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Les étoiles brilleront dimanche

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Les étoiles brilleront dimanche
Les étoiles brilleront dimanche

Quel est mon moyen de transport préféré ? Le vélo, vous l’aurez deviné. Et quand il faut avaler 600 km en quelques heures, alors le train est mon ami. Voyager sur les rails permet de se poser, et lire. Ce week-end mon compagnon de voyage était ce premier livre de Benjamin Coissard.

La première raison qui m’a donné de lire ce roman est une interview de l’auteur que vous pouvez retrouver ici.

Et oui, je suis plutôt touché par ce type de discours : « Pour cette population rurale, la course cycliste ou le match de foot du dimanche sera la seule sortie et la seule animation du village. Il n’y a pas ou plus de cinémas, de bars ou d’expositions. Le sport est un événement culturel. »

Benjamin Coissard
Le premier roman de Benjamin Coissard

Sans faire mon bobo parisien, c’est vrai qu’ici nous sommes plutôt habitués aux grands évènements, à l’élite du sport, au sport qui brille. L’Équipe de France de Football, fraîchement auréolée de sa deuxième étoile, défile sur les Champs-Elysées et non sur la Place Saint-Pierre de Caen. Pareil pour l’arrivée en fanfare du Tour de France, après avoir traversée la France rurale, le strass et les paillettes sont réservés à la Capitale. Et si le sport ne nous intéresse pas, des bars, des expositions, des cinémas, … on trouve assez facilement de quoi s’occuper l’esprit et se socialiser. Enfin, j’aime bien l’idée que le vélo soit un évènement culturel. Cela me donnera un argument que je pourrais servir à ma femme quand je négocierais une sortie un dimanche matin. « Je ne vais pas rouler, chérie, je vais me cultiver je t’assure … ».

L’auteur, dans cette interview, évoque aussi le cyclisme comme étant un sport honteux. Comme un fardeau qu’il a dû porter dans sa jeunesse (Benjamin a couru autrefois au niveau régional).

« Et puis cette « passion honteuse » est aussi liée à la tenue du coureur. Pour certains hommes, mettre un cuissard ou un maillot près du corps, ce serait une atteinte à leur virilité. »

Parler ainsi de notre habit de lumières me plait aussi pas mal. Certains d’entre-nous sont prêts à porter pour plus de 1000 euros (prix catalogue) d’équipements pour suer dedans. Ils pensent, à tort sans doute, qu’en y mettant le prix, à défaut d’être beaux, ils ne seront pas trop moches.

Cette interview a été pour moi une invitation à passer chez mon libraire.

Le livre en main, je m’interroge si sa couleur jaune est un clin d’œil ou un coup marketing. Une façon de mette en opposition ce maillot tant convoité, avec le dessin du destrier de cyclo-cross que l’on imagine en acier Reynolds des années 1990. Ceux qui ont l’œil averti, s’étonneront des pneus cramponnés et des freins à tasseaux. Enfin, je m’aperçois que ce premier livre de Benjamin Coissard est également le premier livre de cette maison d’éditions. Je trouve cela presque émouvant, toutes ces premières fois réunies. Un peu comme le jour où je me ferais mon premier Ventoux, je serais ému et j’aurais probablement les jambes en coton.

Je vous laisse découvrir l’histoire en lisant le pitch de la maison d’éditions qui est parfait.

Ce roman permet de se projeter – pourquoi pas ? – et de se préparer à sa première compétition officielle de cyclo-cross, car c’est dans cette discipline que Loïc Benoit tente de briller. Les petits trucs et astuces des coureurs amateurs, qui s’alignent sur la ligne de départ. Benjamin nous fait vivre la course, ça sent la boue et la bouse et ça sent bon.

Ce livre, devrait être distribué dans toutes les écoles de cyclisme de France. Il parle d’un niveau que l’on pense accessible, parce qu’il évoque finalement le cheminement que tous les champions ont dû parcourir avant de devenir les étoiles médiatisées du cyclisme. Eddy, Bernard, Laurent, Jacques, Frank, Jann, Chris, Raymond, Geraint, Marion, Pauline, Jeannie, Peter, Greg,… ils ont tous, sans exception, un jour été de près ou de loin semblables à Loïc Benoit ou aux frères Michel.

Au fil des pages vous découvrirez le vélo d’en bas, celui des campagnes, celui des tours et des querelles de clochers. Benjamin nous confirme que le vélo, pardon le cyclisme, est presque toujours une histoire de famille, d’ambitions contrariées, une histoire de souffrances physiques et souvent psychologiques. À moins que ? À moins que, ce ne soit un refuge et une affirmation de soi ? La réponse à cette question, vous ne l’aurez qu’à la fin du livre en ce qui concerne notre héros. Et vous, sauriez-vous décrire l’ensemble des raisons qui vous motivent à pédaler ?

Si vous ne trouvez pas ce livre dans votre bike café préféré, demandez-le, je suis certain que les éditions de L’Éclisse se feront un plaisir de lui faire parvenir quelques exemplaires qui se vendront bien.

Informations

Pitch de l’éditeur

« Chez les Benoit, on est vélo. Élevé depuis son plus jeune âge dans la religion du cyclisme, Loïc essaie tant bien que mal de dissimuler cette passion qu’il aime autant qu’elle lui fait honte.

Comment, de retour au bureau le lundi matin, assumer d’avoir passé la veille à pédaler sang et eau pour gagner des courses de clocher ? Dur de retrouver les moqueries de ses collègues après les encouragements ou les huées des fans de la veille…

Pourquoi alors s’obstiner à troquer son costume propret de citadin pour le lycra châtoyant du maillot le week-end venu ? Endurer souffrances et privations, préparations et entraînements, angoisses et pression de la compétition ?

Pour gagner. Gagner pour les Benoit. Gagner malgré les crevaisons et les sauts de chaîne, gagner malgré les côtes boueuses et les virages glissants… Gagner et monter encore une fois sur le podium pour enfin, étoile d’un instant, briller dimanche. »

À propos de l’auteur

Benjamin Coissard
Benjamin Coissard

Benjamin Coissard a 34 ans. Il est enseignant en mathématiques dans un lycée professionnel. Il écrit depuis une dizaine d’années et avant ce premier roman, il avait écrit des nouvelles et de la poésie. Il a rencontré celui qui deviendra son éditeur en 2009 lors du prix Arthur Rimbaud.

Côté sport, il a commencé le vélo il y a vingt et un an et a pratiqué la compétition à un niveau régional. Issu d’une famille de cyclistes, il y a introduit pas mal de points communs entre Loïc Benoit et lui dans cet ouvrage.

Le retour en grâce des disques ou les freins sur les disques ?

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Freins à disque
Freins à disque

D’abord, ce n’est pas de ma faute si le tube, ode au vélo de Queen « Bicycle Race », dans lequel Freddy ne souhaite qu’une chose : être sur son vélo, est proposé avec en face B du vinyle la chanson « Fat Bottomed Girls ». Encore moins de ma faute, si le directeur artistique de la maison de disques a souhaité illustrer la pochette du disque de cette façon. Personnellement j’émets un doute sur les chaussettes de tennis.

Freins à disque
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Ceci étant posé, nous n’allons pas ici parler d’industrie du disque, le propos du jour n’est nullement artistique mais bien pratique. Quid de nos chers freins à disque sur nos vélos ? Faut-il s’y mettre ? Rester sur nos bons vieux patins ?

D’un côté, l’UCI annonçait au début de l’été qu’elle autorisait (Enfin diront certains, pourquoi se demanderont les autres ?) les freins à disques à partir du 1er juillet 2018 sur route et en Bmx en compétition. L’autorisation est encore timide puisque limitée à certaines courses seulement. Aussi l’UCI n’ayant pas autorité au niveau national, il reste encore du travail pour que la FFC (en ce qui nous concerne) emboite le pas de l’autorité internationale et autorise donc ces freins d’une manière plus globale.

« Freinez plus tard, pour accélérer plus tôt  … »

De l’autre côté : celui des fabricants, c’est assez intéressant de constater que les publicités proposées dans la presse vélo, mettent en grande majorité en avant des spads, équipés de freins à disque, en proposant des arguments qui vont faire rêver tous les amateurs que nous sommes « Freinez plus tard, pour accélérer plus tôt … ». Ce serait en résumé l’argument massue proposé par les fabricants pour nous faire considérer le frein à disque. Mieux, certaines marques commencent à proposer des vélos, aéro, uniquement avec des frein à disques.

Cannondale system6
Cf Systemsix de Cannondale – Photo : Cannondale

Enfin, côté utilisateur, il suffit de traîner sur les réseaux sociaux (perso, je ne traîne pas sur les réseaux sociaux, je surfe) et autres forums pour constater que le sujet du frein à disque est plutôt clivant au sein du peloton. Nombreux sont les cyclistes amateurs qui manifestent un vrai rejet, voir un certain dédain sur cette technologie. Mais pourquoi ?

D’abord il est amusant de rappeler que les premiers vélos n’avaient pas de freins. Les inventeurs étaient tellement concentrés sur la recherche de vitesse qu’ils n’ont pensé à ajouter des freins qu’une fois qu’ils avaient solutionné la problématique du « plus vite ».

Quoiqu’il en soit selon moi, ces freins à disques, tout comme par exemple l’arrivée des vélos de route équipés de moteurs électriques (on met de côté les tricheurs ici, on parle d’une pratique loisir pas de quête de podium) ne devraient pas être sujets à la polémique, chacun fait ce qu’il veut après tout. Tant que le e-vélo ne nous choppe pas nos KOM sur Strava. (Personnellement, les KOM sur Strava, j’ai assez peu d’espoir d’en sortir un, à moins que je n’aille créer mon propre segment dans la Pampa Argentine, ce qui n’est pas impossible).

Ensuite, un peu comme l’avènement du gravel ou, en son temps, l’arrivée des pédales automatiques, d’une manière générale, le monde du cyclisme est plutôt conservateur et réfractaire au changement. Toute avancée est sacrifiée sur l’autel de la tradition, du purisme, voire même du dogmatisme.

Ça ne peut pas être mieux, jusqu’à preuve du contraire.

La preuve du contraire, et si elle était ci-dessous ?
Le vintage, la tradition, c’est joli et mignon. C’est un peu nostalgique aussi. Les événements comme l’Eroïca ou l’Anjou Vélo Vintage trouvent leur clientèle et leurs passionnés.

Personnellement, je supporte assez mal la laine à même la peau, ça me gratte, ça me démange et à la fin ça m’irrite. Comme il est à priori mal venu de combiner freins Mafac et jersey en Lycra, je passe mon tour, tant que je n’aurais pas trouvé la crème miracle pour prendre soin de ma peau fragile (on ne se refait pas).

Pour les freins à disque, c’est un peu la même chose. J’ai la chance de ne pas jouir d’une culture vélo très étoffée. Jusqu’à peu, ma culture et mon intérêt pour le deux-roues, était plutôt porté sur les deux-roues motorisés. Les machines sur lesquelles il convient d’essorer la poignée de droite plutôt qu’écraser les pédales pour avancer. Et c’est justement là, à mon avis, que les freins à disque trouvent leur clientèle. Ceux qui ont constaté que leur T-Max et autres GSXR en sont équipés pour les stopper de manière efficace, sure et ce quelles que soient les conditions météorologiques du jour. Si cette technologie parvient à stopper ces machines de 300kg efficacement, ça doit aussi être valable sur un vélo de 10kg.

disque-moto
photo dreamtime

« Mon quintal n’est pas a aérodynamique et ne le sera jamais »

Le poids… Parlons-en du poids. J’adore quand dans un peloton d’un jour, un gringalet, gaulé comme Warren Barguil me fait toute une théorie sur les freins à patins, arguant qu’il n’y a que cela de vrai, arguant aussi que les disques, c’est lourd et peu aérodynamique. Personnellement, le jour où je serais aérodynamique, c’est que je serais léger. Mon quintal n’est pas aérodynamique et ne le sera jamais. Et 100 g ou 300 g de moins sur mon biclou je peux les gagner en me rasant la barbe. Par contre, avec mes 100 kg, lancé à pleine vitesse, j’aime bien l’idée d’avoir un système de freinage puissant et efficace. Alors c’est certain, je n’aurais jamais le physique du grimpeur, je n’aurais jamais cette capacité à gicler au milieu d’une côte. Par contre, en descente, avec mes freins à disques, j’aurais peut-être une meilleure chance de ne pas gicler au premier virage.

Freins à disque
Ne pas se sentir comme une quille de bowling …

Idem dans le peloton, en cas de gros coup de patin, mes acolytes de devant, pourraient être contents de ne pas se sentir comme une quille de bowling parce que mes freins n’ont pas su m’arrêter.

Le disque participe donc aussi à la sécurité de tous. N’en déplaise à certains.

Il y a enfin selon moi un dernier frein (sic) à l’acceptation des freins à disques. Ce que j’appellerais le « Savoir-faire cycliste ».

Rouler, enrouler ça s’apprend. Choisir la bonne trajectoire aussi. Freiner, c’est pareil. Les jantes qui éclatent sous l’effet de l’échauffement des freins à patins dans une longue descente de col, ce n’est pas une légende. Savoir descendre et freiner correctement sur ces portions de route est aussi une technique qui s’apprend et s’acquiert. Est-ce à dire que les freins à disques sont réservés aux pilotes en manquent de dextérité ? Peut-être. Mais alors les gros en manque de dextérité, uniquement. Ok, ça me va bien.

Le vélo ce n’est pas non plus que du loisir et de longues balades le long de la Loire. Il existe certains cyclistes qui enfourchent leurs clous pour aller et venir entre le domicile et le bureau, en passant par chez le dentiste. Certains de ces utilisateurs de bicyclettes, ont remisé au garage leur gros cube le jour où ils se sont rendus compte que leur FJ1200 n’est ni aussi agile ni aussi véloce qu’un bicloune. Ceux là, cf ci-dessus, seront contents de retrouver le moelleux du frein à disque dans leurs leviers au guidon, combiné au plaisir de s’arrêter avant d’être dans le hayon de la voiture qui vient de les dépasser, pour piler dans la foulée.

En vélotaf, en milieu urbain, le cycliste passe son trajet à freiner et à relancer. Dans une ville comme Paris, les feux de circulation sont espacés en moyenne tous les 300 mètres.

Quand dans une pratique loisir, l’objectif de la sortie est de trouver des routes sur lesquelles on freinera le moins possible, en vélotaf, en milieu urbain, le cycliste passe son trajet à freiner et à relancer. Dans une ville comme Paris, les feux de circulation sont espacés en moyenne tous les 300 mètres. Faites le calcul sur un trajet de 5 km (trajet moyen du vélotaffeur). 15 stops auxquels il convient d’ajouter les aléas de la circulation. J’ai compté (oui oui je l’ai fait), sur mon trajet actuel de 6 km, même avec la meilleure anticipation du monde (je n’ai pas peur des mots), je freine en moyenne (mon comptage n’est pas non plus scientifiquement prouvé) une trentaine de fois. Sur un an, ça ferait environ 13 500 coups de freins (à raison de 2 trajets/jour de vélotaf * 5 jours/semaine * 45 semaines).

Et en vélotaf, croyez-moi on se sent assez peu souvent aussi solide que la boule de bowling qui va tout envoyer valdinguer. Je vous promets le jour où Yamaha proposera en option le T-max avec freinage à patin ou freinage à disque, je reconsidérerais mon point de vue sur le frein à disque sur mon vélo. D’ici là, « Sus aux patins » pour ma part.

Crier Haro sur les disques, pourrait sembler être un combat d’arrière-garde. Ceux qui dédaignent les freins à disques, seraient-ils les mêmes que ceux qui ont refusé de passer au MP3 et qui continuent d’écouter leurs ballades préférées dans leur mange-disque Lansay ? Je n’y crois pas, ces mêmes Warren Barguil du dimanche ont l’oreillette vissée aux esgourdes pour écouter Bourvil pendant qu’ils roulent sur leur bicyclette.

Finalement selon moi, cette préférence est simplement une question de pratique, de philosophie, de culture, de poids (aussi un peu). Et si vous avez des doutes sur l’équipement qui devra être présent sur votre prochain vélo, adressez-vous aux spécialistes. Votre vélociste est ici tout indiqué. Il saura vous conseiller d’une manière dépassionnée et c’est le plus important quand il faut dire « stop ».

Pour conclure ce billet, comme d’habitude vous pouvez aussi décider de ne pas trop vous prendre la tête, et comme me le rappelle mon ami Thomas : « T’occupe pas du chapeau de la gamine et pédale »

Des “ho !” et débats …

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Serge Barnel combat des idées reçues
Serge Barnel

Depuis l’invention de la bicyclette son l’histoire a été ponctuée par une succession d’innovations. Au fil du temps, nous  sommes passés des premières roues en bois à des roues carbone, chaussées de pneus tubeless. Le vélo a évolué avec la société et l’apparition de nouvelles pratiques. Il a bénéficié des retombées de nombreuses découvertes industrielles et technologiques venant de différents domaines. Dans le vélo on pensait avoir tout vu et tout connu ! Inventions géniales, utopies d’inventeurs un peu fous, stratégies marketing audacieuses, … le vélo s’invente et se réinvente sans cesse et grâce à la CAO le phénomène s’accélère. Un vélo avec 2 roues, un cadre, une transmission et quelques accessoires semble à priori simple mais finalement : pas tant que ça.

Photo de couverture de Serge Barnel : allégorie du combat contre les idées reçues …Un vélo électrique Moustache qui plus est équipé de disque essaie de convaincre un dinosaure que ces innovations sont pertinentes. 

Vélos électriques
Pas de freins à disque à l’époque … les roues étaient en bois.

Bon nombre de ces innovations ont déclenché des “Ho !” admiratifs et ouvert bien souvent des débats passionnés. Ces derniers temps, deux sujets enflamment les réseaux sociaux, et animent les discussions dans les allées des grandes foires professionnelles dédiées au vélo. Les freins à disques, qui font une entrée timide dans le cyclisme professionnel, et les vélos avec assistance électrique. On remarquera au passage que ces 2 grandes innovations sont stratégiques pour le marché du vélo. Elles ont un impact direct sur le renouvellement des machines et dynamisent l’industrie du vélo. Fini le vélo évolutif sur lequel on peut adapter un nouveau groupe en bricolant. Vous ne pourrez pas monter des freins à disque sur votre vélo né avec des freins sur jante. On peut le faire, mais vous ne pourrez pas facilement “motoriser” un vélo classique pour lui apporter un “dopage” électrique.

Innovations vélo
Les Awards de l’Eurobike récompensent les meilleures innovations – photo Eurobike

Réservons à toutes ces avalanches de nouveautés nos “Ho !” admiratifs, et évitons les “Ho !” de désapprobation en entrant dans le jeu des débats stériles  …

5 raisons pour rester dans le “Ho …”,
sans regarder en  “bas”  …

1 – Garder votre fraîcheur : elle va avec l’étonnement

Je mettrais en premier cette raison qui me fait souvent rester dans le “Ho ! …”. Parler de fraîcheur pour un type comme moi qui vient de basculer dans un âge qui commence par 7 est parfois une gageure. Il faut surtout éviter de penser “vieux con”, en se disant que tout était mieux avant … J’adore les vieux vélos, j’en ai deux au garage et je prends plaisir de temps en temps à leur faire prendre l’air. Il ne me viendrait pas à l’idée de me lancer dans la descente du Ventoux, sur mon vélo de route, sans mes freins à disque. Pareil pour le gravel où la progressivité et l’efficacité de mes Sram Force hydro me sécurisent. Je reste comme un gamin éveillé aux nouveautés … Il n’y a que les bidules électroniques de guidage qui me rebutent, pourtant ils sont indispensables.

Freins à disque
Freins à disque 160, cassette 10-42, roues en 650b, pneus de 47 … Ho ! …

La fraîcheur consiste à regarder les nouveautés sans à priori avec même, si on le peut, un œil candide … Candide ne veut pas dire niais, et le regard critique viendra ensuite naturellement. Laissons-lui le temps d’arriver, après avoir savouré ce frais plaisir de l’étonnement.

2 – Éviter les débats stériles sur les réseaux sociaux

Les forums sur Internet et maintenant les réseaux sociaux sont devenus autant de “places publiques” sur lesquelles les débats deviennent de plus en plus virulents, voire même injurieux. On y trouve des cyclistes ayatollesques qui prêchent des guerres de religions absurdes. Des “Trolls” qui se font une joie de polluer les groupes de discussions.  Lancez un sujet sur le vélo électrique, comme j’ai pu le suivre dernièrement sur facebook, et tout s’emballe avec une violence inimaginable.

Innovations vélo
Les réseaux sociaux ne sont parfois pas sociables

Certains s’en prennent même à une “Fée du vélo”, c’est dire à quel point on ne respecte plus rien. Un dialogue avec une Fée devrait se faire dans une ambiance “magique” qui devrait déclencher des “Ho ! …” admiratifs. Le “Ho !”, qui sort alors de ma bouche lorsque je tombe sur un tel pugilat électronique, est un “Ho ! … les c …”. Surtout ne pas répondre, surtout éviter d’y mettre son grain de sel. Pourtant les forums et les réseaux sociaux sont bien utiles et chacun saura y trouver quelques intervenants censés qui pourront les aider à comprendre les sujets nouveaux lors d’un débat apaisé et constructif.

3 – Ne pas tomber dans la théorie du complot marketing

J’entends souvent des réactions évoquant d’éventuelles manipulations marketing qui nous feraient acheter des technologies dont on n’a pas besoin. Elles sont souvent diabolisées, surtout lorsqu’elles viennent des USA. Pensez-vous qu’un client soit assez bête pour aller acheter très cher un produit dont il n’a pas besoin ? Il est certain que la séduction basée sur de belles images fonctionne. Les beaux plans marketing savent s’y prendre pour convaincre les clients avides de nouveautés. Mais quand on achète un beau vélo (2 à 3000 € en moyenne) on réfléchit un peu. Le marketing ne vous met pas un pistolet dans le creux des reins pour vous conduire dans le magasin le plus proche afin d’acheter un vélo qui restera ensuite dans votre garage. Il n’y a pas de Hold up (Ho les mains) sur le marché du vélo.

Innovations vélo
Photo Eurobike

Pour les freins à disques, si votre vélo actuel équipé de freins sur jante vous va bien pourquoi en changer ? Et si vous devez acheter un nouveau vélo et que vous n’êtes pas convaincu pas les disques ou que vous voulez garder vos superbes roues avec freinage sur jante, ne suivez pas la piste du message commercial : écoutez votre besoin. Pour le VAE c’est pareil … Si vous avez un coeur et des jambes en état de marche : le vélo musculaire reste un bon moyen moins coûteux pour se mettre ou se remettre au sport. Sa maintenance sera plus légère et sa disponibilité plus grande. Il faut savoir répondre “Ho” besoin …

4 – Évitez le mimétisme et le côté suiveur

Il est toujours préférable, quand on veut monter, de regarder en “Ho” plutôt que de regarder en bas. Il sera temps une fois arrivé au sommet du col de regarder la vallée en poussant un “Ho !” admiratif. Si vous utilisez l’énergie électrique pour obtenir ce “Ho !”, que vous n’auriez pu vivre autrement, c’est tant mieux. Vouloir copier les “costauds” est naturel mais cela a des limites. Nous sommes tous différents, mais nous pouvons avoir les mêmes envies au même moment. Actuellement l’aventure bikepacking nous attire et nous en met plein les sacoches. Entre les French dividers et les amateurs de balades du week-end il y a un fossé. Les vélos ne sont pas les mêmes et certains, pourquoi pas, auront recours au moteur électrique pour vivre une  même aventure.

N’allez pas non plus acheter le même vélo que Peter Sagan, surtout si vous roulez à 20 km/h de moyenne. C’est à cause de cette tendance consistant à vouloir ressembler aux champions que le marché du disque ne décolle pas suffisamment vite. Le peloton pro, malgré la pression de leurs sponsors, est encore réservé.

Innovations vélo
Il y a parfois des roues difficiles à suivre

N’achetez pas le même vélo que votre voisin sans avoir compris quel en est son usage et sans avoir mesuré l’écart physique qu’il existe entre vous. Ne suivez pas les tendances, si elles ne sont pas en harmonie avec ce que vous ressentez au fond de vous-même. Par contre suivez les conseils avisés de professionnels sérieux que vous trouverez souvent chez des artisans ou de petites structures si vous voulez un vélo conforme à votre besoin et votre niveau de pratique.

5 – Prendre de la “Ho teur”

Le débat sur le recyclage de votre batterie ne pèsera pas lourd dans la balance si grâce à ces watts vous pouvez encore réaliser vos rêves. Le recyclage est effectivement une préoccupation écologique et bien souvent on met la charrue avant les bœufs en lançant sur le marché des produits sans l’avoir anticipé. La réalité est parfois étonnante comme par exemple le recyclage du verre, que l’on perçoit comme étant parfaitement écologique. Pourtant : 1 Kg de verre demande beaucoup d’énergie et produit entre 300 g à 500 g de co2. Nos voisins belges l’ont compris et appliquent intelligemment le retour des consignes des nombreuses bouteilles de bière qu’ils consomment. La bouteille repart lavée pour l’usage suivant. Il y a de nombreux exemples comme celui-ci … Ceux qui critiquent le marketing du vélo se font parfois avoir par le marketing vert qui lui ressemble beaucoup. Il faut savoir relativiser et donner de la “Ho teur” à nos raisonnements.

Bike Café
Sur le sommet du Ventoux on partage souvent cette vue avec des électriques

J’ai deux exemples concrets concernant l’électrique. Celui de mon ami Jean-Denis, qui collaborait à la revue Le Cycle et qui est malheureusement décédé d’un cancer. Il a jusqu’au dernier instant de sa vie pu rouler sur vélo de route électrique et monter ses cols pyrénéens préférés malgré la chimio. L’autre cas est celui d’un cycliste avec qui j’ai roulé et qui a pu emmener sa femme équipée en électrique en haut des cols qu’il avait l’habitude de grimper seul. Arrivée en haut elle lui a dit “Je comprends maintenant pourquoi tu me laissais pour partir faire du vélo …“.

Pour conclure ne mettez pas un frein (à disque) à votre curiosité et restez tolérants … Ne rejetez pas l’innovation elle est le moteur (pas électrique) de notre civilisation. Elle apporte le bien, parfois le mal, mais elle est le ressort indispensable d’une société en mouvement.

2OØ  (plutôt vingt) ou éloge de l’Ultra-Courte Distance…

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Ultra Courte Distance à vélo
Ultra Courte Distance à vélo - Dan de Rosilles

La tendance du moment est clairement au vélo aventure, au bikepacking, à l’ultra distance et ses épreuves emblématiques, dont la Transcontinentale Race (TCR) et la French Divide qui viennent juste de s’élancer. On ne peut être qu’admiratifs de ces concurrents amateurs qui se lancent dans ces défis sportifs qui allient aventure humaine, dépaysement géographique, stratégie d’orientation et engagement physique. Leurs récits nous laissent rêveurs, puis un jour certains franchissent le pas et se lancent dans l’aventure.

Alors que pour d’autres cela reste et restera du domaine du rêve quasi inaccessible… Parce que la longue distance n’est pas à la portée du plus grand nombre, notamment car elle demande du temps, beaucoup de temps : des heures de selle pour parcourir les étapes sur plusieurs jours / semaines, et surtout de très longues heures d’entraînement en amont. Mais l’équilibre parfois difficile à trouver entre vie professionnelle, vie familiale et joies ou contraintes de la vie quotidienne ne permet pas souvent un tel niveau d’engagement. Pour certains d’entre nous, même un « classico 100 » (qui exige 4 à 5 heures de temps libre) n’est pas facile à planifier. Alors un 200 ? N’y pensons même pas… Ou alors si : une fois par trimestre dans la boîte aux lettres ou chez le marchand de journaux…

Alors que faire dans ce cas-là ? Raccrocher votre biclou et l’échanger contre une paire de chaussures de course à pied ?

Pas si vite : il reste quelques solutions à explorer.

Il y a d’abord bien sûr le Vélo taf où l’on joint l’utile à l’agréable et où mine de rien on cumule rapidement quelques dizaines de kilomètres à la fin de chaque semaine. Le vendredi soir on peut éventuellement allonger légèrement le parcours du retour, histoire de décompresser et de bien commencer le Week-End.

Ultra Courte Distance à vélo
L’Ultra Courte Distance : joindre l’utile à l’agréable et en profiter pourquoi pas pour faire le plein de légumes – photo Sébastien

Mais c’est justement l’agenda du WE qui est compliqué à gérer car souvent chargé d’activités diverses et variées. Alors pourquoi ne pas se laisser tenter par l’Ultra Courte Distance aussi appelée Ultra Courte Ride (l’usage de mots anglais est devenu indispensable de nos jours) ou UCR. L’UCR est une sortie de 20 à 30 km qui prend entre 1 h et 1 h 30 seulement ! Alors oui il faut pouvoir l’assumer et affronter les moqueries gentilles de vos amis qui sont de vrais cyclistes et pour qui 20 km c’est à peine le temps de s’échauffer ou de régler le GPS… Moi aussi au début je n’y croyais pas ! Et pourtant le vélo est une aventure qui commence souvent derrière chez soi. Ce n’est donc pas forcément la peine d’aller très loin pour la trouver.

Ultra Courte Distance à vélo
Rien de tel qu’une sortie UCR pour garder le rythme et d’entretenir une certaine condition physique – Photo Dan de Rosilles

La sortie UCR possède plein de vertus : mine de rien, si répétée régulièrement, elle permet de garder le rythme et d’entretenir une certaine condition physique ; suffisamment pour, le temps venu, allonger la distance jusqu’à 60, 80 voire même 100 km (au-delà, il ne faut pas trop rêver le manque de kilomètre se fera cruellement sentir…). On peut évidemment la caser très facilement au milieu de toutes les activités du WE : à 6 h (pour les lève-tôt) avant le petit déj, le dimanche matin juste à temps pour être rentré pour le gigot de 13h ou en toute fin d’après-midi lorsque le soleil se fait rasant et plus doux. Puis on n’a pas le temps de s’y ennuyer et on profite de chaque coup de pédale, chaque bout de paysage traversé de façon intense.

Ultra Courte Distance à vélo
Tous les types de vélos sont autorisés, toutes les tenues également – photo Dan de Rosilles

Autre bonne nouvelle : aucune règle explicite ni implicite n’encadre l’UCR – tous les types de vélos sont autorisés, toutes les tenues également. L’assistance externe est possible (la maison n’est tout au plus qu’à 15 km), le drafting et les ravitaillements aussi (pour 20 km on peut d’ailleurs se passer de gourde).

Cependant pour qu’une sortie d’UCR soit réussie, on a recensé quelques conseils à prendre en compte :

  • Si possible n’emprunter que des petites routes tranquilles ou des chemins fermés à la circulation.
Ultra Courte Distance à vélo
Inclure un petit col ou une côte un peu costaude – photo Dan de Rosilles
  • Inclure un petit col ou une côte un peu costaude, voire une section Gravel pour transpirer un peu. Alternativement, si on habite dans une région moins vallonée, on pourra choir une section plate qu’on parcourra à plus vive allure.
Ultra Courte Distance à vélo
Sébastien sur le plateau de l’Arbois : des sections Gravel juste derrière chez soi – photo Bike Café
  • Passer par un point de vue ou par un endroit qu’on apprécie particulièrement pour permettre à l’esprit de s’évader, même si ce n’est que quelques minutes.
  • En profiter pourquoi pas pour reconnaître des bouts de route ou des sections Gravel juste derrière chez soi.
Ultra Courte Distance à vélo
L’UCR est adaptée à toutes les saisons, et notamment l’hiver (même pas le temps d’avoir froid) – Photo Sébastien

Cette « quickie du vélo » procure donc de vrais plaisirs, si furtifs qu’on les appréciera d’autant plus.

Ultra Courte Distance à vélo
Rouler 30 minutes, voir la mer et rentrer : c’est aussi cela l’UCR

C’est un peu comme une petite régate en mer à quelques encablures du port. Au passage on regardera vers l’horizon et avec admiration ceux qui partent au grand large pour de plus longues aventures… Et puis peut-être qu’un jour, notre tour viendra… ou pas…

 

La Pince à Vélo un nouveau Bike Café dans la Sarthe

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La Pince à Vélo
La Pince à Vélo

La pince à vélo est un petit accessoire un peu oublié. Les jeunes cyclistes ne la connaissent sans doute pas. Aujourd’hui, on fait du commuting en vélo avec des fringues confortables et adaptées au pédalage urbain autrefois ce n’était pas le cas. Pour ne pas salir ses bas de pantalons en les frottant sur la chaîne, on pliait le tissu au plus près de la jambe et on le pinçait avec ce petit accessoire que l’on remettait ensuite dans sa poche une fois arrivé à destination.

La Pince à Vélo
Olivier le créateur de la Pince à Vélo a retapé les lieux avec des amis et la famille pour en faire un Café Vélo accueillant pas loin du Mans dans la Sarthe – photo Anna et Hugo Biket

Olivier, le créateur du nouveau Café vélo installé à Teloché au sud du Mans, a trouvé ce nom qui lui est venu en tête immédiatement quand il a décidé de se lancer. “La Pince à Vélo, c’est un retour pour moi à une passion de jeunesse. J’avais un projet cycliste en tête depuis longtemps et lorsque j’ai découvert le concept des cafés vélo ça m’a fait tilt”, explique Olivier. Ce qui est sûr, c’est qu’Olivier en pince pour le vélo.

La Pince à Vélo
La Pince à Vélo : une nouvelle enseigne dans les rues de Teloché – photo Anna et Hugo Biket

Ne vous fiez pas à la connotation vintage du nom de son café vélo et à l’enseigne un peu rouillée du lieu, car Olivier sait tout faire. Il pourra tout aussi bien restaurer votre vieux clou vintage comme entretenir votre vélo dernier cri dans le pur esprit des vélocistes multi-marques et multi-époques.

Olivier est cycliste. Il a fait de la compétition pendant une douzaine d’années avant de basculer dans une vie active au niveau professionnel et familial qui l’a éloigné un moment de la petite reine. Pour son projet de café vélo il a dû repasser sur les bancs de l’école en suivant une formation complète au CNPC d’Orléans. Ce stage de 3 mois de mécanique lui a donné le bagage technique qui lui manquait, même si désosser un vélo ne présentait pas pour lui une difficulté majeure. Les techniques évoluent et aujourd’hui un vélociste doit savoir démonter un vieux pédalier Campa monté avec des billes et faire le montage d’un groupe électrique Di2. Les différents standards existants nécessitent de l’outillage et du savoir-faire. “Lorsque je faisais du vélo dans les années 80 il n’y avait pas l’hydraulique ni l’électrique que l’on doit maîtriser aujourd’hui si l’on veut ouvrir un magasin de vélos », précise Olivier.

La Pince à Vélo
La Pince à Vélo Olivier dans son atelier – photo Anna et Hugo Biket

Idéalement située en périphérie sud de la ville du Mans, la Pince à Vélo est un trait d’union entre la ville et la campagne. Il y a de nombreux passages de cyclistes et cyclotouristes. Les groupes scolaires voisins procurent un marché de réparation des vélos d’enfants et la concurrence reste éloignée. Sans compter qu’Olivier compte bien sur l’approche commerciale différente du Café vélo pour attirer une nouvelle clientèle à la recherche d’un accueil plus personnalisé.

La Pince à Vélo
Un atelier bien équipé avec l’outillage pour la mécanique et l’électrique – photo Anna et Hugo Biket

Vendre, réparer, boire un café, manger, échanger, …

La Pince à Vélo
Lecture, bar, coin détente, … tout ce qu’on peut trouver dans un Bike Café – photo Anna et Hugo Biket

Comme le sous-entend le concept du café vélo, la Pince à Vélo est un lieu de rendez-vous et de partage. On ne vient pas ici seulement pour acheter et faire réparer un vélo. Il y a un coin où on peut se poser et se restaurer en discutant vélo. “J’habite sur la commune voisine de Saint-Mars d’Outillé près de la forêt remarquable de Bercé. J’ai fait le choix de me déplacer uniquement à vélo avec mon cargo électrique. Ce moyen de transport détermine le rayon d’action dans lequel je trouve tous mes fournisseurs : boissons, fromages, produits locaux qui seront proposés dans la boutique pour laquelle j’ai une licence 3 », explique Olivier qui a fait le choix de cette proximité.

La Pince à Vélo
Un lieu agréable et clair aux antipodes des bike stores impersonnels – photo Anna et Hugo Biket

Pour les vélos ce sera principalement du montage à la carte entre la personne qui souhaite un vélo pour aller chercher son pain à celle, très sportive, qui souhaite s’équiper d’un vélo performant. Olivier est à l’écoute des besoins et des budgets pour proposer à chaque fois des solutions adaptées.

La Pince à Vélo
Un lieu convivial qui deviendra à coup sûr un rendez-vous cycliste incontournable dans la Sarthe – photo Anna et Hugo Biket

Aujourd’hui, l’ancienne Auto école de Teloché est devenue un lieu accueillant où chaque cycliste pourra trouver une solution. C’est surtout un lieu convivial qui deviendra à coup sûr un rendez-vous cycliste incontournable dans la Sarthe. Les voyageurs à vélo qui passent dans le coin peuvent noter l’adresse. Ils trouveront une oasis cycliste pour faire réparer leurs vélos et reprendre des forces et où il seront accueillis par le sympathique Olivier qui, aidé par sa femme, s’est lancé dans l’aventure du commerce du vélo autrement.

  • Adresse : 30 Ter, Rue du 8 Mai, 72220 Teloché
  • Tel : 02 43 52 39 57

Page facebook : https://www.facebook.com/lapinceavelo

Peille : carrefour de l’aventure vélo en octobre

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La Baroudeuse road - Festival du Gravel
La Baroudeuse road - Festival du Gravel

Le village de Peille est en passe de devenir le haut lieu de l’aventure à vélo. Après la Baroudeuse bikepacking, qui s’est déroulée en juillet, deux événements importants vont y avoir lieu en octobre : la Baroudeuse Road et le Festival du Gravel.

La Baroudeuse Road

La Baroudeuse road
La Baroudeuse version road

Après l’épreuve de bikepacking “offroad” qui s’est déroulée en juillet, la Baroudeuse ressort ses sacoches pour partir sur la grande route des Alpes en octobre. Cédric Amand est amoureux de sa région et son obsession est de la faire connaître aux cyclistes qui aiment l’aventure et les décors grandioses. Sur la nouvelle version road de la Baroudeuse, qui empruntera une partie de la route des grandes Alpes, les paysages sont magnifiques et l’aventure en autosuffisance est garantie.

La Baroudeuse
Sur la Grande Route des Alpes – photo la Baroudeuse

La Baroudeuse Road vous fera voyager à travers des paysages variés d’une richesse incroyable au travers des Parcs Naturels exceptionnels, des Cols reconnus et respectés de tous les cyclistes. Les montagnes vous offriront des panoramas à couper le souffle. Vous aurez la chance de gravir le col le plus haut d’Europe : la Cime de la Bonette sur le parcours de 400 km. Vous évoluerez au travers une faune et une flore incomparable : attention aux marmottes, bouquetins et rapaces.

L’Italie vous dépaysera et viendra clôturer ce périple unique qui vous marquera à coup sûr.

Deux formats pour barouder

Les participants auront le choix entre deux distances :

Le 400 kilomètres

Col de la Couillole, Col des Champs, Cime de la Bonette, Col d’Allos, Jausiers, Mercantour : des noms qui font rêver et que vous pourrez découvrir tout au long des 400 km que forment la boucle que nous vous avons soigneusement préparé, entre ciel et terre, entre mer et montagne mais toujours « On the Road ».

Le 800 kilomètres

Sur les traces de la Mythique Route des Grandes Alpes, au coeur du Parc du Mercantour : c’est au travers les nombreux villages typiques, les grandioses Alpes que vous reviendrez enchanté de ce périple de 800km. L’Italie vous fera découvrir des paysages authentiques, complètement enchantés et enchanteresques, une nature qui vous fera frissonner.

Rendez-vous

Mardi 2 octobre : à 18 h accueil à Peille des participants du 800 km et de 18h30 à 19h : briefing au village de Peille.
Mercredi 3 octobre : à 6 h départ du 800 km.
Jeudi 4 octobre : à 18 h accueil à Peille des participants du 400 km et de 18h30 à 19h : briefing au village de Peille.
Vendredi 5 octobre : à 7 h départ du 400km
Samedi 6 octobre : à 19 h repas pasta party + barbecue

Accueil des arrivées du 5 au 7 Octobre en parallèle de l’événement Festival Gravel à Peille.

Le Festival Gravel

Festival Gravel de Peille
Un Festival de parcours autour de Peille

Le Festival Gravel est un nouveau rendez-vous les 6 et 7 octobre prochains pour les amoureux de cette nouvelle tendance cycliste. Ce Festival vous propose de voyager dans des paysages variés d’une richesse incroyable dans des Parcs Naturels exceptionnels entre mer et montagnes en plein coeur de l’arrière pays Monégasque et Niçois.
Vous évoluerez sur votre vélo Gravel, MTB ou VAE dans l’une des régions les plus belles du Monde en pleine nature sur les bords et pourtours de la Riviera, célèbre Côte d’Azur Française. Vous découvrirez le côté sauvage et nature en arpentant des pistes aux panoramas à couper le souffle.

La côte Italienne, le Massif de l’Esterel, le Golf de Saint Tropez et même la Corse se dévoileront à vous à chaque tour de roues.

Le Festival Gravel est un événement cycliste se déroulant les 6 et 7 Octobre, à PEILLE (06). 6 circuits de randonnée sont proposés mix route et piste avec pour chaque circuit, un départ et une arrivée au village de Peille sous forme d’une boucle. Le but est de découvrir les plus beaux lieux de notre région à vélo. Liberté totale quant au choix des circuits et des départs et arrivées : un feuille d’émargement sera à disposition pour y inscrire votre heure de départ et d’arrivée. Un système de livetracking sera mis en place pour suivre votre évolution. Il y aura un repas et de nombreuses surprises !

Toutes les infos sur le site de la Baroudeuse

 

Embarquez dans un cargo avec Rapha

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Rapha Cargo
Rapha Cargo

La marque Rapha est toujours à la pointe en matière de tendance. Facilement identifiable, sans qu’il soit besoin pour elle de s’afficher ostensiblement sur ces produits, elle se distingue souvent des autres. C’est encore le cas avec ce nouveau produit : le cuissard “Cargo”. Ce cuissard pousse même à l’extrême ce principe car l’affichage de la marque Rapha se fait discrète dans le fond de chaque poche latérale. Le logo est à peine visible au travers de la maille de leur tissu élastique. Toujours dans l’air du temps, Rapha propose ce Cargo qui plaira aux amateurs de plus en plus nombreux d’aventures à vélo … Ce n’est pas pour nous déplaire, nous qui prétendons que le vélo est une aventure.

Bib Cargo Rapha
Le vélo est une aventure avec le Bib Cargo Rapha – Photo Rapha

Cargo est un bien grand mot car sa capacité de charge est limitée à deux poches dorsales moyennement profondes au lieu des 3 que l’on trouve traditionnellement sur un maillot de vélo. Deux poches plaquées sur l’extérieur des cuisses viennent compléter cette capacité d’emport qui vous permettra de porter en haut un simple t-shirt ou une chemisette en transférant votre petit bardas dans les poches de votre cuissard.

Rapha Cargo
Un simple tee-shirt Rapha bien sûr – photo Bike Café

Il fallait y penser

Deux poches placées à la bonne hauteur dans le dos vont vous permettre de ranger téléphone, porte-monnaie, barres énergétiques, … Ces deux poches qui ne sont pas extrêmement profondes sont complétées par deux poches filet, plaquées sur chaque cuisse. Le cuissard avec poches n’est pas véritablement une idée nouvelle : il existait déjà chez Spe ou chez Race Face pour des cuissards identiques destinés aux VTTistes. Il fallait néanmoins y penser pour les routiers.

Bib Cargo Rapha
Un appareil photo dans une poche, une bouteille d’eau dans l’autre … On pédale sans gène – photo Bike Café

Le tissu technique choisi pour ce cuissard est déperlant tout en étant très supportable par fortes chaleurs. Je l’ai testé dans ces conditions. Il est adapté aux barouds les plus éprouvants lors de conditions météo difficiles. La peau et le rembourrage généreux du fond du cuissard auront du mal à sécher en une nuit.

Notre avis

Rapha Cargo
Rapha Cargo sur une piste non loin du Ventoux – photo Dan de Rosilles

Cet équipement pourrait ressembler à un gadget et les critiques n’ont pas manquées de fuser à l’annonce de sa sortie. L’idée d’ajouter des poches au cuissard n’est pas neuve pour le VTT mais pour la route elle devient logique dès lors que l’on pense voyage aventure. Ce cuissard n’est pas destiné aux chasseurs de “kom” mais à ceux qui souhaitent garder avec eux, à portée de main, leurs objets essentiels ; le reste étant rangé dans des sacoches de cadre. L’avantage de ce cargo est aussi de vous permettre de porter un T-shirt normal ou une simple chemisette pour afficher un style décontracté et ainsi casser les codes trop marqués des maillots de vélos. Avec ce cargo on passe un peu plus inaperçu lorsque l’on fait du tourisme à vélo. Il sera apprécié notamment lors de nos virées en gravel bikepacking. J’ai regretté néanmoins le montage de la peau qui ne m’a pas convenu. “Pince mi” et “Pince moi” avaient embarqué dans mon cargo … Pince mi est tombé à l’eau et devinez qui est resté ? … Pince moi les fesses. Dommage pour moi … Je pense que le modèle reçu présente un défaut de couture car la peau du modèle Brevet comparable, que je possède par ailleurs, ne se présente pas pareil.

Comme d’habitude c’est le prix qui sera l’obstacle. La qualité Rapha agit sur les tarifs et on peut le comprendre. Si vous êtes amateur de produits “classe” et discrets vous serez séduit par ce produit qui accompagnera durablement vos aventures à vélo. Un peu de crème quand même au bon endroit pour les trajets un peu longs. Et si vous hésitez, sachez que ce cargo vous conduira à bon port.

Caractéristiques :

  • Poches des jambes extensibles
  • Deux poches à l’arrière
  • Bande réfléchissante sur chaque jambe
  • Bande réfléchissante à l’arrière du cuissard, placée pour que vous soyez visible sur la route.
  • Taille abaissée à l’avant pour faciliter les besoins naturels
  • Chasuble confortable et aérée comme sur le Brevet Bib Shorts avec des rayures en plus.
  • Chamois Brevet approuvée, perforée pour sécher rapidement et testée pour garantir un grand confort sur les longues distances.
  • Coupe Brevet confortable, adaptée aux longues journées de selle.
  • 71% nylon
  • 29% élasthanne
  • Prix : 230 €

Précautions

  • Laver en machine à 30 °C
  • Ne pas utiliser d’eau de Javel
  • Ne pas sécher en machine
  • Ne pas repasser
  • Ne pas nettoyer à sec

Infos sur le site 

En avant, calme et fou

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En avant calme et fou
En avant calme et fou

Dans une interview récente, publiée dans Le Monde, Sylvain Tesson nous invite à goûter au plaisir de la déconnexion aux écrans et au monde à travers le voyage. Il propose l’aventure, pour vivre la vraie vie. Je souhaitais vous parler du dernier livre que j’ai lu de cet écrivain voyageur : “En avant, calme et fou”.

Titre en clin d’œil probablement au Roman de François Nourrisier, chez Grasset à moins que Sylvain ne soit un cavalier émérite et qu’il fasse sienne, à sa manière, la doctrine du Cadre Noir à Saumur « Le cheval en avant, calme et droit ». À moins encore, et c’est plus probable, que Sylvain ne voue une passion non dissimulée pour Napoléon et ses grandes campagnes à travers le continent, à la conquête, coûte que coûte de terres et de peuples pour asseoir son empire. Cette accointance avec les campagnes Bonapartistes est plus que probable lorsque l’on évoque Sylvain Tesson. Dans ce livre, « En avant, calme et fou » on retrouve les termes de grognards, qui sont, rappelons-le, les fidèles soldats de la vieille garde de Napoléon 1er. N’est-il pas parti sur les traces de ces fameux soldats, lors de leur retraite de Russie, lui-même à bord de side-car ? De cette traversée il a tiré un autre livre « Berezina » aux éditions Guerin Chamonix.

En avant calme et fou
En avant calme et fou

Mais pourquoi vous parler d’« En avant, calme et fou » qui est une sorte de melting pot des différentes aventures de Sylvain Tesson le cul posé sur des selles de moto alors qu’ici on essaye plutôt de parler de vélo et son univers. Rappelons que Sylvain a « roulé sur la Terre » à vélo bien avant d’avoir les moyens de remplir son réservoir de pétrole. C’était en 1993, avec son comparse Alexandre Poussin, bien avant les réseaux sociaux et l’ère digitale, bien avant l’Euro, ils sont partis un an, rouler autour du monde sur 25 000 km, sur leur vélo. Quelqu’un qui a su boucler ce tour du monde à vélo, doit certainement avoir des choses intéressantes à nous dire lorsqu’il partage ces aventures à moto. Aussi parce que Sylvain et ses compagnons de route sont à la poursuite de liberté. Cette sensation ou cette quête de liberté nous la connaissons tous sur notre vélo. Que ce soit en usage urbain, en vtt, sur la route ou même en voyage au long cours à vélo.

« Le pilotage appartenait à ces choses que l’on fait dans l’unique espoir de goûter le moment où elles prendront fin. »

Pas besoin d’y penser trop longtemps, ce pilotage de la moto n’est finalement pas si éloigné que cela du vélo. Un équilibre précaire, un guidon, une selle, les cheveux au vent (le casque en moto est optionnel dans bien des pays), la route qui se dévoile au fil des kilomètres, une nécessité de voyager léger. Oui, Sylvain Tesson profite pendant ses haltes de quelques bouteilles de Mouton Cadet. Oui Sylvain Tesson s’autorise d’emmener avec lui dans ses aventures des mécaniciens. Les motos qu’ils enfourchent coûtent probablement moins cher que nos montures, elles sont d’une conception d’un autre âge, quand les vélos de longues distances vus sur les TCR et autres Zéfal Born to ride sont la crème de la crème.

« Une aventure consiste à aller d’un bivouac à un autre de la manière la plus difficile possible ».

Cette définition de l’aventure « Tessonienne » est loin de la performance qu’un personnage comme Mike Horn pourrait proposer. Elle s’accommode plutôt bien avec les programmes proposés par les organisateurs de courses d’ultra distance à vélo. Le bivouac, le temps de l’introspection, le temps de l’écoute, du partage et de la découverte. Les concurrents de la TCR, au moment où j’écris ces lignes, qui sont aux portes de la Slovénie, sont tous pour la plupart dans cette quête. Une quête non pas de performance mais de liberté. Aussi ils ne doivent espérer qu’une chose, atteindre leur prochain bivouac tranquillement, sereinement. Les coureurs de la « Napoléon » organisée par Chilkoot l’hiver dernier, doivent aussi aisément comprendre cette définition et cette recherche de liberté.

En avant calme et fou
En avant calme et fou

« En avant, calme et fou » est donc un beau livre de voyages, de rencontres, d’amitiés, d’aventures. C’est aussi la mise en perspective de projets un peu déments, dans lesquels on s’embarque en laissant la raison sur le bord de la route. Enfin peu importe le moyen de locomotion, pourvu qu’on ait l’ivresse.

En avant, calmes et déterminés.

Informations

Pitch de l’éditeur

« Nous décampâmes. Nous partîmes vers les horizons, avec une fièvre dont nous pensions que l’accumulation de kilomètres serait l’antidote alors qu’elle s’en révéla l’excitant. Mais le mouvement apaisait quand même quelque chose. Il atténuait notre mélancolie de n’avoir rien fait de nos vies, d’être né trop tard et d’avoir tout raté. Nous n’étions pas des lansquenets, nous avions manqué l’embarquement sur les galions pirates, nous ne rejoindrions jamais la forêt de Sherwood. Que restait-il  ? Les mobs, mon pote. Nous avons alors roulé sur la Terre. En Inde, en Russie, en Finlande, au Bhoutan, en Mongolie et en Sibérie, en Chine, en Serbie, au Chili, en Asie centrale et au Népal, à Madagascar et en Asie du sud-est. »

L’aventure comme art de vivre. Embarquez avec Sylvain Tesson et Thomas Goisque pour vingt-cinq ans de chevauchées autour du monde : une rafale d’oxygène et de liberté !

À propos des auteurs

Sylvain Tesson est un écrivain et voyageur français né le 26 avril 1972 à Paris. Auteur passionné de voyages et d’aventures il a parfois utilisé le vélo pour ses aventures comme lors d’une traversée à vélo du désert central d’Islande. Au début des années 90, il fait le tour du monde à bicyclette avec Alexandre Poussin, qu’il connaît depuis la classe de seconde au lycée Passy-Buzenval. Les deux compères, qui ont terminé ensemble leurs études de géographie à Paris, tirent de leur voyage, en 1996, le livre “On a roulé sur la terre”, qui leur vaut le prix jeune de l’IGN. Depuis Sylvain Tesson a écrit de nombreux ouvrages.

Thomas Goisque est reporter-photographe indépendant, il parcourt le globe depuis de nombreuses années, proposant ses reportages d’une rare intensité à de nombreux magazines français ou internationaux. Il a noué avec Sylvain Tesson une amitié aventure qui l’a rendu complice de plusieurs de ses aventures.

T’as le LOOK gravel …

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LOOK RS-765 Gravel
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La marque Look se lance dans le gravel. On a pu voir sur son stand de l’Eurobike et sur celui de ProDays des modèles auxquels la marque de Nevers ne nous avait pas habitué. Ces modèles arriveront en magasin début 2019. Pour expliquer l’arrivée de ce nouveau segment nous avons posé la question à Frédéric Caron, le responsable marketing au sein du développement produits : “Pourquoi Look se lance dans le gravel ?

Une forte demande du marché US

LOOK RS-765 Gravel
Le gravel RS 765 sera commercialisé début 2019 – photo Bike Café

L’arrivée de ces nouveaux produits chez Look correspond à une demande forte venant du marché nord américain. “Nous avons réouvert récemment une filiale aux États-Unis et nous avons ainsi directement des informations et des remontées clients venant de là-bas. Il se trouve que le gravel est au centre des demandes et nous avons bâti notre projet autour de ce besoin. Ça fait pratiquement deux ans que nous travaillons sur ce vélo que nous venons de présenter à l’Eurobike”, précise Frédéric Caron.  

Look s’inscrit dans cette tendance forte qu’est le gravel et comme le mentionne Frédéric “On ne l’a pas fait uniquement pour les États-unis, on compte bien en vendre en Europe …” Par ailleurs la marque Look, qui est plus connue sur la route, produit également des VTT et il était intéressant d’introduire un produit intermédiaire et polyvalent pour relier ces deux mondes et fournir aux clients “convertis” aux plaisirs du gravel une solution dans leur marque favorite.

LOOK e-765 Gravel
Le E-765 Gravel – photo Bike Café

Cette base gravel a croisé une autre très grosse demande : celle du moteur électrique. “Cela fait  2 – 3 bonnes années que nous travaillons sur l’intégration d’une motorisation électrique sur nos vélos de route. Les projets se sont rapprochés et nous avons dérivé naturellement vers un e-gravel polyvalent autorisant une pratique sur routes, graviers, et sentiers. Sur la même base nous avons défini 3 modèles : un 765 RS musculaire gravel, un e-765 Gravel et e-765 Road“, explique Frédéric.

LOOK e-765 Road
Le e-765 dans sa version Road – photo Bike Café

Les vélos arriveront en magasin fin janvier début février. Look peut compter sur son réseau de distribution classique animé par 3 filiales : une en France, une donc à nouveau aux US et une troisième en Italie. La marque s’appuiera également sur les forces marketing de sa distribution de premier rang qui auront les éléments pour aider à developper ce nouveau segment de marché pour Look. Lors de la présentation internationale de mars 2018, l’ensemble des distributeurs des différentes nations, a très bien accueilli cette arrivée qui correspond selon les régions à une demande plus ou moins forte mais néanmoins réelle.

Alors patience encore quelques mois pour avoir le Look gravel, qui va satisfaire les fidèles de la marque et ceux qui veulent rouler sur un gravel performant conçu en France.

The Transcontinental Race, ce Vendée Globe cycliste

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Le 29 juillet 2018 à 22h00 a été donné en Belgique, au pied du mur de Grammont, le départ d’une des plus célèbres et palpitantes courses de vélo d’ultradistance. Peu connue du grand public, The Transcontinental Race (“la TCR” pour les initiés) attire néanmoins de plus en plus d’aficionados enfiévrés et insomniaques, qui scrutent nuit et jour sur leurs écrans d’ordinateur d’étranges points numérotés qui se déplacent imperceptiblement sur une carte de l’Europe. Explications.

Une discipline en pleine expansion

Désormais, des événements de cyclisme d’ultradistance fleurissent sur tous les continents. Si vous vous intéressez à cette folie, vous pouvez, tout au long de l’année, suivre les cyclistes de l’extrême qui, sans assistance et quasiment sans escale, parcourent le plus rapidement possible des tracés de plusieurs milliers de kilomètres. Il y en a pour tous les goûts : sur les chemins en VTT ou en gravel bike, sur route avec des vélos de course équipés de bike packing et de prolongateurs. Dans le registre “sur asphalte”, que ce soient des courses, des challenges ou autres “events” (c’est-à-dire sans classement officiel) il y a, sur des distances de 3000 à 6000 km, outre l’européenne Transcontinental Race qui nous intéresse aujourd’hui, The Japanese Odyssey, l’Indian Pacific Wheel Race en Australie, The Transatlantic Way en Irelande, The Trans Am Bike Race qui traverse les USA d’ouest en est… En comparaison, avec son parcours de 1200 km à travers la France, le déjà sérieux challenge Born To Ride de Chilkoot fait figure de petit poucet.

Prolongateurs et bike packing sont les attributs indispensables du cycliste d'ultradistance - photo Camille Macmillan
Prolongateurs et bike packing sont les attributs indispensables du cycliste d’ultradistance – photo Camille Macmillan

Même s’il s’agit d’épreuves très dures et qui nécessitent une préparation mentale, physique et technique extrêmement longue et pointue, même si les participants (tous amateurs) supportent les frais logistiques et d’approche inhérents à des courses souvent situées loin de chez eux, même si les frais d’inscription, incluant assurance et tracker GPS sont assez onéreux, les listes d’attente pour participer à ces événements sont de plus en plus longues. Pour prétendre à la TCR, il faut remplir un dossier d’inscription avec lettre de motivation et CV cycliste. Certains sont tirés au sort, d’autres sélectionnés d’office, pour peu qu’ils aient fait un bon résultat lors d’une édition précédente. Dans tous les cas, les places sont chères…

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En 2017 le concurrent #80 Nelson Trees a terminé 7ème en 10 jours, 23 heures et 24 minutes – Photographie Lian Van Leeuwen

Le principe et la méthode

On peut dire que le principe de la TCR est simplissime : ici, pas de classement par points, de maillots distinctifs ni d’étapes de transition. Il s’agit de faire en vélo, le plus rapidement possible et sans aide extérieure (les anglo-saxons disent : “self-supported race”) un parcours d’un point A à un point B, en traçant sa propre route, mais en respectant des points de passage obligés, les fameux “Control Points” (CP). Le gagnant est celui qui arrive premier, c’est à dire qui aura roulé le plus vite, mais surtout qui aura su tracer le parcours le plus fluide et qui ne se sera, pour ainsi dire, pas arrêté : chaque arrêt (repos, repas…) est un lourd handicap, puisqu’il fait chuter la moyenne absolue. Les premiers arrivés ne sont donc pas forcément les plus rapides sur le vélo, mais ceux qui trouvent le bon équilibre entre vitesse et régularité. L’année dernière, le cycliste anglais James Hayden a ainsi traversé l’Europe du Nord au sud, soit 3800 km entre le départ (Geraardsbergen en Belgique) et l’arrivée (Meteora, en Grèce) en 9 jours, 2 heures, et 14 minutes.

Melissa Pritchard est la concurrente la plus rapide de l'édition 2017. Elle a terminé l'épreuve en 13 jours, 2 heures et 29 minutes
Melissa Pritchard est la féminine la plus rapide de l’édition 2017. Elle a terminé l’épreuve en 13 jours, 2 heures et 29 minutes

Les règles de la TCR

La course est basée sur une liste de dix règles :

1 – Rouler du point de départ au point d’arrivée en passant tous les points de contrôle

Les plus malins tracent des itinéraires avec le moins de dénivelé possible, les enrobés les plus roulants… Toutefois, pour éviter au maximum les accidents, la direction de course interdit les routes les plus dangereuses et les autoroutes. Certaines voies rapides des pays de l’est, constellées de nids de poules et parcourues par des camions fous, sont à proscrire totalement. Certains concurrents ont aussi eu fort à faire avec des chiens errants… Malheureusement, plusieurs accidents mortels ont déjà endeuillé des courses d’ultradistance. Mike Hall, fondateur de la TCR, a ainsi perdu la vie lors de l’édition 2017 de l’Indian Pacific Weel Race.

Tampon au CP4 - photo Kristian Pletten
CP4 validé ! – photo Kristian Pletten

Les points de contrôle sont tenus par l’organisation, on y fait valider, d’un coup de tampon, sa carte de route. Il faut passer les CP dans l’ordre de leur numérotation et avant une date et une heure limite ; s’il est trop lent, la “porte temps” se referme irrémédiablement devant le concurrent malheureux qui ne sera donc pas un “finisher”.

Les logos des CP sont très graphiques. Cette année, le CP4, une ancienne prison située sur les hauteurs de Sarajevo, fut pendant le conflit entre Serbie et Bosnie un centre de tortures. Il faudra y monter via une piste non goudronnée.
Les logos des CP sont très graphiques. Cette année, le CP4, une ancienne prison située sur les hauteurs de Sarajevo, fut pendant le conflit entre Serbie et Bosnie un centre de tortures. Il faudra s’y hisser via une piste non goudronnée.

2 – Pas d’aide extérieure, de ravitaillement ou d’hébergement…

Hors de ce que le concurrent peut trouver par lui même, bien entendu. Certains cyclistes préfèrent assurer avec un minimum de confort : douches, nuits d’hôtel, restaurant… Mais les plus rapides ne font que des micro-sommeils roulés en boule dans un fossé, contre le mur d’une station-service ou sur le banc d’un abri-bus… À l’instar des navigateurs solitaires, ces concurrents pratiquent le sommeil polyphasique : vingt minutes de sommeil profond de temps en temps pour retrouver de la lucidité et une “nuit” de trois heures après plusieurs jours d’efforts pour recharger les jambes en énergie. Dans tous les cas il est interdit de solliciter une aide “privée” (comme dormir chez un ami par exemple) car cela ne serait pas équitable vis à vis des autres concurrents.

Pas de directeur sportif ni de masseur sur la TCR - photo James Robertson
Pas de directeur sportif ni de masseur sur la TCR – photo James Robertson

3 – Interdiction de rouler dans la roue d’un autre concurrent

Sauf dans la formule “duo”, le “drafting” est interdit car, bien entendu, il peut être considéré comme une aide extérieure. Après le départ groupé, sur un itinéraire “libre” de plusieurs milliers de kilomètres, les concurrents ne passent que très peu de temps au contact les uns des autres. On voit par contre régulièrement des sympathisants accompagner pour quelques kilomètres certains concurrents. C’est autorisé, mais en roulant à côté, pas devant. Bien sûr, il est également interdit de rouler protégé par une voiture, ou tout autre type de véhicule.

4 – All forward travel must be self powered

Jean-Yves Couput, cycliste émérite, nous explique les finesses de cette règle : “Cela signifie que si tu as un problème technique par exemple, tu peux te faire transporter en voiture en faisant marche arrière vers un lieu où tu pourras réparer. Ce qui en soit est une règle plutôt pas bête”. Pour ce qui est de l’énergie à pédaler non-stop “vers l’avant” pendant une quinzaine de jours sur des routes inconnues, chacun trouvera sa motivation en puisant sans doute autant dans ses capacités mentales que dans son capital athlétique.

Le "rookie" (débutant) Rory McCarron retrouve sa fiancée à l'arrivée de lo'édition 2017 - photo Lian Van Leeuwen
Le “rookie” (débutant) Rory McCarron retrouve sa fiancée à l’arrivée de l’édition 2017 – photo Lian Van Leeuwen

5 – Voyager par bateau (ferry boat) uniquement sur des itinéraires autorisés

Le tracker GPS permet de suivre les concurrents en ligne et de visualiser leur parcours, leurs arrêts, leur classement. Mais c’est aussi un gage de sécurité – photo Kristin Pletten

L’organisation fait sans doute référence à des passages de fleuves, de canaux ou de détroits par bac ou par bateau, que les concurrents pourraient rencontrer sur leur itinéraire. On pense en particulier aux premières éditions dont l’arrivée avait lieu en Turquie.

6 – Tous les participants doivent laisser apparaitre leur trajet en permanence sur le site de suivi en ligne

Les concurrents sont équipés au départ d’un traceur GPS, qui permet de les suivre en ligne et en temps réel sur le site de la TCR. De plus en plus de fans, les “dot watchers“, se passionnent pour ces simples points numérotés qui positionnent sur la carte de l’Europe leurs concurrents favoris. Comme les cyclistes, ils passent de longues nuits blanches, mais eux ne roulent pas, ils regardent sur l’écran rouler les concurrents : Quelle route empruntent-ils, combien de temps et où s’arrêtent-ils, à quelles heure et à quel rang passent-ils les points de contrôle… C’est un spectacle assez hypnotique de voir ces points, tous groupés au départ dans les Flandres, s’éparpiller peu à peu dans l’immensité de l’Europe centrale. Grâce à cette géolocalisation et le complément de Google View, on peut même visualiser le paysage que traversent les concurrents, le col qu’ils sont en train de passer, voire la station-service hongroise où ils ont fait une halte… Sur les réseaux sociaux, les anecdotes relayées par les cyclistes eux-mêmes ou les internautes qui les suivent contribuent également à faire vivre la course par procuration.

Grâce à la géolocalisation et Google View, on peut visualiser le paysage que traversent les concurrents – photo James Robertson

7 – Une inactivité de plus de deux jours sur le tracker sans contact avec l’organisation équivaut à un abandon

Dans le tableau évolutif qui liste les concurrents et leur rang sur le site de la TCR, le mot “scratched” signifie qu’un concurrent a été éliminé ou a abandonné. L’inactivité du tracker est redoutée de l’organisation et des dot watchers, car elle peut être synonyme d’accident, et quelquefois malheureusement de décès. Lors de l’édition 2017, le tracker de Frank Simons s’est brutalement arrêté à Froidchapelle, en Belgique, quelques heures seulement après le début de la course. Heureusement, les accidents mortels sont très rares et la plupart des concurrents “scratched” le sont suite à un abandon. L’année dernière, cela a concerné plus d’un tiers des participants… C’est dire si cette course est dure. Pour les autres, le mot magique et source de toutes les joies est celui de “finisher”. Quel que soit son rang à l’arrivée, c’est une victoire sur soi-même et la consécration après des mois d’entraînement et de préparation minutieuse.

Mike Hall, créateur de la TCR et cycliste émérite, est décédé en 2017 durant l'Indian Pacific Wheel Race - photo James Robertson
Mike Hall, créateur de la TCR et lui-même cycliste d’ultradistance, est décédé en 2017 durant l’Indian Pacific Wheel Race – photo James Robertson

8 – Pas d’assurance, pas de casque, pas de lumières = Disqualification

C’est normal, non ? Malgré cette consigne élémentaire de sécurité, un concurrent a été éliminé l’année dernière pour avoir failli à cette règle, deux autres pour avoir emprunté des autoroutes.

9 – Les participants doivent respecter le code de la route des régions et pays traversés

Ça parait normal ça aussi. Il y a bien assez de tâches quotidiennes à gérer (pilotage, pédalage, alimentation, repos, itinéraire, …) et d’aléas (météo, animaux qui traversent et voitures qui frôlent…) pour ne pas avoir de surcroît à parlementer avec un agent verbalisateur de la Police Serbe (je n’ai rien contre la Police Serbe, hein, attention).

10 – “Ride in the spirit of self reliance and equal opportunity”

Stéphane Ouaja, qui sera dossard 12 cette année et qui a fini 9ème en 2017 en 11 jours, 5 heures et 48 minutes nous explique l’esprit de cette règle : « On ne peut pas tirer avantage d’opportunités qui ne se présenteraient qu’à soi. Cela concerne les “aides privées” (cf exemple de l’hébergement chez un ami dans la règle n°2), mais aussi par exemple les “trails angels” qui sont des dotwatchers qui viennent au bord de la route tendre une bouteille d’eau fraîche ou proposer du ravitaillement. Lorsqu’on joue le haut du classement, le soutien de ces trails angel doit être strictement refusé.  Il est cependant toléré que les trails angels paient des vivres dans un lieu type station-service, etc. »

Il faut être un cycliste aguerri et endurci pour participer à la TCR – photo James Robertson

Quand la réalité se confronte au mythe

Alors, êtes-vous prêts à rentrer dans la course ? Non, je ne vous parle pas de participer vous-même à cet événement extrême : cela nécessite des mois, voire des années de préparation. Il faut être un cycliste aguerri et endurci, capable de rouler des nuits entières, d’affronter sans broncher un soleil de plomb, des vents ou des orages violents pendant des heures sans cesser de pédaler, mariner dans sa sueur pendant des jours sans changer de cuissard ni prendre une douche, accepter d’être seul, frôlé par des camions ou poursuivi par des chiens affamés à des milliers de kilomètres de chez soi… Tout le monde ne peut (ou ne souhaite) pas vivre une telle aventure. Mais suivre et supporter ces cyclistes de l’extrême en ligne, sur le site de l’organisation et via les réseaux sociaux va constituer dans les deux semaines qui viennent, un sport sur canapé que votre serviteur va pratiquer assidûment. Et je ne saurais que vous conseiller de suivre mon exemple. Vous verrez, c’est passionnant, et c’est ici ou .

James Hayden
Non content de finir premier en 2017, James Hayden a battu le KOM Strava de la dernière montée juste avant l’arrivée – photo James Robertson