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Gravel & Cols Mythiques : le Parpaillon

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La liste des cols mythiques cyclistes est sans fin : Galibier, Izoard, Ventoux, Tourmalet, Aubisque,… Chaque année, ils sont pris d’assaut par des milliers de cyclistes qui ont tous, plus ou moins, à l’esprit quelques souvenirs réels ou imaginaires du Tour de France. Jusque dans les années 50, ces épopées se déroulaient sur des routes que l’on qualifierait facilement aujourd’hui de chemins de Gravel. Et d’ailleurs la pratique du Gravel ne correspond-elle pas aussi à la recherche, un brin nostalgique, du parfum d’aventure de ces courses cyclistes d’anthologie ?

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TDF 1937, Bartali sur le Galibier… Gravel et élégance italienne…

Mais alors, quels seraient aujourd’hui les cols mythiques Gravel qui ne bénéficient plus de la vitrine médiatique que sont les grandes épreuves du circuit professionnel ? … Mis à part peut-être le « Colle di Finestre », dans le Piémont italien au-dessus de Susa, dont les 8 derniers kilomètres ne sont pas goudronnés et qui a rapidement obtenu le statut de col « légendaire » après 3 passages du Giro depuis 2005. Il est d’ailleurs au programme du rallye Turin – Nice en Gravel, dont ce sera la deuxième édition en septembre prochain.

En France s’il y en a bien un de ces cols qui réunit tous les attributs c’est le Parpaillon, dans les Hautes-Alpes. Il relie Embrun au nord, à la vallée de l’Ubaye au sud, sur une route militaire achevée en 1901 au moment où l’ennemi pouvait potentiellement venir d’Italie … Il faut d’ailleurs absolument lire cet article sur la construction de cette « route » dans des conditions très difficiles à la fin du 19ème siècle. Le Parpaillon n’a jamais été goudronné (contrairement à son voisin le Col de Vars qui sert désormais à relier les deux vallées) et donne donc un bon aperçu de ce qu’étaient les grands cols alpins avant la 2ème guerre.

Un des plus hauts cols de France et d’Europe

Le Parpaillon, c’est d’abord un des plus hauts cols de France et d’Europe – 2645 m, le vrai col géographique étant en fait situé à 2783 m – avec en haut un tunnel de 500 m de long non éclairé qui contribue à renforcer sa légende. Sa construction a débuté en même temps que celui du Galibier, ouvert lui en 1891… Il est devenu et reste encore un des cols les plus mythiques du cyclotourisme. Velocio (Paul de Vivie) « l’inventeur » du cyclotourisme l’a escaladé à deux reprises en 1903 (deux ans après l’ouverture du tunnel) et en 1911.

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Montée du Parpaillon en 1930, quelques années avant les premiers freins à disque.

Bien avant l’apparition du VTT, et plus encore de celle du gravel, des centaines de cyclos l’ont donc franchi avec des randonneuses plus ou moins chargées et des pneus de 28 ou 25 (la route s’est semble-t-il bien détériorée depuis) au bout d’un effort intense. Car le Parpaillon est sans aucun doute, un des cols les plus difficiles du massif alpin français : 1800 m de dénivelé, côté nord avec des pentes régulièrement au-dessus des 10% sur un revêtement très … Gravel. Ces cyclos ont peut-être même immortalisé leurs « exploits ou aventures » sur un livre d’or dédié et créé en 1930 par un dirigeant de la Fédération de Cyclotourisme que l’on trouve encore à l’hôtel du Parpaillon à Crévoux. À noter que l’hôtel ne se trouve pas directement sur la route du col ; il faut faire un détour de 500 m par Crévoux pour s’y rendre.

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Extrait du Registre Cyclotouriste du col du Parpaillon qui existe depuis 1930… Le dernier en date a été ouvert le 1er août 1983 et se trouve à l’hôtel du Parpaillon dans le village de Crevoux – photo Sébastien

Enfin comment ne pas évoquer le film complètement délirant et loufoque « Le Parpaillon », de Luc Moullet cinéaste étiqueté nouvelle vague, sorti en 1993 et diffusé sur Arte en 1997 (voir quelques extraits ici ou ).

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Tenue peu conseillée pour l’ultra-distance

Alors oui, quitte à faire sourire ou irriter (enrager ?) les cyclos qui connaissaient ce col muletier bien avant l’apparition de la mode du Gravel, j’ose affirmer que le Parpaillon est sans doute un vrai col mythique pour Graveleux des temps modernes ; les VVTistes – encore nombreux à l’escalader – trouveront cette route militaire trop roulante, très peu technique, voire ennuyeuse…

Un col qui ne se laisse pas dompter facilement

Autant le dire tout de suite je ne suis ni un spécialiste de ce col (que j’ai escaladé 3 fois… en 25 ans), ni le premier graveleux à m’y frotter (je vous laisse par exemple lire le très bon récit des membres du Paris Chilling Racing déjà cités ici pour leur reportage sur le Turin – Nice justement) et encore moins le premier à écrire à son sujet (voir la petite bibliographie compilée à la fin de cet article).

C’est juste que selon moi il résume parfaitement ce qu’est le Gravel… Et c’est tout simplement une des principales raisons qui m’ont décidé à acquérir un vélo de ce type en février 2016 … Quelques mois de réglage et de mise en forme et ma première reconnaissance du « versant » nord (nord-ouest pour être plus précis) peut enfin avoir lieu fin octobre 2016, par une très belle journée d’automne avec des couleurs incroyables, mélanges de nuances de jaune et d’orange avec au fond des sommets blanchis par les premières neiges. Ce sont d’ailleurs elles qui me pousseront à renoncer à un peu plus de 3 km du sommet ; la neige avait bel et bien fondu ; mais à partir de 2200 m d’altitude la piste ultra-boueuse devenait peu à peu impraticable ; impossible de garder l’équilibre à moins d’être un cyclocross-man confirmé. Déçu j’ai dû me résoudre à faire demi-tour ; j’étais encore trop loin du sommet pour finir à pied et entrevoir le mythique tunnel. Première leçon : le Parpaillon ne se laisse donc pas dompter facilement. Peut-être aurai-je eu plus de chance avec le versant sud (sud-est), sans doute plus ensoleillé ?

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Vivement l’automne … photo Sébastien
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Non … Non ce n’est pas le Pamir au Tadjikistan mais bien les Hautes Alpes fin octobre … photo Sébastien
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La montée se transforme peu à peu en épreuve de cyclocross à plus de 2000 m d’altitude – photo Sébastien

Après 8 mois d’attente, je retrouve une fenêtre d’ouverture le 12 juillet dernier, et prends la voiture direction Embrun, la gare à Baratier, ce qui laisse une dizaine de km d’échauffement par St Sauveur avant d’attaquer le début du col. Les premières pentes, irrégulières, jusqu’à Crevoux se passent bien malgré quelques bons raidards déjà. Le piège serait d’ailleurs de se laisser griser par l’évènement, l’enthousiasme et l’impatience de retrouver les premières portions Gravel en y laissant les forces dont on au aura bien besoin par la suite. Au hameau de la Chalp, on approche, la tension monte … Dernières maisons et dernière fontaine, alors ravitaillement obligatoire avant de rentrer dans le vif du sujet (il y a d’ailleurs un bar bien sympathique à la sortie du hameau) … Un léger replat et c’est le moment de bien mouliner pour parcourir les 2 derniers km de goudron plutôt corsés.

Et puis au détour d’un pont c’est l’aventure qui commence ; on quitte subitement le confort du goudron pour retrouver une piste cabossée sur des pentes à plus de 12% qui ne permettent pas la moindre déconcentration ; il faut toujours garder un œil sur la piste pour éviter les ornières et autres caillasses saillantes et zigzaguer à la recherche de la meilleure trajectoire … C’est d’ailleurs une des difficultés rencontrées par rapport aux cols routiers où on peut un peu plus laisser son regard s’échapper et l’esprit divaguer…

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Pont du Réal 1858 m d’altitude, il reste moins de 8,5 km d’ascension 100% Gravel pour 800 m de dénivelé (pas besoin de sortir la calculatrice…) – photo Sébastien

Les 2-3 premiers kms dans la forêt sont sans doute les plus durs ; la pente (2 km successifs à plus de 12% selon l’Atlas des cols des Alpes du Sud) et le revêtement ne permettent aucun répit. Puis peu à peu les arbres se raréfient, l’horizon s’élargit et on arrive dans les alpages. Le revêtement et la pente m’ont paru plus doux mais l’effort reste intense à plus de 2000 m d’altitude et avec déjà presque 1000 m de D+ dans les jambes. Mis à part pour le passage d’une micro-rivière, je n’ai jamais mis pied à terre, ni eu à subir l’une de ces séances de surplace qui m’ont déjà valu quelques chutes sur des pistes trop caillouteuses… Le Parpaillon ne demande donc aucun talent technique de VTTiste. Le décor devient de plus en plus sauvage et minéral ; quelques marmottes semblent surprises. En tout et pour tout sur plus de 15 km j’ai dû croiser 2 ou 3 4×4, 4-5 motos et 1 VTT (0 véhicule motorisé en octobre 2016) …

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Puis au détour d’un virage on entrevoit le fameux tunnel, minuscule trou qui transperce littéralement la montagne en dessous du vrai col géographique. C’est le moment de prendre quelques photos et de se lancer sur le vélo dans l’obscurité du tunnel.

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Mon éclairage de fortune est franchement insuffisant – photo Sébastien

Mon éclairage de fortune est franchement insuffisant alors je profite d’une moto devant moi pour me repérer. Cette traversée sur le vélo m’a nettement moins impressionné que lors de ma première montée en VTT du versant sud-est… en 1992. L’obscurité et l’humidité m’avaient alors presque poussé à faire à demi-tour.

Me voilà côté Ubaye ; il me reste du temps et je décide donc de pousser jusqu’à la cabane du Parpaillon, 7 km en contre-bas, histoire de ravitailler les bidons à une cabane de berger (l’espèce de gargote en contre-bas étant visiblement fermée). Ces 7 km sont encore plus difficiles ; le revêtement est parfois limite pour un Gravel et la pente toujours aussi sévère. Tout à gauche (34 x 32), le compteur oscille entre 8 et… 5 km/h, j’ai même dû mettre pied à terre à 3 ou 4 reprises.

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Mieux vaut pas se louper et regarder où l’on va … photo Sébastien

Cela laisse le temps de prendre des photos de ces incroyables lacets …

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Parpaillon : effort et solitude – photo Sébastien

Cette sensation d’isolement dans ce décor minéral m’accompagnera pendant toute la descente effectuée à allure modérée, histoire de continuer sain et sauf l’aventure.

Le Parpaillon  mérite donc bien l’appellation de col Gravel mythique (CQFD…). On peut le monter sans mettre pied à terre, sans réaliser un numéro d’équilibriste ni talent technique particulier.

Si on en croit le registre du col du Parpaillon de Crevoux, les témoignages et petit mots de cyclistes semblent se raréfier au fil des années (une dizaine seulement depuis 2014). Est-ce parce que l’hôtel se trouve légèrement à l’écart de la route ? Ou est-ce parce que le col n’est plus praticable avec un vélo de route classique comme cela semblait être le cas dans les années 80 ? En tous cas les vélos de type Gravel ouvrent le champ des possibles et permettent justement de raviver cette légende cyclotouriste…

En 2018 il faudrait sans doute lancer l’idée une sortie un peu plus collective avec quelques graveleux intéressés (et faire revivre les sorties cyclotouristes organisées par le club de Gap dans les années 70-80)… Surtout que le col peut être intégré à plusieurs circuits sur 1 ou 2 jours mêlant portions goudronnées (ex. col de Vars) et gravel (ex. col de Valbelle entre Embrun et Risoul) que je prévois d’ailleurs de découvrir prochainement.

Quelques notes pratiques

  • Versant Sud-est (depuis la Condamine Chatelard) L : 18 km D+ : 1360 m, Gravel : 11 derniers km.
  • Versant Nord-ouest (depuis le Pont Neuf au-dessus d’Embrun) L : 25 km, D+ : 1850 m, Gravel : 8.5 derniers km (il y a même moyen d’allonger la portion gravel de 2 km en prenant une piste partant du village de Crevoux sans passer par la Chalp).

Le Parpaillon est donc bel et bien un mastodonte qui n’a rien à envier au Galibier ou à l’Izoard plus au nord. Les chiffres parlent d’eux-mêmes … Comme tout grand col, il vaut mieux l’aborder avec beaucoup d’humilité, en en gardant toujours sous la pédale. Côté nord, il est préférable de veiller à ne pas s’épuiser dans la forêt en bas où la pente est la plus sévère ; côté sud ce sont les derniers kilomètres qui m’ont paru les plus difficiles.

Pour le choix du braquet, avoir un 34 x 30 ou même 34 x 32, semble le plus sûr pour ne pas rester scotché à la pente.

Prévoir bien sûr de bons pneus ; pour ma part j’avais des G-One de 35 mm ; éventuellement des 32 pourraient sans doute faire l’affaire.

Attention aussi à la météo ; d’abord le col est haut ; ensuite mieux vaut éviter les lendemains d’orage (ou de chutes de neige…), la piste pouvant vite devenir boueuse. Côté sud, elle est sans doute plus caillouteuse.

Penser aussi à bien se ravitailler à La Chalp côté nord ou à la Chapelle St Anne, côté sud.

Dernier point : pour le tunnel, prévoir un éclairage-avant assez puissant. Penser aussi que les portes ne sont ouvertes qu’en début d’été (fin juin / début juillet).

Les « spécialistes » ou habitués de ce col pourront sans doute compléter. En espérant donc avoir l’opportunité de pouvoir le partager avec quelques graveleux en 2018…

A lire aussi…

D’abord comment ne pas évoquer le registre cyclotouriste (crée en 1930 !) disponible à l’hôtel du Parpaillon de Crevoux où chaque année des « cyclo-muletiers » laissent un petit mot. Celui en cours en ce moment a été ouvert en 1983 ; de quoi passer plusieurs heures à parcourir ces dizaines de témoignages de cyclistes…

Puis sur Internet :

Histoire de la construction du tunnel – à lire absolument ; il contient quelques vieilles photos saisissantes : http://ubaye-en-cartes.e-monsite.com/pages/les-chantiers/le-tunnel-du-parpaillon.html

Le profil du col : https://www.cols-cyclisme.com/ubaye/france/col-de-parpaillon-depuis-embrun-c150.htm

Parpaillon en gravel : http://parischillracing.com/2015/06/le-jour-le-plus-parpaillong-x-pcr-gravier/

En 1985 avec des pneus de 25 mm : http://tignon.andre.free.fr/report.php?id=26

Le récit d’une montée pleine de péripéties en 1978 : http://www.centcols.org/revues/22/A22022.htm

Récit d’un cyclotouriste militaire réserviste (1931) : http://www.centcols.org/revues/10/A10015.htm

Pastis du Parpaillon : http://www.centcols.org/revues/15/A15040.htm

Parpaillon en vélo pliant : https://urbanbike.com/index.php/site/comments/brompton-en-mode-cyclotourisme-6

Le retour du poil dans le vélo

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Dans les pelotons des cyclistes amateurs, les jambes velues sont plutôt rares. Comme les grands champions, qui se rasent les pattes, les cyclistes du dimanche sont devenus des aficionados du rasoir. Faire ressortir le relief des muscles de leurs jambes est l’objectif de ces “demis” culturistes. Il est vrai que le vélo développe sérieusement les mollets … Plus sérieusement, l’absence de poil permettrait surtout un massage des muscles – sans l’arrachage douloureux que vous devinez – et faciliterait les soins en cas de blessures.

Pas mal de mes copains ont laissé tombé le débroussaillage … ça repousse plus dru et ça pique les jambes de madame dans le lit … Retour au naturel, c’est la tendance : on s’oriente vers le cycliste “bio” et “éthique” et tant pis s’il a du poil aux guiboles.

Depuis l’époque des pionniers du début du 20ème siècle – qui portaient de superbes moustaches ayant la même forme que leurs guidons – le poil avait progressivement quitté les visages et même les crânes pour des raisons plus obscures. S’agissait-il de la recherche du CX parfait ? … Le cycliste, devenu un champion du rasoir, était glabre, ne laissant aucune chance à ses poils de connaître les joies de la vitesse dans les descentes de cols ou sur les épreuves de contre la montre.

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L’allemand Simon Geschke, vainqueur à Pra-Loup sur le Tour 2015

Les temps changent et les modes aussi. Certains champions comme Bradley Wiggins et Peter Sagan ont ouvert la brèche ou plutôt la mèche … L’allemand Simon Geschke – étonnant vainqueur à Pra-Loup sur le Tour 2015 – avait étonné les téléspectateurs avec sa barbe noire sur le gros plan télévisuel de son arrivée victorieuse. En constatant ce phénomène j’ai même pensé qu’il pouvait s’agir d’un “dopage naturel” inspiré par la légende de Samson qui puisait sa force dans sa remarquable pilosité. La ressemblance avec Sébastien Chabal me venait à l’esprit mais là, il ne s’agissait pas d’aplatir un essai derrière la ligne d’arrivée.

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Les jeunes coureurs, inspirés par la mode actuelle du poil au menton, ne sont pas en reste. Chez Cofidis on roule au poil : Geoffrey Soupe,  Loïc Chetout, Nasser Bouhani, … arborent de superbes pilosités. J’ai pu voir Loïc et Nasser lors de la dernière Ronde d’Aix et je trouve que le poil leur va plutôt bien ; ils sont jeunes et ils vivent dans leur époque.

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Aujourd’hui le poil pousse et connaît une nouvelle vague de liberté. La mode “hispster” est devenue “l’engrais” de cette repousse et on trouve des “poilus” même dans les rangs des tri-athlètes, qui étaient pourtant les plus grands adeptes du culte du corps lisse et des visages rasés de près …

Ils ont rangé leurs rasoirs

Il suffit de regarder autour de nous pour voir que de nombreux cyclistes ont rangé leurs rasoirs …

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Stéphane Roch – photo Tri-Mag

Stéphane Roch de Montpellier est un triathlète doublement original. Il arbore une barbe touffue, qui pousse en toute liberté, qui “fait tâche” dans les épreuves de triathlon où habituellement on voit des athlètes plutôt lisses. Double anachronisme pour Stéphane car, outre l’originalité de son poil en bataille, il utilise, pour la partie vélo de sa triple discipline, un vélo en pignon fixe avec un braquet de 53 x 17 : du jamais vu dans la triple discipline.

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Les vélocistes et cyclistes de la “nouvelle vague” que l’on aime au “Bike Café” … Frédéric de Cévènavélo. Nous l’avons rencontré récemment à l’occasion de sa participation à la Born to RidePatrick de l’Échappée Belle, Matthieu du Café du cycliste et du magazine 200, l’équipe de Get Lost à Lille avec Julien et ses copains, Gregory de Help my bike, …

Le vélo deviendrait-il un sport au poil 😉  ? …

On mouille le maillot

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Voici une petite sélection de nouveautés maillots à choisir selon votre vision du vélo … compet, vintage, fans de vélo, …

matos-unGore : pour le graphisme

Un maillot graphique “Optika” chez Gore Bike wear

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Mention spéciale pour ce maillot hautement fonctionnel au motif contemporain et à l’ajustement parfait. Son col montant a été spécialement conçu pour répondre aux besoins des cyclistes amateurs. Pratique : la poche dorsale en trois parties qui offre un bon espace de rangement pour les provisions et les petits ustensiles.

Caractéristiques

  • Passepoils réfléchissants à l’arrière
  • Logo réfléchissant sur la manche
  • Logo réfléchissant sur le dos
  • Bordure d’ourlet élastique
  • Col droit ajusté
  • Zip en sous-patte et garage à zip
  • Zip à curseur autobloquant sur toute la longueur
  • Poche de sécurité intégrée, à droite
  • Poche latérale à l’arrière en 3 parties légèrement inclinée pour un meilleur accès

Prix : 79,95 €

Infos sur le site

matos-deuxOzio … Ozze

Une veste légère et Ozzée pour Ozio

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Jusqu’où Ozzoront-ils chez Ozio ? … Il ne s’agit pas ici de mouiller le maillot mais plutôt de se protéger de la pluie.
Après une série de maillots très graphiques cet été (dont notre maillot Bike Café), Ozio nous propose cette veste baptisée “Ozze”. Elle est idéale pour les sorties menacées par le vent et la pluie, mais également pour les départs à la fraîche, sans oublier les longues descentes de cols. Très légère, elle trouve facilement sa place dans une poche arrière du maillot (Ozio bien sûr …), prête à être sortie en cas de météo changeante !

La matière qui compose cette veste est imperméable, et ses coutures sont entièrement thermocollées, ce qui assure une imperméabilité optimale.

La coupe, près du corps pour éviter les claquements, est adaptée à la position du cycliste, avec la partie arrière allongée et la partie avant plus courte.

Attention, afin de conserver l’efficacité du matériau et des coutures thermocollées, le lavage de cette veste se fait exclusivement à la main.

Caractéristiques

  • Matière imperméable
  • Coutures thermocollées
  • Ultra légère (130 gr en taille M)
  • Zip YKK
  • Pliable, encombrement minimum
  • Disponible en 4 tailles et deux couleurs
  • Fabriquée en Europe

Prix : 99 €

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matos-troisVintage … dans la laine

L’ensemble Eroica officiel

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Le maillot Officiel Eroica est fabriqué en Italie par Santini. Ce maillot de laine (50% laine – 50% acrylique) affiche la broderie L’Eroica à l’avant et à l’arrière, une fermeture à glissière en métal et des boutons ferment la poche arrière. Il est accompagné du cuissard parfaitement raccord avec le maillot.

Que ne ferait-on pas pour remonter le temps ? …

Prix de l’ensemble : 206 €

Infos sur le site

matos-quatreAvec les champions à Nîmes

La Vuelta voit rouge

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La Vuelta 2017 partira de Nîmes demain avec un prologue qui sera un contre-la-montre par équipes. C’est le moment de vous mettre dans l’ambiance en vous procurant un des maillots des différents classements de l’épreuve ibérique.

Le maillot rouge qui ne l’a pas toujours été : orange en 1935 et surtout amarillo (jaune) pendant 44 ans. Les organisateurs ont voulu se démarquer du Tour de France et il est désormais rouge depuis l’édition 2010.

Réalisés par SMS Santini et disponible à la vente sur Deporvillage.

Prix : 85 €

Infos sur le site

matos-cinqRapha fait nocturne

Ambiance tourniquets en ville avec cette série limitée

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Rapha Nocturne transporte la course cycliste au cœur de la ville. À Londres et à Copenhague, allez voir se mesurer les meilleures équipes d’amateurs et de professionnels sur un circuit entièrement urbain, dans une ambiance festive faite de musique, de stands de nourriture et d’expositions autour du monde du cyclisme.

Ce maillot, en édition limitée, s’inspire du Rapha Pro Team Jersey et il est composé principalement de deux matières : un tissu respirant et perforé à l’avant pour vous garder au frais, un tissu en polyester extensible à l’arrière pour vous protéger du soleil. La coupe Pro Team convient parfaitement à la position d’un coureur roulant les mains en bas du cintre et le design du maillot reste fidèle à l’esthétique épurée et à la fonctionnalité Pro Team : ourlets thermocollés, manches repliées et moins de coutures pour gagner en style et en vitesse. Tout ce qu’il vous faut pour prendre part à la course ou pour encourager la Rapha Nocturne.

Prix : 160 €

Voir infos sur le site

matos-sixRoulez à la Cipale avec Bobet

Louison Bobet un maillot compétition

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Cipale 46est un maillot qui rend  hommage au titre de champion de France amateur obtenu par Louison Bobet au sprint à la Cipale. C’est un maillot haute performance utilisant un tissu bi-stretch réalisé en France, spécifiquement conçu pour celles et ceux qui recherchent ce qui se fait de mieux pour la pratique du sport en compétition.

Caractéristiques

  • Une coupe sobre qui souligne la carrure en redessinant la ligne d’épaules.
  • Des bandes de maintien larges, présentant une texture en néoprène sur leur face interne.
  • Des coloris originaux (bleu, rouge, gris), unis, rehaussés par des transferts métalliques et réfléchissants, qui apportent un jeu coloré et une indéniable touche de style contemporain.

Prix : 165 €

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Bahamontes un nouveau mook consacré à la culture vélo

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J’ai failli louper la sortie fin juin du “magbook” belge Bahamontes, dont la version française est éditée par les dynamiques éditions Pressmaker. C’est le premier numéro en français qui n’est autre que l’adaptation de la déjà 18ème parution de ce magazine flamand. Je me suis empressé de l’acheter attiré par sa réputation et par la petite pastille de couleur jaune figurant sur la “couve” : “Nouveau 100% culture vélo”. Le thème principal de ce numéro est celui des sprinteurs. Rien à voir avec Federico Martín Bahamontes – qui a inspiré le titre du mag – surnommé « l’Aigle de Tolède » et qui a été l’un des meilleurs grimpeurs de l’histoire du cyclisme. Professionnel de 1954 à 1965 il a notamment remporté le Tour de France 1959.

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La couverture de cette première version en français

Je viens de terminer la lecture de ce premier numéro et j’ai l’impression d’avoir lu un vrai recueil de nouvelles avec des récits qui, à chaque fois, m’ont entraîné dans des tranches de vies de l’histoire du vélo. Darrigade, Greipel, Nelissen, Van Loy,… un vrai travail journalistique illustré par des photos sépia qui ne volent pas la vedette à l’écrit. Quand on aime le vélo, ça nous change de l’actu cycliste centrée sur le Tour de France et déjà servie et resservie sur tous les supports de communication de masse.

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Les couvertures des anciens numéros parus en langue flamande donnent des regrets …

Les articles intemporels de Bahamontes se lisent tranquillement. Ils nous rapprochent de la vraie vie de ces champions en associant souvent la famille et l’entourage. Darrigade se confie en compagnie de sa femme, on est plongé au coeur du drame vécu par la famille de Stig Broeckx qui se trouve dans le coma après un accident, de même avec Wilfried Nelissen et André Greipel : les proches sont associés aux récits … C’est superbement bien écrit et on savoure ce magazine qui effectivement apporte beaucoup à la culture vélo. Sa maquette est superbe et à chaque page tournée on n’est pas interrompu par une pub agressive pendant sa lecture.

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Darrigade et sa femme au milieu de ses souvenirs – photo Bahamontes

Bahamontes s’inscrit dans une nouvelle forme de publication baptisée “Mook“, qui mélange magazine, revue et livre. Comme Pédale, Cycle magazine, Cyclist, 200, … Bahamontes apporte du fond et de la valeur à cette culture vélo tellement riche. Le prix de 12,50 € est certes plus élevé que la plupart des mags vélo, mais c’est le coût de la qualité et le prix à payer pour une publicité quasi inexistante. Dans le contexte d’une presse en pleine difficulté, c’est courageux d’avancer sur cette route culturelle. Espérons que le nombre de ses lecteurs grimpe aussi bien que le cycliste qui a donné son nom au magazine. J’espère que Bahamontes rencontrera un lectorat francophone suffisant pour que l’aventure continue. J’attends avec impatience le N° 2 consacré aux “porteurs d’eau” qui paraîtra en octobre.

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On attend le prochain numéro sur cette ligne d’arrivée … photo Bahamontes

PAI Bikery, un Bike Café original à Turin

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Si un jour vous passez par Turin, arrêtez-vous au 18 via Cagliari au PΔI Bikery (ou PAI Bikery) … Le nom de cet endroit est une promesse : “pʌɪ” est la transcription phonétique du gâteau « pie » prononcé à l’italienne, mais aussi de « pi » π (pi grec) constante mathématique qui indique le rapport entre la circonférence et le diamètre d’un cercle (3,14159 …). Le cercle est celui de la roue symbole du vélo et vous pourrez manger à cette adresse de délicieux gâteaux …

Une pause café et restauration

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L’atelier avec tous les outils nécessaires – photo BC

A l’écart du “centro”, sans en être très loin puisque j’y suis allé à pied, PAI Bikery regroupe un lieu de restauration avec quelques tables dehors, comme c’est souvent le cas à Turin et un atelier boutique de vélo. Les tables dedans sont peut-être plus intéressantes car vous êtes immergés dans un lieu qui mélange décor et boutique de vélo.

Dès que l’on passe le pas de la porte, on est transporté dans une ambiance vélo. On ne remarque pas tout de suite le coin atelier super bien équipé où Daniel répare et restaure les vélos. La spécialité du lieu est le “vintage” mono vitesse et les cadres en acier … J’ai été un peu déçu car je n’ai pas vu sur place un seul “GIOS Torino” mais, par contre , accrochés au plafond et suspendus aux murs j’ai admiré quelques beaux spécimens issus de la production artisanale italienne.

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Arianna s’affaire dans la cuisine ouverte et Andrea s’occupe du café et gère le superbe site internet. Chacun a sa spécialité dans cette petite bande d’associés. C’est un lieu unique à Turin, où vous pouvez venir prendre un petit déjeuner, un déjeuner ou une collation. Si vous lisez l’italien, il y a une pile de livres et de magazines de quoi passer des heures pour attendre que son vélo qui est à l’atelier soit prêt. Des accessoires dans l’esprit vintage sont éparpillés dans l’enfilade des pièces du lieu, et vous pouvez bien sûr faire vos emplettes en finissant votre brunch.

Le prix des vélos, certes superbement restaurés, m’a un peu refroidi. Je me suis contenté de boire une petite bière en terrasse et de faire quelques photos déçu de ne pas trouver un GIOS dans la boutique. Pour cela il aurait fallu que j’aille à Volpiano au nord de Turin où la marque continue de produire des répliques plus vraies que nature des vélos qui ont accompagné les succès de l’équipe Brooklin avec Roger De Vlaminck et Patrick Sercu.

Adresse : 18, via Cagliari   site internet : http://paibikery.com/

Une visite en photos

Rétroviseurs pour vélos … vade retro satanas

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La formule de l’exorcisme utilisée pour éloigner les démons pourrait très bien devenir celle des cyclistes qui doivent se protéger du “mal” venant de l’arrière. Les récentes statistiques publiées montre un accroissement des accidents et parmi ceux-ci les impacts arrières sont encore trop nombreux et souvent mortels.

Avec mon “rétro” je vois le mal venir et j’anticipe …

L’usage du rétroviseur se développe chez les cyclistes. Très utile en voiture le rétroviseur l’est également sur le vélo. Il permet de voir ce qui arrive de l’arrière et il évite d’avoir à se retourner dangereusement en risquant de faire un écart quand on roule en peloton.

Les solutions

Les équipements rétroviseurs sont nombreux. De forme et de taille différentes vous trouverez par exemple chez Zéfal, équipementier français, une gamme complète de produits. Cette vidéo les présente à vous de choisir celui qui correspond le mieux à votre besoin.

Le Z-Eye … sortant comme un oeil télescopique du casque ; c’est le choix d’un cycliste suédois avec lequel je roule parfois sur Aix. Son équipement m’a toujours intrigué mais, selon lui c’est vraiment efficace et il me dit qu’il ne pourrait plus s’en passer. Le principe est simple : la base se fixe par un “velcro” à l’intérieur du casque et ensuite il suffit de régler manuellement le rétro …

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Les bouts de guidon.

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photo Philippe

Les cyclos et particulièrement ceux qui effectuent de longues distances sur route comme “Paris-Brest-Paris”, affectionnent ce type de rétro qui leur permet de surveiller leurs arrières sur les parties de routes nationales où ils doivent cohabiter avec les automobilistes et les camions.

Là encore Zéfal propose une gamme assez large de produits réversibles (gauche / droite) – si vous allez rouler dans un pays où la conduite est à gauche – et pliables.

Si vous ne souhaitez pas fixer un rétro en bout de guidon le modèle Spy de Zéfal pourra trouver sa place n’importe où sur le cadre du vélo. Il se fixe simplement à l’aide d’un collier élastique sur la fourche par exemple.

Infos sur la gamme Zéfal

Un large choix de rétroviseurs sur LeCyclo.com

Et sur le poignet

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On dirait un gadget mais ce rétro bracelet peut s’avérer utile pour les déplacements courts en ville. Super pratique par exemple pour l’utilisation de vélos urbains type “Vélib” il suffit d’avoir son bracelet avec soi.

Ajustable à la taille de votre poignet, ce rétroviseur se porte aussi bien à gauche qu’à droite. Il permet une surveillance arrière sans l’encombrement d’un rétroviseur de vélo.

Prix : 39,90 € … soldé 19,90 € en ce moment

Voir infos sur le site 

Garmin Varia … le “rétro hight tech” …

Rien à voir avec les classiques rétros … Avec Varia on rentre dans le domaine du “hight tech”. Pas de miroir pour ce Varia qui protège vos arrières en “scannant” à une distance de 140 mètres avec son radar les véhicules en approche. Il envoie un signal d’approche sur la console de guidon. On voit le nombre de véhicules qui arrivent dans le périmètre et il émet une alerte si il détecte une approche dangereuse. Par ailleurs les leds intégrées au radar arrière clignotent à l’approche d’un véhicule pour signaler au conducteur votre présence ce qui représente une sécurité supplémentaire.

Varia fonctionne indépendamment ou s’intègre facilement à un compteur de vélo Edge compatible. L’ordinateur Edge ou l’afficheur Varia peuvent afficher plusieurs véhicules en approche et indique la vitesse relative d’approche ainsi que le niveau de menace.

La vidéo du test que j’avais réalisé

Reste le prix de 299 € qui est élevé mais sa technicité et son intégration justifient le montant de la facture.

Testé sur Bike Café … Voir notre test

Bike’n Connect … on a testé l’appli

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Disponible sur votre smartphone (Apple ou Android) cette application permet aux cyclistes de se retrouver pour partager des sorties d’entraînement, des événements, des activités de club à proximité de l’endroit où vous vous trouvez en vous géolocalisant.

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Yoann Bagot, le cycliste pro de la Cofidis, est un garçon imaginatif et plein d’idées qui n’aime pas rouler en solitaire, sauf dans les échappées 😉 … Il murissait depuis longtemps ce projet qui utilise les nouvelles technologies pour mettre en relation les cyclistes via une appli mobile. Son association avec Philippe Rivière, qui lui aussi est un passionné de vélo a été déterminante pour la création de “Bike’n Connect”. Avec les idées de Yoann, et l’expérience de Philippe en matière d’entreprenariat, le duo constitué est parfait. Depuis quelques mois Bike’n Connect voit sa communauté grandir. Ce succès grandissant montre qu’à côté de Strava et des multiples applications disponibles en téléchargement il y avait une place pour un nouveau concept “français” qui cible toutes les activités autour du vélo.

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Yoann explique les subtilités de l’appli aux participants de la sortie matinale – photo BC

L’idée est simple et elle exploite largement la géolocalisation rendue possible par les smartphones. L’application explore et trouve pour vous les cyclistes, les entraînements, les courses et les clubs qui sont autour de vous. De la même manière, vous pouvez lancer une invitation et réunir autour de votre proposition une petite bande de cyclistes intéressés par cette mise en partage.

On a testé sur le terrain

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La petite bande de cyclistes autour de Yoann Bagot – Christophe Martinez

Ce matin nous avons fait l’expérience d’un rendez-vous “Bike’n Connect” pour une sortie de récup avec Yoann Bagot et Alexis Vuillermoz, qui avaient participé la veille au critérium de la Ronde d’Aix. Pas question de rouler à plus de 40 de moyenne : Yoann a fixé d’emblée les règles du jeu : petite vitesse, on s’attend et on respecte le code de la route … Parfait pour moi qui avait roulé un peu fort la veille et qui, même au “top”, aurait été incapable de suivre le rythme de ces “formules 1” du vélo. D’ailleurs, Bike’n Connect n’est pas une appli pour les “pros”, ce n’est pas parce que c’est un coureur professionnel qui l’a conçue, qu’elle est ciblée performance, bien au contraire.

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Un plaisir de rouler aux côtés d’Alexis, Philippe, Patrick, … et les autres – photo Christophe Martinez

Quand j’ai commencé le vélo on était toujours des groupes comme aujourd’hui. C’est comme ça que j’ai pris du plaisir et que j’ai progressé dans ce sport. C’est aussi de cette manière que j’ai rencontré Philippe et d’autres cyclistes il y a quelques années. Et puis certains ont arrêté, je me suis retrouvé seul, et du coup je me suis rendu compte qu’il manquait quelque chose pour favoriser le partage de sorties conviviales entre passionnés de vélo.” déclare Yoann. 

Ce matin autour de Yoann il y avait un beau petit groupe avec des cyclistes de la région mais pas seulement, comme Hubert par exemple qui vient de Courbevoie, et qui séjourne régulièrement sur Marseille. Bike’n Connect l’avait alerté de la sortie prévue à Salon et il est venu attiré par la proposition et le “casting” de l’événement. “Quand on est inscrit dans un groupe on reçoit des invitations. Tu t’inscris dans un groupe qui est près de chez toi et automatiquement tu es prévenu des sorties proposées …” explique Hubert qui utilise l’application lorsqu’il se déplace en France en vacances.

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Philippe Rivière co-fondateur de Bike’n Connect – photo BC

J’ai retrouvé également sur place mon ami le “Batman du Ventoux” Patrick Denis dont j’avais tracé le portrait sur Bike Café. Il y avait ce matin des jeunes, des femmes, des moins jeunes pour prouver à Yoann et Philippe que leur concept fonctionne. “Nous sommes maintenant à 4000 personnes enregistrées sur le site depuis sa mise en opérationnel il y a 4 mois … Nous sommes contents de cette progression. La France est quand même le pays du vélo et nous avons plein de choses à partager. Nous nous intéressons à toutes les formes de vélo : VTT, Gravel, VAE, route, … et à toutes les pratiques : balades, sorties d’entraînement, découvertes, partage de beaux parcours, …” précise Philippe.

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Alexis Vuillermoz présent sur la sortie Bike’n Connect de Salon de Provence – photo BC

Alexis Vuillermoz très copain avec Yoann s’était joint à ce petit peloton matinal. “Je suis proche de Yoann et suis impliqué grâce à Marine ma copine qui travaille auprès de Philippe et Yoann au développement de cette appli made in France. C’est un concept nouveau et plutôt sympa …

L’application va évoluer et s’ouvrir à toutes les pratiques. Bien sûr, j’ai suggéré à Yoann de créer une catégorie Gravel Bike … Il me l’a promis et comme pour me le prouver, sur ce parcours matinal, il nous a même fait rouler sur un petit bout de chemin et une petite route cabossée.

L’appli est disponible gratuitement en téléchargement et plus nous serons nombreux à l’utiliser, plus le choix des rendez-vous entre cyclistes sera large et diversifié. Le vélo est un sport individuel mais que l’on aime, comme Yoann, partager.

Infos sur Bike’n Connect

Et l’album de photos de la sortie par Christophe Martinez

Canyon Endurace … endurant et racé

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Canyon a complètement “revisité” son modèle Endurace pour intégrer toutes les nouveautés en matière d’équipements et d’ergonomie. Voilà un vélo qui porte bien son nom : Endurace … Endurant par sa géométrie et son confort, et racé par ses lignes épurées. Il conviendra aussi bien aux cyclosportifs, qui recherchent un matériel performant, qu’à ceux qui souhaitent musarder sur les petites routes pittoresques et parfois cabossées. Une polyvalence d’usage remarquable, qui flirte même à l’extrême avec le Gravel.

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Ce modèle intègre des freins à disque avec montage flatmount (1), des axes traversants de 12 mm (2), des roues DT Swiss R24 (3), des pneus de section large (4), …

La gamme Endurace comporte plusieurs modèles avec plusieurs niveaux d’équipements. Nous avons choisi celui qui nous correspond le mieux : le CF SL DISC 9.0, qui offre un excellent rapport équipements / prix : 2499 €.

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Le Canyon Endurace au petit matin en haut du Ventoux – photo BC

La couleur acier, soulignée de touches orange (Iceland lava), est plutôt “classe”. Les formes sont aérodynamiques avec un tube de selle “maximus” aplati, des haubans arrières reliés de façon fluide au tube horizontal, une douille de direction dessinée comme une proue destinée à fendre l’air, une câblerie dissimulée dans le cadre,  … Une esthétique parfaitement réussie. Canyon a revu beaucoup de choses sur cette nouvelle version et corrigé quelques défauts comme la suppression du frottement de la câblerie sur le tube de direction qui abîmait la peinture.

Le test

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Vers la Sainte Victoire – photo Xavier Cadeau www.weelz.fr

C’est avec grand plaisir que je reviens sur la route après avoir roulé sur quelques vélos de Gravel. La transition se fait sans difficulté tant cet Endurace se montre immédiatement confortable. Ma première sortie va m’entraîner au départ de Gréoux-les-bains vers le plateau de Valensole. Dans les premières bosses, j’apprécie en montant assis le confort et le dynamisme apportés par la fameuse tige de selle VCLS qui a été développée par les ingénieurs de Canyon. Elle est composée de deux lames de carbone qui permettent de mieux absorber les chocs et les vibrations.

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Les adeptes des pneus de 23 gonflés à 8 bars seront surpris par le choix de la monte pneumatique de cet Endurace. Le vélo, en général, connaît actuellement une évolution vers des sections larges. De 23, nous sommes passés à 25, et voici que le 28 s’installe progressivement sur les vélos typés endurance. Les sections larges apportent du confort sans pour autant nuire au rendement. Certes, on perd en aérodynamisme, mais sur un modèle “Granfondo” on pourra, ainsi chaussé, affronter tous les types de revêtements. Avec ce Canyon Endurace, je suis passé sur des routes plates et roulantes, des secteurs cabossés et des chemins et j’ai apprécié cette polyvalence. On oubliera la perte aérodynamique qui pourrait se faire sentir au-dessus de 35 km/h et qui a une importance très relative face à l’usage principal de ce type de vélo.

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Au milieu des lavandes sur le plateau de Valensole – photo BC

Le 52 x 36 a été pour moi une redécouverte après une série d’essais en mono ou en 50 x 34. Le dynamisme de ce vélo m’a permis d’enrouler souvent les côtes sur la plaque en moulinant moins tout en montant sans fatigue. En poussant ainsi du braquet, même assis avec la complicité de la selle qui restitue un peu d’énergie, j’ai été surpris de monter une bosse de 2 km que je grimpe parfois difficilement sur plus petit. Certains amateurs de longues montées de cols auraient sans doute préféré un 34. Pour ma part, le 36 x 32 a été parfait pour la montée nocturne du Ventoux par Malaucène, et je ne suis pas un grimpeur émérite.

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Ventoux montée nocturne – photo BC

Pour ceux qui voudront mettre des watts et pousser ce vélo ils aimeront son comportement à la relance. Les petites bosses se basculent facile et le vélo répond bien. Il pourra, de ce point de vue, satisfaire les plus sportifs. Pour le plaisir, j’ai effectué une sortie de 90 km avec 850 de D+ en restant volontairement sur le 52 dents … Le vélo accepte bien les coups de reins et affiche dans ces conditions plus sportives un très bon dynamisme. Dans les descentes de cols il inspire la sécurité grâce à des trajectoires précises et une belle efficacité du freinage.

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Route Cézanne – photo Xavier Cadeau www.weelz.fr

Le bilan

Voilà un vélo vraiment réussi pour un rapport qualité / prix très bon. Sa polyvalence lui permet de s’adapter à toutes les circonstances et à toutes les routes. Il conviendra à un large panel de cyclistes : pour les confirmés, il offrira un vélo performant bénéficiant des dernières nouveautés technologiques ; pour ceux qui reprennent le vélo ou qui souhaitent progresser ce sera un vélo très sûr et accessible.

Les plus

  • Polyvalence
  • Esthétique / équipements
  • Qualité / prix
  • Agréable à piloter et sûr

Les moins

  • Je cherche encore ! … Je dirais que Canyon pourrait peut-être offrir des options aux acheteurs … C’est plus une remarque marketing qu’une remarque sur le produit … Par exemple le choix optionnel d’un 50 x 34 avec un 11-28 pour un meilleur étagement pourrait se comprendre. De même Canyon pourrait peut-être proposer d’autres couleurs pour les allergiques au gris.

La galerie

Caractéristiques

  • Cadre carbone Canyon Endurace modèle CF SL DISK (géométrie sport)
    • Montage des freins à disque Flat Mount
    • Axe (12 X 142 MM)
    • Serrage de la tige de selle intégré au cadre
    • Poids du cadre seul : 1020 g (taille M)
  • Fourche carbone Canyon One One Four SLX Disc
    • Pivot 1″1/4
    • Montage freins à disque Flat Mount
    • Axes (12 x 100 mm)
  • Équipements
    • Shimano Ultegra 11 vitesses
    • Freins à disque hydrauliques Shimano BR-RS805 (diamètre des disques 160 mm)
    • Roues DT SWISS R 24 SPLINE DB avec les nouveaux rayons DT Pro lock avec serrage RWS utilisable sur l’avant et l’arrière – largeur des jantes 18 mm
    • Pneus Continental GRAND PRIX 4000S II section 28 mm
    • Boîtier Pressfit Shimano
    • Pédalier : 52 x 36
    • Cassette 11 vitesses : 11-12-13-14-16-18-20-22-25-28-32
    • Tige de selle : Canyon S15 VCLS 2.0 CF
    • Selle : Fizik Aliante R5
    • Potence : Canyon V13
    • Cintre : Canyon H17 ERGO AL
    • Guidoline :  Canyon ERGOSPEED GEL
  • Poids : 7,7 kg (Taille M)

Prix : 2499 €

Voir infos sur le site

Ça roule pour 2.11

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2.11 c’est la circonférence en mètre d’un pneu de 700x25C … c’est aussi le nom de la société créée par Jean-Philippe Ferreira qui, à la quarantaine, a décidé de se lancer dans le domaine du cycle. La jeune société a démarré très fort en choisissant de défendre sur le marché français des produits innovants et malins comme les fameux pneus Compass. Le catalogue de vente en ligne s’enrichit progressivement et bientôt “To Eleven” proposera des vélos.

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Portrait

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JP Ferreira – photo Fabrice Bouscarat

La roue de la vie a déjà bien tourné pour “JP” en lui faisant vivre de nombreuses expériences lors d’une vie professionnelle riche et mouvementée. Son premier vélo a été un bi-cross avec lequel il a découvert le sentiment de liberté et d’indépendance qu’il redécouvre maintenant depuis qu’il a créé To Eleven  … “De l’intuitif, c’est comme ça que je fonctionne, il fallait que je fasse quelque chose dans le vélo …” explique JP qui souhaitait se lancer tout seul : sans associé ni salarié, … Il monte sur son premier vélo de route en 2015 : un Genesis Croix de fer (acheté à l’Echappée belle) qu’il assemble lui-même partant du cadre nu en cherchant les composants. Il réalise ainsi des “travaux pratiques” qui lui font découvrir les réseaux de distribution. Pour la mécanique pas de problème pour cet ingénieur mécanicien qui a déjà oeuvré dans des projets faisant appel à ses aptitudes manuelles. “En mars avril 2015 le projet muri, je sais vendre, je sais faire de l’import, je sais faire pas mal de choses … il faudrait que je trouve des produits à distribuer, mais dans l’optique de vendre aussi au client final, ce qui était très important pour moi …” explique JP qui se met en quête d’un produit original.

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Il s’était nourri de nombreuses lectures avant de se lancer dans ce nouveau secteur d’activité. C’est ainsi qu’il avait découvert dans Bicycle Quarterly la marque Compass créée par Jan Heine l’éditeur de cette publication. Le concept l’intéresse et il adhère complètement au discours de Jan qu’il se décide à appeler pour lui proposer de représenter la marque en France … “Bonjour, je ne faisais pas de vélo de route il y a 3 mois mais j’apprends vite et je suis séduit par le produit que je suis prêt à défendre sur le marché français …” déclare JP et Jan le rappelle très rapidement et lui envoie sa première commande 3 jours après cet échange. Il devient ainsi le distributeur officiel de Compass pour la France.

Pourquoi 2.11 ?

Ça se passe en septembre 2015, je regarde un vieux film américain qui retrace l’épopée d’un groupe de rock un peu déjanté dans lequel le guitariste n’a que des amplis avec des potentiomètres qui vont jusqu’à 11 alors que tous les autres s’arrêtent habituellement à 10 … “ explique JP qui retrouve dans cette symbolique le dépassement de la norme acquise qui lui correspond bien. Le lendemain pour se rendre à un rendez-vous il se gare dans un parking souterrain et découvre qu’il est garé sur la place 211 … Le lendemain il déposait la marque. Qu’en aurait-il été si il s’était garé au niveau 3 ? … L’histoire ne le dit pas.

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freinage à disque, rotors flottants, roulements en céramique, … le catalogue 2.11 prend forme – photos Fabrice

Le projet se nourrit au jour le jour sur la base d’une recette faite d’agilité, de simplicité et de pragmatisme. Les pneus sont certes intéressants et le décalage par rapport au marché créé une vraie différenciation. À l’inversion des centres de distribution, qui font 50 produits sans bien les connaître, JP fait le choix inverse. Il choisit des produits originaux dont il pourra soutenir la commercialisation en donnant plus de force à ces marques qu’il intègre à son catalogue. Il se met à faire des jantes en s’intéressant au montage des roues du freinage à disque, des rotors flottants, des roulements en céramique, …

Maintenant les vélos

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Le proto MR4 de To Eleven – photo Fabrice

Jean-Philippe s’est rapproché de la population des cadreurs français qu’il équipe en partie de pneumatiques Compass pour le premier Concours de Machine en 2016. Il se dit qu’entre ces très beaux vélos dont les cadres coûtent au minimum 2000 €, et ceux qui sont plus industriels, il y a la place pour des cadres qui seraient vendus aux alentours de 1300 €. Ayant fabriqué un cadre lui-même avec de l’acier Tange pour remplacer son Croix de fer, JP se lance dans ce projet sur la base d’une conception qu’il réalise sur des cotes standards mais avec un très bon acier. Ce vélo sera produit en petite série et constituera une offre alternative. Il contribuera à la vente des équipements qu’il distribue. Les cycles Victoire ont eu également la même réflexion avec leur projet “Chemins.cc”.

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Pour l’instant les premiers protos ont été réalisés mais l’accord avec le fabricant qui devait les réaliser n’est pas parfait et JP met en place en ce moment un autre fournisseur avant de proposer la commercialisation.

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Le cadre possède une géométrie gravel rando plutôt sportive, il est léger car la plus grande taille sera en deçà de 2 kg cadre et fourche avec la peinture. Le vélo est assez allongé et bas ce qui permet de couvrir un large panel de tailles pour des personnes allant de 1 m 63 à 1 m 95 avec seulement 2 tailles sachant que les réglages sont obtenus par des formats de potences et des réglages de selles différents.

En attendant une délocalisation souhaitée de 2.11 dans la région de Clermont-Ferrand, Jean-Philippe continue la prospection de nouveaux produits. L’avantage d’une commercialisation sur Internet rend cette mobilité plus facile et permet une meilleure gestion du temps de travail. Il poursuit sa veille notamment dans les transmissions sans-fil et se focalise sur la finalisation de son vélo MR4 que nous essaierons bientôt j’espère sur Bike Café dès que cela sera possible.

Pour l’instant c’est la trêve estivale : 2.11 vous donne rendez-vous à la rentrée le 28 août …

Voir le site de 2.11

La Résistance se poursuit …

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La Résistance se poursuit à Talloires avec la deuxième édition qui aura lieu à Talloires le 16 septembre, Bike Café y sera. Venez affronter avec nous l’ancienne Route de la Soif … La Résistance est une épreuve cyclotouriste inédite. Les parcours, d’une durée d’une journée, empruntent de magnifiques routes et cols de Haute-Savoie, avec un savant mélange de portions typées « Gravel ».

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photo Gilles Morelle

Deux itinéraires

Les deux itinéraires, la “Résistance” et la “Petite”, proposent l’ascension (Hors Catégorie) du Col de l’Arpettaz et la partie « Gravel Hors Catégorie » de la Route de la Soif. Celle-ci offre aux participants un panorama extraordinaire sur le Mont Blanc en récompense de leurs efforts ininterrompus…

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La Petite tourne à gauche juste avant la station de ski de La Clusaz pour monter vers le Col de la Croix Fry (3ème catégorie), tandis que La Résistance se poursuit jusqu’au Plateau des Glières par une montée féroce de 6,8 km (Catégorie 2) avec une pente moyenne de plus de 10 %.

La Résistance passe ensuite près du Monument National de la Résistance sur le Plateau des Glières. Les deux parcours, La Résistance et La Petite, passent devant Le Musée de de la Résistance et devant La Nécropole, au pied du Plateau des Glières.

La Résistance fait son tour

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Le plateau des Glières avec son monument national de la Résistance – photo La Résistance

Pour ceux qui voudront donner un peu de consistance à leur séjour les organisateurs proposent en prologue le Tour de la Résistance. C’est un itinéraire d’aventure de 3 jours sur routes et chemins autour du lac d’Annecy. Comme la désormais classique « cyclo » La Résistance, le TDLR n’est pas une course mais une mini-aventure empruntant un itinéraire exigeant où le travail d’équipe sera essentiel. Les deux premiers jours se dérouleront en autonomie et sans assistance dans des territoires peu parcourus – en route et gravel – avec une nuit passée dans l’ombre du redoutable Col de la Madeleine. L’itinéraire revient ensuite à Talloires à la fin de la deuxième journée ; le troisième jour faisant place à La Résistance et ses 130 kms d’une exigeante beauté.

La Guinguette

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photo La Résistance

Ceux qui auront encore les jambes pourront danser le soir du 16 septembre. La Résistance propose de revisiter le concept de la Guinguette au bord du Lac d’Annecy. Une tenue rétro est suggérée, puisque que les organisateurs proposent de vous transporter au temps de Renoir et Monet. Les participants pourront aussi s’y restaurer après leur débauche de calories sur ces parcours exigeants.

Voir infos et inscriptions sur le site