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Nouveautés matos Gravel d’août 2024

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Bike Café - Sélection matos gravel

L’équipe de Bike Café vous présente les nouveautés matos Gravel repérées ou testées pendant ce mois d’août. Le développement du Gravel motive les marques qui redoublent de créativité. Voici notre sélection du mois.

Les « Sélections » permettent de découvrir de nouveaux produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.

Sacoches Bikepacking DECATHLON ADVT 500

Testées par Jean-Louis

Présentation

Nous avions déjà testé des sacoches DECATHLON, issues de la gamme ADVT 900. A la différence de ces dernières, ces sacoches ADVT 500 sont destinées aux escapades à la journée, car simplement déperlantes et non pas étanches. Dans cet esprit aventure light, on ne trouvera que des modèles destinés à s’installer sur le cadre : dessus ou dessous le tube horizontal et jusqu’au triangle complet par association de 2 modèles.

Decathlon annonce pour ces sacoches une approche durable : avec une fabrication en tissu Ripstop recyclé, des sangles non cousues, pour être facilement remplaçables, et une technique de teinture dans le fil ; ce qui permet de réduire les bains de teinture et le gaspillage d‘eau induit.

Sacoches Bikepacking DECATHLON ADVT 500
De gauche à droite et de haut en bas, la gamme DECATHLON ADVT 500 : Top-tube 1,4 L, Top-tube 1 L, Half-frame 2,5 L, Half-frame 2 L et Full-frame 5 L – Photo Jean-Louis PAUL

A l’usage sur les pistes ou la route

Lors de la prise en main du produit, on remarque une finition de qualité avec des tissus de couleurs différentes, agréables au toucher et aux coutures soignées. Des zips qui se manipulent aisément, y compris en roulant, des points de fixation proposés par série de 2 ou 3 sur les grandes contenances, afin de s’adapter au mieux au cadre. Des tirettes à la couleur bien tranchée, aisément repérables pour les saisir ou s’assurer d’un coup d’œil que l’on n’est pas reparti du dernier arrêt sacoche ouverte (c’est du vécu !).

J’ai bien aimé les motifs délicats sur les passants de fixation ; ça m’a fait penser à des courbes de niveau sur une carte IGN, comme une invitation à une escapade…

Pour quasiment tous les modèles de la gamme, d’autres détails bien pensés :

  • Une poche plaquée ;
  • dans la grande poche, un ou plusieurs filets intérieurs, un porte clé et deux sangles élastiques pour pompe ;
  • des filets extérieurs pour ranger vos déchets (ou des gants) ;
  • à l’avant, un passage pour câble de charge ou tuyau de poche à eau.

J’ai trouvé bien vu le système de fixation différentié : classiquement en haut de sacoche avec des velcros, et pour les autres parties, des sangles avec boucles de serrage. Ces dernières étant moins sujettes à l’encrassement par les projections et la poussière.

Le mix de tissus différents en couleur et composition apporte du peps, ce qui change du monochrome gris ou noir. L’intérieur est contrasté pour y repérer facilement le contenu. Que ce soient les modèles s’installant sur le tube horizontal ou à positionner dessous, ils ont montré une belle stabilité avec des chargements divers et évolutifs au fil de sorties sur la journée.

Des sacoches que j’ai appréciées en ces périodes caniculaires, car elles évitent de charger les poches arrière du maillot ou permettent d’adopter carrément la chemisette.

La gamme DECATHLON Bikepacking ADVT 500 de 25 € à 35 €.

Bombtrack Hook EXT C

Repéré par Patrick

Chez Bombtrack, la nouveauté pour 2024 est ce cadre en carbone T800, avec acheminement interne des câbles en option. Il est largement doté de points d’emports pour pouvoir rouler vite et léger avec des sacoches de cadre. On retrouve à l’avant, la fourche MGV de Seido (la marque d’équipements créée par Bombtrack) avec son dégagement important pour les pneus, son acheminement interne des câbles et ses multiples points de fixation. Il est intéressant de noter que ce cadre est conçu autour d’un boitier de pédalier au format T47 et d’une patte de dérailleur au standard UDH.

J’ai choisi de vous présenter ce Hook EXT C au design assez réussi et en hommage au Hook sur lequel j’ai fait mon premier test ride dans l’Estérel en 2015 et qui était en acier : quels progrès en quelques années pour aboutir à ce vélo qui me semble être un bel outil pour de longues balades en bikepacking.

Le groupe Rival 1x de SRAM assure le freinage et la transmission via une cassette 10-42 / 11 vitesses, associée à un plateau direct mount de 38 dents. Pour compléter cet équipement très cohérent pour ce montage, on trouve un cockpit signé Seido, avec le nouveau guidon Tackle et son évasement de 16°. Le tout est associé aux jantes Hunt 4 Season Gravel, équipées de pneus WTB Venture de 40 mm. 

Nouveautés matos
2 coloris au choix : noir métallique ou bleu clair – Image Bombtrack

À noter :

  • Cadre en carbone
  • Boitier de pédalier T47
  • Patte de dérailleur UDH
  • Fourche Seido en carbone, emports et acheminement interne du câblage électrique
  • Groupe SRAM Rival à freinage hydraulique et rapports de transmission adaptés au bikepacking
  • Roues Hunt et pneus WTB Venture en 700 x 40 mm tubeless ready

Géométrie

 

Taille du véloSML
Taille de la roue700C700C700C
Longueur du tube de selle500530570
Longueur horizontale TT541563580
Angle du tube de selle74,5°74,0°74,0°
Angle de direction70,5°70,5°70,5°
Longueur douille de direction130150170
Position du boitier de pédalier (BB DROP)727272
Longueur des bases425429434
Déport de fourche535353
Chasse696969
Empattement103410561079
Hauteur (Standover)773805822
Reach384396407
Stack564583602
Centre avant619637655
Longueur de fourche410410410
Taille minimale du cycliste (en mm)163017101790
Taille maximale du cycliste (en mm)173018101880
 
Nouveautés matos

Tarifs

  • Vélo complet : 3999,99 €
  • Kit Cadre 1899,99 €

Infos sur le site de Bombtrack

Nouvelles roues gravel DT SWISS GRC 1100 DICUT et GRC 1400 DICUT

Repérées par Matthieu

DT Swiss présente 2 nouvelles roues spécifiques pour notre pratique préférée avec les GRC 1100 DICUT et GRC 1400 DICUT.

Nouveautés matos
La version en 30 mm influera sur l’agilité tandis que l’autre option (50 mm de hauteur) apportera plus d’inertie et donc de vitesse sur les parcours plats.

Dotées d’une largeur interne de 24 mm, les nouvelles GRC 1100 DICUT et GRC 1400 DICUT sont proposées en deux hauteurs de jante au choix : 30 ou 50 mm. La version 30 mm offrira une plus grande agilité et un plus grand confort de pilotage idéal pour des aventures sans limites, tandis que la version en 50 mm de hauteur sera à privilégier pour les parcours rapides.

Nouveautés matos
Deux hauteurs au choix : 30 ou 50 mm, à partir de 1 350 g la paire sur la version 1100 DICUT.

La différence entre les 2 modèles réside dans le moyeu utilisé : 180 DICUT pour les GRC 1100 DICUT et 240 DICUT pour les GRC 1400 DICUT. L’autre différence est dans le modèle de rayon : DT Aerolite II pour les 1100 DICUT et DT Aero Comp II pour les 1400 DICUT.

Nouveautés matos
La réputation de qualité de fabrication des moyeux DT Swiss n’est plus à faire.

Ces nouvelles roues carbone sont dotées d’une conception à crochet. “Dans le cas des roues gravel, nous sommes convaincus que les jantes à crochet sont imbattables en matière de facilité d’utilisation et de sécurité. En plus d’une sécurité accrue, les simulations CFD et les tests en soufflerie des jantes, avec ou sans crochets, ont démontré un net avantage aérodynamique pour la version avec crochets, avec un couple de braquage et une traînée réduits”, précise le communiqué de presse.

Nouveautés matos
Contrairement à d’autres marques qui privilégient le hookless, DT Swiss a fait le choix délibéré de fabriquer des jantes à crochets.

Les tests en laboratoire ont démontré que les roues GRC 1100 DICUT 50 mm possédent la traînée la plus faible ainsi qu’un couple de braquage faible par rapport aux compétiteurs (Enve SES 4.5 AR, Zipp 353 NSW et Hunt 42 Limitless Gravel Aero).

Roues DT Swiss GRC 1100/1400 DICUT : finition carbone brut

Ces nouvelles roues gravel DT Swiss utilisent une couche extérieure carbone en instance de brevet qui confère à la surface de la jante une finition sans précédent : à peine sortie du moule, la jante peut immédiatement être montée. Il en résulte un moulage sans poches d’air et sans accumulations de résine, pour une jante fiable et élégante. Enfin, DT Swiss utilise un procédé breveté qui garantit un look unique ne nécessite pas de vernissage, ce qui permet d’alléger la roue. 

Prix public conseillé :

2500 € (GRC 1100 DICUT)

2050 € (GRC 1400 DICUT)

Roues livrées avec fond de jante (installé), valves tubeless, kit de conversion corps de roue libre SRAM XDR et housses de roues.

Fiches produit constructeur :

Roues Gravel DT Swiss GRC 1100 DICUT

Roues Gravel DT Swiss GRC 1400 DICUT

Lunettes Rudy Project Astral X

Repérées par Matthieu

La réputée marque de lunettes italienne Rudy Project présente Astral X, la lunette de sport idéale pour toutes les activités de plein air. Légère, élégante et dotée d’une excellente protection UV exceptionnelle, elle promet une vision claire, nette et confortable en toutes conditions. Polyvalente, elle sera le compagnon parfait pour relever tous les défis en extérieur, de la course à pied au cyclisme, du beach-volley aux sorties en bateau ou en canoë, et au ski de fond.

Nouveautés matos
Les nouvelles lunettes Astral X conviendront bien pour une pratique gravel mais aussi pour d’autres activités outdoor (trail running, beach-volley, sport nautique, ski de rando…)

Conservant les caractéristiques distinctives de son prédécesseur, telles que la légèreté et la stabilité, Astral X introduit un verre plus large pour une protection accrue contre le vent et la lumière, tout en garantissant une visibilité optimale dans toutes les conditions.

VERRES MIROIRS DE CATÉGORIE 3 : PERFORMANCES ET STYLE

Les verres RP Optics en polycarbonate, légers et résistants, offrent une protection UV de 91 % (catégorie 3) et une vision nette et précise en toutes conditions de lumière. Grâce à la technologie avancée, avec traitement anti-reflet qui réduit l’éblouissement et améliore le contraste, ils réduisent la fatigue visuelle et augmentent la perception des détails, permettant d’apprécier chaque nuance du paysage. Astral X est disponible en de nombreuses combinaisons de couleurs et finitions, y compris des branches crystal ou mates, pour satisfaire tous les goûts et besoins.

MATERIAUX DURABLES ET SOLUTIONS OPTIQUES

Les branches latérales, réalisées en Rilsan® – un polymère dérivé de l’huile de ricin – rendent cette monture incroyablement résistante et flexible. Un choix qui, en plus de garantir des performances élevées, contribue à une production plus durable. Toujours attentif aux besoins des sportifs, Rudy Project propose également pour ce modèle une solution optique personnalisée avec insert RX, leur permettant de pratiquer leur activité préférée sans renoncer à la correction visuelle, confirmant ainsi sa vocation pour les lunettes de sport de haute qualité.

Nouveautés matos
Protection accrue sur ces nouvelles Astral X : l’optique est plus large pour une meilleure couverture et une vision encore plus nette.

Astral X est maintenant disponible au prix de 139,90 € en 5 variantes de couleur différentes dans les meilleurs magasins ou sur www.rudyproject.com

Nouvelle boisson énergétique 226ERS spécial efforts longs

Repérée par Matthieu

Cette nouvelle boisson énergétique spécialement indiqué pour les entraînements et les compétitions d’une durée de plus de 4 heures (par exemple, ultra-trails, triathlon longue distance, courses cyclistes sur route ou tout-terrain par étapes).

Rappelons que 226ERS est un acteur spécialisé dans la diététique sportive et que Bike Café a testé et apprécié plusieurs produits de sa gamme, présentés dans la sélection nutrition sportive de la rédaction.

À base de poudre permettant de reconstituer une boisson liquide, la SUB 9 apporte suffisamment de glucides pour garantir l’énergie nécessaire à la pratique sportive, ainsi que des protéines à assimilation rapide et des BCAA 8.1.1. Il apporte en outre du sodium, le minéral le plus consommé par notre organisme au cours de l’exercice.

SUB9 ENERGY DRINK contient :

– De l’amylopectine, comme source d’énergie :

  • Vidange gastrique jusqu’à 80 % plus rapide.
  • Renouvellement du glycogène jusqu’à 70 % plus rapide.

– De l’isolat de protéines de lactosérum : plusieurs recherches ont montré que la consommation d’un mélange de glucides à fort index glycémique comme l’amylopectine, associé à l’isolat de protéines de lactosérum, améliore le rendement lors de la pratique de sports de longue de durée et prolonge l’effort jusqu’à l’épuisement.

– Des BCAA (8.1.1) + TYROSINE. En augmentant la consommation d’acides aminés ramifiés tels que la leucine (8.1.1) et en ajoutant de la tyrosine, on évite la réduction des précurseurs des neurotransmetteurs clés comme la dopamine.

– De la TAURINE + L-CARNITINE. La taurine possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, elle augmente l’oxydation des lipides en tant que substrat énergétique. Associée à la carnitine pour améliorer son transport vers la mitochondrie, elle favorise l’utilisation des matières grasses et conserve les réserves de glycogène, éléments clés pour les sports de longue durée. Toutes deux aident à améliorer la santé de la personne les consommant en agissant en parfaite synergie avec les autres nutriments.

2 saveurs, au choix : pastèque ou mangue.

Prix : 44 euros le pack d’1 kg (permet de reconstituer 20 bidons de 500 ml de boisson)

Plus d’infos sur le site du fabricant : 226ERS Sub 9 Energy Drink

Multi-outils Crankbrothers TT17 Twin Tube Tool Kit

Repéré par Matthieu

Le spécialiste américain de l’accessoire et de l’équipement du cycliste Crankbrothers, reconnu et référent dans le monde du VTT depuis plusieurs années, a développé depuis plusieurs années une gamme spécifique pour le gravel, avec des pédales, des chaussures et même des roues gravel carbone que Patrick avait testées l’an passé.

La marque s’est aussi fait une solide réputation dans le domaine de l’outillage et du matériel de réparation pour le vélo. Dan et moi n’abordons aucune sortie gravel sans prendre avec nous la mini-pompe Klick HV, hyper pratique et robuste, grâce à son format compact et son flexible magnétique, notamment.

Ici, c’est le nouvel outil T117 Twin Tube qui m’a fait de l’œil, promettant, sur le papier, de pouvoir dépanner pas mal de situations.

Le nouveau TT17 est un mini-outil polyvalent pouvant s’installer sur n’importe quel vélo grâce à son entraxe standard de 64 mm, identique à celui d’un porte-bidon. Cette petite caisse à outils miniatures s’ouvre et libère alors tous ses trésors, à savoir :

  • 1 embout gonfleur pour cartouche de CO2 ;
  • 1 démonte-pneu ;
  • 1 dérive-chaîne ;
  • Des clés hexagonales 2, 2,5, 3, 4, 5, 6 ainsi qu’un embout adaptateur 8 mm ;
  • 1 Outil Torx T25 ;
  • 1 Tournevis plat ;
  • 1 outil pour poser une mesh tubeless + 2 mesh ;
  • 1 démonte obus tubeless ;
  • Des clés à rayons 0, 1, 2.
Nouveautés matos
Voici tous les outils contenus dans ce petit boîtier en alu anodisé de seulement 15,5 cm de long.

Il reste également un peu de place dans ce petit boîtier en aluminium pour y ranger un maillon de chaîne de rechange + une cartouche de CO2 de 16 g ou 20 g.

Poids : 247 grammes
Dimensions : 155 x 51 x 32 mm
Prix : 119,99 euros

Nouveautés matos
Un kit de réparation mesh pourra vous dépanner en cas de crevaison sur votre pneu tubeless.

Fiche produit complète : Crankbrothers T117 Twin Tube Tool Kit

L’été des festivals à vélo – épisode 3 : Sonic Bloom avec Clément Gautheron et son home trainer sonore

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Sonic Bloom

C’est l’été ! Et comme chaque été, les festivals fleurissent en France. Bike Café, partagé entre l’envie de farniente et le désir de continuer à alimenter ses colonnes, a décidé de vous partager ses rencontres avec des artistes et des manifestations qui placent le vélo au cœur de leur projet. Nous avons découvert des artistes qui se déplacent à vélo ou qui l’honorent sur scène, des festivals éco-responsables qui valorisent les déplacements à vélo auprès de leurs publics ou leurs équipes. La tendance est générale : le vélo prend de plus en plus de place dans le paysage culturel français.
Ce troisième épisode va vous permettre de découvrir un festival itinérant, où le vélo est tout autant un outil de déplacement pour le public que pour les artistes qui entrent dans la programmation de cette proposition en phase avec les nouveaux enjeux climatiques et culturels. Nous verrons ici comment mobilité douce, immersion dans la nature et convivialité font bon ménage.

Un festival en mouvement

En cherchant un événement qui fasse la part belle au vélo, j’ai découvert “Sonic Bloom”, un festival itinérant pour lequel les artistes et les équipes techniques se déplacent à bicyclette, avec tout l’équipement nécessaire. Ils proposent des expériences sonores et des concerts en pleine nature, au bord de l’eau. Tous ces événements sont gratuits et s’adressent à un public familial, dans un esprit de totale convivialité.

Sonic Bloom est organisé par “Ici l’Onde” un centre de création musicale basé à Dijon. J’ai découvert que Clément Gautheron fait partie de ce projet et qu’il se produit sur scène dans un spectacle intitulé « En roues libres », une performance pour home trainer sonore. Tout cela mérite quelques explications ; c’est pour cela que, très intrigué par cette installation scénique, je l’ai contacté.

Sonic Bloom

Cette année, c’est la 3ème édition de ce Festival original, puisqu’il se déroule en itinérance et à vélo. Tout a commencé après cette période d’enfermement lié à la pandémie du Covid en 2022. Une envie de liberté et d’évasion a été la source de cette idée, comme pour exorciser cette période de privation de rencontre et de partage particulièrement essentielle pour des artistes. La première édition a eu lieu dans les jardins de la ville de Dijon, pour jouer en nature des musiques contemporaines et expérimentales.

Sonic Bloom
En 2023, l’Ensemble 0 avait ouvert la voie – photo Pierrick Finelle

En 2023 nous avions une voiture balai, cette année le défi était de se passer de véhicule motorisé.

Clément Gautheron

L’année suivante, en 2023, les organisateurs de ce festival ont décidé d’étendre hors de la ville les lieux de concert et de partir à vélo. L’équipe a accompagné le groupe “Ensemble 0 », qui après avoir fait beaucoup de dates dans le monde entier, était dans un questionnement sur la nécessité de faire autant de déplacements, partout en avion. Leur projet “Jojoni”, qui veut dire “petit à petit” en japonais, illustrait cette envie de prendre le temps pour faire les choses à vélo, sans avoir à courir le monde dans une débauche de moyens. “J’ai accompagné ces 3 musiciens : 2 guitaristes et un percussionniste lors de cette tournée 2023 le long du canal. On est parti de Tonnerre et nous sommes allés jusqu’à Saint-Jean-de-Losne. Moi j’étais régisseur et j’ai suivi toute la troupe pendant une semaine”, m’explique Clément. Cette première expérience de concert itinérant à vélo va inspirer une suite en 2024. Selon Clément, la musique contemporaine et expérimentale s’adapte parfaitement à cette décroissance de moyens scéniques. Plus besoin de semi-remorques transportant des tonnes de matériel pour venir au plus près des gens pour toucher et surprendre un public, qui n’est pas habitué à cette écoute musicale.

Images du festival 2023

On a gonflé les pneus, chargé les vélos et on est parti

En 2024, Sonic Bloom repart à vélo. “L’an dernier nous avions une voiture balai, cette année le défi était de se passer de véhicule motorisé“, précise Clément. La tournée a été soutenue par la société Douze Cycles qui a mis à disposition 2 vélos cargo électriques et une remorque sur laquelle il est possible de charger jusqu’à 200 kg. Heureusement, Sonic Bloom est un festival non éclairé. En été, on peut jouer jusqu’à 21h30 – 22h, ce qui permet d’alléger la charge du matériel à transporter et de réduire la consommation électrique. La troupe s’est étoffée avec 12 personnes : musiciens, techniciens, journaliste, photographe et tout le monde se déplace à vélo. Une chronique quotidienne a été réalisée par le journaliste Guillaume Malvoisin et illustrée par le photographe Pierrick Finelle.

Une itinérance poétique

Sonic Bloom
Photo Pierrick Finelle

Une tournée à vélo, ça ne s’improvise pas. Tous les membres de la troupe n’étaient pas des cyclistes-nés et il a été nécessaire que tout le monde se retrouve pour une préparation en commun. “On s’est réuni en résidence au Consortium (important centre d’art contemporain, ndlr) à Dijon. On a gonflé les pneus, chargé les vélos et on est parti jusqu’à Saint-Jean-de-Losne à 34 km de Dijon en longeant le canal de Bourgogne. Il n’y a pas eu d’abandon : que de la bonne humeur“, explique Clément. Cette préparation était nécessaire pour familiariser la petite troupe au déplacement en peloton et valider l’harnachement des vélos.

Le podcast Bla Bla #122 avec Clément Gautheron

En roues libres, performance “muscu-sonore”

Clément est régisseur, musicien mais également cycliste. Il a été compétiteur sur route et il a gardé de cette période un vigoureux coup de pédale. “J’ai fait beaucoup de compétitions quand j’étais plus jeune. J’ai toujours gardé ma passion pour ce sport », avoue Clément qui est toujours jeune, puisqu’il n’a que 33 ans.

Sonic Bloom
La prestation de Clément – Photo Pierrick Finelle

Possesseur d’un nouveau home trainer, il constate que le son émis par le rouleau entraîné par la roue était intéressant. En jouant sur son rythme de pédalage, le son change et l’idée d’en faire une performance musicale s’est vite concrétisée pour aboutir à un spectacle baptisé “En roues libres”. “À la base, je fais une musique électro-acoustique en travaillant avec des sons. Avec mon home trainer musical, j’utilise cette même technique en direct en diffusant le son modulé par le pédalage sur des hauts parleurs“, m’explique Clément, qui comme vous pouvez le constater sur les photos, a adopté la tenue cycliste comme costume de scène. Dans cette performance, Clément a ajouté aux sons du home trainer celui de son souffle, celui du bruit des rayons de sa roue et des ajouts vocaux conçu avec son complice le journaliste Guillaume Malvoisin.

Voir une vidéo de la prestation de Clément : https://fb.watch/tZHFGgzVgM/

Rendez-vous avec Sonic Bloom en 2025

Ici l’Onde, qui est derrière l’organisation du Festival, est un centre de création musicale qui vient d’obtenir le label de Centre National de Création Musicale (CNCM). Cette structure garantit la qualité des spectacles qui seront proposés lors des prochaines éditions. La musique viendra à la rencontre du public, qui découvrira ces musiques expérimentales inspirées et portées par le vélo. Souhaitons une longue vie à ce festival itinérant qui lutte contre la musique carbonée. On attend d’en savoir plus sur le projet 2025, Clément n’a pas voulu en dire plus, sauf que l’équipe travaillait déjà dessus.

Contacts :

Le site de Ici l’Onde

Le journal du Festival 2024 tenu par Guillaume Malvoisin et illustré par Pierrick Finelle

ENVE MOG : un gravel couteux mais rigoureux

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ENVE MOG gravel

La société américaine ENVE, bien connue pour ses roues et périphériques haut de gamme, produit également des vélos. En 2023, on vous présentait le MOG, un vélo de Gravel tout aussi haut de gamme. Un an plus tard, Bike Café a pu essayer ce ENVE MOG sur plus de 720 km de surfaces mixtes. Avec son tarif élitiste, comment va se démarquer le ENVE MOG face à une concurrence ultradynamique ?

ENVE MOG : conception

ENVE est basée dans la ville d’Ogden, dans l’Utah, au pied de la chaîne Wasatch, aux États-Unis. La société est transparente sur sa fabrication : “Pour la plupart, les composants tels que le guidon, la fourche et les tiges de selle sont fabriqués en Asie. Les roues, les moyeux et les potences sont fabriqués aux États-Unis.” (source ENVE Composites : sept choses à savoir). Le kit cadre du MOG est lui fabriqué en Asie.

ENVE MOG
Kit cadre ENVE MOG

Ce dernier est fait de fibres de carbone unidirectionnelles selon le processus de conception optimisé des matériaux (MOD) d’ENVE. « MOD (Material Optimized Design) signifie concevoir et fabriquer des produits qui exploitent les atouts de la fibre de carbone. Les matériaux, le poids et langle des fibres utilisées dans le stratifié sont sélectionnées et manipulées pour obtenir des performances spécifiques à chaque zone du cadre.” déclare Jake Pantone, vice-président de la marque.

Le ENVE MOG en vue éclatée

En premier lieu, je découvre un cadre en carbone pourvu de huit inserts, permettant de fixer des accessoires de rangement ou des porte bidons additionnels. En tout point, la finition est exemplaire. Par ailleurs, six inserts équipent la fourche, qui est intégralement en carbone.

ENVE MOG
Le cadre en carbone est pourvu de huit inserts, et six pour la fourche

Le boitier de pédalier est au format T47. Une solution technique de filetage à M47x1.0 mm imaginée par Chris King et censée réunir le meilleur : un boitier de pédalier fileté, mais qui peut accueillir les plus gros axes de pédalier. En somme, une sorte de super BSA, dans un but de fiabilité, de rigidité et, normalement, de silence.

ENVE MOG
ENVE MOG : l’exemplaire testé (photo Denis Cauvin)

Le cadre est monocoque, et d’un design classique. Visuellement, dans cette couleur sable, c’est réussi et participe largement à l’image d’aventurier qu’évoque ce ENVE MOG. La douille de direction est massive, affirmant encore ce côté baroudeur. Cette proue de belle dimension permet d’accueillir de façon discrète les gaines hydrauliques en provenance des leviers.

Quant à la clearance qu’offre le MOG, ENVE annonce un maximum de 50 mm en roues de 700. Cependant, en montage double plateau, celle-ci peut être réduite à 47 mm (spécifications Shimano) voire 45 mm (spécifications SRAM). Inutile de songer au montage en roues de 650B, ENVE stipule que la géométrie du MOG n’est pas conçue pour un tel montage. Le cadre est conçu pour des transmissions mono ou double plateau.

ENVE MOG
Notez le système de serrage de tube de selle classique : un bon choix pour la fiabilité (photo Denis Cauvin)

Avec des limites : 44 ou 50 dents maximum pour un montage en unique plateau (selon la ligne de chaine du montage). Plus à l’arrière, on retrouve une patte de dérailleur UDH (standard breveté SRAM). Ce choix facilitera un éventuel remplacement, tout en garantissant une rigidité optimale, devenue essentielle pour les transmissions modernes. En conséquence, l’axe traversant de 142×12 mm est lui aussi standardisé, afin de pouvoir s’introduire dans cette patte de dérailleur UDH, qui impose un filetage M12 x 1.0. De plus, cette conception au standard UDH permettra d’éliminer la patte de dérailleur, par exemple pour un montage direct du tout dernier groupe SRAM RED XPLR AXS.

Le tube oblique comporte un rangement intégré. Contrairement à certains concurrents, la conception s’avère à la hauteur de la réputation d’ENVE. L’ergonomie du système de verrouillage par glissière est logique, et surtout, celui-ci s’avère fiable.

Un aperçu de ce que j’embarquais dans le compartiment du cadre pour mes sorties (photo Laurent Biger)

Ce compartiment de rangement de 0,6 litre de capacité, accessible en ôtant le cache situé dessous le porte bidon incliné, peut accueillir deux housses souples (une seule était présente pour mon test). Pas de quoi ranger beaucoup d’accessoires, mais c’est toujours çà de moins ailleurs…

Le compartiment de rangement intégré (vidéo Laurent Biger et Denis Cauvin)

Enfin, de généreuses protections en matière plastique protègent le cadre sous le tube oblique et sur la base arrière à l’aplomb de la chaine.

ENVE MOG protection
La protection du tube oblique (photo Denis Cauvin)

Géométrie du ENVE MOG

Je ne m’étendrai pas longuement sur la géométrie de ENVE MOG, puisque celle-ci est finalement assez classique. Cependant, j’ai noté plusieurs caractéristiques intéressantes pour notre pratique. En premier lieu, j’ai remarqué que la valeur de l’angle de direction est sensiblement constante quelle que soit la taille du cadre. De même pour la chasse (Trail), pour laquelle le concepteur a judicieusement fait évoluer le déport de fourche (Rake) afin de la rendre la plus constante possible malgré les différentes tailles de cadres. Ces détails illustrent une grande rigueur de conception afin que le MOG assure le même comportement quelle que soit la taille choisie.

Un tableau de géométrie exemplaire, mentionnant quasiment toutes les variations qu’engendrent les différentes options de monte pneumatique

Également, il est intéressant de noter que ENVE communique dans son tableau de géométrie les évolutions consécutives aux différentes dimensions de pneus. Un point souvent ignoré par les pratiquants quand ils souhaitent changer de dimensions de pneus. La concurrence ferait bien de s’inspirer de ce tableau de géométrie, d’une précision rarement égalée.

Équipements

La version présentée et testée s’affiche à 11199€ au tarif du distributeur français MOHAWK’S Cycles (incluant la tige de selle télescopique).

Groupe SRAM Rival AXS XPLR

Sur le plan de la transmission et du freinage, c’est SRAM qui opère sur ce ENVE MOG. Sixième vélo que je teste avec ce groupe électronique 12 vitesses SRAM Rival AXS, celui-ci brille d’une ergonomie bien pensée. Aidé par une application smartphone, qui s’avère aussi simple qu’efficace (état de charge des batteries, mises à jour, configuration, etc.).

ENVE MOG
Un groupe SRAM Rival AXS XPLR équipe cet ENVE MOG (photo Laurent Biger)

En couple avec la vaste cassette 12 vitesses 10-44 dents, l’unique plateau de 40 dents est idéal pour un usage polyvalent. Le freinage est typique de chez SRAM, à savoir progressif et facilement dosable. Même si j’avoue une préférence pour le touché plus incisif de ses rivaux japonais ou italiens, l’efficacité est indiscutable.

Roues et pneus

Tout d’abord, les roues sont les G23 issues du catalogue ENVE. Elles sont constituées de moyeux ENVE INNERDRIVE™ Premium Straight-Pull qui accueillent des axes traversants aux standards actuels (12×100 mm à l’avant et 12×142 mm à l’arrière) et dont la fixation des disques est au format Center Lock.

ENVE Innerdrive
Moyeux ENVE INNERDRIVE™ Premium Straight-Pull

Les jantes sont en carbone, de 25 mm de hauteur et d’une largeur interne de 25 mm. Ce set pèse autour de 1262 g, de quoi qualifier cette paire de G23 parmi les plus légères du marché. Notons qu’elles sont de conception Hookless, ce qui imposera de s’assurer de la compatibilité des pneumatiques, mais aussi du respect strict de la pression maximale.

Pneus WTB Riddler sur roues ENVE G23 (photo Denis Cauvin)

Quant à la monte pneumatique, c’est WTB qui équipe ce vélo, avec des Riddler TCS Light Fast Rolling Dual DNA tressés en 60tpi et de dimensions 700×45 mm.

Périphériques

Évidemment, les périphériques sont signés ENVE. Ainsi, on retrouve sous les mains un cintre en carbone ENVE SES AR (pour All Road), maintenu par une potence en carbone ENVE SES Aero.

ENVE MOG potence
Cintre en carbone ENVE SES AR et potence en carbone ENVE SES Aero (photo Denis Cauvin)

De même pour la selle, on retrouve une ENVE x ITALIA, modèle BOOST SLR Titanium. Une des pièces maitresse de cet équipement haut de gamme est la tige de selle télescopique ENVE G-Series d’un diamètre de 27,2 mm et d’un débattement de 40 mm.

ENVE MOG tige de selle
Tige de selle télescopique ENVE G-Series (photo Laurent Biger)

Celle-ci est de conception inversée, ce qui est un avantage appréciable pour venir y greffer des accessoires (éclairage, housse de selle, etc.) et également pour réduire l’insertion minimale requise, parfois problématique sur certaines tailles de cadre. Par ailleurs, cette tige de selle télescopique en aluminium pèse 395 g et s’actionne mécaniquement via un levier sur le cintre.

Le gravel ENVE MOG sur le terrain

Durant ces 720 km de mauvaises routes et de pistes, j’ai pu dégager les grandes caractéristiques de cet ENVE MOG. Tout d’abord, j’ai vu juste pour la taille de cadre, ce qui est important pour bien évaluer les caractéristiques d’un vélo. Cette taille 54 est parfaite pour ma taille de 1,79 m. Je reporte mes réglages habituels et m’élance sur mes terrains de prédilections, que sont la plaine et le massif des Maures.

720 km de tests dans la plaine et le massif des Maures (photo Denis Cauvin)

L’angle de direction de 71,25° degrés, associé à un déport de 55 mm, apporte une stabilité appréciable sur les pistes, et notamment dans les descentes rapides. L’ensemble douille de direction et fourche est d’une précision chirurgicale, faisant preuve d’une rigidité infaillible.

La rigueur de conception apporte stabilité et précision dans les descentes (photo Denis Cauvin)

Cependant, cette rigidité ne ménage pas toujours son hôte. Surtout que ce n’est pas le cintre qui va infléchir cela, également très rigide et pas des plus filtrants. Ce n’est pas une surprise, je remarque souvent ceci avec les périphériques ENVE : la priorité est mise sur la finition, la chasse au poids et la rigidité. Plus rarement sur le confort… Là dessus, la position est relativement neutre, surtout que mon exemplaire est livré avec la potence dans sa position la plus haute (que je vais laisser ainsi durant mon test). En somme, une géométrie bien équilibrée, grâce à des valeurs de reach et de stack bien étudiées.

Du dynamisme à revendre

La rigueur du cadre, de sa fourche et de ses équipements ENVE apportent beaucoup de précision dans le pilotage. Si bien que le MOG se prête aisément au jeu, devenant un gravel ludique et performant. D’ailleurs, le dessin du cintre est cohérent pour cet usage, malgré un drop important.

ENVE MOG
Le ENVE MOG, c’est avant tout un des cadres les plus dynamiques du marché (photo Denis Cauvin)

Les roues ENVE G23 se prêtent parfaitement au jeu des relances et sont en harmonie avec ce cadre, qui semble résolument dédié à une pratique sportive. Pareillement, la zone de la boite de pédalier, massive, restitue fidèlement à la transmission les watts investis musculairement.

Un confort en retrait

Sur les pistes, le confort est ferme mais acceptable. Le triangle arrière se montre vif, clairement axé sur le rendement. Là-dessus, il ne faut pas attendre du MOG de la souplesse verticale : celle-ci elle est minime. Pour autant, le MOG s’avère polyvalent, grâce à sa géométrie parfaitement cohérente.

Le confort est ferme, mais la géométrie polyvalente (photo Denis Cauvin)

La tige de selle télescopique, bien plus qu’un accessoire

Sur les sentiers, les pistes, et même sur route, j’use régulièrement de la tige de selle télescopique dans les descentes. Une fois descendue, et le centre de gravité avec, le MOG devient plus efficace, en permettant bien plus de mobilité et de sécurité sur le vélo. Cette tige de selle améliore les capacités de franchissement et de vitesse en descente. Libre à chacun ensuite, en fonction de sa pratique et de sa localisation, de déterminer si un tel équipement a sa place sur son vélo de Gravel.

Cette tige de selle télescopique améliore les capacités de franchissement et de vitesse en descente (photo Denis Cauvin)

Au fil des années, je découvre que cet équipement apporte aussi un réel gain « au quotidien ». Notamment pour monter et descendre du vélo, ou encore patienter plus aisément à un stop ou à un feu rouge. Bref, son champ d’application est bien plus large que le seul usage en descente… Pour autant, les 40 mm de débattement de cette ENVE G Series me laisse un peu sur ma faim. J’aurais souhaité un ou deux centimètres de plus pour pouvoir pleinement exploiter les capacités du MOG.

Pour conclure sur ce ENVE MOG

Rigoureux et couteux. Voilà les deux mots qui me viennent à l’esprit quand je roule sur ce ENVE MOG. Rigoureux, car la finition est exemplaire, tout comme sa conception globale. Rigoureux également dans son comportement. Un comportement qu’ENVE oriente clairement sur la performance, au détriment du confort. Mais quand on connait les autres productions d’ENVE, telles que les roues et périphériques, ce n’est finalement pas une surprise. Couteux car le kit cadre du ENVE MOG s’affiche à 5799 €. Dans cette gamme de prix, la concurrence est techniquement expérimentée et affutée. Mais dans tout achat, la part subjective de l’attachement à une marque n’est pas négligeable. Sur ce point, ENVE compte de nombreux fans, qui verront en le MOG l’occasion de perpétuer sur les pistes leur attachement à la marque américaine.

Heureusement, la beauté du décor permet de naturellement relativiser l’aspect matériel de notre pratique (photo Denis Cauvin)

Caractéristiques du gravel ENVE MOG Sram Rival XPLR AXS

TAILLES49, 52, 54 (taille testée), 56, 58, 60
CADREENVE M.O.D Carbon
FOURCHEENVE M.O.D Carbon
JEU DE DIRECTIONIS52/IS52 
POTENCEENVE SES Aero
CINTREENVE SES AR
TIGE DE SELLEENVE G Series
SELLEENVE x ITALIA BOOST SLR Titanium
MANETTESSRAM Rival AXS
ÉTRIERS DE FREINSRAM Rival AXS
DISQUESSRAM Centerline Centerlock de 160 mm (avant et arrière)
DÉRAILLEUR ARRIÈRESRAM Rival XPLR AXS, 12 vitesses
CASSETTESRAM Rival XPLR, 10-44 dents, 12 vitesses
CHAÎNESRAM Rival, 12 vitesses
PATTE de DÉRAILLEURUDH
PÉDALIERSRAM Rival, 40 dents (manivelles en 172,5 mm sur taille 54)
BOÎTIER DE PÉDALIERSRAM DUB Wide, format T47
ROUESAvant : ENVE G23, axe 12×100 mm
Arrière : ENVE G23, axe 12×142 mm, corps de roue libre XDR
AXES TRAVERSANTSAvant : 12 x 100 mm (filetage M12 x 1.5)
Arrière : 12 x 142 mm (filetage M12 x 1) compatible avec la patte de dérailleur UDH
PNEUS700×45 mm WTB Riddler TCS Light Fast Rolling Dual DNA 60tpi
ACCESSOIRES2 x housses dans le compartiment de cadre Cargo

Page produit : ENVE | Vélo complet MOG – ENVE EU
Page distributeur : ENVE MOG Sand (mohawkscycles.fr)
Prix public : 11199 € l’exemplaire testé, 5799,54 € le kit cadre.

Vieillir à vélo, un beau projet d’avenir

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Collectionneur Lino Lazzerini
Collectionneur Lino Lazzerini

Vieux : voilà un mot qui peut socialement faire peur et qui est pourtant le titre d’un nouveau magazine. Les “boomers” sont la cible de ce trimestriel, aux commandes duquel il n’est pas étonnant de trouver le fringant septuagénaire Antoine De Caunes. La découverte en kiosque de “VIEUX” m’a questionné sur notre façon de considérer l’âge dans notre univers vélo. Le sujet concerne bien sûr les vieux cyclistes, mais aussi tous les autres qui seront vieux un jour… Pour moi, c’est fait, me voilà arrivé à 76 ans ! La naissance de ce magazine me rassure car voilà enfin un média, qui ose afficher en grosses lettres un mot que la société, et donc l’écosystème du vélo, évitent de prononcer.

Vieux

Photo de couve Lino Lazzerini, collectionneur (à droite) – photo Philippe Aillaud. J’ai roulé récemment avec lui et je vous assure qu’à 80 ans, il a encore un sacré coup de pédale. Tous les 2 nous partageons les misères de nos fractures accidentelles de fémur. Il est toujours à fond dans ses projets d’animations en vélos anciens avec son équipe de copains en roulant sur des vélos du siècle dernier, le sourire aux lèvres.

Dans les magazines de vélo et encore moins sur les images photos et vidéos produites par le marketing des marques de cycles, nous avons l’occasion de voir des tempes grises. Le muscle saillant, tatouages au vent, dans des positions très aéro, moulé(e)s dans des maillots hyper fit, de superbes athlètes s’affichent sur des vélos de plus en plus performants. J’aime, même si je lutte contre, cette phrase tirée de l’article de la philosophe Olivia Gazalé, publié dans VIEUX : “L’idéologie du progrès de la performance et de l’efficacité productive rejette les personnes âgées dans le camp des inutiles”.

Ce manque de représentativité des seniors s’exerce même dans le segment du VAE. Ils sont généralement achetés par des plus de 50 ans et pourtant les marques utilisent pour beaucoup, l’image de femmes sveltes plutôt jeunes : cliché absolu. Dans cet univers, emprunt d’un jeunisme totalitaire, les populations plus âgées sont devenues invisibles, reléguées dans une sorte de “maison de retraite” médiatique. Ils appartiennent pourtant à une tranche commerciale qui pèse de façon significative sur le marché du vélo. L’âge ferait-il peur au commerce ? Allez-vous acheter ce vélo pour ses qualités ou parce que vous allez vous identifier au “casting” de ces photos ?

Je me suis senti vieux, lorsqu’une jeune fille s’est levée pour me proposer sa place dans le bus…

Patrick

Ne pourrait-on pas, comme dans le nouveau magazine d’Antoine De Caunes, porter un regard plus juste sur le temps de la vieillesse ? Entre une recherche pathétique de l’éternelle jeunesse et la voie de garage de l’EPHAD, il y a sans doute une alternative à cet évitement chronique. La vieillesse, c’est le temps de la transmission, du partage, de l’expérience. C’est le moment idéal pour faire de nouvelles découvertes, comme celle que j’ai pu faire il y a 10 ans en découvrant le gravel par exemple, mais aussi pendant cette période, plein d’autres pratiques. J’ai roulé un temps dans un club qualifié de “cyclosportif”, dans lequel j’étais décalé, avec mes gros pneus et mon vélo en acier. Pour certains cyclistes, le temps s’est arrêté et ils n’abordent pas facilement les nouveautés, déclamant à l’infini le refrain : “De mon temps...”.

vieux
Prendre le virage de l’âge, sans tomber dans le cyclisme pathétique… photo Patrick VDB

Il faut savoir prendre le virage que l’âge nous impose, pour ne pas tomber dans le cyclisme parfois pathétique des sorties du dimanche matin qui se transforment en critériums. Le voyage dans le temps et les époques, pour ces cyclistes habillés de lycras révélant une bedaine naissante (les fameux “mamils” : Middle Age Men In Lycra), est mal engagé. J’ai quitté ce monde exclusif et aujourd’hui, j’ai du mal à trouver ma place dans un univers vélo qui a un peu honte de sa vieillesse. Les vieux jouent aux jeunes et les jeunes, ne voient dans les vieux qu’une perspective peu réjouissante.

Vieillir : un projet de vie

Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé. 

Groucho Marx

C’est une antiphrase de dire que vieillir est un projet de vie. Cependant, même si ce n’est pas forcément votre projet, l’âge vient inéluctablement apporter son lot de dégradations physiques et intellectuelles. C’est déjà une chance d’être encore là, par rapport à ceux qui nous ont quitté trop tôt. Si vous prenez de l’âge et que vous avez la possibilité de vivre vos passions, il faudra progressivement et régulièrement vous adapter (vous, et votre pratique du cyclisme), au temps qui passe. Il se dit souvent que l’âge, c’est dans la tête. Habituellement, je n’apprécie pas ce genre de formules qui alimentent les discussions de peloton ou de comptoir, mais je trouve celle-ci assez juste. J’aime cette citation de Groucho Marx, mise en exergue dans le magazine Vieux : « Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé. » Il faut savoir être étonné par cet âge qui arrive et au lieu de constater les dégâts causés par les années, en faire une force, en explorant avec curiosité le monde du vélo actuel, en pleine transformation, puisqu’il offre même aujourd’hui une assistance électrique aux plus diminués. Quand la discussion arrive sur le sujet avec des cyclistes de rencontre et que j’annonce mon âge, on me dit “Bravo, si on me dit qu’à ton âge je pourrai en faire autant : je signe…“. Pas besoin de signer : faites régulièrement du sport, ayez de la curiosité et des projets et vous glisserez tranquillement dans l’âge avec sérénité.

Vieux : j’assume !…

J’adore, sans aucune nostalgie, rouler parfois sur ma vieille randonneuse des années 70 : c’est pour moi un “étalon de mesure”, qui me permet de constater les progrès réalisés dans le monde du vélo. J’apprécie tout autant les vélos “High Tech” actuels, comme le All Road Giant Defy, sur lequel j’ai roulé récemment. Un pied dans le passé de mes souvenirs et la tête dans ce que je fais aujourd’hui et ce que je vais faire demain.

Vieux
C’est un vélo lourd, qui une fois lancé, devient un complice extraordinaire – photo Bike Café

En dehors de Bike Café qui appartient à une équipe, mais auquel je reste attaché, je participe à des projets comme celui des Bacchantes à vélo, qui me révèle encore plus qu’être vieux est un malaise social. En montant cette opération caritative, j’ai senti la réticence des sociétés du monde du vélo que je sollicitais pour communiquer sur ce sujet délicat. En fait, sans le dire, elles n’avaient pas envie de se voir associées à une cause de “vieux”, même si elle est légitime. Je ne les condamne pas, elles se conforment à la tendance générale. Parler de maladies masculines corrélées à l’âge, ce n’est pas vendeur, d’autant que les hommes eux-mêmes considèrent le sujet comme tabou. Heureusement, certaines marques ont soutenu notre projet avec l’aide de généreux donateurs, malgré un contexte financier difficile et je les remercie.

En parler sans Tabou

Ce mot Tabou résonne un peu dans ma vie de vieux… Avec les Bacchantes à vélo, nous voulons justement nous attaquer au tabou des maladies masculines. Il m’a rappelé l’émission de télé à laquelle j’ai participé en 2013 : “Sans Tabou” sur la chaine 25. Mis à part quelques clichés, voulus par le réalisateur pour satisfaire son audience, j’ai pu exprimer dans ce sujet ce qu’a été ma vie de retraité actif. Âgé de 65 ans à l’époque, nous avions créé avec Eric Thouvenin un blog dédié à l’outdoor qui a tenu pendant 4 ans. On y parlait déjà de vélo et il a été le tremplin de Bike Café.

Extrait de Sans Tabou émission de TV en 2013

Alors explorons ensemble cette zone de vie que certains voudraient rendre obscure. N’ayons pas peur de nous mettre en lumière en disant, comme l’écrit le magazine Vieux : “J’assume”. Tant pis pour nos rides, nos cheveux blancs et nos jambes qui ont perdu des watts. Imaginons des projets à notre portée, qui nous rendront heureux et qui seront peut-être même utiles à la société. Vivez au maximum votre bonheur de rouler à vélo.

L’été des festivals à vélo – épisode 2 : le Cyclo Bal en mode voyage à vélo

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Cyclo-Bal

C’est l’été ! Et comme chaque été, les festivals fleurissent en France. Bike Café, partagé entre l’envie de farniente et le désir de continuer à alimenter ses colonnes, a décidé de vous faire partager ses rencontres avec des artistes et des manifestations qui placent le vélo au cœur de leur projet : artistes qui se déplacent à vélo ou qui l’honorent sur scène, festivals éco-responsables qui valorisent les déplacements à vélo auprès de leurs publics ou leurs équipes, la tendance est générale : le vélo prend de plus en plus de place dans le paysage culturel français.
Ce deuxième épisode va nous amener en tournée avec l’équipe du cyclo-bal, d’Amboise à Vannes.

Lucien Alfonso est originaire de Carcassonne, il a fait ses études musicales aux conservatoires de Toulouse et de Genève. Il a baigné très tôt dans la musique car son père était chansonnier. Vers 20 ans, quand il arrive à Paris, son inspiration musicale se fait sur la base du mélange du classique et de la chanson française. Il créé le label Wopela en 2013. Entouré de musiciens venant du classique et du jazz, il se produit dans le groupe “Le Petit Bal de Poche” qui remet au goût du jour l’esprit du bal populaire.

Cyclo Bal
Lucien (en bas à gauche) avec ses complices cyclo musiciens – Photo Cyclo Tour

En 2023, Lucien – qui a adopté le pseudo de “Monsieur Lulu” – décide de partir dans des tournées qui s’inspirent du voyage à vélo. C’est la naissance du “Cyclo Bal Tour”. Avec ses complices du Petit Bal, ils se lancent sur les routes à vélo. “J’ai eu envie de partir avec mes copains musiciens, avec contrebasse, batterie, guitare… et tout ça en mode voyage à vélo“, me dit Lucien. Cela fait 2 ans que les “Cyclo Bal Tours” partent ainsi sur les routes. En 2023, c’était de Redon à Orléans et cette année la tournée de juillet est partie d’Amboise pour aller jusqu’à Vannes.

Cyclo Bal
Le Cyclo Bal charge ses sacoches, accroche ses remorques et enfourche son biclou pour rejoindre sa prochaine scène

J’ai entraîné dans le projet quelques membres du petit bal et ils ont été supers de me rejoindre sur cette idée de venir pédaler. On a trouvé les vélos, les remorques et on est parti“. C’est vrai qu’il faut être cycliste quand même, pour boucler les étapes d’une tournée du Cyclo Bal. Au fil du temps, le groupe devient une équipe de cyclistes musiciens. “Le vélo c’est un peu comme la musique : ça tape la tête et quand on est touché on a du mal à quitter ce monde”.

Le podcast Bla Bla #121 avec Monsieur Lulu

Le vélo source d’inspiration musicale

J’associe le rythme du vélo à un mouvement métronomique

Lucien Alphonso

Se déplacer à vélo est une source d’inspiration. On est plus en harmonie avec la nature. Il y a aussi ce côté cycle qui compte beaucoup pour moi dans la musique. Je suis fan des musiques Trance répétitives et cycliques que j’étudie en ce moment. Quand on roule, on ressent un certain tempo moderato qui peut s’enflammer ou ralentir. J’associe le rythme du vélo à un mouvement métronomique”, déclare Lucien.

Dans ce projet, Lucien souligne le côté magique qui consiste à jouer dans des endroits naturels ou encore des endroits qui révèlent une acoustique intéressante que les organisateurs leur proposent. Le vélo rend tous ces lieux accessibles à une musique libérée des installations électriques. Le Cyclo Bal vient de faire 12 concerts en juillet. “Les meilleures dates de la tournée sont les dates acoustiques. On a fait de grosses scènes et à partir de 100 personnes ça devient compliqué de jouer acoustique“, avoue Lucien.

Lors de l’hiver 2023, après la première tournée du Cyclo Bal, Lucien décide de composer une dizaine de chansons colorées et inspirées du voyage à vélo pour partir en 2024 sur les routes avec un album particulièrement joyeux baptisé le Cyclo Bal. Il a choisi des tempos très dansants comme le Tcha Tcha, la Salsa, le merengue, le rock… pour y associer des paroles déclinées des anecdotes de leurs voyages à vélo.

Une prestation physique

Cyclo Bal
La toile de fond conçue par La Voûte Nomade, fait partie du voyage – photo Cyclo Bal

Le Cyclo bal c’est physique : pour 2 heures de prestation musicale, il faut mettre en place la scène et les décors. C’est La Voûte Nomade, un collectif créatif qui anime des spectacles et crée des décors, a conçu la toile qui habille la scène où se produisent les musiciens. “C’est mon frère Thomas qui est à la fois trompettiste et mécanicien vélo qui transporte la toile qui peut se plier. C’est le plus costaud de l’équipe, on l’a surnommé la locomotive, il a été pro dans le monde du vélo. Il transporte également le pied vélo pour l’entretien de nos bicyclettes”, me dit Lucien. Le spectacle terminé il faut replier le matériel et tout ranger dans les sacoches et sur les remorques.

Cyclo-Bal
Gare d’Orléans retour en train après la tournée

Lucien a démarré son expérience sur un vélo Méral des années 90, que son frère, le mécano vélo de la bande, lui a restauré. Il a craqué cette année en faisant l’acquisition d’un Kona Sutra. “Pour les remorques on est parti sur des Burley Flatbed ouvertes, facilement pliables“, me dit Lucien qui compte désormais acquérir un vrai vélo de course pour aller simplement faire du vélo.

Liens utiles pour suivre le Cyclo Bal

Soutenir le Cyclo Bal

Le Cyclo Bal a lancé une collecte sur Helloasso pour leur permettra de financer la réalisation du premier album du Cyclo Bal et l’achat de matériel pour la tournée estivale : voir la collecte

Ambiance

Camelbak M.U.L.E. Frame Pack : l’hydratation intégrée

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Camelbak M.U.L.E.
Camelbak Frame Pack

Camelbak propose dans sa gamme de sacs de vélo baptisée M.U.L.E Pack, une version sacoche de cadre : la M.U.L.E Frame Pack. Mon essai tombe à point en cette période de canicule ! En intégrant l’eau dans une sacoche de bikepacking, la M.U.L.E. Frame pack offre un dispositif unique, parmi les sacoches de ce type, avec sa poche à eau, très utile par forte chaleur. Les autres sacoches de bikepacking proposées par Camelbak (sacoche de selle et de cintre) seront testées lors d’une prochaine sortie en bikepacking.

Hydrate or die

Dès que j’ai su que Camelbak avait sorti une sacoche de cadre dotée d’une poche à eau, j’ai voulu la tester. Je suis un utilisateur convaincu de longue date (dès l’apparition de Camelbak en France, soit au début des années 90 avec le slogan « hydrate or die ») en vtt mais aussi à pied en montagne voire en escalade de grandes voies dans les Calanques. Cela permet de boire régulièrement en toute facilité.

Camelbak M.U.L.E.
J’ai choisi la sacoche en taille L (4,5 l), afin d’avoir le maximum de volume libre en plus de la poche à eau – photo Philippe Aillaud

La sacoche, comme toute la gamme, est réalisée dans un matériau en voiles recyclées résistant à l’eau, dotée de fermetures à glissières étanches et de nombreux passants pour la fixer au vélo.

Camelbak M.U.L.E.
La sacoche, comme toute la gamme, est réalisée dans un matériau en voiles recyclées – photo Philippe Aillaud

La sacoche se compose d’un compartiment principal accueillant la poche s’ouvrant sur son coté droit par deux fermetures à glissière (celle horizontale étant à ouverture dans les deux sens) afin d’accéder facilement à l’intérieur. En interne du rabat, un filet compartimente l’espace afin de ranger des objets plutôt plats. Une seconde poche à accès externe est située sur le coté gauche. A l’avant sort le tuyau du réservoir. Le réservoir est doté d’une attache pour le fixer en partie haute de la sacoche. L’orifice de remplissage est équipé d’un bouchon permettant de boire directement tandis que le tuyau est facilement détachable tout en assurant l’étanchéité de la poche.

Installation sur le vélo

Les six passants en velcro permettent de fixer prestement la sacoche dans le cadre de mon Graxx II taille 56 cm ; le porte bidon restant accessible même avec un bidon de 750 ml. Si le tuyau est suffisamment long pour boire sans se pencher, le clip de fixation fournit me pose problème : l’ouverture du clip et sa sangle de fixation étant dans le même sens, il ne peut se monter que sur le cintre. Sinon, le tuyau clipsé est perpendiculaire au cadre, ce qui implique une boucle et un accès non ergonomique. J’ai donc fixé le clip par sa sangle sur une des sangles d’attache de la sacoche sur le tube horizontal.

Camelbak M.U.L.E.
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud

Sur le terrain

Pour éviter le ballottement de l’eau dans une poche, il est usuel d’éliminer l’air : renverser la poche puis presser pour évacuer l’air par le tuyau en pressant également la tétine. En faisant cette petite manip, aucun effet de balancement dans la sacoche. Par contre la petite boucle permettant d’accrocher la poche en haut de la sacoche est trop petite donc malaisée ; et remplir le réservoir sans enlever la poche est quasi impossible. Mais le tuyau amovible permet de sortir la poche pour la remplir. De plus, grâce à sa section importante, il permet de forts débits ; et sa tétine, verrouillable, ne goutte jamais.

Camelbak M.U.L.E.
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud

J’ai utilisé la poche extérieure pour glisser smartphone et clés, ce qui permet de s’habiller d’un vêtement type chemisette ou tee-shirt, plus agréables par fortes chaleurs. Et il reste plus de deux litres de volume d’emport.

Quel plaisir et quelle efficacité de pouvoir boire facilement à n’importe quel moment en roulant ! Juste la main qui plonge, déclipse le tuyau et le porte à la bouche : vous pouvez boire une gorgée, de grande rasades ou le garder pour siroter pendant l’effort sans avoir le sentiment de s’asphyxier comme avec un bidon traditionnel. Et en plus, avec 2 l de contenance, on ne manque pas d’eau !

Bonus : comme avec toute sacoche de cadre, dans certaines descentes, le genou est heureux de trouver un appui pour inscrire le vélo dans les virages.

Le bilan

Camelbak M.U.L.E.
Camelbak Frame Pack

Avec ce Frame Pack, Camelbak propose un produit innovant et unique pour l’instant, avec de nombreux avantages et quelques pistes d’améliorations :

Les plus :

  • grande capacité en eau ;
  • accessibilité aisée à la boisson ;
  • poche à eau très bien pensée ;
  • produit innovant.

Les perfectibles :

  • fixation améliorable du clip du tuyau, d’autant que Camelbak propose par ailleurs un support de clip aimanté facilitant qui aurait toute sa place avec cette sacoche ;
  • accrochage de la poche dans la sacoche.

Camelback M.U.L.E. Frame Pack taille L 150 €

Lien vers le site de Camelbak

Voir l’ensemble de la gamme Pack pour vélo

Partir rouler : la belle échappée en gravel de la traversée des Hautes-Fagnes 

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voir passer les cigognes

Aux confins de la Belgique, le domaine des Hautes-Fagnes demeure le plus grand espace naturel du pays. Pour le plus grand bonheur des cyclistes, des routes et des chemins secrets parcourent cette région de tourbières. Il nous tardait de découvrir ce joyau naturel du « plat pays ».

Récit et photos par Pierre Pauquay qui nous entraîne dans ce “Partir rouler

Hautes-Fagnes
La vallée de l’Ambleve

En ce mois de juillet, le but de notre périple va nous emmener vers Stavelot, au pied du pays des landes. Et quel plus beau départ que le Coffee Ride, tenu par un ancien professionnel de la route, Jeroen Van Schelve ? On ne pouvait laisser passer une telle occasion… Dans ce coin d’Ardenne, ce café est le lieu de rendez-vous de tous les passionnés du vélo. Il propose des petits plats de circonstance, une toute belle collection de vêtements et bien sûr de succulents cafés. Jeroem a bénéficié également de la bienveillance de deux anciens pros habitant dans la région, Greg Van Avermaet et Rik Verbrugghe. Le Coffee Ride a d’autres tours dans son sac, notamment ces traces disponibles sur son site internet, en gravel, VTT ou en vélo de route. Pour cette échappée, nous nous sommes d’ailleurs inspirés de l’une d’elles.

Chemin d’Ardenne

Avec ses rives sauvages, ses villages dispersés et ses forêt clairsemées de hêtres et de chênes, la vallée de l’Amblève ouvre en grand son livre d’images pour les passionnés du vélo. Ce matin, après un petit café bienvenu au Coffee Ride, le chemin s’ouvre face à nous. Et cela va grimper dès le départ, via un revêtement caillouteux enjambant la ligne de chemin de fer. Peu après le village de Moulin-du-Ruy, nous serpentons entre les conifères menant vers le Roannay.

Hautes-Fagnes

Moulin du Ruy

Dans la prairie, le ruisseau coule au milieu des herbes hautes : nous entendons sa musique, lancinante. Sur la colline en face, les hameaux se dispersent dans le paysage : ici tout n’est qu’harmonie. Le sentier s’élève, rude et implacable. Côtes sur chemin ou sur route, en Ardenne, c’est le même combat. Des forts pourcentages à vous faire déchirer les poumons. Nous sommes d’ailleurs proches des côtes du Stockeu, du Rosier ou de la Vecquée, des lieux de légende de la Classique, Liège-Bastogne-Liège. La trace grimpe de plus belle dans le bois où la chaleur fait perler de grosses gouttes de sueur sur le front.

Hautes-Fagnes : des lieux de légende

Hautes-Fagnes

Forêt vers Francorchamps

Un autre lieu de légende s’approche de nos roues. Alors que nous roulons à l’orée, le son de moteurs se répercute dans la forêt. Le circuit de Spa-Francorchamps, ce temple dédié à la vitesse, est tout proche, intégré dans son environnement naturel. Rien d’étonnant à ce qu’il soit considéré comme l’un des plus beaux du monde. Dans le village de Francorchamps, une voie verte nous invite à rouler vers les hauts-plateaux. Cette ancienne ligne de chemin de fer, reliant Spa à Stavelot, fut d’une importance économique considérable. Elle permettait d’exporter les eaux de Spa et les produits forestiers de la région. Dans les années 1960, les derniers trains de voyageurs circulèrent, emmenant pour la dernière fois, en 1969, les passionnés de sport automobile à l’entrée du circuit.

Hautes-Fagnes
Le circuit de Spa-Francorchamps, un lieu de la légende du sport automobile.

Perdus dans les Hautes-Fagnes

Hautes-Fagnes
Le pont du Centenaire

Les voyageurs du Moyen Âge empruntaient régulièrement ce chemin ancestral

À Hockai, nous quittons la voie pour entrer dans la région des Hautes-Fagnes. Depuis le pont du Centenaire, le chemin s’enfonce dans le grand silence. Les arbres forment un tunnel de verdure où nous nous engouffrons. Nous sommes sur la trace qui nous mène vers le sommet du pays, la « Vèkée », une ancienne voie qui reliait par les crêtes et les landes la Principauté de Liège à celles de Stavelot et de Malmedy.

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Fagne wallonne

Les voyageurs du Moyen Âge empruntaient régulièrement ce chemin ancestral car son parcours s’avérait moins dangereux que les fonds de vallée et les grandes forêts, idéaux pour organiser le meilleur des guet-apens… Il est par endroit boueux, à d’autres plutôt stable mais cela passe en gravel. Si les conifères recouvrent aujourd’hui en grand partie le haut plateau, jadis le site ressemblait à un immense marais, pouvant s’avérer dangereux en hiver. La Croix des Fiancés est un témoignage vibrant de François et de Marie qui mourront gelés, parce qu’ils se sont perdus dans le blizzard, en janvier 1871…

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Les caillebotis, de petites passerelles en bois caractéristiques de la région.

Au passage à gué du ruisseau d’Herbôfaye, la végétation luxuriante recouvre les caillebotis, ces petites passerelles en bois caractéristiques de la région. L’itinéraire se fraye un passage à travers les aulnes glutineux et les bouleaux des Carpates, espèces pionnières de la forêt naturelle. Nous roulons sur un chemin très roulant en grenaille vers la fagne du Neûr Lowé, parsemée de tourbières et de quelques peupliers trembles et aulnes épars. À sa lisière, les conifères la ceinturent et la protègent comme un écrin. 

Hautes-Fagnes
Le haut plateau est une immense éponge et le réservoir d’eau de la Belgique.

Au bout de la voie, le murmure de l’eau ruisselant au pied du chemin se répercute et l’odeur âcre de la tourbe aiguise nos sens… Derrière un dernier rempart constitué d’une rangée de pins, nous distinguons la mer végétale des Hautes-Fagnes. Nous sommes à ses pieds, sur sa rive. L’eau s’écoule de partout et nous rappelle que le haut plateau est une immense éponge et le réservoir d’eau de la Belgique. Le sommet du pays est là : 694 m pour le Signal de Botrange. Une altitude qui pourrait faire sourire les montagnards mais elle se mesure en émotion. Ce haut plateau reçoit de plein front les pluies océaniques et la fagne est arrosée abondamment. On y enregistre deux fois plus de précipitations que dans la vallée de la Meuse. En roulant, nous nous rendons compte que l’eau est partout : glougloute sous les caillebotis, est emprisonnée dans les sphaignes, coule dans les fossés ou est en suspension dans cet air humide. 

Une terre originelle

Hautes-Fagnes
Le long de la fagne wallonne

En longeant la grande fagne wallonne, nous roulons sur une terre isolée, brute et furieusement belle. Nous découvrons un paysage originel, créé au crépuscule de la glaciation, il y a 10000 ans. Plus loin, un petit bois de conifères protège comme un écrin la fagne de Troupa. Sur ces plateaux désolés, on exploitait la tourbe pour se chauffer. Chaque famille possédait sa fosse : les « troufleus » coupaient la tourbe en briquettes avant de les sécher. À ces travaux s’ajoutaient celui de la fauche des landes. Il était de coutume que les paysans séjournent dans les fagnes durant les semaines d’été dans de misérables huttes. 

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Une vue sur la gauche nous permet d’apercevoir la réserve naturelle jaune et or. À perte de vue, s’étendent la lande et les forêts qui la ceinturent : quel spectacle elles nous offrent ! Nous avons l’impression d’être dans un de ces espaces infinis qui hantent les rêves des randonneurs. Pourtant, il ne s’agit ni de l’Écosse ni du plateau de l’Aubrac, mais bel et bien d’un des derniers espaces sauvages de Belgique. 

La route devient un chemin empierré bien stable où les pneus de nos gravel fusent. 

Hautes-Fagnes

Le chemin descend franchement pour rejoindre la vallée formée par la Helle. Un passage à gué et voilà la rivière, charriant son eau noire. Nous atteignons une route qui nous porte jusqu’à la Maison Ternell. Situé au cœur de la forêt, la maison Ternell fut au XVIIe siècle le repère de chasse d’un industriel lainier de Montjoie. De nos jours, elle offre le couvert : un chouette plat du jour va nous ravigoter !

Hautes-Fagnes

Repas à la maison Ternell

Dans l’après-midi, nous rejoignons l’Hertogenwald, la plus grande forêt domaniale de Belgique. Dans le haut Moyen-Âge, elle appartenait au patrimoine personnel des souverains mérovingiens : Charlemagne y exerça ses grandes chasses. La prédominance du hêtre et du chêne dans cette forêt ne provient pas d’une évolution naturelle mais est originaire bel et bien de la main de l’homme. Au cours de l’histoire, la hêtraie répondait à l’énorme demande en combustible des forges et des métiers du fer. 

Une terre préservée

Les forêts du plateau, chétives, et les conditions météo, parfois extrêmes, donnent ce sentiment d’être ailleurs, dans la toundra. Ne dit-on pas qu’il gèle 120 jours par an et que les températures dégringolent plutôt vers les deux chiffres ? 

Hautes-Fagnes

Fleurs des fagnes

Dans la vallée qui nous mène vers le lac secret du Schwarzbach, le chat sauvage maraude…

Plus loin, changement de décor quand nous entrons dans un bois d’épicéas, quadrillant artificiellement toute la zone. Au XIXe siècle, les fagnes alors prussiennes, furent l’objet d’une nouvelle exploitation. La Prusse connaissait sa Révolution Industrielle. Les mines avaient un grand besoin de bois pour étançonner les galeries. Et l’épicéa, qui sifflait avant de craquer, était l’essence toute trouvée. Ce désert vert n’a heureusement pas envahi tout le haut plateau. Il subsiste encore d’anciennes chênaies et de boulaies.

L’itinéraire choisit la route de droite qui va traverser les fagnes de Steinley et de Allgemeines. Au sommet, nous enclenchons une plus grande vitesse pour aborder une très belle partie de l’itinéraire. Suite aux mises à blanc de la forêt, un panorama s’étend devant nous, infini. Sous le couvert des conifères, nous entendons le chant de la chouette de Tengmalm, si peu farouche. Dans la vallée qui nous mène vers le lac secret du Schwarzbach, le chat sauvage maraude, lui si proche et si éloigné de son cousin, notre chat domestique : quel plaisir que de rouler sur cette terre sauvage et préservée. Aux alentours du lac, la lande du Bergervenn est un relais pour les oiseaux migrateurs. Nous voudrions rester dans cette ambiance de solitude jusqu’à la nuit tombée, comme un coureur de bois…

Hautes-Fagnes
Digitale

Canyons et torrents

Battu par les vents, le village de Sourdbrodt hésite entre deux cultures et deux langues. En contrebas, le cœur bat encore en Belgique, tandis que le quartier de la gare ne renie pas ses origines allemandes. L’édifice a un petit côté rétro et rompt avec l’architecture des autres gares du pays. 

Depuis le village d’Ovifat, nous dégringolons en suivant le torrent du Bayehon puis de la Warche. Le chemin va s’avérer très rapide, avec de beaux virages en dévers. Les troncs des sapins défilent et disparaissent subitement au cœur des gorges : les coupes de bois accentuent l’étroitesse du canyon formé par le ruisseau.

Le paysage est chaotique, montagneux et superbe. Ici et là, des petits ponts en bois nous permettent d’éviter les passages à gué. Nous n’hésitons pas à traverser le ruisseau. Les pieds trempés, nous sommes heureux comme des gamins. Le cours de la Warche nous mène vers Malmedy, une jolie petite ville très touristique où l’on retrouve cette joie de vivre « à la belge » avec ses bars, ses restaurants et ses baraques à frites. Il nous faut poursuivre notre route. Désormais, la voie verte, reliant Malmedy à Trois-Ponts sera notre fil d’Ariane pour rejoindre le Coffee Ride. En fin de journée, sur cette voie en balcon, les corps sont fatigués et les âmes en paix. Nous revenons, heureux qui comme Ulysse, d’un beau voyage, au cœur d’une nature et ensorcelante, les Hautes-Fagnes.

Carnet Pratique

Comment y aller ?

La commune de Stavelot se situe en province de Liège. Le Coffee Ride est situé dans le village touristique de Coo, connu pour sa cascade, la plus grande de Belgique.

Difficultés

Le circuit compte 100 km pour un dénivelé positif de 1205 m. Les quelques passages assez raides ne peuvent ternir cette randonnée dédiée au gravel. Dans les fagnes, la trace peu après Hockai pourrait s’avérer très boueuse, selon la saison. La suite des chemins est un enchantement.

Le Coffee Ride

Il est ouvert du jeudi au dimanche et propose également quelques chambres. Sur leur beau site, vous pourrez télécharger la trace gravel, nommée « gravel solitude ». Elle emprunte en grande partie les chemins et les routes décrits dans notre récit.

www.lecoffeeride.cc

L’été des festivals à vélo – épisode 1 : JOUBe, le musicien qui roule sur son instrument

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JOUBe

C’est l’été ! Et comme chaque été, les festivals fleurissent en France. Bike Café, partagé entre l’envie de farniente et le désir de continuer à alimenter ses colonnes, a décidé de vous faire partager ses rencontres avec des artistes et des manifestations qui placent le vélo au cœur de leur projet : artistes qui se déplacent à vélo ou qui l’honorent sur scène, festivals éco-responsables qui valorisent les déplacements à vélo auprès de leurs publics ou leurs équipes, la tendance est générale : le vélo prend de plus en plus de place dans le paysage culturel français. Pour ce premier épisode, partons à la rencontre de JOUBe et son vélo-instrument.

JOUBe

C’est Colin, notre webmaster, qui nous a fait découvrir un jour une vidéo de JOUBe. “Regardez ce type il est incroyable, il a transformé son vélo en instrument de musique...”, nous dit-il dans son message. La vidéo a été virale au sein de notre équipe, avec en particulier l’adhésion de Laurent, lui même éditeur de musique électro, qui a apprécié la musique et la présence scénique de JOUBe.
C’est avec une basse électrique, puis à la contrebasse, que Romain Joubert, alias JOUBe, a fait ses débuts musicaux. Après 10 années de conservatoire jazz à Lyon, il s’oriente vers des projets musicaux plus expérimentaux, en utilisant la sonorité de matériaux organiques pour des projets électro, avec des installations sonores en multi-diffusion. “Ce parcours de 10 années d’études musicales a été ponctué d’expériences de bassiste et contrebassiste dans des esthétiques très très variées. Le fil rouge de cette période a été ma participation régulière a la création et l’interprétation au sein de pièces de danse contemporaines”, me dit Romain. C’est à partir de ces expériences, qu’il va construire progressivement cette présence physique qui fait la particularité de la prestation scénique de JOUBe. Il s’est même produit alors sur scène, dans des spectacles du groupe Nuits, en étant dirigé dans un autre rôle que celui de musicien. “Ça a été très formateur et dans l’univers musical lié à la danse, on nous demande justement de soutenir l’effort des danseurs par des intentions musicales très précises.” On retrouve aujourd’hui dans les spectacles de JOUBe tous ces éléments venant de la construction artistique de Romain.

Chasseur de son

JOUBe se déplace parfois avec sa perche de prise de son accrochée à son vélo. C’est avec cet accessoire anachronique sur une bicyclette qu’il part chasser des sons qui par la suite deviendront des éléments de ses compositions musicales. Tantôt chez un sculpteur sur bois ou encore en pleine nature, il enregistre la musique de la vie qui interviendra mixée, dans des thématiques que l’on peut écouter sur son site. Il explique sa démarche dans cet enregistrement.

Et le vélo dans tout ça ?

En 2019, les problématiques environnementales ont fortement questionné Romain et la peur qu’il a ressentie a orienté sa création musicale. Il a d’abord utilisé son vieux vélo de ville, comme un instrument en posant des petits micros dessus. Il a poursuivi l’expérience sur un nouveau vélo, sur lequel il a installé une corde de basse. À force de trouvailles, son vélo est devenu un instrument de musique. La selle et le guidon reçoivent des accessoires qui n’ont rien à voir avec la pratique du vélo, une cymbale qui pourrait laisser penser à un frein à disque est apparue sur la roue arrière. Ce vélo est truffé de micros, sans qu’il perde sa silhouette de vrai vélo. 

Ce vélo a deux visages : celui d’une bête de scène, point central de la scénographie de l’artiste et instrument musical et un autre : celui d’un vélo sur lequel il roule pour se rendre sur les lieux de ses concerts. Cette double personnalité est aussi la sienne : artiste remuant dans la lumière des projecteurs et chasseur de sons, qui roule tranquillement à la rencontre de la vie sonore du quotidien que la musique va sublimer.

Écoutez mon Bla Bla #120 avec JOUBe

JOUBe sort de son studio de musique pour rouler jusqu’à une gare, puis rejoindre son lieu de concerts ou d’enregistrements. Des rencontres musicales lui permettent même de faire les trajets entièrement à vélo, comme avec le collectif Slowfest ou La Poursuite, qui organisent des cyclo-tournées. Le projet ultime serait de tourner uniquement à vélo, que la route soit faite de festivals, d’enregistrements et productions musicales liées aux rencontres faites sur la route.

Si on parle matériel, il faut savoir que le vélo tout chargé pèse 45 kg. Dans les transports, ce vélo questionne et parfois dérange les employés “cow-boys” de la SNCF. Romain se fait jeter parfois et c’est inquiétant car il risque de ne pas pouvoir honorer le concert où il est attendu. “Visuellement, il faut l’œil d’un spécialiste pour détecter le côté instrument de musique. C’est la corde de basse de couleur fluo qui attire en premier le regard du curieux. La cymbale intégrée à la roue arrière questionne également. Vite fait, les gens pense que ce vélo est un peu technique, mais sans plus“, me dit Romain.

Retrouvez JOUBe en tournée

JOUBe

Contacts

En bonus la vidéo qui nous a fait connaître JOUBe

Nouvelles roues gravel Zipp 303 XPLR : plus larges, plus hautes et plus rapides sur la piste

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nouvelles roues Zipp 303 XPLR Gravel
"Citius, Altius, Fortius", telle pourrait être la devise de ces nouvelles roues Zipp 303 XPLR Gravel

Le fabricant américain vient de dévoiler une toute nouvelle version de ses célèbres roues 303. Avec une toute nouvelle jante, de 54 mm de hauteur mais surtout plus large que les précédents modèles (32 mm), les nouvelles roues gravel Zipp 303 XPLR, de l’acronyme de la collection gravel à laquelle elles appartiennent, sont les plus rapides de la gamme, notamment par rapport à la précédente génération de roue 303 Firecrest carbone dotées d’une largeur de 25 mm et d’une hauteur de 40 mm. Cette nouvelle roue, déclinée en 2 niveaux de finition, s’accompagne du lancement de 2 nouveaux pneus, conçus en collaboration avec Goodyear.

roues gravel Zipp 303 XPLR
Les nouvelles Zipp 303 XPLR seront proposées en 2 versions, à partir de 1 200 euros la paire.

Plus large = plus vite !

Chez Bike Café, vous le savez, nous sommes convaincus que “larger = more confortable and faster” ! Dan de Rosilles vous l’a expliqué dans sa série de tests sur les pneus de 32 mm d’endurance pour la route et Tadej Pogacar vous l’a encore prouvé cet été en remportant le Tour avec des pneus en 32 mm de largeur !

En gravel, les pneus de compétition affichent généralement des largeurs de 38 à 50 mm et des profils ou cramponnages variés.

“Les roues de gravel actuelles présentent une largeur de jante externe de 28 à 30 mm, ce qui crée un déséquilibre aérodynamique avec les pneus de 40 mm et plus. Avec une jante étroite et un pneu large, la section de coupe du système ressemble davantage à une ampoule électrique qu’au profil aérodynamique idéal. Selon les tests de Zipp, l’efficacité offerte par l’association de la roue 303 XPLR SW avec un pneu de gravel adapté apporte un avantage aérodynamique de 5 watts par rapport au concurrent leader du marché. Cette roue est optimisée pour un usage avec les pneus Goodyear XPLR Slick et Goodyear XPLR Inter, tous deux développés en partenariat avec Zipp”, explique David Morse, Zipp Wheel Category Manager chez Sram.

roues gravel Zipp 303 XPLR
54 mm de hauteur pour ces nouvelles roues Zipp 303 XPLR Gravel, ici en version haut de gamme “SW”.

Certes, un gain de 5 watts semble marginal par rapport à une meilleure position sur le vélo ou tout simplement l’utilisation de prolongateurs sur des portions roulantes, mais il ne faut pas oublier : 1. L’ADN de Zipp et de toutes les marques de cycle qui cherchent à développer des produits toujours plus rapides et 2. La demande des top athlètes à la recherche de gains marginaux. Ces derniers seront heureux de pouvoir grapiller quelques minutes sur une épreuve longue distance, grâce à ces fameux gains marginaux.

“Avec sa jante ultra-large et haute, idéalement adaptée aux pneus de gravel, la roue 303 XPLR SW est la roue de gravel la plus rapide jamais produite chez Zipp”, voici comment commence la présentation des nouvelles roues dédiées au gravel du fabricant américain.

Les trois principaux changements par rapport aux Zipp 303 Firecrest carbone sont les suivants :

  • Largeur de 32 mm (versus 25 mm sur la précédente génération) ;
  • Hauteur de 54 mm (versus 40 mm) ;
  • Epaisseur de paroi de 3,9 mm (supérieur de 77 % / l’ancien modèle).
roues gravel Zipp 303 XPLR
Une largeur interne de 32 mm pour ces nouvelles Zipp 303 XPLR Gravel permettant de réduire la pression de gonflage et une épaisseur de paroi de 3,9 mm pour renforcer la résistance aux crevaisons.

Compatibilité longueur de bases et patte de dérailleur :
Pour permettre le dégagement des pneus plus larges requis par la plupart des vélos de gravel, la longueur minimale des bases pour le système de transmission XPLR est de 415 mm. Le système de transmission XPLR impose l’utilisation d’une patte UDH (et donc d’un cadre compatible) et nécessite un large axe de manivelle avec une ligne de chaîne de 47,5 mm.

Nouvelles Zippp 303 XPLR : validées suite à des tests en laboratoires poussés

Le fabricant basé à Indianapolis (USA) a testé ses roues sur des milliers de kilomètres afin de valider le profil définitif des nouvelles 303 XPLR.

En maintenant un vélo sur un banc de roulage, et roulant avec une vitesse constante de 32 km/h, les ingénieurs ont enregistré la puissance nécessaire requise pour maintenir le vélo à cette vitesse, en faisant varier la pression de gonflage (avec un coureur de 77 kg sur le vélo). À noter que les nouvelles 303 XPLR étaient montées avec les nouveaux pneus gravel Goodyear XPLR Slick. Le test en laboratoire a validé que la pression optimale (permettant de minimiser la puissance à fournir) était de 1,4 bar.

Un test en conditions réelles sur le terrain a montré une valeur très proche, avec une pression optimale de gonflage mesurée à 1,6 bar.

Deux versions pour la nouvelle Zipp 303 XPLR

Deux versions de la 303 XPLR sont proposées. La première “SW” est la plus légère grâce à l’utilisation de rayons Sapim, du moyeu ZR1 de dernière génération et de la surface alvéolée sur le flanc de la jante.

303 XPLR SW
Poids : 1 496 grammes la paire
Moyeu ZR1 conçu en Allemagne doté de 66 points d’engagement (identique à la précédente génération)
Prix public conseillé : 1 800 euros la paire

303 XPLR S
Poids : 1 610 grammes la paire
Moyeu 76/176
Prix public conseillé : 1 200 euros la paire

Caractéristiques communes

Carbone – Hookless (sans crochet)

Pression de gonflage maximale : 3,45 bar

Poids maximal du système : 130 kg

Garantie à vie

Le nouveau système roue/pneu XPLR adopte une approche radicalement nouvelle et optimise les dimensions des composants pour parvenir à la configuration la plus rapide du marché. Outre des bénéfices aérodynamiques inégalés pour le gravel, la largeur de jante qui en résulte permet aussi de réduire la pression des pneus, ce qui contribue à éliminer des vibrations pour vous faire économiser de l’énergie.

Plus d’informations sur les fiches produits du fabricant :

Zipp 303 XPLR S

Zipp 303 XPLR SW

Nouveaux pneus Gravel Goodyear XPLR Inter et Slick

Le pneu Goodyear XPLR Inter s’inscrit dans un système de roues et pneus révolutionnaire dans le monde du gravel. Ce pneu polyvalent s’associe aux roues ultra-larges 303 XPLR S et SW de Zipp pour proposer une combinaison roue/pneu rapide sur tous les terrains rencontrés en gravel. Le modèle XPLR Inter conviendra bien aux terrains secs et mixtes tandis que le XPLR Slick est conçu pour les terrains secs.

Caractéristiques pneus Goodyear XPLR Inter/Slick

  • Taille de pneu : 700 x 45
  • Tubeless complete
  • Optimisé pour roue 303 XPLR
  • Tringle souple
  • Protection M:Wall pour réduire le risque de crevaison par coupure ou pincement
  • Composé Dynamic:UHP pour favoriser l’accroche et réduire la résistance au roulement
  • Conçu pour mesurer 45 mm sur une jante TSS Zipp de 32 mm de large
  • Poids : 525 g (XPLR Inter), 455 g (XPLR Slick)
  • Prix : 90 € (Inter ou Slick)

Plus d’informations sur les fiches produits du fabricant :

Pneus Goodyear XPLR Inter

Pneu Goodyear XPLR Slick

Compatibilité nouvelles roues Zipp 303 XPLR et pneus du marché

Les nouvelles roues Zipp 303 XPLR sont compatibles, bien sûr, avec les 2 nouveautés Goodyear XPLR, les Zipp G40 ainsi que toute la gamme Schwalbe G-One gravel à partir de 40 mm et sur des sections supérieures. La liste complète de pneus compatibles avec les Zipp 303 XPLR est disponible en cliquant sur le lien précédent.

SRAM RED XPLR AXS : 13 vitesses et des innovations

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SRAM RED XPLR

Après avoir dévoilé le nouveau groupe RED en mai, SRAM annonce ce mois-ci le tout nouveau groupe RED XPLR AXS. Poursuivant sa quête d’innovation technologique, le fabricant américain présente un groupe électronique mono plateau de 13 vitesses. En somme, ce groupe RED XPLR AXS reprend des éléments du très récent groupe route RED AXS (leviers, étriers de freins, disques de freins et chaîne), auxquels viennent s’ajouter le tout nouveau dérailleur arrière 13 vitesses, une nouvelle cassette à 13 vitesses et un nouveau pédalier (avec ou sans capteur de puissance).

Le groupe SRAM RED XPLR AXS (photo SRAM)

Les leviers du nouveau SRAM RED XPLR AXS fonctionneront avec les composants des générations précédentes. Il est également compatible avec toutes les commandes AXS, toutes les chaînes Flattop de la gamme route et toutes les manivelles SRAM 1x de type Wide. Cependant, étant donné que le dérailleur arrière à 13 vitesses est optimisé pour fonctionner avec la cassette RED XPLR XG-1391, ces composants de la transmission ne sont pas rétro compatibles. Avant de pouvoir en faire un test complet sur le terrain, jetons un œil sur les éléments composant ce nouveau groupe (sans revenir sur les leviers et le freinage, précédemment présentés dans la version route Red AXS haut de gamme).

Dérailleur arrière SRAM RED XPLR AXS 

Dérailleur arrière RED XPLR AXS (RD-RED-1E-E1)

Le dérailleur arrière RED XPLR AXS est d’une conception Full Mount permettant un montage sur les interfaces du cadre sans patte de dérailleur. Du moins sur un cadre déjà conçu pour les pattes de dérailleurs au standard SRAM UDH. Grâce à l’absence de vis de réglage, l’installation devrait se montrer plus simple que jamais. Le galet Magic Wheel résistant aux débris, maintiendra la chaîne en mouvement en dépit des branches croisées sur son chemin.

Le galet Magic Wheel

Ce dérailleur comporte de nombreuses pièces remplaçables, comme la chape, les galets, les parties supérieures et inférieures du parallélogramme, le Full Mount (fixation) et le loquet de batterie.

SRAM RED
Vue éclatée du nouveau dérailleur SRAM RED XPLR AXS

Caractéristiques

  • Spécialement conçu pour la cassette RED XPLR 13 vitesses 10-46D dents et les chaînes route Flattop 
  • Interface sans patte de dérailleur et fixation Full Mount, nécessitant un cadre à interface au standard SRAM UDH 
  • Installation sans vis de réglage grâce à la fixation Full Mount
  • Embrayage (cloche) à ressort inspiré du VTT 
  • Composants remplaçables et réparables 
  • Galet Magic Wheel, pour maintenir la chaîne en mouvement même en présence de débris bloquant la rotation
  • Compatible avec les batteries SRAM AXS existantes 
  • Ce dérailleur arrière RED XPLR AXS est optimisé pour une ligne de chaîne de 47,5 mm
  • Poids annoncé : 375 g (sans batterie)
  • Prix annoncé : 785 €

Cassette SRAM RED XPLR XG-1391 

La plage de développement de 460% de la cassette RED XPLR XG-1391 de 13 vitesses annonce un étagement resserré, tout en promettant des changements de vitesses de la plus haute précision, même sur les routes et pistes accidentées. Ceci grâce à un ajustement optimisé sur chaque pignon. Cette imposante cassette de 10-46 dents est décrite pour peser seulement 288 g.

SRAM RED XPLR
Cassette SRAM RED XPLR XG-1391 10-46 dents (CS-XG-1391-E1)

Caractéristiques

  • Plage de développement de 460 %
  • Etagement des pignons : 10, 11, 12, 13, 15, 17, 19, 21, 24, 28, 32, 38 et 46 dents
  • À utiliser avec le dérailleur arrière SRAM RED XPLR AXS 1×13 vitesses 
  • Compatible avec toutes les chaînes de la gamme SRAM Route Flattop 
  • Compatible avec le corps de cassette au standard SRAM XDR 
  • Poids annoncé : 288 g 
  • Prix annoncé : 675 €

Pédalier SRAM RED XPLR

Le nouveau pédalier SRAM RED XPLR maximise le dégagement pour les pneus, tout en associant des manivelles en carbone évidées. Celui-ci est compatible avec les différents mono plateau au standard Direct Mount. En option, il est possible de transformer ce pédalier en une version apte à la mesure de puissance, grâce à l’adjonction d’un nouveau capteur de puissance en étoile. Celui-ci nécessite des plateaux spécifiques, à montage fileté. Ce capteur de puissance RED XPLR AXS se montre précis à +/-1,5 % avec une mesure de puissance des deux côtés.

SRAM RED
Pédalier SRAM RED XPLR (FC-RED-1W-E1)
Pédalier SRAM RED XPLR avec capteur de puissance (FC-RED-1WP-E1)

Caractéristiques

  • Compatible avec les plateaux au standard Direct Mount de 38 à 46 dents
  • La technologie SRAM X-SYNC alternant dent large et dent étroite garantit un maintien optimal de la chaîne sur le plateau 
  • Manivelles en fibre de carbone évidées
  • Axe de pédalier au standard SRAM DUB
  • Peut être amélioré avec un capteur de puissance (version FC-RED-1WP-E1)
  • Disponible en longueur de manivelles 160, 165, 167,5, 170, 172,5 et 175 mm 
  • Poids annoncé : non communiqué
  • Prix annoncé : 730 € (1235 € pour la version à capteur de puissance FC-RED-1WP-E1)
Les leviers, communs aux différentes déclinaisons du groupe SRAM RED (photo SRAM)
  • Prix annoncé du groupe complet SRAM RED XPLR : 3045 à 3560 € (selon les configurations)
  • Poids annoncé du groupe complet SRAM RED XPLR : environ 2488 g (selon les configurations)
  • Page produit : RED XPLR AXS | SRAM