Accueil Blog Page 53

Trek Checkpoint SLR : une machine de guerre pour le gravel

3
vélo gravel race Trek Checkpoint
Ce gravel race est prêt à sortir du bois... pour faire la course ! Le coloris du cadre est le "Matte Deep Smoke/Gloss Olive Grey".

C’est un véritable “dream-build”, que j’ai eu la chance de tester. J’ai pu rouler avec ce vélo de gravel Trek Checkpoint SLR 7 AXS, pendant 2 mois et participer avec à une épreuve gravel en Espagne. C’est le fleuron gravel de la marque américaine. (Photos : Matthieu Amielh.)

Contrairement au modèle de “série” de la gamme, équipé d’une transmission Sram Force AXS avec monoplateau et dérailleur arrière XPLR eTap AXS, le Checkpoint que j’ai pu tester est le résultat d’un montage “custom” réalisé par Sram :

vélo gravel race Trek Checkpoint
Le Checkpoint équipé de la nouvelle transmission Sram Force AXS : un custom-build qui existera dans la gamme 2024 ?
vélo gravel race Trek Checkpoint
Rendement assuré avec ces Zipp 303 Firecrest chaussées de pneus Zipp G40 XPLR. Ces derniers montreront tout de même leurs limites sur terrains gras.
  • Périphériques Zipp (cintre, potence).
vélo gravel race Trek Checkpoint
Le cintre Zipp Service Course SL-70 XPLR est un classique du fabricant américain. Je l’ai bien apprécié.

Présentation du Trek Checkpoint

J’ai testé un modèle en taille 54, qui s’est révélé parfait au niveau de la prise en main. Un reach assez long (40,3 cm) compensé par une potence courte (80 mm) et une faible hauteur de douille (125 mm) qui indiquent que nous sommes en présence d’un modèle clairement orienté pour une pratique sportive, voire course. Impression confirmée avec la géométrie résolument sloping du triangle avant et la section des tubes utilisés. Ce vélo est incontestablement conçu pour rouler vite !

vélo gravel race Trek Checkpoint
Le Checkpoint avec sa géométrie sloping et ses tubes bodybuildés donne le ton : nous sommes en présence d’un gravel taillé pour la course !

L’angle de direction de 71,8° annonce aussi que le vélo devrait être maniable. L’empattement est classique (1041 mm en taille 54), pour assurer une bonne stabilité en descente.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Tableau des géométries du gravel Trek Checkpoint.

Seul petit hic : j’étais presque trop “court” au niveau de la sortie de selle pour bien régler la hauteur. Il faut en effet faire coulisser la tige de selle (mât en carbone, dans le jargon de Trek) en respectant la marque de son insertion minimale dans le tube de selle. J’ai appris par la suite que ce “mât” est disponible en deux longueurs : 100 et 140 mm de longueur. Donc pas d’inquiétude, si vous avez besoin d’une grande sortie de selle, vous pourrez tout de même adapter le cadre en choisissant le mât qui vous conviendra.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Le mât de selle en carbone qui vient coulisser sur le tube de selle existe en deux longueurs différentes.

J’ai eu le privilège de pouvoir tester cette belle machine pendant deux mois, à la fois sur des sorties route, seul ou avec le groupe “Tempo++” du week-end mais aussi en gravel, seul et lors d’un bel événement gravel en Espagne, la Border Bash Aragon. J’ai pu ainsi me faire une bonne idée de ce Checkpoint en ayant roulé pratiquement 700 km du mois de mars à début mai.

Sur le bitume

Les premiers tours de roue du vélo se sont faits sur le tarmac et rapidement, j’ai compris que j’avais à faire avec une machine hyper rigide, qui part au quart de tour, dès que l’on appuie sur les pédales. Ce vélo délivre une nervosité impressionnante, lorsque je me dresse sur les pédales. Certes, on juge un vélo dans son ensemble et les roues Zipp 303 Firecrest (dotées d’une hauteur de jante de 40 mm et annoncées à 1 408 grammes la paire) ont contribué à ce ressenti très positif. Ces roues sont nerveuses, faciles à emmener et leur hauteur de 40 mm les rendent utilisables sur pratiquement tous les terrains. Et en bonus, le bruit du corps de roue libre m’a toujours plu, cette dernière remarque étant totalement subjective !

À noter que le Checkpoint SLR utilise la fibre de carbone OCLV, la plus légère de chez Trek (OCLV Carbon Série 700), permettant de gagner plusieurs centaines de grammes par rapport au Checkpoint SL.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Le Checkpoint SLR adopte le cadre le plus léger de la gamme gravel de Trek.

Le Checkpoint m’a tellement impressionné sur la route que j’ai laissé mon Cervélo au garage et que je l’ai utilisé comme vélo unique. Les cyclistes qui roulaient avec moi le week-end s’étonnaient de voir arriver un vélo avec des pneus aussi larges, mais souvent je me suis retrouvé devant à tirer le groupe et à battre pas mal de mes records personnels sur des segments Strava, comme sur cette sortie de 100 km et 1 300 m de D+, bouclée à 30 km/h de moyenne.

Le corollaire d’un vélo rigide est souvent une absence ou un plus faible confort et c’est là que la magie du Checkpoint opère. Grâce à l’utilisation de la technologie Isospeed, que l’on trouve aussi sur le Trek Domane, les vibrations sont filtrées efficacement sur le triangle arrière, qui conserve malgré tout sa nervosité grâce à des bases courtes.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Le Checkpoint utilise la technologie de suspension Isospeed intégrée au cadre. Ca marche… vraiment !

Techniquement, le tube de selle lui-même est découplé du tube supérieur et du cadre grâce à un système de roulement qui est caché sous un capot démontable. Cela permet de gagner en souplesse sur l’arrière du vélo grâce à des micro-mouvements du tube de selle.

Bien sûr, la présence de pneus plus larges – ici les Zipp G40 XPLR (montés tubeless) en 40 mm de section – permet de rouler à plus basse pression (autour de 3 bars) sur route et donc d’être plus rapide et moins secoué sur le revêtement souvent dégradé des routes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse.

Petit plus bien pratique sur le Checkpoint : l’espace de rangement caché dans le tube diagonal. Un simple quart de tour sur la manette vous donne accès à une zone pour ranger démonte-pneus, une chambre à air, une pompe (pas trop longue !) ainsi qu’une cartouche CO2, le tout bien protégé dans une couverture néoprène à scratch.

Sur les pistes d’Espagne

Place maintenant à l’essai off-road avec trois journée de gravel intenses dans la province de Huesca, dans la région d’Aragon en Espagne, dans le cadre du festival Border Bash Aragon.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Ce Checkpoint m’a procuré beaucoup de plaisir au roulage. Sur les pistes roulantes, c’est un vrai bolide ! Photo : Carlos Martinunson.

Le terrain de jeu espagnol a été parfait pour tester le Checkpoint dans toutes les conditions : pistes roulantes, défoncées, montées techniques, descentes caillouteuses et quelques phases de portage pour atteindre les panoramas les plus spectaculaires.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Une sortie gravel de 6 heures, 105 km et 1 900 m de D+, durant la Border Bash Aragon.

Mes impressions sur la route restent les mêmes : le vélo ne demande que d’appuyer sur les pédales pour vous permettre de voler sur les pistes, c’est vraiment un vélo de gravel conçu pour la course ! Les roues Zipp, dont j’avais baissé la pression des pneus à environ 2,1 bars se sont montrées tolérantes et confortables, tout en gardant leur marqueur de roue taillée pour aller vite.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Avec ce Checkpoint, j’ai vu la vie en rose, ou plutôt en violet 😉

Lors d’une grosse intempérie, les pneus Zipp G40 ont montré leurs limites sur des pistes transformées en champs de boue par endroit. Il conviendra de les remplacer par des modèles plus cramponnés, comme les Hutchinson Tundra testés par Hugo, si vous roulez souvent sur des terrains gras. Le vélo a d’ailleurs bien pris au terme de cette sortie épique mais n’a pas flanché et m’a ramené à bon port.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Après 6 heures de gravel dont 2 heures d’intempérie, le Checkpoint a tenu le coup mais la douche s’imposait !

La nouvelle transmission Sram AXS 12 vitesses : route et gravel “tambien” !

J’ai été surpris du montage proposé par Sram sur cette machine, un double plateau 46/33 à l’avant, couplé à une cassette 10/36 à l’arrière. On est clairement sur des braquets plutôt pensés pour la route et d’ailleurs, c’est exactement le montage que j’ai sur mon vélo de route ! Retrouvez ici le test longue durée de la transmission Sram Force AXS 12 vitesses, version 2022.

Sur la route, j’ai retrouvé exactement les braquets de mon Cervélo S3 Disc ce qui a rendu l’acclimatation facile. Le vélo s’est montré très agréable à rouler : nerveux et rigide à souhait, mais également confortable grâce à sa monte de pneus de 40 mm.

Sur les pistes d’Espagne, cette association ne m’a pas gêné au global, bien au contraire. Sur le roulant, c’est idéal puisque vous pouvez envoyer du braquet sur les pistes planes et dans la pente, le 33/36 s’est révélé un peu limite au-delà de 12 % de pente, car il faut pédaler en force pour pouvoir passer.

En plus des leviers de vitesse, Sram avait également installé une paire de commandes supplémentaires (les “Blips”) sous la guidoline, ce qui s’est révélé très pratique pour changer de rapport lorsque vous avez les mains au milieu du cintre.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Les boutons de changement de vitesses intégrés sous la guidoline.

À noter que la nouvelle transmission Force AXS est également proposée en versions mono plateau et avec dérailleur XPLR, associé avec la cassette 10-44. Une offre Force AXS Gravel expliquée en détail en cliquant sur le lien précédent.

Le fonctionnement global de la transmission est très satisfaisant. Les différences avec le Sram Force AXS 2022 et 2023 sont assez fines : je dirais que le changement de vitesses est un poil plus rapide et onctueux sur le nouveau groupe. La prise en main des leviers est également améliorée et les mains sont bien calées dans le creux des cocottes, l’ergonomie est donc un peu meilleure.

vélo gravel race Trek Checkpoint
L’ergonomie des leviers a été revue, la prise en main est excellente grâce aux bandes antidérapantes présentes sur l’intérieur des cocottes.

Les changements esthétiques sont quant à eux réussis de mon point de vue, j’aime beaucoup le nouvel usinage de l’ensemble pédalier/plateaux. La petite touche irisée est réussie.

Conclusion : ce Checkpoint est bluffant !

Ce Trek Checkpoint SLR m’a véritablement bluffé. Nerveux, avec un rendement incroyable et surtout confortable, c’est un des meilleurs vélos de gravel que j’ai eu l’occasion de tester. Son poids mesuré sans les pédales de 8,64 kg en fait un vélo redoutable pour s’aligner sur les courses de gravel.

Certes, mon propos est à relativiser car j’avais entre les mains un montage custom “Dream-build”, avec un groupe sans fils Sram Force AXS performant et une paire de roues carbone Zipp légère et polyvalente. Avec un prix global que j’estime proche des 10 000 euros, donc pas forcément accessible…

vélo gravel race Trek Checkpoint

Ce vélo est également disponible avec une fibre de carbone un peu moins légère, le Checkpoint SL (à partir de 4 099 euros), qui permettra aussi de bien s’amuser.

vélo gravel race Trek Checkpoint
Le Checkpoint est un vélo qui a longtemps été une denrée rare dans les magasins. En cherchant bien, on peut maintenant en trouver, comme ici au Trek Store de Plan de Campagne.

Plus d’informations sur la gamme gravel Trek Checkpoint.

Plus d’informations sur la nouvelle transmission Sram Force AXS 2023.

Le Ventoux Gravel Tour Trans Massif : une première édition réussie

1
Ventoux Gravel Tour Trans Massif
Ventoux Gravel Tour Trans Massif

Le Ventoux est un lieu mythique pour les cyclistes qui connaissent parfaitement les 3 montées possibles par la route : Bédoin, Malaucène et Sault. Les VTTistes préfèrent emprunter les pistes qui grimpent sur les flancs du Géant de Provence. Une nouvelle race de cyclistes, qui pratiquent le gravel, ont également fait de ce Ventoux leur terrain de jeu en réalisant un subtil cocktail de petites routes, pistes, singles et asphalte pour atteindre le sommet. Celui qui a agité le shaker de ce nouveau “mélange”, n’est autre que Serge Jaulin, l’organisateur du trail du Ventoux qui, en parfait connaisseur des lieux, a tracé pour ce Ventoux Gravel Tour Trans Massif, 3 beaux itinéraires : 50, 110 et 220 km.

Ventoux Gravel Tour Trans Massif
Le départ groupé de la centaine de participants – photo Serge Jaulin

Une épreuve conviviale

Devant tous les cols répertoriés en France et même devant la très populaire montée de l’Alpe d’Huez, le Ventoux est le sommet le plus grimpé par les cyclistes. Lorsque nous avons su que Serge Jaulin avait le projet d’y organiser des épreuves gravel, nous avons immédiatement apporté notre soutien au projet. Je connaissais Serge comme organisateur du trail du Ventoux, auquel j’ai autrefois participé. Je sais qu’il connaît tous les coins et les recoins de ce beau territoire. Depuis qu’il s’est mis au gravel, il a encore enrichi les connaissances qu’il possède sur ce terrain tellement varié.

Les participants auront remarqué comme moi que cette randonnée gravel empruntait pas mal de choses aux organisations de trail running. Serge a su introduire dans ce Gravel Tour, l’expérience qu’il possède dans ce type d’organisation : ravitos bien fournis avec eau fraîche, Saint-Yorre (pour les crampes), barres énergétiques… Au départ, les participants ont pu apprécier d’un accueil chaleureux avec café et viennoiseries. À l’arrivée, panier pique-nique et une bonne bière dégustée par les finishers. La sécurité sur le terrain était assurée par un réseau de bénévoles dévoués. Pour le 220 km, qui s’éloignait jusqu’au plateau d’Albion, Serge appelait au téléphone ses contacts là-bas afin qu’ils lui signalent les passages, bien que chaque participant était porteur d’une balise. Avec Serge, c’est du sérieux, je l’ai vu vérifier au départ la check-list et les éclairages des participants du 220 km.

Ventoux Gravel Tour Trans Massif
photo Serge Jaulin

J’ai suivi l’épreuve du 110 km dans le véhicule de Serge et je peux vous dire qu’il suivait tous ses “petits” comme une “mère poule”. L’ambiance était super bonne et dans les raidards les plus durs, les cyclistes gardaient le sourire. Il faut dire que la récompense était à la hauteur de leurs efforts. La météo était royale et le vent était heureusement absent de la fête.

La vidéo réalisée par Serge

Les parcours

Le dosage route et sentier a été subtilement réalisé. Serge a reconnu lui-même chaque centimètre des parcours. Une première boucle commune à tous emmenait les cyclistes vers le pays des “Dentelles”. Le paysage de vignes avec cette barre de rochers finement découpés au sommet a impressionné les participants qui ont laissé pas mal de forces dans les raidillons des coteaux viticoles. Après avoir traversé les petits villages de Caromb et de Saint-Pierre-de-Vassols, les participants du 50 km ont rejoint la base d’arrivée/départ à Bédoin au domaine des Florans.

Ventoux Gravel Tour Trans Massif

Pour le 110 km, c’est à Malaucène que la grimpée vers le Géant de Provence va débuter sur la piste qui conduit au col du Comte. Il fait chaud et cette montée n’est pas simple. Ceux qui comme Matthieu ont loupé le point d’eau signalé à Malaucène vont le regretter. Ils se referont une santé au gargantuesque ravito du Mont-Serein, car après il faudra passer sur la route pour atteindre le sommet. Laurent Brochard, ancien coureur pro de talent qui était sur ce 110 km, m’avouera pourtant avoir mieux roulé la partie piste que la suite en bitume. À peine le temps d’une photo et les participants vont plonger sur la descente vers le chalet Reynard sans y passer, car juste avant ils entameront la descente vers Bédoin sur une belle piste blanche, mais rugueuse. Cerise sur le gâteau ou chapeaux sur les “Demoiselles Coiffées” : les cyclistes pourront voir ce curieux phénomène géologique dans ce lieu étrange et sablonneux à 4 km de l’arrivée.

Matthieu commente le parcours du 110 km qu’il découvre

Pour le 220 km, c’est une autre histoire, car après le Ventoux et cette partie commune du parcours, ils fileront vers l’est par de somptueuses pistes forestières très roulantes pour rejoindre les rebords du plateau d’Albion au village d’Aurel. Ils trouveront une base de vie à mi-parcours pour se reposer, se ravitailler et bivouaquer pour ceux qui ne voudront pas rouler de nuit. Ils entameront leur retour par la vallée du Calavon et le grand massif d’ocre du Colorado provençal. Après cette partie du Luberon, ils suivront les petites routes et les grandes pistes de cette partie forestière très variée. Au village de Méthamis ils ont franchi la barre des 200 km. Reste la formalité des 20 derniers kilomètres pour rejoindre Bédoin.

Une belle journée

Avec Matthieu, nous somme rentrés à Aix en fin d’après-midi ravis de cette journée. Matthieu un peu plus fatigué que moi par ce 110 km effectué sur le vélo de test Rondo MYLC que Laurent lui avait confié la veille. À l’arrivée, il y avait des douches pour ceux qui souhaitaient se laver avant de repartir et même une piscine ouverte au domaine des Florans pour nager un peu et détendre les muscles mâchés par ces heures de selle.

On attend la prochaine édition de cette épreuve gravel, qui risque de devenir une “classique” du calendrier gravel français qui est en train de grossir à vitesse grand “V”.

Sacoches bikepacking Brooks Scape : solides, pratiques et modulaires

9
Brooks Scape bikepacking
Sacoches bikepacking Brooks Scape, parfaites pour un week-end gravel, photo Sabine Barrat

Le printemps est bel et bien là et, avec lui, l’envie d’allonger les sorties et de partir à l’aventure le temps d’un week-end, voire plus… Le besoin d’être bien équipé en sacoches bikepacking se fait alors sentir.

Inutile de présenter la marque Brooks England, connue et reconnue pour ses selles (j’en ai une d’ailleurs !), ses sacs à dos ou ses sacoches de vélo classiques… mais un peu moins pour sa collection bikepacking : Scape. D’ailleurs, « scape », en anglais, signifie « voyage » en français, et ce n’est pas par hasard… cette collection dédiée au voyage avait déjà été présentée par Patrick ici et Hugo avait testé un ensemble de petites sacoches plutôt dédiées aux virées à la journée.

Pour ma part, j’ai eu la chance de tester le set de sacoches bikepacking composé de la grosse sacoche de selle (scape seat bag), la longue sacoche top tube (scape top tube bag long), et la grosse sacoche de cintre (scape handlebar roll). J’ai testé les sacoches sur des sorties gravel d’une journée mais aussi, et surtout, lors d’un week-end gravel de deux jours pour la reconnaissance finale du grand parcours de l’évènement Bercé par le Loir. Les sacoches ont donc été éprouvées en conditions réelles, sans ménagement.

Mon vélo, équipé des sacoches bikepacking Brooks Scape pour un long week-end gravel – photo Sabine Barrat

Pour chacune des trois sacoches, je vais présenter ses caractéristiques, la façon dont je l’ai utilisée, ce que j’ai aimé et les évolutions que j’aimerais voir arriver.

La sacoche de cintre Brooks scape handlebar roll

Brooks Scape bikepacking
La sacoche de cintre Brooks scape handlebar roll – photo Sabine Barrat

La grande sacoche de cintre a une capacité de 9 à 11 L, pèse 670 g et peut supporter jusqu’à 5 kg. Elle est composée de deux parties : un harnais, fixé au cintre, et un sac étanche à enroulement, amovible, que l’on vient glisser dans le harnais. Elle existe en deux couleurs, noir ou mud (vert « boue »), coloris que j’ai choisi pour toutes mes sacoches. L’ensemble est vendu au prix de 135 €.

Le harnais est facile à monter à l’aide de deux sangles fixées au cintre et une troisième qui vient s’accrocher à la potence. La sacoche est livrée avec des entretoises en mousse pour peaufiner les réglages et protéger le cintre. Les entretoises permettent aussi d’éloigner la sacoche du cintre pour pouvoir mieux passer ses mains sur le cintre et moins compresser les gaines. Le sac étanche s’ouvre des deux côtés. Il y a une sorte de doublure en nylon à l’intérieur dont je n’ai pas de suite trouvé l’utilité. En fait, elle sert à compartimenter la sacoche en deux… on peut décider de remplir la sacoche d’un seul côté en mélangeant tout dans un compartiment unique, ou la remplir des deux côtés pour séparer les affaires dans deux compartiments distincts… détail pratique, donc !

J’ai été heureuse de trouver une sacoche adaptée à mon vélo de petite taille (taille S – 51 cm), laissant peu de place entre le cintre et le pneu, surtout avec ma lampe avant fixée sous le support GPS, et qui s’adapte parfaitement à mon cintre qui n’est ni très large (42 cm), ni très évasé. Une fois le sac étanche fermé et glissé dans le harnais, ça ne bouge pas. La matière du sac étanche n’est pas parfaitement lisse et adhère à la matière à l’intérieur du harnais. Par contre, en début de sortie, le harnais s’est un peu desserré en roulant, surtout dans les chemins un peu engagés, et la sacoche est venue frotter le pneu par moments. J’ai donc pris le temps de bien resserrer l’ensemble des sangles et les ai accrochées fermement sous le harnais et j’ai été tranquille pour le reste de la journée.

Brooks Scape bikepacking
La sacoche de cintre nécessite une attention particulière au serrage, ensuite ça ne bouge plus – photo Hugues Grenon

Pour cette raison, je recommande de placer dans cette sacoche les affaires dont on n’a pas besoin en cours de sortie. J’y avais chargé uniquement mes affaires pour le bivouac. Ainsi, je n’ai eu besoin d’accéder au contenu du sac qu’en fin de journée.

Enfin, la sacoche est modulaire car on peut venir y fixer d’autres sacoches petit format de la gamme, comme la petite sacoche de cintre (handlebar pouch) que l’on peut venir fixer au-dessus ou la plus petite sacoche de selle de la collection (saddle pocket bag), pour venir augmenter ses capacités de stockage en fonction de ses besoins.

J’ai aimé

  • La facilité de montage du harnais ;
  • Le sac étanche à compartiments ;
  • La praticité de la sacoche en deux parties : un harnais fixe + un sac étanche amovible ;
  • L’adaptabilité à mon petit cadre et mon cintre peu large et peu évasé ;
  • La modularité ;
  • Les marquages réfléchissants.

J’aurais aimé

  • Une valve vide d’air sur le sac étanche ;
  • Un système de serrage un poil plus aisé à régler car il faut s’employer un peu !

Page produit sacoche de cintre Brooks Scape.

La sacoche Brooks scape top tube bag long

Brooks Scape bikepacking
La sacoche longue top tube Brooks scape top tube bag long – photo Sabine Barrat

La longue sacoche top tube a une capacité de 1,5 L, pèse 100 g et peut supporter jusqu’à 1 kg. Elle mesure 37 cm de long et 11 cm de haut à l’endroit le plus haut (côté potence, donc). Comme la sacoche de cintre, elle existe en deux coloris (noir et mud) et est vendue au prix de 65 €. Elle est composée d’un grand compartiment, que l’on peut diviser en deux à l’aide de deux scratchs séparateurs fixés à l’intérieur de la sacoche. Elle se fixe au top tube à l’aide de deux scratchs et à la potence à l’aide d’une sangle. La fermeture éclair étanche possède deux tirettes qui la rendent très facile à utiliser en roulant.

Ses dimensions font qu’elle s’est parfaitement adaptée à mon cadre (longueur du top tube, prise au-dessus : 48 cm). Je n’ai pas du tout été gênée par la sacoche en pédalant. Par contre, en descendant de vélo, du haut de mon 1,69 m (sortie de selle à 71,5 cm), je touche la sacoche… je déconseille, donc, aux personnes « plus courtes sur pattes ». J’ai rangé, dans cette sacoche, toute ma nutrition pour la journée, un petit stick de crème solaire, des mouchoirs, une batterie nomade, mes papiers, mon téléphone et câble de charge, bref, tout ce qui doit être accessible rapidement, y compris en roulant. La sacoche permet de passer un câble et m’aurait permis de recharger un appareil en roulant, si j’en avais eu besoin. De temps en temps, j’ai eu besoin de replacer la sacoche qui penchait à droite ou à gauche, mais rien de très gênant. A mon sens, c’est LA sacoche à laisser en continu sur son vélo, même pour une sortie de quelques heures, et à compléter par d’autres pour des expéditions plus longues.

J’ai aimé

  • L’intérieur que l’on peut séparer en 2 compartiments ;
  • Les 2 tirettes pratiques pour ouvrir la sacoche ;
  • Sa grande contenance accessible facilement en roulant ;
  • L’adaptabilité à mon petit cadre.

J’aurais aimé

  • Un ou deux élastiques fixés à l’une des deux parois pour pouvoir y loger ma pompe, en la plaquant contre la paroi, pour qu’elle ne se mélange pas au reste ;
  • Une possibilité de fixer la sacoche en option sur les inserts de top-tube, gage de rigidité surtout pour une sacoche longue.

Page produit sacoche de top tube Brooks Scape.

La sacoche de selle Brooks scape seat bag

Brooks Scape bikepacking
La sacoche de selle Brooks scape seat bag – photo Sabine Barrat

La grande sacoche de selle a une capacité de 8 L, pèse 500 g et peut supporter jusqu’à 3 kg. Comme la grosse sacoche de cintre, elle est composée de deux parties : un harnais, fixé à la selle, et un sac étanche à enroulement, amovible, que l’on vient glisser dans le harnais. Elle existe aussi en deux couleurs, noir ou mud et est vendue au prix de 140 €.

Le harnais est facile à monter à l’aide de deux sangles fixées aux rails de selle et de deux scratchs que l’on vient accrocher à la tige de selle. Le sac étanche s’ouvre d’un seul côté et est composé d’un compartiment unique. Il possède une valve vide d’air qui permet de compacter le sac au maximum. Une fois le sac étanche fermé et glissé dans le harnais, il suffit de bien resserrer le tout et rien ne bouge. Même bien chargée, la sacoche n’est jamais venue frotter la roue et je n’ai pas été gênée par d’éventuels ballotements. Le sac étanche peut être ouvert pour y piocher des affaires sans avoir à le retirer du harnais, il est donc pratique à utiliser lors des pauses durant la journée. J’y avais chargé toutes mes affaires pour la journée (veste de pluie, pantalon de pluie, sous-couche chaude, gants chauds, 2 chambres à air, nutrition…)

Comme la sacoche de cintre, celle-ci est modulaire car on peut venir y fixer, sur le dessus, d’autres sacoches petit format de la gamme, comme la plus petite sacoche de selle de la collection (saddle pocket bag), pour venir augmenter ses capacités de stockage en fonction de ses besoins. Enfin, la sangle du harnais servant à fixer le sac étanche possède un point d’accroche pour y fixer sa lampe arrière.

J’ai aimé

  • La facilité de fixation du harnais ;
  • La praticité de la sacoche en deux parties : un harnais fixe + un sac étanche amovible ;
  • L’accès facile lors des pauses sans démonter quoi que ce soit ;
  • La modularité ;
  • La présence d’une valve vide d’air sur le sac étanche.

J’aurais aimé

  • Un élastique sur le dessus (ou sur un des côtés du harnais) pour pouvoir fixer quelque chose d’un peu encombrant mais léger sur le dessus de la sacoche.

Page produit sacoche de selle Brooks Scape.

En conclusion

Brooks Scape bikepacking
L’ensemble des sacoches bikepacking Brooks Scape en pleine action, lors d’une sortie à la journée – photo Olivia Martinez

Cet ensemble de trois sacoches bikepacking Brooks Scape est parfait pour une virée gravel sur un week-end, voire plus, que la météo soit stable ou changeante. Les sacs étanches, qu’ils soient plus ou moins remplis, peuvent être facilement compressés et fixés facilement. Une fois fixés correctement, rien ne bouge. Le sac étanche amovible, à fixer dans un harnais, qui lui reste fixé au vélo, facilite l’utilisation des sacoches. La sacoche top tube est très pratique à utiliser en roulant et de grande contenance, permettant d’avoir toutes ses affaires indispensables à portée de main. Si je n’ai pas pu tester l’étanchéité des sacoches, à part en roulant dans les flaques, je sais qu’elles le sont car je possède d’autres sacoches petit format de la collection. Par contre, j’ai pu tester la solidité des sacoches « à l’insu de mon plein gré » : en effet, elles ont résisté à une belle chute sans nécessiter de réglage après coup ! Enfin, j’ai aussi apprécié la modularité des sacoches auxquelles on peut fixer d’autres petits éléments de la collection si on a besoin de plus de volume de stockage.

Toutes les infos sur Brooks England.

Rondo MYLC : le Gravel Joy Machine

0
Rondo MYLC

Szymon Kobylinski, ancien leader du groupe de rock les « Blenders », qui sévissait dans les 90’s avec un certain succès a été un des précurseurs du DH en Pologne. Là-dessus, désireux de mettre un nom sur les machines que ses amis et lui assemblaient, NS BIKES était né en 2004. Puis, vient ensuite Octane One en 2008, la marque de vélos urbains CREME en 2010 et enfin la marque de vélos de route et de Gravel RONDO en 2017. L’ensemble co-existe au sein du groupe 7ANNA, dont Szymon Kobylinski est toujours le CEO. En premier lieu, il faut rappeler que vous aviez pu lire mes précédents tests du Rondo Ruut Ti ainsi que du Ruut en carbone. Désormais, je vous propose mon expérience au guidon de l’étonnant Rondo MYLC, ici dans sa version haut de gamme CF1.

RONDO MYLC
Rondo MYLC CF1

Conception du Rondo MYLC CF1

Premièrement, je découvre un cadre anguleux qui me rappelle évidemment le Rondo Ratt que j’ai testé pour le magazine Cyclist. Les tubes en carbone sont généreux et affirment une identité singulière. La douille de direction est imposante, avec une face avant large et quasi plate, inspirant la puissance. De plus, celle-ci est très inclinée afin d’inscrire immédiatement l’angle de direction particulièrement ouvert (68°). Les inserts sont nombreux puisque, hormis les deux emplacements classiques pour les porte bidons, je note deux inserts sur le Top-tube, et deux autres sous le tube oblique.

Là-dessus, la potence est tout aussi massive, très courte (50 mm !), et intègre la câblerie. L’imposante boîte de pédalier est d’un dessin complexe et massif, comme toujours chez Rondo.

De très fins haubans rabaissés ferment le triangle arrière. Outre cela, le top tube plonge vers le tube de selle en rappelant certains cadres de cyclocross pour en faciliter le portage.

Deuxièmement, la fourche en carbone est équipée du système TWINTIP 2.0, signature de la marque polonaise. Ce dispositif permet deux positions de l’axe de la roue avant, offrant ainsi un choix entre deux géométries.

RONDO MYLC
Système TWINTIP 2.0

Pour opérer ce changement, outre l’axe, l’interface de l’étrier de frein devra être montée ou démontée. Dans la position HI, les angles de direction et de chasse sont plus raides et le boîtier de pédalier sera abaissé. La position est ainsi plus sportive, plus agressive et aussi plus aéro. Au contraire, la position LO, offre des angles plus ouverts, un déport plus faible, le tout favorisant la stabilité au détriment de la maniabilité. Par ailleurs, la fourche est équipée de 6 inserts, en plus d’un passage pour un fil dynamo.


La finition est de très bon niveau, en nette progression comparativement aux premiers Rondo importés. D’ailleurs, la peinture est particulièrement réussie, tout comme la sérigraphie, discrète et dynamique.

Rondo MYLC CF1 : Enhanced Gravel Geometry

Premièrement, le reach est élevé, hors norme pour un vélo de Gravel, permettant un allongement de la partie avant du cadre, rattrapée par une potence très courte. Jusqu’alors, cette conception était réservée aux VTT modernes. De plus, l’angle du tube de direction est ouvert avec pas plus de 68° en position LO (!), participant lui aussi à cet allongement du centre avant. Par ailleurs, le court tube de selle (compatible avec les tiges de selle télescopiques) est censé donner plus de flexibilité et une hauteur de cadre inférieure. En somme, tout concourt à une recherche de stabilité et de capacité de franchissement.

Équipement

Le groupe SRAM Rival XLPR AXS

Quant à la transmission et au freinage, le groupe Rival XLPR AXS de SRAM permet de rendre accessible le passage à l’électronique. Ainsi, plus de câbles ni de gaines, mais seulement les durites hydrauliques. Là-dessus, l’ergonomie est très bien pensée, bien aidée par une application smartphone qui s’avère elle aussi simple et efficace (état de charge des batteries, mises à jour des firmware, etc.). En couple avec la cassette 12 vitesses 10-44, l’unique plateau de 42 dents est vraiment idéal sur la route et les pistes, et permet de s’affranchir de bien des obstacles. Le freinage est typique de chez SRAM, à savoir progressif et facilement dosable. Même si j’avoue une préférence pour le touché plus viril de son rival japonais, l’efficacité est cependant indiscutable.

RONDO MYLC
Groupe Rival XLPR AXS de SRAM. Notez la compatibilité pour le montage d’un dérailleur avant (photo Laurent BIGER)

Les roues RONDO x HUNT 4 SEASON GRAVEL X-WIDE 

Globalement, c’est une bonne nouvelle de retrouver ces roues HUNT 4SEASON Gravel X-Wide dans une série personnalisée pour Rondo. D’une largeur interne de 25 mm, elles sont bien adaptées au programme offroad du Rondo MYLC. Fabriquées dans un aluminium 6066-T6, asymétriques, et d’une hauteur de 19 mm, elles sont finalement proches de roues de VTT XC, conformes là aussi au programme du Rondo MYLC. Là-dessus, viennent se greffer des pneus Vittoria Terreno Mix en 700 x 38 mm, généreusement sculptés.

HUNT GRAVEL
Roues HUNT 4SEASON Gravel X-Wide et pneus Vittoria Terreno Mix 700 x 40 mm

Les périphériques du Rondo MYLC CF1

D’abord, je dois souligner l’excellent cintre FLARE 25 VIBROCORE de la société SPANK. La géométrie de celui-ci est parfaitement adaptée à son hôte, grâce à un drop faible (110 mm), un reach bien pensé (65 mm), un flare important de 25°, mais surtout bien dessiné. Là-dessus, l’injection interne de la mousse brevetée Vibrocore est censée amoindrir les vibrations néfastes pour le contrôle du pilotage, mais aussi pour la santé. Difficile à quantifier ce gain sans une comparaison directe sur le même vélo, je note tout de même que ce cintre apporte un confort supérieur à la moyenne des cintres en aluminium. De même, c’est une selle de qualité qui équipe le Rondo MYLC CF1, en l’occurrence la Shortfit de San Marco. Celle-ci est montée sur une tige de selle en carbone offrant un déport assez conséquent.

Spank Vibrocore Gravel
Cintre SPANK FLARE 25 VIBROCORE et selle San Marco ShortFit

Rondo MYLC CF1 : le test terrain

Si le Mont Ventoux attire les cyclistes par ses légendaires routes et par l’investissement physique et mental qu’il exige, il regorge également de pistes et sentiers plus ou moins praticables en Gravel. Des pistes que nous avions, au sein de Bike Café, explorées à plusieurs reprises dès 2017, et où je me rends encore fréquemment, puisque natif du Vaucluse. Cela étant, le Géant de Provence est aussi lézardé par des single tracks qui offrent autant de passages techniques que de points de vues magnifiques. En cela, le GR4 en est le parfait exemple ! En somme, un excellent terrain de jeux aussi exigeant physiquement que techniquement, qui m’a permis de bien évaluer ce Rondo MYLC sur plusieurs sorties, avec en synthèse une boucle par le sommet du Mont Ventoux alternant routes et pistes.

Col du Comte, nord du Mont Ventoux (photo Laurent BIGER)

Stable et ludique

C’est dans cet environnement de moyenne montagne que je découvre en ce Rondo MYLC des aptitudes qui confirment les données de la géométrie. Ainsi, je peux descendre le GR4 dans des conditions acceptables, même si je m’éloigne largement du périmètre nominal d’utilisation de ce vélo, et que l’absence de tige de selle télescopique se fait sentir.

Une géométrie qui ouvre de nouvelles perspectives dans un parcours (photo Laurent BIGER)

Quoiqu’il en soit, sa géométrie est d’une efficacité indéniable pour s’affranchir du relief. Son angle de direction de 68°, associé à un déport de fourche cohérent, rendent ce RONDO MYLC stable et rassurant. Un excellent comportement en descente qui conviendra aussi bien aux débutants qu’aux pratiquants les plus « engagés », qui auront matière à explorer leur pilotage. En cela, le Rondo MYLC n’est pas le plus maniable mais se montre apte à enrouler les épingles.

Descente du GR4, Mont Ventoux (photo Laurent BIGER)

D’ailleurs, sur ce terrain, les roues répondent de belle manière, grâce à une largeur interne confortable qui assure aux pneumatiques un comportement rassurant, tout en réduisant le risque de pincement.
Le triangle arrière offre une filtration verticale acceptable, alors que j’ai réalisé cet essai en chambres à air, donc nécessairement à une pression pneumatique plus élevée qu’en tubeless. Si bien que le confort et l’efficacité de ce Rondo seront encore supérieurs en montage tubeless. Cela étant, même montés en chambre, les Vittoria Terreno Mix font sens avec la philosophie du Rondo MYLC et se montrent d’une robustesse étonnante dans les pierriers du mont Ventoux.

Passage sur un pierrier du GR4, Mont Ventoux (photo Laurent BIGER)

Le RONDO MYLC sur le bitume

En revanche, sur le bitume c’est une autre histoire et j’aurais préféré avoir un Vittoria Terreno Dry à l’arrière ! Malgré cela, le RONDO MYLC permet de rouler à bonne allure sur le tarmac. Là-dessus, la boite de pédalier s’avère d’une belle rigueur, permettant ainsi de ne pas gaspiller des watts. De plus, les roues se prêtent bien aux relances, à défaut de conserver aisément la vitesse acquise. En cela, c’est cohérent avec leur profil bas, inspiré du VTT XC. D’autre part, j’ai pris beaucoup de plaisir à descendre les cols routiers, tant la stabilité de la géométrie met en confiance pour lâcher les freins et inscrire facilement de belles courbes.

Zéro défaut ?

Autant je peux comprendre le choix de conserver une fourche rigide (un sujet brûlant dans le jeune milieu du Gravel), autant je suis surpris de constater l’absence “de série” d’une tige de selle télescopique. De toute évidence, pour exploiter une telle géométrie, cet équipement qui a révolutionné l’univers du VTT a toute sa place sur le Rondo MYLC.
Si je pouvais apporter des modifications, je ferais évoluer le système de serrage du tube de selle. Outre cela, un boitier de pédalier fileté apporterait un gain en terme de facilité d’entretien. Par ailleurs, je suis assez réservé sur le système TWINTIP car je constate que sur des vélos au système similaire, les utilisateurs ne bougent plus leurs positions une fois celles-ci trouvées et validées. D’ailleurs, je préconise de conserver la position de l’axe sur “LO”, plus en phase avec la destinée “engagée” de ce MYLC.

Rondo MYLC CF1 (photo Laurent BIGER)

Testé sur le Ventoux Gravel Tour Trans Massif

Étant dans la région du Ventoux, où j’ai réalisé ce test, j’ai prêté ce Rondo MYMC à Matthieu notre rédacteur en chef, afin qu’il participe avec à cette épreuve de gravel samedi dernier. Je lui ai déposé le vélo vendredi et je viens de voir cette vidéo qu’il a réalisé sur ce difficile parcours de 110 km avec plus de 3000 m de D+. Visiblement il a éprouvé le même plaisir que moi à piloter ce vélo sur ce terrai exigeant.

Pour conclure

Rondo se soustrait des codes actuels pour présenter un vélo à mi-chemin entre Gravel et VTT XC, sans héritage routier, le tout sans suspension. Finalement, je trouve ce Rondo MYLC mature, efficace et surtout terriblement ludique. Fatalement, cela en fait un vélo tout indiqué pour des épreuves de type Grinduro, mais pas que. Finalement, le Rondo MYLC ravira aussi bien les pratiquants confirmés qui aiment le pilotage engagé, mais aussi les plus novices ou les “ex-routiers”, souvent peu techniques, qui trouveront en ce MYLC une machine très stable, qui les rassurera dans les descentes et les pistes les plus engagées.

Caractéristiques du Rondo MYLC CF1

Rondo Gravel
Cadre :MYLC FLY CARBON
Fourche :MYLC TWINTIP CARBON
Tailles :S, M, L, XL
Cintre :SPANK FLARE 25 420 MM (S), 440 MM (M), 460 MM (L,XL)
Guidoline :VELO COMFORT TAPE
Potence :RONDO ICR 50 MM (S, M), 70 MM (L, XL)
Selle :SELLE SAN MARCO SHORTFIT
Tige de selle :RONDO CARBON 350 X 27.2
Freins :SRAM RIVAL AXS
Leviers :SRAM RIVAL AXS
Pédalier :SRAM RIVAL 1 DUB 42 dents 170 MM(S), 172.5 MM(M,L), 175 MM(XL)
Boitier de pédalier :Press Fit EVO 386
Derailleur arrière :SRAM RIVAL XLPR ETAP AXS
Derailleur avant :Cadre compatible
Cassette :SRAM XPLR XG-1271 Cassette 10-44 dents
Chaine :SRAM RIVAL D1 12S 116 maillons
Moyeux :RONDO X HUNT STRAIGHT PULL
Jantes :RONDO X HUNT GRAVEL X-WIDE ALUMINIUM
Axe avant :100x12mm – filetage 1.5
Axe arrière :142x12mm – filetage 1.75
Pneus :VITTORIA TERRENO MIX 700C X 40
Clearance (dégagement):700c x 47 mm
Poids : 9.3 kg environ

Site fabricant : Rondo – The future is beyond tarmac

Prix public du RONDO MYLC CF1 : 4999 € TTC

Distributeur français : RONDO – Tribe Sport Group

Le Lapierre Pulsium Allroad nous invite à sortir de la routine

0
Lapierre Pulsium Allriad

 Le Lapierre Pulsium Allroad roule entre route et gravel. De nombreux cyclistes expriment aujourd’hui l’envie de rouler sur toutes les routes. La découverte en bikepacking nous pousse à une exploration de plus en plus curieuse des territoires et quand le bitume s’arrête on souhaite poursuivre, pour savoir où le chemin pourra nous mener. La réponse de Lapierre à cette quête de découverte est le Pulsium Allroad, un modèle carbone qui peut recevoir des pneus de 35 mm (photos Nathan Saillet).

Casser la routine

Lapierre Pulsium Allriad
Lapierre Pulsium Allroad – Ces nouveaux vélos et ces équipements ont apporté des réponses à ceux qui veulent casser la routine.

Nous connaissions autrefois les “randonneuses”, qui étaient des vélos adaptés au cyclotourisme et au cyclo camping. Le concept a été revisité avec l’arrivée de nouvelles technologies qui ont permis le développement du bikepacking. Ces nouveaux vélos et ces équipements ont apporté des réponses à ceux qui veulent casser la routine et ne plus faire toujours les mêmes parcours. Rouler à l’écart des grands axes, sans s’interdire de poursuivre un chemin sur lequel le bitume a disparu partiellement ou totalement, est une véritable richesse. Lapierre a pensé ce Pulsium Allroad pour vous emmener sur des nouvelles routes, de nouveaux chemins pour vous ouvrir de nouveaux horizons.

Le Lapierre Pulsium Allroad entre route et gravel. ?

Le Pulsium est un modèle route endurance connu chez Lapierre. Il vient de subir quelques modifications pour élargir son usage et gagner en versatilité. Est-ce un gravel “léger” ou un route “costaud” et endurant ? C’est vous qui le direz, car il peut être les deux. Ce rapprochement des genres conviendra finalement à beaucoup de cyclistes, désireux aujourd’hui de s’évader des routes parfois dangereuses, d’oser prendre le beau sentier que l’on voit partir sur la droite de la route, de jouer une polyvalence d’usage sur une machine confortable et qui reste performante. Sur Bike Café, nous avons souvent commenté l’intérêt des pneus de 32 mm. Sur ce Lapierre Pulsium All Road, vous pourrez aller jusqu’à 35 mm et vous verrez que c’est la plupart du temps suffisant pour couvrir une majorité de routes et de chemins. Ce vélo est dans la mouvance actuelle et fait écho au nouveau Trek Domane, que nous vous avons présenté fin mars.

Dans la famille Pulsium

Lapierre présente deux nouveaux modèles : le 5.0 et le 6.0 équipé du système maison SAT (Shock Absorbing Technology) qui vient ajouter du confort sur l’arrière.

Lapierre Pulsium Allriad
Géométrie du Pulsium

Le Pulsium Allroad 5.0

Il emprunte quelques marqueurs à la catégorie gravel, avec notamment un cintre Lapierre en alu doté d’un “flare” de 16°. Il utilise une transmission mécanique Shimano GRX RX600 pour les manettes et le pédalier double 46×30 et des dérailleurs GRX RX810. Le système de tension du dérailleur arrière Shadow RD+ garantit de rouler sans bruit de chaîne.

Le Lapierre Pulsium Allroad entre route et gravel.
Le Lapierre Pulsium Allroad entre route et gravel.

Le cadre et la fourche sont en carbone UDL, le Pulsium Allroad 5.0 est aussi équipé de roues WTBSTi23 à jantes larges compatibles tubeless pour le confort et la robustesse et de pneus WTB Expanse semi-slick de 32 mm de section pour les petites sorties de route sans compromettre le rendement sur routes bitumées. Le cockpit est épuré avec une potence qui intègre gaines et durites permettant de garnir le guidon (GPS, sacoche de guidon, etc.).

Tous les détails du Pulsium All Road 5.0

Prix : 2899 €

Le Pulsium SAT Allroad 6.0

C’est le haut de la gamme Pulsium avec son groupe complet GRX RX810 : plateaux 46-30 et cassette 11-34 pour passer partout.

Le Lapierre Pulsium Allroad entre route et gravel.
Le Lapierre Pulsium Allroad entre route et gravel.

Pour accentuer la notion de confort du système SAT en plus du carbone UDL, et outre le guidon alu Lapierre avec 16°de flare pour rouler confortablement sur les longues lignes droites, les roues DTSWISS E1800 Spline vont apporter autant du confort vertical qu’un excellent rendement sur les longues distances grâce à leur compatibilité Tubeless.

Le Lapierre Pulsium Allroad entre route et gravel.
Le système SAT

Le système SAT (Shock Absorbtion Technology) de Lapierre apporte grâce à un élastomère une meilleure filtration des vibrations basse fréquence pour améliorer le confort sur les longues distances. Plus léger qu’un amortisseur, sans aucun entretien, il permet de réduire et de diffuser les vibrations verticales qui, au fil des kilomètres, engendrent une fatigue musculaire et nerveuse.

Tous les détails du Pulsium All Road 6.0

Prix : 3799 €

Adrien Zammit : À vélo ! L’encyclo pratique et joyeuse

1
Adrien Zammit A velo editions Ulmer couverture
Couverture Adrien Zammit

Aujourd’hui 5 mai 2023, paraît aux éditions Ulmer un joli petit ouvrage consacré au vélo, ses usages et ses utilisateurs·rices, “À vélo ! L’encyclo pratique et joyeuse”, imaginé et fabriqué de bout en bout avec amour par le cycliste-graphiste-dessinateur Adrien Zammit.
À l’affût des productions littéraires et graphiques originales qui font honneur à notre discipline favorite, je me suis procuré à l’avance ce petit livre rouge pour vous en dévoiler le contenu en avant-première.

Adrien Zammit A velo editions Ulmer anatomie du velo
Un vélo coloré et gai détaillé par Adrien Zammit – illustration & légendes A. Zammit

Adrien Zammit, tout un poème

J’ai rencontré Adrien Zammit pour la première fois sur les pistes de l’Étoile, au dessus de Marseille, lorsqu’il était venu rouler sur une sortie Arles Gravel.
Tout le monde avait bien remarqué ce jeune homme athlétique, doté de trois poumons et de jambes en acier, juché sur un magnifique Décathlon tout rigide Rockrider 700 de 1995 en Colombus EL Nivacrom, qu’il avait équipé de pneus ballons (des Schwalbe Super Moto 26X2.35).
Il faut dire que Adrien Zammit se déplace uniquement à vélo et, depuis qu’il a déménagé de Marseille à Cunlhat, un village perdu au fin-fond de l’Auvergne, il continue d’aller à ses rendez-vous professionnels à Montpellier… en pédalant, bien sûr.
Comme il est “designer graphique et artiste visuel à la fois”, il transporte sur son vélo ses carnets, ses crayons et aussi son ordinateur portable. Les vibrations du gravel ont eu raison de son MacBook Pro avant qu’il ne renonce à le transporter sur le porte-bagage avant. Désormais, il le glisse dans un sac à dos, c’est plus sûr et moins néfaste pour la machine…

Adrien Zammit A velo editions Ulmer les familles de vélo
Les familles de vélos expliquées par Adrien – textes & illustrations A. Zammit

Mais ce cycliste expérimenté ne manque ni de technique ni de finesse : dans les singletracks les plus escarpés, mais aussi dans ses productions graphiques, qui font montre de son engagement politique pour une société plus rigolote et inclusive. Beaucoup d’acteurs culturels, sociaux-culturels et des collectivités territoriales ne s’y sont pas trompés, en lui passant commande de productions graphiques pour leur communication visuelle, affiches, sites internet, et installations in situ dans leurs territoires.

Un guide frais et inclusif

Adrien réunit donc toutes les compétences nécessaires pour publier aujourd’hui “son” guide pratique, frais et pertinent, pour un vélo à la portée de toutes et tous. En écrivant les textes (qui sont imprimés avec une police de caractère de son invention, caractéristique de toutes ses productions) et en ayant réalisé toutes les illustrations de l’ouvrage, Adrien propose une somme complète, qui permettra à chacun·e de se lancer sans retenue dans l’expérience du vélo.

Adrien Zammit A velo editions Ulmer changer une chaine
Une panne a toujours l’air moins grave lorsqu’elle est détaillée par Adrien – illustrations & textes A. Zammit

Le plan limpide et direct de l’ouvrage propose tout d’abord de choisir son vélo, de le régler et y apporter quelques améliorations, avant de le compléter par le matériel (éclairage, accessoires, vêtements, bagages) qui permettront de s’approprier la machine et toute la panoplie nécessaire pour les premières sorties sérieuses.
Adrien aborde ensuite la question du pilotage, des bénéfices physiques, sociaux et économiques de la pratique cycliste, puis éclaire les questions qui font souvent peur aux débutants : l’entretien et les petites réparations, pour lesquelles il propose un “pas-à-pas” tout à fait limpide, propice à détendre les cyclistes du dimanche les moins compétent·es en matière de mécanique.

Adrien Zammit A velo editions Ulmer la bagagerie velo
Cette double page illustre, en matière de bagagerie, l’éternelle querelle des anciens et des modernes – illustrations et textes A. Zammit

Une vision toute personnelle

Bien sûr, le “À vélo !” d’Adrien Zammit n’est ni le premier ni le dernier guide pratique destiné aux débutant·es qui voudraient sauter en selle, mais c’est un ouvrage très abouti et bien pensé, dont le format, la présentation et le contenu, chaleureux et récréatifs, devraient séduire les plus timides des futures et futurs cyclistes.

À vélo !
L’encyclo pratique & joyeuse
De Adrien Zammit
Éditions Ulmer
144 pages – broché – 14,90€

Wish One prépare sa saison gravel 2023

0
Présentation du Team Wish One Racing 2923
Présentation du Team Wish One Racing 2923

Wish One nous présente son team Wish One Racing 2023. Sur la photo de famille, on reconnaît quelques visages présents en 2022 et on en découvre de nouveaux avec notamment l’arrivée de Laurent Brochard. L’équipe s’est récemment retrouvée à Fréjus, pour un stage d’entraînement joyeux et constructif pour préparer la nouvelle saison gravel.

Wish One : une marque dans la course

Présentation du Team Wish One Racing 2923
Présentation du Team Wish One Racing 2023 – photo Wish One

La marque Wish One possède depuis sa création l’ADN “Gravel Race”. La discussion entre Maxime Poisson et Alexandre Guiral (Antidote Solutions) en 2017, au café du Centre à Saint-Geniez d’Olt, n’aurait pu rester que des paroles en l’air, mais le chemin a été tout autre. Depuis cette époque pionnière – qui a donné naissance au modèle “Crit”, puis rapidement à un vélo de Gravel : le SUB – la marque aveyronnaise n’en finit pas de s’affirmer. La saison gravel 2023 sera bien remplie pour son équipe, à la fois sur le terrain des participations, mais également côté organisation, puisque Wish One sera cette année encore l’organisateur de la seule manche française des Trek World Series, qualificatives pour le championnat du monde Gravel UCI.

L’équipe Wish One 2023

Présentation du Team Wish One Racing 2923
Team Wish One Racing 2023

La Team Wish One Racing s’est rassemblée du côté de Fréjus à la fin du mois de mars pour son premier stage d’entraînement. Ce fut l’occasion pour toute l’équipe de rendre visite à leur nouveau partenaire, Ekoï. L’opportunité pour les membres de l’équipe de découvrir les locaux, les produits, de rencontrer leurs collaborateurs et pour Laurent Brochard, de signer le mur des champions !

Les athlètes ont parcouru pas moins de 418 km à travers les massifs des Maures et de l’Esterel, sur des tracés concoctés par le local Julien Absalon, qui a eu la gentillesse de les accompagner sur ce premier entraînement de groupe.

Ce stage a permis à l’équipe de se préparer parfaitement en vue des prochains objectifs qui arrivent très vite. Mais également de se familiariser avec le nouveau matériel et notamment les roues de leur nouveau sponsor ENVE, qui font déjà l’unanimité au sein de l’équipe.

Suivez les infos du Team sur facebook : https://www.facebook.com/wishonecycles/

Dans le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane+ SLR 6

2
Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6

Le Luberon est un massif montagneux installé entre les Alpes-de-Haute-Provence à l’est et le département de Vaucluse à l’ouest. Cette région touristique, riche en petits villages typiques a gardé son authenticité. C’est une destination bénie par les cyclistes qui viennent, souvent de très loin, pour découvrir ses coteaux de vignobles, ses champs de lavande, ses forêts ombragées et son patrimoine. La région vallonée se mérite sportivement en vélo. C’est cette destination que j’ai choisie pour venir me faufiler silencieusement avec le nouveau Trek Domane+ SLR 6, dans un de ses plus beaux joyaux : la forêt des cèdres, qui recouvre à 700 m le sommet du “petit Luberon”. (Texte Patrick Van Den Bossche – photos Philippe Aillaud)

Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de TREK Bikes.

Vélo et découverte

Le vélo m’offre une autonomie totale et le rayon d’action qu’il m’autorise me permet de belles découvertes en une seule journée…

Le vélo est sans aucun doute le meilleur moyen de découvrir un territoire. C’est celui que je préfère pour me sentir pleinement immergé dans le territoire que je traverse. Sentir le vent, respirer cet air qui me fait partager les odeurs des campagnes, entendre la vie de la nature qui m’entoure sont de vrais privilèges. Le vélo m’offre une autonomie totale et son rayon d’action m’autorise en une seule journée de belles découvertes. J’ajouterais que le vélo est un excellent moyen de faire des rencontres. Arriver en vélo quelque part, attire la sympathie et parfois la curiosité, comme cela a été le cas avec ce Trek Domane+ SLR6, un des VAE les plus racés de sa génération, choisi pour redécouvrir cette partie du Luberon.

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
Découverte de ce Trek Domane+ SLR 6, étonnant par son silence au point qu’on dirait un vélo normal, non motorisé – Photo Philippe Aillaud

Une balade en vélo ça se prépare. C’est d’ailleurs le thème de l’ouvrage “Week-end aventure à vélo” que j’ai co-écrit avec Dan de Rosilles. Dans cet ouvrage, nous avons évoqué l’idée d’une destination à vélo qui naît souvent d’une envie, d’un souvenir, d’une anecdote qui nous a marqué et sur la base de laquelle nous pouvons construire une sorte de scénario.

C’est aujourd’hui la plus grande forêt de cèdres d’Europe…

Lorsqu’on m’a proposé de tester ce superbe vélo électrique – dont tout le monde louait le silence exceptionnel de son moteur – j’ai immédiatement pensé au Luberon et plus particulièrement à la forêt de cèdres. J’y suis venu en 2015 avec mon copain Pierre pour effectuer un petit tour du Luberon. Je découvrais alors, avec gourmandise, le gravel. La route cabossée, interdite aux véhicules motorisés (les VAE faisant exception), montant des Taillades vers Bonnieux, s’ouvrait tout à coup sur cette forêt insolite. Pierre, qui avait fait des recherches, m’avait expliqué que cette forêt a été plantée au 19ème siècle avec des graines venues du Moyen-Atlas algérien. En 1952, un incendie a détruit une grande partie des arbres, sauf les cèdres qui ont résisté et pris la place des arbres brûlés. Depuis l’arbre majestueux a prospéré ici sur 250 ha, à 700 m d’altitude. C’est aujourd’hui la plus grande forêt de cèdres d’Europe.

Essai du Trek Domane + SLR 6
Ce vélo Trek, que l’on m’a confié, m’a paru être le meilleur compagnon pour aller découvrir la forêt des cèdres du Luberon – Photo Philippe Aillaud

Ce vélo Trek, que l’on m’a confié, m’a paru être le meilleur compagnon pour revenir ici 8 ans plus tard redécouvrir cette forêt insolite. Ce Domane possède l’avantage d’être silencieux, mais c’est également un vélo d’endurance équipé de pneus de 32 mm qui lui permettront de rouler à l’aise sur les routes parfois rugueuses de la région. Son faible poids – 12,7 kg – en fait un vélo agréable à rouler, même sans assistance lorsque la vitesse dépasse les 25 km/h.

Le parcours

Il fallait offrir à ce vélo de route typé endurance, un parcours à la hauteur des recherches de confort effectuées par Trek sur ce Domane. Lors de cette sortie, je pourrais trouver tous les revêtements : une première partie sur une route de campagne dans la vallée de la Durance, une montée vers la crête du Petit Luberon sur un revêtement défoncé et rempli de nids de poule, une piste routière traversant cette forêt et pour finir une sublime descente dans la combe de Lourmarin sur un macadam parfait. Le menu de ce parcours devrait plaire à ce vélo.

Longer la Durance

La Durance marque la frontière entre les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Pour traverser la Durance en venant d’Aix-en-Provence et atteindre le Luberon il existe 3 ponts : un à Pertuis pour atteindre le Grand Luberon et le Mourre Nègre (altitude 1125 m), un second à Cadenet pour se faufiler dans la Combe de Lourmarin qui sépare Petit et Grand Luberon et enfin le pont de Mallemort qui nous amène au pied du Petit Luberon, coiffé de cette fameuse forêt de cèdres.

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
Au passage nous admirons les chevaux… photo Philippe Aillaud

Partis de Cadenet, nous sommes passés sur l’autre rive, côté Bouches-du-Rhône, pour rejoindre cette paisible petite route de campagne qui passe derrière l’abbaye de Silvacane à la Roque d’Anthéron. Face au mistral qui souffle par rafales à 70 km/h, nous avons Philippe et moi mis les moteurs à contribution. Philippe, qui doit porter son matériel photo, a choisi son VTT Specialized motorisé par Brose et pour ma part c’est le TQ HPR-50 qui est à l’ouvrage pour lutter contre le vent. L’assistance de mon côté coupe entre 25 et 26 km/h. Le moteur de Philippe, plus linéaire et plus permissif, reste actif jusqu’à 27 km/h.

Malgré la route plate, notre progression face au vent reste difficile. Au passage, nous admirons les chevaux, dont les crinières et les queues flottent au vent, comme autant de “manches à air”. Nous arrivons à Mallemort et ses 2 ponts : l’ancien pont suspendu, classé monument historique, qui a été construit entre 1844 et 1848 et son remplaçant en béton, qui a vu le jour en 1980. On traverse à nouveau la Durance pour changer de rive et revenir dans le Vaucluse.

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
Une voie cyclable parallèle à la D973 longe la voie ferrée Cavaillon-Pertuis – photo Philippe Aillaud

Après avoir franchi la voie ferrée Cavaillon-Pertuis. Encore une voie ferrée sacrifiée au “tout voiture”, elle a été fermée au transport des voyageurs en 1971. On plonge à gauche, toujours face au vent, sur le chemin des Grands Campas, qui nous emmène sur une voie cyclable parallèle à la voie ferrée aux rails bien rouillés et à la D973 où se concentre tout le trafic.

Le trou du rat

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
On enjambe le canal de Carpentras et rapidement on passe de 102 à 354 mètres d’altitude – photo Philippe Aillaud

Nous voici au pied du mur : face à nous la montée vers le Trou du Rat. Nous enjambons le canal de Carpentras et rapidement nous passons de 102 à 354 mètres d’altitude pour atteindre le refuge. Une petite pause et quelques photos pour attaquer une pente encore plus raide. Malgré la pleine puissance demandée à ce petit moteur TQ HPR-50, le silence reste total. Nous aperçevons l’antenne relais posée à 556 m, une dernière rampe et on y est : le panneau route des crêtes nous ouvre un autre monde plus minéral mais la montée n’est pas terminée.

La route, ou ce qu’il en reste, est un véritable champ de cailloux. Les pneus de 32 mm accrochent bien et le moteur est bien utile pour franchir les dernières rampes qui vont nous amener à 704 mètres à la hauteur du bastidon du Pradon. Nous distinguons à notre gauche les premiers cèdres, issus de quelques graines éparpillées ici par le Mistral.

En Trek Domane + SLR 6 dans le silence de la forêt de cèdres
On aborde la piste qui mène à la forêt des cèdres

Les cèdres

Nous entrons dans une première zone forestière peuplée de ces arbres majestueux. Leur présence ici est anachronique. La transition avec la zone de végétation rare, que nous venons de quitter, est surprenante. La voûte ombragée de ces arbres majestueux crée une ambiance particulière, faite de calme et de sérénité. Le moteur TQ HPR-50, par son silence, ne viendra pas troubler cette quiétude. Nous poursuivons notre progression en traversant une partie plus dégagée, pour revenir dans une zone encore plus boisée de laquelle partent des chemins de rando, signalés par des panneaux jaunes. Retour à la civilisation : nous croisons des randonneurs. Depuis l’attaque de la montée par le Trou du Rat, nous n’avions pas vu âme qui vive.

La descente

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
Au loin on aperçoit les sommets des Alpes encore enneigés et le plateau d’Albion – Photo Philippe AIllaud

Nous entamons la descente vers Bonnieux et soudain à un détour de virage, nous découvrons la Tour Philippe construite autrefois par un habitant de Bonnieux, Philippe Audibert. Cet artiste original (grand prix de Rome de sculpture) a entreprit cette construction de style néo-médiéval, vers 1885, car il voulait “voir la mer”. Il est vrai que le panorama que l’on peut admirer ici est à 360° : on aperçoit au loin les Alpes encore enneigées et en tournant la tête on peut distinguer le profil caractéristique de la Sainte-Victoire.

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
La descente sur un “billard” de route… On a faim, il faut vite trouver à manger ! Philippe pousse à fond son VTT – photo Patrick VDB

Il est 14h30 et cette balade nous a donné faim. Nous décidons de filer vers Lourmarin, pour essayer de trouver un endroit qui nous servira quelque chose à manger. La descente faite de virages sur une route parfaitement asphaltée est une bonheur : une récompense après les kilomètres de routes défoncées que nous laissons derrière nous (18% du parcours étaient hors route). Nos vélos filent à toute vitesse et sans l’aide du moteur, car nous sommes largement au-dessus de 25 km/h. J’apprécie la tenue en virage du Trek Domane, qui malgré son poids, se montre vif en relance.

Un repas mérité

Nous entrons dans le village de Lourmarin avec le doute de trouver encore un restaurant qui nous servira à cette heure tardive. On demande au serveur du Café Gaby s’il est encore possible de déjeuner à 15h : “Pas de problème… installez-vous !“. On se pose en terrasse et on commande déjà 2 bières que l’on déguste en se félicitant de cette matinée de découvertes.

Le retour vers Cadenet, où nous sommes garés, ne sera qu’une formalité et finalement il me reste 27% de carburant électrique qui m’aurait permis d’allonger la balade de 25 ou 30 kilomètres. Nous avons roulé 73 km pour un dénivelé de 900 m que nous avons pris essentiellement sur une seule montée. Je n’ai pas ménagé l’assistance et volontairement, dans les passages difficiles, j’ai mis la puissance maximum pour tester l’autonomie pour un cycliste moins entraîné que moi.

Le vélo utilisé : Domane+ SLR 6

Test du Trek Domane dans la forêt des cèdres
photo Philippe Aillaud

Ce vélo affiche un look incroyable qui fait oublier qu’il est un VAE. Il joue la carte du confort grâce à une géométrie endurance stable qui se combine au système IsoSpeed à l’arrière, conçu pour absorber les irrégularités de la route. Avec des pneus de 32 mm, ce vélo séduira les amateurs de petites routes parfois abîmées et il vous ouvrira les chemins de vignes comme j’ai pu les pratiquer dans le Vaucluse.

Test du Trek Domane dans la forêt des cèdres

Il est construit sur la base d’un cadre en OCLV Carbon Série 800 qui intègre discrètement un moteur compact assurant une propulsion naturelle. Le moteur délivre la juste puissance pour franchir les montées et savourer pleinement les longs périples. Pour ma part, et après quelques sorties, j’estimé son autonomie à 140 km pour 1500 m de D+. Cette évaluation est variable selon la capacité du cycliste à fournir des watts en roulant au dessus de 25 km/h sur des parties plates et en descente. Ce qui n’est pas consommé en énergie électrique, sera économisé pour affronter les difficultés, dès que la route grimpe. Pour parfaire la qualité de pilotage de ce vélo il est équipé du passage de vitesses ultrarapide de la transmission Shimano 105 Di2, alimentée par la batterie du système.

Test du Trek Domane dans la forêt des cèdres
Le dispositif Isospeed de Trek est caché dans un endroit qui combine le réglage de la hauteur de selle – photo Philippe Aillaud

Le Domane+ SLR 6 est un vélo d’endurance de nouvelle génération qui apporte un maximum de confort. Il utilise la monte pneumatique en 32 mm, qui devient la norme sur ce type de vélo, ainsi que la technologie “maison” IsoSpeed ​​créée en 2012 pour affronter les Strade Bianche ou les pavés de Paris Roubaix. À la différence d’autres technologies d’amortissement des vibrations, elle permet de conserver un cadre diamant traditionnel, avec un tube de selle isolé du cadre. Le vélo reste standard, et le tube de selle découplé offre ce qu’il faut de flexion verticale pour améliorer le confort du cycliste.

Le moteur

Trek a été le premier constructeur à adopter ce nouveau moteur TQ-HPR 50 dès septembre 2022 sur le VTT Fuel EXe. Le voici installé sur le Domane, un modèle route typé endurance. À la pesée, sans les pédales, le vélo pèse 12,7 kg ce qui est moins lourd que ma randonneuse 70’s équipée de grade-boue. La batterie intégrée de 360 Wh est dissimulée dans le tube diagonal et son autonomie, en fonction des watts que le cycliste peut mettre, permet une belle autonomie. Si ça ne suffisait pas, un bidon “range extender” de 160 Wh peut élargir le périmètre d’action. Ce moteur TQ HPR-50, qui affiche un poids très faible (1,85 kg), délivre 50 Nm de couple et 300 W de puissance maximale. La technologie HPR (Harmonic Pin Ring) est unique : elle permet une meilleure transmission des efforts avec moins de pièces, ce qui réduit les frottements et diminue les bruits. Ce moteur est remarquablement silencieux et son silence m’a inspiré le titre de cet article.

Le VAE outil de découverte

Le VAE s’est développé de façon remarquable dans le monde du vélo. Il a conquis particulièrement l’urbain, le VTT et le gravel, mais pour la route sa progression a été relativement plus faible. Vélos trop lourds, rayon d’action et dénivelé limités, plaisir de rouler au dessus de 25 km/h discutable sont autant de raisons qui font que cette partie du marché ne “décolle” pas plus. Les temps changent et le Domane que je viens d’essayer va permettre aux cyclistes routiers de reconsidérer la chose. Ce vélo est agréable à l’oeil, son poids est contenu et son autonomie va permettre aux heureux propriétaires de s’autoriser de belles sorties comme celle que j’ai faite à l’occasion de ce reportage.

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
La Tour Philippe, une découverte dans la descente vers Bonnieux – photo Philippe Aillaud

Le VAE, et notamment ce Domane, peut devenir un véritable outil de découverte pour ceux qui voient chaque année leur capacité physique diminuer ou pour ceux qui n’osent pas affronter des difficultés, qu’ils jugent hors de leur capacité. Tout devient désormais possible pour les plus âgés qui ne partaient plus avec les copains plus jeunes, pour ceux qui sont insuffisamment préparés pour affronter des parcours avec du dénivelé, pour les femmes qui renoncent à suivre leur sportif de mari, pour les pères un peu âgés qui rêvent de rouler avec leurs enfants…

La trace

Retrouvez le parcours de ce reportage sur Openrunner.

Le parcours de la forêt des cèdres
Le parcours de la forêt des cèdres – capture d’écran sur Openrunner

Le silence de la forêt des cèdres avec le Trek Domane + SLR 6
Le profil du parcours et l’analyse Openrunner qui fait apparaître plus de 18% de hors route. Ce vélo a démontré qu’il en était capable.

Merci à Trek Marseille pour le support et au Café Gaby de Lourmarin pour l’accueil au déjeuner malgré l’heure tardive.

BikingMan Origine 2023 : la saison redémarre !

0
BikingMan 2023 épreuves longue distance route et gravel

Lundi 1er mai, le BikingMan Portugal marquera le coup d’envoi de la saison 2023 !

Le championnat BikingMan Origine 2023 est composé de 7 étapes. L’ouverture de la saison va se dérouler sous la chaleur printanière du Portugal. S’en suivront les différentes explorations de nos régions françaises les plus épiques, une épreuve au cœur de la redoutable forêt atlantique au Brésil, avant le final qui aura lieu au Maroc et dans le massif de l’Atlas. Le calendrier est composé de 6 épreuves de 1000 km, à boucler en moins de 120 heures pour être classé “finisher” et il est complété par deux épreuves gravel “555”, sur un format de 500 km à terminer en 55 heures.

BikingMan 2023 épreuves longue distance route et gravel

Voici le calendrier de la saison 2023 :

BikingMan : une organisation gérée par un passionné, Axel Carion

Bikingman 2023
Axel Carion BikingMan – photo David Saint-Yves

L’explorateur Axel Carion est le créateur et l’organisateur de ce premier championnat du monde d’ultra-cyclisme.

En 2015, il avait notamment traversé la Cordillère des Andes, en reliant Ushuaïa (Argentine) depuis Carthagène (Colombie), soit 13 500 km et 154 000 m de dénivelé positif, en 249 jours. En 2016, il crée le premier championnat de courses d’ultracyclisme, appelé BikingMan.

Au fur et à mesure des années, son approche passionnée et professionnelle lui a permis de mettre en place un calendrier de 9 épreuves situées dans le monde entier, sur des distances variant entre 500 et 1 000 km, en route et en gravel.

Ce jeune passionné de 37 ans s’est confié à Bike Café au cours d’un podcast, que vous pouvez écouter ci-dessous ou sur toutes les plate-formes de diffusion audio.

Bla Bla épisode 70 : Axel Carion présente la saison Bikingman 2023

“C’est la 5e année pour le BikingMan Portugal. C’est une épreuve qui est maintenant bien installée dans le calendrier avec un climat en Algarve très favorable en ce début de saison. Il y aura environ 100 participants au départ avec de très belles têtes d’affiche, comme Laurianne Plaçais (2ème du classement en 2022), Thomas Dupin, …”

Depuis 2016, plus de 2 000 personnes sur 29 événements, ont osé défier le BikingMan et certaines épreuves affichent désormais complet, comme le magnifique tracé sur l’Ile de Beauté. En progression également, le nombre de débutants, n’ayant parfois jamais roulé plus d’une journée complète sur un vélo, preuve de l’essor de l’ultra-cyclisme et de l’attractivité du circuit BikingMan.

BikingMan 2023 épreuves longue distance route et gravel
Le Bikingman France est une des épreuves les plus relevées avec pas moins de 20 000 m de D+ à avaler et le passage de cols mythiques, comme le Ventoux. Photo : David Saintyves.

Outre la variété des épreuves proposées (de la jungle du Brésil au désert du Maroc), il est aussi possible de tenter l’aventure BikingMan en duo, idéal si vous souhaitez partager votre amour du vélo avec votre compagnon, votre compagne, votre meilleur pote, …

Véronique et Bruno Le Chaudellec, que j’avais rencontrés l’an passé lors du BikingMan Portugal, m’avaient raconté leur expérience de course d’ultra en duo et ils avaient adoré !

BikingMan 2023 épreuves longue distance route et gravel
Véronique et Bruno Le Chaudellec, originaires de Nouméa, ont participé au BikinMan Portugal l’an passé, en duo. Photo : David Sainyves.

Heini Demougeot, une “rookie” au départ du BikingMan 555 Vercors

Heini a 26 ans et est originaire de Charente Maritime. Même si elle a pratiqué le VTT en compétition étant plus jeune, Heini n’a jamais roulé de très longues distances en vélo et c’est suite à la diffusion d’un reportage sur le Bikingman Corsica, qu’elle a décidé de franchir le pas et de se lancer le défi de boucler son premier Bikingman.

Bikingman 2023
Heini Demougeot, une « rookie » au départ du BikingMan 555 Vercors – photo DR

Dans ce podcast, Heini se présente et explique comment elle s’entraîne pour arriver la mieux préparée possible le jour J. La jeune femme a notamment reçu des conseils d’une championne, en échangeant régulièrement avec Laurianne Plaçais, 2éme du classement Bikingman 2022 !

Bla Bla épisode #73 avec Heini Demougeot

Thomas Dupin, un ultra-cycliste chevronné, au départ de son 4ème BikingMan

Après sa découverte de l’ultra sur le Paris-Bret-Paris 2015, Thomas Dupin a participé ensuite à plusieurs épreuves de longue distance, en réalisant de belles performances. Il a terminé trois fois premier sur la Born to Ride (1 200 km) de 2017 et 2019. Il a bouclé la mythique TCR (TransContinental Race) à la 9ème place en 2018 (3 200 km entre la Belgique et la Grèce, réalisé en 11 jours !).

Bikingman 2023
Thomas Dupin qui fait partie du Team Origine est un ultra cycliste confirmé – photo DR

Thomas connaît bien la série Bikingman pour avoir participé deux fois à l’épreuve Corsica et en terminant le Bikingman France à la 3ème place en 2022. Ce cycliste, originaire des Alpes Maritimes, sera au départ du Bikingman Portugal le 1er mai, avec l’objectif de boucler la course en moins de 48 heures !

Dans ce podcast, Thomas vous explique son choix de matériel et partage avec nous quelques conseils au niveau de la nutrition, de la préparation, du sommeil ainsi que sur l’importance de s’écouter.

Bla Bla épisode #71 avec Thomas Dupin

Le Team Origine sur le BikingMan 2023

Partenaire du circuit depuis l’an passé, la marque nordiste Origine Cycles sera représentée sur les épreuves par une équipe de cyclistes ultra-distance. “Nous mettons un point d’honneur à ce que nos pilotes soient des personnes qui vous ressemble. Ce sont donc des amateurs, passionnés d’aventure et de la marque Origine qui participeront aux épreuves du circuit 2023“, commente la marque.

Rendez-vous sur le site web BikingMan pour suivre la course au Portugal, dès lundi 1er mai, 6h du matin (décalage horaire oblige !).

BikingMan 2023 épreuves longue distance route et gravel
Le Team Origine au départ du circuit 2023.

Nature is Bike : un festival de nouveautés

0
Nature is Bike 2023
Nature is Bike 2023

Pour sa 3ème saison, le Festival Nature is Bike fait peau neuve. Toujours en quête de plus de nature, le festival déménage en prenant ses quartiers au cœur du Lac de Maine, dans un écrin de verdure à deux pas du centre-ville d’Angers. Avec un salon, un forum, des animations, des soirées mais aussi des zones de test, le Village du Festival Nature is Bike, c’est LE lieu de rencontre et de partage des fans de gravel et d’amateurs de découverte à vélo. Un moment unique à ne pas manquer du 16 au 18 juin à Angers avec de nombreuses nouveautés.

Trois jours consacrés au gravel

L’événement Nature is Bike ouvrira ses portes le vendredi 16 juin à 14h pour se terminer le dimanche 18 juin 2023. Chaque jour, de nombreuses animations vous attendent sur le village et les cyclistes – promeneurs, amateurs de bikepacking, compétiteurs, etc. – pourront participer à de nombreuses épreuves sur des parcours inspirants tracés par des spécialistes locaux.

Un salon

Implanté au cœur du Village du festival Nature is Bike au Lac de Maine à Angers sur 10 000 m2, le 1er salon du Gravel et du vélo d’aventure en France regroupera 80 exposants représentant des marques de cycles leaders du marché mais aussi équipements, matériels, destinations touristiques et activités nature.

Il intéressera les cyclistes, sportifs, ultra traileurs en quête de nouvelles pratiques, compétiteurs… et tous les amateurs de sports outdoor et d’aventures, randonneurs, baroudeurs, voyageurs… Vous pourrez tester de nouveaux produits (zones de tests Gravel, vélo et vélo à assistance électrique) et faire le plein d’inspirations pour votre prochain voyage à vélo.

Un Forum

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
photo Bike Café

Un Forum, sous l’égide du Crédit Mutuel, permettra des échanges et un partage d’expériences ouvert à tous les festivaliers : expériences de vie ou de voyages, découvertes de nouveaux produits et d’innovations, conseils pour vos aventures à vélos…

Des animations

De nombreuses animations vous seront proposées tout le week-end sur le Village : course de draisienne pour petits et grands, création de votre Gravel à partir d’un vieux VTT, découverte de la faune du Lac, sensibilisation aux bons gestes pour rouler en ville ou dans l’obscurité…

Convivialité

Des apéros & soirées thématiques viendront ponctuer les grands moments de Nature is Bike. Partager un apéro, un déjeuner ou un dîner, échanger : c’est aussi ça l’esprit Gravel !

Les épreuves

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
Les épreuves et organisations de Nature is Bike

Nature is Bike est également un événement sportif permettant à chacun de découvrir la pratique et pour les compétiteurs de se mesurer sur des courses chronométrées.

En mode race

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
L’épreuve “Star” : la Gravel of Legend Legendre – photo Fabien Boukla

L’épreuve “Star” : la Gravel of Legend Legendre est reconduite ! Pour sa 3ème édition, elle proposera un nouveau parcours entre Arromanches-les-Bains et Angers avec un passage en Bretagne. L’épreuve, au départ mythique des plages de Normandie, symbolise le débarquement du Gravel en France.

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
Sur Nature is Bike il y aura des épreuves “race”

En mode bikepacking

Une autre nouveauté pour les amateurs de “gravel race” sera proposée le 18 juin : la Race 200 Panaracer. Cette épreuve de 200 km comportera des sections chronométrées qui donneront lieu à un classement. Cette épreuve a été sélectionnée par Klassmark pour intégrer le circuit international Gravel Earth Series qui réunit plusieurs courses.

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
Photo Oscar Falagan

Si vous aimez prendre votre temps, la nouvelle épreuve Gravel of Legend Legendre GOLD Bikepacking Specialized vous permettra de vivre cette même expérience que la version “race”, en totale autonomie et sans aucune assistance.

En mode randonnées sportives

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
photo : Fabien Boukla

Pour la Gravel 100 DT Swiss et la Gravel 50, il s’agit de randos sportives sur ces 2 distances empruntant des parcours aux trois-quarts constitués de chemins de pur gravel et des sentiers en terre.

En mode découverte

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
Photo Nature is Bike

Les Festive40 et Festive30Cesbron Véloland sont des randonnées cyclistes « à la cool » avec des haltes gourmandes de dégustation, déclinées en deux versions : 40 km d’un parcours « off road » pour riders en Gravel et VTT ou 30 km « on road » pour VAE et tout type de vélo. Ce sont des randos cyclistes gustatives en toute convivialité, entre Maine et Loire, depuis le Lac de Maine jusqu’à l’insolite Ile de Béhuard, le spot idéal pour admirer les coteaux de la Loire avant de traverser le vignoble.

En mode découverte

Les Secrets de Ramsar, saison 2 aura lieu le dimanche 18 juin 2023. C’est une nouvelle aventure ludique à vélo qui vous est proposée, pour vivre une exploration au cœur des basses vallées angevines. L’objectif ? Percer les secrets de Ramsar au travers de nouvelles épopées mêlant observation, réflexion, sport, découverte, expérimentation et créativité.

Les épreuves et organisations de Nature is Bike
photo Alexandre Lamoureux

À deux, en famille ou entre amis, vous serez invités à relever les défis de votre kit aventure.

Inscriptions

Toutes les informations sur le Festival Nature is Bike 2023 en cliquant sur le lien.