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Sélection matos gravel

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Nouveautés Gravel la sélection de Bike Café
Nouveautés Gravel la sélection de Bike Café

Il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous annonce un nouveau matos cochant la case “Gravel”. Cette nouvelle pratique vélo a conquis un large panel d’utilisateurs. Le gravel est polymorphe : week-end aventure, balade touristique, race, bikepacking… Le printemps s’installe et il est temps de vous préparer : protection, navigation, équipements, voici une sélection de produits proposée par l’équipe de rédaction.

Les « Sélections » permettent de découvrir de nouveaux produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.

Casque Abus Powerdome Mips

Testé par Laurent

Avec le PowerDome, ABUS élargit sa gamme de casques de vélo « Made in Italy ». L’Abus Powerdome est décliné dans une version équipée du système MIPS, qui peut réduire le risque de blessures graves à la tête en cas de chute. Aussi, je vous conseille vivement de consulter le site MIPS qui explique de belle façon le procédé. Le PowerDome MIPS est léger (pesé à 267 g en taille L) et s’adapte individuellement au tour de tête grâce au système de réglage Zoom Ace.

Les sangles sont minimalistes mais remplissent parfaitement leurs rôles

10 entrées d’air et 7 sorties d’air assurent la circulation de l’air qui se veut efficace. J’ai apprécié le design réussi et une belle compacité grâce à un volume global réduit, même en grande taille. Par ailleurs, les sangles sont minimalistes mais elles remplissent parfaitement leurs rôles de maintien. Également, je trouve le tarif de 159€ bien placé au regard de l’équipement MIPS et de la finition générale de ce casque fabriqué en Italie.

Mips
L’Abus Powerdome MIPS que j’ai testé en conditions hivernales (photo Hugo Herment)

Finalement, rien de révolutionnaire mais la qualité de fabrication perçue, le confort général, et le poids mesuré font de l’Abus Powerdome MIPS un casque à considérer sérieusement pour un usage route et Gravel, et si vous avez un budget autour de 150 €.

Plus d’infos sur Casque de vélo | PowerDome MIPS goldfish orange M | ABUS 

Prix public : 159 €

Gilet EVOC Hydro Pro 1.5L

Testé par Matthieu

EVOC propose ce gilet d’hydratation extra léger qui intègre une poche à eau de 1,5 litre et un espace de chargement de 1,5 litre, d’où le nom du produit HYDRO PRO 1.5 + 1,5l Bladder.

Le principal intérêt de ce produit, à mes yeux, est sa légèreté (seulement 230 grammes, à vide) et le fait qu’une fois enfilé, il permet de vous octroyer une réserver une réserve d’eau de 1,5 litre (poche à eau fournie). Grâce à ses dimensions compactes (2 x 23 x 33 cm), il vous permet d’avoir accès à vos poches de maillot car ce gilet d’hydratation ne repose que sur la partie supérieure du dos.

sac hydratation léger Evoc Hydro Pro
L’accès à la poche à eau, qui se verrouille via deux zips latéraux. Validé sur le terrain par sa facilité d’utilisation.

J’avais utilisé un gilet de marque concurrente, le Camelbak Chase Bike Vest 1,5 litres, lors de ma participation au Bikingman Portugal 2022 et j’avais beaucoup apprécié le fait de pouvoir me réhydrater facilement, tout en roulant.

sac hydratation léger Camelbak Chase Vest
Lors de longues sorties, comme ici sur le Bikingman Portugal, les sacs d’hydratation légers sont une option très intéressante pour embarquer 1,5 litre d’eau en plus.

L’avantage du gilet Evoc est qu’il est doté d’un système de fixation magnétique du tuyau sur le côté gauche, pour plus de praticité.

Il possède également deux poches filets, contenant 150 ml de chaque côté, qui conviendront pour stocker des barres, gels et autres produits légers. La marque propose aussi d’y ranger des flasques de liquide supplémentaires. Une poche zippée sur le côté gauche vous permettra de transporter une carte bleue ou un petit smartphone (mon Google Pixel 7 n’y rentre pas).

sac hydratation léger Evoc Hydro Pro
Poches filets pour les petits objets comme des gels, poche zippée à gauche pour l’essentiel (smartphone, CB), ce sac est minimaliste mais conçu à cet effet.

La maille constituant le panneau dorsal est légère et extrêmement respirant. Le serrage est assuré par un clip au niveau de la partie basse du gilet et de deux straps réglables sur les côtés.

Nouveautés Gravel la sélection de Bike Café
Testé lors de la Border Bash Aragon en Espagne – photo Matthieu Amielh

J’ai pu valider sous la chaleur de l’Espagne ce produit qui s’annonçait prometteur sur le papier. Remplir la poche à eau s’avère très pratique grâce à un système de glissière en plastique qui vient sceller le contenant de manière hermétique. Je n’ai connu aucune fuite d’eau lors de sorties gravel alors que le terrain était particulièrement défoncée à certains endroits.

Le point fort de ce produit est le système d’accroche magnétique du flexible d’arrivée d’eau sur la bretelle gauche grâce à un petit aimant. On peut boire rapidement en lâchant très peu de temps le cintre et en se penchant vers l’avant, j’ai même pu m’hydrater sans décrocher le flexible de son point d’ancrage. Vraiment bien conçue, bravo Evoc pour cette innovation ingénieuse !

Le seul petit bémol à apporter est qu’après 1 à 2 heures, l’eau du réservoir chauffe à cause du rayonnement solaire et peut-être aussi de la chaleur dégagée par le haut du dos. Le liquide est donc parfois tiède mais vous êtes toujours hydraté, c’est l’essentiel. Rappelez-vous que les bédouins dans le désert boivent du thé brûlant pour mieux se désaltérer !

Plus d’infos sur le gilet Evoc Hydro Pro 1,5 + poche à eau d’1,5 L

Prix public conseillé : 110 €

Distribution : Tribe Sport Group.

Chaussures de Gravel Specialized Recon ADV

Testées par Patrick

Ne vous laissez pas avoir par leur apparence rétro avec leurs lacets ! Les Recon ADV intègrent à l’intérieur comme à l’extérieur la technologie Body Geometry de Specialized. Grâce au calage Varus de l’avant du pied, au soutien longitudinal de voûte plantaire et au bouton métatarsien, les pieds restent dans une position plus naturelle et efficace lorsque vous pédalez, permettant un meilleur alignement avec vos genoux et vos hanches.

Test chaussures Specialized Recon ADV
photo Patrick VDB

Specialized lance deux nouvelles versions de sa chaussure Recon. La S-Works Recon SL constitue le super haut de gamme équipée de Boa et l’autre, la Recon ADV avec lacets, que j’ai pu testée. Les lacets ne sont pas pour moi une découverte ;-). En fait j’avais déjà testé les Specialized S-Works Recon Lace en 2021 qui étaient plus rigides que ces ADV. Cette fois, mon pied est plus à l’aise et je ne ressens plus la gêne à la malléole que j’éprouvais avec l’ancien modèle des S-Works. Sur celles-ci, Specialized a pensé à mettre une boucle de maintien des lacets qui manquait également sur le modèle 2021.

Le chaussant est parfait et mes pieds sont bien installés dans un 41,5 qui est ma taille habituelle. Le poids de 305 grammes est correct pour des chaussures que je pense utiliser en gravel mais également sur ma randonneuse en version route. La polyvalence est au rendez-vous car la chaussure s’appuie sur une semelle en carbone ce qui rend le pédalage particulièrement efficace. La technologie STRIDE toe-flex (orteil flexible) permet une souplesse de pliure sur l’avant du pied qu’on appréciera en marchant.

La semelle de contact en caoutchouc est souple et agrippe bien sur le rocher en cas de portage. Dans l’ensemble, voilà une chaussure de gravel / aventure très confortable, dotée d’une tige en microfibre souple et aérée par des perforations ; une protection en TPU protège les parties exposées aux agressions des branches et autres cailloux. Ces chaussures m’accompagneront durant ma saison gravel et au-delà.

  • Prix : 220 €
  • 3 couleurs : Dark – Taupe/Dark Moss Green/Fiery Red/Purple Orchid – Dusk/Purple Orchid/Limestone
  • Infos sur le site. En vente chez les magasins détaillants

Garmin 540 et 840

Repérés par Patrick

Depuis sa création en 1989, l’entreprise américaine a su s’imposer comme une référence absolue dans le domaine des systèmes de navigation par GPS. Ses produits, initialement destinés à l’aviation, se sont rapidement miniaturisés et diversifiés, répondant ainsi aux exigences, toujours plus grandes, des cyclistes, coureurs et sportifs en tout genre. Début avril, Garmin nous a annoncé la sortie de deux nouveaux compteurs de vélo perfectionnés qui intègrent des mesures dynamiques de performance, des fonctions de cartographie avancées, une recharge solaire et de nouvelles fonctionnalités pour aider les cyclistes à mieux rouler et s’entraîner.

Nouveautés matos Gravel sur Bike Café
Photo Garmin

Matthieu avait testé sur le terrain lors d’un “Grand reportage” le modèle haut de gamme Garmin Edge 1040 Solar. Cette technologie Solar est désormais proposée sur des modèles plus abordables.

Garmin 840 et 540
Les principaux atouts de ces nouveautés Gramin

Les principaux atouts de ces nouveaux modèles sont les suivants :

  • La recharge solaire : grâce au verre solaire Power Glass qui permet de prolonger l’autonomie de la batterie jusqu’à 60 heures en mode économie d’énergie, soit un gain de 25 minutes d’autonomie par heure pendant la journée ;
  • L’analyse du niveau de cyclisme et des exigences du parcours : identification des forces et des faiblesses du cycliste et préparations aux exigences d’un parcours spécifique grâce à un entraînement dans des domaines ciblés2 ;
  • Programme d’entraînement adaptatif : que ce soit en extérieur ou en intérieur, ces Edge proposent des suggestions d’entrainement quotidiennes pour un coaching personnalisé et adapté en fonction de la charge d’entrainement actuelle du cycliste, de sa récupération et de ses évènements à venir ;
  • Niveau d’énergie en temps réel (Stamina) : permet de suivre en temps réel le niveau d’énergie et de fatigue, afin de mieux gérer les efforts pendant un entraînement et d’estimer la durée et la capacité à maintenir un rythme spécifique ;
  • Guide de puissance (Power Guide) : permet de gérer l’intensité de l’effort en définissant des objectifs de puissance tout au long d’une course ;
  • Planificateur d’ascensions ClimbPro : affiche le dénivelé et le degré des pentes restantes lors d’une ascension ;
  • GNSS multi-bandes : Offre une précision de positionnement améliorée ce qui permet aux Edge 540/840 de fonctionner même dans des environnements difficiles, tels qu’une forêt dense ou un flanc de falaise.

Prix conseillés : 499,99 € et 599,99 € respectivement pour le 540 et le 840

Infos sur le site de Garmin

Lunettes Julbo Edge et Density

Testées par Matthieu et Patrick

Edge pour Matthieu et Density pour Patrick, la rédaction de Bike Café a affronté les premiers rayons du soleil printanier à Aix-en-Provence avec des lunettes de la marque française Julbo sur le nez. Ces deux modèles sont polyvalents, gravel et route. Voici nos premières impressions.

Patrick : Pour ma part j’ai testé le modèle Density qui possède un look un peu moins race que le Edge. Pour le choix des lunettes, je vous renvoie au petit guide “afin d’y voir plus clair”, que j’ai écrit précisant les critères qui doivent guider votre choix. Je me suis appliqué à moi-même ces principes, et c’est pour cela que j’ai choisi le modèle Density.

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Le détail des couleurs… pour ne rien louper du Printemps – photo Philippe Aillaud

La légèreté (20 grammes) de ces lunettes est remarquable et l’intégration dans mes différents casques est parfaite. Elles ne glissent absolument pas sur le nez, une fois en place elles ne bougent pas, même sur nos pistes locales très cabossées. C’est la 3ème paire de Julbo que je possède et je n’ai jamais été déçu par les optiques. Ici j’ai choisi des verres photochromiques Reactiv qui me permettent de gérer les transitions lumineuses qui sont nombreuses et importantes dans ma région. J’ai préféré les verres “High amplifier” de couleur légèrement marron, qui correspondent mieux à ma vue un peu compliquée par quelques opérations liées à des glaucomes.

Nouveautés Gravel la sélection de Bike Café
J’ai préféré les verres “High amplifier” de couleur légèrement marron – photo agence Grimpette

Leur forme polyvalente me permet de les porter en rando pédestre et lorsque je fais un footing, ce qui fait que le prix – certes élevé, 195 € – sera amorti sur plusieurs pratiques outdoor. À noter que Julbo a créé deux modèles pour l’équipe Groupama-FDJ qui utilise ces lunettes lors des grandes courses du circuit World Tour.

Matthieu : J’ai choisi le modèle Edge que je porte, sur la route et en gravel, depuis 2 mois. Comme sur de précédents modèles de la marque jurassienne, j’ai beaucoup apprécié le confort du modèle. Elle se font oublier en quelques minutes, ce qui est pour moi le point le plus important en termes de critères de jugement. Autre point fort : l’écran panoramique offrant un très large champ de vision, couplé à la technologie photochromique Reactiv de chez Julbo procurent un confort de vue impressionnant. Les couleurs sont bien restituées, les détails et contrastes très nets et on sent que les yeux sont vraiment bien protégés par ce large écran.

Lunettes Julbo Edge
Les Julbo Edge, ici en version verres Reactiv (photochromiques), sont légères et confortables, même à l’envers 😉 Photo : Matthieu Amielh.

Les branches fines flexibles sont enveloppantes et offrent un confort et un ajustement optimal. A noter que la face interne de l’optique dispose d’un traitement complémentaire antibuée. Aucun problème pour venir fixer les lunettes à l’envers sur le casque.

Nouveauté sur le modèle Edge, l’écran est magnétique et interchangeable. La technologie Magnefix, exclusive à Julbo, permet en effet de changer l’optique grâce à un écran aimanté.

lunettes Julbo Edge
La technologie Magnefix de Julbo permet un changement de verre rapide si les conditions météo sont changeantes. Photo : Julbo.

Julbo Edge

Julbo Density

Prix publics conseillés :

Edge : 140 € avec verres Spectron 3 (catégorie 3), 220 € avec verres photochromiques Reactiv.

Density : 115 € avec verres Spectron 3 (catégorie 3), 195 € avec verres photochromiques Reactiv.

Infos sur le site de Julbo

MB Wear roule gravel

Repéré par Patrick

MB Wear est une marque italienne originale distribuée en France par Tribe. Sa gamme est constituée de maillots colorés et techniques et sa collection route a failli occulter celle dédiée au gravel qui est tout aussi intéressante. Nous avons particulièrement remarqué le maillot réalisé avec un mélange de 42 % polyester, 40 % polyester recyclé et 18 % laine. Sa coupe confortable et son col en V à la française en font un maillot agréable à porter adouci par l’adjonction de laine dans le tissu. Les coloris unis avec un discret graphisme sur les manches sont bien choisis. J’ai préféré ce marron qui s’intègre bien lorsqu’on est en pleine nature.

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Maillot et short MB Wear

Le short technique que j’ai repéré est conçu pour le cyclisme décontracté. Il est confortable, ultra résistant et polyvalent.
Sa ligne est fluide et il ne possède pas de pad à l’intérieur. Pour ceux qui le souhaitent, il faudra acquérir un boxer avec pad que vous pourrez utiliser indépendamment sous tous vos shorts pour faire du vélo.

La structure technique de ce short permet un pédalage libre. Il possède deux grandes poches en biais sur le devant qui se prolongent sur le côté. Elles sont fermées par des fermetures éclair moulées sous pression et une fermeture interne pour donner de la stabilité aux objets qui sont placés dedans.

Prix : Maillot 109 € – Short 99 € – Boxer 59 €

Distribution Tribe Sport Group

Infos sur le site

TwoNav Terra : le GPS version XXL

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Je vous propose mon retour d’expérience sur le compteur GPS d’une marque qui commence à se faire une belle place sur le marché français de l’outdoor : TwoNav. C’est plus précisément le TwoNav Terra qui a retenu mon attention avec son immense écran, clairement orienté vers un usage Gravel et VTT, et que j’utilise depuis octobre dernier.

La société TwoNav

Pour commencer, rappelons que TwoNav est une société espagnole. Son histoire démarre en 2001 lorsque Ivan Twose, suivi d’un groupe de passionnés, commence à développer un logiciel permettant de vérifier les points de passage pendant les championnats de parapente. C’est ainsi que le premier produit TwoNav a vu le jour : le logiciel Air. Devant le succès rencontré, la version du logiciel pour les sports terrestres voit le jour deux ans plus tard. Baptisé Land, il offre la précision du logiciel précédent tout en permettant de préparer des itinéraires pour toutes les disciplines outdoor. Son activité est l’électronique outdoor, avec une gamme de quatre compteurs, avec capteurs et supports associés. Un logiciel et deux applications complètent l’offre du fabricant que nous avions rencontré sur le salon du dernier Roc d’Azur.

Le hardware du TwoNav Terra

Packaging et finition

En tout premier lieu, le packaging séduit par son emballage minimaliste. TwoNav semble avoir pris en compte la fonction de communication et de séduction exercée par l’emballage écologique d’un produit à l’éthique outdoor. Ensuite, à la prise en main du produit, je constate une réelle différence avec le Cross, que j’utilise également. En effet, le Terra s’inscrit pleinement dans le même design, mais dans des dimensions plus imposantes. Outre cela, et tout comme avec le Cross, j’ai entre les mains un produit bien fini, d’un aspect valorisant mais aussi d’un gabarit plus imposant que ses concurrents.

Terra Cross
Comparaison entre le TwoNav Terra et Cross (photo Laurent BIGER)

Poids et dimensions

Quant à son poids, j’ai pesé le TwoNav Terra à 200 g, ce qui constitue une belle surprise au regard du gabarit imposant. Si le poids et la largeur sont plus importants, le Terra accuse une profondeur et une hauteur semblable au Cross.

En cela, il ne faut pas oublier que le Terra est aussi destiné aux randonneurs pédestres, ce qui explique aussi son design élaboré pour une prise en main confortable. La fixation au dos de l’appareil est de type rotatif, d’un standard propriétaire à TwoNav. Un point regrettable pour ceux qui possèdent déjà des supports dans un standard de fixation plus commun. Là-dessus, il faudra donc utiliser les supports de la marque, au demeurant pas très qualitatifs.

Enfin, le TwoNav Terra est armé de 7 boutons, 3 boutons frontaux tactiles et 4 latéraux qui complètent (ou remplacent partiellement) les fonctions de l’écran tactile. Bien placés, ceux-ci sont suffisamment gros pour être facilement utilisables avec des gants. Quant au touché, il est vraiment réussi.

TwoNAv Terra
Le TwoNav Terra est armé de 7 boutons

Protection, connectique et interface

La prise de type USB-C, bien protégée, est située sur la tranche avant. Aussi, contrairement à beaucoup de compteurs GPS du marché, cet emplacement permet d’accéder à cette prise même si le GPS monté sur son support. Malheureusement, je n’ai pas réussi à faire fonctionner le Terra “en charge”. C’est dommage car cela aurait permis de le recharger en roulant (via un moyeux dynamo ou une batterie externe). À noter la présence d’un passage pour une éventuelle dragonne, que je ne peux que conseiller pour sécuriser le montage. Par ailleurs, le TwoNav Terra est construit selon la norme IP67 et la certification militaire MIL-STD-810 (résiste aux chocs, à la pluie et aux températures extrêmes), donc résistant à l’eau, ce que je peux confirmer à travers ce test réalisé au Ventoux et en Lorraine. Quant au froid, je n’ai pas constaté de ralentissement, même lors d’usages jusqu’à -10° C (contrairement à son utilisateur…).

TwoNav
Durant mon test, aucune faiblesse du TwoNav Terra face aux agressions extérieures (photo Laurent BIGER)

Pour information, “cette norme MIL-STD-810 est une norme militaire des États-Unis qui met l’accent sur l’adaptation de la conception environnementale et des limites d’essai d’un équipement aux conditions qu’il connaîtra tout au long de sa durée de vie utile, et l’établissement de méthodes d’essai en chambre qui reproduisent les effets des environnements sur l’équipement plutôt que d’imiter les environnements eux-mêmes. Bien que préparée spécifiquement pour des applications militaires, la norme est souvent utilisée pour les produits commerciaux également” (source : LCIE.fr).

Un produit bien fini et qui se montre fiable (photo Laurent BIGER)

Écran

Le compteur TwoNav Terra dispose d’un confortable écran couleur de 3.7 pouces et d’une résolution de 480×640 pixels. Rétroéclairé, celui-ci adapte sa luminosité à l’éclairage extérieur de façon à économiser la batterie. Lors de mes sorties, j’ai constaté que la luminosité de l’écran reste très correcte, même avec le film de protection. Là-dessus, les couleurs restent vives et les cartes parfaitement lisibles.

TWONAV TERRA
La luminosité de l’écran est très correcte, même avec un film de protection (photo Laurent BIGER)

Cet écran est tactile, dit Capacitif multitouch GorillaGlass, pour une utilisation avec des gants (mais tout de même dégradée). Là-dessus, par temps de pluie intense, j’ai dû verrouiller l’écran en guidage de trace, faute de quoi le compteur n’est quasiment plus utilisable à cause de la sensibilité de l’écran tactile aux gouttes. Quoi qu’il en soit, ce magnifique écran, précis et lumineux, est bel et bien le point fort du TwoNav Terra. Tant et si bien que je ne vois pas de concurrent sérieux actuellement sur ce aspect.

Batterie

La batterie interne du TwoNav Terra dispose d’une capacité de 2600 mAh. D’après TwoNav, celle-ci est censé assurer une autonomie de 15h. Lors de mes tests, avec la réception GPS toujours active, j’ai obtenu environ 12h d’autonomie. Cependant, mes tests ont été effectués en conditions hivernales. Ainsi, considérant l’impact du froid sur cette autonomie, les données du fabricant me semblent cohérentes. Lors de mon dernier test sur une température autour de 10 °C, j’ai fini ma sortie de 8h avec 41% d’autonomie restante, en étant en permanence en suivi de trace. La gestion de la luminosité de ce grand écran n’est probablement pas étrangère à cette performance honorable.

TwoNav
Le niveau de batterie restant après 8h d’utilisation en suivi de trace, par 10°C (photo Laurent BIGER)

Stockage et capteurs

Le TwoNav Terra possède une capacité de stockage interne de 32 Go de mémoire (28 Go libre). C’est bien suffisant pour embarquer nativement une cartographie de type OSM, complétée par d’éventuelles cartes optionnelles (j’y reviendrai dans la partie software). Quant à sa réception satellite, TwoNav a équipé son Terra d’une puce du fabricant U-BLOX. Utilisée par d’autres marques premium, celle-ci est une valeur sûre dans le segment des récepteurs GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites) à basse consommation. Celle-ci permet au TwoNav Terra de réceptionner 4 systèmes en simultanés : GPS, BeiDou, GLONASS et enfin l’européen GALILEO.

TwoNav
GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites)

Globalement, j’ai apprécié la belle précision de cette puce récepteur GNSS. En revanche, j’ai remarqué une acquisition initiale des satellites un peu longue au démarrage du TwoNav Terra. Par ailleurs, le récepteur GNSS du TwoNav Terra est éligible aux systèmes d’augmentation spatial (SBAS). Initialement prévu pour assurer un positionnement très précis à l’industrie de l’aviation, le principe de ces systèmes est de diminuer les erreurs de positionnements dues aux variations dans la ionosphère. Ainsi, des mises à jour de la carte ionosphérique sont envoyées en continu afin de corriger la position de l’utilisateur à mesure que l’ionosphère change, en comparant les coordonnées du récepteur actif, à celles, connues et vérifiées, de points répertoriés (stations de références). Pour l’Europe, ce système est le Complément géostationnaire européen de navigation (EGNOS). D’autres régions de notre planète sont couvertes par des systèmes sensiblement similaires, visibles sur cette cartographie.

GPS SBAS TwoNav
Couverture ionosphérique de chaque constellation SBAS (source : GENEQ.inc)

Enfin, le TwoNav Terra peut accueillir les capteurs de cardiofréquencemètres, de cadence, de vitesse ou de puissance compatibles avec la technologie ANT+/BLE. Étrangement, le TwoNav Terra n’est pas équipé de thermomètre, ce qui est curieux pour un produit aussi polyvalent.

Le software du TwoNav Terra

En premier lieu, le démarrage n’est pas des plus rapides : environ 30 secondes avant que le Terra soit opérationnel. Là-dessus, la dernière position connue s’affiche sur le dernier type de carte utilisé.

Le menu principal du TwoNav Terra (photo Laurent BIGER)

Sur le menu principal accessible en bas à gauche, la navigation se fait via les deux touches tactiles « flèches » ou en faisant glisser grâce au contact tactile. Cinq sous-menus s’y trouvent. Tout en reconnaissant que c’est classique, les menus sont clairs et parfaitement traduits.

Navigation avec le TwoNav Terra

Le sous-menu “Routes” va permettre de retrouver les traces (nommées “Routes” dans l’écosystème TwoNav) GPX, ou encore au format IGC, KML, KMZ, PLT, TRK, RTE et préalablement chargées dans le dispositif. Pour cela, trois solutions sont possibles : soit par l’application LINK, soit par la connexion USB à votre PC en les glissant dans le dossier dédié, ou encore en wifi via le logiciel LAND. Là-dessus, après avoir sélectionné la trace, le dispositif propose de rejoindre son point de départ. Une fois dessus, le guidage pour suivre la trace est particulièrement réussi, je dirai même imparable.

TwoNav Terra
L’écran et le suivi de trace, les points forts du Terra (photo Laurent BIGER)

De plus, il peut également être complété par des instructions vocales émises par un puissant haut parleur intégré au Terra (uniquement dans certains modes de fonctionnement). En cela, la taille de l’écran facilite grandement le suivi du parcours prévu. Un écart par rapport à la trace se verra sanctionné par un puissant bip, ainsi que d’un rappel en rouge sur la carte, définissant votre position par rapport à celle-ci. Cependant, le Terra ne recalculera pas d’itinéraire pour la rejoindre.

La trace à suivre en bleu, l’écart à celle-ci “Hors route” en rouge (photo Laurent BIGER)

Bien sûr, la navigation libre reste possible, et se montre agréable grâce au confort visuel procuré par l’écran. Avant de lancer la navigation, il est important de sélectionner le profil correspondant à l’activité que vous êtes sur le point de démarrer. La sélection du profil de navigation est importante pour une configuration optimale du logiciel TwoNav en fonction de notre pratique. Partant du fait que chaque activité a ses propres nécessités, chaque profil est développé pour répondre à celles-ci (restrictions dans le calcul de route, visualisation de carte, configuration d’alarmes automatiques, champs de données affichés, etc.). Par ailleurs, il est tout à fait possible d’éditer les traces directement sur le TwoNav Terra. En cela, le grand écran tactile apporte une ergonomie appréciable.

Les cartes

Notons que, nativement, ce dispositif utilise un fond de carte européen issu de la base de données géographiques libre OSM, comme beaucoup de ses concurrents. Cependant, si la cartographie OSM offre des couleurs et une résolution correcte rendant la navigation simple, l’intérêt de posséder un compteur TwoNav est ailleurs. En effet, TwoNav propose une importante bibliothèque de cartes topographiques, routières, 3D, etc. Parmi elles se trouvent les principaux éditeurs de France, Belgique, Suisse et d’autres pays : IGN France, IGN Belgique, Swiss Topo, TomTom, 4Land, OACI, Alpina, Piolet, SUA, etc.

La force de TwoNav : un immense catalogue de cartes

Un immense catalogue où les cartes vont de “gratuites” à des packs de plusieurs centaines d’euros. Ce choix pléthorique se justifie par l’orientation outdoor des dispositifs TwoNav, destinés à une multitude de sports de plein air, comme évoqué dans le chapitre précédent. Là-dessus, j’ai vraiment apprécié de pouvoir bénéficier de la richesse des cartes IGN TOP25, certes onéreuses.

Tout en reconnaissant que je suis habitué à ces cartes, la précision de celles-ci associée à l’écran de 3.7 pouces apporte un confort de lecture inégalé. Par ailleurs, la fonction 3D apporte des fonctions intéressantes selon les sports pratiqués. En somme, une fois chargées dans le dispositif, les cartes sont regroupées en trois grandes catégories :

Raster : cartes digitales calibrées, basées sur des images bitmap (un fort zoom sur celle-ci entrainera une baisse de la qualité de visualisation de la carte).
Vectorielles : cartes digitales calibrées, basées sur l’utilisation de vecteurs (la qualité de la carte ne sera pas affectée lors d’un changement d’échelle).
Reliefs 3D : cartes digitales calibrées contenant des informations de relief (altitude au sol des points la composant). Ces cartes vous permettront un affichage en 3D de vos cartographies.
TwoNav
L’écran de 3.7 pouces apporte un confort de lecture impressionnant (photo Laurent BIGER)

Le TwoNav Terra charge par défaut la meilleure carte pour la position actuelle (que vous pouvez modifier). De plus, le dispositif vous permet de charger plus d’une carte en même temps. Si vous disposez de deux cartes et vous les chargez en même temps, une des deux se superposera à l’autre. Là-dessus, l’option “Multi-cartes” vous permet de configurer cette superposition de cartes, en sélectionnant la carte qui sera en dessous et celle qui sera au-dessus. Volontairement, je n’aborderai pas ici les méthodes pour importer les cartes à bord du TwoNav Terra, nombreuses, et bien détaillées dans le manuel traduit en français.

Les fonctions de « Grimpeur »

En plus de la cartographie évoquée supra, le profil altimétrique permet d’informer sur le profil de pente à l’instant et à venir. Pour cela, il suffit d’afficher la représentation graphique d’une route (trace). Pour autant, le TwoNav Terra n’apporte pas de fonctions spécifiquement destinées aux grimpeurs, comme certains dispositifs concurrents spécialisés pour usage “cyclisme”. Néanmoins, le TwoNav Terra nous donne toutes les informations habituelles d’altitudes et de dénivelés, toujours aussi valorisantes pour notre ego !

La représentation graphique des “difficultés” actuelles et à venir… (photo Laurent BIGER)

TwoNav Land

Enfin, je vais aborder le logiciel Land. Au fil des mises à jour, celui-ci a bien évolué depuis que je l’avais découvert avec le Cross. Ce n’est toujours pas un modèle d’ergonomie mais on dispose d’outils permettant de préparer ses parcours dans les moindres détails. Pour autant, les outils sont tributaires de votre abonnement. En effet, une fois la période d’essai de six mois terminée, Land passe en mode Basic, limité à l’essentiel. Si vous souhaitez continuer à utiliser son potentiel, vous devrez passer à la caisse.

LAND TWONAV
LAND, un logiciel extrêmement complet, à défaut d’être le plus ergonomique (photo Laurent BIGER)

En fonction du catalogue de cartes que vous possédez, vous pouvez tracer vos parcours avant de les envoyer vers le Terra. Cela peut se faire par câble USB, ou directement par Wifi. A l’usage, Land s’avère un soft impressionnant, mais aussi un peu déroutant. Ce n’est clairement pas le type de soft que l’on maitrise en quelques heures. Mais une fois ce cap d’apprentissage passé, on découvre un potentiel quasiment illimité. Bien sûr, vous pouvez vous passer de Land et utiliser votre soft habituel. C’est ce que j’ai fait par intermittence, et le Terra exploitera tout aussi bien la trace élaborée.

TwoNav Cloud Go, SeeMe et Link

Go est un cloud où vos activités sont synchronisées et stockées pour les rendre disponibles aussi bien sur Land, que sur l’ensemble des GPS TwoNav, l’éventuelle application TwoNav (navigation smartphone non abordée dans cet article) et l’application Link. Cette dernière est nécessaire pour appairer un compteur TwoNav à un smartphone via le protocole Bluetooth. Ceci afin de recevoir les notifications habituelles, tout en permettant le suivi en temps réel SeeMe. Ce dispositif permet d’ajouter jusqu’à 20 contacts pour que vos proches puissent suivre votre parcours et contrôler les données les plus importantes en direct (distance, altitude, fréquence cardiaque, puissance, etc.). Mais surtout, en cas d’urgence, vous pourrez envoyer une alerte à deux contacts pré-enregistrés. Après avoir appuyé sur le bouton dédié, le TwoNav Terra leur envoie un SMS et un e-mail indiquant votre position exacte. Cependant, c’est un service optionnel facturé 29€ par an une fois l’offre incluse de trois ans expirée.

L’écosystème TwoNav

Pour conclure sur le TwoNav Terra

Pour conclure, j’estime que le TwoNav Terra est une belle réussite. Les points forts du Terra sont clairement son écran, au dessus de la moyenne et le catalogue de cartes, notamment IGN en TOP25. Fort bien construit et riche de fonctions cartographiques très poussées, comme la 3D, le Terra permet véritablement à TwoNav de se positionner au dessus de la mêlée sur ces points. En cela, il faudra composer avec un écosystème tout aussi complet, mais pas forcément le plus simple ni le plus abordable. En fin de compte, le TwoNav Terra est sans réelle concurrence sur l’aspect cartographique. Une aisance visuelle terriblement confortable, dont il est difficile de se passer une fois adoptée. Finalement, c’est le GPS idéal pour les “explorateurs” sans cesse en quête de nouvelles pistes, qui trouveront là un outil adapté à la découverte.

Caractéristiques TwoNav Terra :

  • Géolocalisation : GPS + GLONASS + BEIDOU + GALILEO (+SBAS/EGNOS)
  • Écran : 3,7 pouces, couleurs, rétro-éclairage automatique, résolution 480×640 pixels
  • Altimètre barométrique : oui
  • Thermomètre : non
  • Mémoire interne : 32 Go (libre : 28 Go)
  • Batterie : 2600mAh, autonomie de 15 heures (théorique maximale), rechargeable via USB-C
  • Résistance : normes IP67 et MIL-STD-81
  • Connectivité : USB, Bluetooth (double), ANT+, WIFI (2,4 Ghz et 5 Ghz)
  • Formats de traces supportés : GPX, IGC, KML, PLT, TRK, RTE
  • Notifications : oui
  • Détecteur de mouvement : oui
  • Audio : oui
  • Compatible Strava : oui (via le Cloud Go)
  • Dimensions : 80 x 115 x 19 mm
  • Poids : environ 200 g
  • Prix public constaté : de 350 € à 400 € TTC
  • Lieu de fabrication : Espagne
  • Site fabricant : GPS TwoNav Terra

Composition du package TwoNav Terra :

KASK Sintesi et Lunettes KOO Cosmo, légèreté, design et efficacité

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Sintesi Kask et Koo Cosmo

Depuis quelques temps, j’ai le plaisir de rouler équipée du casque KASK Sintesi et des Lunettes KOO Cosmo. Dans le milieu du vélo, on ne présente plus la marque KASK. Bien qu’étant une jeune entreprise, la marque a rapidement su imposer ses produits grâce à des technologies innovantes, des matériaux de haute qualité et un design novateur. KASK c’est aussi des casques pour les sports comme l’équitation, le ski, l’alpinisme, l’escalade, le sauvetage en mer et la sécurité au travail. Et oui, la marque est présente sur les chantiers et les produits s’imposent notamment par leur technologie mais aussi parce que les EPI – Equipements de Protection Individuelle – tels que les masques ou lunettes sont adaptables sur tous les modèles.
Italienne également, la Marque KOO est une filiale de KASK. J’ai choisi la couleur Sahara pour le casque et Blonde Mat pour les lunettes. Chez KOO, on fait aussi dans la polyvalence puisque la marque est également présente pour les masques de ski et de VTT.

Je vais vous présenter dans un premier temps le casque puis les lunettes, testés tous deux dans différentes conditions de roulage en fin d’hiver et début de printemps.

Le casque Sintesi

Le casque Sintesi est déclinable en 11 coloris et affiche (en taille M) 234 g sur la balance. Un poids vraiment record ! Il existe en deux tailles M (52/58 cm) et L (59/62 cm).

Composé d’une coque intérieure en PSE et d’une coque extérieure en polycarbonate, le casque est respirant, léger et confortable. Une fois sur la tête, il se fait complètement oublier.

Le rembourrage Blue Tech est agréable, doux, antistatique et antibactérien. Il s’enlève par scratch et se nettoie à l’eau.

Sintesi Kask et Koo Cosmo
Les protections sont facilement amovibles par scratch, photo Séverine Taquet

Le design offert par ce modèle est plutôt flatteur et sort de l’ordinaire. De face, il pourrait nous rappeler une calandre de voiture tant il est profilé. On voit aussi les nombreuses aérations qui le rendent léger et respirant. Les oreilles sont bien dégagées et ajouter des lunettes n’est absolument pas un problème. Par temps dégagé, la coupe rase au front peut cependant poser un petit problème d’éblouissement si vous roulez sans lunettes ! Mais vous pourrez toujours rajouter la fameuse casquette du cycliste si besoin.

Le réglage du casque est simplissime mais hyper efficace. Il ne bouge pas une fois réglé même sur des terrains accidentés. Le système ERGO FIT permet un ajustement idéal que ce soit au niveau du tour de tête ou de la jugulaire. Notons également une grande bande réfléchissante pour encore plus de sécurité lors des déplacements vélotafs du soir ou du matin. Pas de concession non plus sur la sécurité active, ce Sintesi est, comme ses homologues plus haut de gamme, équipé du système Kask WG11, le système de protection pour la tête Rotational Impact.

A mon sens, un petit éclairage par LED aurait été un plus, notamment pour les déplacements quotidiens en ville ou sur petites routes.

Sintesi Kask et Koo Cosmo
Le système de réglage Ergofit, facile, pratique et fiable à régler et un large insert réfléchissant pour la sécurité, photo Hugues Grenon

Testé en mode Gravel sur un brevet de 200 km notamment, par temps frais, ce casque n’a pas été un « poids » bien au contraire, sa légèreté et son confort m’ont été très précieux dans les moments difficiles.

En mode vélotaf, ce casque est tout aussi fonctionnel, sécurisant et confortable.

Enfin, sur des sorties route, il sait s’adapter à toutes les pratiques. Par temps froid, avec un bonnet en dessous, il se règle vite et bien. C’est vraiment l’idéal pour aller rouler dans de bonnes conditions. Quand la température monte, on ne souffre pas de la chaleur tant il est respirant.

Ce casque est pour moi un excellent produit, proposé à un prix plutôt raisonnable de 100 € pour un produit Kask, habituellement dans une fourchette de prix supérieure. Kask a voulu mettre ses technologies au service du plus grand nombre même si cela reste quand même un beau budget. Mais la sécurité n’a pas de prix et avoir un casque léger, confortable et design incite à le porter car il se fait oublier.

Juste le petit bémol de l’éclairage qui n’est pas présent sur ce modèle… dommage, de nos jours tous les casques devraient en être équipés à mon sens.

Toutes les infos sur le Kask Sintesi.

Lunettes KOO Cosmo

Sintesi Kask et Koo Cosmo
Des lunettes Cosmo assorties au casque Sintesi, photo Hugues Grenon

Les lunettes KOO, modèles Cosmo, en coloris Blonde Mat sont bien assorties à la couleur du casque. J’avais cependant le choix avec 6 autres couleurs.

Des lunettes extraordinaires ! Tout simplement.

En taille unique, les plaquettes de nez et les branches adhérentes procurent un maintien absolu même en gravel sur des chemins cahoteux, secs et rocailleux.

La monture est légère, flexible et hyper design. Moi qui ai l’habitude de lunettes plutôt typées « Sport », j’avoue avoir été séduite par ce modèle.

Sintesi Kask et Koo Cosmo
Des lunettes design, dans l’air du temps et passe partout, photo Séverine TAQUET

D’abord, citons le poids : seulement 24 g ! On peut difficilement faire moins.

Ensuite, la vision : très large et qui apporte une belle protection des projections, branches, etc. Les verres polarisés procurent une vision parfaite que ce soit en pleine lumière ou lorsque le soleil se cache ou encore en sous-bois, zones plus sombres et ombragées. A noter que les verres choisis sont les Classic Green dotés d’une catégorie de filtre 2 (luminosité moyenne) et d’une VLT (Transmission de la Lumière Visible) de 24%.

Les lentilles sont en polycarbonate pour une vision exceptionnelle et les verres polarisés évitent les reflets.

Autre particularité des lunettes Cosmo, et pas des moindres, les verres sont résistants aux rayures. Autrement dit, si elles sont abandonnées dans une poche ou traînant dans une sacoche, il y a de grandes chances qu’elles soient intactes ce qui n’est pas négligeable pour les baroudeurs que nous sommes.

Niveau design, j’aime autant porter ces lunettes pour faire du vélo que pour boire un café en terrasse.

Sintesi Kask et Koo Cosmo
En pleine lumière ou en sous-bois la vision reste large et nette, photo Hugues GRENON.

Annoncées comme polyvalentes pour les sports de plein air, j’aurai l’occasion dans quelques semaines de les porter en pleine mer lors d’une expédition maritime. On verra bien si elles sont aussi confortables sur terre qu’en mer.

Belle surprise pour moi avec cette monture de chez KOO, marque Italienne, filiale de KASK, fabriquée en Italie. Avec un prix de 120 €, ces lunettes sont d’un bon rapport qualité/prix.

Toutes les infos sur les lunettes Koo Cosmo.

Sintesi Kask et Koo Cosmo
Un design polyvalent, arrondi et plus “Street Wear” à gauche versus un design plus typé sport et anguleux à droite, photo Hugues Grenon

En photo, Hugues porte le modèle Koo Spectro, que Bike Café avait testé durant l’été 2021.

Ces deux produits m’ont réellement surprise par leur confort, leur légèreté et la qualité des matériaux. Très satisfaite à l’issue de ce test, je suis également contente de voir que les produits deviennent de plus en plus polyvalents et s’adaptent à différentes pratiques pour les sportives comme moi qui multiplient les activités.

Baroudeur : une agence de voyages pour cyclistes dans laquelle on roule avec des champions

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Baroudeur Pierre Rolland et Jérôme Cousin
Baroudeur Pierre Rolland et Jérôme Cousin

Figure emblématique du Tour de France, Pierre Rolland a récemment mis fin à sa carrière de cycliste professionnel, mais il ne compte pas s’éloigner pour autant du monde du vélo. Grimpeur, baroudeur, attaquant… Pierre Rolland s’est toujours distingué par son style engagé et enthousiasmant, qui a fait de lui un des favoris du public. Aujourd’hui, il donne un nouveau sens à sa carrière qui va se poursuivre dans le vélo. Avec son ami Jérôme Cousin, ancien pro également, ils viennent de créer l’agence de voyages pour cyclistes “Baroudeur”. C’est sur des vélos Giant que l’on pourra suivre leurs aventures, puisqu’ils deviennent tous les deux des ambassadeurs de la marque ! (photo de couve Pierre et Jérôme les baroudeurs – photo Christophe Rousseau / Audax Aperture)

Pierre Rolland co-fondateur de l'agence de voyages vélo Baroudeur
Pierre Rolland avec son nouveau maillot – photo : Christophe Rousseau / Audax Aperture

Baroudeur : un nom bien trouvé

Après l’annonce de l’arrêt de l’équipe Vital Concept B&B Hôtels, dans laquelle Pierre devait faire la saison World Tour 2023, il a décidé de mettre fin à sa carrière pro à 37 ans. “Oui ça m’ennuie que ça s’arrête comme ça, mais j’ai pris cette annonce avec philosophie. C’est un signe du destin, le vélo c’est un sport dangereux. Lors de ma carrière, je n’ai jamais eu de gros accident et je n’allais pas faire une année pour faire une année », me dit Pierre, qui finalement a rebondi positivement face à la situation. Vu son niveau, il aurait bien sûr pu trouver une équipe pour repartir dans un autre projet sportif, mais ces circonstances ont accéléré le projet qu’il murissait déjà depuis un moment et il a décidé de créer la société de voyages à vélo Baroudeur avec son ami Jérôme Cousin.

Pierre Rolland co-fondateur de Baroudeur
Avec Jérôme on se connait depuis longtemps, je l’ai vu arriver pro chez Europcar … photo : Christophe Rousseau / Audax Aperture

Avec Jérôme on se connait depuis longtemps, je l’ai vu arriver pro chez Europcar. On a fait un Tour de France et une Vuelta ensemble dans cette équipe et on s’entendait très bien et on partageait les mêmes valeurs. Ensuite, nous avons été séparés par les circonstances de nos carrières respectives, il est allé chez Cofidis et moi je suis allé à l’étranger ». Les voilà à nouveau réunis, toujours dans le partage des idées qu’ils ont développées : Jérôme au Portugal où il s’est adonné à la découverte de ce pays en bikepacking et Pierre qui a également pratiqué le gravel qu’il a intégré depuis 2019 dans son entraînement de cycliste professionnel.

Pierre et le gravel

Ce jeune retraité va avoir une nouvelle vie active puisqu’en plus de Baroudeur, il sera consultant pour la chaîne l’Équipe et ambassadeur pour 4 marques d’équipements : Giant, Bollé, Noret et Sport’n connect.

Agence de voyages cycliste Baroudeur avec Pierre Rolland
Pierre Rolland et son Giant Revolt X – Photo : Christophe Rousseau / Audax Aperture

Le gravel n’est pas pour Pierre une découverte. En fait, il avait déjà utilisé ce type de vélo dans sa préparation lorsqu’il était pro. Il avait fait l’acquisition d’un Cannondale Topstone avec lequel il effectuait ses longues sorties en endurance pendant la période de préparation hivernale. “Je suivais sur leur chaîne Youtube mes anciens camarades de l’équipe EF Education First Drapac avec lesquels j’avais couru en 2018. Ils faisaient des raids de 300 miles aux US dans des endroits superbes. Ça m’a donné envie et je me suis acheté un vélo ». Pendant tout un hiver il privilégie le gravel pour ses sorties en endurance profitant ainsi des paysages moins monotones que la route et du côté sécurisant du “off-road”. L’aspect ludique et sympa du gravel a très vite séduit Pierre et il s’est fait des traces de plus de 200 km, découvrant le plaisir de l’exploration.

Une agence de voyages originale 

Baroudeur sera une agence de voyages originale. Qui n’a pas rêvé de rouler avec des cyclistes pro ? Pierre orientera ses propositions vers un encadrement qu’il qualifie “like a pro”, dans lequel il transmettra aux participants ses connaissances dans l’entraînement et la préparation des objectifs. Pour Jérôme, l’orientation sera un peu différente avec plutôt des circuits exploration en bikepacking sur des traces qu’il aura préparées. “Baroudeur proposera des stages 50% route – 50% gravel. Il y aura du self-guiding sur la base de traces certifiées par Jérôme et moi. Il y aura du bikepacking pour les nuls : ça c’est moi ! », me dit Pierre en riant. En effet, Jérôme a plus l’habitude des expéditions, il en a déjà fait pas mal et il aime ça, Pierre apprécie plus l’itinérance encadrée et sur ces sujets ils sont parfaitement complémentaires.

Agence de voyages cycliste Baroudeur avec Pierre Rolland
Tous les deux seront équipés de vélos Giant – Christophe Rousseau / Audax Aperture

Tous les deux seront équipés de vélos Giant et Pierre roulera notamment avec le Revolt X que nous avons présenté sur Bike Café ; il sera équipé de roues Cadex. Pour la route, il disposera du TCR, qu’il découvre après avoir roulé sur Colnago, Cannondale, Orbea et KTM lors de sa carrière pro. 

Le podcast avec Pierre Rolland

Pour l’instant le site internet est en cours de mise en place et il ouvrira en mai. Les deux compères préparent des itinéraires et Pierre sera présent sur Nature is Bike et quelques cyclos. Les premiers séjours seront commercialisés en septembre/octobre.

Par ailleurs, Pierre est également parrain de la cyclo PLB Muco, épreuve organisée au profit de la lutte contre la mucoviscidose.

X-Tend de Mavic : un moteur électrique révolutionnaire

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Le moteur X-Tend de Mavic pour les VAE
Le moteur X-Tend de Mavic pour les VAE

La progression du VAE sur les différents segments de marché est remarquable sur l’urbain, le VTT, le gravel ; mais pour la route ça patine un peu : vélos trop lourds, rayon d’action et dénivelé limités, plaisir de rouler au dessus de 25 km/h discutable. La réponse de Mavic à cette problématique est le moteur X-Tend, fruit d’une recherche lancée dès 2016 et poursuivie en partenariat avec BMC qui a conçu le cadre. Aujourd’hui, 120.000 km de tests sur le terrain ont été réalisés. La révolution du VAE typé route est annoncée avec potentiellement des vélos qui afficheront moins de 10 kg sur la balance.

Depuis la reprise de l’entreprise par les frères Bourellier, la marque jaune remonte la pente et s’éloigne un peu de la compétition pour s’intéresser à des marchés plus larges. Mavic a toujours été dans le peloton de tête des entreprises innovantes, ce n’est pas une surprise, mais là, ils nous étonnent carrément avec l’annonce de ce “petit” moteur révolutionnaire. Actuellement, je roule sur un Trek Domane, version électrique, un vélo équipé du moteur TQ-HPR50, qui était annoncé comme le plus léger et le plus silencieux du segment VAE route : 1,85 kg. Du coup avec ses 1,2 kg et sa technologie zéro frottement, Mavic renvoie tout le monde vers une cure d’amaigrissement.

Le moteur X-Tend de Mavic pour les VAE
Le boîtier de pédalier de 89 mm du BMC reste discret, côté pédalier on ne le voit même plus. Manivelle et pédalier standard pour ce prototype – photo Mavic

Bravo pour le coup de maître, d’autant que le vélo conçu avec BMC pour recevoir cette petite merveille ressemble vraiment cette fois-ci à un vélo normal : pas boursouflé du cadre, avec un boîtier de pédalier accueillant le moteur qui reste discret. Le “sub” 10 kg est atteint et l’argument de vente va faire mouche dans le monde de la route, même s’il faudra attendre que les candidats constructeurs créent des machines pour recevoir ce moteur. Je pense qu’ils vont aimer, car un moteur de 87 mm de diamètre semble très facile à intégrer dans un cadre carbone. Le “Q-factor” de 146 annoncé est tout à fait acceptable.

Le moteur X-Tend de Mavic pour les VAE
Côté pédalier qui pourrait imaginer que c’est un e-road ? photo Mavic

Un projet de longue haleine

Le moteur X-Tend de Mavic pour les VAE
L’âme de ce projet c’est Jean-Pierre Mercat – photo Mavic

Mavic travaille sur le sujet depuis 2016…Ce temps semble long mais il faut considérer la période de Covid et surtout les remous qui ont agité cette entreprise en perdition, sauvée in-extremis par des entrepreneurs français. Aujourd’hui, on peut être fier de voir qu’en France on sait concevoir et fabriquer des produits innovants. L’âme de ce projet c’est Jean-Pierre Mercat, un ingénieur auteur d’un nombre d’innovations considérables dans le domaine du vélo. Je vous invite, si vous ne connaissez pas le personnage a découvrir l’interview donnée à Guillaume Robert de Matos vélo en 2014.

Le moteur est intégré à un châssis BMC – photo Mavic

BMC a rejoint le projet dans la plus grande discrétion pour construire le châssis. Les protos ont tourné sur 120.000 km d’essais et de nombreux points d’améliorations sont en cours de résolution. Nous allons surveiller de près ce moteur qui arrive dans un marché déjà bien fourni et doté de solutions qui ont fait leurs preuves. X-Tend a plein d’atouts et Mavic n’a pas fait une copie de ce qui existait. Le mécanisme sans frottement, la compacité du moteur, le fait de disposer d’un pédalier standard feront la différence. Nous avons hâte de tester une de ces machines dès qu’on le pourra.

Les avantages 

  • Efficacité : peu de friction – pas de friction en mode off – autonomie ;
  • Sensation : pédalage naturel comme sur un vélo normal ;
  • Poids et intégration : moteur permettant de construite des vélos de moins de 10 kg. 

Il reste à faire 

  • Convaincre : rassurer et prendre sa place en OEM sur un marché déjà installé ;
  • Investir et industrialiser : poursuivre la recherche et organiser cette nouvelle filière chez Mavic.

Un test effectué par Road.cc

Je vous invite à visionner cette excellente vidéo (en anglais) de Dave Atkinson Road.cc. Interview sur le vélo avec Maxime Brunand, chef de produit chez Mavic. 

Chaussures gravel Café du Cycliste Outlands : Paysages contrastés

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Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Photo @annefontanesi

Café du Cycliste, la marque de vêtement azuréenne installée sur le Port de Nice, se fait très régulièrement remarquer pour la qualité et l’originalité de ses vêtements de vélo. Et voilà maintenant que Rémi Clermont, son iconoclaste et inspiré créateur, après avoir inventé le jersey-marinière, osé les vêtements de vélo unisexe et financé une équipe féminine de gravel-race, lance des chaussures de gravel, nommées Outlands !
Je ne pouvais que m’intéresser de près à cet événement, d’autant plus que le look de ladite chaussure a de quoi en interloquer plus d’un… Voici mes retours, après avoir testé ces “Outlands” dans de lointains et variés territoires d’Occitanie et de Provence.

Café du Cycliste Outlands gravel shoes insole
La semelle intérieure en Solestar sera particulièrement appréciée par ceux qui sont sensibles de la plante des pieds – photo Dan de Rosilles

Naissance d’une chaussure

Autant vous le dire tout de suite, avant même que vous me posiez la question : Nous ne saurons pas exactement où ces chaussures sont fabriquées, secret industriel oblige… Rémi Clermont nous dira juste qu’elles proviennent d’ “Asie, dans l’usine qui fait les plus belles marques”. Il faudra donc se satisfaire de cette origine peu précise, mais quand on connaît Café du Cycliste et le soin apporté à la conception et à la réalisation de ses produits, nul doute de la véracité de cette information. Ceci étant dit, reste à se préoccuper des chaussures elles-même. Sortons-les de la boîte !

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Sur l’avant et les côtés des Outlands, le cuir tendre et souple est protégé par une bande anti-abrasion – photo Dan de Rosilles

De n’importe quelle couleur, pourvu qu’elles soient blanches

J’avoue que la première chose qui m’a étonné est le choix d’une couleur aussi claire. Personnellement, je porte toujours des chaussures noires, qui me paraissent plus assorties à n’importe quelles chaussettes et vêtements, moins salissantes… Mais mes recherches préparatoires à cet article m’ont permis de constater que beaucoup de gens ne sont pas de mon avis. Il suffit par exemple de regarder une classique flandrienne ou une étape du Tour de France pour se rendre compte qu’une écrasante majorité de cyclistes pros préfèrent les chaussures blanches. Il est vrai que cela détache bien la jambe du vélo, et c’est peut être un critère de visibilité intéressant sur la route. Mais qu’en est-il en gravel ?

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Un passant élastique permettra d’éviter que les lacets s’entortillent dans la transmission – photo Dan de Rosilles

Là encore, j’ai posé la question à Rémi Clermont. Voici sa réponse : “La couleur, ça a été LA grande question tout de suite car lorsqu’on lance une chaussure on ne peut pas commencer avec plusieurs couleurs. Alors, on s’est demandé : claire, foncée, funky ? À titre personnel, je mets toujours des chaussures blanches, et je me suis rendu compte qu’autour de moi (pour les hardcore du bureau je veux dire) ça a été : Ah ouais, du blanc ! Donc je suis parti de ce qui me plaît : des chaussures blanches, on a juste rajouté une touche de marron pour le clin d’œil au cuir des chaussures de marche, et ça a donné du beige.”

Café du Cycliste Outlands gravel shoes color
Les Outlands ne sont pas blanches, leur nuance brune fait référence au cuir des chaussures de montagne – photo Anne Fontanesi

Jouer avec les codes

“Le clin d’œil aux chaussures de marche” : oui, le choix de la couleur contribue à illustrer la première caractéristique de ces chaussures : la référence aux codes de la montagne.
Tous ceux qui connaissent et apprécient les vêtements du Café du Cycliste savent l’appétence de la marque pour jouer (se jouer ?) des codes de la haute couture ou des sports “outdoor” : Les rayures genre “marinière” du fameux maillot Mona, un clin d’œil à Jean-Paul Gauthier, les carreaux du jersey d’hiver Solange en référence aux bûcherons américains et leurs célèbres “flanelles”, les citations ne manquent pas chez Café du Cycliste !

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Le laçage mixte terminé par des crochets évoque beaucoup de chaussures mythiques, comme par exemple ces Puma Dassler – photo Dan de Rosilles

Avec les chaussures Outlands, c’est l’univers de la montagne et de la chaussure de marche qui est convoqué. Le cuir blanc finement teinté de brun donc, mais aussi les crochets qui parachèvent le laçage, les renforts anti-abrasion en caoutchouc, les crampons des semelles, autant d’ingrédients savamment dosés pour donner un look unique à une chaussure de vélo. Reste à voir si l’aspect visuel est en phase avec l’usage…

Café du Cycliste Outlands gravel shoes mountain feeling outsole
La semelle extérieure en caoutchouc tendre et antidérapant évoque des reliefs montagnards – photo Dan de Rosilles

Des caractéristiques alléchantes

Rassurons-nous, au sortir de la boîte, les Outlands montrent déjà des signes extérieur de cyclisme sérieux. Un poids très contenu pour des chaussures de gravel (370 g en pointure 43), une semelle ultra-rigide en carbone, la possibilité d’ajouter des crampons de cyclo-cross, une tige souple, des coutures et des finitions parfaites, comme toujours chez CDC.

Des détails de conceptions assez classieux attirent le regard : le dessous des semelles ressemble à une carte 3D des sommets des Alpes, le chaussant est facilité par des tirettes cousues au col du talon, les languettes sont découpées astucieusement pour épouser parfaitement le cou-de-pied.
Le laçage est assuré par des anneaux métalliques puis des crochets pour le dernier croisement. Un passant élastique permet de tenir les boucles des lacets éloignées de la chaîne et des plateaux. Voilà qui donne envie d’aller les essayer… à vélo bien sûr !

Café du Cycliste Outlands gravel shoes road cycling power transfer
Les semelles en carbone permettent une transmission optimale de la puissance – photo Dan de Rosilles

Le mariage de la carpe et du lapin

Pour commencer, j’ai testé les chaussures sur une longue sortie en route, histoire de vérifier certaines caractéristiques qui me préoccupent lorsque je choisis des chaussures : le confort, le transfert de puissance, la marche à pied.

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Un test sur route sur 200 km confirme le caractère confortable des Outlands, particulièrement bien adaptées à la longue distance – capture d’écran compte Strava Dan de Rosilles

En ce qui me concerne, j’utilise très rarement les chaussures route à 3 points, car j’aime pouvoir marcher avec mes chaussures de vélo. Que ce soit pour entrer me ravitailler dans des épiceries, boire un café en terrasse, sauter dans un train, les cas de figure où la marche s’impose au pédalage ne sont pas rares. Dans ces cas-là, il vaut mieux être à l’aise avec des chaussures un tant soi peu adaptées, ne pas risquer de glisser, éviter les ampoules et la fâcheuse démarche d’un pingouin qui fait “clic-clac”, qui ferait que tout le monde se retourne sur votre passage…

Je choisis donc toujours des chaussures qui accrochent bien au sol, avec des cales suffisamment en retrait de la semelle et un peu de souplesse. C’est un compromis difficile, car c’est une semelle rigide qui assurera un bon transfert de puissance, au détriment du confort de marche. Café du Cycliste a opté ici pour une semelle très rigide, mais les plaques de carbone sont recouvertes d’une semelle extérieure en caoutchouc qui, si elle n’assure pas une marche naturelle, garantit au moins une excellente adhérence sur toutes les surfaces. Ce compromis me paraît tout à fait judicieux et adapté pour des chaussures de cyclisme polyvalentes. Un bon point donc pour ces chaussures, le compromis semelle est réussi : confortable à l’intérieur (une semelle interne signée Solestar tout à fait opérante et accueillante), rigidité au cœur, adhérence à l’extérieur.

Café du Cycliste Outlands gravel shoes rubber soles
Les semelles en caoutchouc tendre des Outlands adhèrent sur tous les supports – photo Anne Fontanesi

Le mariage de la carpe et du lapin (suite)

Le système de laçage et la souplesse du cuir complètent la “garantie confort” de ces chaussures, que mes pieds ont adoptées dès la première (et longue) sortie. Mais il fallait aussi bien sûr tester les Outlands sur les pistes DFCI si caractéristiques du territoire méditerranéen. Comment ces “Outlands” se sont-elles comportées dans des contextes plus âpres ?

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Que vont donner ces Outlands dans des conditions plus âpres ? – photo Anne Fontanesi

En gravel donc, les Outlands font tout aussi bien que sur la route, le transfert de puissance est un vrai plus, leur poids contenu et leur confort aussi. Pour la marche, la semelle très rigide ne conviendra pas pour plusieurs kilomètres, mais je n’ai pas pu prendre en défaut l’adhérence et la mollesse des crampons de caoutchouc de la semelle extérieure. Les conditions très sèches ne m’ont pas permis de tester les chaussures dans la boue, mais la possibilité d’ajouter des crampons enlève tout doute sur leur capacité à s’adapter à des conditions belges.

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Les lacets restent définitivement mon système favori pour les chaussures – photo Anne Fontanesi

C’est en marchant dans les cailloux que j’ai pu néanmoins constater les limites des Outlands : la finesse de la bande de protection en caoutchouc et la souplesse du cuir font que les cailloux les plus tranchants marquent les chaussures. Le calcaires des Alpilles est cruel et sans merci. Dès la première sortie, les chaussures ont été marquées de minuscules mais bien visibles stigmates.

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Au contact des pierres les plus agressives, des micro-blessures apparaissent sur les renforts anti-abrasion en caoutchouc – photo Dan de Rosilles

Talon d’Achille

La (relative) fragilité des renforts latéraux en caoutchouc et la souplesse du cuir en cas de marche et au contact des pierres est tout à fait assumée par Rémi Clermont. Face à mes réserves sur un usage “engagé” de la chaussure dans les contextes les plus pierreux, il justifie les choix qui ont été faits lors de la conception des Outlands :
“Nous avions deux options pour cette bande de protection : une bande en caoutchouc beaucoup plus protectrice et plus lourde (comme pour des chaussures de montagne) ou une application de “liquid rubber” plus fine et légère. Nous avons opté pour cette seconde option qui protège contre les abrasions légères mais pas contre des impacts de type marche en montagne dans les rochers. Le cuir permet d’obtenir une bonne résistance à l’usure mais il sera en effet marqué”.

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
On utilisera les Outlands sur les terrains les plus accidentés, à condition de ne pas trop descendre de vélo – photo Anne Fontanesi

Cela a des répercussions sur les champs d’utilisation de ces chaussures, parfaitement adaptées à la route longue distance, au gravel race et au gravel sur tous terrains… pourvu qu’on ne descende pas de vélo ! Là encore, Rémi Clermont assume et développe :
“ Pour moi, le but était d’avoir une chaussure très polyvalente qu’un rider “nouvelle tendance” peut considérer comme la chaussure à tout faire pour ne pas avoir à acheter une chaussure route et une vtt, mais qui reste très performante en transmission. Pour le voyage engagé avec beaucoup de marche, au delà de la protection du cuir, la semelle carbone très rigide (typé race/cross-country/vtt) sera aussi peut être perçue comme un peu limitée en confort… Il faudra peut être une semelle un peu moins “rigide et performante” mais plus versatile pour ce type de pratique.”

Café du Cycliste Outlands gravel shoes
Les Outlands dans un singletrack des Alpilles – photo Anne Fontanesi

Outlands, pourvu qu’iels soient fluides

Les chaussures Outlands de Café du Cycliste sont indubitablement élégantes, confortables et performantes. Grâce à ces qualités, elles conviendront parfaitement aux cyclistes sportifs, ou décontractés, ou les deux, tant qu’ils choisiront des terrains de jeu roulants et des pratiques qui ne nécessitent pas la marche à pied.
La promesse de territoires lointains (“outlands” en anglais) est, pour le coup, soumise à conditions… Alors que les cyclistes de route longue distance et de gravel light adoreront les Outlands, les explorateurs en VTT, vélo de montagne et vélo de voyage sur terrain accidenté opteront sans doute pour des chaussures plus rustiques.

Café du Cycliste Outlands gravel shoes

Collection Café du Cycliste Outlands

Chaussures Café du Cycliste Outlands 300€

Autres vêtements Café du Cycliste portés pendant ce test :

Maillot Barbara 100€

Veste Solenne 185€

Short Mickaela 170€

Mitaines d’été 55€

Into the ride ou le fantasme d’une nature idéale…

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Le Gravel à la recherche d'une nature idéale
Le Gravel à la recherche d'une nature idéale

Doit-on détourner la tête, lorsqu’au détour d’une piste de gravel, on se retrouve subitement face à un pylône de ligne à haute tension ou à une carcasse rouillée de véhicule ? … Doit-on cadrer différemment la photo d’un beau panorama, en évitant soigneusement d’y intégrer le toit hideux d’un bâtiment de ferme industrielle ou cette cheminée anachronique dans le paysage ? Doit-on faire demi-tour dès que l’on tombe sur une décharge sauvage ? Plus globalement, doit-on occulter les coups de canifs infligés par l’homme à la nature. Nos vélos de gravel, qui nous ouvrent les portes de tous les territoires, nous obligent à ouvrir les yeux devant une réalité qui nous éloigne du fantasme d’une nature idéale. (photo de couverture François Deladerrière)

Est-ce une bonne chose ?

Une quête de nature

Depuis l’antique Babylone, la nature est un matériau urbain

Guy Mercier et Jacques Bethemont

Si vous tapez sur votre moteur de recherche préféré “quête de nature” vous obtiendrez un nombre considérable d’occurrences les plus diverses. La quête de nature semble être une préoccupation majeure, sans doute et surtout pour les citadins. On le constate dans nos villes en quête de “renaturation” et dans l’ouvrage déjà ancien de Guy Mercier et Jacques Bethemont (publié en 1998), on lit que depuis l’antique Babylone la nature est un matériau urbain. L’exemple de Central Park à New-York et les visions urbanistiques actuelles confirment ce fantasme du milieu naturel. Elle est renforcée et justifiée par la nécessité aujourd’hui, de faire face à l’évolution du climat.

Le Gravel à la recherche d'une nature idéale
Into the ride ou into the wild… le cycliste aventurier ne suivra pas l’exemple du jeune Christopher du film de Sean Penn – photo Into the wild

Encouragé par de belles images, le cycliste néo-aventurier va s’élancer dans une nature plus “réelle”, que celle qui lui a été présentée dans les belles vidéos scénarisées par les marques de vélos. Va-t-il se contenter de ce qu’il découvre ou va-t-il, au retour de sa première virée, rendre son vélo au magasin en menaçant de porter plainte pour publicité mensongère ?

Into the ride

Le Gravel à la recherche d'une nature idéale
Cette nature transformée par l’homme a bien plus d’intérêts que le fantasme du naturel – photo François Deladerrière

Heureusement, ce cycliste, qui a découvert sa nouvelle pratique exploratoire, ne le fera pas, car le vélo dans cette nature transformée par l’homme, a bien a plus d’intérêts que le fantasme du naturel. Il va découvrir avec son vélo de gravel des traces de vie, des morceaux d’histoires, des lieux mystérieux, des horizons différents. Allant de surprise en surprise, il va s’ouvrir à la réalité d’un monde qui évolue et cette prise de conscience va l’engager à se muer en gardien de cette nature, devenue son terrain de jeu favori.

Le Gravel à la recherche d'une nature idéale
Les moutons de la Crau – Photo ©Dan de Rosilles

Et puis, il voudra partager ses découvertes avec des amis, car le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. Loin du scénario du film “Into the Wild”, il ne partira pas seul affronter cette nature, trop fier de montrer ses découvertes.

Le Gravel à la recherche d'une nature idéale
Lorsqu’on se faufile dans les zones périurbaines où nature et bétonisation ne font pas bon ménage – photo Patrick VDB

Sur notre petit territoire français, on ne peut pas nier la présence de l’homme qui est le plus grand prédateur de la “nature”. Nos vélos de gravel nous conduisent partout et les yeux grands ouverts, nous voyons partout son empreinte. Sur nos vélos libertaires et effrontés, nous sautons sur des routes où la pollution visuelle s’affiche en 4 par 3, nous nous enfonçons sur des chemins où nous découvrons des décharges. Nous découvrons une réalité qui nous donne envie de dire STOP et d’agir.

Soyons “nature”

Montons sur nos vélos pour « chasser le naturel », on pourra peut-être le trouver…

Il n’est pas étonnant que l’on trouve ce mot “nature” un peu partout (et pas que sur le pot de yaourt), car il est à la fois un nom féminin et un adjectif invariable. C’est presque une définition et son omniprésence dans notre vocabulaire pourrait nous faire penser qu’il finit par ressembler à son contraire : “artificiel”, comme ces espaces urbains dit “nature” qui ne sont certainement pas naturels.

Le Gravel a la recherche d'une nature idéale
Alors montons sur nos vélos pour “chasser le naturel”

Alors montons sur nos vélos pour “chasser ce naturel”, on pourra peut-être le trouver, puis on rentrera vite le soir, en revenant au galop. Et puisque Nature et Bike font si bon ménage, allons tous à Nature is Bike à Angers du 16 au 18 juin. L’événement s’installe pour sa 3ème édition dans un espace plus “nature” que les éditions précédentes, au bord du Maine.

L’événement Nature is Bike révèle ce que nous cherchons tous à faire : trouver des endroits plus authentiques. Cette quête d’une nature vierge est-elle aujourd’hui illusoire ? La nature serait-elle une sorte d’état fantasmé, dans lequel l’humain souhaite retourner ?

La Ride

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Bande Dessinée La Ride Dargaud Editions
Bande Dessinée La Ride Dargaud Editions
BD La Ride Dargaud Editions
La Ride

Attention : la lecture de cette BD est dangereuse ! Elle peut vous donner l’idée de sauter sur votre biclou pour partir sur la route pour un “Ride” de folie. Vous risquez fort, une fois sa lecture achevée, de tout plaquer pour partir sur les routes à votre tour, en quête de grand air et de retour aux sources.

La Ride nous propose de faire un pas de côté pour réfléchir et s’interroger sur les limites de notre vie quotidienne, son stress et sa vacuité. Vivre le nez dans le guidon, au sens figuré, ça finit par lasser. Vivre avec les mains sur le guidon et la tête dans les nuages, c’est tout de même autre chose !

La Ride, c′est le meilleur moyen que Simon et Florent ont trouvé pour tromper la routine parisienne. Le premier est livreur à vélo, l’autre bosse dans la pub. Les deux ont bien besoin de changer d’air. C’est décidé, ils partiront ensemble à l’aventure.

Je me suis laissé emporter par “La Ride”, autant par le projet cycliste et par le projet “littéraire”. Le 9ème art est un moyen puissant pour réveiller notre imaginaire. En ce début de printemps, cette lecture a rencontré mes propres projets cyclistes. Dans la La Ride, il y a un coté “Tintin” dans l’illustration simple et expressive. Le trait raconte autant que le texte et je retrouve le vécu du cycliste dans ce bike road movie. À lire absolument… parution le 21 avril 2023.

J’ai adoré cette phrase pleine de sens “Le vélo est le moyen de transport le plus rapide du monde : à peine les fesses posées sur la selle, on est déjà ailleurs.” Effectivement, à l’opposé de la vitesse, rapidement on se sent bouger et voyager dans une autre dimension.

Informations

  • Titre : La Ride
  • Auteur(s) : Simon Boileau (pour le scénario) et Florent Pierre (pour les dessins)
  • Editeur : Dargaud
  • Site web éditeur : https://www.dargaud.com/bd/la-ride-bda5420300
  • Nombre de pages : 108
  • ISBN : 9782205202137
  • Date de publication : 21/04/2023
  • Prix TTC : 18 €

Pitch de l’éditeur

Une « ride » – à prononcer (“raïde”), bien sûr ! – c’est une balade en vélo.

Simon et Florent racontent la première impulsion, celle qui donne envie de larguer les amarres (pour une durée déterminée) et expérimentent qu’ « on ne fait pas un voyage, c’est le voyage qui nous fait », comme l’a écrit l’immense écrivain voyageur Nicolas Bouvier. Un voyage en vélo façon buddy movie et pieds nickelés, de Paris à la Bourgogne, le tout en 5 jours, c’est aussi une manière d’aborder le territoire différemment, et de se retrouver un peu au bout du chemin !

Bande Dessinée La Ride Dargaud Editions
Bande Dessinée La Ride Dargaud Editions

À propos des auteurs

Simon Boileau

BD La Ride Dargaud Editions
Simon Boileau – photo Rita Scaglia

Né en 1990, Simon grandit au plus profond de la diagonale du vide. Quand il ne fait pas assez beau pour jouer dehors, il trompe l’ennui le nez dans les bandes dessinées. Entre le dessin et les belles histoires, son coeur balance : il entame des études de graphisme à Lyon, mais finit par bifurquer vers la création audiovisuelle et numérique. Pour autant, la passion des bulles ne le quitte pas.

De ses années en école d’art, il garde une poignée de compagnons de route qui l’accompagnent encore aujourd’hui au quotidien. Avec eux, il fonde le collectif d’artistes CHÂTEAU à Paris. On peut enlever l’enfant des grands espaces, mais les grands espaces de l’enfant, ça non : dès qu’il en a l’occasion, Simon enfourche un biclou et déserte la capitale en compagnie de son acolyte Florent Pierre. Ensemble, ils trouvent dans le voyage à vélo un exutoire, un point de vue neuf sur la France dite “périphérique” ainsi qu’un véritable catalyseur d’aventures. Bien vite, le tandem décide de partager quelques tranches de route sous forme de strips publiés sur les réseaux sociaux. “La Ride” est née.

BD La Ride Dargaud Editions
Florent Pierre – photo Rita Scaglia

Florent Pierre

Florent Pierre est né en 1991 en Bourgogne. Si ses parents espéraient le voir reprendre les vignes familiales, il se passionne très tôt pour le dessin et entame un cursus en design graphique qui le mènera à Nevers puis à Lyon.

Diplôme des Beaux Arts en poche, il “monte” à la capitale pour fonder son propre studio (Atelier Pierre Pierre) ainsi que le collectif d’artistes CHÂTEAU avec ses camarades de promotion. Aussi trépidante soit la vie parisienne, l’enfant du pays a la nostalgie des grands espaces. Avec Simon Boileau, il sillonne l’hexagone à vélo. Convaincus que la selle d’une bicyclette offre une expérience unique de la France et du voyage, les deux compères se mettent en tête de raconter leurs aventures sous forme de strips publiés sur les réseaux sociaux. “La Ride” est née.

En 2020, le duo remporte le premier prix de BD numérique au Festival d’Angoulême. Ces adeptes de la longue distance se lancent alors, tête dans le guidon, dans une épreuve d’endurance d’un autre type, l’écriture d’un album. Ligne d’arrivée : mars/avril 2023 (Dargaud).

Lunettes vélo Ekoï SF Sport Fashion : voyez par vous-même !

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Ekoï est une marque très connue des cyclistes licenciés, car elle s’est spécialisée dans la personnalisation des vêtements. Aussi, beaucoup de clubs proposent à leurs adhérents des cuissards et des maillots Ekoï marqués à leurs couleurs. J’avoue, par contre, avoir découvert depuis peu que la marque de Fréjus propose aussi des casques, et surtout des lunettes de vélo, personnalisables elles aussi, avec même des options de verres correcteurs.
J’ai donc décidé d’aller visiter leur configurateur de lunettes, et de me commander une paire adaptée à ma vue, afin de les tester sur la route et les chemins.

Parmi les modèles proposés, il y a ces étonnantes lunettes audio – capture d’écran site web Ekoï

Des lunettes pour tous les goûts et pour toute la journée

S’il fallait décrire rapidement les modèles de lunettes proposés par Ekoï, je dirais qu’ils se répartissent dans deux grandes familles : les lunettes typées “sport aéro” et une gamme plus “lifestyle”.
Les modèles “aéro” sont de larges masques aérodynamiques, comme ceux qu’on peut voir dans les pelotons sur route. Parmi les nombreux modèles proposés, on remarquera des lunettes avec casque audio à résonance osseuse intégré, et d’autres avec des verres LCD qui foncent ou s’éclaircissent en un clin d’œil en fonction de la luminosité. On peut clipser sur l’intérieur de plusieurs modèles proposés dans cette gamme des inserts optiques, et l’un d’entre eux permet même la monte directe de verres correcteurs.
Bien entendu, quelque soit le modèle aéro choisi, les cyclistes qui roulent de nuit ou en basse luminosité pourront opter pour des verres photochromiques (qui foncent ou s’éclaircissent progressivement en fonction de l’intensité lumineuse).

Quelques exemples de lunettes Ekoï de la gamme aéro et des configurations possibles – captures d’écran site web Ekoï

La gamme qu’Ekoï nomme “après courses” rassemble des lunettes qui restent sport, mais ont une forme plus classique, et des verres plats. C’est pourquoi, parmi les trois modèles proposés, deux permettent la monte de verres avec correction optique. Ces lunettes pourront bien sûr aussi être portées à vélo, mais donneront un look plus décontracté avant, pendant et après la sortie. C’est d’ailleurs vers l’un des modèles de cette gamme que je me suis orienté, n’étant pas un adepte des records de vitesse sur la route, et aimant porter mes lunettes aussi bien en gravel, au bar et au bivouac.

Le modèle Sport Fashion SF que j’ai choisi peut se décliner de multiples façons – captures d’écran site web Ekoï

Le modèle Ekoï SF Sport Fashion

J’ai pour ma part choisi le modèle Sport Fashion, en me disant qu’il pourrait convenir pour toutes mes pratiques, et que son look s’adapterait à toutes mes tenues ! J’ai commandé une version avec verres photochromiques adaptés à ma vue, et avec une personnalisation plutôt sobre…

Les montures des Sport Fashion SF sont légères et bien dessinées – photo Dan de Rosilles

Car comme toujours chez Ekoï, les possibilités de personnalisation sont… vertigineuses. Sur le modèle Sport Fashion, on peut choisir la couleur des verres (qu’ils soient photochromiques ou non), la couleur des montures, des branches et du logo. Cela permet une infinité de combinaisons, on pourrait même commander plusieurs paires de lunettes, assorties à ses tenues et à ses différents vélos… Ah bon, vous n’avez qu’un seul vélo, vous ? Menteur !

La personnalisation selon Ekoï

Sur d’autres modèles, la personnalisation va encore plus loin dans le détail. Par exemple, sur le modèle Premium 2023, on choisira d’abord le type d’écran (4 possibilités), sa couleur (dont option photochromique). Ensuite, on pourra composer avec un grand choix de couleurs la monture (en trois parties) et le pont de nez. Enfin, vous pourrez inscrire si vous le souhaitez votre prénom sur la branche gauche et vos initiales en bas de l’écran.

Les verres des lunettes Ekoï reçoivent un traitement anti-gouttes – capture d’écran site web Ekoï

Le configurateur permet aussi, pour les modèles qui acceptent la correction optique, de saisir en ligne vous données de correction et de prendre contact avec l’opticien d’Ekoï. À noter que Ekoï ne propose pas de verres progressifs, car la courbure des verres est trop importante. La vidéo ci-dessous explique la démarche à suivre.

Vidéo tutorielle verres correcteurs :

Mes lunettes à moi

Quinze jours ont passé après ma commande et j’ai enfin reçu mes lunettes. La boîte est sobre et chic, noire, avec un fermoir aimanté. Les lunettes que j’y découvre sont une bonne surprise : leur look correspond exactement à ce que j’attendais, les illustrations du configurateur correspondent parfaitement à la réalité. Autres bons points : elles sont super légères et les charnières sans vis ont l’air solide. Reste maintenant à tester la qualité des verres sur le vélo.

Les Sport Fashion SF me conviennent, quel que soit mon look – photos Anne Fontanesi

On the road, au soleil et au vent

Je ne suis pas spécialiste d’optique, voici donc mes sentiments, sans référence aucune, de la qualité des verres fournis. Le contraste est bon, la correction optique parfaitement réalisée selon l’ordonnance que j’ai fournie, la photochromie est efficace.
Pour ce qui est des montures, elles sont légères, le pontet est réglable, un astucieux système d’aération situé au centre de la monture évite la buée sur les verres pendant l’effort.

Malgré un mistral soutenu l’effet masquant des Sport Fashion est excellent – photo Dan de Rosilles

La bonne surface des verres et le design de la monture évitent les courants d’air, que ce soit en descente à grande vitesse ou par fort mistral. Les branches garantissent une excellente tenue sur le visage (malgré les secousses en gravel sur les terrains les plus torturés) et leur forme ne rentre pas en conflit avec le port du casque.

En plein effort en montée, j’ai pu constater l’aération parfaite des lunettes et l’absence de buée – photo Dan de Rosilles

Un produit bien vu, et bien venu

Les problématiques du cycliste en matière de lunettes sont multiples : protéger les yeux du vent et des insectes, assurer une bonne vision par toutes les météos, de jour comme de nuit et, pour les vieux cyclistes comme moi, garantir une correction optique de qualité.
De ce point de vue là, je n’ai rien trouvé à redire de ces lunettes, au rapport qualité-prix excellent. Notez que le tarif des lunettes à verre correcteurs indiqué sur le site inclut la correction optique !
J’ajoute que la gamme est suffisamment large pour que chacun trouve un style de lunettes qui lui convienne. Reste ensuite à voir dans quelle mesure les produits sont suivis, j’ai l’impression que les modèles se succèdent assez rapidement sur le site d’Ekoï.

Lunettes vélo Ekoï personnalisables, de 65 à 380€

Robert Frameworks RG1 : le Gravel titane hydroformé

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Robert Frameworks Gravel

Dans l’écho des marques de mars dernier, Bike Café vous présentait Robert Frameworks : titane et hydroformage. Une nouvelle entité, fruit de l’imagination de David Robert : Robert Frameworks. Également en titane, à l’instar de ses autres marques (LEON88 et Sauvage), Robert Frameworks s’en démarque par une innovation majeure : l’hydroformage du titane des colonnes de direction et des boitiers de pédaliers. Entre autres utilisée dans l’aéronautique, c’est une technique sur laquelle David Robert travaille depuis deux ans. Celle-ci regroupe plusieurs avantages. Premièrement, des caractéristiques mécaniques améliorées par rapport à d’autres procédés de fabrications, à travers notamment un excellent rapport rigidité/poids. Deuxièmement, un autre intérêt d’ordre esthétique, est l’absence de soudure apparente sur les jonctions des tubes des parties concernées. Enfin, les cadres sont soudés en Asie, avant d’être assemblés à Kayl (Luxembourg). J’ai eu le privilège de tester le RG1, le Gravel de la gamme, durant 400 km en Lorraine.

titane gravel
Robert Frameworks RG1 (photo fabricant)

RG1 : le Gravel de Robert Frameworks

Gravel Titane
Le Robert frameworks RG1 sur le plan d’Eau de la Sangsue à Briey (photo Laurent BIGER)

Le Robert FrameWorks RG1 est le modèle Gravel de la gamme, conçu pour la performance et l’endurance, capable d’être chaussé de pneumatiques jusqu’à 700×50 mm. Les inserts sont nombreux puisque, hormis les deux emplacements classiques pour les porte-bidons, je note deux inserts sur le Top-tube, et deux autres sous le tube oblique.

Tout comme le cadre, la fourche peut accueillir un pneu jusqu’à 700×50 mm (photo Laurent BIGER)

Par ailleurs, d’autres inserts plus spécifiques permettent la fixation d’un porte-bagages et de garde-boues. Là-dessus, la finition est microbillée avec une anodisation dégradée bleu/violet pour le lettrage, et la douille de direction est gravée. Également, le tube de selle en section de 31,6 mm laisse entrevoir un choix possible d’une tige de selle télescopique. Enfin, ce modèle est conçu avec hydroformage de la douille de direction et du boitier de pédalier.

Pour cette raison, il est intéressant de constater l’absence de soudures sur ces zones. Aussi, l’esthétique est flatteuse ! Outre cela, les bases sont asymétriques et viennent fermer un triangle arrière qui respire le dynamisme. Dans l’ensemble, il ressort de ce cadre une grande sobriété qui se matérialise par des lignes épurées et équilibrées.

Bases courtes et asymétriques : un triangle arrière qui respire le dynamisme (photo Alexis Aubert)

Cependant, le RG1 testé est un modèle de présérie. Aussi, le modèle définitif se verra pourvu d’un routage de gaine totalement interne au niveau de la douille de direction hydroformée. Par ailleurs, le boîtier de pédalier est au format T47, une solution technique de filetage à M47x1.0 mm imaginée par Chris King, qui se retrouve de plus en plus, puisqu’elle réunit le meilleur des deux mondes (PressFit et BSA) : un boitier de pédalier fileté qui peut accueillir sans sourciller les plus gros axes de pédalier. En somme, une sorte de super BSA, dans un but ultime de fiabilité, de rigidité et de silence…

De quoi loger un boitier de pédalier au format T47 (photo fabricant)

Géométrie du Robert Frameworks RG1

Premièrement, la géométrie spécifique de la fourche en carbone (hauteur de 410 mm / déport de 44 mm) permet d’installer une fourche télescopique sans modifier la géométrie du RG1. Par ailleurs, il est intéressant de constater un angle de direction constant de 70° sur les trois premières tailles de cadre. Un point positif au regard de la concurrence, pas toujours très cohérente sur ce point. Quant au Reach, il s’avère important, s’achevant logiquement sur une courte potence. En cela, le RG1 se veut moderne dans sa conception. D’ailleurs, les bases sont courtes (420 mm) et orientent ainsi le RG1 vers le dynamisme.

ROBERT Frameworks RG1     
Taille du cadreXSSMLXL
Angle de direction (en degré) 7070707171
Angle du tube de selle (en degré) 7574747474
Longueur du Top Tube (virtuelle Horizontale, en mm) 530550570590610
Longueur tube de selle (en cm) 4547515355
Longueur des bases (en mm)420420420420420
Longueur douille direction (en mm) 105120140170190
BB Drop (en mm)7070707070
Diamètre tube de selle (en mm) 31,631,631,631,631,6
Longueur de potence (en mm) 6070708070

Equipement haut de gamme

Il est indéniable que l’exemplaire de présérie que j’ai eu le privilège d’essayer est richement doté. Premièrement, c’est un groupe SRAM Force AXS 12 vitesses qui équipe le RG1. Là-dessus, un très léger pédalier en carbone Rotor Kapic prend place, secondé intelligemment par le système Classified dans sa version Gravel G30.

Pédalier Rotor Kapic sur le RG1 (photo Laurent BIGER)

Celui-ci décuple la plage de rapports disponibles en proposant un véritable second plateau “virtuel” caché dans le moyeu arrière. Un système extrêmement rapide qui révolutionne aujourd’hui le segment de la transmission. En cela, le kit de roues Classified G30 sied à merveille à l’esprit sportif du RG1. Semblablement à la tige de selle, le combo potence / cintre est intégralement en carbone. Cependant, le surfaçage de celui-ci sera différent sur le modèle de série. Quoiqu’il en soit, le configurateur en ligne permet de personnaliser en fonction de son utilisation et de son budget. Quant à l’exemplaire décrit ici, il dépasse les 8 000€. Tandis que le kit cadre s’affiche à 3 490€.

Robert Frameworks RG1
Un combo cintre-potence bien dessiné (photo fabricant)

Le Robert Frameworks RG1 sur le terrain

Le RG1 dans son domaine (photo Alexis Aubert)

Off-Road

L’angle de direction de 70° degré, associé à un déport de 44 mm, apporte une stabilité impériale sur les pistes, et notamment dans les descentes rapides. D’ailleurs, la roue se détache bien en avant du poste de pilotage, et je suis très vite en confiance pour lâcher les freins sur de rapides pistes. Par ailleurs, la fourche affiche un très bon compromis entre rigidité et filtration des aspérités, parfaitement en adéquation avec le cadre qu’elle équipe. Semblablement, la douille de direction et sa fourche font preuve d’un excellent guidage, mettant en confiance dès les premières descentes. Là-dessus, le triangle arrière se montre permissif et même confortable.

Un Gravel ludique et performant (photo Alexis Aubert)

La rigueur de son cadre et de ses équipements apporte beaucoup de précision dans le pilotage. Si bien que le RG1 se prête aisément au jeu, passant alternativement d’un vélo confortable et endurant à un Gravel ludique et performant. D’ailleurs, le dessin du cintre est parfait, avec un Drop bien pensé. En revanche, j’estime que la rigidité du combo cintre potence est excessive pour une utilisation soutenue en Off-Road, à fortiori sur les pistes les plus dégradées !

Un combo bien dessiné mais trop rigide en usage Off-Road (photo Laurent BIGER)

On-Road

Sur route, les sorties que j’ai effectuées mettent en avant de belles aptitudes de ce côté, faisant de ce RG1 une monture particulièrement adaptée à un usage routier de type « endurance ». À fortiori avec cette transmission SRAM Force AXS qui, dotée d’un plateau de 40 dents et d’une cassette 11-34, doublée du système Classified, procurent une allonge suffisante sur le bitume.

Une sacrée aisance routière (photo Alexis Aubert)

Qui plus est, la position confortable mais néanmoins aérodynamique permet d’évoluer avec de bonnes moyennes de vitesse sur les routes secondaires. Probablement que le poids contenu de 9 kg n’est pas étranger aux relances efficientes qui pourront tout à fait envisager l’usage de ce RG1 dans un peloton routier du dimanche matin.

Le Robert Frameworks RG1 littéralement sur la Meuse (photo Alexis Aubert)

Pour conclure

Finalement, le Robert Frameworks amène un vent de fraicheur sur les vélos en titane qui ,avouons-le, se ressemblent souvent. De la même manière, le coloris d’un gris sablé tranche avec l’habituel aspect brillant de ce type de cadre. Pour autant, là où le RG1 surprend, c’est sur sa formidable versatilité qui le rend aussi performant que ludique, tout en restant confortable. C’est la raison pour laquelle je pense que la principale qualité du RG1 n’est pas l’hydroformage de parties de son corps, certes gratifiant esthétiquement, mais bien sa fantastique géométrie. Si bien que le comportement du Robert Frameworks RG1 est en tout point exemplaire. Effectivement, le ticket d’entrée à la marque luxembourgeoise est élevée. Comparativement à la concurrence, le Robert Frameworks RG1 a cependant un argument singulier : l’exclusivité.

Prix du kit cadre : 3 490€

Info fabricant : https://robertframeworks.com/produit/rg1/