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En juin, préparez vos sacoches

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En juin, préparez vos sacoches de bikepacking
En juin, préparez vos sacoches de bikepacking

Les beaux jours sont là, l’été des vacances arrive bientôt avec son lot d’aventures, de bivouacs et de sorties de plusieurs jours sur les chemins. C’est le moment de préparer les vélos et de les équiper des sacoches qui transporteront tout ce dont vous aurez besoin. Nos rédacteurs-testeurs se sont mobilisés pour vous proposer une petite sélection de produits qui ont attiré leur attention ces derniers mois. Que ce soit du haut-de-gamme ou des équipements plus accessibles, des fabrications artisanales ou en série, ils ont déniché pour vous des marques plus ou moins connues, mais qui toutes, proposent des sacoches fonctionnelles et solides. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive, mais d’une sélection éclectique qui fait état de leurs coups de cœurs du moment et des tendances actuelles du bikepacking.

Velocidade et VERA se mettent sur orbite 

Dénichées par Patrick 

La sacoche version “créa” sur un thème : la récréation. Ça tombe bien, on adore s’amuser au Bike Café et rien que mettre sur la tête la gapette de Vera, ça nous met la banane. Pour le début de la belle saison à l’approche de nos aventures et escapades outdoor, Velocidade, en collaboration avec VERA, nous propose de découvrir ses nouvelles créations : une sacoche et une gapette.

Collab Vera - Velocidade
Collab Vera – Velocidade

Ce travail artistique a été réalisé à 4 mains, entre création et récréation…
À Roubaix, c’est surtout la main droite de Céline, scotchée à sa souris d’ordinateur, qui a conçu le motif volontairement ludique, hybride, versatile et unisexe. 
À Mirepoix, avec ses mains minutieuses et ses innombrables machines à coudre, Ricardo y réalise ses sacs. Il faut 36 étapes pour assembler son modèle Satellite, qui “orbitera” clipsé autour de votre taille ou accroché sur votre guidon.

L’heure de la récré a sonné, c’est parti pour l’aventure !

Prix de la sacoche + gapette : 150 €

Une gamme à découvrir sur le site de Velocidade et sur Vera Cycling

Batsoul : sa petite entreprise

Repérée par Patrick 

Nous avons présenté récemment Batsoul sur Bike Café ainsi que Vincent qui a créé cette marque. Il veut lui donner une dimension entrepreneuriale philosophiquement inspirée d’une démarche d’éco-construction à la Patagonia. La « jeune pousse » Batsoul est en passe de devenir une société de type “startup”. Le projet va être accueilli dans une pépinière de jeunes sociétés de la région d’Annecy. 

Geek du bikepacking “Since 2014”, Vincent sait de quoi il parle. Il a créé Bikepacking France sur Facebook et dans sa région d’Annecy il est proche du sourcing de nombreux matériaux existants dans le domaine de la bagagerie sportive. 

Les sacoches Batsoul
Le site internet de Batsoul

Sa gamme est intéressante, originale et technique… Vous découvrirez les produits de son catalogue sur son site, mais n’hésitez pas à lui confier vos projets il saura y répondre. 

Exemple une sacoche de selle Sala : 95 €

Infos sur Batsoul 

Bumpak, la cyclo-bagagerie sur mesure à Montpellier

Testées par Dan de Rosilles

Bags framebags Bumpak Montpellier handgraft bikepacking feedbags stembags bespoke
Les sacoches de bikepacking Bumpak, faites à la main et sur mesure à Montpellier, sont solides, pratiques et hautes en couleurs – captures d’écran Instagram @bumpak034

L’ouragan gravel déferle à Montpellier entre plages méditerranéennes, étangs de Camargue et Pic-Saint-Loup, où les pistes et les chemins offrent une multitude de parcours à des pratiquants de plus en plus nombreux et de plus en plus aventureux…
Au cœur du cyclone, en plein centre-ville, à deux pas de la gare, Pierre s’est installé dans un espace de co-working dédié à la création et à l’innovation. Il y fabrique dans son atelier underground des sacoches sur mesure, solides et hautes en couleurs pour des cyclistes exigeants et passionnés.

Cet artisan minutieux et sensible répond aux besoins les plus précis avec délicatesse et pertinence. Fan de gravel, de vélo de voyage et de bike polo, il éprouve lui-même ses sacoches et connait parfaitement les matériaux et les équipements qu’il préconise. J’utilise des sacoches de cintre et de cadre qu’il a conçues à ma demande, des modèles uniques, taillés sur mesure pour mon Chiru Kunlun. Ces sacoches me conviennent parfaitement et ont résisté sans faillir au sable et à la boue des déserts espagnols pendant la Desertus Bikus… C’est peu dire !

Quelques exemples de sacoches vendues en ligne :

Framebag Tube 60€

Rolltop Handlebarbag 70€

Stemcell / Snackbag 50€

Et toutes vos sacoches sur mesure à commander en direct via le compte Instagram !

Oveja Negra 

Éprouvées par Patrick 

Oveja Negra, le rêve américain… J’ai deux sacoches de cette marque U.S. un peu perchée haut-de-gamme. J’ai été séduit par ce nom : Oveja Negra et le fait que c’est conçu et fabriqué par une bande de seize personnes dans une petite usine amusante et animée située à Salida dans le Colorado. L’image du pionnier américain a bien fonctionné sur moi, mais c’est surtout Pierre-Arnaud Le Maignan de Chiru Bikes qui a été son prescripteur en m’orientant vers les produits de cette marque. De plus, elles sont vendues en France par notre ami Sébastien de Boost Cycles, tout me plaisait donc dans ces produits.

Hip Pack Oveja Negra
Hip Pack Oveja Negra

Du coup Hip Pack testé ici… et sacoche de selle (photo ci-dessous) sont les deux sacoches que je possède et dont je suis très content. 

Exemple la sacoche de selle GEARJAMMER M : 145 €

Voir sur le site d’Oveja Negra et chez Boost Cycles 

Bagagerie Bikepacking Brooks, parfaites pour un lunch ride

Testée par Hugo

Brooks Bikepacking
Un ensemble testé idéal à la journée, Photo Hugues Grenon

J’ai choisi de tester quatre sacoches de la bagagerie bikepacking Brooks pour réaliser des sorties printanières à la journée grâce à un volume total adéquat pour ce genre de sortie. Cette gamme respire le sérieux et la solidité et apporte une touche très British avec cette couleur Mud Green qui se marie à merveille avec les couleurs de mon gravel Niner.


Toute la gamme est 100% étanche (plutôt logique pour une marque anglaise !), grâce à une réalisation en tissus imperméables soudés, des zips étanches KCC (glissière plastique type zip) ou YKK (fermeture éclair étanche plus classique). Les sangles en velcro Hypalon sont assez larges et extrêmement résistantes, c’est du costaud ! Elles n’en demeurent pas moins facilement positionnables et coulissent parfaitement dans les passants. Logiquement ces sacoches ne sont pas des poids plumes mais pas des enclumes non plus si vous n’êtes pas à quelques grammes près. L’ensemble testé pèse au total 475 grammes pour 5,9 litres de volume. Au niveau sécurité, les logos Brooks sont réfléchissants.

La sacoche de top-tube de 0,9 litre renferme mon téléphone portable ainsi que mes papiers. Elle est équipée d’un passage à l’avant pour un câble.

Brooks Bikepacking
Une top-tube logeable, solide et à la bonne tenue, photo Hugues Grenon

Poids : 100 g / Volume : 0,9 litre / Dimensions : L210 x H 110 x P 40 mm / Prix : 55 €

J’ai aimé :
La fermeture zip dotée d’une boucle d’ouverture large
Un intérieur logeable malgré un volume restreint et une largeur maîtrisée
La solidité et la tenue de l’ensemble

J’aimerais :
La possibilité de la visser sur des inserts top-tube

La sacoche de cadre me permet de mettre une veste en fonction de l’évolution de la météo et des températures changeantes. Elle renferme également un peu de nourriture, un petit anti-vol pour les arrêts ravitos, une crème solaire et un paquet de mouchoirs.

Poids : 200 g / Volume : 3 l / Dimensions : L460 x H 120 x P 60 mm / Prix : 95 €

J’ai aimé :
Les deux ouvertures de chaque côté de la sacoche
Un passage avant pour un câble ou tuyau

J’aimerais :
Différentes dimensions pour plusieurs tailles de cadre

Dans la feedpouch j’ai mis une bouteille d’eau supplémentaire en plus de ma gourde sur le cadre afin d’avoir une réserve d’eau correcte. Mais aussi des en-cas dans les poches filets au pourtour.

Poids : 100 g / Volume : 1 l / Dimensions : L100 x H 160 x P 100 mm / Prix : 50 €

J’ai aimé :
Le système de fermeture et ouverture aisé
Les poches filets périphériques
L’excellente tenue grâce aux trois points d’accroche

J’aimerais :
Je cherche encore…

Dans la petite sacoche de selle, j’ai positionné deux chambres à air.

Poids : 75 g / Volume : 1 l / Dimensions : L320 x H 100 x P 100 mm / Prix : 50 €

J’ai aimé :
La fermeture par enroulement

J’aimerais :
Un système de fixation aux rails par scratch, plus simple, plus efficient au serrage et sans risque de casse par rapport aux clips
Un prix plus doux pour ce type de sacoche de selle petit volume

Brooks Bikepacking
Une bagagerie solide, bien conçue et classe, photo Hugues Grenon

Pour conclure, vous pourrez partir loin avec ces sacoches Brooks étanches et très qualitatives. Leur tenue est très bonne. Pour de plus longs trips sur plusieurs jours une sacoche de selle de 8 litres ainsi qu’une sacoche de cintre de 11 litres sont disponibles dans la gamme, les deux avec un système de harnais bien pratiques. Une partie de la gamme est disponible également dans un noir plus classique.

Brooks Bikepacking
Un gamme complète pour vous évader sur plusieurs jours également, photo Brooks

Infos sur Brooks

Geosmina 

Repérée par Patrick

Sacoches Geosmina
photo Geosmina

Des produits abordables et bien fichus. Je ne connaissais pas cette marque espagnole, mais grâce à Mohawk’s Cycles qui en prend la distribution française, j’ai été faire un tour sur leur catalogue et j’ai fait de belles rencontres et surtout apprécié les atouts de ces produits :

  • sacoches 100% étanches y compris les fermetures 
  • construction sans coutures 
  • intérieur des sacoches tapissé en jaune pour identifier facilement le contenu 
  • matériau recyclable 
  • adaptables à toutes les formes de cadres
  • deux longueurs de sangles en Hypalon à haute capacité de chargement 
  • deux jeux de tirettes de couleurs différentes pour la personnalisation 
  • logos et détails en peinture 3M réfléchissante 

Merci à Étienne Plouze de m’avoir fait découvrir ces produits, que l’on pourra tester sur Bike Café bientôt j’espère.

Exemple la sacoche de selle Small 10 litres : 95 €

Infos sur le site 

Missgrape

Testée par Jeanne.

Cette marque de bagagerie italienne est fabriquée à la main. Notre contributrice Jeanne les avait testées de manière intensive dans cet article sur les sacoches de bikepacking Missgrape.

Voici leur principaux avantages :

  • Garantie à vie.
  • Imperméables.
  • Légèreté et esthétisme.
  • Matière en nylon 420 les rendant très robustes.
  • Fabrication respectueuse de l’environnement.

“Missgrape est la seule marque sur le marché à utiliser du nylon 420. Ce matériau est utilisé dans la balistique ou encore en médecine. Il est très résistant à l’abrasion et aux déchirures, explique Mathieu Melinger de Spadchannel, le distributeur de la marque pour l’hexagone.

Plus d’informations sur les produits Missgrape sur le site du fabricant.

Chaussures SIDI Gravel : la classe italienne

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Chaussures SIDI GRAVEL

SIDI est une marque italienne bien connue dans le milieu du deux-roues. D’ailleurs, qui n’a pas en mémoire des images de ces chaussures portées par un champion, un grand-père, un grand frère ou un parent ? Ces quatre lettres gravées fièrement sur le talon ont durablement marqué l’histoire du vélo depuis les années 70. Pour autant, le modèle que j’ai pu tester est lui bel et bien contemporain et parfaitement dans notre cible : les SIDI Gravel. Là dessus, avec une appellation pareille, nous sommes en droit d’en attendre le meilleur pour notre pratique favorite ! L’époque où le Gravel n’était pas encore un segment (marketing ?) pour les chaussures semble lointaine… Mais qu’en est-il vraiment avec ces SIDI ?

SIDI
A gauche le logo SIDI de 1960, à droite l’actuel

Présentation des SIDI Gravel

SIDI GRAVEL
SIDI MTB Gravel

L’empeigne

Pour commencer, parlons détails. Au déballage, je ne peux que constater l’excellente finition de ces SIDI GRAVEL. Sur ce matériau POLITEX, les fines coutures font ressortir le bel aspect de l’empeigne, notamment le surpiquage intégral sur le côté intérieur. Visuellement, c’est valorisant et affirme le côté haut de gamme de ce modèle. Son coloris vert est lui aussi plutôt gratifiant. A noter que ces chaussures sont également disponibles en marron, ainsi que dans un noir bien plus classique. Comme toutes les SIDI, la coque arrière est caractéristique de la marque italienne, dont le rôle est de stabiliser et maintenir le talon. Hormis l’épaisse protection Defender en polyuréthane, la conception est finalement classique. 

Semelle extérieure et intérieure

La semelle extérieure est en nylon, renforcée de fibres de carbone. Pas d’originalité particulière sur celle-ci, nous sommes en présence d’une semelle finalement typée VTT “XC”. D’ailleurs, on retrouve les classiques deux inserts à l’avant pour venir y visser des crampons optionnels. La rigidité de cette semelle est importante : quasiment aucune flexion n’est possible. Un premier indice pour le rendement espéré.

SIDI GRAVEL
Semelle SIDI MTB Gravel

Quant aux semelles intérieures, si leur couleur d’un bleu électrique inspire le dynamisme, elles sont tout à fait classiques dans leur conception. D’ailleurs, bien trop classiques. je dirais même qu’elles dénotent avec l’aspect valorisant de cette chaussure. Finalement, je les trouve bas de gamme pour des chaussures qui dépassent les 150€. D’autre part, celles-ci n’offrent pas de soutien de la voûte plantaire, si bien que je les ai immédiatement changées avant de commencer mon test.

SIDI GRAVEL
Des semelles malheureusement bas de gamme et sans soutien de la voûte plantaire… (photo Laurent BIGER)

Système de fermeture

Comme système d’ajustement, je retrouve le concept maison de SIDI. Ainsi, c’est la technologie TECNO-3 qui anime l’unique molette de réglage. En conséquence, cette unique molette a la charge de l’ajustement total, puisque aucun scratch ne vient l’aider pour ajuster l’avant du pied, pourtant fréquent sur les modèles à une seule molette. Par ailleurs, SIDI propose sur son site de quoi réparer ou échanger ce système TECNO-3, ce qui est une bonne nouvelle pour la durabilité de ces chaussures.

SIDI GRAVEL
Système de réglages TECNO-3

Le test terrain des SIDI Gravel

Premièrement, pour chausser ces SIDI Gravel, rien de plus simple. Ainsi, il suffit de débrayer la molette et de laisser son pied trouver sa place. Une place des plus confortables, que ce soit à l’arrêt, ou au roulage. D’ailleurs, c’est probablement le point fort de ce modèle : un confort exemplaire. Pour autant, de mon point de vue, l’unique molette ne permet pas d’être précis sur l’ajustement de la zone avant du coup de pied. Je pense que SIDI a péché par excès de confiance et aurait du adjoindre une languette scratch en complément .

Chaussures SIDI GRAVEL
Le confort : point fort de ces SIDI MTB Gravel (photo Laurent BIGER)

Cependant, la rigidité de la semelle est là pour me rappeler que ces chaussures SIDI Gravel sont tout de même pensées pour le rendement. En conséquence, la marche et la course restent des pratiques peu naturelles une fois chaussé de ces belles italiennes. D’autant plus que la surface d’appui au sol du talon est très, trop étroite. Aussi, la stabilité en course ou en marche n’est pas des plus rassurantes… En revanche, au pédalage, rien à redire : elles sont efficaces pour retransmettre nos watts si chèrement gagnés ! Surtout que les cales se trouvent facilement au clipsage, preuve d’une bonne conception de la semelle.

SIDI GRAVEL
Une semelle pensée avant tout pour le rendement (photo Laurent BIGER)

Quant à l’isolation thermique et sa protection face aux intempéries, ces chaussures SIDI Gravel se révèlent être d’un bon compromis. Ainsi, leur conception favorise la ventilation mais sans pour autant les rendre trop aérées. Un bon point pour la mi-saison, puisque vous n’aurez pas trop froid et n’aurez pas les pieds trempés à la première flaque. Des points positifs qui ne font que confirmer le confort général ressenti, au dessus de la moyenne. Le poids est lui plutôt banal avec environ 400 g pour une taille 46. En parlant de taille, j’aurais apprécié des demi-pointures, mon idéal se trouvant sûrement entre 45 et 46 sur ce modèle. Mais ce choix n’apparait que sur le site fabricant, mais à priori pas chez les revendeurs…

SIDI GRAVEL
SIDI Gravel : une affaire de compromis (photo Laurent BIGER)

En conclusion

Finalement, ces chaussures SIDI Gravel ne révolutionnent pas le genre. Bien au contraire, elles illustrent le savoir faire historique de la marque italienne dans la chaussure de vélo. En définitive, SIDI s’est contenté de rendre plus élégant et plus simple les modèles de sa gamme XC. Et ça marche ! Pour ma part (et surtout pour mes pieds), je retiendrai néanmoins un maintien de l’avant en retrait, mais un confort global excellent. Ainsi, comme toujours avec les chaussures, je ne peux que vous conseiller fortement de les essayer avant de finaliser l’acte d’achat de ces belles italiennes fabriquées en Roumanie.

Caractéristiques des SIDI Gravel

  • Revêtement en POLITEX
  • Semelle extérieure en nylon, renforcée de fibres de carbone
  • Molette de serrage SIDI TECNO-3
  • Compatibilité : cales 2 points
  • Tailles : du 38 au 48
  • Poids unitaire vérifié : 400 g en taille 46
  • Prix public constaté : environ 159 €
  • Lieu de fabrication : Roumanie
  • Revendeur français : GRAVEL (royalvelofrance.fr)
  • Site fabricant : SIDI MTB Gravel

3,2,1 GO pour les 12 heures du Mans Gravel

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12h Gravel
12 h Gravel avant de mythiques 24 h du Mans gravel en 2023, photo 24h Gravel

La mythique course automobile va bientôt agiter Le Mans, la Sarthe et son circuit automobile de 13,626 km. Mais mi-septembre, à proximité du circuit, ça risque de s’agiter sur deux roues pour la première manifestation gravel de ce type organisée en France : les 12 h gravel en 2022 en guise de tour de chauffe avant les 24 h en 2023. Au pays des 24 h, il manquait l’évènement gravel aux côtés de ses cousines d’août les 24 h vélo, mais aussi des 24 h rollers ou autre 24 h motos. C’est désormais chose faite.
Présentation.

Les protagonistes

12h Gravel
Jeffrey BACLE et Antoine BESSON, les deux organisateurs, photo 24 h Gravel

Les deux organisateurs, Jeffrey et Antoine, 29 et 28 ans, connaissent parfaitement l’univers du cyclisme et ont découvert le gravel il y a environ deux ans. Ils sont tous deux férus de vélos et de sport en général. Antoine est journaliste à Le Mans tv. Il anime tous les lundis soir l’émission 72 Sports, une émission faisant découvrir des sports ou activités locales liés au sport et brosse le panorama de l’actualité sportive de la semaine. Il analyse et débriefe également chaque semaine dans l’émission “Le Club Cycliste” les courses sur route avec la participation de coureurs pros. Il a couru et court encore à haut niveau après une carrière dans le football. Jeffrey travaille quant à lui pour une grande enseigne de sport et est également coureur sur route émérite.

La découverte du gravel fut pour les deux amis une révélation. Cette pratique leur permet de varier les entraînements, de casser quelque peu la monotonie des heures passées sur la route et de s’éloigner du bitume pour être plus tranquille sur les chemins et sentiers nature. Ils ont donc décidé l’an dernier de lancer les 24 h gravel. Mais pour roder l’évènement, ils commenceront par les 12 h cette année avant de passer au tour d’horloge en 2023.

Ils seront entourés et aidés par de nombreux bénévoles et leurs familles, passionnés de vélo, car l’évènement risque d’attirer de nombreux participants qu’ils veulent accueillir et bichonner pour que ces 24 h deviennent un incontournable tout comme les 24 h du Mans. Ce label est détenu par l’Automobile Club de l’Ouest, qui leur a donné l’autorisation d’utilisation, gage de leur confiance et de leur sérieux.

L’esprit de l’évènement

Antoine et Jeffrey misent avant tout sur un évènement convivial, ludique et très détendu où la performance et le chrono seront un prétexte au partage. L’évènement sera rythmé par des animations pour qu’aussi bien les participants que les accompagnants puissent passer un bon moment : concerts, barbecues, jeux, buvettes, surprises, les 12 h risquent de passer à vitesse grand V.

Le circuit

12h Gravel
Un circuit de 8 km dans un bois de pins jouxtant le circuit et ses mythiques virages (Indianapolis, Mulsanne, Arnage) et la ligne droite des Hunaudières, photo 24 h Gravel

Le départ, proche du circuit automobile, sera évidemment type « Le Mans » et donné à 9 h pour cette première édition de 12 h.

Le circuit fera environ 8 km. Son tracé n’est pas encore finalisé à 100% mais pour l’avoir reconnu avec Antoine et Jeffrey dans les grandes lignes, il y aura une ligne droite mythique évidemment (une parallèle aux Hunaudières) avec « tout à droite », des virages, dont un passage au virage d’Indianapolis, et des zones ludiques pour casser la vitesse qui reste d’être élevée. Puis vous passerez par le « Gravel village » pour la zone relais et la zone d’arrivée où l’ambiance sera à son comble. Mais attention, la course sera longue. Le dénivelé sur le circuit est très raisonnable mais quelques bons faux-plats sur terrain sablonneux useront inévitablement les organismes, en plus des changements de rythme et des relances. Le revêtement sera principalement du chemin de gravier ou sablonneux et quelques petits singles. 0% de bitume, le tout dans le bois de pins jouxtant le circuit, on se croirait en bord de mer. Dépaysement garanti. La météo jouera aussi sur la difficulté du terrain et le choix des pneus. A Antoine et Jeffrey de finaliser ce parcours pour le rendre ludique y compris dans l’aire d’arrivée où il risque d’y avoir quelques surprises.

Les modalités

L’évènement pourra se réaliser en solo ou par équipes de 2, 3 ou 4.
il y aura un classement scratch, solo, duo, trio, quatuor, équipes mixtes et équipes féminines.
Le chronométrage sera confié à la société Chronoplace. Chaque participant, qu’il soit en solo ou par équipe, aura une plaque avec puce intégrée. Chacun pourra donc suivre son temps au tour et celui de son équipe sur le site Chronoplace mais aussi sur écran sur place. Vous pourrez vous lancer des défis entre amis.

Pour coller à l’évènement et ne pas se transformer en 24 h VTT par exemple, ce n’est pas le but, il fallait bien définir un type de vélo. Les 12 h et 24 h gravel seront réalisables en vélo type gravel ou cyclo-cross (cintre route) et une section de pneus de 32 à 47 mm. Pas de VTT ni VAE. Vu le terrain de jeu, que je connais très bien puisque à deux pas de la maison, hormis ces considérations techniques, le gravel est totalement adapté au circuit, le VTT n’aurait pas grand intérêt.

Inscription et accessibilité

L’inscription se réalise sur le site Sports’N Connect
Le tarif est de 50 € par personne.

Le Mans est bien desservi et accessible en termes de transports avec une gare TGV (55 min. de Paris, 40 min. d’Angers, 1h20 de Nantes) et TER également et facilement accessible par autoroute et route ou même en vélo ! Depuis le centre-ville, vous pourrez rejoindre très facilement le circuit et les hébergements nombreux, proches et disponibles ce week-end de l’année.

Partenaires

Quelques partenaires locaux soutiennent déjà l’évènement. Vous pouvez contacter Antoine et Jeffrey si vous désirez rejoindre l’aventure pour cet évènement qui risque bien de devenir un incontournable comme les autres épreuves des 24 h Le Mans.

Bike Café participera en équipe mixte à cet évènement et vous le fera vivre de l’intérieur.

En résumé

12h Gravel
12 h Gravel en 2022 avant 24 h du Mans Gravel en 2023

Quand : le samedi 17 septembre 2022
Où : Le Mans, départ proche du circuit des 24 h 
Durée : 12 h 
Heure de départ : 9 h type, départ « Le Mans »
Heure d’arrivée : 21 h 
Participants : solo, duo, trio, quatuor, mixte
Chronométrage : une plaque équipée d’une puce par participant
Vélo : type gravel ou cyclo-cross, cintre type route, section de pneu 33 à 47 mm, pas de VTT ni VAE
Longueur du circuit : 8 km environ
Revêtement : 100% chemins terre, sable, gravier
Ambiance : détendue et conviviale, animations, concerts, barbecue, buvette…
Inscription : 50 € par personne
Site d’inscription : Sports’N Connect
Accessibilité : train (TGV, TER), autoroute, route
Hébergements : nombreux et de tous types sur le Mans et à proximité du circuit
Toutes les infos sur le site 24hgravel, https://www.24hgravel.fr/

Équipements cyclo classic…

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Équipements Cyclo Classic

Sans me complaire dans une sorte de nostalgie, je reconnais que j’aime le classicisme en matière de vélo. Ces vélos en acier aux lignes sobres, me font plus vibrer que les grosses productions “moulées” qui standardisent nos vélos actuels. Je vais souvent traîner dans l’atelier de Gabriel Refait (Dynamo Cycle Repairs), qui remet en état des anciens vélos. Une belle façon pour moi de voir passer de belles machines, qui après avoir vécu une première vie, vont repartir rouler pour le plaisir de leurs propriétaires. Restaurer ces vieux vélos, n’est pas toujours simple. Il faut trouver des pièces de rechange. Même si Gabriel s’est constitué au fil du temps un beau stock venant de la récupération, il fait parfois appel à des répliques réalisées par des sociétés, qui produisent encore “à l’ancienne” des éléments qui s’harmoniseront aux vélos restaurés.

En échangeant sur ce thème nous avons retenu quelques unes de nos marques favorites.

 

Sacoche Wax Wing Bag

La sacoche de guidon, façon cyclo, est un marqueur historique du cyclotourisme de papa. Aujourd’hui on parle plus volontiers de bikepacking. Plusieurs marques proposent ce type de sacoche : Berthoud en France, Ostreich au Japon… et Wax Wing Bag, cette marque installée à Waitsfield dans l’État du Vermont, située dans le comté de Washington.

Sacoche Winwax
Sacoche Wax Wing Bag

Cette sacoche est inspirée de la version classique d’Alex Singer. Elle présente un volet d’ouverture sur le devant, avec un compartiment principal spacieux et une large poche frontale. Le tout est accessible par un rabat complet. Deux poches à l’arrière offrent un accès facile et rapide même en roulant.

Prix : 290 $

Infos sur le site

Garde-boues Berthoud

Le garde-boue est le marqueur presque symbolique, avec la sacoche de guidon, du cyclotourisme d’autrefois. Il habille la roue et surtout protège le cycliste, que rien n’arrête. Sur les randonneuses qui ont un peu vécu, ces garde-boues et leurs tringles sont parfois abîmés, et il faut trouver le bon produit de remplacement pour éviter la faute de goût qui pourrait défigurer une belle randonneuse d’époque.

Les gardes-bous Berthoud
Une randonneuse légère remise en état par Dynamo Cycle Repairs – photo Gabriel Refait

Comme tous les autres produits de la marque bourguignonne, les garde-boues en inox de Berthoud sont fabriqués dans leurs ateliers de Fleurville. Durables, solides et enveloppants, ils protègent efficacement le/la cycliste, le vélo et les camarades qui sont derrière dans la roue. Le bord roulé tout le long du profil empêche l’eau d’être projetée par les côtés et permet également le passage du fil d’un éclairage.

Toutes les dimensions sont disponibles avec avant court pour vélo dépourvu de porte-sac ou avant long pour vélo doté d’un porte-sac avant.

Attention : N’est pas inclus le kit équerre (219KIT103) qui sera nécessaire si l’entretoise n’est pas filetée ou si le pivot de la fourche n’est pas débouchant (fourches carbone).

Allez sur le site de Berthoud, qui vient d’être refait, pour découvrir les autres produits de la marque comme les sacoches évoquées plus haut et les selles. Vous trouverez aussi des vélos classiques au style indémodable.

Prix : 71,38 €

Infos sur le site

Guidoline Velox Tressorex

La Guidoline Velox Tressorex 90 est 100% coton, elle offre une prise en mains et un confort inimitable. C’est surtout, comme vous le dira Gabriel, le détail de finition qui fera la différence sur une belle restauration.

Les décalques qui font revivre le passé
Une guidoline grise s’harmonise parfaitement à la couleur bleue du cadre de ma randonneuse – photo Gabriel Refait

Je me souviens que dans les années 70 on la recouvrait de gomme laque pour la rendre étanche et durable. Sur ma randonneuse B. Carré 70’s, Gabriel m’en a posé une sur mon guidon Philippe : total classe. Elle se patine au fil des kilomètres et me rappelle au touché une partie de mon histoire cycliste.

Côté pratique : elle évacue la sueur, ce qui permet de rouler sans gants l’été tout en gardant une accroche optimale. Elle est enduite de colle sur la face interne pour une pose facile. Le grand nombre de couleurs disponibles vous permettra toutes les harmonies possibles.

Prix : 3,90 €

Infos sur le site

Le tee-shirt Virado Cyclo Classic

Clin d’oeil à mon ami Gabriel qui vend ce tee-shirt sur son site. Le design cyclo randonneur est parfait. La Virado c’est tout simplement la randonnée en langue provençale. À prononcer avec l’accent bien sûr.

Le tee shirt Virado de Dynamo Cycle Repairs
Le tee shirt Virado de Dynamo Cycle Repairs

Clairement inspiré du Sud de la France, ce nouveau design crée par @l__ermitage sent bon le Pastis et le chant des cigales. Il sera votre partenaire ultime pour rouler les cheveux au vent sur les routes de campagne.

  • Dispo du XS au XL
  • 100% Coton
  • 35 €

Infos sur le site

SunXCD le pédalier comme avant

J’avoue un certain fantasme pour les pédaliers classiques et avec mon ami Pierre on a commis à ce sujet un article assez populaire sur ce thème : Le pédalier alu, une histoire pas si légère que ça… Dans le “hit parade” de mes pédaliers classiques favoris, le pédalier T.A tient une place importante. La marque SunXCD – créée par l’ancien président de SunTour Junzo Kawai en 2012 – a sorti un modèle répliquant cet emblème historique du cyclotourisme.

Les manivelles sont forgées à froid avec un look et un design vintage intemporel. L’araignée est en 50 BCD. Il existe des adaptateurs pour plateaux 130 et 110/74 BCD disponibles séparément.

Test Fizik Tempo Decos
Classic attitude pour ce pédalier SunXCD

C’est ce pédalier que j’ai installé sur mon single. C’est la ré-interprétation du célèbre pédalier T.A. qui peut d’ailleurs recevoir les plateaux de la célèbre marque française qui continue également à produire ce pédalier.

Ce SunXCD est particulièrement bien fini et son prix est très intéressant. Le pas vissant est au standard actuel des pédales automatiques contemporaines.

Caractéristiques

  • Aluminium 6066 forgé à froid
  • BCD : 50 mm
  • Type d’axe BB : JIS Square Taper
  • Finition : argent poli anodisé
  • Longueurs : 165 mm, 170 mm, 172,5 mm
  • 345 g (bras uniquement)

Adaptateur Spider BCD :
– SXAD302 (130/74BCD) – 77g
– SXAD103 (110/74BCD) – 62g

Prix constaté : 150 €

Infos sur le site 

Porte-bidon Inox Jean-Sébastien Guilbaud

Jean-Sébastien est un artiste qui sait transformer le métal. Il réalise des pédaliers qui sont de véritables œuvres d’art, mais pas que… Ce magicien du métal fait de la dentelle avec son matériau préféré : pédaliers, manivelles… Un style fort et assumé qui fera de votre vélo un objet remarquable et remarqué.

Lorsque j’ai réceptionné mon vélo, construit par Sébastien Klein (Cycles Brevet), j’ai monté dans un premier temps des porte-bidons Zéfal, très lights que j’apprécie beaucoup, mais noir sur noir, ça ne le faisait pas. C’est Hugo, qui avait rencontré Jean-Sébastien, qui m’a orienté vers son travail. J’ai regardé sa page sur facebook, et j’ai passé commande de cette paire de porte-bidons en inox, fabriqués manuellement.

Porte-bidon Inox Jean-Sébastien Guilbaud
Photo Jean-Sébastien Guilbaud

Prix : 35 €

Infos sur le site

Q36.5 Technique et chic

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Q36.5 technique et chic
Q36.5 technique et chic

Les échos qui m’arrivent à propos de la marque italienne Q36.5 sont particulièrement élogieux. Certains viennent même de notre équipe, avec Dan de Rosilles, fidèle utilisateur et testeur en conditions extrêmes de leurs équipements. Cherchant pour cet été une tenue route : un maillot léger et respirant et un bon cuissard pour se confronter à ma selle, lors de séances de “moulinettes” effrénées sur mon single speed, j’ai craqué à l’annonce du lancement de cet ensemble, que je vous présente dans cet article. 

Le cuissard s’appelle “gregarius” et le maillot R2. 

Le maillot R2

Ce nouveau maillot est raglan. Il réactualise, à la mode d’aujourd’hui, la coupe utilisée depuis longtemps dans les maillots de cyclisme traditionnels. Ce maillot, qui ne pèse que 110 g, est l’aboutissement d’études approfondies dans les domaines de la cartographie corporelle et de l’aérodynamique. Sa conception a fait appel à différents tissus placés à des endroits stratégiques, qui lui procurent un nouveau look et lui offrent tous les avantages issus de la recherche : technique et chic… 

Q36.5 technique et chic
Les manches sont faites d’un tissu légèrement côtelé – photo Patrick

Les manches sont faites d’un tissu légèrement côtelé, tandis que le panneau avant est constitué d’un tissu microperforé alors qu’une maille en nid d’abeille constitue le panneau arrière. Cette combinaison innovante rend le maillot R2 très léger et très respirant. Tant mieux, c’est ce que je recherchais.

Maillot PDM

Si l’on jette un coup d’oeil dans le rétro on se souvient que la construction de manches raglan est apparue dans le monde cycliste en 1986. C’était lorsque l’équipe néerlandaise PDM a présenté cette nouvelle coupe de maillot pour des raisons de visibilité de la marque ; le grand logo PDM était extrêmement visible sur la manche la plus large. Cette création a marqué le début de la popularité de ce style de maillot.

Composition du R2 :

79% Polyester
21% Elastane
Poids : 110 g

Température d’utilisation > à 18°C

Cuissard Gregarius

Ce cuissard est un incontournable de la gamme Q36.5, il fait l’objet d’améliorations permanentes pour viser la perfection. Il a été progressivement peaufiné pour devenir le cuissard polyvalent ultime, qui utilise le nouveau tissu UF Knit44 ECO, en ajoutant le nouvel insert chamois SM-Anatomic.

Avec sa matière 100% recyclée du tissu UF Knit44, Q36.5 met l’accent sur une approche éco-durable. Généralement les tissus recyclés n’utilisent que le fil de polyamide recyclé en conservant un fil vierge pour l’élasthanne. Pour ce nouveau UF Knit44 ECO, Q36.5 utilise des fils 100% recyclés.

Un nouvel insert chamois

Q36.5 a mis au point l’insert Super Molded (SM) doté d’une peau de chamois Elastic Interface extrêmement performante. Elle a été perfectionnée grâce à un moulage tridimensionnel complet tenant compte de l’anatomie du corps humain. Le rembourrage en mousse fait appel à des densités et des épaisseurs variables en fonction des zones : périnéale, ischiatique, génitale et fessière.

Test du cuissard Gregarius de Q36.5
Un insert en tissu qui contient un fil de Dyneema – photo Patrick

Une finition découpée au laser au niveau de la taille, permet de supprimer de nombreuses coutures inutiles. Une nouvelle coupe exclusive pour la partie de l’entrejambe et conforme à la mise en place ciblée de la peau de chamois fait apparaître un insert en tissu qui contient un fil de Dyneema pour la robustesse et une thermorégulation améliorée dans cette zone de frottement.

Test du cuissard Gregarius de Q36.5
La bande du bas – photo Patrick

La bande du bas de la jambe est brevetée : moins de pression sur cette zone grâce à la coupe brute au bas des panneaux de la jambe qui maintiennent le cuissard en place. Les bandes élastiques et de silicone inconfortables appartiennent au passé.

Mon avis 

Effectivement Q36.5 ne se contente pas de faire du design. Je confirme que ces 2 produits sont un concentré de recherches. Le cuissard est une totale réussite. La matière est souple et en même temps compressive. Le maintien est parfait et ce cuissard me moule parfaitement sans me serrer. La bande de tissu située au niveau du ventre et sur laquelle sont accrochées les bretelles est plus souple que le reste pour ne pas gêner la respiration ventrale. Cette souplesse du tissu à cet endroit, facilite la satisfaction des besoins naturels en cours de route. La peau habille de façon ergonomique les parties en contact avec la selle. La pratique en mono-speed implique des changements fréquents de position sur la selle. Les cadences de rotation des jambes créent de fortes contraintes au niveau du contact sur la selle. La partie extérieure arrière du cuissard est renforcée par des fils en Dyneema, ce qui laisse présager une belle durabilité.

Test du maillot R2 de Q36.5
Les bretelles bien larges et bien ancrées sur le cuissard sont très confortables – photo Patrick

Pour le confort, les bandes élastiques asymétriques positionnées en bas sont parfaites : finis les garrots trop serrés que j’ai pu avoir sur des produits d’autres marques. Les brettelles sont parfaitement positionnées : elles sont larges et confortables et ne tirent pas sur les épaules tout en assurant un très bon maintien. Après ce test ce cuissard est devenu mon “Number One” dans mon tiroir déjà bien rempli de cuissards de toutes marques.

Pour le maillot je serais moins lyrique, en reconnaissant toutefois un grand nombre d’atouts à cette pièce d’étoffe hyper light. Depuis quelques jours il fait très chaud dans le sud et ce maillot – parfaitement aéré – est parfait pour ces conditions climatiques. La forme raglan permet un fitting du haut du corps qui s’adaptera à toutes les morphologies. Les manches sont bien longues et la maille côtelée moule bien le bras sans le serrer, pas de danger de ressentir un effet drapeau à grande vitesse.

Le moins bien vient de ces petits rabats sur les poches arrières qui font certes très “couture”, mais qui me semblent inutiles voire même gênants pour y glisser en roulant des objets. Autre petit grief, la fermeture éclair qui serre au niveau du cou et qui a tendance à s’ouvrir légèrement. Par contre il faut reconnaître qu’elle glisse merveilleusement bien.

Mon avis…

J’ai aimé

  • Le look du maillot
  • La technicité maillot et cuissard
  • L’efficacité et le poids super light

J’ai moins aimé

  • Le prix, mais la qualité est au rendez-vous
  • Le rabat des poches arrières du maillot

Tarifs :
Maillot R2 : 129 €
Cuissard Gregarius : 169 €

Infos sur le site

Aventures bikepacking : Tout transporter avec Tailfin

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Tailfin bikepacking modular system mini cage small cage large cage
Les trois tailles de cages Tailfin - captures d'écran site web Tailfin et image de fond photo Anne Fontanesi

Basé à Bristol, au Royaume Uni, Tailfin a créé un système complet et modulaire pour le bikepacking sur tous les styles de vélos.
L’entreprise souhaite proposer l’équipement le plus technique et le plus complet qu’il soit, pour pouvoir tout ranger, au bon endroit. Cages, sacs étanches, porte bagage arrière, sangles élastiques, supports amovibles sur tubes se combinent et se complètent pour répondre aux besoins de tous les cyclistes, que ce soit sur route ou en tout-terrain, pour des pratiques sportives ou cyclotouristes.
Intrigué par cette marque qui propose une gamme aussi spécialisée, j’ai testé une partie de ces équipements. Sont-ils au niveau de qualité annoncée ? Correspondent-ils à des besoins réels pour les cyclistes de bikepacking, sur route et en tout-terrain ? J’ai mené l’enquête pour Bike Café.

Tailfin bikepacking modular system
Le système modulaire Tailfin propose des solutions de fixation et de rangement pour tout porter sur tous les vélos – captures d’écrans site web Tailfin

Focus sur les cages

Bien sûr, il n’était pas possible de tout tester. Je me suis donc focalisé sur les cages, car c’est un équipement que je connais bien et que j’utilise régulièrement. Mais par chance, certains de mes collègues de la Desertus Bikus ont utilisé un porte-bagage Tailfin ; je vais donc pouvoir les interviewer pour avoir des retours sur ce système de portage.

En attendant, j’ai choisi de tester la cage “Mini” et une paire de modèles “Large”. Ces deux versions correspondent bien à mes besoins, particulièrement sur mon “monster gravel” Salamandre, avec lequel je pars sur tous les terrains avec des chargements parfois conséquents.

Tailfin bikepacking modular system Large cages mini cage monster gravel Salamandre
Mon monster gravel Salamandre, équipé d’une mini cage et de deux cages “Large” me permet de transporter au mieux mon matériel pour une virée en Camargue – photo Anne Fontanesi

La cage “Mini”

Ceux qui me connaissent savent mon amour pour les bidons porte-outils situés sous le tube diagonal. Il y en a sous presque tous mes vélos ! Désormais, les fabricants de vélos en proposent de série sur pas mal de modèles, qu’ils soient vélos de voyage, gravels, ou typés route-endurance (comme sur le Chiru Kunlun par exemple). Sur les vélos sur-mesure, comme sur ma Salamandre, il suffit de prévoir cette option avec le cadreur. Mais sur certains de mes vélos, comme mon pignon fixe longue distance, j’ai dû faire modifier le cadre et faire rajouter les emports nécessaires. Enfin, on peut aussi utiliser des systèmes qui se fixent sur le cadre, à l’aide de colliers, comme ceux listés sur cette page du site bikepacking.com ; d’ailleurs Tailfin propose également ce type de colliers.

Tailfin bikepacking modular system mini cage mounting
La cage mini est d’une finition superbe ; elle permet, avec une seule sangle, de fixer un bidon porte-outils ou un petit sac étanche sous le tube diagonal – photos Dan de Rosilles


Avant de découvrir la mini-cage Tailfin, j’utilisais les Bow Tie Strap Anchors inventés par Problem solvers. Ce système me donne entièrement satisfaction, je continue d’ailleurs à l’utiliser volontiers. Ces petits supports sont économiques et légers. Qu’apporte une mini cage Tailfin en comparaison ?

Tailfin bikepacking modular system mini cage weight
Comparaison du poids des Bow Tie Strap Anchors proposés par Problem solvers et de la mini cage Tailfin – photos Dan de Rosilles


La réponse est en fait assez simple : Pour un poids et un prix très légèrement supérieurs, la mini cage Tailfin sera plus adaptée si vous transportez des objets plus volumineux et/ou plus lourds qu’un bidon. J’ai par exemple transporté sans problème un sac étanche de 2,5 L contenant de la nourriture. La mini cage est très fiable, le chargement est très stable. Avec mon bidon porte-outils, je n’utilise d’ailleurs qu’une seule sangle élastique, ce qui est impossible avec la paire de Bow Tie Strap Anchors.

Tailfin bikepacking modular system mini cage tube MTB
La mini cage est aussi parfaite pour transporter des objets fragiles ou non rigides – capture d’écran site web Tailfin


La mini cage Tailfin est aussi une option intéressante lorsque le contenant à transporter est souple (ce qui est le cas du sac étanche), ou que l’objet lui-même nécessite d’être soutenu, voire protégé : c’est le cas d’une chambre à air, comme l’illustre l’image ci-dessus.
J’ajoute que j’ai été impressionné par la qualité de fabrication de cette mini-cage, ce qui en fait, en plus de son côté pratique, un objet esthétique qui ne dénature pas le look du vélo.

Une paire de cages “Large”

J’ai un peu hésité entre les deux modèles de cages “Small” et “Large” ; mais, dans mes utilisations habituelles, le modèle “Small” est vraiment petit. Je pense qu’il faut le réserver à des vélos de route pour des transports de fourche légers, ou pour des bidons supplémentaires sur le cadre. Je ne dis pas que cette taille n’est pas pertinente : il y aura sans aucun doute beaucoup d’usages possibles ; mais il fallait faire un choix, je suis parti sur les plus grands modèles, sachant que pour ce test, je trouverai immédiatement toutes sortes d’applications possibles.

La finition des cages “Large”, en aluminium massif, est absolument impeccable ; la précision de l’usinage est remarquable. Trois caractéristiques sautent immédiatement aux yeux : Les quatre trous de fixation, l’échelonnage des passages de sangles et le support en L amovible.

Les cages “Large” sont équipées de 4 trous, ce qui permet de les installer plus ou moins haut sur la fourche – photos Dan de Rosilles

Comme vous le savez sans doute, le standard d’implantation des cages sur une fourche consiste en trois emports, écartés les uns des autres par une distance de 6,5 cm précisément, la même que celle des emports prévus pour des porte-bidons. Cela permet ben sûr d’installer des porte-bidons sur la fourche (plus ou moins haut selon qu’on utilise les emports du haut et du milieu ou celui du milieu et celui du bas), mais aussi de répartir le poids des cages et de leur chargement sur trois implantations et non pas deux. Les concepteurs de chez Tailfin ont eu l’excellente idée de mettre quatre trous sur leurs cages, non pas pour une hypothétique fourche à quatre emports, mais pour pouvoir positionner la cage plus ou moins haut sur la fourche. C’est très intéressant lorsque les objets chargés sont longs, comme par exemple certains sacs étanches très hauts, qui peuvent venir très près du cintre et gêner sa prise en main.

Tailfin bikepacking modular system large cage straps
Les passages en échelle sur les cages permettent un positionnement précis et stable des sangles sur les cages – photos Dan de Rosilles

L’échelonnage des trous pour les sangles est très bien conçu aussi. Certaines cages proposent une glissière absolument libre, mais ici les différents emplacements permettent de choisir précisément où on veut les sangles, tout en les maintenant au bon endroit lorsqu’on enlève le chargement. Les cages “Large” conservent un bon équilibre entre poids, rigidité et solidité. Elles sont très ajourées, mais j’aime aussi le look très technique et en même temps discret de ces cages.

Tailfin bikepacking modular system removable L chip cage large
Le support en L des cages (qui fait aussi office de décapsuleur) est amovible – photo Dan de Rosilles

Le support en L amovible est aussi une excellente idée, pour des transports d’objets très longs, comme par exemple mes étuis de cannes à mouche de voyage, qui ne manquent pas de m’accompagner lors de mes “vacances de gravier” dans les Cévennes ou au bord des étangs de Camargue. Les concepteurs de chez Tailfin ne manquent pas d’humour, puisque ce support sert aussi de décapsuleur ! Ce détail un peu anecdotique est tout de même un exemple de plus du soin apporté à toutes ces cages Tailfin, qui, de la “Mini” à la “Large”, sont en aluminium massif, sans pièces en plastique, pour une solidité optimale et un look élégant.

Tailfin bikepacking modular system large cages
On voit ici un exemple de montage “à la carte” des cages Tailfin – photos Dan de Rosilles

Le porte-bagage

Je n’ai pas eu l’occasion de tester le porte-bagage moi-même, mais deux de mes camarades d’aventure, Jean-François Veran et Adrien Moniquet, ont utilisé ce porte-bagage à l’occasion de la Desertus Bikus. Je leur ai demandé de me parler de leur expérience avec cet équipement. Voici ce qu’ils en disent :

Tailfin rack drybags road cycling
Avec un chargement situé derrière les cyclistes, le porte-bagages garantit une bonne pénétration dans l’air – photo Dan de Rosilles

Adrien : “J’ai choisi cette option du porte-bagage car avec deux grands bidons je n’avais pas de place dans le triangle pour une sacoche de cadre. Ce chargement à l’arrière n’est pas idéal pour l’équilibre du vélo et du pilotage sur les secteurs gravel, mais dans les longues lignes droites face au vent sur la plateau de la Mancha, ce chargement à l’arrière est très aérodynamique. Les sacs sont super étanches : Dans les déserts de Gorafe et de Tabernas sous la pluie, mon matériel était couvert de boue et de sable et même après un lavage au jet d’eau, mes affaires étaient parfaitement préservées. Attention toutefois lors du montage à bien serrer les vis et les vérifier de temps en temps : à la fin de la Desertus Bikus j’ai perdu la vis qui solidarise le porte bagage avec la tige de selle, heureusement j’ai pu me dépanner avec un collier en plastique”.

Tailfin bikepacking modular system rack panniers Desertus Bikus Gorafe Desert
Jean-François Veran (à g.) et Adrien Moniquet (à d.) ont utilisé des porte-bagages Tailfin pendant la Desertus Bikus (ici dans le Désert de Gorafe) – photo Dan de Rosilles

Jean-François : “J’ai découvert ce système grâce à Adrien ! On reçoit le porte-bagage en kit, mais le montage, pour le piètre bricoleur que je suis, n’a pas posé de problème. Habitué des sacoches de selles traditionnelles, j’ai été séduit par l’idée qu’il n’y aurait pas de ballotage lors des montées en danseuse. J’ai eu l’occasion de le vérifier : Les pourcentages en Espagne sont rudes et certains cols interminables : Le chargement ne bouge pas d’un millimètre… La stabilité du chargement est intéressante aussi en gravel, rien ne bouge, même si idéalement il faut équilibrer le vélo en chargeant aussi l’avant. Avec le recul, je regrette la sacoche de dessus, fixée à demeure sur le porte-bagage. J’aurais dû opter pour la version déclipsable, c’est parfait par exemple pour monter dans sa chambre d’hôtel avec sa sacoche à la main, comme avec les sacoches latérales, qui se démontent en une seconde. D’ailleurs, installer et désinstaller le système complet sur le vélo se fait pratiquement de façon instinctive… C’est pratique par exemple dans le stress du démontage du vélo 20mn avant de prendre le train !”

Tailfin bikepacking modular system rack mounting panniers
Jean-François Veran monte en quelques minutes sur son Open U.P. le porte-bagage Tailfin reçu en kit – photos Adrien Moniquet

Durabilité et chic Britannique

Pour atteindre son objectif d’excellence, Tailfin s’appuie sur une une solide équipe de recherche et développement et l’expertise de testeurs cyclistes de très haut niveau, comme Lachlan Morton, Josh Ibbett ou James Hayden.
Bien évidemment, la qualité de fabrication et la recherche et développement se répercute sur le prix des produits, qui ne sont pas donnés. Le porte-bagage en carbone coûte plus de 400€ ou la paire de cages “Large” avec leurs sacs étanches et leurs sangles vous reviendra à 270€. Mais les cyclistes intensifs qui doivent transporter leur équipement sans négliger la sécurité (la leur et celle de leur matériel) et garder du plaisir pendant l’activité (aussi bien en terme de pilotage que d’intendance) savent à quel point la qualité et la fiabilité du système de portage est primordiale. Tous les utilisateurs des équipements Tailfin que j’ai interrogés et ma propre expérience, m’amènent à la conclusion que le système Tailfin est parfaitement conçu. À vous de voir, selon votre niveau et intensité de pratique, si la proposition Tailfin est adaptée à vos besoins… et à votre portefeuille.

Tailfin bikepacking modular system Camargue gravel
Le système modulaire Tailfin est cher, mais durable et fiable – photo Anne Fontanesi


Tailfin Cargo cage Mini 25€


Tailfin Cargo cage large 50€

Porte-bagage version carbone avec supports latéraux à partir de 440 €

Fizik Tempo Decos… chicos… et performantes

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Test chaussures Fizik Tempo Decos
Test chaussures Fizik Tempo Decos

J’attendais la livraison de mon nouveau vélo : un single artisanal minimaliste, lorsque j’ai lu au mois d’avril le communiqué de presse de Fizik, annonçant la disponibilité des nouvelles chaussures route : les Tempo Decos. J’adore les chaussures de cette marque et j’en possède plusieurs en gravel et en route. Cette annonce a fait “tilt”, car je cherchais justement le meilleur compromis confort / performance, et c’est pile ce que Fizik annonçait à propos de ce produit. Alors voyons si la promesse est tenue ?

A minimalist carbon road cycling shoe designed to merge performance and comfort to deliver a pure riding experience—an instant classic for anyone seeking the most from every mile.

Avec un tel slogan difficile de ne pas céder à la tentation…

Présentation

Fizik a organisé son offre chaussures par gamme : Vento (Race), Tempo (Route, Randonnée), Terra (Gravel, All-Mountain, eMTB), Gravita (Enduro, Descente), Transiro (Triathlon, Ironman). Le modèle Decos arrive dans la série Tempo orientée route, avec la difficile mission d’être une chaussure à la fois performante et confortable.

Test Fizik Tempo Decos
Je passe au pesage immédiatement pour vérifier les dires de la marque – photo Patrick

En ouvrant la boîte je découvre ces nouvelles chaussures au look épuré. En les prenant en main, je constate qu’elles ne pèsent pas grand chose. Je passe au pesage immédiatement pour vérifier les dires de la marque : 232 g contre les 228 annoncés, on ne va pas chipoter pour 4 g. J’ai hésité sur la couleur, mais voulant sortir du noir trop traditionnel, je suis parti sur la couleur “aubergine”, ou violet si vous voulez… Superbe association avec les détails en noir, l’ensemble est particulièrement réussi.

Test Fizik Tempo Decos
Une belle couleur aubergine – photo Patrick

Dans le détail, je constate immédiatement la présence d’une myriade de perforations sur le laminé en polyuréthane superposé à la tige en mesh. L’enveloppe du pied me semble ferme, tout en ayant un fort pouvoir galbant. La forme asymétrique de la languette, que l’on trouve également sur le modèle Atlas récemment testé par Philippe, est une belle réussite ergonomique.

Semelle Fizik Tempo Decos
Semelle Fizik Tempo Decos. À gauche mes anciennes Tempo et à droite les Decos : on constate sur cette photo un décalage vers l’arrière des vis de fixation des cales – photo Patrick

La semelle en carbone R2 de Fizik permet d’offrir un faible poids et un indice de rigidité important, évalué à 10 par la marque. Cette semelle utilise du carbone unidirectionnel, pour obtenir une bonne réactivité. Sur l’ancien modèle, c’était du carbone injecté. La régulation de la température intérieure est assurée par une circulation d’air qui s’écoule grâce à une profonde canalisation interne. Sur la photo ci-dessus on peut constater l’augmentation de l’orifice d’entrée de cet air.

L’autre particularité de cette semelle est le positionnement des trois boulons de fixation des cales. Ils sont placés plus en arrière que sur les autres chaussures que je possède. En théorie ce décalage vers l’arrière sera profitable à l’efficacité du pédalage, réduira la compression du genou et conviendra aux positions agressives et aérodynamiques. On verra, mais lors de mon passage chez Tribe pour une étude posturale Idmatch, le test effectivement m’avait fait baisser la hauteur de selle et reculer mes cales pour pédaler moins sur la pointe. Ça va dans le bon sens donc.

Le test

Test Fizik Tempo Decos
Avec mon nouveau single Brevet Cycles je vais pouvoir tester les qualités de ces Decos – photo Patrick

Ces chaussures tombent à point nommé car avec mon nouveau single Brevet Cycles je vais pouvoir tester les qualités de ces Decos. Sur ce vélo au braquet unique (44×19) je dois basculer des montées jusqu’à 10-12% et rouler à 30 km/h sur le plat. Un beau test donc pour évaluer le transfert de puissance dans les cotes, comme le maintien du pied dans le chaussant, lors des rotations de 90 tours/minute voire plus.

Un bon point pour le chaussant : mon pied est parfaitement maintenu. Je possédais un ancien modèle Tempo qui était légèrement plus large, pour la même pointure. Une fois le Boa serré, le pied est parfaitement maintenu. Pour jouer le jeu, j’ai reculé les cales de mes pédales Look, par rapport à mon réglage habituel. Le placement des cales sous l’articulation tarso-métatarsienne (position reculée) plutôt que métatarso-phalangienne (position avancée) est apprécié chez les triathlètes. En se rapprochant des os cunéiformes on aurait un appui plus ferme. Ce recul des cales doit s’accompagner d’une légère baisse de la hauteur de selle pour garder l’angulation du genou. J’ai essayé ce sur-engagement avec intérêt apportant notamment une certaine efficacité sur mon single, lorsqu’il faut grimper. Par contre la souplesse de rotation est un peu compromise. Globalement, au jeu du pour ou contre, je trouve cette position plus favorable en ce qui me concerne. Mon contexte est toutefois très particulier : manivelles de 165, pignon unique… Ce qui faut retenir c’est que ces Decos permettent de gérer un sur-engagement plus assumé, si vous le souhaitez.

Test Fizik Tempo Decos
La cale placée un peu plus en arrière – photo Patrick

Question ventilation : c’est parfait, les micro perforations de la tige et le “canal” d’aération plantaire permettent une bonne respiration interne. Pour l’instant testées sous 28°C max, on verra cet été, mais je suis confiant.

Test Fizik Tempo Decos
Bon maintien du pied dans les relances en montée – photo Patrick

Globalement je valide ces chaussures particulièrement légères et efficaces grâce à cette semelle en carbone R2 unidirectionnel. J’ai enchaîné quelques sorties son mon single speed avec et je constate un réel gain d’efficacité au pédalage et un confort véritable : le beurre et l’argent du beurre en quelque sorte.

Caractéristiques

Test Fizik Tempo Decos
Le Boa unique Li2 suffisant pour maintenir le pied – photo Patrick
  • Laminé PU sur tige en mesh
  • Système d’ajustement Li2 BOA®
  • Semelle extérieure R2 – unidirectionnelle entièrement en carbone, indice de rigidité 10
  • Indice de rigidité de la semelle 5
  • Poids : 228 grammes
  • Tailles : 36-48 (37 à 47 également en demi-pointures)
  • Prix : 290 €

Infos sur le site

GRVL Cross-Over, Assos déploie sa passerelle gravel

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Assos Of Switzerland cycling apparel gravel
Test de la tenue Assos GRVL Cross-Over - photo Anne Fontanesi

Depuis ce printemps, Assos Of Switzerland propose une nouvelle gamme de vêtements dédiés au gravel. Il s’agit d’un mini tremblement de terre pour une marque qui se caractérisait jusqu’à présent autant par la haute qualité de ses productions que par une vision plutôt traditionnelle des différentes disciplines du vélo… Nous étions donc impatients de tester cette collection nommée GRVL Cross-Over : Ce “cross-over” (terme anglais que l’on pourrait traduire par “passerelle” ou “croisement”) a attisé notre curiosité. S’agit-il d’une simple hybridation entre la “culture route” et celle du “mountain bike”, ou une plateforme inventive, prémices d’un regard neuf porté sur le gravel par l’emblématique marque suisse ?
C’est ce que nous allons voir…

Mille/Comfort Series

Assos bib pads series
D’une série à l’autre, les peaux de cuissard sont conçues en tenant compte des spécificités de la pratique et des attentes des cyclistes – illustration Assos Of Switzerland

La collection GRVL Cross-over s’inscrit dans la gamme “Mille/Comfort series”, bien identifiée chez Assos, une palette très complète de vêtements polyvalents orientés vers le loisir et la longue distance, par opposition à des collections plus sportives, destinées à des pratiques plus spécialisées. Ici, les coupes sont moins “aéro”, plus permissives et les vêtements apportent plus de confort et plus de latitude d’usage : poches cargo, systèmes d’ouverture/fermeture… La panoplie que nous avons reçue – cuissard, short, chaussettes, sous-vêtement et jersey – s’inscrit clairement dans cette catégorie. Dès le déballage, je constate que, bien sûr, la qualité et le soin apportés à la fabrication est bien là, mais on n’est pas du tout dans le registre d’une tenue typée “World-Tour”.
Ça tombe bien, il s’agit d’aller prendre du plaisir sur les chemins… Pour tester la tenue, j’ai choisi la Camargue et une belle journée printanière, chaude et sans vent.

Assos Of Switzerland cycling apparel gravel Mille series
La gamme Mille/Comfort de chez Assos est destinée à des pratiques où le confort prime sur la performance – photo Anne Fontanesi

Dans la gueule des loups

Il se trouve que c’est la saison où j’assouvis l’une de mes grandes passions : la pêche du loup au streamer. Les streamers sont des leurre de grosse taille qui imitent des petits poissons. Faits de plumes et de fils, ils sont très légers et il faut les propulser à l’aide d’une canne à mouche, pour tenter les loups qui chassent en bord de mer et dans les étangs d’eau saumâtre en Camargue.

Assos Of Switzerland cycling apparel GRVL Cross-Over collection
Dans la chaleur salée de Camargue, me voilà parti pour une journée de gravel/bikepacking – photo Anne Fontanesi

Ne croyez pas que ce test ne soit qu’un alibi pour justifier une partie de pêche : La Camargue est un paysage rude, un désert salé qui met cyclistes et matériel à dure épreuve, et la pratique du gravel est multiple. Si la toute nouvelle saison du Gravel World Tour Series proposée par l’UCI est la partie la plus médiatisée de l’iceberg gravel, beaucoup d’autres pratiques – vacances à vélo, bikepacking, gravel urbain, aventures en tout genres – doivent aussi pouvoir se pratiquer avec des équipements adaptés, pour des cyclistes peut-être moins sportifs, mais qui constituent l’essentiel des consommateurs du matériel et des vêtements conçus pour le gravel.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection fly fishing cycling apparel
Pêcher le loup au streamer est un excellent alibi pour partir à vélo sur les pistes de Camargue – photos Anne Fontanesi

Une panoplie polyvalente

La tenue que j’ai reçue est bien adaptée aux journées chaudes, même si elle est aussi suffisamment polyvalente pour être portée en demi-saison. Elle mixe élégance et décontraction, et s’il s’agit bien d’une tenue de cyclisme, la coupe ample du jersey et le short porté par dessus le cuissard permettent sans problème d’aller au restaurant, boire un coup en terrasse et de prendre le train sans ressembler à un coureur du Tour de France. Détaillons maintenant chacune des pièces de cette panoplie et ce que j’en ai conclu après cette journée passée en Camargue.

Assos Of Switzerland cycling apparel GRVL Cross-Over collection Mille GT Comfort
Sur le sable comme au restaurant, la tenue GRVL Cross-Over mixe efficacité et décontraction – photo Anne Fontanesi

Kiespanzer, le cuissard fait pour durer… et endurer

Commençons par le cuissard à bretelles, bien ajusté mais moyennement compressif, comme le promet la gamme Mille/Comfort, qui offre un compromis entre aisance et performance. La peau est d’excellente qualité (c’est l’ADN d’Assos), moins épaisse et moins complexe que celle du cuissard GTO que j’ai testé pour Bike Café récemment. La jambe est courte, ce qui est intéressant lorsqu’on porte le cuissard sous un short, comme il est souvent de circonstance en gravel.

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La peau du cuissard Kiespanzer est vraiment une réussite – photo Dan de Rosilles

Cette jambe se termine par un biais équipé de 3 bandes antidérapantes – encore une différence avec les modèles typés route, désormais équipés de pastilles rondes en silicone. Autre différence, les bretelles sont cousues directement sur le haut du cuissard, et non pas plus bas au niveau des reins. Mais si ce cuissard peut être porté comme “sous-vêtement de luxe”, il n’en est pas moins rustique et solide et peut tout à fait se suffire à lui-même.

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Sur les cuisses (courtes) du cuissard Kiespanzer, de larges poches permettent de stocker toute sorte de matériel – photo Anne Fontanesi

D’ailleurs, son petit nom “Kiespanzer”, mot allemand difficile à traduire [cuirassé, blindé, carapaçonné…contre (pour) le gravier], n’a pas été choisi au hasard. Les panneaux de tissus latéraux sont d’apparence solide, même si je n’ai pas poussé le perfectionnisme à chuter pendant le test pour en savoir plus. Quatre poches cargo en filet (deux sur les quadriceps et deux sur les reins), proposent de généreux volumes de rangement.

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Les deux poches dorsales du cuissard Kiespanzer sont facilement accessibles grâce à des ganses de tissu vert – photos Anne Fontanesi

Les deux poches dorsales sont ingénieusement équipées de ganses en tissus vert pour faciliter leur ouverture. On n’oubliera pas les bandes réfléchissantes diagonales situées sur l’arrière de la cuisse et qui faisaient défaut sur d’autres modèles de la marque. Annoncé à 240€, ce cuissard n’est pas bon marché mais aura sans aucun doute une belle durée de vie, au service de cyclistes exigeants, qui, sans faire la course, cumulent les kilomètres dans l’année sur les terrains les plus variés.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection Kiespanzer bibshort cuissard cycling apparel gravel Zeppelin short
Le cuissard Kiespanzer et le short Zeppelin sont parfaitement complémentaires et assortis – photo Anne Fontanesi

Zeppelin, le short plus léger que l’air

Ce short, pensé pour recouvrir le cuissard Kiespanzer, est surprenant à plus d’un titre. D’abord, parce qu’il est un parfait compromis entre performance et élégance. Sa coupe, très étudiée à l’entre-jambe, permet d’enjamber le vélo, se mettre en danseuse et se rassoir sans aucun risque d’accrocher le bec de selle.

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La coupe du short Zeppelin évite d’accrocher le bec de selle dans toutes les situations où cela pourrait se produire – photo Anne Fontanesi

Ce short extrêmement léger et compact (un vrai avantage pour le bikepacking soit dit en passant), est taillé dans un tissu finement crêpé est aussi parfaitement déperlant, comme j’ai pu m’en rendre compte au moment de rincer mon vélo pour en ôter le sel de Camargue. Deux larges poches latérales zippées accueilleront tous vos menus objets et, comble d’élégance, ces zips se prolongent sur le côté de la cuisse pour dévoiler un soufflet qui redonne de la largeur au bas du short lorsqu’on le désire, dans un tour de passe-passe qui pourrait évoquer les noirs kimonos à tiroirs du japonais Yohji Yamamoto.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel Zeppelin short
Sur les côtés du short Zeppelin, une continuité de fermetures à glissières sépare poches et fronces secrètes – photo Anne Fontanesi

On notera la taille galbée, maintenue par un simple tissu élastique (on regrettera peut-être l’absence de cordon de serrage, mais cela reste à vérifier) et les bandes noires réfléchissantes situées sur l’arrière de la cuise, à l’instar du cuissard. Ce short est à n’en pas douter une fort belle pièce, clé de voûte de la collection, puisque au service du cycliste pour toute la durée de son aventure, hors et sur le vélo, dans l’effort comme dans la détente, à la ville comme sur les chemins.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel Zeppelin short
De retour de Camargue, en dessalant mon vélo, je réalise à quel point le short Zeppelin est déperlant – photo Dan de Rosilles

Baselayer Summer NS Skin, extension du domaine de la peau

Assos classe ses vêtements selon un code qui correspond à la saison d’utilisation : 1/3 pour les températures les plus chaudes, 2/3 pour la demi-saison, 3/3 pour les météos les plus rigoureuses. Même s’il existe chez Assos des sous-vêtements en filet, encore plus légers que le NS Skin, ce tricot sans manche, blanc côtelé de gris clair et rigoureusement coupé en deux par une ligne noire continue sur le devant, est destiné aux journées les plus chaudes.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel NS Skin baselayer
Assos classe ses vêtement selon un code qui indique leur température d’utilisation – photo Anne Fontanesi

Lors de ma sortie en Camargue, avec un pic à 28°C au thermomètre, le NS Skin a créé une couche d’air isolante entre le jersey et ma peau, procurant une sensation de fraîcheur très agréable. Mon camarade Adrien Moniquet, qui l’a utilisé pendant la Desertus Bikus, confirme la polyvalence de ce baselayer, puisqu’il l’a porté pour l’occasion à des températures plus conformes à l’automne/hiver qu’à l’été ; il témoigne également des grandes qualités anti-microbiennes de ce vêtement, utilisé une semaine entière sans lavage.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel NS Skin baselayer
Le baselayer NS Skin protège bien de la chaleur, et son absence de manches pourra sans doute remédier à ma “tan line” de cycliste – photo Anne Fontanesi

Comme les autres sous-vêtements Assos que j’ai pu tester auparavant, il a la faculté d’évacuer très rapidement la transpiration et rester sec et doux au contact de la peau. Assos signe ici un excellent baselayer, à classer parmi les tous meilleurs du marché.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel NS Skin baselayer
L’élégance stricte du sous-vêtement NS Skin dialogue parfaitement avec la façade en sagne de la Tourvieille – photo Anne Fontanesi

Mille GTC Jersey, Forêt Noire insondable

J’avoue être plus dubitatif face à ce jersey présenté comme le “maillot idéal” pour le gravel. Certes, ce jersey vert “Forêt Noire” est beau, élégant (un peu strict peut-être), les finitions sont impeccables, les matières sont techniques et la coupe, ni trop ajustée ni trop ample, est bien pensée. Mais, même après l’avoir porté avec plaisir pour le confort qu’il procure et sa polyvalence face à des variations de température conséquentes, je ne comprends pas les choix qui ont prévalu à sa conception.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel Mille GTC Jersey
Sans ouverture totale, l’élégant maillot Mille GTC couleur “Forêt Noire” doit s’enfiler et se quitter comme un pull-over – photo Anne Fontanesi

D’abord, le jersey ne s’ouvre pas sur toute sa longueur, seul le col est équipé d’un zip court, ce qui empêche par exemple de s’aérer convenablement dans une montée lente lorsqu’il fait très chaud. De plus, il n’y a pas de poches dorsales, juste une petite poche zippée latérale, bien pratique pour de menus objets… vraiment menus. Par exemple, mon petit iPhone 7 n’y rentre pas !
J’observe ce jersey, et ne peux m’empêcher de penser à ces maillots de VTT des années 80, sortes de T-shirts de sport, où il y avait juste assez de place dans la poche pour y glisser des clés de voiture… Bref, tout ce que j’aime !

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel Mille GTC Jersey
L’unique poche du jersey Mille GTC, située sur le flanc droit, est vraiment minuscule – photo Anne Fontanesi

De mon point de vue, Assos a fait fausse route en pensant que ce jersey correspondrait aux attentes des pratiquants de gravel. Quelques indices pourraient expliquer cette méprise : Dans le descriptif, il est dit que “Si la discipline du gravel est un mélange hybride des disciplines VTT et route, il s’agit alors du maillot idéal.”
Or, je pense que le gravel n’est justement pas un mélange entre route et VTT, mais une véritable troisième voie, une culture en soi qui a sa propre légitimité, ses propres usages, et surtout ses propres marqueurs esthétiques. Après les avoir identifiés, il faut souvent tout réinventer, parfois bien sûr transformer ou adapter l’existant, sans pour autant verser dans le compromis ou le simple recyclage.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel fly fishing
La tenue GRVL Cross-Over est prometteuse et sera sans doute étoffée par Asssos – photo Anne Fontanesi

Chaussettes GT Socks, élégantes, confortables… et fragiles

Pour terminer ce bilan, j’évoquerai les chaussettes GT Socks, élégantes et confortables, qui comme toutes les chaussettes Assos que j’ai eu la chance de porter, tiennent admirablement bien sur le pied. Mais elles se sont révélées bien trop fragiles pour le gravel, où de multiples sollicitations (pierres, végétaux, marche…) exposent les pieds et ce qui les recouvre à des périls jamais choisis et pas toujours maîtrisés. Lors de ma partie de pêche en Camargue, je n’ai pourtant pas sur-sollicité les chaussettes.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel Mille GT Socks
Les chaussettes GT Socks se sont filées au premier contact avec mes pneus – photo Anne Fontanesi

Ni végétaux, ni pierres ne les ont rencontrées…. Mais un simple et unique frottement contre les crampons de mes pneus a tiré quelques fils sur le coup-de-pied et en quittant mes chaussures le soir venu, j’ai pu constater le même type de problème survenu à l’intérieur de la chaussure pendant la sortie. Je suppose que l’exercice est complexe, les chaussettes idéales devraient être agréables à porter mais résistantes à l’abrasion ; si les GT Socks résolvent la première partie de cette difficile équation, elles butent sur la seconde.

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel Mille GT Socks
Après une seule journée d’utilisation, les chaussettes GT Socks, pourtant belles et confortables, montrent déjà des signes d’usure – photo Dan de Rosilles

Assos go gravel !

À Bike Café, en tant que cyclistes, nous pratiquons le gravel depuis longtemps maintenant, et en tant que journalistes, nous menons depuis longtemps une veille attentive et bienveillante sur les nouveautés que proposent les fabricants de vélos et les équipementiers dans ce domaine. Nous ne pouvons donc que nous réjouir qu’une marque majeure comme Assos se penche sur le berceau du gravel.

Assos s’intéresse au gravel, et c’est super – photo Dan de Rosilles

Avec cette gamme “GRVL Cross-Over”, issue de la famille Mille/Comfort Series déjà orientée vers des pratiques moins traditionnelles et moins strictement “sportives” que le vélo de route et le VTT, Assos amorce son essor vers des pratiques (et des pratiquants) qui lui restent à conquérir : ceux du gravel évidemment, mais aussi les aventuriers de tout poil, les bikepackers, les cyclistes d’ultra distance… Pour répondre aux attentes dans ces domaines, la plupart des vêtements Assos sont déjà suffisamment techniques, beaux, confortables et polyvalents. À ce titre, le cuissard Kiespanzer et le short Zeppelin sont de véritables réussites (le baselayer NS Skin aussi, mais il existait déjà avant l’apparition de la collection GRVL Cross-Over).
Le jersey Mille GTC par contre, trop typé VTT, sans poches et ne s’ouvrant pas et, dans une moindre mesure, les chaussettes GT Socks, trop fragiles, sont à revoir.

Espérons que la collection gravel va évoluer et s’étoffer – photo Anne Fontanesi

Mais la “force de frappe” de l’équipe R&D de Assos est telle, que je ne doute pas que la collection GRVL Cross-Over soit destinée à évoluer et s’étoffer (avec, pourquoi pas l’apparition d’un gilet isolant extra-compact qui complèterait la gamme) et à conquérir définitivement l’adhésion d’un “nouveau public”.
Gageons que Assos, désormais engagé sur ces chemins prometteurs, saura proposer sans tarder une gamme complète de produits haut-de-gamme et irrésistiblement attrayants pour le gravel, comme elle en propose déjà pour la route et le VTT. C’est sûr, de nouveaux clients vont mordre à l’hameçon… Quant à ma pêche au loup… J’ai fait bredouille !

Assos Of Switzerland GRVL Cross-Over collection cycling apparel gravel fly fishing
C’est déjà l’heure de rentrer… je n’ai rien pêché, mais ce moment camarguais est sublime – photo Anne Fontanesi

Cuissard à bretelles Short Mille GTC Kiespanzer Bib Shorts C2 240,00 EUR

Short Mille GTC Zeppelin Cargo Shorts C2 160,00 EUR

Sous-vêtement d’été sans manches Summer NS Skin Layer 60,00 EUR

Maillot Mille GTC Jersey C2 130€

Chaussettes GT Socks C2 17€

Collection Assos GRVL Cross-Over

Bergamont Grandurance : le Gravel de Hambourg au Ventoux

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Le Bergamont Grandurance sur les pistes du Ventoux (photo Laurent BIGER)

Bergamont est une marque relativement jeune, qui a vu le jour en 1993 à Hambourg, en Allemagne. Aussi modestes soient ses débuts, principalement axés sur la mobilité urbaine, elle se démarque et attire rapidement les grandes firmes. Ainsi, après avoir été un temps sous l’égide de BMC, c’est dans le giron de Scott que Bergamont poursuit sa croissance depuis 2015. Bien évidemment, c’est le modèle Gravel qui a retenu mon attention, en l’occurrence le Bergamont Grandurance, dans sa version Expert.

Bergamont_Grandurance
Bergamont Grandurance Expert

Présentation du Bergamont Grandurance Expert

Le kit cadre

En premier lieu, je constate au déballage une belle finition, avec notamment une peinture du plus bel effet. D’ailleurs, le motif et les couleurs de sa fourche apportent une touche de fraicheur et d’originalité bienvenue ! La fourche, intégralement en carbone, est parée de six inserts (Multiple Mount Concept). De surcroît, elle est équipée pour recevoir un garde-boue, mais aussi prévue pour le passage d’un fil de dynamo. De même, le cadre est en carbone et pourvu de neuf inserts permettant de nombreuses solutions d’emport.

Géométrie

Je ne m’étendrai pas longuement sur la géométrie de ce Bergamont Grandurance, puisque celle-ci est finalement assez classique. Cependant, j’ai noté plusieurs caractéristiques intéressantes pour notre pratique. En premier lieu, j’ai remarqué que la valeur de l’angle de direction est relativement ouverte (70°) et surtout constante quelque soit la taille du cadre, ce qui est plutôt rare et mériterait d’être vérifié. Associée à un déport de fourche de 50 mm, nous verrons plus loin l’influence de ces points sur le comportement du vélo. De même, l’angle du tube de selle est lui assez élevé et devrait doter ce Grandurance de belles aptitudes de grimpeur. Pour finir sur la géométrie, on peut noter l’emplacement bas des haubans sur le tube de selle. Censé amené un flex vertical intéressant, cette conception est désormais devenue très courante sur les cadres de vélos de Gravel et d’endurance.

Equipements

Pour commencer, c’est le groupe japonais Shimano GRX de la série 400 qui équipe ce Bergamont Grandurance Expert. Doté de 2 x 10 vitesses sur de vastes amplitudes, il a bien évidemment toute sa place sur ce vélo destiné à tous les terrains. Le freinage hydraulique est également de la même série.

Bergamont Grandurance
Groupe Shimano GRX 400 (photo Laurent BIGER)

Puis, je constate que les roues viennent logiquement de chez Syncros. En effet, Syncros est l’équipementier du groupe Scott et donc également de Bergamont. D’une largeur interne de 21 mm et faites d’aluminium, elles sont bien adaptées à une pratique moderne du Gravel. Difficile de trouver des indications fiables au sujet de leurs poids, mais je reviendrai plus bas sur mon ressenti. Quant aux pneus, ce sont de généreux SCHWALBE G-ONE en 700×45 mm qui habillent ces roues.

Roues Syncros Gravel Capital SCHWALBE G-ONE
Roues Syncros Capital 2.0 et pneus SCHWALBE G-ONE en 700x45mm (photo Laurent BIGER)

Enfin, les périphériques issus eux aussi du catalogue Syncros, participent amplement à la belle finition de ce Bergamont Grandurance Expert. Bien évidemment, dans cette gamme de prix ils sont en aluminium mais de très belle facture et d’un look épuré, comme l’illustre la potence avec ce routage intégré des gaines du poste de pilotage.

Une belle intégration des gaines et des périphériques Syncros d’excellente qualité (photo Laurent BIGER)

Le test terrain du Bergamont Grandurance Expert

De façon à rester précis mais aussi concis, j’articulerai mon propos sous deux thèmes. Deux thèmes qui ont finalement rythmé mon test de ce Bergamont Grandurance que j’ai roulé durant une semaine au Mont Ventoux : le “roulant” et le “technique”.

Le “roulant”

L’aspect le plus important d’un vélo Gravel est sa versatilité. Autrement dit, ce type de vélo se doit de rendre des services acceptables sur la plus grande variété de terrains qui soient. En cela, l’aptitude à évoluer à bonne allure sur route et/ou sur pistes très roulantes est primordiale. Nul doute que ce Bergamont Grandurance a bien appris sa leçon de ce côté là. Premièrement, le cintre est dessiné de subtils angles, le rendant agréable en pratique routière. Ainsi, pas de flare excessif ici, ce qui rend la position des mains sur les cocottes naturelle (merci pour nos poignets) et efficace pour tracer à vive allure sur les routes sinueuses de mon département natal.

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Le Bergamont Grandurance sur les pistes du Ventoux (photo Laurent BIGER)

Quant au comportement de ce Bergamont Grandurance sur ces enchainements entre pistes roulantes et petites routes, il fait merveille. L’ensemble douille de direction et fourche s’inscrit précisément en courbe, rendant ce vélo apte à de belles descentes de cols. Le groupe Shimano GRX-400 n’offre “que” 2 x 10 vitesses. Aussi, sur route, je rencontre des étagements un peu plus espacés que sur une cassette 11 vitesses. De même, j’ai trouvé son fonctionnement moins onctueux que les gammes GRX supérieures, qui sont également plus rapides. Il est aussi plus difficile à régler que ces derniers.


Quant au freinage, il est impérial, conformément à l’ensemble des systèmes de freinage hydraulique du fabriquant japonais.

Là dessus, la “boite de pédalier” ne souffre d’aucune négligence quant à sa rigidité. Je n’ai pas pu mettre en défaut la rigidité latérale de ce cadre, qui retransmet bien la puissance musculaire investie et dévoile de réelles aptitudes à grimper le “Géant de Provence”. De plus, les roues sont une bonne surprise, avec une vélocité très correcte au regard du prix de ce vélo !

Le “technique”

Si le Mont Ventoux attire les cyclistes par ses légendaires routes et par l’investissement physique et mental qu’il exige, il regorge également de pistes et sentiers plus ou moins praticables en Gravel. Des pistes que nous avions, au sein de Bike Café, exploré à plusieurs reprises dès 2017, et encore récemment.

Bergamont_Grandurance
Dans les bois du Ventoux (photo Laurent BIGER)

Cela étant, le Géant de Provence est aussi lézardé par des single tracks qui offrent autant de passages techniques que de points de vues magnifiques. En cela, le GR4 en est le parfait exemple !

Ventoux Gravel Bergamont Grandurance
Le GR4 du Mont Ventoux, aussi exigeant que magnifique (photo Laurent BIGER)

C’est dans ces conditions assez particulières pour un Gravel que je découvre en ce Bergamont Grandurance des aptitudes insoupçonnées. Ainsi, je peux descendre ce single track dans des conditions presque acceptables, même si je m’éloigne largement du périmètre nominal d’utilisation de ce vélo…

Ventoux Gravel Bergamont Grandurance
Un excellent compromis entre maniabilité et stabilité (photo Laurent BIGER)

Quoiqu’il en soit, sa géométrie est d’une efficacité bluffante. Son angle de direction, associé à un déport de fourche cohérent, rendent ce Bergamont Grandurance à la fois maniable et stable. Un excellent compromis qui conviendra aussi bien aux débutants qu’aux pratiquants les plus “engagés” !

D’ailleurs, sur ce terrain, les roues répondent de belle manière, grâce à une largeur interne confortable qui assure aux pneumatiques un comportement rassurant, tout en réduisant le risque de pincement.

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Un cadre qui sait rester confortable tout en étant efficace (photo Laurent BIGER)

Le triangle arrière offre une filtration verticale satisfaisante, alors que j’ai réalisé cet essai en chambres à air, donc nécessairement à une pression pneumatique plus élevée qu’en tubeless. Si bien que le confort de ce Bergamont sera encore supérieur en tubeless. Cela étant, même monté en chambre, les SCHWALBE G-ONE font le job et se montrent aussi polyvalents que le vélo.

En conclusion

En somme, il n’est pas facile pour moi de trouver à redire sur ce Bergamont Grandurance. Au regard de son tarif, cette version Expert propose un Gravel en carbone efficace et confortable, équipé de roues et de périphériques de qualité, ce qui est plutôt rare dans cette gamme de prix. Si son groupe Shimano de la gamme GRX-400 n’est pas des plus rapides et onctueux, il n’en demeure pas moins bien adapté à notre pratique. Finalement, au fil des millésimes, Bergamont a su faire parfaitement évoluer son Grandurance, le plaçant aujourd’hui en outsider de choix.

Bergamont Grandurance
Le Bergamont Grandurance au Mont Ventoux (photo Leon Marcel)

Caractéristiques du Bergamont Grandurance Expert

  • CADRE : HSC Carbone
  • FOURCHE : Carbone, pivot carbone, axe 12×100 mm
  • DÉRAILLEUR ARRIÈRE : Shimano GRX, RD-RX400
  • DÉRAILLEUR AVANT : Shimano GRX, FD-RX400
  • LEVIERS : Shimano GRX, ST-RX400, 2×10-vitesses
  • PÉDALIER : Shimano GRX, FC-RX600, 46/30t
  • BOITIER DE PÉDALIER : Shimano BB-RS500, press-fit
  • CHAÎNE : KMC X10
  • CASSETTE : Shimano CS-HG50, 11-36t
  • ETRIERS DE FREINS : Shimano GRX BR-RX400
  • DISQUES DE FREIN : Shimano SM-RT64, 160 mm
  • CINTRE : X-Race Aero, flare : 16°
  • POTENCE : Viper, – 7°
  • TIGE DE SELLE : Syncros 2.5
  • SELLE : Syncros Tofino 2.5
  • JEU DE DIRECTION : Acros ZS56, A-Headset, semi-intégré, conique
  • MOYEU AVANT : BGM Allroad, centerlock, axe 12×100 mm
  • MOYEAU ARRIÈRE : BGM Allroad, centerlock, axe 12×142 mm
  • RAYON : en acier
  • JANTE : Syncros Capital 2.0
  • PNEUS : Schwalbe G-One Bite,Tubeless-Easy, Raceguard, 700×45 mm
  • POIDS annoncé : 9,8 kg, vérifié à 9,8 kg
  • TAILLES DE CADRE : 50/54/57/61 cm
  • Prix public : 2 499,00 €
  • Site fabricant : Bergamont Grandurance Expert

Batsoul, le bikepacking éco-responsable sur mesure

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Batsoul le bikepacking sur mesure
Batsoul le bikepacking sur mesure

Le bikepacking est arrivé dans ma vie de cycliste, lorsque j’ai fait la connaissance de Vincent Vergés. Il avait créé en 2015 une scoop baptisée Velocoop. Nous en avions parlé à l’époque sur notre blog (qui s’appelait alors Track & News), et par la suite nous nous sommes rencontrés, parfois à l’Eurobike ou ailleurs, pour partager nos idées sur ce nouveau concept. Nous avions déjà la conviction que ces sacoches allaient changer notre façon de voyager à vélo. Vincent a évolué professionnellement en suivant une autre voie et j’ai récemment découvert, dans le nouveau magazine Planète Gravel, qu’il a repiqué au truc de la sacoche vélo, mais cette fois dans une dimension entrepreneuriale en créant sa société : Batsoul

C’est quoi Batsoul ?

Les sacoches Batsoul
Le bikepacking est arrivé dans ma vie de cycliste au moment où j’ai fait la connaissance de Vincent Vergés – photo SMK

Batsoul c’est d’abord une marque que Vincent a lancée il y a deux ans lors du confinement “En fait je fabriquais déjà des sacoches de bikepacking en mode perso, pour moi et quelques copains. J’ai acheté une machine, imaginé le nom de la marque, le logo et c’est seulement il y a un an que je suis passé à la vitesse supérieure, en créant une page instagram pour tâter le terrain en plus de mon activité de développement informatique“, m’explique Vincent. L’engouement que constate alors Vincent pour son travail artisanal l’amène à développer son activité, réfléchir aux types de modèles qu’il pourra proposer. La dimension entrepreneuriale a pris forme et la “jeune pousse” Batsoul est en passe de devenir une société. C’est bien parti car le projet d’entreprise de Vincent va être accueilli dans une pépinière de jeunes sociétés de la région d’Annecy.

L’idée de Vincent est de partir sur des matériaux éco-responsables et il attache une grande importance au sourcing des matières. “Le but est de devenir un Restrap ou un Revelate Design à la française, mais avec une vision d’entreprise à la Patagonia“. Cette ambition est légitime pour Vincent qui a senti le vent venir très tôt dans ce domaine. Après 10 ans passés à travailler dans un magasin d’articles de sports où il s’occupait de la partie bagagerie en vendant du Vaude et autre, il a découvert les premières sacoches Apidura. Avec la création de Velocoop il y a eu Miss Grappe et les premières marques historiques du bikepacking. Par sa belle-mère ; couturière pour Salomon et pour une marque de soutien-gorge, il apprend la couture et se met alors à fabriquer ses propres sacoches. Parti dans un autre métier dans l’informatique, les sacoches ne restent jamais loin, et le confinement a fait remonter le projet à la surface. Entre le boulot dans l’informatique qui est conceptuel et moins concret, et la fabrication de sacoches qui permet chaque soir de mesurer ce qui est fait, Vincent est en train de faire le choix du monde réel.

Côté communication c’est bien parti “Il y a eu l’article dans Planète Gravel, TF1 est venu tourner un sujet sur le bikepacking qui est passé au 20h le vendredi 13 mais. Nathalie Baillon, une des meilleures cyclistes en bikepacking, qui vient de terminer 1ère femme sur la Desertus Bikus roule avec des sacoches Batsoul. La localisation à Annecy de Batsoul permet également à Vincent d’être au coeur de l’industrie de l’outdoor et ainsi bénéficier par connaissance de sources d’approvisionnements intéressante pour les matières et les accessoires.

Un marché bouillonnant

Les sacoches Batsoul
L’atelier de Vincent – photo SMK

Ce marché de la sacoche m’a toujours étonné. Tout le monde en fabrique : des grandes marques en ont fait leur spécialité (Apodura, Restrap, Miss Grappe, …), les marques de vélo ont elles aussi leur propre gamme (Giant, Secialized, …), la grande distribution est également sur le coup (Decathlon – test en cours sur Bike Café) et les artisans, qui sont sur le créneau du sur-mesure, sont très nombreux (les artisans rookies du bikepacking). Mais qui achète des sacoches de bikepacking ? … Visiblement il y a un marché quand même ! Vincent me confie qu’une célèbre marque anglaise a enregistré en 2021 40% de progression de ses ventes. “Il y a énormément de monde sur ce créneau, c’est un peu comme les brasseries artisanales. En France on est quand même un peu en retard comparativement aux US où le marché est très mûr“, m’explique Vincent. L’explosion du gravel explique que parallèlement les sacoches suivent ce mouvement. Ces sacoches remplacent les porte-bagages d’autrefois, et le fait que Decathlon en produise est un indicateur de marché intéressant.

Selon Vincent, il existe un créneau différenciant sur ce marché si on y ajoute une philosophie d’éco-construction à la Patagonia. Aujourd’hui il est tout seul, prend ses commandes, fait la conception, la fabrication et gère se envois. Mais Batsoul a la volonté de grossir et Vincent à l’impression d’être au bon endroit. Il pratique le bikepacking depuis 2015 et possède une belle expérience qu’il pourra mettre au service de ses clients.

Les sacoches Batsoul
Le site internet de Batsoul

Pour conclure notre échange, et comme pour illustrer le côté authentique qu’il a souhaité donner à sa marque ; Vincent me dit qu’il puise le nom de ses produits, comme celui de sa marque dans le patois local savoyard. Batsoul par exemple est le nom d’un sac que les paysans de sa région mettaient sur le dos de leurs ânes.

Rendez-vous sur le site de Batsoul