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Très Beaux Vélos : objets de désirs contemporains

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Très beaux vélos éditions Gründ
Très beaux vélos éditions Gründ

« Objets de désirs contemporains » : rien que cela ! Je suis convaincu que le vélo ne réussira à (re)prendre sa place dans les villes, les campagnes et les coeurs des français qu’en étant capable de donner et produire des émotions autres, que celles que nous proposent les retransmissions télévisées des courses.

L’époque, probablement, veut cela. On sacrifie l’émotion et le plaisir pour valoriser le pratique, l’économique et le confortable. Regardez ce qui se passe au sein de l’industrie automobile. Le succès du Renault Scenic est symptomatique. Cette voiture réunit le pratique, l’économique et le confortable sans jamais passer par la case émotion. Il en est de même avec les vélos utilitaires qui fleurissent dans nos villes.

Très beaux vélos éditions GründClaude Droussent, nous présente sa sélection  subjective et éclectique. Subjective, donc indiscutable, de 83 vélos. Il nous offre ici un panorama enchanteur des vélos d’hier et d’aujourd’hui. Que vous cherchiez un beau vélo musculaire ou électrique, un beau vélo pour aller au boulot ou pour avaler des bornes sur la route ou dans les sous-bois. Cette sélection d’objets ne semble pas uniquement guidée par l’esthétisme. L’auteur souhaite nous offrir un panorama assez représentatif de ce qui peut se trouver sur le marché du vélo. Que ce soit de l’artisanat ou de l’industriel, du titane ou du bambou, d’une pratique loisir ou utilitaire, chaque modèle fait l’objet d’un texte situant au choix l’entreprise ou les partis pris du fabricant.

Très beaux vélos éditions Gründ
Très beaux vélos éditions Gründ

Photographiés comme des bijoux, ou des objets de luxe, ces vélos raviront l’esthète qui sommeille en chacun de nous. Si vous avez une âme de collectionneur, suivez le guide.

Très beaux vélos éditions Gründ
Très beaux vélos l’étonnant Blacksheep tout en courbes

Petit détail, je n’arrive toujours pas à comprendre ce qu’a voulu nous dire l’auteur avec ses pourcentages. Par exemple,

  • pour la randonneuse VICTOIRE 2017, il donne 75% pour le design, 25% pour la technologie et 75% pour le prix.
  • Pour le GENESIS Croix de Fer, il donne 75% pour le design, 50% pour la technologie et 50% pour le prix

Même s’il est clairement annoncé que cette sélection est subjective, quel intérêt de noter ces objets ? Quelle signification peut-on donner à ces pourcentages ? Sauf erreur, je n’ai trouvé nulle part de mode d’interprétation de ces chiffres.

Peu importe, ce beau livre est à lire amoureusement voir même religieusement, confortablement posé sur la table de la salle à manger :

  • Pour le plaisir des yeux, à 75%,
  • Pour votre culture vélo à 67%,
  • Pour s’émerveiller à 90%

Et puisque nous arrivons à grand tours de pédaliers en cette saison de Noël, si votre tante vous demande quoi vous offrir à cette occasion, ce livre pourrait faire votre bonheur à 100%.

Bonne lecture.

Informations

Pitch de l’éditeur

L’excitation autour de l’objet « vélo » n’a jamais été aussi forte qu’en ce début de XXIe siècle, à tel point que le cyclisme est redevenu un sport très tendance. Les concepteurs, les artistes et les industriels font preuve de la plus grande ingéniosité et de l’audace la plus surprenante dans leur quête d’absolu, d’esthétique et de performance.
Très Beaux Vélos retrace l’histoire contemporaine de cette quête vieille de 200 ans à travers une cinquantaine de vélos innovants, étonnants, exceptionnels – et parfois inabordables. Vélos de course ou de ville, en fibre de carbone, titane bambou ou même en acier, le rêve du vélo prend vie !

À propos de l’auteur

Claude Droussent a vécu près de 30 Tours de France depuis le début des années 80 en tant que journaliste spécialisé, auteur et consultant en communication.
Il a passé vingt années au sein du groupe L’Équipe dont il a été le directeur des rédactions de 2003 à 2008. Rédacteur en chef de Vélo Magazine dans les années 1990, il a été le co-fondateur de l’épreuve de masse L’Étape du Tour et du trophée du Vélo d’or.
Il a été l’auteur et co-réalisateur des documentaires Hinault, le temps des victoires et Hinault, le temps de la légende, diffusés en juillet 2015 sur France 2.

Le gravel nous aide à briser les codes vestimentaires

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Maillots de vélo hiver
Maillots de vélo hiver Café du cycliste

Amis cyclistes, il est temps de briser vos codes vestimentaires : soyons élégants et confortables. Cela fait trop longtemps que, par mimétisme avec les coureurs pros, les cyclistes du dimanche essaient de loger leurs bedaines dans des lycras hyper moulants. Du côté des clubs ce n’est pas mieux. On dirait que les pelotons de cyclos se livrent à un concours national du maillot le plus kitch … Trop typés, remplis de marquages les maillots cyclistes sont globalement discutables en matière de coupe et en qualité. ils sont souvent en décalage par rapport à la valeur et à l’esthétique des supers vélos chevauchés par ceux qui les portent.

Rapha Cargo Tights
Rapha Cargo Tights : le côté pratique de poches sur les cuisses et du textile déperlant

Un peu de confort que diable : oublions le CX et soyons bien dans nos fringues. C’est peut-être plus facile d’oser cette mutation vestimentaire dans l’univers du gravel, où le matériel échappe déjà aux standards. Certaines marques ont pris le parti de privilégier l’élégance et le confort qui leur manquaient. Elles ont utilisé de nouvelles matières, comme la laine de mérinos pour offrir de meilleures qualités thermiques. Elles ont imaginé de nouvelles coupes plus confortables. Pourquoi, par exemple, ne pas admettre que l’on peut avoir des plis au niveau de nos articulations pour être à l’aise dans nos mouvements ? Au niveau du design, ces marques ont renoncé à l’affichage ostentatoire de leurs logos au profit d’un style plus subliminal qui est identifié d’un seul regard. Avec de tels équipements, on peut enfin entrer dans une boulangerie pour acheter un pain au chocolat, sans effrayer les clients qui sont dans la boutique.

Confort et anti-conformisme

Parmi ces marques (elles commencent à être nombreuses) je voulais en citer 2 car j’ai utilisé leurs produits. Elles donnent actuellement le ton de cette nouvelle tendance du vêtement de vélo cool, esthétique, et sans concession à la technicité nécessaire à la pratique du gravel bike.

Gravel Café du cycliste
Logo Gravel Café du cycliste

Rapha, qui a créé un style qui est devenu une référence de l’élégance cycliste et le Café du cycliste, qui est une marque créative et anti-conformiste. La taille de ces enseignes n’est absolument pas comparable, mais elles ont en commun la volonté de proposer des produits originaux et qualitatifs. Elles ont créé notamment des produits orientés gravel pour répondre à la polyvalence de notre pratique, qui ne s’embarrasse pas des codes habituels du vélo.

Rapha Explore
Rapha Explore : lorsque l’aventurier devient dandy – photo Rapha

Je vais encore recevoir des remarques sur les aspects financiers, car évidemment la qualité a un coût. J’admets que les prix peuvent calmer les envies de ceux qui ont un budget limité. Je comprends moins ceux qui roulent sur un vélo à 5000 € et qui portent des maillots bas de gamme couverts de publicités. Pour acquérir ces beaux produits il y a régulièrement des soldes de fin de saison qui les rendent accessibles. Franchement il vaut mieux avoir un maillot de qualité de la saison précédente qu’un produit low coast du catalogue de l’année. Enfin c’est mon point de vue.

Deux tenues gravel pour l’hiver

Cette rupture vestimentaire est peut-être plus facile à aborder dans la communauté de ceux qui pratiquent le gravel bike. Nous avons moins la préoccupation de vouloir ressembler aux champions. Nos vélos sont déjà atypiques, nos maillots peuvent l’être aussi. Il n’existe pas de “dressing code” gravel et seul le confort nous importe.

Je me suis équipé pour l’hiver de deux tenues imaginées par les cerveaux créatifs des deux marques que j’ai citées.

Le maillot Solenne du Café du cycliste

Solenne Café du Cycliste - photo Matthieu Amiehl
Solenne Café du Cycliste – photo Matthieu Amiehl

Le modèle s’appelle Solenne : tout un programme. C’est la tradition au Café du cycliste, qui a pignon sur le port de Nice, les noms des produits sont puisés dans la liste des prénoms et ils sont souvent féminins : Arlette, Geneviève, Claudette,… Une façon de casser un peu plus le machisme ordinaire du milieu cycliste.

Solenne, qui reprend la ligne d’un « hoodie », possède de vraies poches en biais devant et une capuche. Insensé diront certains cyclistes néo-classiques ! Solenne fait exploser les codes traditionnels du maillot de vélo. Il possède des poches arrières comme tous les maillots cyclistes et il descend sur les reins pour assurer une bonne protection du bas du dos.

Gravel Café du cycliste
Sur les pistes vers Meyrargues – photo Bike Café

Conçu pour parcourir les pistes, Solenne cache sous son aspect décontracté, un maillot de cyclisme très technique. Il est fabriqué à partir de tissus performants, la respirabilité et l’aspect texturé sont associés à des finitions qui caractérisent la collection gravel du Café du Cycliste.

Gravel Café du cycliste
En ville à Aix-en-Provence – photo Bike Café

Mon avis : j’adore cette couleur gris très clair légèrement chiné qui donne de la lumière à la saison automne / hiver. Le confort du maillot est remarquable. Le tissu est souple et l’intérieur gratté de couleur gris foncé est douillet. Lorsque je m’arrête je peux me protéger avec la capuche qui peut recouvrir le casque. Je porte Solenne également en ville lorsque je me rends au marché sur mon single speed. C’est un vêtement polyvalent qu’il m’est même arrivé de porter en version week-end hoodie / jean.

Infos sur le site

Rapha explore le gravel

Avec des poches sur les jambes et dans le bas du dos le Cargo Bib Shorts de Rapha affiche une rupture majeure par rapport aux cuissards traditionnels. Après la version été, voici la version automne / hiver le : Explore Cargo Winter Tights. Une des poches latérales a reçu une fermeture éclair pour mieux protéger son contenu.

Rapha Cargo Tights
Avec des poches sur les jambes et dans le bas du dos le Cargo Bib Shorts de Rapha affiche une rupture majeure par rapport aux cuissards traditionnels – photo Bike Café

Il est fabriqué à partir d’un tissu doublé de polaire traité pour le rendre déperlant. Ce collant est chaud et fait glisser l’eau en cas d’averses. La partie antérieure du mollet est constituée d’un matériau hautement réfléchissant imprimé de rayures distinctives pour rendre le cycliste visible dans les phares. Deux poches sont présentes dans la partie inférieure du dos permettant éventuellement de porter en haut un vêtement sans poche.

Mon avis : On n’a jamais trop de poches. Avec ce Cargo cuissard long vous avez de quoi ranger toutes vos petites affaires. J’ai apprécié la chaleur de la polaire au niveau des cuisses. La bonne visibilité que procure les inserts réfléchissants au niveau des mollets. Un super produit taillé pour l’aventure. Seul le prix sera un obstacle.

Après du côté maillot j’ai choisi le Classic Check Long Sleeve Jersey, qui est à la fois confortable et qui m’a rappelé un maillot à damiers que j’ai bien connu autrefois. Moi qui aime le vintage et le gravel c’était la bonne synthèse. Dans les années 60, les logos des sponsors n’étaient pas aussi criards qu’aujourd’hui, les motifs étaient sobres et les coureurs qui endossaient les maillots devinrent avec le temps des icônes du style bien au-delà des limites du sport cycliste.

Rapha maillot Classic Check Long Sleeve Jersey
Ce maillot est léger, doux et respirant – photo Bike Café

On retrouve avec ce maillot les caractéristiques techniques du best-seller de Rapha, le Classic Long Sleeve Jersey II. Le mélange de laine utilisé pour le confectionner est le Rapha Performance Merino 150 (RPM150), un tissu très technique et polyvalent. Il est léger, doux et respirant, et permet à la fois de respirer par forte chaleur et de rester au chaud lorsque les températures chutent.

Rapha maillot Classic Check Long Sleeve Jersey
Une couleur qui s’harmonise avec le décor – photo Bike Café

Mon avis : J’ai craqué sur le design et la couleur. Dans les années 70 j’avais un maillot Peugeot. Les damiers de Rapha me rappellent ce célèbre maillot porté autrefois par Thévenet, Pingeon ou encore Simpson. Malgré la finesse du Merino 150, la sensation de chaleur est bluffante. La douceur de la laine est appréciable et elle rend ce maillot très confortable. Je mets ce maillot en gravel et pour aller en ville en single. Pour ceux qui n’auraient pas envie de « jouer aux dames » ils peuvent choisir le Classic Long Sleeve Jersey II.

 

 

 

Caminade fait coller prix mesuré et vélo de route

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Caminade LongRoad
photo Caminade

Avec son nouveau vélo « LongRoad », Caminade propose de faire rimer beau vélo titane endurance avec des prix mesurés. Cette gageure, dans le monde du vélo sur-mesure, est obtenue grâce à la maîtrise d’une technique de collage unique, que la jeune entreprise de l’Ille-sur-Têt a mise au point.

Une technologie brevetée

L’assemblage de tubes par collage, dans le monde du vélo, n’est pas une chose nouvelle. Mais la solution de Caminade n’est pas un « copié / collé », si j’ose dire, des anciens process utilisés dans l’industrie du cycle avec des manchons aluminium obtenu en fonderie. On les a vu notamment sur des tubes en Duralinux, un alliage d’aluminium manganèse/magnésium, fabriqués en France chez Aviatube pour Vitus dés 1979 et sur des tubes en carbone pour Look dés 1986 et jusqu’en 2010.

Dans le monde du vélo on reparle de l’utilisation du manchon d’assemblage qui revient au devant de la scène : Colnago l’utilise pour son C64. Sur Bike Café nous vous avions parlé de la marque américaine Calfee Design qui en a fait sa marque de fabrique.

Caminade LongRoad
Photo Caminade

La technologie de la petite entreprise catalane est basée sur l’utilisation de jonctions en composite de carbone pour assembler entre-eux par collage les éléments structurels constitués de tubes en titane grade 9. Un mariage qui fonctionne bien si l’on en croit le témoignage d’utilisateurs du Allroad, qui est actuellement le fer de lance de la production de l’entreprise.

Le discours de Caminade va dans le sens du gain économique et de la production locale de vélos sur mesure. « Nous avons mis au point un système d’assemblage rapide, solide, sur mesure et capable d’être reproduit à l’infini : “scalable” diront les informaticiens. L’utilisation de manchons moulés en fibre de carbone nous permet d’assembler des cadres de vélos en titane  moins chers que nos fabrications en acier et vont même bientôt nous permettre de proposer des vélos de route en carbone. »

L’assemblage par collage structural utilisé par Caminade est issu du monde de l’aérospatiale. Il permet de faire du sur mesure rapidement dans l’atelier d’Ille-sur-Têt. Les vélos qui bénéficient de cette technique de fabrication sont :

  • Le AllRoad, modèle gravel à tubes titane qui est produit depuis le printemps dernier.
  • Le LongRoad, le vélo route d’endurance à tubes titane, que nous vous présentons.
  • Le UltraRoad, le pur route en tubes carbone que nous avons vu au Roc d’Azur, et qui sortira avant la fin de l’année.

Le Longroad : présentation

Le Longroad, qui est désormais disponible sur commande, est un vélo de route de type endurance réalisé sur mesure en titane pour un prix accessible. Il a été conçu pour une utilisation route longue distance comme des épreuves cyclosportives ou aventures en bikepacking, mais il sera également parfait pour effectuer des sorties plus courtes.

Caminade LongRoad
Caminade LongRoad – photo Caminade

Les vertus du titane permettent d’associer confort et performance en favorisant l’absorption des vibrations. La géométrie sloping, chère à Caminade, alliée à des bases courtes, favorisent la nervosité du Longroad. Le vélo est léger sans faire de concession à la solidité nécessaire pour la pratique du bikepacking.

Caminade LongRoad
Fourche Columbus carbone – photo Caminade

Chaque cadre LongRoad est unique et fabriqué sur mesure pour le client, en tenant compte de ses mensurations qui détermineront également le choix des équipements : longueur des manivelles, largeur du guidon et largeur de la selle.

Caminade LongRoad
Caminade LongRoad. La tige de selle intégrée en titane augmente le confort grâce à sa flexion qui permet d’amortir les chocs et les vibrations.

Le LongRoad permet l’utilisation de pneus en section jusqu’à 700C x 30 mm.

Caminade LongRoad
Cadre homologué cycle ISO 4210 – photo Caminade

Poids indicatif du vélo complet sans pédales (montage Force) : 8 kg

Caractéristiques du LongRoad

Caminade LongRoad
photo Caminade
CADRESur mesure titane – passage interne des gaines
FOURCHE CARBONEColumbus Futura Disc axe 12mm
passage interne
JEU DE DIRECTION44 mm Tapered
BOITE DE PÉDALIERPress-Fit 41 mm
TRANSMISSION1 x 11 ou 2 x 11 sans FIL
FREINAGEDisques hydrauliques 140 mm
AXE DE ROUE ARRIÈRE142 x 12 mm
Avec patte de dérailleur Syntace X 12
TIGE DE SELLEIintégrée en titane avec 35 mm de réglage
PORTE-BIDONS2 supports porte-bidon
OPTIONSGroupes SRAM : Apex – Rival – Force – Red E-Tap
Roues pneus / Mavic : 700C x 25, 28 ou 30
Roues avec moyeu dynamo et éclairage
3ème support porte-bidon
Marquage brillant

GPS Lezyne Mega C, itinéraires d’un cycliste connecté

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GPS Lezyne Mega C test review

Faisant fi de mon âge avancé (je suis né au XXème siècle, à une époque où les systèmes de guidage par satellite n’existaient pas) et tentant d’outrepasser l’usage basique et minimal que j’ai des appareils numériques, j’ai testé pendant deux mois sur les routes des Alpilles (et d’ailleurs) le GPS Lezyne Mega C, un modèle certes bon marché, mais ultra-connecté. Voici un retour d’expérience qui, je l’espère, vous permettra de déterminer si cette petite machine, parmi une offre de plus en plus large, est adaptée à votre pratique cycliste.

Le principe de base

Avec son Mega C (C pour “couleurs”), Lezyne a visiblement l’ambition de proposer une solution GPS complète, mais à un prix très en deçà de ce que proposent ses concurrents, en particulier l’américain Garmin, leader dans le domaine du GPS. Pour résoudre cette équation paradoxale, c’est le smartphone du cycliste, appairé au GPS, qui contribue aux fonctions avancée, le GPS se faisant le relai d’informations qui lui sont transmises par le smartphone.

test GPS Lezyne Mega C
J’ai testé pendant deux mois et 2000 km le GPS Lezyne Mega C sur les routes des Alpilles – photo Dan de Rosilles

Voilà qui a été assez déstabilisant pour moi, même si désormais la plupart des autres marques font elles aussi communiquer smartphone et GPS avant, pendant et après la sortie. Mais j’étais jusqu’alors équipé de GPS “anciens” (3 ou 4 ans, une éternité dans le monde du high tech !). Ma routine était bien installée : je connectais GPS et ordinateur pour transférer cartes, itinéraires, activités avant et après la sortie, mais utiliser le smartphone via Bluetooth pendant le ride, a été pour moi une véritable révolution conceptuelle.

test GPS Lezyne Mega C
Connecté via Bluetooth au smartphone, le GPS réclame son appairage avec l’application Ally App – photo Dan de Rosilles

Honnêtement, j’ai mis un moment à m’y faire. En découvrant l’appareil, j’ai réalisé qu’il était tributaire du smartphone ; jusqu’à quel point ? Le problème est, que la réponse est forcément floue, puisque… ça dépend pourquoi, et ça dépend des fois. J’ai donc assez rapidement renoncé à comprendre les méandres de la relation entre le smartphone et le GPS, et je me suis plutôt attaché à intégrer les différentes étapes nécessaires au bon fonctionnement du Mega C pour le rendre opérationnel lors de mes sorties vélo.

L’application GPS Ally App

Première chose à faire, télécharger l’application Ally v2 (gratuite) disponible aussi bien sous Android que IOS. Pour résumer les usages essentiels, celle-ci permet :

1) De finaliser l’appairage entre GPS et smartphone. Ces deux-là se reconnaissent via le protocole Bluetooth, et le smartphone connecté au web (via 3G ou 4G) peut ensuite envoyer des informations au GPS : itinéraires, guidages, mais aussi notifications de SMS, de réseaux sociaux…

2) De régler et configurer le GPS. On peut bien sûr aussi le faire directement sur l’appareil lui-même, via des menus en arborescence très simples et intuitifs, mais certaines fonctions, comme la configuration des pages de données par exemples, ne sont accessibles que depuis l’application. J’ajoute que le GPS n’a pas d’écran tactile mais quatre boutons sélecteurs à clic, donc l’interface du téléphone est beaucoup plus fluide que celle du GPS pour effectuer réglages et configurations.

Lezyne Mega C Ally app
L’application Ally permet de régler le GPS, consulter et préparer des cartes, lancer un itinéraire, stocker ses activités, consulter une aide en ligne, recevoir des notifications… (captures d’écrans)

3) D’envoyer en temps réel des données au GPS : cartes, itinéraires, données pour du recalcul de routes etc… “en temps réel” veut dire aussi qu’il faut non seulement envoyer un itinéraire au GPS avant de clipser sa seconde pédale si on veut être guidé, mais que pendant la sortie le GPS est susceptible d’avoir besoin de communiquer avec le smartphone. Peut-être pas, peut-être pas souvent, mais de temps en temps, si vous me passez la formule. Ce qui veut dire que pendant que vous roulez, non seulement votre téléphone doit être allumé, mais la 4G (ou 3G) doit être activée, ainsi que le Bluetooth, et l’application Ally ouverte évidemment. Dans le cas contraire, votre GPS vous en fera la demande expresse.

Lezyne Mega C notifications
Ally App transfère sur l’écran du GPS les notifications que vous recevez sur votre smartphone. Sauf si vous ne le souhaitez pas bien sûr – photo Dan de Rosilles

Ally App relaiera aussi les notifications que vous recevez habituellement sur votre smartphone : SMS, notifications d’activité sur les réseaux sociaux… Je suis très partagé vis-à-vis de cette fonctionnalité. D’un côté cela peut-être très pratique, si vous attendez un message important, que vous êtes ultra connecté par goût ou pour raisons professionnelles ; d’un autre côté, dans le cas des SMS, c’est un peu une solution mi figue-mi raisin puisque les messages longs n’apparaissent pas en entier et il faudra de toute façon sortir son smartphone pour les lire intégralement. Et puis le vélo n’est-il pas un moment de lâcher-prise et de coupure avec la vie quotidienne ? Les notifications peuvent être un facteur qui perturbe ce moment privilégié… Dans tous les cas, vous pouvez tout à fait désactiver cette fonctionnalité.

4) D’enregistrer les données de la sortie après le ride, et de consulter les différentes informations et données inhérentes, même si ceci peut être fait à la maison sur l’écran plus confortable de votre ordinateur.

5) De consulter une aide en ligne, de gérer le live tracking, connaître en temps réel ses résultats sur les segments Strava, et beaucoup d’autres fonctionnalités que nous ne détaillerons pas ici.

Le site web Lezyne GPS Root

C’est sur ce site, véritable “portail” pour l’accès à toutes vos données, que vous allez créer des cartes “offline”. Ces cartes sont très utiles si vous avez sur votre smartphone une connexion au web limitée et/ou peu efficace ; ou si vous roulez dans des zones où la couverture web est mauvaise, le guidage ne fera pas appel à des données en ligne en temps réel via le smartphone, mais viendra les piocher dans une ou plusieurs de ces cartes que vous aurez préalablement stockées dans le GPS. C’est aussi sur le site GPS Root que vont se stocker toutes vos données d’activité, si vous décidez de confier à Lezyne votre contribution au “Big Data”. Mais vous n’êtes pas obligé ; certains choisirons peut-être de continuer à alimenter le Big Data de Strava, l’ogre omnipotent en la matière.

Lezyne Mega C Screen Mainpage
La page d’accueil du site GPS Root, passage obligé pour créer des cartes” Offline” et stocker vos données (montage d’après captures d’écrans successives)

Création des cartes “offline”

Lezyne s’appuie sur Leaflet, une bibliothèque de cartes adaptatives Open Street MAP. C’est sur ces fonds de cartes, que l’on sélectionne la zone où l’on souhaite aller rouler. La taille maximum de la zone sélectionnable est relativement limitée, mais en cas de ride longue distance, on peut préparer à l’avance plusieurs cartes. Ces cartes “offline” seront stockées dans la mémoire flash du GPS (et on peut en stocker beaucoup, la mémoire du GPS et grande et les cartes sont légères). Lorsqu’on sort des limites de la carte, le GPS charge la carte suivante immédiatement et en toute fluidité, sans qu’on s’en rende compte à l’écran. Si vous n’avez pas prévu de carte offline pour la zone où vous roulez, il faudra alors faire appel aux capacités de connexion web en temps réel de votre smartphone pour que votre tracé apparaisse sur un fond de carte.

Lezyne Mega C GPS Root
On détermine une zone sur le fond de carte OSM, on télécharge, on colle la carte dans la mémoire du GPS (captures d’écrans)

Sur l’écran du GPS, les cartes sont parfaites et très lisibles car très simples, mieux adaptées à mon avis à des sorties sportives que des fonds trop détaillés, ou le regard furtif du pilote peut se perdre si les informations sont trop fournies. À l’inverse, hors routes pour une pratique gravel, certains regretteront l’absence d’informations topographiques : types de pistes, repères ponctuels, végétation, courbes de niveaux… ici, un simple trait indique le chemin à suivre.

Lezynz Mega C DFCI Alpilles
Hors agglomérations, la carte OSM contient peu ou pas d’infos topographiques. Sur l’écran du GPS, il restera les traits représentant les chemins, ici des DFCI des Alpilles (capture d’écran)

Les itinéraires

Il existe bon nombre de solutions en ligne ou hors ligne pour préparer les itinéraires qui vont nous guider pendant la sortie. Solutions gratuites, payantes, plus ou moins élaborées, spécifiques au vélo de route, au VTT… Le site GPS Root permet bien sûr d’importer des fichiers GPX ou TCX venus d’ailleurs, mais il propose son propre outil de tracé. C’est un outil basique mais efficace, simple d’utilisation, qui pourra convenir à ceux qui n’ont pas déjà leurs habitudes ailleurs.

Lezyne Mega C screen track
Sur le site Lezyne Root on peut préparer des itinéraires, les fonctions sont basiques mais efficaces (capture d’écran)
Lezyne Mega C screen liste itinéraires
Vous pouvez stocker ici vos parcours préférés. À moins que vous ayez déjà cette bibliothèque sur un ou plusieurs autres sites… (capture d’écran)

L’appareil

Léger, compact, de bonne facture, le Mega C semble tout à fait solide et inspire confiance. Un bouchon en caoutchouc protège la prise USB et se dégage vers le bas, ce qui ne gêne pas la connexion en USB même lorsque le GPS est monté sur son support. Cette protection de la prise USB s’est révélée efficace même sous une pluie battante. Sur les côté, les 4 boutons permettent de naviguer dans l’interface du GPS, ce qui n’est pas sans rappeler les bonnes vieilles montres à quartz du siècle dernier… J’aime assez, on peut difficilement se tromper car en façade des logos simples et clairs indiquent les fonctions de chaque touche. Reste la question de la manipulation en roulant… Un écran tactile est bien plus pratique, mais cela impacte fortement le prix du GPS, et en hiver avec des gants les boutons sont parfois plus pratiques. Chacun jugera ; pour ma part, cela m’a dérangé uniquement de nuit sur des routes inconnues, quand il m’a fallu à maintes reprises réactiver le rétroéclairage. mais un simple réglage de configuration permet de maintenir le rétroéclairage permanent… Tout est question d’usage, de réglages et d’habitude.

Lezyne Mega C device front
Une coque sobre, discrète et élégante, quatre boutons sur les flancs, une prise USB bien protégée par un bouchon en caoutchouc, voilà l’appareil – photo Dan de Rosilles

L’écran

L’écran est très lisible, de jour comme de nuit. C’est un écran minimaliste, très économe en énergie, qui fait la part belle au noir et au blanc, les couleurs (bleu et rouge) servant simplement à “surligner” les données essentielles : tracé, sens de navigation, P.O.I… Il s’agit ici de donner la priorité au guidage, à l’info essentielle, c’est à dire la route à suivre. D’un simple regard furtif on sait si on est sur le bon chemin, sans être troublé ou distrait par des informations topographiques anecdotiques. Sur la route, c’est parfait ; mais pour un usage offroad c’est discutable…

GPS Lezyne Mega C
Même dans des conditions d’ensoleillement changeantes et sans activer le rétroéclairage l’écran est tout à fait lisible – photo Dan de Rosilles

Personnellement, j’ai opté pour une configuration d’écran noir avec le plan des routes en blanc, configuration que je trouve très lisible de jour, même en plein soleil, sans activer le mode rétro-éclairage. cela évite, la plupart du temps, d’aller “à la recherche” de celui des quatre boutons qui, sur les côtés de l’appareil, permet de l’activer. La nuit par contre, j’ai préféré le fond d’écran blanc et le tracé en noir, avec un réglage d’intensité du rétro-éclairage à 20% pour ne pas être ébloui pendant la sortie.

Test Lezyne GPS Mega C
L’écran de GPS peut être configuré en fond noir ou blanc, ici de nuit, le fond blanc est rétroéclairé à 20% pour ne pas éblouir – photo Dan de Rosilles

L’autonomie

Le Mega C est  ̶d̶o̶n̶n̶é̶ vendu pour une autonomie de 32 heures ; personnellement, je l’ai laissé fonctionner pendant 25 heures sans qu’il ne s’éteigne… cette autonomie est bien sûr tributaire de la fréquence et la puissance du rétro-éclairage de l’écran, la température extérieure et sans doute plusieurs autres paramètres. Mais si vous utilisez ce GPS pour des sorties quotidiennes courtes, vous pourrez sans problème rouler tous les jours de la semaine sans le recharger ; n’oubliez cependant pas de le faire de temps en temps ! Pour des sorties plus longues, même si vous faites 400 km d’une seule traite, c’est plutôt pour votre smartphone que vous aurez besoin d’un système de rechargement… Dans tous les cas, le Mega C fonctionne pendant qu’il est sous tension, ce qui n’est pas le cas de tous les GPS.

GPS Lezyne mega C plugged
Le Mega C fonctionne pendant qu’il est alimenté, ce qui n’est pas le cas de tous les GPS – photo Dan de Rosilles

Accessoires : les systèmes de fixation

Le support de cintre livré avec le GPS est simplissime, un support pivotant à fixer avec deux élastiques. Ça fait le job, mais il est plutôt protubérant, ce qui est assez moche sur le cintre, et cela ne le rend guère “aero” sur la barre transversale de mon prolongateur.

Lezyne-Mega-C-bulky
Le support de cintre, livré avec l’appareil, est fiable mais assez protubérant – photo Dan de Rosilles

Le support déporté est vendu séparément. Il est étonnamment solide et bien conçu pour un prix aussi réduit : Une charnière articulée permet de le monter et le démonter en un tour de main, même si des gaînes de câbles cherchent à perturber l’opération ; la vis de serrage est sur le dessus, ce qui permet de ne pas s’escrimer sur sa clé Allen avec la tête en bas. Un décrochage du bras permet d’aligner le GPS dans le prolongement du cintre pour un effet plus aérodynamique. Un seul regret, cet accessoire conçu pour de cintres de diamètre 31.8mm est vendu sans adaptateurs lorsqu’on a des cintres de 25.4 ou 26mm… C’est bien dommage, ainsi l’offre aurait été absolument parfaite.

Lezyne Mega C accessoire
Le support déporté permet un alignement du GPS très aérodynamique – photo Dan de Rosilles

Conclusion

Même si j’ai mis un peu de temps à m’adapter à ce système très “High Tech”, où le smartphone a autant d’importance que le GPS lui-même, j’ai apprécié cet appareil léger, fiable, solide et élégant. Une fois les routines de connexions acquises, l’usage et le fonctionnement sont fluides. Ceci dit, en ce qui concerne mes pratiques cyclistes favorites, à savoir la longue distance sur route et le gravel, je ne pense pas que ce système soit le plus adapté. Pour la longue distance, il faudra gérer l’autonomie et la fiabilité de connexion du smartphone, dans des moments et des endroits où l’on a besoin de toute son énergie et son attention pour d’autres priorités. Pour le gravel, l’absence d’informations topographiques ne facilitera pas la navigation, surtout dans le cas de repérages ou de balade en territoire inconnu.

Lezyne GPS Mega C test
Sur route, pour des sorties sportives, ce GPS compact, léger et élégant a toute sa place – photo Dan de Rosilles

Par contre, pour des sorties sur route courtes et fréquentes, pour des cyclistes connectés qui ont besoin de rester en lien avec leur environnement social ou professionnel pendant leur activité de cyclisme, pour des sorties sur route le week-end que l’on souhaite enregistrer et partager rapidement, pour permettre à ses proches de suivre son activité vélo grâce au “live tracking”, cet appareil au prix modeste sera un précieux allié. À vous de déterminer où sont vos besoins principaux lorsque vous utilisez un GPS.

Durée du test : 2 mois, 2000 km

Pour : Le prix – le poids et la compacité – sobriété et élégance – la construction robuste – l’autonomie énergétique – la lisibilité de l’écran – L’efficacité des cartes routières – le support déporté (vendu séparément)

Contre : La dépendance vis-à-vis du smartphone – la forte orientation usage route – support de cintre protubérant

Pour et contre à la fois : Les fonctions par touches – l’appairage avec le smartphone – l’envoi de notifications

Prix : 199 €

Infos sur le site

 

Sur une petite route qui sent bon le gravel avec le Rose Backroad

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Gravel Rose Backroad
Gravel Rose Backroad

Lors de notre flânerie dans les allées du Roc d’Azur, on a repéré le gravel de Rose Bikes : le Backroad (petite route), qui nous a carrément tapé dans l’œil. Florian, le boss de Bike and Test, qui est également le responsable du show room français de Rose, dont les produits sont vendus uniquement sur Internet, nous a présenté le vélo sur le stand. On aurait bien sauté immédiatement sur la selle pour aller faire un tour dans le petites Maures mais le vélo, juste sorti de son carton devait rester consigné sur place pour la durée du salon afin de se faire admirer par les visiteurs.

Rose Bikes : la marque

Gravel Rose Backroad
Gravel Rose Backroad : Rose ce nom n’a rien à voir avec la fleur – photo Bike Café

Pour ceux qui ne connaissent pas Rose bikes sachez que ce nom n’a rien à voir avec la fleur : il est simplement l’héritage du patronyme de son fondateur, Heinrich Rose qui a créé le premier magasin de vélos dans la ville de Bocholt, en Westphalie en 1907.

Depuis la société n’a cessé de se développer jusqu’en 1982, date à laquelle le premier catalogue imprimé a été publié en noir et blanc avec 64 pages et un tirage de 4 000 exemplaires. Dans les années 1990, l’activité de vente par correspondance de ROSE a pris de l’ampleur et la société s’est installée dans ses nouveaux locaux situés à Schersweide 4, qui offrent 3 800 m² d’espace de stockage, de mise en service et d’expédition de colis, ainsi que pour l’assemblage, l’administration et la production de catalogues. Le secteur de la vente par correspondance employait 55 personnes, tandis que 20 autres personnes travaillaient dans la boutique. Après 2000, ROSE a ouvert le « biketown » à Bocholt avec plus de 6 000 m². (source Wikipédia)

Il existe également un « biketown » de 300 mètres carrés à Munich et en France nous avons la chance d’avoir un show room chez Bike and Test à Maurepas dans les Yvelines où l’on peut voir ces vélos et être guidé dans leur personnalisation sur le configurateur en ligne. Bike and Test vous offre également la possibilité de faire des essais, ce qui est un avantage appréciable avant de concrétiser votre achat sur le net.

Sur le papier

Gravel Rose Backroad
Gravel Rose Backroad, le design du cadre ne laisse aucun doute sur le matériau employé – photo Bike Café

La description du Backroad sur le catalogue et sur la vidéo était pleine de promesses. Alors maintenant que l’on a le vélo en main, pour quelques photos et pour effectuer quelques tours de roue, prenons le temps de le détailler.

Gravel Rose Backroad
Gravel Rose Backroad photo Bike Café

Le Backroad Force 1 x 11 de notre essai est le modèle de milieu de gamme, les couleurs noire et bleu pétrole, (beau contre-pied aux couleurs néo-écolo généralement choisies pour ce type de vélo), sont carrément pétantes. Il existe aussi dans un coloris noir/sable une peu moins fun. Les nouveaux pneumatiques gravel Schawlbe bicolores s’accordent à merveille avec ce bleu pétrole.

C’est une rupture pour Rose, qui délaisse l’aluminium sur ces modèles au profit du carbone, pour le cadre et la fourche. Le design du cadre ne laisse aucun doute sur le matériau employé. Ce n’est pas moins que cinq tailles de cadre qui sont proposées : soit en cm : 51/54/57/59/62. Sa géométrie est conforme à la pratique du gravel : bases de 425 mm, angle de tête entre 71 et 72 degrés et celui du tube de selle entre 73 et 74 degrés selon la taille. Le cadre est particulièrement léger : 1040 g.

L’équipement du vélo est typé gravel. Monte pneumatique généreuse (Schwalbe G-One 700 x 38) sur roues Kinlen logotées Rose (largeur extérieure 28) et moyeux Formula, freins à disque hydraulique de 160 mm, axes traversants, douille de direction 1″1/8, dérailleur chape longue, cintre Evomax Ritchey, tige de selle Flex-carbon Rose.

Notre modèle est équipé avec le groupe Sram Force 1 x 11 mono plateau de 42 et cassette de 11 vitesses 11/42. Le cadre est prévu pour 2 porte bidons. Les autres modèles de la gamme, assemblés sur le même cadre, sont proposés avec un groupe Shimano 105, Ultégra, Ultégra Di2.

À noter qu’il existe également une gamme Procross avec des modèles “starter” équipés de groupes Shimano Ultegra et 105, SRAM Apex tout de même. Avec une géométrie se situant entre cyclo-cross et gravel (empattement BR 540 mm, PC 534 mm pour une taille 54), le cadre est en alu.

La gamme Backroad et son cadre carbone, permet grâce au configurateur de décliner son équipement entre version cyclocross et version voyage. Cela se fait par un échanges de périphériques, montage de gardes-boue et porte-bagages sur les œillets de la fourche et des haubans, montage d’une roue avant dynamo.

Bon la couleur bleu pétrole est pétante, et pour le reste ?

Le passage des câbles est méticuleusement fait par l’intérieur du cadre. Le serrage du tube de selle est simple, efficace, esthétique. Le dessous du boîtier de pédalier est quasiment caréné. Le montage est parfaitement soigné, rien qui ne dépasse, ne traine, il peut rivaliser sans peine avec des montages à la carte. Les marquages sont fait avec goût – le petit marquage Roadtrack à l’intérieur des bases est surprenant.

Le vélo est poids plume. Nous avons vérifié le poids sur notre balance : 8,6 kg dans la tolérance annoncée de la spécification, sans les pédales.

Et si on roulait …

On ajuste la hauteur de selle, on monte la paire de pédales. On vérifie les pressions, en route. Direction le bois de Saint Cucufa près de Rueil où nous disposons d’un terrain varié, permettant d’évaluer le vélo sur toutes les surfaces. Le décor est doré à souhait par un soleil automnal qui vient nous apporter une chaude lumière. Les chemins couverts de feuilles sont à peine gras, belle journée en perspective.

Gravel Rose Backroad
Gravel Rose Backroad photo Bike Café

Aux premiers roulages, c’est une impression de confort caractéristique à une géométrie gravel qui diffère de celle du vélo de route

En enchaînant montées et descentes on perçoit un bon équilibre avant arrière. Il n’y a aucune rupture d’adhérence sur nos petites grimpettes, les Schwalbe y sont pour quelque chose, ainsi que la géométrie du cadre.

Gravel Rose Backroad
Gravel Rose Backroad photo Bike Café

Le vélo reste agile dans les singles qui tourniquent. En descente, il garde la trajectoire bien que le freinage manque un peu de mordant, sans être catastrophique. On est encore en période de rodage des plaquettes neuves. La selle est neutre à souhait, et la tige de selle joue son rôle d’accompagnement. Le vélo se sort fort bien, et sans mauvaise surprise, des pièges sur ce terrain en sous-bois.

Il n’a pas été permis de mettre en défaut la rigidité de ce vélo au cours de l’essai, le rendement de ce carbone est peu différent de l’alu. On aimerait pouvoir l’essayer sur des terrains plus exigeants. Notre essayeur Nicolas, roulait pour la première fois en mono plateau et indéniablement on peut parler d’effet mono plateau. L’attaque arrive naturellement avec ce montage mono-plateau. La plaque de 42 n’est pas un handicap en montée et sans inconvénient sur la route si on ne chatouille pas les chronos.

Pour conclure

Les qualités, le niveau d’équipement en regard de son prix le place sur le podium qualité / prix lors de l’achat d’un premier gravel ou du remplacement d’un modèle entrée de gamme. Il n’a pas de défaut majeur, la vente par réseau internet est maîtrisée et efficace.

Le vélo est monté à la demande, suivant les spécifications introduites sur le configurateur. Il est livré sous 3 à 4 semaines. Au déballage du carton, il suffit de régler la hauteur de selle, tourner et resserrer l’ensemble cintre/potence et monter le pédales, les réglages ayant déjà fait au départ.

Le look résolument carbone avec son gros tube diagonal ne fera pas l’unanimité. Certains regretteront ce qui peut paraitre de l’embonpoint en regard d’un cadre acier ou titane.

Caractéristiques

  • CADRE : Carbone haute module T30/40, technologie H.O.C., à partir d’env. 1040 g teal-black 51cm
  • FOURCHE : High Performance Disc, 1 1/8“ – 1.5“, carbone teal-black 300mm
  • ROUES : ROSE R Thirty DISC noir 28″
  • PNEUS : Schwalbe G-One Allround Evolution Line, V-Guard, Lite Skin, 700x38c Classic Skin 700x38C
  • PÉDALIER : SRAM Force 1 42 d 170mm
  • CASSETTE : SRAM PG-1130 11 vitesses 11-42
  • DÉRAILLEUR ARRIÈRE : SRAM Force 1 chape longue
  • CHAÎNE : SRAM PC-1170 11 vitesses
  • FREINS : SRAM Force 160mm/160mm schw/grau
  • CINTRE : Ritchey WCS Evomax blatte 40cm
  • GUIDOLINE : Xtreme Gel-Comfort noir
  • POTENCE : Ritchey WCS C220 blatte 90mm
  • ENTRETOISE : ROSE entretoises aluminium noir 20mm (2x10mm)
  • SELLE : Selle Italia Novus Flow noir/noir
  • TIGE DE SELLE : ROSE RC-170 Carbon 350mm carbone mat 27,2mm

Annoncé pour 8,2 kg

Prix : 2 570 euros

Infos sur le site de Rose Bikes

 

Du nouveau dans la sacoche

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Explore by Rapha
Explore by Rapha

Le voyage à vélo séduit de plus en plus d’adeptes et ce phénomène dépasse largement le simple « effet de mode ». Il offre, aux cyclistes aventuriers partant loin de chez eux, une totale liberté. À l’image des cow-boys, qui convoyaient les troupeaux, une couverture roulée sur la selle de leur cheval, les bikepackers modernes, partent sur les sentiers « Le coeur léger et le bagage mince … »

Les fabricants de bagagerie souple et légère sont désormais nombreux sur ce nouveau marché foisonnant. Le côté pratique de ces sacoches, que l’on peut scratcher ou fixer simplement en quelques minutes sur le cadre de son vélo, a séduit cette année de nombreux cyclistes. Nous avons choisi de vous présenter 4 productions, dont nous avons remarqué le style et la qualité.

Helmut : le made in France

Ne vous laissez pas tromper par le nom à consonance germanique de cette marque, elle est bien française. Rodolphe Pasciuto, son créateur, fabrique ses sacoches à la main près de Chambéry. Pilote d’Enduro et grand voyageur, c’est lors d’un périple en Islande qu’il a eu l’idée de concevoir des sacoches pour le voyage à vélo. C’est aussi de ce voyage qu’il a rapporté le nom de la marque qu’il allait créer, inspiré par le prénom d’un illustre cycliste Allemand croisé à Hvammstangi.

Sacoches de vélo Helmut
Helmut photo Matthieu

Pour Rodolphe le voyage à vélo doit se faire avec des sacoches durables, peu importe le poids. Effectivement, la production Helmut respire la solidité et la qualité. De nombreux cyclistes “au long cours” les ont adoptées pour des épreuves d’ultra à vélo. Matthieu Lifschitz n’a pas fait que les utiliser, il a également apporté sa contribution à la conception. L’un des modèles du catalogue Helmut porte le nom de sa marque “Manivelle”. Il a rencontré Rodolphe lors d’un Concours de Machines 2017 « On présentait un vélo proto réalisé avec les cycles Victoire et je voulais des sacoches pour partir avec sur la TCR. Je ne trouvais rien de vraiment satisfaisant sur le marché. J’ai vu les produits que Rodolphe présentait sur le vélo de Joli Rouge, j’ai carrément flashé sur le style et la technique qu’il maîtrisait. Je lui ai dit : ça ne te dirait pas de m’en faire 2, je pars dans 2 semaines pour la TCR ? … Il m’a dit oui ! », raconte Matthieu.

Helmut Equipement
Les toiles utilisées très robustes sont 100% françaises – Helmut Equipement

L’échange entre le besoin exprimé par le cycliste d’ultra distance et l’esthète qu’est Matthieu, et Rodolphe, le jeune créateur d’entreprise qui montait alors sa boîte va fonctionner à merveille. Depuis la gamme s’est étoffée, le nouveau site internet est ouvert et la clientèle de Rodolphe ne regrette pas les options de praticité et de solidité des produits Helmut.

Les toiles utilisées très robustes sont 100% françaises. Il s’agit de tissus acryliques teintés « à coeur », garantissant ainsi une excellente durabilité des coloris dans le temps.  Elles sont imperméabilisées et garanties 5 ans aux UV. Certifiées OEKO-TEX® elles ne comportent aucune substance nocive identifiée qui pourrait être dangereuse pour la santé, la peau ou l’environnement.

Chez Helmut, tout est mis en oeuvre pour travailler avec des produits locaux : sangles, clips, cordons, pièces mécaniques. Seuls deux produits, pour des raisons de qualité, sont fabriqués à la main aux États-Unis.

Helmut Équipement n’assure pas l’étanchéité de ses produits, mais offre une imperméabilité maximale. Les produits étant cousus, les coutures peuvent en cas d’orages violents et prolongés, laisser pénétrer l’eau.

Infos sur le site

Acepac le bikepacking version tcheky

Tribe sports, a élargi son portfolio de marques en introduisant la bagagerie embarquée et éco-responsable ACEPAC.

Cette marque tchèque est née en 2015. Elle s’appuie sur l’expérience de l’enseigne Pinguin, réputée sur le marché outdoor où elle est présente depuis 1989. C’est l’un des fabricants traditionnels du segment du tourisme, qui a façonné l’équipement de plein air, tel que nous le connaissons actuellement. Acepac avec sa gamme bikepacking est donc une filiale de la bannière Pinguin.

Nous avions remarqué ces sacoches sur le salon Eurobike en 2016 et on attendait avec impatience que la marque soit distribuée sur le marché français … C’est chose faite.

Bikepacking Acepac
La gamme Acepac installée sur un vélo Rondo également distribué en France par Tribe sports.

Que ce soit en vélo urbain, vélo de route, vtt ou gravel tout le monde peut utiliser ACEPAC. Un trajet quotidien au travail ou à l’école, de l’exploration en VTT ou encore un trip à travers toute l’Europe ou jusqu’au bout du continent asiatique ; toutes ces pratiques exigent une bonne organisation si vous souhaitez transporter du matériel.

Acepac Cordura
Acepac Cordura fait à partir de matériaux recyclés – photo Acepac

Optimisant les rangements, avec un design moderne et une solidité à toute épreuve grâce à l’utilisation du tissu Cordura – fait à partir de matériaux recyclés, les sacs et sacoches de voyage Acepac s’adaptent à la quasi-totalité des vélos du marché.

Distribuée par Tribe et disponible chez les détaillants.

Oveja Negra : le mouton noir

Oveja Negra
Oveja Negra le mouton noir

Boost Cycles, qui distribue déjà les marques Blackburn et Restap, élargit son offre en proposant les fameuses sacoches Oveja Negra. Créée en 2012, dans un petit atelier modeste de la haute vallée de l’Arkansas, cette marque est aujourd’hui installée à Salida au Colorado. Les sacoches sont fabriquées sur place par une petite équipe qui s’est engagée dans une production locale en utilisant autant que possible des matériaux made in USA. Le « Mouton noir » fait tache dans le troupeau des marques qui produisent principalement en Asie.

Oveja Negra bikepacking
Oveja Negra bikepacking

La première fois que j’ai vu ces sacoches c’était sur le Chiru Divider de Pierre Arnaud Le Magnan qui participait à la French Divide sur son « Divider ». Depuis il les a utilisées dans le Mercantour sur la Baroudeuse et récemment sur la Silk Road Mountain Race. « J’utilise ces sacoches depuis 2015. Nous avions été sponsorisés avec mon équipe de Raideurs par Oveja negra pour un trip de 1500 km au Tibet / Sichuan. Depuis j’utilise cette bagagerie, et ces sacs ont dû prendre quelque chose comme 8000 km dans les dents déjà et c’est pas fini … Pas un seul problème avec, tous les zippers fonctionnent comme au premier jour !… », explique Pierre Arnaud.

Chiru Bikes Vagus Oveja Negra
Le Chiru Vagus équipé avec les sacoches Oveja Negra – photo Bike Café
Oveja Negra Bikepacking
Fraîchement arrivées chez Boost Cycles : il y a de l’orange “anti-chasseurs” et du camouflage – photo Boost Cycles

Voir ce produits sur Boost cycles

Rapha : quand un grand couturier se met à la sacoche

Rapha s’était associé à Apidura il y a 2 ans pour proposer une gamme un peu anecdotique de sacoches. Cette fois la nouvelle gamme “Explore” que l’on peut découvrir sur le site de Rapha est plus aboutie. Il semblerait que le sourcing soit différent. Ce n’est plus Apidura qui fabrique ces sacoches qui sont plutôt bien faites.

L’image contient peut-être : une personne ou plus, vélo et plein air

Une logique aventure

Le vélo est une aventure : c’est notre slogan sur Bike Café. Il se trouve que Rapha va dans ce sens en développant cette gamme “Explore” d’équipements dont la star est le cuissard “Cargo” qui existe en version bib et tight. Ces sacoches, ainsi qu’un duvet et une doudoune, sont des produits typés aventure et voyage. Ils pourront accompagner les épopées cyclistes engagées ou plus modestement les sorties du week-end.

Voir infos sur le site de Rapha

La renaissance des cycles MERAL

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Vélos MERAL
Vélos MERAL

Nous avons tellement fossoyé de marques en France, que lorsqu’on nous annonce la résurrection de l’une d’elles, on saute de joie. Et s’agissant particulièrement de MERAL – un fleuron des années 70 – on peut que se réjouir. Cette bonne nouvelle vient d’être communiquée par CYFAC, dans ses ateliers de La Fuye en Touraine. Rien d’étonnant, car c’est Francis Quillon, le créateur de CYFAC, qui avait été autrefois le responsable de la fabrication de cette marque mythique.

Cyfac et Méral : un destin lié

Vélos MERAL - Francette
Deux marques avec des valeurs communes

Les artisans de La Fuye s’appuieront désormais sur deux marques partageant un patrimoine et des valeurs communs. À CYFAC, la création de vélos sur mesure. À MERAL, celle de petites séries avec, dans les deux cas, la même culture de l’artisanat d’excellence.

L’histoire de CYFAC et de son fondateur, Francis Quillon, sont indissociables de l’histoire de MERAL. C’est à Francis, ancien coureur pour cette marque, que le PDG de l’entreprise MERAL choisit un jour de confier les rênes de la fabrication de cycles. Les ateliers furent installés à La Fuye. « J’avais 24 ans à l’époque …» raconte Francis comme si c’était hier. « Je savais fabriquer des cadres et je me suis largement inspiré des machines haut de gamme de l’époque, les Singer et autres Berthoud ». Et le résultat a été plus qu’à la hauteur de ses maîtres. Un modèle va marquer particulièrement les esprits : le Super Randonneur. Présenté au Salon du Cycle de 1976, la machine fit l’unanimité parmi les spécialistes par son l’élégance, la modernité de sa géométrie et la qualité exceptionnelle de sa fabrication.

Francis Quillon a fondé CYFAC à la suite de la vente de MERAL, ouvrant un nouveau chapitre qui continue tous les jours de s’écrire à La Fuye. La marque et l’entreprise ont survécu aux mutations qui ont vu disparaître de nombreux artisans historiques. Une histoire tumultueuse et à la fois exemplaire. Après des années à produire des cadres sur-mesure pour les plus grands champions, CYFAC a été vendue et a failli disparaître, avant de se réinventer sous l’impulsion d’Aymeric Le Brun, son dirigeant actuel, et de l’indispensable Francis Quillon.

Le renouveau du vélo français

Avec la renaissance de MERAL, le « made in La Fuye » est désormais porté par deux marques avec pour patrimoine commun l’expertise et la qualité, la fiabilité et la transparence à l’égard du consommateur. Des valeurs qui se traduisent dans deux logos et deux signatures porteuses de l’histoire et du caractère des deux entités.

Vélos MERAL
Vélos MERAL une randonneuse qui portera le nom de Francis

Randonneur, le premier vélo dévoilé par MERAL, signe la personnalité et les nouveaux objectifs de la marque. Comme leurs aînés, les nouveaux MERAL seront fabriquées artisanalement et en petites séries, selon des géométries prédéterminées reposant sur plus de quarante ans d’études. Ils se distingueront toujours par leur élégance et leurs lignes épurées. Par leur déclinaison systématique aussi en version homme et en version femme, conformément à l’idée que les gens de La Fuye se font du vélo. Par l’utilisation exclusive enfin de tubes COLUMBUS, la marque légendaire italienne qui est depuis toujours un partenaire fort de l’entreprise. Côté distribution, celle-ci s’effectuera à partir d’un réseau de détaillants qui proposeront des montages à la carte sur la base des kits cadres et fourches fabriqués par la marque.

Vélos MERAL
Vélos MERAL – Francette

Le premier nouveau MERAL homme portera le nom de Francis. Le modèle femme celui de Francette. Deux autres modèles vont être également annoncés dans les jours qui viennent.

L’histoire de MERAL et de CYFAC est d’abord une histoire d’hommes et de femmes auxquels l’entreprise a voulu rendre hommage. Francis c’est évidemment Francis Quillon. Francette c’est Francette Babault, qui a rejoint MERAL dès sa création et a participé à toute l’aventure. Francette a transmis jusqu’aux générations actuelles son savoir-faire en termes de finition et de préparation des cadres en peinture. Au fil des années, ce sont des milliers de cadres MERAL et CYFAC qui sont passés entre ses mains expertes.

La suite

Présentation officielle des modèles Francis et Francette début décembre 2018 lors d’une conférence de presse à Paris. Les tarifs et l’ensemble des caractéristiques, géométries, couleurs, seront communiqués à l’occasion.

  • Lancement du site internet le 15 décembre 2018.
  • Ouverture du programme de commande en janvier 2019.
  • Premières livraisons au printemps 2019.

Retrouvez Cyfac et Meral sur leur site

“Quest” : une quête cycliste version Chilkoot

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Chilkoot Quest
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« Cherche hommes pour Gravel Trip incertain. Petits braquets, froid rigoureux, trois longs jours d’aventure complète, ascensions exigeantes, bivouacs incertains. Honneur et reconnaissance de Pionniers en cas de succès. » Cette simple phrase, qui pourrait ressembler à une petite annonce sur le site de Chilkoot, a été suffisante pour attirer dans cette aventure incertaine 9 participants, dont une femme, qui ont bravé ce début d’hiver sur des routes et des pistes pour relier Briançon à Chamonix. Certains pré-inscrits avaient renoncé, ils ont eu tord car le périple a été riche en émotions et en découvertes. Il s’est déroulé dans une scénographie Chilkootienne, sublimée par des décors somptueux.

Chilkoot Quest
Une scénographie Chilkootienne, sublimée par des décors somptueux – Photo Sébastien Morin

“Quest” est un événement cycliste aventureux dont le scénario a été imaginé et mis en scène par Luc Royer. Il est inspiré de la mythique Chilkoot Trail (Skagway to Dawson) ayant vu au 19ème siècle les pionniers affronter les difficiles sentiers et les redoutables marches taillées dans la neige du Chilkoot Pass, entre Alaska et Yukon. À l’heure des premières neiges, ce sera donc le versant sud du Col du Fréjus qui fera office de Chilkoot Pass pour les candidats et nouveaux pionniers de cette épopée gravel, avant leur difficile remontée mixant roulages, poussages et même portages via les cols et vallées de la Maurienne, de la Tarentaise, du Beaufortain et de l’Arve.

Chilkoot Quest
On en rêve déjà sur la carte – photo Sébastien Morin

Attiré par les sublimes photos que j’ai pu voir sur facebook et instagram, j’ai voulu avoir le témoignage de cyclistes que je connais et qui s’étaient invités à cette fête de l’aventure. Andréa et Sébastien étaient encore sur le coup de l’émotion de ce qu’ils venaient de vivre, lorsque j’ai pu les joindre au téléphone quelques jours après. Voici ce qu’ils m’ont dit en attendant le reportage à paraître dans 200 de Swanee et Pierre, qui faisaient également partie de l’épopée.

Pourquoi répondre à une telle invitation ?

Trip incertain, petits braquets, froid rigoureux, trois longs jours d’aventure, ascensions exigeantes, bivouacs improbables … Et vous, ça vous tenterait ? …

« C’est le côté un peu fou de cette proposition qui m’a tenté …», admet Andréa Braga « Relier deux belles villes comme Briançon et Chamonix était bien tentant et en plus, sur un tracé qui n’emprunte pas uniquement de la route. Cela correspondait bien à mon envie d’aventure, surtout à cette période là de l’année.»

Chilkoot Quest
En conditions hivernales chaque col présente des difficultés – photo Sébastien Morin

« Plusieurs choses …», explique Sébastien Morin « Je me suis dit que ce défi allait être un truc incroyable, un peu dingue … plus par le moment choisi pour le faire, que par les kilomètres et le dénivelé … C’est un peu comme en alpinisme où les courses hivernales sont rendues plus difficiles et ne constituent pas le même défi que les mêmes courses en été.»

Le plus dur …

Chilkoot Quest
Photo Andréa Braga

À chacun son aventure : pour Andréa « Le plus dur aura été la pluie le premier jour et dans le col de l’Échelle, nous avons même eu de la neige. J’ai fait la descente du col en serrant les fesses car je n’avais plus de frein arrière. On s’est arrêté en bas aux Arnauds pour nous réchauffer dans un café et j’en ai profité pour changer mes plaquettes, tout est rentré dans l’ordre.»

Chilkoot Quest
Photo Andréa Braga

Sébastien évoque autre chose « Pour ma part c’est les conditions de bivouac le soir qui m’ont parues les plus dures … Ce n’est pas les kilomètres et les cols à franchir, mais c’est lorsque le vélo s’arrête et qu’il faut monter la tente avant de pouvoir se changer. Il fait hyper froid, c’est la nuit, on est humide et tu dois procéder par étapes, méthodiquement avant de pouvoir penser à te reposer … Pourtant j’ai une expérience du bivouac en rando et en alpinisme, mais là c’était plus dur. » Il parle aussi d’un coup de “moins bien” vécu dans la montée du Cormet d’Arêches qu’il a dû gérer mais c’est classique, en vélo ça arrive parfois.

Pour Andréa  c’est surtout la descente de ce même Cormet d’Arêches qui a été problématique « J’avais les pneus les moins larges de toute la bande : des Schwalbe Rocket Ron en 28 … Oh bien toi tu descends vite m’a dit Pierre ..

Les bons souvenirs

Chilkoot Quest
9 cyclistes devenus de vrais amis – photo Guy Zielinski

« On est arrivé à 9 cyclistes on est reparti en étant 9 amis … C’est vraiment sympa de rouler avec des gens que l’on connaît pas … On a vécu des plaisirs simples d’échanges que l’on oubliera pas comme ce morceau de chocolat partagé avec François, avec qui j’ai monté le Cormet … ou encore avec Bernard qui nous attendait au col de l’Echelle avec des petits pains chauds …», me raconte Andréa.

Chilkoot Quest
Des marshmallows grillés sur le feu de bois, … les événements Chillkoot sont toujours hyper conviviaux – Photo Sébastien Morin

Dans ce que m’explique Sébastien je retrouve ce même témoignage de l’amitié qui s’est installée dans le groupe, mais lorsqu’il reparle des bons moments il évoque aussi les bivouacs. « C’est contradictoire avec ce que je t’ai dit à l’instant à propos de ce qui était le plus dur, mais l’ambiance de nos bivouacs, les feux de camp le soir, … fait partie des bons souvenirs. Je ne m’étais pas fait cette image avant de partir, mais le côté hyper convivial de ces soirées passées ensemble autour du feu m’a enchanté. Je garde encore le goût des bières partagées, du génépi qui nous a réchauffé, des marshmallows grillés sur le feu de bois, … les événements Chillkoot sont toujours hyper conviviaux mais là ces soirées étaient surréalistes. Je garde aussi le super souvenir de ces belles traces et de ces belles descentes. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut descendre 1000 m de dénivelé dans un tel décor. Là tu sais pourquoi tu as grimpé, c’est vraiment une belle récompense … »

Les Bivouacs

Chilkoot Quest
Bivouac – photo André Braga

« Dès le premier soir j’ai fait la connaissance de Fabien et des autres … Avec Fabien nous avons mutualisé notre abri et on a dormi ensemble les 2 jours sous ma tente deux places. Le premier jour, tout le monde était fatigué à cause de la pluie … On a eu du mal à allumer le feu avec Fabien. Mais l’ambiance s’est réchauffée avec les flammes et on a fêté l’anniversaire de François autour du feu », explique Andréa, qui pour la première fois faisait dormir dehors son vélo en bambou Écume.

Chilkoot Quest
Il faut monter sa tente – photo Sébastien Morin

La difficulté de monter sa tente évoquée par Sébastien est certaine. Le froid, la fatigue d’une journée passée à pédaler, la nuit, … Il faut avoir de la méthode se changer ensuite en mettant des vêtements secs. Les tentes et les rechanges étaient transportées par les véhicules d’assistance. C’était une aide précieuse qui permettait d’avoir un bikepacking plus léger.

Chilkoot Quest
Photo Andréa Braga

La difficulté de cette épreuve n’est pas extrême si on la rapporte au kilométrage et au profil. Elle est introduite par les conditions hivernales et les passages hors route plus aventureux que les lacets asphaltés. Sur le déroulement de la journée les consignes étaient de garder une certaine cohésion dans la progression. Le premier jour c’était un peu compliqué, le mot d’ordre groupé n’a pas trop été respecté mais la consigne de rouler à deux l’a été. « Les 2ème et 3ème jour nous avons fait des stops pour attendre tout le monde … Ce n’est pas une course c’est toujours bien de partir ensemble et d’arriver ensemble », conclut Andréa.

Retrouvez les récits complets d’Andréa et Sébastien :

Cinturato : Pirelli vélo met la gomme

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Pneus Pirelli Cinturato
Pneus Pirelli Cinturato

Après quelques années d’absence dans le cyclisme, Pirelli, la marque emblématique des écuries de F1, revient en force sur le marché des pneumatiques vélo. Après la gamme « PZero » et le test que nous avons effectué, voici le modèle « Cinturato » (cinturé), synonyme de solidité. Pirelli vélo annonce un pneu performant grâce à une gomme « maison » SmartNet Silica issue de la R&D des sports automobiles.

Ce Cinturato est l’assurance d’une excellente tenue de route en toutes conditions, tout en garantissant une résistance à la crevaison optimale grâce à sa construction Armour Tech. Cette dernière, associe un renfort en nylon à haute densité de tringle à tringle à un renfort en aramide ainsi que des fibres d’aramide dispersées dans la chape. Autre intérêt du Cinturato par rapport au P-Zero : il pourra être monté en tubeless. Un large choix de sections, jusqu’à 35, pourra convenir aux vélos de route, comme aux vélos de gravel.

Accroche, endurance et performance, constituent une équation complexe à résoudre dans le domaine du pneumatique. Pirelli vante sa gomme brevetée SmartNET Silica comme garante d’un pneu accrocheur, rapide et solide ; qu’en est-il sur le terrain ?

L’essai

Pirelli vélo Cinturato
Montage en tubeless sur des roues artisanales (Stevan 11) – photo Bike Café

J’ai choisi des Cinturato en taille 28 que j’ai monté en tubeless sur des roues artisanales légères (1,4 kg la paire) Stevan11. J’ai fait ce choix de section dans une optique confort, mais les possibilités sont larges car le pneu existe en 26, 28, 32 et 35. Le montage a été facile sans qu’il soit besoin de faire un pré-montage avec chambre pour mettre en forme le pneu et le faire claquer.

Pirelli vélo Cinturato
Photo Philippe Aillaud

Mes premières sorties m’ont permis de trouver la bonne pression de gonflage. Pirelli préconise de gonfler entre 4 et 6 bars. Après avoir testé des pressions basses – qui étaient bruyantes sur la route et qui donnaient de la mollesse au vélo dans les relances – je suis remonté à 5 bars pour mes 68 kg. J’ai roulé sur les routes granuleuses des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et des Alpes de Hautes Provence le confort et le rendement sont bien là. Ce pneu, monté en tubeless, filtre bien les irrégularités du macadam. Très confiant dans sa résistance, je me suis même aventuré sur des tronçons de pistes et c’est passé sans problème ni crevaison.

Pneus Pirelli Cinturato
Le pneu passe sur les sentiers – photo Bike Café

J’étais précédemment équipé en Continental 4000 S Grand Prix avec chambre. En terme de performance, moyennant le réglage de la bonne pression de gonflage, c’est tout à fait équivalent. Par contre en confort il s’est avéré meilleur, grâce notamment au montage tubeless.

Pneus Pirelli Cinturato
Ce pneu monté en tubeless filtre bien les irrégularités du macadam – photo Bike Café

Pour la robustesse rien à dire : zéro crevaison, comme pour les « conti ». Pour la tenue de route : le pneu est très sûr il tient parfaitement en courbe et son accroche est très bonne. Je l’ai pas testé sur route mouillée et là encore il s’est montré très sûr dans les virages.

Ce Cinturato est très polyvalent. Il réunit performance et confort et s’avère être un pneu granfondo solide et efficace que l’on peut conseiller aux cyclos amateurs de longues distances.

Pirelli vélo Cinturato
Sur route mouillée après l’averse – photo Bike Café

Pour l’instant après 800 km pas de trace d’usure … Je vais continuer à l’user un bon moment mais il me fallait vous confier ces premières impressions. Je suis tout à fait confiant sur sa longévité.

Pirelli vélo Cinturato
Il tient parfaitement en courbe et son accroche est très bonne – photo Bike Café

Caractéristiques

Le tout dernier pneu vélo Pirelli, conçu pour optimiser confort et résistance à la crevaison, sans réduire la performance.

Doté de la gomme SmartNet Silica initialement conçue pour les sports automobiles, ce pneu est l’assurance d’une excellente tenue de route en toute condition, tout en garantissant une résistance à la crevaison optimale grâce à sa construction Armour Tech. Cette dernière associe un renfort en nylon à haute densité de tringle à tringle à un renfort en aramide ainsi que des fibres d’aramide dispersées dans la chape.

Pneus Pirelli Vélo Cinturato
Est-ce que je vais pouvoir y aller avec ces Cinturato ? photo Bike Café

• Mélange de gomme SmartNet Silica : grâce à leur forme effilée, les molécules évoluent de manière coordonnée afin de minimiser la résistance au roulement et d’optimiser la tenue de route
• Armour Tech Construction : renfort anti-crevaison en nylon à haute densité de tringle à tringle ainsi qu’un renfort en aramide et des fibres d’aramide dispersées dans la chape, pour une resistance optimale
• Functional Groove Design : L’angle, la profondeur et la distance entre les sculptures ont été étudiés afin d’optimiser les performances en terme d’évacuation de l’eau, de tenue sur route humide, de durée de vie, de confort et d’adhérence.
• Ideal Contour Shaping : Le profil du pneu a été modélisé sur ordinateur par itérations afin d’optimiser son comportement en toutes conditions.
• Carcasse 127 tpi

Un avis d’artiste …

J’ai essayé d’avoir l’avis d’artistes …

Pneus Pirelli Vélo Cinturato
Picasso à Vauvenargues – photo Bike Café

Pneus Pirelli Vélo Cinturato
Paul Cézanne au Tholonet – photo Bike Café

Je n’ai pas eu de réponse, mais le dessin du pneu est réussi puisqu’il garantit une bonne adhérence : c’est le principal.

Sections :

  • 700 x 26C (290 g)
  • 700 x 28C (320 g)
  • 700 x 32C (350 g)
  • 700 x 36C (380 g)

Prix : 49.90 €

Infos sur le site : https://velo.pirelli.com/fr

Prix : 49.90 € (45,99 € chez Cycle Tyres)

Nous avons piloté des gravel Formule 1

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Test 3 vélos de gravel
Test 3 vélos de gravel

Le Roc d’Azur est devenu en quelques années un haut lieu de rencontres pour les passionnés de vélo. Dans une ambiance vacances, ceux qui veulent jouer les prolongations, peuvent venir s’affronter ici sur de belles épreuves pour clôturer la saison. On trouve bien sûr ici les fans de la grande famille du VTT, mais également une très large communauté de cyclistes pratiquant toutes les disciplines du vélo. Le salon accueille sur ses stands des vélos de route, de voyage et depuis 3 ans le gravel est présent en force sur le Roc. Chaque année c’est un régal pour notre équipe de venir ici à la rencontre de nouveautés.

Le test espresso du Bike Café

Après une belle année consacrée à couvrir l’actualité du gravel en France, nous allons terminer par un beau bouquet final. Nous avons profité de ce Roc pour effectuer l’essai majestueux de 3 vélos que l’on peut qualifier de « Formule 1 » du gravel. Imaginez : un Open up, un 3T Exploro et le tout nouveau Titici italien. Voici 3 gravel en carbone qui, de part leurs lignes et leurs équipement, annoncent la couleur : ils sont taillés pour la performance. Nous sommes de petits veinards de pouvoir les essayer sur ce terrain du Roc d’Azur. On déguste le privilège de pouvoir rouler sur de telles machines pour vous le raconter.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
Préparation des vélos sur le stand de Mohawk’s – photo Bike Café

L’essai sera de type « Espresso ». On vous prévient tout de suite, ce n’est pas sur 35 km que nous pourrons cerner précisément toutes les qualités de ces superbes machines. Nous étions 3 piliers du Bike Café : Philippe, Pierre et Patrick, à rouler et nous avons échangé nos montures en cours de route pour comparer nos sensations.

Côté terrain, nous avons été gâtés. Les pluies avaient créé des marres profondes et raviné les chemins. Tant mieux pour l’essai, qui devenait intéressant en nous offrant cette diversité entre du gras et du sec, du mou et du dur, de la boue et des cailloux, …

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
Quelques belles flaques au départ de la Base de loisirs – photo Bike Café

Les présentations

Cervélo, Open, 3T, … ces marques nous ramènent à un nom : celui de Gérard Vroomen. Il a été le cofondateur de Cervélo, ensuite il a créé avec Andy Kessler (ancien PDG de BMC) Open et en 2015, et enfin il s’est associé au directeur général de 3T, René Wiertz, pour acquérir 3T.

Gravel 3T Exploro
Gravel 3T Exploro lors de notre essai

Gravel 3T Exploro
Gravel 3T Exploro que nous avions découvert lors de l’Eurobike 2016 où il a remporté un gold award – photo Bike Café

C’est en 2016 que nous découvrons à l’Eurobike de Friedrichshaffen, le 3T Exploro qui remportera d’ailleurs un gold award cette année là.

Pour le Open nous l’avons vu piloté par Jean-Yves Couput sur la Résistance et la Gravel 66. Quelques autres amis riders nous avaient vanté son extrême polyvalence.

Gravel Open Up
Gravel Open Up équipé des nouvelles roues ENVE G23 – photo Bike Café

Le Titici Flexy est tout nouveau. Comment ne pas être séduit par sa ligne. La marque italienne d’Asola n’est pas très connue en France, et pourtant elle existe depuis le début des années 60. Elle possède une solide expérience dans le monde du MTB et a même été une des premières à se lancer dans le 29 pouces en 2007. Elle innove encore en 2017, en imaginant ce concept FLEXY que nous allons découvrir. Les lignes du vélo sont particulièrement épurées, et son tube horizontal en forme de lame laisse imaginer le flex de ce cadre. On adore la finesse de sa ligne …

Gravel Titici
Gravel Titici Flexi – photo Bike Café

L’essai

Le planning a été boulversé par les conditions météo. Initialement nous devions rouler avec ces vélos le jeudi matin mais les pluies diluviennes en ont décidé autrement. On appelle Alexandre de Mohawk’s pour décaler l’essai au vendredi matin. On se cale avec Joseph le distributeur de Titici : ouf ! … Tout s’arrange mais les essais que nous avions prévus le vendredi matin tombent à l’eau (c’est la cas de le dire).

Nos partons par la plage pour une séance de photos pendant que les vélos sont encore propres (voir le diaporama ci-dessous).

Philippe roule sur le Open, Pierre sur le 3T et Patrick sur le Titici. Direction le parcours de départ du Roc en évitant la prairie détrempée. On tombe dans des flaques et des mares d’eau qui ont la taille de ruisseaux. À un moment on aura de l’eau jusqu’aux essieu.

Les vélos s’en sortent bien. Il ne faut pas tomber, sinon appareils photos et téléphones risquent d’être fichus. On sort du camping pour prendre le bout de route mais les signaleurs barrent le passage de la montée vers le camp de Vacances à Villepey. Heureusement on connait le passage le long du ruisseau du Fournel un peu plus bas que nous avions emprunté lors de la première gravel Roc en 2016.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
On tombe dans des flaques et des mares d’eau qui ont la taille de ruisseaux – photo Bike Café

Les vélos commencent à vivre leur vocation de gravel … Ce chemin en bordure de la vigne est roulant et on peut mettre du braquet pour goûter au plaisir de piloter des F1. Ce n’est quand même pas la ligne droite du Castellet, méfiance le sol n’est pas lisse et il faut éviter les roseaux couchés par les pluies. On traverse la D8 pour prendre la piste qui monte vers les Nicoles. On échange les vélos … On ajuste les hauteurs de selle. La selle du 3T, pas assez serrée s’enfonce d’un seul coup après le passage dans un trou.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
On ajuste les hauteurs de selle – photo Bike Café

On continue de monter pour juger de l’aptitude des vélos à avaler cette bosse. Le Open (42 x 36) ne possède pas tout à fait le bon braquet, mais il a les bonnes roues ça passe en force pour lui. Le Titici démontre son flex qui aide bien en montée. Ce vélo est joueur agréable à manoeuvrer. Le 3T, dont on ne va pas trop utiliser le profil aéro, bénéficie d’un bon montage pneumatique. Il avale la montée sans problème.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
fLe Titici démontre son flex qui aide bien en montée – photo Bike Café

La légèreté et le dynamisme respectif des 3 vélos font merveilles dans la bosse. Les relances font repartir les montures au quart de tour. Difficile de faire un classement dans le comportement en montée sur la piste.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
Le Open, est peut-être le vélo le plus polyvalent – photo Bike Café

Le Open, d’un avis unanime des 3 testeurs est peut-être le vélo le plus polyvalent de la bande. Avec certes un braquet un peu juste pour les fortes pentes sur ce vélo d’essai, mais on est passé partout sans problème. Il a bénéficié par rapport au deux autres des excellentes roues ENVE que nous avons pu tester en même temps. Il attaque bien dans les montées et il est très sûr dans les descentes. Sa géométrie lui permet d’être aussi à l’aise dans les passages difficiles, en descente sur les pistes empierrées comme sur la route. On le sent apte à nous emmener dans de longs trips dans un confort maximum.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
Sur la montée on a échangé les vélos – photo Bike Café 

Le Titici est plus cyclo-cross dans l’esprit. Le modèle que nous avons est un taille S un peu petit pour nous et nous avons du « toe overlap » (la pointe de la chaussure touche le pneu) dans un contexte manivelle à l’horizontale avec roue avant tournée pour un virage serré. Ce n’est pas grave en soi mais méfiance. Ce côté ramassé le rend particulièrement maniable et sa géométrie plus cyclocross que voyage au long cours est assez espiègle. Sa ligne est magnifique et effectivement le flex du cadre le rend confortable, sans qu’il soit mou.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
3T Exploro polyvalent avec un plus dans les descentes – photo Bike Café

Le 3T Exploro possède un look qui ne laisse pas indifférent. On aime ou on aime pas, mais sa monte généreuse en pneumatique, sa généreuse fourche carbone, son profil aero attirent l’oeil. Ce vélo cible les cyclistes performants, et ça se sent. Il faut mettre des watts et tout devient somptueux sur cette machine, qui ne demande qu’à vous propulser sur chemins et routes à bonne allure. Peut-être un peu plus exclusif que l’Open nous l’avons trouvé néanmoins assez polyvalent avec un plus dans les descentes grâce à la monte pneumatique Gravelking la plus large de notre panel.

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
Une bien belle matinée passée sur 3 machines d’exception – photo Bike Café

Nous avons passé une bien belle matinée sur ce3 machines d’exception, qui peuvent dans les 3 cas devenir d’excellents vélos uniques capables de vous offrir du plaisir sur les chemins comme sur la route. Pour en faire de vraies Formule 1 il faudra penser à la motorisation : en l’occurence vos jambes, pour leur fournir des watts. Le vélo ne fait pas tout, mais avec ces 3 là, on se sent quand même des ailes.

Dans les paddock

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
Titici Flexy -photo Bike Café

Titici Flexy Gravel

  • Roues 3T Discus C35
  • Guidon 3T Superghiaia
  • Tige de selle 3T R-Zero 25
  • Groupe Sram Force 1 x 11
  • Cassette : 11 – 42
  • Plateau 42
  • Pneus Vittoria Terreno Wet
  • Grip Prologo

Prix : 6970 €

3 T Exploro Team

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
3 T Exploro – photo Bike Café
  • Roues 3T Discus Plus C25 650b
  • Fourche 3T
  • Guidon 3T Superergo Pro
  • Sram Force 1 x 11
  • Cassette 11 – 42
  • Plateau 42
  • Pneus WTB

Prix 4200 €

Open Up

Trois vélos de gravel en test sur le Roc d'Azur
Open Up – photo Bike Café
  • Cadre : Open Up
  • Groupe : Sram Rival CX1
  • Périphérique : Zipp Service course aluminium
  • Roues : ENVE G23
  • Pneus : WTB Cross Boss 35
  • Pédalier : Praxis Zayante 42T
  • Cassette : 11-36
  • Roues ENVE G23

Cadre seul prix 3200 €