Accueil Blog Page 140

Wish One entre en piste

0
Wish One
Wish One

Wish One – photo Louis Tricot

Le projet Wish One est au départ le souhait de Maxime Poisson. Le souhait (wish) était celui de posséder un vélo (one) à lui, conçu pour la performance et sa participation aux critériums de pignons fixes. Avant de pratiquer le vélo, Maxime était footballeur pro, et lorsqu’il a arrêté sa carrière, il a cherché un autre sport pour garder la forme. Cette reconversion sportive, qui l’a mis en selle a coïncidé avec la création de son entreprise Sportunit en 2006. « Cela fait 10 ans maintenant que je fais du vélo régulièrement. En fait il ne me restait que 2 points sur mon permis de conduire et avec les sorties le week-end, le vélo est devenu mon moyen de transport pour mes déplacements quotidiens », précise Maxime.

La naissance de WishOne

Wish One
Wish One – photo Louis Tricot

Le vélo est un vrai mode de vie pour Maxime. Il l’a conduit à rencontrer, il y a 7 ans, des jeunes qui roulaient en pignon fixe. Il se met alors à rouler en fixe avec eux et avec ses nouveaux copains, ils vont créer à Dijon le National Moutarde Crit, qui est devenu la référence en France en matière de critérium en pignon fixe.

Le vélo vire alors à l’idée fixe pour Maxime et progressivement l’idée de créer son propre vélo germe dans sa tête. « Il y a un peu moins de deux ans, j’étais en Aveyron et j’ai rencontré Alexandre Guiral, le fondateur d’Antidote Solutions. Entre aveyronnais et cyclistes le courant passe, on se met à parler vélo et notamment de ce pignon fixe qui me passionne. Il me dit qu’il ne connaît pas trop ce milieu mais que si je veux, un jour, il me fera le design d’un vélo  », explique Maxime.

Wish One
Wish One – photo Louis Tricot

Cette discussion au café du Centre à Saint-Geniez d’Olt aurait pu en rester là, mais Maxime et Alex se croisent à nouveau, reparlent du projet et finalement Alex réalise la géométrie d’un proto. Il fallait ensuite trouver quelqu’un pour le fabriquer. Tout cela étant dans le cadre d’un budget limité, car pour Maxime c’était avant tout pour le fun et il n’y avait pas d’idée commerciale derrière. « À cette époque j’ai entendu, sur France 3 l’interview d’Aymeric Lebrun de Cyfac, j’avais trouvé son approche de la construction des vélos intéressante et je l’ai appelé pour lui parler de notre projet. Aymeric l’a trouvé intéressant et il a accepté de nous accompagner dans sa réalisation », précise Maxime. La construction du proto était lancée.

Avec l’équipe de sa boîte Sportunit, spécialisée dans la communication sportive, Maxime réalise le “paint job” et avec Cyfac il décide d’en produire une série limitée de 10 exemplaires. Wish One, conçu et fabriqué main en France, venait de naître.

Aujourd’hui, le vélo que Maxime avait imaginé, et qui a pris corps au bar du café du Centre, dépasse toutes ses attentes.  Maxime a fait déjà 6 critériums avec et le vélo a été remarqué par tous les coureurs.

Wish One
Wish One – photo Louis Tricot

« Il y a eu un gros travail de conception en amont et nous avons travaillé avec Alex en faisant de nombreuses recherches et du benchmarking pour finaliser sa géométrie. Cyfac a fait un superbe boulot sur la base de tubes Columbus Spirit HSS et la finition est remarquable. Je m’attendais à avoir un beau vélo mais le résultat, en termes de performance et de look, dépasse largement ce que j’espérais avoir », précise Maxime.

Et la suite

Wish One
Photo Silvia Allini – critérium à Milan

Partout où se déplace Maxime, le vélo attire l’oeil et les compliments fusent. Maxime a même rencontré Antonio Colombo de Cinelli à Milan, qui a trouvé le vélo superbe. Aujourd’hui la marque française Wish One est créée. Depuis la livraison début juillet le vélo a participé à différents critériums internationaux : Zurich, Rotterdam, Milan, …

L’objectif maintenant pour Wish One est de faire des vélos pour la performance, avec un haut niveau de qualité et de finition que tout le monde pourra rider. Le prix est justifié par le savoir-faire unique et la qualité de la réalisation. Sur cette série limitée de 10 exemplaires 5 sont déjà réservés. L’histoire va continuer car Maxime et Alex travaillent déjà sur un projet gravel Wish One qui verra le jour en 2019. Ce projet suivra le même cheminement de conception que celui du pignon fixe et Cyfac est bien évidemment impliqué dans sa réalisation. Affaire à suivre bien sûr sur Bike Café, qui consacre une grande partie de ses publications à ce type de vélo.

Bons tours de piste à Maxime et bravo pour ce projet qui participe au renouveau de l’activité du beau vélo français.

Wish One
Spécifications Wish One

Suivre Wish One :

Le site : http://wishonecycles.com/

Facebook

Instagram

Gravel Tro Breizh … ça repart en 2019

0
Gravel Tro Breiz 2019
Gravel Tro Breiz 2019

La Bretagne est une terre de vélo avec des paysages “terre et mer” qui sont, sans conteste, parmi les plus beaux et les plus variés de l’hexagone. C’est ce territoire breton que Frédéric Bernard a choisi de nous faire découvrir, en empruntant des routes et chemins oubliés sur un ultra bikepacking gravel trip de 1400 km avec 17 500 m de D+. Cette deuxième édition (Daou en breton) de l’aventure bretonne se déroulera au départ de Rennes du 5 au 12 mai 2019. Les participants découvriront les rudes pentes des monts d’Arrée, la mystérieuse forêt de Brocéliande, les côtes bretonnes sauvages et découpées, la diversité de la campagne, l’accueil d’un peuple breton qui connaît et apprécie le vélo.

Une première édition réussie

Les 70 participants, qui ont eu la chance de participer à la « première » édition, ont été – comme Merlin l’ancien résident de la forêt de Brocéliande – « enchantés ». Ils ont ramené des souvenirs en pagaille, des photos, … vécus des galères et des joies, … Vous les avez sans doute suivi sur la page facebook de la GTB.
Il s’en passe des choses sur une telle aventure ! …

Gravel Tro Breizh
Gravel Tro Breizh – C’est beau, mais c’est haut … semblent dire Olivier et Johann depuis le sommet du Menez Hom !

Frédéric a exploité tous les retours d’expérience de cette première édition pour bâtir cette GTB 2019 et la rendre encore plus attrayante.« Sur la première édition je ne voulais pas utiliser les routes, ce qui fait qu’il y avait beaucoup de chemins parfois typés VTT. En participant à la French Divide cette année, j’ai apprécié l’alternance avec des portions de petites routes qui permettait de récupérer. Je vais faire évoluer la GTB dans ce sens … », explique Frédéric. Sur 2018 le bonheur était dans le pré, il le sera toujours, mais avec un peu plus de petites routes bretonnes en 2019.

Gravel Tro Breizh
Photo Gravel Tro Breizh

Cette fois on la joue à l’envers

Dans ce fest-noz gravelistique, imaginé par Frédéric, on va tourner cette fois en sens inverse par rapport à la première édition. De toute façon ceux qui ont fait la première et qui voudraient revenir, n’auront pas l’impression de refaire le même parcours, car il sera nouveau à 80%.

Gravel tro breiz
Quelques surprises attendent les participants – photo GTB

Aujourd’hui, plus de la moitié du prochain parcours a été reconnu. Il sera plus long qu’en 2018, mais il sera plus rapide et moins cassant, grâce à l’intégration de portions routières et de chemins plus roulants qui vont permettent d’augmenter les moyennes et de reposer les participants.

Gravel Tro Breiz
Le parcours de la Gravel Tro Breizh 2019

Ce tracé 2019 sera émaillé de surprises. « Il y aura un peu de fun sur ce parcours … J’aime bien ça ! On passera notamment sous un pont routier qui enjambe la Vilaine. C’est le seul moyen de passer à cet endroit et l’escalier qu’il faudra emprunter est assez spectaculaire. Mais je n’en dis pas plus … », souligne Frédéric. On s’attend donc à quelques originalités concoctées par Fred.

Le dénivelé sera respectable : il y aura un super tronçon en centre Bretagne de 136 km avec 2600 m de positif « Ça va monter beaucoup, beaucoup, beaucoup, … », insiste Frédéric qui trace sur Openrunner pour avoir une bonne évaluation des dénivelés.

Gravel tro breiz
photo GTB

Les participants partiront cette fois vers le sud, avec une nouvelle partie le long de la Vilaine, puis le long du golfe du Morbihan. Ils récupéreront, au-dessus de Vannes, la portion connue des landes de Lanvaux jusqu’à la vallée du Blavet puis celle du Scorff.

Il y aura un passage dans les montagnes Noires, au-dessus de Quimper et Chateauneuf du Faou. Les participants effectueront la traversée intégrale du pays bigouden, jusqu’à la pointe du Van, puis comme en 2018, ils atteindront la presqu’ile de Crozon, avec comme objectif cette fois, la pointe de Pen Hir.

Ensuite, il y aura le pays de Leon avec la pointe Saint-Mathieu, Portsall et les abers. Après avoir longé le trait de côte, ce sera un retour dans les terres pour enchaîner avec les monts d’Arrée. Après un passage sur la côte entre Lannion et Paimpol, ça sera le retour vers le centre Bretagne avec une portion difficile entre Guerledan, Mur de Bretagne et Montcontour. La fin est identique à l’an passé, avec la traversée de Brocéliande et un retour plus direct sur Rennes.

Gravel Tro Breiz
Le règlement insistera sur le côté sans assistance

Pour le tracking, comme l’an passé, les participants seront équipés de balises fournies par la société Solustop©.

Gravel tro breiz
La GTB est un bikepacking tout-terrain sans assistance à travers la Bretagne – photo GTB

Les points forts

Gravel tro breiz
photo GTB
  • Une 2ème édition qui intègre les retours d’expériences de l’an dernier.
  • Parcours renouvelé à 80%, les plus belles sections ont été conservées.
  • Beauté des paysages “Terre et Mer”.
  • Ambiance accueil.
  • Tracé alternant chemins / petites routes.
  • “Gravel Tout Terrain” : pneus de bonne section conseillés
  • VTT autorisés

Les inscriptions

Gravel Tro Breiz
Gravel Tro Breizh

Rendez-vous sur le site de la GTB le dimanche 25 novembre à 7 h …

D’ici là nos sympathiques bigoudènes distilleront les informations :

  • règlement courant novembre.
  • tarifs et modalités d’inscription d’ici une semaine.

Attention l’an dernier en 1/2 heure il y avait déjà 75 inscrits … Cette année la limite des inscriptions sera de 100 participants.

Retrouvez la Galerie des photos 2018

Suivez l’Association Gravel Tro Breizh

http://graveltrobreizh.fr/
https://www.facebook.com/graveltrobreizh/
https://www.instagram.com/gravel_tro_breizh/

Le Shimano RX : un nouveau dérailleur gravel

0
Dérailleur Shimano RX 800
Dérailleur Shimano RX 800

L’annonce faite par SHIMANO sur ce nouveau dérailleur ne pouvait que nous intriguer. En effet, le célèbre fabricant japonais lance sur le marché un nouveau groupe, baptisé « ULTEGRA RX » censé répondre à certains besoins disons « hybrides », du Gravel au Cyclo-cross, en passant par les routes pavés, où la gamme actuelle route peut paraître parfois aux limites de ses capacités d’encaissement et la gamme VTT inadaptée dans ses braquets.

Dérailleur Shimano RX 8000
Dérailleur Shimano RX 800 avec une seule longueur de chape offrant une capacité théorique de 34 dents – photo Laurent

À ce jour, un seul produit compose ce qui est présenté comme un nouveau groupe : le dérailleur RX800. Il est décliné en version mécanique et électronique (nommé RX805), et avec une seule longueur de chape offrant une capacité maximum théorique de 34 dents.

Le test

Je vous propose à travers ce test de vous faire part de mon avis sur ce dérailleur après l’avoir utilisé environ 1500 km sur un GT Grade avec une chaîne SHIMANO Ultegra neuve et une cassette Ultegra R8000 11-32 neuve également. Le tout étant actionné par des leviers SHIMANO ST RS-685 dans les conditions suivantes :

Dérailleur Shimano RX 8000
Dérailleur Shimano RX 800 avec une Mavic Gravel Roc – photo Laurent

Après l’avoir réceptionné, il a été monté en lieu et place de mon dérailleur SHIMANO 105 sur mon GT Grade. Les différences cosmétiques sont d’ailleurs flagrantes tant le gabarit plutôt imposant, et le look du RX-800 fait passer le dérailleur 105 de la série 5800 pour un illustre produit des années 90. Un look gratifiant, avec des angles saillants et une finition exemplaire. À noter que ce dérailleur peut se monter également en « Direct Mount » pour les cadres compatibles.

Dérailleur Shimano RX 8000
Sur le dérailleur Shimano RX 800 les différences cosmétiques sont d’ailleurs flagrantes tant le gabarit plutôt imposant – photo Laurent

Sortant d’une saison de VTT XC où j’étais notamment équipé d’un dérailleur XT M-8000, je ne peux pas éviter de faire le parallèle entre ces deux modèles, tant ce RX-800 s’inspire du XT. Il possède notamment le même système SHADOW+, bien connu des VTTistes, qui augmente de façon très significative la tension de la chape. Avec une telle tension le risque de déraillement devient quasi-nul et ceci m’a été confirmé lors de mon utilisation.

Les premières sorties que j’ai pu faire confirme la qualité du « touché » SHIMANO, identique au reste de la gamme route, si on laisse le levier de verrouillage SHADOW+ sur OFF. Sur ON, l’indexation est plus ferme, et rappelle le XT, bien que l’usage de leviers « route » versus shifters VTT fausse la comparaison.

En utilisation Gravel, la différence est flagrante dans les descentes où sur les revêtements de mauvaise qualité. Selon le braquet utilisé, la chaîne se retrouve parfois peu tendue. Avec le RX-800 en position « ON » : la chaîne oscille beaucoup moins et ne vient pas agresser bruyamment la base droite du cadre.

Je vous passe plusieurs semaines de vélotaf avec ce montage, où le dérailleur a fait le job en se faisant oublier (c’est ce qu’on lui demande avant tout) pour directement vous amener sur la MAVIC Gravel Roc, la course Gravel du ROC D’AZUR 2018.

Mavic Gravel Roc 2018
Sur la Mavic Gravel Roc les conditions étaient sévères, voire très sévères pour le matériel – photo Sportograf

Comme vous avez pu le lire dans mon récit, les conditions étaient sévères, voire très sévères pour le matériel. J’irai droit au but : là aussi le dérailleur RX-800 s’est fait oublier. Bien évidemment, sachant à quoi m’attendre, le levier de verrouillage du SHADOW+ était sur ON dès le départ.

Au bilan, aucun saut de chaîne, malgré des passages sans ménagement sur des pistes pour VTT, une indexation ferme et constante. Une transmission certes devenue bruyante après les nombreux passages à gué et les conditions boueuses, mais un rôle parfaitement rempli par cet ensemble ULTEGRA.

En somme, une fois l’indexation bien réglée, il est difficile de trouver un défaut à ce nouveau dérailleur, si ce n’est peut-être un prix un peu élevé en version mécanique (et bien sûr hors de prix en version électronique Di2).

Caractéristiques

SHIMANO SHADOW RD+ (2×11 vitesses)

  • Stabilisateur de chaîne repris du modèle VTT
  • Bouton marche/arrêt
  • Compatible avec le modèle DUAL CONTROL LEVER route actuel
  • Différence avant max. : 16 dts
  • Capacité totale : 39 dts
  • Grand pignon : 34 dts max./ 28 dts min.
  • Petit pignon : 12 dts max./ 11 dts min.

Vous pourrez trouver toutes les caractéristiques de ce dérailleur ici :
https://bike.shimano.com/fr-FR/product/component/ultegra-rx/RD-RX800-GS.html

Prix : 119,95 € (mécanique) – 299,95 € (électrique Di2) sur Ultime Bike

Choisir sa selle de vélo, comment procéder ?

4
Choisir sa selle de vélo
Choisir sa selle de vélo

Lorsque j’ai commencé à faire du vélo un peu sérieusement, je m’enorgueillissait de pouvoir rouler sur n’importe quelle selle. Puis, j’ai rallongé la distance et la fréquence de mes sorties, et les soucis ont commencé… d’abord douleurs, irritations, et même blessures ou infections lorsque j’ai dépassé les limites de ce que mon postérieur pouvait supporter. Lassé de ces vicissitudes et surtout handicapé pour atteindre mes objectifs de vélo en restant dans le plaisir de rouler, j’ai pris le temps de me renseigner, d’essayer des selles, d’échanger avec d’autres cyclistes et des professionnels du cycle.

Voici donc une tentative de synthèse qui, même si elle n’a pas la prétention d’être exhaustive et infaillible, pourra peut-être vous permettre d’identifier plus facilement et plus rapidement l’élue de vos fesses.

Choisir sa selle de vélo
Lorsque j’ai rallongé la distance et la fréquence de mes sorties, les soucis ont commencé – photo Dan de Rosilles

Les “variables” d’une selle de vélo

Il existe une immense diversité de selles, de toutes formes, de toutes tailles. On recense des tas de fabricants, de modèles, de matériaux utilisés, de caractéristiques techniques, de concepts. Pour simplifier notre propos et être efficace dans la recherche de la selle idéale au milieu de cette jungle, nous ne nous attacherons pas ici aux matériaux (ils sont surtout primordiaux pour le poids de la selle) mais à trois variables de base, qui permettront de déterminer rapidement des catégories et de procéder par élimination.

Choisir sa selle de vélo
Deux selles aux profils très différents : la plate Specialized Power Pro et l’ergonomique SMP Vulkor – photos DR

Ces variables sont : Le profil, la forme, la largeur. J’appellerais profil la “silhouette” de la selle lorsqu’on la regarde de côté, à l’horizontale. Ce que je nomme ici “forme” est identifiable en regardant la selle de derrière. Enfin, la largeur se mesure sur la partie la plus large de la selle. On pourrait bien sûr considérer d’autres critères qui ont leur importance : la longueur de la selle, la forme de son bec et celle de l’assise tout à l’arrière, sa flexibilité, le type de rembourrage, si elle possède un canal central ou pas … Mais je pense qu’il vaut mieux prendre en compte ces données uniquement lorsqu’on aura établi un “portrait type” de la selle qui nous convient à partir des trois variables de bases. Ces données supplémentaires permettront alors d’affiner le choix parmi la première sélection.

Choisir sa selle de vélo
Deux selles de forme ronde : La Brooks Cambium et la Fizik Volta

Il y a aussi tout ce dont nous ne parlerons pas, dans un souci de simplicité et d’efficacité : ce sont les couleurs (c’est un choix esthétique, votre cul n’en a que faire), les matériaux de rembourrage et de recouvrement (sachez seulement qu’une selle trop molle, souvent bas de gamme car prévue pour une pratique épisodique, s’use plus vite – elle s’effondre – et procure plus de frottement ; donc évitez les selles “canapé”). Nous ne parlerons pas non plus des selles spécialisées (triathlon, contre-la-montre…) et des selles pour vélo de ville.

Choisir sa selle de vélo
Les modèles femme sont plus larges, moins longs et comportent presque toujours un canal évidé au centre – photo Dan de Rosilles

Pour ce qui est des selles spécifiquement conçues pour les femmes, il y a malheureusement beaucoup moins de choix que pour les hommes. Les modèles “femme” sont généralement plus larges, moins longs et comportent presque toujours un canal évidé au centre. Mais les variables que nous allons prendre en compte pour choisir une selle sont les même qu’il s’agisse de modèles masculins ou féminins et beaucoup de femmes utilisent et apprécient des modèles masculins. De même, la “méthode” que j’illustrerai ici avec des modèles de selle de vélo de route est tout aussi valable pour les selles VTT, même si dans cette pratique le problème est moins crucial car les sorties sont souvent plus courtes et la station sur la selle moins prolongée que sur la route. Mais la méthode pour choisir une selle reste la même.

Choisir sa selle de vélo
Route, gravel VTT, les positions et les selles sont différentes mais la méthode pour choisir reste la même – photo Dan de Rosilles

La spécificité du (de la) cycliste

De même qu’il y a beaucoup de modèles de selle différents, il y a une grande diversité de corps et de positions sur le vélo. Ceci explique sans doute cela… Pour entreprendre sereinement la recherche de “votre” selle idéale, pas question donc de vous fier au ressenti d’une tierce personne, aussi expérimenté soit-elle. le coup de foudre se fera (ou pas) dans la plus stricte intimité. Là encore, je propose de limiter les données à prendre en compte. On considèrera l’écartement des ischions, la forme et l’orientation du bassin, notre position sur le vélo et notre comportement pendant le pédalage. Pas besoin de prendre des mesures ou de consulter des spécialistes. il s’agit juste de bien avoir conscience, pendant notre quête, que les variables de la selle sont en lien étroit avec la spécificité de notre corps et notre façon de pédaler : De l’écartement de nos ischions dépend la largeur de la selle, de sa forme (plus ou moins plate ou ronde) celle de notre bassin ; La bascule des hanches, notre position plus ou moins allongée et le fait de nous déplacer beaucoup, un peu ou pas du tout sur la selle pendant le pédalage seront absolument à prendre en compte pour identifier le profil de selle qui nous conviendra.

Choisir sa selle de vélo
la souplesse et la bascule du bassin sont des éléments à prendre absolument en compte pour choisir sa selle – illustrations DR

Aussi, lorsque vous essaierez une nouvelle selle, penser à adopter la position que vous occupez habituellement sur le vélo et pensez à vous déplacer dessus si c’est ce que vous faites pendant vos sorties. Pour vous aider à y voir plus clair, les fabricants classent souvent leurs modèles dans trois catégories, pour des cyclistes plus ou moins souples ou des positions plus ou moins allongées. C’est le “spine concept” chez Fizik ou le “profile” chez Fabric. Chez Specialized, les selles sont simplement classées par pratique (fitness, mountain, road), mais cela a un lien avec la position du cycliste et la bascule de son bassin bien sûr.

Choisir sa selle de vélo
Il s’agit d’essayer la plus grande diversité de selles possible – photo Dan de Rosilles

La méthode pour choisir sa selle

L’idée est d’essayer, équipé de votre cuissard habituel si possible, la plus grande diversité de selles que vous pourrez trouver. Allez de préférence vers les profils qui correspondent le mieux à votre style de pédalage. Vous ne bougez jamais sur la selle, vous restez le cul dessus même dans les longs cols ? Visez les profils les plus accentués, les plus ergonomiques. Vous êtes souvent en danseuse, vous vous avancez sur le bec de selle lorsque vous mettez tout à droite sur le plat ? Orientez-vous vers des profils plutôt plats. Ensuite, il faut déterminer quelle forme vous convient le mieux. Testez les selles que vous possédez déjà pour commencer, ensuite celles des copains (en essayant de reproduire la position que vous avez sur votre propre vélo), chez les vélocistes, où l’on peut essayer les selles qui sont sur les vélos d’exposition ou sur sur des stands prévus à cet effet. Certains détaillants pourront même vous prêter des selles de test à installer sur votre vélo.

Choisir sa selle de vélo
Pascal d’Ultime Bike nous présente deux modèles de chez Fabric, la Flat et la Shallow Line. les différence de profil, peu marquées à l’œil, sont flagrantes en terme de ressenti sur le vélo – photo Dan de Rosilles.

Profitez de grands rassemblements de cyclistes, des foires expositions… pour essayer un maximum de selles. en fait, il ne s’agit pas à chaque fois de parcourir des kilomètres mais, en s’installant dans la position la plus fidèle à votre position de pédalage, de ressentir les points de contact et de vous constituer ainsi un “catalogue de ressenti”. Que rechercher ? Tout simplement la (les) selle(s) où les points de contacts deviendront des surfaces de contact ; plus ces zones seront étendues, plus les appuis seront répartis. Oubliez les modèles qui vous compriment le périnée et ceux qui vous appuient sur les ischions. Dédaignez ceux qui vous frottent l’intérieur des cuisses lorsque vous pédalez. Mais une selle qui vous appuie simultanément un peu partout, qui épouse la forme de votre entrejambe lorsque vous êtes dans la position de vélo qui vous est la plus fréquente risque d’être une selle à sélectionner. Notez la marque, le modèle, la largeur (car attention certains modèles existent en plusieurs largeurs voire plusieurs longueurs). Très rapidement, par recoupement, vous saurez identifier d’un simple regard le “standard” de selle qui vous correspond le mieux.

Choisir sa selle de vélo
Une selle qui épouse parfaitement la forme de votre entrejambe sera sans doute la bonne – photo Dan de Rosilles

Il vous suffira ensuite de mettre en comparaison les variables “secondaires” (esthétique, poids de la selle, matériaux, prix…) pour affirmer votre choix définitif parmi les quelques modèles que vous aurez retenu après essai. Non, la selle idéale c’est comme le Graal, ça n’existe pas. Même la plus adaptée à votre morphologie, à vos goûts esthétiques et à votre façon de pédaler pourra un jour vous faire mal au cul si vous enchaînez de très longues sorties, répétées sur plusieurs jours… mais ça sera quand même la selle qui se fera oublier la plupart du temps, afin que vous puissiez consacrer votre énergie à pédaler et non pas à gérer la souffrance, et laisser votre esprit vagabonder librement, prendre du plaisir durant votre pratique cycliste.

Choisir sa selle de vélo
Le vélo, c’est bien assez dur sans souffrir de surcroît à cause d’une selle mal adaptée – photo Dan de Rosilles

Quelques conseil complémentaires :

1) Quand vous aurez trouvé votre “selle idéale”, quand vous en serez sûr, achetez plusieurs exemplaires identiques si vous avez plusieurs vélos. Cela évitera de solliciter votre postérieur sur des zones de contact dont il n’a pas l’habitude lorsque vous changerez de vélo. Attention, ce conseil s’entend bien entendu dans le cas de vélos de même type, sur lesquels vous avez la même position. Dans le cas de pratiques différentes (route et VTT par exemple), il y a fort à parier que la selle idéale sur un des vélos ne sera pas la même sur l’autre.

2) Lorsque vous l’installerez sur votre vélo, votre selle doit être en “position neutre”, c’est à dire centrée sur le charriot de selle et parfaitement de niveau. Même si ultérieurement vous l’avancez ou la reculez légèrement par rapport à votre tige de selle ou si vous lui donnez un très léger angle sur l’avant (attention j’ai bien dit très léger), ces “micro réglages” doivent être faits un par un et progressivement, toujours après une sortie suffisamment longue pour vous persuader qu’ils sont nécessaires.

Choisir sa selle de vélo
Pour commencer, la selle doit être installée en position neutre. Ici, elle est pratiquement de niveau, mais elle est avancée au maximum sur le charriot de selle – photo Dan de Rosilles

3) En montant une nouvelle selle sur votre vélo, graissez les rails car beaucoup de bruits, grincements, craquements qu’on pense venir par exemple de son boîtier de pédalier viennent en réalité souvent de là. Cela protègera aussi cette zone difficile d’accès lors de l’entretien du vélo et exposée aux projection d’eau et de sable. (Merci à Pascal Collomb d’Ultime Bike pour ce conseil de vieux briscard que j’applique désormais à la lettre à chaque montage).

4) Si vous faites des sorties de plus de 60 km / 3 heures, investissez dans un bon cuissard (deux si vous sortez souvent, il en faut un disponible pendant que l’autre est au lavage !). Évitez les peaux de type “3D / gel”, préférez les “peaux italiennes”. Vous les reconnaitrez à leurs couleurs vives et leurs surfaces d’aspect gaufré ou alvéolé. Une bonne peau n’est pas forcément épaisse ; un cuissard pour les sorties répétées / longue distance (de type “endurance” ou “gran fondo”) a pour qualité de sécher dans la nuit après lavage, pour être réutilisé dès le lendemain si vous roulez plusieurs jours d’affilée.

Choisir sa selle de vélo
Dès que la fréquence et la durée des sorties augmente, il faut s’équiper de cuissards de qualité et utiliser de la crème de chamois – photo Dan de Rosilles

5) si vous faites des sorties de plus de 120 km / 5 heures, utilisez de la “crème de chamois”. Point d’extrait d’ongulés dans cette crème, mais des composants gras qui lubrifient et aseptisent les zones de friction. Cela améliorera votre confort pendant les sorties longues, réduira les problèmes liés à la répétition des frottements (échauffements, blessures, infections) et allongera sensiblement la durée de vie du cuissard.

Cols de légende

1
Cols de légende
Cols de légende

L’escalade à vélo des grands cols français est devenu en quelques années l’objectif estival de nombreux cyclistes. Cette pratique attire chaque année de plus en plus de monde sur ces pentes célèbres. Les régions s’adaptent, et un calendrier de journées réservées aux cyclistes est publié dans les Alpes et les Pyrénées. Ce nouveau type de tourisme à vélo est dopé par l’arrivée des vélos à assistance électrique qui démocratisent l’ivresse des cimes.
Nicolas Geay nous entraîne sur les pentes des plus beaux cols français qu’il a choisi de nous présenter et qu’il a lui-même grimpé pour mieux nous en parler. L’originalité de cet ouvrage est que cette découverte ou re-découverte pour certains, se complète de témoignages de coureurs “pros” qui racontent leurs histoires concernant ces cols.

Cols de légende
La Bonette j’ai mis le 32 pour ma part – photo Bike Café

La description des difficultés est accompagnée de conseils. Pour les braquets recommandés par l’auteur il faudra quand même s’adapter. Pour ma part sur la Bonette j’ai mis plus de dents qu’un 28 sur ma cassette, mais chacun fera en fonction de ses moyens. J’ai apprécié les petits conseils et les bonnes adresses qui accompagnent chaque montée de col. Il y a de la matière pour rêver cet hiver à la saison prochaine des cols qui s’ouvrira au printemps.

Cols de légende Amphora
Cols de légende Amphora – photo Bike Café

Un ouvrage parfait en cette période de cadeaux de fin d’année. Il fera plaisir à tous les cyclistes (et ils sont de plus en plus nombreux), qui l’été venu se livrent à l’escalade de ces magnifiques routes de légende qui sont autant de théâtres d’exploits pour les coureurs du Tour de France.

Informations

  • Titre : Cols de légende
  • Auteur(s) : Nicolas Geay
  • Editeur : Amphora
  • Site web éditeur : https://ed-amphora.fr/produit/cyclisme/cols-de-legende/
  • Nombre de pages : 224
  • ISBN : 9782757603437
  • Date de publication : 30/10/2018
  • Prix TTC : 29,95 €

Pitch de l’éditeur

Le Galibier, l’Izoard, le Ventoux, l’Aubisque… Des noms qui font rêver ou qui font peur, qui alimentent les fantasmes, qui appellent à l’évasion…

Nicolas Geay est grand reporter sur France Télévision, couvrant le Tour de France depuis de nombreuses années. Il est aussi un cycliste émérite et passionné, amoureux de la montagne. Il vous emmène à ses côtés gravir 20 cols français qui ont écrit l’histoire du cyclisme.

Au gré d’un récit authentique, il vous fait vivre ces ascensions avec précision afin qu’elles n’aient plus de secret pour vous. Il vous présente les caractéristiques de chaque col, vous livre des conseils spécifiques, agrémentés de photos qui vous invitent à voyager et à enfourcher votre vélo… Côté historique, il vous remémore les temps forts du Tour de France lors de ses différents passages dans ces cols mythiques.

Privilège exceptionnel, vous bénéficiez également du regard et de l’expérience de grands champions qui ont brillé sur le Tour de France. Ils ont tous répondu aux questions de Nicolas afin de partager leurs souvenirs et de vous faire profiter de leur immense connaissance de ce terrain si spécifique.

Entre beau livre et carnet de route, cet ouvrage, atypique et unique, comblera tous les amoureux de cyclisme et de nouveaux horizons.

À propos de l’auteur

Diplômé de Sciences-Po Grenoble et du CUEJ, l’école de journalisme de Strasbourg, il intègre le service des sports de France Télévisions en 2001, collabore de 2003 à 2004 pour les rédactions des JT de 13 h et 20 h de France 2. En 2004, il revient au service des sports pour lequel il s’occupe des rubriques cyclisme et triathlon.

Grand-reporter, il suit la saison cycliste en réalisant des reportages sur les coureurs, leur actualité et leur préparation et participe aux directs. Il suit ainsi le Tour de France depuis 2006. De 2011 à 2016, Nicolas Geay a commenté la course depuis la moto 2, et assure depuis 2017 les interviews. Triathlète amateur, il a notamment terminé en 2006 l’Embrunman, l’un des triathlons les plus durs au monde ainsi qu’une vingtaine d’Half-Ironman.

Roc’n news gravel

0
Norco une beau gravel
Norco une beau gravel

Voilà un salon du Roc d’Azur qui me conforte dans l’idée que le gravel n’est plus une simple niche. On peut parler plutôt d’un véritable chenil et bientôt ce seront des meutes de cyclistes, chevauchant des gravel bike, qui vont déferler sur les sentiers et les routes partout en France.

Nous avons passé 3 jours à arpenter les allées du salon pour repérer les produits qui sont dans la tendance gravel. Voilà ce que nous avons entre-autres vu et retenu ; mais nous sommes loin d’être exhaustifs. Certains de ces produits feront l’objet de tests sur notre site avec toute l’objectivité qui est la nôtre et le parti-pris que nous assumons dans le cadre de nos essais.

Solenne maillot sweat hoddie Café du cycliste

Café du cycliste
Solenne Café du cycliste – photo Bike Café

Peut-on parler de maillot de vélo pour « Solenne » ? En effet ce vêtement ressemble plus à un sweat qu’à un classique jersey manches longues de vélo. Au hasard des allées du salon du Roc nous avons rencontré William du Café du cycliste, qui portait une pré-série de cette sorte de sweat.

Il me plait bien ce maillot, avec ses poches cyclistes derrière, ses vraies poches devant et sa petite capuche. Tant pis pour le CX je crois bien que je vais l’adopter pour mes sorties gravel et mes balades à vélo en ville.

Dispo de XS à XXL Prix : 170 €

Infos sur le site

Shimano Ultegra RX pour dérailler en gravel

Shimano CX à l'arrivée de la Gravel Roc. Un essai à lire bientôt sur Bike Café - photo Laurent
Shimano RX à l’arrivée de la Gravel Roc. Un essai à lire bientôt sur Bike Café – photo Laurent

Avec une tension de ressort de chape plus importante ce nouveau dérailleur, préconisé pour le gravel, le CX et le voyage, va permettre d’éviter les claquements de ka chaîne sur la base du cadre et les déraillements lors de passages de vitesses sur des surfaces cabossées. Nous publierons bientôt son essai en cours sur le vélo de Laurent qui a fait la Gravel Roc avec (photo ci-dessus).

Infos sur le site

Fourche titane Cycles LEON

Fourche Titane Cycles Leon
Sur le stand des Cycles Leon une superbe fourche de gravel en titane – photo Bike Café

Elle nous rappelle les anciennes fourches de vélos de piste. Sauf que ici il s’agit d’une fourche titane pour le gravel, destinée à apporter souplesse et filtration avec ses deux lames superposées. Superbe …

Infos sur le site 

Des maillots techniques SIX2

Maillots Six2
Maillots Six2 – photo Bike Café

Intéressant de parler chiffons sur le stand de SEMC qui distribue SIX2. La technologie SIXS CARBON UNDERWEAR s’adressait à des sous-vêtements qui offrent une solution efficace pour évacuer la transpiration et permettre une thermorégulation optimale. Utilisables en toutes les saisons ces produits protègent aussi bien du froid que du chaud.

Nous avons apprécié la gamme de maillots sobres et techniques qui peuvent tout à fait convenir à la pratique du gravel.

Infos sur le site

Julbo Outline

Julbo Outline
Julbo Outline

Choisies par le team Caminade, les lunettes Julbo Outline sont équipées de verres Reactiv photochromiques. Les branches sont ajustables et le pince nez réglable pour faire en sorte qu’elles conviennent à tous les visages …

Prix  100 €

Infos sur le site

Vaude version bike packing

Bikepacking Vaude
Bikepacking Vaude – photo Bike Café

Les fabricants de sacoches traditionnelles ont mis un peu temps pour intégrer ce nouveau concept de bagagerie vélo à leurs catalogues. Vaude comme Ortlieb ont marqué le pas à cause du marché de la sacoche traditionnelle qui était le leur. Voici ce retard comblé avec cette série de sacoches de cadre très légères et bien conçues.

  • soudage étanche
  • montage facile
  • fabrication écologique
  • 8 litres – 180 g
  • Prix 75 € (Frame

Infos sur le site.

Norco le gravel canadien

Gravel Norco Search
Gravel Norco Search sur le Roc d’Azur – photo Bike Café

Fondé en 1964, Norco Bicycles revendique ses racines canadiennes. Si vous cherchez un gravel polyvalent il vous faudra regarder le “Search”. Nous avons pu voir sur le stand de Norco ce beau gravel qui intègre tous les marqueurs de la pratique. Il est disponible en acier, alu ou carbone.

Norco est distribué en France et nous espérons bientôt vous présenter un essai de ce vélo sur Bike Café.

Infos sur le site 

Niner

Gravel Niner RLT 9
Gravel Niner RLT 9 sur le Roc d’Azur – photo Bike Café

Posséder un Niner c’est un peu entrer dans l’histoire du vélo hors route. Niner a été fondée en 2005 par Chris Sugai et Steve Domahidy. Chris est actuellement président et chef de la direction de la société qui après son dépôt de bilan en 2017 a été reprise par Emersion International Limited. L’entreprise a été pionnière du 29 pouces d’où le nom Niner.

Les vélos Niner naissent à Fort Collins, dans le Colorado. L’équipe installée là-bas n’hésite pas à aller rouler sur les pistes de gravier situées à deux pas de leur bureau. Lorsque qu’ils sont trop fatigués pour faire du vélo, on peut les trouver en train de pêcher à la mouche, ou en train de se détendre dans le patio des brasseries artisanales ou dans des cafés de Fort Collins.

Vous l’avez compris le Niner est un vélo décontracté capable d’attaquer pistes et routes. À découvrir aussi lors d’un prochain essai.

Infos sur le site

Orbea

Gravel Orbea
photo Bike Café

La marque espagnole est très active sur le segment du gravel. Elle aime le custom et la personnalisation de ses vélos comme le prouve ce gravel qui ne passe pas inaperçu à côté du Terra que nous avions testé l’an dernier.

Infos sur le site

Bergamont

Bergamont Grandurance
Bergamont Grandurance – photo Bike Café

Depuis 2015 l’entreprise de Hambourg a été rachetée à BMC par Scott. Elle garde son identité et elle produit une gamme très large de vélos. Nous avons repéré ce superbe gravel Grandurance sur le stand du Roc d’Azur.

Infos sur le site

Scott

Gravel Scott Addict
Gravel Scott Addict – photo Bike Café

Le Scott Addict reste le fer de lance de la marque sur le segment gravel. Ce vélo léger et maniable que nous avions testé il y a deux ans à l’époque en double plateaux, évolue toujours avec des peintures et des équipements soignés.

Infos sur le site 

Rose

Gravel Bike Rose
Gravel Bike Rose – photo Bike Café

Sans épine ce nouveau Rose est séduisant et d’emblée il connait un certain succès grâce à la qualité de ses composants et son rapport qualité / prix.

Le Backroad Gravel est équipé de pneus Schwalbe G-ONE Allround Evo au look classique en 38 mm mais il peut accueillir des pneus jusqu’à 42 mm de largeur. Les roues ROSE R Thirty Disc sont légères et résistantes. La tige de selle ROSE RC-170 Flex Carbon atténue les chocs désagréables et le cintre Ritchey WCS Evomax procure plus de place aux avant-bras pour mieux maîtriser le vélo. Restant fidèle à sa philosophie ROSE permet une configuration à la carte avec des montages Shimano Ultegra et Ultegra Di2, SRAM Force ou Shimano 105.

Infos sur le site

BH gravel

Gravel Bike BH
RX Team BH – photo Bike Café

C’est en 1909, au cœur d’Eibar (Guipuzcoa, Espagne), ville manufacturière d’armes, que voit le jour le projet industriel de BH (Beistegui Hermanos), fruit du génie et de l’esprit d’entreprise des trois frères : Cosme, Domingo et Juan Beistegui Albistegui. Installée à Vitoria, la marque développe des vélos et des composants de haut niveau pour toutes les disciplines du cyclisme : vélos de route, de montagne, tout-terrain, VAE, y compris vélos de fitness et elliptiques.

Le Gravel X, est un vélo capable de vous emmener dans les endroits les plus inaccessibles, dont vous pouvez profiter pleinement en toute confiance et sécurité sur des kilomètres et des kilomètres. Le beau RX Team, vu sur le stand, carbone pourra également convenir aux amateurs de gravel performance.

Infos sur le site.

B’Twin Triban RC 520

Trois modèles de pré-séries d’un vélo de gravel abordable étaient présents sur la Gravel Origins aux mains de pilotes B’twin. Son prix sera inférieur à 1000 € … et pourtant il a tout d’un grand : cadre alu, fourche carbone, Shimano105 R7000, roues tubeless … Sortie mars 2019. Il va faire un carton. Un essai de ce vélo est planifié sur Bike Café.

Gravel Btwin Triban 52O
Gravel B’twin Triban 52O – photo B’Twin

L’objectif de Decathlon est de rendre le sport accessible à tous en offrant des produits présentant le meilleur rapport qualité / prix. La sortie imminente de ce gravel est un indicateur fort de la percée du gravel. En effet une marque comme Decathlon, qui s’adresse principalement à un marché de masse, ne se lancerait pas dans l’aventure si le potentiel des ventes n’était pas là  …

Sortie en mars 2019

Infos et essai à venir sur Bike Café

La Gravelxinoise 2018 : pari tenu et réussi

0
Comme un lundi
Gravelxinoise 2018

L’an dernier la Gravelxinoise avait débutée sous un déluge d’eau qui avait contraint de nombreux participants à l’abandon. Cette fois, pas une goutte de pluie, la météo particulièrement favorable a été la complice des organisateurs, comme pour se faire pardonner de la mauvaise farce de l’an dernier.

Il faut dire que l’équipe organisatrice avait tout fait pour faire oublier le déluge de 2017 car, en dehors de la météo exceptionnelle, deux nouveaux parcours parfaitement tracés pour le gravel avaient été concoctés par Martial et ses acolytes. La Gravelxinoise 2018 a été un total succès et le premier marqueur de cette réussite aura été les inscriptions qui ont été bouclées en moins de 2 jours, avec plus de 160 demandes pour un nombre d’inscrits volontairement limité à 100.

Gravelxinoise
Ambiance du départ  – photo Philippe

C’est donc 112 participants, dont 9 femmes, un équipage mixte en tandem qui se sont répartis pour moitié, sur les parcours de 73 et 103 km. Parmi ce beau peloton, on pouvait reconnaître des visages connus du vélo comme celui de Bruno Lebras, venu en voisin. Le lieu de départ et d’arrivée est resté identique : la gare de Valmondois. Point stratégique de concentration pour amener sur place les participants parisiens, via la ligne du Translilien Paris Nord.

Gravelxinoise
Les femmes bien représentées sur la Gravelxinoise – Photo Philippe

Lorsque l’équipe du Bike Café arrive au parking de la gare, il est trop tôt pour prendre un petit noir au Café de la Gare qui est fermé. C’est Murielle, de Boost Cycles, qui nous accueille avec des barres énergie Chimpanzee.
Retrouvailles et échanges entre les graveleux de plus en plus nombreux en Ile-de-France. Il est 8 h 30 et les participants se regroupent derrière une ligne de départ informelle, dans une ambiance décontractée et bon enfant. Le peloton démarre gentiment et s’effiloche tranquillement, au gré des ambitions de chacun. Rien à voir avec le départ tonitruant de la Mavic Gravel Roc, auquel nous avons pu assister la semaine précédente au Roc d’Azur.

Gravelxinoise
Le peloton démarre gentiment et s’effiloche tranquillement au gré des ambitions de chacun – photo PDM

Ces parcours dans le Vexin nous étonneront toujours. Les deux circuits se situent en plein Parc National du Vexin Français. La région est magnifique et Van Gogh, venu s’installer à Auvers – pour une autre raison que la peinture – sera suivi par bien d’autres peintres et ce ne sera pas par hasard. Nous découvrons sur ce parcours une suite de petits villages, de châteaux, églises, moulins,… ornant ce paysage vallonné au gré de buttes entaillées par l’Oise et le Venesson. Le retour final en bord de l’Oise à Auvers, nous ferait presque oublier que cette eau vient de Belgique.

Gravelxinoise
Photo Marie

Côté trace, les organisateurs nous ont offert une parfaite alternance entre petites routes goudronnées à l’écart des voitures et chemins agricoles ou forestiers. Sous le soleil qui se lève, c’est un régal, même si la température en cette fin octobre pique un peu les doigts serrés sur le guidon. Aucun balisage sur le parcours, c’est une trace GPX, transmise après l’inscription et reportée sur le GPS, qui permet l’orientation. C’est assez efficace, jusqu’au moment où, distrait par la beauté du paysage, on détourne le regard du petit cadran fixé au guidon. On se retrouve alors hors parcours et il faut faire un peu de « jardinage » pour revenir sur la trace. Il n’y a pas vraiment de passages techniques, mais nous avons eu tout de même un rayon de cassé dans une descente attaquée un peu vite. La fin de parcours a dû être gérée de façon prudente.

Les parcours des 70 km et 100 km s’entrecroisent régulièrement et la vigilance reste de mise sur le GPS, pour ne pas suivre les cyclistes du grand parcours : le 73 était assez long pour nous. Confrontés à une crevaison lente et pernicieuse, nous avons comme les Shadoks pompé et re-pompé souvent. Notre moyenne s’en est ressentie « Ça monte encore ? …» s’essouffle à dire Nicolas à son père. C’est vrai que pour 73 km, il y a tout de même 1050 m de D+ et pour ceux du 103 km : 1500 m. Pas mal pour une petite campagne vallonnée en Ile-de-France.

Arrive le moment du ravitaillement commun aux deux parcours. Nouveau moment de rencontres, mais aussi instant de plaisir du palais : sur une table, devant leur maison Trevor et Sophie proposent : saucissons, fromages, mousse de foie gras, en supplément du sucré traditionnel. Trevor, anglais émigré, nous parle de vélo : « No gravel pour moi, mais single speed et VTT, … ». L’heure tourne – même si ce n’est pas une préoccupation majeure à cet instant où il fait bon de profiter du soleil – il faut songer à rentrer.

Gravelxinoise
Les organisateurs Martial, David et Sébastien “Alors les gars … heureux ?” – photo PDM

Voici l’arrivée avec notre retour sur le parking de la gare où David des Cycles Léon, Sébastien de Boost Cycles (partenaires de la Gravelxinoise) et le gentil organisateur en chef Martial prennent le pouls des participants en imaginant déjà la prochaine édition.

Ils ont dit …

Bruno Lebras ( Plusieurs titres de champion de France en Cyclo-cross et en VTT – double médaillé de bronze aux championnats du Monde de CX – 90 – 91) – Bruno est le régional de l’étape … la Gravelxinoise se déroule sur les lieux de ses parcours d’entraînement. « Je connais bien la région, depuis le temps que je crapahute par ici. J’ai pensé que c’était l’occasion de faire un truc différent de ce que je fais d’habitude. Entre le VTT et le cyclo-cross, le gravel c’est un peu des deux : alors pourquoi pas ! … Je m’intéresse plus maintenant aux épreuves d’ultra, comme la BTR ou la TCR, sur la route donc, mais j’aime toujours rouler en pleine nature, c’est plus sécurisant. La Gravelxinoise est un beau projet qui prend tournure d’année en année. Le parcours était bien dosé, entre petites routes et chemins. Il m’a même fait découvrir des endroits, dans cette région que j’ai pourtant sillonnée lors de mes séances d’entraînements. » 

Sébastien Morin (Boost Cycles – partenaire de l’événement) « Le tracé, je le trouve juste formidable, c’est vraiment l’essence même du gravel : il est hyper homogène, hyper varié. On passe sur de beaux points de vue qui dominent des paysages, ce qui est rare en Ile-de-France où l’on roule souvent dans des forêts.»

Gravelxinoise
Cyrus – photo FBouscarat

Cyrus Macaigne, qui arbore une casquette avec une visière sur laquelle on peut lire  une citation de Pythagore :« Délaisse les grandes routes prends les sentiers … » Il a suivi ce théorème version gravel ce matin Cyrus, et il n’a pas été déçu.

Gravelxinoise
Sylvain – photo FBouscarat

Sylvain Barillon, double finisiher de la French Divide :« Un tracé parfait, quelques petits coups de culs en plus par rapport à l’an dernier. J’ai roulé avec David Schuster qui a fait deuxième de la French Divide cette année … un beau parcours. »

David Robert, Cycles Leon – partenaire de l’événement) :« L’année dernière j’avais des jambes et c’était difficile, cette année sans jambes, c’était encore plus difficile. Le parcours était magnifique, j’ai fait la boucle avec Martial. »

Gravelxinoise
Fred – photo FBouscarat

Frédéric Bernard  Fondateur et organisateur de la Gravel Tro Breiz : « Très beau parcours. Je suis originaire du coin. Bien qu’habitant en Bretagne depuis 3 ans, je connais bien ces endroits et je dois dire que Martial a vraiment exploité toutes les possibilités, avec une fin quand même un peu sadique pour nous faire remonter une dernière bosse. Une vraie gravel. »

Gravelxinoise
Alexandre – photo FBouscarat

Alexandre Cauchy  (Boss de Mohawk’s) : « L’organisation était parfaite, le parcours très agréable mêlant chemins, sous bois, traversées de champs et quelques passages sur route pour traverser des villages. Un ravito convivial chez un particulier. Pour ma part, j’ai fait le 70 km, départ avec Bruno Le Bras, Joseph Vitorio et sa troupe, c’est parti à bloc. Pour moi la deuxième partie du parcours a été un peu plus compliquée car j’ai peu roulé ces derniers semaines. Nous sommes arrivés vers 12 h 30, une petite bière et une belle matinée sous le soleil ! À refaire avec plaisir. »

 

Gravelxinoise
Serge – photo FBouscarat

Serge Barnel (rouleur globe-cycleur) Ceux qui le suivent sur facebook savent qu’il a la bougeotte : il est partout, la preuve il est ici : « Nous, alpins, je le confesse, considérons, les citadins de haut lorsqu’il s’agit de l’organisation d’activités en pleine nature. Mea culpa et chapeau bas pour la Gravelxinoise ! La douceur des limons accueillants du plateau du Vexin, conjuguée au savoir-faire de traceur Martial m’ont renvoyé à mes certitudes. Pédaler à l’automne, dans des tableaux de Van Gogh est un privilège rare. La séduction fut totale. »

 

 

Le bonheur de se faire rouler dans la farine

2
Happycratie le bonheur à vélo
Happycratie le bonheur à vélo

Puisque nous allons parler du livre Happycratie, on va commencer cette chronique avec légèreté – en musique donc – si vous le voulez bien. Parce qu’après, c’est du lourd ! …

Estimez-vous heureux, je vous épargne la version longue de ce fameux clip qui dure 24 h.

Souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps j’ai tenté de vous parler de bonheur, en chroniquant, ici-même, le livre de Meik Wiking à propos du bonheur à la danoise. Je ne sais pas si vous l’avez lu, j’espère que vous aviez mieux à faire, de mon côté je continue de croire que si le bonheur tenait en une chanson écrite par Pharrel Williams ou une paire de chaussettes en laine, ça se saurait.

Spinoza, philosophe néerlandais (hasard ou coïncidence ? Encore un qui vient d’un pays vélo friendly) du 17ème siècle, aurait mieux fait de s’occuper de ses tulipes, plutôt que de tenter de philosopher et identifier « Qu’est-ce que le bonheur pour l’Homme ? ».

HappycratieToujours est-il que, quelques jours après avoir jeté les premières lignes de ma chronique sur le livre du Hygge, j’ai découvert la sortie de ce livre « Happycratie » paru aux éditions Parallèle** en cette fin Août 2018. Quel ne fut pas mon bonheur de me sentir moins seul et de découvrir que des gens plus intelligents que moi (je ne sais pas s’ils sont cyclistes) dénoncent avec méthode et force d’arguments cette industrie du bonheur, cette psychologie positive, cette injonction sociétale qui nous impose d’être heureux.

Mais merde ! … Laissez-nous déprimer en paix ! Arrêtez de nous balancer à la figure des #instahappy à longueur de journée.

Si on veut tenter d’aller mieux, aidez-nous, accompagnez-nous, mais avec des vrais raisonnements. Pas avec des conseils à la noix, qui produisent l’effet inverse.

« Bhououou, le bonheur a l’air si simple, une bonne gaufre et ma vie est remplie. »
« Bhououou, même ça je n’y arrive pas, je suis trop nul. »

Ce livre Happycratie va vous réconcilier avec vous même et vous aider à mieux définir ce qu’est le vrai bonheur (en opposition au bonheur futile).

À toutes fins utiles :
Le suffixe « cratie » sert « à former un mot en rapport avec un pouvoir ». Ainsi la démocratie défini le pouvoir détenu par le peuple (théoriquement, mais là c’est un autre débat). L’happycratie serait donc un néologisme définissant le pouvoir détenu par le bonheur. La vélocratie n’existe pas encore dans le Larousse mais on n’est pas loin.

Je n’arriverais pas à développer un raisonnement aussi pointu et étayé que Edgar Cabanas et Eva Illouz, les auteurs de ce livre. C’est pour cela entre-autres que je vous invite à lire cet ouvrage. Je n’irais pas non plus jusqu’à prétendre qu’ils écrivent tout haut ce que je pense tout bas ! (Je ne pense pas moi, je mouline). Ceci étant dit, tout au long de leur démonstration les auteurs nous expliquent les effets pervers de cette philosophie positive, cette philosophie du bonheur ; fondée sur l’individualisme plutôt que sur la communauté, ce courant de pensée a été récupéré par les pouvoirs en place (politique, patronat notamment) comme un façon d’évaluer la pertinence des actions qu’ils mettent en place :

  • Si le peuple est heureux, mon action politique est la bonne“, Emmanuel Macron n’a-t-il pas récemment invité les Français à se rendre un peu plus compte de la chance que nous avons de vivre en France et d’arrêter de râler ? (pour ceux qui ont oublié un article du Point c’est ici).
  • Ou “Si mon salarié est heureux, tout va très bien dans l’entreprise“, madame la marquise.

https://youtu.be/T5WdpSPeQUE

  • Si vous doutez encore, prenez une heure pour écouter ce podcast proposé par France Inter : sus au diktat du bonheur ;
  • Si vous souhaitez en savoir un peu plus, vous pouvez aussi aller rendre visite au Think Tank (groupe de réflexions) consacré à Spinoza ici : Spinoza Think tank

Par contre, puisque nous parlons de bonheur, à priori à vélo (ou avec) puisque nous sommes sur un blog sur le lequel le vélo et sa pratique sont au centre, en suivant le raisonnement des auteurs :

  • Si vous ne ressentez pas la plénitude du bonheur sur votre vélo, vous êtes normaux.
  • Si vous pratiquez le vélo (urbain, gravel, route, vtt, bmx, piste, …) et que cela ne vous amène qu’une sensation de bien-être, sachez que c’est déjà pas mal.
  • Si vous vous écriez au sommet du Galibier “Quel bonheur!”, vous n’êtes pas un imbécile heureux, mais simplement un cycliste content d’en avoir fini avec cette montée interminable.
  • Si vous avez un énorme sourire en coin sur le visage, sur votre piste cyclable qui vous mène au boulot, alors que vous dépassez allègrement 347 voitures embouteillées, idem, vous êtes quelqu’un de normal.

Le bonheur n’est ni une science, ni un lieu, ni un moment, ni un état, ni une recette de cuisine. Vous pouvez décider de vous laisser guider, au petit bonheur la chance, il vous tombera dessus. vous pouvez aussi lire cet ouvrage qui vous permettra d’accepter que le bonheur n’est qu’un but et non une fin en soi.

* Le concept de psychologie positive est peut-être né à la fin du XXème siècle, à la lecture de ce livre il est permis de penser que le premier homme politique à l’avoir mis en place était bien Jules César, 2000 ans avant notre ère qui, pour acheter le bonheur de son peuple, lui offrit sans retenue “du pain et des jeux”. Finalement l’idio-cratie semble avoir encore de beaux jours devant elle.

** Premier Parallèle est aussi entre autres livre, l’éditeur de cet ouvrage “Le coureur et son ombre” écrit par Olivier Haralambon. 

Informations

  • Titre : Happycratie Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies
  • Auteur(s) : Edgar Cabanas et Eva Illouz – Traduit de l’anglais par Frédéric Joly
  • Editeur : Premier parallèle
  • Site web éditeur :http://www.premierparallele.fr/livre/happycratie
  • Nombre de pages : 260 
  • ISBN : 9791094841761 (papier) existe en numérique
  • Date de publication : 23 août 2018
  • Prix TTC : 21 € (papier) 11,99 € (numérique)

Pitch de l’éditeur

Le bonheur se construirait, s’enseignerait et s’apprendrait : telle est l’idée à laquelle la psychologie positive prétend conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d’écouter les experts et d’appliquer leurs techniques pour devenir heureux. L’industrie du bonheur, qui brasse des milliards d’euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d’elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n’aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvreté, le succès et l’échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ?
Et si la dite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ?
Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle « science » et explorent les implications d’un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.

La Dirt’ Issanka, une nouvelle gravel aventure

0
Dirt' Issanka Gravel aventure
Dirt' Issanka Gravel aventure - Illustration Dan de Rosilles

Le nom de Dirt’ Issanka, que Jean-Yves a choisi pour la gravel aventure qu’il nous propose le 2 décembre prochain, est un clin d’œil à la Dirty Kansa. Cette gravel race légendaire a été créée aux US en 2006 par Jim Cummins et Joel Dyke. Ils ont, à cette époque pionnière, officialisé avec cette épreuve une belle rando que beaucoup de cyclistes pratiquaient depuis des décennie sur les pistes des Flint Hills, dans le centre-est du Kansas.

Dirt' Issanka Gravel aventure
L’affiche de la Dirt’Issanka réalisée par D. Flinois avec un logo qui fait explicitement référence à celui de la Dirty Kanza – image DR

Outre la ressemblance du nom, l’approche de Jean-Yves est un peu comparable. Il nous explique : « Régulièrement, une fois par mois en général, je fais un parcours que j’ai appelé Montpellier City Tour. C’est un tracé qui peut faire 90 à 140 km et à chaque fois que je le fais je prends énormément de plaisir car il est très varié. Je peux me retrouver sur les bords du canal du Rhône à Sète et j’apprécie la vue dégagée vers la mer. J’aperçois les collines sur lesquelles je vais pouvoir rouler une ou deux heures plus tard. À l’inverse, lorsque je serai là-haut je verrai la mer et Montpellier » C’est cette découverte, sans arrêt renouvelée, qui a donné l’idée à Jean-Yves de partager avec les autres cyclistes ce parcours qu’il apprécie.

Dirt' Issanka Gravel aventure
Jean-Yves “Jaywai” souhaite faire partager ce parcours qu’il apprécie – photo Dan de Rosilles

Jean-Yves a été très inspiré par les grandes courses gravel qui se déroulent aux États-Unis. Il regarde régulièrement, sur les réseaux sociaux, les vidéos de ces mythiques épreuves. Et cet intérêt a débouché naturellement sur cette envie d’organiser une épreuve gravel, dans le même esprit, mais en version française. Jean-Yves est passé par toutes les disciplines du vélo, qu’il pratique régulièrement depuis l’âge de 4 ans. Depuis deux ans il s’est mis au gravel sur son Kona orange. D’abord avec des pédales plates et en jean, c’est comme ça que j’ai connu Jean-Yves l’an dernier sur ARL-MRS.  Puis, plus sérieusement, il a découvert que le gravel était bien plus que du vélo. « Sur Arles-Marseille l’an dernier, je me suis rendu compte que le gravel c’était bien plus qu’appuyer sur des pédales. C’est des rencontres, c’est aussi de la compétition avec soi-même et pas contre les autres. Ces événements créés de façon conviviale nous aident à repousser ces limites … », précise Jean-Yves, qui a trouvé avec cette première expérience, une source d’inspiration pour la Dirt’ Issanka.

Dirt' Issanka Gravel aventure
Jean-Yves est passé par toutes les disciplines du vélo – photo Dan de Rosilles

Une « Dirty » à la sauce montpelliéraine

Le terrain et les décors sont très variés, des pistes, du single pas trop technique, de la piste cyclable, des incursions en ville à Montpellier, les berges du Lez, Palavas, … « Je me suis dit qu’il manquait un événement vélo fédérateur sur Montpellier. Pourtant la ville bouge pas mal, l’ouverture du magasin Avenue du vélo le prouve, il y a de nombreux groupes informels sur Facebook, … Il manquait quelque chose pour réunir les pratiquants de cette tendance gravel qui s’affirme », explique Jean-Yves.

Dirt' Issanka Gravel aventure
C’est en roulant au bord du canal d’Arles à Sète que l’idée a germé – photo Dan de Rosilles

Jean-Yves, connu sur Strava sous le pseudo Jaywai Jaywai (traduction phonétique en anglais de ses initiales J Y), a alors créé un groupe Strava : Original Montpellier Gravel qui réunit déjà 77 membres. Pour inventer cet événement à la sauce montpelliéraine, Jean-Yves s’est rapproché d’Arles Gravel, ce collectif créé à Arles par Dan de Rosilles. C’est en roulant tous les deux, à la fin de l’été le long du canal du Rhône à Sète, dans le bois des Aresquiers et les salins de Frontignan qu’ils ont eu l’idée d’associer les deux clubs pour proposer un événement original et convivial, favorisant la promotion du gravel et permettant aux cyclistes du grand sud de se rencontrer.

Il y aura deux distances au choix un 100 et un 50 miles … Derrière l’intitulé de ces distances on retrouve la référence US à la Dirty Kanza, que l’on pourra traduire en 160 km et 80 km. Jean-Yves et Dan ont imaginé cette formule à deux distances, pour offrir aux riders aguerris une belle journée de vélo dans une grande variété de paysages, sans exclure les moins entraînés qui ne seront pas déçus par le tracé du 80 km qui résume cette diversité et que les deux compères souhaitent faire découvrir à tous.

Dirt' Issanka Gravel aventure
Cet événement offrira aux riders une belle journée de vélo dans une grande variété de paysages – photo Dan de Rosilles

Issanka

Il y a des lieux aux noms étranges qui intriguent, c’est le cas d’Issanka. Qui connaît encore ce parc baigné de fraîcheur entre Balaruc et Gigean ? Planté de grands arbres on y trouve de nombreux petits ponts qui enjambent la Vène. Ce parc d’Issanka était, dans les années 1900, le lieu de promenade préféré des sétois. Ils venaient y passer une journée sous les arbres, au bord de la rivière qui se jette dans l’étang de Thau.

Dirt' Issanka
Issanka au début du siècle dernier, un lieu fréquenté par les cyclistes venus de Sète – image d’archive

Aujourd’hui Issanka est un lieu fantôme, oublié, marginalisé où quelques maisons abandonnées et des ruines, rappellent qu’autrefois il y avait ici de la vie. Il n’y a que nos vélos de gravel, instruments d’aventures et de découvertes, pour venir déchirer les toiles de cet oubli.

Dirt' Issanka
On reviendra – photo Jean-Yves Pouzache

C’était un peu logique que ce lieu étrange inspire le nom de l’épreuve que vous pourrez découvrir le 2 décembre 2018. Vous avez sans doute remarqué sur l’affiche la mention : « Collection Automne-Hiver » ce qui veut dire qu’il y aura une suite, avec une « Collection Printemps – Été », qui aura lieu 6 mois pile après la version hivernale. Les jours seront plus longs, et ce sera peut-être l’occasion de découvrir aussi des distances plus longues … Attendons les surprises que Jean-Yves nous réserve pour le début juin.

Dirt' Issanka Gravel aventure
Il y aura une suite, qui aura lieu 6 mois pile après la version hivernale – photo Dan de Rosilles

Vous pouvez vous inscrire à cet événement indifféremment sur la page du club Strava de Arles Gravel ou sur celle de Original Montpellier Gravel (ou les deux si vous préférez), pour l’une ou l’autre des deux formules proposées :

Version 50 miles sur la page d’Arles Gravel

Version 50 miles sur la page d’Original Montpellier Gravel

Version 100 miles sur la page d’Arles Gravel

Version 100 miles sur la page d’Original Montpellier Gravel

Nous sommes partis faire l’Eroica sur nos vieux vélos italiens

3
Carnet de voyage à l'Eroica
Carnet de voyage à l'Eroica

Au départ il s’agissait d’une phrase anodine, lancée au milieu d’un atelier, un matin de mai. « Et si on allait à l’Eroica à vélo … ». Mon ami Didier, saute immédiatement dans la roue de ma proposition et sans réfléchir, il me dit : « Carrément ! … ». J’avais proposé ça sur le ton de la blague, mais lui il l’avait déjà intégré à son calendrier. C’est fait : début octobre nous irons en Toscane en partant de Nice sur nos vélos vintage.

550 km à parcourir sans idée précise de l’itinéraire. On sait juste qu’on longera la côte et qu’ensuite on prendra à gauche. Pas mal le road-book minimaliste : c’est simple et ça libère l’esprit.

Carnet de voyage à l'Eroica
Nos vieux vélos italiens

L’idée est de partir léger et de rouler façon « Dolce vita ». Cette fois, ce sera grand luxe, on ira à l’hôtel le soir. Pas besoin de sacoches de cadre sur nos vélos qui ne sont pas fait pour ça. Ils sont beaux et on n’a pas envie de les défigurer avec des bagages. Nous les avons choisi italiens forcément : un Bianchi et un Pinarello. Ils sont nés il y a quelques années, pour aller vite et pour faire la course, nous ferons avec de la longue distance.

Après de nombreuses courses d’ultra, comme la Transcontinental Race ou la French Divide, Didier et moi sommes habitués à ces longues chevauchées. L’idée est de prendre son temps, de pouvoir visiter, rouler ensemble et échanger. C’est avant tout l’envie de se faire plaisir, de bien manger, de profiter de l’Italie. Rouler en acier, avec du 52 x 42 et 5 vitesses, c’est revenir à l’essentiel du cyclisme, position basse peu de confort, des boyaux de la colle sur les doigts. La vie quoi …

Mercredi 5 octobre : Saint Laurent du Var – Albenga. 123 km 4 h 24 2300D+

Un départ tardif vers 11 h, qui donne tout de suite le ton du voyage, car rien n’était vraiment prêt. J’avais fini de monter mon vélo le soir précédent et ce n’était qu’un cadre nu deux jours avant. Un départ aux aurores aurait été la preuve d’un excès de confiance.

Carnet de voyage à l'Eroica
Notre première pizza italienne

Départ donc du magasin de vélo SPOC, où nous avons tous les deux nos attaches. Nice – Monaco – Menton, et passage de la frontière. Nous mangeons notre première pizza italienne à Vintimille. À partir de San-Remo nous prenons une superbe piste cyclable qui est une ancienne voie ferrée longeant la mer sur plus de 20 kilomètres. C’est superbe, les cités balnéaire se suivent, certaines se ressemblent, beaucoup sont encore vivantes malgré que nous soyons en basse saison. La pêche et l’industrie sont toujours là. On sent que ces côtes ne sont pas uniquement dédiées au tourisme. Nous arrivons à Albenga un peu par hasard sur un « On s’arrête ? » « ok ! … ».

Carnet de voyage à l'Eroica
Des villes pas uniquement dédiées au tourisme.

Petit hôtel deux étoiles, nous dormons avec les vélos dans la chambre. Le soir c’est taverne locale, vin rouge, poissons et spécialités du coin. Nous rentrons à l’hôtel le pied léger. Une journée de vélo, plus de la bière et du vin sont synonymes de sommeil lourd. Tant mieux car demain on roule.

23 h 20 :  “Tu as mis ton réveil ?” … “Oui, oui t’inquiète ! …

Jeudi 6 octobre : Albenga – Sestri Levante. 144 km 5 h 31min 2236D+

Carnet de voyage à l'Eroica
Nous arrivons à Gênes – photo Gabriel

9 h 15 … le réveil ne sonnait pas aussi fort que le vin de pays. Il est clair qu’on a de loin dépassé le chant du coq. Pas de stress, on roulera plus vite, profitons du café italien pour nous réveiller. Direction Savone sur un bon rythme, la côte méditerranéenne est superbe, alternance de lieux sauvages et de sites industriels. Les sens en alerte, yeux grands ouverts nous arrivons à Gênes ville toute en longueur, bruyante et bouillonnante. Il nous faut environ 35 minutes pour la traverser.

Carnet de voyage à l'Eroica
Passé Gênes en direction de Rapallo, et jusqu’à Sestri Levante se succèdent maisons de maîtres, jardins somptueux et routes sinueuses

Carnet de voyage à l'Eroica
On a l’impression de faire partie de la carte postale

Passé Gênes en direction de Rapallo, et jusqu’à Sestri Levante se succèdent maisons de maîtres, jardins somptueux et routes sinueuses. Nos vélos italiens, qui sentent l’air du pays, prennent ici tout leurs sens. On a l’impression de faire partie de la carte postale. Après avoir trouvé gîte et couvert dans une charmante petite ville, nous nous jurons de rouler plus longtemps le lendemain. Si on continue à cette allure l’Eroica se fera sans nous.

Carnet de voyage à l'Eroica
Nos vélos italiens, qui sentent l’air du pays, prennent ici tout leurs sens.

Vendredi 7 octobre : Sestri Levante – Castel Fiorino. 195 km 3300D+ 7 h 30

Cette fois on part à 7  h 30, juste le temps de se mettre en jambe et déjà, une grosse bosse de 7 km s’annonce pour réveiller les corps encore endormis. Nous sommes sur les hauteurs de la Spezia, le trafic est moins dense, la nature est superbe. Nous sommes seulrment à 600 mètres d’altitude mais on se croirait bien plus haut. Les routes ressemblent beaucoup par certains endroits à leurs cousines corses.

Carnet de voyage à l'Eroica
Cette fois on part à 7 h 30

Nous contournons la Spezia, direction Carrare et ses impressionnantes carrières, là il faut redoubler d’attention car le traffic des poids lourds est intense. Les vélos roulent bien, même si le vent de face nous ralentit un peu. La ville de Lucca et ses remparts nous accueille pour un rapide Coca Cola, et nous reprenons la route. Des lignes droites, et encore des lignes droites, à ce moment précis il faut débrancher le cerveau et rouler, le vélo fait le reste. Arrivés à Castel Fiorino, il ne nous reste que 50 kilomètres pour Gaiole in Chianti, mais le village étant petit les hébergements sont limités durant l’Eroica.

Carnet de voyage à l'Eroica
Un peu de mécanique

Nous décidons de ne pas tenter le diable. Nous dormons donc à Castel Fiorino, nous sommes arrivés en Toscane, après 3 jours de route et presque déçus d’être déjà là. “On peut avoir un peu de rab s’il vous plaît ?

Samedi 8 octobre : Castel Fiorino – Gaiole in Chianti. 60 km

Carnet de voyage à l'Eroica
Nous voulons arriver en début d’après-midi pour profiter de l’ambiance et des stands.

Départ à 9 h après un bon café. Nous voulons arriver en début d’après-midi pour profiter de l’ambiance et des stands. L’Eroica est une fête et nous voulons voir la totalité de ce qu’elle propose. Nous sommes reçus d’entrée par des bosses à 15% qui nous donnent un avant goût du menu du lendemain. Le toscan n’est pas vraiment copain avec les virages. Le tracé est simple, si tu te trouves face à une colline tu la montes tout droit, c’est plus rapide … Pour les voitures sans doute, mais beaucoup moins pour les vélos. Les cuisses chauffent, et nos 42 x 25 nous obligent à utiliser tous les muscles de nos corps pour hisser les vélos en haut des bosses. C’est là que la différence se fait avec des vélos modernes. Il faut être coureur, pour emmener ce genre de braquet sur de telles pentes, il n’y a pas d’échappatoire, impossible de mouliner. Il pleut, mais nous arrivons à Gaiole in Chianti sur un sprint à la pancarte après 3 jours de road trip.

Carnet de voyage à l'Eroica
Full Bianchi old school

Le village est en effervescence, tout y est coloré, il y a de la musique, des odeurs et de l’acier. Beaucoup d’acier : Columbus, Tange, Reynolds, … ici pas de production chinoise composite. Nous sommes dans le royaume du vintage, du tube brasé et du jersey en laine. Je suis frappé par l’équilibre entre cet événement d’envergure, et le respect de l’esprit des débuts. Les grosses marques présente comme Campagnolo ou Bianchi jouent le jeu et ne s’imposent pas au milieu des exposants individuels toujours nombreux. Tout cela forme un ensemble cohérent, loin des gros salons qu’on a l’habitude de voir.

Carnet de voyage à l'Eroica
Les petits coureurs

Après une bonne bière, du chianti et un sandwich à la porchetta, nous dormons dans le fourgon d’un ami venu de France pour l’occasion. Demain debout à 6 h, on roule à 7 h 30.

Dimanche 8 octobre Eroica 136 km

Carnet de voyage à l'Eroica
Tu peux donc partir sans stress, après un petit café.

L’avantage de ce genre d’événement c’est que ce n’est pas une course. Tu peux donc partir sans stress, après un petit café et faire tourner les jambes tranquille. Tout de suite nous sommes dans le bain, il a plu la veille et les Strade Bianche, sont plus marrons que blanches.

Carnet de voyage à l'Eroica
Le paysage est juste grandiose dans la brume du matin.

Le paysage est juste grandiose dans la brume du matin. C’est tout simplement magique. Les cyprès et les belles demeures, se dessinent sur des crêtes entourées d’un voile blanc. La nature nous joue son bouquet automnal fait de jaune, d’orange et de marron. On oublierait presque qu’on fait du vélo.

Carnet de voyage à l'Eroica
Les vélos se comportent toujours aussi bien.

Nous arrivons près de Sienne, là de belles bosses nous accueillent. Les vélos se comportent toujours aussi bien. L’acier est parfait pour ces routes en terre, il faut juste gérer le freinage quasiment inexistant. L’idée n’est pas de faire la course, mais il est parfois grisant de faire quelques démarrages pour se donner l’allure d’un Darrigade, d’un Merckx ou d’un Hinault. Rouler en ancien, c’est aussi faire travailler son imaginaire et son affect. Loin de la recherche absolue de performance.

Carnet de voyage à l'Eroica
Les ravitos sont là tous Les 25 kilomètres environ.

Les ravitos sont là tous Les 25 kilomètres environ, tellement copieux et sympathiques qu’on arriverait presque plus lourd à l’arrivée qu’au départ. La cote de mont Saint Anne est le juge de paix de l’Eroica. Ça monte sec, beaucoup poussent le vélo. Ça tire sur les cuisses …

Carnet de voyage à l'Eroica
On a l’impression d’être sur des pistes de Gravel Bike

Les Strade Bianche peuvent être clairement considérées comme des pistes de Gravel Bike, il faut donc faire attention en descente avec les boyaux et le freinage est approximatif. Je n’ai pour ma part pas crevé, avec mes boyaux Vittoria entrée de gamme. Nous rentrons par une belle route, asphaltée. le sourire aux lèvres bien sûr.

Carnet de voyage à l'Eroica
Nous pensons déjà à revenir l’année prochaine.

Nous n’avions pas encore franchi la ligne d’arrivée, que nous pensons déjà à revenir l’année prochaine. C’est dire que l’ambiance, la trace et le concept nous ont conquis. Je conseille à tous ceux qui voudraient se monter un vélo pour l’année prochaine de choisir un modèle solide, de bonne qualité sans être exotique. Des tubes Reynolds, avec un montage Mafac, ou Huret feront très bien l’affaire par exemple.

Carnet de voyage à l'Eroica
Rendez-vous l’année prochaine.

Alors rendez-vous l’année prochaine sur les traces blanches, casquette sur la tête et musette sur l’épaule.

Nos vélos

Bianchi modèle record 745 1975

Carnet de voyage à l'Eroica
Bianchi 1975
  • Groupe Campagnolo Nuovo Valentino
  • Pédalier Gipiemme.
  • Freins Universal 66

Pinarello prestige S 1981

Carnet de voyage à l'Eroica
Pinarello Prestige S 1981
  • Columbus KL
  • Groupe complet Campagnolo Super Record
  • Roues Mavic GP 4 moyeux Campagnolo Record petite flasques.
  • Selle San Marco Concor super leggera.

Vélos restaurés par @dynamocyclerepairs sur Instagram

Gabriel Refait