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Petit guide pratique du bivouac minimaliste

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bivouac nightcamp bikepacking sleeping bag Sea to Summit

Dans le petit cercle des spécialistes du bikepacking, du gravel et de l’ultra-distance, les occasions de bivouaquer ne sont pas rares. Pendant une course par exemple, le moindre arrêt se paie comptant en terme de moyenne et il faut rationaliser les temps de repos. Dans cette situation, le bivouac est plus rapide à mettre en œuvre et plus opportuniste qu’une nuit à l’hôtel.
Pendant des vacances à vélo, on opte souvent, pour des raisons économiques et pratiques, d’alterner bivouac et camping pour ménager son budget tout en bénéficiant d’une douche chaude de temps en temps.
Mais loin du conte de fées d’Instagram, la réalité du bivouac n’est pas rose. Tributaires de la météo, en permanente recherche de l’emplacement idéal, les adeptes des nuits à la belle étoile sont également confrontés au difficile choix de l’équipement adapté et polyvalent sur lequel ils pourront compter en toute occasion, sans pour autant surcharger leur vélo.
En m’appuyant sur mon expérience personnelle et l’observation des cyclistes-bivouaqueurs chevronnés que j’ai eu l’occasion de côtoyer, voici donc une liste de matériel – et ses applications en conditions réelles – qui devraient vous permettre de vous lancer dans vos premiers bivouacs sans que vos nuits à la belle étoile ne se transforment en long et frileux cauchemar.

Sea To Summit nightcamp bivouac Corsica
Au fil de la route, les lieux de bivouac et les installations de circonstance se suivent et ne se ressemblent pas – captures d’écran compte Instagram @dan_de_rosilles

Un poids et un volume contenu

Avant que de rentrer plus en détail dans le vif du sujet, je souhaite avertir le lecteur qu’on parlera ici de bivouac minimaliste. J’entends par ce terme qu’il ne s’agira pas de transporter tente ou popote, ce qui transformerait un gravel ou un vélo de route en vélo de voyage, mais de rester dans l’idée qu’on souhaite privilégier la vitesse et l’agilité du vélo, au détriment du confort de couchage bien sûr. L’idée est donc de limiter le poids des bagages à 7 kg maximum, en essayant de rester dans la limite idéale des 5 kg… en comptant le couchage, mais aussi les vêtements et le petit matériel additionnel. Cela est possible, je peux en témoigner, mais à trois conditions :
1) Avoir suffisamment d’expérience pour n’emporter que le strict nécessaire, celui-ci se définissant au coup par coup en fonction de la saison et des conditions météo, du type de pratique, du terrain rencontré et de la durée du projet ;
2) Utiliser une gamme de vêtements minimaliste elle aussi très technique et adaptée. Ceci est un autre sujet, mais pour exemple vous pouvez vous référer à mon article “Comment s’habiller 4 saisons” ;
3) Utiliser du matériel de bivouac haut de gamme. Je sais, c’est cher, mais c’est compact, léger, polyvalent et durable. À vous de voir si l’investissement en vaut la chandelle. Mais au prix d’une nuit à l’hôtel, en location ou même en camping, ce matériel peut s’amortir très vite… si vous passez suffisamment de nuits à la belle étoile.

Sea To Summit nightcamp bivouac aero ultralight pillow
L’oreiller Sea To Summit Aero Ultralight est minuscule et m’accompagne partout – photo Dan de Rosilles

Au commencement était… la couverture de survie

Bon nombre de cyclistes d’ultra vous raconteront des anecdotes de nuits passées en grelottant, à peine roulé dans une couverture de survie, près du vélo et de la route, à même le fossé. Souvent, il s’agit de stratégies de compétiteurs, qui veulent se charger au minimum et usent de conditions spartiates pour limiter au maximum les arrêts, pour des micro-sommeils, voire ne pas dormir du tout.
Au-delà de ces méthodes extrêmes, la couverture de survie est un élément essentiel du bivouac minimaliste, car elle peut avoir plusieurs usages : comme tapis de sol par exemple, pour protéger le couchage en cas de pluie ou d’humidité. Mais son extrême compacité et légèreté ne masque pas ses défauts : elle est fragile, et presque à usage unique. On préfèrera donc des modèles réutilisables, plus chers mais plus solides. En ce qui me concerne, j’ai abandonné la couverture de survie, peu durable et surtout complètement hermétique, au profit d’un bivy léger et respirant, le SOL Escape Breathable Bivvy que j’utilise tour à tour comme tapis de sol, sur-sac quand il pleut et même comme sac de couchage minimaliste quand il fait chaud.

Sea To Summit nightcamp bivouac Sol Escape Bivvy survival kit
Lorsqu’il fait trop froid ou trop humide, on peut recouvrir le duvet d’une couverture de survie (second plan) ou le glisser dans un bivy (premier plan) – photo Dan de Rosilles

Le sol, cet ennemi qui est partout

Les conditions de bivouac ne sont pas toujours idylliques, loin s’en faut et les brindilles ont la désagréable habitude de se glisser avec nous dans les duvets, par transfert sous les pieds et les chaussettes. Si vous n’utilisez pas de couverture de survie (ou de bivy) comme tapis de sol, un tapis de sol est un accessoire compact et léger qui améliorera vos conditions de bivouac en vous isolant des végétaux et de l’humidité du sol. Ces tapis de sol sont très fins et résistants et peuvent aussi être utilisés sous une tente. Dans notre bivouac minimaliste, ils préserveront le matelas gonflable des crevaisons et rendront plus fluide les transferts entre le duvet et les chaussures au lever et au coucher.

Sea To Summit nightcamp bivouac Spark II sleeping bag Aero Ultralight SOL Escape bivvy
Le bivy peut aussi servir de tapis de sol – photo Dan de Rosilles

Le matelas, le meilleur ami du dormeur

Même s’il m’arrive, pour des questions d’économie de poids et de volume, de partir en bivouac sans matelas gonflable (un bon tapis herbeux ou une dalle de béton me suffisent, pourvu que j’aie mon oreiller gonflable), cet équipement présente deux intérêts majeurs. Il améliore le confort bien sûr, ce qui garantit une meilleure récupération après l’effort et il crée une couche d’air isolante entre le corps et un sol froid ou humide. Le matelas gonflable pour un usage cycliste doit être le plus léger et le plus compact possible. C’est le cas de celui que j’utilise, le Sea To Summit Ether Light XT. Attention de ne pas trop gonfler votre matelas pour qu’il reste confortable et qu’il garde le corps au centre (sinon on glisse et on roule hors du matelas toute la nuit). Il existe aussi des demi-matelas, proposés pour être plus compacts et plus légers que les matelas complets, mais qui ne soutiennent pas les jambes, et difficile de lutter face aux 340 g du Ether Light XT…
Pour ceux qui bivouaquent l’hiver ou en demi-saison sur terrain froid (comme en altitude par exemple), il est conseillé d’opter pour un matelas isolé, un peu plus lourd certes, mais qui jouera son rôle isolant. Effectivement, la zone du corps du dormeur en contact avec le matelas n’est pas protégée du froid par le duvet, car celui-ci est écrasé par le dormeur et n’assure pas son rôle isolant dans cette zone.

Sea To Summit nightcamp bivouac Sleeping Bag Spark II mattress Ether Light XT
La nuit arrive… Je me glisse rapidement dans mon duvet avant que les températures ne tombent et que l’obscurité ne s’épaississe – photo Dan de Rosilles

L’art et la manière de gonfler un matelas

Même si un matelas ultralight, de faible volume, se gonfle rapidement, il est fortement déconseillé de le gonfler à la bouche, car la vapeur d’eau contenue dans l’expiration fera moisir à terme l’intérieur du matelas. C’est pour ça que les fabricants ont conçu des sacs de gonflage, qui permettent d’emprisonner de l’air ambiant pour le compresser dans le matelas. À cet effet, le sac de rangement du Ether Light XT se transforme astucieusement en sac de gonflage ; il existe aussi des systèmes plus ou moins perfectionnés chez les fabricants.
On peut aussi fabriquer un système de fortune à partir d’un sac poubelle de 30L et un petit bout de tuyau PVC, mais il faudra être précis sur le diamètre de l’embout car les diamètres des bouchons varient d’une marque à l’autre.

Sea To Summit matress inflation Ether Light XT
Le sac de rangement du matelas Sea To Summit Ether Light XT se transforme en un ingénieux système de gonflage – photos Dan de Rosilles

L’oreiller gonflable, ma passion à moi

Autant je peux me passer de matelas, le remplacer si besoin par un lit de fougères ou de feuilles mortes, autant je ne me sépare jamais de mon oreiller gonflable. Je le préfère avec un creux au milieu sinon il s’enfuit pendant mon sommeil. Attention de ne pas le gonfler au maximum pour qu’il reste confortable et stable. Dans cette intention, mon oreiller Aero Ultralight Sea to Summit comprend une face pelucheuse qui reste bien agrippée au matelas. Cet oreiller est tellement compact et pratique que je l’amène en voyage même lorsque je pars sans vélo. Une bonne sieste est toujours la bienvenue, un peu n’importe où pourvu que ma tête soit bien calée !

Sea To Summit nightcamp bivouac inflation caps pillow aero ultralight
L’oreiller gonflable Aero Ultralight de Sea to Summit propose un double bouchon de gonflage et dégonflage pratique et fiable – photo Dan de Rosilles

Le hamac : des fois oui, des fois non

Le hamac est un équipement très léger et compact, intéressant lorsqu’on roule dans des zones humides où les sols sont impropres au bivouac. Néanmoins, il présente plusieurs inconvénients : Certains le trouvent inconfortable et ont mal au dos, il ne protège pas le dos du froid et l’expose aux moustiques. Il peut être aussi parfois compliqué de trouver des points d’accroche convenables et au bon écartement.

Test des équipements Giro
Dans certains endroits de bivouac (ici sur le Causse Méjan), impossible d’installer un hamac – photo Dan de Rosilles

Le couchage multi-couches

En matière de couchage à proprement parler, je suis adepte d’une méthode en une, deux ou trois couches, exactement comme pour les vêtements de vélo. Plusieurs sacs se combinent, en fonction des conditions météo et des températures. Voici les équipements que j’utilise, du plus près au plus loin du corps, du plus léger au plus chaud :

Couche 1 : Un drap de soie en été, un Thermolite Reactor en demi-saison ou un Thermolite Reactor Extreme en hiver
Le drap de soie peut être utilisé seul pour les nuits les plus chaudes et les petites siestes d’après-midi. Il se combine aussi avec juste un sur-sac, rajoute de la chaleur dans le duvet, qu’il protège également et permet de le tenir propre plus longtemps. Le drap de soie Stretch intègre deux bandes latérales élastiques qui permettent d’avoir plus d’amplitude lorsqu’on souhaite bouger les jambes et les bras sans se sentir emprisonné comme dans un sarcophage.
Les “Thermolites” sont des sacs en polaire plus ou moins épais, qui rajoutent de la chaleur dans le sac de couchage (de la douceur aussi !) ou peuvent être utilisés tels quels s’il fait très bon ou juste dans le bivy.

Sea To Summit nightcamp bivouac Thermolite Reactor
Le sac Thermolite Reactor bi-matière peut être utilisé tel quel en été ou glissé dans le duvet pour un complément de douceur et de chaleur – photo Dan de Rosilles

Couche 2 : Le duvet (sauf l’été, quand couche 1, couche 3 ou couches 1+3 peuvent suffire)
Personnellement j’utilise un sac en duvet très polyvalent, le Sea To SummitSpark II , adapté à l’été et à la demi saison.
Livré avec un sac de compression, ce duvet une fois compressé tient vraiment très peu de place dans le bike packing. Néanmoins, pour conserver ses propriétés isolantes, il faut le stocker décompressé pour ne pas abîmer le duvet.

Sea To Summit nightcamp bivouac Silk Linner Stretch
Le sac en soie Silk Linner Stretch possède deux bandes latérales extensibles pour moins brimer ceux qui gigotent et s’étalent au lit – photo Dan de Rosilles

Couche 3 : Le sursac ou bivy (voir plus haut) est non seulement un abri, mais il contribue aussi à tenir chaud (c’est un excellent coupe-vent), protège des insectes, des brindilles et de l’humidité. Comme dit plus haut, il m’arrive de ne dormir qu’avec le bivy comme unique couchage. N’oubliez pas que sur le vélo, on a aussi des vêtements qui peuvent servir de complément pour le couchage : j’utilise par exemple un bonnet en mérinos ou ma doudoune en duvet lorsqu’il fait trop froid pour le haut, un collant et un haut en mérinos, voire des chaussettes lorsque la température chute plus que de raison.
Le bivy est l’abri qui, d’une certaine façon, remplace la tente. Il doit être respirant pour éviter d’accumuler la condensation qui s’échappe de votre corps pendant votre sommeil, mais il doit aussi être suffisamment étanche face à la rosée ou une pluie légère. C’est un équipement très léger, compact et polyvalent. En absence de tout autre moyen de couchage, c’est le seul à emporter, un peu comme une couverture de survie qui serait en forme de sac et respirante !

cape Bivvy breathable Spark II Thermolite Reactor Silk Linner StretchSea To Summit nightcamp bivouac sleeping bags Sol Es
Ma gamme de sacs de couchage multicouches : De gauche à droite, le bivvy respirant SOL Escape, le sac en duvet Sea To Summit Spark II, le sac en polaire Thermolite Reactor et le drap de soie Silk Linner Stretch – photo Dan de Rosilles

Les abris contre la pluie

En cas de météo pluvieuse, il est vraisemblable que votre bivy ne suffise pas à vous protéger des précipitations. Seul un tarp (bâche équipée d’œillets) ou une tente ultra-légère pourront venir à votre secours. De mon point de vue, cet équipement conséquent sort du cadre de notre bivouac minimaliste. Un jour de pluie est la parfaite excuse pour prendre un hôtel ou un gîte et profiter d’une bonne douche chaude !

Sea To Summit nightcamp bivouac shelter
En Camargue, la moustiquaire peut s’avérer indispensable (à g.). En zone humide et pluvieuse, le tarp et le hamac sont une bonne solution (au centre). S’il fait trop mauvais, rien ne vaut une bonne chambre d’hôtel ! (à d.) – captures d’écran compte Instagram @dan_de_rosilles

Quelques conseils pour plus de confort et de sécurité

  • Plusieurs accessoires sont très utiles : lampe frontale, couteau et cuillère de poche, papier toilette, bandeau pour les yeux (comme dans les avions), bouchons de protection auditive, longue ficelle pour attacher le vélo à un arbre ou à un poteau ou à son poignet ;
  • Pendant la nuit pensez à garder votre frontale et vos bidons à portée de la main ;
  • Les objets de valeur (GPS, téléphone, portefeuille) peuvent se glisser dans le sursac ou le duvet. Le vélo peut être couché (pour plus de discrétion) à côté du dormeur ;
  • Choisir si possible un endroit à couvert (végétal ou bâti) pour éviter la rosée du matin. Impossible de compresser un sac de couchage humide, au risque de le voir se détériorer rapidement ;
  • Attacher ses chaussures à quelque chose (si il y a des lacets qui le permettent) : Le fait qu’un renard ou un chien vole une chaussure est rare, mais pas exceptionnel ;
  • La nourriture sera si possible enfermée dans une musette, un sac en plastique ou sac étanche et accrochée en hauteur par une ficelle à une branche, pas trop loin mais pas trop près du dormeur, pour éviter que des animaux visitent vos provisions pendant la nuit.
Sea To Summit nightcamp bivouac sleeping bag silk linner stretch
Pour dormir tranquille, glissez vos objets de valeur dans le duvet et attachez-vous à votre vélo avec une longue ficelle – photo Dan de Rosilles

Le bivouac minimaliste en résumé

Essayez toujours de privilégier légèreté et compacité, en emportant le minimum ; si les conditions météo (ou la fatigue) dépassent ce qui est prévu, prenez un gîte ou une chambre d’hôtel.
Lorsque je sais que je vais bivouaquer, voici ma liste d’équipement minimaliste :

Sea To Summit nightcamp bivouac summer hollidays
Les bivouacs estivaux font partie de ces souvenirs de vacances qui donnent chaud au cœur quand l’hiver est de retour – photo Dan de Rosilles

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Le mondial UCI gravel en Italie, une première dans la roue du Team Wish One

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Championnat du Monde UCI Gravel
Championnat du Monde UCI Gravel - photo Francesco Robustelli

Sur les terres de la Veneto Gravel, les premiers Championnats du monde de gravel organisés par l’UCI, se sont déroulés à Vicenza en Italie. C’était une première, et certains, comme les cyclistes du team Wish One, pourront dire plus tard “J’y étais …“. Dans les courses élites, chez les femmes, Pauline Ferrand-Prévôt a dominé le sujet, en réalisant une course parfaite et chez les hommes Gianni Vermeersch, qui a eu le culot de s’échapper longuement avec Daniel Oss, a triomphé. Avec les courses ouvertes aux amateurs, 17 titres ont été attribués par le jeu des tranches d’âge de 5 ans. Ils récompensent les “pionniers” de ces premiers Championnats mondiaux de l’ère Gravel.

Une première

Championnat du Monde UCI Gravel
Et de 4 maillots arc en ciel pour Pauline Ferrand-Prévot – photo UCI

Comme beaucoup de passionnés, c’est de mon fauteuil que j’ai suivi la course, sur le live gratuit de la chaîne de l’Équipe, alors que j’étais aux premières loges de la coupe du monde UCI gravel de Millau en juin dernier. On est loin des retransmissions du Tour de France ou de Paris-Roubaix. Les images qui arrivaient en direct étaient produites avec du matériel léger, à partir d’une moto. Elles étaient par moment, agrémentées par des prises de vues un peu lointaines réalisées par hélico. Sur l’écran de mon ordinateur, j’ai quand même suivi la course et écouté les commentaires parfois approximatifs du journaliste qui, n’étant pas sur la moto, voyait la même chose que moi. J’ai trouvé que ce côté amateur des images et du commentaire collaient finalement assez bien avec la “jeunesse” de cet événement.

Championnat du Monde UCI Gravel
La tête de course avec Daniel Oss et Gianni Vermeersch – photo UCI

Finalement, ce sont 560 coureurs de 39 nationalités différentes qui ont bataillé pour les 19 titres mondiaux différents sur la strade bianche de Vénétie. Le profil de la course semi-urbaine, un peu façon Paris-Roubaix avec des segments gravel, était plus plat : 800 m de D+ pour la course du dimanche pour 190 km. Autant dire qu’il fallait de la puissance et une bonne condition physique pour figurer parmi les meilleurs.

Les Wish One dans la course

Le contingent français était timidement présent. Il est vrai que notre FFC s’est faite remarquée par son absence alors que d’autres nations étaient sur place, soutenues par leurs instances fédérales. Au milieu de ce peloton, le côté national était particulièrement visible du côté de la Belgique, de la Suisse et de l’Italie. J’ai suivi les quelques Français et particulièrement l’équipe WishOne que je connais bien, pour avoir été un des premiers clients de la marque en faisant l’acquisition d’un Sub. Je roule (beaucoup moins vite) sur le même vélo que celui qui est utilisé par Tao Quéméré, coureur élite du Team de Millau.

Le podcast avec Tao Quéméré

Championnat du Monde UCI Gravel
La préparation du vendredi après-midi – photos Francesco Robustelli

La petite délégation “Wish One & Co” (*) était constituée de 10 personnes venues disputer et vivre les premiers Championnats du monde Gravel de l’histoire du Cyclisme ! C’était un déplacement qui a demandé un peu d’organisation à cause de la distance entre Millau et Vicenza. Une occasion également de faire une halte le vendredi matin au siège de Vittoria, partenaire pneumatique de l’équipe. “Avec les spécialistes de Vittoria, notre choix s’est porté sur des Terreno Dry 700×35“, me dit Maxime Poisson, le co-fondateur de WishOne et team manager de cette équipe motivée.

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Un échauffement lors de la reco du parcours le vendredi après-midi – photo Francesco Robustelli

Le samedi

La course des femmes se déroulant le samedi et celle des hommes le dimanche, le vendredi après-midi a donc été consacré pour tous à la reco des 25 premiers kilomètres où se concentraient les 2 principales difficultés du parcours. Tandis que de son côté, le staff était occupé aux réglages des vélos, au retrait des dossards et au briefing complet à destination des team managers sur le lieu d’arrivée à Cittadella.

Ali GIBB, pour la Grande-Bretagne qualifiée à Millau et Marie-Louise BIARD pour la France toutes deux du Team WishOne

Le samedi, les 2 athlètes féminines engagées : Ali GIBB, qualifiée à Millau et Marie-Louise BIARD (Wild Card FFC), étaient dans le peloton. L’assistance du team s’est déployée sur les 5 points techniques et 5 “feed zone” qui avaient été identifiés par l’organisation et imposés aux équipes dans le cadre du règlement de la course.

Sur le Campo Marzio de Vicenza, point de départ de ces premiers Championnats du monde Gravel, Pauline Ferrand-Prévot en tant que cheffe de file du cyclisme féminin mondial, était appelée à se placer la première sur la ligne de départ. L’ensemble des participantes et des participants (les +50 ans chez les hommes) arboraient les maillots distinctifs de chaque nation. Un joli arc-en-ciel composé de cyclistes du monde entier prêts à en découdre. Une certaine émotion se dégageait du peloton, mais aussi du public et des nombreux bénévoles et officiels de l’UCI. Tout cela se déroulant dans une atmosphère propre aux grands événements.

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Marie-Louise BIARD dans la course – photo Francesco Robustelli

Le parcours de 140 km est avalé par le peloton à une vitesse assez incroyable en gravel de 34km/h et Pauline règle au sprint sa rivale Sina Frey pour s’octroyer le 1er titre de championne du monde Gravel ! Elle prendra ensuite la route en ajoutant à sa collection ce nouveau maillot arc-en-ciel, pour se rendre le lendemain au Roc d’Azur où elle gagnera la course féminine. Incroyable…

Pour les filles de Wish One : beau résultat avec 2 Top 10 pour Marie-Louise BIARD (9ème de la catégorie 18-34) et Ali GIBB (8ème de la catégorie 35-39) .

Le dimanche

L’appel et l’annonce des palmarès des Sagan, Van Der Poel et consorts dans le sas des Pro, nous rappellent, au même titre que la foule présente, que nous sommes bien au départ d’un Championnat du monde. Avec ces “têtes de série” le gravel est lancé aujourd’hui comme une fusée dans le paysage sportif mondial.

Un souffle énorme s’élève dans les rangs des amateurs (qui partiront 10 min après l’élite) en voyant au loin le ruban multicolore en découdre déjà au pied de la première bosse, qu’ils aperçoivent depuis la ligne de départ. Ça va rouler à bloc pendant plus de 190 km et le 1er titre de champion du monde Gravel est dans l’esprit de tous ces concurrents.

L’échappée de Gianni Vermeersch et Daniel Oss sera la bonne, malgré les efforts de Mathieu Van Der Poel qui se classera finalement 3ème.

Tao Quéméré (41ème) sur son Wish One Sub mono plateau, aura longtemps joué dans la cour des grands puisqu’il ne perdra du temps que dans les derniers kilomètres de la course, après avoir roulé avec le groupe Van Der Poel toute la journée. Tao, a été handicapé par plusieurs sauts de chaîne, qui l’ont obligé à mettre pied à terre pour réparer. Olivier Leroy dans un mauvais jour, après sa saison en élite éprouvante, abandonnera.

Championnat du Monde UCI Gravel
Les hommes WishOne en course : Hugi Foulon, Tao Quéméré et Olivier Leroy – photos Francesco Robustelli

Pour le reste de l’équipe, Hugo Foulon, se classera 33ème de la très relevée catégorie 18-34. FX Blanc s’offre quant à lui une belle 17ème place dans la catégorie 45-49 dans laquelle Cédrick Dubois, que l’on connaît bien, finira 3ème.

C’était un week-end de gravel plein d’enseignements pour notre équipe et le sentiment d’avoir vécu un moment historique“, me confie Maxime Poisson. “Vivement juin 2023 et la manche de Coupe du Monde à Millau pour jouer la qualif des 2ème Championnats du monde Gravel qui se dérouleront à nouveau en Italie dans 1 an…” poursuit-il.

*Les 6 athlètes Wish One : Ali Gibb, Marie-Louise Biard, Hugo Foulon, François-Xavier Blanc, Olivier Leroy et Tao Quemere ; Emeric Turcat, Eric Brugnon + le staff Wish One : Guillaume Grenet et Maxime Poisson.

Les classements de toutes les catégories sont là

Schwalbe G-One RS, le pneu gravel orienté performance

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Schwalbe G One RS

Schwalbe conçoit et fabrique des pneus de gravel depuis près de 7 ans désormais. Chaque année la gamme s’étend pour répondre aux différentes pratiques et pratiquants. Après le G-One R, un pneu taillé pour la course assez polyvalent que j’avais eu l’occasion de tester sur le très performant Cube Nuroad C:62SLT, Schwalbe va encore plus loin en proposant le RS, un pneu semi-slick sensé accroître le rendement de 20% par rapport au modèle R. Pour le concevoir, Schwalbe a habilement fait appel à son expérience développée sur ses pneus routes performance Pro One et le pneu cyclocross X-One Speed. J’ai pu les tester en 700×40 mm et les mettre à l’épreuve pendant près de 4 mois et plus de 1000 km sur différents terrains, essentiellement secs, et donc adaptés à leur profil comme vous vous en doutez. Revue de détails de ces pneus RS annoncés comme extrêmement performants. Mais quid du confort et du grip ? Réponse ci-dessous.

Le montage

Schwalbe G One RS
Un kit complet pour un montage tubeless serein, photo Hugues Grenon

Le montage tubeless s’est bien déroulé. Les pneus ont été montés sur mon gravel Niner sur des roues Hope Tech XC au profil interne de 21 mm, désormais classé comme étroit. Pas de difficultés pour les insérer sur les jantes, bien aidé par le stick Easy Fit qui permet de lubrifier le pneu afin qu’il se mette bien place mais aussi de former une pellicule au séchage permettant d’optimiser l’étanchéité au niveau des tringles.

Schwalbe G One RS
L’Easy Fit permet une mise en place du pneu plus aisée et une étanchéité ultérieure plus efficace, photo Hugues Grenon

Justement en termes d’étanchéité, les RS ne sont pas les plus stables niveau conservation de la pression.
Ils ont perdu régulièrement de la pression sans que ce soit non plus rédhibitoire. Un petit regonflage de temps en temps a suffi à y remédier. Par contre, un des deux pneus « transpirait » le liquide préventif et était donc poreux.
Peut-être un problème sur une série, ça arrive et le pneu est en général changé par les marques sans difficulté. D’autant que les pneus tests Presse font partie des toutes premières séries de production et nous les recevons avant leur sortie définitive.

Schwalbe G One RS
Un des deux pneus était poreux, un souci qui arrive en tubeless et qui sera réglé par un échange standard, photo Hugues Grenon

Pas de claquage à la pompe à pied cette fois-ci mais au compresseur, on ne peut pas gagner à tous les coups !
Sur cette jante, et à une pression de 2,5 bar, les pneus ont été mesurés à 39,7 mm.

Schwalbe G One RS
Un pneu mesuré à 39,7 mm soit proche des 40 mm annoncés, photo Hugues Grenon

Au niveau poids, annoncé à 448 g, il sera pesé à 458 g soit un écart insignifiant.

Schwalbe G One RS
Un poids plutôt bien placé mesuré à 458 g, photo Hugues Grenon

Le poids est plutôt bien placé sans être exceptionnel ce qui présage quand même une attention portée à la solidité et aux crevaisons.

Le profil

Le profil général est semi-slick. La bande de roulement n’est pas tout à fait lisse mais est composée d’écailles disposées en zigzag.

Schwalbe G One RS
Un profil semi-slick avec une bande de roulement plutôt lisse en forme d’écailles et des crampons latéraux différenciés, photo Hugues Grenon

Le sens de montage et rotation du pneu peut être différencié en fonction de ce que l’on recherche en termes de rendement et de traction. A la manière des pneus de VTT, j’ai donc inversé le pneu arrière pour plus de traction comme préconisé.

La conception et la gamme

Schwalbe a savamment dosé ses différentes gommes et couches selon le tableau ci-dessous.

Schwalbe G One RS
Les caractéristiques et la gamme du RS allant de sections de 35 à 45 mm

Notons une protection anti-crevaison V-Guard qui a parfaitement joué son rôle puisque aucune crevaison n’a été à déplorer malgré des pneus malmenés et avec un vélo parfois très chargé.

Le pneu existe en 3 largeurs : 35, 40 et 45 mm par 700.

Les tests terrain

Schwalbe G One RS
Des tests terrain sur des revêtements secs et variés, photo Hugues Grenon

Comme dit en introduction, les terrains de prédilection de ce RS sont des terrains secs et plutôt lisses incluant le bitume avec un rendement annoncé excellent.

Schwalbe G One RS
Un pneu clairement fait pour des terrains secs et lisses

Plus habitué à des pneus typés baroudes, plus larges et cramponnés, et à la vue des caractéristiques annoncées, je pensais que les pneus allaient être effectivement très performants mais plutôt un peu inconfortables vus la section et le profil.

Concernant le rendement et la performance, ceux-ci sont effectivement d’excellent niveau.
Ce sont certainement les pneus au meilleur rendement que j’ai eu l’occasion de tester. Sachant qu’ils n’étaient pas montés sur un vélo hyperlight et sur des roues typées XC pas très légères (1,75 kg) et hyperperformantes non plus.
Je pense que sur un gravel typé compétition avec des roues plus légères et performantes, le gain sera encore plus flagrant.

J’ai pu cependant comparer leur rendement avec le G-One R. Et effectivement même avec un vélo moins performant, celui-ci est un cran au-dessus. Les kilomètres s’enchaînent avec une vitesse qu’il est aisé de conserver.
Je les ai utilisés sur les 12 h Gravel avec des terrains empruntés parfaitement adaptés à cette monte pneumatique.

Schwalbe G One RS
Un excellent rendement sur des terrains secs et lisses et une belle accroche, photo Isa Photos

Au niveau de l’accroche, pas de surprise, ce ne sont pas des pneus à utiliser dans la boue ni en terrain humide. Ils ne sont pas faits pour ça. Par contre, sur chemins de graviers et sablonneux, l’accroche est tout à fait correcte. Les virages peuvent s’enchaîner et se prendre à très bonne allure. Les crampons latéraux, qui plus est inversés à l’arrière, jouent très bien leur rôle.

Au niveau du confort, mon point d’interrogation, je peux dire que j’ai été bluffé. Il est excellent aussi bien sur des pistes lisses ou bitumées que sur des pistes plus engagées ou chaotiques.
La pression adoptée – 2,5 bar pour ma part – sera évidemment déterminante, mais la gomme souple apporte non seulement une belle accroche comme dit plus haut mais aussi un excellent moelleux que ce soit sur la route ou sur les chemins.

Schwalbe G One RS
Un excellent rendement mais aussi un confort pullman, photo Hugues Grenon

Dernier point déjà évoqué plus haut, la résistance. Même si une crevaison est toujours un peu aléatoire, sur plus de 1000 km parcourus sur tout type de terrain y compris engagés et sur des week-end bikepacking chargés, aucun souci à déplorer.

Schwalbe G One RS
Même bien chargé, aucun souci de crevaison à déplorer après plus de 1000 km, photo Hugues Grenon

Et les pneus sont toujours aussi pimpants aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, pas de coupures ou poinçonnements.

Schwalbe G One RS
Pas besoin de rustines avec ces RS, ces pneus ne vous laisseront pas crever ! photo Hugues Grenon

En conclusion

Avec ces RS, Schwalbe étend clairement sa gamme à destination des compétiteurs gravels ou des cyclistes qui veulent du rendement et dont le terrain de jeu est la piste sèche et le bitume. Le pari est réussi car ils excellent sur ces terrains. Mais Schwalbe n’en a pas moins oublié le confort qui est aussi synonyme de performance. Ces RS sont très confortables et vous avalerez les kilomètres sereinement. Ils peuvent donc aussi trouver leur public chez les voyageurs à vélo. Qui plus est, leur résistance sur ce test a été tout bonnement exemplaire.
Les dimensions proposées jusque 45 mm permettront aussi de gagner en confort pour ceux dont le cadre les accepte. Et si vous désirez un poil plus d’accroche sur l’avant, pourquoi ne pas mixer un R avec un RS à l‘arrière ? Ce peut-être un bon combo. Pour finir, toutes ces qualités ont un prix. 72,90 € le pneu c’est effectivement un sacré budget. Mais la qualité du pneu reste un des éléments essentiels à notre pratique et notre plaisir.

Page produit.

“On the ROC” d’Azur : un cocktail de nouveautés gravel

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Roc d'Azur 2022
Roc d'Azur 2022, des allées noires de monde pour ce jeudi ensoleillé - photo Bike Café

Jeudi 6 octobre, l’équipe de Bike Café en visite sur le salon du Roc d’Azur, a multiplié les échanges sur les stands, afin de découvrir les produits qui alimenteront nos prochains tests. Question nouveautés nous avons été gâtés et nous partageons avec vous un résumé de nos découvertes.

Cette édition du ROC d’Azur 2022 a montré combien ce rendez-vous annuel est solide, comme le roc ;-). Il confirme, par son affluence et la présence de nombreuses marques, son statut de premier événement vélo en France. Cette édition, affiche le renouveau joyeux d’une industrie fragilisée, mais pleine d’espoir. Après la crise sanitaire, le contexte industriel, marqué par les pénuries, la baisse du pouvoir d’achat, on pourrait croire à une certaine morosité. Pour ma part, je n’ai vu que des sourires sur les lèvres des nombreux participants et une certaine euphorie sur les stands du salon que nous avons parcourus de long en large… La passion du vélo effacerait-elle les aspects négatifs de ce contexte particulier ?

Solide comme le Roc

Roc d'Azur 2022
Roc d’Azur 2022, des allées noires de monde pour ce jeudi ensoleillé – photo Bike Café

C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! …” Le Roc d’Azur c’est un peu ça, une péninsule ouverte sur la Méditerranée. Il règne ici sous le soleil de ce jeudi comme un air de vacances. Si Cyrano avait pu se mettre au VTT, il aurait sans doute réutilisé sa fameuse tirade. C’est ainsi que j’ai remis les pieds dans cette péninsule dédiée au vélo. Vers 10h, l’allée de la partie “Mer” du salon était noire de monde. “C’est pas possible, ils se sont tous mis en RTT ! “. Je ne me souviens pas les années passées, avoir vu autant de monde un jeudi matin sur le Roc, en principe la foule c’est plutôt samedi et dimanche. Avec mon petit carnet de rendez-vous, me voilà parti à la chasse aux contacts sur les stands avec les différents représentants de marques que nous voulions rencontrer.

Avec Matthieu notre rédac chef, Jérôme de Radio Cyclo et Philippe notre photographe nous voilà partis pour une série d’interviews improvisés sur les stands. Je vous présente dans cet article le concentré de notre visite, un peu frustrante, car il aurait fallu 3 jours pour parler de façon plus complète des nouveautés présentées ici.

Un vrai salon du vélo

Roc d'Azur 2022
Des sacoches “sur-mesure” chez Canyon – photo Philippe Aillaud

Autrefois on savait que si on venait au Roc, c’était pour le VTT. Aujourd’hui le Roc affiche une pluralité vélo qui dépasse largement le VTT. Le gravel, la route… les urbains et les vélos d’enfants sont là tous unis sur les stands. Parmi les exposants, le tourisme à vélo s’est multiplié, dopé par l’engouement, post confinement, pour cette façon de voyager. Du côté des équipements et des accessoires, c’est pareil : les choix sont nombreux et le marché omniprésent du bikepacking m’étonnera toujours. Quelle marque aujourd’hui ne propose pas de sacoches, à l’instar de Canyon qui présentait des modèles “sur-mesure” adaptés à leurs vélos ?

Roc d'Azur 2022
La pluralité du salon du Roc… pour tout le monde et tous les âges – photo Philippe Aillaud

Chez Scott

Roc d'Azur 2022
Sur le stand de Scott – photo Bike Café

Le modèle Addict a déjà reçu pas mal d’améliorations. Au début ce vélo était un cyclocross adapté au gravel, il a été complètement revu pour correspondre à l’évolution de la demande : possibilité de monter des pneumatiques jusqu’à 45 et multiplication des points d’emports pour le bikepacking.

Voir le site Scott France

Chez Origine

Roc d'Azur 2022
Débrief chez Origine à propos du Help – photo Philippe Aillaud

Nous avons rapporté sur leur stand le Help que j’ai testé. J’en ai profité pour faire un retour oral aux responsables de la marque. Pour moi le marché va s’ouvrir lorsque que la distribution comprendra que fourguer des VTT de 25 kg à des promeneurs et des vélos urbains style “panzer” surmotorisés n’est pas la bonne façon de rendre service à leurs clients. Le Help, avec ses 12 kg à peine, a toutes les chances de satisfaire un large public voulant se mettre à l’électrique.

Voir le site Origine Cycles

Chez Mohawks

Roc d'Azur 2022
La marque BAAM cadre acier Reynolds fourche Enve en carbone – photo Bike Café

Nous avons rapporté la potence Cane Creek testée par Philippe et découvert en vrai la marque BAAM créée par Mohawks que nous avions présentée en août 2021. Etienne Plouze nous a présenté de façon détaillée les modèles de gravel BAAM et nous avons convenu d’un essai prochainement. Le vélo est réussi et le choix des équipements est cohérent. Le test s’annonce intéressant.

Voir le site de Mohawks

Chez Zefal

Roc d'Azur 2022
La mini pompe gravel qui tient dans la poche – photo Bike Café

Antoine nous a dévoilé quelques nouveautés intéressantes. Un mini pompe gravel qui tient dans la poche et qui, munie d’un embout flexible, pourra mettre environ 6 bars dans vos pneus. La gamme de sacoches Adventure a elle aussi bien progressé : nouvelle matière, nouveaux zips. On aura l’occasion d’en parler lors de prochains tests lorsque les produits seront disponibles.

Voir le site de Zefal

Chez Sram

Roc d'Azur 2022
Ce Canyon est monté avec tous les composants de la gamme XPLR de Sram – photo Bike Café

Sram confirme le succès de la gamme XPLR, présentée dans cet article, que Matthieu a testée sur le Salsa Warbird.

Voir le site de Sram

Chez Turtle Wet

Roc d'Azur 2022
Manuel nous présente les produits Ravemen que Turtle Wet distribue – photo Bike Café

La petite nouveauté dévoilée par Manuel est la led avant Ravemen : elle se fixe sur un support Garmin et qui est elle-même support du compteur qui viendra se fixer au-dessus : malin ! Cette lampe éclaire faiblement, ça va en ville et sur route de jour pour se signaler. On va la tester…

Voir le site de Turtle Wet

Chez Ekoï

Roc d'Azur 2022
Ekoï annoncera bientôt une ligne textile gravel – photo Bike Café

Ekoï annonce une gamme de vêtements gravel. Il y aura 2 collections : une plutôt décontractée et une autre plus sportive. Il faudra attendre un peu, mais ça arrive pour 2023.

Voir le site d’Ekoï

Chez Ale Cycling

Roc d'Azur 2022
Une gamme très élégante et des produits hiver efficaces – photo Bike Café

La belle marque italienne montre sa technicité et son design sur le stand Alé Cycling. Dirigée par une femme, ce couturier du cyclisme habille tous les cyclistes, des coureurs de notre équipe nationale, des pros de la FDJ… jusqu’aux cyclistes du dimanche. On a eu le plaisir de tester sur Bike Café d’excellents produits gravel et route et cette année encore on regardera de près les nouveaux modèles.

Voir le site d’ALÉ Cycling

Chez RVF

Roc d'Azur 2022
Le gravel de Vaast est construit en magnésium recouvert d’une couche de céramique – photo Bike Café

Le distributeur RVF a ajouté cette année à son catalogue la distribution de 2 belles marques : Niner et Vaast. Benjamin nous a présenté ces vélos et notamment le gravel de la marque Vaast, moins connue que Niner en Europe. On vous en reparlera bientôt après avoir testé ce modèle en magnésium qui s’annonce très léger.

Voir le site de Royal Vélo France

Chez TwoNav

Roc d'Azur 2022
Le Terra qui fera l’objet d’un test prochainement sur Bike Café – photo Bike Café

La marque espagnole continue son parcours très orienté outdoor. Nous allons tester le Terra qui semble un excellent produit pour le gravel et l’aventure. Cartographie détaillée (IGN, comme c’est le cas sur la nouvelle version d’OpenRunner) et autonomie : ce produit nous plait bien et nous vous ferons dans les mois qui viennent un retour de test de son utilisation.

Voir le site de TwoNav

Chez Julbo

Roc d'Azur 2022
De nouvelles lunettes chez Julbo – photo Bike Café

Le lunetier français du Jura Julbo lance sur le marché des nouveaux casques et 2 nouveaux modèles de lunettes. Déjà présente sur le casque dans le domaine du ski, la marque Julbo s’intéresse de plus en plus au vélo en venant plus résolument sur ce marché avec des produits spécifiques. Nous ferons les tests de ces produits et notamment celui des lunettes avec l’adaptation de verres correcteurs.

Voir le site de Julbo

Chez Engo

Roc d'Azur 2022
Engo propose des lunettes qui intègrent une technologie permettant d’afficher vos donnes dans le verre de la lunette – photo Bike Café

La visée haute permettant d’afficher vos données au travers du verre de vos lunettes n’est plus de la science fiction, mais bien une réalité. La marque Engo en fait la preuve avec une deuxième évolution de ses modèles. Un premier sera plus orienté course à pied avec un masque plus étroit et un second, plus large, sera dédié au vélo. On a bien envie de tester ce produit très novateur : affaire à suivre.

Voir le site de Engo

Nous quittons le salon tard le jeudi un peu frustrés, car nous avons sans doute loupé plein de choses. Une journée ne suffit pas pour le visiter et en 2023 on consacrera plus de temps à cet événement qui est devenu en quelques années un rendez-vous pour le monde entier du vélo et pas seulement pour le VTT.

L’intégrale des interviews est sur Radio Cyclo partenaire de Bike Café

Un gravel aéro chez Factor : l’Ostro

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Factor Bikes Ostro Gravel

La marque haut de gamme anglaise Factor de Rob Gitelis basée à Taichung (Taïwan) lance l’OSTRO, un vélo de gravel aérodynamique. Factor, par sa présence dans des domaines comme l’automobile et l’aviation baigne dans l’ingénierie, la performance et la technologie de haute qualité. Elle s’est spécialisée sur la route le contre-la-montre en concevant des vélos rapides capable d’évoluer sur des terrains variés. Avec l’Ostro, elle apporte une proposition qui répondra aux courses de gravel exigeantes, où il existe un besoin pour l’optimisation de l’aérodynamisme. Dans cet esprit, l’OSTRO Gravel combine un aérodynamisme élitiste avec des détails de conception spécifique au gravel, afin d’offrir un vélo qui se classe à part.

Factor Bikes Ostro Gravel
Le Factor Bikes Ostro Gravel en action – photo Factor

Avec un dégagement des pneus allant jusqu’à 45 mm et un poids de 900g (cadre de taille 54 entièrement peint en Naked Grunge), l’OSTRO Gravel s’inspire de l’OSTRO VAM. Il est né d’une adaptation aux exigences des courses de gravel : un cadre aérodynamique, même à vitesse réduite, une construction plus robuste, une géométrie, une maniabilité et des options de montage polyvalentes.
Alors que les courses de gravel continuent d’évoluer et qu’elles se gagnent de plus en plus rapidement, l’optimisation aérodynamique sur une course de 200 miles peut faire la différence entre un podium et une place dans le top 10. En manipulant le comportement du flux d’air autour du tube de direction, avant qu’il ne soit perturbé par le cycliste et le vélo lui-même, les ingénieurs de Factor ont été en mesure de donner à l’OSTRO Gravel des caractéristiques uniques d’efficacité aérodynamique à basse vitesse.

Construit à partir d’un mélange de fibres à base de TeXtreme®, Toray® et Nippon Graphite®, l’OSTRO Gravel a été développé afin d’obtenir un équilibre optimal entre légèreté et solidité, grâce à un “layup” renforcé. Cette conception permet au vélo de faire face aux conditions difficiles que peuvent impliquer les courses de gravel. Un boîtier de pédalier fileté T47A, un tube de direction arrondi et un câblage entièrement interne, maximisent la sécurité et la robustesse de l’OSTRO Gravel, tandis que de multiples options offrent des possibilités de montage polyvalentes pour les accessoires essentiels du gravel.

De nombreux vélos tout-terrain et gravel ont du mal à offrir une direction efficace et confiante, tant sur route qu’en dehors, ce qui se traduit généralement par un compromis insatisfaisant entre une maniabilité molle et des options de montage de pneus restreintes. Le Gravel OSTRO brise ce moule en faisant de la taille des pneus une partie intégrante de la géométrie. Les pneus plus larges ont également un plus grand diamètre extérieur (ou circonférence de roulement), ce qui augmente la trace réelle (la “résultante”) ; les pneus plus étroits ont un diamètre extérieur plus petit qui réduit cette trace résultante. Les ingénieurs de FACTOR ont choisi une valeur de traînée sur le côté légèrement plus rapide, étant donné l’objectif de course du vélo, et pour donner la priorité à l’angle du tube de direction lors de la sélection de l’inclinaison de la fourche. Cela conduit à un vélo gravel rapide avec des pneus de 43 mm et une machine tout-terrain tout aussi satisfaisante et précise qu’avec des pneus de 32, sans aucun flottement de la roue à basse vitesse.

Les composants

BLACK INC, la marque de composant sœur de FACTOR, complète la construction de l’OSTRO Gravel, en fournissant la paire de roues et le cintre aérodynamique intégré, spécifiquement optimisés pour les performances en gravel. La paire de roues BLACK INC THIRTY-FOUR est conçue pour le gravel et le tout-terrain, offrant un profil de jante moderne sans crochet spécialement conçu pour accueillir des pneus de 30 mm ou plus, tout en maintenant le pédigrée de course de FACTOR et BLACK INC : un poids de 1 489 g, des roulements CeramicSpeed et des rayons Sapim CX-Ray et CX-Sprint.

Factor Bikes Ostro Gravel
Le profil aero du guidon Black Inc qui intègre le routage des câbles

Le combo intégré BLACK INC Aero a été développé pour compléter l’agilité du cadre. Doté d’un design légèrement évasé pour donner confiance au cycliste, il abrite un routage interne des durites pour maximiser l’efficacité aérodynamique. Le profil ergonomique du guidon permet également d’économiser jusqu’à 9 watts par rapport à une potence classique, comme l’ont validé les tests en soufflerie de FACTOR.

Prix

Vélo complet Premium

  • SRAM FORCE : 9 950 €
  • SRAM FORCE + Power meter : 10 350 €
  • Cadre Premium Package* : 5 490 €
  • Cadre Premium Package + Roues Black Inc ** : 7 450 €

*Comprend le cadre, la fourche, la tige de selle, le cintre intégré, le boîtier de pédalier CeramicSpeed et le jeu de direction
CeramicSpeed.
**Comprend le cadre, la fourche, la tige de selle, le guidon, le boîtier de pédalier CeramicSpeed, le jeu de direction CeramicSpeed et les
roues Black Inc.

Le Factor OSTRO Gravel est en vente dans le monde entier chez les revendeurs agréés Factor depuis la fin du mois de septembre 2022.

Caractéristiques

  • CADRE : Fibre à base de TeXtreme®, Toray®, Nippon Graphite®.
  • FOURCHE : Fourche OSTRO Wide Stance
  • TIGE DE SELLE : Retrait de 0 et 20 mm disponible
  • COMBO : Black Inc. Reach 80mm, Drop 120mm. Plusieurs longueurs de potences et et largeurs de cintres disponibles
  • JEU DE DIRECTION : Roulements CeramicSpeed 1,5”
  • DIAMÈTRE DE LA DOUILLE : 1,5″ supérieur et inférieur
  • BOITIER DE PÉDALIER : cuvettes en aluminium CeramicSpeed T47A / roulements CeramicSpeed. Réducteurs / Adaptateurs Wheels MFG 24mm BBRight
  • DÉGAGEMENT MAXIMAL DU PNEU : 45 mm
  • TAILLE DE ROUE : 700c
  • TYPE DE FREIN : Disque
  • AXE AVANT : 12 x 100mm axe traversant
  • AXE ARRIÈRE : 12 x 142 mm à axe traversant
  • PASSAGE DES CÂBLES : Interne
  • FINITION/COULEUR : Naked Grunge, White Grunge, peinture personnalisée disponible
  • GARANTIE DU FABRICANT : Garantie limitée à vie

Infos sur le site 

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12 h du Mans gravel, un tour de chauffe réussi avant un tour d’horloge en 2023

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12h Gravel

Les 12 h Gravel du Mans étaient attendues au tournant ! On connaît les courses de 24 h VTT assez répandues sur l’hexagone ou bien les célèbres 24 h du Mans Vélo sur le mythique circuit manceau Bugatti. Mais une course Gravel de ce format, c’était une première en France. Les interrogations étaient donc nombreuses. Et la curiosité d’assister et participer à cet évènement bien présente. Le gravel, vélo ou pratique, dépeint par certains comme instrument de liberté sans véritables « codes » est-il adapté à ce genre d’évènement chronométré sur un circuit à réaliser autant de fois que possible ? Pourquoi ne pas accepter les VTT à cintre plat et limiter la section des pneus ? Le circuit ne sera-t-il pas trop roulant ou inversement trop VTT ? Pas facile de répondre à ces questions dans cet univers du gravel quelque peu inclassable et surtout de contenter tout le monde. Eh bien, de mon point de vue, les organisateurs ont su parfaitement et habilement proposer un évènement pour toutes et tous, l’objectif premier étant de passer un bon moment de vélo et de partage quoiqu’il en soit.
Explications et retour de l’intérieur sur ces 12 h Gravel du Mans qui augurent tout de bon pour les 24 h Gravel l’an prochain. Une première qui aura réuni pas moins de 59 équipes et 142 participants dont 9 féminines.

L’installation et les paddocks

12h Gravel
Les paddocks mis à disposition par l’organisation, photo Hugues Grenon

Engagés par équipe mixte de quatre dans l’équipe « Bike Café La Pince à Vélo », nous arrivons le samedi matin à 7 h pour nous installer et retirer les plaques. Certains sont arrivés d’assez loin la veille et ont déjà pu se poser et garer leur camping-car. Antoine et Jeffrey, les organisateurs, ont eu la bonne idée de mettre à disposition des équipes des paddocks où chacun trouvera sa place. Nous sommes au Mans et l’ambiance dans les paddocks est une institution sur le mythique circuit des 24 h ! Nous verrons si la tradition est respectée en ce qui concerne le Gravel. Des chaises sont également fournies. En un rien de temps le camion et la voiture sont déchargés et le « campement » est installé.

Nous rajoutons un barnum pour pouvoir exposer quelques vélos Gravel de La Pince à Vélo et notre mascotte / mannequin Bike Café, Malcom, qui nous suit sur les différents évènements pour nous encourager.

12h Gravel
Le camp de base est installé pour 12h avec notre mascotte Malcom qui nous encouragera toute la journée ! photo Hugues Grenon

Petit café offert pour se réchauffer. Il faut dire que le thermomètre joue les timides : 5°C au petit matin. Il va falloir faire bien chauffer les pneus et surtout les organismes ! Mais la contrepartie est qu’il fera très beau toute la journée et que la température sera parfaite quelques heures plus tard, aux alentours de 20°C.
Les plaques de cadre, équipées d’une puce électronique pour chacun, sont retirées en un rien de temps et montées sur les gravels.

Chacun pourra checker ses temps de passage individuels et par équipe en temps réel grâce au chronométrage millimétré et efficace de la société Chronoplace, rompue à ce genre d’exercice.

En faisant un tour dans les paddocks, il est intéressant de voir la diversité des montures qui représente bien désormais l’univers du gravel fait de diversité de pratiques et de pratiquants. De l’acier, de l’alu, du carbone, du titane, des pneus de 34, 40 ou 47 mm, des couleurs sobres ou plus flashy, un très beau melting-pot vélocipédique.

Il est également intéressant de noter – comme tout évènement « long » de ce type – que chacun vient avec ses propres objectifs de performance mais que tout le monde a un objectif commun : se faire plaisir avant tout.
Et comme déjà remarqué sur les autres évènements gravels récents, toutes les générations sont présentes et on remarque tout de même une belle proportion de jeunes graveleux ! Comme dit plus haut, 9 féminines sont de la partie, c’est déjà bien, mais ce chiffre ne demande qu’à augmenter !
Et dire que le gravel en était à ses balbutiements il y a encore 3 ou 4 ans. Et que le choix des vélos, transmissions, accessoires, pneumatiques et évènements était vraiment très restreint. Quelle évolution ! Et ce n’est certainement que le début. Cette émulation n’est pas sans rappeler les débuts du VTT, que j’ai connus dans les années 80, qui s’est ensuite structuré et segmenté. Cet évènement rappelle également les évènements type 24 h VTT où c’est l’ambiance qui prime.

Le départ type 24 h

12h Gravel
Mise en place sur la ligne pour un départ type 24 h, un grand classique au Mans, photo Isa Photos

Les équipes arrivent au compte-goutte et l’heure fatidique du départ approche. Le speaker commence à donner les consignes de mise en place. Mais les riders sont occupés à papoter et à affiner leur stratégie. Combien de tours avant de passer le relais ? Les solos auront moins de questions existentielles à se poser ! Il reste quelques minutes pour mettre tout ce beau monde en place sur la ligne de départ et ne pas prendre de retard. L’émulation est bien présente. Le départ sera un départ type 24 h. Nous n’aurons pas le temps de reconnaître le circuit mais le connaissons déjà dans l’ensemble en tant que locaux de l’étape. Nous serons galants et laisserons Séverine prendre courageusement le départ ! De par notre numéro de plaque, elle sera en plus positionnée dans les toutes premières places, seconde exactement, ce qui rajoute une pression supplémentaire. Car ces départs sont souvent très mouvementés et impressionnants. Il va falloir assurer car la horde d’une cinquantaine de partants trépigne déjà d’impatience.

12h Gravel
Départ imminent, photo Isa Photos

3,2,1 Go ! Chacune et chacun court vers son vélo, l’enfourche et c’est parti pour un demi-tour d’horloge. Le bout de ligne droite de 30 m pour s’élancer est très court et survient de suite une chicane droite / gauche qui ralentit tout le monde. Pas de gros accrochage à déplorer. Séverine perd quelques places à cause d’un enclenchement de pédale récalcitrant.

12h Gravel
30 m après le départ les disques chauffent déjà, freinage et virages droite / gauche, les gravels sont lâchés, photo Hugues Grenon

Le premier tour va permettre à tout ce beau monde de s’étirer sur le circuit de 8 km environ. D’autant qu’il y a de larges pistes pour doubler sereinement sans prendre de risques. Le circuit étant assez roulant, les premiers arrivent environ 14 minutes après le départ.
Et c’est l’heure du premier relais. Séverine prend la voie des stands qui est habilement tracée pour ralentir les ardeurs. Bien vu pour éviter les accrochages ! Nous devons faire un tour très serré d’un arbre avant de passer le relais. Certains le font à pied, pensant gagner du temps.

12h Gravel
L’entrée de la zone relais avec le « tour de l’arbre », photo Hugues Grenon

Le passage de relais est matérialisé par l’échange d’un bouchon de valve de couleur, différente selon chaque catégorie. Il fait froid et pas facile de dévisser le bouchon puis le revisser sur l’autre vélo.

12h Gravel
Passage de témoin ou de valve plutôt, dévissage / revissage et c’est reparti pour un nouveau relais, photo Hugues Grenon

Cela nous jouera un tour un peu plus tard. Olivier, après une cascade mémorable et artistique dans le dernier virage sablonneux avant l’entrée dans les paddocks, cascade digne d’une séance de drift (non contrôlée mais bien rattrapée) sur le circuit automobile attenant, dévisse le bouchon et… c’est le drame. Il lui file entre les doigts et disparaît dans le sable. S’en suivent quelques minutes de recherche effrénée et… oh miracle, le bouchon réapparaît ! Fou rire collectif, revissage de la valve et gaz pour mon premier tour qui en fait sera double car nous décidons alors de doubler les tours de chacun pour laisser plus de temps de récupération entre chaque relais soit environ 1h45 au lieu de 50 minutes environ.

Le circuit

Il était, comme annoncé, roulant et composé à 95% de chemins tantôt de graviers, tantôt de sable, avec quelques faux plats bien usants.

12h Gravel
De larges chemins permettant des dépassements aisés et une belle vitesse moyenne et de pointe, photo Isa Photos

Des virages à 90° venaient couper régulièrement la vitesse et imposaient de solides relances. Ceux-ci portent un nom en rapport avec ceux du mythique circuit attenant.

12h Gravel
Des virages à 90° demandant des relances musclées, photo Isa Photos

Nous passons le long du célèbre virage d’Indianapolis.
Une belle zone plus technique a permis à chacun de s’amuser et de couper la vitesse dans des tournants virevoltants. Pour varier, quelques singles parsemés de belles racines entrecoupaient les larges chemins.

12h Gravel
Quelques singles roulants mais aussi parsemés de belles racines, photo Isa Photos

Le retour sur la base vie était attendu car le circuit passait à l’intérieur des paddocks ce qui permettait de voir et d’encourager tous les participants et de passer devant le car podium où les deux DJs de La Vilaine Band mettaient une belle ambiance musicale.

12h Gravel
Les DJs en plein set pour donner le rythme au pédalage, photo Isa Photos

Au niveau restauration, saluons la buvette et ses bénévoles très sympathiques et efficaces qui ont œuvré toute la journée pour nous restaurer et étancher notre soif.

12h Gravel
Un espace restauration et buvette avec des bénévoles au top du service et très sympathiques, photo Hugues Grenon

L’arrivée

L’arrivée est prévue à 21 h. Le soleil se couche tranquillement vers 20 h, les éclairages sont fixés et allumés par précaution à partir de 19h. La dernière heure se fera de nuit.

12h Gravel
Une fin de course de nuit qui clôture une bien belle journée, photo Hugues Grenon

Les organismes commencent à être bien attaqués. Les premiers sont toujours au coude à coude même si les positions par catégorie commencent à se figer. Quelques crevaisons sont à déplorer. Dans ce cas, pas le choix, il faut finir le tour entamé… Autrement dit il vaut mieux ne pas crever dès le départ sous peine de perdre quelques minutes précieuses à réparer ou réaliser un tour au ralenti pour rentrer aux stands. Le record du tour est tombé dans l’après-midi avec un peu moins de 13 minutes pour les 7,5 km soit environ 32 km/h ! Le speaker commence à chauffer la salle avant l’arrivée ! Après 12 h de plaisir, les équipes gagnantes par catégorie passent la ligne d’arrivée à la lueur des phares et les autres concurrents finissent leur tour.

Dans la foulée, vient le temps des récompenses au car podium, de beaux trophées en bois réalisés localement par un menuisier.

Une ou deux bonnes bières pour fêter tout ça et tout le monde remballe.

Certains ont fait le déplacement de loin pour vivre cette première édition. C’est le cas de Yves, venu de Senlis dans l’Oise, qui nous donne ses impressions : “J’ai découvert le gravel assez récemment et j’étais curieux de voir ce que pouvait donner une épreuve gravel de 12 h. Je venais aussi dans le but d’échanger avec d’autres pratiquants puisque la discipline reste encore assez nouvelle et confidentielle. Je me suis donc inscrit sans coéquipier. Par l’entremise des réseaux sociaux et des organisateurs je me suis retrouvé dans une équipe de 3 avec des possesseurs d’Origine Cycles comme moi. L’ambiance était très bonne et les échanges passionnants et intéressants avec des pratiquants de tous niveaux et de tous âges. L’organisation était carrée et le fait de mettre à disposition des paddocks et de faire passer le circuit à travers était une excellente idée. J’ai été surpris de voir que l’organisme pouvait être mis à rude épreuve sur un parcours pratiquement sans dénivelé. Les virages, les relances et le terrain sablonneux font que j’étais tout le temps en prise. L’envie d’en découdre et de pousser la machine était tout le temps présente. Mention spéciale au passage ludique orienté VTT. Le dernier tour de nuit a été fabuleux et j’aurais bien re signé pour quelques kilomètres de plus à la lampe malgré la fatigue. Au final, 4h30 de roulage, 500 g de cacahuètes et 6 litres d’eau pour une très belle journée. Je reviendrais certainement l’an prochain pour vivre une nouvelle expérience sur 24 h cette fois-ci”. Merci à Yves pour son témoignage.

12h Gravel
Yves en pleine action qui a fait le déplacement depuis l’Oise pour vivre cette première édition inédite, photo Isa Photos

Une belle vidéo retrace cette édition 2022 

Rendez-vous aux 24 h en 2023

Nous remercions les organisateurs et sommes heureux d’avoir passé une excellente journée de vélo.
Car oui, pour répondre aux questions soulevées en introduction, c’est avant tout une journée de vélo, de partage et de bonne humeur que chacun a vécu. Antoine et Jeffrey ont su trouver les bons ingrédients pour que tout le monde y trouve son compte. Le gravel était parfaitement adapté au circuit et inversement. C’est donc à mes yeux une première édition très réussie grâce aussi, ne les oublions pas, aux bénévoles et au club de Saint Michel de Chavaignes, déjà rompu à l’organisation de courses cyclistes, mais aussi grâce aux différents partenaires. Et pour finir, grâce aux participants qui venaient de tous horizons et étaient présents avant tout pour passer un bon moment. Merci également à Isa Photos qui, comme à son habitude, a réalisé les superbes clichés qui parsèment cet article. Il reste évidemment, et heureusement, des pistes d’amélioration à explorer pour l’an prochain, c’était l’objectif aussi pour ce galop d’essai. Rendez-vous donc en 2023, année du centenaire de la course automobile mais aussi et surtout année de l’édition 1 des 24 heures du Mans Gravel. Un beau clin d’œil.

Toutes les infos sur le site 24h gravel.

Succès des UCI Gravel World Series : rendez-vous pour la finale ce week-end

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Championnats du Monde de Gravel UCI

L’annonce de UCI en septembre 2021 de la création d’une série d’épreuves gravel mondiales, suivie d’un championnat du monde officiel de cette nouvelle discipline, a secoué la communauté gravel. Il y avait les “pour” et aussi les “contres” … Les Gravel World Series se sont déroulées en 2022, organisées par Golazo avec Trek comme partenaire principal. L’équipe de Bike Café s’est déplacée sur 2 manches de ce championnat : en France à Millau et en Belgique à Houffalize. Quel est le bilan de ces World Series, à l’approche de la manche finale qui va se dérouler à Vicenza et Cittadella en Italie les 8 et 9 octobre prochains ? On va enfin connaître les premiers porteurs du maillot arc-en-ciel. Côté homme il y aura Peter Sagan, et Mathieu Van Der Poel sur la ligne de départ … et d’autres pointures de la route et du VTT. Côté femme, Pauline Ferrand-Prévot, très en forme après sa victoire au mondial de XC Marathon, a annoncé qu’elle serait là également … ça promet.

Laurent Biger de Bike Café sur l’épreuve UCI Belge à Houffalize … photo : sportocgraf / Yuzzu

Ces UCI Gravel World Series ont fait grincer des dents certains pratiquants qui ne comprenait pas que le gravel puisse se pratiquer de façon compétitive. Les fédérations existantes, fonctionnant pourtant sous l’ombrelle mondiale de l’UCI, n’ont pas été très inventives en ce qui concerne le gravel sportif. Elles ont regardé faire l’UCI en se mettant en position d’observation. Par contre, certains organisateurs français et européens ont vite compris l’attente de jeunes cyclistes plein de fougue et d’enthousiasme, en proposant des épreuves avec classement. Wish One, qui avait pris les devants dans ce domaine a justement été sélectionné par Golazo pour l’organisation de la seule manche française de ce challenge.

Un plateau énorme pour une première

Dans l’élite hommes sur la course de dimanche, on constate un mélange de talents venant de différentes disciplines au départ avec Mathieu Van der Poel (NED) et Peter Sagan (SVK) qui ont remporté des courses majeures dans plusieurs spécialités à côté de l’ancien Champion du Monde de marathon VTT UCI Alban Lakata (AUT) et les routiers , Greg Van Avermaet (BEL), Alexey Lutsenko (KAZ), Yevgeniy Fedorov (KAZ) , Magnus Cort Nielsen (DEN), Zden ěk Štybar (CZE), Davide Ballerini (ITA), Daniel Oss (ITA), Lilian Calmejane (FRA) et Alessandro De Marchi (ITA) …

Le parcours a un parcours technique et difficile sur les 20 premiers kilomètres avec une montée après le départ, mais la majorité de la course est plate et rapide. Le dernier kilomètre est également technique et conviendra aux cyclistes explosifs qui se dirigeront vers l’arrivée dans la ville médiévale fortifiée de Cittadella.

Voir la liste des inscrits

Un avenir prometteur

L’UCI, satisfaite de cette première saison, se projette déjà dans le futur en annonçant l’attribution des prochaines manches finales. Les premiers championnats du monde de gravel UCI auront lieu dans quelques jours à Vicenza et Cittadella en Italie. Ce sera également l’Italie qui accueillera l’événement l’année prochaine en 2023, dans un lieu qui reste à déterminer.

Championnats du Monde de Gravel UCI
Calendrier des futurs Championnats du Monde de Gravel UCI


Lors de sa réunion de gestion à Wollongong (AUS) pendant les championnats du Monde, l’UCI annonce la suite. En 2024 c’est la région du Vlaams Brabant en Belgique qui accueillera l’épreuve. Les courses auront lieu dans le « Brabantse Wouden », une région forestière au sud et à l’est de Bruxelles. En 2025 les championnats du Monde auront lieu à Nice. La ville du sud de la France dispose d’un magnifique arrière-pays avec de belles routes en gravier et quelques ascensions difficiles. En 2026 les concurrents iront à Nannup en Australie occidentale. Cette ville a déjà accueilli l’événement Seven au mois de mai cette année. Elle restera une des manches qualificatives des Trek UCI Gravel World Seriesd ans les prochaines années. En 2027 ce sera en région Haute-Savoie en France.

En bâtissant ce calendrier jusqu’en 2027, l’UCI jette les bases de la création d’une véritable discipline sportive. Est-ce que ce signal fort donnera aux fédérations nationales le signal de départ pour la mise en place de championnats nationaux ? Personnellement, j’en doute un peu car pour l’instant la vision fédérale sur le gravel, reste celle d’une pratique rando. Le développement d’épreuves chronos qui s’est accéléré en 2022 sur notre territoire fera peut-être évoluer les choses du côté de la FFC. 

Un règlement qui prend forme

L’UCI a créé un règlement pour le déroulement de ces championnats du Monde. Beaucoup pensaient qu’il serait impossible de mettre en place une épreuve qui verrait un peloton important de cyclistes lâchés sur de longues distances en plein nature. Et bien si, c’est possible ! vous pouvez d’ailleurs consulter ce règlement ici. Extrait concernant le suivi de parcours :

Le parcours doit être balisé à un niveau très élevé. Les flèches de direction ne doivent laisser aucun doute sur la direction à suivre. Chaque parcours est balisé plusieurs jours avant le début de la compétition. La signalisation doit être vérifiée par le Comité d’Organisation tous les matins avant les entraînements officiels et les compétitions.
DISPOSITIF GPS
L’organisateur doit fournir à tous les participants le fichier GPX du parcours afin qu’il puisse être téléchargé sur un appareil GPS en tant que sauvegarde pour suivre les parcours.

Dans ce règlement on trouvera de quoi se rassurer sur la faisabilité, mais j’y vois aussi des notions capables de redonner, grâce à ce type d’épreuve, un certain intérêt lié à l’absence d’assistance au sens large qui aujourd’hui est devenue caricaturale sur les épreuves route. Ces courses de gravel préfigurent un retour vers une certaine pratique sportive plus authentique, influencée par le milieu naturel dans lequel elles se déroulent. Seules les zones de ravito permettront une relative assistance alimentaire et technique. Un autre point rigolo du règlement : toutes les formes de guidon sont admises sauf les extensions ou prolongateurs de guidon…

Championnats du Monde de Gravel UCI
Un autre point rigolo : toutes les formes de guidon sont admises comme ici sur l’épreuve néerlandaise Gravel One Fifty à Veenhuizen… photo UCI

Nous n’en sommes qu’au début, et je trouve pour ma part ce lancement assez excitant. Je constate que beaucoup de jeunes apprécient ces formules et comme nous l’avons été en matière de VTT, j’espère que notre vivier cycliste français fournira beaucoup de champions du monde. On compte notamment sur Pauline pour lancer cette série… 

Liens conseillés :

La page facebook très vivante et largement illustrée de photos : https://www.facebook.com/ucigravelworldseries

Le site officiel : https://gravelworldchampionship2022.com/en/

MET Manta Mips : un casque aéro, mais pas que !

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MIPS
Photo Patrick Sauvageot

Le casque Manta Mips est à ce jour le troisième casque de chez MET que j’ai eu l’occasion de tester. Auparavant, j’avais pu réaliser le test du MET Allroad qui a d’ailleurs rencontré un franc succès auprès des vélotafeurs et graveleux que nous sommes. Puis, j’avais pu rouler avec le Trenta Mips. Aujourd’hui, je vous propose mon retour d’expérience au sujet du casque Manta MIPS. Autant dire que nous sommes pas du tout dans le même ordre de budget que le Allroad. Tout comme le Trenta, le Manta se situe dans le haut de gamme de la marque italienne. Aussi, si vous cherchez avant tout un casque abordable, inutile de poursuivre au-delà de cette ligne !

Le MET MANTA Mips est très présent au sein des équipes professionnels. Ce modèle est principalement dédié au vélo de route, au triathlon et à fortiori à la performance. Mais aussi à la pratique hivernale (j’y reviendrai plus loin…)

MET Manta Mips
Un casque très présent au sein des équipes pros (photo MET)

Réglages et système FIDLOCK

Premièrement, le système Safe-T-Orbital Fit System permet un ajustement précis à votre tête, en entourant entièrement celle-ci et qui se règle à l’aide d’une molette d’ajustement située à l’arrière. Deuxièmement, on peut également ajuster la profondeur grâce à plusieurs positions verticales possibles via une action sur les deux branches sur les côtés et sur la portion centrale liée au maintien occipital. Là-dessus, c’est bien construit, précis et durable. Enfin, le système de fermeture est de type FIDLOCK. Ainsi, ce système plutôt innovant est une boucle magnétique qui rend la fermeture et l’ouverture plus rapide qu’avec un système traditionnel. Les mousses internes sont très fines et détachables afin de pouvoir les laver.

Le système MIPS

MIPS est l’acronyme de Multi-directional Impact Protection System ou système de protection contre les chocs multidirectionnels. Jusqu’à encore récemment, ce système se retrouvait principalement sur des casques très haut de gamme, mais les choses changent puisque l’on voit désormais des casques équipés du système MIPS autour de la centaine d’euros (ce n’est pas le cas de celui testé ici). Enfin, pour faire simple et résumer son rôle : retenez que le MIPS réduira les risques de lésions au cerveau dues à un choc oblique, et surtout du mouvement rotationnel consécutif à celui-ci. Aussi, je vous conseille vivement de consulter le site MIPS qui explique de belle façon le procédé.

MET Manta Mips
Le système MIPS sur le MET MANTA

Le MET Manta Mips à l’usage

J’utilise ce casque depuis avril 2021, ce qui m’a permis de le juger sur l’ensemble des saisons et sur de nombreux kilomètres (même si j’ai utilisé aussi d’autres casques durant ce long test du Manta). Pour commencer, j’ai apprécié le volume compact de ce casque, même dans sa plus grande taille. Tout comme son poids, très contenu et en accord avec le positionnement haut de gamme du Manta. Puis, ses systèmes de réglages sont précis et se sont avérés durables jusqu’à présent. Son système de fermeture FIDLOCK est d’une facilité déconcertante une fois que l’on en a pris l’habitude. Là-dessus, c’est un argument pour les transitions des triathlètes à la recherche de “gains marginaux”. Malgré de fines mousses, le confort est un point fort du Manta. En tout cas, en ce qui concerne mon crâne chauve.

Aero, mais pas que…

Pour un casque “aéro”, je constate que le Manta est plutôt polyvalent. Certes, à haute vitesse (en descente de cols ou avec un vent de face), le Manta Mips reste stable et relativement silencieux. Son design aérodynamique a pour conséquence logique d’avoir des surfaces d’aérations moindre qu’un casque traditionnel. Cependant, le concept NACA est concluant puisqu’il est envisageable d’utiliser le Manta lors d’ascensions, où la vitesse plus faible met à mal la ventilation des casques typés aéro. Pour autant, cela ne sera pas le casque idéal pour gravir le Mont Ventoux en plein été ! Mais il reste suffisamment ventilé pour des parcours vallonnés. Le nombre réduit d’aérations (mais supérieur à d’autres casques aéro) est un avantage en hiver, comme j’ai pu le constater lors de ma pratique en Lorraine. Si bien que ce casque est devenu mon favori pour les sorties en dessous des 10°C, doublé d’un sous-casque lorsque le thermomètre chute trop. De plus, le MANTA Mips s’accommode de petites averses du fait de ses étroites aérations. Là aussi, c’est un plus pour ceux qui s’entrainent ailleurs que sur home-trainer…

Un casque certes aéro, mais aussi idéal pour l’hiver. Photo : Patrick Sauvageot

Pour conclure sur le Manta


Vous aurez compris que j’ai vraiment apprécié ce casque Manta Mips. Si le design aéro est probablement un plus pour les triathlètes et les sorties très sportives, j’ai surtout apprécié le confort, la compacité et le bon compromis entre la protection (à l’air froid, à une légère pluie) et une ventilation suffisante pour une pratique variée sur des températures modérées à froides. Comme souvent chez MET, la finition est excellente et le concept MIPS n’empêche pas le Manta d’être très léger. Après être sorti à plus de 250 €, le tarif de ce beau casque semble désormais se stabiliser entre 160 et 190 €. Toujours pas donné, mais en comparaison de certains concurrents c’est finalement plutôt bien placé.

Caractéristiques du MET Manta Mips

  • Système MIPS-C2® 
  • Réglages Safe-T Orbital Fit System : serrage à 360°, réglage vertical et occipital
  • Mousses internes lavables
  • Coque en polycarbonate moulée avec doublure EPS
  • Certifications CE ; AS/NZS ; US
  • Sac de transport inclus
  • Prix public constaté : de 160 à 190 €
  • Lien fabriquant : MET MANTA Mips Road
  • Tailles et poids :
MET Manta Mips
Tailles et poids du MET MANTA Mips

Help … le premier VAE d’Origine Cycles

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Test du E-Gravel Help d'Origine Cycles
Test du E-Gravel Help d'Origine Cycles

En 1965, les Beatles chantaient “Help”, un succès qui allait devenir culte. Les paroles disaient cela : “I need somebody
(Help) not just anybody (Help) you know I need someone, help.” Alors aujourd’hui, si on a besoin d’assistance en vélo : on pourra à nouveau reprendre le refrain : “Help”, grâce à ce premier VAE produit par Origine. La marque nordiste a réalisé un châssis alu adapté. à une motorisation moyeu arrière innovante : le X20, conçu par Mahle, la firme allemande de Stuttgart. Le résultat sur la balance est remarquable : 12,28 kg pesé au Bike Café, avec pédales et portes-bidons. J’ai pu tester ce vélo en avant-première sur une quinzaine de jours : voici mes impressions.

Test du E-Gravel Help d'Origine Cycles
I need somebody
(Help)… photo Philippe Aillaud

Où est le moteur ?

Lorsqu’on regarde le vélo, ça ne saute pas aux yeux qu’il s’agit d’un VAE. Ce Help ressemble un peu à l’Origine Trail testé en 2020. Dans un peloton de cyclistes, en dehors du très léger bruit du moteur et du discret témoin lumineux situé sur le top tube, ce vélo restera totalement anonyme. Dans les premières pentes, vos compagnons de sortie seront surpris par votre soudaine facilité à les grimper, assis sur la selle.

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Vous finirez par remarquer le moyeu arrière XXL… Photo Philippe Aillaud

Cherchez le moteur et vous finirez par remarquer le moyeu arrière XXL, sur lequel est inscrit discrètement le logo X20 : il est là !… Vous remarquerez également un tube diagonal généreux : c’est là que se trouve la batterie. Visuellement rien de choquant, il est courant de voir de telles dimensions sur des cadres en alu.

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Derrière ce bouchon carré se cache la prise de connexion avec le chargeur – photo Philippe Aillaud

Enfin, vous découvrirez les petits détails caractéristiques de la présence d’une motorisation, avec ce bouchon carré en caoutchouc à la base du tube de selle, proche du boîtier de pédalier. Il cache la prise de recharge de la batterie. Dernier détail, le contrôleur du mode qui combine également le On/Off du moteur et l’indication du niveau de charge, qui est placé sur le top tube.

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Un pilotage multicolore sur le top tube : 3 niveaux d’assistance avec dans l’ordre le vert, le rouge et le violet + une position “neutre” : moteur allumé mais non actif – photos Philippe Aillaud

Le vélo

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Le vélo : cadre slooping, belle peinture vert tendre, l’aspect du vélo est qualitatif – photo Philippe Aillaud

Cadre slooping, belle peinture vert tendre, l’aspect du vélo est qualitatif et le vélo affiche fièrement son look gravel assumé. Roues carbone maison, ce sont de bonnes roues gravel testées précédemment. Le montage spécial du moyeu X20 est réalisé sur place, à l’usine de Somain, comme toutes les roues de la marque. Elles sont chaussées de pneus Schwalbe Bite de 40, freins Shimano GRX, transmission GRX. Potence, guidon et tige de selle Ritchey. Comme chaque vélo Origine, le Help est personnalisable à souhait sur le configurateur Help en ligne.

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Le poids du Help est remarquable – photo Bike Café

Le châssis en aluminium apporte la légèreté et contribue au poids total du vélo que j’ai vérifié sur mon peson : 12,28 kg (avec pédales et portes-bidons). Les modifications du cadre ont porté bien sûr sur les pattes arrières, pour accueillir l’axe du moteur et le système permettant de connecter l’alimentation.

Le fait d’utiliser désormais un montage classique avec axe traversant garantit l’alignement de la cassette. Le boîtier a fait l’objet d’une modification pour pouvoir sortir la batterie en cas de panne ou de remplacement. Une pièce forgée a été ajoutée en interne, pour maintenir la batterie en place. On remarque la présence de 2 vis de fixation sous ce tube. La présence de cette batterie, occupant presque la totalité du tube (voir radiographie du système), va exclure la possibilité d’avoir un 3ème emport bidon à cet endroit.

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Le tube diagonal a été un peu agrandi et le design du top tube a été revu pour recevoir le sélecteur de mode – photo Philippe Aillaud

Le tube diagonal a été légèrement agrandi en section pour accueillir la batterie. Le design du top tube hydro-formé a été revu pour intégrer le bouton de commande avec ses leds permettant de suivre le niveau de charge de la batterie.

Un moteur dernier cri…

Il existe 2 grandes familles de motorisation pour les vélos à assistance électrique : les moteurs dans le pédalier et ceux qui sont dans les roues (arrière ou avant). Ce modèle Help, intègre un moteur roue arrière, produit par la société allemande Mahle. Il bénéficie de la dernière version X20, présentée au dernier salon Eurobike, où ce moteur a reçu l’Innovator Prize. Plus léger, l’ensemble moteur/batterie ne pèse que 3,2 kg, contre 3,5 pour la version précédente X35 (la part moteur seul est de 1,4 kg). Il dispose également d’un plus gros couple : 55 Nm contre 40 pour le X35.

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La radiographie du système – source Mahle

Pour offrir un pédalage plus naturel et sans à-coups, Mahle associe au fonctionnement du moteur des capteurs de vitesse, couple, cadence dont la collecte des informations permet d’adapter l’assistance pour qu’elle soit la plus naturelle possible. Situés dans le boîtier de pédalier, ils transmettront les informations au moteur, contribuant ainsi à une économie de sa consommation qui permettra d’accroître l’autonomie.

Autre bénéfice concernant l’usage : le démontage de la roue arrière en cas de crevaison est simplifié grâce à l’utilisation d’un axe traversant classique. L’ancien modèle exigeait d’avoir une clé BTR pour extraire l’axe du moteur. Il fallait également débrancher le câble d’alimentation, ce qui ne sera plus nécessaire grâce à une connexion automatique, lorsqu’on replace la roue arrière. Par ailleurs, le corps de roue libre est facilement remplaçable, car ce X20 est compatible avec les systèmes Shimano, Sram XDR et Campagnolo. Le système embarqué est évolutif. Mahle pourra faire évoluer son moteur, en mettant à disposition de nouvelles versions du logiciel qui gère le fonctionnement de son éco-système. La connexion se fera via l’appli Mahle qui “causera” avec le boîtier de charge du moteur, qui servira d’interface de mise à jour.

Je n’ai jamais roulé avec un moteur roue arrière. Tous les vélos électriques que j’ai pu essayer étaient dotés de moteurs dans le pédalier. La critique principale de ces moteurs roue arrière était qu’ils produisaient une poussée un peu trop linéaire. N’ayant pas de comparaison, je ne l’ai pas ressenti de cette façon et je ne vois pas beaucoup de différence par rapport aux précédentes machines que j’ai pu tester. Dans les transitions au delà de 25 km/h, c’est fluide et sans à-coups. Pareil en sens inverse lorsque le moteur reprend du service. Ce nouveau X20 apporte sans doute, avec ses nouveaux capteurs, une meilleure réponse dans ce domaine. Par contre, le poids de la roue arrière se fait sentir et change la répartition des masses. La motricité est bonne, mais le moteur roue arrière rend le vélo un peu moins agile.

L’appli My-Smartbike

Un moteur dernier cri ça se pilote avec un Appli, forcément… Alors rendez-vous sur Apple Store ou Google Play selon votre “religion smartophonique”, pour télécharger cette appli Mahle que vous pourrez appairer à votre moteur. Sa vocation est multiple…

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Quelques écrans de l’App Mahle

Cette partie m’intéresse moins. Je reste très classique en utilisant mon compteur GPS Wahoo et Strava. Cette appli sera quand même utile pour obtenir des infos sur votre système et je pense (non testé) la mise à jour logicielle de la partie électronique du système embarqué.

Test du E-Gravel Help d'Origine Cycles
L’interface de la partie web

L’appli sur smartphone communique avec un site web qui vous permettra de suivre vos activités… https://mysmartbike.com/

Avec sa connectivité ANT+, le système peut se lier directement à votre GPS via l’application My-SmartBike et adapter l’assistance selon la difficulté du terrain, votre rythme cardiaque, la puissance que vous développez. Je n’ai pas testé toutes ces possibilités.

Le E-Gravel ou le VAE universel

Le côté universel du E-gravel, est une conviction que j’ai déjà exprimée dans un article publié début 2021 : plutôt qu’un VTT ou un “Urbain” lourdaud, il possède la polyvalence d’usage et le poids, qui fera de lui le VAE ultime. Il sera capable de vous emmener en balade sur les routes et chemins le week-end, il pourra tout autant vous conduire au boulot le reste de la semaine. Léger, il sera facilement posé sur une galerie de voiture, il voyagera en train, montera dans des étages par l’escalier ou dans un ascenseur.

Avec ce Help, Origine Cycles a bien compris ce marché, qui actuellement échappe au commerce classique du vélo. Les distributeurs, sans doute par absence du bon produit, ont tendance à vendre à leurs clients ce qu’ils ont en magasin : des VTT, des urbains ; lourds comme des enclumes, ou des “road” électriques aux géométries sportives. Ces vélos spécifiques, qui sont tout à fait légitimes dans leurs pratiques respectives, montreront rapidement leurs limites, si vous souhaitez les utiliser différemment. Origine Cycles, qui dispose d’un configurateur en ligne efficace, pourra proposer sur la base du Help, un choix très large d’équipements pour adapter finement ce vélo à votre usage. Le guidon plat représente une demande sur ces vélos. Les emports permettront de fixer des porte-bagages, de mettre des garde-boues pour rouler toute l’année. Avec le Help le vélo universel se profile, et la motorisation légère proposée conviendra à toutes les pratiques. Un modèle “Urbain”, décliné de cette version gravel, est également annoncé.

Le test

J’avais décidé d’arrêter les tests de vélo, laissant à mes petits camarades plus jeunes le soin de les réaliser, en poussant souvent les limites de ces vélos. Ma chute cet hiver avec une fracture du fémur a calmé mes ardeurs et l’âge, qui chaque année agit inexorablement sur mon potentiel physique, a fait le reste. Néanmoins ce Help, qu’Origine Cycles a bien voulu nous confier en avant-première, m’a intéressé : je représente une partie de la cible commerciale de ce E-Gravel. Ma curiosité, qui elle ne vieillit pas aussi vite que mon corps, m’a invité à accepter ce test et je ne le regrette pas. Il s’est déroulé mi-septembre dans ma région autour d’Aix-en-Provence. L’objectif étant de tester les capacités gravel, les sorties sur route, les capacités bikepacking et l’usage urbain (marché / boulot).

Le monde du silence…

Bienvenu dans le monde du silence… Une fois mis en route et les premiers tours de roues, la première surprise vient du silence du moteur. Un léger bruit qui se mélange au bruissement des Schwalbe Bite sur le bitume. En pleine nature sur les DFCI, le crissement des pierres sous les pneus, fait totalement oublier la motorisation. Le bruit du moteur deviendra néanmoins un peu plus perceptible dans le mode d’assistance supérieur. Ce moteur est plus silencieux que tous les moteurs pédaliers que j’ai pu tester jusqu’à présent. Un premier bon point pour cette option dans le moyeu arrière choisie par Origine.

Première sortie : la bourde…

J’ai reçu le vélo un vendredi et après déballage, j’ai fait les réglages, monté les pédales et les portes-bidons. J’ai ouvert la boîte du chargeur et me disant en voyant la taille : cool vu la compacité on pourra l’emmener en bikepacking itinérant. Le dimanche je me suis tracé un itinéraire sur la Sainte Victoire superbement ensoleillée. En démarrant j’allume le moteur : mince il est à peine chargé !… J’avais bêtement oublié que, quand on part tester un vélo électrique, on vérifie d’abord que la batterie est chargée. Du coup, à 9 km du départ, après le village du Tholonet, je sens que mon coup de pédale devient dur… Je regarde le voyant d’état du moteur : il clignote rouge, pour me dire : plus de jus mon petit gars, t’avais qu’à y penser !… La côte de Saint Antonin se présente, et je me dis que l’ayant passé récemment avec ma randonneuse vintage 70’s de 15 kg, ce sera plus facile avec ce gravel de seulement 12 kg. Effectivement ça passe bien, et du coup mon premier test de réglage sera également un test du Help sans “Help” sur 30 km et 650 m de D+.

Sur la piste DFCI, c’est à peine plus dur qu’avec mon gravel perso musculaire. Le test s’annonce bien, car le vélo m’a déjà bluffé grâce à son pilotage hyper précis.

En ville

Le comportement cycliste du vélo fait merveille dans la circulation et en se faufilant au milieu d’une foule de badauds. Précis, freinage parfait, stabilité même chargé, le vélo se pilote avec 2 doigts. Le démarrage aux feux est progressif et naturel : pas de “wheeling” surprise ni de coup de pied aux fesses. Je me vois très bien aller au bureau tous les jours avec : un mélange de plaisir de pilotage et suffisamment d’assistance pour arriver au boulot, joyeux et sans être en nage. Je l’ai utilisé pour faire mes courses au milieu du cours Mirabeau à Aix blindé de piétons : pas de soucis pour le gymkhana entre les passants, je n’ai emmené personne sur mon guidon.

Attention au “Point mort”

Comme dans les voitures en boîte auto, le système Mahle dispose d’une position “N” (Neutre ou Point mort). En fait, quand vous démarrez en sortant de votre garage en appuyant sur le bouton unique (mise en route et changement de mode), vous enclenchez automatiquement le premier mode d’assistance (Vert). Il faut savoir que si votre moteur n’est pas sollicité pendant un certain temps il se met en veille. Par exemple : si vous le laissez garé un petit moment moteur allumé, ou si, comme cela m’est arrivé en roulant un certain temps au-dessus de 25 km/h, le moteur passe au point mort. C’est un mode non actif au niveau de la motricité. Il faut s’en méfier car ce mode neutre suivra également, dans le fonctionnement cyclique du bouton de mode le niveau supérieur d’assistance (Violet) lorsque vous voudrez en roulant diminuer l’assistance. Dans tous ces cas vous retombez en musculaire, et il faut appuyer une nouvelle fois sur le bouton pour repasser en mode vert actif.

Suite de l’histoire

La suite de ce test est d’aller un peu partout et surtout sur les terrains sur lesquels j’ai fait les années passées de nombreux tests en musculaires et quelques électriques. J’ai casé ces sorties dans ce qu’il était possible de faire compte tenu de mon emploi du temps. La sortie la plus longue a été sur 80 km. À chaque fois il y a du dénivelé, car ma région n’est pas particulièrement plate. J’ai pu ainsi vérifier la consommation d’énergie, que je situe raisonnablement à 100 km pour mon profil : cycliste entraîné, 65 kg, dénivelé sur 100 km 900 à 1000 m de D+. Pour allonger la distance Origines Cycles proposera l’option “range extender” : une batterie en forme de bidon que l’on connectera via la prise de charge située à proximité.

La plupart du temps j’ai roulé dans le “vert”, ce qui me permettait d’obtenir des moyennes sensiblement égales à celles que je réalise avec mon vélo musculaire perso qui pèse 3,5 kg de moins (en gros le poids du moteur). La moyenne sur Strava n’est pas un objectif avec ce type de vélo. Ce que je gagne dans les bosses s’équilibre avec la perte de performance au dessus de 25 km/h, quand le moteur arrête de m’aider. Par contre en gravel, dans des raidards à 18% sur terrain instable, on est vraiment à l’aise et globalement la sortie sera moins dure.

Avec ce vélo, comme pour la plupart des vélos avec assistance électrique, il faut savoir changer de braquet. Il faut éviter le passage en force car le moteur deviendra alors un handicap au niveau du pédalage. Il faut toujours rester en harmonie dans les tours de rotation avec la capacité du couple de ce petit moteur. Pour ceux qui ont tendance à tirer gros, cela nécessite une adaptation. On passera plus de temps assis sur la selle, que de temps en danseuse pour arracher le vélo à la pente.

Test du E-Gravel Help d'Origine Cycles
Le Help adore aussi ces pistes roulantes – photo Bike Café

Sur les différents parcours réalisés, là où j’ai pris le plus de plaisir ce sont les longs faux plats : du genre ceux que je roulais à 17 km/h. Sur ces parties épuisantes, où il faut se battre en vélo musculaire et relancer en danseuse pour garder le tempo, le Help porte bien son nom tant il procure un apport de watts salutaire. Sur les pentes difficiles et les franchissements, j’ai également apprécié la led violette du sélecteur de mode !… Du coup je me suis dit : tu as vachement progressé 😉 Illusion, lorsque j’ai repris mon musculaire, j’ai constaté qu’il n’en était rien.

Pour conclure

J’ai été impressionné par ce petit moteur. J’ai apprécié son silence et sa façon de gérer un pédalage très naturel. Il ne s’agit pas d’une assistance électrique, mais plutôt d’une aide à rouler. La plupart du temps je roulais sur le premier niveau d’assistance. Sur les pentes les plus rudes de mes DFCI j’ai quand même utilisé la puissance max : ça passe soft et sans à-coups. L’autonomie est suffisante : 100 km en usage moyen. La batterie accepte un range extender portant la capacité totale à 435WH. Ce dispositif en forme de bidon se fixe sur le porte bidon du tube de selle : il sera disponible dès octobre sur le site d’Origine.

Le seul regret vient du bouton qui fonctionne en circulaire, de mode à mode, nous obligeant de repasser par la “case départ”. Cela pose problème : par exemple, la pente faiblit et que vous voulez descente de violet à rouge. La seule solution sera de passer dans le mode arrêt, puis vert et enfin revenir au rouge. Je vous laisse imaginer l’effet de la chute d’assistance au moment de la transition. Pour des questions pratiques Origine a choisi de positionner ce bouton sur le top tube. La solution élégante dans la potence, choisie par Willier, pose des problèmes de passages filaires. Le chargeur est relativement light et permet de charger la batterie à 80% en moins de 2h. Pour voyager à vélo, et se faire un petit week-end aventure, on pourra même envisager le transporter au fond des sacoches de bikepacking et s’offrir pendant la pause repas une charge pour rouler le reste de la journée.

Avec ce vélo il ne s’agit pas d’une simple assistance électrique, mais plutôt d’une aide à rouler. On retrouve l’ADN de la marque Origine, qui conçoit des vélos légers à tendance sportive.

Pour la partie cycle on retrouve, dans les grandes lignes, les qualités gravel du Trail testé ici par Hugo. La légèreté du cadre contribue à obtenir un poids total très faible pour un VAE. La géométrie est inchangée, seule la répartition des masses se trouve modifiée avec un arrière qui sera plus lourd, donc moins agile. Ce poids sur l’arrière (1,4 kg de moteur) va également impacter le confort. En contrepartie de ces concessions, liées au choix de moteur, cette option roue arrière présente d’autres avantages : motricité, stabilité du vélo même sur des pistes rugueuses. Avec ce type de moteur, la transmission sera standard et sera moins sollicitée, par rapport aux solutions moteurs dans le pédalier. Comme sur le Trail, le passage pneumatique arrière du Help vous obligera à rester raisonnablement sur des pneus de 40 maximum. J’aurais bien vu des 45 en tubeless pour apporter plus de confort sur l’arrière. Pour avoir échangé avec les concepteurs, il s’avère que sur l’alu c’est très compliqué de combiner cintrage, passage de pneu, de plateau et de manivelles si on veut rester dans des standards classiques de transmission. Pour le passage externe des câbles (alimentation et dérailleur), que l’on peut trouver disgracieux, l’argument est que pour les passer en interne : il faut gainer, pour ne pas aller trop à la pêche au câble. Il faut également gérer les bruits potentiels et pour ça, il faut ajouter environ 200g de plus sur le cadre. Je n’ai pas fourni dans cet article la géométrie, que vous retrouverez sur le site d’Origine. J’ai vraiment apprécié l’avant qui offre un pilotage précis, aidé par la stabilité du train arrière. Dans les grande courbes en descente, c’est un régal : on a presque envie de lâcher les mains.

À la fin de cet essai je vais ramener à regret ce Help sur le stand Origine au Roc d’Azur, où vous pourrez venir le voir et peut-être l’essayer. Il était temps, car je risquais de devenir addict. Je reste pour l’instant adepte du musculaire, mais du fait de mon âge et de mes capacités physiques qui diminuent, je me dis qu’il existe l’espoir de pouvoir pratiquer ma passion en gardant le plaisir de rouler sur un vrai vélo.

Test du E-Gravel Help d'Origine Cycles
Le modèle Urban du Help – photo Origine

J’ai effectué ce test sans connaître la disponibilité d’un modèle urbain que j’ai découvert sur le récent communiqué de la marque. J’avais pressenti cette déclinaison, tant je trouve cet ensemble cycle et moteur polyvalent et naturel à pédaler. Le marché pour un tel vélo est immense et le domaine urbain est considérable, dopé par les différentes aides financières associées à l’acquisition d’un VAE. L’arrivée de ce Help va sauver tous les cyclistes qui sont aujourd’hui mal orientés vers des VAE trop lourds et sur-alimentés en watts, pour l’usage qu’ils en feront. Léger, élégant, facile à rouler il y des chances que ce Help connaisse le même succès que la chanson des Beatles…

Tarifs

Le premier prix pour le modèle urbain est de 3490 €, il peut grimper à environ 8000 € sur le modèle haut de gamme (11 kg) équipé en Sram Elec. Le modèle gravel testé se situera environ dans les 4 000 € …

Plus d’informations sur la gamme gravel électrique Origine Help.

Bikepacking : avez-vous pensé à louer votre équipement ?

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Location d'équipements sur LeCyclo.com
Location d'équipements sur LeCyclo.com

Le bikepacking est dans l’air du temps, on est nombreux à avoir envie de partir en voyage à vélo ou plus modestement se lancer dans une micro-aventure. Vous avez préparé votre projet grâce au petit guide écrit par Dan et Patrick et publié aux éditions Vagnon. Dans cet ouvrage les auteurs insistent sur le matériel nécessaire pour réussir l’aventure. Ce matériel est couteux, parfois encombrant et si vous n’êtes pas sûr que ça vous plaise, alors pourquoi ne pas le louer ? LeCyclo.com propose désormais un service de location d’équipements que cette plate-forme de vente a sélectionné grâce à son expérience.

Le Cyclo.com

Nous connaissons depuis longtemps ce site qui a été créé en 2008. Sa vocation est de faciliter l’usage du vélo comme moyen de transport grâce à un catalogue très large d’équipements. L’entreprise s’inscrit également dans la démarche du ré-usage permettant de redonner vie aux vélos anciens, déjà existants, avec des accessoires pour les réparer et les personnaliser (voir notre article sur le sujet).

C’est en suivant la piste de l’usage que Lecyclo s’est lancé dans la location d’accessoires vélo. “Nous voulons rendre des produits haut de gamme accessibles à tous, et limiter la surconsommation. Nous considérons que la location s’inscrit dans une démarche éco-responsable et permet notamment de diminuer grandement ses déchets“. En effet, réduire l’achat de produits limite aussi leur production et donc l’utilisation de ressources pour les concevoir.

Location d'équipements sur LeCyclo.com
Du matériel de bivouac jusqu’au bikepacking simple

En lançant son site de location de matériel vélo “LOUEZ, RESPIREZ, PÉDALEZ ” ce site e-commerce spécialiste de l’accessoire pour vélo, se réinvente pour répondre à un nouveau besoin.

Le service

Location d'équipements sur LeCyclo.com

S’il n’est pas inédit – les consommateurs ayant déjà pris le coup de la location de cycles pour des séjours plus ou moins longs, de même pour la location de skis chaque hiver – le service de location reste innovant pour un e-commerçant et sur le secteur de l’accessoire pour vélo. La location d’accessoires vélo est bénéfique à plusieurs niveaux. C’est la possibilité :

  • D’utiliser du matériel de qualité, sans trop investir. Notamment en cas de besoin ponctuel ;
  • D’être conseillé via des packs complets « prêts à partir » ;
  • De gagner de la place chez soi : pas de stockage d’une remorque volumineuse qu’on utilise que 2 fois dans l’année ;
  • De rallonger l’utilisation d’un produit et de prolonger sa durée de vie ainsi limiter les déchets ;
  • De pouvoir tester le matériel au préalable pour ceux qui sont intéressés avant un achat durable.

Comment ça marche ?

C’est très simple. Le client se rend sur le site de location Lecyclo, sélectionne les dates de son séjour, choisit le matériel qu’il lui faut. Le matériel lui est envoyé rapidement à son domicile ou dans un point relais. Après son séjour, le client retourne les produits ; le retour ainsi que le nettoyage sont pris en charge.

À retrouver, tout ce qu’il faut selon les aventures de chacun :

  • Équipement pour un weekend bikepacking ;
  • Équipement pour des nuits en bivouac ;
  • Équipement pour voyager avec son vélo…

Découvrir la plateforme de location de matériel vélo Lecyclo.