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Gravel et compétition … est-ce compatible ?

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Gravel et compétition
@F-BOUKLA

Le challenge TREK UCI Gravel World Series, lancé cette année avec l’objectif d’aboutir à un championnat de cette jeune discipline cycliste, créé du remous dans la communauté gravel. La compétition s’installe officiellement dans ce monde bouillonnant, qui échappait jusqu’alors aux sanctions du chronomètre. Est-ce une bonne chose ? Cela va t-il influencer l’esprit gravel ? J’entends déjà certains commentaires négatifs, venant de ceux qui avaient trouvé dans le gravel, une pratique plus apaisée et plus contemplative que la compétition.

Gravel et compétition
Est-ce qu’un dossard sur le guidon du vélo change la donne ? photo @F-BOUKLA

La compétition est en nous…

La compétition va sans doute apporter dans le gravel comme un air de discorde. Le philosophe anglais Thomas Hobbes dit que : « Nous trouvons dans la nature humaine, les principales causes de discorde : tout d’abord, la Compétition : en second lieu, la Défiance ; et en troisième lieu, la Gloire »

La compét est dans l’inné de la race humaine…

L’Homme (au sens espèce humaine) est un compétiteur, on n’y peut rien, c’est ainsi. La compét est dans l’inné de la race humaine. Installée très tôt sur les bancs de l’école, elle suit l’homme à tous les moments de sa vie. Elle génère souvent des débordements et des excès poussant certains à utiliser des stratagèmes pas toujours honnêtes pour être les meilleurs. Notre société de l’image valorise les vainqueurs et crée parfois des excès. C’est sans doute ce côté noir qui déplaira à ceux qui ont trouvé dans le Gravel un havre de paix cycliste.

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Un beau vainqueur pour une première – photo Philippe Aillaud

Je comprends que le brouhaha médiatique, l’ingérence des marques et le décorum qui colle aux modèles habituels de la compétition, troublent la quiétude et l’esprit de liberté qui prévalait dans le monde gravel. Je reste persuadé que la compétition a, malgré tout, des aspects positifs. Sans elle, la société n’aurait sans doute pas progressé comme elle l’a fait. L’absence de challenge nous aurait enfermés dans un monde du passé. On peut voir le verre à moitié plein et se dire que le gravel apportera un air de fraîcheur au cyclisme.

Un thème de débat

Gravel Summit Nature is Bike
Stéphane Bonsergent (ancien cycliste pro) et Matthieu Amielh (Bike Café) qui participaient à la conférence “Peut-on concilier esprit gravel et compétition ?” du Summit de NAture is Bike photo Régis Crpisé

Le débat est lancé, et ce fut un des thèmes des conférences Summit, lors du Festival Nature is Bike. J’ai suivi attentivement cette conférence à laquelle participait Matthieu notre Rédacteur en Chef. La position de la Fédération Française de Cyclisme, représentée par Pierre Idjouadiene (coureur et référent gravel FFC) est encore floue et démontre que le positionnement ou plutôt l’absence de positionnement du gravel déstabilise le monde du vélo. En effet, Pierre confirme ce que Michel Callot m’avait déjà déclaré à l’arrivée de la manche Treck UCI Gravel World Series à Millau : “On observe le phénomène qui se développe sur les axes compétition et loisir et on le laisse grandir. On privilégie les événements loisirs et découvertes.”

Conférence Summit Nature is Bike
De gauche à droite : Guillaume Brassod (SRAM), Pierre Idjouadiene (coureur et référent gravel FFC), Anne Oddru (journaliste), Yves Blanc (journaliste), Thimothée Pétrault (DT Swiss), Stéphane Bonsergent (ancien cycliste pro) et Matthieu Amielh (Redacteur en Chef de Bike Café) – photo Patrick

Je suis convaincu qu’il y a une grande attente de la part des compétiteurs“, déclare Stéphane Bonsergent (ancien cycliste pro) qui a participé à la Gravel of Legend Plus instinctivement les marques y voient un développement du marché. Thimothée Pétrault de DT Swiss et Guillaume Brassod de SRAM, autour de cette table ronde (qui ne l’était pas), se réjouissent de ce dynamisme insufflé par ce segment sportif qui attire une nouvelle population, plus jeune. “Le côté amateur et la compétition ne sont pas antinomiques, sur la gravel Sram chrono 150, nous proposons des secteurs chronométrés et des jonctions entre ces secteurs à l’allure choisie“, explique Guillaume. “C’est par la compétition que l’on créé l’amusement lorsqu’on est petit, et ça commence dans la cours de récré. Il faut voir la compétition en gravel comme un exhausteur, pour pousser un peu plus loin notre plaisir dans cette pratique“, nous dit Thimothée ; et effectivement la compétition est une jeu et le gravel est un vélo joueur.”C’est clair qu’il y a un aspect business dans cette ouverture vers la compétition, mais cela va emmener le vélo sur une autre discipline ludique et plus fun, et créer une porosité qui va attirer à la fois les routiers et les VTTistes qui vont se confronter“, explique Matthieu. Effectivement, pour nous média vélo au sens large, ce sont de nouvelles expériences et de nouvelles histoires qu’il nous faudra raconter.

Le gravel : un nouveau cyclisme

Au risque de subir des critiques sur les réseaux sociaux, j’affirme que la compétition dans le monde du gravel n’est pas un “gros mot”, qui insulte notre pratique. On m’a reproché, il y a quelques années d’invoquer “l’esprit gravel”, je vais maintenant me faire taper sur les doigts par ceux qui sont devenus les gardiens du temple de ce fameux esprit. Tant pis ! … J’ai été compétiteur : dans le vélo, puis de façon plus engagée en course à pied. J’ai vécu l’avènement du trail running, et après nos premiers trails entre potes, j’ai vu poindre les Teams puis un championnat du Monde. Les réactions de méfiances ont été les mêmes, et aujourd’hui, nous pratiquons le trail en compétition et en mode “off” sans déclencher de guerre de tranchées. 

Le monde du vélo a toujours su s’organiser pour s’adapter aux évolutions de la société. Le progrès fut lent et les “forçats de la route”, ont subit le prix de cette lenteur comme par exemple l’utilisation en compétition des dérailleurs, bien longtemps après leur invention. Autrefois les coureurs “indépendants” pouvaient participer aux compétitions des professionnels. Ce que j’ai vu à la première coupe du Monde gravel UCI de Millau me rassure sur cette mixité de niveau. Dans la montée du Poncho, les amateurs ont serré les dents pour suivre le train. D’ailleurs ce ne sont pas les pros qui sont entrés en premier dans le Causse Noir. Dans les marathons internationaux, les premiers tournent en 2 h et 05 minutes et derrière, ils sont des milliers à suivre de plus ou moins près ces champions.

Trek UCI Gravel World Series
Trek UCI Gravel World Series Millau – photo Philippe Aillaud

l faudra bien sûr inventer de nouveaux moyens de retransmission. On va oublier les caravanes publicitaires, la cohorte de véhicules chargés de vélos de secours. On va inventer de nouveaux moyens : drones, motos électriques, caméras postées, caméras connectées sur les vélos… Je suis optimiste sur les moyens et peut-être que l’on reviendra à un cyclisme moins scénarisé, plus authentique avec moins d’oreillettes, de capteurs permettant de “téléguider” les coureurs. Pourquoi pas ! Je rêve d’un nouveau cyclisme… 

La preuve par Teams

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Le Team WishOne, une équipe qui sait rigoler – photo Philippe Aillaud

Dans le joyeux monde créatif du gravel, nous voyons se constituer des “Teams”, ça sent la compét, mais je vous assure que l’ambiance qui règne dans ces groupes de jeunes est plutôt décontractée et rigolarde.

Le Team Wish One, les filles du Team CDC GT (Café du Cycliste Gravel Team), nos amis suisses du Team Velosophe, le Team Look Gravel… ils ont tous la banane et plaisantent sur la ligne de départ des épreuves auxquelles ils participent. On est loin du stress et des visages fermés d’autres compétiteurs dont les enjeux pèsent des tonnes sur leurs épaules musclées. Ces teams sont une nouvelle preuve que la compét a toute sa place dans le gravel.

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Professionnels et indépendants mélangés dans cet horizon d’un nouveau cyclisme – photo Patrick

Et d’ailleurs peut-on encore parler de Gravel ? Existe t-il vraiment une “case” Gravel dans laquelle on rangerait une discipline bien codée ? Je ne crois pas : cette pratique exprime sa liberté, sa tolérance et se complaît dans une fusion un peu “bordélique” de différents genres… Bienvenue à la compétition, dans cette famille Addams du vélo.

Et de 4 : Gravel by Le Cycle est en kiosque

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Hors Série Gravel du magazine Le Cycle
Hors Série Gravel du magazine Le Cycle

Cela fait un moment que l’idée trottait dans la tête de Cédric Leroy. Nous avions échangé sur le sujet dès 2016, mais lorsqu’on est la référence française de la presse vélo, le bateau est plus difficile à manoeuvrer pour suivre les petits cours d’eau. “C’est vrai que j’y pensais depuis un moment, mais le travail de la rédaction était déjà important et lancer un hors-série demande une grande préparation, on ne voulait pas se louper sur cette parution”, me déclare Cédric sur le stand Le Cycle installé sur le salon de Nature is Bike.

Hors Série Gravel du magazine Le Cycle
Un sommaire qui donne envie

Le journal Le Cycle a bercé une partie de ma jeunesse cycliste, et je suis heureux que ce hors-série Gravel vienne rejoindre les 3 autres titres déjà “en piste” sur les linéaires des marchands de journaux. Cette offre très large prouve qu’il y plein de choses à dire sur le thème du gravel et du bikepacking, et c’est très bien que Le Cycle vienne prendre la parole sur cette pratique cycliste en plein essor.

Hors Série Gravel du magazine Le Cycle
J’ai adoré cet article…

Ce magazine est une réussite et la rédaction a eu raison de prendre le temps de réunir le fond et la forme avant de sortir cette publication. Le gravel donne envie et dynamise actuellement un monde du vélo en plein changement, c’est le sens de la motivation de l’équipe très pro des journalistes du Cycle. J’ai adoré le papier de S. Pigeau illustré par les superbes photos de J. Dorol “Sur les routes des Forçats“, une belle façon de faire le lien entre le passé héroïque de notre cyclisme et la naissance d’un nouveau monde du vélo que les jeunes adorent. Je suis jaloux de n’avoir pas eu cette idée avant eux 😉 Le Tour des Alpes est également un beau sujet avec une belle façon de permettre aux lecteurs de scanner le QR code des cartes proposées sur l’excellente application de tracés Openrunner pour télécharger les itinéraires. Enfin je retrouve la plume de mon camarade Yves Blanc, l’ancien rédac chef du Cycle, qui met en valeur sa région : l’Aveyron qui joue à fond la carte du Gravel. Je confirme après mes deux voyages dans cette belle région.

Avec ses reportages, ses découvertes, ses sujets techniques… le numéro GRAVEL du Cycle fait une belle entrée dans le peloton des magazines gravel français et les passionnés de cette nouvelle discipline n’auront que l’embarras du choix. Comme l’indique Cédric dans son édito “Le gravel est pluridisciplinaire, et c’est tant mieux“, avec ce 4ème titre en kiosque le gravel est pluri-publication et c’est tant mieux également.

Informations

Hors Série Gravel du magazine Le Cycle
Une belle sélection de vélos

 

 

Bikingman : Véronique et Bruno, de Nouméa à Faro

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Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Bruno et Véronique au départ, motivés !

J’ai eu la possibilité de participer à la dernière édition du Bikingman Portugal qui a eu lieu du 2 au 6 mai à Faro, Portugal. Au gré de la course, j’ai rencontré des athlètes, participant comme moi à leur premier Bikingman ou des habitués du circuit ultra-distance créé par Axel Carion. De belles rencontres approfondies à chaque coup de pédale. Sur Bike Café, je publie une série de trois portraits. Aujourd’hui, épisode 2, Véronique et Bruno Le Chaudellec.

Véronique et Bruno Le Chaudellec

99h56′ (62e au général et 13e dans la catégorie Duo)

J’ai rencontré Véronique et Bruno lors du briefing de course, alors que l’effervescence était à son comble, quelques heures avant le début de la course. J’ai tout de suite sympathisé avec ce couple résidant à Nouméa et qui avaient quitté leur “caillou” pour venir participer en duo à l’épreuve portugaise. Dans leur vie en dehors du vélo, Véronique (58 ans et demi) est infirmière coordinatrice de prélèvement et greffe au Médipôle de Nouméa tandis que Bruno (56 ans) travaille dans la logistique.

Autour d’une bière, Bruno et Véronique m’ont raconté pourquoi ils s’étaient décidés à venir au Portugal et comment ils avaient géré leur préparation à Nouméa. Je les ai retrouvés ensuite sur la finish-line, bronzés et fatigués, pour compléter cet entretien.

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Bruno et Véronique au départ, motivés ! Un sourire aux lèvres qui ne les quittera pas pendant plus de 1000 km ! Photo : David Saintyves

La particularité de Véronique et Bruno était qu’ils participaient à l’épreuve dans la catégorie Duo. Une organisation différente puisqu’il faut impérativement s’attendre, s’adapter au rythme de l’autre mais aussi valider les check-points ensemble (2 sur le parcours portugais). Le fait de rouler en duo offre aussi des sensations décuplées, puisqu’à chaque moment, vous pouvez partager et vivre à deux les émotions intenses que l’on ressent sur une course d’ultra.

Un défi relevé pour ce couple uni dans la vie et sur le vélo, comme je le comprendrai au travers de nos discussions.

Alors, Véronique et Bruno, comment s’est passée l’épreuve ?

Merveilleusement bien ! Cela a été un réel bonheur du début à la fin, nous avons éprouvé un sentiment de liberté totale. Il faut relever et saluer le travail remarquable effectué par l’ensemble du “Team” du BikingMan et de son génial organisateur Axel Carion. Ensuite, nous avons beaucoup apprécié les rencontres avec les autres participants.

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
5h du matin, lundi 2 mai 2022, Véronique se lance sur les 1000 km du Bikingman Portugal. Photo : David Saintyves

Qu’est ce qui vous a motivé à participer au Bikingman ensemble ?

C’était naturel. Nous roulons pour le plaisir et roulons toujours ensemble sur les courses. Que cela soit sur une course VTT de 60 km, ou à la Port To Port en Australie. Ne sachant pas comment nous allions être sur ces 1000 km, pendant un temps, nous avons hésité à s’inscrire en solo. Dans le seul but que si l’un de nous devait abandonner, l’autre pourrait terminer et être classé. Les différents échanges avec des participants d’éditions précédentes nous ont réellement motivés et les nombreux conseils nous ont permis de nous préparer au mieux. 

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Véronique et Bruno m’ont toujours impressionné par leur “banane” permanente ! Vive le vélo en duo ! Photo : David Saintyves

Qu’avez-vous ressenti durant les 4 jours en termes d’émotion ?

Les émotions sont nombreuses sur ce genre d’épreuve ! Après avoir refait nos sacoches on ne sait plus combien de fois, s’être interrogé sur la pertinence de tel ou tel équipement, une fois que la cloche du départ retentit, tous vos sens sont en éveil. La joie, le plaisir sont présents sur tous les visages et ne vont plus nous quitter durant ces 5 jours.

Sur le Bikingman Portugal, chaque journée vous apporte son lot de couleurs, d’odeurs, de saveurs, de rencontres…

Les levers de soleil comme les couchers vous font oublier la fatigue. On se découvre une résistance incroyable et le sentiment très fort d’être en vie ! Le soutien des proches, des amis est aussi quelque chose de très fort !

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Le duo quitte le CP1 de Vila Vicosa (Km 341), sous un ciel menaçant. Photo : David Saintyves

Chaque soir vers 23h, nous découvrions les messages d’encouragement qui nous en donnent encore les larmes aux yeux… et bien sûr, nous voudrions aussi saluer l’accueil extraordinaire que nous avons reçu aux différents check-points ou sur la route, de tous les Race Angels, nous avons été accueillis comme un roi ou une reine ! 

A partir du 800ème kilomètre, une chanson ne m’a plus quitté jusqu’à l’arrivée

Bruno Le Chaudellec, happy Bikingman finisher !

Comment avez-vous réussi à vous préparer à Nouméa ?

En Nouvelle-Calédonie, il n’y a pas beaucoup de routes donc, on “tourne” un peu en rond. Il faut alors faire preuve d’imagination pour casser cette sensation. Maintenant, au regard de comment s’est passé notre premier Bikingman, on va dire que notre préparation a été la bonne. A partir du moment où l’on a su que les vols au départ de la Nouvelle-Calédonie reprenaient sans restriction et que nous avons vu le calendrier 2022 des BikingMan, nous avons entièrement axé nos sorties vers cet objectif.

Nous étions en saison cyclonique, donc cela signifie forte chaleur, humidité et pluie. en tenant compte de ces paramètres, nous avons réussi à effectuer presque 6000 km entre décembre et avril.

Véronique Le Chaudellec

En semaine, nous allions rouler en fin de journée. Nous faisions un peu de vélotaf et le WE, à partir du vendredi soir, nous réalisions des enchaînements, par exemple : entre 80 et 100 bornes le matin de bonne heure puis en fin de journée, on repartait pour la même chose, tout en respectant le ratio minimum de 100 m D+ pour 10 km.

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Bruno vérifie les GPS… “Mais, tu as 500 mètres de plus que moi”, s’étonne t-il. Ce qui fait beaucoup rire Véronique. Photo : David Saintyves

Pensez-vous participer à d’autres épreuves de ce type à l’avenir ?

Après cette première expérience, participer à d’autres épreuves de ce type est prévu. Cela devrait être le Bikingman Corsica 2023. A moins, qu’Axel Carion ne propose une épreuve plus près du Caillou !

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Au CP2 (Sagres – Km 729), il reste encore 250 bornes à parcourir et ce ne sont pas les plus faciles. Mais il en faut plus pour que Véronique et Bruno perdent leurs sourires ! Photo : David Saintyves
Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Mais oui, elle est bien réelle, cette médaille de finisher, Véronique ! Photo : David Saintyves

SUUNTO PEAK 9 : la synthèse de l’Outdoor

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Suunto PEAK 9
Suunto PEAK 9, une élégance rare pour un produit aussi sportif (photo Laurent BIGER)

1939, un soldat finlandais est pris pour cible par un tireur d’élite russe. Contre toute attente, il survit au tir. Entre-temps, la balle a été arrêtée par sa boussole Suunto M-311 qui était dans sa poche. Fait d’arme qui nous ramène tristement à l’actualité. D’ailleurs, ce n’est pas le seul à mettre au crédit de SUUNTO, marque finlandaise fondée en 1936 par Tuomas Vohlonen, qui a fourni quantité de boussoles aussi précises que solides aux artilleurs pendant la seconde guerre mondiale.

Quant à moi, j’ai découvert SUUNTO en 2000 avec la désormais légendaire montre Vector que j’ai utilisée dans les Chasseurs Alpins durant 8 ans. D’abord marque de référence dans l’alpinisme, SUUNTO a progressivement ouvert son horizon en même temps que sa numérisation. Ainsi, la première application SUUNTO vit le jour en 2018. Davantage outdoor, la gamme s’agrandit et propose aujourd’hui de nombreux modèles. Aussi, je me suis penché sur la montre PEAK 9, censée représenter la synthèse du savoir faire de SUUNTO.

Quelques dates marquantes, avec la légendaire Vector (source Suunto)

Pour commencer, j’ai eu la chance de pouvoir faire une visio avec deux responsables de SUUNTO. Très enrichissant, cet échange m’a permis de mieux cerner les contours de cette PEAK 9, tout en m’instruisant sur l’éthique défendue par la marque finlandaise :

SUUNTO SPIRIT
L’esprit Suunto à travers une boussole

Le Software : SUUNTO App


Rapidement, le sujet du numérique s’invite et avec lui l’inévitable application SUUNTO, qu’il convient de télécharger afin d’appairer la montre avec mon smartphone. Dorénavant, on n’échappe pas à la numérisation et la SUUNTO Peak 9 ne fait pas exception à la règle. Ainsi, l’application permet avant toute chose le fonctionnement correct de la montre, notamment en étant l’interface de mise à jour du firmware. Mais en réalité, l’application permet bien plus que cette fonction utilitaire. Aussi, je fais le choix de vous parler dès à présent de cette partie software, représentant finalement la partie immergée de l’iceberg Peak.

Suunto App

Gestion d’itinéraires

L’application SUUNTO permet de préparer de plusieurs façons des itinéraires. Principalement, cela peut se faire via deux méthodes. Premièrement, la plus classique est de sélectionner “importer un itinéraire” une fois sur le champ dédié à la carte. Ainsi, le navigateur s’ouvre et vous devrez lui indiquer où trouver sa trace au format GPX. Puis, une fois chargé, je peux le retrouver tracé sur la cartographie de l’application. Là-dessus, rien à redire, c’est conforme à la plupart des applications ou sites habituels de tracés d’itinéraires. Deuxièmement, toujours sur la carte, je peux sélectionner une autre méthode, “créer un itinéraire”. De cette façon, je peux, directement avec mon doigt, tracer facilement un itinéraire. Sincèrement, c’est bluffant de facilité tant l’ergonomie de cette fonction est bien pensée !

Suunto Android
Le tracé d’itinéraire : un point fort de cette application

je peux, avec mon doigt, tracer facilement un itinéraire. C’est bluffant de facilité tant l’ergonomie de cette fonction est bien pensée !

Dorénavant, quelque soit la méthode utilisée, il suffit ensuite d’enregistrer son itinéraire en cochant “utiliser dans la montre” pour retrouver les indications de guidage dans celle-ci.

Guidage

Ensuite, une fois l’itinéraire chargé, je peux le retrouver dans le menu de la montre nommé “Navigation”. Puis, une fois validé, la PEAK 9 se comporte comme un GPS (sans fond de carte) indiquant les directions à emprunter, en plus des indications d’une boussole et d’un altimètre embarqués.

Suunto PEAK 9
Suunto Peak 9 en mode Guidage (photo Laurent BIGER)

Globalement, le guidage est efficace car simple et visuellement plaisant. L’exemple le plus significatif est que lors d’une randonnée en famille pour laquelle j’avais préparé et chargé une trace, j’avais confié à ma fille de 8 ans la mission de nous guider grâce aux seules indications de la montre. Après de rapides explications sur les pictogrammes de la Suunto PEAK 9 désormais sur son frêle poignet, elle nous a guidés sans peine malgré d’incessants changements de direction. Tant et si bien que cela lui a bien plu comme activité. A cet âge, un système peu ergonomique aurait eu rapidement raison de sa patience… Ce n’est clairement pas le cas ici !

Exploitation des données

Après cela, j’ai naturellement pris pour habitude d’enregistrer mes sorties, pédestres ou à vélo, effectuées avec cette Suunto Peak 9 au poignet. A cette fin, l’appairage avec l’application est bien sûr indispensable afin que la montre puisse exporter en Bluetooth ses données. D’ailleurs, c’est extrêmement rapide et la synchronisation avec les “partenaires” (Strava, etc.) se fera automatiquement ou pas, selon vos choix préalablement définis.

Les autres fonctions

La Suunto PEAK 9 et son application regorge d’autres fonctions. Néanmoins, nous sommes tous différents dans nos façons d’utiliser nos systèmes numériques. Quoi qu’il en soit, chacun trouvera probablement un intérêt à utiliser certaines fonctions : secondaires pour certains, inutiles pour d’autres et pourtant si importantes pour leurs voisins…

Hammerhead et SUUNTO

Notons que la seule création d’un compte Suunto – via l’application dédiée – vous offre la possibilité de le lier à votre compteur Karoo 2 de Hammerhead et ainsi bénéficier des cartes de chaleur (Heatmaps). Précédemment testé par Jean-Louis pour Bike Café, je ne reviendrai pas sur les excellentes prestations de ce compteur, afin de me concentrer sur les liaisons avec Suunto. Les cartes de chaleur SUUNTO affichent les itinéraires les plus “populaires” directement sur l’écran du Karoo 2. Ainsi, on retrouve la même légende de couleurs que sur l’application précédemment évoquée. Nul doute que c’est un procédé innovant (même si déjà connu sur d’autres plateformes), où chacun sera juge de l’intérêt pour sa pratique personnelle.

Dès lors que j’ai pris mes aises avec d’une part, l’application SUUNTO, et d’autre part l’Hammerhead Karoo 2, je reconnais que le couple fonctionne bien et que beaucoup trouveront un intérêt à ces Heatmap (cartes de chaleurs) SUUNTO. D’ailleurs, les deux sociétés utilisent la même cartographie MAPBOX, que l’on retrouve sur beaucoup de systèmes du marché actuel.

Le Hardware de la SUUNTO PEAK 9

Comparativement au légendaire modèle Vector, que de chemin parcouru depuis ! A l’inverse de cette dernière, la Suunto Peak 9 affiche une réelle élégance. Ainsi, son boitier en titane renforcé de fibre de verre est d’une finesse singulière, jamais vu sur un modèle aussi sportif.


Définitivement, le design finlandais prend ici tout son sens : épuré et néanmoins efficace.

De plus, la semi intégration des boutons poussoirs est un parfait compromis entre ergonomie et esthétique. Par ailleurs, SUUNTO propose des solutions de personnalisation à travers un catalogue de bracelets plutôt bien rempli. D’ailleurs, le bracelet (en silicone sur ce modèle) peut se changer sans aucun outil.

Quant à la qualité des capteurs embarqués, je les ai trouvés extrêmement précis et surtout très réactifs. Pour autant, le capteur GPS (d’origine Sony) n’est pas des plus rapides pour l’acquisition initiale du signal. Concernant l’autonomie, elle est compatible avec la plupart des activités que l’on peut envisager. Outre cela, j’ai pu constater que la désactivation du cardio fréquencemètre peut permettre de gagner environ 30% d’autonomie. Là-dessus, la charge peut se faire rapidement (moins d’une heure) via le mini “socle chargeur” USB.

Suunto PEAK 9 Bike Café
Suunto PEAK 9, une élégance rare pour un produit aussi sportif (photo Laurent BIGER)

Pour conclure sur la SUUNTO PEAK 9

En résumé, la SUUNTO PEAK 9 a cette capacité, finalement rare, d’être une synthèse du monde de l’Outdoor. À la croisée des chemins entre la montre multifonctions et le système GPS dédié, cette SUUNTO excelle dans bien des domaines. Comparativement à d’autres produits concurrents, j’ai vraiment apprécié son design élégant qui permet son port dans toutes les situations professionnelles et sportives. Enfin, la qualité de fabrication indéniable et les fonctionnalités proposées font de cette PEAK 9 la digne héritière de ses illustres aînées.

SPÉCIFICATIONS

Dimensions43 x 43 x 10,6 mm (bracelet de largeur 22 mm)
Poids52 g 
Composition de la lunetteTitane Grade 5
Composition du verreCristal de saphir
Composition du boîtierTitane Grade 5, polyamide renforcé de fibre de verre
Composition du braceletSilicone
Composition du coffretSuunto 9 Peak, câble de charge USB, documentation
Systèmes de localisationGPS, GLONASS, GALILEO, QZSS, BEIDOU
Lieu de fabricationFinlande
Étanchéité100 m
Résolution d’affichage240 x 240 px
Autonomie avec GPS actifDe 25 à 170 h selon les modes
ConnectivitéBluetooth 5
Température de fonctionnement-20 à +55 °C
Autres caractéristiquesSuunto 9 Peak Granite Blue Titanium – Montre de sport GPS ultra-fine, compacte et résistante
Prix Public constaté599€
Site fabricantAll Sport Watches-FR (suunto.com)

Nature is Bike : le gravel puissance deux à Angers

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Nature is Bike - Gravel of Legend Angers
Arromanches-Les-Bains, 6h du matin, les participants ont dû affronter un mur pavé dès le départ. Photo : Fabien Boukla

La seconde édition de Nature is Bike a démarré vendredi 24 juin au petit matin, avec un événement phare, la Gravel of Legend et ses 317 km de vélo reliant les plages d’Arromanches-les-Bains à Angers. Nouveauté 2022 : La Gravel of Legend version race pouvait être courue, au choix, d’une traite ou en version bikepacking sur deux jours.

Même si Benjamin Pascual et Hervé Loy ont marqué les esprits en remportant l’épreuve en 12 heures et 2 minutes, ce sont bien les 500 cyclistes présents au départ à 6h sur la plage d’Arromanches-les-Bains qui ont prouvé l’ampleur prise par l’épreuve et démontré le fort engouement de la pratique vélo “nature”.

Retour en images sur cette seconde édition du Gravel of Legend – 317 kms. Photos : Fabien Boukla.

Quelques images prises sur le parcours, au gré des 317 km du parcours mélangeant chemins de campagne, pistes forestières, chemins de halage…

Nature is Bike - Gravel of Legend Angers
Des chemins assez roulants et plus secs vers le sud du parcours mais le vent a été assez défavorable tout au long de la journée ! Photo : Fabien Boukla.

Nature is Bike - Gravel of Legend Angers
Les derniers concurrents de la Gravel of Legend sont attendus samedi 25 juin vers 4h du matin ! Photo : Fabien Boukla.

Hutchinson Tundra, parés pour l’aventure gravel

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Tundra Hutchinson
Des pneus parés pour l’aventure, photo Hugues Grenon

Hutchinson a été l’un des premiers manufacturiers à proposer des pneus Gravel avec l’Overide puis le Touareg, des pneus de qualité et au rapport qualité/prix intéressant. Il manquait dans la gamme un pneu au profil plus marqué adapté aux sorties plus engagées et aux terrains plus cassants ou boueux. Bienvenue au Tundra qui comble ce créneau. Ce nouveau venu devrait pouvoir très bien s’en sortir dans les terrains plus difficiles, le technique, la boue, le sable tout en gardant un certain rendement au vu de son profil général. Après quelques mois de tests et quelques centaines de kilomètres, voyons si ce Tundra répond au programme assigné. Présentation.

Les caractéristiques

Hutchinson a voulu concevoir un pneu permettant d’évoluer dans des terrains engagés tout en gardant un rendement correct. Pour répondre à ces critères, le pneu a les caractéristiques suivantes.

Le profil des crampons

L’expérience d’Hutchinson dans le VTT et le cyclocross a servi à concevoir le profil en s’inspirant entre autres du modèle Black Mamba, testé par Laurent en 2019, permettant d’optimiser le grip à plat, en courbe et au freinage tout en conservant une surface centrale roulante afin de ne pas trop perdre en rendement.

À y regarder de près, les différents crampons sont effectivement très travaillés en fonction des zones d’appui.

Tundra Hutchinson
Une multitude de crampons travaillés selon les zones d’appui et les caractéristiques requises, photo Hugues Grenon

Un schéma explicatif vaut mieux qu’un long discours.

Tundra Hutchinson

La structure et la gomme

Le Tundra est composé d’une carcasse en 127 TPI soit une carcasse flexible et légère apportant souplesse et rendement.

Tundra Hutchinson


Au-dessus de cette carcasse, se positionne un renfort Hardskin tringle à tringle pour la version Tan wall et Reinforced+ pour la version noire afin d’apporter une protection optimale contre les coupures et les crevaisons.

Tundra Hutchinson

Pour finir, la partie extérieure est constituée d’une bi-gomme, les crampons extérieurs étant un poil plus flexibles afin d’optimiser l’accroche en courbe.

Tundra Hutchinson

Le Tundra est évidemment tubeless ready.

La gamme

Le Tundra est proposé en version flanc beige ou noir, en 700×40 à 490 g ou 700×45 mm à 580 g. Notons que la version flanc beige est fabriquée en France, toujours bon à savoir.

Tundra Hutchinson
Une version à flanc beige fabriquée en France et une autre à flanc noir
Tundra Hutchinson
Contrat respecté, 576 g pour 580 annoncés, photo Hugues Grenon

Le Tundra est proposé au prix de 44,90 € en noir et 54,90 € en tan.
Après cette présentation détaillée, place au montage et aux tests terrain.

Le montage

Tundra Hutchinson
Un montage tubeless aisé, un très bon point, photo Hugues Grenon

Comme ses deux grands frères, le montage tubeless s’est réalisé très aisément ce qui est toujours agréable. La qualité de fabrication est au rendez-vous. Claquage à la pompe à pied sur des jantes Hope en 21 mm de large. Idem sur des jantes WTB en 23 mm car j’ai monté ces pneus successivement sur deux gravels différents pour optimiser le test. Les pneus ont parfaitement tenu la pression durant le test. J’ai monté les deux pneus dans le même sens de rotation bien que j’ai pour habitude de monter le pneu arrière à l’inverse en général afin d’orienter les crampons pour avoir plus de grip dans les terrains difficiles et en montée en particulier.

Au niveau de la largeur, il faudra être attentif à l’espace disponible sur votre cadre même si cette mesure dépend de votre jante et de la pression de gonflage.
Donnés pour 45 mm, je les ai mesurés aux flancs sur la jante de 21 mm de large à 46,4 mm et à 50,3 mm aux crampons avec une pression de 2,2 bars.
Les crampons latéraux étant assez évasés, il faudra prendre en compte cette mesure. Attention en terrain gras que la boue et les graviers ne viennent pas frotter sur le cadre. Sur mon Niner donné pour 45 mm ça passait tout juste, sur le Topstone Cannondale, ça passait à l’aise.

 
Les tests terrain

Tundra Hutchinson
L’accroche des Tundra va-t-elle croquer les différents terrains rencontrés ? photo Hugues Grenon

Pour avoir longuement roulé les deux autres modèles de la gamme – l’Overide et le Touareg – j’avais hâte de tester ce Tundra. Venant du VTT, il correspond bien à ma pratique du gravel : terrains plutôt techniques, sableux l’été et boueux l’hiver. De plus, si je peux avoir un pneu unique et polyvalent pour toute l’année, je signe de suite afin d’éviter les changements de trains de pneus selon les saisons. J’ai choisi la version 45 mm en flanc beige pour la belle largeur confortable, le look et la fabrication française.

J’ai roulé le Tundra dans différents types de terrains : chemins, singles, descentes techniques, petites routes… Et sur terrain plutôt secs en majorité. Deux sorties un peu humides en mars mais il est vrai que l’absence de pluie n’a pas permis de trop rouler dans des conditions très boueuses.

Gonflés à 2,2 bars, j’ai petit à petit diminué la pression à 2 bars et même moins. La largeur généreuse apportant déjà un certain confort, cela m’a permis de gagner encore plus en confort et en grip sans trop perdre en rendement.

Premier constat, le grip attendu est au rendez-vous que ce soit dans les fortes montées ou dans les virages relevés ou serrés. Les crampons latéraux et la gomme apportent une très bonne accroche. Pour tout vous dire, je les ai testés aux limites de l’adhérence en terrain sec. Un trop grand optimisme dans un virage flip flap pris à belle vitesse où j’ai senti les deux roues partir pendant un centième de seconde a été rattrapé in extremis par les trains roulants. Merci les Tundra et les roues de 700 aussi.

Tundra Hutchinson
Une belle accroche et un bon rendement sur chemins, photo Marc Planchenault

Même si j’ai assez peu roulé en terrain gras, le grip a été aussi présent sur mes sorties plus humides. Assez logique au vu des crampons et de la conception. Je n’ai pas pu trop juger le débourrage à part sur une sortie un peu boueuse où il m’a semblé correct.

Aucune entaille ni crevaison à déplorer malgré des descentes engagées dans des terrains techniques et rocailleux.

Tundra Hutchinson
Du solide ces Tundra, vous pouvez y aller ils ne vous laisseront pas crever, photo Marc Planchenault

La précision de pilotage est au rendez-vous grâce à une forme et une orientation des crampons adéquates.

Tundra Hutchinson
Une belle précision de pilotage et un grip excellent, photo Marc Planchenault

Concernant le rendement, au vu de la structure cramponnée, on pourrait craindre de se retrouver avec des pneus de tracteurs. Ce n’est pas le cas. La bande de roulement avec ses crampons moins hauts, la qualité de la gomme, la carcasse en 127 TPI et un poids maîtrisé permettent un rendement tout à fait correct. Evidemment ce dernier sera moins élevé qu’un pneu semi-slick. Qui plus est en largeur de 45 mm certainement un peu plus dur à tirer que la version en 40 mm. Le bruit au roulement se fait quant à lui oublier.

Le retour d’Alexandre sur les Tundra utilisés sur le Gravelman Auvergne

Afin d’avoir un autre retour d’expérience, Alexandre Mouratille nous partage ses impressions sur ces Tundra qu’il a utilisés pour réaliser son Gravelman Auvergne de 350 km.

Tundra Hutchinson
Alexandre et son Girs chaussé des Tundra pour une belle « balade » de 350 km en Auvergne, photo Alexandre Mouratille

« Chaussé de mes nouvelles roues carbone Levante Campgnolo, j’avais besoin de pneus adaptés à un terrain gras et technique pour cette épreuve gravel engagée. La météo devait être pluvieuse. Finalement, après 36 h d’épreuve sous un beau soleil et un terrain très technique, les Tundra en 700×45 se sont avérés confortables, rassurants, accrochants et un tantinet lourd sur le tarmac. Honnêtement j’ai été agréablement surpris. D’ailleurs une combinaison Tundra à l’avant et Touareg à l’arrière pourrait être un combo parfait ».

Pour conclure

Tundra Hutchinson
Le Tundra est un pneu très polyvalent et adapté à tous les terrains, même ceux assez peu empruntés ! photo Marc Planchenault

Hutchinson dispose désormais d’une gamme complète adaptée à tous les terrains et usages. Le Tundra jouit d’une très belle qualité de fabrication et vous emmènera loin et longtemps. Parfait pour une Divide par exemple en largeur de 45 mm si votre cadre l’accepte. Ses caractéristiques sur le papier se retranscrivent parfaitement sur le terrain pour ceux qui recherchent un pneu rassurant au profil adapté aux terrains techniques ou boueux sans chercher à faire la course au rendement. Et si vous désirez gagner un peu en rendement, ce peut être une bonne idée de mettre un Tundra de largeur de 45 mm à l’avant et une largeur de 40 mm à l’arrière ou de mixer un Tundra à l’avant avec un Touareg arrière. Le prix, au vu des caractéristiques et de la qualité/solidité/longévité, est tout à fait correct et vous aurez le plaisir de rouler sur une fabrication française en flanc tan.

Toute les infos sur le site Hutchinson

Bike-packing en gravel au Pays des Lavandes

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Avec tous les récits de bike-packing qui jalonnent les magazines et autres blogs, vous avez sûrement déjà pensé à vous lancer dans l’aventure. Etablir un tracé adéquat, bien équilibrer route/chemins, trouver un point de chute pour la nuitée, etc. mais, faute de temps, vous n’avez pas encore franchi le pas.

Eh bien, sachez qu’un Office de Tourisme a pensé à vous : celui du Val de Durance, pour vous faire découvrir les Alpes de Haute-Provence, l’un des départements les plus vastes de France… mais aussi parmi les moins peuplés ; immersion dans la nature garantie !

Déjà pionnier depuis 2012 sur les parcours VTT en itinérance, l’Office de Tourisme et Base VTT du Val de Durance propose désormais un parcours Gravel sur 2 jours, un package complet avec traces et nuitée en chambre d’hôtes incluant repas et petit déjeuner.

Bike Café a eu le plaisir de tester en avant-première cette proposition. On vous emmène entre lavandes et pré-Alpes, prenez notre roue…

Jour 1, sur la piste des senteurs…

Le départ s’effectue depuis Château-Arnoux. Un conseiller de l’office du Tourisme nous prodigue les derniers conseils et nous voilà partis, Camille et moi. Beau temps et chaleur annoncés en ce week-end de juin. Les premiers kilomètres nous amènent à longer la Durance et le canal EDF, aucun dénivelé, idéal donc pour se mettre en jambes. On arrive aux Mées, et ses fameux Pénitents – formation géologique en poudingue – dont je vous laisse découvrir la légende à l’origine cette appellation. On passe littéralement aux pieds de ces fameux rochers et même si je les pratique depuis de nombreuses années, je suis toujours aussi impressionné.

On longe le canal EDF en vue des Mées, après avoir traversé la Durance – photos Jean-Louis PAUL

Le village passé, on traverse durant plusieurs kilomètres des champs d’oliviers puis… une première montée sur route, qui nous surprend par son fort pourcentage, sans transition ni répit, nous rappelant qu’on est venu pour crapahuter. On arrive sur un plateau couvert de pommiers. Après cette traversée fruitière, petite descente puis nouvelle montée sur piste, plus longue mais aussi plus progressive. Cette ascension effacée, nous sommes aussitôt récompensés : nous voilà sur le plateau des Plaines, avec un panorama à 360° : le Mont Ventoux, la montagne de Lure et des lavandes tout autour. On se pose et on savoure.

S’en suit une vertigineuse descente sur route, nous traversons le vieux village de Bras d’Asse et arrivons au bourg actuel. Pause repas.

Grimpette direct sur la digestion, pour se hisser sur le plateau de Valensole, le fameux ! C’est un festival de senteurs : les lavandes bien sûr, mais pas seulement ; sauge et immortelle, dont on fait aussi des huiles essentielles. En arrivant à Puimoisson, c’est un mélange des deux dernières senteurs qui nous enivre, chacune d’un côté de la piste ; cocktail de parfums floral et épicé. Descente, puis remontée sur une calade vers la chapelle ND de Bellevue, où un regard par-dessus l’épaule alors que nous poussons nos montures, nous offre une vue carte postale sur Puimoisson.

Vue sur Puimoisson – photo Jean-Louis PAUL

Nous multiplions les pauses fraicheur, à la faveur d’une fontaine… ou d’un débit de boisson local.

Ambiance très particulière sur ce plateau de Valensole, où les senteurs accueillantes et les couleurs éclatantes contrastent avec l’aridité du lieu, balayé par le vent et sans ombre aucune pour se protéger d’un soleil de plomb. Sa traversée sur les chemins de galets fut éprouvante en cette fin de journée chaude, très chaude. La fin de la piste avec Moustiers en vue nous a soulagé.

Le plateau de Valensole – photo Jean-Louis PAUL

Encore une grimpette, sur le bitume cette fois-ci, et nous voilà rendu à la chambre d’hôtes.

Au vu de l’énergie dépensée lors de cette première étape et du programme qui nous attend le lendemain, l’accueil chaleureux de notre hôtesse et la beauté du lieu nous requinquent déjà.

Le confort de la chambre, le repas partagé avec nos hôtes d’un soir et le petit déjeuner nous ont comblés ; mention spéciale à la bière locale de Moustiers tout autant parfumée que les champs précédemment traversés.

Nous saluons et remercions notre hôtesse et nous voilà repartis.

Jour 2, où l’on se souvient que 04 signifie Alpes de Haute-Provence

Autre journée, autre ambiance. Moustiers est aux portes du Parc du Verdon et les montagnes alentours nous rappellent que les Alpes sont proches.

Les premiers kilomètres sur le bitume donnent vite le ton de la journée, avec leur pourcentage positif. Nous arrivons au petit village de Saint-Jurs, que nous traversons par quelques ruelles escarpées, puis la piste prend le relais de la route. La pente est régulière mais soutenue, aux alentours de 10%. La forêt du Montdenier est la bienvenue pour nous apporter un peu de fraicheur durant cet effort. L’ascension se poursuit jusqu’au col de Saint-Jurs, situé à la cote de 1315 m. Nous achevons les 26 km d’ascension et 900 m de D+ bien entamés par un tel démarrage matinal.

Quelques autres soubresauts nous feront grimper encore de quelques mètres jusqu’au Col de la mort de l’homme, qui n’aura pas notre peau, mais le coup est passé près, avec cette chaleur…

Photos Camille GALLO (1 & 2) et Jean-Louis PAUL (3)

La beauté de l’endroit est saisissante, une herbe verte, des résineux, le sommet du Montdenier qui nous domine, aucune habitation à des kilomètres à la ronde : la nature sous son meilleur jour.

Nous résistons à la tentation de la micro-sieste sur la pelouse accueillante, on s’accorde une collation et l’on repart.

On entame alors un parcours descendant qui va durer plus de 30 km, toujours en pleine nature, « au milieu de nulle part », comme on dit chez moi, en traversant seulement quelques villages ou lieux-dits ; notamment Majastres – 4 habitants au dernier recensement – où il y avait « foule » ce jour-là, pour cause d’élections.

Près des gorges de Trévans – photo Camille GALLO

On se laisse glisser ainsi jusqu’à Mezel, où l’on va refaire les pleins. Repas et surtout boisson, car nous avons épuisé tout notre stock d’eau. A noter qu’il y a une fontaine à Majastres, mais nous avions fait l’impasse.

On repart par une portion de la D17 – menant à Digne – que nous quittons rapidement pour longer la rive gauche de la Bléone par une charmante route ombragée et peu fréquentée.

Arrivée à Malijai et on se dirige vers notre point de départ en passant cette fois-ci par la plaine. On y trouve encore des lavandes avec une floraison plus avancée que sur le plateau de Valensole, ce qui complète idéalement notre palette de couleurs. Pause photos obligatoire et l’on repart pour quelques kilomètres encore jusqu’à Château-Arnoux. La boucle est bouclée !

Bilan de ce bike-packing

Voilà un parcours qui permet de découvrir le département des Alpes de Haute-Provence dans toute la variété qu’il recèle, dans ses paysages, routes, chemins, panoramas et cultures. Ces 2 jours de périple sont un vrai concentré, tout à fait dans l’esprit Gravel, au plus près de la nature, avec une dimension sportive bien présente.

Bref, tout ce qu’on aime au Bike Café !

Je tiens à remercier toute l’équipe de l’Office de Tourisme et Base VTT du Val de Durance pour leur aide dans la préparation de ce séjour.

Informations pratiques

J1 : 83 km / 1600 m D+

J2 : 81 km / 1200 m D+

Traces fournies au format GPX avec liste des points de restauration.

Prix : 85€ / personne, de 2 à 12 personnes, accessible d’Avril à Novembre sur 2 jours à votre convenance (sous réserve de disponibilité).

Contacts : Office De Tourisme, Provence Alpes Digne-Les-Bains, Bureau Du Val De Durance – 04160 Château-Arnoux – 04 92 64 02 64.

Fiche descriptive sur le site

Lavande à la floraison optimale, en plaine de la Durance – photo Jean-Louis PAUL
Photos Camille GALLO (1) et Jean-Louis PAUL (2 & 3)

Nouveautés gravel de juin

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Nouveautés gravel juin 2022
Nouveautés gravel juin 2022

Envie de rouler, de partir à l’aventure en sortant des parcours classiques : sortez sur votre gravel. Notre équipe vous a préparé une sélection de produits testés ou encore découverts dans une offre gravel de plus en plus large.

Tenue Castelli Aero

Testée par Laurent

Cuissard Free Aero RC

Le cuissard Free Aero RC de Castelli a été pensé comme son nom l’indique : donner le sentiment d’être libre en éliminant tout ce qui n’est pas essentiel.

C’est probablement la première chose que vous remarquerez à propos du nouveau cuissard Free Aero RC. Pas de bande en silicone, pas d’élastique cousu, rien. Mais la question est : reste-t-il en place ?

Castelli Free Aero RC

La réponse est oui : j’ai testé ce cuissard directement par une ascension du mont Ventoux en avril dernier et je dois reconnaitre qu’il ne bouge pas, ne remonte pas. Le pad est de très bonne qualité, bien que je trouve sa surface globale relativement réduite. Peut-être pas idéal pour ceux qui bougent et varient fréquemment les positions sur leur selle.

PAD SANS COUTURE PROGETTO X2 AIR


Autre point : si aucune couture n’est visible de l’extérieur sur la zone des quadriceps, à l’intérieur, c’est autre chose, puisque l’on trouve une longue surpiqure relativement en relief. C’est la trace laissée sur ma peau qui me la fait découvrir… Pas vraiment gênant cependant et cela n’enlève rien de la bonne qualité de ce cuissard. Ce cuissard est composé d’un tissu en tricot circulaire double face de 215 g / m2 avec une teneur en élasthanne de 32% alors que les 68% de nylon sont censés apporter une durabilité accrue, tout en permettant également une évacuation optimale de l’humidité. Bon, ne rêver pas non plus : vous transpirerez quand même sur le Ventoux avec ce cuissard !

La tenue Castelli sur le Mont Ventoux, photo Laurent BIGIER

A noter également, une petite poche intégrée au niveau des reins. Pour les pros, elle est destinée à contenir les radios en course. Pour les amateurs comme nous, elle est utilisée pour garder en sécurité des effets personnels.

Tarif : 180€
Infos sur site fabricant : CASTELLI BIB FREE AERO RC

Maillot Aero RACE 6.0

Précurseur dans la création de maillot aérodynamique, Castelli sort la sixième version de son maillot Aero Race. Il est composé d’un tissu Velocity Rev2 sur le devant et les manches. Le dos, en mesh 3D, est censé favoriser la respirabilité. Les manches sont extensibles jusqu’aux coudes. Ce maillot est équipé de 3 poches classiques dans sa partie dorsale.

Testé lui aussi directement dans le grand bain au Mont Ventoux et au guidon du Bergamont Grandurance dont vous avez lu dernièrement l’essai complet, ce maillot m’a surtout surpris par son port vraiment très agréable. Collé au plus près du corps (logique pour un produit Aéro), il s’est réellement fait oublié durant mon essai. Le tissu utilisé est donc une réussite totale sur l’aspect du confort (et probablement de l’Aéro, mais je me garderai bien de pouvoir quantifier cet aspect).

MAILLOT CASTELLI AERO RACE 6.0 2022, photo Laurent BIGIER

D’un point de vue respirabilité, ce maillot est conforme au reste de la gamme Castelli, à savoir excellent. Le savoir faire de la marque n’est plus à démontrer dans ce domaine. En somme, le bilan est globalement positif. On est ici en présence de produits très bien finis et surtout vraiment agréables à porter, qui caractérisent parfaitement les produits de la marque au scorpion blanc.

Tarif : 120€
Infos sur site fabricant : CASTELLI AERO RACE 6.0

ARTEMIS, le nouveau baroudeur de Méral

Repéré par Hugo, prochainement en test

Artemis Meral
Artemis Meral, un baroudeur des bois, photo Meral

Nous avions aperçu le kit cadre avec intérêt l’an dernier à Nature is Bike sur le stand Meral. L’Artemis est désormais disponible à la vente chez les artisans cadreurs tourangeaux.
Meral désirait proposer un gravel encore plus typé baroude que le Hansel ou le Gretel avec la possibilité de monter des pneus généreux et une géométrie et des caractéristiques plus orientées monstercross et bikepacking avec l’ajout de nombreux inserts.
Le sloping est prononcé et nous dirons plutôt que c’est un monstercross « light » puisque la taille des pneus est limitée à 47 mm en roue de 700 mm et 2.1 en roue de 650 mm.

L’Artemis est proposé en 3 tailles S,M,L mais est également disponible en taille XS et XL sur demande au même tarif avec un délai de fabrication un peu plus long.
Evidemment le cadreur français fait confiance aux tubes aciers Colombus Zona soudobrasés avec traitement interne par cataphorèse.

Les standards retenus sont éprouvés et faciliteront l’entretien.

  • Cadre en acier soudobrasé Columbus Zona traité antirouille par cataphorèse
  • Fourche carbone Columbus Futura Cross +
  • Standard d’axes : traversant 142x12mm et 100x12mm
  • Tailles de roues maximum : 650x53B (2.1″) et 700×47
  • Freins : disque Flatmount 140/160mm
  • Boîtier de pédalier : fileté BSC 68mm compatible MONOPLATEAU & DOUBLE PLATEAU
  • Douille de direction : 44mm pour jeu de direction ZS44/28.6 – EC44/40 (1″1/2)
  • Tube de selle : diamètre interne 27.2mm
  • Serrage de selle : collier brasé sur le cadre
  • Oeillets pour garde-boues
  • Oeillets pour porte-bagages arrière
  • Triple inserts sur le tube diagonal pour porte-bidon ou porte-sac
  • Inserts pour 2 porte-bidons supplémentaires
  • Triple inserts sur fourche
  • Supports et passes-fil pour lampes sur moyeu dynamo AV/AR
  • Poids du cadre : 2 kg en taille M
  • Poids de la fourche : 510 g

Six couleurs sont disponibles mais vous pourrez toujours moyennant finance choisir une autre couleur et un autre design grâce au service à la carte Painted by Cyfac.

Tarif : 2090 € TTC, axes traversants et visserie compris

Notre Bike Café local La Pince à Vélo réalisera un montage à la carte et j’aurai l’occasion de tester cet Artemis fort alléchant à l’automne.

Toutes les infos sur le site de MERAL

Potence flex Cane Creek eeSilk

Repérée par Philippe, test complet à venir
Cane Creek présente le nouveau membre de sa famille eeSilk, en complément de la tige de selle eeSilk+. La potence eeSilk est articulée afin de réduire la fatigue du pilote en atténuant les vibrations provenant du sol. Le débattement maximal est de 20 mm, un élastomère est placé entre le corps et la partie fixée sur le pivot. La densité de l’élastomère est variable selon cinq configurations (Extra Soft, Soft, Medium, Medium/Firm et Firm). De plus un levier deux positions facilement accessible sur le dessus de la potence permet d’activer ou non la filtration. 

Canecreek eeSilk
Canecreek eeSilk, photo Canecreek

La potence eeSilk aluminium est ainsi très versatile et adaptable selon les surfaces. Le levier permet aux cyclistes d’utiliser la potence en position ouverte, pour ensuite la verrouiller pour pédaler par exemple en danseuse. Elle est disponible en noir en trois longueurs : 80 mm, 90 mm et 100 mm. Pour le lancement, Cane Creek présente une finition Silver, uniquement en longueur 90 mm.

Chaque potence eeSilk est livrée avec trois élastomères (également disponibles au détail) dont la fermeté varie en fonction de la longueur de la potence. Changer un élastomère et tester sa préférence est très simple, cela n’impose pas de démonter le cintre. Cane Creek recommande de rouler d’abord sur l’élastomère qui est installé d’origine pour se faire une idée. Ensuite, le cycliste peut passer à un élastomère plus souple ou plus ferme en fonction de sa préférence et de sa pratique.

Les tarifs sont de 249 € pour la potence et 13,99 € pour les élastomères de rechange. 

Distribué par Mohawk’s

Sac hydratation EVOC HYDRO PRO Race-Ready

Repéré par Philippe, test complet à venir

Par les fortes chaleurs actuelles la solution sac d’hydratation redevient intéressante. Philippe avait déjà testé le Cambelbak Chase 8 Vest et voici un modèle EVO qui nous semble également intéressant.

Le sac à dos d’hydratation extra léger repose fermement et confortablement sur votre dos lors de sorties engagées sans recouvrir les poches arrières du maillot. Il offre également de l’espace pour les provisions et le matériel. Il est disponible en 2 contenances : 1,5 L ou 3 L. Doté de la poche d’hydratation de 1,5 litre, il permet d’embarquer votre équipement à la journée et ses poches sont facilement accessibles. Une solution alternative à la sacoche de cadre ou au Hip Pack. Philippe effectuera le test dès que nous aurons récupéré un produit d’évaluation.

Sac d'hydratation EVOC
Sac d’hydratation EVOC
  • Construction gilet près du corps
  • Poche d’hydratation de 1,5 litre incluse
  • 2x Compartiments nutririon pour barres ou 150 ml de liquide/gel (chacun)
  • Poche de sangle de poitrine pour l’équipement dont vous avez besoin pour avoir un accès rapide pendant la conduite   

Caractéristiques

HYDRO PRO 1,5
1.5 l (0.2 l in the chest pocket, 1.3 l in the pack), 230 g, 23 x 33 x 2 cm
​Couleurs : Black, Steel
​Composition : N210 D TAFFETA, 3D AIR MESH, AIRO FLEX
​HYDRATION BLADDER 1.5 included

HYDRO PRO 3
3 l (1 l in the two chest pockets, 2 l in the pack), 250 g, 23 x 33 x 4 cm
​Couleurs : Black, Steel
​Composition : N210 D TAFFETA, 3D AIR MESH, AIRO FLEX
​HYDRATION BLADDER 1.5 included

Infos sur le site

Pneus Schwalbe G-One RS

En test par Hugo

Schwalbe G One RS
G-One RS, pour filer sur les chemins de gravier, photo Hugues Grenon

Afin de compléter et finaliser sa gamme très complète de pneus gravel pour tout type de terrain, Schwalbe lance le G-One RS, un pneu très performant au roulage sur route et chemins plutôt secs.
Le G-One R était déjà un pneu très performant, avec ce nouveau G-ONE RS on saute encore une catégorie en termes de rendement sur bitume et chemin avec un profil semi-slick agrémenté juste de crampons sur le côté du pneu. Un gain de 20% de rendement est annoncé par rapport au G-One R.
La partie centrale est composée de toutes petites écailles entourées de part et d’autre de crampons en forme de chevrons afin de récupérer un peu de grip sur chemins dans les virages et en traction. Schwalbe s’est inspiré d’ailleurs d’une pratique VTT avec un sens de rotation à l’avant avec les chevrons « en flèche » pour un meilleur contrôle et en retournant le pneu à l’arrière pour inverser le sens des chevrons et gagner en traction.

Schwalbe G One RS
Un sens de rotation à inverser entre la roue avant, chevrons “en flèche” pour le contrôle de la direction, et la roue arrière pour gagner en traction, photo Hugues Grenon

La carcasse est composée de la gamme Super Race privilégiant souplesse et légèreté avec un renfort anti-crevaison V-Guard sur la bande de roulement. Ce sont des pneus clairement orientés Race et ils ont d’ailleurs été testés avec succès avec déjà une victoire sur The Traka à Gérone.

Pneus disponibles en 700×35, 40 et 45 mm. Montage tubeless possible, off course.

Il sera disponible courant août en France au prix de 72,90 €. Nous vous ferons un retour complet, test en cours.

Tenue MB Wear

Testée par Jean-Louis

J’ai pu tester 3 pièces de cette marque, distribuée par Tribe Sport Group et largement présente sur les boutiques en ligne ; un short et un maillot issus de la ligne dédiée Gravel ainsi qu’une veste tous temps.

La veste CONTI-TECH

Testée à la sortie de l‘hiver, cette veste permet de se substituer au combo manchettes/gilet sans manche. Elle présente une coupe ajustée avec un col montant, des poignets élastiqués et une bande réfléchissante sur le bras gauche. Les manches sont « fit » aucun risque de prise au vent. À noter que deux ouvertures à l’arrière de la veste permettent un accès aux poches d’un maillot qui serait porté dessous. La membrane est isolante du froid mais aussi imperméable, ce que je n’ai pas pu vérifier.

La respirabilité du tissu est toujours un défi face au coté isolant de celui-ci. Testé par une température entre 5 et 10°C avec une sous-couche et un maillot sans manche, le coté isolant est parfaitement assuré sans effet « cocotte-minute » ; on ressent une humidité résiduelle le long des bras, mais sans plus. Le zip est facile à manipuler, bien que la tirette soit un peu courte, ce qui s’avérer gênant avec des gants hiver. On aurait souhaité un pochon de rangement/compression pour ranger la veste, une fois ôtée en milieu de sortie.

La membrane isolante et respirante de la veste CONTI-TECH, photo Jean-Louis PAUL

prix : 149 €

couleurs : Noir, Pétrole, Vert, Orange / Tailles : XXS à XXL

fiche produit

Le Short GRAVEL EXPLORE

Un short avec un pourcentage de lycra, ce qui assure un bon confort et de l’aisance lors des mouvements. La conception montre aussi des panneaux différentiés dans leur tissu pour s’adapter au mieux à l’effort ; ainsi, le tissu est plus fin pour les cuisses par rapport à l’assise. Une poche est présente sur chaque cuisse avec un zip qui se manipule aisément ; j’y ai stocké un appareil photo et un smartphone sans gêne particulière durant 2 jours de ride.

La partie arrière présente une ventilation ; quid de son efficacité ? je n’ai pas ressenti d’échauffement particulier lors de mes sorties. Bémol sur la taille, j’ai dû prendre une taille au-dessus par rapport à mes habitudes. Il manquerait peut-être un système de réglage avec scratch au niveau de la ceinture pour l’ajuster parfaitement à sa taille. Un basique de la tenue gravel, qui fait le job, agréable à porter.

Détail sur la zone ventilée à l’arrière du short EXPLORE – photo Jean-Louis PAUL

prix : 99 €

couleurs : Noir, Pétrole / Tailles : XXS à XXL

fiche produit

Le maillot GRAVEL NATURE

Ce maillot, de conception classique avec une ouverture complète, comporte 3 poches arrières avec une bande réfléchissante sur celle du milieu. Couleur unie, bien dans l’esprit Gravel, avec un motif discret sur le bras gauche et les poches.

Essayé par des conditions chaudes en cette fin de printemps, il s’est fait oublier, avec une bonne évacuation de la transpiration, sûrement aidé en cela par les 18 % de laine mérinos qui entrent dans sa composition ; à noter qu’une partie du polyester qui le compose est issue du recyclage. Second effet du mérinos, pas d’odeur persistante après 5 h d’une virée par fortes chaleurs. Un maillot qui me permet de changer de l’habituelle chemisette lors de mes sorties en colline.

Le maillot NATURE et ses imprimés discrets – site MBWear

prix : 109 €

couleurs : Bleu, Jaune, Gris, Marron, Vert, Violet / Tailles : XXS à XXL

fiche produit

Rouler en TPU avec les Pirelli Smartube

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Chambre à air TPU Smartube Pirelli
Chambre à air TPU Smartube Pirelli

Pendant de nombreuses années le marché de la chambre à air de vélo vivait tranquillement, divisé en 2 camps : butyle ou latex… Chacun ayant ses fervents défenseurs. Le butyle, caoutchouc épais et résistant, plus étanche à l’air, étant le plus répandu et le latex plus fin, plus souple, plus léger, mais moins étanche ayant de son côté ses supporters. Tout ce petit monde vivait en bonne harmonie, chacun dans  sa chambre, et voilà qu’un troisième larron : le TPU, est venu bouleverser la vie de ce couple bien installé.

Ça faisait un moment que je voulais tester ce fameux polyuréthane thermoplastique, baptisé TPU. Roulant principalement en tubeless, je n’en avais pas trop l’usage (à part la chambre de secours dans ma trousse qui n’a jamais servi) et c’est finalement sur mon single speed que j’ai pensé à la pertinence de ce choix à cause du gain de poids (35 g pour ce format Etro 23-32) et de la résistance aux crevaisons annoncée. Parmi les marques et les couleurs, j’ai choisi la solution Pirelli avec la Smartube, d’une belle couleur jaune, qui ne se verra pas, une fois les chambres montées dans mes pneus Veloflex Corsa Race de 25.

TPU

Les TPU sont des thermoplastiques élastomères qui allient les propriétés élastiques des élastomères et les propriétés mécaniques des thermoplastiques. Ce matériau est très résistant aux chocs et à l’abrasion, et il a la possibilité d’être surmoulé pour permettre de nouvelles applications. Enfin, c’est un matériau que l’on peut colorer et qui est recyclable.

Chambre TPU P ZERO Smartube Pirelli
Une différence de taille… et de prix également – photo Patrick

Les fans de légèreté vont aimer

Chambre TPU P ZERO Smartube Pirelli
Comparaison du poids entre une P ZERO Smarttube et une Road Tube en butyle – photo Patrick

Montage

Le montage se passe plutôt bien, même mieux qu’avec une chambre en butyle, car la “peau” de ces chambres est hyper lisse et la faufiler sous le pneu est un plaisir. Si vous n’êtes pas un expert, aux doigts d’acier, pour mettre le pneu en place à l’intérieur de la jante, vous aurez recours au démonte pneu : et c’est là que le risque de pincement peut être grand. Avec cette chambre TPU Pirelli, on diminue ce risque, du fait de ce revêtement plus glissant.

Chambre TPU P ZERO Smartube Pirelli
Montage facile de la chambre TPU – photo Patrick

 

Partons rouler

Gonflage à 6 bars : valeur basse recommandée sur la notice… Étant suffisamment léger je gonfle toujours au mini. Dès le début, car la première route que j’emprunte en partant de chez moi est loin d’être un billard, je ressens plus les vibrations induites par les irrégularités du bitume. Cette sensation de “sécheresse” va se confirmer tout au long de la sortie.

Chambre à air TPU
Partons rouler sur nos routes granuleuses – photo Patrick

J’ai tellement entendu de “rumeurs facebookiennes” concernant la fragilité de ces TPU, que j’avais prévu avec moi 2 chambres en butyle de secours 😉 En fait, très rapidement le doute s’est dissipé et j’ai lâché les freins dans les descentes. Le gain de légèreté est à peine perceptible pour moi, modeste producteur de watts. Le rendement est pourtant bien là et je vais faire des temps Strava un peu meilleurs (très légèrement) que d’habitude sur certains segments. Je m’habitue également à la légère perte de confort, qui finalement ne me pose pas de problème.

Crevaison

Les TPU, présentées comme plus résistantes, crèvent également. Et c’est ce qui m’est arrivé, pas très loin de chez moi où je dois obligatoirement emprunter une piste cyclable de trottoir. Je n’ai pas vu avec le soleil la plaque de débris de verre. Visiblement une vitre de voiture qui aurait été brisée, impossible de l’éviter, j’ai le réflexe de lever mes fesses pour soulager le poids sur la selle. Je traverse la zone en me disant “Ouf ! … c’est passé“. 10m plus loin je sens que ma roue arrière talonne : mince crevé !

Chambre à air TPU
Plusieurs jours après, il reste encore un paquet d’éclats de verre… Il y a beaucoup à dire sur l’entretien des pistes cyclables sur trottoir – photo Patrick

L’effet “Fakir” du TPU n’a pas fonctionné. J’ai voulu réparer, ayant dans ma trousse cette fois une ancienne Tubolito en TPU également. Par rapport à mes précautions lors de mes débuts en TPU, je m’étais enhardi et j’avais joué la carte de la légèreté 100% thermoplastiques. Mauvaise pioche ! Cette chambre, pourtant de dimension compatible avec mes pneus de 25, ne voulait pas se gonfler au delà d’une section de 18. Impossible de réparer : les 5 derniers kilomètres ont été effectué dans la hayon arrière de la voiture qui m’a déposé chez moi.

Réparer du TPU

Comme pour le butyle une chambre TPU se répare, sauf que les rustines ne sont pas les mêmes, ici on parle de “patchs”.

Pour conclure 

Pour ceux qui souhaite consulter un travail sérieux d’essais comparatifs, ils peuvent lire l’article de Bicyclerollingresistance. Pour ma part, j’ai été rassuré par la tenue et la résistance de cette chambre, qui semble visuellement si fragile. On m’avait tellement raconté de choses sur la fragilité des valves…

L’intérêt essentiel de ces chambres est le poids et le gain (léger cependant) que l’on obtient en périphérie de la roue. Personellement ma puissance en watts étant limitée, je n’ai pas véritablement senti la différence. J’ai perçu par contre un rendu plus ferme au niveau du rebond des roues sur des mauvais revêtements. Un peu déçu au début de cette nouvelle sensation, je l’ai progressivement appréciée dans les relances en sentant un peu plus de “mordant” de ma roue motrice. Du coup, compte tenu des qualité respectives de ces chambres, j’ai opté pour un montage mixte : butyle à l’avant pour amortir les vibrations et TPU à l’arrière avec en secours une TPU pour le volume et le gain de poids de mon matériel de secours. 

Vous l’avez compris, mon avis est mitigé sur ces chambres en TPU. Le côté positif du test est d’avoir validé que ces produits ne sont pas si fragiles, que la rumeur pouvait le laisser croire. Dans mon contexte d’usage, c’est surtout sur ma roue arrière que j’ai senti un avantage infime procuré à mon sens par une fermeté qui implique un peu plus la qualité du pneu dans le rendement. Après reste le prix de ces nouveautés, qui espérons le, baissera si le marché prend du volume.

Kit de réparation TPU
Kit de réparation TPU Schwalbe que j’ai utilisé pour la réparation – photo Patrick

Autre remarque : les kits de réparation ne sont pas faciles à trouver. Le faible volume du marché des chambres TPU a une incidence sur la chose. Pour le butyle on trouve ça partout chemin faisant dans les magasins de cycles… Pour le TPU, vous avez intérêt à vous prémunir. L’avantage de ces kits c’est qu’il n’y a pas de colle et que, comme la chambre, la boite de patchs est légère comme une plume.  

J’AI AIMÉ

  • La légèreté du produit 
  • La facilité de montage

J’AI MOINS AIMÉ

  • Le prix inversement proportionnel au poids

  • L’absence du kit de réparation chez Pirelli… ça arrive

Infos sur le site de Pirelli 

Prix constaté :  29,90 €

La Bonne Mère Cyclo Classic

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Imaginez-vous au départ d’Aix-en-Provence, chevauchant un vélo un peu daté, pour aller boire une bière à Marseille, après avoir traversé une partie de cette région où subsistent encore quelques petites routes d’autrefois. Il faudra quand même avoir la forme pour grimper sur le final la montée de la Bonne Mère, afin d’embrasser du regard la cité phocéenne…

La Bonne Mère Cyclo Classic

Avec l’Eroica, nos amis italiens ont pris une roue d’avance par rapport à nous, en popularisant les événements consacrés au vélo vintage. En France, Anjou Vélo Vintage et le Tour de la Rance sont régulièrement animés par des pelotons colorés et rigolards. On y croise d’anciens pros qui viennent y déguster une petite “Madeleine de Proust”, des collectionneurs qui sortent exceptionnellement leur vélo bichonné depuis plusieurs jours, …  on rencontre surtout beaucoup d’originaux venus rigoler. Le vieux vélo déclenche la bonne humeur. Le grincement des chaînes cherchant parfois en vain à monter sur un autre pignon, le couinement des patins des freins Mafac sur les vieilles jantes en alu… nous donnent la banane. Il manquait un rendez-vous dans le sud, région éminemment cycliste. Nous sommes quand même ici dans le pays de Vieto, Aimar, Bellone, Mirando, Dotto, Deleda, Lauredi, Teisseire… il ne faut pas l’oublier. Et si le cyclisme azuréen vous intéresse, je vous rappelle d’ailleurs, si le sujet vous intéresse, le livre de Julien Camy Cote d’Azur Terre de Cyclisme. Julien sera sans doute avec nous le 4 septembre comme il l’a été depuis la création de cette rando.

Pédalez vintage pour vous rajeunir…

Bonne Mère Cyclo Classic
On se regroupe tous en haut de la Gineste

Je constate que ce mouvement intergénérationnel autour du vélo vintage se répand. Les jeunes découvrent cette époque où le cyclisme était flamboyant et les plus anciens revivent un peu de leur jeunesse. Ces événements, qui ont aujourd’hui un calendrier français, sont autant de moments de détente et de franche rigolade. Autant les rassemblements de motos, voitures, avions anciens… sont inabordables pour beaucoup de bourses, autant chacun peut trouver un vieux biclou à remettre en état, quelques fringues d’époque, pour le temps d’un moment se livrer à un “rétro pédalage” culturel et amusant. Attention quand même : ces vélos sont exigeants, il faudra appuyer fort sur les pédales et vérifier leur état avant de prendre le départ.

Bonne Mère Cyclo Classic
Grosse ambiance dans le bar où nous sommes tous contents d’être au chaud

Cette année, Dynamo Cycle Repairs et son bouillonnant créateur Gabriel Refait, donnent à cette Cyclo Classic un côté officiel. On passe de la balade entre copains à une organisation plus structurée qui gardera néanmoins la fraîcheur d’un événement “à la cool” comme dirait son organisateur. L’objectif n’est pas chronométrique, si on arrive à Marseille c’est déjà beau, si on ne met pas pied à terre dans la rampe finale c’est super.

La Bonne Mère Classic 2022
Photos souvenirs de la Bonne Mère Classic 2021 – photos Gabriel Refait

Les inscriptions sont ouvertes

Les nouveautés ne manquent pas pour cette édition 2022. Bike Café, participant historique, sera partenaire de cette Cyclo Classic. On adore le vélo et son histoire, nous sommes basés à Aix et Gabriel est un bon copain.

La 4ème Édition de la Bonne Mère Cyclo Classic aura lieu le 4 septembre 2022.
Un nouveau parcours sera proposé avec des ravitos, une assistance technique, un tirage au sort et des lots à gagner grâce aux partenaires.
Places limitées à 99 participants.
Inscriptions directement en ligne sur : https://www.dynamocyclerepairs.com/