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Le Garde Boue Des Bois

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Le Garde Boue des Bois
Des accessoires en bois conçus et fabriqués en France par Lorie et Valentin, photo Hugues Grenon

Je vous avais présenté succinctement le travail d’exception réalisé par Lorie et Valentin du Garde Boue des Bois dans l’article Sélection du Bike Café d’avril dernier. Une présentation plus en détails s’imposait.


Hasard de la vie ? En ce qui concerne le vélo, je n’y crois pas trop. Je vous passe les détails, mais suite à mon test et article sur le vélo en bois de frêne Sila Cycles, j’ai découvert et rencontré à plusieurs reprises les artisans créateurs de Le Garde Boue des Bois et j’ai eu l’occasion d’échanger et tester leurs accessoires en bois. Depuis quelques mois, on sent que ce matériau intéresse de plus en plus l’univers du vélo. Et ce n’est pas un hasard, car il a de réelles et nombreuses qualités : beau, local, léger, résistant, recyclable, disponible.


Et l’histoire de la petite reine a commencé avec et grâce à lui. Le bois était utilisé à la naissance du cycle, il y a plus de deux siècles, puisque l’ère industrielle et le travail des métaux n’en étaient qu’à leurs balbutiements. Au niveau des accessoires, on retrouvait donc des garde-boues, des jantes ou bien encore des pédales en bois. Les techniques anciennes pour fabriquer ces accessoires étaient assez rudimentaires et ces derniers ont peu traversé les époques, supplantés ensuite rapidement par les accessoires en métal puis en plastique. Il est donc rare de trouver encore des garde-boues en bois en bon état de conservation et de fonctionnement.

Le Garde Boue des Bois
Un ancien garde-boue en bois et un actuel réalisé avec des techniques modernes par Le Garde Boue des Bois, photo Le Garde Boue des Bois

Il existe encore de nos jours des productions industrielles et plus rarement artisanales d’accessoires en bois pour vélo, plus présentes dans l’univers du vélo vintage, du fixie et du vélo de ville.
La réalisation d’accessoires en bois techniques, performants et durables nécessite une conception et un savoir-faire important. Grâce à ces qualités, ces accessoires ont certainement leur place aussi dans l’univers du gravel et du vélo de voyage.
Valentin et Lorie sont partis de ces constats pour développer leurs accessoires en bois qu’ils définissent : pratiques, techniques, performants et élégants.
 

Les créateurs et l’esprit du Garde Boue des Bois

Le Garde Boue des Bois
Lorie Nicolas et Valentin Chauvreau dans leur atelier au pied du Vercors, photo Le Garde Boue des Bois

Lorie Nicolas, 26 ans et Valentin Chauvreau, 28 ans, ont déjà un solide parcours dans l’univers du bois. Lorie, après un baccalauréat en Arts Appliqués se forme aux techniques d’ébénisterie, de tournage et de marqueterie. Elle intègre le Lycée François Mitterrand à Château Chinon, un lycée d’excellence reconnu pour sa formation en ébénisterie, art du bois et même lutherie. Elle y rencontre Valentin qui a intégré ce même Lycée après un BEP des métiers du bois, un CAP ébéniste et un brevet de métier d’art. Ils se spécialisent dans la sculpture, la marqueterie et le tournage du bois en travaillant pour des maisons et des clients de prestige en copie de mobilier ancien et tabletterie de luxe avec par exemple la réalisation d’échiquiers sur mesure et unique.

Le Garde Boue des Bois
Un échiquier unique et sur-mesure destiné à un joueur d’échec passionné, photo Le Garde Boue des Bois

Après quelques années de travail en entreprise, basée au pied du Vercors, ils désirent voler de leurs propres ailes et mûrissent un projet d’installation. Ils se forment à la gestion des PME. Lorie avait entre-temps passé un diplôme de Webdesigner et travaillé dans ce domaine ce qui se retranscrit dans la qualité du site internet créé et la communication. Ils s’installent donc au pied du Vercors en trouvant la maison et l’atelier de leurs rêves qu’ils vont aménager pendant le confinement et lance leur activité dans les Arts du Bois : ébénisterie, marqueterie, sculpture et tournage en créant l’entreprise Valmin Lorey.
Valentin retape un vélo pendant le premier confinement et cherche naturellement à l’équiper de garde-boue en bois. Il fouille pour voir ce qui existe mais ne trouve que des garde-boues à profil plat. Lorie et Valentin se disent qu’ils préféreraient avoir des garde-boues au profil bombé. D’une part c’est la forme logique techniquement pour évacuer et canaliser au mieux l’eau et d’autre part ce serait beaucoup plus design. Lorie réalise l’étude de faisabilité et le couple réalise des prototypes. Un garde-boue peut paraître un accessoire simple à première vue mais le fait de le réaliser en bois et donner une forme arrondie et bombée est un sacré challenge et une véritable innovation technique. En effet, le bois est un matériau complexe nécessitant de nombreuses connaissances et un grand savoir-faire. Chaque bois est différent, il « travaille » et se travaille selon des critères très précis. Ils réussissent ce challenge et lance leur activité d’accessoires en bois pour vélo en créant Le garde Boue des Bois en 2021. Leur histoire était en marche.

Lorie et Valentin se définissent comme des Cyclo-Tabletier. La tabletterie est la fabrication de petits objets très soignés en bois par découpage, assemblage, formage, moulage, marqueterie et incrustation et sculpture. C’est donc cet art du bois appliqué à la bicyclette.

Ils définissent leurs réalisations comme : pratiques, performantes, élégantes et apportant une touche de personnalisation.
Voici la présentation de leur exceptionnel travail artisanal.

Le sourcing du bois

Lorie et Valentin puisent une majorité de leur matière première au cœur de stocks de bois anciens dormants, ce qui présente un double intérêt : revaloriser cet élément parfois oublié dans des anciens ateliers d’ébénisterie depuis plusieurs dizaines d’années et travailler à partir d’un matériau de bien meilleure qualité.

Composés à partir d’éléments majoritairement français sinon européens, leurs accessoires sont constitués de bois revalorisé laminé (95%), de résine de synthèse origine France (4%) et de finition naturelle d’origine européenne (1%). Le frêne et le noyer sont les deux essences principales utilisées pour leurs qualités de résistance et de légèreté.

Les accessoires proposés

Lorie et Valentin proposent des accessoires en bois au travers d’une gamme qui va certainement s’agrandir dans les mois à venir.

Les garde-boues

Le Garde Boue des Bois
Les différents modèles de garde-boues, photo Le Garde Boue des Bois

Comme dit en introduction, le procédé mis au point est novateur pour réaliser ces garde-boues bombés en bois. Le brevet a d’ailleurs été déposé par Lorie et Valentin.

Dans les grandes lignes, les étapes de fabrication sont les suivantes :

  1. Sélection et débit des bois qui composent les garde-boues. Les défauts sont éliminés pour obtenir la meilleur qualité mécanique et esthétique ;
  2. Découpe et mise en forme sur moule pour façonner les courbes du garde-boue qui sont composées de plusieurs et différentes couches de bois assemblées à la résine. Les traits de courbe sur le garde-boue ne sont pas réalisés par hasard. Ils ont été calculés pour pouvoir réaliser la courbure et la forme bombée et pour éviter leur déformation dans le temps ;
  3. Temps de repos indispensable à l’obtention des caractéristiques mécaniques optimales ;
  4. Mise à dimension et finition des garde-boues effectuées à la commande selon les options de tailles choisies.

Quatre modèles sont au catalogue.

La finition est à base d’huile écologique haut de gamme qui résistera aux attaques de l’eau et des UV.

La souplesse des garde-boues permet de les adapter pour des roues de 26 pouces à 29 pouces. Et ils sont disponibles en deux largeurs, 45 et 55 mm. Le poids de la paire hors fixations est de 160 à 210 g en fonction des tailles.

Au niveau des fixations, un kit sobre et élégant est disponible en option. Pour les avoir montés sur le Sobre Versatile, l’opération s’est déroulée sans accroc mais il faudra bien valider la compatibilité de votre fourche et votre cadre. Monter et adapter un garde-boue n’est pas toujours chose facile et nécessite souvent des adaptations. Sur mon gravel Niner la forme de la fourche ne permet pas d’adapter un garde-boue par exemple.

L’entretien est simple à réaliser. Frottez avec une éponge côté Scotch Brit puis appliquer l’huile au chiffon. La nécessité d’entretien et sa fréquence dépendront de différents critères : intensité d’utilisation, conditions d’utilisation, stockage etc.

Le prix de la paire est de 180 € ce qui est certes un prix haut de gamme mais en rapport avec le travail artisanal réalisé nécessitant de nombreuses heures de fabrication et un grand savoir-faire.

Les porte-bidons

Le porte-bidon a été étudié pour des bidons de 62 à 85 mm ce qui vous permettra d’y loger des bouteilles de grande contenance si besoin. Le serrage via la lame de ressort en frêne a été parfaitement étudié pour la tenue de tous ces diamètres. Vos bidons ne bougeront pas.

Le Garde Boue des Bois

Le prix est de 95 €.

Les bouchons de cintre

Le Garde Boue des Bois
Des bouchons de cintre qui apporteront une touche design et nature à votre cintre, photo Hugues Grenon

Ils sont également extrêmement bien étudiés et existent en quatre finitions. Leur fabrication nécessite une douzaine d’étapes. L’expanseur est en liège de France tout comme le bois de frêne ou de noyer qui les compose.

Le prix est de 35 €.

Pour conclure

Le Garde Boue des Bois
Ces garde-boues élégants équiperont parfaitement des bicyclettes vintage rénovées, photo Le Garde Boue des Bois

Le renouveau de l’artisanat français du vélo depuis quelques années fait plaisir à voir. Lorie et Valentin conçoivent des produits techniques, performants et design avec une démarche globale intéressante et vertueuse, depuis le sourcing en passant par la fabrication jusqu’à la commercialisation ; avec des prix, certes haut de gamme, mais maîtrisés en rapport au temps passé, à la technicité des produits réalisés et à l’originalité apportée. Le design et le choix des modèles seront une affaire de goût et dépendront des montures à équiper.
Le bois entre peu à peu dans cet univers du vélo en perpétuel mouvement. Il peut trouver sa place je pense grâce à ses nombreuses qualités. Charge aux créateurs de le faire connaître et le faire tester pour tordre le cou à certaines idées reçues à son sujet.
Saluons ce travail d’exception qui apportera une touche certaine à votre vélo avec une conception, une composition et une fabrication 100% françaises, assez rare pour le souligner. Les deux cyclo-tabletiers ont plus d’un tour dans leur musette et débordent d’idées. De nombreux projets très intéressants et novateurs sont en développement. A suivre au Bike Café…

Toutes les informations sur le site Le Garde-Boue des Bois

Bikingman : Denis Morino, du commando au vélo

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Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Finisher ! Denis a bouclé la course en un peu plus de 80 heures. Photo : David Saintyves

J’ai eu la possibilité de participer à la dernière édition du Bikingman Portugal qui a eu lieu du 2 au 6 mai à Faro, Portugal. Au gré de la course, j’ai rencontré des athlètes, participant comme moi à leur premier Bikingman ou des habitués du circuit ultra-distance créé par Axel Carion. De belles rencontres approfondies à chaque coup de pédale. Sur Bike Café, je publie une série de trois portraits. Aujourd’hui, Denis Morino.

Denis Morino « Du commando au vélo »

78h47’ (32e)

À la base, Denis devait être mon compagnon de chambre pendant une nuitée seulement. Mais la course en a décidé autrement et j’ai pu sympathiser avec ce grand gaillard de 42 ans pendant près de quatre jours. Près de 80 heures, faites de hauts et de bas propres à l’ultra et d’un sport qui, inévitablement, vous recentre sur l’essentiel : vous-même mais aussi l’autre.

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Finisher ! Denis a bouclé la course en un peu plus de 80 heures. Photo : David Saintyves

Originaire de Nice, Denis Morino commence à être connu dans le milieu de la longue distance. Déjà, vous êtes certain de le repérer de loin avec sa silhouette longiligne mais vous avez peut-être aussi entendu parler de son Tour de France (6000 km avalés en 30 jours), réalisé l’an passé sur un parcours tracé par Luc Royer. Rien ne prédestinait ce Niçois d’origine à faire autant de sport, et notamment de vélo, dans sa vie. Au départ parti de chez lui pour réaliser un bac hôtellerie, Denis change le fusil d’épaule (je n’ai pas pu résister) pour plus d’action.

A Lorient, après une sélection drastique, il parvient à devenir commando marine. Son béret vert et son badge de « Para » en poche, il intègre les Forces Spéciales, avec une forte partie opérationnelle et des missions terrain.

L’accident : un mal pour un bien

L’entraînement physique est intense pour être au top sur le terrain, où la moindre erreur peut coûter une vie, la sienne ou celle d’un de ses compagnons d’armes. Sa spécialité : la reconnaissance et renseignement à fin d’action. Malgré le danger permanent, Denis apprécie son travail. Au niveau sportif, il est au top de sa condition. Malheureusement, la vie va le forcer à prendre un virage assez brutal. Comme 60 % de la population, Denis possède un foramen ovale perméable au niveau du coeur : une membrane entre le ventricule droit et gauche laisse passer de l’air. Il ne l’apprendra que par la suite, comme bon nombre de Français. Durant une plongée à Djibouti, une bulle d’azote s’infiltre pour monter au cerveau. Denis tombe, pour ne se réveiller que dans une chambre d’hôpital.

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
Denis lors du check-in, le regard déterminé à avaler le plus rapidement possibles les 1000 km du parcours portugais. Son vélo – l’Origine GTR Evo Ultra – est le modèle dédié à la longue distance du fabricant nordiste. Photo : David Saintyves

« J’ai été traité comme si j’avais subi un coup de chaud et au début, j’ai été hémiplégique. La bulle d’air était localisée sur les terminaisons nerveuses de la vue, de l’odorat et de l’équilibre. Finalement, c’est ce dernier sens qui a ramassé », explique t-il.

Le militaire ne baisse pas la tête et attaque une rééducation difficile mais qui lui permettra de guérir. « Le corps est une belle machine qui trouve toujours des adaptations », commente t-il.

Après l’accident, Denis décide de changer de voie. « Je suis devenu moniteur en entraînement militaire et sportif. Je prépare un vaste panel de militaires à la guerre, avec des stages de préparation et d’aguerrissement dans l’Arsenal de Toulon. » explique t-il. Un job dans lequel il peut faire mariner des militaires dans une eau à 14°C, par exemple. Des exercices qu’il n’hésite pas à faire lui-même pour donner l’exemple. Denis réalise également de la préparation mentale car il est moniteur en techniques d’optimisation du potentiel. Un travail-passion dans lequel il se sent utile.

La découverte de l’ultra-cycling

« J’ai eu besoin de pousser mon corps de plus en plus loin parce qu’il m’avait trahi », explique t-il. En guise d’occupation sportive, ça sera donc le triathlon longue distance avec 2 Ironman de Nice et 3 Embrunman, puis la compétition vélo Ufolep mais le jeune militaire ne s’y retrouve pas. Trop de clinquant sur le tri longue distance, pas beaucoup d’échanges ou alors houleux sur les courses du vélo, sur lesquelles il glane tout de même quelques bouquets. Il découvre l’ultra-cyclisme avec le Raid Provence Extrême, une épreuve sans GPS de 600 km en vélo de route, à laquelle il participera deux fois. “C’était un départ au pied du Ventoux puis direction les Alpilles, le Luberon, le lac du Verdon sur les 2 rives, demi-tour et une arrivée à Saint-Rémy-de-Provence ; une belle balade” se rappelle t-il.

En 2017, il participe au Born to Ride “Les Monts”, organisée par un nouveau venu, Luc Royer. Ca sera le début d’une nouvelle ère sportive pour Denis qui accroche immédiatement avec le créateur de Chilkoot. « En 2017 et 2018, j’ai participé à l’intégralité des épreuves Chilkoot, soit 18 épreuves au calendrier : Tour du Vaucluse, Tour du Gard, Pavés, Confluences, Born to Ride (BTR). Chaque année, j’emmène un copain pour qu’il découvre la BTR », ajoute t-il.

Bikingman Portugal ultra-cyclisme
La joie de retrouver ses proches à l’arrivée. La compagne de Denis et sa fille l’attendaient avec impatience au centre ville de Faro – photo : David Saintyves

Une stratégie de course : rouler fort mais aussi s’écouter

Denis roule à l’envie. Certaines semaines, Denis va très peu monter sur son Origine GTR Evo Ultra (il est ambassadeur de la marque depuis cette année, NDLR). « Parfois, je peux sortir et partir faire 200 km sous la pluie. Je ne fais que très rarement de très longues sorties », précise t-il. Sauf cette dernière de 500 km tout de même pour rallier Saint Sauveur le Montagut en Ardèche depuis San Remo, en compagnie de Patrick Gilles. Denis s’est présenté au Bikingman Portugal avec presque 5000 km au compteur. Sa stratégie est de rouler longtemps et de s’arrêter dormir, en bivouac ou à l’hôtel, selon la situation. « J’emmène toujours un duvet et un tapis de sol car j’ai besoin de pouvoir m’endormir en moins d’une minute quand je décide de m’arrêter ». Dans tous les cas, Denis a appris à écouter son corps et ce depuis plusieurs années maintenant. Le dernier jour, Denis m’a annoncé qu’il souhaitait partir très tôt (3 heures du matin), pour rejoindre l’arrivée le plus vite possible et retrouver sa compagne Cécile et sa fille Sam, âgée de 4 ans.

Une compagne avec laquelle il s’est marié et qui le soutient, moralement mais aussi au niveau de la logistique lorsqu’il entreprend ses épopées. “Lors de mon Tour de France, Cécile s’est occupée de réserver toutes mes nuitées d’hôtels, de me pointer les supérettes, les restaurants. Je n’avais plus qu’à pédaler, c’était (presque) le plus facile. Mon programme de course est toujours décidé avec elle. Nous formons une équipe” explique t-il.

Souhaitons à ce jeune couple de continuer à rouler sur la route du bonheur.

Le matériel de Denis

  • Vélo : Origine GTR Evo Ultra
  • Roues : Origine Prymahl
  • Transmission : Shimano GRX/Ultegra 11 vitesses
  • Pneumatiques : Goodyear F1 Eagle 32 mm (chambre à air)
  • Bagagerie (sacoche de cintre, latérales [fourche] et de selle) : Ortlieb
  • Selle : Infinity

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel

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Trek UCI Gravel World Series
Trek UCI Gravel World Series Millau - photo Philippe Aillaud

Dimanche 5 juin, 7 heures du matin, une animation inhabituelle autour du parc de la Victoire, réveille la ville de Millau. Des vélos avec des guidons tordus, équipés de gros pneus viennent s’aligner au départ de l’unique étape française des Trek UCI Gravel World Series. Au programme : 2 épreuves 130 km et 90 km (femmes + de 50 ans et hommes + de 60), qui permettront aux meilleurs d’obtenir le droit de participer au championnat du monde de gravel UCI qui aura lieu en Octobre. Le ciel est bleu, la température est idéale et le programme du jour s’annonce… royal. Bike Café était présent à cette découverte du monde gravel en format compétition avec dossards… Texte Patrick – photos Philippe Aillaud

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Même les “pros” commencent à y croire ! J’ai posé la question à Geoffrey Soupe, de l’équipe Total Energie – photo Philippe Aillaud

La création d’un championnat du Monde, pour une discipline sportive nouvelle est une consécration. On est heureux de vivre ces instants et de voir que tout se met en place, pour que le gravel devienne une discipline sportive à part entière. Pourquoi pas, un jour, la création d’une épreuve gravel aux J.O… même les “pros” commencent à y croire ! J’ai posé la question à Geoffrey Soupe, de l’équipe Total Energie, qui participait à l’épreuve “Oui, au sein du peloton on parle gravel, c’est à la mode et ça fait envie. Pourquoi pas créer à terme un circuit pro…

Il flotte une légère insouciance dans les groupes de jeunes décontractés et ça rigole sur la ligne de départ 

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Cette jeunesse est visible ici à Millau dans le peloton des concurrents – photo Philippe Aillaud

Comme dans toutes les nouvelles pratiques sportives, on avance à tâtons : il y a tout à inventer. Je trouve cette période particulièrement formidable. Il flotte une légère insouciance dans les groupes de jeunes décontractés, on rigole sur la ligne de départ. Erwin Vervecken – responsable Gran Fondo et Gravel Wold Series chez Golazo – évoque le calendrier des 13 épreuves qui constituent le Trek UCI Gravel World Series. Il me confirme que la catégorie d’âge la plus représentée est celle des 19 – 34 ans.

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Le Team WishOne était bien représenté – photo Philippe Aillaud

Cette jeunesse est visible ici à Millau dans le peloton des concurrents que j’observe. On remarque aussi beaucoup de jambes rasées, ce qui me fait penser que pour beaucoup, les cyclistes présents viennent plutôt de la route. Autre fait remarquable : la présence de 2 coureurs en activité dans le peloton des professionnels. Le gravel ne serait plus un prolongement sportif pour des “retraités” de la compétition professionnelle. Le même week-end, Peter Sagan, courait l’Unbound Gravel (160 km) dans le Kansas, alors que ses deux équipiers Niki Terpstra et Geoffrey Soupe étaient ici à Millau… Un indicateur fort pour nous prouver que le cyclisme pro s’intéresse au sujet.

Le casting des épreuves 

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Le même week-end, Peter Sagan, courait l’Unbound gravel (160 km) dans le Kansas alors que ses deux équipiers Niki Terpstra et Geoffrey Soupe étaient ici à Millau – photo Patrick

L’UCI a délégué l’organisation des épreuves à Golazo, société qui anime et coordonne différents événements dans le monde sportif… Pour info un golazo signifie : en espagnol, au football, un but spectaculaire, qui se distingue par la qualité de son exécution. Je peux vous dire que le “but” réussi de la gravel des Grands Causses de Millau a été un super Golazo. J’ai demandé à Erwin comment il avait procédé pour choisir les 13 organisations qui allaient constituer ce premier calendrier d’épreuves qualificatives. “Il y avait encore peu d’épreuves totalement gravel au niveau mondial et nous avons choisi parmi celles qui avaient déjà une certaine expérience“. Pour Wish One Race, l’expérience des épreuves sportives réussies a compté et le lieu des Grands Causses a fait la différence. Wish One porte avec ses vélos et ses organisations l’ADN sportif du gravel que son team d’ambassadeurs exporte sur différentes épreuves partout dans le Monde. L’attribution de cette seule épreuve française du calendrier élaboré par Golazo pour ces Trek UCI Gravel World Series, n’est pas une surprise.

Le calendrier 

  • 3 avril – Gravel Filippine Bongabon, Philippines
  • 15 mai – Seven Nannup,WA, Australie
  • 5 juin – Wish One Gravel Race, France
  • 18 juin – Gravel Adventure, Pologne
  • 25 juin – Highlands Gravel Classic, États-Unis
  • 6 août – Jingle GX Gravel Amana, USA
  • 20 août – Gravel Grit n Grind, Suède
  • 27 août – Houffa Gravel, Belgique
  • 3 septembre – La Monsterrato, Italie
  • 4 septembre – Gravelista, Australie
  • 17 septembre – Kettle Mettle, Canada
  • 17 septembre – Gravel One Fifty, Pays-Bas
  • 18 septembre – Ranxu, Espagne

Un regard sur le matos 

Le samedi, lors de la remise des dossards et au moment du départ, nous avons jeté avec Philippe, notre photographe, un regard sur les vélos des concurrents. Ce sont tous des gravels plutôt légers, carbone ou acier, chaussés en pneus de taille 40 plutôt slick. La seule exception étant le vélo de route de Régis Pinson, un concurrent de 72 ans, qui avait juste acheté ses pneus de 28 la semaine précédente. “C’est mon ancien vélo, il a 10 ans et j’ai monté ces pneus avec des chambres…“, qui finira 4ème au scratch du 90 km en 4h45′ : chapeau. Le vélo du vainqueur, Niki Terpstra, est le nouveau Specialized Crux, le vélo de gravel le plus light de sa catégorie actuellement. Il était équipé en double plateau et les roues étaient chaussées de pneus de 40 montés en tubeless.

Un tempo d’enfer

Pour Philippe et moi, l’immersion dans la course va se faire à l’intérieur de la voiture Mavic. Pour couvrir correctement cette épreuve, ce choix nous a paru raisonnable pour suivre la tête de course, et prendre des photos. Merci à Romain le « pilote » de la voiture Mavic et à Guillaume son navigateur, qui a su nous dégotter les bons points de vue et les raccourcis pour être présents au maximum sur la course.

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
L’entrée dans la piste forestière au km 8 sera presque une délivrance ! photo Philippe Aillaud

Lors du briefing, Maxime Poisson le directeur de course, l’a précisé : le peloton des 225 participants, partira groupé dans les rues de Millau sur partie neutralisée. La vraie bataille commence vraiment dans la montée du Poncho d’Agast. Les coureurs, aux muscles encore froids, abordent des lacets de 10 à 16 % sur le haut. L’entrée dans la piste forestière au km 8 sera presque une délivrance ! … Les écarts sont déjà faits : 2 “grimpeurs”, possèdent une légère avance sur un petit groupe dans lequel se trouve les 2 coureurs “pro” de Total Énergie. Les coureurs entrent dans la superbe forêt domaniale du Causse Noir.

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À l’intérieur de la voiture Mavic – photo Philippe Aillaud

Au km 22, ils sortent de cette partie forestière pour plonger sur une route étroite et vertigineuse vers la vallée de la Dourbie. Attention “Route dangereuse” précisait un panneau à l’entrée de ce boyau de verdure qui laisse à sa droite le Chaos de Montpellier-le-Vieux, dont il n’est pas sûr que les coureurs aient eu le temps d’admirer la beauté. Arrivée au village typique de la Roque Ste Marguerite. On enjambe la Dourbie pour remonter une route en lacets, vers Pierrefiche-du-Larzac. Geoffrey Soupe, dont la chaîne a sauté de son mono plateau dans la descente, n’arrive pas à recoller dans cette montée et ils se retrouvent à 3 coureurs en tête :

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Le compteur de la voiture affiche 50 km/h sur cette piste instable – photo Patrick

Nous allons les suivre ensuite sur la longue piste du camp d’instruction du Larzac. Le compteur de la voiture affiche 50 km/h sur cette piste instable : ils se relaient dans un tempo d’enfer. Les signaleurs de la Légion, habillés en treillis camo qui sont postés aux bords de la piste, n’en reviennent pas ! … Pourtant ils ont dû en voir bien d’autres.

 

On passe la Grande Arche, qui marque la sortie du camp du 13ème régiment de la Légion et les écarts sont faits. Geof (Geoffrey Soupe) est en « chasse patate » et ne reviendra pas. Derrière lui, le peloton restant est déjà loin. Après le ravito de la Cavalerie, la voiture Mavic ne pourra pas suivre la piste qui passe derrière l’aérodrome pour aller faire une boucle dans la forêt domaniale du Causse du Larzac. Niki a choisi de lâcher ses 2 compagnons d’échappée : il creuse l’écart dans une belle bosse avec des passages à 11 et 13%. Je suis avec Thibault Macé, le directeur sportif de Total Ernergie, qui pointe sur son chrono les 2’20’’ d’avance de son poulain sur ses 2 poursuivants. On file direct à l’arrivée avec la voiture Mavic, car il ne reste que 15 km de course et que ça va vite devant. Niki va garder son avance qui lui servira dans le final sur la piste de cyclo-cross que les organisateurs ont intégrée dans le final… « C’est quoi cette piste de « moto cross » ? », dira-t-il après avoir franchi la ligne d’arrivée…

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Allo Jean-René, j’ai gagné ! photo Patrick

« Allo Jean-René, j’ai gagné… » et Niki raconte sa course au téléphone au patron de l’équipe Total Énergie. Son visage juvénile pour un coureur de 38 ans, est couvert de poussière. On pourrait croire qu’il vient de revivre le Paris – Roubaix qu’il a remporté en 2014.

L’après-midi verra arriver un à un les concurrents qui pourront profiter d’un « Aligot saucisses » qui sera apprécié pour compenser les calories perdues sur ce parcours exigeant.

Le laboratoire d’un nouveau cyclisme

On aime ou pas la compétition, et je comprends que certains la trouve décalée lorsqu’elle s’exprime dans le domaine du gravel. Elle existe néanmoins, comme une sorte de réflexe inné de l’être humain. On voit même aujourd’hui des bikepackers “aventuriers professionnels” se livrer à des joutes infernales, sans dormir sur des épreuves lointaines dans une sorte de “Koh-Lanta” qui paraît étonnant. Moi, la compétition ne me choque pas, dans la mesure où elle s’appuie sur des règles qui égalise les chances, accompagnées d’une éthique admise par tous. Cette course à Millau m’a apporté l’espoir de voir naître un nouveau cyclisme. Je me suis mis à rêver de courses plus natures, sans oreillettes, sans une cohorte de voitures suiveuses, sans gadgets jetés comme des friandises à des badauds hurlants, sans ces jets de bidons n’importe où après avoir servi une gorgée…

Des cyclistes livrés à eux-mêmes, capables de réparer leurs vélos, de s’entraider, de se livrer sans calcul, s’adaptant par eux-mêmes aux circonstances de course… Est-ce que ce nouveau cyclisme ne serait pas tout simplement le gravel ? …

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Un beau vainqueur pour une première – photo Philippe Aillaud

Le fait que cette course soit ouverte à tous, et même aux pros, a contribué à cette fraîcheur qui accompagne la nouveauté. Il n’y a eu aucune faute dans l’organisation, sauf à mon sens peut-être ce circuit de cyclo-cross que Niki n’a pas apprécié du tout. Si l’on veut que le gravel exprime son identité, il faut éviter, je pense, de lui coller l’image d’un autre genre cycliste. Le gravel se cherche et on le trouve… Erwin m’a confirmé que ce premier challenge était un peu une expérience de laboratoire. L’analyse de cette saison 1, va permettre d’affiner le concept que j’ai trouvé très intéressant et l’UCI va bientôt annoncer l’épreuve qui sera retenue pour le championnat du Monde 2022… Je n’ai pas pu avoir l’info en exclusivité : sauf que ce sera en Europe. 

Les podiums de la coupe du Monde gravel de Millau

Classement 130 km
Femmes 
1 – NEEFJES TESSA – Giant Liv Benelux Offroad Team – 5:36:53 
2 – TREFFEISEN JADEE – Team Embrace The World – 5:38:25 
3 – PORTER EMMA – 5:51:45
Hommes 
1 – TERPSTRA NIKI – Team TotalEnergies – 4:25:06 
2 – HAVIK PIOTR – Westland Wil Vooruit – 4:26:56 
3 – BLAZEVIC ADAM – 4:28:34
Classement 90 km
Femmes (+50 ans) 
1 – MOYNET CAROLE – CSM Villeneuve la garenne – 7:15:15
Hommes (+60 ans) 
1 – VALLÉE RENÉ – La Forestière – 4:28:14 
2 – BARRAL BRUNO – Vélo Club Mont Aigoual pays Viganais – 4:28:55 
3 – FOURNIER JEAN-FRANÇOIS – Entente cycliste poussanaise – 4:44:19

Infos sur le site 

Résultats complets ici : https://my.raceresult.com/204422/results

Voir le site WishOne Gravel Race

Le parcours 

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Le parcours avec son profil que j’ai enregistré sur Openrunner

François-Xavier Blanc explique le parcours sur des images de la course réalisées et montées par Acti’v images.

Production Acti’v Images – commentaire François-Xavier Blanc (WishOne)

Histoire de vélo : le Barra de mon père

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Histoire de vélo : le Barra de mon père
Histoire de vélo : le Barra de mon père

Voici dans ce deuxième épisode de notre série “Histoire de vélo”, une destinée familiale en forme d’héritage, qui s’est installée dans le temps entre un père et son fils. Pour le gamin qu’était Alexandre, ce vélo de métal qui brillait, accroché dans le garage de la maison familiale, était un objet de désir : c’était un Barra. Il a dû attendre ses 55 ans pour pouvoir enfin rouler avec.

Les Cycles Barra

Après le sujet sur le suisse Jacques Mercet, revenons en France du côté de Saint-Ouen avec Nicolas Barra, un artisan qui a marqué l’histoire du cycle. C’est en 1934, que ce génial artisan se fait remarquer lors du premier « Concours de machines » créé par le Groupe montagnard français. Ce concours avait pour objectif d’encourager la diminution du poids des vélos au profit de la performance. Nicolas Barra a été le vainqueur de la première édition et, l’année suivante, il s’est encore distingué en étant premier ex-aequo avec André Reyhand. Jusqu’à la seconde guerre mondiale, et encore après, cet artiste du chalumeau n’a pas cessé de créer des vélos et des tandems révolutionnaires réalisés en alu sous la marque Barralumin. Nous avions déjà présenté un modèle Barra appartenant à un collectionneur, mais cette fois c’est un vélo qui roule et qui a même participé à l’Eroica.

Histoire de vélo : le Barra d'Alexandre
Le logo des Cycles Barra

C’est pour aller au-delà des performances que l’on pouvait obtenir avec des cadres en acier d’épaisseur 4/10ème, que Nicolas Barra décida de se lancer dans la construction de cadres en alliage léger. Ce type de cadres existait déjà, mais le montage des tubes s’effectuait par des manchons octogonaux comme sur le Caminade. Pour le concours de 1936, il engagea une machine en alliage léger brasé à basse température, mais elle fut battue au final par une machine à cadre acier. Le brasage tendre permettait de contourner les difficultés du brasage fort et du soudage.
Suite à ce relatif succès, en collaboration avec les « Tréfileries du Havre », il apprit à maîtriser le soudage au chalumeau oxydrique des cadres en alliage d’aluminium à 6.5 % de magnésium (Alumag). Il eut alors de nombreuses demandes de cyclos, mais aussi de champions cyclistes comme René Vietto. Dans son atelier, il réalisait toutes les étapes nécessaires au soudage au chalumeau des alliages d’aluminium, en particulier les traitements chimiques de décapage avant et après soudage. Il déposa alors la marque Barralumin qui connut un grand succès dans notre monde des randonneurs.

Bike Café
Publicité parue dans un ancien numéro de la revue le Cycliste

Nicolas Barra construisit ainsi plus de 5000 cadres en alliage d’aluminium-magnésium (Série 5000) dont des tandems et même des triplettes. Il va sans dire que le maître devait avoir une grande aptitude gestuelle pour manier le chalumeau sur de telles épaisseurs !
Malheureusement, l’avènement du cyclomoteur, puis de l’automobile dans les années 1950 le conduisit à fermer boutique.

« Si je devais tirer une philosophie de mon expérience, que j’ai sans doute été le seul à poursuivre aussi intensément, je dirais que la fabrication des cadres en alliage léger, soudés à l’autogène, nécessite des soins minutieux que ne demande pas l’acier. J’ai suivi, en cela, les directives de gens qualifiés et spécialisés, tant aux « Tréfileries du Havre » qu’à « l’Aluminium Français », qui ont fait subir à mes cadres des épreuves particulièrement dures. De cette façon j’ai pu aisément surmonter les problèmes qui se sont posés à moi dès le début. » déclarait Nicolas Barra dans la revue « Le Cycliste » de septembre-octobre 1969.

Le Barra d’Alexandre

Histoire de vélo : le Barra de mon père
Ce magnifique Barra est maintenant celui d’Alexandre – photo Alexandre

Alexandre est cycliste depuis l’enfance. Le vélo était pour lui le seul moyen de transport lorsqu’il était jeune pour aller retrouver ses copains en ville ou se balader dans la région. “On habitait à Saint-Matin le Vinoux, à une dizaine de kilomètres de Grenoble, et dès que je suis monté sur un vélo, j’ai compris que j’étais libre… J’avais un vieux Motobécane pourri que mon père m’avait acheté, il était rouge. Et avec ça je faisais le tour du Vercors… Quand j’y repense… !“, me dit Alexandre, qui à 12 – 13 ans faisait des sorties de 70 km sur des routes de montagne plus tranquilles à l’époque qu’aujourd’hui. “Je voyais avec admiration le vélo de mon père accroché au mur qui me faisait envie avec sa couleur métal qui brillait… Et mon père n’a jamais, jamais, jamais… voulu me le prêter. Je crois que j’ai dû lui demander une centaine de fois. Il me disait : non, touche pas à mon vélo.” On imagine la frustration d’Alexandre qui adorait faire du vélo et qui aurait bien aimé aller grimper quelques cols sur ce sylphide qui ne pesait rien comparé à son Motobécane. Je demande à Alexandre si lors de l’absence de son père il avait transgressé l’interdiction, moi je l’aurais fait sans aucun doute… Il me répond “Non je n’aurais jamais osé…“, en m’avouant quand même avoir transgressé d’autres choses dans sa jeunesse par rapport à son père, mais le vélo était sacré.

Histoire de vélo : le Barra de mon père
C’est un vélo avec lequel mon père faisait beaucoup de montagne, d’ailleurs il est équipé avec un triple plateau. Il avait acheté ce vélo sur les conseils de René Baboulin un ancien coureur pro des années 50. Les roues sont des Mavic sur lesquelles Alex a monté des pneus Specialized. Il est équipé de freins Mafac 2000 – photos Alexandre

Alexandre a quitté la maison familiale à 21 ans pour aller travailler, sans avoir pu goûter au plaisir de rouler avec ce Barra qu’il admirait parfois, tout seul dans le garage de son père. La vie l’a happé comme beaucoup : famille, création de sa boîte… le vélo a disparu de ses activités. C’est à l’approche de la quarantaine qu’il est revenu. Son père voyait bien qu’il s’intéressait à nouveau au vélo à la fois dans son boulot auprès des marques comme Polartec ou Specialized mais également à titre personnel pour faire des sorties dans sa belle région autour de Grenoble. Quand le père d’Alexandre venait chez lui, il voyait bien qu’il y avait des vélos et des beaux. Puis un jour, sans rien dire, alors qu’Alexandre l’avait invité à dîner, il est arrivé avec ce vélo. “Voilà je t’offre mon vélo“, lui dit-il. “Je l’avais oublié depuis le temps. Et là il y a tout qui revient…“, m’explique Alex, qui se prend une sacrée “Madeleine de Proust” en pleine figure, à un moment où il ne s’y attendait pas. “J’ai la chance de bosser pour Specialized et de pouvoir rouler sur des beaux vélos, plus modernes, plus rapides… et ne n’ai pas ce côté nostalgique que peuvent avoir certains pour les vélos anciens. Et là, il m’apporte ce vélo tant convoité et toute cette histoire de l’enfance remonte avec émotion“.

Histoire de vélo : le Barra de mon père
Le cadre a été fabriqué dans l’atelier de Nicolas Barra, situé à Saint-Ouen au 58 rue des Rosiers, non loin de l’actuel Marché aux puces. Il porte un numéro de cadre 4481. Sa date de construction d’après Alexandre se situe fin 1950 début 1960…

On était en 2018 et l’année suivante, Alexandre participera avec quelques copains à l’Eroica sur le vélo de son père, sur lequel il peut enfin rouler. Au départ, une fois l’effet de surprise passé, Alex s’est demandé ce qu’il allait en faire. Il pense tout d’abord en faire un objet de déco dans son bureau. Et puis au même moment l’équipe de Polartec monte un projet pour participer à l’Eroica. Tout s’aligne, le vélo est là : il est compatible avec le règlement de cette épreuve vintage : il va à nouveau rouler. “Quand je l’ai eu à la maison, au début j’avais roulé comme ça pour le fun une quinzaine de bornes, mais ça demande de l’effort ces vieux vélos“, me dit Alex en rigolant. En fait il a été étonné sur l’Eroica de l’efficacité du vélo malgré ses freins à patin, ses manettes sur le cadre… “Je craignais un peu mais j’ai fait les 80 km sans souffrir, prenant même du plaisir à rouler sur les chemins et les routes de Toscane dans les montées et les descentes des strade bianche“. Malgré les chaussures d’époque sans les pédales auto, le vélo montait bien les cotes, descendait aussi bien et Alex a passé une belle journée avec ses copains sur ce vélo qui roulait étonnamment super bien. Il a attendu d’avoir 55 ans pour poser ses fesses sur ce vélo et la valise à souvenirs s’est à nouveau remplie d’anecdotes et d’histoires de vélo.

Histoire de vélo : le Barra de mon père
On a parlé de retourner à l’Eroica avec mes copains de Polartec…

On a parlé de retourner à l’Eroica avec mes copains de Polartec…“, me dit Alex. La vie de ce Barra n’est donc pas terminée. Alex pense à la transmission : après lui, que deviendra ce vélo ? Dans sa famille personne ne s’intéresse suffisamment au vélo pour reprendre ce Barra. “Je ne le vendrai pas, je le donnerai soit à un passionné qui le fera rouler ou alors à des amis italiens qui ont un petit musée du vélo en Italie…“. Ce serait surprenant que le vélo d’un artisan français de talent, se retrouve aux côtés de superbes machines italiennes, comme pour prouver qu’en France on sait aussi fabriquer de beaux vélos.

En juin, préparez vos sacoches

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En juin, préparez vos sacoches de bikepacking
En juin, préparez vos sacoches de bikepacking

Les beaux jours sont là, l’été des vacances arrive bientôt avec son lot d’aventures, de bivouacs et de sorties de plusieurs jours sur les chemins. C’est le moment de préparer les vélos et de les équiper des sacoches qui transporteront tout ce dont vous aurez besoin. Nos rédacteurs-testeurs se sont mobilisés pour vous proposer une petite sélection de produits qui ont attiré leur attention ces derniers mois. Que ce soit du haut-de-gamme ou des équipements plus accessibles, des fabrications artisanales ou en série, ils ont déniché pour vous des marques plus ou moins connues, mais qui toutes, proposent des sacoches fonctionnelles et solides. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive, mais d’une sélection éclectique qui fait état de leurs coups de cœurs du moment et des tendances actuelles du bikepacking.

Velocidade et VERA se mettent sur orbite 

Dénichées par Patrick 

La sacoche version “créa” sur un thème : la récréation. Ça tombe bien, on adore s’amuser au Bike Café et rien que mettre sur la tête la gapette de Vera, ça nous met la banane. Pour le début de la belle saison à l’approche de nos aventures et escapades outdoor, Velocidade, en collaboration avec VERA, nous propose de découvrir ses nouvelles créations : une sacoche et une gapette.

Collab Vera - Velocidade
Collab Vera – Velocidade

Ce travail artistique a été réalisé à 4 mains, entre création et récréation…
À Roubaix, c’est surtout la main droite de Céline, scotchée à sa souris d’ordinateur, qui a conçu le motif volontairement ludique, hybride, versatile et unisexe. 
À Mirepoix, avec ses mains minutieuses et ses innombrables machines à coudre, Ricardo y réalise ses sacs. Il faut 36 étapes pour assembler son modèle Satellite, qui “orbitera” clipsé autour de votre taille ou accroché sur votre guidon.

L’heure de la récré a sonné, c’est parti pour l’aventure !

Prix de la sacoche + gapette : 150 €

Une gamme à découvrir sur le site de Velocidade et sur Vera Cycling

Batsoul : sa petite entreprise

Repérée par Patrick 

Nous avons présenté récemment Batsoul sur Bike Café ainsi que Vincent qui a créé cette marque. Il veut lui donner une dimension entrepreneuriale philosophiquement inspirée d’une démarche d’éco-construction à la Patagonia. La « jeune pousse » Batsoul est en passe de devenir une société de type “startup”. Le projet va être accueilli dans une pépinière de jeunes sociétés de la région d’Annecy. 

Geek du bikepacking “Since 2014”, Vincent sait de quoi il parle. Il a créé Bikepacking France sur Facebook et dans sa région d’Annecy il est proche du sourcing de nombreux matériaux existants dans le domaine de la bagagerie sportive. 

Les sacoches Batsoul
Le site internet de Batsoul

Sa gamme est intéressante, originale et technique… Vous découvrirez les produits de son catalogue sur son site, mais n’hésitez pas à lui confier vos projets il saura y répondre. 

Exemple une sacoche de selle Sala : 95 €

Infos sur Batsoul 

Bumpak, la cyclo-bagagerie sur mesure à Montpellier

Testées par Dan de Rosilles

Bags framebags Bumpak Montpellier handgraft bikepacking feedbags stembags bespoke
Les sacoches de bikepacking Bumpak, faites à la main et sur mesure à Montpellier, sont solides, pratiques et hautes en couleurs – captures d’écran Instagram @bumpak034

L’ouragan gravel déferle à Montpellier entre plages méditerranéennes, étangs de Camargue et Pic-Saint-Loup, où les pistes et les chemins offrent une multitude de parcours à des pratiquants de plus en plus nombreux et de plus en plus aventureux…
Au cœur du cyclone, en plein centre-ville, à deux pas de la gare, Pierre s’est installé dans un espace de co-working dédié à la création et à l’innovation. Il y fabrique dans son atelier underground des sacoches sur mesure, solides et hautes en couleurs pour des cyclistes exigeants et passionnés.

Cet artisan minutieux et sensible répond aux besoins les plus précis avec délicatesse et pertinence. Fan de gravel, de vélo de voyage et de bike polo, il éprouve lui-même ses sacoches et connait parfaitement les matériaux et les équipements qu’il préconise. J’utilise des sacoches de cintre et de cadre qu’il a conçues à ma demande, des modèles uniques, taillés sur mesure pour mon Chiru Kunlun. Ces sacoches me conviennent parfaitement et ont résisté sans faillir au sable et à la boue des déserts espagnols pendant la Desertus Bikus… C’est peu dire !

Quelques exemples de sacoches vendues en ligne :

Framebag Tube 60€

Rolltop Handlebarbag 70€

Stemcell / Snackbag 50€

Et toutes vos sacoches sur mesure à commander en direct via le compte Instagram !

Oveja Negra 

Éprouvées par Patrick 

Oveja Negra, le rêve américain… J’ai deux sacoches de cette marque U.S. un peu perchée haut-de-gamme. J’ai été séduit par ce nom : Oveja Negra et le fait que c’est conçu et fabriqué par une bande de seize personnes dans une petite usine amusante et animée située à Salida dans le Colorado. L’image du pionnier américain a bien fonctionné sur moi, mais c’est surtout Pierre-Arnaud Le Maignan de Chiru Bikes qui a été son prescripteur en m’orientant vers les produits de cette marque. De plus, elles sont vendues en France par notre ami Sébastien de Boost Cycles, tout me plaisait donc dans ces produits.

Hip Pack Oveja Negra
Hip Pack Oveja Negra

Du coup Hip Pack testé ici… et sacoche de selle (photo ci-dessous) sont les deux sacoches que je possède et dont je suis très content. 

Exemple la sacoche de selle GEARJAMMER M : 145 €

Voir sur le site d’Oveja Negra et chez Boost Cycles 

Bagagerie Bikepacking Brooks, parfaites pour un lunch ride

Testée par Hugo

Brooks Bikepacking
Un ensemble testé idéal à la journée, Photo Hugues Grenon

J’ai choisi de tester quatre sacoches de la bagagerie bikepacking Brooks pour réaliser des sorties printanières à la journée grâce à un volume total adéquat pour ce genre de sortie. Cette gamme respire le sérieux et la solidité et apporte une touche très British avec cette couleur Mud Green qui se marie à merveille avec les couleurs de mon gravel Niner.


Toute la gamme est 100% étanche (plutôt logique pour une marque anglaise !), grâce à une réalisation en tissus imperméables soudés, des zips étanches KCC (glissière plastique type zip) ou YKK (fermeture éclair étanche plus classique). Les sangles en velcro Hypalon sont assez larges et extrêmement résistantes, c’est du costaud ! Elles n’en demeurent pas moins facilement positionnables et coulissent parfaitement dans les passants. Logiquement ces sacoches ne sont pas des poids plumes mais pas des enclumes non plus si vous n’êtes pas à quelques grammes près. L’ensemble testé pèse au total 475 grammes pour 5,9 litres de volume. Au niveau sécurité, les logos Brooks sont réfléchissants.

La sacoche de top-tube de 0,9 litre renferme mon téléphone portable ainsi que mes papiers. Elle est équipée d’un passage à l’avant pour un câble.

Brooks Bikepacking
Une top-tube logeable, solide et à la bonne tenue, photo Hugues Grenon

Poids : 100 g / Volume : 0,9 litre / Dimensions : L210 x H 110 x P 40 mm / Prix : 55 €

J’ai aimé :
La fermeture zip dotée d’une boucle d’ouverture large
Un intérieur logeable malgré un volume restreint et une largeur maîtrisée
La solidité et la tenue de l’ensemble

J’aimerais :
La possibilité de la visser sur des inserts top-tube

La sacoche de cadre me permet de mettre une veste en fonction de l’évolution de la météo et des températures changeantes. Elle renferme également un peu de nourriture, un petit anti-vol pour les arrêts ravitos, une crème solaire et un paquet de mouchoirs.

Poids : 200 g / Volume : 3 l / Dimensions : L460 x H 120 x P 60 mm / Prix : 95 €

J’ai aimé :
Les deux ouvertures de chaque côté de la sacoche
Un passage avant pour un câble ou tuyau

J’aimerais :
Différentes dimensions pour plusieurs tailles de cadre

Dans la feedpouch j’ai mis une bouteille d’eau supplémentaire en plus de ma gourde sur le cadre afin d’avoir une réserve d’eau correcte. Mais aussi des en-cas dans les poches filets au pourtour.

Poids : 100 g / Volume : 1 l / Dimensions : L100 x H 160 x P 100 mm / Prix : 50 €

J’ai aimé :
Le système de fermeture et ouverture aisé
Les poches filets périphériques
L’excellente tenue grâce aux trois points d’accroche

J’aimerais :
Je cherche encore…

Dans la petite sacoche de selle, j’ai positionné deux chambres à air.

Poids : 75 g / Volume : 1 l / Dimensions : L320 x H 100 x P 100 mm / Prix : 50 €

J’ai aimé :
La fermeture par enroulement

J’aimerais :
Un système de fixation aux rails par scratch, plus simple, plus efficient au serrage et sans risque de casse par rapport aux clips
Un prix plus doux pour ce type de sacoche de selle petit volume

Brooks Bikepacking
Une bagagerie solide, bien conçue et classe, photo Hugues Grenon

Pour conclure, vous pourrez partir loin avec ces sacoches Brooks étanches et très qualitatives. Leur tenue est très bonne. Pour de plus longs trips sur plusieurs jours une sacoche de selle de 8 litres ainsi qu’une sacoche de cintre de 11 litres sont disponibles dans la gamme, les deux avec un système de harnais bien pratiques. Une partie de la gamme est disponible également dans un noir plus classique.

Brooks Bikepacking
Un gamme complète pour vous évader sur plusieurs jours également, photo Brooks

Infos sur Brooks

Geosmina 

Repérée par Patrick

Sacoches Geosmina
photo Geosmina

Des produits abordables et bien fichus. Je ne connaissais pas cette marque espagnole, mais grâce à Mohawk’s Cycles qui en prend la distribution française, j’ai été faire un tour sur leur catalogue et j’ai fait de belles rencontres et surtout apprécié les atouts de ces produits :

  • sacoches 100% étanches y compris les fermetures 
  • construction sans coutures 
  • intérieur des sacoches tapissé en jaune pour identifier facilement le contenu 
  • matériau recyclable 
  • adaptables à toutes les formes de cadres
  • deux longueurs de sangles en Hypalon à haute capacité de chargement 
  • deux jeux de tirettes de couleurs différentes pour la personnalisation 
  • logos et détails en peinture 3M réfléchissante 

Merci à Étienne Plouze de m’avoir fait découvrir ces produits, que l’on pourra tester sur Bike Café bientôt j’espère.

Exemple la sacoche de selle Small 10 litres : 95 €

Infos sur le site 

Missgrape

Testée par Jeanne.

Cette marque de bagagerie italienne est fabriquée à la main. Notre contributrice Jeanne les avait testées de manière intensive dans cet article sur les sacoches de bikepacking Missgrape.

Voici leur principaux avantages :

  • Garantie à vie.
  • Imperméables.
  • Légèreté et esthétisme.
  • Matière en nylon 420 les rendant très robustes.
  • Fabrication respectueuse de l’environnement.

“Missgrape est la seule marque sur le marché à utiliser du nylon 420. Ce matériau est utilisé dans la balistique ou encore en médecine. Il est très résistant à l’abrasion et aux déchirures, explique Mathieu Melinger de Spadchannel, le distributeur de la marque pour l’hexagone.

Plus d’informations sur les produits Missgrape sur le site du fabricant.

Chaussures SIDI Gravel : la classe italienne

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Chaussures SIDI GRAVEL

SIDI est une marque italienne bien connue dans le milieu du deux-roues. D’ailleurs, qui n’a pas en mémoire des images de ces chaussures portées par un champion, un grand-père, un grand frère ou un parent ? Ces quatre lettres gravées fièrement sur le talon ont durablement marqué l’histoire du vélo depuis les années 70. Pour autant, le modèle que j’ai pu tester est lui bel et bien contemporain et parfaitement dans notre cible : les SIDI Gravel. Là dessus, avec une appellation pareille, nous sommes en droit d’en attendre le meilleur pour notre pratique favorite ! L’époque où le Gravel n’était pas encore un segment (marketing ?) pour les chaussures semble lointaine… Mais qu’en est-il vraiment avec ces SIDI ?

SIDI
A gauche le logo SIDI de 1960, à droite l’actuel

Présentation des SIDI Gravel

SIDI GRAVEL
SIDI MTB Gravel

L’empeigne

Pour commencer, parlons détails. Au déballage, je ne peux que constater l’excellente finition de ces SIDI GRAVEL. Sur ce matériau POLITEX, les fines coutures font ressortir le bel aspect de l’empeigne, notamment le surpiquage intégral sur le côté intérieur. Visuellement, c’est valorisant et affirme le côté haut de gamme de ce modèle. Son coloris vert est lui aussi plutôt gratifiant. A noter que ces chaussures sont également disponibles en marron, ainsi que dans un noir bien plus classique. Comme toutes les SIDI, la coque arrière est caractéristique de la marque italienne, dont le rôle est de stabiliser et maintenir le talon. Hormis l’épaisse protection Defender en polyuréthane, la conception est finalement classique. 

Semelle extérieure et intérieure

La semelle extérieure est en nylon, renforcée de fibres de carbone. Pas d’originalité particulière sur celle-ci, nous sommes en présence d’une semelle finalement typée VTT “XC”. D’ailleurs, on retrouve les classiques deux inserts à l’avant pour venir y visser des crampons optionnels. La rigidité de cette semelle est importante : quasiment aucune flexion n’est possible. Un premier indice pour le rendement espéré.

SIDI GRAVEL
Semelle SIDI MTB Gravel

Quant aux semelles intérieures, si leur couleur d’un bleu électrique inspire le dynamisme, elles sont tout à fait classiques dans leur conception. D’ailleurs, bien trop classiques. je dirais même qu’elles dénotent avec l’aspect valorisant de cette chaussure. Finalement, je les trouve bas de gamme pour des chaussures qui dépassent les 150€. D’autre part, celles-ci n’offrent pas de soutien de la voûte plantaire, si bien que je les ai immédiatement changées avant de commencer mon test.

SIDI GRAVEL
Des semelles malheureusement bas de gamme et sans soutien de la voûte plantaire… (photo Laurent BIGER)

Système de fermeture

Comme système d’ajustement, je retrouve le concept maison de SIDI. Ainsi, c’est la technologie TECNO-3 qui anime l’unique molette de réglage. En conséquence, cette unique molette a la charge de l’ajustement total, puisque aucun scratch ne vient l’aider pour ajuster l’avant du pied, pourtant fréquent sur les modèles à une seule molette. Par ailleurs, SIDI propose sur son site de quoi réparer ou échanger ce système TECNO-3, ce qui est une bonne nouvelle pour la durabilité de ces chaussures.

SIDI GRAVEL
Système de réglages TECNO-3

Le test terrain des SIDI Gravel

Premièrement, pour chausser ces SIDI Gravel, rien de plus simple. Ainsi, il suffit de débrayer la molette et de laisser son pied trouver sa place. Une place des plus confortables, que ce soit à l’arrêt, ou au roulage. D’ailleurs, c’est probablement le point fort de ce modèle : un confort exemplaire. Pour autant, de mon point de vue, l’unique molette ne permet pas d’être précis sur l’ajustement de la zone avant du coup de pied. Je pense que SIDI a péché par excès de confiance et aurait du adjoindre une languette scratch en complément .

Chaussures SIDI GRAVEL
Le confort : point fort de ces SIDI MTB Gravel (photo Laurent BIGER)

Cependant, la rigidité de la semelle est là pour me rappeler que ces chaussures SIDI Gravel sont tout de même pensées pour le rendement. En conséquence, la marche et la course restent des pratiques peu naturelles une fois chaussé de ces belles italiennes. D’autant plus que la surface d’appui au sol du talon est très, trop étroite. Aussi, la stabilité en course ou en marche n’est pas des plus rassurantes… En revanche, au pédalage, rien à redire : elles sont efficaces pour retransmettre nos watts si chèrement gagnés ! Surtout que les cales se trouvent facilement au clipsage, preuve d’une bonne conception de la semelle.

SIDI GRAVEL
Une semelle pensée avant tout pour le rendement (photo Laurent BIGER)

Quant à l’isolation thermique et sa protection face aux intempéries, ces chaussures SIDI Gravel se révèlent être d’un bon compromis. Ainsi, leur conception favorise la ventilation mais sans pour autant les rendre trop aérées. Un bon point pour la mi-saison, puisque vous n’aurez pas trop froid et n’aurez pas les pieds trempés à la première flaque. Des points positifs qui ne font que confirmer le confort général ressenti, au dessus de la moyenne. Le poids est lui plutôt banal avec environ 400 g pour une taille 46. En parlant de taille, j’aurais apprécié des demi-pointures, mon idéal se trouvant sûrement entre 45 et 46 sur ce modèle. Mais ce choix n’apparait que sur le site fabricant, mais à priori pas chez les revendeurs…

SIDI GRAVEL
SIDI Gravel : une affaire de compromis (photo Laurent BIGER)

En conclusion

Finalement, ces chaussures SIDI Gravel ne révolutionnent pas le genre. Bien au contraire, elles illustrent le savoir faire historique de la marque italienne dans la chaussure de vélo. En définitive, SIDI s’est contenté de rendre plus élégant et plus simple les modèles de sa gamme XC. Et ça marche ! Pour ma part (et surtout pour mes pieds), je retiendrai néanmoins un maintien de l’avant en retrait, mais un confort global excellent. Ainsi, comme toujours avec les chaussures, je ne peux que vous conseiller fortement de les essayer avant de finaliser l’acte d’achat de ces belles italiennes fabriquées en Roumanie.

Caractéristiques des SIDI Gravel

  • Revêtement en POLITEX
  • Semelle extérieure en nylon, renforcée de fibres de carbone
  • Molette de serrage SIDI TECNO-3
  • Compatibilité : cales 2 points
  • Tailles : du 38 au 48
  • Poids unitaire vérifié : 400 g en taille 46
  • Prix public constaté : environ 159 €
  • Lieu de fabrication : Roumanie
  • Revendeur français : GRAVEL (royalvelofrance.fr)
  • Site fabricant : SIDI MTB Gravel

3,2,1 GO pour les 12 heures du Mans Gravel

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12h Gravel
12 h Gravel avant de mythiques 24 h du Mans gravel en 2023, photo 24h Gravel

La mythique course automobile va bientôt agiter Le Mans, la Sarthe et son circuit automobile de 13,626 km. Mais mi-septembre, à proximité du circuit, ça risque de s’agiter sur deux roues pour la première manifestation gravel de ce type organisée en France : les 12 h gravel en 2022 en guise de tour de chauffe avant les 24 h en 2023. Au pays des 24 h, il manquait l’évènement gravel aux côtés de ses cousines d’août les 24 h vélo, mais aussi des 24 h rollers ou autre 24 h motos. C’est désormais chose faite.
Présentation.

Les protagonistes

12h Gravel
Jeffrey BACLE et Antoine BESSON, les deux organisateurs, photo 24 h Gravel

Les deux organisateurs, Jeffrey et Antoine, 29 et 28 ans, connaissent parfaitement l’univers du cyclisme et ont découvert le gravel il y a environ deux ans. Ils sont tous deux férus de vélos et de sport en général. Antoine est journaliste à Le Mans tv. Il anime tous les lundis soir l’émission 72 Sports, une émission faisant découvrir des sports ou activités locales liés au sport et brosse le panorama de l’actualité sportive de la semaine. Il analyse et débriefe également chaque semaine dans l’émission “Le Club Cycliste” les courses sur route avec la participation de coureurs pros. Il a couru et court encore à haut niveau après une carrière dans le football. Jeffrey travaille quant à lui pour une grande enseigne de sport et est également coureur sur route émérite.

La découverte du gravel fut pour les deux amis une révélation. Cette pratique leur permet de varier les entraînements, de casser quelque peu la monotonie des heures passées sur la route et de s’éloigner du bitume pour être plus tranquille sur les chemins et sentiers nature. Ils ont donc décidé l’an dernier de lancer les 24 h gravel. Mais pour roder l’évènement, ils commenceront par les 12 h cette année avant de passer au tour d’horloge en 2023.

Ils seront entourés et aidés par de nombreux bénévoles et leurs familles, passionnés de vélo, car l’évènement risque d’attirer de nombreux participants qu’ils veulent accueillir et bichonner pour que ces 24 h deviennent un incontournable tout comme les 24 h du Mans. Ce label est détenu par l’Automobile Club de l’Ouest, qui leur a donné l’autorisation d’utilisation, gage de leur confiance et de leur sérieux.

L’esprit de l’évènement

Antoine et Jeffrey misent avant tout sur un évènement convivial, ludique et très détendu où la performance et le chrono seront un prétexte au partage. L’évènement sera rythmé par des animations pour qu’aussi bien les participants que les accompagnants puissent passer un bon moment : concerts, barbecues, jeux, buvettes, surprises, les 12 h risquent de passer à vitesse grand V.

Le circuit

12h Gravel
Un circuit de 8 km dans un bois de pins jouxtant le circuit et ses mythiques virages (Indianapolis, Mulsanne, Arnage) et la ligne droite des Hunaudières, photo 24 h Gravel

Le départ, proche du circuit automobile, sera évidemment type « Le Mans » et donné à 9 h pour cette première édition de 12 h.

Le circuit fera environ 8 km. Son tracé n’est pas encore finalisé à 100% mais pour l’avoir reconnu avec Antoine et Jeffrey dans les grandes lignes, il y aura une ligne droite mythique évidemment (une parallèle aux Hunaudières) avec « tout à droite », des virages, dont un passage au virage d’Indianapolis, et des zones ludiques pour casser la vitesse qui reste d’être élevée. Puis vous passerez par le « Gravel village » pour la zone relais et la zone d’arrivée où l’ambiance sera à son comble. Mais attention, la course sera longue. Le dénivelé sur le circuit est très raisonnable mais quelques bons faux-plats sur terrain sablonneux useront inévitablement les organismes, en plus des changements de rythme et des relances. Le revêtement sera principalement du chemin de gravier ou sablonneux et quelques petits singles. 0% de bitume, le tout dans le bois de pins jouxtant le circuit, on se croirait en bord de mer. Dépaysement garanti. La météo jouera aussi sur la difficulté du terrain et le choix des pneus. A Antoine et Jeffrey de finaliser ce parcours pour le rendre ludique y compris dans l’aire d’arrivée où il risque d’y avoir quelques surprises.

Les modalités

L’évènement pourra se réaliser en solo ou par équipes de 2, 3 ou 4.
il y aura un classement scratch, solo, duo, trio, quatuor, équipes mixtes et équipes féminines.
Le chronométrage sera confié à la société Chronoplace. Chaque participant, qu’il soit en solo ou par équipe, aura une plaque avec puce intégrée. Chacun pourra donc suivre son temps au tour et celui de son équipe sur le site Chronoplace mais aussi sur écran sur place. Vous pourrez vous lancer des défis entre amis.

Pour coller à l’évènement et ne pas se transformer en 24 h VTT par exemple, ce n’est pas le but, il fallait bien définir un type de vélo. Les 12 h et 24 h gravel seront réalisables en vélo type gravel ou cyclo-cross (cintre route) et une section de pneus de 32 à 47 mm. Pas de VTT ni VAE. Vu le terrain de jeu, que je connais très bien puisque à deux pas de la maison, hormis ces considérations techniques, le gravel est totalement adapté au circuit, le VTT n’aurait pas grand intérêt.

Inscription et accessibilité

L’inscription se réalise sur le site Sports’N Connect
Le tarif est de 50 € par personne.

Le Mans est bien desservi et accessible en termes de transports avec une gare TGV (55 min. de Paris, 40 min. d’Angers, 1h20 de Nantes) et TER également et facilement accessible par autoroute et route ou même en vélo ! Depuis le centre-ville, vous pourrez rejoindre très facilement le circuit et les hébergements nombreux, proches et disponibles ce week-end de l’année.

Partenaires

Quelques partenaires locaux soutiennent déjà l’évènement. Vous pouvez contacter Antoine et Jeffrey si vous désirez rejoindre l’aventure pour cet évènement qui risque bien de devenir un incontournable comme les autres épreuves des 24 h Le Mans.

Bike Café participera en équipe mixte à cet évènement et vous le fera vivre de l’intérieur.

En résumé

12h Gravel
12 h Gravel en 2022 avant 24 h du Mans Gravel en 2023

Quand : le samedi 17 septembre 2022
Où : Le Mans, départ proche du circuit des 24 h 
Durée : 12 h 
Heure de départ : 9 h type, départ « Le Mans »
Heure d’arrivée : 21 h 
Participants : solo, duo, trio, quatuor, mixte
Chronométrage : une plaque équipée d’une puce par participant
Vélo : type gravel ou cyclo-cross, cintre type route, section de pneu 33 à 47 mm, pas de VTT ni VAE
Longueur du circuit : 8 km environ
Revêtement : 100% chemins terre, sable, gravier
Ambiance : détendue et conviviale, animations, concerts, barbecue, buvette…
Inscription : 50 € par personne
Site d’inscription : Sports’N Connect
Accessibilité : train (TGV, TER), autoroute, route
Hébergements : nombreux et de tous types sur le Mans et à proximité du circuit
Toutes les infos sur le site 24hgravel, https://www.24hgravel.fr/

Équipements cyclo classic…

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Équipements Cyclo Classic

Sans me complaire dans une sorte de nostalgie, je reconnais que j’aime le classicisme en matière de vélo. Ces vélos en acier aux lignes sobres, me font plus vibrer que les grosses productions “moulées” qui standardisent nos vélos actuels. Je vais souvent traîner dans l’atelier de Gabriel Refait (Dynamo Cycle Repairs), qui remet en état des anciens vélos. Une belle façon pour moi de voir passer de belles machines, qui après avoir vécu une première vie, vont repartir rouler pour le plaisir de leurs propriétaires. Restaurer ces vieux vélos, n’est pas toujours simple. Il faut trouver des pièces de rechange. Même si Gabriel s’est constitué au fil du temps un beau stock venant de la récupération, il fait parfois appel à des répliques réalisées par des sociétés, qui produisent encore “à l’ancienne” des éléments qui s’harmoniseront aux vélos restaurés.

En échangeant sur ce thème nous avons retenu quelques unes de nos marques favorites.

 

Sacoche Wax Wing Bag

La sacoche de guidon, façon cyclo, est un marqueur historique du cyclotourisme de papa. Aujourd’hui on parle plus volontiers de bikepacking. Plusieurs marques proposent ce type de sacoche : Berthoud en France, Ostreich au Japon… et Wax Wing Bag, cette marque installée à Waitsfield dans l’État du Vermont, située dans le comté de Washington.

Sacoche Winwax
Sacoche Wax Wing Bag

Cette sacoche est inspirée de la version classique d’Alex Singer. Elle présente un volet d’ouverture sur le devant, avec un compartiment principal spacieux et une large poche frontale. Le tout est accessible par un rabat complet. Deux poches à l’arrière offrent un accès facile et rapide même en roulant.

Prix : 290 $

Infos sur le site

Garde-boues Berthoud

Le garde-boue est le marqueur presque symbolique, avec la sacoche de guidon, du cyclotourisme d’autrefois. Il habille la roue et surtout protège le cycliste, que rien n’arrête. Sur les randonneuses qui ont un peu vécu, ces garde-boues et leurs tringles sont parfois abîmés, et il faut trouver le bon produit de remplacement pour éviter la faute de goût qui pourrait défigurer une belle randonneuse d’époque.

Les gardes-bous Berthoud
Une randonneuse légère remise en état par Dynamo Cycle Repairs – photo Gabriel Refait

Comme tous les autres produits de la marque bourguignonne, les garde-boues en inox de Berthoud sont fabriqués dans leurs ateliers de Fleurville. Durables, solides et enveloppants, ils protègent efficacement le/la cycliste, le vélo et les camarades qui sont derrière dans la roue. Le bord roulé tout le long du profil empêche l’eau d’être projetée par les côtés et permet également le passage du fil d’un éclairage.

Toutes les dimensions sont disponibles avec avant court pour vélo dépourvu de porte-sac ou avant long pour vélo doté d’un porte-sac avant.

Attention : N’est pas inclus le kit équerre (219KIT103) qui sera nécessaire si l’entretoise n’est pas filetée ou si le pivot de la fourche n’est pas débouchant (fourches carbone).

Allez sur le site de Berthoud, qui vient d’être refait, pour découvrir les autres produits de la marque comme les sacoches évoquées plus haut et les selles. Vous trouverez aussi des vélos classiques au style indémodable.

Prix : 71,38 €

Infos sur le site

Guidoline Velox Tressorex

La Guidoline Velox Tressorex 90 est 100% coton, elle offre une prise en mains et un confort inimitable. C’est surtout, comme vous le dira Gabriel, le détail de finition qui fera la différence sur une belle restauration.

Les décalques qui font revivre le passé
Une guidoline grise s’harmonise parfaitement à la couleur bleue du cadre de ma randonneuse – photo Gabriel Refait

Je me souviens que dans les années 70 on la recouvrait de gomme laque pour la rendre étanche et durable. Sur ma randonneuse B. Carré 70’s, Gabriel m’en a posé une sur mon guidon Philippe : total classe. Elle se patine au fil des kilomètres et me rappelle au touché une partie de mon histoire cycliste.

Côté pratique : elle évacue la sueur, ce qui permet de rouler sans gants l’été tout en gardant une accroche optimale. Elle est enduite de colle sur la face interne pour une pose facile. Le grand nombre de couleurs disponibles vous permettra toutes les harmonies possibles.

Prix : 3,90 €

Infos sur le site

Le tee-shirt Virado Cyclo Classic

Clin d’oeil à mon ami Gabriel qui vend ce tee-shirt sur son site. Le design cyclo randonneur est parfait. La Virado c’est tout simplement la randonnée en langue provençale. À prononcer avec l’accent bien sûr.

Le tee shirt Virado de Dynamo Cycle Repairs
Le tee shirt Virado de Dynamo Cycle Repairs

Clairement inspiré du Sud de la France, ce nouveau design crée par @l__ermitage sent bon le Pastis et le chant des cigales. Il sera votre partenaire ultime pour rouler les cheveux au vent sur les routes de campagne.

  • Dispo du XS au XL
  • 100% Coton
  • 35 €

Infos sur le site

SunXCD le pédalier comme avant

J’avoue un certain fantasme pour les pédaliers classiques et avec mon ami Pierre on a commis à ce sujet un article assez populaire sur ce thème : Le pédalier alu, une histoire pas si légère que ça… Dans le “hit parade” de mes pédaliers classiques favoris, le pédalier T.A tient une place importante. La marque SunXCD – créée par l’ancien président de SunTour Junzo Kawai en 2012 – a sorti un modèle répliquant cet emblème historique du cyclotourisme.

Les manivelles sont forgées à froid avec un look et un design vintage intemporel. L’araignée est en 50 BCD. Il existe des adaptateurs pour plateaux 130 et 110/74 BCD disponibles séparément.

Test Fizik Tempo Decos
Classic attitude pour ce pédalier SunXCD

C’est ce pédalier que j’ai installé sur mon single. C’est la ré-interprétation du célèbre pédalier T.A. qui peut d’ailleurs recevoir les plateaux de la célèbre marque française qui continue également à produire ce pédalier.

Ce SunXCD est particulièrement bien fini et son prix est très intéressant. Le pas vissant est au standard actuel des pédales automatiques contemporaines.

Caractéristiques

  • Aluminium 6066 forgé à froid
  • BCD : 50 mm
  • Type d’axe BB : JIS Square Taper
  • Finition : argent poli anodisé
  • Longueurs : 165 mm, 170 mm, 172,5 mm
  • 345 g (bras uniquement)

Adaptateur Spider BCD :
– SXAD302 (130/74BCD) – 77g
– SXAD103 (110/74BCD) – 62g

Prix constaté : 150 €

Infos sur le site 

Porte-bidon Inox Jean-Sébastien Guilbaud

Jean-Sébastien est un artiste qui sait transformer le métal. Il réalise des pédaliers qui sont de véritables œuvres d’art, mais pas que… Ce magicien du métal fait de la dentelle avec son matériau préféré : pédaliers, manivelles… Un style fort et assumé qui fera de votre vélo un objet remarquable et remarqué.

Lorsque j’ai réceptionné mon vélo, construit par Sébastien Klein (Cycles Brevet), j’ai monté dans un premier temps des porte-bidons Zéfal, très lights que j’apprécie beaucoup, mais noir sur noir, ça ne le faisait pas. C’est Hugo, qui avait rencontré Jean-Sébastien, qui m’a orienté vers son travail. J’ai regardé sa page sur facebook, et j’ai passé commande de cette paire de porte-bidons en inox, fabriqués manuellement.

Porte-bidon Inox Jean-Sébastien Guilbaud
Photo Jean-Sébastien Guilbaud

Prix : 35 €

Infos sur le site

Q36.5 Technique et chic

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Q36.5 technique et chic
Q36.5 technique et chic

Les échos qui m’arrivent à propos de la marque italienne Q36.5 sont particulièrement élogieux. Certains viennent même de notre équipe, avec Dan de Rosilles, fidèle utilisateur et testeur en conditions extrêmes de leurs équipements. Cherchant pour cet été une tenue route : un maillot léger et respirant et un bon cuissard pour se confronter à ma selle, lors de séances de “moulinettes” effrénées sur mon single speed, j’ai craqué à l’annonce du lancement de cet ensemble, que je vous présente dans cet article. 

Le cuissard s’appelle “gregarius” et le maillot R2. 

Le maillot R2

Ce nouveau maillot est raglan. Il réactualise, à la mode d’aujourd’hui, la coupe utilisée depuis longtemps dans les maillots de cyclisme traditionnels. Ce maillot, qui ne pèse que 110 g, est l’aboutissement d’études approfondies dans les domaines de la cartographie corporelle et de l’aérodynamique. Sa conception a fait appel à différents tissus placés à des endroits stratégiques, qui lui procurent un nouveau look et lui offrent tous les avantages issus de la recherche : technique et chic… 

Q36.5 technique et chic
Les manches sont faites d’un tissu légèrement côtelé – photo Patrick

Les manches sont faites d’un tissu légèrement côtelé, tandis que le panneau avant est constitué d’un tissu microperforé alors qu’une maille en nid d’abeille constitue le panneau arrière. Cette combinaison innovante rend le maillot R2 très léger et très respirant. Tant mieux, c’est ce que je recherchais.

Maillot PDM

Si l’on jette un coup d’oeil dans le rétro on se souvient que la construction de manches raglan est apparue dans le monde cycliste en 1986. C’était lorsque l’équipe néerlandaise PDM a présenté cette nouvelle coupe de maillot pour des raisons de visibilité de la marque ; le grand logo PDM était extrêmement visible sur la manche la plus large. Cette création a marqué le début de la popularité de ce style de maillot.

Composition du R2 :

79% Polyester
21% Elastane
Poids : 110 g

Température d’utilisation > à 18°C

Cuissard Gregarius

Ce cuissard est un incontournable de la gamme Q36.5, il fait l’objet d’améliorations permanentes pour viser la perfection. Il a été progressivement peaufiné pour devenir le cuissard polyvalent ultime, qui utilise le nouveau tissu UF Knit44 ECO, en ajoutant le nouvel insert chamois SM-Anatomic.

Avec sa matière 100% recyclée du tissu UF Knit44, Q36.5 met l’accent sur une approche éco-durable. Généralement les tissus recyclés n’utilisent que le fil de polyamide recyclé en conservant un fil vierge pour l’élasthanne. Pour ce nouveau UF Knit44 ECO, Q36.5 utilise des fils 100% recyclés.

Un nouvel insert chamois

Q36.5 a mis au point l’insert Super Molded (SM) doté d’une peau de chamois Elastic Interface extrêmement performante. Elle a été perfectionnée grâce à un moulage tridimensionnel complet tenant compte de l’anatomie du corps humain. Le rembourrage en mousse fait appel à des densités et des épaisseurs variables en fonction des zones : périnéale, ischiatique, génitale et fessière.

Test du cuissard Gregarius de Q36.5
Un insert en tissu qui contient un fil de Dyneema – photo Patrick

Une finition découpée au laser au niveau de la taille, permet de supprimer de nombreuses coutures inutiles. Une nouvelle coupe exclusive pour la partie de l’entrejambe et conforme à la mise en place ciblée de la peau de chamois fait apparaître un insert en tissu qui contient un fil de Dyneema pour la robustesse et une thermorégulation améliorée dans cette zone de frottement.

Test du cuissard Gregarius de Q36.5
La bande du bas – photo Patrick

La bande du bas de la jambe est brevetée : moins de pression sur cette zone grâce à la coupe brute au bas des panneaux de la jambe qui maintiennent le cuissard en place. Les bandes élastiques et de silicone inconfortables appartiennent au passé.

Mon avis 

Effectivement Q36.5 ne se contente pas de faire du design. Je confirme que ces 2 produits sont un concentré de recherches. Le cuissard est une totale réussite. La matière est souple et en même temps compressive. Le maintien est parfait et ce cuissard me moule parfaitement sans me serrer. La bande de tissu située au niveau du ventre et sur laquelle sont accrochées les bretelles est plus souple que le reste pour ne pas gêner la respiration ventrale. Cette souplesse du tissu à cet endroit, facilite la satisfaction des besoins naturels en cours de route. La peau habille de façon ergonomique les parties en contact avec la selle. La pratique en mono-speed implique des changements fréquents de position sur la selle. Les cadences de rotation des jambes créent de fortes contraintes au niveau du contact sur la selle. La partie extérieure arrière du cuissard est renforcée par des fils en Dyneema, ce qui laisse présager une belle durabilité.

Test du maillot R2 de Q36.5
Les bretelles bien larges et bien ancrées sur le cuissard sont très confortables – photo Patrick

Pour le confort, les bandes élastiques asymétriques positionnées en bas sont parfaites : finis les garrots trop serrés que j’ai pu avoir sur des produits d’autres marques. Les brettelles sont parfaitement positionnées : elles sont larges et confortables et ne tirent pas sur les épaules tout en assurant un très bon maintien. Après ce test ce cuissard est devenu mon “Number One” dans mon tiroir déjà bien rempli de cuissards de toutes marques.

Pour le maillot je serais moins lyrique, en reconnaissant toutefois un grand nombre d’atouts à cette pièce d’étoffe hyper light. Depuis quelques jours il fait très chaud dans le sud et ce maillot – parfaitement aéré – est parfait pour ces conditions climatiques. La forme raglan permet un fitting du haut du corps qui s’adaptera à toutes les morphologies. Les manches sont bien longues et la maille côtelée moule bien le bras sans le serrer, pas de danger de ressentir un effet drapeau à grande vitesse.

Le moins bien vient de ces petits rabats sur les poches arrières qui font certes très “couture”, mais qui me semblent inutiles voire même gênants pour y glisser en roulant des objets. Autre petit grief, la fermeture éclair qui serre au niveau du cou et qui a tendance à s’ouvrir légèrement. Par contre il faut reconnaître qu’elle glisse merveilleusement bien.

Mon avis…

J’ai aimé

  • Le look du maillot
  • La technicité maillot et cuissard
  • L’efficacité et le poids super light

J’ai moins aimé

  • Le prix, mais la qualité est au rendez-vous
  • Le rabat des poches arrières du maillot

Tarifs :
Maillot R2 : 129 €
Cuissard Gregarius : 169 €

Infos sur le site

Aventures bikepacking : Tout transporter avec Tailfin

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Tailfin bikepacking modular system mini cage small cage large cage
Les trois tailles de cages Tailfin - captures d'écran site web Tailfin et image de fond photo Anne Fontanesi

Basé à Bristol, au Royaume Uni, Tailfin a créé un système complet et modulaire pour le bikepacking sur tous les styles de vélos.
L’entreprise souhaite proposer l’équipement le plus technique et le plus complet qu’il soit, pour pouvoir tout ranger, au bon endroit. Cages, sacs étanches, porte bagage arrière, sangles élastiques, supports amovibles sur tubes se combinent et se complètent pour répondre aux besoins de tous les cyclistes, que ce soit sur route ou en tout-terrain, pour des pratiques sportives ou cyclotouristes.
Intrigué par cette marque qui propose une gamme aussi spécialisée, j’ai testé une partie de ces équipements. Sont-ils au niveau de qualité annoncée ? Correspondent-ils à des besoins réels pour les cyclistes de bikepacking, sur route et en tout-terrain ? J’ai mené l’enquête pour Bike Café.

Tailfin bikepacking modular system
Le système modulaire Tailfin propose des solutions de fixation et de rangement pour tout porter sur tous les vélos – captures d’écrans site web Tailfin

Focus sur les cages

Bien sûr, il n’était pas possible de tout tester. Je me suis donc focalisé sur les cages, car c’est un équipement que je connais bien et que j’utilise régulièrement. Mais par chance, certains de mes collègues de la Desertus Bikus ont utilisé un porte-bagage Tailfin ; je vais donc pouvoir les interviewer pour avoir des retours sur ce système de portage.

En attendant, j’ai choisi de tester la cage “Mini” et une paire de modèles “Large”. Ces deux versions correspondent bien à mes besoins, particulièrement sur mon “monster gravel” Salamandre, avec lequel je pars sur tous les terrains avec des chargements parfois conséquents.

Tailfin bikepacking modular system Large cages mini cage monster gravel Salamandre
Mon monster gravel Salamandre, équipé d’une mini cage et de deux cages “Large” me permet de transporter au mieux mon matériel pour une virée en Camargue – photo Anne Fontanesi

La cage “Mini”

Ceux qui me connaissent savent mon amour pour les bidons porte-outils situés sous le tube diagonal. Il y en a sous presque tous mes vélos ! Désormais, les fabricants de vélos en proposent de série sur pas mal de modèles, qu’ils soient vélos de voyage, gravels, ou typés route-endurance (comme sur le Chiru Kunlun par exemple). Sur les vélos sur-mesure, comme sur ma Salamandre, il suffit de prévoir cette option avec le cadreur. Mais sur certains de mes vélos, comme mon pignon fixe longue distance, j’ai dû faire modifier le cadre et faire rajouter les emports nécessaires. Enfin, on peut aussi utiliser des systèmes qui se fixent sur le cadre, à l’aide de colliers, comme ceux listés sur cette page du site bikepacking.com ; d’ailleurs Tailfin propose également ce type de colliers.

Tailfin bikepacking modular system mini cage mounting
La cage mini est d’une finition superbe ; elle permet, avec une seule sangle, de fixer un bidon porte-outils ou un petit sac étanche sous le tube diagonal – photos Dan de Rosilles


Avant de découvrir la mini-cage Tailfin, j’utilisais les Bow Tie Strap Anchors inventés par Problem solvers. Ce système me donne entièrement satisfaction, je continue d’ailleurs à l’utiliser volontiers. Ces petits supports sont économiques et légers. Qu’apporte une mini cage Tailfin en comparaison ?

Tailfin bikepacking modular system mini cage weight
Comparaison du poids des Bow Tie Strap Anchors proposés par Problem solvers et de la mini cage Tailfin – photos Dan de Rosilles


La réponse est en fait assez simple : Pour un poids et un prix très légèrement supérieurs, la mini cage Tailfin sera plus adaptée si vous transportez des objets plus volumineux et/ou plus lourds qu’un bidon. J’ai par exemple transporté sans problème un sac étanche de 2,5 L contenant de la nourriture. La mini cage est très fiable, le chargement est très stable. Avec mon bidon porte-outils, je n’utilise d’ailleurs qu’une seule sangle élastique, ce qui est impossible avec la paire de Bow Tie Strap Anchors.

Tailfin bikepacking modular system mini cage tube MTB
La mini cage est aussi parfaite pour transporter des objets fragiles ou non rigides – capture d’écran site web Tailfin


La mini cage Tailfin est aussi une option intéressante lorsque le contenant à transporter est souple (ce qui est le cas du sac étanche), ou que l’objet lui-même nécessite d’être soutenu, voire protégé : c’est le cas d’une chambre à air, comme l’illustre l’image ci-dessus.
J’ajoute que j’ai été impressionné par la qualité de fabrication de cette mini-cage, ce qui en fait, en plus de son côté pratique, un objet esthétique qui ne dénature pas le look du vélo.

Une paire de cages “Large”

J’ai un peu hésité entre les deux modèles de cages “Small” et “Large” ; mais, dans mes utilisations habituelles, le modèle “Small” est vraiment petit. Je pense qu’il faut le réserver à des vélos de route pour des transports de fourche légers, ou pour des bidons supplémentaires sur le cadre. Je ne dis pas que cette taille n’est pas pertinente : il y aura sans aucun doute beaucoup d’usages possibles ; mais il fallait faire un choix, je suis parti sur les plus grands modèles, sachant que pour ce test, je trouverai immédiatement toutes sortes d’applications possibles.

La finition des cages “Large”, en aluminium massif, est absolument impeccable ; la précision de l’usinage est remarquable. Trois caractéristiques sautent immédiatement aux yeux : Les quatre trous de fixation, l’échelonnage des passages de sangles et le support en L amovible.

Les cages “Large” sont équipées de 4 trous, ce qui permet de les installer plus ou moins haut sur la fourche – photos Dan de Rosilles

Comme vous le savez sans doute, le standard d’implantation des cages sur une fourche consiste en trois emports, écartés les uns des autres par une distance de 6,5 cm précisément, la même que celle des emports prévus pour des porte-bidons. Cela permet ben sûr d’installer des porte-bidons sur la fourche (plus ou moins haut selon qu’on utilise les emports du haut et du milieu ou celui du milieu et celui du bas), mais aussi de répartir le poids des cages et de leur chargement sur trois implantations et non pas deux. Les concepteurs de chez Tailfin ont eu l’excellente idée de mettre quatre trous sur leurs cages, non pas pour une hypothétique fourche à quatre emports, mais pour pouvoir positionner la cage plus ou moins haut sur la fourche. C’est très intéressant lorsque les objets chargés sont longs, comme par exemple certains sacs étanches très hauts, qui peuvent venir très près du cintre et gêner sa prise en main.

Tailfin bikepacking modular system large cage straps
Les passages en échelle sur les cages permettent un positionnement précis et stable des sangles sur les cages – photos Dan de Rosilles

L’échelonnage des trous pour les sangles est très bien conçu aussi. Certaines cages proposent une glissière absolument libre, mais ici les différents emplacements permettent de choisir précisément où on veut les sangles, tout en les maintenant au bon endroit lorsqu’on enlève le chargement. Les cages “Large” conservent un bon équilibre entre poids, rigidité et solidité. Elles sont très ajourées, mais j’aime aussi le look très technique et en même temps discret de ces cages.

Tailfin bikepacking modular system removable L chip cage large
Le support en L des cages (qui fait aussi office de décapsuleur) est amovible – photo Dan de Rosilles

Le support en L amovible est aussi une excellente idée, pour des transports d’objets très longs, comme par exemple mes étuis de cannes à mouche de voyage, qui ne manquent pas de m’accompagner lors de mes “vacances de gravier” dans les Cévennes ou au bord des étangs de Camargue. Les concepteurs de chez Tailfin ne manquent pas d’humour, puisque ce support sert aussi de décapsuleur ! Ce détail un peu anecdotique est tout de même un exemple de plus du soin apporté à toutes ces cages Tailfin, qui, de la “Mini” à la “Large”, sont en aluminium massif, sans pièces en plastique, pour une solidité optimale et un look élégant.

Tailfin bikepacking modular system large cages
On voit ici un exemple de montage “à la carte” des cages Tailfin – photos Dan de Rosilles

Le porte-bagage

Je n’ai pas eu l’occasion de tester le porte-bagage moi-même, mais deux de mes camarades d’aventure, Jean-François Veran et Adrien Moniquet, ont utilisé ce porte-bagage à l’occasion de la Desertus Bikus. Je leur ai demandé de me parler de leur expérience avec cet équipement. Voici ce qu’ils en disent :

Tailfin rack drybags road cycling
Avec un chargement situé derrière les cyclistes, le porte-bagages garantit une bonne pénétration dans l’air – photo Dan de Rosilles

Adrien : “J’ai choisi cette option du porte-bagage car avec deux grands bidons je n’avais pas de place dans le triangle pour une sacoche de cadre. Ce chargement à l’arrière n’est pas idéal pour l’équilibre du vélo et du pilotage sur les secteurs gravel, mais dans les longues lignes droites face au vent sur la plateau de la Mancha, ce chargement à l’arrière est très aérodynamique. Les sacs sont super étanches : Dans les déserts de Gorafe et de Tabernas sous la pluie, mon matériel était couvert de boue et de sable et même après un lavage au jet d’eau, mes affaires étaient parfaitement préservées. Attention toutefois lors du montage à bien serrer les vis et les vérifier de temps en temps : à la fin de la Desertus Bikus j’ai perdu la vis qui solidarise le porte bagage avec la tige de selle, heureusement j’ai pu me dépanner avec un collier en plastique”.

Tailfin bikepacking modular system rack panniers Desertus Bikus Gorafe Desert
Jean-François Veran (à g.) et Adrien Moniquet (à d.) ont utilisé des porte-bagages Tailfin pendant la Desertus Bikus (ici dans le Désert de Gorafe) – photo Dan de Rosilles

Jean-François : “J’ai découvert ce système grâce à Adrien ! On reçoit le porte-bagage en kit, mais le montage, pour le piètre bricoleur que je suis, n’a pas posé de problème. Habitué des sacoches de selles traditionnelles, j’ai été séduit par l’idée qu’il n’y aurait pas de ballotage lors des montées en danseuse. J’ai eu l’occasion de le vérifier : Les pourcentages en Espagne sont rudes et certains cols interminables : Le chargement ne bouge pas d’un millimètre… La stabilité du chargement est intéressante aussi en gravel, rien ne bouge, même si idéalement il faut équilibrer le vélo en chargeant aussi l’avant. Avec le recul, je regrette la sacoche de dessus, fixée à demeure sur le porte-bagage. J’aurais dû opter pour la version déclipsable, c’est parfait par exemple pour monter dans sa chambre d’hôtel avec sa sacoche à la main, comme avec les sacoches latérales, qui se démontent en une seconde. D’ailleurs, installer et désinstaller le système complet sur le vélo se fait pratiquement de façon instinctive… C’est pratique par exemple dans le stress du démontage du vélo 20mn avant de prendre le train !”

Tailfin bikepacking modular system rack mounting panniers
Jean-François Veran monte en quelques minutes sur son Open U.P. le porte-bagage Tailfin reçu en kit – photos Adrien Moniquet

Durabilité et chic Britannique

Pour atteindre son objectif d’excellence, Tailfin s’appuie sur une une solide équipe de recherche et développement et l’expertise de testeurs cyclistes de très haut niveau, comme Lachlan Morton, Josh Ibbett ou James Hayden.
Bien évidemment, la qualité de fabrication et la recherche et développement se répercute sur le prix des produits, qui ne sont pas donnés. Le porte-bagage en carbone coûte plus de 400€ ou la paire de cages “Large” avec leurs sacs étanches et leurs sangles vous reviendra à 270€. Mais les cyclistes intensifs qui doivent transporter leur équipement sans négliger la sécurité (la leur et celle de leur matériel) et garder du plaisir pendant l’activité (aussi bien en terme de pilotage que d’intendance) savent à quel point la qualité et la fiabilité du système de portage est primordiale. Tous les utilisateurs des équipements Tailfin que j’ai interrogés et ma propre expérience, m’amènent à la conclusion que le système Tailfin est parfaitement conçu. À vous de voir, selon votre niveau et intensité de pratique, si la proposition Tailfin est adaptée à vos besoins… et à votre portefeuille.

Tailfin bikepacking modular system Camargue gravel
Le système modulaire Tailfin est cher, mais durable et fiable – photo Anne Fontanesi


Tailfin Cargo cage Mini 25€


Tailfin Cargo cage large 50€

Porte-bagage version carbone avec supports latéraux à partir de 440 €