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Exposure, Light & Motion et Knog : de l’éclairage pour nos Gravel

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Exposure Light
Un éclairage redoutable et adapté à l'off-road (photo Laurent BIGER)

L’hiver est bien avancé et si les jours se rallongent, les conditions de luminosité restent faibles dans certaines régions. Aussi, je vous propose mon retour d’expérience sur trois éclairages complets avec lesquels j’ai roulé en Gravel depuis l’automne dernier. En l’occurrence, il s’agit de marques de renom : Exposure, Light & Motion et Knog. Autant dire des produits aux caractéristiques aussi différentes que leurs prix ! Deux seuls points communs à tous : ils sont étanches et peuvent vous sauver la vie face aux dangers de la route… 

EXPOSURE

Exposure Lights est une marque anglaise qui fabrique ses produits sur son sol. Résolument haut de gamme, j’ai pu tester deux produits de cette marque, et non des moindres : 

Eclairage avant : STRADA MK10 SB AKTIV 

Exposure Strada
Exposure Strada SB AKTIV

Caractéristiques : 

  • Puissance maximale : 1500 lumens 
  • Autonomie : de 2 à 36 heures (selon les modes) 
  • Batterie : 7800 mAh Lithium-Ion 
  • Poids : 230 g (support : + 25 g) 
  • Matière principale : Aluminium 6063 
  • Prix : 395€ 
  • Site fabricant : https://exposurelights.com/ 

Mon avis : 

Tout d’abord, le packaging de ce véritable phare est à l’image du produit : haut de gamme. D’ailleurs, la mention « Made in Great Britain » est légitimement mise en avant. Bien que non traduit, le manuel de l’utilisateur est plutôt clair et bien réalisé. Heureusement car ce produit regorge de fonctions ! De plus, un affichage digital sur la tranche arrière permet de s’y retrouver, ce qui n’est pas un luxe. Plus précisément, celui-ci permet de choisir le mode d’utilisation mais aussi d’afficher en temps réel l’autonomie restante en fonction du mode en cours d’utilisation.

En effet, j’ai pu constater l’exactitude de l’autonomie affichée, ce qui en fait une donnée très rassurante. Egalement, le support est de bonne qualité, bien que d’une ergonomie particulière pour enlever et remettre l’éclairage en place. 

Support de qualité égale à l’éclairage, une finition Haut de Gamme… (photo Laurent BIGER)

Ensuite, le faisceau est large et d’un blanc froid. Aussi, je trouve cet éclairage très bien adapté à un usage en off-road, où l’on a un besoin évident de précision pour ses trajectoires. A pleine puissance, les 1500 lumens sont d’une efficacité impériale. De plus, la fonction AKTIV de ce modèle testé permet de détecter un éclairage venant d’en face, d’une voiture par exemple, et de baisser quasi-instantanément la puissance d’éclairage émise. De sorte que le conducteur ne soit pas ébloui dangereusement par la puissance de cet éclairage.

Exposure Light
Un éclairage redoutable et adapté à l’off-road (photo Laurent BIGER)

Cependant, j’ai pu observer que ce processus AKTIV s’activait également lorsque je pénétrais dans les zones urbaines éclairées. Toutefois, ce n’est pas gênant et c’est finalement un avantage puisque cela permet d’économiser sa batterie dans les zones où la puissance n’est pas utile. A noter la présence d’une télécommande, que je n’ai personnellement pas utilisée car, montée en dessous du cintre, j’ai pu changer les modes directement avec mon pouce sans lâcher le haut du cintre. En outre, le rechargement se fait via le câble USB ou, plus rapide, par le chargeur dédié fourni. Concernant le poids, l’ensemble est certes lourd, mais il faut garder à l’esprit que cet éclairage joue dans la cour de produits qui disposent en général d’une batterie déportée, et donc d’un poids global sensiblement équivalent. 

Exposure Strada
Capteur Aktiv de l’Exposure Strada (photo Laurent BIGER)

En somme, j’ai trouvé cet éclairage avant d’une rare performance. Que ce soit en puissance ou en éclairage, celui-ci dépasse tout ce que j’avais pu tester jusqu’à présent. En revanche, la note est salée, c’est un fait. Le prix de la qualité et de l’exclusivité « Made in Great Britain ». 

Eclairage arrière : BLAZE ReAKT Peloton 

Caractéristiques :

  • Puissance maximale : 80 lumens (150 lumens avec ReAKT) 
  • Autonomie : de 6 à 48 heures (selon les modes) 
  • Batterie : 1500 mAh Lithium-Ion (temps de charge : 3 heures) 
  • Poids : 77 g
  • Matière principale : Aluminium 6063 
  • Prix : 125€ 
  • Site fabricant : https://exposurelights.com/ 
Exposure BLAZE
Exposure BLAZE ReAKT Peloton (photo Laurent BIGER)

Mon avis : 

Tout d’abord, je retrouve le même soin que l’éclairage avant cité précédemment. D’une façon générale, la finition également exemplaire et l’aspect visuel hautement qualitatif. Egalement, je retrouve le même type de câble pour recharger cet éclairage (heureusement…). Contrairement à l’éclairage avant, le support de celui-ci est en plastique. Ainsi, il vient se fixer de façon souple et élastique sur la tige de selle. A ce sujet, il est à noter que la face éclairante est inclinée de façon à compenser l’inclinaison du tube de selle. Cela paraît logique, mais c’est pourtant un concept absent chez la plupart des concurrents ! Bien que de bonne qualité, cette fixation au tube de selle n’est pas imparable. En effet, sur pistes sérieusement dégradées, celle-ci peut tourner et ne plus se retrouver dans l’axe. Certes sur une tige de selle de diamètre de 27,2 mm en carbone, mais tout de même…

Contrairement à l’avant, cet éclairage arrière est dénué d’écran. Sur le plan de l’ergonomie, il est donc plus difficile de s’y retrouver dans les différents modes. De surcroît pour activer et désactiver les modes spéciaux ReAKT et Peloton. Le mode ReAKT permet à cet éclairage de faire varier son intensité. Notamment au freinage, où celui-ci accentuera sa puissance d’éclairage. Quant au mode Peloton, celui-ci permet à cet éclairage de diminuer sa luminosité lorsqu’un cycliste disposant d’un éclairage avant est derrière vous, afin de ne pas l’éblouir. 

Globalement, les modes d’éclairage sont pertinents et tous d’une belle efficacité, y compris lorsque le brouillard s’ajoute à l’obscurité. Tout aussi étanche que l’éclairage avant, je ne peux que souligner l’extrême qualité qui se dégage de ce produit, haut de gamme. Certes, à l’instar de l’éclairage avant, le Blaze n’est clairement pas donné. En dépit de cela, il est extrêmement rassurant de pouvoir compter sur un éclairage d’une telle efficacité dans les mauvaises conditions. 

LIGHT & MOTION

Light & Motion est une marque américaine située en Californie. Cependant, sa production est délocalisée en Asie. J’ai pu tester deux produits de cette marque : 

Eclairage avant : VIS Pro 1000 Trail 

Light & Motion
Light & Motion Trail 1000

Caractéristiques : 

Mon avis : 

Premièrement, le packaging de cet éclairage est parfaitement à l’image de ce produit : simple et efficace. C’est minimaliste, et ça me va bien : la fixation qui permet de solidariser l’éclairage au cintre en est le meilleur exemple. Celle-ci se met en place très facilement, et se retire tout aussi aisément. Ainsi, cela rend le montage sur d’autres vélos rapide et sans outillage nécessaire. De plus, grâce à une interface spécifique fournie, j’ai pu le monter sur un support de compteur qui dispose dans sa partie inférieure d’une fixation de type GoPro.

De cette façon, l’ensemble est compact et ne prend pas de place sur le cintre du vélo. Quant aux modes d’éclairages disponibles, je les trouve eux aussi simples et efficaces. La puissance maximale de 1000 lumens permet déjà d’être assez précis sur les sentiers, tout en se montrant d’une confortable aisance pour un usage routier. De plus, j’ai trouvé le mode « SafePulse » vraiment bien adapté à un usage urbain. D’ailleurs, dans ce mode avant tout destiné à la sécurité, l’autonomie est excellente et permettra à beaucoup de faire plusieurs jours de trajets vélotaf ! 

Eclairage arrière : Vya Pro Smart Taillight 

Light & Motion
Light & Motion Vya Pro

Caractéristiques :

Mon avis : 

Pour commencer, ce feu arrière est minuscule et d’une légèreté affolante ! En effet, seulement 30 g pour une puissance de 100 lumens. Quant à son support, il est lui aussi minimaliste et prend en compte l’inclinaison du tube de selle afin que l’axe lumineux soit cohérent. Sur le plan du montage du feu sur son support, c’est très simple puisqu’il suffit d’introduire et de tourner celui-ci. Simple et efficace.

Light & Motion
Aussi compact qu’une clé USB

Cependant, quand l’éclairage n’est pas en place, je vous conseille vivement de le tourner pour le mettre face à l’avant afin d’éviter que celui ne se comble de projections de la roue arrière. En effet, celui-ci étant creux en l’absence du feu, il peut rapidement se gorger de boue lors de vos sorties hivernales. J’en ai fait la malheureuse expérience, quand en fin de sortie à la tombée de la nuit, j’ai tenté d’insérer le feu dans son logement obstrué ! 

Light & Motion
Fixation simple et efficace (photo Laurent BIGER)

Ce feu s’active lorsqu’il détecte du mouvement. D’ailleurs, j’ai malheureusement pu constater qu’il pouvait s’allumer aussi s’il était dans une de mes poches. Par conséquent, ce n’est pas une bonne nouvelle pour préserver son autonomie. Quant à sa luminosité et son (unique) mode d’éclairage, c’est une vraie réussite. Au point que son rapport poids/efficacité est probablement inégalé. Outre cela, son rechargement est aussi simple que brancher une clé USB. Globalement, j’ai trouvé ce produit particulièrement innovant et d’une extrême légèreté. En revanche, je ne suis pas très fan de la fonction d’allumage automatique en fonction du mouvement, qui m’a joué quelques tours dans ma poche, rendue pour l’occasion « lumineuse » ! 

KNOG 

Knog est une marque australienne dont le siège est situé à Melbourne. Cependant, sa production est délocalisée en Asie. J’ai pu tester deux produits de cette marque : 

Eclairage avant : PWR ROAD 700 

Caractéristiques : 

  • Puissance maximale : 700 lumens 
  • Autonomie : de 1h45 à 165 heures (selon les modes) 
  • Batterie : 3350 mAh Lithium-Ion (temps de charge : 2,5 heures sur chargeur USB 5V 2A) 
  • Poids : 125 g 
  • Matière principale : Aluminium
  • Prix : 79,99€ 
  • Site fabricant : https://www.knog.com/product/pwr-road-700l/ 
  • Revendeur français : Le Cyclo – KNOG PWR ROAD 

Mon avis : 

Tout d’abord, ce produit de la marque australienne KNOG est visuellement très attirant. A commencer par le packaging, soigné et qui donne envie de découvrir le produit. Usiné en aluminium par technologie CNC, la finition du corps principal est exemplaire. Une fois le capuchon de protection retiré (qui permet de garder l’ensemble étanche lorsque aucune tête lumineuse n’est montée), on peut y monter la tête d’éclairage. Notons que sans elle, ce corps en aluminium est finalement une batterie qui permet le rechargement d’accessoires (smartphone, GPS, etc.) grâce à la prise idoine. Puis, il suffit de faire glisser, via un rail, le corps du PWR sur le support fixé sur le cintre. D’ailleurs, ce support est très bien pensé car il est possible de le fixer très rapidement au cintre et – point important – sans aucun outil.

Aussi, cela en fait un argument indéniable pour ceux qui changent fréquemment de vélos selon leurs usages. Pouvant se fixer aussi bien en dessous qu’au-dessus du cintre, l’ensemble reste compact et même plutôt élégant. Enfin, les modes d’éclairages sont au nombre de 6 et le plus puissant d’entre eux est amplement suffisant pour une pratique routière comme l’indique la destinée « ROAD » de ce modèle. En revanche, en usage Off-Road, c’est parfois insuffisant pour bien apprécier le relief des irrégularités des sentiers. Pour cela, il faudra se tourner vers d’autres modèles de la gamme, plus spécifiques pour cet usage.

KNOG
KNOG PWR ROAD 700 en position haute sur cintre (photo Laurent BIGER)

Parallèlement, l’autonomie est suffisante pour envisager déjà de belles sorties, ainsi que du vélotaf régulier car bien évidemment étanche. Egalement, avec l’application PC et MAC Knog’s Modemaker, il est possible d’éditer son propre mode. Finalement sur cet éclairage, j’ai particulièrement apprécié la fixation sur le cintre, rapidement amovible sans outil, et la finition très haut de gamme. De plus, le prix proposé en fait un produit très bien placé sur le marché. 

Eclairage arrière : Blinder V Traffic 

Caractéristiques : 

  • Puissance maximale : 100 lumens 
  • Autonomie : de 4 à 50 heures (selon les modes) 
  • Batterie : Lithium-Ion (temps de charge : 4 heures sur port USB)
  • Poids : 40 g 
  • Matières principales : plastique et silicone
  • Prix : 49€ 
  • Site fabricant : https://www.knog.com/product/blinder-v-traffic/ 

Mon avis : 

Contrairement à son frère cité ci-dessus, cet éclairage arrière est fait de plastique et de silicone. Premièrement, l’ensemble est bien fini. Deuxièmement, le port USB est placé de façon à être protégé par le système de fermeture et permet le rechargement via la connexion directe sur un port USB, à l’instar d’une vulgaire clé USB. Ensuite, le système de fermeture est minimaliste mais finalement vraiment pratique et surtout il s’est montré infaillible au niveau du maintien. Même passablement secoué sur des pistes dégradées, celui-ci ne bronche pas.

Un seul bouton permet de l’allumer et de changer de mode. Le plus puissant d’entre eux permet une singulière luminosité, y compris de jour. Même avec ce mode (le plus puissant), l’autonomie est au rendez-vous. Finalement, ce qui m’a le plus convaincu dans cet éclairage arrière est le système d’attache résolument rapide et fiable. Minimaliste, ce Blinder V Traffic fait peu mais le fait très bien. 

En complément de ces produits je vous invite à (re)consulter les tests complets du Magicshine 902S réalisé par Hugo et le Magicshine ALLTY testé par Patrick.

Casque audio à conduction osseuse Shokz Openrun : cette musique dans ma tête

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Road Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless close-up
photo Dan de Rosilles

Leader sur le marché du casque à conduction osseuse, Shokz (anciennement Aftershokz) propose des casques audio performants pour les sportifs. La particularité de ces casques : en contact avec les os du crâne, ils transmettent la musique par vibrations, laissant les oreilles libres et disponibles pour continuer à écouter les bruits environnants.
Mais ce système, très utilisé par les coureurs à pieds, a-t-il un intérêt à vélo ? Quel sont ses usages, ses avantages, ses inconvénients ?
J’ai posé les écouteurs Shokz Openrun sur mes tempes et j’ai lancé ma play-list favorite, histoire de vous siffloter le refrain, et de vous prouver que je connais la chanson.

Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless color range
La gamme des couleurs Openrun – captures d’écrans site web Shokz

Au commencement : Ultradistance et Bikepacking

Comme vous le savez, j’aime rouler longtemps et loin à vélo, en toutes saisons, par tous les temps. J’aime aussi partir seul ou avec des amis bivouaquer, sur des parcours B-roads (petites routes désertes et dégradées) ou gravel de plusieurs jours.
C’est dans le cadre de ces pratiques que petit à petit, j’ai pris l’habitude d’emporter avec moi de la musique et des écouteurs. Par exemple, lorsque je roule sur un parcours pittoresque et isolé, le défilement du paysage combiné à la bande son produit un effet “road-movie” cinématographique, tout à fait magique. Lorsque je roule la nuit, la musique me tient en alerte et me donne le rythme. Sur la très longue distance, la radio ou les podcasts font que le temps défile plus vite. Au bivouac, certains disques m’apaisent et m’aident à m’endormir, à faire baisser l’excitation de la course et à détendre les muscles.
Au fil du temps, j’ai aussi appris à utiliser le casque audio pour des fonctionnalités plus pragmatiques : le guidage vocal, les appels téléphoniques, des infos de trafic en temps réel… Même si je ne suis pas fanatique de ce type d’usage, j’avoue qu’il m’est arrivé d’y recourir.

Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless out of the box
Au sortir de la boîte, rien de plus simple : un casque, un câble d’alimentation, un sac de transport – photo Dan de Rosilles

Qui est in, qui est out

Jusqu’alors, j’utilisais des écouteurs intra auriculaires. Ils ont l’avantage de couper des bruits extérieurs, de rendre la musique plus immersive et d’installer le cycliste dans sa bulle. Mais ces qualités sont aussi des défauts : coupé du monde extérieur, on n’entend pas (ou moins) arriver les voitures, l’attention est perturbée, amoindrie. À vélo, il vaut mieux éviter d’ajouter des dangers supplémentaires…

Voilà pourquoi j’ai voulu essayer la technologie par résonance osseuse : Essayer de ne conserver que les avantages, et éliminer les défauts.

Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless magnetic charge
Le cordon d’alimentation à prise magnétique spécifique contribue aux qualités d’étanchéité du casque – photo Dan de Rosilles

Et l’Openrun surgit hors de sa boîte

Sorti en 2021, l’Openrun remplace le modèle Aeropex en bénéficiant d’une charge beaucoup plus rapide. Il constitue, avec le modèle Openrun Pro, le haut-de-gamme de chez Shokz. Ces deux modèles partagent beaucoup de caractéristiques, mais quelques traits d’importance les distinguent.
Le premier, moins cher, plus léger, est aussi plus étanche (IP67 contre IP55), capable de résister non seulement à la sueur mais aussi à la pluie. Le second, plus récent (il est sorti en 2022), propose une autonomie plus grande (10h contre 8) et une meilleure restitution des fréquences basses.
Pour ma part, j’ai décidé de tester l’Openrun, car la résistance à la pluie est un facteur prioritaire à mon sens.

weight Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless

Titane chic

L’Openrun est en titane, léger et solide. La matière caoutchouc-duveuteuse qui le recouvre est très agréable au contact de la peau. Le serre-tête ne compresse pas les tempes, mais l’ensemble reste stable et ne bouge pas quelque soient les mouvements du corps. D’un point de vue esthétique et ergonomique, cet Openrun est une réussite.
J’ai fait différents tests d’installation sur le crâne, avec et sans lunettes, bonnet, casquette, casque, casquette et casque… Je n’ai pas rencontré de difficulté d’installation ou de gêne particulière. Dans le cas du casque plus lunettes, il faut juste s’organiser et prendre le temps au début de bien intégrer dans quel ordre s’affubler des accessoires. En ce qui me concerne, je mets d’abord l’écouteur autour du cou (où il peut rester longtemps, quand on n’en a pas besoin), puis j’enfile casquette et casque, puis j’installe l’écouteur, ce qui permet à l’arceau de se placer à l’extérieur du système de sangles du casque. Je positionne les “écouteurs” sur les tempes, juste sous la sangle du casque, où ils se logent parfaitement, puis enfin j’enfile mes lunettes, dont les branches viennent se poser sur les arceaux de l’écouteur. Par écrit, cette mise en place peut sembler laborieuse, mes dans les faits, c’est rapide et naturel.

Cycling helmet and cap Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless
Au jeu des superpositions, il ne faut pas se tromper de sens pour être à l’aise et avoir un bon son. Mais quand on a trouvé, ça fonctionne très bien – photo Dan de Rosilles

Pump Up The Volume

L’appairage en Bluetooth avec le téléphone se réalise très simplement, en tenant enfoncé le bouton de mise en marche pendant quelques secondes. Une voix féminine artificielle annonce”connected”, c’est parti, on peut téléphoner, écouter la radio, ses musiques favorites… Le mode d’emploi est désarmant de simplicité.
La première écoute est plutôt déstabilisante, c’est assez inhabituel d’avoir du son “dans sa tête” tout en continuant à entendre l’environnement. Mais on s’habitue très vite. C’est assez drôle : vos voisins n’entendent rien, vous leur parlez sans hausser le ton (comme ça serait le cas avec les oreilles bouchées par un casque).

Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless fashion
Après avoir essayé toutes les combinaisons possibles, je peux dire que l’Openrun s’adapte à toutes les situations – photos Dan de Rosilles

Le son est très précis, parfaitement spatialisé. Le spectre sonore est bien respecté, même si bien sûr les basses, bien détaillées, ne compriment pas le tympan comme avec les autres méthodes de diffusion sonore. Je suppose que cela laissera sur leur faim les amateurs de techno et autres musiques électroniques où les basses profondes contribuent pour beaucoup au plaisir de l’écoute. J’ajoute qu’en roulant, les basses disparaissent d’autant plus, que le bruit du vent dans le casque et les moteurs de voitures, qui diffusent des fréquences dans le même registre, en perturbent la perception.
Pour ce qui est des fréquences moyennes par contre, où sont situées les voix par exemple, le rendu est exceptionnel, ce qui favorise grandement l’écoute de podcasts ou le guidage vocal, même à bas volume.

Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless night ride cycling
Lors des longues sorties de nuit, la présence audio contribue à maintenir le cycliste en alerte – photo Dan de Rosilles

La loi du silence

Utiliser un casque audio ou des écouteurs est interdit en voiture, en moto et à vélo depuis le 1er juillet 2015. La loi stipule :« Est également interdit, depuis le 1er juillet 2015, le port à l’oreille de tout dispositif susceptible d’émettre du son par le conducteur d’un véhicule en circulation, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité. Les oreillettes permettant de téléphoner ou d’écouter de la musique font partie de cette interdiction”.
Aucun appel téléphonique ne peut non plus être passé à vélo. Certes, si l’infraction est constatée par les forces de l’ordre, le cycliste ne peut pas perdre de points sur son permis de conduire, mais l’amende prévue pour utiliser des écouteurs à vélo est de 135€, la même que pour un automobiliste ou le pilote d’un deux-roues motorisé.

Road Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless
En roulant, il faut rester attentif à 100% et en permanence – photo Dan de Rosilles

S’il existait auparavant une ambiguïté sur les casques à conduction osseuse, un arrêté du conseil d’état du 07/02/2017 stipule que l’utilisation d’un casque audio à conduction osseuse est lui aussi interdit à vélo. Pour utiliser des applications sportives ou le guidage vocal, il est uniquement possible d’utiliser son téléphone fixé sur un support au guidon. Mais à vélo, le haut-parleur d’un smartphone n’est pas assez puissant, et les bruits environnants trop présents, pour entendre quoi que ce soit… Il est vrai que lors du test, j’ai pu vérifier que, même si les oreilles sont libres et permettent d’entendre les dangers alentours “comme d’habitude”, l’usage des écouteurs à résonance osseuse, en mobilisant l’écoute, diminue quelque peu l’attention.

Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless rain ip67
C’est quand on roule sous la pluie, ici une fine bruine de printemps, qu’on apprécie les qualités d’étanchéité de son matériel – photo Dan de Rosilles

Cycliste bandit

En ce qui me concerne, je respecte la loi… la plupart du temps. J’utilise quand même le casque à conduction osseuse à vélo, dans des cas très précis : Sur les pistes cyclables et voies vertes, pour passer le temps sur les longs parcours, et parfois j’avoue sur des B-roads quand il n’y a personne… et pas l’ombre d’un gendarme !
J’utilise aussi les écouteurs la nuit, pendant mes entraînements et les évènements longue distance auxquels je participe, car dans ce contexte la musique me motive et me donne le rythme du pédalage. À mon avis, la nuit, le principal danger se sont les animaux qui traversent, alors que les voitures sont très prévisibles grâce à leurs phares.

Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless bikepacking night camp
Au bivouac, lorsqu’on dort sur le dos, il faudra mettre le casque avec l’arceau devant (et ça marche très bien) – photo Dan de Rosilles

Enfin, j’utilise le casque pour un guidage vocal lorsque je traverse des villes, particulièrement celles que je ne connais pas. N’en déplaise au législateur, je considère qu’il est moins dangereux de se laisser guider par une voix et maintenir toute son attention visuelle sur la circulation, plutôt que de rouler les yeux rivés sur l’écran d’un GPS…
J’ajoute que, si j’ai toujours un casque audio avec moi, c’est aussi pour les moments hors du vélo : Les (souvent laborieuses) phases d’approche en train, et les bivouacs, où la musique peut aider à s’endormir plus vite et rajoute de la magie à ce moment unique.
Dans tous les cas, je ne peux que vous conseiller de respecter la loi, d’être prudents à vélo et de n’utiliser un casque audio qu’en toute connaissance de cause.

Road Cycling Shokz Audio Bone Conduction Open-ear Headphones wireless
En plein effort, le casque Openrun se fait oublier mais la musique, elle, est bien là ! – photo Dan de Rosilles

This Is The End

La fin de cet article approche… désormais, vous en savez autant que moi sur la technologie des casques à conduction osseuse et l’Openrun de Shokz. Il faut que je retourne à un gros “chantier” que j’ai en ce moment : la préparation de la Desertus Bikus… où j’emporterai l’Openrun, bien sûr !
Je profite d’ailleurs de l’occasion pour partager quelques extraits de la playlist qui m’accompagnera à la découverte de l’Espagne et de ses déserts. Bonne écoute !

Casque à conduction osseuse Openrun 139.95

https://youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_kJysNa8f7g6ow_jjMr5f4wEYEWrkorJjA
https://youtu.be/ksexIiWWp6s?t=2328
https://youtu.be/FqWMXK5BV08

Les nouveautés gravel pour le printemps

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Nouveautés Gravel 2022
Nouveautés Gravel 2022

Les annonces de nouveautés sont nombreuses et le marché de plus en plus porteur du gravel inspire les marques. Voici quelques nouveautés que nous avons détectées et également quelques produits que nous avons pu tester.

Fizik Atlas

Annonce Fizik : test à venir.
Les Terra Atlas ont été conçues pour affronter une variété très large de terrains hors route. Elles s’adaptent aussi bien à des pratiques rapides, au cyclo-cross comme aux randonnées épiques. Le nom du modèle : Atlas, évoque également l’univers de la montagne, les aventures dans l’arrière-pays, en passant par les voyages de nuit à vélo et les courses d’endurance intercontinentales.

Ces Terra Atlas sont nées de commentaires des cyclistes suite à l’utilisation de la populaire Terra X5. Ces éléments ont orienté Fizik qui a, sur ce modèle Atlas, équilibré confort et performance pour offrir un produit plus polyvalent dans cette gamme. La semelle extérieure a été redessinée avec un ajustement plus généreux, elle est dotée d’un seul serrage BOA L6 micro-ajustable et la plaque interne de la semelle est en nylon pour assurer un pédalage efficace. La semelle extérieure est recouverte de caoutchouc avec des crampons profonds et des crampons amovibles pour assurer une accroche efficace en randonnée avec un vélo entièrement chargé ou pour marcher si c’est nécessaire.

Fizik Terra Atlas
Les nouvelles chaussures Fizik Terra Atlas – photo Fizik

Caractéristiques

  • L6 BOA® Fit System
  • Semelle X5 avec plaque nylon recouverte de rubber tread, stiffness index 5
  • Poids : 355 g
  • Tailles : 36-48 (37 à 47 existe en 1/2 pointure)
  • Prix : 159 €

Infos sur le site

Porte bidon Lezyne

Testé par Laurent
Vous avez pu voir ces portes bidons lors de l’essai du Superior X-ROAD, où leur couleur crème se mariait à merveille avec le coloris du vélo tchèque. Malgré un essai du vélo sans ménagement, Laurent n’a pas perdu ses bidons. Un bon point !

Construits en composite durable et renforcés de fibres, ces portes bidons ont une forme qui permet un (dé)chargement latéral optimisé pour un accès facile aux bidons dans des cadres compacts et notamment lorsqu’on utilise une sacoche de cadre en bikepacking. À noter qu’ils sont conçus pour accueillir deux cartouches de CO2 des deux côtés de la cage. Les trous de montage ovales permettent un réglage fin de la position sur le cadre. Très épais, leur poids reste contenu avec 48 g sur la balance.

Prix : 19,95 €

infos sur le site

Guidoline Prologo

Testée par Laurent
Là aussi, vous avez pu voir cette guidoline sur le Superior X-ROAD, qui n’est évidemment pas étrangère au confort constaté à son guidon. Ce nouveau ruban Plaintouch+ est l’évolution de l’un des best-seller. Le traitement Bristle rend le matériau encore plus résistant à la sueur, à la pluie et à la boue, améliorant encore la facilité de lavage et offrant une adhérence maximale. Ce qui n’est pas négligeable pour un usage de type Gravel ou Cyclo-cross ! L’insert en gel apporte confort et absorption des chocs.

Disponible en plusieurs couleurs.

Prix : 21,90 €

Infos sur le site

Maillots et cuissard Gravel ALé Cycling

Annonce ALé Cycling, test à venir.
ALé Cycling présente une gamme gravel 2022 assez réussie avec notamment le maillot Scottish et le cuissard Stones Cargo. Bourrés de poches et utilisant des matières et des codes graphiques très gravel, ils séduiront sans aucun doute les pratiquants du “off-road”.

Stones Cargo

Nouveau cuissard Gravel ALÉ Cycling
Nouveau cuissard Gravel ALÉ Cycling – photo Alé Cycling

Le Stones Cargo en tissu Sapphire, durable et à haute compression musculaire, comporte des poches latérales pour ranger tout ce dont vous avez besoin pendant une sortie à vélo. Le dos est en polaire, la forme ergonomique pour suivre les mouvements sur le vélo. Des poches sont également présentes dans le bas du dos.

Prix : 142,95 €

Infos sur le site

Scottish

C’est un maillot doux fabriqué avec des tissus respirants et confortables, sélectionnés pour les longues sorties hors route. Les graphismes à effet tartan et les couleurs tendance rendent ce maillot polyvalent et multifonctionnel. Trois grandes poches arrières et deux poches latérales vous permettent de transporter des vêtements d’urgence, des outils, des collations et tout ce dont vous avez besoin pour le voyage.

Nouveaux maillots Gravel ALÉ Cycling
Nouveaux maillots Gravel ALÉ Cycling – photo Alé Cycling

Prix : 99,95 €

Infos sur le site

Gants et couvre-chaussures hiver/mi-saison Castelli

Testés par Matthieu.
À l’ouverture du colis, les produits sont sobres et bien finis, conformes à ce que l’on attend de la marque au scorpion.

Testés en gravel et sur des sorties route de 3 à 4 heures, les gants et couvre-chaussures offrent une excellente protection contre le vent et le froid. Leur limite d’utilisation, subjective puisque dépendant de la résistance au froid du cycliste, a été de 0°C pour moi et la température de confort 5°C. Après vérification des caractéristiques techniques, on est bien dans le domaine d’usage puisque la fiche produit recommande une plage d’utilisation de 5 à 12°C. Selon les régions, vous pourrez donc utiliser ces gants jusqu’au mois d’avril.

Les gants offrent un bon amorti au niveau de la paume et une bonne protection thermique grâce à leur doublure polaire. Il faut bien prendre le temps de les enfiler car la terminaison autour du poignet est réalisé en tissu néoprène élastique, permettant d’éviter l’entrée d’eau en cas de pluie. Seul bémol : le bout des doigts (pouce et index) annoncé comme compatible avec les écrans de smartphone se révèle dans la pratique plutôt capricieux pour les actions sur écran tactile.

Les sur-chaussures sont aussi d’excellente facture et grâce à la membrane Gore-Tex, les pieds sont isolés du froid et du vent et vous roulez au chaud jusqu’à 5°C. En dessous de cette température, vous commencez à ressentir de l’inconfort. Elles s’enfilent facilement avec une ouverture assez large pour bien faire passer la cale et la talonnette de la chaussure. Le revêtement anti-abrasion situé sur le textile en contact avec le sol est assez résistant. Après une crevaison et une marche à pied forcée de près de 2 kilomètres, il n’a pas bougé à l’exception de la zone talon, qui a commencé à légèrement se dégrader après 3 mois d’essais (1 300 km). A noter que le zip assurant la fermeture étanche descend un peu durant le roulage mais rien de méchant puisque l’on parle de 2-3 centimètres.

Sur-chaussure Castelli Perfetto
Le zip des sur-chaussures est robuste et tient plutôt bien en place. En bas, un élément réfléchissant.

Ces deux produits sont excellents techniquement et peuvent facilement être emportés dans des sacoches car ils sont aussi légers. Leur prix, élevé, s’explique par la finition et la qualité de la membrane utilisée.

Prix gants : 59,95 €.
Prix couvre-chaussures : 79,95 €

Infos sur le site

Veste Sporftul Supergiara Puffy

Testée par Philippe.
Comme son nom l’indique, cette veste est caractérisée par ses manches courtes bouffantes. Sportful ouvre ainsi la voie à la veste Nini : ni veste, ni gilet classiques.

Ce qu’en dit le fabricant :
« Isolante et déperlante, cette veste thermique à manches courtes est conçue pour les courses d’endurance par temps froid ou la nuit dans des conditions extrêmes. Sa
conception sans manche en fait un vêtement polyvalent. Vous pouvez également la revêtir pendant vos pauses ou la nuit pour dormir. Portée avec des manchettes déperlantes, elle assure une couverture et une protection optimales.”

Source : Sportful

Spécifications techniques

  • Matière extérieure à structure fermée et traitement déperlant pour limiter l’infiltration de l’air et créer une couche isolante d’un grand confort thermique.
  • Doublure et matière isolante sur la partie principale de la veste et sur les manches, panneaux extensibles non isolants sur l’arrière pour une meilleure liberté de mouvement,
  • Compressible pour faciliter son rangement dans un sac, bandes élastiques pour l’attacher à votre guidon ou au cadre de votre vélo.
Veste Sportful Supergiara Puffy
Compactée, la Puffy tient dans la main. Pratique aussi pour caler au fond d’une sacoche !

Test en statique

Par rapport à cette description technique et sur mon exemplaire, les panneaux extensibles non isolants sont sous les bras et le dos est du même matériau que la partie principale et il n’y a pas de bande élastique d’attache. La tirette du zip mériterait une prolongation afin de faciliter sa manipulation. La gestion de la capuche, qui a le grand mérite d’exister, n’est pas aisée : il m’a été impossible de
rouler cette dernière et de profiter du col velouté car les passants de fixation sont mal positionnés. Esthétiquement, les manches courtes et légèrement bouffantes, déstabilisent par rapport aux vestes habituelles plus ajustées (à taille identique, M pour mon cas), mais elles sont en accord avec le torse plutôt ample. Pour beaucoup d’entre nous, leur complément indispensable est un paire de manchettes : elles prendront place naturellement dans la poche filet pectorale destinée à recevoir la veste en position de rangement roulé-boulé.

Veste Sportful Supergiara Puffy
La poche filet pratique pour stocker manchettes et/ou produits légers comme des barres ou gels.

Sur le terrain

J’ai roulé avec cette veste dans différentes configurations et activités (gravel, route, vtt et même rando) avec des températures entre 7 et 15 degrés. Donc pas de grands froids, d’endurance voire de nuit à l’extérieur. Les manches de la veste étant courtes, je l’ai toujours associée avec une première couche à manches longues. Pour des sorties avec soleil, je l’ai portée seule en seconde couche. Dans les montées, surtout en gravel sur les pistes plein soleil, la veste ouverte et les manches courtes permettent de bien gérer l’élévation de température corporelle.

Veste Sportful Supergiara Puffy
Zoom sur la capuche et la matière isolante composant la doublure de la veste Sportful.

Dans les descentes, qui plus est à l’ombre, on remonte le zip, et avec les gants l’absence de rallonge à la tirette se fait sentir… L’avant bras étant, en descente, plutôt horizontal, je n’ai pas été gêné par l’effet du vent sur cette partie. Cependant, une première couche avec un tissage coupe-vent serait un plus. Pour les sorties plus fraîches, j’ai utilisé une troisième couche coupe-vent peu chaude mais ajustée. L’avantage de la manche courte est de ne pas engoncer au niveau de l’avant bras. Et comme précédemment, en fonction de la montée ou de la descente, on ouvre ou ferme les 2 couches supérieures et tout se passe bien. Il m’est même arrivé d’enlever la Supergiara et de la glisser dans une des poches arrières du coupe vent.

Quelle que soit la configuration, je n’ai pas eu besoin de manchettes. Ni de déployer la capuche ; mais cette dernière lorsqu’elle est roulée, a tendance à balloter de part et d’autre du cou telle une mini-cape diabolique et à claquer au vent dans les descentes (de là à dire qu’elle freine…).

4 coloris.

Prix : 149,90 €

Fiche produit Sportful Supergiara Puffy

Pour conclure

Fervent adepte du gilet, j’ai apprécié d’avoir enfin une bonne protection de l’épaule et du biceps, que la Supergiara soit en couche externe ou sous un coupe vent. Cette partie du corps, comme la cuisse, étant volumineuse – enfin tout est relatif pour mon cas – elle participe plus au refroidissement du corps que l’avant-bras ou le mollet. La protéger du refroidissement est donc important. C’est la première veste qui rompt avec l’habituelle dichotomie veste / gilet. Esthétiquement inhabituelle mais intéressante en pratique, j’espère qu’elle inspirera une nouvelle tendance.

J’AI AIMÉ

  • Bonne protection globale, en particulier de l’épaule
  • Bon équilibre coupe-vent / chaleur
  • Concept nouveau non dénué d’avantages

J’AI MOINS AIMÉ

  • Gestion de la cagoule à améliorer
  • Absence de prolongation de tirette du zip
  • Pourrait être un peu plus ajustée
  • Inclure une paire de manchettes ?

Le Tour des étangs : une exploration inattendue proposée par Arles Gravel

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Le Tour des étangs
Le Tour des étangs

Le club Strava Arles Gravel, riche de ses 1000 membres, s’est bâti au fil des années une solide réputation avec ses propositions de sorties-événements, uniques et renouvelées. Chaque saison, Dan de Rosilles , le fondateur d’Arles Gravel, élabore des balades exploratoires particulièrement originales. Cette année, après “Vive Le Gravel – le tour des empègues“, qu’il a organisé en décembre, il nous a proposé de faire le Tour des étangs. C’est Christophe Marchi qui a conçu la trace, avec les contributions de Bernard Dardennes et de Yannick Ruiz, pour nous inviter une nouvelle fois dans un univers surprenant.

Texte : Dan de Rosilles – photos Pascal Colomb 

Cet endroit est un mille-feuilles, un fourmillement. Un secret enclavé au cœur d’un territoire fortement urbanisé et industrialisé… Ce chapelet d’étangs et de collines méditerranéennes est un paysage atypique de Provence, qui ne se laisse pas facilement approcher et découvrir.

Tour-des-étangs-01
Photos : Pascal Colomb

Mais la richesse de ce territoire entre mer Méditerranée, Étang de Berre, Crau et Camargue est prodigieuse. S’y concentrent et s’y télescopent une forte densité de population et des écosystèmes fragiles, des patrimoines archéologiques et industriels uniques, des espaces verts péri-urbains et une agriculture dynamique, comme sur le domaine de Sulauze ou l’on élève des taureaux et où l’on produit du vin, de la bière et de l’huile d’olive.

Le Tour des étangs
Photos : Pascal Colomb

C’est aussi le lieu d’empilements archéologiques incroyables : À Saint-Blaise / Saint-Mitre-Les-Remparts par exemple, où s’unirent la princesse gauloise Gyptis et le marin grec Protis. On y découvrira un vaste oppidum gaulois protégé par une enceinte, la ville tardo-antique d’Ugium et un castrum romain, une chapelle romane Provençale entourée de tombes rupestres creusées à même le rocher.

Les étangs riches en sel permettaient aux Ségobriges de s’enrichir en négociant auprès de leurs voisins Grecs et indigènes. Plus tard, ce furent les premiers sites où les industries de soude avec le procédé Le blanc se sont installées. Aujourd’hui, il n’en reste que des vestiges rouillés et un crustacé microscopique, l’artemia salina, qui donne à l’eau une couleur rose spectaculaire. Les oiseaux ont ici repris leurs droits. Si on a de la chance, on pourra apercevoir flamants roses, foulques, colverts, hérons cendrés…
Les roselières des étangs abritent une multitude de poissons, qui d’eau douce, qui d’eau saumâtre : muges, anguilles, carpes, gardons, perches, sandres, loups et brochets, qui ont nourri des générations de pêcheurs. Ces populations ont construit des cabanons, accrochés aux falaises ou blottis sur la grève, constructions de fortune désormais hypothétiques lieux de villégiature, plus ou moins restaurés, plus ou moins autorisés.

Tour des étangs Arles Gravel
Photo : Pascal Colomb

Le double heptateuque d’Arles Gravel sera donc composé de sept étangs : Lavalduc, Pourra, Citis, Engrenier, Rassuen Estomac, Olivier et de sept agglomérations modernes ou antiques : Miramas, Cornillon-Confoux, Saint-Chamas, Saint-Blaise, Saint-Mitre-Les-Remparts, Istres, Fos-sur-Mer.

Photos : Pascal Colomb

Voilà une collection qui se méritera, sur 80 kilomètres de pistes, petites routes et singletracks et presque 1000 m D+ entre garrigue, bords de canaux, marais, salines, plaines agricoles, vignobles, falaises de safre, plages de coquillages …

Tour des étangs Arles Gravel
Carte Openrunner – IGN

Le parcours à télécharger sur Openrunner : https://www.openrunner.com/r/14319228

La 1ère manche française des Trek UCI Gravel World Series aura lieu à Millau

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La Wish One Gravel Millau Grands Causses
La Wish One Gravel Millau Grands Causses - photo Flykapture / The French Drone

La Wish One Gravel Millau Grands Causses, qui aura lieu le 5 juin 2022, sera la 1ère manche française des Trek UCI Gravel World Series. Fort de son succès grandissant ces dernières années, le Gravel a désormais droit à son championnat du monde. L’UCI lance en 2022 la première édition des Trek UCI Gravel World Series. Cette compétition prestigieuse va réunir tout au long de l’année les meilleurs spécialistes de la discipline lors de 15 étapes dans 15 pays différents. Elles seront toutes qualificatives pour les championnats du monde qui se tiendront en Octobre 2022.

Wish One choisi par l’UCI

La Wish One Gravel Millau Grands Causses
Wish One, déjà organisateur de multiples évènements Gravel reconnus – photo : Flykapture / The French Drone

En France, c’est Wish One, déjà organisateur de multiples évènements Gravel reconnus, qui a été choisi par l’UCI pour organiser à Millau le 5 juin 2022 l’unique étape française des Trek UCI Gravel World Series. Au départ du Parc de la Victoire à Millau, le parcours emmènera les participants sur les superbes paysages caussenards, le long d’un parcours de 130 km alternant routes rustiques, chemins roulants, singletracks, sous-bois et chemins forestiers.

La Wish One Gravel Millau Grands Causses sur un calendrier de rêve 

La Wish One Gravel Millau Grands Causses
photo : Flykapture / The French Drone

Calendrier des manches qualificatives du Trek UCI Gravel World Series 2022 :

  • 3 avril – Gravel Filippine Bongabon, Philippines
  • 5 juin – Wish One Gravel Race, France
  • 18 juin – Gravel Adventure, Pologne
  • 18 juin – Blue Mountains Gravel Fondo, Canada
  • 25 juin – Highlands Gravel Classic, États-Unis
  • 8 juillet – Gravel Ensenada, Mexique
  • 20 août – Gravel Grit n Grind, Suède
  • 28 août – Houffa Gravel, Belgique
  • 3 septembre – La Monsterrato, Italie
  • 4 septembre – Gravelista, Australie
  • 17 septembre – Kettle Mettle, Canada
  • 17 septembre – Gravel One Fifty, Pays-Bas
  • 18 septembre – Ranxu, Espagne
  • 24 septembre – Jingle GX Gravel Race, États-Unis
La Wish One Gravel Millau Grands Causses
Le territoire des Grands Causses devrait charmer les coureurs par sa diversité – photo : Flykapture / The French Drone

Si le territoire des Grands Causses devrait charmer les coureurs par sa diversité, le parcours n’en reste pas moins difficile. Il faudra en effet gravir 2500 m de D+ pour rejoindre l’arrivée située sous le Viaduc de Millau.

Technique à toute épreuve et condition physique solide seront donc de mise pour espérer décrocher une qualification pour les championnats du monde. 

Une terre de gravel

La Wish One Gravel Millau Grands Causses
Le Parc Naturel Régional des Grands Causses est, sans aucun doute, une Terre de Gravel – photo : Flykapture / The French Drone

Avec 500 km de pistes labellisées par Wish One au cœur du Sud-Aveyron, le Parc Naturel Régional des Grands Causses est, sans aucun doute, une Terre de Gravel. Avec ses paysages changeants aux multiples coloris, du calcaire du Larzac aux rougiers de Camarès en passant par les cités Templières, ce territoire atypique gagne à être connu et offre aux amateurs de Gravel un terrain de jeu exceptionnel, choisi par l’UCI pour accueillir les Trek UCI Gravel World Series.

Sur des traces aux qualités reconnues par les spécialistes de la discipline, les participants pourront alors découvrir un territoire d’exception et profiter de la richesse du patrimoine culturel et de la gastronomie locale.

La Wish One Gravel Millau Grands Causses
Ce nouvel Eldorado du Gravel ne sera pas de tout repos – photo : Flykapture / The French Drone

Néanmoins, la découverte de ce nouvel Eldorado du Gravel ne sera pas de tout repos. Le parcours exigeant de cette épreuve cumulera au total plus de 2 500 m de dénivelée positive, preuve encore du potentiel Gravel de cette région. Après 130 km d’efforts, l’arrivée sous le Viaduc de Millau – merveille architecturale des temps modernes – promet d’être grandiose. 

Deux épreuves 

DIMANCHE 5 JUIN 2022

Wish One Gravel Millau Grande Causse
Wish One Gravel Millau Grande Causse à l’affiche

Course principale : 130 km | 2500 m D+
Départ : Millau / Parc de la Victoire
Arrivée : Manufacture Wish One / Les Cazalous

Course Catégories : Femmes 50+ / Hommes 60+ 80 km | 1500 m D+
Départ : Millau / Parc de la Victoire
Arrivée : Manufacture Wish One / Les Cazalous

Toutes les infos et inscriptions sur le site https://wishonegravelrace.com/

 

Gravel Bike et Trail running : les cousins de l’outdoor

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Pour ceux qui comme moi ont pratiqué le Trail Running, puis le Gravel Bike, il est évident que nous trouvons un air de famille à ces deux disciplines sportives. Les traileurs et les bikers sont les frères d’un sang particulièrement riche en oxygène. Pour s’en convaincre, il suffit de constater combien les échanges fonctionnent bien entre ces deux univers. Des traileurs, comme Anton Krupicka et d’autres, roulent sur des vélos de gravel, et continuent de performer en Trail. Des cyclistes performants, au début des années 2000, ont intégré l’élite du Trail français. Ce libertinage sportif, qui échappe aux clivages classiques, ne pouvait que m’intéresser (En couve Anton Krupicka – photo Aaron Lavanchyqui porte sur cette photo des équipements de Café du Cycliste Solange and Marceline.)  

La porosité des genres

Peut-être plus que dans d’autres disciplines, cette “cousinade” sportive démontre qu’il existe une certaine porosité entre les sports outdoor. Ils possèdent de nombreux points communs : l’endurance, l’attrait pour la nature, le besoin de liberté, la tolérance… Cette année, le Roc d’Azur – qui a toujours été en avance sur les tendances – organise des courses de Trail running pendant ce grand week-end de vélo à Fréjus et dans l’Esterel. Après avoir été les premiers à inviter le triathlon puis le gravel sur un événement VTT, les organisateurs convient cette fois le Trail. “Les adeptes des sports outdoor constituent une grande famille, avec souvent les mêmes valeurs en partage. Après l’arrivée du Tri Roc en 2012, le Roc d’Azur a voulu ouvrir la fête à un nouveau public. Pour cette 38ème édition, trois épreuves de trail viendront ainsi compléter le programme du samedi 8 octobre. Les amoureux de la course nature s’élanceront ainsi de Roquebrune-sur-Argens pour des épreuves de 16 km (dénivelé positif : 515 m), 32 km (960 m D+) et 44 km (1 500 m D+).”, annonce ASO dans un récent communiqué.

La porosité n’est pas le sujet pour cette superbe veste shakedry de Gore utilisable en Trail comme en Gravel. 

En 2003, j’étais avec quelques amis sur la ligne de départ de la grande course des Templiers à Nant, près de Millau. Cette course mythique sur les Causses, imaginée par Gilles Bertrand et Odile Baudrier, nous avait attirés comme un aimant. Pendant plus de 10 ans, j’avais enchaîné les courses sur route (semi et marathon) et comme beaucoup de runners, lassés du bitume, je succombais à la mode émergente du trail. Cette année là, c’est Gil Besseyre qui remportait l’épreuve, comme il l’avait fait en 2001 et 2002. Gil était un excellent coureur cycliste amateur de 1986 à 1994, il a remporté notamment le Tour d’Auvergne Cycliste 1992 et le Tour du Doubs 1993. Au début des années 2000 il se lance avec succès dans le Trail. Un peu plus tard dans le temps, Erik Clavery qui a été un très bon cycliste dans les années 1994 à 1997 et un excellent triathlète par la suite, a remporté les championnats du monde de Trail en 2011. J’allais même oublier Laurent Brochard, cycliste pro et Champion du monde, qui est devenu par la suite un excellent trailer. Les exemples sont très nombreux, et je les verrais bien tous venir rouler en gravel, pour se faire un “cocktail” avec leurs deux passions.

Gravel Bike et Trail running : les cousins de l'outdoor
En 2003, je participais avec quelques amis à la grande course des Templiers à Nant, c’est un ancien cycliste Gil Besseyre qui remportait l’épreuve. Je n’avais jamais dépassé le marathon et là il s’agissait de 65 km en montagne, cela explique ma lassitude à l’arrivée – photo Templiers

Des destins semblables

Le Trail et le Gravel, présentent incontestablement des similitudes dans leurs destinées. Ces nouvelles pratiques ont été fondées par de nouveaux pratiquants : “découvreurs” passionnés en dehors des institutions sportives. Dans les deux cas, ces pratiques sportives “déviantes” sont nées de mouvements libertaires. Les sportifs fuyant les sports trop clivants, ont découvert une certaine liberté. L’orientation nature et l’opportunité de briser les codes, y compris dans le domaine vestimentaire, les a attiré dans les deux cas. Aujourd’hui, le succès venant, nous assistons, comme cela a été le cas pour le Trail, à une reprise en main du Gravel. Le marketing invente des équipements dédiés, parfois discutables – la FFC et la FFVélo tentent de s’emparer de l’indomptable Gravel : vont-elles y arriver ? L’UCI essaie d’organiser un championnat du Monde en s’appuyant sur une structure privée. Ça sent la grosse récup … 

Départ de l’UTMB… inimaginable pour des vélos – photo Jogging International

Mais les comparaisons ont certaines limites, car le vélo ce n’est pas la course à pied et on n’arrivera certainement pas à caser des milliers de vélos de gravel derrière la banderole de départ d’une épreuve. On ne peut rivaliser face aux milliers de coureurs qui participent à l’UTMB sur les sentiers de montagne. Pourtant les chiffres grimpent et sur la Gravel of Legend de Nature is Bike on atteint 400 cyclistes. Les épreuves de gravel et de bikepacking longue distance se multiplient au point – comme en Trail running – de contester le haut de l’affiche aux organisations qui n’ont pas su se renouveler. 

Comme en Trail running, il restera en Gravel un bon contingent de pratiquants “invisibles” des comptages officiels, comme le coureur de “off” que je suis devenu en Trail au bout de quelques saisons, lassé de renifler le sac du coureur qui me précédait sur le sentier. Au bout d’un moment, j’ai trouvé que porter un dossard n’avait plus aucun sens dans ce milieu naturel. Certains pratiquants du Gravel resteront avec leur “meutes” de potes, pour se retrouver grâce à Strava et aux réseaux sociaux pour des virées conviviales, humaines, festives et gratuites. Certains trailers viendront également pratiquer le Gravel, pour pratiquer l’entraînement croisé, afin de soulager la charge et les traumatismes liés à l’entraînement en course à pied.       

Gravel Bike et Trail running : les cousins de l'outdoor
En 2011, au sommet de sa forme en Trail, Anton s’est fracturé une jambe en courant, mettant sa carrière entre parenthèses. Cela lui a donné le temps et l’inspiration pour explorer des sports qu’il n’avait pas eu l’occasion d’essayer auparavant – Photo Joey Schusler pour Suunto

Aujourd’hui, alors que le côté compétition du Gravel Bike se développe, certains traileurs de renom montent en selle, et il y a fort à parier qu’ils seront de sacrés compétiteurs sur 2 roues également. Sur le blog d’Anton Krupicka j’ai relevé ce passage “Ce qui motive ma pratique du cyclisme, c’est ce sentiment d’être libéré, autonome et autosuffisant, libre de rouler et de dormir n’importe où. Je le combine avec d’autres libertés, tout aussi satisfaisantes mais différentes, que je connais avec la course, l’escalade et le ski… Les courses sont une diversion intéressante et divertissante du cyclisme, j’aime les efforts intenses et totaux dans tous les sports que je pratique.” Voilà un point de vue intéressant qui apporte une certaine ouverture sans laisser de côté le goût de la performance et l’ambition sportive. 

Un petit film pub réalisé pour Brooks avec Anton et Hailey Moore 

Bagagerie bikepacking WOHO, efficace et ultralight

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Woho bagagerie bikepacking

Woho est une marque Taiwanaise créée en 2008. Ses univers sont le VTT, le gravel et le voyage à vélo avec une bagagerie bikepacking conçue et testée par les salariés et des ambassadeurs aux 4 coins de la planète. Woho commercialise également des vélos sous sa propre marque, vélo complet ou kit cadre, et des accessoires, mais elle est surtout connue chez nous en France pour sa bagagerie de bikepacking. Nous avons eu l’occasion de tester un set bikepacking complet Xtouring Ultralight Cyber-Camo Diamond Black, gamme qui a pour caractéristiques d’être étanche, très légère et résistante. Voyons si Woho nous a fait un effet Wahou !

Le set testé

Un set complet ultralight et étanche qui vous permettra de partir sereinement, photo Hugues Grenon

Le set testé permet de partir sur plusieurs jours, bien que chaque composition de bagagerie soit très personnelle et dépende de multiples critères. Certains voyagent très légers, ne bivouaquent pas, et ont besoin de peu de volume total. D’autres font le choix du bivouac et doivent donc déjà emmener leur couchage. La météo, les vêtements nécessaires et le change seront également des critères importants qui peuvent faire augmenter le volume nécessaire de rangement. Pas de parole d’évangile sur le sujet, chacun trouvera son set bikepacking selon ses envies, son expérience et ses types de voyages à vélo. Une constante cependant, avec l’expérience le set a tendance à s’alléger et le superflu rester à la maison. Vous retrouverez des conseils sur ce petit guide pour choisir son équipement de bikepacking réalisé par notre testeur Dan.

Cette gamme Xtouring Ultralight a deux caractéristiques essentielles : sa légèreté et son étanchéité, grâce à son tissu Ripstop enduit TPU doublement, sa finition C6 DWR et ses coutures soudées HF. Les ultrariders en recherche de légèreté pourront donc y trouver un intérêt certain. Et sa finition Camo se mariera avec tous les vélos.

Présentation

La sacoche de top-tube Xtouring Bag Dry Cyber-camo Diamond noir

Woho bagagerie bikepacking
Une sacoche de top-tube pratique, très stable, légère et étanche, pas loin de la perfection, photo Hugues Grenon

Je vous l’annonce d’entrée, c’est mon coup de cœur. C’est la plus petite sacoche de ce test mais ma plus grande satisfaction ! Elle synthétise la majorité des critères que je recherchais et que je n’avais pas encore trouvés. Elle se fixe directement sur les inserts de top-tube. Il faut donc que vous ayez des inserts sur votre vélo, sinon un autre modèle à scratch existe également. Les percements intérieurs des fixations se trouvent à 6 cm du bord du pivot de potence avec un jeu de 1 cm environ, un point à valider sur votre vélo. Son élastique de maintien qui se fixe autour du pivot de fourche et de la potence est très pratique et tient parfaitement la sacoche. Le point fort est que la sacoche est très rigide et ne ballote pas d’un poil grâce à sa structure interne plastifiée recouverte d’une couche de feutre pour protéger vos smartphones ou autres accessoires électroniques. Elle est très légère, pesée à 75 g, et son volume de 1,1 litres est correct. C’est le seul point qui pourrait être revu à la hausse. Un très grand smartphone aura du mal à rentrer. Le mien qui fait 16,3 cm de long rentre tout juste. Un point à valider pour le vôtre. La fermeture éclair étanche sur le dessus est pratique et se manipule aisément grâce à un anneau large et solide. La sacoche est en tissu Ripstop enduit TPU comme toute la gamme et est imperméable grâce aux coutures soudées. Le prix est un peu élevé mais comparable à la concurrence pour ce type de prestations.

Dimensions : 20 cm de long x 9 cm de haut x 6,5 cm d’épaisseur
Volume : 1,1 L
Poids : 75 g
Prix public : 63 € TTC

Harnais de guidon, sac étanche et sac complémentaire « musette »

Woho bagagerie bikepacking
Harnais, sac étanche et musette pour un set complet avant, photo Hugues Grenon

Le harnais s’installe sur le guidon grâce à deux sangles en tissu à serrer dans deux boucles en plastique. Des inserts en mousse viennent s’y insérer afin d’éloigner un peu le harnais du cintre pour laisser de la place où positionner vos mains, moins compresser vos gaines mais aussi protéger votre vélo du frottement du sac. L’espace disponible pour les mains est minimum y compris en largeur. Cela dépend de la largeur et la forme de votre cintre.

Plutôt qu’un long discours et une notice parfois peu lisible, Woho a réalisé des petites vidéos de présentation claires qui vous permettront de comprendre comment mettre en place rapidement vos sacoches.

Concernant la mise en place du harnais, la réalité est bien moins simple que dans cette vidéo. J’ai eu énormément de difficulté à insérer les sangles en tissu dans les boucles en plastique. Leurs extrémités comportent un bourrelet (double épaisseur surpiquée) qui a du mal à s’insérer dans la boucle. J’ai dû prendre une pince pour les tirer et les faire passer à l’intérieur. Le pire a été au démontage. La sangle ne voulait pas du tout repasser dans la boucle et j’ai dû découdre le bourrelet pour l’enlever. Un point à revoir donc.

Dimensions : 28,5 cm de long x 26 cm de haut x 0,4 cm d’épaisseur
Poids : 180 g
Prix public : 38 € TTC

Une fois le harnais positionné, le sac étanche peut prendre place.

Woho bagagerie bikepacking
Le sac étanche bien fixé sur son harnais avec une petite soupape de décompression fort utile, photo Hugues Grenon

Celui-ci fait 15 L et 44 cm. Il faudra adapter son chargement en fonction de la largeur de votre cintre. Deux larges sangles en caoutchouc enserrent le cintre, passent dans le harnais et dans les passants cousus sur le sac. Elles sont perforées de multiples trous ce qui permettra un serrage efficace et adéquat. Le sac étanche est de très bonne facture et permet une compression optimale grâce à une petite soupape fort pratique. Des logos réfléchissants sont présents à plusieurs endroits. Il ne bouge pas et est facilement amovible du harnais. Le prix est un peu élevé à mon goût même si ce sac est très bien conçu et qualitatif.

Deux tailles disponibles : 7 L et 15 L

Dimensions :
15 cm x 15 cm x 35 cm pour le 7 L
20 cm x 20 cm x 44 cm pour le 15 L
Poids : 100 g le 7 L et 145 g le 15 L
Prix : 55 € le 7 L et 60 € le 15 L

En complément du sac étanche et du harnais, un sac de 3 litres du style musette permet d’augmenter encore le volume disponible.

Woho bagagerie bikepacking
Une musette amovible fort pratique qui vous permettra d’emmener vos papiers, éléments électroniques ou ravitaillements, photo Hugues Grenon

Il se clipse grâce à ses deux fixations qui se raccordent à celles présentes sur le harnais.

Il est donc très facilement amovible pour l’emmener partout si, par exemple, vous mettez vos papiers ou objets précieux dedans ou bien si vous vous en servez de cabas à un stop supérettes par exemple. Une bandoulière est d’ailleurs fournie pour le porter à l’épaule si besoin. Il peut aussi se positionner seul sur le cintre pour une sortie à la journée par exemple. Il est également totalement étanche. Il se referme par enroulement puis par une boucle en aluminium. Une petite soupape identique à celle du sac étanche permet d’optimiser la compression. Bien vu. Il comporte aussi deux poches filets latérales forts utiles.

Taille : L 29 cm x l 20 cm x P 8 cm
Volume : 3 Litres ajustable
Poids : 120 g
Prix : 68 €

La sacoche de selle arrière 18 litres

Woho bagagerie bikepacking
Une sacoche de selle légère et étanche, photo Hugues Grenon

Ce modèle présente un volume généreux de 18 litres, mais par l’enroulement vous pourrez le réduire à 13 litres comme sur la photo. Le système de fixation est plutôt rapide à mettre en place et permet de soutenir l’arrière de la sacoche de manière convenable. Les sangles qui viennent du dessous à l’arrière se reprennent sur celles qui passent dans les rails de selle.

Woho bagagerie bikepacking
Les deux sangles passent classiquement par le rail de selle puis se raccrochent à celles arrières, photo Hugues Grenon

Deux sangles antidérapantes assez minimalistes viennent enserrer efficacement le tube de selle. L’élastique du dessus vient se reprendre sous un crochet en-dessous pour soutenir encore mieux la sacoche et minimiser l’affaissement.

Woho bagagerie bikepacking
L’élastique du dessus vient se reprendre sur un crochet en dessous pour soutenir encore mieux la sacoche et éviter qu’elle ne s’affaisse, photo Hugues Grenon

Malgré une structure plutôt « molle », sans aucun renfort afin de gagner du poids, la sacoche se tient plutôt bien si elle est correctement chargée. Elle ne se place cependant clairement pas parmi le haut du panier des sacoches de selle sur ce point. La tenue est le point faible de nombreuses sacoches de selle, mais elle dépend en grande partie du chargement et d’une compression correctement réalisée. Vous pourrez rajouter l’Anti Sway si besoin, accessoire que nous vous décrirons plus loin, qui permettra d’éviter totalement le ballotement. Plutôt qu’un long discours voici une vidéo de présentation de la mise en place de cette sacoche.

La sacoche est très légère avec ses 390 g. L’espace nécessaire entre le pneu et le bas du rail de selle est de 20 cm environ. Une sortie de selle d’environ 11 cm est également le minimum pour bien faire. Comme pour toute sacoche de selle, ces cotes seront à valider avec les petits cadres et les faibles sorties de selle.


Un élastique sur le dessus permet de mettre une veste par exemple, ou un petit sac étanche supplémentaire. Un point étonnant, la sacoche n’est pas équipée de soupape de décompression pour réduire le volume et bien compacter le contenant. C’est dommage, car fort utile pour une sacoche de selle, surtout celle-ci qui n’a pas de renforts spécifiques pour mieux se tenir.

Taille : L 51 cm x H 23 cm x P 23 cm
Volume : 13 – 18 L
Poids : 390 g
Prix : 125 €

Si jamais vous voulez minimiser le ballotement, vous pouvez rajouter l’Anti Sway, un dispositif anti-ballottement venant se fixer sur le rail de selle et enserrer la sacoche de part et d’autre.

Il est possible de visser de part et d’autre deux portes-bidons et bidons de 500 ml maximum de chaque côté.
Je l’ai utilisé seul sans les bidons voici quelques années en ultra distance avec une sacoche qui avait tendance à bouger. C’est efficace et ça permet de caler correctement la sacoche. Prudence cependant pour les ultrariders ou baroudeurs en terrain « difficile », car les vibrations récurrentes ainsi que le poids supplémentaire rapporté sur le rail et la tige de selle si vous rajoutez 2 porte-bidons et bidons en plus de la sacoche chargée n’est pas négligeable. À méditer et tester avant de se lancer en fonction de ses besoins et sa pratique. Woho a d’ailleurs apporté des améliorations sur le système depuis son lancement. Pour le ballotement éventuel, un chargement précautionneux reste la base.
L’Anti Sway est déconseillé avec les rails de selle en carbone. Il existe aussi pour les modèles de selle Brooks aux rails spécifiques.

Poids maximum admissible : 1,4 kg
Prix : 31 €

Sacoche de cadre Dry S

Woho bagagerie bikepacking
Une sacoche de cadre amenant 2 litres de chargement supplémentaire, photo Hugues Grenon

Pour rajouter un peu de volume, cette sacoche de cadre vous apportera 2 litres supplémentaires. Il faudra vérifier si elle est compatible avec votre cadre et si elle ne vous empêche pas de positionner votre gourde sur le tube diagonal. Elle est étanche et la fermeture Zip Lock empêche l’eau de rentrer et protège donc vos équipements électroniques par exemple. L’accessibilité est aisée grâce à la grande boucle de fermeture. Un bémol, le prix élevé pour une sacoche de 2 litres je trouve.

Capacité : 2 litres
Poids : 76 g
Prix : 72 €

Si par mégarde, vous déchiriez une de vos sacoches, Woho propose un kit de réparation composé d’un patch de 8 cm par 8 cm recoupable, à thermocoller à l’aide d’un fer à repasser. Toujours bon à savoir.

Pour conclure

Woho bagagerie bikepacking
Une bagagerie légère, étanche et solide qui vous emmènera loin, photo Hugues Grenon

La bagagerie bikepacking Woho existe depuis de nombreuses années, et la marque a donc du recul sur ses produits et les fait évoluer grâce à des ambassadeurs qui les utilisent sur les plus grandes épreuves bikepacking au monde. Cette série Xtouring Cyber Camo Diamond Black est très légère et étanche. Le design est réussi et passe-partout. Un point fort est qu’elle se nettoie très facilement. Elle séduira particulièrement les adeptes d’ultra distance pour qui le poids est un critère déterminant. Le set essayé pèse 1,1 kg, pour un volume total de 38 litres, ce qui vous permettra d’emmener déjà de quoi barouder sereinement sur plusieurs jours. Sans être rédhibitoire en l’état, quelques points d’amélioration relevés lors du test seraient bienvenus sur certaines sacoches. Les prix se situent dans une fourchette plutôt haut de gamme, mais comparables à la concurrence au vu de la qualité de fabrication, des tissus et des techniques d’assemblage utilisées. Le set essayé revient tout de même à 457 € ce qui n’est pas une paille. D’autres modèles et d’autres gammes sont proposés par Woho pour trouver votre bonheur. Woho nous a fait un certain effet Wahou !

Toutes les infos sur le site Woho

Distributeur en France nsbikes

Le bikepacking, une histoire très ancienne

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L'histoire du bikepacking
Bikepacking Vaude

Les “sacochards” d’autrefois auraient-ils raison de crier au sacrilège, devant le succès croissant du bikepacking ? Conflit de génération, divergence de point de vue, guerre de religion… nous voilà dans un débat sans fin dans lequel, comme d’habitude, la vérité n’est pas unique. Ce bikepacking, serait-il aussi juvénile qu’il le parait ? J’entends à son sujet souvent ce refrain : “Ils n’ont rien inventé… !” Effectivement, j’ai pu le vérifier en partant à la recherche de l’origine de l’invention. Je pensais, comme j’avais pu le lire parfois, que la naissance du concept était datée du début des années 2000. Mauvaise pioche ! Les sacoches, qu’on agrippe au cadre du vélo, sont apparues au 19ème siècle, elles ne portaient pas alors le nom de bikepacking, mais la ressemblance était frappante (photo de couve VAUDE Christoph Laue).

Lorsque l’archéologie “sacochière” nous emmène loin… 

L'histoire du bikepacking
Le Bikepacking en 1887 : on n’a rien inventé – photo issue de la collection de David Guénel

Partons faire un tour dans le passé, à l’époque où le porte-bagage n’avait pas encore été inventé. Sur la photo ci-dessus (datant de 1887), ces premiers cyclos muletiers, n’avaient pas de sacoches latérales sur leurs vélos. Leur barda était fixé sur le guidon comme certaines de nos sacoches actuelles.

Le bikepacking actuel est un retour aux sources. La “sacoche de cadre”, remise actuellement au goût du jour, existait bien avant les sacoches de mes amis cyclotouristes des années 60. On en trouve sa trace dans la “Bible” du vélo qu’était autrefois le catalogue de Manufrance. Sur le descriptif, figurant dans l’image ci-dessous, on note que ce système de portage est baptisé “Valise de voyage”, un terme bien désuet par rapport au moderne bikepacking.

L'histoire du bikepacking
Catalogue Manufrance 1896 – image issue des archives départementales de la Loire

Jeantin Raynaud est étudiant en master d’histoire. Lors de ses recherches historiques il a découvert ce document qu’il a partagé sur le groupe facebook Bikepacking France. Sur ce catalogue, daté de 1896, de la Manufacture française d’Armes et de Cycles de Saint-Etienne (Manufrance), on découvre des sacoches qui sont les ancêtres de ce que les “marketeurs” ont appelé depuis le bikepacking.

On pourra dire que le bikepacking vient quand même des US, si on se réfère à la fantastique épopée au 19ème siècle des Buffalo Soldiers, qui allait également préfigurer l’ultra biking. Les 20 soldats des Buffalo Soldiers ont effectué à vélo les 1900 milles séparant le fort Missoula au Montana et Saint-Louis dans le Missouri. Ces hommes du 25ème régiment d’infanterie transportaient leurs propres rations, ustensiles de cuisine, couverture, tente et des pièces supplémentaires pour les réparations nécessaires ainsi que des pneus de rechange. 

L'histoire du bikepacking
Le vélo d’ordonnance de l’armée Suisse – source Wikipédia

L’armée Suisse a été dotée de vélo à la fin du 19ème siècle. Le célèbre vélo d’ordonnance 05 est apparu en 1905 et vous constaterez qu’il était équipé lui aussi d’une sacoche de cadre, à faire pâlir d’envie nos bikepackers contemporains.

À chacun son histoire

Pour sortir des discours “d’anciens combattants”, il faudrait plutôt observer ce qui est nouveau dans notre façon d’utiliser des sacoches sur nos vélos. Qu’elles s’accrochent ou se scratchent, qu’elles soient faites de toile ou de Cordura : peu importe… Nous voilà, une fois de plus, ramené à la différence qui existe entre le flacon et son contenu.

C’est en prenant un café un matin avec mon ami Jean, que l’idée de cet article est née (sa présence dans la rubrique sur le Zinc est donc vraiment justifiée). Nous avons échangé sur le thème : sacoches classiques versus bikepacking. Jean, à la grande époque où il pratiquait le cyclotourisme en famille, bourrait dans ses sacoches, qui pendaient de chaque côté de sa roue avant et de sa roue arrière, de quoi bivouaquer. En plus du réchaud et des gamelles, il y avait également les conserves et les victuailles. C’était bien sûr le meilleur moyen de transporter tout ça, pour avoir une autonomie suffisante.

Le coeur léger et le bagage mince

Le cyclotourisme Version 2.0 ne se résume pas à une histoire de sacoche. Peu importe les mots, leurs traductions et les histoires de sémantique. On pourrait se croire dans un conte pour enfants : le baiser de l’aventure sur la sacoche de bikepacking de notre gravel, un peu crapaud, a bouleversé le petit monde endormi du voyage à vélo. Le contexte a changé, et l’aventure à vélo est devenue protéiforme. Quoi de mieux que le vélo pour partir en pleine nature en totale liberté et autonomie énergétique, avec à la clé le sentiment de vivre une réelle aventure.

Bikepacking Gravel Adventure pannier pack cycling gravel touring
Un exemple de toutes les sacoches de bikepacking possibles sur un vélo : ici un ancien cyclocross Sunn – photo Dan de Rosilles

Sur Bike Café, nous affirmons que le vélo est une aventure, et celle-ci deviendra plus piquante au moment où vous sortirez de votre zone de confort. Il n’y a pas d’échelle de valeur de l’aventure entre un petit week-end passé à vélo sur de petites routes en France, et une traversée de l’Amérique du Sud qui prendra de nombreux jours. Le choix des vélos, des équipements, des outils de navigation… est aujourd’hui pléthorique. Les sacoches de bikepacking ont favorisé le développement de micro aventures. Rien de plus simple que de scratcher quelques sacoches sur votre vélo du quotidien pour partir au gré de vos envies. Le “litrage” de ces contenants fixera leur limite et les bonnes sacoches, qui pendent de part et d’autre des roues, existent encore pour le bonheur des voyageurs au long cours qui visent une totale autonomie.

Pas d’hésitation, lancez-vous sur les routes ou les pistes. Nous vous avons préparé un “Guide du packpacking” qui pourra vous aider à choisir le bon équipement. L’aventure est à votre portée, et peu importe la sacoche pourvu que vous ayez l’ivresse.

Nature is Bike… la fête du Gravel

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Nature is Bike ... la fête du Gravel
Nature is Bike ... lphoto Leonar De Serres

Dès sa première édition en 2021, Nature is Bike est devenu l’événement gravel où il faut être. En 2022, ce festival va prendre une autre dimension en se déplaçant en centre ville, en multipliant les épreuves et les moments de convivialité et en accueillant encore plus de marques sur un salon ouvert gratuitement au public. Nous avons rencontré son organisateur : Thierry Gintrand, qui nous a dévoilé, avec enthousiasme, ce que sera cette 2ème édition.

Le gravel est entré dans la “legend” à Angers

Nature is Bike ... la fête du Gravel
Nature is Bike … photo Thierry Gintrand

Malgré une météo qui avait un peu dégradé les parcours et arrosé les participants, l’édition 2021 a été une véritable succès. Il fallait avoir le culot de lancer cette fameuse épreuve “Gravel of Legend” qui symbolisait, sur 300 km entre Arromanches et Angers, le débarquement du gravel en France. “Effectivement cette première édition a été particulière puisqu’elle s’est déroulée en plein régime Covid et sous des conditions climatiques difficiles. Malgré tout, cela a été un énorme succès avec plus de 1000 participants aux différentes épreuves et 4000 visiteurs sur le salon », précise Thierry Gintrand.

Avec cette première édition, Nature is Bike est devenu la référence européenne en matière d’événement organisé autour de cette nouvelle pratique cycliste qu’est le gravel. “Il existe plein d’organisations formidables en gravel ou bikepacking, mais ici l’idée était de regrouper dans un même événement toutes les sensibilités de ce monde foisonnant … », explique Thierry.

“On n’est pas là par hasard…”

Il faut dire que Angers possède tous les atouts pour accueillir un tel événement. La ville est placée idéalement à la croisée de 3 véloroutes : la Loire à vélo, la vallée du Loir à vélo et la vélo Francette ; le vélo est entré dans l’ADN de cette région. “Un tel événement ne pourrait pas se développer sans une forte volonté locale et Christophe Bechu, le maire d’Angers, a permis à Destination Angers d’organiser ce Festival. On avait déjà créé ensemble un événement d’envergure il y a une dizaine d’années avec Anjou Vintage. Nature is Bike est la suite logique, dans cette région réputée pour sa douceur : on n’est pas là par hasard…», explique Thierry Gintrand.

Nature is Bike revient les 24, 25, 26 juin 2022 à Angers

Cette année l’événement prendra place en cœur de la ville, Place de la Rochefoucauld ! C’est là que sera installé le salon du gravel et du vélo d’aventure, point de ralliement de toutes les animations et épreuves proposées. Les marques leaders (équipements, matériels, innovations technologiques, bike packing et loisirs outdoor) ainsi que les destinations touristiques branchées vélo, y tiendront des stands pour accueillir les visiteurs. L’entrée du salon est gratuite et ouverte à tous.

“Nous allons pouvoir faire la fête…”

Pour sa 2ème édition, l’épreuve phare Gravel of Legend, revient sur un nouveau parcours entre Arromanches-les-Bains et Angers. Après un départ mythique des plages de Normandie, ce périple de 300 km est à boucler en 20h maximum.

Sur cette même distance une nouvelle épreuve est proposée : la Gold Bikepacking Specialized. Ce sera la version bikepacking de la Gravel of Legend. Une nouvelle façon de vivre l’aventure en totale autonomie, sans aucune assistance, avec un équipement complet (nourriture, vêtements, matériel de bivouac, etc.). L’occasion de profiter encore davantage des incroyables paysages entre la Normandie et les Pays de la Loire. Elle se déroulera sur 2 jours les 24 et 25 juin 2022 et vous aurez 40 heures pour effectuer les 300 km avec 2640 m de dénivelé cumulé positif en profitant d’un bivouac insolite à mi-parcours…

Pour les cyclistes en quête de performance, il y aura une nouveauté avec la Gravel150 chrono Sram qui se déroulera sur 150 km avec 3 sections chronométrées. Une épreuve qui nécessitera de l’endurance et une vraie gestion de l’effort sur un parcours sportif : Les Alpes Mancelles, les sentiers forestiers du Parc Naturel Normandie-Maine et les bords de Sarthe…

Nous allons pouvoir faire la fête, c’est le cas de le dire…», déclare Thierry Gintrand en parlant de la Gravel festive. Ce sera une rando de 40 km pas comme les autres avec une pause gourmande à mi-parcours. À vivre entre collègues ou entre amis, le 25 juin 2022.

Enfin une nouvelle épreuve sous forme de mini aventure : la Bikepacking 2×40 LIV, offrira une découverte à vélo, ambiance feu de camp et bivouac au cœur de l’Anjou, le 25 et 26 juin accompagné par Weelz.

Le dimanche, les cyclistes auront le choix entre 2 beaux rides : la Gravel 100 DT Swiss sur 100 km et la Gravel 50 Bryton sur 50 km.

La dimension sportive est assurée par cette pléiade d’épreuves et vous n’avez que l’embarras du choix.

Nature is Bike ... la fête du Gravel
Nature is Bike

Côté village…

“Une grande soirée festive avec un concert…”

Le cœur du Festival sera le village où pendant 3 jours d’animations les 24, 25 et 26 juin, vous pourrez partager les valeurs de la communauté Gravel. Ce sera le point de convergence des différentes épreuves. Il y aura un salon du Gravel et du vélo d’aventure avec des marques leaders du monde du vélo et des stands qui mettront en valeur des destinations touristiques branchées vélo. 

Vous pourrez assister à des conférences “Gravel Summit Crédit Mutuel » autour de tables rondes (Responsabilité Sociale, Bike Packing, Gravel et innovations technologiques, pratiques du Gravel et environnement) qui seront animées par des spécialistes et des passionnés.

Une grande soirée festive avec un concert aura lieu le samedi soir. Il y aura des food trucks pour se restaurer, des animations et un concert animé par Trio Cover dans une ambiante pop et rock. 

Inscriptions et programme 

Nature is Bike ... la fête du Gravel
Le programme de Nature is Bike avec encore un événement grand public, encore “secret” que l’on vous fera découvrir dans un prochain article

Depuis le mois de décembre les inscriptions sont ouvertes et déjà certaines épreuves commence à être bookées… Alors si vous ne voulez pas manquer le rendez-vous, allez sur le site : https://natureisbike.com/liste-des-inscriptions

Un événement gravel éco-engagé

Dans Nature is Bike il y a le mot “nature », et pour les organisateurs ce n’est pas un vain mot mais un engagement accompagné de mesures pour limiter l’impact écologique de l’événement. Pour cette raison, l’installation en cœur de ville présentera de nombreux avantages. Vous pourrez venir à vélo et bénéficier de parkings vélos sur le site ou profiter pour vous déplacer des transports urbains (tramway, bus). Le covoiturage sera favorisé avec la mise en place d’une plateforme dédiée à l’événement : Togetzer. Grâce aux liaisons TGV, Nature is Bike sera à 1h22 de Paris et à 2h30 de Lille et de Lyon. Le village de Nature is Bike est à 30 minutes à pied et à 10 minutes en tramway (Ligne A) de la gare SNCF d’Angers. Des fontaines à eau vous permettront de remplir vos bidons et le tri des déchets sera organisé avec des mini-pôles répartis un peu partout sur le site.

Le podcast “Bla Bla” avec Thierry Gintrand.

Toutes les infos sont ici sur le site de Nature is Bike 

Superior X-ROAD Elite, un Gravel bike ludique et abordable

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Gravel bike abordable Superior
Un vélo à son aise sur les petites routes des Alpilles (photo Dan de Rosilles)

Kopřivnice, en République tchèque, est une ville au riche passé industriel où trône la firme des célèbres camions Tatra. Aussi, depuis 1993 cette cité des Carpates abrite Superior Bikes. À première vue, cette marque est peu répandue dans l’hexagone, alors qu’elle est pourtant bien présente dans le circuit UCI, notamment en VTT. D’ailleurs, le slogan de la marque #ALWAYSRACE ne s’y trompe pas ! C’est le X-ROAD Elite qui a retenu mon attention. Un Gravel Bike abordable que j’ai pu tester durant une dizaine de sorties dans le nord du Vaucluse, sur les belles pistes des Dentelles de Montmirail et les contreforts du mont Ventoux.

Superior X-Road Elite

Présentation

Le X-ROAD Elite est un vélo de Gravel qui constitue l’entrée de gamme de la marque tchèque. Situé en dessous des 2000€, il est fait d’un cadre en aluminium et d’une fourche en carbone.

Un coloris gratifiant (photo Laurent BIGER)

Cadre et fourche

À première vue, le cadre du X-ROAD affiche des cotes assez classiques. Néanmoins, je peux y lire une orientation affirmée vers l’agilité et la sportivité. D’abord au regard des bases courtes (420 mm), également de l’angle de direction (72°) et enfin de l’empattement résolument court de ce vélo (989 mm pour un taille M !). Je vous expliquerai plus loin les conséquences sur le terrain de ces choix techniques.

Géométrie du Superior X-ROAD Elite

Le routage des gaines est semi-intégré pour le cadre, et totalement externe pour la fourche. Le cadre peut accueillir un garde boue et se montre compatible double plateau. La douille de direction est conique, au format tapered. A première vue, la clearance du cadre et de la fourche n’est pas des plus généreuses. Toutefois, la monte pneumatique d’origine en 700×40 mm s’y trouve à son aise. En revanche, je pense qu’il ne faudra pas y monter des pneus de plus de 700×42 mm au regard de l’espace restant. Notons que les seuls points d’emport sont les classiques inserts destinés aux deux portes-bidons. Quant à son boitier de pédalier, il est fileté : un bon point pour une maintenance facilitée.

Transmission et freinage

Premièrement, c’est Shimano qui est majoritairement retenu, avec un mix de l’ensemble de la gamme GRX. En premier lieu, on retrouve ainsi un pédalier mono plateau GRX-600 en 40 dents, puis des leviers GRX-600, des étriers de freins de la gamme GRX-400 et enfin un dérailleur arrière GRX RD-RX812. C’est un assemblage que je trouve judicieux parmi la gamme GRX afin de contenir le prix global. Deuxièmement, je note des infidélités au fabricant japonais en ce qui concerne la cassette 11 vitesses en 11-42 dents, qui est une SUNRACE (une cassette qui accuse tout de même 507 g sur la balance) et les disques de freins TEKTRO de 140 mm.

Transmission Shimano GRX et SUNRACE (photo Laurent BIGER)

Roues et périphériques

Tout d’abord, les roues sont constituées de moyeux Shimano RS470 qui accueillent des axes traversant aux standards actuels (12×100 mm à l’avant et 12×142 mm à l’arrière) et dont la fixation des disques est au format Center Lock. Les jantes sont issues du catalogue de la marque chinoise STARS Circle, qui a d’ailleurs depuis 2017 une usine en Europe de l’est. Elles sont équipées de pneus bien connus dans le milieu : les Schwalbe G-One Allround, en 700×40 mm.
Les périphériques sont en aluminium, de la marque ONE1. A noter la présence d’une selle italienne : la Royal Seta Performa. Pour finir cette présentation, j’évoquerai la finition que j’ai trouvée de très bon niveau, grâce notamment à une très belle peinture, que les photos ont du mal à retranscrire fidèlement. A vrai dire, seules les soudures sont un peu grossières par endroits, heureusement peu visibles dans ce coloris. Côté poids, j’ai pesé cet exemplaire en taille M, monté en tubeless et équipé de deux portes-bidons à 10,7 kg.

Sur le terrain : ludique !

J’ai pu rouler avec ce X-ROAD durant une dizaine de sorties dans le nord du Vaucluse, plus précisément sur le secteur privilégié des Dentelles de Montmirail, toujours très agréable en cette saison hivernale. Cette taille de cadre M est relativement petite, comme le montre la géométrie exposée plus haut. Je trouve cependant rapidement mes marques et procède aux premiers réglages lors d’une sortie de prise en main.

Le confort est correct (photo Laurent BIGER)

Le cintre est d’une largeur de 420 mm, ce qui reste assez étroit pour un cadre M, où l’on retrouve plus souvent du 440 mm. Ce n’est cependant pas un réel problème, d’autant plus que celui-ci s’avère adapté à un usage typé Gravel. Son flare reste contenu, ce qui permet des positions cohérentes en usage routier. Le drop est bien pensé et permet un bon contrôle en descente, aussi bien sur route que sur les belles pistes de ce secteur. J’aurais cependant souhaité plus de flex de celui-ci. Une remarque malheureusement valable pour beaucoup de cintres en aluminium que l’on trouve en entrée de gamme

Un vélo à son aise sur les petites routes des Alpilles (photo Dan de Rosilles)

Monté en tubeless, le confort de ce vélo s’avère de bon niveau ; en tout cas pour un cadre en aluminium et surtout avec des bases aussi courtes. Des bases courtes et un boitier de pédalier suffisamment rigide qui permettent des relances également de bon niveau. En revanche, les roues, assez lourdes, grèvent cette performance et je dois m’investir physiquement pour conserver une allure suffisante sur ces pentes à forts pourcentages.

Ludique sur tous les terrains, malgré des roues énergivores (photo Dan de Rosilles)

Sur ces pentes, la transmission de ce montage permet de monter presque tout. Une bonne polyvalence, y compris sur route, où il n’y a qu’en descente routière que le développement offert pourra s’avérer un peu court. La cassette SUNRACE fait cependant ressentir son poids conséquent, notamment lors de la mise en roue libre et de la reprise en puissance. Une inertie que l’on retrouve malheureusement souvent sur de lourdes cassettes. Pour ceux dont l’usage le destine avant tout à la randonnée, ce n’est cependant pas un problème majeur.

La transmission permet de monter presque tout (photo Laurent BIGER)

“Au fur et à mesure de mes sorties, je prends de plus en plus de plaisir au guidon de ce X-Road Elite.”

Du fait que son gabarit est plus que compact, ce vélo est d’une extrême maniabilité. D’ailleurs, son empattement court permet de se jouer des sentiers étroits et de se faufiler avec aise dans la circulation. Finalement, c’est un vélo qui serait même efficace sur une boucle de cyclo-cross. En un mot : ludique !

Un vélo facile et ludique en terrain engagé (photo Laurent BIGER)

En descente, j’ose de plus en plus de choses avec ce vélo tchèque décidément bien sympathique. Mais ayant des doutes (à tort ?) sur la solidité des jantes, j’évite certains passages trop engagés. En descente de cols routiers, je n’ai aucune peine à imprimer de belles trajectoires à son guidon grâce à la rigueur de l’ensemble douille de direction et fourche. A noter cependant que les disques de frein Tektro en 140 mm se sont vite « colorés » sous la chaleur dégagée au freinage. Pour autant, cela n’a pas affecté les qualités du freinage, toujours imparable sur le groupe Shimano GRX.

Au bilan, un Gravel bike abordable et ludique

Pour résumer et conclure mon essai de ce Superior X-Road Elite, je dirais sans hésiter que c’est avant tout un Gravel bike ludique et abordable. Il fait partie de ces vélos en aluminium à la géométrie classique mais judicieuse. En cela, il me fait penser à l’excellent NS BIKES RAG+, lui aussi conçu en Europe de l’Est. Pour environ 2000€, je trouve ce vélo très bien équipé côté transmission et freinage. Un beau vélo, de surcroit pas très répandu, qui trouvera idéalement sa place pour des sorties dynamiques de moins de 5 heures. Seules les roues ternissent un peu le tableau, et peuvent être envisagées comme un upgrade futur pour les acquéreurs de ce vélo décidément bien sympathique.

Caractéristiques

  • Cadre : Alu X6 Ultralite, étriers Flat mount, Boitier de pédalier fileté BSA 68 mm
  • Douille de direction : FSA Orbit C-40 No.42/ACB, 1-1/8“x1.5“
  • Fourche : Carbon/alu, axe de 12×100 mm
  • Tailles : 52 cm (S), 54 cm (M), 56 cm (L), 58 cm (XL)
  • Dérailleur : SHIMANO GRX RD-RX812
  • Pédalier : SHIMANO GRX FC-RX600, 40 dents
  • Boitier de pédalier : SHIMANO BB-RS500 (BSA 68 mm)
  • Cassette : SunRace CS-MS7-11, 11-42 dents
  • Chaine : KMC X11
  • Leviers : SHIMANO GRX ST-RX600
  • Etriers : SHIMANO GRX BR-RX400 (hydrauliques)
  • Disques : TEKTRO 140 mm Center Lock
  • Cintre : ONE1 X-Race Aero, 16° flared, 70 mm reach, 31.8 mm
  • Potence : ONE1 Race RAS-D62938 Alloy, 31.8 mm, -8°
  • Guidoline : Velo VLF-8111
  • Selle : Royal Seta Performa
  • Tige de selle : ONE1 Race en alu, diamètre 27.2 mm
  • Moyeux : SHIMANO FH-RS470 et HB-RS470, 28H, CENTER LOCK, 12×100 mm et 12×142 mm
  • Axes : traversants 12×100 mm (avant) et 12×142 mm (arrière)
  • Jantes : Stars J20SR, 28H (aluminium, largeur interne de 20 mm, hauteur de 19,5 mm)
  • Pneus : Schwalbe G-One Allround RaceGuard, 700×40 mm

Poids vérifié : 10,7 kg en taille M (montage Tubeless et deux portes bidons, sans pédale)

Prix public : 2099€

Site du fabricant : X-ROAD ELITE | Superior #ALWAYSRACE 2020 COLLECTION (superiorbikes.com)

Distributeur français : APESUD CYCLING