De nombreuses « petites » organisations cyclistes nous proposent désormais de « grands » moments de vélo. La sortie Gardon Gravel “This is gravel”, en est le parfait exemple. L’esprit du « Small is beautiful » s’applique parfaitement à ces micros événements et franchement ça vaut le coup de venir faire un tour hors des sentiers battus par les troupeaux de sportifs. La Gardon Gravel fait partie du calendrier des clubs Strava : Arles Gravel et Original Montpellier Gravel.
Les sites de rencontres
Sans les contraintes, souvent lourdes, des manifestations « officielles », l’organisation de petits événements comme cette Gardon gravel, devient light et originale. Les réseaux sociaux et autres plate-formes en ligne ont beaucoup contribué au succès de la formule. On fonctionne dans le style site de rencontres 😉 « Si tu aimes comme moi rouler sur les pistes et découvrir des endroits improbables et sympas, rendez-vous tel jour, telle heure à tel endroit », on ne peut pas faire plus simple. Un parcours gpx envoyé un peu avant, quelques bières et victuailles à partager à l’arrivée, le tour est joué : pas de dossard, pas d’inscription payante, pas de stress, … Au bout de la sortie tout le monde arrive à se connaître par le prénom. On parle de nos vélos. Les plus costauds attendent et encadrent les petits nouveaux qui débutent en gravel. Agilité dans l’organisation et convivialité dans son déroulement : on ne fait pas mieux ! …
Les clubs organisateurs
Les clubs Strava sont là pour organiser ces rendez-vous. Sur cette Gardon les 2 clubs organisateurs étaient Arles Gravel et OMG (Original Montpellier Gravel). On oublie le côté “kom” et comparaisons sportives de Strava, pour ne garder que la facilité d’échange et le partage que cet outil apporte. Le tracé, préparé sur Openrunner (l’outil le plus fiable en la matière avec des D+ très précis et sa carto IGN), permet d’entrevoir les détails du parcours qui était proposé. Un petit clic et le voilà chargé sur son compteur GPS qu’il faudra suivre.
Gardon Gravel : rendez-vous au parking du Vieux Pont – photo Bike Café
Nous sommes 26 au départ, malgré le temps gris et le vent. On reconnait quelques amis facebook et Strava. On parle de nos nouveaux vélos et c’est déjà l’heure d’y aller. Roch Manfredi, ancien Vttiste « reconverti » au gravel, nous a préparé une belle boucle dans un secteur dont il connaît tous les centimètres carrés.
Gardon Gravel
On commence très fort, dans le spectaculaire, en franchissant le Pont du Gard. On va ensuite zizaguer autour des vestiges romains, pour nous diriger vers Uzés en empruntant parfois des singles tortueux, que notre ami Roch affectionne particulièrement.
Gardon Gravel
La belle montée du Moulin de Carrière nous amène à un point de vue superbe sur Uzès … Dommage le ciel est gris et il y a un vent de folie. On garde quand même le moral malgré que le point d’eau, prévu ici au km 20, ne veut pas nous livrer une seule goutte d’eau.
Gardon Gravel : la pause photo devant Uzés – photo Bike Café
Km 28 on repart sur un single avant d’atteindre Blauzac. Je me prends quelques gifles de branchages … Roch pourquoi m’infliger ce supplice du fouet de la branche que je n’ai pas vue ?
Gardon Gravel Des sentiers en sous-bois pas toujours singles – photo Bike Café
À Collias, on traverse le Gardon puis on attaque la difficulté de la journée : la montée de Baumon sur la route. C’est un petit col de 5 km que l’on monte au train. Les filles donnent le ton et le tempo est pas mal.
Gardon Gravel : les filles donnent un bon tempo dans la montée – photo Bike Café
Arrivés en haut on se regroupe avant de partir à nouveau sur un single boisé. Je perds le contact avec le groupe et on se retrouve à 3 perdus dans ce labyrinthe végétal. Un appel au secours et Dan, notre sauveur, nous retrouve et on rejoint le groupe. Certains commencent à tirer la langue mais il reste encore une vingtaine de kilomètres et le vent ne faiblit pas.
Arrivés à Lédenon ça commence à faire mal pour les moins entraînés.
Gardon Gravel : une belle calade affichant au moins 21% de pente – photo Bike Café
À Saint Bonnet une belle calade affichant au moins 21% de pente nous attend. Je mets courageusement pied à terre. Après cette dernière difficulté on se laisse glisser vers la voie verte qui nous ramène vers le pont de Remoulins.
Gardon Gravel Merci Roch … la prochaine fois moins de singles … photo Bike Café
Arrivée festive et conviviale bières, pâtés maison confectionnés par Dan, délicieuse fougasse de Valérie et autres ripailles. Merci Roch pour ce tracé, même si j’ai trouvé les parties single un peu longues. Merci aux clubs organisateurs, on reviendra avec on espère cette fois un grand soleil.
Vive les petites organisations inventives et sympathiques.
À l’heure où le mono gagne sans cesse des « parts de marché » sur le segment des vélos de gravel, et qu’il devient également tendance sur la route, les adeptes du double font de la résistance. Le concept du « sub-compact » vient leur offrir de nouveaux arguments pour rester dans le conformisme des deux plateaux à l’avant. Pourtant les cassettes 12 vitesses sont déjà installées sur les vélos des “pros” pour la saison 2019 : le vélo moderne est en train de vivre un sérieux changement de braquet. Serait-on ringard avec nos doubles ?
Jean-Yves Couput, qui nous alerte régulièrement de tout ce qui se passe dans le vélo, a récemment exhumé un article déjà ancien (2016) publié par l’excellent site Cyclingtips et qui traitait de ce sujet. Avec désormais le Eagle 12 vitesses qui a déployé ses ailes, qu’en pensent les cyclistes ?
Nouvelles pratiques, nouveaux usages
Nos pneus s’élargissent, nos regards portent plus loin que le classique ruban d’asphalte dont on égrenait le chapelet des kilomètres chaque dimanche matin lors de la messe cyclo partagée avec les copains. Freins à disques, tubeless, … on n’inflige plus de couteux régimes minceur à nos vélo, car aujourd’hui, le leitmotiv est la recherche de confort. On a même enfin découvert que ce confort était aussi de la performance … alors pourquoi s’est priver ? Penser cela était inimaginable il y a quelques années … En vélo, comme ailleurs, certaines idées ont la vie dure et beaucoup pensent encore qu’enrouler un grand braquet, comme le faisait nos champions d’autrefois, procurait un meilleur rendement. On verra en 2019 que cette affirmation sera remise en cause car les pros vont rouler avec un 50 / 37 ou même 48 / 35 : des plateaux de cyclos. La nouvelle cassette à large plage avec ses 12 dents autorisera ces nouveaux couplages de plateaux avec par exemple un braquet de 48-10 qui est pratiquement équivalent à un 53-11.
Le nouvel écosystème Sram Red e-tap qui va être dévoilé dans quelques jours
Les nouvelles pratiques comme le gravel et les randos longues distances en bikepacking nous conduisent en permanence à la recherche des meilleurs compromis pour répondre aux exigences du terrain, aux profils et aux distances.
Pour le mono …
Nombreux sont ceux qui ont fait leur « coming out » en optant pour le mono. C’est d’ailleurs la solution universelle que les marques adoptent actuellement pour leurs montages gravel ou s’apprêtent à prendre en 2020. Le principal fournisseur de transmission Shimano qui, avec compact 50 x 34, équipait nos premiers gravels et cyclocross s’est fait piquer le marché par Sram. La réaction du géant japonais est arrivée avec ses groupes GRX. Les cyclistes, souvent routiers, qui avaient démarré en gravel sur la base d’un double on été rapidement coincés sur les fortes pentes en sol instable et sur de la longue distance avec du D+. Contrairement au marché américain qui garde de l’intérêt pour des doubles plateaux à cause de la rapidité des pistes américaines, nous avons tourné notre regard vers le mono plateau que les Vttistes utilisaient déjà largement.
Le nouveau Canyon Grail reçoit le Eafle 12 vitesses : 42 x 50 avec ça on doit grimper aux arbres.
J’ai été équipé en Sram Force, après avoir roulé en Shimano 105 avec un 34. Passage en force sur les pistes du sud ça n’allait pas vraiment. J’ai opté dans un premier temps pour un 42 avec une roue libre 10 – 42 soit un ratio = 1. Depuis à cause des pentes à 16 – 17 % que je rencontre parfois je suis passé au 38 limite basse de mon pédalier actuel.
Maintenant je teste le Eagle électrique 12 vitesses sur le nouveau Canyon Grail et je peux vous dire qu’avec une telle transmission, je passe partout.
« Le Eagle va certainement bousculer les choses, mais ne va pas résoudre le point principal que lui reprochent ses détracteurs à savoir la progressivité de la transmission. On restera toujours sur des sauts importants entre 2 vitesses. Le Eagle va surtout permettre d’ajuster la couronne à la hausse grâce au pignon final de 50 dents. Du coup, une meilleure polyvalence. Et puis, il ne faudra pas négliger le prix car le Eagle coûte un bras. Non seulement à l’achat mais aussi ensuite à chaque changement de pièce d’usure. Une transmission sub-compact est pour l’instant moins onéreuse », précise Sébastien Morin de Boost Cycles
Je suis double et je le reste
Pédalier sub-compact Praxis Zayante, 32/48 monté sur le nouveau Giant Revolt Advanced 0 récemment testé sur Bike Café
Pour les adeptes du double et qui veulent le rester il y a une gamme de pédaliers baptisés « sub-compact » ou « mini compact ». Elle utilise des gammes de plateaux 48 / 32, 46 / 30, 50 / 30 (comme ce White Industries en photo de couve de cet article) ou même 44 / 28. Ces« sub-compact » nous font mettre au placard les classiques 50 / 34, 52 / 36 ou 53 / 39.
Pédalier sub-compact FSA SL-K Modular Adventure disponible en 46/30 ou 48/32 – photo FSA
J’ai roulé cette année avec Serge Barnel qui est venu à Aix me montrer le superbe Caminade qu’il s’est fait construire. Son choix 38 / 28 a été murement réfléchi. Ce stakhanoviste des heures passées sur les pistes un peu partout en Europe était passé par la case mono avec son Spécialized Séquoia. Il a revu sa copie et ne regrette pas ce choix qui lui permet d’affronter les pentes les plus sévères des sentiers muletiers sur lesquels il passe.
Pédalier sub-compact Praxis 48/32 dérailleurs Shimano Ultegra. Pattes arrière Paragon et axe traversant quick release de Mavic
Après différents essais de vélos en mono ou en double, j’ai pour ma part opté pour une transmission sub-compact. J’ai chois de monter sur mon WishOne Sub un Praxis 48-32 pour obtenir plus de polyvalence avec ce vélo à vocation unique : route / gravel. En gravel il sera équipé de roues de 650 avec une cassette 11-36 sur une roue libre Sram. Sur la route, il aura des roues de 700 avec une cassette 11-32 sur une roue libre Shimano. L’interchangeabilité des roues permettra d’exploiter toutes les possibilités de ce vélo.
Qu’en pensent nos amis de facebook ?
Pédalier mini-compact sur le vélo de Serge Barnel
Serge Barnel « Pour moi le cahier des charges qui a motivé le montage d’un double est le suivant : pour les braquets je veux pouvoir rouler à 4 km/h avec une fréquence de pédalage de Minimum 50 tours/minute sur mes montées en hautes montagnes de 20 à 30 km de long entre 2000 m et 3500 d’altitude en Europe … Sur le plat je veux pouvoir rouler à 30 km/h sans avoir une fréquence de pédalage de moustique face au vent. Je souhaite un écart entre les pignons qui ne soit pas de l’ordre du renoncement, mais du réajustement lorsque je réduis le braquet. À l’inverse, je ne veux pas me casser le fémur lorsque je relance … Avec toute la mauvaise foi qui me caractérise, je suis satisfait de cette configuration ».
Franck Amirault « J’ai cherché longtemps la solution, pour ne pas avoir de trop gros développements sur mon gravel et j’ai opté pour un 46 / 30 avec une cassette 11-36 et pour moi c’est nickel », explique Franck.
Elisabeth Lavaill nous dit que pour de la rando cool, le mono, c’est bien. « Les sauts ne sont pas très gênants, l’amplitude est souvent suffisante. Dès qu’on veut optimiser sa vitesse ou faire de l’endurance, le compact (et en son temps le triple), c’est mieux, et il n’y a pas besoin d’études scientifiques, juste du bon sens et un test empirique. Le sub-compact, c’est parfait pour tous les cyclistes d’endurance qui aiment grimper en souplesse et qui ne tirent pas de gros braquets sur le plat. C’est un classique de la randonnée à l’ancienne que l’on ne trouvait plus vraiment sur le marché.Pour avoir testé le mono en gravel montagnard avec 10 kg de bikepack (38 x 10-42), je trouve ça un peu limite, dans les deux extrémités. À refaire, je monterai un sub-compact. D’après ce qu’on m’a expliqué récemment il se pose ensuite la question de la ligne de chaîne et du Qfactor (écartement entre les manivelles) avec un entre-axe arrière de 142 mm. On n’a pas fini de chercher le Graal…»
William Guerin « Je trouve que le mono (maintenant que je l’ ai utilisé en route et gravel pendant 1 an) n’est pas adapté pour la compétition (à mon sens)… Et il y a sûrement d’autres profils cyclistes qui ne seront pas adaptés au mono… Néanmoins, cela offre une alternative intéressante et pour ma par j’aime bien le côté simple et efficace du mono que j’utilise sur mon gravel ».
Sébastien Morin « Le sub-compact (48/32 ou 46/30 ) est la configuration 2 x 11V qui est réellement adaptée au gravel / bikepacking. Les développements permettent de rouler à vive allure et ils offrent de belles possibilités dans le pentu, lorsqu’il s’agit de grimper longtemps. Pour ceux qui viennent de la route, ils retrouvent des repères en conservant une transmission très progressive lorsqu’elle est associée à des cassettes de 11-32 à 11-36. Pour une pratique gravel type 50/50 ou plutôt route, c’est un bon compromis. »
Voilà, le débat n’est pas fini, et c’est génial car, c’est ce qui fait la richesse de notre famille gravel un peu bordélique. Comme le dit Elisabeth la quête du Graal se poursuit et très prochainement SRAM en 2020 les deux géants de la transmission vont se livrer un sérieux combat : GRX et Eagle seront des “mpntes” proposées sur les montages de vélos “catalogue”. Des marques plus intimistes proposeront des alternatives à ceux qui cherchent des montages à la carte un peu plus différenciant.
Le superbe pédalier mono Ingrid POP commercialisé en France par Boost Cycles.
Vojo récidive, après l’excellent volume 1 du mag papier, l’équipe s’est remise au travail et elle vient d’accoucher du volume 2. C’est toujours difficile d’enchaîner une deuxième publication, quand la première est excellente. Et bien Vojo confirme avec ce numéro 2 qui est largement au niveau du 1, mais cette fois les portraits ne nous montrent pas ce que les interviewés ont dans les mains, mais plutôt ce qu’ils ont sous le pied.
De beaux portraits de champions sur Vojo mag numéro 2
Vojo mag est un « Mook » … Quésaco un Mook ? … La définition est la suivante : le mook est une publication périodique de forme hybride, entre magazine (M), revue et livre (Book). Le contenu privilégie les grands reportages et les enquêtes approfondies, les textes sont illustrés par des dessins et des photographies. Le traitement passe éventuellement par la bande dessinée.
Généralement un Mook ne finit pas à la poubelle comme un magazine. On le garde précieusement, on le lit et le relit par morceau en piochant dans son contenu au gré du sommaire. La pub dans ce #2 (il faut bien vivre) est parfaitement intégrée graphiquement à l’ouvrage et elle sait se faire discrète.
Sans se faire mousser on parle bière sur Vojo mag numéro 2
Questions grands reportages nous sommes gâtés dans ce N°2 et pour les articles de fonds nous ne somme pas volés non plus. La qualité des photos publiées par Vojo sur son site n’est plus à faire, on la retrouve sublimée par le papier. Une publication que je vous recommande si vous aimez le VTT ou encore si comme moi vous êtes passionné par le vélo.
C’est toujours bien d’avoir un compagnon de jeu. Quelqu’un de la même famille, qui a eu la même éducation, partage vos valeurs, mais avec sa personnalité, ses différences… Et puis de toute façon, on n’avait pas prévu de le laisser fils unique, le planning familial était programmé dès le départ !
Alors après “Vojo Magazine, Volume 1”, le “Volume 2” rejoint la collection.
L’équipe de Vojo …
Ils vous proposent régulièrement sur internet leurs meilleurs articles, news et vidéos mais quand ils décrochent de leurs écrans, ils sont encore là ! Avec ce Mook papier publié périodiquement, l’équipe de Vojo pousse son amour du VTT encore plus loin avec des histoires inédites et des découvertes qui donnent envie de sauter sur la selle de son vélo.
Paul, Elodie, Olivier, Esteban et bien d’autres sont derrière ce magazine …
La « Boucle Nantaise » c’est : 200 Km de vélo en autonomie sur les chemins autour de Nantes. Son petit nom est : BN 200. C’est une aventure imaginée par des mangeurs de gravier, pour les mangeurs de gravier. On y trouvera des passages ardus et mémorables, de la sueur et de la bonne humeur en masse.
Logo de la Boucle Nantaise 200 en gravel
Les épreuves ou randos gravel se multiplient en France et les organisateurs, poussés par une demande croissante, ne manquent pas de créativité pour proposer aux pratiquants de venir visiter leurs plus beaux coins. Cette fois nous allons du côté de Nantes, où Bastien Kerjean nous parle de la BN 200, dont les inscriptions seront ouvertes le 31 janvier prochain. Tiens … tiens … 200 ça me dit quelque chose ! …
Une Boucle Nantaise en gravel pour découvrir autrement la Loire – photo BN 200
C’est quoi la BN 200 ?
« L’idée de la BN 2000 est née sur les sentiers que nous parcourons en groupe. Nous nous retrouvons grâce à Meetup, une plate-forme en ligne, qui nous permet d’organiser des sorties », m’explique Bastien. Il a été surpris par le succès du compte « Chill Gravel Nantes» qu’il a ouvert sur cette plate-forme et qui regroupe déjà 480 membres. Ce succès démontre une nouvelle fois l’intérêt que suscite le gravel, pratiqué dans un esprit décontracté et convivial. « Cet engouement me surprend, et quand je vois autour de moi ce qui se passe avec tous ces gens qui se mettent au gravel, ou qui se lancent dans des voyages avec des sacoches. Il y a vraiment une grosse envie pour ça et le succès d’un magazine comme 200 le prouve, on a envie de rouler autrement », précise Bastien, qui me donne là l’explication de cette sortie calibrée à 200 bornes, qui ne tient pas du hasard.
Boucle Nantaise en gravel – photo BN200
« Pour l’orga nous avons créé une association spécifique qui s’appelle Gravel Ouest avec les piliers du groupe Meetup. Nous sommes une grosse dizaine à être impliqués dans l’organisation », précise Bastien qui est devenu le président de cette association. Ce groupe pluri-disciplinaire réunit toutes les compétences pour la mise en place de tout ce qu’il faut pour lancer sur 200 kilomètres des cyclistes désireux de découvrir la région nantaise.
Le tracé
On a d’abord identifié des points d’intérêts par lesquels on voulait passer. photo BN200
« On a d’abord identifié des points d’intérêts par lesquels on voulait passer. Le vignoble nantais qui est incontournable, l’ex ZAD de Notre-Dame des Landes avec son atmosphère particulière, deux traversées de la Loire. Il y aura aussi des marécages, des passages de ruisseaux et quelques coteaux qui surplombent la Loire avec des belles vues. On s’est fait plaisir en prévoyant des passages bien casse-pattes ...», me détaille Bastien.
Boucle Nantaise en gravel – photo BN200
Une casquette Vera sous le casque
« À l’image de la French Divide ou de la Gravel Tro Breizh, nous avons choisi les casquettes Vera pour offrir un souvenir aux participants. J’aime son côté artisanal, made in France, produit de qualité que je trouve intéressant. Cette casquette colle bien avec l’état d’esprit du vélo autrement. Elle sera le trophée, le dossard, l’emblème de cette épreuve gravel, et les participants pourront ensuite la porter fièrement pour montrer qu’ils étaient à la BN200 », explique Bastien.
Boucle Nantaise en gravel – photo BN200
Pour financer cette dotation et pour pérenniser l’événement un crowdfunding a été lancé. L’argent collecté aidera l’association Gravel Ouest à préparer une organisation aux petits oignons, notamment en payant une assurance et de jolies gapettes Vera aux participants. Mais pas que… car si ils récoltent suffisamment, ils pourront installer durablement l’évènement et en organiser d’autres, comme une épreuve sur plusieurs jours… ce ne sont pas les idées qui manquent du côté de Gravel Ouest …
Sur la piste du col du Comte au Ventoux – Photo Dan de Rosilles
Entrer dans un paysage sans en subir le cadre strict de ses grands axes routiers est un luxe de liberté que j’apprécie énormément. Les surprises sont autant de pépites de bonheur. Avec un vélo, de gravel, tel le chercheur d’or, je les découvre en tamisant ces nouveaux territoires à l’aide de la top25.
Sur le GR reliant le lac du Bimont à Bibemus – photo Bike Café
C’est ainsi que les pistes forestières de la Sainte-Victoire m’ont raconté l’histoire du massif et de ses barrages. J’ai compris l’obsession de Cézanne pour cette montagne. Sautant de pistes en chemins et sur les petites routes des plaines où courent les canaux d’irrigation, je n’ai pas trouvé de meilleur compagnon que ce vélo. Je ne suis pas un aventurier de nature, mais lorsque je suis sur mon gravel j’ai l’impression de le devenir, porté par la beauté des paysages que je traverse.
J’ai compris l’obsession de Cézanne pour cette montagne – photo Bike Café
On devine pourquoi la pratique du gravel a eu tant de succès aux USA car elle appelle l’aventure et les grands espaces. Avec les sacoches de bikepacking accrochées sur le cadre, on retrouve l’image du pionnier découvrant les routes de l’ouest, ses deux sacoches en cuir jetées à l’arrière de sa selle avec sa couverture roulée. Il n’existe plus de tribus indiennes hostiles et nous avons tous des smartphones, mais l’aventure reste authentique. Cette nouvelle bagagerie, qui se scratche sans les porte-bagages qui défigurent le vélo, rend l’idée de voyage séduisante et légère.
Avec les sacoches de bikepacking accrochées sur le cadre, on retrouve l’image du pionnier découvrant les routes de l’ouest – Photo Bike Café
Avec ce vélo, on peut se lancer en autosuffisance sur les routes et les chemins guidé par son GPS sur un parcours dont on aura savouré à l’avance la préparation sur un logiciel de tracé.
Il n’aimait pas les routes départementales …
Vous êtes peut-être trop jeunes pour vous souvenir de cet excellent sketch de Jean Yanne candidat au permis de conduire et de son dialogue avec son examinateur impressionné par la brute qu’il avait a évaluer. Il m’est revenu à l’esprit alors que je roulais sur une petite route poétique où l’herbe poussait par touffes en son milieu.
https://youtu.be/2n_Y59jlWao
L’examinateur : Bon, maintenant, vous êtes sur une route départementale… Le candidat : J’y vais jamais sur les routes départementales, c’est plein de boue, et ça sent mauvais. L’examinateur : Oui, j’entends bien, monsieur, mais c’est une supposition, vous êtes sur une route départementale… Le candidat : Non, je suis pas sur une route départementale, je viens de vous dire que j’y mettais jamais les pieds sur les routes départementales ? J’aime pas ça, les routes départementales. Je hais les routes départementales. Les routes départementales, rien que de m’en causer, ça me donne envie d’envoyer des mandales dans la tronche à tout ce qui remue.
Et bien en gravel on aime les routes départementales et encore plus les pistes et les chemins larges qui nous éloignent des axes traditionnels maintes fois empruntés par les véhicules.
Redécouvrir l’histoire de notre pays
La carraire des arlésiens un ancien chemin de transhumance au-dessus de Vauvenargues – photo Bike Café
Sur un vélo de gravel, on sait que l’on peut passer à peu près partout. Les massifs et les plaines, sillonnés de pistes et de sentiers, deviennent d’immenses terrains de jeux sur lesquels nos gros pneus rebondissent de plaisir, sautant de pierre en pierre et se jouant des racines sortant de terre. En gravel, les zones péri-urbaines et autres no man’s land deviennent intéressants. On y pénètre discrètement, un peu en mode « urbex », pour découvrir les mutations de notre monde.
Rouler dans le fond du lac du Bimont vidé pour des travaux – photo Bike Café
Le fond d’un lac vidé devient une opportunité de découvrir ce qui y était immergé. Ce sentiment d’être à l’aise partout stimule notre curiosité. Rien ne nous empêche de tenter ce petit passage qui semble mener nulle-part et qui, si on pousse plus loin, nous amène vers un lieu des plus surprenant. Ce vélo décloisonne le monde actuel, qui a tendance à créer de l’isolement. Il met des cyclistes éloignés en connexion. Chaque sortie gravel devient une nouvelle histoire à raconter ou à partager sur les réseaux sociaux.
Découverte du pont Coquille entre Bonnieux et Lourmarin – photo Bike Café
Extrait de mon texte d’un article co-signé avec Dan de Rosilles et publié dans le dernier Cycle ! magazine que le vous invite à lire en intégralité en vous procurant ce numéro 12.
L’étude posturale, ou bike fitting, ne s’adresse pas qu’aux champions à la recherche d’améliorations de leurs performances. Trouver sa bonne position sur le vélo, est un élément essentiel de confort. Joffrey Degueurce est un jeune champion pistard, qui brille sur les anneaux de vitesse, mais c’est également un excellent bike fitter qui s’est lancé il y a deux ans dans cette activité en utilisant les technologies les plus modernes. Dans son arsenal d’outils, pour aider les cyclistes à trouver le meilleur réglage sur le vélo, il utilise le concept GebioMized. Ce système, choisi par Chris Froome et plusieurs grands champions cyclistes, permet d’analyser en dynamique les points de pression sur la selle afin de corriger sa position et éventuellement de choisir la selle qui vous conviendra le mieux.
Bien posé sur la selle
« La position de la selle est un facteur déterminant pour le confort et la performance chez le cycliste. Avec l’analyse de selle selon le concept GebioMized, nous mettons en lumière des zones de fortes pressions. Nous adaptons une nouvelle stratégie pour réduire les points de contact entre le cycliste et la selle ainsi améliorer le confort et le rendement », explique Joffrey Degueurce. Joffrey réalise 3 à 4 réglages par semaine pour l’instant car il doit mener parallèlement l’activité du magasin de vélo et son entraînement de champion. « C’est difficile d’isoler les problèmes de selle des autres réglages sur le vélo. On peut difficilement le traiter seul. Les problèmes sur la selle peuvent être liés soit à un modèle inadapté, mais soit également et le plus souvent à un problème de pieds ou de guidon et il faudra replacer le problème dans la globalité. D’ailleurs depuis quelques temps je change moins les selles … », précise Joffrey. Si le cycliste a déjà fait un réglage ou une étude avant il peut venir avec et cela constituera la base de départ pour l’enquête.
GebioMized Bike Fitting
L’analyse est effectuée dynamiquement, le cycliste étant assis sur son propre vélo ou sur un vélo de course ajusté en conséquence. De cette façon, la fonction biomécanique de la selle peut être vérifiée dans des conditions réelles et ajustée systématiquement.
La technologie de mesure GebioMized détermine la pression au niveau de la selle au moyen de 64 capteurs placés à l’intérieur d’une poche souple qui se place directement sur n’importe quelle selle. Le transfert de données, sans fil via WiFi, permet d’effectuer une analyse sur home trainer comme en condition réelle sur la route. Les données sont transférées via un transmetteur compact de la taille d’une boîte d’allumettes, parfaitement adapté aux analyses mobiles en dehors d’un laboratoire. La mise à l’échelle des couleurs montre la répartition de la pression dans les différentes zones
GebioMized Bike Fitting
La cartographie de pression de selle GebioMized est un outil précis qui est continuellement développé par les ingénieurs de la marque afin d’offrir des mesures bio mécaniques des plus avancées.
De nouvelles selles
Les nouvelles selles GebioMized
Depuis septembre GebioMized a commercialisé sa propre gamme de selles. « Nous avons entendu cette question du choix de la selle, maintes et maintes fois exprimée au fil des ans. Notre réponse arrive maintenant avec nos selles. Après plus de 15 ans d’expérience centrée sur l’utilisation de selles sur mesure pour le cyclisme, après plus de 50 000 analyses de nos cartographies de pression de selle sur des milliers et des milliers de cyclistes, nous avons décidé de présenter notre propre gamme », déclare-t-on chez GebioMized.
Selles GebioMized
Les critères de choix :
La forme compte ! les modèles Sleak et Area sont disponibles sous deux formes différentes :
La forme en V est particulièrement adaptée aux athlètes qui roulent avec une pression sur le nez de la selle et au centre.
La forme en T offre un espace idéal pour les jambes lorsque la charge du cycliste s’accumule à l’arrière de la selle.
Ces selles existent en deux versions :
En version découpée pour les cyclistes à la recherche d’un « soulagement de la pression » maximal.
En version canal pour les coureurs qui recherchent une plus grande surface de contact.
Les corrections possibles
Choisir une selle n’est pas une chose facile.
Au sortir de cette analyse en bike fitting la prescription pourra aboutir au choix d’une nouvelle selle en fonction des critères bio mécaniques du cycliste. Suivant le positionnement du bassin. Il existe des selles avec un appui un peu plus central ou plus arrière. Il existe également des selles ouvertes ou avec un canal selon l’usage. On peut être plus sportif et chercher un appui homogène ou on peut rechercher un peu moins de pression sur les os pour gagner en confort. « La largeur des ischions n’est pas un critère primordial, le plus important c’est de voir où le bassin se positionne. Si on met une selle large, le cycliste va compenser en cherchant un appui plus à l’avant, et inversement si on met une selle trop étroite on peut ne pas avoir assez de support. Il faut trouver la forme qui permet le mieux d’arriver à l’arrière de la selle. Il existe des formes en T et des formes en V », précise Joffrey, qui considère que la forme de la selle est plus importante que sa largeur.
Le diagnostic aboutit parfois au changement de la selle. Joffrey enregistre environ 30% de changement suite à une analyse GebioMized. Souvent ce sont les selles onstallées en première monte, de forme plate, qui manquent un peu de relief qui sont en cause. Elles ne permettent pas de soulager les pressions sur les tissus mous par la rotation antérieure du bassin. L’idéal est de ressentir une bonne position stable sur les os avec par contre un minimum de pression sur le périnée.
Ayant à peine terminé le livre de Gérald Wairy « La France en diagonale», me voilà plongé dans celui d’Arnaud Manzanini « Rêves Across America ». Si la thématique road trip reste semblable entre ces deux ouvrages, le rythme l’est beaucoup moins. La RAAM est une épreuve chronométrique et mythique qui est l’objet du rêve de nombreux cyclistes. Elle s’élance du Pacifique, à partir de Los Angeles (Ocean side), pour rejoindre la partie Atlantique du continent nord Américain à Annapolis, soit 4833 km, menés à un train d’enfer par ces cyclistes, qui font à rebours le chemin des pionniers américains d’autrefois.
Arnaud Manzanini raconte sur 108 pages cette longue aventure qui commence, comme pour tous les participants, bien avant le moment où ils s’alignent sur la ligne de départ. C’était en 2015, et l’ouvrage égrène tout au long de ce ruban d’asphalte les péripéties, les souffrances et les joies que vous pouvez imaginer sur une telle distance et dans des conditions climatiques parfois extrêmes. Respect Monsieur Arnaud Manzanini.
Arnaud raconte qu’il a découvert la RAAM sur internet, presque par hasard. Le récit d’un finisher, Lyonnais comme lui, l’a fasciné. Il fait sa première RAAM en équipe de deux et bien que finisher de cette RAAM duo, qui lui permet de mesurer les difficultés de l’épreuve, il éprouve un sentiment d’inachevé. Un mois après cette première participation, il décide de se lancer à nouveau dans l’aventure, mais cette fois en solo.
Le rêve allait devenir réalité, merci à Arnaud de nous inviter dans son rêve d’enfant que j’ai savouré lentement, ayant presque honte d’être dans mon fauteuil, alors que lui se battait dans ce récit, avec toute sa volonté, sous des trombes d’eau.
Comme Arnaud, qui a été inspiré de son exemple lyonnais, vous serez peut-être attirés par cette aventure peu commune après avoir lu cet ouvrage.
En 2015, Arnaud Manzanini s’est lancé sur la terrible et fascinante Race Across America (RAAM), épreuve ultra-cycliste de 4833 kilomètres d’une côte à l’autre et réservée à une élite hors norme, voyage aussi mais les dents serrées, combat contre la route, les éléments et soi-même, où la préparation physique et psychologique prend des dimensions herculéennes.
Arnaud Manzanini raconte l’aventure, la lutte, les doutes, les détails qui font la différence. Il explore les limites de la résistance et donne à chacun un exemple stimulant pour tenter de se dépasser, mais aussi de poursuivre son objectif avec détermination. Arnaud Manzanini est le Français le plus rapide sur la Race Across America, il est le fondateur de la Race Across France.
À propos de l’auteur
Pour faire connaissance avec Arnaud je vous invite à consulter cette vidéo.
Je suis allé cette année en voisin au Roc d’Azur pour voir les copains qui tenaient des stands. Après un rapide tour du salon, je n’ai rien vu de très enthousiasmant pour moi, mais j’ai quand même remarqué 2 ou 3 vélos et dans le lot de mes découvertes il y avait ce gravel Bergamont Grandurance Élite qui a immédiatement accroché mon regard. Du coup, lorsque quelques semaines plus tard on m’a proposé de le tester, j’ai été enthousiasmé. Merci à Scott France de me permettre de découvrir ce Grandurance Élite.
Le vélo est élégant, j’aime la solution des haubans qui rejoignent le tube de selle – photo Ima Su
J’ouvre le grand carton dans lequel se trouve le vélo qui est presque complètement monté, il n’y a que le cintre à remettre dans l’axe sur la potence. Le vélo est élégant, j’aime le dessin du cadre avec ses haubans qui rejoignent le tube de selle bien en dessous du tube supérieur, cela procure une allure agressive et dynamique au vélo. Les couleurs sur la fourche et sous le tube diagonal égaillent le carbone noir mat .
Je le passe à la pesée : 9,2 kg sans les pédales en taille 53.
Je monte les pédales et c’est parti pour de nombreuses sorties alternant petites routes et pistes en terre. Après 1 mois d’essai, voilà ce que je peux dire sur ce vélo.
Présentation
Bergamont Grandurance constitue la famille All-Road de la marque allemande de Hambourg, qui appartient depuis 2015 au groupe Scott. Le modèle Élite que nous avons essayé constitue le “haut de gamme” avec son cadre en carbone. Il existe également le Grandurance 6 et 5 avec un cadre en alu et la randonneuse RD 7. Ce modèle Elite est un vélo qui plait esthétiquement. Je le trouve réussi et son look fait l’unanimité auprès des personnes (femmes et hommes) que j’ai pu croiser. Une amie, qui a roulé avec, l’a trouvé particulièrement réussi.
Bergamont Grandurance Élite
J’aime ce triangle arrière avec ses haubans fixés assez bas (1).
Au niveau du choix pour le montage : les périphériques Syncros sont de bonne facture. Les roues Mavic (2) toutes noires s’harmonisent avec ce cadre/fourche carbone. Pareil pour les pneus G-One aux flancs beiges. Deux fixations classiques pour les porte-bidons et un support pour recevoir éventuellement un dérailleur avant (3). Le groupe est un Sram Apex avec son dérailleur longue chape (4) et son mono plateau 42 dents (5). Il est équipé d’un petit garde-boue minimaliste à l’avant pour éviter les projections de la roue.
J’aime bien l’ergonomie des cocottes Sram qui permettent une bonne tenue des mains.
Bergamont Grandurance Élite – Les femmes l’aiment également -Les cocottes Sram permettent une bonne tenue des mains – photo Ima Su
Le test
Niveau fonctionnement ce groupe Apex est très bien : que ce soit pour le passage des vitesses que pour la qualité du freinage. Il n’a rien à envier à ses “grands frères” Rival et Force ; les seules différences seront le poids supérieur et moins de “douceur” dans le passage des vitesses.
Bergamont Grandurance Élite – La belle couronne de 42 dents sur la cassette – photo Ima Su
Les roues Mavic sont relativement lourdes, cela se fait sentir dans les relances. Elles manquent de rigidité car malgré mon faible poids, quand je me mets en danseuse les disques frottent légèrement…
Les pneus G-One sont bien roulants et même silencieux sur le bitume. Ils offrent une bonne tenue sur route mouillée, mais il convient de les réserver à des terrains relativement secs ( surtout à l’avant ). À cause du manque de grip latéral, je me suis mis une bonne boîte en cherchant la limite de ce pneu en virage : il décroche d’un coup sans prévenir …
Bergamont Grandurance Élite – Sur les chemins sa maniabilité est un régal – photo Ima Su
Au niveau comportement général, ce Bergamont est très maniable. C’est un plaisir sur les petites routes de montagne au mauvais revêtement qui tournicotent. Sur les chemins sa maniabilité est un régal. Je me suis fait plaisir en soulevant la roue avant pour passer les ornières et en faisant des “bunny hop” avec.
Bergamont Grandurance Élite – Pas de délestage de l’avant si on se positionne bien en appui sur le cintre – photo Ima Su
Ce gravel monte bien, quand on est bien calé sur la selle et pour franchir un talus en force. Pas de délestage intempestif de l’avant, si on se positionne bien en appui sur le cintre. Sur les longues montées, le rapport 42/42 est parfois un peu juste quand les pourcentages sont à 10% et légèrement plus.
Sur le plat, les mains bien calées au niveau des cocottes ou en bas du cintre, on peut rouler vite avec ce vélo une fois qu’il est lancé .
Bergamont Grandurance Élite – photo Ima Su
En descente, ce gravel est précis et on va ou l’on veut il se place au millimètre, c’est un plaisir de le piloter. Mais dès que les chemins secouent un peu (pas des chemins de VTT hein, juste des pistes un peu ravinées), on est bien secoué à son guidon. L’ensemble cadre/fourche est rigide et on le sent bien en descente. Le triangle arrière très compact n’est pas un modèle de confort. Du coup il faut, soit avoir une bonne condition physique pour aller vite avec ce gravel en descente, ou bien faire le choix de ralentir.
Conclusion
Pour moi, tel qu’il est ce gravel est parfait pour rouler 50% sur routes, pistes cyclables, milieu urbain, sans se poser de questions quand on croise des nids de poules, trottoirs etc … et 50 % sur pistes et chemins vallonnés.
Bergamont Grandurance Élite – En tubeless plus cramponné pour profiter de ce joli gravel dans les chemins – photo Ima Su
Personnellement, si c’était mon vélo, pour profiter de l’ensemble cadre/fourche de qualité (et certainement très léger) j’opterais pour des roues plus légères montées en tubeless et des pneus, en tout les cas l’avant, plus cramponnés pour mieux profiter de ce beau gravel agréable à piloter dans les chemins.
Caractéristiques
TAILLES : 49/53/55/57/61cmGéométrie et tailles Bergamont Grandurance Élite
COULEUR black/gold (matt/shiny)
CADRE 700c Grandurance, ultra lite High Strength Carbon (HSC), Multi Connect construction, fender-mounting rivets
FOURCHE Grandurance Carbon, Carbon steerer, tapered, 12 x 100 mm axle, fender mount
DÉRAILLEUR ARRIÈRE : Sram Apex, longue chape
MANETTES DE DÉRAILLEUR : Sram Apex, 1×11-speed, double-tap shifter
Avec Pierre Arnaud Le Magnan, on ne sait plus très bien si il participe à des épreuves vélos aventureuses pour tester les vélos qu’il conçoit, ou si il conçoit des vélos pour avoir le prétexte de participer à des trucs de fous comme la Hunt 1000. En discutant avec lui j’ai constaté que les deux visions se rejoignent …
En novembre dernier Pierre Arnaud a participé à cette épreuve de bikepacking hors norme : la Hunt 1000. Que les amis de bêtes se rassurent, ce n’est pas une chasse à courre des kangourous à vélo. Cette épreuve s’appelle ainsi, car elle a été créée en 2016 par Dan Hunt.
Pierre Arnaud et Dan Hunt l’organisateur de cette épreuve de bikepacking.
La Hunt 1000, est une trace à réaliser en bikepacking entre deux des principales villes australiennes : Canberra et Melbourne. Elle traverse l’un des plus beaux hauts pays australiens. L’itinéraire entraîne les participants sur des sites incroyables où ils vont trouver des refuges alpins historiques. Ils disposent d’un nombre très limité de points de réapprovisionnement. Ils rencontrent des secteurs difficiles à vélo, avec des pentes extrêmes et des traversées de rivières et de ruisseaux. Ce n’est pas une promenade de santé sans compter le risque de morsure de serpents dans ces zones inhabitées.
Hunt 1000 bikepacking – L’itinéraire entraîne les participants sur des sites incroyables – photo PA Le Magnan
L’itinéraire conduit les cyclistes dans les parcs nationaux de Kosciuszko, Alpine et Namadgi, au cœur de ces régions sauvages alpines isolées et typiquement australiennes. Les Alpes australiennes ont une histoire géologique remontant à 160 millions d’années. Elles sont différentes des régions communément associées au terme alpin. En effet, cette région alpine australienne est essentiellement une plaine surélevée, dont le sommet culmine à 2200 m. Elle est composée de grands plateaux entourés de vallées escarpées érodées.
Hunt 1000 bikepacking – L’état changeant de la nature du terrain et des profils en altitude créé la difficulté – photo PA Le Magnan
Le parcours emprunte un réseau de pistes de pompiers, de pistes de montagne, de pistes de gravier et de routes de campagne. L’état changeant de la nature du terrain et des profils en altitude créé la difficulté. Les rencontres sont rares, mais lorsque les cyclistes traversent les quelques petites villes sur ce trajet sauvage il rencontrent des habitants sympathiques qui aiment bavarder. Pierre Arnaud nous raconte son épopée …
Hunt 1000 bikepacking – photo PA Le Magnan
Bonjour Pierre-Arnaud … Je me demande si tu imagines tes vélos pour te faire plaisir sur ce type d’épreuve ou si tu viens uniquement ici en Australie pour tester tes conceptions ?
« Il y a un peu des deux en fait … Mais le but final est de créer une marque et de développer des nouveaux modèles dans la tendance actuelle du bikepacking allant jusqu’à l’ultrabiking. Une des façon de le faire de façon naturelle, c’est de choisir un événement qui va me plaire, mais qui doit correspondre au développement d’un modèle que je n’ai pas encore dans ma gamme. »
Hunt 1000 bikepacking – photo PA Le Magnan
Pourquoi cette Hunt 1000 ?
« Le choix de ma participation à la Hunt est un peu à l’inverse de ce que je viens de dire. Je suis parti ici avec le même vélo que sur la Silk Road : mon nouveau Kegeti. La Hunt, c’était une peu pour me réconcilier avec le bikepacking et effacer la frustration que j’ai connu sur la Silk. Je voulais revivre une aventure un peu plus “à la cool”, sans subir la pression d’un classement course. Pouvoir faire plus de photos, de vidéos, … Tester des détails d’équipements et poursuivre la mise au point des options à apporter au vélo. J’ai plus travaillé pour mon activité CEC components que pour la partie Chiru. »
Hunt 1000 bikepacking – photo PA Le Magnan
Parle nous de ton équipement ?
Hunt 1000 – Le choix côté couchage d’un duvet -5 °C qui a été apprécié – photo PA Le Magnan
« Pour le vélo je reprenais mon Kegeti. J’ai mis de gros boudins : un confortable 2.4 à l’avant et 2.2 à l’arrière de la marque Panaracer qui est devenue notre partenaire pneumatique. Je roulais déjà avec des 2.2 avant/arrière sur la Silk Road, la différence a été ici de tester ce nouveau modèle de pneu et la volonté de mettre un 2.4 en basse pression à l’avant pour donner de l’amorti. Test réussi : aucune crevaison à l’avant et je suis surement le seul concurrent, en full rigide, à ne pas être descendu du vélo dans les descentes les plus pentues et cassantes.
Pour la selle j’ai testé la selle GebioMized utilisée par Chris Froome. Elle est adaptée à chaque morphologie après une analyse en situation des champs de pressions. Grâce à ces selles (8 modèles différents), la pression maximale pourra être réduite jusqu’à 40 % par rapport à un modèle standard et les asymétries pourront être corrigées. Par contre j’ai eu de gros soucis avec mes freins hydrauliques, notamment à l’arrière. J’ai fait 800 km sur les 1000 avec seulement le frein avant. Mon Sram Rival a lâché à cause d’un problème de joints : on les a changé mais au bout de 100 bornes ça a relâché. Sur ce genre d’épreuve on met vraiment le matériel à mal avec les longues descentes et le poids des vélos. Je vais tester les freins Shimano qui seraient plus rustiques avec une progressivité et une puissance quand même supérieure aux câbles. J’ai testé en guidon le Venture Max. J’ai testé des gels pads pour amortir les vibrations du guidon. Pour les roues pas de changement elles ont aujourd’hui 5500 km et elles sont toujours nickel.Côté textile je suis resté avec 7mesh et j’avais appris ma leçon sur la Silk du côté couchage en prenant un duvet -5 °C au lieu du +5°C qui s’était montré trop juste. »
Comment s’est passée l’épreuve ?
Hunt 1000 bikepacking – Il y a eu de la neige, des températures à -5°C et des températures extrêmes de +35°C- photo PA Le Magnan
« J’étais parti sur la Hunt un peu les mains dans les poches sachant que c’était une épreuve de 1000 km à des altitudes atteignant 2200 m maximum en début d’été australien. Je me suis dit ça va être une promenade dans les parcs. Ça s’est avéré être tout l’inverse. Il y a eu de la neige, des températures à -5°C et à l’inverse des températures extrêmes de 35°C. Les chemins étaient défoncés par la fonte des neiges et l’altitude modeste n’a pas empêché que l’on soit confronté à des pentes aux gradients énormes dans lesquelles il fallait pousser. En fait j’ai trouvé que l’engagement physique a été plus important ici que sur la Silk Road. Sur 1000 km on avait 26 000 de D+ alors que sur la Silk on a pris 28 000 m de D+ pour 1700 km : les chiffres sont parlants.
Les moments forts ?
Hunt 1000 bikepacking – Le 2 ème jour on s’est tapé 15 traversée de rivières – photo PA Le Magnan
« On en a eu vécu un peu tous les jours car le terrain était vraiment exigeant. On a essayé de dormir dans des huttes pas toujours faciles à trouver. Le 2ème jour on s’est tapé 15 traversées de rivières gonflées par la fonte des neige. Il y avait seulement 4 ou 5 points sur le parcours où l’on pouvait trouver du ravitaillement. On a eu un moment un peu hard, lorsqu’on a décidé, malgré la tombée de la nuit et la hauteur de neige, de rejoindre malgré tout une station de ski pour bénéficier d’un vrai lit au chaud. Ça a été tangent mais malgré le froid et la nuit on a pu arriver avant la fermeture de l’auberge de jeunesse pour nous mettre à l’abri. Sur cette Hunt, j’ai eu cette sensation d’être plus immergé au milieu de nulle-part que dans le Kirghizistan où il y avait quand même une population nomade : ici il n’y avait rien … On a vu des gens dans le petit nombre de villes traversées et on a pu échanger mais les échanges les plus riches ont été entre les participants. J’ai vraiment apprécié les mecs avec qui j’ai roulé. Parti un peu derrière le dimanche, alors que d’autres s’étaient élancés dès le mardi, j’ai remonté les participants ce qui m’a donné l’occasion de faire de belles rencontres. Je me suis fait de bons potes, c’était sympa. J’ai roulé une petite partie avec l’organisateur Dan Hunt, qui faisait la course avec nous. Il est lui aussi constructeur de vélos et on avait quelques sujets communs sur lesquels on a pu échanger. »
Hunt 1000 bikepacking – photo PA Le Magnan
Quels sont tes projets ?
« Le fait de rouler sans pression pendant l’épreuve m’a permis de réfléchir et a fait germer dans mon esprit l’idée d’un nouveau vélo un Kegeti qui serait tout suspendu. J’ai quelques idées sur l’évolution des vélos d’aventure drop-bar tout suspendus. Je pense que c’est l’avenir. J’y travaille je viens de le dessiner et le proto est en cours de réalisation … Il y aura également quelques autres nouveautés, qui vont prochainement sortir : un peu de patience on communiquera très prochainement dessus … »
Giant Revolt Advanced 0 review - La tête du Marquis sur la piste de la traverse d'Arles au dessus de Vauvenargues - photo Bike Café
Souvenez-vous, c’était en été 2016, nous avions alors testé le gravel Giant Revolt. Nous lui avions fait subir tous les outrages sur des pistes du Luberon et nous étions partis avec lui pour faire une belle sortie en Bikepacking entre Aix-en-Provence et Fréjus en passant par les 3 massifs : Sainte-Victoire, Sainte Baume et les Maures. Trois ans plus tard nous enfourchons à nouveau un Revolt. Cette fois il s’agit cette fois du nouveau Avanced 0 qui constitue le haut de gamme de Giant sur le segment gravel bike.
Le nouveau Avanced 0 qui constitue le haut de gamme de Giant sur le segment gravel bike – photo Bike Café
Avec le Any Road, puis le Revolt, Giant a jusqu’alors affiché une certaine timidité à communiquer sur ce segment pour lequel les parts de marché étaient jusqu’ici assez minces. Néanmoins ces deux modèles existaient, et je garde un souvenir particulier du Any Road, car c’est le vélo avec lequel j’ai découvert la pratique du gravel. Le test que j’avais effectué alors a par la suite complètement boulversé ma vision du vélo. J’ai alors regretté que Giant ne fonce pas plus sur ce nouveau créneau : il fallait attendre que les temps changent. On a attendu, et on a bien fait car ce Revolt Avanced 0 est un beau vélo qui réalise parfaitement la synthèse entre la route et les sentiers. Giant France nous a confié ce modèle 2019 et c’est avec plaisir que nous allons poursuivre notre saga Giant autour du gravel.
Le proto de ce vélo avait été remarqué en 2018, piloté par Ryan Steers, sur la célèbre course de gravel la Dirty Kanza 200. Après avoir fait ses preuves sur les pistes US, il est maintenant disponible sur le catalogue 2019 de GIANT.
Un beau programme le test du Giant Revolt Advanced 0 nous attend sur les pistes autour de la Sainte Victoire – photo Bike Café
Les présentations
Ce Revolt est un vélo polyvalent qui pourra faire preuve d’efficacité sur des longues distances sur toutes les natures de terrains aventureux : routes, pistes de graviers ou en terre. Nous l’avons fait rouler sur toutes ces surfaces.
Gravel Giant Revolt Avanced 0
Cette polyvalence se retrouve dans le dessin du cadre avec un (1) stack (hauteur) assez grand (572 sur le taille M) et des haubans courts. Le boîtier de pédalier est plus bas pour abaisser le centre de gravité. On retrouve le marqueur slooping de Giant avec un (2) tube supérieur présentant une pente bien prononcée.
Le passage de pneus autorise des montes (3) en 700 x 45c et on peut monter du 650 pour des sections jusqu’à 50. Le vélo d’essai est monté avec des pneus tubeless de section 40 sur de très bonnes roues avec jantes en carbone de 700.
On retrouve la tige de selle D-Fuse (4) en carbone qui a fait ses preuves en matière de confort sur d’autres vélos Giant. Le guidon est également une production Giant rigide en haut et plus souple vers le bas avec un angle de chute de 8 degrés qui élargira la prise mains en bas du guidon.
Équipé de 3 fixations(6) pour des porte-bidons et d’un astucieux système de fixation pour porte-bagage et accessoires le Giant Avanced 0 est prêt pour l’aventure.
Giant Revolt Advanced 0 les roues carbone signées Giant chaussés de pneus CrossCut de 40 montés en tubeless ont été à la hauteur sur les pistes rugueuses du pays d’Aix – photo Bike Café
Côté transmission on est sur un pédalier Praxis Zayante 32/48 qui fonctionne avec une cassette Shimano Ultegra étagée en 11 x 34. Les roues carbone signées Giant sont montées en tubeless avec des pneus Giant CrossCut conçus pour le gravel.
La couleur noir mat qui évoque le “haut de gamme” sera moins facile à entretenir pour un vélo de gravel qui sera confronté à la poussière, au griffures de branches, aux projections de pierres, à la boue, … La couleur du Avanced 2 est plus sympa elle pourrait être rehaussée par une 2ème teinte plus flashy.
Le test
Nous avons fait rouler ce Giant Revolt Avanced 0 sur environ 700 km … Nous sommes plusieurs à l’avoir testé : Philippe, Jérôme, Matthieu et moi. Nos terrains : route, DFCI, chemins de vignes, … plutôt du sec et de la caillasse. Pas un seul incident mécanique et aucune crevaison malgré nos pistes plutôt hostiles durant cet essai.
Giant Revolt Advanced 0 – Première sortie sur Bibémus – photo Bike Café
Ma première sortie est mixte : route et belles pistes larges. Ce qui surprend immédiatement c’est la réactivité du vélo. Je sors du test du Victoire Versus, un acier au comportement hyper clean souple avec l’inertie de l’acier, et je roule parallèlement sur le Cannondale Synapse Neo un gravel électrique de 18 kg en alu. Autant dire qu’en m’élançant avec ce gravel de 8,7 kg les sensations ne sont pas les mêmes.
Le Giant Revolt Advanced 0 en compagnie du Cannondale Synapse Neo SE en test également au Bike Café – photo Bike Café
Depuis la réception du vélo, les sorties gravel se sont enchaînées Philippe et Jérôme qui ont effectué chacun une sortie avec, ont apprécié le confort et la qualité du pilotage. On a tous les 3 aimé le confort et l’ergonomie de la selle qui s’est avérée parfaite pour nos fessiers respectifs. Le vélo répond super bien aux sollicitations en relances. Les pneus sont hyper solides car nous les avons bien maltraités sur nos pistes caillouteuses. Son large tube oblique rectangulaire, bien dimensionné, apporte une bonne rigidité latérale. Le pilotage en descente est sûr et le freinage Shimano est parfait. Le guidon n’est pas le point fort de ce vélo, j’aurais souhaité plus de drop pour avoir plus de longueur sur les bases pour poser les mains en position basse. Je suis resté souvent sur les cocottes allant moins souvent au fond du cintre en descente. Même si sur mes pistes ici, avec les relances fréquentes, je préfère une transmission mono, je reconnais que le couple Praxis associé au nouveau Shimano RX fonctionne parfaitement : pas un seul saut de chaîne malgré des tombées de chaîne à l’arrache et les secousses.
Giant Revolt Advanced 0 sur la Carraire arlésienne en allant vers la tête du Marquis – photo Bike Café
Nous avons fait un reportage découverte des pistes du pays d’Aix sur 2 jours pour le magazine Cyclist France qui sortira en mars. Le parcours varié, avec un bon dénivelé, a permis de valider la polyvalence de ce vélo qui s’est montré à l’aise partout. Vous pourrez lire ce reportage dans le magazine agrémenté des photos de Damien Rosso (Droz photos) et vous verrez en images que ce vélo passe vraiment partout.
Giant Revolt Advanced 0 – Au dessus du lac Zola reportage pour Cyclist sur le tracé du prochain “Tour de la Sainte Victoire en gravel” – photo Bike Café
Pour apprécier les qualités routières de ce vélo j’ai fait une sortie route avec mon club cyclosport. Pour ceux qui douteraient encore de la polyvalence d’un gravel, c’est un exercice intéressant. Au programme 70 km, c’était la première sortie 2019 du club et les excès des fêtes sont encore présents. Sur le début du parcours je me sentais un peu court dans les montées en voyant filer mes compagnons de balade. Sur le plat dans les roues pas de soucis le léger bruit des Crosscut de 40 sur l’asphalte signalait ma présence dans le groupe. Sur le final un enchaînement de côtes un peu plus longues et me voilà dans le groupe de tête de plus en plus à l’aise. Le confort devient de la performance, j’étais sans doute moins fatigué que mes amis. Un petit coup de rein une relance en côte le Revolt file direct. Alors je dirais que ce vélo peut très bien devenir le vélo unique d’un cycliste touche à tout … Ce n’est pas son vélo qui va le ridiculiser, mais son état de forme.
On a aimé :
La réactivité du vélo, sa bonne rigidité latérale et son excellente polyvalence,
Le confort, flex de la tige de selle, pneus tubeless de 40 mm,
La selle et les roues « maison »,
La possibilité de monter des roues de 650 en 50 mm.
Les emports.
On a moins aimé :
Le choix double plateau,
Le guidon pas assez de flare et bases trop courtes,
Le choix de la couleur noir mat.
Retour chez Giant du Revolt Advanced 0 après ce test assez concluant – photo Bike Café
Caractéristiques
Tailles
XS, S, M, M/L, L, XL
Coloris
Matte Carbon / Gloss Carbon
Cadre
Advanced-Grade Composite, flat mount disc, 12 x 142mm thru-axle
Fourche
Advanced-Grade Composite, full-composite OverDrive steerer, flat mount disc 12 mm thru-axle
Cintre
Giant Contact XR D-Fuse, 31.8mm 5-degree back sweep , flare drop
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