La marque américaine Giro s’est fait remarquer dans le domaine de la chaussure de vélo en 2012, lorsqu’elle a remis au goût du jour les lacets. Depuis, elle a été suivie et je dois dire que j’ai apprécié depuis plus d’un an le maintien en souplesse que procure le laçage sur mes Mavic route ou mes MTB Scott. En 2017, Giro innove encore en introduisant des empeignes tricotées sur trois de ses modèles. C’est avec plaisir et curiosité que j’ai testé, sur de longues sorties, une paire de route E70 Knit … Essai plutôt convainquant.
Une maille à l’endroit, une maille à l’envers …
Les Giro Empire EC70 Knit ce n’est pas ma grand-mère qui les a tricotées – photo Bike Café
Ce n’est pas ma grand-mère qui m’a tricoté mes chaussures : c’est Giro ! … Tricoter des guiboles en jargon cycliste signifie tourner rapidement les jambes. C’est ce que l’on fait généralement lors d’une séance de récup pour éliminer les toxines… Giro nous propose un autre genre de tricotage.
Les Giro Empire EC70 Knit … un look classique chic allié à une semelle techno – photo Bike Café
Nous les avions repérées ces belles E70 Knit lors de l’Eurobike 2017. Il suffisait de les regarder pour imaginer le confort que l’on pouvait espérer grâce à une telle matière. La réalité vient de rejoindre l’imagination, j’ai utilisé à Pâques ces chaussures “tricotées” sur un week-end de 280 km (2 fois 140) pendant lequel j’ai connu le froid, le chaud, la pluie et la grêle.
J’ai été un peu gonflé quand même de partir sur un long périple avec des chaussures neuves, tout juste sorties de la boîte. J’ai installé mes cales la veille du départ et hop : direction Vaison-la-Romaine en passant par le Luberon. Finalement j’ai complètement oublié ces chaussures neuves tant elles ont été confortables. Depuis j’en suis à 2 000 km environ avec. La chaleur est montée ces derniers temps et malgré leur couleur noire qui n’est pas la meilleure pour repousser les rayons du soleil, mes « arpions » respirent le bon air de Provence.
Le look
Côté look, il faut admettre que la chaussure fait son petit effet … Lors de cette longue sortie, pour me rendre à Pâques en Provence, Françoise et Florence, deux des femmes présentes dans notre peloton ont immédiatement remarqué mes “shoes” … “Elles sont belles tes chaussures …“, me disent-elles. Florence ajoute “En principe je ne remarque jamais les vélos et les accessoires des uns et des autres, mais cette fois j’ai repéré tes chaussures : elles sont superbes.” La beauté est subjective mais ces remarques venant de cyclistes assidues et pratiquantes rejoint ce que j’ai pensé en les voyant pour la première fois.
et le feel …
Les Giro Empire EC70 Knit … une bonne rigidité – photo Bike Café
Au niveau du ressenti c’est pareil. Je vous ai parlé plus haut de ma relative inconscience en partant comme ça direct sur 300 bornes en 2 jours avec des chaussures tout juste sorties de la boîte. Je les ai trouvées immédiatement confortables : forme du pied, précision du laçage, rendu de la semelle au niveau de la transmission de l’effort. Le petit détail c’est la patte élastique qui permet de coincer la boucle du lacet pour éviter qu’elle vole au vent et se délace en cours de route.
Une pause à l’ombre – Giro Empire EC70 Knit – photo Bike Café
Le feel c’est aussi cette sensation d’aération, surtout en ce moment avec une température autour des 30°C. L’air passe et la pluie roule : le tissu knit est traité DWR pour le rendre déperlant … Attention ces chaussures, comme plein d’autres, ne sont pas étanches. En cas de pluie ou par temps très froid il faudra avoir recours à des couvre-chaussures. J’en ai fait l’expérience sous un orage qui m’a contraint à rouler 10 km sous une pluie battante. L’avantage du knit c’est que le pied sèche plus rapidement à l’intérieur de cette chaussure qui est plus ventilée que les modèles classiques.
Mon avis
Il serait facile de conclure qu’il ne s’agit là que d’un effet de style. Personnellement j’étais déjà convaincu par le laçage sur mes chaussures Scott et Mavic, celui des ces Giro ne fait que m’encourager dans cette voie car il permet un ajustement confortable. Je ne suis pas une machine à produire des watts, et ma recherche dans une chaussure est le confort et l’efficacité. L’ergonomie a également son importance. Mon pied relativement fin s’est tout de suite trouvé à son aise dans le chausson de la Giro Empire EC70. J’ai apprécié la “clim” de mes Giro et le maintien de l’avant pied et du talon. La rigidité de la semelle est tout à fait satisfaisante. Aurais-je trouvé chaussure à mon pied ?
Dans un test il convient de trouver quelques défauts, sinon les mauvaises langues vont encore trouver que je suis trop “gentil” ou qu’en l’occurence je fais du cirage de pompe … Alors disons que le tarif prix public de 230 € est un peu élevé. Mais en cherchant, surtout en période de solde, on peut trouver moins cher. J’ai également relevé un autre petit détail qui peut chagriner à l’usage : la languette couine un peu, surtout en danseuse lorsque le pied impulse le maximum d’effort. En frottant sur la tige elle émet un petit gémissement que j’ai vite stoppé en appliquant sur la languette un peu d’huile de pied de boeuf que j’utilise pour nourrir le cuir des selles anciennes mais un autre corps gras peu convenir.
Caractéristiques
Les Giro Empire EC70 Knit en détail – photo Bike Café
Les semelles sont équipées pour recevoir des cales fixées de façon classique par 3 vis. Un marquage avec de nombreux repères permet un ajustement fin du centrage des cales. Une protection de talon en caoutchouc, remplaçable, rend la marche un peu plus facile et protège la semelle de carbone d’une usure trop rapide.
Cet été les cols mythiques des Pyrénées seront réservés aux cyclistes à l’occasion du Pyrénées Cycl’nTrip. En effet, à l’initiative du Conseil Départemental des Hautes-Pyrénées et de Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement, les cols mythiques des Pyrénées seront temporairement fermés à la circulation automobile du 30 juillet au 3 août.
Opération Cycl’nTrip dans les Pyrénées
Une occasion inédite pour les amateurs de vélo et d’ascensions de légende, de vivre une expérience hors-norme dans les meilleures conditions. Cette opération exceptionnelle a pour nom :
LE PYRÉNÉES CYCLN’TRIP
LES POINTS FORTS
Chaque jour, de 9h à 12h, un, deux, trois cols sont fermés à la circulation automobile.
Une opération entièrement gratuite et accessible à tous. Chacun roule à son rythme.
Au choix 10 cols mythiques représentant 108km d’ascension dans l’un des plus hauts et des plus beaux domaines cyclables d’Europe.
L’organisation est placée sous le signe de la convivialité, dans le plus pur esprit pyrénéen : pas d’inscription, pas d’heure fixe de départ, ravitaillement et souvenir offerts, passeport tamponné au sommet de chaque ascension.
Les cols au programme
Carte des cols pyrénéens Cycl’nTrip
JOUR 1 / lundi 30 juillet : cols de Peyresourde-Altiport 007, Val-Louron Azet, Col du Portet
JOUR 2 / mardi 31 juillet : col d’Aspin
JOUR 3 / mercredi 1er août : col du Tourmalet, montée de Luz Ardiden
JOUR 4 / jeudi 2 août : montée Hautacam, col de Couraduque
JOUR 5 / vendredi 3 août: cols des Bordères, du Soulor, de l’Aubisque
Une formule VIP
Prise en charge à 100%, aucun souci de logistique !
Pour ceux qui souhaitent participer à l’opération dans le cadre d’un séjour organisé pour s’éviter tous les tracas logistiques, la Boutique des Hautes-Pyrénées propose des services d’assistance d’accompagnement et d’organisation personnalisés. Ainsi, une équipe est mobilisée pour conseiller et assister les cyclistes et leurs accompagnants en les aidant à définir au mieux le circuit adapté à leurs envies et en organisant leur séjour selon leurs souhaits.
Tout est personnalisable : le nombre de jours, le confort et le type d’hébergement, les services souhaités, les activités parallèles pour les participants et les accompagnants.
Parmi les services proposés :
Réservation des hébergements
Transfert des bagages entre les étapes
Activités pour les accompagnants
Réservations d’un vélo électrique
Séjour Pyrénées Cycl’n Trip
6 nuits en hôtels 2*, 3* et 4* en B&B.
5 demi-journées de randonnées à vélo sur des cols réservés aux cyclistes.
Transfert des participants d’Argelès-Gazost à Arreau (point de départ du séjour).
Transfert des bagages à chaque étape.
Mise à disposition de fiches techniques sur les cols et d’un road book sur les itinéraires.
Mise à disposition d’un guide pratique sur les activités touristiques à proximité.
Chaque année, depuis 3 ans maintenant, le scénario du Born To Ride, le challenge d’endurance de Chilkoot – La Compagnie des Pionniers, est modifié au gré de l’imagination fertile de Luc Royer. En 2016, c’étaient les cathédrales, invitant les pionniers à relier, dans un pèlerinage curieux, le Puy-en-Velay à la Sagrada Familia à Barcelone. En 2017, c’étaient les monts pour d’autres pionniers devenus grimpeurs : Blauen, Grimsel, Simplon, Mottarone, Montgenèvre, Ventoux, Aigoual. Cette année, c’étaient les phares de la côte Atlantique, en commençant par celui de la pointe de l’Arcouest pour relier celui de Donastia à San Sebastián. A l’est, au centre et à l’ouest de l’hexagone, les pionniers sillonnent des parcours thématiques de plus de 1000 kilomètres, tous réunis pour quelques jours dans la quête d’une même destination.
Au départ de l’embarcadère de Bréhat il y avait affluence : 250 pionniers, le record du nombre d’inscrits était battu. Tous les profils cyclistes étaient représentés. Il y avait les baroudeurs bien connus, habitués des longues distances, mais également beaucoup de cyclistes qui allaient pour la première fois se lancer dans une telle aventure …
Curieux et admiratif d’un tel exploit j’ai cherché à recueillir, parmi ce peloton hétérogène animé par la même envie d’aventure, quelques témoignages. C’est intéressant de les entendre décrire, alors qu’ils participent tous à la même épreuve, leurs façons très différentes de la vivre.
Réunis parfois pour le passage en groupe d’un bac, chacun repartira ensuite pour suivre le rythme de sa propre aventure – Photo Facebook Zéfal Born To Ride
Mathieu Gouriou
Mathieu était, avec Thomas Chateau, l’un des deux pilotes de l’opération MR4 Tour. Il s’élançait donc dans une double incertitude : une première grande aventure cycliste et un vélo inhabituel pour lui.
Mathieu, devenu “pionnier” d’une aventure cycliste inconnue, et pilote “essayeur” d’une nouvelle machine …
« Je ne me souviens plus quand j’ai appuyé sur le bouton “Valider” du site de Chilkoot – La Compagnie des pionniers, pour entériner ma participation à ma première grande épopée cycliste mais ce dont je me souviens c’est que cet objectif est devenu une obsession ! Pour cette occasion, suite à un appel à candidatures lancé par JP Ferreira des cycles 2.11, j’avais été sélectionné pour être pilote testeur de son vélo MR4 équipé pour l’occasion pour la longue distance et agrémenté des sacoches Helmut Équipement. En acceptant ce challenge, je savais que je prenais un risque, le vélo allait-il me convenir ? aurais-je le temps de trouver les bons réglages ?
Sur l’épreuve, l’ensemble du matériel a été d’une fiabilité absolue, aucune avarie même pas une crevaison malgré les nombreuses pistes empruntées. Le vélo a réussi à se faire oublier. Lorsque je descendais du vélo après des journées de 14 ou 15 h de pédalage, je n’avais aucune douleur…rien ! Seule la selle m’a joué des tours…c’est une erreur, j’aurais dû prendre la mienne. Les conditions météo ont été particulièrement difficiles, les sacoches ont morflé, projections de boues, pluies incessantes, elles sont restées en place sur le vélo et étanches tout au long de l’épreuve… Les doutes que je pouvais avoir avant le départ se sont vite effacés, cette expérience MR4Tour a été une vraie réussite. »
Dan de Rosilles
Dan est un cycliste atypique. Il roule principalement sur des vélos d’occasion qu’il adapte à l’objectif cycliste qu’il s’est fixé. Par exemple, sur la base d’un ancien cadre acier Raleigh, il a monté un pignon fixe longue distance qui lui a permis de terminer l’an dernier “The Pirinexus Challenge” (360 km en gravel pignon fixe). Cette fois, sur le BTR, il s’alignait avec un confortable Fonlupt des années 90 en Columbus Thron sur lequel, aidé par Ultime Bike, il avait adapté un poste de pilotage longue distance et un système d’alimentation électrique. Avec ce vélo spécialement préparé pour le challenge, il a réalisé un parcours serein et efficace, prouvant que la préparation est en grande partie garante du succès.
Dan était l’un des cinq arlésiens du CALD (Cyclistes Arlésiens Longue Distance) initialement inscrits sur cette édition du Born To Ride. Il revient sur l’importance de la préparation au challenge :
Le poste de pilotage de Dan de Rosilles dans la tempête, à quelques kilomètres de l’arrivée à San Sebastian
« Nous étions cinq arlésiens inscrits à ce challenge, mais seulement trois d’entre nous ont pu prendre le départ. Effectivement, la préparation à un tel événement fut longue et exigeante, Thierry et Jeff n’ont pas pu se préparer correctement pour cette année, donc ils ont préféré renoncer. Cela me paraît sage, car même si ce type d’épreuve fait rêver et soulève l’enthousiasme des cyclistes qui nous suivent sur les réseaux sociaux et lisent la presse spécialisée, il peut être risqué, voire dangereux de se lancer dans un défi de ce genre sans une parfaite préparation physique, psychologique, technique et logistique. Les sorties de plusieurs centaines de kilomètres de jour comme de nuit, quelque soit la météo, les réglages et l’équipement du vélo, l’alimentation, la sécurité, le routage, tous les détails ont de l’importance et doivent être travaillés plusieurs mois avant l’événement.
Toutes les aides sont les bienvenues : j’ai eu la chance d’avoir un partenariat avec Ultime Bike où l’on m’a conseillé une selle, un moyeu dynamo et de l’éclairage. Ce n’est pas rien, car cette préparation c’est beaucoup d’argent, de temps et d’énergie pour le cycliste, et c’est aussi beaucoup de patience et de compréhension de la part de son entourage (rire).
Mais c’est aussi génial parce que c’est de la créativité, de l’astuce, de la ruse, du jeu et de la camaraderie ! En tous cas le travail a payé, puisque Rémy, François et moi-même avons terminé le challenge dans le temps imparti, et sans souci majeur. Pas de doute, nous nous étions bien préparés : même la féroce tempête que j’ai essuyée à 40 km de l’arrivée, avec des geysers qui soulevaient les plaques d’égout devant ma roue ne m’a pas découragé. Pour ma part, cette première participation a été un vrai bonheur et me donne envie de recommencer l’année prochaine. Par contre, je suppose qu’avec l’expérience, la préparation sera plus simple et j’éviterais aussi des petites sottises de débutant pendant le parcours !»
Fanny Bensussan
Fanny a été la première fille à terminer ce BTR. Elle est arrivée dans le “top 10” devant pas mal de mecs. Son petit sourire sur cette photo en dit long sur son aisance et sa malice sur le vélo. Elle est ambassadrice de la boutique “L’Échappée belle” que nos lecteurs connaissent. Plusieurs membres de l’équipe étaient d’ailleurs présents sur le BTR dont Patrick Bénévent le boss du magasin.
Fanny Bensussan – Photo Bereflex
« Faux départ, sur 500 mètres : j’ai quitté ma trace, suivi le groupe, avant de me reprendre. Ce Born To Ride, ce serait mon chemin, mon rythme. J’ai repris ma route à la bifurcation suivante.
Les premiers 400 km ont été partagés avec d’autres solitaires, qui ne prenaient pas les roues des pelotons. On s’est accompagné et perdu, concentrés sur nos sensations personnelles et avec l’intention de conserver l’allure qui nous ferait durer. Ces compagnons de quelques heures m’ont tenue éveillée ; des conversations distillées au bon moment, lorsque l’attention se relâche et quand la fatigue prend.
Seule ensuite, je me suis écoutée. Ce n’est pas simple de canaliser des idées fugaces, surtout quand on est du genre silencieux. Toutes les pensées qui traversent l’esprit, je les verbalise sur la route. Je chante et je parle pour me réveiller. De vive voix, parfois même à tue-tête, j’ai dit à la nuit qu’elle me fatiguait, j’ai demandé au soleil de se lever et aux villages de s’ouvrir. J’ai rigolé des panneaux, des oiseaux, du vent, j’ai dit n’importe quoi au vent. J’espère ne pas avoir troublé le sommeil de cyclistes dans des abri-bus.
Je m’arrête sur le bord de la route quand le sommeil devient pressant, je mange exactement quand j’ai faim, en faisant fi de mes propres défis (attendre le prochain rayon de soleil, atteindre le village suivant, rouler encore 20 km). Les sensations sont parfois bruyantes.
J’ai fait taire aussi toutes ces voix. Pour ne pas être pressée de rattraper quelqu’un devant soi, attraper un bac, distancer la voiture-balai, il ne faut pas s’arrêter plus que de raison. Je m’écoute, mais sans complaisance. Le silence laisse alors la place aux sensations essentielles de plaisir, et à la liberté. »
Certains cyclistes s’expriment par l’écrit d’autres comme Guillaume sont plus à l’aise avec l’image. Il a vu plein de choses Guillaume avec le regard “optique” de sa caméra qui a enregistré les paysages et les sourires des gens croisés.
Jean-Yves Couput
La curiosité de Jean-Yves est toujours en éveil. Ce cycliste a connu toutes les pratiques du vélo : route, piste, VTT, gravel, … Certains de ses proches lui ont souvent reproché de (trop) chercher à se mettre en danger. Mais Jean-Yves ne raisonne pas comme cela, il vit comme cela ! Dans la vie, soit on emprunte le chemin de tout le monde, soit on cherche un nouveau chemin, soit on avance à l’instinct. Jean-Yves a toujours considéré les choses de la vie de la même façon, en faisant ses choix à partir de trois possibilités, parce qu’une seule est un non choix, et que deux sont un dilemme. Une mauvaise chute quelques semaines avant le BTR l’a amené au départ handicapé par des séquelles qu’il a surmontées en serrant les dents pour terminer ce parcours de longue distance en auto-suffisance qui constituait une première pour lui.
Photo Bereflex
« Cette BTR a commencé un soir d’Automne comme les plus belles histoires de ma vie ont toujours commencé… Une décision, prise sur un coup de tête, en une fraction de seconde, avant d’avoir évalué ses conséquences, ses implications, l’ampleur du challenge.
En vélo, je me suis toujours fié à mon instinct, peut-être une réminiscence de mon passé de “pistard” et de “sprinter”. C’est bien cette dernière philosophie qui m’a façonné, dans mon parcours personnel tout autant que professionnel. Au fil des ans, j’ai malheureusement versé dans la facilité, suivi plus que créé, amélioré et optimisé plus qu’embrassé l’incertitude et la prise de risque. Cette BTR devenait forcément ma bouée, un pont entre mon vrai moi (pragmatiquement aventureux) et mon moi social, plus attendu qu’inattendu, et devenu ennuyeusement trop prévisible.
Cette BTR aura été pleine de symboles pour moi. D’abord celui d’une certaine renaissance, enfin…! Me reconnecter avec la folie de mes 20 ans et partir de Bréhat en mode supersonique, parcourant 37 km la première heure et pointant en troisième position à Saint-Mathieu après 170 kilomètres. Tiens tiens, la BTR serait-elle une course (aussi) ? Advienne que pourra… parce que c’était tellement bon !
Me remettre en danger, au sens propre comme au sens figuré. Partager la route avec ses prédateurs à quatre roues pendant 1200 kilomètres et trois nuits peut sembler fou à certains. En certaines circonstances, cela peut l’être, comme ces 20 derniers kilomètres de nuit vers San Sebastian roulés, sur une autoroute interdite aux vélos. J’y ai pourtant ressenti tellement de puissance, de maîtrise, de contrôle…
Ensuite, ces frontières naturelles, symboles de réunion, de pansements posés sur des blessures géographiques. Le pont de Saint-Nazaire que j’ai volontairement pris soin de savourer, en pleine nuit, et le bateau me faisant traverser la Gironde. Oui, blessures géographiques, mais sutures culturelles et thérapeutiques psychologiques me ramenant à chaque fois bien plus près de ma quête que les quelques kilomètres que représentaient ces passages initiatiques.
L’amitié, la solidarité aussi… Jamais je n’oublierai mes amis du RCC, Julien, Raphaël, Xavier, qui n’ont pas accepté de me laisser à mon triste sort, à 3 heures du matin, sous l’orage, victime d’une pernicieuse fringale. Jamais je n’oublierai le pincement au coeur ressenti en abandonnant en pleine nuit l’un d’entre nous, Romain, genou hors d’usage, dans les lugubres toilettes d’école de Hourtin. Jamais je n’oublierai le visage dépité de Juan à quelques encablures de l’arrivée, une roue arrière détruite dans une main, et la détermination de rejoindre le but dans les yeux.
Mon petit moi… celui que je n’aime pas, dont je ne suis pas fier, qui fait que mon ego, mon instinct de survie, mes intérêts personnels prennent le dessus sur le collectif (jamais je n’oublierai le mal-être ressenti en forçant Xavier et Patrick à me suivre en prenant des risques qu’ils ne voulaient pas prendre en arrivant sur San Sebastian).
La confiance… Cette BTR m’a réinjecté une dose de vaccin de confiance. Il faut se dire que la voie que l’on a choisie, pour le matériel, le parcours, la préparation physique, est la bonne et nous mènera à bon port. Évidemment, cela ne marche pas toujours comme on l’aurait voulu, mais c’est en se cassant la gueule que l’on apprend à se relever, n’est-ce pas ?
Cette BTR aura été un renouveau, une connexion, une re-connexion, une transition, une célébration, une initiation, une révélation, de la conviction, de l’admiration, de la détermination, de l’abnégation. Tout cela en trois jours, trois nuits… et une heure ! »
Paul Galea
Paul est devenu un spécialiste des épreuves de longue distance. Ce n’est pas un compétiteur mais il aime pousser son effort au maximum : c’est son truc. C’est ainsi qu’on le retrouve souvent devant dans ces grandes épreuves car il peut rester longtemps sur la selle en tenant un rythme élevé. Toujours le sourire, il ne cherche pas à battre les autres mais à se battre contre lui-même et réaliser à chaque fois la meilleure performance. Il est encore arrivé premier à Donastia avec son copain Thomas Dupin.
Le coureur masqué – photo de Thomas Dupin
« Bon, je dois avouer que je ne suis pas très enthousiaste à l’idée de rouler dans l’Ouest de la France, loin des massifs montagneux qui ont fait de l’édition 2017 l’une de mes plus belles escapades cyclistes.
Je m’inscris donc sur la liste d’attente mise en place par Luc en espérant secrètement être retenu. Après tout, j’ai affronté la Bretagne il y a un mois lors de la Gravel Tro Breizh, la découverte de nouvelles contrées fait partie de l’esprit Chilkoot (pour un sudiste comme moi, sortir du quart Sud Est de la France constitue déjà une aventure !).
Cet engouement pour ce type d’épreuve est le reflet de l’émergence d’une nouvelle pratique cycliste, ou plutôt devrais-je dire d’une version dépoussiérée du cyclotourisme. Deux écoles se démarquent : celle des ultras qui vont rationaliser les temps d’arrêt et repousser leurs limites en rognant sur les heures de sommeil, et celle des contemplatifs (dans le sens noble du terme) qui vont prendre plus de temps à savourer le voyage. Dans les deux cas, la recherche du plaisir reste le but final, même si les moyens pour y arriver sont différents.
Pour ma part, je me situe dans la première catégorie, car même si je ne suis pas un compétiteur pur je dois avouer que parcourir de telles distances « non-stop » en essayant d’aller au bout de soi-même est assez jouissif.»
Frédéric Rivol
Avec sa casquette et son vélo Pashley au look années 30, Frédéric a été l’une des vedettes du paddock du BTR. Il soigne en pédalant un “burn out” dont il a été victime. Il a gagné son brassard de départ en remportant le concours photo doté du précieux sésame qui allait lui permettre d’errer de phare en phare.
Un BTR version à l’ancienne pour Frédéric qui n’est pas adepte des GPS – Photo Bereflex
« C’est avec à peine 1000 km dans les jambes que je me présentais au départ de ce BTR. Cherchant à pimenter à chaque fois mes expériences cyclistes, j’ai choisi de faire la route à l’ancienne avec un vélo Pashley, réplique d’un vélo de 1930. Mon bagage était aussi “old fashion” et mon inaptitude à la navigation GPS m’obligeait à rester classiquement à suivre une carte. Cela allait me changer du vélo avec dérailleur que j’avais pour la Vézelay – Barcelone.
Avec un montage single speed 42 x 19 je pensais pouvoir passer partout. Ça a été le cas notamment dans la partie bretonne et son relief plus marqué. J’étais un peu plus pénalisé dans les parties plates et descendantes. Je suis parti un peu chargé espérant couvrir 250 à 300 km par jour. En fait rien ne s’est passé vraiment comme prévu. On saute de groupe en groupe pour le plaisir de l’échange et du partage. La première partie s’est bien déroulée et je n’ai mis que 2 fois pied à terre pour finir quelques cotes sévères sans aller vraiment moins vite que ceux qui restaient sur leurs vélos, arcboutés sur leurs machines.
Après cette partie bretonne, qui s’annonçait difficile, la suite vendéenne aurait dû être facile. C’était sans compter sur un mal de cul devenu insupportable. Je préfère dire que j’ai arrêté à Rochefort plutôt que de parler d’abandon. La situation était devenue difficile pour moi, souffrance, annonce d’une météo catastrophique, problème potentiel de logistique, … j’ai donc préféré rester sur de bonnes impressions et arrêter là mon aventure. Je remercie mon vélo qui a été un excellent compagnon de route pendant cette balade de 700 km. C’est lui qui a été le héros de mon aventure.»
François Paoletti
François est journaliste, écrivain et inventeur lui-même d’aventures à vélo. Auteur de plusieurs livres sur le vélo, il a récemment publié l’ouvrage “Miroir du Tour”. Il est “ambassadeur” des marques Time et Mavic qui l’aident à réaliser ses aventures. Cette fois l’océan Atlantique lui a reflété un autre miroir : celui de l’aventure entre amis.
François Paoletti – Photo Bereflex
« Quand les uns dorment les autres roulent. Ou ni l’un ni l’autre quand on manque d’habitude. Sans forfanterie, nous avons passé une nuit merveilleuse dans un hôtel Formule 1 de Saint-Nazaire, avant de franchir le pont du même nom pour reprendre la route. Nous avons pris des bateaux à travers un golfe (du Morbihan), un estuaire (de la Gironde), dormi une nuit encore et aperçu l’Ile aux Oiseaux flottant sur le bassin d’Arcachon. Nous avons ri beaucoup, mangé plus encore, reçu la pluie, souffert de trop de temps passé en selle et partagé nos efforts sans souci de comptabilité. Nous ne nous sommes perdus qu’une fois ou deux, un peu par négligence, la leçon c’est sûr sera retenue.
Nous sommes arrivés en Espagne bien avant nos plus folles espérances. Et alors ? puisque le Born To Ride n’est pas une course. Puisqu’il n’y a rien à gagner. Puisque nous n’avions d’autre ambition, paraît-il, que rallier l’arrivée.
Les choses sont sans doute un peu plus compliquées en vérité et on manquerait d’honnêteté en affirmant que la compétition est totalement absente d’une telle épreuve. Certains y viennent d’ailleurs pour préparer ouvertement des échéances encore plus difficiles. Pour d’autres, j’en fais partie, elle a permis de s’approcher de certaines limites. De pousser le corps et l’esprit un peu plus loin qu’à l’habitude. De se prouver ce dont on est capable. Par orgueil, par défi, plaisir vain mais ô combien intense. Façon de conjurer le temps qui passe, même s’il finit par transformer les rochers en sable et forcément par l’emporter. »
Fabian Tilquin
Fabian s’est mis au vélo il y a 5 ans et depuis il ne cesse d’allonger les distances. Il nous avait fait un très beau récit d‘une aventure en Bikepacking entre Turin et Namur. Voici quelques extraits de sa vison tempétueuse de la BTR.
Fabian Tilquin
« C’est le nez dans les étoiles qu’il écrit ce post au CP3 (l’avant dernier) bouclé : des hauts et des bas aujourd’hui. Depuis le départ, à part les 30 premiers kms, je roule seul. Une fatigue mentale, une sorte de lassitude parfois me tombe dessus et me coupe les jambes. Et puis je repars, grâce entre-autres aux encouragements que je reçois …
Jack et moi, nous progressons droit devant. San Sebastian n’est plus loin. Ce n’est plus simplement de la pluie et du vent, il s’agit à présent d’une tempête. Le vent nous stoppe, même dans les descentes, nous oblige à des écarts. Les voitures et camions doivent freiner, nous éviter. C’est de l’inconscience, mais ce leitmotiv, « il faut avancer », que je traîne depuis 4 jours me guide vers l’avant. Pas un instant, je n’imagine faire demi-tour, ou mettre pied à terre (ce que d’autres, plus réfléchis, feront !). Je me bats contre les bourrasques, jusqu’à ce que je sois projeté contre la balustrade ; mon vélo se soulève, le vent passe par-dessous, et me voilà soulevé dans les airs. Je retombe de l’autre côté, sur le gazon, à un bon mètre des falaises et de l’océan qui se déchire en contrebas. Je repars, non sans mal, mais je n’ai plus de jambes. Je suis à l’arrêt dans chaque montée, Jack m’attend patiemment. L’Espagne enfin. Je hurle face au vent, face à la pluie : j’y suis. »
Didier est un cycliste performant, il a été parmi les premiers à rejoindre le phare de la Donastia. Il a roulé en solitaire selon un programme bien précis qui lui a permis de boucler le périple en 52 heures.
Les 3 premiers à avoir atteint Donastia – photo Chilkoot
« Ce genre d’épreuve est un véritable pôle d’attractions pour les fans d’aventures en 2 roues venus des 4 coins de l’Europe. Chacun y arrive avec ses certitudes et ses incertitudes pour affronter les 1100 km séparant Bréhat de San Sebastian.
En ce qui concerne mes certitudes, je savais que je pouvais compter sur mon matériel pour rallier l’arrivée ainsi que sur ma préparation physique de cette première partie de saison ; celle-ci s’étant passée dans les meilleures conditions. Quant à mes incertitudes, j’en avais deux : la météo et pouvoir effectuer le parcours en 2 étapes avec un minimum de sommeil.
Mission accomplie ! J’ai effectué ce “ Zéfal Born To Ride 2018 ” 99% en solo et en respectant exactement mon “plan” de départ. Mes incertitudes du départ se sont envolées ! Je suis donc 100% satisfait de moi et de mon matériel. De très bonne augure pour mes futures aventures.»
Jean-Acier Danès alias « Daynes » a 20 ans. C’est un jeune lyonnais amoureux de littérature et d’aventure. Il s’est lancé dans le monde de la longue-distance (plus de 200 km par jour) influencé par les pionniers de la course Transcontinentale. On le voit souvent sur des événements organisés par Chilkoot. Ces longues sorties à vélo lui ont inspiré un ouvrage “Bicyclettres” publié cette année aux éditions du Seuil. Il a réalisé ce BTR en pignon fixe … bravo.
Jean Acier à droite avec sa bande copains – photo Bereflex
« Camping des Flots bleus, il est 7h30 du matin et les pluies sont diluviennes, encore, quand nous repartons. Cette longue distance, pour la bande que nous formons, est décidément l’aventure d’un corps étranger. La première nuit, nous avons été athlètes en jouant avec les performances jusqu’au lever du soleil. Ensuite, nous avons été des gourmets qui goutions à toutes les tables et qui dormions sur les banquettes après déjeuner comme des consuls après leur banquet. Au pont de Saint-Nazaire, nous sommes des aviateurs lorsque nous planons à fond de pignon sur le grand descendant suspendu dans les vents. Bientôt nous irons traverser les pineraies des Landes comme on se faufile à travers les dents d’un peigne. C’est en effectuant la liaison Biarritz – Saint-Jean-de-Luz que nous enfilerons nos cirés de marins et que nous prendrons leurs yeux plissés en patte d’oie, pas la mauvaise visibilité et les projections de flotte.
Depuis deux jours, de la pluie, toujours. Nous gardons nous bons sourires malgré l’usure qui nous taraude. Il y a dans le peloton « Tony-bi » et Matthieu « Perruss’ », Matthieu « Manivelle », Denis, Fabrice, Nicolas, et moi-même. Quelques-uns d’entre nous utilisent des vélos à pignon fixe, braquets plus ou moins égaux, qui synchronisent nos allures et harmonisent nos routes. Tous : nous utilisons des vélos artisanaux en acier
Derrière notre bungalow, au camping des flots bleus ce matin, les hauteurs balayées par les vents de la dune du Pilat font un bruit d’autoroute majestueuse. Les vestes de pluie, encore humides de la nuit, se referment. Nous replongeons.
Depuis deux jours de la pluie, toujours. La première nuit nous avons été épargnés. En arrivant au premier checkpoint, le Phare Saint-Matthieu, il faisait nuit noire mais le temps nous berçait encore dans sa clémence. Beaucoup, à la première halte, se plaignaient « C’est pas plat la Bretagne, Ah ça ! C’est pas plat du tout. » Ils s’enfuient immédiatement vers la fin de la nuit en cherchant un autre amer, phare ou panneau.
Nous comptons sur une arrivée proche : le Cap Ferret et Arcachon marquent la moitié finale de notre vertige kilométrique. Cette ligne de partage des eaux nous reflète : nous voulons en finir avec la pluie et les routes monotones, nous voulons arriver. Pourtant, on ne veut pas quitter les copains, on veut s’éterniser, durer, s’enliser dans les repas au bord de la mer, comme à Arcachon après ma traditionnelle baignade du jour.
Pour l’heure, les villes écrasées de nuages se remplacent : il y a eu Brest la nuit, Brest au petit matin, Saint-Nazaire, Royan. L’une à l’autre, nous prenions corps avec l’humidité. C’est dans une tempête déchainée, que nous effectuons la liaison Biarritz – San Sebastian. Le cahotage est rendu dangereux les forts coups de balais du vent. Nous ne sommes rien qu’une bande de pote qui lutte sous la pluie, aussi, quand une éclaircie nous permet de sécher, nous profitons spontanément d’un peu d’air chaud, d’un paysage, tout devient plus joli. Mais l’éclaircie dure à peine et perpétuellement nous sommes effacés, lavés par les heures comme par l’Océan que nous longeons. Quelques fois d’ailleurs, nous l’avons prudemment traversé : de Locmariaquer à Port Navalo – un bac, de Royan au Verdon – un autre. Et ainsi de suite. Trois traversées, dont l’une de la main à la main, avec un passeur qui sangle à peine nos vélos sur le pont supérieur d’un gros insubmersible en inox. Trois traversées plus tard, le compte est bon mais la bataille que nous pensions navale est une bataille mentale. Après la pluie, les lignes droites.
De la côte Atlantique où, plus jeune, j’ai beaucoup sillonné les ports, je retiendrais cette fois-ci ni La Baule, ni la Turballe, ni les Sables d’Olonne ni les îles, mais tout au plus quelques ponts énormes sur lesquels nos pulsations s’emballent, des routes en corniche, un ruisseau au bord d’un sentier infesté de moustiques au soleil couchant. Sur cette côte Atlantique, ai-je trouvé ce que j’étais venu chercher, en tirant les deux fils de mon quotidien pour me suspendre, comme une marionnette qui s’élève au-dessus d’une scène ?
J’y ai croisé des plus humbles confidences et des belles amitiés, parfois. Car par joie nous roulions entre copains dans ce paysage rendu d’autant plus morne qu’il fut trempé comme une aquarelle baveuse.
Une aventure ? Un défi ? Sans aucun doute, car ne persiste à l’arrivée qu’un goût aigre, de chair, dans la bouche. Le goût de l’effort et de la route, tout cela prend sens.
« Inoxydable », dit ma monture en acier. Inoxydable ? Aucun de nous l’est vraiment, inoxydable. Nous avons eu nos coups de gueule, nos élans d’authenticité, nos quêtes de Cetavlon ou de crème apaisante en tout genre, nos éclats de rire en pillant les stocks de Kouign-amann, nos moments bénis vers celui qui comme un prophète débusquait des bouteilles de Coca à l’embouchure de nulle part, nos outrages pour ceux qui ont voulu faire atteinte à notre joie. Mais nous n’avons cessé d’avancer : tel est le seul secret.
Quelle était la promesse de pionnier que nous pensions retrouver désormais ? Quels splendeurs de plus souhaitions nous ressentir, comme au retour de nos premiers voyages ? Quels hommes pensions nous devenir ? Ces questions n’ont plus de sens confrontées aux immenses amitiés qui nous surprennent parfois : à l’arrivée, dans le regard marqué de l’un d’entre nous, nous débusquons chacun notre justification à tout cela. Et il se remet à faire beau tandis que nous nous dirigeons vers les restaurants du vieux Donostia…»
Pour sa 2ème année sur la Grande Boucle, le réseau immobilier reconduit son opération phare « Un enfant, un vélo », parrainée par Bernard Hinault.Tout au long du mois de juin et jusqu’au passage du Tour de France, le grand public est invité à venir déposer dans l’une des 10 agences CENTURY 21 participantes, situées dans une ville départ ou arrivée du parcours 2018, des vélos pour enfants en parfait état de marche dont ils n’ont plus l’usage, et auxquels ils souhaitent donner une seconde vie.
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Ces vélos seront offerts aux enfants des associations locales partenaires en juillet prochain, à l’occasion du passage du Tour de France 2018.
La carte des agences qui vont participer
Pour faire en sorte que les enfants puissent, eux aussi, profiter pleinement de la magie du Tour de France, le Réseau CENTURY 21 a, dès sa première participation au Tour de France l’an passé, mis en place une opération nationale, intitulée « Un enfant, un vélo » destinée à collecter des vélos pour enfants en parfait état de marche. Avec une ambition : leur offrir une seconde vie auprès d’enfants défavorisés. Un dispositif novateur sur un événement itinérant, qui s’inspire du succès de l’opération organisée depuis 2013 par le réseau d’agences, visant à collecter des jouets pour les fêtes de Noël. Depuis 5 ans, ce sont ainsi près de 2 millions de jouets qui ont déjà été redistribués à des enfants défavorisés !
Nouveauté pour 2018 … 100 Km = 1 vélo.
En 2018, afin de donner une nouvelle dimension à cette opération solidaire, CENTURY 21 lance en parallèle le challenge participatif « Un enfant, Un vélo » et propose à tous les aficionados de la petite reine de mouiller le maillot pour la bonne cause !
Rien de plus simple : 100 Km = 1 vélo.
L’opération sur facebook
Depuis début juin, chacune de vos sorties à vélo peut être comptabilisée dans le cadre de ce challenge : chaque fraction de 100 km cumulés permettra d’offrir un vélo à un enfant.
Il vous suffit pour cela d’être équipé d’un appareil connecté permettant d’enregistrer la distance parcourue et de poster une photo de votre parcours sur les réseaux sociaux de CENTURY 21.
Le compteur ne s’arrêtera que lorsque le public aura parcouru la distance de 10 000km : Century 21 France offrira alors 100 vélos supplémentaires aux 10 agences participant à l’opération, soit 10 vélos par agence.
Peut-on réussir la BTR sans passer le bac ? C’est une question qui est doublement d’actualité. Elle aurait pu être récemment un bon sujet d’examen pour les étudiants devant la page blanche de l’épreuve de philo du bac. Elle a surtout été la preuve que c’était possible, par la volonté de Stéphanie et David, qui ont dû attendre 5 jours pour avoir la réponse à cette question.
Pour les non-initiés – il deviennent de plus en plus rares dans le monde cycliste – la BTR signifie “Born to Ride” … Alors, si nous ne sommes pas tous nés pour rouler aussi longtemps, on commence, depuis 3 éditions à savoir où Luc Royer (le génial inventeur de la formule) veut envoyer les participants de cette épreuve de longue distance à vélo. Cette fois la BTR prenait la direction de nos côtes occidentales : “Pleins phares” … Une balade de 1200 kilomètres à accomplir en moins de 110 heures.
Le profil cycliste des participants à cette BTR est très différents. Il y a les “gros rouleurs” comme Paul, Didier et Thomas qui vont atteindre l’arrivée, comme des avions de chasse en 2 jours et 3 nuits, ne dormant pratiquement pas. Pas loin derrière eux il y a des cyclistes confirmés qui préparent aussi la TCR (Trans Continental Race) et qui profitent de cette BTR pour peaufiner leur entraînement et la mise au point de leur matériel. Et puis, il y a les autres et ceux comme Stéphanie et David dont le seul objectif sera de finir en profitant au maximum des paysages, en dormant de courtes nuits et en décidant de ne pas emprunter les nombreux bacs côtiers qui pourraient raccourcir le périple. Après tout, chacun peut choisir son aventure dans un scénario très libre, un peu à la Lelouch, écrit par le metteur en scène Luc Royer.
Rouler à deux …
Stéphanie et David roulent à deux dans la vie comme sur le vélo.
Stéphanie et David les auteurs de ce récit
“La Born To Ride est entrée dans nos vies au hasard d’un partage sur facebook et/ou d’un article dans 200, difficile de s’en souvenir précisément. Rodés à quelques traversées hexagonales ces dernières années dans des conditions tendant vers le “light”, la BTR devenait au fil du temps et de nos sorties vélo un challenge qui semblait être à notre portée. Difficile tout de même d’évaluer le niveau nécessaire pour affronter les 1200 km en 4,5 jours. Le Rapha Festive 500 organisé à point nommé fin 2017 avant la validation des inscriptions nous aura permis de nous rassurer un peu : 500 km réalisés majoritairement de nuit, sous la pluie et le vent … prémonitoire ?», explique David.
“J’avais raté l’inscription à l’édition 2017. Tant mieux, au fond, je n’étais pas prête. Je n’avais pas le vélo non plus… Mais depuis, grâce à ma nouvelle monture, les 4000 km avalés cette année, et l’expérience de quelques trips et de quelques 200, même si l’esprit pionnier m’échappe toujours un peu, je sens que l’aventure va être belle. Surtout partagée avec la Flèche (David)», précise Stéphanie.
Récit et photos de Stéphanie et David …Ils nous donnent chacun leur vision de l’aventure : parole à eux …
Arrivés sur site l’avant-veille du départ pour cause de grèves, nous en profitons pour découvrir la région : mer, mouettes, cidre et galettes. Nous nous déplaçons à vélo, sans forcer sur les pédales afin de nous préserver les jambes. Mais même sans effort, Stéphanie sent du jeu dans son boitier de pédalier … Pourtant nous venions de le démonter pour le regraisser en préparation de la BTR. Un nouveau démontage s’impose, et après avoir trouvé la clef BTR de 1.5 mm, dans une petite boutique du centre de Paimpol pour un gros budget de 50 centimes, le problème sera réglé.
Pique-nique face à la mer à l’Arcouest …
David : Le jour J, pique-nique face à la mer à l’Arcouest où le départ est prévu à 22h, avant de rejoindre le camping tout proche pour l’enregistrement, une bonne sieste au soleil et le dîner de groupe : galettes au menu bien évidemment !
Briefing de départ, focus sur le plaisir et la sécurité avant le désormais mythique “Bon voyage !”
Stéphanie : 1er jour, 21 h 15. Il est beau Luc avec sa veste blanche. Armé de son haut parleur playmobil, il nous rappelle les règles de la Born To Ride. Il nous invite à la vigilance, à la prudence et surtout à profiter de chaque instant. Et de conclure, en s’adressant tout particulièrement à ceux qui se réjouissent de l’absence de cols et qui oublient que le vent peut être bon compagnon et la Bretagne joliment vallonée “Bon voyaaaaaage ! “
Bon voyage !
David – Enfin le départ ! Après 1 km, nous quittons la départementale comme 10% du peloton de gilets fluos pour bifurquer à droite sur une petite route de campagne. Notre itinéraire vers Donostia est tout tracé : nous avons choisi d’éviter au maximum les grands axes pour limiter les risques d’accident et de planifier finement le trajet pour nous concentrer sur la route, rouler et profiter. Autre point clef de notre stratégie, le sommeil : à moins de rouler très vite, il est impossible d’arriver à destination dans le délai imparti sans sacrifier de longues heures de récupération. Une amélioration sensible de notre vitesse moyenne étant hors de notre portée, nous avons donc raccourci les nuits au maximum, mais en essayant de ne pas trop troubler notre rythme biologique. Après 2 h de route “seulement”, nous nous arrêtons pour une – courte – nuit.
Départ de la 1ère vague, de notre vague, avec un quart d’heure d’avance
Stéphanie – 1er jour, 21h45. Départ de la 1ère vague – notre vague – avec un quart d’heure d’avance. Le soleil couchant est magnifique. Nous avons choisi de rouler sur petites routes uniquement. À 500 m, juste après la 1ère montée, nous tournons donc à droite et quittons donc le peloton. Quelques BTRistes devant roulent à vive allure. Nous les laissons filer. Sur les 40 km nous séparant de notre point dodo, nous en croiserons quelques-uns. L’un nous doublera à fond’balle, en nous saluant. Sans doute aura-t-il coché sa 1ère croix quand nous reprendrons la route le lendemain à 4 heures.
En route vers le CP1
David – Samedi 3h20. Le réveil sonne. Nous remballons les affaires ; avec un cerveau encore en mode sommeil et le manque d’habitude pour ranger les choses à leur place les gestes ne sont pas précis. Petit déjeuner rapide, je me force à manger plus que ce que dicte mon appétit vu le programme de la journée. Départ à peu ou prou 4h, comme prévu. La région est vallonée, les petites routes de notre itinéraire ne sont pas éclairées et sans bandes blanches la visibilité sous cette nuit encore noire est limitée : la vitesse moyenne s’en fait sentir.
Même si en ces contrées occidentales le soleil se lève 30mn plus tard que dans ch’nord, sa douce lumière apparaît peu à peu. Soudain, entre chien et loup, apparaît au loin l’éclairage arrière d’un rider au gilet fluo ! Nous qui pensions que le groupe avait roulé toute la nuit, ça rassure un peu de constater que nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi de dormir malgré tout. Voyant que l’éclairage rouge se rapproche petit à petit, j’appuie un peu plus sur les pédales pour essayer de le raccrocher et de procéder aux salutations du matin. C’est sans compter sur Stéphanie, qui s’était éloignée dans mon rétro et qui finit par égosiller un “À gauche !” voyant que je filais tout droit vers mon étoile rouge sans me préoccuper des indications du GPS …
Regarde, le jour se lèèèève ♪♫♬
Le jour s’installe enfin, ce qui permet de rouler plus confortablement. Les kilomètres s’enchaînent, jusqu’à une première boulangerie ouverte qui s’impose sur le trajet (Landerneau, après 84km) et où nous attendent deux ZBTRistes avec qui nous échangeons quelques mots. Plein de gras et de sucre en mode paddock, nous repartons rapidement.
Arrivés dans l’agglomération de Brest peu après, nous croisons un premier rider puis très vite quelques autres … en sens inverse !? Nous comprenons qu’ils ont déjà fait l’aller et le retour entre Brest et le CheckPoint 1, ce qu’il signifie qu’ils ont ~70 km d’avance sur nous. Petit moment de doute quant à notre stratégie, mais restons zen, nous sommes dans les temps et tout se passe bien.
Nous nous forçons à prendre une photo souvenir sous le phare malgré les conditions météo
Mais le ciel se couvre et quelques coups de pédales plus tard, devient menaçant. La pluie s’installe, pas le petit crachin mais bien la grosse drache comme on dit chez nous. Elle ne nous quittera pas avant plusieurs heures, et nous arrivons au CP1 sous une pluie battante. Luc, bien au sec dans sa camionnette nous fait signe d’aller jusqu’au 2ème camion où est installée la logistique. Tamponnage de carte, puis nous nous forçons à prendre une photo souvenir sous le phare malgré les conditions météo. En repassant devant Luc, il nous lâche un “Allez, on lâche rien !”. Encouragement sympa et plein de bonnes intentions mais qui nous fait un effet mitigé au moral.
Paye ton Armorique
Avec son “Bon voyage !” Luc nous avait prévenu et promis quelques surprises verticales. Après avoir remonté le tracé jusque Brest, il est en effet temps de s’attaquer au massif armoricain, “une des parties visibles d’une ancienne chaîne de montagnes” d’après Wikipédia.
Et en effet, le reste de la journée est rythmé par l’enchaînement de montagnes russes, avec une mention spéciale pour la traversée Pont-de-Buis-lès-Quimerch, village encaissé dans une vallée quasi alpine aux pentes raidasses ! Heureusement, la météo s’améliore et nous profitons de très belles éclaircies, ce qui permet de bien sécher les vêtements de pluie. Les jambes suivent bien malgré tout, nos quelques sorties longues dans les monts et ardennes flamandes ont payé même si les ascensions n’y sont jamais aussi longues. Nous doublons tranquillement quelques riders dans des côtes aux pentes raisonnables mais très longues, gros clin d’oeil à Frédéric IV Ricol et son Pashley qui auront bien délecté les participants avec leur esprit vintage incroyable !
Le dénivelé impacte notre vitesse moyenne, nous arrivons à Hennebont un peu en retard, après 303,5km de route sur la journée. Super accueil à l’Ibis Budget où la BTR est connue pour avoir vu passer en journée certains riders du peloton de tête qui y ont piqué un petit somme. Repas rapide juste à côté avant d’écraser l’oreiller.
Stéphanie– 2ème jour. La nuit est noire. Plusieurs éclairs. L’orage nous tourne autour. Finalement nous l’éviterons. Pas la pluie. Nous enfilons les hardshells, nous les retirons, nous perdons du temps. À Brest, nous croisons bon nombre de BTRistes qui filent déjà vers le CP2. Nous avons fait le choix de dormir, d’où le retard. Nous continuons donc sereinement. A 5 bornes du phare, grosse drache. Complètement trempés nous prenons à peine le temps d’immortaliser l’instant. Luc : « Ne lâchez rien !! » La confirmation que nous sommes bien en queue de peloton et que nous devons avoir une bien sale gueule.
Mais nous avons dormi, les jambes tournent bien et malgré la pluie qui nous ralentit, le moral est bon (surtout après le plein de sushis, choux à la chantilly et M&M’s). La pluie nous accompagnera encore deux heures après Brest, nous ralentissant dans les descentes. Nous nous traînons. Enfin, nous pouvons remballer la panoplie Norrona. Nous rattrapons quelques vaillants BTRistes qui roulent encore malgré une nuit blanche. Nos chemins se sépareront encore une fois. Nous enchainerons montées et descentes jusque 20h30, pour rejoindre Hennebont. Le temps de se remplir le bidon et d’envoyer quelques sms et nous nous écroulons.
Réussir sans le bac
Le plaisir des petites routes
David – C’est reparti pour une journée de 280 km ! Réveil à 2 h 30 après une courte nuit, les préparatifs deviennent plus fluides et nous partons 30 minutes plus tard, pile à l’heure prévue. Cap sur Vannes pour contourner le golfe du Morbihan, car nous avons pris le parti stratégique de ne prendre aucun bac : pour avoir le plaisir d’enchaîner le trajet uniquement à la force de nos mollets, mais aussi pour éviter toute attente vu les horaires des navettes. Vu notre vitesse de croisière et notre volonté de dormir au plus noir de la nuit où il est plus difficile de rouler, il était en effet difficile d’optimiser le timing.
Photo souvenir au phare avant de repartir : 2ème phare validé !
Arrivée au CP2 vers 7 h 30, on discute avec la team sur place en tamponnant la carte puis photo souvenir au phare avant de repartir pour s’arrêter peu après à une boulangerie où nous prenons un bon petit déj avec 3 ou 4 autres riders. Nous roulons un peu avec l’un d’entre eux avant de quitter sa – grand – route pour bifurquer vers notre tracé moins roulant mais ô combien plus tranquille, as usual.
Passage tranquille en file indienne
Seule “exception” à notre règle anti-traversées, le franchissement de la Loire via l’impressionnant pont de Saint-Nazaire, que nous effectuerons un peu plus tard dans la journée, en file indienne avec 3 autres riders. Ce qui était une source de stress pour Stéphanie s’est finalement transformé en très beau souvenir, en grande partie grâce à des conditions météo favorables (très peu de vent, temps couvert mais vue dégagée).
Comme souvent sur le trajet, nous pouvons rouler plusieurs heures sans croiser personne. Que ce soient des automobilistes, des promeneurs ou toute autre âme qui vive. Comme souvent sur le trajet, nous croisons de temps en temps d’autres riders, rarement très longtemps car il nous semble que la majorité préfère choisir des routes plus directes. Le sourire aux lèvres, nous re-croisons parfois des riders plusieurs kilomètres après les avoir quittés à une intersection, eux roulant sur des gros axes, nous ayant suivi une portion de trajet sur petites routes plus optimisée.
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Le parcours plus roulant de cette journée nous permet d’arriver à l’heure prévue à La Roche-sur-Yon, pour dévorer une pizza à emporter et profiter d’une courte mais bonne nuit.
Stéphanie – 3ème jour. 3 heures du matin. À Lille le jour est pleinement levé à 5h00. Dans le grand Ouest, il fait la grasse mat’. À 5 h 30 il est à peine levé. Nos éclairages avant et arrière n’ont qu’une autonomie de 3 h 00. Nous les avons doublés mais à 6 h 00, durant la traversée de Vannes, il nous faut donc les remplacer. S’en suit de la piste cyclable. J’accuse un peu le coup, et prend conscience que oui, il est possible de s’endormir au guidon. La caféine fait le job, je garde les yeux ouverts, et nous rallions le CP2 sans encombres. Nous sommes en avance sur les BTRistes qui ont choisi d’embarquer sur le 1er bac du jour. Nous savons que notre stratégie, celle de ne prendre aucun bac ne nous permettra de conserver cette avance, mais nous savoir dans les temps nous pousse.
Encore une fois nous faisons le choix des pistes vertes
Direction Saint-Nazaire. Encore une fois nous faisons le choix des pistes vertes goudronnées. Cela nous empêchera pas de manquer de nous faire faucher sur une départementale, sur la bande cyclable, par un lobotomisé qui ne prend pas la peine de tourner le volant en plein virage. J’entends encore les pneus sur la bande séparatrice… Moulinet de bras pour traiter cet imbécile, c’est parfaitement inutile, mais ça a le mérite de faire circuler le sang dans les bras. Saint-Nazaire. La traversée du pont est fabuleuse. Quelle architecture ! S’en suivront ensuite des petites routes, sur lesquelles nous filerons le vent dans le dos, sans manquer de jouer avec l’orage et de gagner. A 20 km de La Roche-sur-Yon, au bout d’une superbe route habillée d’arbres immenses, l’apparition : Magali avec son boîtier. Instant inattendu, instant magique. Nous finirons la journée par 10 bornes de voie vertes, parfait pour reposer l’esprit. A l’hôtel, je démonte ma caméra qui s’obstine à ne plus shooter. Les nappes sont bien branchées, j’en conclue que c’est l’objectif qui a un coup dans l’aile. Je peste. En m’attendant “La Flèche” se charge de sécher au sèche cheveux nos fringues lavées à la main avant la pizza. Dodo à 22 h, dans des lits séparés pour mieux dormir. La journée a été belle, nous nous réjouissons d’être encore en forme.
Et ça, c’est gravel ?
David – Les jours se suivent et se ressemblent, départ à 3 h pour filer sur le CP3 au phare du Groin du Cou. Dans une petite côte nécessitant un changement de plateau, Stéphanie s’arrête net ! Sa chaîne est bloquée au niveau du dérailleur avant, à cause d’une dent qui s’est complètement tordue … Petit aparté : Stéphanie avait cassé une dent de son grand plateau fin mai lors du Lille-Hardelot (rando mythique des Hauts de France), mais ne s’en était aperçue que la veille du départ pour la BTR. Trop tard pour remplacer le plateau et la transmission. Sur conseils de son vélociste “d’astreinte”, la BTR s’effectuera avec une transmission déjà bien entamée. Décision est prise d’éviter d’empirer la situation, le reste du parcours se fera sur petit plateau.
CP3 validé
Nous arrivons au CP3 en moulinant, à 5 h 20. L’équipe dort à poings fermés, le tampon laissé à disposition nous permet de valider notre carte et de repartir illico.
Rapidement, nous découvrons le marais poitevin, plat mais pauvre en macadam. Un chemin de terre (single, gravel si vous préférez) prévu sur notre trajet est bel et bien l’unique solution pour avancer dans la bonne direction.
D’autres riders nous précédent, nous les suivons un temps avant de les laisser filer au bénéfice d’une pause sucre/gras. Peu après, le chemin s’élargit mais la pluie s’invite. Nous nous arrêtons à nouveau pour sortir les vêtements de pluie : l’expérience des jours précédents nous a montré que la drache peut s’installer pour des heures et qu’il vaut mieux dégainer la Gore Tex dès les premières gouttes en cas de ciel menaçant, pour espérer rester secs. Au redémarrage, une sangle mal clippée de la sacoche de Stéphanie se prend dans ses rayons, le clip éclate … elle doit sortir une sangle en rab’ pour maintenir la sacoche. Rien de bien grave mais la fatigue cumulée, le problème de plateau et maintenant cette sangle HS minent son moral. Je la remotive un petit coup et le train repart.
Au loin les BTRistes quittent le sentier pour bifurquer sur une grande route, qui semble très fréquentée vu le trafic instantané. Nous continuons tout droit sur une piste en moins bon état, mais praticable avec nos vélos à l’aise sur ces terrains. La pluie redouble d’intensité, nous sommes trempés. La piste est une longue ligne droite dont nous ne voyons pas le bout, impossible de rouler à plus de 10 km/h vu les conditions. Cette fois c’est mon moral qui en prend un coup, 5h30 de vélo se sont déjà écoulés et j’ai l’impression que nous n’avons pas avancé, que la journée est foutue. Il me faut une bonne grosse prise de recul pour considérer qu’il n’est que 8h30, que ce chemin va bien se terminer un jour et que tout n’est pas perdu.
Mais d’où vient toute cette eau ?
Nous roulons encore de longs kilomètres avant de trouver un village où une pause trop grasse, trop salée et trop sucrée nous recharge un peu les batteries. Plus arrive une route en meilleur état, et enfin la pluie diminue d’intensité. Nous séchons un peu avant de croiser un cimetière où nous utilisons le robinet à disposition pour remplir les gourdes mais surtout décrasser les vélos. C’est reparti !
Cimetières : le bon plan ravitaillement
Le reste de la journée s’enchaîne bien mieux sur une route calme et des conditions météo beaucoup plus clémentes. Notre GPS fait tout de même des siennes (plusieurs versions du tracé en concurrence sur nos deux téléphones), ce qui nous vaut une bonne engueulade avant de repartir vers Bordeaux, où nous arrivons après 296km au compteur … et plusieurs rencontres de chauffards qui auraient bien pu écourter notre aventure.
Stéphanie – 4ème jour. 3h du matin. J’envoie le Beacon quotidien à nos supporters avant d’enfourcher la monture. 40km seulement nous séparent du CP3. Au km 10, lors du passage sur le petit plateau, blocage de chaîne. Le vélo stoppe net. Par réflexe je redonne un coup, reblocage. J’hurle : “ Daviiiiiiiiiid, stoooooooooop ! Blocage de chaîne ! Stooooooooop “. La Flèche fait demi-tour, et m’éclaire. En 10 secondes, je vois la dent complètement tordue, sur le grand plateau. ##@@@****#@@%%#!!! Rien à faire dans l’immédiat, nous remontons donc en selle en espérant que la chaîne n’en a pas pris un coup et je me condamne à la moulinette sur le petit plateau. En roulant ça cogite sévère. La Flèche suggère d’essayer de redresser la dent, avec des outils au CP3, ou chez un garagiste. Pas d’outils au CP3, il fait encore nuit, nous tamponnons et reprenons la route, en nous trainant. Je peste. Mais quelle con d’être partie avec ce plateau. Au petit jour, la pluie commence à tomber sévère (j’en profite pour mal ranger la sangle de serrage du harnais de mon guidon, qui s’auto détruira dans les rayons en explosant boucle et coutures… ). Nous la subirons sur 70 km, et nous réjouissons des pistes cyclables certes non goudronnées mais qui nous évitent de rouler sans visibilité en compagnie des copains les camions.
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La Flèche m’informe des derniers messages de Luc publiés sur Facebook. Accident en Vendée. Nous y sommes justement et nous ne pourrons que constater que les mecs y roulent comme des cons. Pas un seul moment nous nous sentons en sécurité. Chaque dépassement est à moins d’un mètre, et au minimum à 90 km/h. Je mouline des bras, je note les plaques. Et ce vélo qui n’avance pas pour nous permettre de rejoindre au plus vite la plaine dépourvue de circulation qui nous mènera à Bordeaux… Après 13h nous ne croisons plus aucun BTRiste. Tous semblent avoir fait le choix du bac à Royan.
Charal !
Pas de pluie l’après-midi. Nous traversons les vignobles, les pâtures, nous croisons des vaches, des cigognes qui ont désormais la flemme de rejoindre l’Alsace et se posent en Aquitaine. La route est sans circulation et paisible jusqu’à 20 bornes de Bordeaux. À l’approche de la ville portuaire, c’est devenu une banalité, nous manquerons une dernière fois de nous faire renverser. Je jure de ne jamais revenir en Vendée et à Bordeaux à vélo. La journée a été un peu pénible, vive la fondue, vive l’arrivée demain soir ! Les mains commencent à être gagnées par les fourmillements, je me réjouis que ce soit si tardif.
Petit domaine viticole
The last but not the least
David – Stéphanie se lève en sursaut à 3 h 20. Les réveils ont sonné à 2 h 30 comme prévu, mais ni elle ni moi ne les avons entendus ! Énervés, on prend la route pensant faire une croix sur la validation du CP4 au Cap Ferret, où nous avions prévu d’arriver juste avant la fermeture. Mais les dieux de la météo sont pour une fois avec nous, un petit vent favorable nous pousse un peu. Puis nous attaquons les longues lignes droites et plates des Landes. Stéphanie, toujours sur le 34 dents, se met à mouliner un peu plus vite et son esprit mathématique s’active.
À fond sur la piste autour du bassin d’Arcachon
Si nous roulons vite, il pourrait être encore possible d’arriver à temps ! Ni une ni deux, le mode patate s’active et nous traçons pendant trois heures, bravant la pluie battante et les bourrasques qui finissent par nous heurter mais nous ralentissent à peine. Quelques kilomètres avant le CP nous doublons plusieurs riders et arrivons peu avant eux au phare, quelques minutes avant la fermeture.
Puisqu’on vous dit qu’il a plu …
Le prochain bac part à 9h30, mais comme la météo s’est améliorée nous décidons de suivre notre plan “sans bacs” et de faire sécher nos vêtements au vent plutôt que de rester statiques et de risquer de refroidir nos muscles d’athlètes du dimanche.
De retour dans la forêt landaise, nous subissons plusieurs sections de routes très fréquentées et sans piste cyclable, ainsi que des changements de revêtement macadam-chemin de boue qui n’étaient ni prévus au programme ni visibles sur google streetview. Nous décidons de dévier un peu de notre chemin et suivre des routes à bandes cyclables pour enfin rejoindre la piste qui traverse la forêt le long de la mer. Quasiment 100 km sur une piste parfaite, dans une superbe forêt, sous le soleil et sans quasiment croiser personne : top !
Que du plaisir dans la forêt landaise
Mais cette éclaircie est de courte durée. Sur le groupe Facebook on nous a prévenus dans la journée que la tempête née la veille est toujours active, nous avançons en espérant qu’elle se calme. Au contraire, plus l’Espagne se rapproche plus la tempête se fait sentir : vent violent, rafales, pluie intense. Les conditions sont réellement dantesques ! Nous sommes trempés, avançons difficilement mais avançons malgré tout. Plus tôt, j’ai demandé à Stéphanie si elle se sentait capable d’aller jusqu’au bout. Elle me dit oui sans hésiter et, comme moi, ne se voit pas s’arrêter et repartir pour une nouvelle journée.
Sous une pluie intense, Stéphanie s’arrête : crevaison à la roue arrière. Nous réparons rapidement en changeant la chambre et en regonflant avec une cartouche de gaz. A Bayonne, nous nous arrêtons entre deux bâtiments le long de la plage car il commence à faire froid sous ces conditions. Suffisamment abrités nous pouvons passer une doudoune sous la veste étanche et manger un morceau avant de repartir. Deux-cent mètres plus loin, Stéphanie s’arrête à nouveau, cette fois c’est sa roue avant qui est à plat. Nous nous mettons à l’abri du vent et de la pluie pour réparer, avec notre dernière chambre à air.
Les 60 derniers kilomètres se font en pleine tempête, par endroits nous devons mettre le pied à terre tellement le vent est fort ou tellement la pente est raide (et oui nous sommes toujours sur nos petites routes, mais cette fois ce sont de petites routes de montagne !). A 20 kilomètres de l’arrivée, cette fois c’est moi qui crève de la roue arrière. Plus de chambre à air, réparation obligatoire à la rustine sous des trombes d’eau et en plein vent. Nous finissons par y arriver et nous remettons en route. Kilomètre par kilomètre, nous approchons du but et finissons par arriver sur la plage. Le vent est tellement fort qu’il manque de m’emporter sur une barrière, nous rebroussons un peu chemin pour longer la mer sur une route parallèle avant d’y revenir une fois la zone moins exposée au vent. Au loin, la camionnette Chilkoot et l’accueil à bras ouverts de Yann marquent la fin de cette grande aventure.
Les lumières de la ville
370km et plus de 24 heures sur le vélo pour cette dernière étape …
Stéphanie – 5ème jour. 3 h 20. Le réveil sonne depuis 2 h 30. Nous l’avons manqué. Il nous faut rouler 84 bornes jusqu’au CP4, qui ferme à 8h. Nous enfourchons les montures à 4 h. Nous traversons Bordeaux, sous la pluie. Pendant plus d’une heure nous roulons sur des pistes cyclables coupées de stops et jonchées de grenouilles. On se traîne à 17 km/h. C’est mort pour le CP4…. nous quittons la piste cyclable pour la départementale. La pluie redouble. Mais le vent est favorable. Je roule devant, avec le gps. Je monte à 27 km/h. Je tourne les jambes le plus vite possible. 27, 28, 29 km/h même, quand la pente est bonne. Il est 5 h 30, il reste 60 bornes. Je crois me souvenir que la route est roulante quasiment jusqu’au Cap Ferret. J’ignore si le vent va tourner mais je commence à y croire. Je crie à la Flèche que c’est encore possible. Tous les 3 km, je lui indique la distance restante et je recalcule. Tourner les jambes, tourner les jambes. J’ai l’impression d’avoir un moteur de F1 dans les cuisses et d’être bridée. Putain de plateau….45 km ! 42 km ! Tourner les jambes, tourner les jambes. On déboule au Cap Ferret sous des trombes d’eau. Tourner les jambes, ne pas descendre à moins de 25 km/h. 3km, 2 km,… arrivée au CP4 à 7 h 50 ! J’ai cru que c’était le combat de ma vie. C’était sans compter ce qui nous attendait le soir …
Pas par ici …
Feuille de route tamponnée, nous reprenons immédiatement la route pour profiter de l’accalmie et sécher. Toute la matinée et l’après-midi nous roulerons quasiment que sur pistes cyclables. Nous nous économisons pour les 50 derniers km en zone urbaine et profitons de la superbe traversée des Landes dans les pins. Magnifique ! Plus que 100 bornes. La pluie recommence à tomber. Le vent se lève, il souffle dans tous les sens. Les copains balancent sms sur sms pour nous encourager. Impossible de les lire mais l’affichage de 3 secondes sur l’écran fait bien du bien ! À Cap Breton ça commence à souffler sévère. Crevaison, la 1ère du périple. Nous continuons, en sécurité sur les pistes cyclables. À Bayonne, deuxième crevaison. Trempés. Il fait froid. Nous profitons de l’arrêt forcé pour enfiler les doudounes. Il reste 60 bornes. C’est un peu l’enfer mais nous faisons le choix de continuer, nos montures tiennent parfaitement le vent et l’absence de circulation en pleine nuit nous autorise à des écarts sans craindre de nous faire renverser par un véhicule. Le vent est fou, ça souffle de partout, nous roulons à 10 km/h. Chaque kilomètre est une victoire. La route pour rejoindre Hendaye est un enfer. Le vélo tangue, subit parfois des écarts brusques de plus d’un mètre. Sur 200 mètres je finirais par marcher. À 20 km, nouvelle crevaison. La Flèche s’énerve avant de reprendre rapidement ses esprits. Il répare miraculeusement, toujours sous la pluie. Saint Sébastien. Arrivée sur la plage. Énorme rafale qui manque de nous faire tomber de peu. Pouahhhhh !! 4 h 20. La voiture Chilkoot est en vue. Yann nous accueille chaleureusement. Que c’est bon …
Enfin l’arrivée ! Photo souvenir !
Merci à tous et à Luc en particulier pour cette aventure hors du temps !
L’arrivée radieuse des forçats de la route
Merci à Stéphanie et David (alias La Flèche) pour ce beau récit qui rend cette BTR sympathique et humaine. Réalisée dans l’esprit pionnier sur des routes volontairement choisies pour le côté pittoresque sortant des axes fréquentés et en contournant les bassins et les golfes.
L’exotisme du bambou ne va pas forcément vous évoquer le “made in France” … pourtant, les vélos de la marque Cyclik sont construits avec du bambou bien de chez nous qui provient de la Bambouseraie d’Anduze. Et ce n’est pas tout, car le lin qui sert à ligaturer les éléments du cadre vient de Normandie, et les pattes et éléments métalliques sont usinés en Haute-Savoie. Sachant qu’il est fabriqué à Lyon, ce vélo est le plus français des vélos “français”.
Depuis qu’il a abandonné la compétition cycliste, pour terminer ses études universitaires, Félix Hébert avait toujours dans l’idée de revenir un jour dans le monde du vélo. Son diplôme dans la poche il a travaillé comme consultant avant de s’intéresser à nouveau au vélo en créant sa propre entreprise : Cyclik. Après avoir construit pour lui ses premiers vélos en bambou, il créé sa marque en 2016 et lance véritablement la société début 2018.
Une gamme complète
Modèle route et gravel – photo Bike Café
Aujourd’hui une gamme complète de vélos existe : Fixie, Route, Gravel, Randonnée … et Cyclik produit des cadres sur-mesure avec des montages à la carte. Le travail est superbe. La construction manuelle d’un cadre nécessite environ 50 heures de travail. C’est du haut de gamme que l’on peut comparer au niveau tarif à des produits de même niveau en carbone. L’idée de Félix a été de faire du naturel et du français. Il a trouvé ses matières premières en France, notamment à Anduze pour les bambous de qualité qu’il utilise pour construire ses cadres. Les cannes sont choisies méticuleusement et séchées au four pour stabiliser cette matière naturelle.
Des assemblages soignés – photo Bike Café
L’assemblage avec la fibre de lin normande est la phase la plus longue dans cette fabrication artisanale. Les collages successifs avec de l’Epoxy (également d’origine française) doivent être précis et faire l’objet d’un ponçage pour obtenir cet aspect lisse qui donne ce fini irréprochable.
Le look des vélos est superbe : pas de marquage ostentatoire juste en ton sur ton la marque Cyclik accompagnée de son logo très discret.
Les qualités du bambou
En dehors du fait que votre vélo Cyclik vous permettra de vous démarquer en affichant une certaine personnalité, le bambou vous offrira quelques qualités appréciables dans votre pratique cycliste. Il procure par exemple au vélo une certaine nervosité qui sera appréciée dans les relances. Moins raide que le carbone il filtrera mieux les aspérités de la route et procurera un meilleur confort que les autres matériaux. Enfin son aspect naturel finira par séduire ceux qui souhaitent rouler en affichant leur penchant pour la nature.
photo Bike Café
Avec Cyclik vous aurez un vrai sur mesure car le vélo sera fabriqué à vos cotes. Les mesures seront prises à Lyon ou transmises à Félix si vous avez fait faire une étude posturale. Il les adaptera en coupant les bambous et en créant la géométrie qui correspondra à votre morphologie. Pour les éléments le vélo pourra être fait en fonction de vos roues si vous souhaitez les garder et le montage sera à la carte.
La petite entreprise de développe
Lancée sur fonds propres avec le soutien de la famille et des amis complété par quelques aides régionales Cyclik a pu démarrer sous sa forme entreprise au début de l’année. Aujourd’hui il faut se faire connaître et trouver son marché dans ce monde du vélo en plein essor. Nous souhaitons à Cyclik de voir prospérer et se développer ce concept du bambou tel que Félix l’a imaginé et nous avons hâte de pouvoir prochainement faire un essai de ce vélo sur nos parcours favoris autour de la Sainte-Victoire ici à Aix-en-Provence.
Nicolas Baruch a travaillé pendant 20 ans pour de marques internationales. C’est au cours d’une expatriation au Japon, en 2014, qu’il a découvert une culture vélo dont il est tombé raide dingue, au point de changer sa destinée professionnelle. La marque Jitensha (qui signifie vélo en japonais) qu’il a créée, est née de son amour du vélo et du Japon. Elle a été portée par l’envie de promouvoir le vélo comme un mode de mobilité, enivrant de simplicité et de liberté, particulièrement adapté aux vies urbaines d’aujourd’hui. “Au Japon, j’ai très vite été fasciné par la passion des japonais pour le vélo et par la culture japonaise en général. Beaucoup de Tokyoïtes parcourent la ville de long en large sur de beaux vélos, passant ou flânant des petites rues de Yoyogi aux highways et ses tours de Shinjuku ou Shibuya. » Nicolas, un peu lassé du monde corporate, décide alors de faire de cet art de vivre et de son amour du vélo partagé par les japonais, la raison d’être d’un projet … Créer des vélos pour un monde urbain qui se passionne de plus en plus pour la planète et le bien-être. Fonder sa propre entreprise à taille humaine et privilégier les circuits courts. Tous ces éléments sont devenus l’esprit et l’énergie de Jitensha. “J’ai toujours fait beaucoup de vélo mais en mode déplacement. Je suis né à Paris, j’allais à l’école en vélo. J’ai toujours aimé le vélo et cette vie à Tokyo a réveillé en moi cet amour de la bicyclette”, précise Nicolas.
Des vélos new vintage
Les vélos sont aussi simples que personnalisables – photo Jitensha
Le nom de la marque Jitensha, est symbolique du lien que Nicolas souhaite créer entre nos cultures française et japonaise. “Notre idée est de s’inspirer du style japonais minimaliste, ultra moderne et traditionnel et de mélanger ça avec l’esprit français et notre propre culture du vélo”, explique Nicolas.
En 2016, Nicolas s’associe avec son ami designer, Franck, parisien farouche, qui aime donner du sens aux objets et de l’esprit aux marques. Franck ne se déplace plus qu’en Single Speed : “Aujourd’hui, à Paris, pour aller d’un point A à un point B, avec les couloirs aménagés, les feux ouverts aux vélos, et sans problème de stationnement, c’est le vélo qui gagne haut la main ! ». Cette collaboration va donner naissance à des vélos mêlant élégance et sobriété. Les vélos Jitensha sont légers et élancés, avec un aspect minimal et des looks extrêmes et pointus.
photo Jitensha
Les vélos sont aussi simples que personnalisables. Ils s’adaptent à chaque style de vie grâce au choix de chaque pièce, qui va contribuer au look que vous lui donnez : type de guidon, couleur de la chaîne, des rayons, de la sellerie… Les vélos Jitensha sont complètement customisables.
Un VAE minimaliste au look incroyable
On tombe rarement amoureux des vélos urbains électriques. Il faut dire que leurs formes pataudes, alourdies par de nombreuses excroissances, ne les rendent pas très attirants. Le e-bike de Jitensha échappe à cela grâce à un minimalisme et une apparence à peine modifiée par l’apport de son moyeu arrière qui cache batterie et moteur.
Photo Jitensha
Sorti il y a quelques jours, ce Jitensha électrique intègre de façon élégante un système d’assistance électrique hybride de 250 W révolutionnaire et léger. Ce moteur respecte le style épuré des vélos et il est controlé à partir d’un Smartphone. Pas de batterie rapportée, tout est intégré dans le moyeu de la roue arrière. La charge se fait en partie par la récupération d’énergie, en descente ou en roue-libre. Avec un poids de 3 kg, le ZEHUS BIKE transforme le Jitensha en vélo à assistance electrique (VAE) intelligent ! L’autonomie annoncée est de 30 km, ce qui généralement est suffisant en urbain, avec la récupération d’énergie qui prolongera la distance à parcourir. Et puis, si la batterie s’épuise totalement, le poids du Jitensha électrique ne sera pas un handicap au pédalage “musculaire” …
La charge électrique se fait via un prise située sur l’axe du moyeu électrique – photo Jitensha
Quel Jitensha choisirez-vous ?
Furtif, classique, rider, vintage ? Vous pourrez jouer avec le configurateur sur le site jitensha.fr pour composer votre vélo. Jitensha est customisable jusqu’à son mode de motricité : il se décline au choix en Single Speed, 2-Vitesses et E-Bike (VAE), à partir de 690 €. Les esthètes reconnaîtront vite les éléments de signature d’un vélo Jitensha. Un logo inspiré des idéogrammes japonais hérité des tampons encreurs traditionnels (le Hanko), des couleurs inspirées du Japon (Concrete Tadao Ando, Nikka Whisky, Fuji White, Sumi Black, Mineral Chrome, Suntori Copper), une fourche toujours de la couleur des périphériques (et non du cadre) pour mieux souligner l’élégance des cadres Jitensha, et une sélection de pièces arborant une finition laiton.
Le logo Jitensha inspiré de la tradition des tampons à la japonaise.
Les vélos Jitensha sont fabriqués à la demande et numérotés, assemblés suivant les choix du client, montés en Suisse, avec amour et précision par des mécaniciens spécialisés, artisans du vélo. Les cadres sont fabriqués à la main, dans une petite usine familiale à Taiwan. Ils sont réalisés en Acier Cr-Mo double-butted, une variation de l’épaisseur pour optimiser le rapport poids/solidité. Cet alliage est le plus adapté pour les vélos de ville. Il offre un très bon confort et une souplesse naturelle pour absorber les aléas de la route et les surfaces pavées. Toutes les autres pièces sont en Aluminium, pour obtenir un vélo léger. Pas de place pour le plastique.
BMC fait un pas vers le gravel bike avec cette déclinaison X du Roadmachine. Les qualités d’endurance du Roadmachine ont été exploitées sur ce modèle X qui offrira encore plus de polyvalence. Avec ses pneus de 34 tubeless, son mono plateau ce vélo en alu pourra convenir à une large palette d’utilisations.
Des aventures sur chemins gravillonnés aux randonnées à vélo, en passant par les trajets quotidiens sur route, ce vélo polyvalent pourra répondre à tous vos besoins.
Prêt pour l’aventure – photo BMC
Ce Roadmachine X sera efficace et prêt pour l’aventure : il est équipé de toutes les fonctions attendues pour une machine complète, pour des aventures illimitées. Vous pouvez aller plus loin grâce à sa géométrie stable et polyvalente, à ses composants fiables, à ses de roues tous chemins et aux supports masqués pour garde-boue et porte-bagage.
La technologie TCC Endurance intègre souplesse et contrôle d’un bout à l’autre pour une pratique efficace sur tout les types de terrains.
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Avec une géométrie qui présente un avant allongé améliorer le contrôle sur tous les terrains et des bases arrières courtes pour permettre les accélérations rapides et une bonne aptitude en montée, ce vélo montre sa polyvalence.
photo BMC
La fourche est en carbone Premium. Le Roadmachine X est capable d’accueillir différentes configurations avec des gardes-boue et porte-bagages. Dans ce cas la taille des pneus devra être moindre. Il est le choix idéal pour les balades sur tous les chemins et les trajets quotidiens. Le routage interne des câbles et les freins flat-mount, associés à un design épuré et minimaliste confère au vélo un style sobre. Équipé des nouvelles roues Allroad de Mavic chaussées en tubeless, ce vélo vous ouvre les petites routes cabossées et les chemins.
C’est un commentaire récent posté sur notre site qui évoquait les dérives tarifaires de nos “chers” vélos, qui nous fait réagir. Effectivement, le vélo est un objet de passion et la passion n’est pas la raison. Quelque soit le type de vélo : VTT, route et maintenant gravel, les prix s’envolent. Les modèles se font de plus en plus aguicheurs et techniques pour séduire une clientèle avide de nouveautés. Mais pour beaucoup d’entre-nous la réalité économique est là et elle nous ramène à la raison.
Devons-nous subir cette inflation pour rouler avec plaisir ?
Le cas du gravel bike
Le gravel c’est nouveau … sans l’être ! De tous temps nous avons eu des vélos capables de rouler sur des sentiers. Le concept s’est néanmoins affiné par l’intégration de technologies comme les disques et les axes traversants, les pneus tubeless de large section, le mono-plateau, les guidons larges, … qui pourraient expliquer des prix majorés. Sur le marché du vélo, le segment gravel est minuscule et son modeste volume ne peut pas pour l’instant entraîner la baisse des tarifs.
photo Saracen
Le vélo de gravel peut néanmoins devenir une source d’économie pour les cyclistes. En effet, il peut vous permettre de vider votre garage de tous les autres vélos au profit d’un seul et unique destrier capable de rouler sur route, de vous emmener au taf en ville et de faire du gravel / bikepacking le week-end. Il suffit de disposer de 2 paires de roues avec des montes différentes pour vous permettre de mutualiser ce vélo au profit de plusieurs pratiques. Certains ont fait ce choix et ne le regrettent pas.
C’est vrai que sur notre site nous parlons souvent de “beaux” vélos de gravel plutôt dans la tranche “3 à 4000 €” … En cherchant on peut trouver moins cher et il faut bien admettre que le plaisir n’est pas forcément dans le prix. Il faut considérer le rapport coût / usage. Avec l’aide d’un site de vente en ligne : “Avenue du vélo“, nous vous proposons de découvrir quelques modèles de gravel bike à des prix raisonables. Sur ce site vous trouverez de nombreux modèles (US, UK, Allemand, …) nous avons volontairement fixé le plafond à 2000 € et vous verrez que c’est possible de trouver de bons vélos dans cette fourchette de prix : voici les quelques exemples que nous avons sélectionnés
Low coast, mais pas low fun
Genesis Croix de Fer 30
Genesis, fabrique des vélos uniques et polyvalents. La marque britannique utilise des matériaux nobles pour ses cadres : de l’acier de bonne qualité sur de nombreux modèles, de l’aluminium sur des versions à caractère sportif, du carbone, ou du titane, pour un compromis poids-confort imbattable ! Genesis applique à merveille cette recette dans la conception de ses vélos, avec par exemple le montage de freins à disques, même en voyage. Un leitmotiv : le confort et la sécurité pour un freinage durable.
Très polyvalent, le modèle Croix de Fer a séduit de nombreux graveleux. C’est une référence en la matière et la version 2018 perpétue la légende avec ce modèle 30 full Shimano 105 hydraulique.
photo Genesis
Avis de l’expert : le Croix de Fer existait avant que le terme gravel ne soit à la mode : c’est un must de polyvalence, versatile et agréable à rouler. Donc si vous cherchez un bike costaud, prêt à vous emmener au taf ou faire un trip, ce vélo est pour vous ! … Cadre en acier Reynolds 725 avec attache pour les racks et dégagements pour la pose de gardes-boue, fourche acier Cr-mo, transmission Shimano 105 en 2 x 11 vitesses, pneus Clément X’Plor 35C et des freins à disque Shimano hydrauliques.
Poids : 11,5 kg Prix 1999 €
KONA Rove ST
Kona a été créée en 1988 à Vaucouver au Canada . Cette marque a rapidement obtenu du succès grâce aux vélos dessinés par Joe Murray : une légende du VTT. Elle fait partie des marques historiques des débuts du mouvement VTT et elle continue de partager les valeurs de cette discipline. Toujours dirigée par ses fondateurs qui préservent cet état d’esprit la marque s’est ouverte à d’autres disciplines comme le gravel bike.
Avis de l’expert : le Kona Rove ST est un gravel acier Cr-mo typé chemin avec son kit cadre acier, sa transmission mono plateau Sram Rival et une position relevée pour le confort ! Nouveauté pour cette année : il reçoit des axes traversants de 12 mm et de nouvelles tailles pour convenir à toutes les morphologies. C’est le best-seller de la marque car il offre du full acier en mono plateau atour de 1500 euros, le seul du marché à proposer un tel prix pour les marques distribuées en shop. Un espion nous annonce une version en roues de 650 pour 2019 !
Poids : 10,7 kg Prix 1599 €
MARIN Nicasio
Le comté de Marin en Californie est le berceau de la culture du vélo de montagne. Marin Bikes a été fondée en 1986 au tout début du MTB. La marque propose aujourd’hui une gamme complète de vélos de montagne, de route et d’enfants.
Avis de l’expert : un bon vélo à moins de 1000 € pour démarrer en gravel. Inspiré de la gamme GESTALT, le Nicasio est le nouveau modèle gravel de chez Marin avec tout ce qu’il faut pour un prix super cool : cadre acier avec de la place pour les gros pneus, une transmission 2 X 8 Shimano Claris, des attaches pour les portes bagages et des freins à disque mécaniques Tektro.
Poids : NC Prix 849 €
RIDGEBACK Ramble 1.0
L’histoire de Ridgeback a commencé en 1983, quand le fondateur Errol Drew a créé le premier MTB du Royaume-Uni après avoir repéré ce type de vélo en 1982 au New York Bike Show. Le développement majeur de Ridgeback s’est fait par la création du vélo de route à guidon plat. Le modèle Genesis Day One a été introduit en 2001. Ce modèle a été le point de départ de la marque Genesis créée en 2006. En 2008, Ridgeback a été l’un des premiers fabriquant de vélo à introduire des freins à disque sur sa gamme de guidons plats. En 2015, Ridgeback a lancé également une gamme de vélos de route performants.
Avis de l’expert : voici un très beau gravel avec un cadre acier et une fourche carbone conique, on adore la nouvelle couleur vernie proposée. C’est le mix entre le Croix de fer et le Hack (Saracen et Ridgeback sont dans le même groupe que Genesis), le confort de l’acier, la rigidité et la légèreté d’une fourche carbone conique avec en plus sa superbe couleur brute.
Poids : 11,3 kg Prix 1299,00 €
ALL CITY Space Horse Disc
La marque de Minneapolis se distingue en produisant des vélos au look intemporel plutôt issus de la tendance urbaine. Comme vous le savez les vélos de gravel sont issus du croisement de plusieurs familles : VTT, route et urbain … Dans All City il y a City : vous avez compris ..
L’avis de l’expert : si vous cherchez un bike pour tout faire sans se prendre la tête, voici le Space Horse. La géométrie est à mi-chemin entre le vélo de route et la randonneuse avec des bases courtes et un boîtier abaissé. Cela donne un vélo agile mais stable. Vous avez tout ce qu’il faut en fixation de rack et de garde boue. Sa finition “classic vintage” donne une touche terriblement classe à ce vélo : superbe fourche vintage, collier façon brasure, … On vous le propose sur Avenue du vélo en montage complet.
Poids : NC Prix 1990,00 €
BREEZER Radar Pro
La marque de Philadelphie distribue ses vélos dans le monde entier … Dans son large catalogue on trouve désormais des modèles de vélos d’aventure équipés de Drop-Bar parfaits pour rouler “allroad”. Avec cette nouvelle gamme, Joe Breeze a conçu des modèles capables de rouler sur des surfaces très variées des pneus de large section. Un vélo liberté illustré dans cette petite vidéo.
L’avis de l’expert : le Radar version Pro avec du full hydro et un cadre full Cr-mo pour 1699 € est un “monster gravel”, vélo voyage ou commuter hyper confort, on est amoureux de ce bike et de la superbe finition.
Poids : 12 kg Prix 1699,00 €
FUJI Jari 2.3
Fondée au Japon il y a plus de 120 ans, sous le nom de Nichibei Fuji, l’entreprise commence dans un premier temps à importer des vélos américains et anglais. Depuis cette pré-histoire du vélo, l’entreprise conçoit et fabrique ses propres vélos au Japon et aujourd’hui la gamme de ses modèles est très étendue.
L’avis de l’expert : le Jari passe à l’acier en entrée de gamme et c’est vraiment une bonne idée ! Cadre et fourche en acier Cr-mo double butted, transmission Sora et Alivio, simple et solide !
Poids : 12,8 kg Prix 979,00 €
Rondo Ruut AL
Cette nouvelle marque 100% gravel qui vient de Pologne a été créée par Szymon Kobylinski, qui dirige également NS Bike. Rondo s’est fait remarquer sur l’Eurobike 2017 où la marque a remporté un award grâce à sa fourche à géométrie variable particulièrement innovante.
La gamme Rondo à l’Eurobike
L’avis de l’expert : la particularité des Rondo vient de leur géométrie ajustable au niveau de la fourche ou on modifie l’avant du vélo pour avoir soit une position plus raide donc plus sportive ou une position plus typé endurance donc plus confort. Le Ruut AL est la version alu de la collection, il est équipé du groupe mono APEX 1 en version hydrauliques, d’accessoires Rondo comme le cintre ou les roues avec axes traversants et des pneus Panaracer Gravel King en 43C (roues 650″ x 2.1″ acceptées). Un des mono-plateau full hydro des plus abordables, le groupe Apex fonctionne bien et il est magnifique.
Poids : 10 kg Prix 1899,00 €
SARACEN Hack 1
Saracen a commencé en 1983 à produire les premiers vélos de montagne du Royaume-Uni. Ce Hack est déjà un classique avec un kit cadre sportif, une transmission Sora et un look tellement classe.
L’avis de l’expert : une version alu et fourche carbone avec un beau cadre en tubes triple butted hydroformés avec emports pour porte-bagages et gardes-boue. Typé sport, pour ceux qui veulent du rendement sur route et un bike plus léger, on valide le look !
Aurélien Bigo, a créé la marque Stiff fin 2016. Il a choisi de lui donner le nom d’un terme anglais qui sonne plutôt bien : Stiff, que l’on peut traduire par “rigide, raide, inflexible”. En effet, avec les vélos Stiff nous sommes plongés dans l’univers du carbone qui évoque cette rigidité, avec des cadres aux formes pures et lisses. Cette raideur se traduit par un design élégant. Chez Stiff les vélos n’arborent pas les habituelles “peintures de guerre” et autres bariolages que l’on voit trop souvent sur les vélos. Sobres et classieux les bikes de Stiff s’habillent de couleurs unies et mates qui s’accordent aux équipements carbone que la marque propose. “L’idée c’était de créer des vélos pour lesquels on pourrait choisir tous les composants et de partir sur une ligne de cadres plus sobre, moins colorée que ce que l’on pouvait généralement trouver”, précise Aurélien.
Effectivement la ligne est sobre et le design est épuré : Aurélien utilise ses produits – photo STiff
Pour l’instant l’équipe est encore petite : Aurélien qui est seul à la barre est entouré d’une équipe compétente de gens qui travaillent ponctuellement pour Stiff. C’est le graphiste Adrien Guessaïmi qui a créé l’identité visuelle de la marque qui est particulièrement réussie. Le bureau et l’atelier de montage sont basés à Tourcoing et Stiff est désormais une marque connue et diffusée dans les Hauts-de-France et en Belgique. Progressivement Stiff se développe et tisse sa toile sur notre territoire chez des distributeurs, pour que les clients puissent voir et tester les vélos.
Des vélos à la carte
Chez Stiff les vélos n’arborent pas les habituelles “peintures de guerre” et autres bariolages que l’on voit trop souvent sur les vélos. (photo Stiff)
Chez Stiff on ne peut pas parler de sur-mesure mais on s’en approche de très près avec des réalisations à la carte. Dans le commerce classique les marques segmentent leurs modèles en fonction des transmissions : 105, Ultégra, Dura Ace, … Donc si vous voulez disposer de bonnes roues, qui sont les éléments essentiels de la performance d’un vélo, il faudra vous offrir une transmission “haut de gamme” qui va avec et le prix suivra. L’avantage avec Stiff est de vous proposer de bâtir vous-même votre vélo sur la base des cadres proposés. Ainsi vous pourrez choisir du 105, qui est déjà une excellente transmission, et associer à votre montage une très bonne paire de roues carbone pour obtenir de cette façon un très bon vélo avec un excellent rapport qualité / prix.
Un gravel version Stiff que l’on essaiera cet été sur Bike Café.
Fabriqués en Asie montés en France
photo Stiff
Comme la plupart des cadres de vélo en carbone ceux de Stiff sont fabriqués en Asie. “Nous sommes allés chercher des produits en Asie où nous avons rencontré notre fournisseur actuel. Au départ l’idée était d’importer ses productions et finalement notre projet s’est transformé en création de marque avec l’apport de notre vision sur la finition et la façon de proposer nos montages des vélos à la carte”, explique Aurélien.
Roues carbone Stiff
Des équipements créés par Stiff contribueront à l’identité de votre vélo : porte-bidon, roues carbone, guidon, tige de selle, … Et si vous voulez entrer complètement dans l’univers Stiff vous pouvez même choisir des textiles qui comme les vélos sont chics et sobres.
Ça se passe sur le net
Stiff s’est lancé d’abord sur internet mais le développement de la marque va se faire également via des magasins distributeurs qui pourront par leur proximité mieux conseiller leurs clients.
Le magasin en ligne de Stiff est ouvert 7 j / 7 et 24 h / 24 et vous permet de consulter les produits quand vous le souhaitez. Grâce au montage sur mesure, vous pouvez créer le vélo de vos rêves. Vous avez aujourd’hui la possibilité de choisir parmi près de 1000 combinaisons possibles.
Un gravel que nous testerons cet été sur Bike Café
Pour configurer votre vélo c’est simple … Choisir le type de cadre : Endurance, Gravel, Performa,nce, Semi Aero, … Il en découlera un choix d’éléments associés à chaque modèle. Si ce choix ne vous convient pas il sera toujours possible de faire une demande particulière en contactant Stiff. “Une personne qui voudrait par exemple un pédalier Rotor, elle nous l’indique et on peut le faire …”, précise Aurélien. Le client indique ses mensurations et avec l’aide d’un logiciel Stiff détermine les éléments : guidon, potence, tige de selle, … qui permettront le réglage correspondant à sa morphologie. La commande peut être passée et après quelques jours d’attente votre colis sera livré. Il vous suffira de régler guidon et hauteur de selle et hop ce sera parti pour de belles journées de vélo. Les vélos sont montés en France par des spécialistes qualifiés.
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