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Kit Polar Northwave : quand la bise fut venue… Tout en Northwave je suis vêtu !

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Northwave Polar Kit winter cycling apparel
Quand il fait froid en Camargue, il fait vraiment très froid - photo Anne Fontanesi

L’anticyclone de Sibérie frappe à notre porte. Un temps glacial et sec s’impose partout et ne semble plus vouloir cesser… Ici et là, un vent du nord violent souffle sans discontinuer et renforce la sensation de froid.
La météo ne favorise pas les sorties longues, mais l’envie de pédaler est plus forte que tout. C’est l’occasion de tester le “Kit Polar” de Northwave, un ensemble veste et cuissard long, particulièrement étudié pour ce type de conditions.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel
Le mistral vient du nord et gifle les cyclistes – photo Anne Fontanesi

Northwave is an italian brand > Northwave è un marchio italiano

Contrairement à ce que pourrait laisser croire son patronyme anglo-saxon, Northwave est une marque italienne, fondée en 1991 à Montebelluna, en Vénétie, entre Bassano Del Grappa et Trévise. Si vous lisez les tests de vêtements que nous publions régulièrement, vous n’êtes pas sans savoir que cette région située au pied des Dolomites est le creuset de beaucoup de marques italiennes de vêtements de cyclisme. Effectivement, la tradition textile du nord de l’Italie et la proximité des montagnes, où les sports d’hiver sont rois, ont fait de cet endroit le laboratoire d’excellence de productions aux coupes très élaborées et utilisant des matières ultra-techniques, préalables élémentaires pour proposer des tenues performantes et élégantes.

Mistral, ̶m̶o̶n̶ ̶a̶m̶i̶ mon ennemi

Pour ce test, loin de l’Italie et des montagnes, j’ai choisi la Camargue en ce mois de janvier, où le mistral ne rencontre aucun obstacle pour gifler les cyclistes sur son passage. Les essais se sont déroulés sur des sorties de 30 à 120 kilomètres, dans des conditions météo à la limite de ce que je peux supporter. Même quand Météo France annonce des températures de 0 à 9 degrés, la sensation de froid est renforcée par la force des bourrasques. On a coutume de dire qu’on perd un degré par dix kilomètres/heure de vent. Avec des rafales à 90 km/h, c’est donc des températures bien en dessous de zéro que j’ai pu essuyer, particulièrement le matin et le soir, quand le mistral était à son maximum et que le soleil ne contrebalançait pas la situation.

Le mistral renforce la sensation de froid, moins un degré par 10 km/h – capture d’écran site Météo France

RPM (Rotations Par Minute)

J’ai également choisi d’éprouver ces vêtements en variant l’intensité de mes sorties. Effectivement, la sensibilité du cycliste est différente selon qu’il roule “tranquille” ou “à fond”. Dans le premier cas de figure, il aura besoin de vêtements bien isolants, car il voudra rester au chaud pour se détendre et profiter de la balade. S’il augmente la cadence, l’effort intense lui évitera la sensation de froid, mais si ses vêtements se gorgent de transpiration, il grelottera quand même… La polyvalence d’une tenue de cyclisme dépend de l’équilibre entre deux qualités a priori contradictoires : L’isolation et la respirabilité.
Pour résoudre l’impossible équation, les fabricants développent simultanément trois stratégies : La production de vêtements complémentaires à combiner en superpositions de couches, l’utilisation de fibres ultra-techniques et la construction “en panneaux” des vestes et des cuissards.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Extreme Polar Jacket Polartec Alpha
Au revers de la veste Extreme Polar, les panneaux se succèdent et ne se ressemblent pas – photo Dan de Rosilles

Effeuillage cycliste

Pour ce qui est de l’usage “multicouches” des vêtements, vous connaissez déjà la méthode : De une à trois couches habillent le torse, en fonction de la température extérieure et de l’intensité de la sortie. On obtient ainsi la combinaison idéale, avec une sous-couche (à manches courtes ou longues) au contact de la peau, un jersey plus ou moins chaud en seconde couche et une veste ou un gilet par dessus, si le besoin s’en fait sentir.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Extreme Polar Jacket
Le bord de la manche de la veste Extreme Polar affiche une bande réfléchissante à l’extérieur, une bande anti-glisse à l’!ntérieur – photo Dan de Rosilles

Tissus high-tech

En ce qui concerne les matières ultra-techniques, les fabricants ont beaucoup progressé et rivalisent aujourd’hui d’inventivité et de prouesses technologiques, avec des textiles qui filtrent les rayons du soleil, absorbent la transpiration, sèchent très vite, sont étanches à la pluie, résistent à l’abrasion, isolent du froid, coupent du vent… Dans l’absolu, l’industrie peut pourvoir à toutes les demandes, pour tous les types de vêtements, toutes les situations météo et toutes les pratiques cyclistes. La seule limite est le coût de la recherche et du développement, qui est répercutée sur le prix des équipements.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Pad Fast Polar Bibtight
Le chamois du cuissard Fast Polar tient bien en place. Il est confortable, même sur plusieurs jours d’utilisation – photo Dan de Rosilles

Mosaïque textile

Pour finaliser des vêtements parfaitement adaptés au cyclisme, les concepteurs assemblent ces tissus high-tech en panneaux positionnés pour recouvrir telle ou telle partie du corps et améliorer ainsi le confort et la performance. Outre les tissus compressifs (comme ceux utilisés sur les cuissards par exemple) qui favorisent le reflux veineux et la récupération musculaire, ou au contraire les matières élastiques qui assureront l’aisance au niveau des articulations, on va trouver des textiles plus ou moins respirants et plus ou moins isolants sur le torse, dans le dos, devant ou derrière les manches. Effectivement, la vitesse atteinte à vélo, l’effort physique et la spécificité du pédalage induisent des besoins différents selon les zones du corps.

À l’intérieur du cuissard Fast Polar, on remarque des panneaux de polaire aux caractéristiques différentes – photo dan de Rosilles

Solution Polartec…

Pour ce Kit Polar, Northwave a utilisé des tissus de chez Polartec, un célèbre fabricant américain de textiles hautement techniques. On trouve par exemple, sur l’avant du cuissard, des panneaux en Polartec Wind Pro qui protègent les jambes de l’impact du vent et de l’air grâce à des micro-poches d’air thermiques qui gardent la chaleur à l’intérieur, sans l’aide d’une membrane laminée.
Pour la veste, c’est la célèbre fibre Polartec Alfa qui a été mise à contribution. Cette drôle de fourrure synthétique, un peu semblable à de la laine de mouton frisottée, assurer chaleur et respirabilité. Elle retient la chaleur corporelle du cycliste pour créer une couche d’air isolante, tout en expulsant vers l’extérieur la chaleur corporelle excessive et l’humidité afin d’offrir un confort optimal pendant l’activité.

… Mais pas que.

Les tissus sélectionnés reçoivent aussi des traitements de surface efficaces et durables qui contribuent à l’isolation, à l’étanchéité et à la résistance des vêtements. Les panneaux Polartec Wind Pro du cuissard et les zones élastiques de la veste bénéficient par exemple d’un traitement de surface polymère déperlant extrêmement fin appelé DWR (Durable Water Repellent). Développé par Gore-Tex, ce traitement fait que l’eau ne fait que perler et glisser sur le tissu.
Autre exemple : le traitement Polartec Hardface qui, sur le cuissard, augmente la résistance aux frottements et protège du froid sans compromettre la douceur et la respirabilité du tissu.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Polartec Alpha
La très efficace fibre Polartec Alpha ressemble à un frisottis de mouton synthétique – photo Anne Fontanesi


Fast Polar Bibtight, un cuissard atypique

Enfilons ce cuissard justement. Les cyclistes qui, comme moi, sont habitués aux cuissard compressifs, seront plutôt décontenancés. Ici, pas de compression, le collant enrobe les jambes comme une enveloppe de laine uniformément chaude, douce et confortable. Même si des polaires différents ont été utilisés selon les zones, la sensation de contact est identique partout, celle de chaleur est immédiate, devant, derrière, de haut en bas. On peut noter l’absence de zip aux chevilles (ce qui n’est pas gênant, mais nécessite d’enfiler les chaussettes avant le cuissard). L’aspect de ce bibtight est sobre, ses fines et discrètes bandes réfléchissantes horizontales sont bizarrement placées dans le creux du genoux. Avec pour seul autre motif réfléchissant le logo de la marque situé sur le tiers supérieur gauche de la cuisse, ce cuissard d’hiver susceptible d’être utilisé de nuit, tôt le matin ou en fin de journée, est bien peu clinquant…

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Fast Polar bibtight
Au creux du genou du cuissard Fast Polar, au croisement des différents panneaux, on remarque la bande réfléchissante – photo Dan de Rosilles

Partie de jambes à l’air

À l’usage, ce Fast Polar sait parfaitement se faire oublier. C’est, à mon avis, la qualité principale que l’on peut attendre d’un cuissard. Je n’ai pas noté de gêne particulière au creux du genou par exemple, comme l’épaisseur du textile à cet endroit me l’a fait craindre lors du premier enfilage. Pas de problème d’ajustement ou de tenue non plus : Le Fast Polar reste parfaitement en place pendant le pédalage.
J’ai éprouvé ce cuissard en pignon fixe à très haute fréquence sur 120 km, sans avoir rien à redire non plus en matière de transpiration ou d’irritations. Le discret insert Northwave Explorer qui se fond dans l’ensemble avec sa couleur noire et ses petites alvéoles m’a parfaitement convenu ; même si de prime abord, l’absence de compression peut faire craindre que l’insert ne soit pas stable durant le pédalage, il n’en est rien, du début à la fin de la sortie.
J’ai également porté le cuissard plusieurs jours d’affilée sans le laver, ce qui est un très bon test pour évaluer la qualité du chamois. Je confirme que vous pourrez sans crainte enchaîner deux ou trois jours de vélos avec ce cuissard pour un long raid hivernal.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel
Le cuissard fast Polar n’est pas compressif mais enrobe uniformément les jambes d’un fourreau confortable et chaud – photo Anne Fontanesi


La plage de température idéale d’utilisation du Fast Polar Bibtight se situe entre -5° et 6°C, ce qui en fait un pur cuissard d’hiver. Pendant le test, je l’ai porté aussi sans problème entre 6 et 12°C, mais là, j’aurais préféré dans l’idéal un équipement un peu moins chaud. Au delà de 12°C, il vous faudra impérativement changer pour un cuissard plus fin, voire un corsaire ou un court selon votre sensibilité au froid.
Pour trouver un défaut au cuissard Fast Polar, c’est au niveau des bretelles et du panneau du ventre qu’il faudrait aller voir. Aux limites hautes d’utilisation (entendez aux moments les plus chauds de la journée et/ou dans les phases de haute intensité), le polaire des bretelles et du ventre a tendance à garder l’humidité qui se diffuse ensuite sur la sous-couche, créant une zone mouillée plutôt fraîche et inconfortable. Même si ce désagrément peut être anticipé en jouant sur l’ouverture de la veste pour créer une sur-ventilation, il n’est pas toujours aisé d’y penser à temps… ou de trouver le bon compromis entre la chaudière et le ventilateur. Aussi aurait-on aurait préféré un tissu plus fin et respirant au niveau du ventre et des bretelles en filet pour mieux évacuer l’humidité.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Fast Polar Bibtight
Les bretelles et le ventre du cuissard, eux aussi en polaire, peuvent piéger l’humidité lors des séquences à haute intensité – photo Dan de Rosilles

Extreme Polar Jacket : Une métisse au Palace

Passons maintenant en revue la belle et subtile veste “Extreme Polar” qui, dans ce kit, assure la protection du haut du corps.
Je dois dire que j’ai été immédiatement séduit par son esthétique sobre et sombre. L’extérieur est majoritairement recouvert d’un tissu noir moiré coupe-vent. Un autre textile, noir mat, choisi pour ses qualités respirantes et élastiques, recouvre les flancs, le dessous des bras et la bande lombaire. J’ai aimé le jeu des reflets et des matières, qui offrent à cette veste un étonnant caractère mi-sportif, mi-rock’n’roll. Je repense aux années 80, au cuir, au latex, au vinyle… des matières adoptées par les punks, sublimées par Jean-Paul Gautier ou Thierry Mugler, validées par le monde de la nuit, au Palace et ailleurs.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel
En hiver le soleil est bas, mais les reflets de la veste attireront l’attention des automobilistes – photo Anne Fontanesi

À l’intérieur de la veste, on découvre une complexe répartition de panneaux et de matières, prévus pour protéger au mieux les différentes parties du haut du corps. Le torse, le cou et le dos (sauf sur sa partie la plus basse) sont intégralement protégés par le moutonnement de la fibre Alpha de Polartec. Les flancs et la bande lombaire en sont dépourvus, laissant voir le revers du textile extérieur de la veste.
Dans les manches, c’est un fin polaire qui double le tissu extérieur. Il n’a pas le même effet isolant que la fibre Alpha, dans le sens où la couche d’air emprisonnée est beaucoup plus fine et que l’effet “amortisseur” de la chaleur est moindre : l’isolation est plus directe, plus immédiate, moins respirante. Ce choix délibéré des concepteurs est intéressant. Il permet d’avoir une coupe plus ajustée sur les membres supérieurs (pour éviter trop de prise au vent) et accentuer leur isolation. Effectivement, les bras ne sont pas actifs à vélo et sont en première ligne face aux frimas.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Camargue
Ce cheval de Camargue est tombé sous le charme des moirures de la veste Extreme Polar – photo Anne Fontanesi

(Pas) toutes options

D’autres caractéristiques intéressantes mais minimales parachèvent l’équipement de la veste Extreme Polar pour faciliter la vie du cycliste frigorifié. La fermeture à glissière est équipée d’une tirette très facile à saisir avec de gros gants, caractéristique fort appréciable en hiver. Dans l’absolu, on aurait adoré que ce zip soit à double tirette et puisse aussi s’ouvrir par le bas, pour pouvoir gérer au plus précis la régulation thermique ; mais malheureusement, ce genre de zip n’équipe encore que trop peu de vestes et de gilets de vélo.
Les trois poches dorsales sont assez volumineuses et faciles d’accès. Celle de droite est doublée par une poche zippée s’ouvrant sur le côté. On pourra y ranger un smartphone, à condition qu’il soit de petite taille : Mon vieil iPhone 5 s’y loge de justesse. Sur le devant de la veste, j’ai regretté l’absence d’une poche de poitrine, où pourrait se loger la clé de la maison par exemple.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel
La tirette du zip de la veste extreme Polar est facile à saisir avec des gants – photo Anne Fontanesi

En matière de visibilité, la veste Extreme Polar va faire jaser. En basse lumière, malgré sa couleur noire, son tissu moiré “flashe” et accroche le regard. Pour la nuit, le bas de la veste est équipé sur tout son long par une fine bande réfléchissante ; sur le devant, le logo “NW” réfléchit aussi. Mais je suppose que nombre de lecteurs argueront que cette veste noire aurait pu être d’une autre couleur, pour être plus visible. Pour ma part, je préfère une veste noire, sobre et élégante (c’est le cas ici) et assurer ma sécurité grâce à l’éclairage sur le vélo et des réflecteurs sur les parties mobiles (roues, pédales, chaussures, jambes).
La spécificité la plus intéressante de l’Extreme Polar Jacket tient à mon avis à la qualité des matériaux utilisés, qui font de cette veste un vêtement extrêmement léger et compactable. J’attache beaucoup d’importance à ce détail, parce que j’aime pouvoir ranger la veste dans une poche dorsale de jersey ou dans le bikepacking aux heures les plus chaudes de la journée. C’est un point important lorsqu’on part plusieurs jours en balade ou sur des courses d’endurance. À cet égard, l’Extreme Polar est une championne. On ne la sent pas sur soi tellement elle est légère et elle se compresse à la taille d’une mangue dans sa poche intégrée dans le revers du dos.
Pour résumer mon sentiment sur les équipements dont dispose la veste Extreme Polar, je dirais que chaque cycliste placera les priorités à l’endroit qui lui convient. Certes, cette veste n’est pas la plus équipée de sa catégorie, mais cela permet à Northwave de la proposer à prix contenu, bien en dessous de celui de certains modèles concurrents, mieux dotés en terme d’équipements, mais beaucoup plus chers.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel
Je suis pas au Palace sur le Dance Floor, mais à haute intensité sur un pignon fixe… et c’est très cool ! – photo Badaam AkaStrada

Prendre un vent, ou une veste

En pratique, la veste Extreme Polar s’est révélée extraordinaire. Elle est tellement légère qu’on ne la sent pas sur soi et qu’on l’oublie. Elle est super isolante et respirante et procure un excellent confort pendant l’activité. Que ce soit à pleine vitesse ou en balade, j’ai pu éprouver sa polyvalence en jouant sur deux tableaux : la superposition des couches et la ventilation par l’avant.
Pendant les journées les plus froides, avec des températures allant de -5° à 4°C, je l’ai utilisée en troisième couche, sur un baselayer à manches courtes et un jersey à manches longues. Mais à haute intensité et autour des 6°C, j’ai dû l’ouvrir plus ou moins pour éviter la surchauffe, le jersey étant un frein à l’évacuation de l’humidité. Pour des journées plus “douces” (de 4 à 9°C environ), je l’ai portée en deuxième couche, sur un simple baselayer à manches longues. C’est là qu’elle a trouvé ses conditions d’utilisation idéales. Sur les journées les plus douces (6-12°C), je l’ai portée sur un baselayer à manches courtes, en jouant progressivement, selon la température, avec l’ouverture du zip : col ouvert, veste à demi ou complètement ouverte.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Extreme Polar jacket pockets
Sur le côté droit du dos, une petite poche zippée permet de mettre en sécurité un smartphone ou des clés – photo Dan de Rosilles

Attention toutefois, lors des arrêts, la grande respirabilité de l’Extreme Polar ne lui confère pas les qualités isolantes d’une bonne doudoune : La veste est conçue pour tenir chaud pendant l’effort, pas pendant les pauses. Tant mieux, on s’arrête toujours trop longtemps au ravito.
Même si je ne pense pas utiliser la veste Extreme Polar sur des sorties gravel, de crainte de l’abîmer en touchant des branches dans les monotraces, je l’ai définitivement adoptée pour les sorties sur route dans le froid et le vent. Cette veste efficace, polyvalente, ultra-légère et compressible, m’accompagnera systématiquement en hiver, que ce soit pour des distances courtes, des séances à haute intensité ou des raids de plusieurs jours en bikepacking.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel packable jacket
La veste Extreme Polar se compresse aisément dans sa poche intégrée – photos Dan de Rosilles

Et mon tout est un Kit Polar

En attendant le printemps et des températures plus douces, j’ai adopté ce kit cuissard + veste, qui me rassure sur ma capacité à résister au froid et me permet de partir rouler avec l’esprit plus tranquille. j’ai pris le temps, durant ce test, de vérifier la bonne combinaison de couches selon la température annoncée et la force du vent. Les conditions météo de ces dernières semaines ont été sèches et venteuses, je n’ai malheureusement pas pu tester le kit dans des conditions plus humides ; je n’hésiterai pas à le faire, mais ici, en climat méditerranéen, pluie rime avec vent du sud, donc redoux… Je ne suis donc pas sûr d’avoir l’opportunité d’utiliser cet ensemble les jours de pluie ou de grisaille ; pas le cuissard en tout cas, cantonné à un usage strictement hivernal pour des températures inférieures à 9°C.

Northwave Polar Kit winter cycling apparel Cinelli Tutto
Veste et cuissard sont tellement isolants qu’un fort mistral ne les traverse pas – photo Anne Fontanesi

La veste par contre, pourra sans doute être utilisée sur une plus large plage de températures, par exemple sur un seul jersey fin, en l’ouvrant ou l’enlevant s’il fait trop chaud.
Avec son prix modéré et ses qualités techniques, cet ensemble est parfaitement adapté à mes attentes et mes besoins. Je suis un pratiquant intensif (environ 15.000 km/an) et exigeant sur la qualité de mes équipements, mais j’habite dans une région où les conditions météo glaciales sont rares : J’affronte des températures inférieures à 9°C très ponctuellement, sur une période de trois mois par an. Cela doit représenter 10 à 20 sorties par an seulement.
Le Kit polar me paraît donc être le bon choix pour ceux qui, comme moi, veulent rouler dans d’excellentes conditions quand il fait le plus froid, sans investir trop dans des équipements qu’ils utiliseront peu souvent.

KIT POLAR NORTHWAVE :

Extreme Polar Jacket 159,99€

Fast Polar Bibtight MS 159,99€

POUR COMPLÉTER LE KIT POLAR :

Surface jersey LS 64,99€

Fahrenheit Jersey 84,99€

Fast Polar Gloves 52,99€

Northwave Polar Kit winter cycling apparel
Malgré des températures glaciales, le Polar Kit de Northwave donne envie d’aller pédaler – photo Anne Fontanesi

Produits gravel 2022 : nouveautés et valeurs sûres

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équipements gravel
équipements gravel

L’incessante créativité des marques nous invite à vous présenter quelques nouveautés gravel ainsi que certains “best-sellers”, à découvrir avant de vous lancer sur les sentiers. Nous avons choisi et testé plusieurs produits et espérons que ce choix vous plaira.

Verres photochromiques KOO

koo photchromique
Les verres photochromiques assortis aux montures KOO vous permettront de passer de zones sombres à lumineuses et inversement en adaptant leur teinte rapidement, photo Hugues Grenon

En 2021 nous avions été séduits par deux modèles de la marque italienne KOO créée par Kask en 2016 et avions aussi apprécié leur produit de correction visuelle pour le vélo. Un des atouts de ces lunettes était la qualité de leurs verres. Il manquait au catalogue des modèles photochromiques, permettant de s’adapter aux variations de luminosité, lorsque par exemple nous passons d’un endroit dégagé ensoleillé à un single sombre en pleine forêt. KOO propose désormais ce type de verres à teinte variable s’adaptant rapidement à l’éclairage et aux conditions météorologiques.

Les caractéristiques des verres sont d’offrirun large spectre de variation de 12 à 69 %, un revêtement anti-buée, une protection 100% UV, un contraste augmenté, un effet de clarté augmenté dans l’obscurité et une égalisation de la lumière optimum. Ils sont teintés en rose, un coloris agréable et lumineux. Après quelques semaines d’utilisation dans des conditions météo et de luminosité changeantes, ils remplissent leurs promesses et permettent de n’avoir qu’une paire de verres pour toute l’année. Pour le nettoyage utilisez un chiffon microfibre propre sous peine d’apparition de micro rayures non handicapantes à la vision, mais dommageables esthétiquement. Ces verres photochromiques sont disponibles au détail comme “rechange” pour les modèles Spectro et Demos au prix de 90 € ou avec lunette complète au prix de 200 € pour le modèle Spectro monture Black et 190 € pour le modèle Demos monture White.
Infos sur le site de KOO.

Selle et ruban de cintre Cambium Brooks

Brooks Cambium
Selle et ruban de cintre Cambium, deux valeurs sûres, photo Hugues Grenon

Brooks, célèbre pour ses selles en cuir, propose également une série de modèles Cambium – réalisés en caoutchouc et coton – et du ruban de cintre moelleux. La classe à l’anglaise ! Oui et non, puisque la marque appartient depuis 2002 au groupe italien Selle Royal, tout en gardant l’esprit “So British” qui a fait son succès.

La série de selles Cambium n’est pas vraiment une nouveauté puisqu’elle est apparue pratiquement en même temps que le gravel en France. C’était il y a quelques années, mais elle reste une valeur sûre même si – comme nous aimons à le rappeler – chacun devra trouver selle à son séant. Ces selles sont proposées régulièrement en séries limitées comme celle signée Chris King, avec des rivets en aluminium anodisés ou récemment la “signature” Migration Gravel Race, épreuve ayant lieu au Kenya organisée par un organisme œuvrant au développement du cyclisme et dont les bénéfices des ventes iront à cette cause.

Brooks Cambium
Une série limitée dont les bénéfices iront au développement du cyclisme au Kenya, photo Brooks

Pour la série Cambium, la coque est réalisée en caoutchouc vulcanisé, enduite de tissu en coton biologique. Cette particularité lui confère une certaine souplesse permettant d’absorber les vibrations. Ce revêtement est fixé sur la coque par des rivets métalliques. Contrairement aux modèles en cuir, ces selles n’ont pas besoin d’être rodées. Elles sont imperméables, résistantes et ne nécessitent pas d’entretien. La Cambium existe en version Carved c’est-à-dire évidée au niveau du centre. Pour avoir roulé plusieurs milliers de kilomètres lors de brevets cyclotouristes, c’est cette version qui m’a convenu car cet évidement apporte une grande souplesse, que certains pourront trouver trop importante.

Brooks Cambium
La version Carved évidée au centre afin de limiter les compressions et apportant une souplesse supplémentaire, photo Brooks

Selon les versions, les rails peuvent être tubulaires en acier ou en carbone, afin de gagner un peu de poids car c’est son point faible. La Cambium C15, utilisée ici en rail acier, pèse 450 g contre 295 g pour la C13 en rails carbone.


Comment s’y retrouver parmi ces modèles Brooks C13, C15, C17 et C19 ?

En fait, le numéro derrière le C de Cambium correspond à la pratique cycliste et la position plus ou moins penchée sur le vélo. Plus la pratique est sportive, plus la position est penchée. La C13 est la plus sportive pour une position du corps à 45° et dotée uniquement de rails carbone. Même angle de position pour la C15, mais avec rails aciers et avec une largeur et longueur un poil différentes.

Brooks Cambium
Cette C15 fait 140 mm de large et 283 mm de long et est plus adaptée à une position sportive, photo Hugues Grenon

La C17 est pour une position relevée de 60° et la C19 pour une position totalement relevée adaptée à la balade. Également, plus le numéro est élevé, plus la largeur de la selle est importante. Les différentes versions existent en plusieurs largeurs et plusieurs coloris.

Prix de ce modèle C15 : 110 € TTC.

Le ruban de cintre Cambium Rubber Bar Tape est destiné à s’assortir aux selles Cambium. Dans le même esprit, il est très moelleux afin d’amortir les chocs et vibrations grâce à ses 3 mm d’épaisseur.

Brooks Cambium
Un très bon confort et une belle accroche pour ce ruban Cambium dotée d’une belle finition, photo Hugues Grenon

Cette guidoline est constituée d’un mix polyester et mousse EVA et revêtu d’une couche PU imprimé de motifs géométriques pour optimiser l’accroche ; cette dernière est excellente même par temps de pluie. Les bouchons de cintre sont en caoutchouc et les bandes de finitions en coton avec autocollant. La mise en place est relativement aisée, vous pourrez tirer dessus pour le mettre bien en place. La longueur fournie de 215 cm au total est généreuse. Le ruban existe en de nombreux coloris pour l’assortir au mieux à votre destrier et à votre selle.

Brooks Cambium
Une large gamme de coloris pour assortir au mieux à votre monture et votre selle, photo Brooks

Le prix à 40 € TTC est dans la fourchette haute mais justifié au vu de la qualité.

Toutes les infos sur le site de Brooks England

Pneus Conti Terra Trail et Speed flans Tan

Ces pneus gravel sont apparus il y a un peu plus de deux ans et ils sont devenus une valeur sûre en terme de polyvalence et résistance à la crevaison. Notre test des pneus Continental Terra gravel avait classé à l’époque le modèle Trail un des meilleurs choix parmi les pneus “toutes saisons”. Cerise sur le gâteau pour les adeptes du tubeless, ils se montent et claquent aisément même si ce critère peut dépendre également de la jante, mais de notre côté ça a été easy.

Le Trail, mais aussi le modèle Speed (un peu moins cramponné que le Trail) sont désormais disponibles depuis quelques mois en flancs beiges. Un beige qui tire un peu plus vers le jaune que le brun d’ailleurs. Ils sont toujours tubeless ready et adoptent la gomme Black Chili Compound qui saura vous emmener loin avec une accroche et un confort pullman. Dimensions : 650 ou 700 x 40.

Prix public : 57,90 €
Toutes les infos sur le site de Cycletyres

Veste Sportful Dr Jacket

Sportful Dr Jacket
Allez-vous en pincer pour cette veste mi-saison imperméable et coupe-vent Dr Jacket de Sportful ? photo Hugues Grenon

Sportful possède une longue expérience du textile sportif. L’entreprise est créée en 1946 par le couple Cremonese dans les Dolomites en Italie. La famille est toujours à la tête de l’entreprise basée dans la même vallée qu’à l’origine. Certains salariés sont présents dans l’entreprise depuis 40 ans. L’innovation et la conception sont les clefs du succès de Sportful.

Après quelques mois de tests, sous différentes météos et températures, voyons si cette veste anti-pluie et coupe-vent respecte ces valeurs.

Au déballage, on perçoit la qualité des différents tissus et de leur assemblage.
La veste est extrêmement légère :154 g. Elle peut être repliée dans sa poche filet positionnée sur la poitrine.

Sportful Dr Jacket
Une fois pliée dans sa poche filet la veste prend peu de place et est très légère à 154 g, photo Hugues Grenon

Un petit cordon permet d’accrocher la veste pliée directement sur le vélo. Dépliée, cette poche peut servir à ranger des barres énergétiques. Deux petites poches intérieures filets permettront de stocker de petits éléments à l’abri.

Les coutures des différents empiècements sont réalisées par thermo-soudage pour garantir une bonne imperméabilité. Un tissu extensible est positionné aux endroits stratégiques (sur les côtés, le bas du dos, les poignets et le dessous des manches) afin de conserver une excellente liberté de mouvement. Le petit col qui remonte sur le cou est de taille parfaite. Testée sous des pluies moyennes à fortes parfois, mais sur peu de temps, l’imperméabilité de la Dr Jacket est au rendez-vous. En contrepartie, la veste est peu respirante.

Par contre, elle coupe vraiment bien le vent, permettant ainsi de conserver quelques degrés salvateurs. Je l’ai surtout utilisée pour des températures fraîches de mi-saison aux alentours de 10°/14° pour gagner quelques degrés au petit matin par exemple.

Sportful Dr Jacket
Une veste salvatrice pour gagner quelques degrés au petit matin par vent frais, photo Hugues Grenon

Trois éléments réfléchissants différents sont positionnés sous la poche filet sur la poitrine.

C’est une bonne idée, même si leur visibilité peut-être quelque peu cachée par ce que vous auriez rangé dans cette poche. Ce n’est donc peut-être pas l’endroit le plus visible pour ces éléments. De plus, derrière, à part le mini logo Sportful, aucun élément réfléchissant n’est présent, c’est dommage. Dans cette couleur historique orange vif, la veste sera très visible. Le modèle noir le sera beaucoup moins.

Pour conclure, cette veste tient ses promesses et est très agréable à porter. La qualité de fabrication et les tissus sont d’excellente qualité. La coupe est assez près du corps mais le confort est au rendez-vous grâce aux empiècements élastiques.

Elle taille “normalement” mais elle est assez courte. Les axes d’amélioration sont les éléments réfléchissants arrières et la respirabilité. Il faudra tout de même débourser 140 € TTC pour l’acquérir ce qui la positionne dans une fourchette de prix plutôt haute.

Toutes les infos sur le site de Sportful

Nouvelles chaussures gravel Q36.5

Chaussures Q36.5
Chaussures Q36.5

La marque italienne se lance dans la chaussure avec des options plutôt haut de gamme pour la route, le gravel et le VTT.

Q36.5 (plus d’informations sur cette marque italienne de textile haut de gamme) est devenue une marque culte sous l’impulsion de son dirigeant Luigi Bergamo. Elle présente les premières chaussures à cartographie corporelle conçues pour l’aventure, qu’il s’agisse de gravel, de VTT ou de cyclocross. La semelle extérieure est spécialement conçue pour vous aller sur tous les terrains.

Dan de Rosilles a découvert ces chaussures de gravel Q36.5 lors d’un Press Camp organisée par la marque en novembre dernier au Tyrol. Les chaussures ont été développées sur la base d’une étude approfondie effectuée sur 1 000 types de pieds différents. 15 prototypes ont été réalisés et 1 000 heures de tests ont été effectuées. Tous les éléments ont été conçus avec attention afin d’épouser le contour du pied. L’enveloppe du pied est assurée par une sorte de chaussette douce au toucher cousue à l’intérieur de la chaussure qui maintient le pied en place pour améliorer le coup de pédale.

La fermeture est assurée par des disques Boa Li2 avec le lacet TX4 Dyneema et Polyester.

Q36.5 Adventure socks Unique Adventure shoes cycling
Les nouvelles chaussures gravel Unique Master de Q36.R, photo Dan de Rosilles

Prix : 360 €
Infos sur le site

Valves Lezyne TLR CNC

Lezyne propose ces valves de pneus de vélo tubeless conçues en aluminium usiné CNC léger et durable. Le design est élégant et rehaussera l’esthétique de votre vélo. Elles sont disponibles en quatre couleurs : noir, or, bleu ou rouge. Le capuchon de valve rainuré améliore l’adhérence et dispose d’un outil de noyau de valve intégré et d’un embout T25 qui permet de serrer la valve sur une jante tubeless. 

Valves LEZINE CNC pour montage tubeless
Photo Philippe Aillaud

Ces valves sont équipées d’un joint torique et d’un contre-écrou rainuré en aluminium pour assurer une étanchéité sans fuite. Elles sont compatibles avec les préventifs tubeless. Elles fournissent un débit d’air maximal et sont compatibles avec toutes les pompes à pied et pompes à main de type Presta. Tous ces avantages ont convaincu Philippe pour les installer sur les roues de son prochain vélo qui sera un Graxx 2.

Avis de Philippe : ces valves concrétisent l’ingéniosité présente dans les produit Lezyne. Les valves tubless sont des produits classiques fabriqués par de nombreuses marques. Le petit plus chez Lezyne c’est, outre de belles fabrication et finition, le bouchon de valve avec une double empreinte : démonte-obus de valve (très utile lorsque l’on veut faire claquer un pneu et avoir un flux d’air maximal), et torx de 25 pour maintenir la valve du coté intérieur de la jante lorsque l’on serre l’écrou plaquant le joint torique sur l’extérieur de la dite jante.


Elles sont disponibles en trois longueurs (44/60/80 mm) et en quatre couleurs (noir, bleu, rouge et doré) pour un prix public de 25 € (souvent moins suivant les vendeurs et sites).

La démo de la valve Lezyne TLR CNC

Prix : 19,99 €
Infos sur le site

Guidon Ritchey Venture Max V2

Ce guidon est sans doute un des guidons préférés de ceux qui pratiquent le gravel.

Guidon Ritchey Venture Max V2
Le fameux Venture Max dans sa version 2, photo Philippe Aillaud

Comme son prédécesseur, le Comp VentureMax de nouvelle génération est influencé par ces expériences de vie, mais certains ajoutent de nouvelles fonctionnalités – continuant d’inspirer les cyclistes à chasser le gravier et d’autres aventures sur surfaces mixtes. Les dessus ergonomiques de forme aérodynamique de 38 x 22,5 mm offrent une position de main plus confortable, tandis que le perçage pour une boîte de jonction Shimano EW-RS910 étend l’adaptabilité du WCS VentureMax.

Les positions multiples des mains sont essentielles pour le confort et la confiance lors de n’importe quel trajet, et le WCS VentureMax y offre de nombreuses options, en particulier avec son large évasement de 24 degrés au niveau des gouttes. Mais c’est le retour du Bio-bend dans la chute qui ajoute encore un autre élément de conception pratique et confortable quelle que soit la surface sur laquelle vous choisissez de rouler et aussi longtemps que dure votre aventure.

Guidon Ritchey Venture Max V2
photo Philippe Aillaud
  • La section supérieure aplatie de 38 x 22,5 mm offre une zone confortable pour le repos des mains
  • Compatible avec la boîte de jonction Shimano EW-RS910
  • La largeur est mesurée au niveau du coude initial plutôt qu’au niveau du capot

L’avis de Philippe : ce cintre Ritchey Venturemax WCS – par rapport à la version précédente que je possédais – présente un dessus aplati et profilé pour avoir une plus grande surface d’appui et donc plus de confort. Par ailleurs un creux a été créé afin de mieux positionner les gaines sous le ruban de cintre.

Prix : 54,95 €
Voir infos sur le site

Desertus Bikus, la nouvelle course d’endurance à la découverte de l’Espagne

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Desertus Bikus enduroad ultra cycling event gravel road spain desert
Yvan Thuayre, l'organisateur de la Desertus Bikus, dans le désert de Bardenas - photo @desertusbikus

Un événement cycliste enflamme en ce moment les réseaux sociaux : Desertus Bikus, une épreuve d’endurance typée route-gravel léger, à la découverte de l’Espagne et de ses zones désertiques. Ouverte aux cyclistes de tous niveaux, elle proposera, au mois d’avril prochain, de s’élancer au départ d’Anglet (près de Biarritz) pour arriver à Nerja (près de Malaga), 1200km plus loin.
Victimes d’un fulgurant succès, les organisateurs se sont vus dans l’obligation de clore ce dimanche des inscriptions qui devaient fermer le 10 février prochain…
Curieux de tout savoir de cet événement et les raisons de sa popularité, nous avons pris contact avec Yvan Thuayre, le discret mais non moins inventif créateur de cette épreuve.

Desertus Bikus enduroad ultra cycling event gravel road spain desert logo map
D’Anglet à Nerja, il faudra parcourir quatre déserts et l’Espagne du nord au sud, sur 1200 km – visuel @desertusbikus

Au téléphone, la voix d’Yvan Thuayre est enjouée. Le débit est rapide, les termes précis, l’homme semble serein et efficace. Il faut dire que ce trublion qui débarque en fanfare dans le petit monde très fermé des organisateurs d’épreuves enduroad (des courses sur route longue distance, sans escale et sans assistance) n’en est pas à son coup d’essai. Fin connaisseur et amoureux du Pays basque Français et Espagnol, il est déjà l’auteur d’un événement de 240 km et 6666m D+, bien connu dans le sud-ouest, la Pop Ouest Classic, qu’il organise avec brio depuis 2019.

Desertus Virus

C’est à l’occasion de la deuxième vague virale, pour ne pas revivre l’expérience enfermante du premier lock down, qu’Yvan Thuayre a harnaché son vélo de bikepacking et a franchi la frontière. Pendant de longues semaines, du Pays Basque (qu’il connaît bien) à l’Andalousie (qu’il a découvert à cette occasion), il a quadrillé l’Espagne. Il y a trouvé une certaine liberté d’aller et venir, des étendues désertes et pittoresques, des routes et des pistes de gravel à l’envie et, au final, l’idée d’y organiser une course longue distance.
De retour chez lui, cet habitué des montages de projets et des collaborations croisées a mûri sa proposition, entouré de ses amis-complices avec qui il avait déjà créé la Pop Ouest Classic. Il a fallu ensuite attendre des jours meilleurs et un ralentissement de la pandémie pour lancer l’événement.

Desertus Bikus enduroad ultra cycling event gravel road spain desert
Yvan Thuayre, l’organisateur de l’épreuve, à la découverte du désert de Gorafe – photo @desertusbikus

Soif d’aventure

Le nom de l’épreuve, Desertus Bikus, un peu farfelu, lui serait venu en écoutant une chanson en latin. Le décor est planté, tout le monde s’y reconnaît. Les littéraires y trouveront des correspondances avec Dino Buzatti et son Désert des Tartares ; les fans de cinéma y apercevront la svelte silhouette de Lawrence d’Arabie ou celle, plus baraquée, de Priscilla. Les fous de sport rêveront au Marathon des Sables ; d’autres, très pragmatiques, imagineront des dromadaires, des palmeraies, des puits, des dunes et des mirages…
Dans tout les cas, c’est sans doute la soif d’aventure, l’envie de s’évader après le COVID, la rêverie et l’introspection propres aux arpenteurs de déserts qui explique la ruée des prétendants à cette première édition. De ce point de vue, le parcours est bien doté, les 4 “CP” (points de contrôle) intermédiaires qu’il faudra passer pour valider l’épreuve étant tous situés dans des endroits sauvages et inhabités.

Quatre déserts, du nord au sud

Desertus Bikus enduroad ultra cycling event gravel road spain desert
Les passages aux CP se feront sur des pistes de gravel roulantes – photo @desertusbikus

Las Bardenas Reales pour commencer, est une zone semi-désertique d’une superficie de 42 000 hectares située au sud-est de la Navarre, entre Tudela et Carcastillo, au nord du parcours, après que les Pyrénées aient été juste franchis.
Il faudra ensuite tracer sa route jusqu’aux Montañas Vacías, une région de sierras escarpées, située en droite ligne entre Valencia et Madrid, où la densité de population est tellement faible qu’on surnomme cette région la “Laponie Espagnole”…
Viendra ensuite le fameux Gorafe, proche de Grenade, où les canyons du plus pur style Colorado strient les plateaux arides.
Enfin, le dernier CP sera situé au beau milieu du désert de Tabernas, qui s’étend sur 280 kilomètres carrés dans la Province d’Almería.
Ceux qui en sortiront indemnes entameront un sprint final 100% Andalou le long de la Méditerranée vers l’arrivée à Nerja.

À des degrés divers

Si Yvan a voulu proposer un événement accessible à une majorité de cyclistes (neuf jours pour 1200 km ce n’est pas la mer de sable à boire), il y aura des enjeux de taille et des stratégies à développer pour finir dignement ce défi. La navigation et la qualité du tracé auront d’autant plus d’importance, qu’il faudra savoir se ravitailler au bon moment et à bon escient, les déserts et les points de contrôles étant dénués du moindre ravitaillement. Il faudra également choisir le bon compromis de pneus, suffisamment rapides pour un parcours à 80% sur route, mais assez résistants et fiables pour emprunter en toute sérénité les pistes de gravel menant aux points de contrôle.
D’autant plus que la météo, souvent capricieuse en avril, pourrait réserver bien des surprises aux participants… Dans tous les cas, les fortes différences de températures attendues entre le nord et le sud de l’Espagne obligeront à emporter une garde-robe technique et polyvalente.

La compet’ ou la fête

Mais Desertus Bikus est-elle à proprement parler une course, ou une aventure ludique et touristique ?
D’après Yvan, il s’agit un peu des deux.
Il y aura, au départ, des concurrents venus à coup sûr pour en découdre, comme Sofiane Sehili, Laurent Boursette, Xavier Pesnel, Nathalie Baillon, et pourquoi pas un invité surprise issu du peloton professionnel… Ceux-là boucleront les 1200 kilomètres en trois jours ou moins. Mais la majorité des participants affichent des ambitions beaucoup plus modestes !
Pour décrire l’état d’esprit qu’il voudrait insuffler à cet événement, Yvan se plaît à des analogies sportives. Il souhaite retrouver par exemple, lors de la soirée-apéro qui précèdera le départ, “une ambiance festive et conviviale comme lors des premiers Paris-Dakar” (nous lui laisserons volontiers l’entière responsabilité de cette comparaison). Mais il évoque aussi le Vendée Globe Challenge pour décrire les stratégies de course et de routage… Voilà en tout cas de quoi résumer un beau mélange des genres.

Desertus Bikus enduroad ultra cycling event gravel road spain desert
L’Espagne profonde, c’est aussi de petites gares pittoresques – photo @desertusbikus

Trackers dans le désert

Une chose est sûre : le choix a été délibérément fait de ne pas proposer de parcours-type et de laisser les participants tracer leur propre route. Cette décision s’est imposée à Yvan comme une évidence ; amoureux des tracés-maison et adepte des multi-raids, il voit dans l’orientation et la navigation les ingrédients indispensables des recettes sportives les plus réussies. Néanmoins, un tracker GPS équipera chacun des participants. Outre l’avantage pour les organisateurs de surveiller le bon passage des CP, d’établir le classement et assurer la sécurité des cyclistes, ce dispositif high-tech, désormais omniprésent sur les épreuves au long cours, offrira au public une lecture globale de la course car tous les participants pourront être suivis en ligne et en temps réel sur le site de l’organisation. Puisqu’il est impossible d’encourager les concurrents au bord de la route comme lors d’une épreuve classique, les dot watchers (ceux qui suivent les courses en ligne grâce aux trackers GPS) pourront rêver en accompagnant virtuellement leurs favoris, comparer les stratégies de route et contribuer, par leur enthousiasme et leurs commentaires sur les réseaux, à la popularité de l’événement.

Desertus Bikus enduroad ultra cycling event gravel road spain desert
Nerja, la ville d’arrivée, ne manque pas d’atouts touristiques – photo @desertusbikus

Facebook aboie et la caravane passe

Yvan souhaite d’ailleurs que la Desertus Bikus soit relayée et diffusée le plus largement possible. Il compte bien sur les participants pour poster des photos et partager leur aventure en ligne. Un prix de la meilleure image, du meilleur tracé et du meilleur récit seront décernés après l’événement.
Pour créer une dynamique positive en amont de la course, Yvan a su s’entourer d’amis proches qui sont venus l’épauler dans l’organisation, comme 4ULTRA qui commercialisent des produits de nutrition sportive bio, les coursiers livreurs de la-course, les cafés vélo Fast Club et le VELOFF Café.
Déterminé et accrocheur, Yvan sait aussi qu’un événement n’est rien sans des partenariats multiples. Il a donc réussi à associer pour l’occasion des entreprises comme Komoot, le fabricant de doudounes Pyrenex et les pourvoyeurs de Bed and Breakfast raffinés Le Bezy.

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À l’arrivée, les participants auront l’occasion de poser pour la photo finish en bike rising et les pieds dans l’eau – photo @desertusbikus

Cherchez les femmes

Si Yvan ne devait avoir qu’un seul regret, c’est que la liste des participants intègre trop peu de femmes à son goût.
À 30% de participation féminine, il est loin de son objectif premier. Il a pourtant reçu l’appui de la marque de vêtements de cyclisme féminin Wilma et de l’association WATT (Women Are Talented Too – les femmes ont du talent aussi) qui œuvre pour la promotion du cyclisme féminin par la mixité. La forte majorité masculine sur cette course n’est malheureusement pas l’exception, mais la règle sur les enduroads, même si de plus en plus de femmes s’alignent sur ces épreuves qui leur réussissent bien.
C’est plus collectivement que le cyclisme doit se réinventer pour proposer dans les clubs, les fédérations et toutes les organisations indépendantes, des événements plus inclusifs. Si ce n’est pas pour cette année, l’objectif de parité sera peut-être atteint ultérieurement… Car Yvan Thuayre ne souhaite pas en rester là : non content de renouveler la Desertus Bikus l’an prochain, il a aussi en tête de créer une course beaucoup plus longue, pour un public toujours plus désireux d’aventure et de kilomètres.

Suivre l’épreuve / Tracking des participants en temps réel :
Le site web de Desertus Bikus

Compte Instagram de l’événement :
@desertusbikus

Desertus Bikus enduroad ultra cycling event gravel road spain desert
L’Espagne regorge de zones inhabitées propices au gravel – photo @desertusbikus

Le gravel “full custom” avec Boost Cycles

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Le "full custom" avec Boost Cycles
Le "full custom" avec Boost Cycles - photo Philippe Aillaud

Boost Cycles, société créée par Sébastien Morin en 2017, s’est fait progressivement une réputation dans le monde du gravel en proposant sur son site des produits de qualité, issus d’un “sourcing” très pointu effectué sur un marché en pleine effervescence. Dans la vitrine virtuelle de Boost Cycles, le cycliste exigeant trouvera un choix de produits qu’il ne verra pas sur les sites de la distribution de masse. En dehors de cette activité de commerce en ligne, Boost Cycles réalise pour des clients exigeants des montages “custom” de vélos complets. Cette activité prend tout son sens dans le monde du gravel et Sébastien, pratiquant confirmé, sait proposer à ses clients des montages exceptionnels, avec pour chacun le souci de l’esthétique associé aux meilleures solutions technologiques.

Boost Cycles : un positionnement original

Le "full custom" avec Boost Cycles
Sébastien Morin nous explique le montage qu’il vient de réaliser – photo Philippe Aillaud

Je connais Sébastien depuis qu’il a créé son entreprise. On se croise sur les salons vélos où je le vois “sniffer” les tendances du moment. Sébastien connait bien les segments de marché du gravel et du VTT qu’il explore depuis quelques années. Le positionnement de la marque Boost Cycles est clairement orienté vers les produits haut de gamme, technologiquement aboutis et différenciants à l’opposé de ce que l’on trouve en distribution classique. On est souvent sur des produits de “niche” qualitatifs qui permettront aux fans de matos de trouver l’équipement qui fera la différence.

Le "full custom" avec Boost Cycles
La dernière réalisation de Boost Cycle : un vélo Full Custom construit sur la base d’un cadre Exostiff de Cyfac – photo Philippe Aillaud

Dans le monde du vélo, on peut se contenter de choisir sur catalogue un vélo qui fonctionnera très bien, mais qui sera “banal” du fait de sa large distribution. De plus, ces modèles de série vieillissent vite car ils sont remis en cause rapidement par le millésime suivant. Le segment du gravel a un peu bouleversé la standardisation des modèles. La diversité des usages en fonction des terrains, du profil des cyclistes, de leurs pratiques, du bikepacking… a changé la donne : chaque pratiquant souhaite définir SON vélo, qui sera en fait celui qui lui conviendra le mieux. Cette quête de la différence se comprend et les marques ont beau “standardiser” des tailles de pneus, des braquets, des accessoires… il y aura toujours des besoins spécifiques qui échapperont à la normalisation. C’est là que le custom intervient, avec l’envie d’un vélo réunissant véritablement des équipements choisis avec soin et précision. Il convient de souligner que ces vélos “custom” se démoderont moins vite que des vélos de série du fait de leur singularité. Ils se moqueront des modes annuelles, savamment organisées par le marketing de masse.

Le “Full Custom”

Il y a custom et… custom. Certaines grandes marques comme Orbea, Origine, Canyon et d’autres proposent à leurs clients de concevoir leurs montages et de choisir pour certains le coloris des peintures sur Internet. Certains magasins de vélos offrent également des montages à la carte sur la base de cadres nus, sur lesquels les clients pourront choisir leurs équipements. Dans ces deux cas la liste des choix est contrainte par un nombre limité de possibilités. Le “Full Custom”, proposé par Boost, va un peu plus loin. Sébastien part du besoin pour proposer des solutions originales “Soit le client sait exactement ce qu’il veut et je lui propose un choix correspondant à sa demande, soit il m’explique ce qu’il veut faire avec son vélo et je réfléchis avec lui aux meilleures solutions possibles“, explique Sébastien.

Le "full custom" avec Boost Cycles
photos Philippe Aillaud

Le Full Custom n’a rien à voir avec le “pornbike”, qui se contente d’un effet de style destiné à susciter commentaires et envies sur la base d’images lancées en pâture sur les réseaux sociaux. Il n’a rien à voir non plus avec ce qu’on appelle un “vélo de dentiste”, conçu uniquement pour réaliser un vélo “ultime” digne d’être présenté en vitrine place Vendôme, mais qui ne connaîtra jamais les rudesses du terrain.

Le vélo du jour 

Sébastien est venu en voisin au Bike Café pour nous présenter sa réalisation du moment. Le côté exclusif et original du vélo saute au yeux immédiatement. “C’est un vélo conçu pour nos terrains rugueux du sud“, précise d’emblée Sébastien. Effectivement les roues de 650b chaussées de pneus de 52 expriment cette volonté de confort et la curieuse fourche mono bras interpelle immédiatement. Le cadre est lui même le résultat d’une démarche custom faite en collaboration avec Cyfac. La base est le modèle Exostiff qui est né du projet présenté par la marque de la Fuye au Concours de Machines 2017. Celui que Sébastien nous présente a été réalisé en Columbus Life, selon le désir du client qui a traité directement avec Cyfac et choisi la superbe peinture personnalisée par ces damiers qui évoquent l’univers racing qu’il apprécie. Sébastien a longuement échangé avec son client, Nicolas, sur les choix techniques à privilégier dans la conception du cadre.

Cyfac a ensuite fabriqué le cadre et la fourche rigide mono bras. Le reste de l’opération est un long chemin dans le contexte actuel des approvisionnements en pièces détachées. La transmission a été adaptée aux terrains sudistes : du Sram avec un pédalier White Industries. Un braquet pour s’attaquer aux pentes raides de la région : plateau de 40 et cassette 11 vitesses 9-46. C’est Nicolas qui a préféré rester sur 11 vitesses, sachant qu’une évolution vers 12 sera possible avec les équipements installés. 

Les roues ont été montées par Duke sur la base de moyeux Tune et de jantes carbone avec un entre crochets de 25,6 mm pour la pose des pneus de large section Gravelking en taille 52. Le reste des équipements à été choisi avec soin : tige de selle et potence Thomson avec un superbe guidon 3T en carbone pour le confort de pilotage de ce vélo qui va connaître la caillasse de la région autour de Marseille.

Avec Cyfac, Duke et un montage Boost on peut dire que ce vélo est presque français…

Dialogue avec Sébastien Morin sur le sujet “Full Custom”

Caractéristiques 

Le "full custom" avec Boost Cycles
photo Philippe Aillaud
  • Cadre Cyfac Exostiff custom en acier Columbus Life
  • Fourche Cyfac mono bras en acier
  • Roues Duke Jack 3K – Moyeux Tune – Rayons Sapim CX Ray
  • Pneumatiques Panaracer Gravelking 27,5 x 2,1
  • Transmission Sram Force Hydro 1x
  • Pédalier White Industries G30 Black 40 dents
  • Cassette e-Thirteen 9-46 dents
  • Boitier de Pédalier White Industries T47 i M30
  • Potence Thomson Elite X4 80 mm
  • Entretoise de direction Thomson
  • Jeu de Direction Chris King Dropset 2
  • Cintre 3T Superghiaia 44 cm
  • Ruban de guidon Arundel Synth Gecko Black
  • Tige de selle Thomson Elite 27,2 mm
  • Selle Tioga Undercover Boost Titanium
  • Pédales Crank Brothers Egg Beater 2
  • Poids complet (avec pédales / montage tubeless) : 9,8 kg 

Infos et contact sur le site de Boost Cycles

Tenue textile gravel hiver Castelli : élégante et efficace

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Castelli
Un logo désormais bien connu (photo Laurent BIGER)

L’hiver est bel et bien là, mais vous êtes néanmoins nombreux, comme moi, à continuer à pratiquer le Gravel malgré le froid. À cet effet, je vous propose mon retour d’expérience sur la tenue hivernale de la marque italienne Castelli, que j’ai pu tester depuis Noël dernier. Commençons par présenter techniquement les produits, avant de vous délivrer mon ressenti final sur ces produits de la marque au scorpion blanc.

Une tenue bien dans le ton du Gravel (photo Laurent BIGER)

Veste Castelli Unlimited Puffy

Cette veste, ici dans son coloris LIGHT MILITARY GREEN est décrite par le fabriquant comme étant une veste chaude et confortable, plus basée sur la longue distance que la vitesse (comprendre au détriment de l’aéro). Elle est censée offrir de l’isolation thermique tout en restant compacte, afin de rentrer dans votre sacoche de selle lorsque vous souhaitez la retirer. L’extérieur est constitué d’un tissu que vous avez vu sur certaines doudounes haut de gamme de grandes marques. L’intérieur est en Polartec® Alpha® Direct, tissu isolant le plus léger, compact et absorbant du marché.

SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

  • Shell externe en tissage microfibre coupe-vent avec traitement déperlant
  • Épaisseur isolante Polartec® Alpha® Direct
  • Tissu stretch Nano Flex sous les manches, les côtés et le bas du dos
  • Poches zippées sur la poitrine et le dos
  • Deux grandes poches arrière avec rabat
  • Fermeture éclair YKK® Vislon®
  • Prix public constaté : 185 à 240 €
  • Site fabricant : UNLIMITED PUFFY JACKET | Castelli (castelli-cycling.com)

Cuissard long Castelli Tutto Nano

Ce cuissard long, disponible uniquement en noir, est décrit par l’équipementier textile comme étant un cuissard long polyvalent et idéal par temps sec, restant déperlant pour les petites pluies et les routes mouillées. Il dispose aussi de coutures réduites pour le confort et de bandes réfléchissantes pour la visibilité. Ses logos en relief, ton sur ton, lui donnent un look technique plutôt discret.

SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

  • Tissu en Nano Flex 3G
  • Coutures réduites pour le confort
  • Bretelles maillées qui ne retiennent pas l’humidité
  • Peau de chamois KISS Air2 pour un confort longue distance
  • Zips au niveau des chevilles
  • Conseillé pour des températures de 4° à 16°C
  • Shell externe tissage microfibre coupe-vent avec traitement déperlant
  • Epaisseur isolante Polartec® Alpha® Direct
  • Tissu stretch Nano Flex sous les manches, les côtés et le bas du dos
  • Poches zippées sur la poitrine et le dos
  • Deux grandes poches arrière avec rabat
  • Fermeture éclair YKK® Vislon®
  • Pix public constaté : 100 à 140 €
  • Site fabriquant : TUTTO NANO BIBTIGHT | Castelli (castelli-cycling.com)

Sous-vêtement manches longues Castelli Flanders Warm

SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

Ce haut, qui se porte en sous-vêtement technique manches longues, est disponible en gris (version testée ici) et en noir. Il est labellisé Rosso Corsa par le fabricant, soit le haut de gamme de la marque italienne. Ses qualités d’isolation et de respirabilité sont donc censées être elles aussi haut de gamme

Le test de cette tenue…

Autant le dire de suite, dès le déballage, j’ai constaté une finition de haut niveau. C’est visuellement qualitatif et les matières utilisées sont également très agréables au toucher. C’est particulièrement vrai pour la veste, avec un aspect typé doudoune vraiment réussi. À l’usage, celle-ci se démontre vraiment confortable, ce qui en fait clairement la qualité première que je reteindrais de cette veste. L’intérieur (orange) en Polartec® Alpha® Direct participe pleinement à cette sensation de confort.

Le froid ne vient pas trop perturber cette sensation puisque jusqu’à des températures autour de 1°C, cette veste remplit parfaitement son rôle. Le qualificatif déperlant n’est pas usurpé, mais ne comptez pas rester sec sous une pluie battante. Ce n’est pas la vocation de cette veste, plus efficace pour un froid sec. Côté pratique, les poches dorsales sont réellement vastes, avec un compartiment zippé, bien utile pour sécuriser des clés (ou des mèches tubeless…). La poche de poitrine, zippée aussi, est également la bienvenue car facile d’accès.

En dessous de celle-ci j’ai, autant que possible, porté le maillot manche longue de la même marque, afin d’évaluer ce “couple”. À l’image de la veste, ce sous-vêtement technique brille par un port très confortable, vraiment agréable. Rien à lui reprocher, il ne doit pas faire grand chose, mais le fait bien : ce sous-vêtement isole bien, tout en respirant bien lors des efforts soutenus.

Sur le bas du corps, attardons nous sur le cuissard long Tutto Nano. Facile à enfiler grâce aux chevilles “zippées”, je remarque instantanément les zones réfléchissantes grises dans cette zone. C’est beau, et évidemment sécurisant. Lors de ma première sortie avec ce cuissard, j’avoue avoir été troublé par l’épaisseur conséquente du rembourrage de l’assise. Heureusement, après cette sortie et un premier lavage, celui-ci a adopté une épaisseur plus conforme. C’est rassurant car cette peau de chamois Pro KISS Air2 brille par son confort et son efficacité.

Son pouvoir déperlant est plus que correct, supérieur à celui de la veste. En revanche, face au froid, j’ai trouvé ce cuissard en retrait en comparaison de la veste. À mon sens, il n’est pas destiné à des températures inférieures à 5°C (ce que semble préconiser d’ailleurs le fabricant). La zone couvrant les quadriceps n’est pas assez protégé du froid lors de températures proches de zéro. Hormis cela, c’est un produit de qualité, très agréable à porter et facile à enfiler. Le tissu Nano Flex 3G est clairement une réussite pour l’aspect confort.

Tenue Gravel hiver Castelli (photo Laurent BIGER)

Bilan test tenue Castelli : bon pour du gravel hivernal !

Le bilan est globalement positif. On est ici en présence de produits très bien finis, et surtout vraiment agréables à porter. L’ajustement est bien pensé pour la pratique gravel avec des coupes plus amples que les classiques produits “routiers” où l’aspect aéro reste souvent trop prépondérant. Niveau look, c’est aussi une réussite, surtout pour la veste à l’élégance naturelle.

Le rapport qualité / prix me semble dans la bonne moyenne, surtout pour le cuissard long et le sous-vêtement manches longues. Finalement, j’ai bien retrouvé la qualité Castelli sur des produits bien pensés pour notre pratique gravel.

Nouveau Cannondale Synapse : un vélo d’endurance “intelligent” et sécurisant

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Cannondale Synapse 2022
Le Synapse 2022 mise sur plus de sécurité.

Cannondale nous annonce aujourd’hui l’intégration de son écosystème SmartSense sur son nouveau Synapse. Ce vélo typé endurance est le modèle phare de la gamme route de la marque. Lancé il y 15 ans, il ne cesse d’évoluer et cette version repensée apporte encore plus de confort et de performance tout en ajoutant, avec SmartSense, l’expérience et la sécurité sur la route.

Le Synapse, le vélo d’endurance de Cannondale

Lancé il y a 15 ans, ce cadre de route en carbone a établi les bases de la catégorie “endurance”. Il incarne la fusion de la performance, du confort et de la polyvalence qui lui offre la possibilité de s’attaquer à des terrains variés. « Le Synapse est le vélo parfait pour intégrer le système SmartSense », déclare David Devine, directeur produits chez Cannondale. « Il offre une position de pilotage confortable, une ingénierie qui aide à lisser les routes et maintenant il a la confiance et la conscience supplémentaires apportée par le système SmartSense. »

Le nouveau Synapse offre une sensation de pilotage sensiblement améliorée, la marque annonce un confort accru de 8%. Il ne sacrifie pas les performances car il est conçu pour aller plus vite avec moins d’effort profitant des avancées apportées par le Cannondale SystemSix. Avec un aérodynamisme amélioré, Synapse est fait pour aplanir les difficultés et donner du rythme aux sorties de groupe du week-end.

Cannondale Synapse 2022
Les 5 points clés du nouveau Synapse.

1 – Un dégagement pour les pneus de 35 mm vous permet de vous aventurer au-delà des routes bien lisses, avec confort et adhérence.
2 – Forme du cadre étudiée pour mieux absorber les chocs.
3 – Taille et cotes du cadre adaptées aux mensurations du cycliste.
4 – Des oeillets pour un vaste choix d’emports sur le cadre.
5 – Intégration de SmartSense.

Cannondale garantit que les cyclistes obtiennent les meilleures performances de leur vélo, quelle que soit leur taille. La conception unique ajuste la géométrie, la construction, la rigidité et les caractéristiques de direction du vélo, en fonction de la taille du cycliste et de son centre de gravité variable.

Le nouveau Synapse est prêt pour des parcours à la journée sur les revêtements les plus variés : routes pavées, pistes et surfaces intermédiaires. Il a la capacité d’accueillir des pneus jusqu’à 35 mm. Pour ces longues journées d’exploration hors des sentiers battus, il est livré avec des emports pour une sacoche sur le tube supérieur et pour deux bidons.

Qu’est ce que SmartSense ?

SmartSense est un système intelligent combinant éclairage et radar qui communique avec le cycliste, le vélo et l’environnement, alimenté par une seule batterie. Avant même leur premier coup de pédale, les utilisateurs peuvent interagir avec SmartSense via l’application Cannondale où ils auront une large sélection de paramètres pour personnaliser leur sortie. Les paramètres sont conçus pour offrir une meilleure expérience tout en créant une visibilité accrue, afin que le cycliste puisse voir et être vu plus efficacement.

Cannondale Synapse avec SmartSense
La batterie amovible permet aussi de recharger nos smartphones et nos appareils nomades- photo Cannondale

Une fois les personnalisations souhaitées choisies dans l’application, une rotation de la roue avant, équipée d’un capteur de roue, initie une chaîne de communication entre tous les points de contact SmartSense disponibles.

  • Radar Garmin Varia : capteur détectant la circulation automobile à l’arrière du vélo et pouvant signaler la vitesse, la distance et le nombre de voitures via des alertes sonores et visuelles sur l’application Cannondale ou sur l’unité d’affichage du vélo. Le radar Garmin est également compatible avec de nombreux GPS.
  • Feux de jour Lezyne avant et arrière : l’éclairage avant améliore la visibilité de la circulation venant en sens inverse pour aider le cycliste à être vu. Le feu arrière, avec une fonction d’alerte de freinage en option, offre une meilleure visibilité derrière le cycliste. Les deux feux peuvent ajuster leur luminosité pour s’adapter à la lumière du jour limitée ou changeante, ou signaler la circulation arrière venant en sens inverse et un freinage brusque.
  • Batterie Garmin Varia : une seule source d’alimentation élimine le besoin de charger plusieurs batteries et permet d’éviter le risque de rouler mal équipé. La batterie peut également être utilisée comme source de charge USB-C lorsqu’elle est déconnectée du support du vélo.
  • Capteur de roue Cannondale : associe votre Synapse à l’application Cannondale et s’active automatiquement au SmartSense en faisant tourner la roue avant.
Poids du Cannondale SmartSense
Poids du Cannondale SmartSense

L’écosystème SmartSense permet aux cyclistes d’apprécier chaque trajet en toute tranquillité d’esprit en réduisant les distractions et en augmentant la sensibilisation. Avec son système centralisé et sa source d’alimentation unique, SmartSense est un élément essentiel d’une pratique cycliste simple et efficace.

Le poids du sytème de 462 g est raisonnable au regard des services rendus.

 

 

La gamme Synapse 2022

Le tout nouveau Synapse sera disponible en 4 modèles en carbone, tailles 48 – 61. Le SmartSense sera présenté sur les modèles en carbone 1, 2 et 3 avec une sélection de radars, feux et changements de vitesse électroniques désignés par R, L et E dans le nom du modèle.

La gamme synapse est comprise entre 3 499€ et 8 999 €

Plus d’informations sur la nouvelle gamme Endurance Cannondale Synapse 2022.

On Piste vous fait découvrir le Pays d’Aubagne et de l’Étoile en gravel

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ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Rouler en gravel dans la région d'Aubagne. Y a pire comme endroit, non ? Photo :@Rossignol

Le Pays d’Aubagne et de l’Étoile regroupe 12 communes installées dans les vallées de plusieurs massifs montagneux provençaux, non loin de Marseille. L’enfant du pays, Marcel Pagnol a dépeint dans son oeuvre cette région, autour d’Aubagne, dans laquelle il gambadait lorsqu’il était enfant. Le petit massif de l’Étoile, qui forme une sorte de frontière au nord de Marseille, est le symbole de ce pays. C’est un énorme terrain de jeux pour toutes sortes d’activités de plein air, et nous avons choisi de partir en gravel à sa découverte.

“Le nom de ce massif nous fait déjà rêver … l’Étoile. Symbole d’orientation cette montagne nous attire. Son nom provençal “Mountagno de l’Estello” proviendrait de l’orientation de ce massif par rapport à Marseille, au nord géographiquement de la cité phocéenne, indiquant la direction de l’étoile polaire.”

Quand on regarde la carte en relief de ce Pays d’Aubagne, on sait que forcément notre aventure en gravel sera pimentée par un dénivelé positif respectable. Les 12 communes qui le constituent : Aubagne, Auriol, Belcodène, Cadolive, Cuges-les-Pins, La Destrousse, La Bouilladisse, La Penne sur Huveaune, Peypin, Roquevaire, Saint Savournin et Saint-Zacharie, portent des noms qui sentent bon la Provence. Les sommets qui nous entourent s’appellent la grande Étoile, le grand Puech, le Pilon du Roi et le mont Julien. Les altitudes de ces massifs calcaires feront sans doute sourire nos amis Alpins, mais il ne faut pas sous-estimer la rudesse de leurs pentes et minimiser la dimension naturelle et sauvage des lieux. À une vingtaine de kilomètre de la grande agglomération de Marseille nous voilà tout à coup projetés en pleine nature.

Partons à la découverte

La découverte d’un territoire peut se faire en y mettant du sien en cherchant parfois longtemps des informations sur les plus beaux endroits, les spots incontournables. Cette découverte peut se faire également grâce à la plateforme numérique outdoor ON Piste, qui en travaillant avec les collectivités territoriales ou offices de tourismes, permet d’accéder directement aux informations essentielles validées et à jour. C’est avec cette plateforme que nous avons choisi en une journée de faire une incursion dans le Pays d’Aubagne.

Le concept ON Piste

Depuis 2011, le service “Outdoor Experiences” (intégré au Groupe Rossignol en 2016) accompagne les destinations touristiques (collectivités territoriales, offices de tourismes …) dans le développement et la promotion de leurs activités de pleine nature, et proposent ainsi aux sportifs un accès facilité à des espaces de qualité où pratiquer leurs sports favoris.

Rossignol accompagne plus de 41 Stations de Trail, 12 destinations de marche nordique, 200 destinations vélo (R-BIKES) et 6 Espaces Ski de Rando, répartis sur toute la France et dans les pays limitrophes (Belgique, Espagne). L’ensemble de ces destinations étaient jusqu’en 2020 répertoriés sur un site web et une app, distincts pour chaque sport.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Les Destinations ON PISTE, ce sont aussi des Destinations ou des parcours en marche nordique. Photo :Julia Service On Piste (Rossignol).

En 2022, à l’écoute des aspirations de la communauté sportive, Rossignol lance une nouvelle plateforme multisports On Piste, tournée vers les sportifs et les territoires.

Pour les sportifs, il s’agira d’offrir des spots de qualité, des services, une exploration réussie pour tous les niveaux. Pour les territoires, On Piste permettra de structurer l’offre en mutualisant les actions de communication et de commercialisation pour une meilleure promotion et mise en valeur des offres sportives. Objectif : faire bouger les sportifs sur les bons spots !

“Dans le domaine du vélo au côté de la route et du VTT, le gravel trouve une belle place avec une polyvalence qui permet une exploration très large des possibilités de tous ces territoires.”

Rendez-vous dans le pays de Pagnol

C’est dans l’Office de Tourisme Intercommunal Pays d’Aubagne et de l’Étoile que Bike Café à Saint-Zacharie (Var), une commune située à 40′ environ d’Aix-en-Provence, que Bike Café démarre son reportage. Pascal Coudurier, directeur de l’Office, nous explique le potentiel gravel de sa région et le terrain de jeu exceptionnel qu’offrent la Sainte-Baume et le Garlaban.

La destination Aubagne Pays de l’Etoile est un véritable spot outdoor avec 31 départs de circuit vélo de route, gravel, VTT, marche nordique et trail.

“Booster la fréquentation hors période estivale, répartir les flux dans l’année, être en plein air en toute saison, attirer une clientèle sensible à la nature et sa préservation… La mise en place de ces « traces » est un incontestable vecteur de développement touristique qui correspond à la fois aux aspirations des voyageurs et aux questions de préservation des espaces fragiles qui nous animent”.

Pascal Coudurier, Office du Tourisme Intercommunal Pays d’Aubagne et de l’Étoile

Après une présentation de l’application On Piste par Julia Combe, nous enfourchons nos montures, à savoir des modèles gravel Felt Breed 20 en aluminium, dotés d’une transmission mono-plateau Sram Force 1x Hydraulique et de roues solides en aluminium Devox. Les pneumatiques sont des Vittoria Terreno Dry, en 38 mm de section, montés en tubeless.

Un parcours gravel costaud

Le parcours gravel que nous allons réaliser est une boucle de 37 km autour de Saint-Zacharie, notre point de départ et d’arrivée et une montée dans la forêt du Défens et le Bois de la Lare pour aller admirer la vue sur le massifs de Sainte-Beaume.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Le premier parcours gravel réalisé lors de ce reportage autour de Saint-Zacharie : 37 km et 840 m de D+, court mais exigeant physiquement et technique par endroits. Photo :@Rossignol
ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Profil du premier parcours gravel autour de Saint-Zacharie, 37 km et 840 m de D+. Photo :@Rossignol

Patrick et moi téléchargeons l’application On Piste (disponible sur Google Play et Apple Store) et choisissons donc le parcours 70 “Gravel sous la Sainte-Beaume”, jugée difficile par l’application (couleur rouge).

La trace apparaît et il n’y a plus qu’à cliquer sur le bouton “Lancer le guidage” pour suivre l’itinéraire, qui est rappelé à chaque changement de direction. Vous visualisez aussi immédiatement le profil du parcours. Les zones en jaune représentent des pourcentages de plat nul ou faibles tandis que celles colorées en orange puis en rouge annoncent des passages plus difficiles. Petit bémol : quand on balaie le profil avec le doigt, on ne voit pas apparaître le pourcentage de pente en temps réel.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
On peut zoomer assez facilement sur l’application ON PISTE, pour différencier routes et pistes de gravel. Photo :@Rossignol

C’est parti ensuite pour un début de parcours sur route. Nous quittons Saint-Zacharie par une petite rampe d’échauffement de près de 500 mètres à 10 %, histoire de se mettre dans le bain. Après ce pétard, nous montons toujours sur une petite route bordée d’arbres. Après quelques kilomètres, il ne faut louper le virage à droite nous faisant partir sur un DFCI et la partie gravel du parcours. Petit à petit, nous nous élevons sur un sentier rocailleux dans les arbres. La vue se dégage progressivement pour nous permettre d’admirer la crête de La Lare. Les pneus de 38 mm sont un peu limites pour les portions les caillouteuses, surtout pour Patrick qui doit composer avec des pneus “slick” montés sur son vélo, de quoi ajouter une difficulté supplémentaire !

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Julia Combe, chargée de communication pour le Service On Piste (Rossignol) a aussi mouillé le maillot pour nous montrer le potentiel gravel du Pays de Pagnol. Photo :@Rossignol

Petit à petit, la piste devient de plus en plus technique mais nous sommes récompensés par le massif de la Sainte-Beaume qui se dévoile à notre droite. A perte de vue, des collines rocailleuses couvertes de garrigue et pour augmenter ce sentiment de connexion à la nature, personne sur le chemin, nous sommes les rois du monde. Après une dernière montée raide et deux à trois virages difficiles à négocier dans des pierriers en dévers, nous arrivons au sommet de La Lare, à 730 m d’altitude. Nous sommes début octobre et il fait encore bon dans le sud.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Un peu plus de 3 km d’ascension (Montée de la Lare) entre 6 et 10 % sur des sentiers rocailleux, pas très long mais un passage gravel éprouvant avec des lacets serrés à négocier. Photo :@Rossignol

“Ces deux parcours gravel en Pays d’Aubagne vous étonneront de part leur variété de paysages et leurs capacités à vous croire perdus au milieu de la pampa. Il sont aussi parfaits pour une escapade sportive et ensoleillée en fin de saison, quand la moitié de la France est déjà passée en mode grisaille et températures fraîches. C’est le Sud !”

Une fois arrivés au sommet, nous profitons d’un vue imprenable sur tout le massif de la Sainte-Beaume.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Le reportage gravel à Saint-Zacharie a été réalisé au début du mois d’octobre, avec un ciel bleu et des paysages à faire pâlir d’envie nos lecteurs nordistes. Nous avons roulé en cuissard et maillot court durant toute la sortie. Photo :@Rossignol

Nous attaquons un petit défilé rocheux où aucune embuscade ne nous attend…puis attaquons la longue descente de plus de 5 km nous ramenant dans la partie boisée du massif.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Rouler en gravel dans la région d’Aubagne. Y a pire comme endroit, non ? Photo :@Rossignol

On se fait un peu secouer par les innombrables pierres qui composent le chemin et les pneus de 38 mm montrent un peu leur limite. Heureusement, les freins Sram Force tiennent le coup et nous ramènent à bon port en bas de piste.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Début de descente sur un sentier non technique, là où le vélo de gravel est dans son élément. Nous sommes seuls au monde, royal ! Photo :@Rossignol

Sur la descente, nous croisons des marcheurs nordiques. Ils ont encore du chemin pour parvenir à gravir ce que nous venons de descendre. Rappelons d’ailleurs, que la plateforme On Piste intégre des stations de marche nordique, notamment 5 parcours sur la destination d’Aubagne-Pays de l’Etoile, au départ de Saint-Zacharie.

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Les espaces ON PISTE de Rossignol, ce sont aussi des stations de marche nordique avec 3 points de départ répartis sur les massifs du Garlaban et de la Sainte-Beaume. Photo :@Rossignol

D’ailleurs, nous croisons aussi dans notre descente le GRP 2013 ou Sentier de Grande Randonnée Marseille-Provence, une belle rando de 365 km pour les motivé(e)s !

Nous quittons les sentiers pour rejoindre le bitume. Après un petit check sur l’appli On Piste, nous constatons que nous sommes allés un peu trop loin puis retrouvons la trace qui nous fait passer sur une belle route, située en bordure d’un petit domaine viticole. Sur ces routes, aucune voiture, hormis la maréchaussée mais un revêtement qui vous fera apprécier des pneus gravel !

ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
Après notre départ de Saint-Zacharie, prise en main de l’application ON PISTE pour vérifier que nous sommes bien sur la trace. Photo :@Rossignol
ON PISTE rouler en vélo de gravel Aubagne
La fin de la boucle gravel nous fera passer par de toutes petites routes très peu empruntées par les voitures et évitant les grands axes. Retour à Saint-Zacharie par La Mellone et le Moulin de Redon. Photo : Matthieu Amielh.

Nous continuons ainsi notre petit bout de chemin pour rallier Auriol, passons près de la Bouilladisse où je reconnais le début du col du Pigeonnier où les locaux dont je fais partie aiment se défier. Nous rentrons ensuite tranquillement vers Saint-Zacharie pour retrouver l’équipe de l’Office de Tourisme ainsi que les trailers et marcheurs nordiques.

Pour ceux qui en veulent plus, un deuxième parcours gravel existe au départ de Saint-Zacharie.

L’appli On Piste est disponible sur Google Play et Apple Store, est un outil réussi pour tous ceux qui aiment pratiquer le gravel et découvrir de nouveaux territoires.

A noter qu’outre la destination Pays d’Aubagne, On Piste propose de nombreux parcours gravels dans le Golfe du Morbihan (départ de Vannes) et autour de Bordeaux.

Toutes les informations sur la plateforme outdoor On Piste.

Téléchargez l’application On Piste (Apple Store).

Téléchargez l’application On Piste (Google Play).

Armé pour le nettoyage avec le Kärcher KHB 4-18

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Test du KÂRCHER KHB 4-18
Test du KÂRCHER KHB 4-18

Pour nettoyer nos vélos (et pas que…) Kärcher propose l’arme absolue : le pistolet de nettoyage KHB 4-18. Après le nettoyeur mobile OC3 Plus, que nous avons testé en août 2020, nous vous présentons une autre solution mobile pour faire la toilette de votre vélo au retour d’une sortie sur terrain gras.

Composition

Kärcher est une marque qui – comme frigidaire – a donné son nom à un produit. Quand on pense à un nettoyeur haute pression on dit un Kärcher… Autour du concept de ce fameux nettoyeur, dont le nom inspire aussi les discours politiques, la marque a développé un nombre impressionnant de produits facilement identifiables par leur couleur jaune dans les rayonnages des magasins de bricolage.

Test du KÂRCHER KHB 4-18
Des produits identifiables par leur couleur jaune dans les rayonnages des magasins de bricolage – photo Bike Café

En déballant la boite (jaune également) je découvre une batterie interchangeable de 18 V, équipée d’un écran LCD qui affiche l’autonomie et le temps de chargement en temps réel. Ses cellules Lithium-Ion garantissent sa puissance et sa longévité. Elle est associée à un chargeur secteur. On retrouve cette batterie sur plusieurs autres produits autonomes de la marque jaune : taille-haies, coupe-bordures, tronçonneuses, souffleurs…

Le pistolet de nettoyage KHB 4-18 délivre une pression moyenne de 21 bars. Sa vocation est le nettoyage d’appoint, mobile et facile. Il est livré avec des buses Quick Connect faciles à changer. Une buse à jet plat pour un nettoyage en douceur et une buse rotative pour les salissures plus importantes.

Nettoyage en toute liberté

Ce KHB 4-18 offre une bonne liberté de mouvement et une certaine flexibilité lors du nettoyage, grâce au poids du produit : 1,7 kg. Ce nettoyeur moyenne pression (21 bars) portable sans fil est adapté au nettoyage d’appoint. Il peut s’affranchir d’une arrivée d’eau grâce à un flexible d’aspiration (non compris dans la boite). Il peut également être alimenté en eau par un tuyau d’arrosage grâce à un raccord vissant standard.

Test du KÂRCHER KHB 4-18
Alimentation via un tuyau d’arrosage ou par un flexible d’aspiration – photo Bike Café

Si l’on compare cette solution au lavage dans une station qui revient en moyenne à 2 € le jeton, ce Kärcher peut s’amortir si on lave fréquemment son vélo et surtout si on en possède plusieurs. Par ailleurs ce KHB 4-18 permettra bien d’autres services de nettoyage en dehors de celui de vos vélos. Il faut considérer également l’économie d’eau si on la puise par aspiration dans un récupérateur d’eau de pluie ou d’une autre source naturelle et gratuite.

Test du KÂRCHER KHB 4-18
Il faut considérer également l’économie d’eau : 4 litres dans l’arrosoir ont suffit pour mon vélo très sale – photo Philippe Aillaud

Pour ma part, je retiens surtout la polyvalence de ce matériel que je peux utiliser pour nettoyer mon mobilier d’extérieur et son intérêt car j’ai plusieurs vélos à nettoyer. Le fait de l’avoir sous la main est également plus pratique que de se rendre à la station de lavage. J’ai été un peu déçu par l’aspiration d’eau grâce au flexible. Il faut un certain temps pour amorcer le tuyau de 5 m et le fonctionnement est moins efficace que le mode tuyau d’arrosage où la pression est garantie en permanence.

À l’usage la mise en œuvre est rapide. Un regard sur l’afficheur pour estimer l’autonomie (14 minutes environ à pleine charge). Pour un vélo très sale 5 minutes suffisent pour le nettoyage. Par rapport à l’OC3, testé précédemment, les 21 bars disponibles se montrent plus efficaces, tout en étant respectueux de la peinture des vélos. Par contre, l’OC3 reste à mon avis la station de lavage mobile idéale sur le terrain, grâce à sa compacité. Avec ce modèle, véritablement tout terrain, l’amorçage est immédiat.

Avantage néanmoins au KHB 4-18 pour s’attaquer à de la boue séchée sur un vélo, que vous n’auriez pas nettoyée immédiatement. Le flexible SH5, qu’il faudra acquérir malheureusement en plus (30 €), vient alourdir la facture. Si on dispose d’une arrivée d’eau et d’un tuyau d’arrosage ce flexible sera inutile, car le pistolet est livré avec un raccord qui permettra de brancher le tuyau.

Mon avis

J’AI AIMÉ

  • La polyvalence d’usage (vélos, terrasse, jardin, etc.)
  • L’efficacité : 21 bars le rendent plus efficace que le OC3 testé précédemment
  • Choix du réservoir et possibilité de brancher un tuyau d’arrosage

J’AI MOINS AIMÉ

  • Le tarif élevé.
  • Le fait de devoir acquérir un flexible d’aspiration en plus.
  • L’amorçage et l’efficacité en mode flexible. 

Caractéristiques

  • Batterie rechargeable : Battery Power 18 V/2,5 Ah (1 pièce)
  • Chargeur standard Battery Power 18 V (1 pièce)
  • Filtre à eau intégré
  • Adaptateur tuyau d’arrosage 3/4″
  • Buse jet plat
  • Lance simple

Prix : 169,99 €

Infos sur le site

Flexible d’aspiration en plus… Kärcher SH5

Le flexible d’aspiration de 5 mètres convient pour tous les appareils K 4 à K 7. Il permet d’aspirer l’eau des sources alternatives telles que les collecteurs d’eau de pluie ou les citernes. Flexible sans phtalates ni PVC, recyclable à 90 %, dans un conditionnement hautement écologique.

Prix : 30 €

Infos sur le site

4 produits indispensables pour votre sécurité à vélo

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Casque avec éclairages avant et arrière intégrés Lumos Ultra
34 LEDs rouges à l'arrière assurent une grande visibilité. Les éclairages arrière servent aussi de clignotants pilotables avec la télécommande guidon. Photo : Lumos.

La route se partage et le cycliste doit y avoir sa place. Sa présence n’est pas toujours évidente lorsque les conditions météo et l’éclairage ambiant ne sont pas favorables. Dans certains cas, il faut mettre toutes les chances de notre côté en renforçant notre visibilité et en se dotant d’équipements qui nous permettront d’affirmer notre présence sur la route. Nous avons listé quelques produits testés par l’équipe de Bike Café. Matthieu, Hugo et Patrick vous proposent ceux qu’ils ont choisis.

Sonnette Knog Oi Bell Luxe

La plupart des cyclistes ignorent que la sonnette fait partie des accessoires rendus obligatoires sur le vélo par le code de la route. Livrée de base avec les vélos vendus sur internet en compagnie des catadioptres de rayons (obligatoires également) elle est rarement montée sur les guidons.


Ne pas respecter cette obligation est puni par une amende pouvant aller jusqu’à 38 €. En général, il s’agit d’une amende forfaitaire de 11 € et de fait il est rare de constater la réalité de sanctions. Imaginez des agents de la force publique aux arrivées des étapes du Tour de France 😉 Dans nos sorties découvertes, en ultra et même en gravel, il nous arrive de traverser des zones habitées. La traversée, même au pas, d’un marché dans un village peut devenir périlleuse tout comme celle d’un troupeau de moutons en pleine garrigue 😉

Sécurité des vélos sonnette Oi Knog
La sonnette Knog Oi Bell Luxe… Ce chien va-t-il se jeter sous mes roues ? … un petit coup de sonnette pour le prévenir que j’arrive – photo Bike Café

L’esthétique de ces produits ne pousse pas vraiment à les adopter. J’ai découvert une exception avec la Knog Oi Bell qui est presque un bijou. Elle émet un son cristallin si mélodieux, qu’il ne sera pas perçu comme une agression. Son encombrement sur le guidon est minimal. Le seul risque est le vol éventuel (elle est tentante) si le voleur dispose dans sa poche de la petite clé Alen nécessaire au serrage de sa fixation.

Disponible en 2 tailles de guidon : large / small.

Couleurs : argent / noir.

Prix : 37,99 € actuellement en solde sur LeCyclo.com : 29,99 €

Plus d’infos sur la sonnette Knog Oi Bell Luxe

Casque Lumos Ultra

C’est un casque novateur, doté d’éclairages avant et arrière, pouvant convenir pour une pratique sportive et urbaine, à moins de 120 euros. Qui dit mieux ?

Lumos n’est pas une marque inconnue au bataillon sur le segment des casques. Présente depuis quelques années sur le marché international, distribué en France par Bemojoo, elle s’est faite connaître en France par des campagnes de financements participatifs et des casques mettant l’accent sur la sécurité, grâce à l’intégration de lumières, de clignotants et d’un feu stop automatique.

Casque avec éclairages avant et arrière intégrés Lumos Ultra
Le casque Lumos Ultra intègre 30 LEDs blanches à l’avant – photo Lumos.

Les lumières sont pilotées par une petite télécommande s’installant sur le guidon ainsi qu’une application smartphone dédiée pour personnaliser l’éclairage. La marque – positionnée plutôt sur le segment urbain – me faisait de l’œil car j’étais désireux d’augmenter ma visibilité sur de longues sorties route. Le modèle Ultra, avec son look urbain et sportif, m’a tout de suite attiré. Une fois déballé de son carton, le casque se recharge rapidement (1h30, agréable surprise étant donné les 3 heures annoncées, peut-être que la batterie était partiellement chargée) via un câble USB. Personnellement, j’avais choisi de ne pas installer la télécommande et d’allumer/éteindre le casque via le bouton situé à l’arrière.

J’ai testé le modèle sur deux sorties longues de 12 heures chacune et plus de 450 kilomètres au total. L’Ultra est doté d’éclairages LEDs placés à l’avant (lumières blanches) et à l’arrière (lumières rouges).

L’autonomie, en mode clignotant ou flash, est supérieure à 7 heures, mesurée sur le terrain. Vous pouvez donc bénéficier d’une grande visibilité pratiquement toute la nuit si vous voyagez en été. Le mode flash permet d’accroître votre visibilité, plus qu’un éclairage classique, car les lumières sont situées sur la tête, point le plus haut sur le cycliste.

Casque avec éclairages avant et arrière intégrés Lumos Ultra
34 LEDs rouges à l’arrière assurent une grande visibilité. Les éclairages arrières servent aussi de clignotants pilotables avec la télécommande guidon – photo Lumos.

J’ai vraiment trouvé ce produit très abouti, bien fini, agréable à porter, malgré un tour de tête unique (54 à 61).

Seul inconvénient : son poids, supérieur à un modèle « classique » qui se fait un peu sentir après une longue journée sur le vélo. À l’heure où les accidents sur la route sont malheureusement monnaie courante, ce casque est un vrai game-changer, pour un prix de surcroît contenu.

Disponible en taille unique M/L (54 à 61 cm de tour de tête).

Recharge par câble USB-C.

Couleurs : noir, blanc ou jaune.

Prix : 119,95 € en version classique. 149,95 € en version MIPS.

À noter que la version MIPS est disponible en 3 tailles dont une convenant aux enfants (S : 51 à 55, M : 54 à 61 et XL : 60 à 65)

Points forts : excellente visibilité, bonne autonomie, aéré.

Points faibles : poids, taille unique.

Plus d’informations sur le site de Bemojoo

Garmin Varia

Le Garmin Varia est le premier “radar” à vélo lancé sur le marché il y a maintenant quelques années. Patrick avait testé un des premiers modèles en 2015. Le modèle initial a évolué pour aboutir à la version actuelle, le Varia RTL 515, proposant un combo éclairage arrière et détecteur de véhicules.

J’ai utilisé la première génération de Varia ainsi que ce dernier modèle et je dois reconnaître que le produit fonctionne très bien et confère un vrai sentiment de sécurité additionnel lorsque vous roulez.

Comment fonctionne t-il ? Sur le principe du radar, le Varia envoie des ondes électromagnétiques vers l’arrière du vélo, qui vont être réfléchies par les objets présents derrière vous (automobilistes, autres cyclistes…) et captées de nouveau par le produit. Celui-ci grâce à un algorithme calcule les distances entre vous et le(s) véhicule(s) en approche derrière vous et les représente, au choix, sur votre GPS (Garmin bien sûr, ce sont des malins, mais pas que…voir plus bas) ou sur un smartphone via l’application Varia dédiée. En plus de ces alertes visuelles, le GPS émet une alarme sonore pour vous prévenir d’un dépassement imminent.

Le radar et éclairage arrière Garmin Varia RTL 515
Le Varia et son écran de contrôle, vendu séparément (99,99 euros). Un GPS fera parfaitement l’affaire pour visualiser les voitures en approche.

Ce qui est très appréciable avec le Varia, c’est sa fiabilité. Pas grand chose ne lui échappe et il vous évite à de nombreuses reprises de tourner la tête vers l’arrière pour vérifier qu’une voiture vous colle effectivement aux basques. Il vous informe aussi de la présence de certains véhicules silencieux, pratique avec le développement des flottes de voitures hybrides ou électriques…

Voilà, simple comme bonjour, mais encore fallait-il concevoir correctement ce produit. Ah oui, j’oubliais : les voitures sont représentées par des “boules” sur le côté droit de votre GPS et leur couleur change en fonction de la distance : orange en approche, rouge pour dépassement imminent et vert une fois que véhicule est passé.

Le radar et éclairage arrière Garmin Varia RTL 515
Vous êtes prévenus des véhicules en approche par des boules qui montent de bas en haut sur la droite de l’écran. Photo : Garmin.

Autre fonction du Varia : un éclairage arrière visible à 1,6 km de distance selon Garmin. Impossible de confirmer cette assertion de la marque mais l’éclairage est vraiment visible de loin, c’est certain. L’intensité est de 20 lumens en mode fixe, 8 lumens en mode peloton, 29 lumens en mode flash nuit et enfin 65 lumens en mode flash jour. Garmin annonce une autonomie de 6 heures en mode fixe et flash nuit et 16 heures en mode flash nuit.

Le radar et éclairage arrière Garmin Varia RTL 515
Le radar en mode éclairage fixe est visible de loin, 1,6 km selon la marque.

Pour l’avoir testé de jour comme de nuit, principalement en mode fixe, j’ai souvent constaté une autonomie maximale autour des 5 heures. Autonomie qui comme certains autres produits électroniques a tendance à baisser lorsque les températures frôlent le 0°C ou deviennent négatives.

Pratique, la fonction Peloton, permet de diminuer l’intensité lumineuse pour ne pas éblouir vos collègues lorsque vous roulez en groupe.

Autre avantage du produit : sa compatibilité avec d’autres GPS, comme certains modèles de Wahoo ou Hammerhead (Bike Café a testé ce GPS technique et très innovant)

Points forts : augmente grandement votre visibilité, prévient les automobilistes qu’un vélo est sur leur chemin, poids plume (71 g), produit combo technique à prix contenu.

Points faibles : autonomie un peu faible (modèle à compléter par un éclairage de secours).

Prix : 199,99 €

Plus d’informations sur le Garmin Varia

Gilet/Veste Reflex Sportful

Reflex Vest Sportful
Reflex Vest Sportful, un gilet simple, léger et bien visible, modèle adulte ou enfant et plusieurs couleurs au choix – photo Hugues Grenon

Le gilet réfléchissant est un vêtement pratique et sécurisant qui fait partie des équipements obligatoires pour un cycliste circulant hors agglomération la nuit ou lorsque la visibilité est insuffisante. De jour, on le voit plutôt refleurir aux périodes automnales ou hivernales lorsque les températures tombent, que les jours raccourcissent et que la brume ou le brouillard font baisser la visibilité. Il a également une fonction thermique et surtout coupe-vent qui est très appréciable en complément de la veste ou maillot manche longue porté en dessous. Le Reflex Vest Sportful est un gilet réfléchissant simple, efficace et très léger.

Il comporte de grandes zones réfléchissantes à l’arrière et à l’avant. Son tissu permet une bonne protection contre le vent et les pluies légères tout en restant assez respirant et les élastiques en bas et aux poignets lui confèrent un ajustement optimal. De part cette volonté de minimalisme et légèreté, notons qu’il ne comporte pas de filet ou poche arrière qu’affectionnent certains cyclistes. Il se replie aisément dans sa pochette intérieure intégrée et tient alors au creux de la main et pourra être rangé dans une poche de maillot ou une sacoche. Il existe en 3 couleurs : blanc, jaune ou noir, moins visible en plein jour. Cerise sur le gâteau, Sportful propose une très large palette de tailles (du XS au 3 XL) et surtout, il existe en modèle enfant, en jaune ou noir, du 6 au 14 ans.

Reflex Vest Sportful
Version manches longues enfant avec de nombreux éléments réfléchissants aussi bien à l’avant qu’à l’arrière et sur les manches – photo Sportful

Ce gilet existe aussi en version manches longues, adulte ou enfant.

Prix du gilet : 39,90 € TTC le modèle adulte et 34,90 € le modèle enfant.

Prix en manches longues : 49,90 € TTC adulte et 39,90 € TTC enfant.

Toutes les infos sur le site Sportful.

Lubrifiant cire pour chaîne : Antivax ou Provax, on est tous pour la Wax !

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Nous testons aujourd'hui deux nouvelles cires de lubrification pour chaînes : Wax Cire Temps Sec de Décathlon (à gauche) et Smoove Universal Chain Lube (à droite) - photo Dan de Rosilles

Depuis que la cire d’abeille (wax en anglais) a fait son apparition dans la composition des lubrifiants pour chaînes de vélo, de plus en plus de produits sont disponibles pour améliorer le rendement de nos transmissions. Après avoir testé Squirt Lube et Pedro’s Ice Wax, nous nous penchons aujourd’hui sur le “Lubrifiant Cire Wax Temps Sec Vélo” de Décathlon (à gauche sur la photo d’en-tête ci-dessus) et “Smoove Universal Chain Lube de chez Spoke Works” (à droite). Face à la diversification de l’offre, on peut légitimement se demander si ces différents lubrifiants présentent les mêmes caractéristiques et les mêmes qualités. Pour en savoir plus, Bike café a pressé les flacons pour examiner au plus près le gluant et blanchâtre liquide qui s’écoule de leur orifice.

Wax Smoove Universal Spoke Works chain lube cycling
Ne cherchez pas : blanche et inodore, la cire est un produit neutre qui ne tachera ni vos doigts ni vos vêtements – photo Dan de Rosilles

Résumé des articles précédents


Comme nous l’avions vu dans l’article sur la cire Squirt Lube et celui sur le produit Pedro’s Ice Wax 2.0, la lubrification des transmissions de vélo à la cire présente de nombreux avantages par rapport à l’usage de corps gras, à condition de respecter un certain nombre de précautions avant et pendant l’utilisation. Tout d’abord, les cires s’appliquent sur des chaines, plateaux et pignons absolument et parfaitement dégraissés : La moindre particule de lubrifiant gras empêchera la cire d’adhérer au métal et rendra son application inefficace.

Wax chain lube cycling
Il faut répartir le film de cire sur toutes les parties de la transmission – photo Dan de Rosilles

Ensuite, il faudra veiller à répartir uniformément la cire sur toute la longueur de la chaîne et entre toutes les dents des pignons et plateaux en faisant tourner la transmission pendant l’application et en passant toutes les vitesses. Puis, on ôtera le surplus de cire (si besoin) avec un chiffon propre, toujours en faisant tourner la transmission. Enfin, on laissera le film de cire s’étaler et durcir tranquillement toute la nuit. Sans crainte de me répéter, j’ajoute que ces contraintes, assez rébarbatives à première vue pour un novice en matière de cire, se révèlent à mon sens moins pénibles que l’entretien des transmissions grasses.

Wax chain lube cycling
On essuiera les excès de cire avec un chiffon pour mieux répartir le film et éviter les conglomérats – photo Dan de Rosilles

Avoir plus ou moins la poisse


En testant quatre cires différentes, j’ai pu constater des différences de viscosité. Alors que la Pedro’s Ice Wax est très liquide, la Squirt Lube est plutôt épaisse. Quelle influence cela a-t-il sur l’utilisation et les propriétés de ces différents produits ? D’abord, une cire liquide sera plus difficile à appliquer, dans le sens où il faudra maîtriser le débit du flacon et la vitesse de la chaîne que l’on fait tourner, sous peine d’obtenir un film inégal et risquer une déperdition entre les maillons ; un peu comme dans la chanson des Frères Jacques : “La confiture ça dégouline, ça dégouline entre les doigts, ça passe par les trous d’la tartine, mais pourquoi y a-t-il des trous dans l’pain ?” car oui, il y a aussi des trous entre les maillons de la chaîne…

La viscosité est le critère qui varie le plus d’une cire à l’autre – photo Dan de Rosilles

Par contre, cette cire liquide aura tendance à chasser les résidus précédents, d’où cette allégation (un peu exagérée) que la Pedro’s Ice Wax “nettoie” aussi la chaîne. Pour ce qui est d’une cire épaisse comme la Squirt Lube, l’application sera plus régulière, mais il faudra essuyer correctement la chaîne pour régulariser le film et éviter les conglomérats. Cette cire plus épaisse aura une durée de vie plus longue mais aura tendance à créer des paquets qui, à terme, viendront s’agglutiner sur les bords de plateaux et de pignons, où ils auront été repoussés par l’action mécanique du pédalage. On ne peut pas dire que les avantages et inconvénients des différentes viscosités ont plus ou moins ma préférence ; je dirais plutôt qu’à chaque viscosité, il faut adapter sa technique et sa fréquence d’application ainsi que sa méthode d’entretien.

Wax cire temps sec Decathlon chain lube cycling
À chaque viscosité de cire, il faudra adapter quelque peu la méthode d’application – photo Dan de Rosilles

Le test de viscosité des cires dans le labo-maison


Pour illustrer ces différences de viscosité et comparer les deux nouveaux produits testés aujourd’hui, j’ai utilisé une plaque de plastique lisse, tenue à l’horizontale, sur laquelle j’ai déposé une goutte de Wax Decathlon d’un côté, une goutte de Smoove Universal de l’autre. Puis en inclinant la plaque soudainement, j’ai pu constater que l’un des produits glisse beaucoup plus vite et plus bas que l’autre. Sans surprise, on retrouve à l’usage les avantages et les inconvénients des viscosités spécifiques à chacun des produits. S’il fallait classer les quatre références testées jusqu’à aujourd’hui, la Wax Décathlon se révèle la plus poisseuse, plus épaisse encore que le Squirt Lube. Puis vient Smoove Universal, placée entre Squirt Lube et Pedro’s Ice Wax, sans conteste la plus liquide. Ce test fait, reste à essayer les deux nouvelles cires sur plusieurs centaines de kilomètres et des météos changeantes, pour pouvoir détailler un peu plus leurs qualités et leurs défauts.

On voit bien ici la différence de viscosité entre la Decathlon Wax (à g.) et Smoove Universal (à d.) – photo Dan de Rosilles

Cire Decathlon : Substantielle et démocratique


Depuis des années, Decathlon propose, grâce à un département Recherche et Développement créatif et compétent, des produits tenant compte des tendances du moment, au meilleur rapport qualité/prix et adaptés à un public de masse, pas forcément pointu dans la pratique de son sport. Là encore, la Wax Decathlon ne déroge pas à ce cahier des charges. C’est un produit efficace, pratique à appliquer, à condition qu’on n’oublie pas de bien ôter le surplus au chiffon après application et qu’on ne rechigne pas à enlever les conglomérats qui se constituent en bord de pignons et plateaux au fur et à mesure des applications. Conseillée pour conditions sèches, la Wax Decathlon résiste pourtant plutôt bien à des pluies épisodiques et aux passages dans les flaques, elle s’utilisera donc sans problème bien avant et après l’été, lorsque les pluies printanières ou automnales mouilleront la route, le vélo et le cycliste.

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Le packaging de la Wax Decathlon est conforme à ces qualités : sobre, efficace, économique – photo Dan de Rosilles

Comme avec toutes les autres cires, lorsque la chaîne grincera d’un coup en cours de route, une petite giclée de bidon sur la chaîne pendant qu’on roule redonnera de l’allant et de la suavité à la transmission le temps de rentrer à la maison. On n’hésitera pas non plus, si on n’a pas de flacon de secours lors d’une longue sortie, à retartiner sur les dents, avec l’aide d’un petit bâton, les excédents de cire agglutinés en bord de plateaux ou de pignons. Cette technique de secours, assez rudimentaire, fonctionne plutôt bien. La wax de Decathlon sera sans aucun doute la préférée des cyclistes les plus frugaux, son prix la plaçant sans conteste comme la plus économique de toutes celles que nous avons essayées.

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La Wax de Decathlon, très épaisse à tendance à s’agglomérer en bord de pignon, ce qui n’est pas forcément problématique – photo Dan de Rosilles

Cire Smoove Universal : Raffinée et polyvalente


À l’opposé de la cire Decathlon, la Smoove Universal a été conçue pour occuper une niche haut-de-gamme, avec des performances qui séduiront les plus exigeants d’entre nous. Vendue en France sur le site Boostcycles, dont la sélection de produits triés sur le volet a fait la réputation, cette cire nous vient d’Afrique du Sud, où la marque Spoke Works a développé une formule proche de la perfection. En matière de viscosité d’abord, puisqu’elle se situe entre le Squirt Lube et la Pedro’s Ice Wax, ce qui en fait à mon avis la cire la plus équilibrée en la matière. Smoove porte bien son nom : un néologisme inventé en anglais à partir de “smooth” (moelleux, doux) et “move” (mouvement).

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Smoove Universal Chain Lube de Spoke Works, une production australienne toute en couleurs – photo Dan de Rosilles

Smoove Universal de Spoke Works est facile à appliquer, empâte peu, et c’est aussi le produit qui m’a semblé le plus durable dans le temps, et ce quelles que soient les conditions météo. Ainsi, le flacon de Smoove Universal vous servira toute l’année, et permettra d’obtenir une transmission suave pendant des milliers de kilomètres. Le film de cire est assez visible, plus gris que transparent ou blanc, ce qui permet un contrôle visuel facile de son état d’usure. Difficile de prendre cette cire en défaut, qu’il fasse beau, froid, qu’il pleuve ou qu’il vente… Mais ces qualités ont un prix, la Smoove Universal se plaçant parmi les plus chères du marché.

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Difficile de prendre la Smoove Universal en défaut – photo Dan de Rosilles

La cire fait le bzzzz


De plus en plus de marques proposent des lubrifiants à base de cire et je compte d’ailleurs continuer bientôt le tour des ruchers en vous présentant quelques autres références. Cela démontre l’intérêt croissant des fabricants et l’appétence des cyclistes pour ce genre de produits. Personne n’a plus trop envie de tremper ses doigts dans la graisse. J’ose à peine imaginer un monde dystopique où les abeilles auraient disparu : Il n’y aurait plus de cire pour lubrifier nos chaînes, uniquement des formules secrètes à base de couenne de porc dissoute dans un mélange d’huile de palme et de résidus de vidange. En ce qui me concerne, sans autre choix possible, je m’en contenterais (car il faut bien rouler !), mais avec résignation et tristesse, un peu comme au camping, quand on a oublié son dentifrice préféré et qu’on est obligé de se laver les dents avec une pâte au menthol premier prix fabriquée en Iran…

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Rien n’est plus réconfortant en matière de lubrification de chaîne qu’un film de cire en train de sécher – photo Dan de Rosilles

Mais trêve de digression et revenons à nos maillons. Depuis de nombreux mois, j’utilise la wax sur tous mes vélos et j’avoue que j’aurais bien du mal à revenir en arrière… Vous l’aurez compris, il existe des cires pour toutes les bourses et tous les niveaux de pratique cycliste. À vous de faire votre choix, peut-être en essayant tour à tour les différentes références disponibles sur le marché. Quelle que soit la marque que l’on choisisse, en fonction de son budget, de ses préférences de fabricant, de viscosité, de pays d’origine, de terrain où l’on roule, que sais-je encore, une chose est claire : De toutes les matières, c’est la Wax qu’on préfère !

DECATHLON LUBRIFIANT CIRE WAX TEMPS SEC VELO, 100ml 9,90€

SMOOVE UNIVERSAL CHAIN LUBE 125ml 15€