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Canyon Grail l’OVNI du gravel

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Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP

Canyon a marqué mes débuts dans le domaine du gravel. Sur les conseils de mon regretté ami Jean-Denis Gely, j’avais fait l’acquisition d’un Canyon Inflite en 2015. Rétrospectivement je mesure le côté héroïque de mes chevauchées sur les DFCI des Bouches-du-Rhône, chaussé à l’époque en pneus Continental de 28. Depuis les pneus de mes vélos de gravel ont pris du ballon, et le nouveau Grail que je viens de recevoir pour un test est chaussé en 40.

Un OVNI (Objet Vélo Non Identifiable)

Les choses ont bien changé depuis 2015 lorsque j’ai commencé à rouler sur mon Inflite perso. Depuis j’ai testé en 2017 le CF SLX 8.0, qui possédait déjà de sérieux arguments pour séduire les amateurs de gravel performants. Il a d’ailleurs à sa sortie reçu un Red Dot Design Award qui récompensait le côté innovant apporté par Canyon dans ce segment où les marques ne se bousculaient pas à l’époque. Depuis, le dessin original du cadre de ce vélo a été copié par d’autres. En 2018, Canyon remet ça en présentant le Grail avec ce fameux guidon révolutionnaire, qui a fait faire des “glups …” à bon nombre de cyclistes. On déteste ou on adore, mais le design de ce Grail ne laisse personne indifférent. Une vrai OVNI dans le monde du cyclisme conventionnel. L’élément le plus caractéristique de ce vélo est son guidon, mais pas seulement.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
On déteste ou on adore, mais le design de ce Grail ne laisse personne indifférent – photo Philippe Aillaud

Sa géométrie évoque des gênes plutôt cyclocross. Par rapport au Graax d’Origine, GT Grade, WishOne, … les bases sont plus courtes de 5 mm mais l’angle de direction +1° (72°5 et les autres 71°5) ce qui se ressent en terme de direction que l’on trouve plus vive. Cela lui donne un esprit plus route/gravel, que gravel/gravel comme à l’opposé le BMC URS qui est à 70°.

Certains esprits moqueurs ou rétrogrades ont brocardé ce Grail en 2018 sur les réseaux sociaux, lorsqu’il a été présenté. Les « trolls » du net se sont alors défoulés et depuis, ce vélo plein d’astuces a tracé sa route, ou plutôt son chemin. Entre des mains expertes, je peux vous dire que c’est une sacrée machine de guerre. J’ai eu l’occasion de rouler avec Stève Chainel qui sait lui donner vie sur les chemins.

Un guidon révolutionnaire

Un guidon comme celui du Grail c’est du jamais vu, avec cette fameuse double barre. La partie supérieure est reliée en son centre par une jonction flexible destinée à absorber les vibrations. L’ergonomie est étudiée pour avoir bien en main les poignées de freins mains en bas du guidon. L’appui sur les bases légèrement évasées permet un pilotage précis. Ce guidon est révolutionnaire par sa forme et la présence de cette double barre permet d’envisager différentes positions de mains.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Cette double barre sur le Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP permet d’envisager différentes positions de mains – photo Bike Café

Le combo cintre/potence est une sacrée innovation technologique, mais il faut reconnaître qu’il induit à priori d’importantes contraintes ergonomiques, avec moins de souplesse d’adaptation, notamment pour l’inversion de la potence qui devient impossible, le changement de longueur de potence et de largeur de cintre, l’inclinaison du cintre et une adaptation sera nécessaire à la prise en main de ce cintre. À chacun de faire le bilan entre les plus et le moins : l’essai nous permettra d’exprimer notre avis. Aux yeux des VTTistes que l’on croise sur les DFCI, on passe déjà pour des mecs bizarres avec nos guidons “tordus”, mais là pour le coup ils vont croire qu’on s’est échappé de l’asile.

Le modèle reçu

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Présentation du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP

Chez Canyon le Grail constitue une gamme avec des modèles ayant des niveaux d’équipements différents. Celui qui a retenu mon attention est le Grail CF SL 8.0 ETAP. Je l’avais repéré lors du Roc d’Azur et j’étais très attiré par la transmission SRAM avec le nouveau dérailleur X01 Eagle AXS électrique (A) qui balade sa chaîne sur une cassette 12 vitesses XG-1275 Eagle 10-50 (B). Le pédalier Force en 42 laisse imaginer des escalades sur des pentes incroyables grâce au 42 x 50.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Le pédalier Force en 42 laisse imaginer des escalades sur des pentes incroyables en 42 x 50 – photo Philippe Aillaud

La couleur bleue est superbe et c’est une sacrée évolution du côté des couleurs chez Canyon qui nous avait habitué à des harmonies teutonnes plus austères. Mon ancien Inflite était vert “army” et le CF SLX testé en 2017 était couleur charbon.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
La fameuse selle du Test du Canyon Grail – photo Philippe Aillaud

Pour le reste les freins sont des Sram et les roues sont les nouvelles DT Swiss G1800 Spline db de 25 (C) chaussées des Schwalbe G-One Bite 40 mm que nous avons testé en 2018 sur Bike Café. La selle est une Fizik Aliante R5 et nous avons le droit à la super tige de selle Canyon S15 VCLS 2.0 CF (D). On reviendra sur cette tige de selle en carbone de 220 g car elle apporte, grâce à son flex exceptionnel, une excellente filtration lorsqu’on roule sur des surfaces irrégulières. Toujours pour le flex le serrage de la tige se fait à l’intérieur du tube …

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Un sacré guidon sur le Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP – Le fameux guidon double barres qui a tant fait parlé – photo Philippe Aillaud

La cerise sur ce beau gâteau bleu étant bien sûr ce fameux guidon (E) double barres dont on m’a tant parlé, et que je n’avais pas encore eu l’occasion de prendre en main sur des pistes.

Un petit mot sur la sortie de boîte

Canyon est le roi du commerce de vélos sur le net. On commande sur le site et on reçoit le vélo en boîte. L’aspect livraison et emballage est donc une priorité pour la marque, car ce sera finalement notre première rencontre avec notre vélo. Le transporteur est de niveau +++ : un appel pour fixer le rendez-vous et un chauffeur qui vous aide à réceptionner votre colis. Ça change de certains qui vous jettent le carton et qui partent comme des voleurs. Après on ouvre le carton et là tout est rangé, calé, … nickel. La conception de l’intérieur du carton a été étudiée pour que votre précieux vélo ne souffre pas du voyage. On a tout dedans y compris les clés nécessaires au montage avec un outil possédant une poignée dynamométrique pour respecter les couples de serrages.

Je ne vous dirais pas que le montage du guidon est simple. Il nous a fallut comprendre le truc nous n’étions pas habitués, Philippe et moi, à ce type de cockpit intégré. Restait à mettre en charge la petite batterie du Eagle AXS et hop le vélo était prêt à rouler. Tout fonctionne nickel côté dérailleur, et les freins ne “lèchent” pas les disques. Les roues tubeless ready sont montées avec des chambres pour mieux voyager. Nous allons les garder ainsi pour l’essai, mais je vous conseille de passer vite fait en tubeless, c’est quand même plus confort de rouler en basse pression.

Essai : objectif filtration

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP sur les pistes de la Sainte Victoire – photo Bike Café

La grande qualité d’un gravel est de faire cohabiter le confort vertical avec une certaine rigidité latérale. Du côté vertical Canyon offre avec le guidon / potence une réponse côté bras et pour l’arrière les haubans et la tige de selle seront là pour filtrer. La rigidité latérale et obtenue par une base boitier de pédalier fortement dimensionnée.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Sur le Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP le superbe design du cadre, efface le côté imposant du généreux dimensionnement de la jonction des tubes au niveau du pédalier – photo Philippe Aillaud

Le superbe design du cadre, efface le côté imposant de ce généreux dimensionnement. C’est gros mais superbement bien traité. Le vélo reste bien en ligne et les relances en danseuse ne partent pas dans une « godille » de la base du vélo.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Lors du test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP nous sommes passés sur nos pistes habituelles – photo Bike Café

Nous sommes passés sur nos pistes habituelles. Beaucoup de DFCI, du sentier en sous-bois et de la route. Le comportement du vélo est bien dans tous ces domaines. J’ai moins aimé le côté un peu trop joueur et sportif du pilotage sans doute lié à l’angle de direction plus typé cyclo-cross de ce vélo. Cela évidemment concerne ma façon plus “pépère” de piloter un gravel, et cette sensibilité de pilotage conviendra à beaucoup. Il ne faut pas oublier que ce vélo cible plutôt des pratiquants sportifs que des “contemplatifs” cherchant confort et sécurité. J’ai adoré le flex arrière de ce vélo. La tige de selle y est pour beaucoup, mais également le serrage bas de cette tige dans le tube qui est breveté par Canyon.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP … Pour le guidon je dirais qu’il y a des avantages et des inconvénients – photo Bike Café

Pour le guidon je dirais qu’il y a des avantages et des inconvénients. Ce n’est pas une réponse de normand, mais dans chaque vélo il y a du pour ou du contre ! … Pour les avantages : le flex de ce guidon est intéressant, le débattement d’environ 1 cm permet d’effacer les impacts sur les pierres et procure une filtration douce sur les pistes bosselées. Le fait de pouvoir plonger un peu plus fond de cintre, offre une position plus basse intéressante en descente. Le maintien avec le pouce coincé entre les deux barres permet de bien serrer le guidon dans les passages difficiles. J’ai aimé aussi la position mains en bas posées sur la forme ovoïde des bouts de guidon. Côté inconvénients, celui qui m’a plus gêné est la transition difficile entre la position des mains en fond de cintre, pouces engagés entre les 2 barres, à celle de la montée sur le haut des cocotes. Le pouce est coincé et cette transition s’avère moins facile que sur un cintre conventionnel. Ensuite les autres inconvénients sont plutôt liés aux réglages fins impossible de la longueur de potence et de la hauteur pour laquelle il faudra des bagues spéciales. La fixation de supports de guidons peut également poser des problèmes à cause de la forme. Pour la fixation du GPS l’accessoire proposé au catalogue Canyon semble être la meilleure solution.

Fixer son GPS

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Support de GPS Garmin pour le guidon du Canyon Grail – photo Canyon

C’est bien joli ce guidon mais comment je fais pour y accrocher mon support de GPS ? … On peut comme je l’ai fait utiliser une fixation avec les élastiques. C’est moyen, car le guidon est en forme de lame, mais ça marche quand même. Sinon on peut faire l’acquisition du support spécifique vendu sur le site de Canyon. C’est plus propre.

Conclusion

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
A la fin des tests, une toilette s’impose avant le retour du vélo – photo Bike Café

Vous l’avez compris ce Canyon Grail est un vélo de gravel sportif. Il est la synthèse de ce que j’aime chez Canyon qui ose, qui innove et qui propose des vélos de qualité, bien équipés à des prix raisonnables. La transmission électrique du Sram Etap est une vrai bonheur : pas de fils, une ergonomie “gauche/droite” sur les manettes manœuvrables facilement même avec des gros gants : génial. Avoir 12 vitesses c’est un plus même si je n’ai pas sorti souvent le 50 dents. C’est bien pour l’esprit de savoir qu’on là au cas où. Je n’ai pas chargé en bikepacking le vélo mais effectivement si on charge la mule le 50 évitera peut-être de mettre pied à terre dans les montées.

Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP
Test du Canyon Grail CF SL 8.0 ETAP

Ce vélo est un gravel sportif qui apporte des solutions innovantes à la filtration sur les terrains rugueux. Il faudra savoir maîtriser la fougue de ce vélo qui peut s’apprivoiser sans crainte. Ce n’est pas un vélo de raid conçu pour la longue distance, il n’y a que 2 emports pour les bidons. Il est relativement polyvalent route / gravel et pourra, pour beaucoup de cyclistes, être le vélo unique performant sur sentier et sur le bitume.

Canyon offre des produits qualitatifs et bien équipés et ce Grail en est l’exemple avec en bonus les bénéfices d’une recherche d’innovations qu’il convient de saluer.

Prix : 3599 €

Infos sur le site

Tioga undercover stratum, pour rouler façon Spiderman

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Selle Tioga Undercover Stratum
Selle Tioga Undercover Stratum

Cette selle Tioga m’a transporté dans l’imaginaire des films d’aventures. Cela fesait 15 jours qu’elle était posée sur le coin de mon bureau, en attente de son test. RaceCompany, qui les distribue en France, m’en avait parvenir une début décembre. Je l’observait, trouvant sa ligne à la fois belle et mystérieuse. Sa base est faite d’un matériau composite baptisé « carbonite ». Rien que ce mot ajoute une dimension fantastique au produit, rappelant aux fans de la saga Starwar le gaz qui a servi à congeler Han Solo. En poussant plus loin dans cette voie, on observera le design de sa structure « Spyder » qui évoque Spiderman, l’homme araignée. Mais revenons à la réalité, nous sommes bien en présence d’une selle de vélo esthétique, légère et qui me semble confortable. Direction le terrain de test pour valider ses qualités.

Découverte

Pour ceux qui ont pratiqué le BMX dans les années 80 ou encore ceux qui suivaient les exploits en VTT de John Tomac, la marque Tioga ne leur est pas inconnue. Pour moi ; qui à l’époque était sur des vélos de route, je dois avouer mon manque de culture sur ce qu’a apporté Tioga à l’histoire du vélo.

Selle Tioga Undercover Stratum
Selle Tioga Undercover Stratum

La selle Tioga Undercover Stratum que je découvre, peut convenir à différentes pratiques : VTT, Gravel, Route, … Elle affiche une allure plutôt sportive, qui je pense cache bien son jeu !

Selle Tioga VTT
Le design de la structure composite évoquant une toile d’araignée qui est bien visible sur la selle Tioga VTT qui n’est pas recouverte.

La réputation des selles Tioga est basée sur le design de leur structure composite en forme de toile d’araignée, qui agit comme une « suspension » filtrant les chocs grâce à sa souplesse. Il existe de nombreux modèles et celui que nous avons en test : Undercover Stratum est basé sur le même principe, sauf qu’il possède en plus une dose de confort supplémentaire apportée par son revêtement souple.

Selle Tioga Undercover Stratum
Selle Tioga Undercover Stratum montée sur une tige de selle CEC. Sa largeur intermédiaire de 140 mm, plutôt étroite donc, convient à la plupart des cyclistes sans gêner le pédalage – photo Bike Café

Un des atouts principaux de ce modèle réside dans sa forme anatomique. On évoque souvent la largeur et la présence de canaux centraux pour assurer la décharge périnéale, lorsqu’on veut définir le confort d’une selle, mais la forme de son assise est également un facteur important de confort. De ce côté là, le modèle Stratum est doté d’un profil plutôt plat orienté vers la performance, mais il est complété par une forme anatomique latérale qui permet un excellent appui des ischions et un léger creux pour minimiser la surface d’appui centrale. Sa largeur intermédiaire de 140 mm, plutôt étroite donc, convient à la plupart des cyclistes sans gêner le pédalage. Au centre, un creux au niveau du revêtement, laissant apparaître uniquement la coque en carbonite, réduit les points de pressions au niveau de la zone du périnée.

Test selle Tioga Undercover Stratum
Une sylphide avec ses 147 g sur la balance – photo Bike Café

Le revêtement spécifique, la forme anatomique et la coque qui absorbe les chocs, confèrent un excellent confort à cette selle pour un poids très compétitif. Nous avons vérifié sur la balance : 147 g pour les 150 annoncé par le constructeur.

L’essai

Selle Tioga Undercover Stratum
Selle Tioga Undercover Stratum – photo Bike Café

Pour le montage de ce modèle équipé de rails en carbone il faut respecter la consigne et la monter sur un chariot ovale. J’ai monté la selle sur une tige de selle CEC Carbone en 31.2 sur mon WishOne Sub. Mes selles habituelles récentes ont été la Brooks C13 non curved sur un gravel Caminade, la  WTB SR8 rails titane et la Selle Italia SLR Boost Carbonio Superflow (122g). Avec cette Tioga je me retrouve en terre inconnue, car sa forme ne ressemble pas vraiment à ce sur quoi mon postérieur à l’habitude de s’assoir. Je n’ai généralement pas de problème avec les selles, et heureusement car pour les différents vélos que je teste, je garde toujours la selle montée de base sur le vélo.

Selle Tioga Undercover Stratum
Côté sentier la selle selle Tioga Undercover Stratum filtre bien les chocs des pistes qui ne sont pas lisses – photo Bike Café

Donc lors de cette première sortie je n’ai pas eu de problème particulier au niveau ergonomique. La largeur de 140 est parfaite pour mes ischions. La forme plate me convient. En général les premières impressions sont les bonnes. Je ne ressens aucun point de pression gênant. Je sens bien le soulagement périnéal apporté par le creux central. La longueur est intéressante, car elle permet de changer les angles d’appui assis en montée. Je peux faire un peu plus de “bec” qu’avec ma selle Italia plus courte. La forme de cette selle me semble assez consensuelle et devrait convenir à beaucoup de cyclistes.

Sur les sentiers la filtration espérée est bien présente. Sur route, pareil, mais en cette période hivernale je n’ai pas dépassé les 4 heures de selle. Il faudra confirmer sur de la longue distance. J’ai confiance car l’inadaptation ergonomique se ressent très vite. Pour la durée c’est aussi une affaire de cuissard et de crème à cuissard.

Pour les routiers ou amateurs de chrono qui aiment les selles “bout de bois” pour caler des appuis permettant d’exprimer toute leur puissance ce ne sera pas le bon produit. Sa souplesse pourra les surprendre. Par contre pour ceux qui recherche le confort et la polyvalence route / gravel cette selle sera parfaite. Essayez-là vous ne serez pas déçu.

Caractéristiques

Ce sont les mots qui décrivent le mieux cette nouvelle selle. La Tioga undercover combine l’excellence en matière d’absorption de chocs des selles Spyder avec le confort d’une selle avec revêtement et coussin en mousse. Le meilleur des deux mondes pour un confort d’assise exceptionnel.

Test selle Tioga Undercover Stratum
Selle Tioga Undercover Stratum
  • Base Carbonite toile d’araignée : un châssis au design en toile d’araignée avec des propriétés de résistance aux impacts dessiné pour pour être flexible et absorber les chocs et vibrations.
  • Bio X-pad, Mousse à épaisseur variable, haute densité et design en X pour un meilleur support du bassin lors du pédalage.
  • Revêtement synthétique thermo-formé, un revêtement durable et compatible avec toutes les conditions d’utilisation, moulé sur la selle pour une finition précise et impeccable.
  • Existe en rails carbon : 150 g et rails Crmo évidés : 210 g

ATTENTION : les rails carbone sont uniquement compatibles avec les tiges de selle à chariot ovale prévus pour les rails carbones.

Infos sur le site 

Merci à Boost Cycles qui commercialise cette selle et qui m’a prêté l’excellente tige de selle CEC sur laquelle j’ai installé cette selle.

Prix : 219,90 €

Les pneus Veloflex, une belle découverte

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Pneus Veloflex
Une pause à Coquillade

photo Luc Royer

Je ne connaissais pas la marque Veloflex. C’est Gabriel, le fougueux benjamin de l’équipe du Bike Café, qui m’a fait découvrir ces pneus. L’entreprise Veloflex démarre en 1981. Au départ ce n’est qu’une petite boite de conception et de fabrication de produits en caoutchouc. Cela l’amène progressivement à se spécialiser dans la production de boyaux et pneus. Veloflex aujourd’hui bénéficie de cette longue expérience dans le domaine du caoutchouc naturel. Ses produits sont uniques, en raison de la maitrise de la transformation de cette matière première et des composés de caoutchouc exclusifs sur lesquels Veloflex travaille.

Pneus Veloflex
Les pneus Veloflex se dégustent sur l’asphalte …

Maintenant que je connais un peu ses productions, je me risquerais bien à faire une comparaison culinaire en disant que Veloflex travaille comme un grand chef en cuisine, qui élabore un bon plat se basant pour beaucoup sur la qualité des produits qu’il utilise. Les pneus Veloflex se dégustent sur l’asphalte … et c’est là qu’on jugera de la différence.

Redonner ses jambes de 20 ans à un vieux biclou

Pneus Veloflex
Pour mes déplacements urbains ou pour plus long sur la route …On dirait des boyaux comme dans les années 70

L’histoire commence par la remise en état “routier” du vélo vintage qui me servait jusqu’à présent à aller faire mon marché à Aix. Je ne vais pas revenir sur la saga de mon Bernard Carré qui était monté en “single speed” 42 x 17 et qui a retrouvé sa vie de “déraillé”, sous les mains expertes de Gabriel (Dynamo Cycle Repairs).

Gabriel me dit “Il est chouette ton vélo, mais avec des pneus aux flancs tan il serait encore plus beau …“, Il poursuit “Achète des Veloflex tu verras ils sont top …“. Mes Kenda étant un peu râpés je me dis pourquoi pas et je les commande chez notre partenaire Cycletyres, qui possède un choix énorme de pneus avec notament la gamme Veloflex. J’ai suivi les conseils de Gabriel et j’ai commandé des Master 700 x 25 qui étaient en promo 29,99 €.

Pneus Veloflex
Pneus Veloflex

Je reçois les pneus qui me paraissent bien minces par rapport à mes Kenda. J’appréhende le montage, car les pneus ne sont pas en forme et je me dis que ça doit nécessiter un sacré coup de main pour les monter. C’est finalement Gabriel qui me les montera. En effet, il faut galber l’enveloppe très plate en se servant de la chambre à air installée sur la jante et relativement gonflée. Le pneu viendra habiller ce “moule” trouvant ainsi sa forme et on pourra fermer le deuxième côté de l’enveloppe.

Un sacré changement

Je récupère mon vélo, je roule un peu juste un aller – retour en ville, genre 6 km. Je sens que ça va bien mais sans plus car dans la circulation je fais plutôt attention à ce qui se passe autour de moi et le reste passe en second plan. L’essai en vrai grandeur sur route se fera lors du Tour du Vaucluse historique organisé par Chilkoot. Luc Royer a proposé une thématique “vintage” c’est parfait, et mon vieux vélo chaussé à neuf est fait pour ça.

Bien gonflés à 6 bars, mes nouveaux boudins filent rapidement sur les routes du Vaucluse. Il n’y a pas photo comme on dit … entre les Kenda et les Veloflex, j’ai l’impression de rouler sur un autre vélo. Le rendement routier est impressionnant. Ce n’est pas ma forme du moment qui en est la cause, car je me suis arrêté 6 semaines totalement à cause d’une fracture de clavicule, donc ce n’est pas mon état physique qui en est la raison mais ce sont bien les pneus.

Pneus Veloflex
Expo Domaine de Marie Pneus Veloflex

Luc Royer nous avait préparé un parcours style “Strade bianche” façon Eroica. Certains passages sur des chemins de vignes, terre et cailloux, étaient quand même rugueux … Avec la finesse des Masters je me dis que ça va être la crevaison assurée. Et bien non ! … Les Veloflex sont passés là où d’autres participants, chaussés pourtant de bons pneus, ont dû réparer. Dans les bosses je me suis régalé notament dans la montée vers l’abbaye de Senanque par le mont Serein.

Les Veloflex côté compet

Les pneus Veloflex ne sont pas des pneus “vintage” réservés à la restauration de vieux vélos. Ce sont des pneus modernes et performants. Gabriel, qui me les a conseillé court sur route et en gravel et il utilise également des Veloflex sur son Origine Axxome RS2.

Pneus Veloflex
Côté compet montés sur le vélo Origine Axxome RS2 de Gabriel

Il a choisi quand a lui le modèle Corsa, qui est similaire dans la conception au modèle Master, mais qui possède des flancs noirs, moins salissants quand on s’entraine toute l’année.

Son retour après plus de 2000 kilomètres est plutôt clair. Il apprécie la performance, le confort, et cette sensation de rouler comme sur des boyaux. Cependant il faut savoir que la gomme tendre, rend les pneus Veloflex moins durable qu’un Continental GP5000 par exemple. Comptez une durée de vie d’environ 3000 kilomètres maximum. Mais c’est cependant pour lui, le pneu à monter pour de belles épreuves cyclosportives. Ce pneu apportera performance, accroche et esthétisme à votre monture pour les beaux jours.

En Conclusion

Ces pneus Veloflex ont été une belle découverte. Outre l’aspect esthétique, qui avouez le donne à mon vintage une belle allure, ils sont vraiment parfaits. Le rendement sur route lisse et sur route rugueuse est très efficace. L’utilisation que Gabriel en fait en course le démontre. « C’est le pneu qui ressemble le plus au boyau », me dit-il. Le confort est là aussi, grâce à la souplesse des flancs. Mon vintage, 40 ans après, a enfin trouvé chaussure à son pied. Merci à Gabriel de m’avoir fait partager son expérience. L’utilisation que lui en fait à une autre vitesse que la mienne démontre la performance de ces pneus.

La gamme Veloflex chez Cycletyres

Les choix d’Hugo pour rouler l’hiver et la nuit

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Sélection de produits vélo pour rouler la nuit et l'hiver
Sélection de produits vélo pour rouler la nuit et l'hiver

C’est la pleine saison hivernale et ses températures sont plutôt fraîches, parfois négatives, son humidité et ses jours aussi courts qu’un sprint au panneau nous obligent à rouler de nuit. Mais est-ce vraiment une obligation de rouler par ses températures et de nuit ? C’est même plutôt un plaisir, une aventure même ! Quelles sensations ! Avoir l’impression de rouler deux fois plus vite en voyant défiler, à la lumière de la lampe, les ombres des bas-côtés alors que le compteur est sans appel : tu te traînes péniblement, comme en plein jour ! Entrapercevoir des formes ou ombres floues qui te font psychoter et penser à des monstres ou des animaux qui viendraient traverser juste devant toi et te sauter dessus. Avoir l’impression de ressembler à un sapin de Noël pour prévenir les automobilistes. Ces sensations sont accentuées par le froid ou le vent glacial qui cinglent le visage et engourdissent un peu le cerveau et la pensée qui divague alors.

Rouler l'hiver bine équipé
Rouler l’hiver bien équipé – photo Pascal

Bref, une ambiance très particulière, hors du temps, terriblement agréable. Il convient donc d’être vigilant et de s’équiper en conséquence pour en profiter au maximum afin que la sortie ne soit pas écourtée en devenant trop pénible. Bien que le solstice soit passé et que s’annonce enfin le rallongement progressif des journées, voici une sélection de quelques équipements testés et approuvés pour ces rides hivernaux.

matos-unChaussures Northwave X-Cross GTX

Chaussures Northwave
Photo Perrine Grenon

Voilà quelques années que j’utilise exclusivement les chaussures Northwave aussi bien les modèles été qu’hiver, et j’en suis totalement satisfait. Northwave est une marque généralement réputée pour son confort, sa technicité et sa solidité. Pour les deux premiers points ces chaussures confirment cette réputation, pour le dernier je verrais avec le temps. Elles ont remplacé mes anciennes GTX Goretex, qui m’ont fait 4 saisons hivernales aussi bien en VTT, route ou gravel puisque j’utilise la même paire de chaussure quelque soit la pratique et le type de vélo avec des pédales et cales automatiques VTT Time.

Le confort est au rendez-vous en grande partie lié à la bonne largeur de la chaussure. Ça tombe bien j’ai les pieds larges et un peu plats ! Par contre à voir si cela convient aux pieds plus fins qui risquent de trouver que ça flotte un peu. Pour la taille, je prends comme ma taille de chaussures de ville. Même avec des chaussettes mi-montantes épaisses et après quelques heures de roulage alors que le pied est censé gonfler un peu, cela n’occasionne aucune gêne.

Ces chaussures sont constituées d’une membrane Gore-tex respirante et imperméable. Elle fait vraiment la différence en maintenant le pied bien au chaud, elle est respirante, et son imperméabilité permet d’affronter l’humidité sans problème. On peut même rincer au jet les chaussures et elles restent sèches intérieurement. Associées à une paire de chaussette en Mérinos, on est pas loin du combo parfait. Autre avantage, cela permet de se passer des sur-chaussures souvent pénibles à enfiler, pas toujours très efficaces et relativement fragiles.

La semelle Michelin, large et cramponnée, est assez rigide et permet une marche sécurisée avec une bonne accroche. La sensation de sécurité est renforcée par le fait que la chaussure est montante. On ne risque pas de glissades sur le carrelage de la boulangerie en cas d’arrêt ravito ou lors de portages sur des pentes escarpées.

La fermeture est constituée d’un laçage fin avec « tirette ». C’est pratique, rapide et efficace, mais le rangement par enroulage du surplus de lacets se fait comme on peut, à « l’expérience » sans que cela gêne à l’intérieur de la chaussure. Ensuite, deux parties néoprène à scratch viennent se refermer pour assurer l’étanchéité du tout.

Le confort au pédalage est comme à la marche, c’est-à-dire très bon et rien ne gêne le coup de pédale. La rigidité est bien présente, ce ne sont pas des chaussures destinées à la compétition de toute façon. À noter la présence de nombreux inserts réfléchissants très bien placés, un vrai plus la nuit. Le prix de ces chaussures est assez élevé, certes, mais c’est le prix de la tranquillité et encore une fois, pas besoin de sur-chaussure qui rajoute au final un budget à la chaussure en elle-même. Affichées à 200 euros, on les trouve à 169 euros aisément. Si ce budget est trop élevé, les modèles Husky Noir Northwave sont également une très bonne alternative moins onéreuse ou les Shimano MW5 aux alentours de 120 euros. La différence sera l’absence de membrane Gore-tex mais la tenue de la chaleur sera bien présente aussi.

LES + :

  • Confort à la marche et au pédalage.
  • Membrane Gore-tex assurant respirabilité, imperméabilité et coupe-vent.
  • Qualité de fabrication, durabilité à voir dans le temps.

LES – :

  • Surplus de lacet.
  • Budget.
  • Largeur pour les pieds fins.

Prix public : 200 €

Prix constaté : 169 €

Infos sur le site 

matos-deuxCuissard Ozio Granfondo 2

Cuissard Ozio Granfondo 2
Cuissard Ozio Granfondo 2 – Photo Ozio

Ozio commence à se tailler une belle réputation auprès des cyclistes. La marque est vendue exclusivement sur internet et elle a été créée par un passionné. Elle propose des vêtements techniques, confortables, au design et look contemporains et enfin elle est bien positionnée au niveau du rapport qualité/prix.

Voyons si ce cuissard est fidèle à ces critères. Ayant roulé tout le printemps/été 2019 avec le même cuissard version été, j’étais curieux d’essayer la version hiver. Réception et ouverture du colis dans un petit sac à lanière : au touché le tissu est très agréable et à l’œil l’ensemble semble technique avec de nombreux empiècements de tissus de matière différente selon l’endroit et la fonctionnalité. Premier essayage, un confort absolu, une seconde peau.

Cuissard Ozio Granfondo 2
Cuissard Ozio Granfondo 2 : la peau Elastic Interface est la pièce maîtresse de ce cuissard conçu pour les longues distances

La pièce maîtresse, la peau intérieure, est pensée pour les longues distances et provient du renommé fournisseur Elastic Interface. Elle équipe également la version été, pas de surprise donc pour moi, c’est du éprouvé sur de longues distances (200, 300, 400 km …) et sur plusieurs heures de pédalages consécutives. Les coutures sont solides et la peau respire parfaitement ce qui est vraiment un plus en longue distance.

Cuissard Ozio Granfondo
Coutures plates pour éviter les frottements, photo Hugues Grenon

L’ensemble est en tissu Mititech Thermal, compressif mais pas trop, et élastique, avec une face interne molletonnée pour l’isolation thermique et le touché moelleux sur la peau. Divers empiècements élastiques (haut de genou, derrière des cuisses) assurent une élasticité et un support aux endroits stratégiques. Les différentes pièces sont assemblées par des coutures plates afin d’éviter les frottements.

Les bretelles sont larges et élastiques assurant confort et bon maintien (évolution bienvenue par rapport à la version été qui était équipée de bretelles plus étroites et moins élastiques). Dans le dos un empiècement en mesh permet de mieux évacuer l’humidité due à la transpiration. Le bas des jambes est équipé d’un zip pour enfiler plus facilement le cuissard. Celui-ci a l’air robuste (c’est souvent le point faible qui lâche en premier…), à voir dans le temps donc. Au niveau sécurité, tissu réfléchissant à l’arrière des cuisses, logo et zips réfléchissants.

Après quelques sorties et heures de selles, même conclusion que pour la version été : du très bon, technique, confortable et bien pensé. Un peu moins compressif que la version été mais c’est normal au vu du tissu et des fonctionnalités et spécificités différentes d’un cuissard long hiver. Au niveau chaleur ressentie, on est dans la bonne moyenne, sans être un cuissard température « extrême » dont il ne se revendique pas d’ailleurs.

En conclusion, difficile de lui trouver un défaut. Il n’est effectivement pas à la portée de toutes les bourses mais son rapport qualité/prix est excellent face à la concurrence. Notons qu’il est important de bien respecter les consignes de lavage pour ne pas l’endommager et ce sera gage de longévité. Annoncé à 139 €, vous pouvez faire tourner la roue de la chance sur le site d’Ozio pour obtenir une éventuelle réduction !

LES + :

  • Confort, une véritable seconde peau
  • Conception globale
  • Inserts réfléchissant

LES – :

  • Budget mais guettez les promotions
  • Juste pour température très froide (<0°C).

Prix public : 139 euros

Infos sur le site

matos-trois Frontale Trail Running Onnight 250 Decathlon

Frontale Trail Running Onnight 250 Decathlon
Frontale Trail Running Onnight 250 Decathlon

Rouler de nuit nécessite d’avoir un éclairage performant et endurant. Que ce soit en vtt dans les chemins et forêts ou en vélo de route, un double éclairage est gage de sécurité et de bonne visibilité. Tout d’abord un éclairage fixe de forte puissance et autonomie sur le vélo est indispensable (fixé au guidon, au porte-bagage, à la roue, aux prolongateurs…). Mais il est fortement recommandé, voire indispensable, de l’associer à un éclairage frontal qui assure plusieurs fonctions : pallier à une panne de la lampe principale et inversement, avoir si besoin une vision sur les côtés en tournant la tête, visualiser les changements de direction et les panneaux dans les virages, être mieux vu par les automobilistes car positionnée en hauteur, éclairer les endroits à atteindre et à visualiser sur le vélo en roulant (bidon, gps, cartes, sacoches, etc…), et enfin permettre à l’arrêt d’éclairer les tâches à réaliser : réparations, installations du bivouac, retrait CB, prendre des choses dans les sacoches etc…

La frontale Décathlon cumule pas mal d’avantages, pour un prix vraiment intéressant : elle est relativement légère (110 g) sachant que tout gramme porté sur la tête aura un impact en longue distance. Son poids est bien réparti entre la lampe led située à l’avant et la batterie déportée à l’arrière. Elle possède trois niveaux d’éclairage et autonomie :

  • 160 lumens, 6 h, portée 75 m
  • 55 lumens, 22 h, portée 30 m
  • Mode flash, autonomie de 10 h
  • Temps de charge 2h30

La lampe led est montée sur un pivot plastique solide pour l’orientation à la carte. Pratique et précis. L’allumage et la sélection des modes successifs se réalisent avec le même bouton situé au-dessus de la lampe. Bouton qui s’actionne assez aisément même avec un paire de gants. L’arrêt se fait par une nouvelle pression après le mode flash et ne nécessite pas d’appui appuyé ce qui est plus pratique. Les sangles élastiques permettent des réglages et serrages multiples et aisés. La batterie arrière, Li-ion de 2400 mAh, se recharge via une prise micro usb. Elle peut être rechargée par powerbank sans aucun souci. Le temps de charge de 2h30 est relativement rapide. Etanchéité IPX4 soit une protection contre les éclaboussements et projection d’eau.

Il faut voir maintenant si la lampe peut s’adapter à votre casque et tenir correctement. Pour ma part, pas de souci particulier mais par précaution j’ajoute deux sangles velcro “maison” en partie avant qui tiennent la sangle élastique en repassant à l’intérieur du casque. On ne sait jamais, un soubresaut ou une mauvaise fixation et la lampe pourrait partir en roulant.

Frontale Trail Running Onnight 250 Decathlon
Fixation sur le casque et velcro supplémentaire « maison » par sécurité, photo Hugues Grenon

Voilà deux années que je l’utilise sur mes trips nocturnes et brevets plutôt en mode éco 55 lumens en complément de mon éclairage fixe puissant. Elle est parfaite en complément d’une lampe fixe plus puissante. Son autonomie permet de passer la nuit sans souci. En ville ou pour des sorties route urbaines, le mode clignotant est très voyant.

LES + :

  • Autonomie
  • Poids répartit
  • Complémentarité avec une lampe fixe plus puissante
  • Rapport qualité / prix

LES – :

  • Puissance intrinsèque moyenne mais permettrait de continuer un trip si défaillance de la lampe principale.

Prix public : 25 €

Existe en 2 couleurs : orange ou jaune fluo.

Infos sur le site

À noter qu’il existe une autre version moins puissante (100 lumens max) à 16 euros qui peut être un bon compromis en terme de puissance et d’autonomie (10 h à 100 lumens).

matos-quatre Éclairage vélo LED CL 900 Decathlon avant/arrière

Lampe
Éclairage vélo LED CL 900 Decathlon avant et arrière

Cette lampe a uniquement vocation à être vue. C’est plutôt très réussi car elle allie une puissance importante, selon les modes, à une autonomie très respectable en fonction des modes également.

Personnellement, je l’utilise en mode arrière rouge clignotant en trip nocturne solo. Même si sur le papier la puissance sur ce mode peut paraître assez faible (17 lumens), il en est tout autre en réalité grâce à la conception « loupe » et bombée de la lentille transparente protégeant la led. Cette conception permet un rayonnement à spectre très large annoncé à 180°.

Avec une autonomie de 9 h, ce mode permet de tenir toute une nuit sereinement. En groupe, le mode clignotant arrière rouge peut même être gênant et aveuglant pour la personne se trouvant derrière. Le mode fixe sera alors plus approprié et moins gênant mais l’autonomie sera moindre.

Les systèmes de fixation fournis sont multiples : clip pour accrocher à une sacoche type bikepacking équipée de crans, élastique et fixation autocollante 3M. Par contre, ces systèmes de fixation ne se trouvent pas à l’unité et c’est bien dommage car ce serait pratique pour adapter la lampe d’un vélo ou d’un endroit à l’autre où les fixations ne sont pas toujours les mêmes. Une idée à soumettre.

Lampe
Fixation par clip et fixation par élastique, Photo Décathlon

Puissance et autonomie :

  • Mode blanc fort 55 lumens, 3 h
  • Mode blanc éco 22 lumens, 9 h
  • Mode blanc flash 55 lumens, 8h30
  • Mode rouge fix 17 lumens, 5h30
  • Mode rouge flash 17 lumens, 9 h
  • Visible à 180°
  • Etanchéité IPX4
  • Poids léger : 57 g
  • Batterie de 450 mAh
  • Temps de recharge : 2 h
  • Elle se recharge par micro-usb plutôt rapidement (2 h) et est rechargeable par powerbank.

L’allumage des différents modes se fait par le bouton caoutchouc central. Il n’est pas facile à manipuler avec des gants.

LES + :

  • Puissance.
  • Autonomie en mode flash.
  • Temps de charge.
  • Rapport qualité/prix.

LES – :

  • Activation peu facile avec des gants des différents modes via le bouton de commande.
  • Différentes fixations non vendues à l’unité.

Prix public : 20 euros

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Frontale Trail Running Onnight 250 Decathlon combo éclairage
Combo lampe frontale et éclairage arrière avec support 3M collé sur batterie, Photo Perrine Grenon

Cet éclairage peut être fixé par le support 3M à la batterie arrière de la lampe frontale testée. Ceci fait alors un combo parfait pour voir et être vu de façon  efficace avec une très bonne autonomie, pour un poids total rajouté de  167 g et pour un budget  total tout à fait raisonnable (45 euros).

Ce combo reste sur mon casque à demeure pour utilisation de jour et de nuit car j’utilise aussi ces éclairages en lumière de jour mode flash pour être mieux vu de loin et au niveau des endroits sombres, principalement sur route.

matos-cinqSous-vêtement haut 900X-WARM Decathlon

Sous-vêtement haut 900X-WARM Decathlon
Sous-vêtement haut 900X-WARM Decathlon – photos Decathlon

Ce sous-vêtement est destiné à la base pour la pratique du ski par temps très froid. Il est utilisé en première couche et sera associé, en fonction des températures, à une veste directement ou à un maillot puis une veste en cas de température très basse ou d’humidité. Il permet de respecter la technique des trois couches : une première couche technique respirante afin d’évacuer au mieux la transpiration en restant au chaud, une seconde couche intermédiaire, d’isolation ou de chaleur qui retient la chaleur du corps et enfin une troisième couche dite externe ou de protection qui a pour but de protéger du vent et de l’humidité.

Ce maillot est constitué à 54% de laine Mérinos, le restant étant du Polyester, Polyamide, Polypropylène et Elasthanne. Ces matières sont tricotées 3D afin de créer des chambres isolantes emprisonnant la chaleur selon Décathlon. L’avantage de la laine Mérinos qui, rappelons-le, provient de moutons élevés pour leur laine, est une finesse assurant légèreté, isolation, séchage rapide, ne grattant pas et infroissable. Elle régule la température aussi bien par temps chaud que par temps froid. Étant hydrophile et capable d’absorber 30% de son poids en eau sans paraître mouillée et à faible pouvoir d’évaporation. Pour contrer cet effet, Décathlon a apporté d’autres fibres et une technique de tissage, pour assurer le processus de séchage et d’évacuation de l’humidité.

Ce maillot existe en 3 tailles et a une coupe Slim pour être porté très près du corps. Il taille plutôt grand donc prendre une taille inférieure si besoin afin qu’il soit porté véritablement près du corps. Il est très agréable au touché et à porter.

Après plusieurs tests par temps froid et/ou venteux avec des températures ressenties très froides (aux alentours de 0°) et en utilisation route avec une couche ou deux couches supplémentaires voici les conclusions.

Le maillot fait le job au niveau chaleur. On sent cette sensation de retenue de la chaleur par la technique de tissage et par les tissus employés. Mes couches supplémentaires n’étant pas très « techniques », le maillot à l’arrivée de la sortie est cependant ressorti un peu humide. Il est vrai que je transpire beaucoup, même par temps froid. Par contre, cette relative humidité n’est pas ressentie en roulant et cela été une surprise à l’arrivée, car je ne l’ai pas sentie en roulant. Point positif, le maillot sèche très vite une fois enlevé et la laine Mérinos fait qu’il n’y a pas d’odeur de transpiration ! C’est bien pratique pour faire un petit café-stop sans embaumer tout le monde !

LES + :

  • Confortable et agréable à porter.
  • Merinos retenant la chaleur et empêchant les odeurs.
  • Séchage rapide.

LES – :

  • Humidité mais toute relative.
  • Prix public : 50 €.

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matos-sixVeste de ski 900 WEDZE Decathlon

Vest de Ski Wedze 900 Decathlon
Photo Décathlon

Comme expliqué plus haut, l’utilisation de trois couches permet de garder la chaleur corporelle, en évitant au maximum l’humidité intérieure tout en se protégeant du vent ou de la pluie. Cette doudoune légère peut faire office de seconde couche, c’est-à-dire retenir la chaleur du corps. Elle n’est pas imperméable donc utilisable par temps sec mais peut-être associée à une veste pluie en cas d’humidité. La partie centrale est garnie de 85° de duvet et 15° de plume de canard garantissant une très bonne chaleur. Les manches et la structure sont en polaire stretch respirant ce qui confère une liberté de mouvement et une bonne respirabilité à ce niveau.

Coupe slim et près du corps. Elle est très légère (environ 950 g) et compressible ce qui permet, par exemple, de l’emmener en trip en cas de besoin d’apport de chaleur supplémentaire ou lors de roulage de nuit par exemple lorsque la température tombe.  À noter que le sac compressible n’est pas fourni, ça aurait été une bonne idée.

Veste de Ski Wedze 900 Decathlon
Doudoune légère et compressible (sac non fourni), Photo Hugues Grenon

Attention, c’est une seconde couche, donc pas imperméable mais tout de même honnête en terme d’effet coupe-vent.

Associée à la première couche Mérinos testée plus haut, ce combo est tout à fait efficace par temps froid (jusque 4/5° même avec un peu de vent). La chaleur est très bien conservée y compris sur les bras. L’évacuation de la transpiration n’est pas parfaite mais dans la bonne moyenne. Ce n’est pas gênant car la chaleur reste. Elle sèche très vite une fois hottée. Attention à respecter à la lettre les consignes de lavage sous peine de sanction immédiate.

LES + :

  • Chaleur.
  • Légèreté et compressibilité.
  • Liberté de mouvement.

LES – :

  • Respirabilité moyenne au niveau du corps mais non rédhibitoire.

Prix public : 45 €, trouvée en promotion à 30 €.

Infos sur le site 

 

Gravel Epic de fabuleux spots de gravel à découvrir

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Gravel Epic
Gravel Epic

Gravel Epic est une série d’épreuves de gravel non stop, proposées sur des parcours époustouflants dans des endroits spectaculaires. Ce nouveau concept, cyclosportif touristique, qui mélange des épreuves sportives à la découverte de lieux touristiques étonnants, vient de naître avec 4 destinations possibles : Marrakech au Maroc, l’Etna en Sicile, Bled en Slovénie, Gérone en Espagne.

Notre famille gravel est large et foisonne d’idées et Bike Café est heureux de vous en faire découvrir toutes les facettes. Cette fois nous abordons une forme très sportive de notre pratique préférée, bonne découverte.

Courses et exploration

Les épreuves Gravel Epic sont des compétitions qui se déclinent sur deux distances : la première est intitulée « Epic Course » et la deuxième, « Exploration Course ». L’Epic course est, bien entendu, la course principale. Elle est destinée aux férus des courses Gravel, elle a été conçue pour être réalisée en dix heures. L’Exploration Course est destinée à tous les athlètes qui souhaitent faire leurs premiers pas dans la discipline. La distance est raccourcie et le niveau technique moins important, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un grand défi à relever.

Gravel Epic
Gravel Epic

Cette série de courses s’adresse aux cyclistes sur gravier ayant un sérieux niveau et pour la rendre plus intéressante, tous les participants gagneront des points. Les trois premiers finalistes et meilleurs athlètes de chaque groupe d’âge seront couronnés “Reine et Roi” Gravel Epic. Toutes les Reines et les Rois Gravel Epic seront invités gratuitement à toutes les courses l’année suivante, pour défendre leur couronne.

Les course du Gravel Epic vont bien au-delà de simples compétitions ou cyclosportives. Il s’agit d’établir des connexions entre des athlètes ayant les mêmes affinités, de créer des souvenirs intenses et inoubliables et de partager des expériences uniques. Que les coureurs aspirent à se dépasser, souhaitent challenger leurs amis ou espèrent lever les bras à l’arrivée … Avant tout, l’idée est de s’amuser et de prendre du plaisir au guidon de son vélo ! Le voyage est la destination, le défi est la récompense.

Le calendrier

Gravel Epic
Gravel Epic Marrakech

La première épreuve se déroulera au Maroc

Les participants traverseront des plaines arides pour arriver aux majestueuses montagnes de l’Atlas, la plus haute chaîne de montagnes d’Afrique du Nord culminant à plus de 4 000 mètres d’altitude. Après avoir gravi toutes ces superbes et ardues ascensions, ils descendront dans des vallées verdoyantes. Enfin, ils quitteront les montagnes et se dirigeront vers le désert d’Agafay, le parcourant peu avant le coucher de soleil et clôturer cette aventure en apothéose.

  • Epic Course : 175 Km – 3500 m de D+
  • Exploration : 138 Km – 2700 m de D+

Gravel Epic
Gravel Epic Etna

La seconde sera sur les pentes de l’Etna en Sicile

Après 15 km d’ascensions incessantes, les coursiers vont devoir emprunter une série de petites descentes pour gravir à nouveau des côtes. Ce parcours extrêmement exigent traversera de belles forêts anciennes qui ont été marquées par des coulées de lave. Pas loin du sommet, à 1800 m d’altitude, les participants pourront entendre les grondements de l’Etna. Une course réservée aux amoureux du gravel les plus aguerris !

  • Epic Course : 146 Km – 3500 m de D+
  • Exploration : 103 Km – 3000 m de D+

Gravel Epic
Gravel Epic Bled en Slovénie

La troisième épreuve vous conduira à Bled en Slovénie

Près de deux cents kilomètres de vues spectaculaires, de splendides ascensions et des descentes raides ; le combo parfait entre asphalte et chemins forestiers. Les bruits du traffic routier ainsi que ceux de la vie urbaine vont très vite s’estomper et les coureurs n’entendront plus que les frottement des bandes de roulement de leurs pneumatiques sur le sol, leurs chaînes qui tournoient et leur rythme cardiaque qui s’accélère. Une partie de défi consiste à éviter de se laisser distraire par les paysages époustouflants que les graveleurs jalonneront.

  • Epic Course : 185 Km – 4300 m de D+
  • Exploration : 107 Km – 2600 m de D+

Gravel Epic
Gravel Epic Gérone

Et enfin la 4ème épreuve d’Epic Gravel se déroulera à Gérone en Espagne

Après une courte virée sur le macadam au départ de Gérone, les coureurs traverseront des villes historiques et des ruines médiévales et avaleront plusieurs dizaines de kilomètres de routes de campagne désertes. La première zone de ravitaillement, nichée près d’une église ibérique permettra aux coursiers de reprendre leurs esprits après la première longue ascension de la journée ; les coureurs vont refaire le plein en admirant la vue imprenable qui s’offre à eux avec les montagnes du nord de la Catalogne en toile de fond.

  • Epic Course : 158 Km – 3500 m de D+
  • Exploration : 96 Km – 2335 m de D+

Les fondateurs

Gravel Epic
Gravel Epic les fondateurs : de gauche à droite Pascal Jorritsma, Ralph Birke et Tim Kremer

Le projet Gravel Epic a démarré en 2019 lorsque Tim, Ralph et Pascal ont uni leurs forces pour développer un événement international dédié à la pratique du vélo de gravel reflétant ainsi leur passion pour le cyclisme tout en l’associant à leur envie de concourir dans des lieux au charme pittoresque.

Pour eux, c’est un mode de vie, une occasion d’explorer de nouveaux itinéraires et de nouer des liens forts avec des cyclistes du monde entier. Défis, découverte de soi, amitié, nature… Ce sont les valeurs qui définissent Gravel Epic.

Infos et contacts

Site-Web : https://fr.gravelepic.com/

 

Pour Noël, j’ai commandé une Salamandre !

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Gravel Monster cross cycling bicycle
Salamandre Cycles

Cher Papa Noël,

Je m’appelle Dan, je suis cycliste, et aussi un peu blogueur. Pas blagueur, hein, j’ai bien dit blogueur. Je vis à Arles, mais je vais aussi souvent faire du vélo en Ardèche, qui est le pays des Salamandres. J’ai eu la chance d’en croiser plusieurs là-bas, sur les DFCI (qui sont des pistes forestières, pentues et caillouteuses) et j’ai été conquis par leurs formes arrondies, leurs couleurs gaies, leur caractère doux et avenant et leur étonnante mobilité sur ces terrains ardus.

Brooks saddle gravel cycling

Moi aussi je suis doux et avenant, demande à Patrick, il te confirmera que je suis très gentil. J’œuvre à l’année pour le développement du vélo et le bonheur des cyclistes, comme par exemple en écrivant des articles sur Bike café, et aussi en administrant plusieurs clubs Strava très rigolos, et aussi en dessinant de jolis parcours que je partage volontiers avec mes petits camarades.

Son 28 dynamo hub cycling gravel offroad

Tu sais Papa Noël, c’est important de se rencontrer entre cyclistes, de croiser les expériences et les connaissances, car le cyclisme alternatif s’invente et se réinvente en permanence, entre nouvelles pratiques, apports techniques et technologiques. Il faut aussi inventer de belles histoires et des concepts originaux, il faut être créatif, à mon avis c’est aussi important dans le cyclisme que dans les disciplines artistiques : ça tire les pratiques vers le haut, séduit de nouveaux adeptes, entretien la motivation et évite la routine.

TRP Spyre brakes cycling gravel monster cross hybrid bike

Donc, comme j’ai été gentil, partageur, créatif et original, je sollicite auprès de ta bienveillance un cadeau de Noël. Il se trouve que j’ai commencé le vélo tardivement et que je roule essentiellement sur route, je suis donc un bien médiocre pilote en tout-terrain, mais bon, j’aime quand même rouler sur les chemins, pédaler dans le gravier, partir à l’aventure plusieurs jours en bikepacking avec Anne, ma compagne, qui est très gentille aussi et partage avec moi la passion du vélo.

Salamandre cycles monster gravel hybrid bike bicycle cycling

Je voudrais donc te demander une sorte de bicyclette hybride, conçue et fabriquée spécialement pour moi, pour mes pratiques étranges de cycliste sur route qui aime en sortir (de la route), et j’ai pensé à une Salamandre. C’est Yann qui les fabrique, il habite en Ardèche justement, tout près de l’endroit où tu mets tes rennes en pension pour l’été. Les Salamandre sont des fat bikes, c’est-à-dire des sortes de VTT avec d’énormes pneus, mais je pense qu’il pourrait fabriquer, dans cet état d’esprit, le vélo que je te demande.

Salamandre cycles monster gravel bike hybrid

Je voudrais une Salamandre avec un top-tube bifide, un guidon de course et des pneus surdimensionnés. Je voudrais une Salamandre à la fois douce et agressive, qui soit confortable pour les chemins caillouteux des Alpilles et des Cévennes, mais sur laquelle je puisse avoir la position “en bas du cintre” du cycliste de route. Je voudrais une Salamandre qui me rassure dans les singletracks techniques, mais je voudrais aussi pouvoir envoyer sur les parties roulantes. Je voudrais aussi, de temps en temps, charger la Salamandre comme Stevenson chargeait sa mule pour ses raids en bikepacking, et en même temps je voudrais que cette Salamandre soit légère, réactive et joueuse.

monster cross gravel schwalbe g one cycling tyre tire

J’espère ne pas être trop exigeant et que tu accèderas à ma demande. Et que Yann réussira cette alchimie. Bien sûr, ça sera compliqué : que de Salamandre aux profils différents à croiser dans une seule ! En plus, la combinaison de pneus très larges et de bases très courtes, l’obligera sans doute à créer une Salamandre offset, c’est-à-dire asymétrique entre son côté droit et son côté gauche. Il y aura donc des bases décalées de 7,5 mm vers la droite pour permettre d’avoir une roue rayonnée symétriquement, donc plus robuste, et de décaler la ligne de chaîne vers l’extérieur, libérant beaucoup de place pour le pneu. Autant dire qu’on aura affaire à un animal unique, une chimère, une utopie devenue réalité, une sorte de monstre certes, mais un monstre au bon sens du terme !

Salamandre cycles monster gravel cycling hybrid bike big tires balloon

Puisque je te sollicite, autant aller au bout de mes envies. Je voudrais que tu fasses équiper ma Salamandre par Frédéric de Cévènavélo, qui n’a pas son pareil pour les montages de roues offset et pour choisir les équipements les plus appropriés. Comme je désire un vélo rustique et fiable, pour éviter les pannes et pouvoir effectuer moi-même des réglages et des réparations d’urgence lorsque je suis loin de la civilisation, il faudrait un freinage-disque entièrement à câbles TRP Spyre, car c’est facile à réparer et à entretenir. On peut même régler indépendamment l’écartement de chacune des plaquettes par rapport au disque !

Offset bespoke frame Salamandre cycles

Ce qui serait bien aussi, c’est un pédalier monoplateau White Industry de 34 dents monté sur un boîtier de pédalier au standard T47, des pédales Eggbeater de chez Crankbrothers ainsi qu’une cassette Sunrace 11-46, un dérailleur Shimano M6000 avec une  chape longue Garbaruk. cela donnerait une transmission efficace et polyvalente, avec une large plage d’utilisation et une bonne rusticité. On pourrait la manœuvrer avec ce sélecteur un peu bizarre qui vient de Portland dans l’Oregon, le Gevenalle, conçu au départ pour le cyclocross. C’est un système super simple, super fiable et super agréable à utiliser !

Gevenalle shifter gravel cycling monster cross

Comme jeu de direction et comme moyeux arrière, on pourrait mettre du Hope, c’est d’un excellent rapport qualité/prix. Il pourrait y avoir d’élégantes pattes de roue avant et arrière Paragon. Pour les parcours longue distance, il faudrait installer à l’avant un moyeu dynamo Son 28 qui alimenterait une lampe Sinewave Beacon qui rechargerait tous mes appareils sans prise de tête. Pour les roues, j’aimerais des jantes Crest MK3 29″ et des pneus Schwalbe G-One en 60mm. Pour terminer, en matière de poste de pilotage et d’assise, tant qu’à faire je préfèrerais Genesis pour le cintre, Thomson pour la potence et la tige de selle et une Brooks Cambium C13 Carved pour accueillir mon postérieur.

White Industry bottom bracket gravel monster cross hybrid bicycle cycling

Voilà, j’espère que c’est clair, que tu as tout noté et surtout j’espère ne pas avoir été trop long, car tu as certainement beaucoup d’autres demandes de cyclistes pour Noël, mais je ne te sollicite pas si souvent que ça et comme je te l’ai déjà dit, j’ai été gentil, partageur et créatif etc, etc…

Bon, cher Papa Noël, je te laisse, je pars rouler, on m’attend. Bon ride à toi, et à bientôt sur les pistes !

Dan de Rosilles

Cycles Salamandre bespoke bicycle bike gravel cycling monster cross hybrid

Cycles Salamandre

Le casque BERN FL-1 PAVE, confort et polyvalence

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Test du casque BERN FL-1 PAVE
Test du casque BERN FL-1 PAVE

La Marque américaine BERN a développé une large gamme de casques, pour des univers gravitant autour des sports de glisses et du vélo en général. Une gamme d’ailleurs très étoffée en ce qui concerne le milieu du vélo urbain, avec pour leitmotiv un design poussé. Quelques modèles sont néanmoins dédiés à un usage plus sportif, notamment un modèle VTT XC, et un modèle pour la route et le gravel, en l’occurrence le FL-1 PAVE qui nous intéresse aujourd’hui.

Test du casque BERN FL-1 PAVE
Le casque BERN FL-1 PAVE

La visière, un détail important

Le modèle qui m’a été proposé en test est la version disposant d’une visière de type casquette de cyclisme. En revanche, il ne disposait pas du système de protection additionnel MIPS, qui est proposé en option. Un système que l’on retrouve sur des casques haut de gamme, plus onéreux pour la plupart que ce FL-1 PAVE, même avec le surcout de l’option MIPS. Si le sujet sur ce dispositif vous intéresse, voici le site MIPS, plutôt bien réalisé pour en savoir plus :  https://mipsprotection.com/.

Rassurez-vous, il existe dans d’autres coloris que dans cette livrée noire, qui a l’avantage de se marier aisément avec n’importe quelle tenue, mais qui n’est clairement pas un avantage d’un point de vue « sécurité » sur nos routes !

J’ai pu tester ce casque durant environ 3 mois, où il a protégé ma tête quasi-chauve sur des sorties de durées variables allant de 1 heure à 8 heures. J’ai pu notamment l’utiliser pendant plusieurs ascensions du Mont Ventoux, dans des conditions météo encore estivales, ainsi qu’autour de la Loire, dans des conditions bien plus humides et fraîches … Cependant, sur cette période je n’ai pas eu l’occasion de chuter. Vous m’excuserez donc de ne pas pouvoir me prononcer sur ce point, bien que le casque soit bien évidemment conforme aux normes de sécurité en vigueur chez nous.

Présentation

Au déballage, la première impression est la belle finition du produit. Confirmé à l’usage, on est en présence d’un casque de qualité. Visuellement, c’est vrai que la petite visière en textile apporte un supplément d’âme non négligeable, qui valorise le produit.

Pour l’ajuster, on retrouve le fameux système BOA au serrage très efficace. À noter que l’ensemble d’ajustement peut se déplacer également verticalement, grâce à un choix de deux positions. Toujours à l’arrière du casque, vous trouverez deux petits trous destinés à recevoir un feu rouge à LED, optionnel.

Test du casque BERN FL-1 PAVE
Sur le casque BERN FL-1 PAVE on retrouve le fameux système BOA – photo Laurent Biger

Dès les premiers kilomètres, mais surtout tout au long des différentes sorties, j’ai réellement apprécié le confort de ce casque. Même au bout d’une journée complète sur le vélo, celui-ci ne m’a jamais gêné, et s’est fait agréablement oublier. En cela, le faible poids d’environ 300 gr n’est certainement pas étranger à cette performance.

Test du casque BERN FL-1 PAVE
Le casque BERN FL-1 PAVE est confortable, au bout d’une journée complète sur le vélo, celui-ci ne m’a jamais gêné, et s’est fait agréablement oublier – photo Laurent Biger

Sur le Mont Ventoux, j’ai pu noter que les coussinets, incluant celui de la visière, se sont montrés efficace pour absorber la transpiration, et la partie frontale n’est pas pour autant trop épaisse comme j’ai pu déjà le constater sur d’autres casques, bien trop chaud pour ce type d’efforts. La visière, hormis son rôle esthétique, est agréable courant les journées ensoleillées, et également face à la pluie en protégeant bien les lunettes.

Test du casque BERN FL-1 PAVE
Sur le casque BERN FL-1 PAVE les coussinets, incluant celui de la visière, se sont montrés efficace pour absorber la transpiration – photo Laurent Biger

En revanche, cette visière peut devenir gênante selon votre monture. Je m’explique, si vous êtes sur un vélo avec une position très relevé, vous ne serez pas concerné, mais si votre monture est plutôt sportive, avec une selle légèrement plus haute que votre cintre, alors vous serez gêné dans les descentes par cette visière. Celle-ci vous obligera à devoir relever encore plus votre tête, de quelques degrés, afin de voir votre route. Un détail loin d’être anodin sur de longues descentes en montagnes. Malheureusement le système n’est pas conçu pour incliner efficacement la visière vers le haut. Courant mes sorties sur le Mont Ventoux, j’ai d’ailleurs voulu l’enlever, mais on se retrouve alors sans coussinet sur la partie frontale. Il faut donc bel et bien repasser par la généreuse collection d’accessoires de BERN pour avoir un coussinet sans visière… Ou le bien sûr choisir la version sans visière.  A noter également que ce casque ne dispose pas de filet anti-insectes.

Test du casque BERN FL-1 PAVE
Avec le casque BERN FL-1 PAVE la visière peut devenir gênante dans certaines conditions de descentes en montagne – photo Laurent Biger

Conclusion

Pour conclure, hormis le fait de devoir disposer ou de choisir d’un autre coussinet frontal que la visière et si vous avez une position relativement sportive, ce BERN FL-1 PAVE est une réussite. Tant au niveau confort qu’esthétique, j’ai trouvé qu’au milieu des casques du commerce, qui se ressemble tous bien souvent, celui-ci possède une personnalité plus marquée. Il pourra d’ailleurs devenir un casque « unique » pour ceux qui roulent « Vélotaf » la semaine, et de façon plus sportive le week-end. Presque un sans-faute si ce n’est l’absence de filet anti-insectes. Doté d’un bon rapport qualité/prix, ce casque américain est très bien placé face à la concurrence.

  • Prix public de la version essayé : 105 €
  • Poids de la version essayée (L) sans système MIPS, avec visière : 300 g
  • Tailles disponibles :
    • Small- 52-55.5cm
    • Medium- 55.5-59cm
    • Large- 59-62cm

Lien du fabriquant : https://www.bernhelmets.com/products/fl-1-pave

Distributeur français : https://www.triangle-sarl.com/

Explication du système MIPS : https://mipsprotection.com/

 

Pieds et mains, les cyclistes allumés se chauffent à l’électrique

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E-cover de Racer et Feelwarm de Tucano
E-cover de Racer et Feelwarm de Tucano

L’hiver est là et c’est une plaie pour les cyclistes qui ont très rapidement les mains et les pieds gelés. On cherche par tous les moyens à se protéger des morsures du froid. Gants épais, chaussures d’hiver ou couvre-chaussures. Différentes solutions existent et depuis quelques temps, grâce aux solutions développées pour les motards, certains produits “chauffants” sont disponibles pour les cyclistes qui doivent affronter le froid.

Pieds et mains au chaud, on se chauffe à l'électrique
Préparation de la sortie vélo … on allume les feux – photo Bike Café

J’ai testé deux solutions basées sur le même principe : elles utilisent des résistances chauffantes alimentées par des batteries lithium rechargeables …

Une solution pour des cyclistes allumés … „

Pour les mains

La marque Tucano Urbano est née en 1989 à Milan, l’une des capitales mondiales de la mode. La marque Italienne va accompagner le développement de l’usage du deux roues pour les déplacements quotidiens, en proposant des solutions de protection contre le froid et la pluie. Le retour du scooter dans les déplacements urbains va doper ce marché et Tucano Urbano (le Toucan urbain) au bec démesuré a flairé le besoin. Sa production ne manque pas d’ingéniosité en matière de création de produits pour rendre l’usage du deux roues plus confortable. C’est tout naturellement que Tucano Urbano décline désormais ses produits vers le marché du vélo avec ces gants pouvant parfaitement convenir aux motards et aux cyclistes. Elle est distribuée en France par SEMC Distribution.

Gants Tucano Feelwarm SEMC Distribution
Gants Tucano Feelwarm

Présentation

Le produit est technique et léger. C’est important pour le vélo. On notera que si on ne souhaite pas utiliser le chauffage, ces gants peuvent être portés sans la batterie si les températures sont supérieures à 0°C. Ils sont déperlants et l’eau glisse sur leur surface. Ils ne sont pas étanches totalement, mais ils protègent efficacement de l’eau de pluie. Les doigts sont souples et facilite la manipulation des manettes de changement de vitesses et des leviers de frein.

Gants Tucano Feelwarm SEMC Distribution
Gants Tucano Feelwarm – L’intérieur de la paume possède des inserts en silicone pour assurer une meilleure tenue du guidon. Un renfort de paume apporte du confort pour filtrer les vibrations – photo Bike Café

L’intérieur de la paume possède des inserts en silicone pour assurer une meilleure tenue du guidon. Un renfort de paume apporte du confort pour filtrer les vibrations sur les passages où le revêtement de la chaussée n’est pas lisse. Ce renfort est également une garantie de protection en cas de chute. Le poignet est bien protégé par la coupe assez longue de ces gants.

On charge et on y va

Classique et simple le chargeur charge simultanément les deux batteries au lithium. La durée annoncée de tenue de la charge pour une mise en température de 65°C est de 4 heures. Le temps de charge est d’environ 3 heures, constaté sur mes gants d’essai. Il y a 3 positions de chauffe que l’on peut moduler par un appui sur le bouton marche. Blanc, bleu, rouge … le drapeau français dans le désordre. Peut importe, ces gants ne seront pas à porter le 14 juillet de toute façon. La manipulation du bouton en roulant se fait facilement pour diminuer le chauffage quand la température extérieure va monter dans la journée.

À l’usage j’ai trouvé ces gants plutôt confortables. Utilisés avec ou sans la batterie ils sont protecteurs et bien isolés et ils sont ergonomiques pour toutes les actions (freinage, changement des vitesses, …) liées au pilotage du vélo.

Pieds et mains au chaud, on se chauffe à l'électrique
Les gants Feelwarm de Tucano urbano restent ergonomiques pour le pilotage d’un vélo – photo Bike Café

Conclusion

Très bon produit utile en plein hiver même par temps humide. Le rapport qualité / prix est très correct et ces gants peuvent être utilisés sans la batterie si les températures ne descendent pas trop bas : ils restent de bons gants de vélo. La batterie se fait oublier et son poids n’est pas celui d’un boulet à votre poignet. Une bonne solution donc pour passer tout l’hiver les mains au chaud. A noter que ces gants permettent de manipuler les écrans tactiles type compteur ou smartphone, avec les réserves liées à l’épaisseur de votre doigt couvert du gant …

Caractéristiques

  • Gants étanches chauffants sur la paume et les doigts pour une diffusion de la chaleur plus efficace
  • Alimentation avec pile au lithium de 7,4 V/2200 mAh incluse et rechargeable
  • Bouton d’allumage On/Off
  • Paume en tissu chamoisé synthétique
  • Dessus en tissu technique effet néoprène, avec inserts en cuir de chèvre
  • Doublure en microfibre
  • Rembourrage thermique PRIMALOFT®
  • HYDROSCUD® : membrane interne 100% étanche et respirante
  • Protection souple homologuée sur les articulations
  • Insert souple en D3O® sur la paume
  • Motif en silicone sur la paume pour augmenter la prise
  • Coupe longue sur le poignet
  • Réglage élastique de maintien avec fermeture pression sur le poignet
  • Compatible écran tactile
  • Certification moto EN 13594:2015–CE

Infos sur le site

Prix : 171,00 €

Pour les pieds

Pour les pieds nous nous sommes tournés vers la marque française Racer, installée à Salon-de-Provence qui propose un nouveau système de sur-chaussures chauffantes : le modèle E-COVER.

Ces nouvelles sur-chaussures chauffantes, E-COVER, ont été récompensées par un DESIGN & INNOVATION AWARD, décerné par les magazines Enduro Mountainbike Magazine, E-Mountain Bike, et Gran Fondo – Cycling Magazine. Trois ans après avoir remporté un Eurobike Awards pour ses gants chauffants E-GLOVE 2, Racer complète sa gamme chauffante et continue de collectionner les récompenses.

Présentation

La E-COVER est la première sur-chaussure chauffante destinée exclusivement au cyclisme. Elle possède le dernier système chauffant irwarm® piloté par un microprocesseur qui permet de thermo-réguler la température et augmenter l’autonomie. De nombreux tests ont été effectués avec l’IRBA afin d’éprouver et de valider ce système.

Le bouton intègre un témoin de batterie pour vous aider à mieux gérer l’utilisation des 3 niveaux de chauffe des deux batteries Li-on Polymer de 7.4v dont la puissance atteint 2200Mah.

Pieds et mains au chaud, on se chauffe à l'électrique
E-cover de Racer – photo Bike Café

Outre son système chauffant, la E-COVER associe le NEOPRENE et le SOFTSHELL pour offrir un haut niveau de confort et de chaleur. Ces sur-chaussures sont dotées de logos réfléchissants et d’un zip waterproof permettant une chausse aisée. Elles sont compatibles avec 99% des chaussures route du marché. Attention si vous utilisez des chaussures type VTT il faudra peut-être choisir une taille au-dessus.

La sur-chaussure utilise un système chauffant alimenté par une batterie rechargeable. Ce système est piloté par un micro processeur qui va réguler la chaleur. Cela permet d’adapter la température pour que ce soit ni trop chaud ou trp froid. Cela permet également d’optimiser la consommation et augmenter l’autonomie. Il existe 3 modes différents :

  • 6 heures en mode basse puissance
  • 4 h 30 en mode modéré
  • 3 h en mode pleine puissante si la température est très basse.

Pour choisir le niveau de chauffe que vous souhaitez, il suffit d’exercer une pression sur le bouton à l’extérieur de la sur-chaussure.
Les batteries s’insèrent dans un logement dans la doublure des sur-chaussures et elles s’enlèvent pour être rechargées sur une prise secteur avec un chargeur double. Le temps de recharge sera  de quatre à cinq heures. Le chargeur spécifique est livré avec.

On chausse et on y va …

E-Cover Racer sur-chaussures chauffantes pour le vélo
E-Cover Racer sur-chaussures chauffantes pour le vélo – La sur-chaussure procure une sensation de chaleur immédiate – photo Bike Café

La sur-chaussure procure une sensation de chaleur immédiate. Elle est adaptée à la pratique du vélo par temps d’hiver froid et humide. Les matériaux softshell et clarino qui la constituent procure confort et élasticité sans entraver le pédalage. La fermeture éclair fonctionne bien et permet un chaussage facile, ce qui n’est pas toujours le cas avec des sur-chaissures. Comme les gants testés plus haut cette sur-chaussure pourra, lorsque le temps n’est pas trop froid, être utilisée sans la batterie elle reste un très bon produit adapté au vélo. Un scratch de serrage permet d’ajuster le haut de la sur-chaussure pour éviter en cas de pluie à l’eau de couler à l’intéreur. Comme les produits du même type ces sur-chaussures, ouvertes en dessous du pied ; ne sont pas totalement étanches.

Conclusion

Là aussi nous avons un très bon produit qui saura vous aider à rouler l’hiver. J’ai trouvé que le bouton qui permet à la fois la mise en marche et le changement de niveau de chauffe était moins ergonomique que celui des gants Tucano.

Pieds et mains au chaud, on se chauffe à l'électrique
Il est préférable de s’arrêter au bord de la route pour régler le niveau du chauffage – photo Bike Café

Ceci est lié au fait qu’avec les gros gants et qu’en roulant ce n’est pas facile de le manipuler. On ne peut pas voir en roulant les voyants lumineux indiquant le niveau de chauffe du système. Je conseille de s’arrêter pour régler la température, c’est plus prudent et on peut mieux voir le repère lumineux indiquant les 3 niveaux de puissance.

Les aspects couture et matériau sont très soignés. Effectivement les sur-chaussures souffrent plus que des gants : projections, marche, frottements. Les coutures sont solides, la fermeture éclair robuste, … le produit est fait pour résister.

Attention au moment de l’achat à bien choisir la taille en fonction de votre pointure :

  • S : 37 / 38 / 39
  • M : 40 / 41 / 42 : longueur de la sur chaussure : 24,5 cm (extensible jusqu’à 26,5 cm)
  • L : 43 / 44 / 45 : longueur de la sur chaussure : 28 cm (extensible jusqu’à 30 cm)

Prix : 219,99 €

Infos et vente sur le site de Racer

Autres solutions …

Nous avons utilisé ces produits que nous avons pu nous procurer, mais dans le même genre gants et couvre chaussures chauffants existent ailleurs :

Chez Racer

La marque française Racer, installée à Salon-de-Provence, propose des gants chauffants :

Gants chauffants Racer E-GLOVE 3
Gants chauffants Racer E-GLOVE 3

Le E-GLOVE 3 est notre troisième génération de gant chauffant destiné au cyclisme. Cette nouvelle version est désormais étanche via une membrane waterproof Polymax®. Le cheminement de son fil chauffant a été revu pour passer sous les doigts afin de conférer une meilleure chauffe. La manchette à été allongée et élargie et son zip renforcé. Le circuit chauffant iR-WARM®, piloté par un microprocesseur permet de thermoréguler la température à l’intérieur du gant et de gagner en autonomie. De nombreux tests ont été effectués avec l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées afin d’éprouver et de valider l’intégration du système. Le E-GLOVE 3 intègre un témoin de batterie pour vous aider à mieux gérer l’utilisation des 3 niveaux de chauffe des 2 batteries Li-on Polymer de 7.4v, dont la puissance atteint 2200Ma. Outre son système chauffant, le E-GLOVE 3 associe le softshell et le clarino pour offrir un confort exceptionnel. Il est doté de logos réfléchissants, de bandes en silicone et tous les doigts sont tactiles.

Prix : 179 €

Voir infos sur le site

Chez Ekoi

Ekoi possède également une gamme de produits chauffants : gants et couvre chaussures

Les gants

Gants : 139,99 €

Infos sur le site 

Couvre Chaussures chauffants

COUVRE CHAUSSURES CHAUFFANTS EKOI HEAT CONCEPT
Couvre chaussures Ekoi

Prix : 149,99 €

Infos sur le site

Sarto, un gravel « Haute couture » à l’italienne

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Test du SARTO Gravel TA
Dans les bois - Test du SARTO Gravel TA - photo Laurent Biger

Comme le titre de cet article le suggère, nous allons parler d’un vélo dédié à notre pratique favorite, le gravel, mais dans un registre non seulement haut de gamme, mais également artisanal. Rappelez-vous : si vous avez été attentifs, je précisais dans mon test du Scrapper Spego Gravel à 699 € que je testais parallèlement un gravel haut de gamme, environ 10 fois plus couteux. Nous y sommes, c’est le moment de vous dévoiler mon test au guidon du SARTO Gravel TA.

Photo - Laurent Biger
Photo – Laurent Biger

Je vous invite donc, via cette introduction, à quitter cette page si vous ne souhaitez pas lire l’essai d’un vélo bien trop onéreux pour beaucoup d’entre nous. Pour les autres, je vais tâcher de vous retranscrire le plus fidèlement possible mes sensations au guidon de cet étalon italien, que j’ai eu le privilège de chevaucher durant environ 500 km, quasi exclusivement sur des pistes et routes au Mont Ventoux, au départ de Malaucène.

Test du SARTO Gravel TA
Malaucène – Test du SARTO Gravel TA – photo Gaétan Sorbier

La « Haute couture » est synonyme de sur-mesure, et c’est donc fort logiquement que l’on retrouve ce principe au sein de l’entreprise familiale SARTO. Une entreprise traditionnelle, mais non passéiste, puisque bien qu’experte en matière de nobles métaux, elle a engagé assez tôt un virage vers le carbone, toujours sur-mesure et construit intégralement dans ses ateliers situés à Mellaredo di Pianiga.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les processus de fabrication employés, je vous invite à visiter d’une part l’excellent reportage de Salvatore Lombardo visible sur l’Acheteur Cycliste : http://www.lacheteurcycliste.com/sarto-clefs-paradis/ et d’autre part à vous rendre sur le site de la marque : https://www.sartobikes.com/en/art_of_frames  de façon à percevoir l’univers de SARTO dans son autodéfinition de « Frames Tailor », littéralement « Tailleur de cadres ».

Test du SARTO Gravel TA
SARTO se définit comme un « Frames Tailor », littéralement « Tailleur de cadres » – photo SARTO

En relation avec Manuel, celui-ci m’expédie un modèle d’essai au plus proche de mes mensurations. Livré presque entièrement démonté, c’est pour moi une belle occasion de faire connaissance au fil du montage. Je suis en admiration devant l’aspect du cadre. Le tressage des fibres de carbone est sublimé de la plus belle des façons. La finition est exemplaire, et le rendu esthétique sans comparaison avec d’autres cadres en carbone de grandes marques que j’ai pu rouler ces dernières années. D’après le fabriquant, la stratification des tubes est désormais réalisée à l’aide de KRAIBON®, un nouveau matériau inséré à l’intérieur du tube pour offrir une meilleure protection face aux chocs et une meilleure filtration des vibrations. Nous y reviendrons ultérieurement …

Test du SARTO Gravel TA
Fait main – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Lors du montage, je reconnais la fourche 3T Lureus II Team, même si SARTO ne le mentionne pas. Une fourche que l’on retrouve sur quelques gravel et cyclo-cross haut de gammes. Très appréciable d’ailleurs de constater que sur cette fourche, l’axe traversant trouve son filetage dans un écrou dédié, et non pas via un insert dans la fourche. Un gage de longévité.

Test du SARTO Gravel TA
La fourche : l’axe traversant trouve son filetage dans un écrou dédié – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Tous les périphériques, ainsi que les roues, sont issus du fabriquant 3T. Un choix cohérent pour les périphériques, très bien finis également, jusqu’à ce double collier de selle fait d’un seul bloc par la marque italienne Thecno. Une référence que j’ai retrouvé sur internet, et dont j’ai mis le lien en fin de page, pour vos éventuels projets de montages perso… Un soin du détail que l’on retrouve partout où les yeux se posent.

Test du SARTO Gravel TA
Double collier de selle, fait d’un seul bloc par la marque italienne Thecno – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Les haubans et le tupe supérieur évidé rendent l’ensemble visuellement élégant, même si ce n’est évidemment pas l’unique but recherché, comme nous le verrons par la suite. Un design exclusif, en parfaite harmonie avec la philosophie de ce vélo d’exception.

Test du SARTO Gravel TA
Les haubans et le “Top Tube”: un design exclusif, en parfaite harmonie avec la philosophie de ce vélo – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Le routage des gaines et bien évidemment en interne, et comme vous pouvez le constater, c’est à la célèbre marque Chris King que l’on doit le très beau jeu de direction.

Test du SARTO Gravel TA
Jeu de direction Chris King – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Ce n’est pas le seul équipement américain qui habille notre sujet italien, puisque c’est le groupe SRAM Force qui équipe cet exemplaire de test. Rappelons que chez SARTO tout est configurable, jusqu’à la peinture, où SARTO excelle en convoquant les artistes nécessaires pour la réalisation de certaines demandes très spécifique. Ce groupe Force, mécanique ici, est presque à mon gout « trop viril » pour se marier visuellement avec le SARTO. Personnellement, je l’aurai plutôt habillé d’un groupe RED, plus élégant, et associé à un autre pédalier que SRAM. Mais ce ne sont là que doux rêves, la facture de ce vélo d’essai ainsi équipé dépassant déjà les 6000 €.
Agréable de trouver des disques de la marque TRP, sûrement les plus esthétiques que l’on puisse trouver sur le marché, en rappelant discrètement le noir du cadre.

Test du SARTO Gravel TA
Agréable de trouver des disques de la marque TRP,- Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Du côté des trains roulants, nous trouvons des roues 3T Discus Plus C25 Pro. Ce sont des jantes en 650b, en aluminium, imposantes par leurs largeurs externes de 30 mm et de 24 mm internes. D’un design très sobre, noires mat, elles ne dénotent pas avec le montage. Mon exemplaire n’était pas monté en tubeless, et ce sont des WTB Horizon en 650b x 47 qui ont été choisi comme pneumatiques. Un choix cohérent avec la philosophie de ce gravel, j’en reparlerai plus tard. Sachez que bien sûr, une monte en 700, jusqu’à 42 mm, est également possible.

Hormis quelques sorties dans le Var, mon terrain de test principal de ce SARTO Gravel TA sera le Mont Ventoux, où je séjourne régulièrement pour sortir en Gravel, et également en VTT. Un « hot spot » du cyclisme mondialement connu, malheureusement pris d’assaut par des dizaines de milliers de cyclistes routiers chaque année (environ 140 000 ascensions annuelle de cyclistes, par les trois accès routiers). Une raison de plus d’exploiter les alternatives existantes pour gravir le « Géant de Provence » de façon moins industrielle.

Test du SARTO Gravel TA
Mon terrain de test principal de ce SARTO Gravel TA sera le Mont Ventoux – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Livré en montage à chambres à air, je gonfle à une valeur moyenne d’environ 2,5 bars les gros WTB en 650b x 47, afin de faire une première sortie de réglages de position, le soir de mon arrivée sur Malaucène. Une pression que j’adapterai tout au long de mon séjour. Les premiers kilomètres sont primordiaux pour ressentir les grandes lignes du caractère d’un nouveau vélo, car nous ne sommes pas encore habitués à lui. C’est donc un moment privilégié, où il ne faut pas se fier aux apparences, mais où néanmoins les premières impressions sont généralement les bonnes. La nuit tombe vite mais j’ai pu régler hauteur et chariot de selle, avec un ajustement de la potence.

Test du SARTO Gravel TA
Brumes, la nuit tombe vite mais j’ai pu régler hauteur et chariot de selle – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Sur ces premiers kilomètres, faits sur de petites routes dégradées, agricoles et étroites, je suis assez surpris de la fermeté de l’ensemble. J’avoue que je m’attendais à une filtration verticale plus poussée, surtout chaussé de roues en 650b. Le train avant est ultra incisif, la fourche d’une rigidité implacable. Peut-être même un peu trop, tant elle ne se déforme pas lors de petits chocs frontaux… Les relances me paraissent déjà particulièrement efficace, le cadre offrant un dynamisme impressionnant. Le groupe Force, ici en mono plateau de 42 et en cassette de 11-42 remplit bien son rôle. Je suis en terrain connu, c’est le groupe avec lequel j’ai probablement fait le plus de km cette année. Un groupe relativement précis, pour peu que la chaine soit en excellente condition, ce qui est heureusement le cas cette fois.

Les sorties sur le Ventoux vont s’enchaîner les jours qui suivront, la météo ayant été clémente. Hormis quelques sorties plus techniques sur des traces au nord du Ventoux, je ferai deux ascensions complètes, en empruntant des itinéraires mixtes pistes & routes, aussi bien par le versant sud que nord. Des sorties d’une durée variant entre 1 h 00 et 5 h 00.

Test du SARTO Gravel TA
Col du Comte : quelques sorties plus techniques sur des traces au nord du Ventoux, – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Rapide, le SARTO Gravel TA l’est sans aucun doute. Chaque mouvement est efficacement retransmis en puissance mécanique, avec à la clé des sensations d’accélérations particulièrement réjouissantes. En ce sens on peut même le qualifier de ludique, tant on se prend au jeu, surtout sur route jusqu’à se mettre « dans la rouge ». Même ainsi chaussé, ce gravel italien est une arme redoutable. Si ses 8,5 kg n’ont bien sûr rien d’exceptionnel face aux vélos de course en carbone, cela m’a permis de jouer de belles passe d’armes avec des routiers. Cette rencontre fortuite, voire cette découverte pour eux, avec un vélo chaussé généreusement de 47 mm et d’un mono plateau, a dû être psychologiquement particulière à (di)gérer pour certains d’entre eux…

Test du SARTO Gravel TA
En route vers le sommet – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Les portions sur les pistes m’ont malheureusement permis de confirmer ma première impression : c’est ferme. Le triangle arrière ne filtre pas assez verticalement, la motricité s’en trouve mise à mal dans certaines conditions particulières.

Test du SARTO Gravel TA
Motricité : les portions sur les pistes – Test du SARTO Gravel TA – photo Gaétan Sorbier

Sur pistes bien plus roulantes, où le vieux bitume se mêlent fréquemment aux portions de pistes, le Gravel TA s’en sort bien mieux. Cependant, sa rigidité verticale oblige à être particulièrement vigilant, tant le triangle arrière ne tolère que très peu les fautes de trajectoires. Toujours rapide dans ces « Gravels Sectors », pour reprendre l’appellation lors des Strade Bianche, il n’en demeure pas moins toujours exigeant. Les WTB Horizon, bien que très résistants aux pierres, ne vous sauverons pas sur les pistes, leurs savoir faire est ailleurs.

Test du SARTO Gravel TA
Sur pistes bien plus roulantes le Gravel TA s’en sort bien mieux – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

Le train avant est décidément très précis, même si également très rigide, il met en confiance dans les prises d’angles, aussi bien sur routes que sur pistes roulantes. J’aurais néanmoins apprécié un cintre avec un flare plus typé “gravel”, pour être encore plus en confiance dans les descentes sur pistes, ce cintre 3 T étant très routier dans son dessin. Même si relativement exigeant, les kilomètres s’enchainent vite au guidon de ce SARTO, que je ne me lasse pas de regarder sous tous les angles..

Test du SARTO Gravel TA
j’aurais néanmoins apprécié un cintre avec un flare – Test du SARTO Gravel TA – photo Laurent Biger

J’ai profité de quelques raccourcis que je connais relativement bien en VTT pour tenter quelques passages avec ce SARTO, qui s’est montré agile dans les changements de directions, notamment grâce à la grande précision de l’ensemble fourche et pivot de direction, déjà évoqué plus haut. La position, relativement sportive et portée sur l’avant, freinera néanmoins mes ardeurs…

Test du SARTO Gravel TA
Passage technique : ce SARTO s’est montré agile dans les changements de directions – Test du SARTO Gravel TA – photo Gaétan Sorbier

Il m’a finalement fallu plusieurs longues sorties pour arriver à discerner la personnalité, complexe, de ce Gravel TA. Une personnalité attachante, exclusive, mais aussi exigeante. Son domaine d’emploi de prédilection est finalement défini par le terme, certes un peu trop à la mode, de “AllRoad”. J’entends par là, que ce n’est pas un vélo taillé pour des affronter des pistes divers et variées, mais bien un vélo dédié avant tout à affronter tous types de routes, à l’image de ses pneus WTB HORIZON. Mauvaises routes et belles pistes roulantes sont les terrains de jeu de ce beau gravel italien. Un vélo que je conseillerai donc en premier lieu à des routiers fortunés, voulant s’ouvrir sur d’autres horizons, d’autres alternatives à leurs itinéraires bien souvent formatés par le réseau routier. Ce GRAVEL TA sera probablement aussi performant que leurs vélos de course, tout en leurs ouvrant bien plus de possibilité d’entrainements, et surtout d’évasions.

Lien du fabriquant : https://www.sartobikes.com/en/products/gravel_ta_176.html

Prix indicatif du kit cadre GRAVEL TA sur mesure : environ 3800 € (Hors Taxe)

Collier de selle : https://www.thecnoline.it/store/prodotto.php?id_prodotto=4522

Test du SARTO Gravel TA
Évasion : un vélo dédié avant tout à affronter tous types de routes, à l’image de ses pneus WTB Horizon – Test du SARTO Gravel TA – photo Gaétan Sorbier

 

10 conseils pour bien réussir votre Rapha Festive 500

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Rapha Festive 500
Rapha Festive 500

Inventée il y a vingt ans par Graeme Raeburn, designer en chef chez Rapha, la Festive consiste à rouler 500 kilomètres entre les deux réveillons, celui de Noël et celui de fin d’année. Désormais extrêmement populaire chez les cyclistes du monde entier et véritable institution sur Strava, ce défi peut se révéler une épreuve très difficile, voire insurmontable, si une météo défavorable transforme vos parcours habituels en véritables champs de bataille. Raison de plus pour bien préparer votre Festive, vous équiper convenablement et rouler avec l’état d’esprit qui convient.

Que vous ayez décidé de faire 500 kilomètres en un, deux ou huit jours, voici mes conseils (et par la même occasion, ma sélection des meilleurs produits de l’année) pour mettre tous les éléments (même les plus déchaînés !) de votre côté.

1) Enfilez des hauts résille

Brynje Super Thermo shirt cycling apparel intensive motion
En blanc ou en noir, avec ou sans manches, il y a des résilles pour tous les goûts – photo Dan de Rosilles

Tout cycliste sait le confort que procure une bonne première couche (“a good baselayer” dans la langue de Christopher Froome), mais seuls les initiés savent que l’on peut nettement améliorer (“definitely improve” dans la langue de Lance Armstrong) les qualités isolantes de son ensemble en commençant, à même la peau, par une résille qui viendra donc se situer sous votre première couche habituelle (que je préconise en mérinos, mais c’est l’objet du conseil n°2 !).

Une résille, c’est un tissus épais mais ajouré, à larges mailles, qui viendra créer une lame d’air entre votre peau et la première couche de vêtements. D’où une excellente isolation, aussi bien par temps froid qu’en période de canicule (n’oublions pas que certains font la Festive dans l’hémisphère sud). Cette résille permettra aussi une meilleure évacuation de votre humidité corporelle et évitera l’effet, très désagréable, des vêtements mouillés et collants à même la peau, vecteur supplémentaire d’inconfort et de refroidissement en hiver. J’ai personnellement opté pour les résilles Super Thermo de la marque norvégienne Brynje (prononcez “brunieuh” si possible avec deux quartiers de pomme dans la bouche), une magnifique découverte que je dois à Frédéric Paulet, vélociste aux Vans et infatigable découvreur de produits de qualité. Ces résilles à manches courtes ou longues se portent blanches ou noires, mais pour choisir, tenez compte de la libido de votre (vos) partenaire(s) bien sûr.

Tiens, au fait, comment dit-on libido dans la langue de Greg Lemond ?

2) Préférez les moutons d’Arles

Rapha Festive 500
La laine du mouton Mérinos permet de produire des vêtements particulièrement adaptés aux longues distances en vélo – image libre pixnio.com

N’en déplaise aux néo-zélandais, j’affirme que le Mérinos a été inventé à Arles. La laine qu’on lui tond fait le bonheur des cyclistes et autres sportifs de longue distance, car cette fine et soyeuse fibre dépourvue de jarre ne gratte pas, et le suif qui l’oint (il a longtemps que je voulais l’écrire ça, mais je ne pensait pas pouvoir un jour le publier sur Bike Café : “le suif qui l’oint”) empêche les bactéries de s’installer, donc le textile ne pue pas, même après plusieurs jours en selle. Sous-gants, bonnets, jerseys, baselayers, chaussettes produites en circuit court… la plupart des marques de vêtements de vélo (dont Rapha !) proposent aujourd’hui des articles en mérinos. Ils ont des propriétés isolantes exceptionnelles (qu’il fasse froid ou chaud, il existe des articles en mérinos de différentes épaisseurs, adaptés à toutes les situations climatiques) et ont la rare qualité de garder une certaine capacité isolante, même mouillés. On n’est pas loin du vêtement ultime, à l’image de mon jersey d’hiver préféré, le Allroad Thermo de chez Mavic, que je porterai encore cette année entre les deux réveillons.

3) Mettez les bonnes chaussures sur le vélo, pas sous le sapin

Sidi Zero Gore cycling shoes
La Sidi Zero Goretex, une chaussure ultime pour des sorties extrêmes – capture d’écran site Sidi Cycling

Pour se préserver du froid il faut bichonner ses extrémités ; tête, mains et surtout pieds qui, au plus près du sol, sont en prise directe avec l’humidité, voire les projection de pluie ou de neige. Ne mégotons donc point sur les chaussures et optons pour ce qui se fait de mieux en la matière. Personnellement, j’ai cassé ma tirelire pour les Sidi Zero Gore, une chaussure ultime pour des sorties extrêmes : semelles carbone pour un poids contenu et un transfert de puissance optimum, revêtement Gore-Tex respirant mais quasi-étanche, laçage micrométrique, éléments réfléchissants hautement visibles (voir conseil suivant), semelle intérieure en doudou…

On pensera à les compléter par des chaussettes d’hiver en mérinos (voir conseil n°2) et éviter tout point de compression qui entraverait la circulation sanguine. Comme l’explique très bien mon ami cycliste François Deladerrière, spécialiste du vélo d’hiver, le froid fait refluer le sang loin des extrémités pour irriguer et réchauffer en priorité les zones vitales, donc il ne faut pas favoriser cette tendance en gênant, même de façon minime, son déplacement en direction de nos chers petons.

4) Illuminez la route

Sinewave Beacon front light tail light cycling long distance MTB
Je préconise, pour tous ceux qui roulent de nuit, l’excellente lampe Beacon produite avec passion par Sinewave Cycles – capture d’écran site Sinewave Cycles

On a tous dans notre mémoire d’enfant le souvenir d’un sapin de Noël illuminé qui scintille dans la pénombre. En cette veille de Festive, notre préoccupation n’est pas la beauté ou la mélancolie, mais la sécurité. En hiver, les jours sont courts, et si vous voulez enchaîner les kilomètres, il vous faudra sans doute rouler plusieurs heures de nuit, que ce soit le matin, le soir, ou les deux. Même en plein jour, la pluie et le brouillard peuvent rendre votre présence trop furtive pour des automobilistes pressés de retrouver leur dinde ou déjà un peu émoussés par l’apéro.

Prudence donc, et ne mettez pas un siècle pour arborer toutes les lumières nécessaires : les bâtonnets réfléchissants à fixer sur les rayons de vélo et des chaussures très visibles sont intéressants car, en mouvement permanent, ils attirent bien l’attention et produisent des signaux latéraux. Beaucoup de vêtements et de casques sont équipés d’éléments réfléchissants : choisissez-les en priorité.

Enfin et surtout, un éclairage avant et arrière sont indispensables. Je préconise, pour tous ceux qui aiment rouler longtemps, tant en été qu’en hiver, l’option du moyeux dynamo, qui va alimenter sans fin l’éclairage bien sûr, mais aussi recharger batterie-relais, GPS, téléphone, caméra, lampe frontale… différents appareils qui se déchargent d’autant plus rapidement qu’il fait froid. Personnellement, pour l’éclairage avant, j’ai opté pour l’excellente lampe Beacon produite avec passion par l’entreprise étasunienne Sinewave Cycles : elle présente les multiples avantages d’avoir un faisceau large et puissant et d’éclairer même à basse vitesse, ce qui est primordial en gravel et sur route dans les ascensions, mais elle propose aussi et surtout un condensateur et une prise USB intégrés qui permettent, grâce à un ingénieux interrupteur à trois position, d’orienter le courant produit par le moyeux dynamo uniquement vers le phare, uniquement vers la recharge USB ou un peu les deux. Le Beacon est également équipé d’un connecteur qui permet d’alimenter la lampe via une batterie externe lorsqu’on est à l’arrêt… on a affaire ici à une lampe tout simplement extraordinaire.

5) Changez de  ̶p̶a̶r̶a̶d̶i̶g̶m̶e̶s̶ pneumatiques

Pirelli Cinturato Velo cycling tyres tires winter allroad 4 seasons
Les pneus “allroads” de grosse section sont bien adaptés aux conditions hivernales – photo Dan de Rosilles

Si vous ne vivez pas sur la Côte d’Azur (il paraît qu’il y fait beau et bon toute l’année disent les autochtones) et que le passage de roue au niveau de votre fourche et de vos bases arrières le permettent, augmentez sensiblement le diamètre de vos pneumatiques pour les routes mouillées, boueuses, verglacées, tout simplement piégeuses qui vous attendent à l’occasion de cette Festive.

Si votre vélo n’est pas trop “aero”, vous pourrez remplacer vos habituels 23 ou 25 mm par du 28 ; si vous roulez avec un vélo de gravel (même sur route !) ou un vélo typé “endurance”, vous pourrez sans doute aller jusqu’au 32 mm, qui tient la route en conditions hivernales. Ainsi, vous gagnerez en confort (grâce aux plus larges sections) et en sécurité (grâce aux qualités hivernales du pneu). Toutes les marques proposent des pneus dits “quatre saison”, “entraînement”, “allroads” ou “hiver”. Récemment, j’ai pu tester les formidables Pirelli Cinturato Velo qui auront ma préférence pour cette Festive sur mon Cinelli Tutto “mi-fixe mi-gravel”, en section de 32 bien sûr et en tubeless, s’il vous plait !

6) Mangez gras, (et seulement) à l’heure des repas

Rapha Festive 500
La pouytrol, cette spécialité ardéchoise qui vous donnera la force de repartir rouler dans le froid – photo Dan de Rosilles

Quand on souhaite accumuler un maximum de kilomètres dans la journée, il faut tenir de bonnes moyennes, et donc limiter au maximum les arrêts. C’est pour cela qu’une alimentation “en pointillé” à base de produits sucrés est absolument à proscrire. Les “arrêts minutes” dans les boulangeries s’accumulent, et au final on perd du temps et on fait jouer les montagnes russes à sa glycémie, au détriment de l’efficacité et du bien-être corporel, surtout s’il fait froid. Le gras “transporte”, à poids égal, huit fois plus d’énergie que le sucre, et permet à votre foie de diffuser l’énergie dont votre corps a besoin dans l’effort de façon progressive, sur de longues périodes.

Je conseille donc de faire “seulement” trois vrais repas pendant ces jours de Festive (dont un petit déjeuner plus que sérieux, basé lui aussi sur des produits gras et non pas sucrés). Pour ce faire, je préconise par exemple deux excellentes spécialités ardéchoises qui contribuent chaque année à la réussite de ma Festive 500 : La pouytrol (panse de porc farcie) de la charcuterie Trouillas/Carrès à Saint Genest de Beauzon et les caillettes d’herbe du GAEC Les Caions à Saint Mélany. Le fait même d’aller acheter sur place en vélo ses délicieuses charcuteries à poêler et manger chaudes accompagnées de pommes de terre vapeur ou de polenta frite vous garantit déjà un bon paquet de kilomètres et de dénivelé au compteur…

7) Buvez chaud, buvez froid, mais buvez (de l’eau)

Camelbak Podium Insulated water bottle cycling
j’utilise les bidons Camelbak Dirt Series Insulated qui ont pour avantage une bonne capacité isolante et qui sont équipés d’un capuchon qui protège la tétine des projections de boue et de sable – capture d’écran site Camelbak

Lorsqu’on fait du sport, l’hydratation est primordiale, mais plus encore quand il fait froid car paradoxalement on oublie de boire, alors que cela favorise la circulation sanguine, donc aide à lutter contre le froid et favorise aussi la performance et la récupération. Il ne s’agit pas de boire du champagne ou de la bière (un peu quand même, mais le soir venu, après l’effort !) mais tout simplement de l’eau, qu’on peut boire chaude le matin (oui j’ai bien dit de l’eau chaude, pas du thé, au risque de s’arrêter pisser tous les quarts d’heure) puis froide lorsqu’on ne peut plus faire autrement. Je préconise donc, pour les sorties d’hiver, des bidons isolés, qui vont maintenir l’eau chaude plus longtemps, puis éviter que l’eau gèle en cas de températures négatives.

Pour ma part, j’utilise les bidons Camelbak Dirt Series Insulated, qui ont pour avantage, outre leur assez bonne capacité isolante, d’être équipés d’un capuchon qui protège la tétine des projections de boue et de sable. de plus, ils sont constitués d’un matériau inodore qui ne donne pas de goût désagréable à l’eau chaude. De l’eau chaude, sans rien d’autre dedans… oui oui, à la vôtre !

8 ) Soyez inventifs, soyez créatifs

Festive Rapha 500 badges
À l’instar des designers de chez Rapha, qui, depuis 2010, créent des écussons pour la Festive 500, inventez des parcours et des moments de vélo riches de sens et d’émotion – captures d’écran Rapha

Sortir rouler quand il fait froid, ce n’est pas vraiment motivant, et se retrouver dans la mélasse pour toute une journée de vélo peut être un grand moment de solitude, démoralisant et rédhibitoire pour le succès de notre festive. L’inventivité viendra alors à notre secours : on peut inviter d’autre cyclistes à partager cette folie (à plusieurs il fait toujours moins froid et les kilomètres paraissent moins longs), à condition que la proposition soit motivante. Tracez donc des itinéraires originaux, sur route ou en gravel, avec comme récompense un arrêt-repas dans un restaurant sympathique.

Donnez du piquant à votre parcours en inventant un circuit thématique : Gran Fondo en pignon fixe, gravel dans les vignes avec visite de cave(s), tour des micro-brasseries de la région… Même si vous roulez seul, profitez-en pour faire vos parcours habituels à l’envers, expérimentez des routes ou des régions où vous n’allez jamais, partez en train pour revenir en vélo (ou inversement)… La Rapha Festive 500, c’est l’opportunité de sortir de ses habitudes, sortir de soi-même, vivre une expérience nouvelle et unique.

9) Documentez et partagez votre aventure

Rapha Festive 500 snow winter cycling
Ce n’est pas commun de rouler dans la neige ou dans le brouillard, les paysages et les lumières sont uniques – capture d’écran site Rapha

Lorsqu’on tente un challenge aussi fou que la Rapha Festive 500, il est judicieux d’en garder trace. Ce n’est pas commun de rouler dans la neige ou dans le brouillard, les paysages et les lumières sont uniques. Vous pouvez prendre des photos, filmer, écrire, enregistrer des sons… avant, pendant ou après la sortie. Conscient du fort potentiel poétique et narratif de la Festive, Rapha propose un concours doté de prix pour ceux qui racontent leur festive avec talent.

Il y a plusieurs catégories dotées : le meilleur récit et la meilleure photo bien sûr, mais aussi la pire météo, et même un prix qui récompense l’échec le plus épique. Que l’on finisse ou pas sa Festive, c’est toujours intéressant de la documenter, de partager sur les réseaux sociaux et de garder trace de ce défi aussi peu raisonnable qu’il est mémorable.

10) Amusez-vous !

Rapha Festive 500 cycling small gifts
Faites de petits cadeaux à vos camarades de route : quoi de plus normal en période de Noël ? – capture d’écran site Rapha

Invitez des amis à partager ce défi, car à plusieurs, un moment de galère peut se transformer en franche rigolade. Chaque soirée d’après-ride peut être suivi d’un apéro convivial et/ou d’un repas chaleureux (l’occasion de déguster du pouytrol, voir le conseil n°6). Dans “Rapha Festive 500”, il y a quand même le mot “festive” ! Faites de petits cadeaux à vos camarades de route : quoi de plus normal en période de Noël ? Rapha l’a bien compris, qui propose une page spécifique de son site à une sélection de cadeaux pour cyclistes.

Tant pis si vous ne finissez pas ce challenge, après tout, vous aurez mis le vélo dehors à une période où vous ne le faites jamais d’habitude et vous vous serez bien amusé. Plus encore, vous serez sorti de vous-même, et ça, ça n’a pas de prix ! Si vous arrivez au bout de l’épreuve, que vous validez cinq cent kilomètres de vélo entre le 25 décembre et le 1er janvier, une récompense somptueuse vous attend : vous gagnerez le droit de porter, cousu sur votre jersey préféré, le classieux écusson que Rapha offre à tous les finisseurs (compte Strava faisant foi). Il faut en profiter, car, suite à cette vingtième édition, Rapha annonce que désormais cette tradition de l’écusson s’arrête… Alors, tous à vélo pour cette édition de la Rapha Festive 500 !

Rapha Festive 500 cycling adventure
Que vous terminiez ou pas cette Festive 2019, tentez l’aventure ! – capture d’écran site Rapha

La collection Rapha Festive 500 2019