Accueil Blog Page 46

On s’équipe gravel : nouveautés matos et tendances

1
Nouveautés gravel matos et tendances

Le gravel affiche sa bonne santé, même dans la presse économique. Le journal les Échos publie cet article “Comment le gravel bouscule le marché du vélo“. Effectivement, le gravel bouscule un marché du vélo qui, à part le VAE, marque le pas. Cet intérêt pour le vélo de gravel entraîne dans son sillage une avalanche de nouveaux équipements dédiés à cette pratique en plein essor. Comme à son habitude, l’équipe de Bike Café a fouiné dans les annonces quelques produits nouveaux ou tendance dans cette pratique qui devient de plus en plus populaire.

Les « Sélections » permettent de découvrir de nouveaux produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.

Nouvelle transmission gravel/longue distance Shimano GRX 12 vitesses mécanique

Testée par Laurianne Plaçais.

Avec l’introduction des composants mécaniques Shimano GRX RX820 à 12 vitesses, Shimano poursuit son chemin de créateur de composants spécifiques au gravel. Basée sur la simplicité, la fiabilité et l’aventure, la nouvelle gamme GRX à 12 vitesses offre davantage d’options de transmission ainsi qu’une ergonomie adaptée afin que les cyclistes tirent le meilleur parti leur aventure, où qu’elle se déroule.

Le test de Laurianne

Laurianne Plaçais a disputé le Origine Bikingman Euskadi avec le nouveau groupe Shimano GRX 12v, monté sur son Origine Graxx 3 présenté sur Bike Café en juin dernier. C’est la première utilisation au monde de ce groupe en compétition. Le groupe a passé haut la main le test des 1000 km avec 23000 m de dénivelé positif.

Bikingman Eukadi Laurianne Plaçais
Bikingman Eukadi, Laurianne Plaçais

L’éventail des développements a été un véritable atout, entre descentes de cols et montées parfois autour des 18%. Autre point fort : le freinage, on passe clairement dans un autre monde au niveau performance. Au début ça a surpris Laurianne, tellement il est efficace par rapport à l’ancien 810. Enfin l’ergonomie des manettes, avant Laurianne ressentait constamment des fourmillements (utilisées sur un cintre pro discover 20), ce qui lui faisait redouter l’enchaînement des ultras. Là, plus aucun fourmillement.

La config utilisée : GRX 820, pédalier 42T, cassette 10-51

Côté sportif

Laurianne termine 2ème de l’épreuve et 1ère femme, elle boucle les 1000 km et 23000 m de D+ en 59h37. Grâce à cette place elle prend la tête du championnat BikingMan, tous sexes confondus, c’est historique !

Blessée sur le Bikingman France, qu’elle a remporté, elle a dû se faire opérer suite à une blessure intervenue sur la course. Elle a perdu beaucoup de temps pendant ce Bikingman Euskadi pour se désinfecter, changer ses pansements et hydrater sa cicatrice. 

Pour mettre un peu en perspective sur la difficulté de cette épreuve dans les Pyrénées, 24h après l’arrivée des 2 premiers, il n’y avait que 5 finishers qui étaient arrivés, tous les autres étaient encore en course. 

La finale de ce championnat d’ultra distance se déroulera au Maroc le 31/10 avec toujours un parcours de 1000 km mêlant route et gravel où le GRX sera sans doute mis à rude épreuve.

Présentation du GRX 12 vitesses mécaniques

Shimano GRX 12 vitesse mechanical

Le GRX mécanique Shimano reçoit cette mise à niveau à 12 vitesses offrant des performances de premier ordre sans afficher un prix excessif. Le gravel est avant tout une question d’expression personnelle et de liberté de choisir comment et où rouler, la réponse de Shimano comprend trois personnalisations de transmissions mécaniques à 12 vitesses, pour couvrir l’ensemble du spectre des cyclistes et des sorties :

Le SHIMANO GRX 1×12 avec 10-45T

Pour ceux qui aiment se battre pour des records personnels, avec un plateau de 40 ou 42 dents. Cette configuration utilise le dérailleur arrière à cage moyenne RD-RX822-GS conçu pour être utilisé avec la cassette 10-45T et comprend le stabilisateur de chaîne SHADOW RD+ intégré de Shimano, offrant un changement de vitesse plus silencieux et une gestion sécurisée de la chaîne sur terrain accidenté.

Shimano GRX 12 vitesse mechanical

Pédalier FC-RX820-1

  • 1×12 vitesses
  • Longueurs de manivelle : 170 mm, 172,5 mm, 175 mm
  • Options de plateaux : 40T, 42T
  • Construction SHIMANO HOLLOWTECH II
  • Poids : 655 grammes (172,5 mm avec plateau 40 dents)

Dérailleur arrière RD-RX822-GS

  • Stabilisation de chaîne SHIMANO SHADOW RD+
  • Portée maximale des cassettes : 45T
  • Cage de dérailleur GS/SGS interchangeable et remplaçable
  • Poids : 290 grammes

Cassette CS-M8100-12

  • Type de roue libre : MICRO SPLINE
  • Gamme 10-45T
  • Poids : 461 grammes

Le SHIMANO GRX 1×12 avec 10-51T

Shimano GRX 12 vitesse mechanical

Pour les aventures d’une journée ou de plusieurs jours vélos chargés, la nouvelle option RX820 1×12 comprend la cassette 10-51T à large plage de Shimano ainsi qu’un plateau à 40 ou 42 dents. Le dérailleur arrière à chape longue RD-RX822-GSG avec stabilisateur de chaîne SHADOW RD+ intégré est optimisé pour une utilisation avec la cassette 10-51T. La nouveauté de cette génération de GRX est qu’il est possible de changer et remplacer votre chape si vous changez votre cassette. Vous n’êtes pas obligé d’acheter nouveau dérailleur.

Dérailleur arrière RD-RX822-SGS

  • 12 vitesses
  • Stabilisation de chaîne SHIMANO SHADOW RD+
  • Portée maximale des cassettes : 51T
  • Cage de dérailleur GS/SGS interchangeable et remplaçable
  • Poids : 288 grammes (SGS)

Cassette CS-M8100-12

  • Type de roue libre : MICRO SPLINE
  • 10-51T
  • Poids : 470 grammes

La transmissions gravel SHIMANO GRX 2×12

Nouveau Shimano GRX 12 vitesses mécanique

Pour les cyclistes qui recherchent le meilleur des deux mondes, la nouvelle transmission 2×12 RX820 utilise des plateaux avant 48/31 dents optimisés pour le gravier, associés à une cassette 11-34 dents ou 11-36 dents. Cette configuration offre une plage intéressante que rouliez plaine ou affrontiez des buttes sur des chemins de terre ou encore si vous attaquiez une énorme montée.

Pédalier FC-RX820-2

  • Transmission 2×12 vitesses
  • Longueurs de manivelle : 170 mm, 172,5 mm, 175 mm
  • Combinaison de plateaux : 48-31T
  • Construction SHIMANO HOLLOWTECH II
  • Poids : 721 grammes (172,5 avec plateaux 48/31 dents)

Dérailleur arrière RD-RX820

  • 12 vitesses
  • Stabilisation de chaîne SHIMANO SHADOW RD+
  • Portée maximale des cassettes : 36T
  • Poids : 270 grammes

Dérailleur avant FD-RX820

  • Transmission 2×12 vitesses
  • La construction à maillons à bascule offre plus d’options de routage des câbles
  • Dégagement des pneus plus large ( ligne de chaîne + 2,5 mm par rapport au FD de route conventionnel )
  • Réglage précis et facile avec réglage intégré de la tension du câble
  • Poids : 95 grammes

Cassettes CS-R8101-12 et CS-HG710-12

  • Gamme CS-R8101-12 : 11-34T
  • Poids : 345 grammes
  • Type de roue libre : HG et HG L
  • Gamme CS-HG710-12 : 11-36T
  • Poids : 391 grammes
  • Type de roue libre : HG et HG L2

Prix :

  • le groupe 2×12 1630
  • le groupe 1×12 1590 €

Infos sur le site de Shimano

Textile 7Mesh Airmap

Repéré par Patrick

L’équipe produit de 7mesh consacre énormément de temps à réfléchir à la gestion de l’air, de l’humidité et de la chaleur à l’intérieur des vêtements techniques. En explorant l’idée de gérer l’air, avant qu’il ne pénètre dans le vêtement, ils ont vu leur défi de conception sous un nouveau jour.

7Mesh Airmap


Pour l’automne 2023, 7mesh présente Airmap, sa nouvelle génération d’équipements perméables à l’air et résistants à l’eau, sans PFAS (substances aux propriétés chimiques qui sont dans le collimateur des organismes de santé). Les vêtements qui utilisent ce concept sont construits en utilisant des zones, stratégiquement superposées de trois tissus stratifiés différents, Airmap contrôle le flux d’air, le mettant à sa place pour offrir un nouveau niveau de confort, dans des conditions météorologiques variables.

Les tarifs publics conseillés :

  • Jersey homme et femme : 300,00 €
  • Veste homme et femme : 200,00 €
  • Grit Pant homme et femme : 300,00 €
  • Cache Anorak : 330,00 €
  • Cache Jacket homme et femme : 300,00 €

Voir les infos sur le site de 7Mesh

Potence Cadex Race

Repérée par Laurent

Sur route ou en gravel, la nouvelle potence CADEX Race joue la carte de la performance grâce à sa légèreté et sa rigidité exceptionnelle.

Spécialisée dans les composants haut-de-gamme, CADEX enrichit sa gamme en lançant la nouvelle potence CADEX Race. Son design aéro, créé par un capot avant spécifique, fixé par deux vis en titane et un capuchon supérieur intégré, complète parfaitement la gamme de cintre proposée par CADEX.

Nouvelle potence gravel et route CADEX

« Avec la potence CADEX Race, nous avons cherché à compléter le cockpit CADEX », explique Jeff Schneider, responsable produits chez CADEX Global. « Associé à l’un de nos cintres ultralégers pour route ou gravel et à nos rubans de guidon haut-de-gamme Race ou AR, la potence CADEX Race permet aux cyclistes de profiter pleinement de l’expérience CADEX ».

Nouvelle potence gravel et route CADEX
photo Giant

La potence CADEX Race est conçue avec des fibres de carbone T800 et T1100 qui permettent une rigidité exceptionnelle et un poids ultraléger. Elle existe en 8 longueurs différentes, de 70 à 140 mm, en sachant que le modèle de 100 mm pèse seulement 120 grammes. Avec un angle de -10 degrés, elle est compatible avec des pivots 1″1/4 et 1″1/8 pour une meilleure adaptabilité. Par ailleurs, elle est compatible avec les cintres route et gravel de 31,8mm. Le design spécifique du capot avant permet de le maintenir par deux vis en titane, ce qui laisse la partie supérieure totalement lisse, offrant un aérodynamisme optimal. Le capuchon supérieur intégré favorise un flux d’air régulier sur le dessus pour une efficacité aérodynamique maximale.

Spécifications

  • Poids :114/116/118/120/124/128/132/136g
  • Longueur : 70/80/90/100/110/120/130/140 mm
  • Angle : -10°
  • Tube de direction : 1″1/4 ou 1″1/8 (avec adaptateur carbone)
  • Stack : 41 mm
  • Matériau : Laminé carbone T800 et T1100
  • Diamètre cintre compatible : 31,8 mm Prix : 339 € TTC

Wilier Adlar : osez l’aventure

Repéré par Jean-Louis

Wilier exprime une formule avec laquelle on est d’accord : “À vélo, c’est pour chaque cycliste un véritable rite de passage. Votre état d’esprit au point de départ n’est jamais le même qu’à votre arrivée. Quelle que soit la façon dont vous percevez la fatigue, vous changez intérieurement. Tout comme votre vision du monde qui vous entoure. Chaque aventure est une évolution.” Effectivement le vélo nous transforme, nous fait évoluer et le gravel nous rend particulièrement curieux.

Adlar le nouveau gravel de Wilier Trestina

Le nouvel Adlar est né de ce constat. C’est un vélo conçu comme un support pour donner un vrai sens aux choses et apporter de la clarté à votre vision du monde. Un objet qui ensemble évolue, change et se transforme. N’est-ce pas la définition du gravel ?
Adlar est le nouveau vélo gravel de Wilier conçu pour l’aventure et le bikepacking avec un cadre en fibre de carbone.

Le cadre pèse 1100 g et est proposé en cinq tailles : XS, S, M, L, XL. Les géométries dérivent du VTT : le développement horizontal du triangle avant (reach) est plutôt prononcé.

Cette solution permet d’adopter une potence plus courte, qui travaille en synergie avec un angle de direction relativement ouvert (70°). Cette évolution donne plus de maniabilité et de contrôle sur les sentiers les plus exigeants avec vélo chargé.

Adlar le nouveau gravel de Wilier Trestina

Prêt au changement

Les passages de roue généreux permettent d’accueillir n’importe quel pneu gravel de 52 mm (52-622) ainsi que des pneus de VTT 29 x 2.00’’. Le cadre a été conçu pour accueillir une fourche avec des fourreaux particulièrement longs. Cette configuration facilite l’installation d’une fourche suspendue (débattement maximal de 40 mm compatible avec un jeu de direction conique de 1″1/4 – 1″1/2) sans changer la géométrie globale du cadre. Sur le pivot de la fourche en outre est présent un trou pour faire passer le câble d’un éventuel moyeu à dynamo. La tige de selle de 27,2 mm peut elle aussi être remplacée par un système télescopique.

Garde-boue intégré

Seules des transmissions mono-plateau peuvent être montées sur le cadre Adlar. Ce choix a permis de libérer le tube vertical du support de dérailleur. Dans cette zone, les formes ont été aplaties pour recréer une sorte de garde-boue intégré.

Points de fixation et de charge

Des porte-bagages avant et arrière répartissent le poids des sacoches sur les axes traversants. Ce choix permet de réduire le stress structurel sur Adlar. D’autres points de fixation assurent la stabilité, sans oublier la possibilité d’installer un troisième porte bidon ou porte-outils sous le tube diagonal et une sacoche fixée au tube supérieur.

Le kit d’accessoires comprend également des garde-boue (vendus à part) et un ensemble de 4 sacoches à accrochage rapide, produites en collaboration avec Miss Grape.

Tarifs

  • Sram Rival XPLR AXS + kit de bikepacking : 5400 €
  • Sram Rival XPLR AXS : 4800 €
  • Shimano GRX 1×12 + kit de bikepacking : 4600 €
  • Shimano GRX 1×12 : 4000 €
  • Shimano GRX 1×11 : 3700 €

Plus d’informations sur le Wilier Adlar.

Éclairage Flux 1250 de Specialized 

Repéré par Matthieu

À vélo, bien voir et être vu est plus qu’une obligation : c’est vital ! Le nouvel éclairage FLUX 1250 s’inscrit dans la tradition des éclairages Flux de SPECIALIZED. Il offre un faisceau d’éclairage optimal, une multitude de possibilités de montage ainsi qu’une structure solide et robuste. Comparé au Flux 1200, le Flux 1250 offre davantage de lumens, une portée accrue et une plus grande autonomie, un support de fixation pour le casque et un support type caméra embarquée. Le tout à un prix plus attractif !

Éclairage Flux 1250 de Specialized 
Photo Specialized

Éclairage Avant Flux 1250

Pour se rendre au travail tôt le matin ou revenir tard le soir, ou bien lorsque l’on roule sur de longues distances avec des retours tardifs à la nuit tombée : être visible et avoir une bonne visibilité, en ville comme en pleine campagne, est indispensable voire obligatoire, pour sa propre sécurité et celle des autres. 

La Flux 1250 SPECIALIZED dispose de sept modes d’éclairage à différentes intensités, dont trois fixes et quatre clignotants. Rechargeable, la Flux se charge environ 3 heures via une entrée USB. Avec ses 150 grammes dont le support de cintre, sa légèreté est une qualité supplémentaire.

Éclairage Flux 1250 de Specialized 
Photo Specialized

Caractéristiques

  • La forme sculptée du double faisceau de la Flux 1250 utilise des optiques séparées pour obtenir des faisceaux larges et focalisés à la fois afin de diffuser la lumière là où vous en avez besoin et maximiser ainsi chaque lumen. Le résultat est un faisceau permettant de voir aussi bien de près que de loin.
  • Le support de fixation se fixe et s’enlève facilement et s’adapte sur les cintres de 22.2, 25.4 et 31.8 mm de diamètre pour pouvoir positionner l’éclairage au-dessus, en dessous ou devant la potence dans le but de s’intégrer parfaitement entre les câbles et le support GPS.
  • Étanchéité IPX7, ce qui signifie que cette lampe peut survivre à une immersion de 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes. Non, ce n’est pas fait pour la plongée sous-marine. Mais il pourra encaisser toute l’eau qui peut s’abattre sur un deux roues par temps de forte pluie.
  • Les dernières LED CREE XP-L haute intensité combinent le niveau de puissance XM-L dans un espace réduit de 3.5 mm pour un maximum de lumens avec un meilleur contrôle du faisceau.
  • Un support de fixation pour le casque et pour une caméra embarquée sont inclus.
  • La batterie interne Premium Lithium-ion de 3400 mAh est rechargeable par port USB via le câble micro USB inclus.

Les modes

  • Mode permanent Haut : 1 h 30 à 1250 Lumens
  • Mode permanent intermédiaire : 3 h à 600 Lumens
  • Mode permanent Bas : 6 h à 300 Lumens
  • Mode Flash progressif : 4 h à 300+300 Lumens
  • Mode Flash de jour : 20 h à 450 Lumens
  • Mode Bas : 10 h à 120 Lumens
  • Mode Super Bas : 20 h à 60 Lumens

Prix public de vente : 180 €

Fiche produit éclairage Specialized Flux 1250

 Pneus Maxxis Reaver

Repérés par Laurent

Le nouveau pneu de gravel Reaver est idéal pour les terrains mixtes. Sa gomme Dual Compound et ses crampons latéraux garantissent une accroche optimale dans les virages.

Pneus Maxxis Reaver

La conception de la bande de roulement utilise un dessin en diamant, pour réduire la résistance au roulement et améliorer l’adhérence dans des conditions poussiéreuses ou meubles. Les crampons disposés par lots de trois offrent un mordant supplémentaire en cas de freinage brusque, tandis que les latéraux sont étroitement espacés les uns des autres et sont décalés pour des performances constantes dans les virages. Une rainure dans chacun des crampons latéraux leur permet de fléchir et de s’adapter au terrain, améliorant ainsi la traction.

Pneus Maxxis Reaver

Comparé au vénérable Rambler, le Reaver est plus rapide, plus léger et présente une plus grande résistance à la perforation dans la zone de la bande de roulement. Dans des conditions mixtes ou sur gravier plus profond, le Rambler est plus polyvalent, mais si la vitesse hors route est la priorité numéro un, le Reaver est le meilleur.

Caractéristiques :

  • Carcasse 120 tpi
  • Tubeless ready
  • Protection EXO
  • Gomme Dual Compound 
  • Tringles souples
  • Tailles : 700 x 40c & 700 x 45c
  • Flancs noir ou Tanwall 
  • Poids annoncé : 430 grammes en 700x40c 
  • Prix : à partir de 67.00 €

infos sur le site du fabricant Maxxis Reaver

Distribué en exclusivité par Tribe Sport Group

Café du Cycliste tenue gravel

Testée par Matthieu

Un été à rouler avec quelques produits gravel du Café du Cycliste. Cela fait un moment que nous croyons au port de la chemisette en gravel sur Bike Café. Depuis quelques saisons, le Café du Cycliste s’est emparé de cette tendance et en a fait un équipement “signature” chaque saison.

La chemisette Laureline apporte un style gravel unique. Elle est conçue pour les temps chauds et les routes sauvages. Fabriquée à partir d’un tissu très technique (90 % polyamide/10 % élasthanne), je l’ai portée durant de nombreuses sorties gravel (1 à 3 heures) dans les Vosges (température entre 20 et 30°C) ainsi que sur de courtes sorties route (1h30 maximum) et j’ai apprécié sa légèreté et sa capacité à évacuer efficacement l’humidité. Bien pratique, le zip sur toute la longueur permet de se ventiler efficacement lorsqu’il fait très chaud.

nouveautés gravel septembre 2023 café du cycliste chemisette Laureline
Un look affirmé qui ne laissera personnes indifférent… alors, vous aimez ?

Un point négatif cependant : je n’ai pas apprécié le contact de la matière quand on enfile l’habit à froid. Une fois le corps chaud à l’effort, cette sensation disparaît. Les 3 poches cargo permettent de stocker le matériel habituel du cycliste mais je préfère tout de même les poches d’un maillot traditionnel qui permettent un meilleur maintien en raison d’un tissu plus près du corps.

Le short Mikaela est quant à lui conçu pour l’exploration et permet d’être à l’aise sur les pistes. Il combine tout le confort et les performances des cuissards traditionnels avec une touche de fantaisie et une forte dose d’esprit pionnier.

Kona Libre gravel alu 2023
Le short/cuissard Mickaela, un look différent qui plaira aux non-conformistes.

La partie intérieure possède une peau de chamois haut de gamme pour un bon soutien et une longueur plus importante avec un grip intégré pour assurer un bon maintien sur les cuisses. La partie supérieure légère en maille offre une silhouette “new wave”, un sentiment de liberté caractéristique avec le badge “flying fish”.

nouveautés gravel septembre 2023 café du cycliste short Mickaela
Le cuissard/short m’a pleinement convaincu par son look et sa conception.

Réalisé dans un mélange de polyester et d’élasthanne, ce short est très agréable au contact de la peau. Le chamois est fabriqué par l’Italien Cytech, une marque reconnue, et il m’a apporté un confort irréprochable, pour des sorties qui ont duré entre 1 et 3 heures. La partie “short” ne gêne pas au pédalage tandis que les bandes de maintien en élasthanne blanches apportent le maintien nécessaire et un bon grip au niveau des cuisses. J’aime la longueur de ce short, pas trop importante, s’arrêtant bien avant le genou mais c’est un critère tout à fait subjectif.

J’émets un bémol : la poche cargo placée au-dessus des fesses à l’arrière est peu pratique et je ne l’ai donc pas utilisée.

Short Café du Cycliste Mikaela : 170 €

Chemisette Café du Cycliste Laureline : remise intéressante en ce moment, proposée à 56 € au lieu de 140 €

Le gravel nous rend flous…

11
Le gravel nous rend flou
photo Philippe Aillaud

La récente lecture d’un très bel article publié sur Bike Radar, m’inspire une réflexion sur le “flou” qu’apporterait le gravel au monde du vélo auparavant net et sans bavure. Il faut reconnaitre que ce vélo a fait bouger les lignes d’un monde bien étanche, entre route et VTT. Aujourd’hui, si l’on écarte l’urbain et l’électrique, il reste un très large domaine réservé aux vélos sportifs et de loisirs. Bienvenue dans le monde du flou… (photo Philippe Aillaud floutée pour le besoin du sujet)

Il y a de quoi nous rendre flous

Les évolutions techniques et sociologiques ont influencé les pratiques et changé les mentalités. Les VTTistes font de plus en plus appel à l’assistance électrique et délaissent les vélos “acoustiques” (contraire d’électrique, pour éviter ce qualificatif agaçant de musculaire) , le cycliste du dimanche ne cherche plus à ressembler à un champion du Tour de France et fait des choix de vélos plus “raisonnables”; les urbains, en quête d’aventures, sortent de la ville sur des vélos en bikepacking. Les vélos actuels, remis à jour par les marques, sont dotés de freins à disques et sont capables d’accueillir des pneus larges. Ils sont dessinés pour offrir plus de confort et, de fait, élargissent leurs usages… Il y a de quoi nous rendre flous !

Le nouveau Canyon Endurace
Le nouveau Canyon Endurace : il aime quitter la route pour prendre une piste blanche – photo Canyon

Chausser du 32 et plus

Dès que les vélos de route ont eu des freins à disque, il y a eu très peu de différence entre eux et les vélos de gravel

Gerard Vroomen,

La versatilité est devenue tendance et nous voyons arriver sur le marché des vélos de route qui ressemblent de plus en plus à des vélos de gravel. L’exemple de Canyon, qui a annoncé mi-août sa nouvelle gamme route Endurace CFR et CF SLX, est frappant puisqu’on pourra monter des pneumatiques de 35 mm sur ces nouveaux vélos, qui sont livrés équipés en 32. Gerard Vroomen, co-fondateur de Cervélo, qui est passé chez 3T et qui a ensuite créé Opencycle, témoigne de ce phénomène dans l’article de Bike Radar. “Dès que les vélos de route ont eu des freins à disque, il y a eu très peu de différence entre eux et les vélos de gravel“, explique t-il. Dans un paysage du vélo à large spectre, entre le vélo taillé pour l’aventure extrême et celui qui est dédié aux coursiers du World Tour, la majorité des pratiquants se situe plutôt au milieu. C’est là également, que l’on retrouve les cyclistes qui expriment une attirance pour des surfaces mixtes.

Une belle série de tests réalisés sur les pneus de 32 mm
La liste de nos tests portant sur les pneus de 32 mm

Les manufacturiers de pneumatiques ont également compris que c’est pour cette mixité qu’il faut apporter des solutions. Sur Bike Café, nous avons senti le vent venir et Dan de Rosilles s’est lancé dans une série de “vrais” tests portant sur les pneus d’endurance de 32 mm. Ce format est prometteur et il confirme l’intérêt croissant des cyclistes pour une pratique longue-distance, sur routes à faible circulation, donc souvent dégradées, voire sur certaines pistes blanches. Il est en phase avec la volonté des fabricants de concevoir des vélos plus confortables et plus polyvalents, acceptant donc des pneus plus larges.

Vive la mixité

Les “vrais” cyclistes multi-disciplinaires aux muscles d’acier m’ont souvent dit qu’avec un gravel on ne peut pas faire aussi bien qu’avec un vélo spécialisé du type “racer” de 7 kg. J’entends l’argument et je le comprends, mais combien de cyclistes peuvent utiliser tout le potentiel spécifique de ces vélos ? Finalement peu : le gros du peloton est aujourd’hui plus attiré par le critère “confort”, devenu le leitmotiv des argumentaires commerciaux. Autrefois, lorsqu’un client rentrait dans un magasin, il soupesait les vélos exposés. On achetait les vélos “au gramme près”, maintenant on acquiert du confort et de la versatilité : les temps ont changé. Il y a 2 ans j’entendais encore des cyclos du dimanche qui craignaient la généralisation des pneus de 28, sur les vélos de route. Depuis, ils ont fait leur “coming-out”.

Lorsqu’on regarde les nouveaux vélos de route performants, on constate sur la peau de leurs cadres l’apparition de “petits boutons”, venant d’une maladie contagieuse, transmise par les gravel. “Est-ce que c’est grave docteur ?” Non, c’est même intéressant, car ces emports, qui se multiplient, servent à accrocher porte-bidons, sacoche de top-tube et autre bikepacking. Aujourd’hui avec ces vélos, on voyage, on allonge les distances et si un chemin sympa se trouve sur notre route, on n’hésite pas à l’emprunter. Voilà encore une façon d’ajouter du “flou” à la vocation des vélos. Les transmissions modernes alimentent ce floutage ambiant, permettent un choix infini de possibilités. Disposer d’un double plateau de 46-30, n’est plus un signe de faiblesse. Les monos plateaux, populaires dans le monde du VTT, viennent faire de l’œil au routiers. C’est flou non !

Le monde devient flou et dans ma bulle j’avance dans ce nouveau paysage… Un seul vélo pour la route et le gravel : WishOne Sub – photo Patrick VDB

Comme cela est évoqué dans l’article qui m’a fait réagir, j’aime aussi l’idée du concept de vélo unique. D’ailleurs je l’ai fait mienne depuis un moment en me séparant de 2 vélos spécifiques : un gravel typé VTT en acier pataud sur la route et un route en titane limité qui acceptait du 28 mm au taquet. J’ai choisi un WishOne Sub, qui pour moi faisait la synthèse de la mixité de mes pratiques entre route et gravel. La concession étant de disposer de 2 paires de roues parfaitement interchangeables, mais chaussées différemment.

Un flou qui nous trouble et nous libère

Test des roues Mavic Allroad Pro Carbon SL +
Avec mes roues Mavic Allroad et ses pneus de 47 les cyclos avaient baptisé mon vélo de “bétaillère”. Certains n’ont vu que que ma roue arrière sur la route.

Le flou est aussi un concept artistique et celui qui se dessine dans le monde du vélo va libérer notre créativité, ouvrir de nouveaux usages et nous donner plus de liberté. Nous pourrons personnaliser nos vélos, sans que cela soit choquant. Fini les pedigrees et vivre le mélanges des races. Je n’entendrai plus, comme cela a été le cas arrivant avec des pneus de 47 dans un peloton de cyclos du dimanche matin : “Tiens, tu es venu avec ta bétaillère ce matin…” Dans les creusets du conservatisme cycliste, les préjugés disparaissent progressivement. Le flou va libérer les cyclistes en rupture avec des dogmes et des organismes structurés, qui ont bâti leur existence sur des frontières bien nettes.

Vive la liberté et soyons flous !

Pirelli Cinturato : une belle famille de pneus Gravel

0
Pirelli Cinturato

À travers la gamme Cinturato, Pirelli propose une gamme complète de pneus destinés au Gravel. Ainsi, pas moins de 10 modèles différents, et un total de 31 tailles peuplent cette famille de pneus. Dan vous avait présenté dès 2019 le Pirelli Cinturato version H en 40 mm. Aujourd’hui, je vous propose mon retour d’expérience sur un combo en 700×45 mm : la version H à l’arrière et la version M à l’avant.

Technologies du Pirelli Cinturato

Pirelli a concentré deux de ses technologies pour concevoir ce pneu. En l’occurrence, la carcasse TechWALL Gravel protège l’ensemble du pneu grâce à l’utilisation de renforts de tissus spéciaux et de couches de caoutchouc plus épaisses dans des zones spécifiques du pneu. Quant à la structure, celle-ci est tressée en 120 tpi.

Cinturato Pirelli
Carcasse TechWALL Gravel

Plus au centre, la gomme SpeedGRIP Compound est une formule de caoutchouc spécifique au gravel, née de l’expérience Pirelli au Championnat du Monde des Rallyes (rien que çà !). Cette formulation chimique repose sur la matrice polymère du composé SmartGRIP spécifique au VTT, en réduisant sa résistance au roulement pour l’adapter à un usage Gravel. Aussi, les ingénieurs italiens ont modifié les caractéristiques du composé vers une meilleure efficacité énergétique. En clair, un compromis offrant moins d’adhérence mais plus de vitesse.

Poids des Pirelli Cinturato H & M

Ensuite, j’ai pu peser ces pneus à 561 g pour le Cinturato H et 597 g pour le Cinturato M. Pour mémoire, les deux dans la dimension de 700x45c (45-622). En cela, pas de remarque particulière, même si ces valeurs sont dans la moyenne haute de pneus dans cette dimension.

Test terrain du combo Pirelli Cinturato H & M

Montage

Quant au montage, celui-ci va se faire sur des roues Alsatrade GRV Wavy de 24 mm de largeur interne (que je vous avais présentées dans les nouveautés matos gravel d’octobre 2022) qui équipent mon Giant Revolt. Une donnée importante, puisque la largeur interne a une influence directe sur le ballon d’un pneu. Mais je n’en suis pas encore là puisque il faut déjà les monter, en tubeless évidemment. Comparativement à d’autres pneus, le Cinturato se monte de façon nominale, même si la relative épaisseur des flancs se fait sentir. Là-dessus, les deux Cinturato accusent une largeur exactement conforme aux indications de l’emballage. Des indications particulièrement pertinentes, qui rendront bien service à ceux qui veulent exploiter au plus juste la clearance de leur vélo, en fonction de la largeur interne de leurs roues.

Outre cela, ces pneus sont compatibles avec des jantes sans crochets (hookless). Là-dessus, les flancs sont parfaitement étanches car je n’ai constaté aucune porosité de liquide préventif au premier montage. En cela, j’estime que c’est un gage de qualité de fabrication, dont d’autres fabricants de pneumatiques devraient s’inspirer… Est-ce le fait que ces pneus sont fabriqués en France ? Soyons fiers et affirmons que oui 😉

Et au roulage ?

Sur route

J’ai commencé mon test avec une pression de 2 bars à l’avant et 2,2 bars à l’arrière. Pour rejoindre les pistes du Var, j’emprunte quelques kilomètres de route qui font ressortir le caractère discret du Cinturato, y compris dans sa version M à l’avant. C’est plutôt une surprise pour un pneu au dessin assez cramponné. D’ailleurs, ce pneu Cinurato M à l’avant affiche sur route un rendement et un comportement plutôt satisfaisants. Quant à la version H à l’arrière, rien à redire, tant le rendement est au rendez-vous (mais je n’en attendais pas moins au regard de sa discrète et basse sculpture).

Sur les pistes

Une fois sur les pistes, ces pneus dévoilent un caractère intéressant. Les grandes pistes les plus roulantes ont l’avantage de mettre en exergue le bon rendement de ce combo de pneus Cinturato. Cependant, je suis surpris de constater un confort en léger retrait, du moins pour un pneu tressé en 120 TPI. Je pense que cela est la conséquence logique des flancs renforcés de cette carcasse TechWALL Gravel. Même à basse pression, il fait partie de ces pneus qui restent plutôt fermes. Le prix de la robustesse ? Sûrement.

Un confort en léger retrait… Le prix de la robustesse ? (photo Denis Cauvin)

Volontairement, je m’écarte des pistes les plus propres pour aller sur des secteurs plus “dégradés”. Une fois engagé sur des terrains bien plus exigeants, je ne peux que constater la bonne efficacité de ces pneus. En effet, ceux-ci ne sont jamais piégeux. Le Cinturato M asure un bon guidage et se montre efficace au freinage.

Jamais piégeux, les Pirelli Cinturato s’avèrent aptes à des revêtements plus dégradés (photo Denis Cauvin)

Également, la motricité du Cinturato H est correcte, même si certains font mieux. En revanche, quand le rythme s’accélère franchement, notamment dans de rapides pistes en descente, je constate que ces pneus ne se déforment pas assez pour épouser le relief. En clair, je pense que les flancs (plutôt rigides) mais aussi et surtout la relative dureté de la gomme ne sont pas des atouts quand la vitesse augmente. Une gomme plus tendre apporterait un grip plus appréciable. Aucune crevaison n’est venue perturber mon essai de ce pneu Gravel, ce qui est un très bon point !

Cinturato
Les Pirelli Cinturato sur les pistes du Var (photo Denis Cauvin)

Pour quelle longévité ?

Le Pirelli Cinturato H est un pneu que je connais déjà bien puisque j’avais parcouru 2095 km avec lors de mon test du Sauvage La Piste. A cet égard, j’avais déjà noté une excellente résistance à l’usure. Cette caractéristique se confirme à nouveau puisque j’ai pu recouper mon avis avec d’autres utilisateurs, dont les pneus figurent en photo ci-dessous (le kilométrage étant en légende).

Cette longévité est sûrement à mettre au crédit de la gomme SpeedGRIP Compound, qui comme je l’ai expliqué plus haut, s’avère assez dure, et donc moins propice à l’usure qu’une gomme tendre.

Pour conclure

Finalement, j’ai trouvé ces pneus polyvalents, car adaptés à une belle variété d’utilisations. Seul le confort est en léger retrait, mais c’est souvent le prix à payer pour obtenir la robustesse et la protection nécessaire pour ce type d’utilisation. Par ailleurs, sa longévité est excellente. Mais c’est selon moi au détriment du grip, pour lequel une gomme plus tendre aurait été préférable. Pirelli a préféré axer son compromis du coté du rendement et de la longévité, quitte à perdre (un peu) en adhérence. Dans tous les cas, ce montage associant le Cinturato H à l’arrière et sa variante M à l’avant s’avère pertinent et ne fait qu’accroitre le champ des possibles. A fortiori dans cette généreuse dimension.

Cinturato
Les Pirelli Cinturato 700×45 montés sur un Giant Revolt (photo Denis Cauvin)

Caractéristiques des Pirelli Cinturato H & M :

  • Tubeless Ready
  • Couleur des flancs : noir ou marron
  • TPI : 120, tringles souples
  • Compatible Hookless : oui, dans la limite de pression maximale ETRTO de 5 bar / 73 psi
  • Gomme : SpeedGRIP Compound
  • Dimensions proposées en roues de 700 (ETRTO) : 700x35c (35-622) / 700x40c (40-622) / 700x45c (45-622) / 700x50c (50-622)
  • Dimensions proposées en roues de 650 (ETRTO) : 650x45c (45-584) / 650x50c (50-584)
  • Poids vérifié : Pirelli Cinturato H en 700x45c (45-622): 561 g et Pirelli Cinturato M en 700x45c (45-622) : 597 g
  • Info fabricant : Pneus Gravel | Pirelli Cycling
  • Distributeur français : Royal Velo France
  • Prix public : environ 55€
  • Pays de fabrication : France

Shimano présente sa nouvelle transmission 105 12 vitesses mécanique abordable

7
Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique
Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique

Shimano met un terme à la crainte que nous avons eue, de ne pas voir sortir le fameux groupe 105 en 12 vitesses en version mécanique. En effet, et sans doute pour des raisons industrielles, les groupes 12 vitesses sont d’abord sortis en versions électroniques Di2. La version 105 mécanique, qui correspond à un large segment du marché, était très attendue par des clients soucieux de leur budget.

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique
Illustration Shimano

Shimano 105 7100 : un groupe route 12 vitesses très attendu

Après avoir donc offert à la version électronique Di2 de son 105 une 12ème vitesse, Shimano complète son offre avec cette version mécanique. Ce groupe SHIMANO 105 R7100 mécanique à 12 vitesses était très attendu par ceux qui recherchent des composants fiables et faciles à entretenir avec un prix abordable.

C’est aussi une réponse à la nouvelle transmission Sram 12 vitesses APEX 1 x 12, proposée en version sans fils AXS mais aussi mécanique.

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique
Le nouveau groupe mécanique léger SHIMANO 105 offre un changement de vitesse mécanique haut de gamme, pour ceux qui ne veulent pas se soucier du niveau de batterie, tout en profitant d’une plage étendue à 12 vitesses – photo Shimano

Le nouveau groupe mécanique léger SHIMANO 105 offre un changement de vitesse mécanique haut de gamme, pour ceux qui ne veulent pas se soucier du niveau de batterie, tout en profitant d’une plage étendue à 12 vitesses.

La nouvelle transmission SHIMANO 105 mécanique 12 vitesses est livrée avec un dérailleur arrière RD-R7100 imprégné de la technologie SHIMANO SHADOW RD. Celui-ci offre un profil bas et une construction à tension unique, pour des performances fluides, efficaces et silencieuses. Le dérailleur avant FD-R7100 est doté d’une construction à maillons à bascule. Cela signifie que les cyclistes sont assurés d’un fonctionnement sans tracas, qu’il s’agisse de monter sur le plus grand plateau ou de descendre vers le petit.

Une transmission 12 vitesses polyvalente

Avec le passage à 12 vitesses, le 105 R7100 offre les rapports hauts et bas souhaités par les cyclistes, ainsi qu’une progression intelligente des étapes de vitesse entre les deux. Pour cela, il s’appuie sur des composants de transmission optimisés, notamment avec des options de cassettes 11-34T et 11-36T, tandis que les pédaliers FC-R7100 HOLLOWTECH II à 12 vitesses disposent d’options de plateaux 50-34T et 52-36T.

Shimano 105 12 vitesses : une ergonomie améliorée et un contrôle puissant

Conçus pour s’adapter à toutes les tailles et formes de main, les leviers de changement de vitesse/frein ST-R7120 offrent une expérience de changement de vitesse détendue avec les leviers de changement de vitesse mécaniques ergonomiques de nouvelle génération, assurant plus de confort et de contrôle.

Les câbles intégrés du nouveau groupe SHIMANO 105 mécanique éliminent l’encombrement du cockpit.

L’utilisation de plateaux 50-34T avec une cassette 11-34T, ou même 11-36T, signifie que les cyclistes peuvent s’attaquer aux cols les plus durs tout en gardant leur cadence sur ces longues montées.

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique

Le freinage est optimisé pour une utilisation avec les étriers SHIMANO 105 BR-7170 actuels, ce qui rend le freinage sans effort et plus efficace. Les étriers de frein redessinés offrent 10 % de jeu en plus avec le disque de frein, ce qui signifie moins de frottements et une conduite plus silencieuse. Le système est léger, durable et facile d’entretien, avec une innovation ciblée pour simplifier le processus de purge des freins. SHIMANO 105 R7100 Mechanical est uniquement compatible avec les freins à disque hydrauliques.

Grâce à une action de levier plus légère et plus douce et à une zone de contrôle de freinage élargie, la portée – la distance entre le guidon et le levier – est également réduite.

Nouveau groupe Shimano 105 route 12 vitesses : les composants

Chaque composant du Shimano 105 Mechanical est conçu pour fonctionner en parfaite harmonie avec le reste.

Manivelle FC-R7100

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique

Jeu de manivelles HOLLOWTECH II
2 x 12 vitesses
Combinaisons de plateaux : 50-34T et 52-36T
Longueur de manivelle : 160 mm, 165 mm, 170 mm, 172,5 mm, 175 mm
Poids : 765,6 g (50-34T)

Cassette CS-R7101-12

HYPERGLIDE 12 vitesses
Petit pignon de 11 dents pour une efficacité optimale
Compatible avec les corps de roue libre à 11 vitesses
Combinaisons de cassettes : 11-34T et 11-36T (CS-HG710-12)
Poids : 361 g (11-34T)

Dérailleur avant FD-R7100

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique

Brasé
Changement de vitesse avant rapide et précis
Poids : 96 g

Dérailleur arrière RD-7100

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique

SHIMANO SHADOW RD

Fixation à montage direct
Profil très bas, construction à tension unique
Poids : 249 g

Kit de freins à disque hydrauliques ST-R7120 (manettes et leviers)

Leviers de commande doubles

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique

La nouvelle forme de la lame donne une courbe d’accès au levier plus courte
L’ergonomie et la forme raffinées créent une nouvelle position du levier
Poids : 612 g/paire

Disques de frein à disque SM-RT70

Shimano annonce la sortie de son groupe 105 mécanique

Disques de frein (160/140 mm)
Poids : 285,6 g

Les tarifs (prix public conseillés)

Le groupe : 1150 € avec disques, chaîne et cassette.

  • Pédalier (165, 170, 172.5 et 175 mm) : 182.99 €
  • Cassette 11-34 : 72.99 €
  • Cassette 11-36 : 99.99 €
  • Dérailleurs avant : 49.99 € – arrière : 69.99 €
  • Freins hydrauliques : 639.98 €

Paris-Brest-Paris… comme une idée fixe

2
Paris-Brest-Paris en pignon fixe
Photo Gabriel Refait

Depuis sa première édition en 1891, le Paris-Brest-Paris est devenu au fil du temps une épreuve mythique, qui attire des cyclistes venus du monde entier. Cette année, 71 nations étaient représentées au départ. C’est Charles Terront qui a été le premier vainqueur de cette épreuve de 1200 km. Il utilisait à l’époque un vélo de 21 kg, équipé d’un pignon fixe en 42 x 17, le dérailleur n’étant pas encore inventé. Cette course est devenue une “randonnée”, organisée tous les 4 ans par l’Audax Club Parisien. Cette année encore, au milieu du peloton des 7000 participants, nous avons pu admirer de splendides vélos, certains d’entre eux étaient équipés en pignon fixe.

Paris-Brest-Paris en pignon fixe

Dans cette forêt de vélos, majoritairement faite d’acier et de carbone, nous avons repéré quelques adeptes de cette frugalité de braquet. Ils ont décidé de se passer de dérailleur, pour faire cet aller/retour entre Paris et Brest. Parmi eux, il y en avait 3 que je connais bien : Thierry Saint-Léger, Paul Galea et Jean-Lin Spriet.

Paris Brest Paris 2023 en pignon fixe
Jean-Lin Spriet et Paul Galea – photo Gabriel Refait

Tous les 3 ont terminé ce Paris-Brest-Paris, qui s’est déroulé sous la chaleur de cet été 2023. Chacun son rythme, dicté par le braquet choisi et la forme du moment. Il me font le récit, sous la forme de podcasts, de cette randonnée qui n’a rien d’une promenade de santé.

Paris-Brest-Paris en pignon fixe
Le tableau de marche de Paul, Jean-Lin et Thierry.

Pourquoi souffrir diront certains, l’épreuve du PBP est déjà assez difficile comme ça ? Il n’y a pas de réponse à ce choix, sauf que le pignon fixe est l’acception la plus radicale de la pratique du vélo. Une sorte de “graal” esthétique et culturel, que certains cyclistes en quête d’absolu, cherchent à atteindre. Autrefois pratiqué par les cyclistes lors des entraînements hivernaux, puis par les coursiers livreurs de nos grandes agglomérations, le pignon fixe a “fugué” sur la route, en version longue distance.

Thierry Saint-Léger, 42 x 17

Thierry Saint Léger, est le “Pape” du pignon fixe français. Très inspiré par Charles Terront, il a comme lui opté pour le braquet magique de 42×17, qui offre un développement de 5,30 m pour un ratio de 2.47 (*).

Détails du vélo

Thierry est une “icône” dans le petit monde du pignon fixe français. Il a inspiré des vocations et d’ailleurs dans cet article on peut dire que Paul et Jean-Lin sont ses disciples. Après, dans le domaine du fixe longue distance, chacun fera ses choix techniques. Celui de Thierry est très orienté “minimaliste” et comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, son vélo est épuré au maximum.

Paris-Brest-Paris en pignon fixe
Le nouveau vélo de Thierry – Auguste, un vélo made in Lozère

Thierry étrenne sur ce Paris-Brest-Paris un nouveau vélo, construit par Victor Duchêne, dont l’atelier lozérien est proche de chez lui. Cadre en acier, avec la particularité d’avoir un croisement asymétrique à l’arrière des 2 haubans, qui rappelle les pignons fixes réalisés par Weis aux US. Depuis quelque temps, Thierry a troqué sa selle classique contre un “siège” Infinity, qui soulage la pression périnéale sur les longues distances.

  • Cadre artisanal acier sur mesure
  • Pédalier Sram Omnium
  • Roues jante alu
  • Pédales Look
  • Frein unique Cane Creek à l’avant

Le podcast avec Thierry Saint Léger

Paul Galéa, 50 x 15

Paul n’est pas un débutant sur l’Ultra distance, il roule sous les couleurs de l’association Cyclosportissimo, qui réunit le gratin français de la randonnée/course d’ultra distance. Après un premier Paris-Brest-Paris il y a 8 ans, sur une vélo “déraillé” en titane, il s’est aligné cette année en pignon fixe 50×15 : 7,15 m de développement et 3,33 de ratio (*), sur un superbe vélo en acier réalisé par Jean-Pierre Levacon.

Détails du vélo

Chef d’oeuvre du “maître” cadreur Jean-Pierre Levacon, ce cadre est en acier. Paul a souhaité disposer de freins à disque, pour soulager les efforts de retenue du vélo dans les descentes. Paul est fragile des genoux, l’efficacité et la progressivité du freinage sur disque l’aide lorsque le vélo s’emballe dans les descentes à 60 km/h et plus.

Paris-Brest-Paris en pignon fixe
Le superbe Levacon de Paul Galea – photo Gabriel Refait

Ce vélo rassemble tout ce qui se fait de mieux en matière d’équipements. Le pédalier Cane Creek en titane est un bijou : “Difficile de pas offrir à ce Levacon un pédalier digne de ce superbe cadre“, explique Paul. Pour le clin d’œil, lorsque Paul a cherché une couronne à ce pédalier, c’est sur Ali Express qu’il a trouvé pour une poignée d’euros le 50 dents adapté à la chaîne et à son utilisation en fixe. Tout a été pensé et choisi avec minutie. Le moyeu arrière (fileté pour recevoir le pignon) avec fixation du disque, n’existe pas en standard, Paul a dû faire appel à Mack Hubs en Pologne pour sa fabrication.

  • Cadre artisanal en acier fabriqué par Levacon avec fourche carbone
  • Freins à disques
  • Moyeu arrière spécial Mack Hubs pour le fixe avec frein sur disque et axe traversant
  • Roue avant moyeu dynamo pour l’éclairage
  • Pédalier Cane Creek 5 branches en titane… plateau 50 dents Ali express 😉
  • Selle Tune Speedneedle
  • Pédales Look axe titane
  • Pneus Continental GP 5000 de 25 montés en tubeless
Paris-Brest-Paris en pignon fixe
Le vélo de Paul Galea – photo Gabriel Refait

Le podcast avec Paul Galea

Jean-Lin Spriet, 53 x 19

Jean-Lin était un sportif qui pratiquait la course à pied, il découvre tardivement le vélo. Il débute directement dans les rues de Paris avec un pignon fixe en brakeless, inspiré par des copains. Rapidement les rues de la capitale deviennent un terrain de jeu trop restreint et il franchit le périph’ pour allonger les distances. Il se lance avec boulimie dans le vélo et découvre l’Ultra distance. Il fait notamment le Tour de France randonneur (4800 km) avec Arnaud Manzanini et découvre les bienfaits de la fourche sans déport. Éternel “fouineur de nouveautés”, Jean-Lin nous fait le plaisir d’écrire des chroniques pour Bike Café.

Il a choisi de faire ce Paris-Brest-Paris en fixe et pas n’importe quel fixe, car son vélo possède également une fourche sans déport dont il vante régulièrement les mérites.

Détails du vélo

Jean-Lin a hésité pour le choix de son braquet et il s’est finalement arrêté sur un 53 x 19 : 6 m de développement et ratio de 2,79 (*). Très différent de celui de Paul, le vélo de Jean-Lin adopte le look randonneur : gardes-boues, porte paquet à l’avant, roues à boyaux… il est totalement néo-classique. Si l’on y regarde bien, il n’est pas si classique que ça. L’adoption de la fourche sans déport en acier qui opère un recul de celle-ci oblige d’allonger le cadre pour éviter le “toe overlap” (pied qui touche la roue avant). Le cadre en acier Reynolds 853 soudé au TIG a été fabriqué sur mesure par Quentin Polizzi de l’Atelier des vélos à Paris, qui présentait un vélo dans le cadre du Concours de Machines.

Paris-Brest-Paris en pignon fixe
Le vélo d’inspiration néo-classique de Jean-Lin fabriqué par l’Atelier des vélos à Paris – photo Gabriel Refait
  • Cadre artisanal en acier Reynolds 853 soudé au TIG avec fourche acier sans déport
  • Freins sur jantes
  • Moyeux Shimano Dura Ace sur des roues cercles carbone pour boyaux montées par Franck Le Renard
  • Boyaux Continental Gatorskin
  • Pédalier Dura Ace avec un plateau de 53 dents
  • Selle Gebiomized
  • Porte-paquet avant avec sacoche
Paris-Brest-Paris en pignon fixe
Le vélo de Jean-Lin Spriet – photo Gabriel Refait

Le podcast avec Jean-Lin Spriet

Le site de Paris-Brest-Paris

Suivre Jean-Lin Spriet sur Instagram

Suivre Paul Galea sur Instagram

Suivre Thierry Saint-Léger sur Instagram

(*)

  • Développement : c’est la distance parcourue pour 1 tour de pédalier. Elle variera en fonction du ratio et de la circonférence de la roue (700 ou 650 et taille des pneus)
  • Ratio : c’est le rapport entre le nombre de dents du plateau et celui du pignon.

Une sélection pour rouler gravel race

0
Le Gravel Race
photo Philippe Aillaud

La pratique compétition du gravel se développe. Des “teams” de marque apparaissent et de nombreuses épreuves avec classements voient le jour. Ce côté chrono attire les jeunes qui découvrent dans le gravel une ouverture et une liberté qu’ils ne trouvent pas forcément ailleurs. Les moins jeunes se challengent également dans des catégories que l’UCI a mis en place dans les Gravel World Series. D’autres courses, Traka, Octopus Rift, Unbound… proposent aussi des classements par catégories. Dans tous les cas, c’est un moyen de vivre son esprit de compétition. Effet de mode ou réelle recherche d’une pratique sportive différente ? A vous de juger. Sur Bike Café, où l’on parle gravel depuis 2013, nous suivons avec intérêt ce développement. Pour nous c’est du gravel et dans notre famille très large d’esprit nous accueillons avec plaisir ces “turbulents” cyclistes, dévoreurs de pistes. (photo Philippe Aillaud)

Comme d’habitude, l’équipe a recherché dans les gammes gravel les produits estampillés “race” ou des technologies intégrées sur des vélos de gravel pour favoriser les performances.

Les « Sélections » permettent de découvrir de nouveaux produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.

Le gravel race

Une sélection Gravel Race
UCI Millau – photo Philippe Aillaud

Le gravel est parti à la conquête du marché du vélo. Si l’on exclut les VAE et les vélos urbains, le gravel gagne du terrain sur les vélos de route et les VTT sans assistance. En grossissant, cette nouvelle part du marché se segmente. Le Gravel compétition ou “race” est en passe, dans certaines contrées, de prendre la place en compétition du cyclisme sur route et même du VTT. Les US et l’Espagne sont de très bons exemples de cette dynamique. Pour ceux qui participent à ces épreuves, les critères sont clairs : légèreté + aérodynamique. Ce sont les clés du choix pour ces compétiteurs, avec quand même un impératif concernant le dégagement pour les pneus.

Nous voyons arriver sur le marché les produits qui correspondent à ces recherches. Les pneus doivent répondre au compromis poids et résistance aux crevaisons. Le tubeless fait désormais l’unanimité en gravel. Pour les roues, il en est de même : légèreté, résistance, hauteur… Les cadres dont le poids est inférieur au kilo ne sont plus rares. Les formes aero se précisent sur les vélo de gravel, les câbles disparaissent des cockpits et cheminent dans les tubes. Les équipements : casques, textiles, bidons… s’adaptent aux critères aero. Les guidons sont moins larges et les formes plates sont dans la tendance. Côté transmission, le monde est encore partagé entre le mono et le double plateau. Le double reprend l’avantage pour ouvrir une gamme plus large de braquets. Sur le mono, le guide chaîne sécurise l’éventuel saut qui peut intervenir lors de changements sur pistes secouantes à grande vitesse.

Voici une sélection de produits pour illustrer cette évolution.

Les pneus

Avec le développement des épreuves chronos, les équipementiers pneumatiques ont une réelle importance. Ils doivent réunir toutes les qualités : vitesse, accroche, résistance aux crevaisons. Entre 35 et 45 mm selon les épreuves, les conditions météo, les terrains… il existe désormais une gamme pléthorique de pneus avec un choix de sculptures adaptées.

Pirelli Cinturato Gravel RC X

Repéré par Matthieu

Spécialement conçu pour affronter les routes accidentées, les terrains mixtes et les sentiers de Gravel les plus escarpés, le Cinturato Gravel RC X est le choix idéal pour les adeptes des courses de gravel emblématiques, ainsi que pour les sorties de “bikepacking” les plus extrêmes. Pour preuve, le X signifie Extrême et définit une catégorie de pneus de vélo Pirelli consacrés aux utilisations les plus éprouvantes et les plus exigeantes.

Le CINTURATO Gravel RC X est un pneu Tubeless Ready qui offre encore plus de robustesse sur les flancs et une résistance au roulement optimale. Des Gravel Series à l’Unbound, le pneu CINTURATO Gravel RC X se prête à toutes les compétitions, aussi extrêmes soient-elles : à la fois souple et rapide sur les surfaces dures ou les lignes droites, grâce à une bande de roulement centrale aux crampons bas et denses, et adhérent dans les virages, grâce à des flancs à profil haut et pénétrant. 

La bande de roulement du modèle RC X est identique à celle du Gravel RC, dérivée des pneus Pirelli SCORPION XC RC, qui ont vu le jour à l’occasion des courses de cross-country et XC marathon et qui sont destinés aux cyclistes rapides et expérimentés. 

La nouvelle structure TechWALL X se caractérise par une carcasse en tissu nylon 60 tpi qui est retroussée et déployée pour couvrir l’ensemble du flanc opposé au retroussage : les flancs sont ainsi renforcés et résistants aux coupures. À cela vient s’ajouter une couche de protection de talon à talon en tissu quadrillé haute densité, caractéristique de l’ensemble de la gamme Gravel de Pirelli. Grâce à cette conception, le pneu conserve la souplesse et l’adhérence propres au modèle RC, mais accroît considérablement sa résistance aux coupures latérales et sa stabilité dans les virages, ce qui en fait un pneu idéal pour les terrains les plus accidentés et les utilisations les plus intenses. 

Dévoilé en avant-première au salon Eurobike de Francfort, le pneu Cinturato Gravel RC X fait le bonheur des partenaires de Pirelli spécialisés dans les courses de Gravel, comme Lawrence Larry Warbasse (AG2R Citroën Team) et Hannah Shell, qui ont récemment monté ce pneu sur leurs vélos pour participer à la fameuse Unbound.

Prix public : 74.90 €

Infos sur le site de Pirelli

Specialized S-Works Pathfinder 2Bliss Ready

Repéré par Jean-Lin

Le Pathfinder est le pneu le plus titré en Gravel, avec des victoires dans les plus grandes courses Gravel au monde, dont plusieurs sur la Unbound 200. Nous présentons nos excuses au reste du groupe, mais nous venons de rendre le Pathfinder encore plus rapide. Voici le S-Works Pathfinder : il conserve le design de la bande de roulement, la compatibilité 2Bliss Ready et la carcasse qui ont fait du Pathfinder Pro la meilleure combinaison de vitesse et de traction tout en gagnant 210 grammes par paire et en réduisant considérablement la résistance au roulement.

Specialized S-Works Pathfinder 2Bliss Ready
Photo Specialized
  • Carcasse : 120 TPI
  • Tringle : Souple
  • Inserts en butyle autour du talon = 2Bliss Ready
  • Bi-Composant GRIPTON® T5/T7
  • Protection GRID RACE & BlackBelt
  • 700 x 42 mm, 35-65 psi, poids 435 g env.
  • Route, chemin en gravier ou chemin compacté, le S-Works Pathfinder offre la vitesse que vous souhaitez avec toute la traction dont vous avez besoin.
  • Le nouveau bi-composant GRIPTON® utilise la gomme très roulante T5 sur la bande de roulement et la gomme T7 sur les bords extérieurs pour apporter davantage de grip.
  • GRID RACE est un nouveau système de renfort des flancs particulièrement léger, en polyamide tissé et croisé améliorant la résistance à la déchirure et à la perforation tout en conservant une excellente élasticité pour une sensation de roulage souple.

Infos sur le site de Specialized

Les casques

Le type de casque gravel race est plus d’inspiration route que VTT. Il est aéro, ventilé et léger. Nous avons testé cette année bon nombre de casques, certains affichent tous ces critères. Nous avons choisi un exemple avec ce casque Uvex utilisé par Laurent.

UVEX Race 9

Testé par Laurent

Un casque, c’est un peu comme une selle. Les descriptifs des fabricants regorgent de qualitatifs pour vanter leurs produits, plus ou moins innovants, et plus ou moins onéreux. Cela étant, on a tous nos préférences. En matière de casques, je reviens souvent sur le même quand je sais que je vais en “baver”: le Race 9 du fabricant allemand UVEX.

Cela pour plusieurs raisons. Premièrement, pour sa ventilation d’excellent niveau, quelle que soit la vitesse. C’est un point important car trop de casques ventilent correctement seulement à partir d’une vitesse élevée. Ensuite, pour son ajustement très précis, notamment grâce à la boucle de fermeture Monomatic, qui permet, d’une seule main, d’ajuster facilement le serrage, ce qui est très pratique pour mâcher facilement une barre énergétique. Enfin, son volume global reste très contenu, en tout point proche du crane. C’est le casque que je portais sur la manche UCI en Belgique (voir mon article Yuzzu Houffa Gravel : retour sur la manche UCI belge), et je le remettrai avec plaisir sur d’autres courses…

Informations sur le site de UVEX

Les cockpits

Finis les câbles qui traînent autour de la potence : la tendance est à l’intégration. Rien ne peut accrocher, amélioration de l’aérodynamique, une direction plus mobile, guidon plus disponible pour accrocher des accessoires… les avantages sont nombreux. Cette tendance que l’on remarque sur les vélos de gravel haut de gamme rend le couple potence / guidon propriétaire de la marque.

Sur le dernier Graxx 3, que nous avons testé récemment en avant-première, c’est le cas. Cette nouvelle liberté offre une manœuvrabilité intéressante en mode gravel.

Potence ICS chez BMC

Repéré par Jean-Lin

La technologie ICS (Integrated Cockpit System) correspond à un système breveté par BMC qui offre une intégration discrète des gaines, depuis le cintre jusqu’à l’axe arrière, sans compromettre l’ajustabilité et le côté pratique.

La potence ICS de BMC Switzerland
Photo BMC

Intégration chez Origine

Sur le Graxx3 nous avons apprécié cette intégration lors de cet essai découverte dans les coulisses de Nature is Bike.

Sans câble apparent, poser une sacoche de cintre devient un jeu d’enfant. Plus besoin de négocier ou réfléchir, on met, on enlève, on remet sans se poser de question. Pas de frottement des câbles sur la douille de direction. Plus de fluidité. En utilisation performance sans bagagerie, le vélo est plus aérodynamique.

Les guidons

Repéré par Jean-Lin

Un des marqueurs générique des débuts du gravel était un guidon élargi à la base avec un “flare” important. Cette notion disparait sur les vélos typés race, plus préoccupés par l’aéro et la tenue en main du guidon quand il faut tirer dessus lors des ascensions. Quelques marques apportent dans ce domaine des solutions innovantes.

Coefficient wave bar
Photo Coefficient

Coefficient wave bar, Aerocoach Ornix plus étroit, Deda a aussi sorti un cintre plus confort pour les mains en haut par exemple quand ça grimpe.

Les drôles de guidons gravel
Deda, Aerocoach, Coefficient… les drôles de guidons pour le gravel race

À titre d’exemple, ce Deda qui affiche cette forme spéciale illustre ce sujet.

Deda Gera Carbone
Photo Deda

Avec ce Deda Gera Carbone, plusieurs positions des mains permettent au pilote de trouver la meilleure position : agressive si vous voulez rouler vite ou confortable si vous voulez profiter de votre longue balade dans la nature. Le guidon présente un angle de balayage arrière de 12° et une élévation de 7 mm. Le flare de 16° au niveau des drops offre encore plus de stabilité lorsque vous roulez hors route. Le reach et le drop ont été optimisés : reach de 40 mm pour une position plus rapprochée des leviers de frein et un drop compact de 100 mm pour plus de confort et une transition rapide du levier au bar-end.

Les vélos

Testés et repérés par Matthieu

Ils s’appellent Crux chez Specialized, Kaius chez BMC… Pour aller vite et survoler les pistes, les vélos s’allègent. Le nouveau cadre du Graxx et le nouveau BH GravelX, que nous avons présenté récemment, ont des cadres qui tournent autour du kilo.

Test du nouveau Specialized Crux, le vélo de gravel léger taillé pour la performance

BMC présente sa gamme Gravel Performance avec le nouveau Kaius 01

Un gravel aéro chez Factor : l’Ostro

Les transmissions

Repéré par Jean-Lin

Le monde du gravel est partagé dans ce choix : mono ou double ? Le gain de performance dans le domaine de la transmission sera apprécié différemment selon les origines du cycliste : les VTTistes iront naturellement vers le mono et les routiers vers le double. Pour le double plateau, la progressivité des rapports sera mise en avant, pour le mono certains vont le préférer car ils ont l’impression de moins dérailler… Je n’ai pas le sentiment que l’un soit au dessus de l’autre. Nous avons vu des sauts de chaîne dommageables en mono lors de changement de rapport sur des revêtements très cabossés. Ce qui est certain, c’est que les vitesses moyennes sur les courses de gravel augmentent et les grands développements sont utiles ce qui donnerait un avantage aux doubles plateaux. 

Gravel Race Chain catcher K-Edge
Chain catcher

Pour les mono le guide chaîne sera peut-être rassurant, car dans la bataille (relance, sprint…) si la chaîne tombe du pédalier, il faudra s’arrêter pour la remettre en place. Il existe des solutions chez K-Edge par exemple avec ce système qui se monte sur le plot de fixation d’un dérailleur avant que l’on trouve généralement sur les tubes de selle même sur les vélos équipés en mono.

Gravel Race Chain catcher K-Edge
Photo K-Edge

Les transmissions 1x sont l’avenir ! Que ce soit lors d’une balade en groupe, dans la boue de l’Unbound ou sur le dernier kilomètre de Paris-Roubaix, K-EDGE vous a couvert avec notre guide le plus fiable à ce jour.

Les réparations

Testé par Laurent

Dans un contexte “race” la réparation rapide, en cas de crevaison par exemple, prend toute son importance. Aussi, et comme beaucoup ce jour là, j’en ai fait l’expérience lors de la Yuzzu Houffa Gravel : retour sur la manche UCI belge. J’avais avec moi une mini-pompe (dont le support est directement vissé sur un des porte-bidons, un DART de Stan’s NoTubes contenant deux mèches et une bombe B.A.M de Muc-Off. C’est ce dernier produit que j’ai utilisé, afin de perdre le moins de temps possible et éviter de “mècher”. Dans ce cas précis, ce fut salvateur. Dans d’autres cas, le DART de NoTubes est selon moi un système très facile d’emploi pour poser une mèche. A fortiori pour des pratiquants venant du milieu du cyclisme de route, pas du tout habitué à poser une mèche sur un pneu qui a souffert (à l’inverse des vttistes…).

Ceepo Rindo : un Gravel aéro et exigeant

1
Ceepo Mont Ventoux

Ceepo fête cette année ses 20 ans d’existence. Son fondateur Nobuyuki « Joe » Tanaka a créé la marque en 2003 à Aicha au Japon. Joe a commencé à pratiquer le triathlon en 1990. Insatisfait des vélos utilisés au cours de ses 2 premières années, Joe a décidé de construire sa propre monture. Avec l’aide de certains magasins japonais spécialisés, le premier modèle en aluminium voit le jour en 1993. À partir de ce moment, Joe n’a jamais cessé d’améliorer la géométrie spécifique à la discipline tout en essayant de tirer le meilleur du carbone. C’est toujours dans cette quête de performance que le Gravel voit le jour, sous le nom de Rindo.

Présentation du Ceepo Rindo

Le kit cadre

En premier lieu, je constate une peinture d’un vert militaire mat plutôt réussi. Le cadre est en carbone, mais non homologué UCI, et pourvu de quatorze inserts permettant de fixer éventuellement des sacoches, garde boue et autres porte bidons additionnels. Cependant, seulement deux inserts sur la fourche, qui est intégralement en carbone, ainsi qu’un point de fixation pour accueillir un garde boue.

Ceepo Rindo

Comme attendue, l’intégration a été une des priorités des concepteurs japonais. Dans leur quête d’aérodynamisme, rien ne dépasse ou presque. C’est réussi et cela colle parfaitement à la ligne de ce kit cadre qui respire la sportivité. Ainsi, le routage des câbles est logiquement interne, réalisé avec l’aide de FSA et de TOKEN :

La conception du profil aérodynamique en “goutte d’eau” a été appliquée aux tubes principaux du vélo (tube diagonal, douille de direction) dans le but d’optimiser le flux d’air et de réduire ainsi la traînée globale à haute vitesse. Etrangement, le système de serrage du tube de selle est classique. Tout comme la tige de selle, de section ronde. Je m’attendais à plus d’innovation sur ce point, mais Ceepo semble avoir privilégié la fiabilité et une large compatibilité. A contrario, la boite de pédalier est au format Press-Fit, pas forcément une bonne nouvelle pour la facilité d’entretien.

Géométrie

La géométrie de ce Ceepo Rindo est dans les codes sportifs actuels. Cependant, j’ai noté que la valeur du Stack était plutôt élevée comparativement à certains concurrents, tout comme la longueur de la douille de direction. Puis, j’ai remarqué que la valeur de l’angle de direction est classique (72,5°), comparable à un vélo de route. Le déport de 60 mm est lui bien plus élevé. De même, l’angle du tube de selle est assez élevé et promet de belles aptitudes de grimpeur, que les courtes bases en 425 mm ne viendront que renforcer.

Ceepo Rindo

Pour finir sur la géométrie, on peut noter l’emplacement bas des haubans sur le tube de selle. Censé amener un flex vertical, cette conception est désormais devenue très courante sur les cadres contemporains. Hormis cela, Ceepo communique sur une largeur de pneumatique maximale de 45 mm en roue de 700 et de 2,1″ en roues de 650. Le cadre est compatible pour un montage double ou mono-plateau. Pour finir la présentation de ce kit cadre, il faut tout souligner la finition de très bon niveau, comme l’illustre la sérigraphie sur le top-tube.

Équipements

Premièrement, c’est Shimano qui anime ce Ceepo Rindo. Ainsi, on retrouve un groupe complet GRX-810, autour d’un pédalier en 40 dents, et une cassette de 11-42 dents. Livré avec des roues provisoires, nous avons pu équiper le Rindo d’une paire de DT SWISS GRC 1400 SPLINE. D’une largeur interne de 24 mm et faites de carbone, elles sont bien adaptées à une pratique sportive du Gravel.

Mont Ventoux
Les roues DT SWISS GRC 1400 SPLINE dynamisent la ligne du Ceepo Rindo (photo Laurent BIGER)

Je reviendrai plus bas sur mon ressenti. Quant aux pneus, ce sont d’excellents IRC en 700×40 mm et 42 mm qui habillent ces roues que nous avons roulées en tubeless. A ce sujet, vous pouvez toujours (re)lire mon test des IRC BOKEN.

Périphériques

Enfin, les périphériques sont un mix de FSA pour la potence spécifique, TOKEN pour la tige de selle en carbone, et de Ritchey pour le cintre (en alu). Ils participent au look sportif de ce Ceepo Rindo. La potence est massive et son imposant pivot de 1,5″ est une réussite technique.

Le test terrain du Ceepo Rindo

De façon à rester précis et factuel, j’articulerai mon propos sous deux thèmes. Autrement dit, deux thèmes qui ont finalement rythmé mon test de ce Ceepo Rindo que j’ai d’abord roulé durant quatre jours sur le mont Ventoux puis dans le Var. Avant moi, mon ami Denis a roulé 330 km à son guidon sur les pistes varoises. Au total, pas moins de 600 km au guidon du Ceepo Rindo.

Ceepo
Denis au guidon du Ceepo Rindo, sur les pistes en Dracénie (Var)

Le « roulant »

Après avoir réglé les périphériques, je m’installe sur ce vélo japonais. En premier lieu, je constate que ce cadre L est un peu grand. Même si je suis bien dans la fourchette de taille, je pense que la taille en dessous aurait été plus adaptée. Une fois réglée, la position est plutôt polyvalente, conforme à la valeur du stack relevée précédemment. Quant au cintre Ritchey Comp ErgoMax en aluminium, celui-ci s’avère adapté à notre usage. Son flare reste contenu, ce qui permet des positions cohérentes en usage routier (et de préserver nos poignets). Le drop est bien pensé mais le flex de ce cintre reste très rigide, trop selon moi.

Ventoux Gravel
Au guidon du Ceepo Rindo sur les pistes du Mont Ventoux (photo Laurent BIGER)

Les roues DT SWISS GRC 1400 SPLINE se prêtent parfaitement au jeu des relances et sont en harmonie avec ce cadre, qui semble résolument dédié à une pratique très sportive. D’ailleurs, je suis étonné de la polyvalence de ces roues, malgré une hauteur de 42 mm, tant je les ai trouvées agréables et performantes sur de multiples terrains. Pareillement, la zone de la boite de pédalier ne bronche pas et restitue fidèlement à la transmission les watts investis musculairement. De la même manière, cette rigueur se retrouve dans la rigidité latérale, impossible à mettre en défaut.

Les roues DT SWISS GRC 1400 SPLINE se prêtent parfaitement à une pratique sportive (photo Denis Cauvin)

Sur ces revêtements routiers dégradés et sur les pistes les plus roulantes, le confort est ferme mais acceptable. Le triangle arrière se montre vif, d’une cinématique axée sur le rendement. Là-dessus, la partie avant ne démérite pas, bien au contraire. L’ensemble douille de direction et fourche est d’une précision chirurgicale, faisant preuve elle aussi d’une rigidité infaillible.

Ceepo
L’ensemble cadre et fourche du Ceepo Rindo est clairement orienté sur le rendement (photo Denis Cauvin)

Le « technique »

En conformité avec sa rigueur, mais aussi sa rigidité globale évoquée ci-dessus, le Ceepo Rindo exige un sérieux savoir-faire si l’on souhaite l’emmener vite sur des pistes et sentiers chahutés. Dès lors que le sol se dégrade, je dois anticiper le comportement du Rindo, qui ne ménage pas son hôte. Quant à la motricité, ce n’est pas le point fort de ce virulent Rindo. Néanmoins, ce n’est pas rédhibitoire mais seulement à prendre en compte afin d’adopter une position propice au franchissement, ainsi que des pressions de gonflages cohérentes avec un montage tubeless.

Sur les sentiers plus variés, le Ceepo Rindo perd de son intérêt (photo Denis Cauvin)

Au même titre que sur route, la rigueur de l’ensemble douille de direction et fourche se fait ressentir dans le pilotage off-road. Là aussi, le Rindo ne pardonne pas grand chose. En cela, la fourche du Rindo me rappelle les premières fourches 3T LUTEUS : précises mais trop rigides pour un usage Gravel “varié”. Néanmoins, son angle de direction relativement fermé permet des changements rapides, propices à s’amuser dans les singles. Cependant, c’est au détriment de la stabilité car le déport de 60 mm ne compense pas tout…

Ceepo Rindo track
Des “extra” à éviter avec le Rindo : il n’aime pas vraiment sortir des pistes… (photo Denis Cauvin)

Dans ces conditions de pratique, la filtration du triangle arrière est elle aussi limitée. En cela, le flex des haubans n’est pas des plus marquants, ni celui de la tige de selle. En somme, la filtration verticale du Ceepo Rindo est comme sa rigueur latérale : rigide comme la justice !

Pour conclure

Au fond, Ceepo a eu une démarche saine en ajoutant un Gravel à sa gamme. D’ailleurs, grâce à ses qualités dynamiques et aérodynamiques certaines, ce vélo peut s’aligner efficacement sur une course (pour peu que le parcours soit très roulant). Rigoureux dans sa fabrication et sa finition, le Ceepo Rindo n’est pas le plus confortable ni le plus polyvalent de sa catégorie, loin de là ! Ceepo a sûrement été trop conservateur dans la conception de ce Rindo. Une géométrie plus osée, plus moderne aussi, aurait permis d’accroitre le champ d’actions de ce beau vélo. En définitive, le Rindo est avant tout destiné à ceux qui ne veulent (presque) rien perdre sur la route, qui apprécient la vitesse en général, et qui fuient les chemins les plus escarpés. Finalement, le Ceepo Rindo conserve son ADN de triathlète : rapide, sérieux, mais pas vraiment ludique…

Caractéristiques du Ceepo Rindo

  • Cadre : carbone (Japan Toray®​)
  • Fourche :carbone (Japan Toray®​)
  • Transmission : Shimano GRX RX810 (11 vitesses)
  • Roues : DT SWISS GRC 1400 SPLINE
  • Pneus : IRC BOKEN 700×40 (arrière) et IRC DoubleCross 700×42 (avant)
  • Tige de selle : TOKEN en carbone Ø27.2 mm
  • Collier de selle : TOKEN
  • Selle : Prologo Nago Evo X8
  • Cintre : Ritchey Comp Ergomax
  • Potence : FSA SMR System
  • Pivot de fourche : 1 1/2 – 1 1/2
  • Axe de roue arrière : 12×142 mm
  • Axe de roue avant : 12×100 mm
  • Boite de pédalier : format Press-Fit 41×86.5 mm
  • Pédalier : Shimano GRX FC-RX810 40 dents
  • Dimensions de disque avant Max/Min :160/140 mm
  • Dimensions de disque arrière Max/Min :160/140 mm
  • Disques de freins : Shimano SM-RT70 CL
  • Etriers de freins : Shimano BR-RX810
  • Largeur de pneus max. conseillée par Ceepo : 45 mm
  • Dérailleur arrière : Shimano GRX RD-RX810
  • Dérailleur avant : compatible
  • Cassette : Shimano M8000 11-42 (11v)
  • Leviers : Shimano GRX ST-RX810
  • Chaine : KMC
  • Poids : environ 8,8 kg (vérifié en taille L pour cet exemplaire de test)
  • Poids du kit cadre : 1020 g en taille M ; fourche 450 g
  • Prix public du kit cadre : 1600€ TTC chez Aerobike France
  • Tailles proposées : 43(XS)/ 46(S) / 49(M) / 52(L) / 56(XL)​
  • Info fabricant : CEEPO BIKE | RINDO
  • Distributeur : Aerobike France

Origine fête avec vous ses 10 ans, avec une belle promo sur les transmissions

6
Origine fête ses 10 ans
Origine fête ses 10 ans

Une décennie d’innovation, de partage et de passion ça se fête. Pour cela, Origine propose à ses clients une belle remise sur les transmissions durant tout le mois de septembre.

Origine Cycles a 10 ans

Le site origine-cycles.com a été mis en ligne le 1er septembre 2013. Cela fait 10 ans que la société nordiste s’est lancée dans la production de vélos. 10 ans d’évolutions et d’innovations, du tout premier Axxome à patins au Fraxion et aux Graxx, en passant par les Théorème, Help et Naja. 10 ans, pour passer de 3 associés dans un garage de Valenciennes, à une centaine de collaborateurs dans une usine de 7500 m2. La nouvelle usine d’Origine aura une empreinte carbone nulle grâce à la production d’énergie solaire et à son isolation dernière génération. Elle utilise uniquement de la peinture 100% hydrosoluble, pour obtenir des émissions de CO2 proches de zéro.

Origine fête ses 10 ans
L’atelier d’assemblage Origine à Somain, une fabrication soignée, presque chirurgicale. photo Origine

La philosophie d’Origine

Une chose n’a pas changé en 10 ans : la volonté de proposer des vélos très performants, mais faciles, joueurs et confortables. De mettre les pratiquants, passionnés, experts et néophytes au centre de toutes les attentions. De faire devenir chaque client acteur de son propre projet en proposant un vélo adapté à sa morphologie, à son budget, à son niveau et à son goût.

Origine fête ses 10 ans
La R&D, le prototypage et la création des vélos Origine est entièrement réalisé dans l’usine du fabricant nordiste. Photo Origine

Pour y arriver, Origine a toujours réinvesti en recherche et développement et sélectionné chaque composant pour obtenir le meilleur niveau de performance et de fiabilité.

Le fruit de ces investissements

Pour cette dixième année, Origine a été particulièrement gâtée avec 3 titres, le Fraxion : Dream bike of the year, le Graxx : Gravel de l’année au Benelux, et l’Axxome : Vélo de l’année en France.

Origine fête ses 10 ans

« Nous tenons à exprimer notre profonde reconnaissance pour votre confiance et votre fidélité depuis 10 ans. La passion que nous partageons tous a permis de faire grandir la communauté Origine autour de valeurs simples comme le partage, l’entraide et le respect. Votre passion et votre soutien sont le moteur qui nous inspire au quotidien pour créer les meilleurs vélos possibles. Merci de faire partie de notre aventure », déclarent Yves Amiel et Rémi Lefèvre, fondateurs de la marque.

Origine fête ses 10 ans
Une peinture réalisée à la main pour chaque cadre, avec une finition irréprochable. Photo Origine

Offre exceptionnelle anniversaire pour les 10 ans d’Origine

Comme on n’a pas tous les jours 10 ans, Origine a souhaité faire bénéficier à ses clients de conditions exceptionnelles pour qu’ils puissent  s’offrir les meilleures transmissions. Ces matériels “haut de gamme” n’ont jamais été aussi abordables. Pendant le mois de septembre, pour toute nouvelle commande et dans la limite des stocks disponibles, profitez d’un de ces surclassements pour seulement 200 € :

  • SHIMANO Ultegra Di2 12v , disques ou patins, +200€ ► Dura-Ace Di2 XT + 200€ ► XTR
  • SRAM Force AXS , disques ou patins, +200€ ► Red AXS X01 + 200€ ► XX1, AXS ou mécanique

Voir toutes les infos sur le site

Le détour du 26 pouces, épisode 3/3 : Rencontres du troisième type

0
photo Dan de Rosilles

On lit régulièrement dans la presse vélo des articles sur le retour du 26 pouces. Dans le jargon du journalisme, on nomme “serpents de mer” ce genre de thématiques récurrentes.
À Bike Café, nous ne considèrons pas du tout que les 26 pouces soient de retour, pour la bonne et simple raison qu’ils n’ont jamais disparu de nos rues et de nos garages !
Certes, les années 90 sont loin, quand les “petites roues” équipaient 100% des VTT. Les mountain bikes d’aujourd’hui et le diamètre de leurs roues ont beaucoup changé… mais les 26 pouces ont la peau dure et n’en finissent pas de faire parler d’eux. Pourquoi ? Comment ? Dans cette série de l’été, partons donc à la rencontre de quelques-uns de ces cyclistes qui délaissent les grandes roues et leurs itinéraires de route, de gravel ou de “Twenty Niner”, pour un détour et un tour de 26 pouces.

Anne
Cet étrange hauban en arbalète est l’une des particularités du Muddy Fox Seeker – photo Dan de Rosilles

Le détour du 26 pouces (épisode 3) : Rencontres du troisième type

Certains cyclistes “intensifs” sur route ou de gravel adoptent parfois un 26 pouces pour une utilisation alternative, bien éloignée de leur pratique habituelle et hors d’un usage strictement utilitaire. Ils n’ont pourtant pas le profil de collectionneurs, ne sont pas forcément d’anciens vététistes. Qu’est ce qui peut donc motiver cette adhésion soudaine au 26” ? S’agit-il d’un élan de compassion, un choc esthétique, une prise de conscience écologique, un parti-pris technique ou sportif ? Il faut aller y voir de plus près et tirer cela au clair !

Anne, l’amateure

Anne
Anne et son Muddy Fox Seeker – photo Dan de Rosilles

Gros cailloux, petites roues – Anne, qui contribue régulièrement à Bike Café, a elle aussi franchi le pas du 26 pouces. Elle en a essayé un, un peu par hasard, délaissant son gravel pour la sortie “Une tielle à Sète” organisée par Original Montpellier Gravel. L’’essayer, c’est l’adopter… Suite à cette belle rencontre, Anne s’est immédiatement mise en quête d’un 26 pouces tout rigide. Afin d’avoir un vélo “plus compact, plus maniable, plus sécurisant” pour des sorties courtes sur terrains caillouteux.

“C’est Akim de Granplato qui me l’a trouvé, et Frédéric (bicyclerepairman48) qui me l’a monté” précise-t-elle, pas peu fière.
“Avec les roues de 26 je maîtrise mieux la situation, je domine le vélo, alors qu’avec les grandes roues, je me fais parfois déborder.”
Ce Muddy Fox Seeker, aux couleurs girly, est épuré et rond en même temps. “Il est hyper beau, je peux frimer avec quand je vais boire un café en ville” dit-elle. Elle ajoute : “Un beau 26 pouces vintage, c’est un vélo de collec’, un vélo de frimeur, ça ferait rigoler les vététistes, mais ça peut aussi être sportif : il n’y a pas de fourche suspendue, pas de freins à disques… quelques graviers, un trottoir, et on a l’impression de faire du vrai tout-terrain”.

Brent, le gravelizeur

Brent
Brent et son Specialized de 1997 “gravelisé” – photo Dan de Rosilles

Un Américain à Montpellier – Cette fine lame, aussi à l’aise et rapide sur route ou sur chemins, est toujours souriant et tiré à quatre épingles. Il a choisi de concevoir son vélo de gravel à partir d’un 26 pouces Specialized de 1997 acheté 70 € sur Le Bon Coin, “just for fun”, dit-il en riant. Puis, il s’est pris au jeu… entretenant ainsi la tradition du club très fermé des “gravelizers”, ceux qui se lancent dans la transformation d’anciens VTT en vélos de gravel uniques et originaux.
Soucieux du moindre détail, Brent a fait repeindre le vélo qui était piqué de rouille par une société qui peint à la poudre les éoliennes géantes. Puis, il a patiemment assemblé les pièces du puzzle : la fourche rigide de son ancien vélo, un Rockhopper de 1998 qu’il avait ramené des U.S.A ; une potence montante pour adapter au mieux le vélo à sa taille…

Brent apprécie ce vélo, plutôt petit pour lui, pour son caractère vif, qui le rend joueur dans les descentes. Pour les montées, la recherche du juste équilibre devient une discipline proche des arts martiaux, mais le bagage technique de Brent facilite l’exercice. Même s’il utilise ce “Gravelised Specialized” pour des sorties courtes et rapides (un autre gravel, en 28 pouces, lui sert pour enchaîner les kilomètres), il voue à la machine une adoration sans fard, le bichonnant, lui offrant des cadeaux, comme cette sacoche de cintre originale, cousue à la main chez Wizard Works par un néo-zélandais de Londres. Brent n’est pas seulement un cycliste affûté, c’est aussi un esthète…

Timothé, le dessinateur

Timothé
Timothé et son 26″ de voyage dans les rues de Montpellier – photo Dan de Rosilles

Architecture du voyage – Sur la route, dans la Drôme, Thimothé a acheté un Peugeot Explorer 200 pour 50€.
Il était en pleine rédaction d’un mémoire d’architecture sur le voyage à vélo, “pour mieux comprendre le monde et me comprendre moi-même” résume-t-il. Il lui fallait donc un vélo pour voyager confortable, simple, économique. “Quand tes parents t’offraient un vélo, c’était un 26 souvent” ajoute-t-il.
Et puis dans le contexte de la pandémie de COVID-19, il y avait pénurie de pièces…
Une raison supplémentaire d’opter pour un 26 pouces.

Tour de roue après tour de roue, Timothé s’est remis au dessin à la main, un peu oublié en école d’architecture, d’abord pour dessiner les paysages croisés en route, puis, un peu par hasard, dessiner des vélos.
“Dessiner l’architecture d’un vélo, c’est mieux le connaître ; dessiner un dérailleur, c’est comprendre comment il fonctionne” dit-il. C’est tout naturellement qu’est né Atlas du Cycle, son projet d’illustrateur vélo. Thimoté dessine pour son plaisir mais aussi à la commande, comme pour le Concours de Machines 2022 par exemple, pour lequel il a réalisé un abécédaire avec tous les vélos du concours.
C’est cet abécédaire qui lui a permis d’être remarqué par les journalistes du site américain Bikepacking.com, ce qui lui offre aujourd’hui une belle visibilité.

Timothé
Tiré de l’abécédaire du voyage à vélo, à la lettre U, Ultraromance – illustration Timothé Girard

En fin d’entretien, Thimoté me confie : “Pour l’anecdote, un jour, je suis passé sur un 700, et ça l’a pas fait. J’ai acheté un Mercian, un cadre anglais. Moins de confort, plus de nervosité, ça ne me convenait pas.”
Nous finissons notre café, Thimothé enfourche son 26 pouces, déjà en route pour de nouveaux desseins et de nouveaux dessins…

Retrouvez les autres portraits de cyclistes et leurs vélos 26″ de cette série ici : épisode 1 (Rien ne se perd, tout se transforme) et épisode 2 (La madeleine de Proust)

Concours de machines 2023, Paris-Brest-Paris comme juge de paix.

10
Concours de Machines 2023
Concours de Machines 2023

Le Concours de Machines est chaque année l’événement phare de l’Association des Artisans du Cycle Français. Il est la résurgence d’une ancienne tradition et a pour but de privilégier l’innovation, mais aussi de couvrir le spectre le plus large possible de la pratique cycliste. Le thème et les contraintes imposées aux différents participants changent chaque année.

Ainsi, tous les quatre ans l’Association des Artisans du Cycle profite du mythique Paris-Brest-Paris pour orienter le concours sur la fabrication de randonneuses légères. Si les randonneuses sont pensées et utilisées par les cyclotouristes depuis les années vingt, il est toujours intéressant de découvrir les choix et les améliorations techniques proposées par les artisans d’aujourd’hui. Évolution des matériaux et des géométries, utilisation d’imprimantes 3D, électrification ou intégration de la transmission… (Texte et photos Gabriel Refait).

Le concours de Machines 2023

Cette année, 16 artisans proposaient leur interprétation et leur vision de la randonneuse légère idéale. Celle-ci devant être ensuite roulée par leur pilote sur l’exigeant parcours de 1200 km du Paris-Brest-Paris. Voici dans les grandes lignes le cahier des charges de cette édition du concours des machines.

  1. FABRIQUER UN VELO PERMETTANT DE RÉALISER PARIS-BREST-PARIS
  2. PERMETTRE LA SECURITE ET L’AUTONOMIE DU PILOTE
  3. FACILITER L’ACCESSIBILITE DES OBJETS UTILES
  4. FAVORISER LE CONFORT DU PILOTE
  5. ASSURER LA TRANSPARENCE DU RAPPORT QUALITE-PRIX
  6. PRESENTER UNE MACHINE POLYVALENTE
  7. CONCEVOIR UNE MACHINE AISEMENT TRANSPORTABLE
  8. CREER L’ELEGANCE
  9. OSER L’ORIGINALITE
  10. LIMITER L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Cette année les organisateurs avaient donné carte blanche aux concurrents, au niveau du style des vélos et du choix du sexe des pilotes. Pour autant, la plus grosse contrainte était celle inhérente à la réussite d’un Paris-Brest-Paris complet.

J’ai eu la chance d’être sur place durant deux jours, pour contempler les machines et rencontrer leurs fabricants. Voici un résumé de mes découvertes, constructeur par constructeur, de chaque vélo présent sur ce Concours de Machines 2023.

Les artisans du concours

Cycles Itinérance 

Concours de Machines 2023
Itinérance

Poids : 9,5 kg

Plus connu pour la fabrication de vélos de voyage, François Copponet réalise ici une machine performante qui se change aisément en Gravel à section généreuse une fois équipée de roues en 27,5.

  • Les choix de peinture sont simples mais de bon goût.
  • Sûrement le modèle le plus versatile du concours.
  • Cadre : 2 tubes inox Reynolds 953, arrière Columbus Life, passage possible en section 2.2”.
  • Roues : DT Swiss 240, cercle carbone artisanal, moyeu Shutter précision.
  • Détails du groupe : Shimano Ultegra/GRX.

Alex Singer

Concours de Machines 2023
Alex Singer

Poids 11,7 kg

La randonneuse de chez Singer est dans la plus pure tradition de la maison, avec des choix techniques simples et éprouvés. La peinture et les finitions chromées sont superbes. Le rack arrière maison qui s’installe sur le filetage des freins Mafac permet l’utilisation d’une sacoche Berthoud.

L’utilisation d’une ancienne selle Idéale en rail Fortal est également du plus bel effet. Un vélo aux lignes intemporelles.

  • Cadre : Reynolds 531.
  • Roues : Cercle Grand bois/moyeu SON.
  • Détails du groupe : Freins Mafac compétition, manettes shimano, dérailleur Arrière microshift r10, pédalier TA horizon triple.
  • Selle : Selle Idéale 90 rails Fortal.

Purple Dog custom

Concours de Machines 2023
Purple Dog

Un vélo en aluminium démontable et de grande taille. La géométrie est classique et cohérente. La finition est correcte si on prend en compte les boursouflures inhérentes à la soudure Tig sur l’Aluminium (mais on est très loin des soudures Cannondale ou Klein des années 90).

Poids : 10,5 kg

Les choix de déco et de typo semblent également un peu datés. La transmission s’effectue avec un Shimano Alfine, accentue encore des choix privilégiant une certaine rusticité. 

  • Cadre : alu 7005 et fourche Reynolds.
  • Groupe : Shimano Alfine.
  • Roues : DT Swiss – moyeu SON.

Norka

Concours de Machines 2023
Norka

Poids : 11 kg

La randonneuse proposée par Norka est construite avec de l’acier Columbus Pegorichie et des raccords maison de toute beauté. S’ajoutent à ça, une potence et un rack maison. Mention spéciale pour leur peinture « galaxie » qui est également très réussie. La cerise sur le gâteau est bien évidemment l’anodisation violette, réalisée sur les garde-boues martelés Honjo. 

Un vélo aux lignes classiques tout en étant très moderne.

  • Cadre : Columbus Pegorichie/manchon maison.
  • Groupe : Shimano GRX/Ultegra.
  • Roues : DT Swiss, moyeu Shutter précision.

Gran Finesse Cycles Works

Concours de Machines 2023
Gran Finesse

Beaucoup de travail et des choix osés sur la randonneuse proposée ici. Le tube de selle vient suivre les courbes de la roue arrière pour augmenter la réactivité. Associé à des haubans croisés, ce choix technique permet d’avoir des bases arrières de seulement 380 mm de longueur.

La périphérie est résolument orientée route pour permettre une utilisation plus sportive du vélo, une fois débarrassé de ses accessoires. Le travail de peinture est également très innovant par l’utilisation d’une peinture par électrolyse cuivrée. 

Un vélo qui présente de nombreux détails esthétiques et mécaniques intéressants.

  • Cadre : Melange Columbus Max/Spirit fourche Deda carbone.
  • Peinture électrolyse cuivré.
  • Garde boues : carbone maison.
  • Groupe : shimano Ultegra.
  • Moyeux : moyeux extralite/rayons dynema.
  • Longueur base : 380 mm.

Quokka cycles

Concours de Machines 2023
Quokka Cycles

Poids : 10 kg

Nouveau venu sur la scène des artisans cadreurs, Quokka cycles nous a proposé une version très sportive et exclusive du vélo idéal pour Paris-Brest-Paris. Avec son groupe Campagnolo super Record, ses magnifiques prolongateurs intégrés (mais démontables) et ses haubans croisés, la ligne du vélo est superbe. La peinture et les petits détails choisis sont également sans fausse note. 

Une machine pour avaler le bitume avec style.

  • Cadre : Deddacai zero / Columbus Max.
  • Groupe : Campagnolo Super Record 11 EPS.
  • Roues : Tunes forty two/ moyeux Son av/ Hope arrière.

Avalanche Cycles 

Concours de Machines 2023
Avalanche Cycles

Poids : 11,5 kg

Le vélo Avalanche dispose d’une fourche Truss maison, avec un joli porte-paquet abattable. De nombreuses petites pièces ont été créées à partir d’une imprimante 3D. L’esthétique potence à double corps, ainsi que les gardes boues en carbone maison sont également du plus bel effet. 

Mention spéciale pour la peinture au vert plein de petits détails graphiques très réussis.

Un beau vélo, cohérent et magnifiquement fini.

  • Cadre : Columbus Spirit + pattes impression 3D inox. Fourche inox/acier Truss.
  • Groupe shimano GRX.
  • Garde-boues carbone maison.

Cycles Pierre Perrin 

Concours de Machines 2023
Cycles Pierre Perrin

Tandem démontable

Le Tandem démontable des cycles Pierre Perrin a pour particularité d’être équipé d’une boîte de vitesses PINION. Il a ainsi fallu créer une manivelle gauche spéciale pour l’occasion. La machine est freinée par deux énormes disques de 200 mm. 

L’ensemble est élégant avec de nombreux détails sympathiques comme l’intégration des éclairages arrières et un très joli rack avant maison. l’éclairage high tech Llum récemment proposé par Caminade renforce encore l’esthétique néo-rétro. Dans cette configuration et avec ce choix de pneumatiques je l’ai trouvé cependant plus adapté au cyclo-camping qu’à une épreuve longue distance chronométrée. 

  • Cadre : Reynolds 631.
  • Transmission : Pinion.
  • Section pneus 650x42B /650x50B.

Cycles Gamory

Concours de Machines 2023
Cycles Gamory

Poids : cadre 2,2 kg – fourche 1 kg

Ces dernières années de nombreux artisans se sont lancés, avec plus ou moins de réussite, dans l’aventure du vélo en bambou. Mais, qu’on soit clair, le vélo proposé par Gamory cycles est de loin celui qui a poussé à son sommet l’expertise sur ce matériau. 

Les raccords carbone/bambou sont superbes. La fourche Truss maison est une œuvre d’art et je ne vous parle même pas de la belle intégration du petit feu arrière. 

De quoi faire douter les plus fervents défenseurs des vélos en métal, dont je fais partie. 

  • Cadre : bambou / fibre carbone.
  • Transmission : dérailleur arrière Deore / spécialité TA / leviers Genevale.

Atelier des vélos

Concours de Machines 2023
Ateliers des Vélos

Poids : 12,6 kg

Une randonneuse classique et équilibrée avec potence et rack avant maison.

Ici c’est bien l’exceptionnel travail de peinture qui saute au yeux. Chaque touche de couleur a été réalisée à la main, créant un dégradé de couleurs très harmonieux. Un exercice délicat, mais très réussi. 

  • Cadre : Columbus Life.
  • Groupe Sram Rival Axs.
  • Roues : jantes Mavic XC / moyeux Dynamo SON.
  • Peinture technique encre alcool ink .

Oldfield Cycles

Concours de Machines 2023
Oldfiel Cycles

Poids : 10,5 kg

Un cadre au carré classique équipé avec de nombreuses pièces maison usinées CNC. Freins, potence, plateau… Ici, il y a une inspiration claire venue des randonneuses de l’âge d’or (Années 40, 50, 60), tout en gardant un côté très moderne avec ce choix de la couleur rose “Malabar”. Mention spéciale pour la modification des manettes Campagnolo qui permet, grâce à des boutons qui remplacent les traditionnels shifters intérieurs, de faire fonctionner un dérailleur Sram électronique. 

Un savant mélange Neo-rétro dont les Anglo-saxons sont désormais spécialistes. 

  • Cadre : Columbus.
  • Groupe : dérailleur arrière Sram Rival AXS / leviers freins Campagnolo centaur modifiés pour fonctionner avec SRAM AXS.
  • Pédalier maison, mâchoires freins maison.

Les ateliers Gonnel

Concours de Machines 2023
Ateliers Gonnel

Poids : 9 kg

Ce vélo en bois et fibre de carbone est superbement fini. Le mélange carbone/bois permet d’augmenter la rigidité de la machine tout en gardant les propriétés filtrantes du bois. Une fourche carbone permet d’alléger encore l’ensemble. 

Un vélo qui a beaucoup plu aux visiteurs du salon.

  • Cadre : bois Peupliers / Paulownia / fibre carbone. Cadre nu : 1,650 kg.
  • Groupe : Shimano GRX.
  • Roues Zipp 303/moyeu SON.

Cycles Rouge Gorge

Concours de Machines 2023
Cycles Rouge Gorge – Deroy

Poids : 10,5 kg

Le vélo des cycles Rouge Gorge pousse très loin l’upcycling, qui consiste à réutiliser des pièces d’époque, tout en leur donnant un coup de jeune. Avec notamment le Pédalier Stronglight 49D et les freins Mafac re-anodisés en noir ou encore le dérailleur Shimano XTR VTT des années 90.

Petit coup de cœur sur la potence maison très bien finie.

  • Cadre : Columbus Spirit/Zona.
  • Groupe : dérailleur arrière Shimano XTR.
  • Pédalier Stronglight 49D.
  • Dérailleur : av Xenon Campagnolo.
  • Freins : Mafac racer anodisés en noir.
  • Roues : cercles Velocity / moyeux SON.

Arko Bici 

Concours de Machines 2023
Arko Bici

Poids : 11 kg

L’artisan slovaque n’en est pas à sa première réalisation, ni à sa première participation. Il livre ici un vélo cohérent et extrêmement bien fini. Mélange de jolis petits détails artisanaux (potence, câblage intégré, pompe sur hauban gauche, pédalier maison usiné CNC…) le tout sublimant un vélo aux lignes intemporelles. 

Selon moi, le vélo idéal pour affronter Paris-Brest-Paris

  • Cadre : Columbus Spirit / Haubans Reynolds 953.
  • Potence, fourche, rack maison.
  • Groupe : Shimano GRX 810, prototype pédalier usiné CNC.
  • Freins : Paul Components.
  • Roues artisanales avec moyeux Hope.

Rossman Cycles 

Concours de Machines 2023
Rossman Cycles

Poids : 9,3 kg

Chez Rossman, on a privilégié l’efficacité. Rien n’est superflu et tout a un sens. L’ensemble est très léger, le groupe Sram Red et les roues carbone Duke, n’y sont pas pour rien évidement. Une potence et un rack maison, associés à une tige de selle télescopique (pour être moins penché dans les descentes, les mains dans les drops selon le fabricant et pilote).

Du cohérent et de l’efficace. Nul doute que ce vélo ira au bout. 

  • Cadre Columbus.
  • Groupe Sram Red eTap AXS.
  • Potence / rack maison

Cycles Cattin

Concours de Machines 2023
Cycles Cattin

Tandem démontable

Poids : 19,8 kg

Les grenoblois des cycles Cattin proposent depuis longtemps des vélos de voyage pour tous les budgets. Ici, ils présentent un joli tandem artisanal équipé d’une fourche Truss. Un tandem polyvalent et cohérent. 

Podium du Concours de Machines 2023

Après délibération le jury a délivré les prix.

Concours de Machines 2023
Les membres du jury 2023 : autour de Florence Gall – Déléguée Générale de la filière Vélo, Présidente d’honneur du jury (jupe rose) Jean-Louis Frechin – Claude Droussent – Sébastien Klein – Clémence Legrand – Jean-Pierre Mary – Victor Brion – Jean-Yves Couput – Cédric Le Men – photo Magali Paulin (Grimpette)
  • 1er : Gamory Cycles
  • 2ème : Purple Dog Custom
  • 3ème : Quokka Cycles

Prix Spéciaux :

  • Prix du Jury : RossMan Cycles
  • Prix du meilleur travail artisanal : Cycles Perrin
  • Prix de l’Innovation : Purple Dog Custom
  • Prix de l’Originalité : Ateliers Gonnel
  • Prix de la Polyvalence : Purple Dog Custom
  • Prix de la meilleure peinture : Avalanche Cycles
  • Prix de la machine la plus légère : RossMan Cycles
  • Prix de la meilleure intégration : RossMan Cycles
  • Prix de la meilleure solution de bagagerie : Gamory Cycles
  • Prix de la Création Responsable : Cycles Rouge Gorge
  • Prix du meilleur temps sur Paris-Brest-Paris : Cycles Itinérances
  • Prix du Jeune Talent : Quokka Cycles
  • Prix des Constructeurs : Avalanche Cycles
  • Prix du Public : Ateliers Gonnel

Podcast avec un des membres du Jury : Claude Droussent

Un concours réussi

L’ambiance a été exceptionnelle ce week-end à Rambouillet, grâce notamment à l’effervescence provoquée par les plus de 6000 participants du Paris-Brest-Paris. 

Salon du concours de machines
L’exposition des Machines était ouverte au public.

L’exposition des machines avait lieu juste à côté du départ ce qui a permis d’amener une vraie affluence sur le salon, mettant ainsi un beau coup de projecteur sur l’artisanat du cycle Français. 

Côté concours, les choix techniques et esthétiques furent très divers et intéressants.

Côté sportif, si le concours récompense des choix techniques audacieux et fonctionnels corrélés à une performance correcte, il n’est pas là pour juger de l’efficacité sportive réelle de tel ou tel vélo. Cependant, il est intéressant de voir que cette année encore c’est le vélo avec la conception la plus simple, qui a franchi la ligne d’arrivée le premier. Avec 40 h d’écart entre le premier et le dernier, il est difficile de juger les vélos sur un pied d’égalité. 

Concours de Machines 2023
Paris-Brest-Paris 2023

Il serait à mon sens intéressant à l’avenir d’avoir un plateau de coureurs de niveau homogène, comme c’était le cas dans les années 50, pour avoir une idée plus nette de l’intérêt réel des choix techniques de chacun. Car il est clair qu’un vélo qui roule à 30 ou à 13 km/h de moyenne ne subit pas les mêmes contraintes et ne révèle pas complètement ses potentielles faiblesses de la même manière. 

Alors oui bien sûr ce n’est pas une course, et le principal est de valoriser le travail et les avancées techniques où pratiques. Ce que je souligne plus haut est également de bien moindre importance quand le concours a pour thématique le voyage au long cours ou le VTT en itinérance par exemple. Mais cela mériterait d’être étudié quand le concours s’adosse à des épreuves chronométrées comme Paris-Brest-Paris, notamment.

Concours de Machines 2023
Ce week-end, on a pu voir une réelle énergie et une belle dynamique chez les cadreurs – photo Association des Artisans du Cycle

Globalement, j’ai ressenti ce week-end-là une réelle énergie et une belle dynamique chez les cadreurs, comme chez les visiteurs. Énormément d’échanges, de questions techniques et d’entraide. Preuve – s’il en fallait – qu’il existe encore une vraie demande et un vrai engouement chez les cyclistes pour le savoir-faire artisanal. 

Ce concours 2023 a été un vrai bel événement avec une organisation bien huilée et des vélos esthétiquement et techniquement très réussi.

Vivement le prochain !

Concours de Machines 2023
Gabriel Refait (à gauche) a profité de son passage à Rambouillet pour faire de belles rencontres. Ici avec l’archiviste du célèbre club cyclotouriste, Rough Stuff Fellowship

Merci à Gabriel Refait, qui a réalisé pour nous ce reportage très complet sur ce passionnant Concours 2023. Etant le créateur de l’atelier Dynamo Cycle Repairs à Aix-en-Provence. Spécialisé dans la restauration et la vente vélos anciens, avec un penchant assumé pour les belles randonneuses classiques. Il a pu jeter son regard d’expert et de passionné sur l’événement . Autant dire qu’il était l’homme de la situation pour nous faire cet article très fourni et parfaitement illustré. Merci Gab (La rédaction de Bike Café)