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Castelli, entre innovation et confort

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Test de la tenue Castelli endurance
Test de la tenue Castelli endurance

Chez Castelli, il y a un savoir-faire et une vraie culture de l’innovation. J’ai eu la chance de rouler avec un ensemble Castelli composé d’un maillot Endurance Pro, un cuissard Free Aero, un base layer Pro Issue sans manches, un gilet Aria gris, une veste Emergency 2 noir, le tout agrémenté d’une paire de mitaines et de chaussettes. Bref, une très belle dotation pour laquelle je devais faire honneur à l’Italie. J’ai en effet participé à l’Ultradolomitica. Une fois rentré, c’est à ma nouvelle région (le Nord), que j’ai offert ce petit rayon de soleil sur un BRM1000 du Cyclo Club d’Orchies (du Nord aux vallons de l’Orne et retour en pignon fixe). Pour finir, mon périple s’est terminé sur la côte normande le reste de l’été. Récit d’un test longue durée…

Crédit photos : Paolo Gamelli et Camilla Pini (action).

Test de la tenue Castelli endurance
Une participation à l’Ultradolomitica sur les routes des Dolomites : une course de 695 km pour 18000 m de D+ pour tester en conditions cet ensemble Castelli.

Un peu d’histoire

Castelli est une de ces marques qu’il n’est pas nécessaire de présenter. Néanmoins, ma curiosité m’a poussé à faire quelques recherches pour savoir d’où elle venait. Elle me semblait tellement greffée au cyclisme, sans savoir depuis combien de temps et sans connaître ce qui en a fait sa réputation. Vittore Gianni commença dès les années 1870 à réaliser des tenues pour cyclistes et pour quelques clubs de foot également. Au début des années 1900, c’est Alfredo Binda (5 Giro au palmarès) qui a été équipé par Vittore Gianni. Compte-tenu du succès de l’entreprise artisanale, le businessman Armando Castelli, acquiert l’entreprise en 1930. En 1939, la société compte parmi ses clients Bartali et Coppi, rien que ça. C’est son fils Maurizio qui donne son nom de famille à l’entreprise, créant ainsi une marque en même temps qu’un logo : le fameux scorpion.

L’innovation du scorpion

Ce n’est que le début en réalité ! Il s’en suit un formidable enchaînement d’innovations. Le Lycra est très tôt utilisé dans le cyclisme par Castelli. Beaucoup de marques suivront. En 1981, les premiers shorts en couleurs sortent, alors que toute l’industrie du vélo les réalise en noir. Deux années après, Castelli développe un processus qui permet d’imprimer des marques sur les shorts et maillots… En 1983, Castelli développe un maillot coupe-vent qui gagne la Flèche Brabançonne, sur les épaules de notre Nanard national. En 1984, Francisco Moser gagne Paris-Roubaix avec un maillot thermique. Et je pourrais continuer comme ça encore un bon moment. Il ne faut pas oublier non plus que Castelli a connu quelques revers de fortune (malgré l’unanime Gabba) et a été sauvé par Sportful. D’autres exemples d’innovation de Castelli sont dans les lignes qui suivent. Des innovations que nous utilisons à chaque fois que nous roulons, sans qu’il y ait un petit scorpion dessus. Notre collègue Laurent avait réalisé un test approfondi de nombreuses pièces textile de la collection hiver Castelli.

Entre Dolomites et vallon de l’Orne

Pour poser le cadre de l’Ultradolomitica sur les routes des Dolomites, il faut savoir qu’il s’agit d’une course de 695 km pour 18000 m de D+. La première fois que je m’y étais rendu, j’avais arrêté les hostilités au bout de 370 km à cause d’un pied en feu. J’étais incapable de pouvoir remettre ma chaussure. Il faisait 43 degrés dans la vallée. Cette année, les conditions étaient meilleures : plus proches des 35 degrés dans l’ascension de la Passo Manghen, du froid la nuit, pas de pluie, du brouillard juste après le check-point de Agordo dans la Passo Duran. Sans parler de la longue et glaciale descente de la Passo Fedaia.

Test de la tenue Castelli endurance
Sur l’UltraDolomitica 2022, les conditions étaient meilleures.

Pour le BRM 1000 en pignon fixe, c’est une autre histoire : il faisait bon au début et à la fin. Au milieu, un déluge nous a trempé jusqu’aux orteils ou presque en arrivant à St Lô. La nuit fut agrémentée d’un bon crachin des familles qui nous a accompagnés dans la traversée de l’Orne et de l’Eure. Je vous épargne l’humidité des forêts traversées durant la nuit.

Voilà l’éventail des conditions complètes qui m’ont permis de tester l’ensemble la panoplie.

Qualité de premier ordre

Toutes les pièces constituant ma panoplie respirent la qualité. Les finitions sont propres, pas de fils qui pendent. Machine après machine, les logos et les élastiques tiennent. Il y a une continuité entre les matériaux utilisés et l’assemblage des pièces qui apporte beaucoup d’effet seconde peau. Les couleurs n’ont pas bougé non plus. Je n’ai pas ressenti d’odeur nauséabonde de transpiration, même après une utilisation prolongée. Il y a dans chaque pièce suffisamment d’élasthanne (19% dans le maillot, 7% dans le baselayer et 23% dans le chamois) pour apporter du confort.

Test de la tenue Castelli endurance
Toutes les pièces constituant ma panoplie estivale Castelli respirent la qualité.

Lorsqu’on les porte, vous sentez que chaque vêtement s’adapte à votre corps, et non l’inverse. Et là je dis bravo ! Les coupes sont clairement ajustées. Je n’ai pas du tout un gabarit de grimpeur (181 cm et 75 kg) et clairement une taille L pour le cuissard aurait été plus judicieuse. Le chamois n’a pas bougé d’un iota, malgré les longues heures passées sur la selle (Infinity ou pas d’ailleurs). Pour chacune de ces pièces, on ressent tout de suite le caractère « près du corps ». J’utilise volontairement cette expression plutôt que « aero », « fitté » ou « coursier / racy » pour reprendre l’anglicisme, afin de ne pas vous effrayer. Et sincèrement ce n’est pas ce que j’ai ressenti, d’autant que chez Castelli, il y a une gamme orientée course. Dans mon cas, c’est le côté proche du corps que je retiens.

Test de la tenue Castelli endurance
Par exemple pour le maillot endurance, les empiècements des manches sont pris quasiment entre le cou et l’extérieur de l’épaule. Cela a pour effet d’inclure le mouvement du bras dans le mouvement de la manche, et ainsi de ressentir une sacré liberté de mouvement… même quand je bois un café.

Ce qui m’a agréablement surpris, c’est la manière dont les pièces sont assemblées les unes aux autres. Par exemple, pour le maillot endurance, les empiècements des manches sont pris quasiment entre le cou et l’extérieur de l’épaule. Cela a pour effet d’inclure le mouvement du bras dans le mouvement de la manche, et ainsi de ressentir une sacré liberté de mouvement. Pareil pour le cuissard : je n’ai jamais ressenti une différence de forme entre le chamois et le cuissard : l’ensemble est cohérent. Le gilet coupe-vent est proche du corps sans être compressé contre votre poitrine ou vos hanches. Les épaules sont suffisamment élastiques, pour ne pas voler dans le vent et faire flap-flap comme un drapeau ! Bref, ça sent bon le savoir-faire… Si Vittore Gianni était encore de ce monde, il reconnaitrait sans doute une certaine patte dans la couture de ces modèles. Rassurez-vous, les fonctionnalités ne sont pas mises de côté pour autant.

Le style, oui mais pas que !

Le maillot

Prenons le maillot Endurance Pro. Trois poches arrières, une fermeture centrale et une petite poche fermée par un zipp cachée derrière la poche arrière droite (photo ci-dessous). Castelli n’est pas le seul à le faire, mais clairement cela fait partie des détails fonctionnels qui nous aident quand on part sur une longue journée. Le col du maillot monte suffisamment haut pour protéger le coup. Il ne s’agit pas d’un maillot hiver, donc pas trop haut non plus pour mieux respirer. La largeur du col ne vous étrangle pas non plus la gorge, quand vous le fermez entièrement. Ouf ! La matière est bien choisie : je n’ai pas eu besoin d’ouvrir mon maillot en pleine ascension sous le soleil italien. Il y a plusieurs matières : sur les bras c’est fin, au niveau des aisselles une pièce a été ajoutée pour laisser toute l’amplitude nécessaire.

Test de la tenue Castelli endurance
Le maillot Endurance Pro

Le confort est franchement excellent. C’est une coupe avec des matières très bien choisies et placées aux bons endroits. Dans la descente en journée, je n’ai jamais eu froid malgré la sueur et l’humidité. Les poches arrières, de taille standard, vous permettent de glisser classiquement des barres, téléphone, CB et autres. En bas du dos, un empiècement supplémentaire est ajouté qui est fini côté intérieur par une matière silicone, pour que le maillot ne remonte pas. Je possède des maillots, vestes et sous-maillots qui avec la transpiration ne sentent pas la rose, si vous voyez ce que je veux dire… Ce n’est en aucun cas ici la même chose, même après une utilisation prolongée. En revenant à Vittorio Veneto, point de départ de la course italienne, je me sentais sale, mais je ne sentais pas mauvais. En tout cas en revenant tard dans la nuit, je n’ai réveillé personne, ce qui me semble être un critère tout à fait objectif ! Côté taille, je porte du M habituellement et j’ai retrouvé mon aise avec ce maillot. C’est une valeur sûre, que l’on trouve sur le marché au prix de 109 €. 1-0 pour Castelli, qui marque le premier point.

Le gilet coupe-vent

Test de la tenue Castelli endurance
Le gilet

Le gilet coupe-vent Aria s’est montré très efficace. La coupe est suffisamment proche du corps, pour faire barrière et ne pas prendre le vent. Vous ne faites donc pas un boucan du diable en descendant un col, ou lorsque le vent se joue de vous. Il se replie sur lui-même, dans sa poche arrière, et tient dans une poche de maillot. Vraiment riquiqui (la taille d’une cannette de 15 cl max quand il est compressé) et très light (80 g, cf. photo). Le col monte plus haut que celui du maillot : super pour les descentes. Le seul reproche que je lui ferais est que le zipp ne fonctionne pas en double sens. Il est déjà excellent, mais là je l’aurais encensé ! C’est le genre de coupe-vent facile, que vous pouvez utiliser dans toutes les pratiques cyclistes.

Le cuissard

Passons au cuissard : le Free Aero. Je l’ai porté 50 heures de suite pour sa première utilisation sans me blesser. Je ne l’avais essayé que dans ma chambre, mais en aucun cas sur mon vélo. Si la taille avait été trop petite, ce que j’ai craignais au début, j’aurais trop ressenti les coutures ou me serais senti trop serré au niveau des cuisses. Cela n’a pas été le cas. Cela confirme que les matières employées possèdent une vraie souplesse et que l’assemblage des pièces qui composent le cuissard sont judicieusement placées pour ne pas gêner les mouvements. Ce qui me fait dire que la taille au-dessus m’aurait mieux convenu, ce sont les plis (genre moustaches) au niveau de l’entrejambe à droite et à gauche.

Test de la tenue Castelli endurance
Le cuissard Free Aero

Ensuite, les bretelles étaient un chouïa trop courtes et je ressentais leur pression au niveau des trapèzes. Elles sont très légères : vous ne les sentez pas (cf photos). Ensuite dans le bas du dos se cache une petite poche qui vous permet de ranger une ou deux cartes par exemple. Pour la peau de chamois mon constat est le suivant : certains des cuissards que j’utilise, se marient mieux avec certaines selles plutôt que d’autres. Exemple : je me sens mieux avec mon cuissard Endura sur ma selle Gebiomized, qu’avec mon cuissard Katucha.

Je me suis senti mieux avec ce cuissard Castelli sur ma selle Spécialized Romin et ma Selle Italia Flite Boost, que sur ma Gebiomized. Allez savoir pourquoi ? Je ne fais que le constater par mon utilisation. Pour terminer sur le cuissard, la matière jumelée aux seulement 5 pièces de tissus qui composent le cuissard, procure un effet seconde peau vraiment unique en son genre. L’absence de silicone à l’intérieur en bas du cuissard, donne une impression de légèreté et sans trop de pression. Côté usure : rien à signaler, pas la moindre trace d’usure au niveau du cuissard après ce long test. Mon seul regret sur ce cuissard, c’est la place de l’étiquette ! Elle est sur le côté extérieur cuisse gauche. Mais pourquoi la mettre là ? C’est le lieu où votre jambe bouge pas mal et évidemment les frottements existent, mais quel scorpion a piqué le designer ? S’il vous plait, placez votre étiquette dans le dos et dans tous les cas enlevez-la…

La veste

Je termine avec l’Emergency jacket. Je l’ai utilisée dans les descentes de col, à plus de 2000 m d’altitude, de nuit pour ne pas avoir froid. Sous une pluie normande elle avait fière allure, ainsi que dans un crachin du nord qui dure, dure et dure encore. Elle m’a tenu chaud en montagne de nuit sans pluie, elle ne colle pas aux avants bras, propose une très bonne étanchéité, que ce soit pour un crachin ou une bonne averse. Elle est relativement compacte pèse 200 g et se range dans une poche de maillot.

Test de la tenue Castelli endurance
La veste Emergency

Ce n’est pas la plus compacte que je connaisse, mais pour une veste avec une membrane de 2,5 couches, et un imperméabilité à une colonne d’eau de 10000 mm d’eau et 140 € c’est un très bon produit. De la même façon que pour le coupe-vent, je lui rajouterais un zipp double sens, un col qui vient prendre le haut du cou, et plus de pièces réfléchissantes que celles déjà présentes. Elle ne se fait pas sentir. Elle est suffisamment ample (la coupe est plus large que le gilet coupe-vent) pour permettre d’avoir une ou deux épaisseurs en dessous. La coupe est suffisamment proche du corps, pour bouger facilement descendre les bras en bas du cintre sans avoir les manches qui remontent à mi bras. Il y a aussi suffisamment d’aisance au niveau du torse pour respirer normalement. Elle est plus longue dans le dos (cf photo).

Le reste

Gants et chaussettes étaient à la hauteur de cette dotation. Un bon point pour les gants équipés de gel qui amortissent les vibrations du guidon.

Pour conclure

Test de la tenue Castelli endurance
Ce n’est pas le tout d’avoir de beaux tissus et de bonnes matières, mais s’ils sont assemblés dans le désordre ça ne donne rien

Je n’avais jamais porté, ni même acheté, un vêtement Castelli avant cet essai. Je dois admettre qu’il y a un vrai savoir-faire couturier sur l’ensemble des pièces que j’ai portées et usées. Ce n’est pas le tout d’avoir de beaux tissus et de bonnes matières, mais s’ils sont assemblés dans le désordre ça ne donne rien. Ici, il y a un chef dans la cuisine et ça se ressent. Cette gamme de produits m’a fait découvrir Castelli et son univers. Je n’ai pas roulé plus vite (et ce n’est pas la promesse de la marque), mais le soin apporté aux coupes et aux matières choisies s’est fait clairement ressentir dans ma pratique. J’aurais pu être seulement conquis par le style, comme j’ai pu me laisser convaincre par d’autres marques, mais ce n’est pas seulement ça. Le style chez Castelli ce n’est pas seulement le scorpion : c’est la coupe qui suit le mouvement : bravo !

Maillot Castelli Endurance Pro : 109,95

Cuissard Castelli Free Aero : 179,95 €

Veste Castelli Rain Emergency : 149,95 €

Gilet Castelli Aria : 84,95 €

Gants : 39,95 €

Chaussettes : 17,95 €

Go’Lum lance son éclairage vélo SmartLight IxLum+

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Go'Lum la lampe frontale intelligente
Go'Lum la lampe frontale intelligente

La jeune société française Go’Lum lance sa nouvelle innovation : la SmartLight IxLum+, via une campagne de financement participatif Kickstarter. Cette campagne, qui a connu un démarrage spectaculaire, a encore besoin d’un coup de pouce pour soutenir le lancement ce nouveau produit de la marque.

L’histoire de Go’Lum débute en 2017, lorsque Adrien Grouès décide de créer une nouvelle marque de lampes frontales françaises. Ce commercial s’entoure intelligemment de profils plus techniques, en faisant de l’aventure humaine le moteur de la réussite de Go’Lum. Depuis ce démarrage, ces lampes n’ont cessé de briller dans le domaine du trail running. Elles s’ouvrent désormais aux cyclistes qui pratiquent les longues sorties d’endurance. Les cyclistes d’ultra-distance apprécieront.

Go'Lum la lampe frontale intelligente
Laurent Jalabert utilise déjà Go’Lum

Go’Lum a déjà sa petite notoriété dans le monde du trail running dont nous sommes issus“, me dit Adrien. “Nous avons la chance d’avoir des retours utilisateurs et médias spécialisés super élogieux depuis nos débuts il y a 4 ans. Des sportifs comme Luca Papi (vainqueur du Tour des glaciers – 450 km / 30 000 m D+), Laurent Jalabert et Axel Carion, qui a emmené sa Go’Lum dans des conditions extrêmes et sous des pluies diluviennes, utilisent une frontale Go’Lum que ce soit pour courir ou pédaler.

La nouvelle IxLum+

Go'Lum la lampe frontale intelligente
Go’Lum la lampe frontale intelligente

La frontale intelligente Go’Lum ajuste automatiquement son intensité en fonction de votre vitesse et du terrain sur lequel vous évoluez. Plus vous vous déplacez vite, plus vous avez besoin d’éclairer loin. Plus vous êtes sur des chemins escarpés ou piégeux, plus vous avez besoin de bien voir. Grâce à cette technologie exclusive et protégée, la lampe ajuste automatiquement, et en temps réel, son intensité lumineuse, pour vous offrir le bon éclairage au bon moment. Elle vous permettra de vous concentrer à 100% à votre pratique sportive en vous libérant des réglages.

Dans les Modes de cyclisme intelligents : choisissez votre priorité : puissance / autonomie

 ✓ Le mode vélo priorité autonomie maximise l’autonomie pour les longues sorties : 1 voire 2 nuits complètes avec une seule batterie, c’est-à-dire pour de l’Ultra à vélo, par exemple. 

En vélo, c’est le mode intelligent qui est recommandé lorsque vous utilisez IxLum+ avec un autre éclairage puissant sur votre guidon.

✓ le mode vélo priorité puissance offre plus de confort visuel et de sécurité en optimisant la puissance. 

En vélo, c’est le mode intelligent qui sera conseillé, lorsque vous utilisez IxLum+ seul, ou sur un chemin délicat et rapide.

Go'Lum la lampe frontale intelligente
Le packaging
Go'Lum la lampe frontale intelligente
Caractéristiques de la lampe frontale intelligente Go’Lum

Rendez-vous sur la campagne Go’Lum Kickstarter

Pneus route endurance Goodyear Eagle F1, pour survoler la route

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Tubeless tyre tire CEC carbon rims
Le pneu all road endurance Goodyear Eagle F1 700 X 32c survole routes et chemins - photo Dan de Rosilles

Dans la série de mes tests de pneus “all road-endurance” de section 32 mm, je vous propose aujourd’hui de découvrir le surprenant Goodyear Eagle F1. Je ne vais pas vous refaire le topo des vélos de route typés endurance qui acceptent des sections de plus en plus large, ni des besoins des cyclistes longue-distance aventureux qui recherchent des pneus à la fois rapides, polyvalents, confortables et sûrs. Vous n’êtes sans doute pas des perdreaux de l’année, vous avez déjà lu sur ce sujet mes tests du Pirelli Cinturato Velo, du Hutchinson Sector et du Continental Grand Prix 5000 S TR.
Mais qu’est-ce que Goodyear peut proposer dans ce créneau ? Que vaut ce nouveau pneu, surtout si on le compare à la concurrence ? J’avoue que j’étais impatient de faire ce test, j’espère que vous l’êtes tout autant de le lire !

Goodyear Eagle F1 black and tan tyres tires slick
En version tubeless, le Eagle F1 existe en version noire ou à flancs bruns – captures d’écran site Goodyearbike.com

Vol planant

Pour être honnête, je connaissais jusqu’alors Goodyear comme une marque de pneus de voitures, ignorant totalement qu’ils fabriquaient des pneus de vélo ! Mais dès le déballage des pneus, j’ai compris que j’avais affaire à un produit soigné et haut-de-gamme.

Goodyear bike Eagle F1 700X32c Compound
Avec son profil de pneu typé “endurance/4 saisons” le Goodyear Eagle F1 présente sur son extérieur une gomme matte – photo Dan de Rosilles

Le Goodyear Eagle F1 existe en version “tube type” (chambre-à-air) en 23, 25, 28, 30 et 32 mm et “Tubeless Complete” de 25 à 32 mm. En tubeless, on a le choix entre un pneu entièrement noir ou à flancs bruns dans toutes les sections, alors qu’en tube type, les sections de 30 et 32 mm ne sont pour l’instant proposées qu’en noir.

Goodyear bike Eagle F1 700X32c Compound inside tubeless
Sur son intérieur, le F1 présente un relief qui, je suppose, favorise la répartition du liquide préventif – photo Dan de Rosilles

Vue remarquable

Au déballage, le pneu propose une surface mate et plus “sèche” au toucher que les Hutchinson et les Continental. Cette impression de contact “sec” se retrouvera aussi au roulage, mais sans nuire au confort ou à l’adhérence. Fabriqués à Taiwan, les Eagle F1 ont fière allure, avec un lettrage imposant et stylé, qui n’est pas pour me déplaire.

Goodyear bike Eagle F1 700X32c Compound inside tubeless
Fabriqué à Taïwan, le F1 est un pneu purement tubeless – photos Dan de Rosilles

À l’intérieur, on remarquera que le pneu n’est pas lisse, mais propose un “motif” en relief qui, je suppose, favorise une meilleure répartition du liquide préventif. On avait d’ailleurs pu observer un dispositif du même genre (des stries perpendiculaires au pneu) à l’intérieur du Continental Grand Prix 5000 S TR.

Goodyear bike Eagle F1 700X32c Compound inside tubeless mounting Crankbrothers speed lever
Le Eagle F1 se laisse facilement monter sur mes jantes carbone CEC – photo Dan de Rosilles

Courants ascendants

Goodyear bike Eagle F1 700X32c Compound tubeless compressor
Un p’tit coup de compresseur… et clac, y’a plus qu’à aller rouler – photo Dan de Rosilles

Au montage, le pneu est poli et gentil. Il se perche sans problème aucun sur mes jantes carbones CEC et claque du bec au compresseur comme un rapace affamé. Il est temps de partir en chasse, non pas avec un volatile juché sur un gantelet de cuir, mais au guidon d’un Chiru Kunlun, chaussé des objets de ce test !

Goodyear bike Eagle F1 700X32c Compound tubeless wide clearance
Une fois monté sur mes jantes carbone CEC 2435 (24 mm de large), le pneu annonce 32 mm tout pile – photo Dan de Rosilles

Loin de mon aire, à des lieues à la ronde

Le test s’est déroulé sur 4 mois, de juin à octobre, sur 1800 km, avec des variations importantes de température (canicule estivale incluse !), pour des sorties plutôt longues (80 à 150 km) et sur des terrains extrêmement variés : route plus ou moins lisse bien sûr, mais aussi chemin blancs, sableux et gravillonnés.

Strava activities Gard Hérault Arles Montpellier Salon road cycling speed average
Après 1800 km de routes et de chemins, je commence à me faire une idée précise de ces pneus Goodyear Eagle F1 – captures d’écran compte Strava Dan de Rosilles

Seules, les pistes les plus caillouteuses ont été évitées, je ne peux pas affirmer que le pneu s’y serait mal comporté ou aurait été abîmé, mais j’avoue ne pas avoir osé l’y amener, sans doute à cause de son poids léger et de la sensation de finesse que procure son pilotage et son roulage. Peut-être ai-je eu tort, mais je pense que si vous optez vous aussi pour les Eagle F1, vous hésiterez également à les malmener.

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire climbing
Les relances en montées sont des moments de pur bonheur avec ces pneus – photo Adrien Moniquet

Poids-plume

Annoncé à 332 g, pesé à 330 g,le Goodyear Eagle F1 n’est pas le plus léger de tous les pneus en 32 que j’ai testés jusqu’alors, comparé au Hutchinson Sector (315 g) et au Continental Grand Prix 5000 STR (320 g), mais il fait beaucoup mieux que le Cinturato Velo (360 g). Reste que la sensation “sèche” quand on le roule est très agréable sur route, mais fait craindre une certaine fragilité sur la route… et sur les chemins bien sûr.

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire tarmac dirt road allroad
Des asphaltes les plus lisses aux routes les plus grumeleuses, le F1 tire parfaitement son épingle du jeu – photo Dan de Rosilles


À l’usage, ce pneu se révèle très plaisant, particulièrement pour les relances et les montées ; mais il ne gâche pas la précision de la direction et des trajectoires et n’handicape pas la tenue de vitesses élevées sur la distance. Comme dit plus haut, le contact avec le sol est sec, très précis pour un pneu de cette section, ce qui est tout autant intéressant dans les courbes des descentes sur route que sur les singletracks roulants. Mais si ce pneu procure un confort appréciable grâce à sa section généreuse lorsqu’on le gonfle peu, il donne envie d’aller vers un gonflage plus ferme pour privilégier sa vitesse naturelle, ce qui en fait, de ce point de vue, un compagnon longue-distance plus raide que le Sector ou le GP 5000.

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire rain wet surfaces
En pleine chaleur caniculaire ou sur routes mouillées, impossible de prendre le F1 en défaut – photo Dan de Rosilles


Durant le test, je n’ai pas eu à regretter la moindre crevaison ou la moindre faiblesse ; après 1800 km, le pneu ne présente que d’infimes micro-coupures de surface, ce qui semble indiquer qu’il est très solide. Donc, si j’ai eu du mal à me lancer dans les gros cailloux, associant intuitivement poids-plume et fragilité, j’ai sans doute eu tort !

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire downhilling
En descente, les trajectoires sont précises et le pilotage sécurisant – photo Adrien Moniquet

Un oiseau de proie au bec acéré et aux serres affûtées


Je dois dire que j’ai été entièrement conquis par le comportement du Eagle F1, qui offre une excellente tenue de route, aussi bien sur asphalte brûlant que sur route mouillée. Sur chemins blancs, son comportement est exemplaire, même si je n’ai pas osé le pousser dans ses derniers retranchements en virage, au vu de son profil absolument lisse.

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire gravel allroad
Le Goodyear Eagle F1 se comporte très bien en gravel roulant ; mais je n’ai pas osé l’emmener sur des parcours cassants – photo Dan de Rosilles

Sur route, j’ai tout donné dans les descentes sans le prendre en défaut. Sur les portions longues, face au vent, en montée, même les plus sévères, ce pneu sportif et vif a sublimé mes performances et le comportement de mon Chiru Kunlun. Lors des sorties de ces derniers mois, j’ai d’ailleurs battu la plupart de mes personnels records sur des segments que je connais pourtant bien et que j’emprunte souvent. Ce pneu est sans doute le plus rapide des 32mm que j’ai pu tester.

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire surfaces range Pirelli Cinturato Velo Hutchinson Sector Continental Grand Prix 5000 S TR
Le Eagle F1, léger et rapide, est parfaitement à son aise sur les surfaces les plus roulantes, et complète ainsi parfaitement la palette des pneus “route” tubeless de 32 mm que j’ai pu tester ces derniers mois – infographie Dan de Rosilles

Certes, il y a sans doute une part de motivation psychologique dans la performance. Certes, mon vélo en titane Chiru Kunlun est une machine de course. Mais les pneus Goodyear Eagle F1 ont sans doute leur part dans l’amélioration de mes performances de ces dernières semaines.

Goodyear bike Eagle F1 700X32c road cycling tyre tire wear 1800km
Après 1800 km à rude épreuve, le pneu arrière ne présente que d’infimes micro-coupures – photo Dan de Rosilles

En piqué

Avec un pneu aussi précis et rapide, je dois dire que le plaisir du pilotage, de la vitesse et de la distance ont été à leur maximum pendant ces quatre mois de test. Je ne trouverai rien à reprocher à cet excellent pneu, si ce n’est qu’on hésite à l’engager sur des surfaces cassantes, un préjugé sans doute dû à son poids léger et au contact précieux, extrêmement sec et précis, qu’il entretien avec l’asphalte. Avec ce ressenti envoûtant, j’avoue avoir eu envie de le préserver, au détriment d’un test tout à fait complet.

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire happiness
Ce pneu Goodyear Eagle F1 a fait de moi, pendant ces 4 mois de test, un cycliste heureux et performant – photo Adrien Moniquet

J’ai, par contre, eu du mal avec son nom. La référence au “sport” automobile (F1) a plus tendance à m’horripiler que m’attirer. Il serait temps de changer de paradigme, Monsieur Goodyear ! Mais on pourrait aussi faire ce même reproche à Continental et son “Grand Prix” ! Décidément, il serait grand temps de rafraîchir les codes de la communication des marques de pneumatiques de vélo !

Goodyear Eagle F1 700X32c tubeless road cycling tyre tire
Continuer à “vendre” les qualités d’un pneu de vélo en s’appuyant sur la mythologie automobile est anachronique et un peu scandaleux, non ? – photo Dan de Rosilles


Pneus Goodyear Eagle F1 Tubeless Complete 700 X 32
Black ou Tan-Black
Prix constaté : de 44 à 55€/pièce

Nouveautés Gravel octobre

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Nouveautés gravel octobre 2022
Nouveautés gravel octobre 2022

Comme à son habitude l’équipe du Bike Café a fouiné un peu partout pour dénicher quelques nouveautés Gravel testées ou en passe de l’être. C’est formidable ce que le gravel inspire les marques : on innove, on invente et nous on teste.

Polo cycliste mérinos Triban

Repéré et testé par Hugo

Polo Triban Merinos
Un polo Merinos sobre et pratique, photo Triban

Triban, la marque de Décathlon consacrée à l’aventure et au gravel, élargit sa gamme tous les ans y compris au niveau textile. Le Merinos, grâce à ses nombreuses qualités, est redevenu une matière prisée des cyclistes. J’avais testé il y a deux ans un maillot très réussi toujours au catalogue. Triban propose un second modèle plus évolué et bien dans l’air du temps sous la forme d’un polo.

Le look est efficace et sobre tout comme les coloris unis. Mis à part ses poches arrières et son élastique de maintien en partie basse, on pourrait croire à un polo tout à fait classique. Un bon point pour le porter à tout moment de la journée et en tout lieu lors d’un trip vélo.
Il est composé de 4 poches : une pochette sur le devant, deux poches à pression sur les côtés arrières et une grande poche centrale arrière zippée. Ces poches sont très pratiques et permettent des emports intéressants en termes de volume.

Le col s’ouvre avec un bouton pression cachant un zip haut. Niveau sécurité, un liseré réfléchissant parcourt toute la largeur du dos.
Le polo est composé à 86% de Merinos et 14% en polyamide.

J’ai trouvé ce polo très confortable à porter. Il sera idéal à mi-saison car il est tout de même un peu épais et lourd à porter même si la matière évacue très correctement la transpiration. Si vous prenez la pluie il pourra sécher assez rapidement grâce à sa composition idéale.
La partie arrière descend volontairement assez bas pour vous protéger.

Polo Triban Merinos
Une partie arrière qui descend assez bas et un liseret réfléchissant pour la sécurité, photo Triban

Il existe en 5 tailles du S au 2XL, 3 coloris : Bourgogne, Ocre jaune et Pétrole sombre.

Prix : 60 €. Mais guettez les promos, je l’ai acheté pour 40 €. Un prix bien placé quoiqu’il en soit pour un polo Merinos bien pratique.
Toutes les infos sur le site Décathlon.

Casque Urge Papingo

Testé par Hugo

Urge Papingo
Urge Papingo, un casque très aéré au design original et doté d’une excellente finition, photo Hugues Grenon

Nous vous avions présenté l’histoire et la démarche éco-responsable d’Urge dans l’article découvertes et nouveautés du mois d’août. Urge suit donc son plan de développement éco-responsable mais a aussi élargi sa gamme avec ce modèle Papingo lancé voici deux ans et qui était le premier modèle route de la marque orientée jusqu’alors plutôt VTT et Gravel. Mais ce Papingo, de par ses caractéristiques, peut évidemment être utilisé en gravel.
Il est très aéré avec pas moins de 15 aérations dont certaines assez larges. Sa forme change quelque peu des « standards » habituels avec une forme bombée accentuée sur le devant et un arrière qui retombe assez bas et doté d’une sorte d’aileron.

Sa construction est « InMold » avec une coque en EPS recyclé tout comme les sangles en PET recyclées. Au total, il est composé de 80% de matières recyclées.
Le réglage occipital s’effectue par une molette crantée classique pour le serrage. Notez que le Papingo taille plutôt grand. Ayant un tour de tête de 62 cm, la taille L/XL me convient largement. Le réglage occipital permet de le maintenir correctement cependant. Si vous êtes entre deux tailles, il faudra peut-être choisir la plus petite. Le confort général est bon même si j’ai eu un peu de mal à trouver le bon réglage des sangles de maintien. Le poids de ce XL a été mesuré à 332 g ce qui n’en fait pas un poids plume mais qui est très supportable même sur de longues heures de roulage.

Urge Papingo
332 g en taille L/XL, pas un poids plume, mais le confort général vous fera l’oublier même sur les longues sorties, photo Hugues Grenon

Au niveau de la forme, il ne gêne pas le maintien des lunettes.

wish-one-UCI
Le Papingo équipe la Team WishOne, photo Fransesco Robustelli

Il aurait été intéressant qu’il soit équipé d’un filet anti-insectes. Je trouve que c’est une option très utile malheureusement pas systématique sur les casques même haut de gamme. Il est vrai que souvent les insectes arrivent à ressortir par les aérations sans pour autant vous piquer mais c’est toujours un moment désagréable et surprenant.

Le Papingo existe en 6 coloris, deux tailles S/M (54/58 cm) et L/XL (58/51 cm), prix de 95 € à 129 € en fonction des couleurs et versions.
Notons une version « Reflecto » qui est réfléchissante, très utile et sécurisante la nuit.


Toutes les infos sur : Urgebike.

Roues ALSATRADE GRV WAVY R-EVOLUTION

Testées par Laurent BIGER

Le fabricant Alsatrade est déjà connu de beaucoup d’entre vous, notamment pour le montage de roues spécifiques. Désormais, une nouvelle roue a rejoint sa gamme, la “GRV WAVY R-EVOLUTION”. Son profil en forme de vague, nommé Wavy, est à hauteur variable de 30 à 33 mm et asymétrique.

Alsatrade
ALSATRADE GRV_WAVY R-EVOLUTION

J’ai l’occasion de rouler actuellement avec ces roues, que j’ai notamment utilisées lors de la manche UCI Gravel World Series en Belgique. Pour commencer, il faut noter la finition exemplaire de ce montage dédié à une pratique Gravel sportive. Le rendu esthétique des cercles est tout simplement époustouflant et dépasse beaucoup de produits issus de grandes marques pourtant bien plus connues.

Une finition tout simplement exceptionnelle (photo Laurent BIGER)

En dynamique, le poids très léger du montage essayé (GRV Wavy R-Evolution + moyeux DT Swiss 240 + rayons CxRay : 1245 g) permet de décupler les relances. Je dois avouer que c’est assez grisant de constater que, malgré la fatigue, de telles roues permettent de garder de bonnes sensations et contribuent directement à la performance globale, notamment dans un contexte compétitif où chaque gain est important. C’est d’ailleurs avant tout pour un usage très sportif que je conseille ces GRV Wavy R-Evolution. Car si j’en ai connu de plus confortables, ces roues Alsatrades sont résolument les roues les plus performantes que j’ai eu l’occasion d’essayer jusqu’à présent !

La performance avant tout : voilà qui résume ces nouvelles roues Alsatrade (photo Laurent BIGER)

SPÉCIFICATIONS :

Poids des montages :
GRV Wavy R-Evolution + BITEX CL + CxRay : 1327 g
GRV Wavy R-Evolution + ERASE CL + CxRay : 1277 g
GRV Wavy R-Evolution + DT 240 SP CL + CxRay : 1245 g (modèle essayé par Bike Café)
GRV Wavy R-Evolution + DT 180 SP CL + CxRay : 1195 g
GRV Wavy R-Evolution + EXTRALITE IS + CxRay : 1175 g
GRV Wavy R-Evolution + EXTRALITE IS + BERD : 1055 g

Moyeux :
Standard d’axe 12×100 et 12×142
Corps de roue libre : Shimano HG11 – Sram XDR – Campagnolo N3W – Bitex – Erase – DTSwiss 240 – DTSwiss 180 – Extralite

Rayons :
Sapim CxRay avec écrous Sapim Doublesquare Secure Lock
Berd textile avec écrous Sapim Doublesquare Secure Lock
Rayonnage x2 AV et x2 AR en 24/24

Jantes :
Asymétriques à hauteur variable, 30 à 33 mm
Largeur 24 mm entre crochets
Compatibilité pneumatique 32 à 45 mm
Montage Tubeless / Hookless
Poids 350 g, Carbone T700 & T800
Perçage : Unique, 24 trous
Finition : Unique, UD RA
Poids System Max : 110 kg

Prix : de 1249€ à 2400€ selon le choix de montages

Site fabricant : Alsatrade – Roues Artisanales

Panaracer Gravelking : édition limitée

Repérés par Matthieu

On connait tous ce pneu qui n’est pas une nouveauté. C’est sans doute le vétéran des pneus gravel que nous avions déjà remarqué sur l’Eurobike en 2015. La nouveauté qui nous a intéressée, réside dans la couleur. En effet, tous les ans, Panaracer prend un vrai plaisir à proposer des coloris en édition limitée sur ses pneus fétiches Gravelking ! Voilà une belle idée pour personnaliser votre vélo tout en profitant de la qualité reconnue de ces pneus.

Panaracer Gravel king colors
En version Blue Grey

Le choix des couleurs pour les éditions limitées n’est jamais facile. Cette année, la marque japonaise a opté pour un magnifique BROWN et un original BLUE GRAY. Disponibles sur 3 modèles et en 2 tailles, les éditions limitées sont proposées à un prix public de 49,99 € TTC.

Panaracer Gravel king colors
Les pneus disponibles

Distribution Royal Vélo France

Selle Royal Explora Athletic

Testée par Matthieu

Cette nouvelle selle conçue par le fabricant italien Selle Royal offre un large champ des possibles. A noter que ce modèle est décliné en 3 variantes :

  • Athletic pour une utilisation sportive (cycliste avec un angle de 45° entre le tronc et le vélo) – modèle testé ;
  • Moderate pour une utilisation loisirs (angle de 60°) ;
  • Relaxed pour une utilisation confort (angle de 90°, cycliste assis avec une position très relevée).

Pour réaliser le compromis idéal de confort et de soutien ischiatique pour les cyclistes qui cherchent à affronter balades courtes et longues en terrains mixtes, quelle que soit leur position de conduite, la structure de la nouvelle selle Explora combine la technologie Royalgel de Selle Royal avec une mousse absorbant les chocs. La forme ondulée de la selle a été spécialement formulée pour soutenir les os ischiatiques et offre une résistance minimale lorsque le cycliste se déplace sur la selle sur un terrain plus accidenté. La selle Explora est conçue pour minimiser le transfert de vibrations et comprend un canal ergonomique central pour soulager la pression sur la zone périnéale – essentiel pour assurer du confort, quel que soit le terrain.

J’ai testé l’Explora Athletic pendant un mois sur une utilisation vélotaf (entre 15 et 30 km par jour) et j’en suis très satisfait. La deuxième phase de test consistera à la monter sur un vélo de gravel pour des sorties plus longues. Elle me semble également adaptée pour une pratique sur chemins et son poids n’est pas pénalisant.

A noter que cette selle est complètement résistante à l’eau et dotée d’un nez en liège recyclé pour un look unique et moderne.

A l’arrière du modèle, vous pouvez retirer un clip et venir accrocher une sacoche de selle Selle Royal, disponible en 3 volumes (Small – 0,6 litres ; Médium – 1,2 litres et Large 2 litres).

Dimensions : 273 mm (longueur), 152 mm (largeur); poids : 379 grammes.

Prix public conseillé : 69,90 €

J’ai apprécié :

  • Son confort ;
  • Son poids relativement contenu ;
  • Le système de fixation intégré à l’arrière permettant d’accrocher une sacoche de selle ;
  • Son prix, très modéré.

Miss Grape Mini Cluster

Testée par Patrick

Ranger ses outils et ses chambres à air de vélo est toujours problématique. Miss Grape propose une petite sacoche de selle Mini Cluster qui offre une contenance de 50 cl et qui est résistante à l’eau. Le sac est super léger (49 g) et ultra résistant. Il peut contenir un Multitool, une chambre à air et tout le nécessaire pour réparer une roue ou un coupe-vent ultraléger. 

Lors de notre expérience bikepacking dans le Luberon nord j’ai eu l’occasion d’utiliser la petite sacoche Mini Cluster 0,5L de Miss Grape. Dans un premier temps, ce système de fixation magnétique m’a fait douter : “Comment ça va tenir sur les pistes bosselées de ma région ?

L’originalité de cette sacoche réside dans son système d’attache : un scratch autour de la tige de selle et un double lacet qui se glisse sous le rail du chariot de selle et qui se serre par une serrage à bouton qui vient se fixer de façon magnétique sur la sacoche.

Ce produit est fabriqué à la main en Italie.

Prix 55 €

Infos sur le site

En danseuse

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En danseuse éditions Amphora
En danseuse éditions Amphora

En danseuse éditions AmphoraVicky Carbonneau est une figure dans le monde du cyclisme féminin. La pratique du fixe, qu’elle affectionne, a sans doute inspiré ce titre décalé par rapport au contenu de son ouvrage. En fait, il s’agit bien dans ce livre des femmes qui ont révolutionné, et qui révolutionnent aujourd’hui le cyclisme féminin.

Les temps changent, heureusement, et les femmes sont de plus en plus nombreuses à se mettre en selle. Le Tour de France féminin, qui s’est déroulé cette année dans la foulée du Tour masculin, est une première étape vers un cyclisme moins genré. On se souvient de la phrase de Laurent Fignon “Une femme sur un vélo, je ne trouve pas ça très esthétique.” et de la cuisante réponse de Jeannie Longo “Toi non plus, sur un vélo, je ne te trouve pas très esthétique.”… Elle n’avait pas tord ! … Certes, il reste encore du chemin à parcourir dans ce domaine, et les pelotons du dimanche, laissent toujours traîner sur leur passage, des odeurs de testostérone.

En danseuse éditions AmphoraVicky nous propose donc de découvrir (pour certains), de redécouvrir pour d’autres (comme moi), le visage et le palmarès de vraies championnes qui, dans les différentes disciplines du vélo, ont fait briller nos couleurs nationales. J’espère qu’il y aura une suite à cet ouvrage pour parler aussi des femmes qui s’illustrent dans le vélo aventure, bikepacking ou sur les course d’Ultra cyclisme. Il manque à mon avis un chapitre les concernant.

En danseuse éditions Amphora
Sur la forme, l’ouvrage est agréable à lire…

Sur la forme, l’ouvrage est agréable à lire en séquence ou par portrait, sans en suivre les pages dans l’ordre. Classé par chapitre reprenant toutes les formes de pratiques, surtout en compétition, il commence par les pionnières. On démarre bien sûr par Jeannie Longo, mon idole à l’époque. En dehors de ses qualités de cycliste, et du nombre impressionnant de ses victoires, j’appréciais son caractère, ses choix techniques et d’entraînement, qui parfois l’opposaient au monde masculin de sa propre fédération. Je découvre un peu mieux des filles que j’ai vu sur les images du Tour féminin, notamment Juliette Labous qui a terminé avec les meilleures mondiales et Evita Muzic.

En danseuse éditions Amphora

Ce regard sur le cyclisme féminin, vu par le prisme de la notoriété et de la compétition à haut niveau, est intéressant. Il intéressera les hommes, qui commencent à se faire “larguer” sur la route par des femmes, il fournira des exemples aux filles qui ont envie de se lancer dans cet univers passionnant qu’est le vélo.

Informations

En danseuse éditions Amphora

Pitch de l’éditeur

A l’occasion du premier Tour France Féminin, En danseuse brosse le portrait des athlètes cyclistes féminines qui comptent. Du vélo sur route au BMX en passant par le paracyclisme et le VTT, Vicky Carbonneau met au premier plan les championnes françaises et mondiales. Ces héroïnes se confient sur leurs conditions d’entraînement, leurs plus grandes victoires mais aussi sur l’avenir qu’elles imaginent pour leur discipline. Agrémenté de nombreuses photos, ce livre met en avant ces athlètes auxquelles les médias s’intéressent de plus en plus.

À propos de l’auteure

Vicky Carbonneau, surnommée Kiki, est la fondatrice d’un des plus grands rassemblements de femmes à vélo à Paris : GOW. Girls on Wheels. Elle est également directrice de collection d’une nouvelle marque de vêtements cyclistes féminins et amatrice de défis d’endurance en fixie à travers l’Europe. Elle est aussi cofondatrice d’un café vélo à Bédoin et collabore à “Elles font du vélo”. Cette Québéco-Parisienne est une véritable actrice du changement dans l’univers du vélo au féminin et cet ouvrage consacré aux héroïnes du vélo le confirme.

Moser, le vélo de gravel musculaire et électrique 2 en 1

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Moser gravel et route électrique musculaire
En descente, le Moser est assez joueur et stable. Pour plus de confort, il faudra le passer en pneus tubeless.

La marque italienne Moser a présenté, via son distributeur français Sima, deux nouveaux modèles 2023 : un vélo de route et un gravel. Spécificités de ces machines : leur caractère hybride permettant de les utiliser en mode musculaire ou électrique. Un vélo deux-en-un livré avec une roue arrière complète permettant une conversion musculaire-électrique réalisable en moins de cinq minutes. Un produit prometteur qui pourrait séduire une clientèle très large, du sportif performant au néo-pratiquant. Bike Café était convié dans la station de Pra-Loup (05) à la présentation de ces nouvelles machines et a testé les deux versions route et gravel, en configurations musculaire et électrique.

Crédit photos : Florent Meuret

Un gravel et un route électrique “convertible”

“Moser est le premier vélo à trois roues ». C’est dans ces termes que Julien Profichet, responsable de la division Cycle à la SIMA, a démarré sa présentation des nouveaux route et gravel FMoser de la collection 2023. La SIMA est un acteur historique de la distribution de motos en France (Mash, Motomorini, Royal Enfield, Hyosung) qui s’est également diversifié dans le cycle avec les marques Mash Cycles, Fantic E-Bikes (VTTAE typés Enduro). Moser est la dernière marque entrée au catalogue, qui se lance officiellement sur le marché en cette fin d’année (collection 2023), avec deux produits : un vélo de route et de gravel électrique, convertibles pour chacun des deux modèles en version musculaire.

Moser gravel et route électrique musculaire
La finition du cadre est réussie, après l’appréciation du look étant très subjective, on vous laissera juge. A la convergence des 2 tubes, la prise de recharge de la batterie du Moser AE.

Chaque vélo Moser est vendu en version électrique, avec un moteur FSA présent dans le moyeu arrière et une deuxième roue arrière “classique” permettant de transformer le vélo en son équivalent musculaire (après avoir retiré la batterie).

A noter que la marque Moser a été développée avec la collaboration de l’ancien coureur professionnel italien, Francesco Moser (champion du monde en 1977), qui a contribué au développement du cadre et de l’intégration de la partie électrique. Ce dernier est d’ailleurs actionnaire au sein de Moser.

Moser gravel et route électrique musculaire
Et voilà le premier vélo à 3 roues vendu sur le marché !

Les deux versions du vélo Moser, gravel et route, sont basées sur un cadre identique en carbone haut module TM800. La géométrie est strictement identique entre la version route et gravel. Les seuls changements sont les longueurs de potence, plus courtes sur la version gravel, les roues ainsi que les pneumatiques. Le vélo possède une géométrie endurance et est décliné en quatre tailles (S, M, L et XL).

Moser gravel et route électrique musculaire
La géométrie du nouveau Moser, les cadres route et gravel sont identiques.

La version musculaire du vélo est annoncée à moins de 7,5 kg dans sa version haut de gamme. L’ensemble moteur et batterie rajoute un surpoids d’environ 4 kg, pour un poids annoncé de 11,5 kg le vélo Moser route électrique (version haut de gamme équipée FSA).

Les Moser “route” sont livrés avec une transmission double à l’avant (46/33 pour les 3 versions équipées en Sram et 50/34 pour celle équipée pour la transmission sans fil FSA) tandis que les modèles “gravel” sont équipés en mono plateau (plateau de 40 dents et groupe XPLR Force/Rival 10-44)

Les cadres seront garantis cinq ans par Fantic tandis que la batterie et le moteur FSA seront garantis deux ans.

Moser gravel et route électrique musculaire
Voici l’ensemble motorisation dans le moyeu et batterie FSA, un surpoids de 4 kg annoncé par rapport au vélo en configuration musculaire.

Une motorisation FSA dans le moyeu

A la base, ces deux vélos sont des VAE livrés avec un moteur FSA HM1 présent dans le moyeu arrière (couple de 42 Nm) et alimenté par une batterie de 250 Wh cachée dans le tube diagonal. Une solution de motorisation qui nous fait nécessairement penser au dernier modèle gravel électrique d’Origine, le Help. Une batterie externe ou « range extender » de 250 Wh venant se fixer sur le porte-bidon du tube supérieur permettra de doubler l’autonomie du vélo.

Moser gravel et route électrique musculaire
Gros plan sur la motorisation FSA logée dans le moyeu, développant un couple de 42 Nm

Point différenciant important des gravel et route Moser : ils sont aussi livrés avec une roue « musculaire » complète permettant de transformer le VAE en vélo musculaire, de route ou de gravel, selon le modèle choisi. Le développement de ce système a pris trois années pour aboutir au dépôt d’un brevet par FMoser et Fantic (cette dernière est actionnaire majoritaire au sein de FMoser). A noter que les roues “musculaires” sont livrées complètes, prêtes au montage, avec cassette, chambre à air, pneu et disque.

« Le Dual Mode System permet de changer la configuration du vélo en quelques minutes. Le tube diagonal plus incliné permet d’extraire la batterie sans interférer avec le boîtier de pédalier. Le but était de proposer un vélo hybride et rapidement interchangeable », commente Julien Profichet.

Grâce à une configuration particulière du câblage, il n’est pas nécessaire de démonter le jeu de direction pour débrancher le connecteur batterie-écran car tous les connecteurs sont situés à la base de la batterie. En version électrique, les quatre niveaux d’assistance sont activés via le bouton présent sur le tube supérieur ou via une commande Garmin sans fils à installer sur le cintre. L’autonomie de la batterie sera consultable sur les GPS Garmin.

Selon le niveau de gamme, le Range Extender (batterie additionnelle) et le GPS Garmin Edge Explore seront fournis directement avec le vélo, comme l’explique le tableau ci-dessous. Un petit plus bien appréciable !

Moser gravel et route électrique musculaire
Ce qui est livré avec chaque modèle Moser, route ou gravel. Les deux haut de gamme “Route” sont livrés avec une batterie supplémentaire et un GPS Garmin !

La conversion électrique-musculaire

J’ai réalisé la manipulation pour convertir le vélo électrique en musculaire et celle-ci ne demande pas d’autres outils qu’un jeu de clés allen. Une fois maîtrisée, elle prend environ cinq minutes mais nécessite un pied d’atelier pour travailler confortablement.

Pour changer la roue “électrique” en musculaire, il faut tout d’abord démonter la roue en ayant au préalable déconnecté le câblage au niveau de la base gauche.

Moser gravel et route électrique musculaire
Cette jonction électrique alimentant le moteur est cachée dans une cornière en plastique plaquée sous la base. C’est propre et sans bavures.

Une fois la roue enlevée, il faut venir retirer le cache à l’aide d’une clé Allen, débrancher les câbles d’alimentation et sortir la batterie de son logement.

Une fois la batterie retirée, on replace les câbles à l’intérieur du logement, on revisse le cache puis on installe la roue classique pour transformer le gravel électrique en musculaire.

Un gravel/route uniquement sans fils

Les cadres du vélo de route et gravel sont identiques, réalisés en carbone haut module. La câblerie est totalement intégrée et à l’œil, on a du mal à distinguer le montage électrique de sa variante musculaire. « Les premiers magasins ont testé les vélos début août et l’accueil est encourageant. Les premières livraisons ont été faites courant septembre » ajoute Julien Profichet. Une application smartphone « FSA System » disponible sur Apple et Google permettra de faire un diagnostic de l’état du vélo, procéder aux mises à jour et également de programmer un entraînement.

La prise en main sur le terrain

Bike Café a pris en main les deux vélos sur deux parcours dédiés : le premier en gravel sur les hauteurs de Pra-Loup et le deuxième en haute montagne sur le col de la Bonnette.

Le Moser en version gravel

Le parcours gravel était d’une distance de 12 km et presque 400 m de D+, avec de beaux raidards sur des chemins caillouteux à plus de 15 %, suivis de passages vallonnés en sous-bois et d’une descente assez cahoteuse sur chemin bien défoncé. Du gravel bien technique comme l’aiment certains ! En configuration électrique, le Moser est agréable à rouler grâce à l’apport du moteur, très linéaire dans son assistance.

Moser gravel et route électrique musculaire
Prise en main du Moser électrique sur les pistes de Pra-Loup

J’ai clairement senti le surpoids sur l’arrière de la machine. Le pilotage est aussi différent d’un vélo musculaire car il faut à la fois jouer sur le choix du bon pignon et le mode d’assistance, surtout dans les pentes raides, pour bien “accrocher” le terrain. Le vélo est globalement agréable à piloter.

Le Moser en version gravel

Changement de cadre pour l’essai du Moser route puisque le test sur bitume était composé de l’ascension de la fin du col de la Bonnette (16 km aller-retour), avec des pourcentages en 5 et 11 %. En version électrique, le Moser Route est un régal pour affronter la montagne sans avoir le cardio au taquet. On joue des modes d’assistance facilement pour rouler entre 15 et 20 km/h, tout en faisant un véritable effort sur le vélo. J’ai retrouvé à ce moment-là le plaisir de rouler avec un vélo de route électrique, comme lors du test du Moustache électrique Dimanche 28.7.

En descente, le vélo se pilote facilement et logiquement, on atteint des vitesses plus rapides avec la version motorisée. Le freinage Sram, puissant, est au rendez-vous et sécurise le tout.

Moser gravel et route électrique musculaire
Le Moser sur le toit de l’Europe, à 2715 mètres d’altitude. En version électrique, vous pourrez grimper avec une assistance très appréciable.

Les modèles Moser gravel : équipement et prix

Le gravel est proposé en un seul coloris (noir et vert kaki, en photos) et deux modèles, Sram Force et Rival XPLR AXS (6799 et 7599 euros, respectivement). Le cadre est compatible avec des pneus de 40 mm de section, maximum.

Moser gravel et route électrique musculaire
Les specs des 2 montages Moser Gravel.

Les modèles Moser route : équipement et prix

La version route est déclinée en deux coloris (argent et iridescent) et quatre modèles. Le plus haut de gamme sera équipé de la nouvelle transmission sans fils FSA (12 799 euros) et les trois autres des transmissions Sram XPLR AXS Red, Force et Rival (12 499, 7599 et 6799 euros, respectivement). A noter que tous les modèles, route et gravel, seront vendus avec un porte-bidon et que les deux route haut de gamme (FSA et Red AXS XPLR) seront livrés avec la batterie externe et un GPS Garmin Edge Explore.

Moser gravel et route électrique musculaire
La collection 2023 route et gravel FMOSER.
Moser gravel et route électrique musculaire
Les specs des 4 montages Moser route.

Pas d’information sur la transmission sans fils FSA, qui équipera le vélo le plus cher de la gamme route.

Plus d’informations sur le site de FMoser et du distributeur français SIMA.

Giant Revolt : un Gravel qui s’affirme !

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Giant

Ayant pu réaliser le test du précédent Giant Revolt (modèle 2021) durant plus de 1450 km, je ne vous cache pas ma grande curiosité quand j’ai pu mettre la main sur ce tout nouveau modèle qui inaugure un cadre et une fourche renouvelés. Après avoir dépassé les 1200 km à son guidon, dont la manche UCI Gravel World Series d’Houffalize, il est temps que je vous fasse partager mon expérience au guidon du Giant Revolt Advanced Pro 1.

Revolt
Revolt Advanced Pro 1 : le haut de gamme Gravel de chez Giant (photo Laurent BIGER)

Giant et le Gravel


En premier lieu, revenons sur les origines du Giant Revolt. Reconnu comme le plus grand constructeur au monde, GIANT avait fait son incursion dans le Gravel Bike à travers l’AnyRoad qui initiait un nouveau concept. De surcroît, ce vélo n’était pas la déclinaison d’un cyclo-cross, solution de facilité chez beaucoup de constructeurs à cette époque pas si lointaine, mais bien un modèle spécifique. Depuis, c’est le Revolt qui porte la gamme Gravel. Ainsi, la gamme REVOLT est divisée en trois catégories : la première comprend deux modèles en cadre aluminium et constitue l’entrée de gamme. La deuxième, REVOLT Advanced, inclut trois modèles autour du cadre en carbone. Enfin, le REVOLT Pro 1 est le porte-drapeau, puisque le Pro 0 n’est pas (encore ?) importé. Une vaste gamme complétée par le gravel REVOLT E+, son pendant “électrique” testé par Bike Café.

GIANT REVOLT ADVANCED PRO 1 (2022)

Quoi de neuf sur ce Revolt ?

Giant a apporté de subtiles mais nombreuses modifications sur la géométrie : un reach plus long, un angle de direction plus fermé, et un pédalier désormais plus bas. De plus, le système Flipchip permet de faire varier la longueur des bases arrières, 425 ou 435mm, ce qui n’est pas sans influence non plus sur le trail. Enfin, Giant a équipé son Revolt d’inserts supplémentaires sur le top-tube et la fourche.

Giant Revolt
Géométrie Giant Revolt 2022

Là-dessus, le nouveau kit cadre est 125 g plus léger que le précédent. Quant au tube de selle, désormais de section ronde, il permet le montage d’une tige de selle télescopique.

L’imposante Clearance de la fourche, avec ici un pneu de 40 mm (photo Patrick Sauvageot)

La fourche offre plus de dégagement et possède des inserts supplémentaires pour d’éventuels systèmes d’emports. Quant à la boite de pédalier, celle-ci est toujours faite pour le standard Press-fit. Dommage pour la facilité d’entretien, j’aurais préféré un boitier fileté de type BSA ou mieux, T47.

Giant Revolt
Uniquement proposé aux USA, le kit cadre est vendu autour de 2400$

Périphériques

Si la ligne générale reste fidèle au dessin Revolt, les angles sont devenus plus saillants et bien plus agressifs. La douille de direction est désormais creusée d’angles qui ajoutent de la personnalité à cette zone. La finition est globalement de bon niveau, sans être exceptionnelle non plus. Là-dessus, je retrouve cintre et tige de selle en carbone de la gamme Giant D-Fuse, censés apporter une qualité de filtration et une ergonomie spécifiquement adaptés à la pratique Gravel. Le cadre est compatible avec une tige de selle en 30,9 mm, ce qui permet de monter une tige de selle télescopique à passage interne. En conséquence, une cale sert d’interface pour accueillir la tige de selle spécifique D-Fuse. La courte potence (conséquence de l’allongement du Reach) est en aluminium. Enfin, c’est également une selle Giant qui équipe ce Revolt, à savoir la très bonne Giant Approach SL, que je connais bien.

D-Fuse
Cintre Giant Contact SLR XR D-Fuse (photo Patrick Sauvageot)

Roues et pneus

Les roues sont signées Giant, et ce sont les CXR1 qui animent ce Revolt Pro 1. Faites en carbone, elles sont d’une hauteur de 35 mm et 25 mm de largeur interne. Particularité : de technologie Hookless, celles-ci se passent de crochets. Quant aux moyeux, ce sont des DT SWISS 350, une valeur sûre ! Ces roues sont données pour 1400 g la paire (non vérifié ici).

Quant aux pneus, ce sont des Maxxis Receptor en 700x40c. Les modèles 2023 du Pro 1 seront eux équipés de pneus CADEX AR, également en 700x40c. Notons que l’essai de ce vélo s’est fait intégralement en tubeless, avec pas moins de 5 paires de pneus différents durant 2022.

Le système Flip Chip

Les pattes de roues arrières du adoptent un système de cale réversible de type Flip-Chip. Tenues par une petite vis BTR, les 2 cales peuvent être retournées pour faire varier la longueur des bases et (un peu) la géométrie du vélo. Là-dessus, il faut aussi faire évoluer la position de l’étrier de frein grâce à sa cale. Une position « courte » pour plus de maniabilité et des accélérations vives, ou plus « longue » pour privilégier la stabilité et la motricité. Cette dernière position permet d’augmenter le dégagement des bases arrières pour monter des pneus jusqu’à 53 mm de largeur (!). Cependant, l’opération n’est pas à faire en cinq minutes, loin de là !

Les sensations

Pour commencer, je note immédiatement la potence plus courte que sur le précédent Revolt, une conséquence logique de l’allongement du reach. La plupart du temps, j’ai laissé l’axe arrière Flipchip dans sa position la plus « courte » (bases de 425 mm). La position de pilotage est agréable, tout en étant sportive, grâce notamment à un cintre au flare bien pensé et pas exagéré, ce qui permet de garder une position efficace sur route. Cependant, j’estime que le Drop est lui un peu trop important pour un usage Gravel.

Un poste de pilotage épuré et enviable (photo Laurent BIGER)

Concernant la direction, ce Revolt affiche une belle maniabilité. Si l’angle de direction s’est refermé d’un bon degré, c’est surtout la chasse (le trail) qui s’en trouve réduite. Il en résulte une maniabilité à la hausse, au détriment de la stabilité.

Au guidon du Giant Revolt lors de la manche belge des UCI Gravel World Series avec des roues Alsatrade (photo Yuzzu – Sportograf)

Dans sa position longue, le Revolt perd de sa vivacité dans les changements de direction mais se montre plus stable. Une stabilité qui permet aussi une motricité plus facile à conserver sur revêtement fuyant, et d’être plus en confiance sur de rapides descentes. L’opération pour passer de l’une à l’autre n’est pas compliquée mais demande un peu de temps. Si bien que c’est déjà trop contraignant pour le faire avant chaque sortie, mais c’est envisageable avant un “trip” ou une période spécifique.

Du confort, mais aussi du sport

Le triangle arrière filtre de façon remarquable et permet ainsi de rester plus facilement en contact avec le sol, gage d’efficacité et de confort. La fourche a gagné en clearance et conserve sa très bonne rigidité, tout en restant assez tolérante pour filtrer les aspérités. Le pédalier rabaissé apporte une stabilité rassurante en descente engagée. Là-dessus, le dynamisme n’est pas en reste, loin de là… Le Revolt reste une machine très performante, y compris sur route.

Un Gravel qui sait être très performant sur route, ici avec des roues Alsatrade (photo Yuzzu – UCI Gravel)

Sa rigidité latérale ne vient rien gaspiller de votre énergie musculaire, ce qui ne fait que décupler le plaisir de relancer à chaque virage. Là-dessus, je ne peux que souligner la rigueur de la conception de ce Revolt, notamment au niveau de la “boite” de pédalier (malheureusement au standard Press-Fit…). Doué pour la performance sans sacrifier le confort, le compromis du Revolt est excellent !

Rigueur et efficacité caractérisent la conception de ce Giant Revolt (photo Laurent BIGER)

Le groupe SRAM Rival eTap AXS

Quant à la transmission et au freinage, le groupe Rival eTap AXS de SRAM permet de rendre accessible le passage à l’électronique. Ainsi, plus de câbles et gaines, mais seulement les durites hydrauliques. Là-dessus, j’ai rapidement pris goût à actionner les leviers qui animent ces dérailleurs motorisés. L’ergonomie est très bien pensée, bien aidée par une application smartphone qui s’avère elle aussi simple et efficace (état de charge des batteries, mises à jour des firmware, etc.).

Rival AXS
Application SRAM AXS

En couple avec la cassette 12 vitesses 10-36, le grand plateau de 43 dents est vraiment idéal sur la route et les pistes les plus rapides, alors que le petit plateau de 30 dents permet de s’affranchir de bien des obstacles. L’écart de dents entre ces deux derniers étant important, je ne peux qu’apprécier la fonction de compensation du système AXS permettant de monter ou descendre automatiquement deux pignons au changement d’un plateau (que l’on peut réduite à un pignon, ou simplement l’annuler).

Le freinage est typique de chez SRAM, à savoir progressif et facilement dosable. Même si j’avoue une préférence pour le touché plus viril de son rival japonais, l’efficacité est cependant indiscutable.

UCI Gravel World Series
Le Giant Revolt à Houffalize – UCI Gravel World Series (photo Sportograf)

Quels défauts ?

Globalement, pas facile de trouver à redire sur ce Revolt ! Si je pouvais apporter des modifications, je ferais évoluer le système de serrage et d’adaptation entre le tube de selle désormais rond, et la tige de selle D-Fuse, qui est toujours en D. Cela nécessite le positionnement d’une cale peu pratique. Outre cela, un boitier de pédalier fileté apporterait un gain en terme de facilité d’entretien. Je suis assez réservé sur le système Flipchip (comme je l’étais sur les nombreux Rondo essayés avec un système quasi semblable) car je constate que les utilisateurs ne bougent jamais leurs positions une fois celles-ci trouvées et validées.

Le Revolt a progressé dans ses aptitudes Offroad (photo Patrick Sauvageot)

Au final

En résumé, le Giant Revolt a pris du poil de la bête. Non seulement sur le plan esthétique, mais aussi dans son caractère. Comparativement à la génération précédente, la géométrie se veut plus engagée. D’ailleurs, je note dans celle-ci des analogies avec le VTT XC semi-rigide de la marque, le fameux XTC ! Tout compte fait, ce n’est pas un mal puisque ce Revolt ne perd que très peu en polyvalence routière pour un gain en pratique offroad qui permet un pilotage bien plus agressif. Sur le plan financier, ce Revolt Advanced Pro 1 n’est pas donné. Cela étant, en regardant de plus près, son prix est finalement cohérent car tous les périphériques sont qualitatifs. Même remarque pour les roues, résolument légères et performantes, ce qui est rare en monte d’origine.

Caractéristiques GIANT Revolt Advanced Pro 1

Modèle Revolt Advanced Pro 1 (2022)

Cadre et fourche en carbone, Advanced-Grade Composite (composite SL pour la fourche), pivot full-composite OverDrive

Transmission SRAM Rival eTap AXS double-plateaux 43-30 dents, cassette 12 vitesses 10-36

Roues Giant CXR1

Pneus Maxxis Receptor 700 x 40 mm

Freins SRAM Rival AXS eTap

Périphériques Giant D-Fuse en carbone

Poids vérifié 8,3 kg sans pédales

Prix 5400€

Infos giant-bicyles.com

Petit guide pratique du bivouac minimaliste

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bivouac nightcamp bikepacking sleeping bag Sea to Summit

Dans le petit cercle des spécialistes du bikepacking, du gravel et de l’ultra-distance, les occasions de bivouaquer ne sont pas rares. Pendant une course par exemple, le moindre arrêt se paie comptant en terme de moyenne et il faut rationaliser les temps de repos. Dans cette situation, le bivouac est plus rapide à mettre en œuvre et plus opportuniste qu’une nuit à l’hôtel.
Pendant des vacances à vélo, on opte souvent, pour des raisons économiques et pratiques, d’alterner bivouac et camping pour ménager son budget tout en bénéficiant d’une douche chaude de temps en temps.
Mais loin du conte de fées d’Instagram, la réalité du bivouac n’est pas rose. Tributaires de la météo, en permanente recherche de l’emplacement idéal, les adeptes des nuits à la belle étoile sont également confrontés au difficile choix de l’équipement adapté et polyvalent sur lequel ils pourront compter en toute occasion, sans pour autant surcharger leur vélo.
En m’appuyant sur mon expérience personnelle et l’observation des cyclistes-bivouaqueurs chevronnés que j’ai eu l’occasion de côtoyer, voici donc une liste de matériel – et ses applications en conditions réelles – qui devraient vous permettre de vous lancer dans vos premiers bivouacs sans que vos nuits à la belle étoile ne se transforment en long et frileux cauchemar.

Sea To Summit nightcamp bivouac Corsica
Au fil de la route, les lieux de bivouac et les installations de circonstance se suivent et ne se ressemblent pas – captures d’écran compte Instagram @dan_de_rosilles

Un poids et un volume contenu

Avant que de rentrer plus en détail dans le vif du sujet, je souhaite avertir le lecteur qu’on parlera ici de bivouac minimaliste. J’entends par ce terme qu’il ne s’agira pas de transporter tente ou popote, ce qui transformerait un gravel ou un vélo de route en vélo de voyage, mais de rester dans l’idée qu’on souhaite privilégier la vitesse et l’agilité du vélo, au détriment du confort de couchage bien sûr. L’idée est donc de limiter le poids des bagages à 7 kg maximum, en essayant de rester dans la limite idéale des 5 kg… en comptant le couchage, mais aussi les vêtements et le petit matériel additionnel. Cela est possible, je peux en témoigner, mais à trois conditions :
1) Avoir suffisamment d’expérience pour n’emporter que le strict nécessaire, celui-ci se définissant au coup par coup en fonction de la saison et des conditions météo, du type de pratique, du terrain rencontré et de la durée du projet ;
2) Utiliser une gamme de vêtements minimaliste elle aussi très technique et adaptée. Ceci est un autre sujet, mais pour exemple vous pouvez vous référer à mon article “Comment s’habiller 4 saisons” ;
3) Utiliser du matériel de bivouac haut de gamme. Je sais, c’est cher, mais c’est compact, léger, polyvalent et durable. À vous de voir si l’investissement en vaut la chandelle. Mais au prix d’une nuit à l’hôtel, en location ou même en camping, ce matériel peut s’amortir très vite… si vous passez suffisamment de nuits à la belle étoile.

Sea To Summit nightcamp bivouac aero ultralight pillow
L’oreiller Sea To Summit Aero Ultralight est minuscule et m’accompagne partout – photo Dan de Rosilles

Au commencement était… la couverture de survie

Bon nombre de cyclistes d’ultra vous raconteront des anecdotes de nuits passées en grelottant, à peine roulé dans une couverture de survie, près du vélo et de la route, à même le fossé. Souvent, il s’agit de stratégies de compétiteurs, qui veulent se charger au minimum et usent de conditions spartiates pour limiter au maximum les arrêts, pour des micro-sommeils, voire ne pas dormir du tout.
Au-delà de ces méthodes extrêmes, la couverture de survie est un élément essentiel du bivouac minimaliste, car elle peut avoir plusieurs usages : comme tapis de sol par exemple, pour protéger le couchage en cas de pluie ou d’humidité. Mais son extrême compacité et légèreté ne masque pas ses défauts : elle est fragile, et presque à usage unique. On préfèrera donc des modèles réutilisables, plus chers mais plus solides. En ce qui me concerne, j’ai abandonné la couverture de survie, peu durable et surtout complètement hermétique, au profit d’un bivy léger et respirant, le SOL Escape Breathable Bivvy que j’utilise tour à tour comme tapis de sol, sur-sac quand il pleut et même comme sac de couchage minimaliste quand il fait chaud.

Sea To Summit nightcamp bivouac Sol Escape Bivvy survival kit
Lorsqu’il fait trop froid ou trop humide, on peut recouvrir le duvet d’une couverture de survie (second plan) ou le glisser dans un bivy (premier plan) – photo Dan de Rosilles

Le sol, cet ennemi qui est partout

Les conditions de bivouac ne sont pas toujours idylliques, loin s’en faut et les brindilles ont la désagréable habitude de se glisser avec nous dans les duvets, par transfert sous les pieds et les chaussettes. Si vous n’utilisez pas de couverture de survie (ou de bivy) comme tapis de sol, un tapis de sol est un accessoire compact et léger qui améliorera vos conditions de bivouac en vous isolant des végétaux et de l’humidité du sol. Ces tapis de sol sont très fins et résistants et peuvent aussi être utilisés sous une tente. Dans notre bivouac minimaliste, ils préserveront le matelas gonflable des crevaisons et rendront plus fluide les transferts entre le duvet et les chaussures au lever et au coucher.

Sea To Summit nightcamp bivouac Spark II sleeping bag Aero Ultralight SOL Escape bivvy
Le bivy peut aussi servir de tapis de sol – photo Dan de Rosilles

Le matelas, le meilleur ami du dormeur

Même s’il m’arrive, pour des questions d’économie de poids et de volume, de partir en bivouac sans matelas gonflable (un bon tapis herbeux ou une dalle de béton me suffisent, pourvu que j’aie mon oreiller gonflable), cet équipement présente deux intérêts majeurs. Il améliore le confort bien sûr, ce qui garantit une meilleure récupération après l’effort et il crée une couche d’air isolante entre le corps et un sol froid ou humide. Le matelas gonflable pour un usage cycliste doit être le plus léger et le plus compact possible. C’est le cas de celui que j’utilise, le Sea To Summit Ether Light XT. Attention de ne pas trop gonfler votre matelas pour qu’il reste confortable et qu’il garde le corps au centre (sinon on glisse et on roule hors du matelas toute la nuit). Il existe aussi des demi-matelas, proposés pour être plus compacts et plus légers que les matelas complets, mais qui ne soutiennent pas les jambes, et difficile de lutter face aux 340 g du Ether Light XT…
Pour ceux qui bivouaquent l’hiver ou en demi-saison sur terrain froid (comme en altitude par exemple), il est conseillé d’opter pour un matelas isolé, un peu plus lourd certes, mais qui jouera son rôle isolant. Effectivement, la zone du corps du dormeur en contact avec le matelas n’est pas protégée du froid par le duvet, car celui-ci est écrasé par le dormeur et n’assure pas son rôle isolant dans cette zone.

Sea To Summit nightcamp bivouac Sleeping Bag Spark II mattress Ether Light XT
La nuit arrive… Je me glisse rapidement dans mon duvet avant que les températures ne tombent et que l’obscurité ne s’épaississe – photo Dan de Rosilles

L’art et la manière de gonfler un matelas

Même si un matelas ultralight, de faible volume, se gonfle rapidement, il est fortement déconseillé de le gonfler à la bouche, car la vapeur d’eau contenue dans l’expiration fera moisir à terme l’intérieur du matelas. C’est pour ça que les fabricants ont conçu des sacs de gonflage, qui permettent d’emprisonner de l’air ambiant pour le compresser dans le matelas. À cet effet, le sac de rangement du Ether Light XT se transforme astucieusement en sac de gonflage ; il existe aussi des systèmes plus ou moins perfectionnés chez les fabricants.
On peut aussi fabriquer un système de fortune à partir d’un sac poubelle de 30L et un petit bout de tuyau PVC, mais il faudra être précis sur le diamètre de l’embout car les diamètres des bouchons varient d’une marque à l’autre.

Sea To Summit matress inflation Ether Light XT
Le sac de rangement du matelas Sea To Summit Ether Light XT se transforme en un ingénieux système de gonflage – photos Dan de Rosilles

L’oreiller gonflable, ma passion à moi

Autant je peux me passer de matelas, le remplacer si besoin par un lit de fougères ou de feuilles mortes, autant je ne me sépare jamais de mon oreiller gonflable. Je le préfère avec un creux au milieu sinon il s’enfuit pendant mon sommeil. Attention de ne pas le gonfler au maximum pour qu’il reste confortable et stable. Dans cette intention, mon oreiller Aero Ultralight Sea to Summit comprend une face pelucheuse qui reste bien agrippée au matelas. Cet oreiller est tellement compact et pratique que je l’amène en voyage même lorsque je pars sans vélo. Une bonne sieste est toujours la bienvenue, un peu n’importe où pourvu que ma tête soit bien calée !

Sea To Summit nightcamp bivouac inflation caps pillow aero ultralight
L’oreiller gonflable Aero Ultralight de Sea to Summit propose un double bouchon de gonflage et dégonflage pratique et fiable – photo Dan de Rosilles

Le hamac : des fois oui, des fois non

Le hamac est un équipement très léger et compact, intéressant lorsqu’on roule dans des zones humides où les sols sont impropres au bivouac. Néanmoins, il présente plusieurs inconvénients : Certains le trouvent inconfortable et ont mal au dos, il ne protège pas le dos du froid et l’expose aux moustiques. Il peut être aussi parfois compliqué de trouver des points d’accroche convenables et au bon écartement.

Test des équipements Giro
Dans certains endroits de bivouac (ici sur le Causse Méjan), impossible d’installer un hamac – photo Dan de Rosilles

Le couchage multi-couches

En matière de couchage à proprement parler, je suis adepte d’une méthode en une, deux ou trois couches, exactement comme pour les vêtements de vélo. Plusieurs sacs se combinent, en fonction des conditions météo et des températures. Voici les équipements que j’utilise, du plus près au plus loin du corps, du plus léger au plus chaud :

Couche 1 : Un drap de soie en été, un Thermolite Reactor en demi-saison ou un Thermolite Reactor Extreme en hiver
Le drap de soie peut être utilisé seul pour les nuits les plus chaudes et les petites siestes d’après-midi. Il se combine aussi avec juste un sur-sac, rajoute de la chaleur dans le duvet, qu’il protège également et permet de le tenir propre plus longtemps. Le drap de soie Stretch intègre deux bandes latérales élastiques qui permettent d’avoir plus d’amplitude lorsqu’on souhaite bouger les jambes et les bras sans se sentir emprisonné comme dans un sarcophage.
Les “Thermolites” sont des sacs en polaire plus ou moins épais, qui rajoutent de la chaleur dans le sac de couchage (de la douceur aussi !) ou peuvent être utilisés tels quels s’il fait très bon ou juste dans le bivy.

Sea To Summit nightcamp bivouac Thermolite Reactor
Le sac Thermolite Reactor bi-matière peut être utilisé tel quel en été ou glissé dans le duvet pour un complément de douceur et de chaleur – photo Dan de Rosilles

Couche 2 : Le duvet (sauf l’été, quand couche 1, couche 3 ou couches 1+3 peuvent suffire)
Personnellement j’utilise un sac en duvet très polyvalent, le Sea To SummitSpark II , adapté à l’été et à la demi saison.
Livré avec un sac de compression, ce duvet une fois compressé tient vraiment très peu de place dans le bike packing. Néanmoins, pour conserver ses propriétés isolantes, il faut le stocker décompressé pour ne pas abîmer le duvet.

Sea To Summit nightcamp bivouac Silk Linner Stretch
Le sac en soie Silk Linner Stretch possède deux bandes latérales extensibles pour moins brimer ceux qui gigotent et s’étalent au lit – photo Dan de Rosilles

Couche 3 : Le sursac ou bivy (voir plus haut) est non seulement un abri, mais il contribue aussi à tenir chaud (c’est un excellent coupe-vent), protège des insectes, des brindilles et de l’humidité. Comme dit plus haut, il m’arrive de ne dormir qu’avec le bivy comme unique couchage. N’oubliez pas que sur le vélo, on a aussi des vêtements qui peuvent servir de complément pour le couchage : j’utilise par exemple un bonnet en mérinos ou ma doudoune en duvet lorsqu’il fait trop froid pour le haut, un collant et un haut en mérinos, voire des chaussettes lorsque la température chute plus que de raison.
Le bivy est l’abri qui, d’une certaine façon, remplace la tente. Il doit être respirant pour éviter d’accumuler la condensation qui s’échappe de votre corps pendant votre sommeil, mais il doit aussi être suffisamment étanche face à la rosée ou une pluie légère. C’est un équipement très léger, compact et polyvalent. En absence de tout autre moyen de couchage, c’est le seul à emporter, un peu comme une couverture de survie qui serait en forme de sac et respirante !

cape Bivvy breathable Spark II Thermolite Reactor Silk Linner StretchSea To Summit nightcamp bivouac sleeping bags Sol Es
Ma gamme de sacs de couchage multicouches : De gauche à droite, le bivvy respirant SOL Escape, le sac en duvet Sea To Summit Spark II, le sac en polaire Thermolite Reactor et le drap de soie Silk Linner Stretch – photo Dan de Rosilles

Les abris contre la pluie

En cas de météo pluvieuse, il est vraisemblable que votre bivy ne suffise pas à vous protéger des précipitations. Seul un tarp (bâche équipée d’œillets) ou une tente ultra-légère pourront venir à votre secours. De mon point de vue, cet équipement conséquent sort du cadre de notre bivouac minimaliste. Un jour de pluie est la parfaite excuse pour prendre un hôtel ou un gîte et profiter d’une bonne douche chaude !

Sea To Summit nightcamp bivouac shelter
En Camargue, la moustiquaire peut s’avérer indispensable (à g.). En zone humide et pluvieuse, le tarp et le hamac sont une bonne solution (au centre). S’il fait trop mauvais, rien ne vaut une bonne chambre d’hôtel ! (à d.) – captures d’écran compte Instagram @dan_de_rosilles

Quelques conseils pour plus de confort et de sécurité

  • Plusieurs accessoires sont très utiles : lampe frontale, couteau et cuillère de poche, papier toilette, bandeau pour les yeux (comme dans les avions), bouchons de protection auditive, longue ficelle pour attacher le vélo à un arbre ou à un poteau ou à son poignet ;
  • Pendant la nuit pensez à garder votre frontale et vos bidons à portée de la main ;
  • Les objets de valeur (GPS, téléphone, portefeuille) peuvent se glisser dans le sursac ou le duvet. Le vélo peut être couché (pour plus de discrétion) à côté du dormeur ;
  • Choisir si possible un endroit à couvert (végétal ou bâti) pour éviter la rosée du matin. Impossible de compresser un sac de couchage humide, au risque de le voir se détériorer rapidement ;
  • Attacher ses chaussures à quelque chose (si il y a des lacets qui le permettent) : Le fait qu’un renard ou un chien vole une chaussure est rare, mais pas exceptionnel ;
  • La nourriture sera si possible enfermée dans une musette, un sac en plastique ou sac étanche et accrochée en hauteur par une ficelle à une branche, pas trop loin mais pas trop près du dormeur, pour éviter que des animaux visitent vos provisions pendant la nuit.
Sea To Summit nightcamp bivouac sleeping bag silk linner stretch
Pour dormir tranquille, glissez vos objets de valeur dans le duvet et attachez-vous à votre vélo avec une longue ficelle – photo Dan de Rosilles

Le bivouac minimaliste en résumé

Essayez toujours de privilégier légèreté et compacité, en emportant le minimum ; si les conditions météo (ou la fatigue) dépassent ce qui est prévu, prenez un gîte ou une chambre d’hôtel.
Lorsque je sais que je vais bivouaquer, voici ma liste d’équipement minimaliste :

Sea To Summit nightcamp bivouac summer hollidays
Les bivouacs estivaux font partie de ces souvenirs de vacances qui donnent chaud au cœur quand l’hiver est de retour – photo Dan de Rosilles

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Le mondial UCI gravel en Italie, une première dans la roue du Team Wish One

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Championnat du Monde UCI Gravel
Championnat du Monde UCI Gravel - photo Francesco Robustelli

Sur les terres de la Veneto Gravel, les premiers Championnats du monde de gravel organisés par l’UCI, se sont déroulés à Vicenza en Italie. C’était une première, et certains, comme les cyclistes du team Wish One, pourront dire plus tard “J’y étais …“. Dans les courses élites, chez les femmes, Pauline Ferrand-Prévôt a dominé le sujet, en réalisant une course parfaite et chez les hommes Gianni Vermeersch, qui a eu le culot de s’échapper longuement avec Daniel Oss, a triomphé. Avec les courses ouvertes aux amateurs, 17 titres ont été attribués par le jeu des tranches d’âge de 5 ans. Ils récompensent les “pionniers” de ces premiers Championnats mondiaux de l’ère Gravel.

Une première

Championnat du Monde UCI Gravel
Et de 4 maillots arc en ciel pour Pauline Ferrand-Prévot – photo UCI

Comme beaucoup de passionnés, c’est de mon fauteuil que j’ai suivi la course, sur le live gratuit de la chaîne de l’Équipe, alors que j’étais aux premières loges de la coupe du monde UCI gravel de Millau en juin dernier. On est loin des retransmissions du Tour de France ou de Paris-Roubaix. Les images qui arrivaient en direct étaient produites avec du matériel léger, à partir d’une moto. Elles étaient par moment, agrémentées par des prises de vues un peu lointaines réalisées par hélico. Sur l’écran de mon ordinateur, j’ai quand même suivi la course et écouté les commentaires parfois approximatifs du journaliste qui, n’étant pas sur la moto, voyait la même chose que moi. J’ai trouvé que ce côté amateur des images et du commentaire collaient finalement assez bien avec la “jeunesse” de cet événement.

Championnat du Monde UCI Gravel
La tête de course avec Daniel Oss et Gianni Vermeersch – photo UCI

Finalement, ce sont 560 coureurs de 39 nationalités différentes qui ont bataillé pour les 19 titres mondiaux différents sur la strade bianche de Vénétie. Le profil de la course semi-urbaine, un peu façon Paris-Roubaix avec des segments gravel, était plus plat : 800 m de D+ pour la course du dimanche pour 190 km. Autant dire qu’il fallait de la puissance et une bonne condition physique pour figurer parmi les meilleurs.

Les Wish One dans la course

Le contingent français était timidement présent. Il est vrai que notre FFC s’est faite remarquée par son absence alors que d’autres nations étaient sur place, soutenues par leurs instances fédérales. Au milieu de ce peloton, le côté national était particulièrement visible du côté de la Belgique, de la Suisse et de l’Italie. J’ai suivi les quelques Français et particulièrement l’équipe WishOne que je connais bien, pour avoir été un des premiers clients de la marque en faisant l’acquisition d’un Sub. Je roule (beaucoup moins vite) sur le même vélo que celui qui est utilisé par Tao Quéméré, coureur élite du Team de Millau.

Le podcast avec Tao Quéméré

Championnat du Monde UCI Gravel
La préparation du vendredi après-midi – photos Francesco Robustelli

La petite délégation “Wish One & Co” (*) était constituée de 10 personnes venues disputer et vivre les premiers Championnats du monde Gravel de l’histoire du Cyclisme ! C’était un déplacement qui a demandé un peu d’organisation à cause de la distance entre Millau et Vicenza. Une occasion également de faire une halte le vendredi matin au siège de Vittoria, partenaire pneumatique de l’équipe. “Avec les spécialistes de Vittoria, notre choix s’est porté sur des Terreno Dry 700×35“, me dit Maxime Poisson, le co-fondateur de WishOne et team manager de cette équipe motivée.

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Un échauffement lors de la reco du parcours le vendredi après-midi – photo Francesco Robustelli

Le samedi

La course des femmes se déroulant le samedi et celle des hommes le dimanche, le vendredi après-midi a donc été consacré pour tous à la reco des 25 premiers kilomètres où se concentraient les 2 principales difficultés du parcours. Tandis que de son côté, le staff était occupé aux réglages des vélos, au retrait des dossards et au briefing complet à destination des team managers sur le lieu d’arrivée à Cittadella.

Ali GIBB, pour la Grande-Bretagne qualifiée à Millau et Marie-Louise BIARD pour la France toutes deux du Team WishOne

Le samedi, les 2 athlètes féminines engagées : Ali GIBB, qualifiée à Millau et Marie-Louise BIARD (Wild Card FFC), étaient dans le peloton. L’assistance du team s’est déployée sur les 5 points techniques et 5 “feed zone” qui avaient été identifiés par l’organisation et imposés aux équipes dans le cadre du règlement de la course.

Sur le Campo Marzio de Vicenza, point de départ de ces premiers Championnats du monde Gravel, Pauline Ferrand-Prévot en tant que cheffe de file du cyclisme féminin mondial, était appelée à se placer la première sur la ligne de départ. L’ensemble des participantes et des participants (les +50 ans chez les hommes) arboraient les maillots distinctifs de chaque nation. Un joli arc-en-ciel composé de cyclistes du monde entier prêts à en découdre. Une certaine émotion se dégageait du peloton, mais aussi du public et des nombreux bénévoles et officiels de l’UCI. Tout cela se déroulant dans une atmosphère propre aux grands événements.

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Marie-Louise BIARD dans la course – photo Francesco Robustelli

Le parcours de 140 km est avalé par le peloton à une vitesse assez incroyable en gravel de 34km/h et Pauline règle au sprint sa rivale Sina Frey pour s’octroyer le 1er titre de championne du monde Gravel ! Elle prendra ensuite la route en ajoutant à sa collection ce nouveau maillot arc-en-ciel, pour se rendre le lendemain au Roc d’Azur où elle gagnera la course féminine. Incroyable…

Pour les filles de Wish One : beau résultat avec 2 Top 10 pour Marie-Louise BIARD (9ème de la catégorie 18-34) et Ali GIBB (8ème de la catégorie 35-39) .

Le dimanche

L’appel et l’annonce des palmarès des Sagan, Van Der Poel et consorts dans le sas des Pro, nous rappellent, au même titre que la foule présente, que nous sommes bien au départ d’un Championnat du monde. Avec ces “têtes de série” le gravel est lancé aujourd’hui comme une fusée dans le paysage sportif mondial.

Un souffle énorme s’élève dans les rangs des amateurs (qui partiront 10 min après l’élite) en voyant au loin le ruban multicolore en découdre déjà au pied de la première bosse, qu’ils aperçoivent depuis la ligne de départ. Ça va rouler à bloc pendant plus de 190 km et le 1er titre de champion du monde Gravel est dans l’esprit de tous ces concurrents.

L’échappée de Gianni Vermeersch et Daniel Oss sera la bonne, malgré les efforts de Mathieu Van Der Poel qui se classera finalement 3ème.

Tao Quéméré (41ème) sur son Wish One Sub mono plateau, aura longtemps joué dans la cour des grands puisqu’il ne perdra du temps que dans les derniers kilomètres de la course, après avoir roulé avec le groupe Van Der Poel toute la journée. Tao, a été handicapé par plusieurs sauts de chaîne, qui l’ont obligé à mettre pied à terre pour réparer. Olivier Leroy dans un mauvais jour, après sa saison en élite éprouvante, abandonnera.

Championnat du Monde UCI Gravel
Les hommes WishOne en course : Hugi Foulon, Tao Quéméré et Olivier Leroy – photos Francesco Robustelli

Pour le reste de l’équipe, Hugo Foulon, se classera 33ème de la très relevée catégorie 18-34. FX Blanc s’offre quant à lui une belle 17ème place dans la catégorie 45-49 dans laquelle Cédrick Dubois, que l’on connaît bien, finira 3ème.

C’était un week-end de gravel plein d’enseignements pour notre équipe et le sentiment d’avoir vécu un moment historique“, me confie Maxime Poisson. “Vivement juin 2023 et la manche de Coupe du Monde à Millau pour jouer la qualif des 2ème Championnats du monde Gravel qui se dérouleront à nouveau en Italie dans 1 an…” poursuit-il.

*Les 6 athlètes Wish One : Ali Gibb, Marie-Louise Biard, Hugo Foulon, François-Xavier Blanc, Olivier Leroy et Tao Quemere ; Emeric Turcat, Eric Brugnon + le staff Wish One : Guillaume Grenet et Maxime Poisson.

Les classements de toutes les catégories sont là

Schwalbe G-One RS, le pneu gravel orienté performance

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Schwalbe G One RS

Schwalbe conçoit et fabrique des pneus de gravel depuis près de 7 ans désormais. Chaque année la gamme s’étend pour répondre aux différentes pratiques et pratiquants. Après le G-One R, un pneu taillé pour la course assez polyvalent que j’avais eu l’occasion de tester sur le très performant Cube Nuroad C:62SLT, Schwalbe va encore plus loin en proposant le RS, un pneu semi-slick sensé accroître le rendement de 20% par rapport au modèle R. Pour le concevoir, Schwalbe a habilement fait appel à son expérience développée sur ses pneus routes performance Pro One et le pneu cyclocross X-One Speed. J’ai pu les tester en 700×40 mm et les mettre à l’épreuve pendant près de 4 mois et plus de 1000 km sur différents terrains, essentiellement secs, et donc adaptés à leur profil comme vous vous en doutez. Revue de détails de ces pneus RS annoncés comme extrêmement performants. Mais quid du confort et du grip ? Réponse ci-dessous.

Le montage

Schwalbe G One RS
Un kit complet pour un montage tubeless serein, photo Hugues Grenon

Le montage tubeless s’est bien déroulé. Les pneus ont été montés sur mon gravel Niner sur des roues Hope Tech XC au profil interne de 21 mm, désormais classé comme étroit. Pas de difficultés pour les insérer sur les jantes, bien aidé par le stick Easy Fit qui permet de lubrifier le pneu afin qu’il se mette bien place mais aussi de former une pellicule au séchage permettant d’optimiser l’étanchéité au niveau des tringles.

Schwalbe G One RS
L’Easy Fit permet une mise en place du pneu plus aisée et une étanchéité ultérieure plus efficace, photo Hugues Grenon

Justement en termes d’étanchéité, les RS ne sont pas les plus stables niveau conservation de la pression.
Ils ont perdu régulièrement de la pression sans que ce soit non plus rédhibitoire. Un petit regonflage de temps en temps a suffi à y remédier. Par contre, un des deux pneus « transpirait » le liquide préventif et était donc poreux.
Peut-être un problème sur une série, ça arrive et le pneu est en général changé par les marques sans difficulté. D’autant que les pneus tests Presse font partie des toutes premières séries de production et nous les recevons avant leur sortie définitive.

Schwalbe G One RS
Un des deux pneus était poreux, un souci qui arrive en tubeless et qui sera réglé par un échange standard, photo Hugues Grenon

Pas de claquage à la pompe à pied cette fois-ci mais au compresseur, on ne peut pas gagner à tous les coups !
Sur cette jante, et à une pression de 2,5 bar, les pneus ont été mesurés à 39,7 mm.

Schwalbe G One RS
Un pneu mesuré à 39,7 mm soit proche des 40 mm annoncés, photo Hugues Grenon

Au niveau poids, annoncé à 448 g, il sera pesé à 458 g soit un écart insignifiant.

Schwalbe G One RS
Un poids plutôt bien placé mesuré à 458 g, photo Hugues Grenon

Le poids est plutôt bien placé sans être exceptionnel ce qui présage quand même une attention portée à la solidité et aux crevaisons.

Le profil

Le profil général est semi-slick. La bande de roulement n’est pas tout à fait lisse mais est composée d’écailles disposées en zigzag.

Schwalbe G One RS
Un profil semi-slick avec une bande de roulement plutôt lisse en forme d’écailles et des crampons latéraux différenciés, photo Hugues Grenon

Le sens de montage et rotation du pneu peut être différencié en fonction de ce que l’on recherche en termes de rendement et de traction. A la manière des pneus de VTT, j’ai donc inversé le pneu arrière pour plus de traction comme préconisé.

La conception et la gamme

Schwalbe a savamment dosé ses différentes gommes et couches selon le tableau ci-dessous.

Schwalbe G One RS
Les caractéristiques et la gamme du RS allant de sections de 35 à 45 mm

Notons une protection anti-crevaison V-Guard qui a parfaitement joué son rôle puisque aucune crevaison n’a été à déplorer malgré des pneus malmenés et avec un vélo parfois très chargé.

Le pneu existe en 3 largeurs : 35, 40 et 45 mm par 700.

Les tests terrain

Schwalbe G One RS
Des tests terrain sur des revêtements secs et variés, photo Hugues Grenon

Comme dit en introduction, les terrains de prédilection de ce RS sont des terrains secs et plutôt lisses incluant le bitume avec un rendement annoncé excellent.

Schwalbe G One RS
Un pneu clairement fait pour des terrains secs et lisses

Plus habitué à des pneus typés baroudes, plus larges et cramponnés, et à la vue des caractéristiques annoncées, je pensais que les pneus allaient être effectivement très performants mais plutôt un peu inconfortables vus la section et le profil.

Concernant le rendement et la performance, ceux-ci sont effectivement d’excellent niveau.
Ce sont certainement les pneus au meilleur rendement que j’ai eu l’occasion de tester. Sachant qu’ils n’étaient pas montés sur un vélo hyperlight et sur des roues typées XC pas très légères (1,75 kg) et hyperperformantes non plus.
Je pense que sur un gravel typé compétition avec des roues plus légères et performantes, le gain sera encore plus flagrant.

J’ai pu cependant comparer leur rendement avec le G-One R. Et effectivement même avec un vélo moins performant, celui-ci est un cran au-dessus. Les kilomètres s’enchaînent avec une vitesse qu’il est aisé de conserver.
Je les ai utilisés sur les 12 h Gravel avec des terrains empruntés parfaitement adaptés à cette monte pneumatique.

Schwalbe G One RS
Un excellent rendement sur des terrains secs et lisses et une belle accroche, photo Isa Photos

Au niveau de l’accroche, pas de surprise, ce ne sont pas des pneus à utiliser dans la boue ni en terrain humide. Ils ne sont pas faits pour ça. Par contre, sur chemins de graviers et sablonneux, l’accroche est tout à fait correcte. Les virages peuvent s’enchaîner et se prendre à très bonne allure. Les crampons latéraux, qui plus est inversés à l’arrière, jouent très bien leur rôle.

Au niveau du confort, mon point d’interrogation, je peux dire que j’ai été bluffé. Il est excellent aussi bien sur des pistes lisses ou bitumées que sur des pistes plus engagées ou chaotiques.
La pression adoptée – 2,5 bar pour ma part – sera évidemment déterminante, mais la gomme souple apporte non seulement une belle accroche comme dit plus haut mais aussi un excellent moelleux que ce soit sur la route ou sur les chemins.

Schwalbe G One RS
Un excellent rendement mais aussi un confort pullman, photo Hugues Grenon

Dernier point déjà évoqué plus haut, la résistance. Même si une crevaison est toujours un peu aléatoire, sur plus de 1000 km parcourus sur tout type de terrain y compris engagés et sur des week-end bikepacking chargés, aucun souci à déplorer.

Schwalbe G One RS
Même bien chargé, aucun souci de crevaison à déplorer après plus de 1000 km, photo Hugues Grenon

Et les pneus sont toujours aussi pimpants aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, pas de coupures ou poinçonnements.

Schwalbe G One RS
Pas besoin de rustines avec ces RS, ces pneus ne vous laisseront pas crever ! photo Hugues Grenon

En conclusion

Avec ces RS, Schwalbe étend clairement sa gamme à destination des compétiteurs gravels ou des cyclistes qui veulent du rendement et dont le terrain de jeu est la piste sèche et le bitume. Le pari est réussi car ils excellent sur ces terrains. Mais Schwalbe n’en a pas moins oublié le confort qui est aussi synonyme de performance. Ces RS sont très confortables et vous avalerez les kilomètres sereinement. Ils peuvent donc aussi trouver leur public chez les voyageurs à vélo. Qui plus est, leur résistance sur ce test a été tout bonnement exemplaire.
Les dimensions proposées jusque 45 mm permettront aussi de gagner en confort pour ceux dont le cadre les accepte. Et si vous désirez un poil plus d’accroche sur l’avant, pourquoi ne pas mixer un R avec un RS à l‘arrière ? Ce peut-être un bon combo. Pour finir, toutes ces qualités ont un prix. 72,90 € le pneu c’est effectivement un sacré budget. Mais la qualité du pneu reste un des éléments essentiels à notre pratique et notre plaisir.

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