Le best-seller de la marque Kask nous en a déjà fait voir de toutes les couleurs. Et bien, ce n’est pas fini, car voici l’arrivée de la nouvelle série “camo” qui se décline en 3 couleurs. Si ce casque vous plaît, comme cela a été le cas pour moi, nous vous le proposons en avant-première sur notre boutique. Soyez les premiers à vous la jouer “Camo” en passant commande de votre casque ici.
Un choix de couleurs particulièrement riche
Du “camo” pour ne pas passer inaperçu
Kask Mojito 3 Camo, même Cézanne a remarqué que j’avais changé de casque – photo Patrick VDB
J’avais réalisé le test du Kask Mojito 3 en février 2021 et il m’avait fait une excellente impression. Deux ans plus tard, me voici séduit par le design de ce nouveau coloris original, qui fonctionnera parfaitement en mode gravel ou sur route comme en mode urbain. Il a été baptisé Camo par Kask, mais il épure le camouflage classique évitant de tomber dans le cliché du casque militaire. Les petites rayures brisées lézardent harmonieusement les parties pleines du casque. Son poids léger vous fera oublier que vous portez un casque, seuls les regards attirés par son look se tourneront à votre passage, pour vous rappeler qu’il est sur votre tête.
Kak Mojito 3 Camo – photo Patrick VDB
Par ailleurs, ce Mojito 3 conserve bien sûr les qualités que j’avais évoquées en 2021, à savoir : un design aux lignes fluides, l’efficacité du système d’ajustement Octo Fit, la jugulaire que j’avais déjà appréciée sur le modèle précédent. Cette fois j’ai choisi une taille L. Ce n’est pas parce que j’ai attrapé la grosse tête, mais étant à la frontière M/L, une taille plus large me permet de porter des casquettes en-dessous.
Pour contrôler l’efficacité du casque en cas de choc, Kask a mis au point le protocole WG11 qui consiste à mesurer les performances de ses produits contre les impacts de rotation. Le Mojito 3 a passé tous ces tests avec succès pour garantir une bonne protection en cas d’impact. Pour la visibilité, le logo de la marque et des marquages réfléchissants sont placés à l’arrière et sur les côtés.
SHIMANO : quel cycliste, amateur ou plus aguerri, n’a pas entendu parler de cette marque japonaise spécialisée dans la fabrication de pièces et composants de vélos ?
Pratiquant régulièrement le vélo depuis quelques années maintenant, je connaissais évidemment la marque, les composants qu’elle fabrique et commercialise partout dans le monde. Par contre, je ne m’étais pas encore intéressée à sa production textile. Je connaissais les chaussures, puisque je roule depuis toujours avec les chaussures, pédales auto et cales Shimano. J’ai cette fois consulté le catalogue pour composer et tester une tenue complète hiver femme.
J’ai donc choisi une sous-couche, une veste et un collant long car au mois de novembre en Sarthe les conditions commençaient à être un peu fraîches, humides et venteuses. Shimano propose 6 catégories de classe de températures extérieures, de gel à très chaud.
6 catégories de classe de température
La veste est dans la catégorie frais (5/10°C) et le cuissard et la sous-couche sont dans la catégorie gel et froid (-5/5°C).
Le test s’est déroulé lors de différents types de déplacements, à savoir : vélotaf, sortie Gravel de 2-3 heures ou à la journée et dans des conditions météorologiques différentes allant de -4°C sur une journée de 80 km de ride à des sorties plus courtes mais plus humides et avec du vent.
Le sous-vêtement à manches longues BEAUFORT
Ce sous-vêtement porte bien son nom, chaud et efficace contre le vent – photo Hugues Grenon
Ce sous-vêtement manches Longues Beauforts’est vite révélé hyper efficace dans le maintien au chaud et le côté respirant. Sa coupe ajustée près du corps le rend incroyablement confortable et agréable. Taille M commandée, taille M adoptée.
Ayant tendance à transpirer, la présence de laine le rend chaud et le polyester lui assure un côté respirant pour évacuer la transpiration rapidement, le dos reste au sec en permanence. Le sous-vêtement est composé de 2 matières : l’avant et les épaules sont en polyester et élasthanne qui assurent un effet coupe-vent et empêchent d’avoir froid. Le dos est en laine, donc léger, respirant et assurant un maintien à bonne température du corps.
Les coutures, entre ces deux parties, sont extrêmement bien finies et plates donc elles ne génèrent aucun frottement ou gêne quelconque.
Détail très important par temps hivernal, le col montant permet d’avoir le cou protégé des courants d’air.
Les coutures plates et le col montant rendent ce Beaufort confortable – photo Hugues Grenon
Testé en mode Vélotaf ou sortie Gravel par -4°C, ce maillot est efficace, que l’on roule 1h ou 5h. Il permet un maintien constant de la température corporelle. Fini les frissons en fin de sortie avec le dos trempé.
S’il y avait un point négatif à lui trouver, ce serait le manque de choix au niveau de la couleur. Du noir et c’est tout !
Prix public : 100 €, mais vous le trouverez bien moins cher en fouillant un peu.
La veste Kaede Wind Isolant, parfaite pour ces températures hivernales – photo Hugues Grenon
Elle a connu des débuts plus difficiles : en effet, taille M commandée, mais aussitôt renvoyée car cette veste taille vraiment petit. Il faut donc bien prendre ses mensurations et se reporter au tableau des tailles.
Une fois la veste reçue en taille L donc, couleur Bleu Océan Profond avec des motifs blancs sur les manches (qui s’avèrent être aussi réfléchissants) me voilà partie en mode Vélotaf par des températures fraîches (5/6°C) et un peu de vent.
Tout de suite quand on enfile cette veste on se sent au chaud. En roulant on ne sent pas le vent venir vous piquer les bras ou les épaules. Le tissu déperlant isole parfaitement du vent et de l’humidité.
Le col montant, doux et chaud, est parfait pour protéger le cou des courants d’air et un rabat évite les frottements du menton sur la fermeture éclair.
La bande en silicone dans le bas du dos permet un maintien optimum de la veste qui ne glisse pas sur la matière du dessous et permet de garder le dos couvert et au sec.
La bande silicone en partie basse permet un parfait maintien – photo Hugues Grenon
La veste est légère et agréable à porter, les 3 poches arrières (toutes de même taille) permettent d’emporter quelques encas, clés et autres ustensiles que vous jugerez utiles. La poche centrale est agrémentée d’une petite bande réfléchissante discrète et plutôt jolie.
Sur chaque manche, au niveau des bras, le tissu est imprimé avec des demi-cercles réfléchissants qui s’avèrent esthétiques, pratiques et relativement efficaces quand on roule entre chien et loup.
Une bande en demi-cercles réfléchissants, design et sécuritaire – photo Hugues Grenon
Enfin, la fermeture éclair est épaisse mais se fond très bien dans l’ensemble.
Vous l’aurez compris, hormis le problème de taille au départ, vite résolu par un service client réactif et efficace, cette veste m’a conquise, tant par son côté esthétique que par son efficacité face aux conditions hivernales. Testée entre -4° et 8/9°C, par temps sec, venteux, humide et souvent sans soleil pour nous réchauffer, je n’ai pas eu froid. Combinée avec le sous-vêtement Beaufort, ces deux seules couches suffisent dans la plupart des sorties.
Proposée en 5 couleurs, cette veste à la coupe féminine, trouvera sans problème sa place dans les pelotons féminins.
Quatre couleurs en plus de l’Océan profond testé : Noir, Pervenche, Rouge épice, Vert de Mer
Juste une petite frayeur à la sortie de la machine à laver, le tissu semblait être taché de partout… Pas de panique, une fois sec tout à disparu.
Prix public : 150 € mais vous la trouverez moins chère en fouillant un peu.
Un collant à bretelles de saison – photo Hugues Grenon
Ce collant à bretelles Kaede présente les mêmes avantages que la veste de la gamme. Hormis un seul coloris (noir) les tailles correspondent mieux à la stature (bien vérifier dans le tableau des tailles avant de commander).
Ce collant à bretelles se présente avec une partie basse en tissu recyclé, agréable à porter, chaud mais pas trop et qui protège de la pluie et du vent. Pas de poche latérale pour la version femme mais une bande de tissu qui suit le cours de la cuisse et qui lui donne un côté bien fini. Les coutures plates sont bien faites et ne provoquent pas de frottements.
Le collant pose bien sur le bas des jambes grâce à une bande en silicone à l’intérieur.
Une bande silicone efficace qui maintiendra parfaitement le collant en partie basse – photo Séverine Taquet
Pas de zip mais, comme la veste, le tissu est imprimé avec les demi-cercles réfléchissants sur les mollets ce qui permet de trancher un peu avec la couleur noire, unique couleur malheureusement proposée pour ce collant Kaede.
Un motif réfléchissant qui apporte un peu d’originalité à ce collant noir – photo Hugues Grenon
La partie haute du collant est en matière mesh, les bretelles sont assez larges pour bien se poser à plat sur les épaules et ne plus bouger lors de mouvements du haut du corps. Le dos est entièrement couvert. Seules les omoplates ne le sont pas. À l’avant, le ventre est aussi bien couvert et protégé des courants d’air. La jonction des deux tissus est faite par une couture qui ne procure aucun frottement.
Des empiècements bien conçus composés de différentes matières – photo Hugues Grenon
Là où le bât blesse, c’est au niveau de la peau de chamois qui se révèle être un peu trop « consistante » sur la partie arrière et pas assez sur l’avant de la selle. Après à peine 2h, un inconfort s’installe et des irritations se font sentir. Utilisé sur une journée complète à -4°C, ce collant m’a bien protégé du froid, du vent et de l’humidité mais m’a procuré quelques petites gênes, désagréables et inconfortables, au niveau de l’avant de la selle.
La répartition des appuis de la peau de chamois n’a pas été idéale pour ma morphologie – photo Séverine Taquet
Prix public : 140 € mais à prix plus doux également en fouillant un peu.
Une tenue complète hiver qui remplit bien son rôle – photo Hugues Grenon
Globalement, je suis très satisfaite de cette tenue SHIMANO qui propose des vêtements de qualité et utilise des matières recyclées pour élaborer des gammes de vêtements sobres mais efficaces et durables dans le temps.
Malgré quelques détails à améliorer, comme la variété des couleurs ou la peau de chamois pour le collant, le confort, la qualité des matériaux et un savoir-faire bien présent rendent ces trois éléments performants, confortables et durables.
Le prix total public de la tenue est de 390 € ce qui n’est pas une paille. En fouillant sur le net vous pourrez faire baisser la note d’une centaine d’euros.
Depuis ma première rencontre en 2017 sur le Paris Bike Festival avec un menuisier constructeur de cadre de vélo, je constate que le vélo fait feu de tout bois. Le choix des cadres en bois s’élargit : frêne, noyer, acajou, chêne… le bois va t-il remplacer le carbone, l’acier, le titane ? Va t-on ranger le chalumeau pour se lancer dans l’assemblage tenon et mortaise de nos cadres ? Après les cadres en bambou, qui ne nous surprennent plus, voici les cadres en bois qui apportent un nouveau choix de matériau dans une forêt de possibilités.
Je suis étonné par cette nouvelle offre “branchée” qui s’affirme chaque année un peu plus. Les formes, les géométries audacieuses montrent une faisabilité que je ne soupçonnais pas. Les vélos sont beaux et la matière naturelle apporte un style à part, qui fera assurément tourner les têtes. J’ai fait un tour de l’offre actuelle… Quelques noms de constructeurs sont rapidement apparus. J’ai peur de ne pas être exhaustif : et si j’en ai oublié n’hésitez pas à réagir en commentaire. L’arbre de ma sélection a peut-être caché la forêt de tous les autres constructeurs que je n’aurais pas trouvés 😉
On avait coutume de dire, en parlant des vélos trop rigides : “Ce vélo est une vraie planche !“. Et bien, après cette série d’entretiens, je raye définitivement cette expression de mon vocabulaire cycliste …
De quel bois êtes-vous fait ?
Le bois est utilisé depuis longtemps dans le domaine du sport. Le ski et la luge en montagne et surtout aujourd’hui le skateboard tirent profit des qualités techniques et mécaniques de ce matériau naturel. On en fait également des arcs et des raquettes de tennis. En raison de sa composition cellulaire, le bois amortirait beaucoup plus les vibrations que les autres matériaux. Cette propriété le rend intéressant pour le vélo, sur lequel on recherche toujours à réaliser cette difficile alchimie permettant d’associer rigidité et confort.
Pour tous les cadreurs que j’ai pu interviewer, il est évident que le bois provient d’une ressource locale. Beaucoup de ces entreprises se sont créées dans la période Covid qui a engagé une réflexion sur les circuits courts. Ces constructeurs sont installés à proximités de forêts où ils peuvent trouver leur matière première. Les essences utilisées sont le frêne, le noyer, le chêne et le hêtre pour Axalko, qui associe ce bois moins résistant à un montage composite.
Le frêne
Le frêne est une essence claire qui fonce en séchant. Il est symbole de solidité. Avec son fil droit et sa faible quantité de nœuds, il a longtemps été utilisé pour fabriquer des manches de haches, de marteaux et de pelles. Sa flexibilité et sa résilience élevée en font un bois idéal pour le cintrage (pliage du bois). Vu ses propriétés mécaniques très intéressantes, les fabricants de raquettes, d’arcs et de skis s’y intéressent aussi.
Le noyer
Le noyer est un bois veiné qui possède une grande variété de couleurs ; de teintes brun-chocolat à brun-violet. Cette essence élégante possède un grain fin et un fil relativement droit. Il est résistant aux chocs et est stable dans le temps. Les cadres en noyer sont un peu plus légers que les cadres en frêne. Ceci est dû à la masse volumique plus élevée de ce dernier.
Le chêne
Le chêne est connu pour sa durabilité naturelle. Il est utilisé en charpente et en ameublement. Sa densité et le bon rapport entre la souplesse et la dureté en font un bois intéressant pour la fabrication d’un cadre.
L’acajou
L’appellation bois d’acajou peut être utilisée pour englober différentes espèces d’arbres d’origine tropicale. C’est un bois tendre qui se révèle résistant. Facile à découper, à usiner et à travailler, il présente ainsi autant de qualités qui font tout son succès chez les ébénistes. Ses couleurs offriront un atout esthétique indéniable.
Quelques bonnes adresses
Constructeurs, artisans, créateurs, artistes… je ne sais pas comment les qualifier. Ils se sont lancés dans la production de vélo en bois avec conviction et ils rencontrent actuellement un vrai succès auprès d’une clientèle en quête de confort. Le phénomène gravel a servi sans doute ce développement du bois dans le monde du vélo. Le cycliste moderne est devenu plus curieux. Il s’est éloigné des anciennes “légendes” véhiculées depuis des années dans le monde un peu conventionnel du vélo : l’alu c’est ceci, l’acier c’est cela, le titane c’est encore autre chose… Et le bois alors : c’est quoi ? Curieux de connaître ces nouveaux artisans, j’ai pris mon téléphone et j’ai appelé ces cadreurs, pour en savoir plus. Je peux vous affirmer que je ne suis pas tombé sur des hurluberlus. Ces “menuisiers” du cycle savent ce qu’ils font et pourquoi ils le font.
Ces artisans, avec lesquels j’ai pu échanger, partagent l’amour du bois. Ils l’expriment de façon différente entre l’artisanat de l’ébéniste – illustré par le travail d’Eddy Jeantet (Gastaboy) – et la conception d’ingénieurs comme pour Vène, Zafi, Axalko… Finalement les résultats convergent vers une belle solution, pour ceux qui recherchent des vélos d’exception qui leur apporteront confort et rigidité.
Sila, le canadien
L’émotion est intense lorsque le gravel retrouve son milieu naturel. Le gravel en frêne testé par Hugo – photo Hugues Grenon
J’ai rencontré, lors du Festival Nature is Bike 2022, Loïc Dehoux le patron de la marque canadienne Sila qui s’appelait précédemment Picolo. Par ailleurs, notre chroniqueur Hugo a pu tester pour Bike Café leur modèle gravel.
Produire un cadre Sila c’est 50 à 60 heures de travail, il y a encore beaucoup de travail manuel. Toute la découpe se fait avec des machines à commandes numériques, mais l’assemblage se fait à la main : ces cadres sont des pièces uniques. La finition aspect bois est protégée par 5 couches de vernis pour assurer une bonne protection contre l’humidité.
Ce nom Gastaboy, prend son origine de “Gastaboï”, mot issu du patois languedocien signifiant « Gaspilleur de Bois ». C’est ce surnom qui a été donné amicalement à Eddy, créateur de vélo en bois, magicien pratiquant la fusion improbable de la tradition et de la modernité. Comme Sila, Gastaboy n’est pas inconnu des lecteurs de Bike Café. Jean-Yves Couput possesseur d’un Gastaboy en noyer, nous avait livré cet article élogieux.
photo Gastaboy
L’atelier d’Eddy Jeantet est situé sur la propriété familiale. C’est dans cet atelier que sa passion pour le bois est née, en regardant travailler son grand-père avec ses yeux de gamin. Eddy a grandi dans une famille d’ébénistes : son grand-père, son père et son oncle étaient tous menuisiers ébénistes. Eddy a suivi la tradition familiale en passant un CAP, puis un bac Pro dans l’ébénisterie d’art. Par ailleurs, sportif il pratique le vélo et finalement il a réuni son savoir-faire manuel et la recherche d’améliorations dans son sport en imaginant et en fabriquant des cadres de vélo en bois.
L’atelier de l’artiste – photo Gastaboy
En 2018, il décide de lâcher son travail dans une entreprise viticole, pour se consacrer uniquement à la construction de ses vélos. La présentation de son projet professionnel va surprendre son banquier, mais Eddy va le convaincre en lui apportant une de ses premières productions. Gastaboy venait de naître et aujourd’hui Eddy travaille dans la grande tradition de l’artisanat, en transformant manuellement, la matière brute qu’est le bois, en œuvre d’art cycliste.
Attention le bois ce n’est pas pour faire joli, mais bien pour rouler et même performer. Le bois possède des qualités qui associent de façon intéressante ce que l’on recherche pour un vélo, à savoir la rigidité et le confort. Ces deux qualités sont difficilement compatibles, mais il se trouve que les fibres du bois répondent bien à ces critères antagonistes. Il faut 200 heures de travail à Eddy pour produire un vélo. Il travaille le bois avec des outils conventionnels et se passe de machines à commande numériques. C’est pas son truc… Sa production est de 1 vélo par mois. Il utilise généralement le frêne et le noyer, mais il a également travaillé le chêne et l’acajou. Ses vélos sont magnifiques et surtout pensés pour chaque client, on peut parler véritablement de sur-mesure. Je vous laisse découvrir Eddy, dans cet échange que j’ai trouvé passionnant.
Pour découvrir l’univers de cet artiste du bois écoutez l’entretien en podcast que j’ai réalisé avec lui.
Dans la Drôme, au pied du massif du Vercors, Baptiste Orard a posé ses bagages pour concevoir de magnifiques cycles en matériau organique. Passionné par le bois depuis la tendre enfance, il nous raconte comment il a monté sa marque de vélo : Cycles Vène.
Le vélo de gravel interprété par Vène Cycles
Vène, ce nom choisi par Baptiste pour sa marque est un clin d’oeil qui vient de l’appellation du Palissandre du Sénégal.
Dans notre série des cadreurs sur bois, je vous entraîne dans la forêt du Vercors. Baptiste, est un jeune ingénieur amoureux du bois depuis l’enfance. Il voyait son père apiculteur construire ses propres ruches et cette odeur de copeaux, imprimée dans sa mémoire, comme une Madeleine de Proust, l’a ramené à ses origines dans le Vercors et au bois. Il s’est lancé dans la construction de cadres en bois, inspiré par de belles réalisations découvertes sur internet comme celles de Renovo aux US.
Photos Vène
Baptiste a commencé par construire des géométries gravel et il aime associer le frêne et le noyer pour des raisons esthétiques mais également pour tirer parti des vertus complémentaires de ces 2 essences. Bien équipé de matériel à commande numérique et d’un outil de conception en 3D, il modélise ses cadres dans son atelier. Sa production actuelle est de 1 vélo et demi par mois, mais il envisage de monter en cadence et peut-être de recruter en 2023 pour développer de nouveaux modèles.
“Le nom de ma marque Zafi vient de Madagascar. Les Zafimaniry sont une communauté dépositaire d’une culture originale de travail du bois, autrefois très répandue dans toute l’île“, m’explique Simon Malvaux, qui a créé sa marque en 2020. Ce jeune ingénieur, après avoir terminé ses études en biologie du vivant, s’est lancé dans l’aventure de la construction de cadres en bois. La production a réellement démarrée en janvier 2021 dans l’atelier où Zafi est maintenant installé, non loin de la forêt de Soignes au sud-est de Bruxelles.
photo Zafi
La prise de conscience de Simon et son intérêt pour le bois, un matériau local, est née pendant la période du Covid. Le frêne qu’il utilise vient de la forêt voisine de Soignes. Il utilise également le noyer d’Amérique qui pousse en Belgique aussi et un peu de chêne. “Ce qui est génial avec le bois c’est que ça laisse énormément de liberté pour le design. Ce que je voulais sur ce vélo-là, c’est avoir une courbe qui descend du tube de direction jusqu’au moyeu de la roue arrière. Je voulais supprimer les angles droits pour répartir les forces sur l’ensemble du cadre“, me dit Simon. Les cadres sont dessinés sur un logiciel 3D qui pilote ensuite une machine à commande numérique. La fraiseuse permet d’usiner le tube de direction, le tube de selle et le boitier de direction. Le reste du travail demeure manuel, assemblage, ponçage… Les cadres pèsent environ 2 kg ce qui permet d’obtenir un gravel au alentours de 9 kg si on choisit des équipements légers. “Avec des matériaux durables on peut faire des belles choses, mais également des vélos qui sont fonctionnels et qui roulent très bien“, affirme Simon en guise de conclusion.
C’est au coeur du pays basque qu’est installé Axalko. Cette entreprise existe depuis plusieurs années mais c’est en 2020 à la suite d’une campagne de crowdfunding que la société a investi pour se développer grâce à un nouveau site internet, une possibilité de custom en ligne de son vélo. La technologie d’Axalko est sensiblement différente de celle des autres constructeurs. Elle fait appel à un composite de hêtre et de fibre de lin. J’ai appelé Iban Lizarralde, un des 4 associés de cette entreprise.
Un gravel Axalko équipé de la fourche lefty Oliver – photo Axalko
“On a fait un choix un peu différent du bois brut. On a choisi le composite à base de fibre de bois en lamelle et de fibre de lin pour constituer un lamellé / collé très très fin. On oriente ces fibres de lin comme on le souhaite en utilisant des moules en bois. Le principe est le même que pour les cadres en carbone, le tout est assemblé par de la résine. Grâce à cette technologie, on obtient des cadres qui font moins de 2 kg”, m’explique Iban. Les cadres étant moulés il y aura des tailles et des angles standards, comme pour les cadres en carbone.
Par contre, chaque cadre pourra être customisé ou personnalisé, comme ce vélo équipé de la fourche Lefty Oliver. Le design pourra être agrémenté d’inclusion de bois de couleur avec du merisier par exemple et la fibre de lin pourra apparaitre. Les cadres pourront être peints et “tatoués” selon le désir du client. La personnalisation de la fabrication sera établie après une étude faite par des kinés experts en bio mécanique. La conception tiendra compte de cette analyse spécifique des paramètres physiques du client.
L’atelier Suji a été créé en 2013 par Edouard Delbove qui était autrefois graphiste web designer et aujourd’hui, ébéniste créateur. Ce mordu de vélo, de skate et d’à peu près tout ce qui roule ou qui glisse a été très tôt attiré par le bois.
Edouard a démarré son aventure avec le bois à Lille dans un garage en créant un premier skateboard. Le bois est pour lui une histoire de famille venant de ses souvenirs d’enfance et de son grand-père. Il se forme à l’ébénisterie en Belgique, et concrétise ce qu’il a appris en donnant vie aux produits qu’il utilise lui même pour glisser et rouler.
photos Atelier Suji
Suji propose plusieurs modèles de vélo : VTT, Urbain, Draisiène… le gravel est venu récemment compléter cette gamme.
Thomas Monasteirio est le rookie de la bande de cadreurs que j’ai rencontré. Pour tout dire, il se lance tout juste et dans son garage de 10m2, près d’Arcachon, il fabrique ses premiers vélos. Il a déjà produit 5 exemplaires, dont un pour son oncle que je connais et qui m’a passé l’info. Le profil de Thomas ressemble singulièrement à celui d’autres cadreurs rencontrés : ingénieur ayant une attirance prononcée pour le bois et cycliste.
Le vélo Monas monté – photo Thomas Monastério
Thomas a fait ses débuts de cadreur sur bois alors qu’il était en Bretagne et il a construit son proto lors du premier confinement avec des outils qu’on lui avait prêté. “C’est un vélo qui n’a pas très bien tenu car il avait trop de pièces métalliques issues d’un vieux cadre en acier. Le vélo était massif j’avais tout sur-dimensionné pour être sûr que ça tienne. Ça m’a permis de comprendre qu’il suffit de faire de beaux assemblages bois solides …“, me dit Thomas en évoquant sa première expérience. Malgré sa formation d’ingénieur, Thomas n’a pas adopté la modélisation 3 D, ni l’usinage numérique. Il dessine ses gabarits à la main et utilise des outils conventionnels pour tailler le frêne.
L’atelier garage de Thomas – photo Thomas Monastério
Pour l’instant Thomas n’a pas de site internet, ni de pages sur les réseaux sociaux. Il veut se donner le temps de maîtriser son processus de création. Il veut rester dans un coût de cadre nu à 3000 € et pour cela il faut maîtriser la production. Il cherche également un atelier dans sa région, pour y être plus à l’aise que dans le garage qu’il occupe.
J’ai bien sûr retrouvé Amauryn Longuere, que j’avais rencontré en 2017. À l’époque il travaillait dans la construction navale et c’est dans son appartement à Bordeaux qu’il avait fabriqué ses premiers vélos : un piste et un vélo urbain. Après ce festival parisien, où il était venu tester le concept auprès d’une potentielle clientèle, il avait mesuré la difficulté de percer sur le marché du vélo. Depuis, il est devenu artisan menuisier à son compte et il réalise des agencements pour ses clients. Le projet vélo est resté en jachère. “C’est toujours une passion, mais me relancer dans cette activité prendrait du temps. Il faudrait reprendre le processus : ça fait longtemps que j’en ai pas fait.“
Le vélo d’Amaury que j’avais découvert en 2017 – photo Amaury Longuere
Le vélo que j’avais vu à l’époque était un piste, fabriqué en frêne. Amaury l’a toujours “Il est plus en décor dans mon salon en ce moment. Je l’utilise toujours mais j’hésite à le prendre pour aller en ville, sauf quand je vais chez des amis où je sais qu’il sera à l’abri des convoitises.” Amaury aime bien le ressortir de temps en temps pour rouler à Bordeaux en pignon fixe. Il possède deux autres vélos : un alu et un carbone.
Amaury (à droite sur la photo) sur son stand du Paris Bike Festival avait reçu la visite de François Pervis, multiple champion du monde et médaillé olympique de cyclisme sur piste. photo Amaury Longuere
En 2017 c’était trop tôt pour Amaury. Il apprécie la rigidité de son vélo taille 61, qui fait 10kg. Il est plus lourd que son carbone ou son alu, mais il est plus confortable.
Twmpa, le gallois
Andy est cycliste depuis longtemps et il n’a jamais vraiment choisi entre la montagne et la route. L’arrivée des vélos de gravel qui ouvrent cela lui ont montré qu’il n’a plus à faire de choix.
photo Twmpa
Andy a une formation en génie mécanique et dirige sa propre entreprise de fabrication de meubles depuis vingt ans. Sa compréhension du bois et sa familiarité avec la conception et la fabrication numérique modernes lui ont donné les compétences nécessaires pour créer des vélos en bois performants.
Il a des idées de création plein la tête pour les futurs vélos et accessoires et est convaincu que pour le cyclisme, le bois et la durabilité sont une combinaison gagnante.
C’est Baptiste – le créateur de Vène – qui m’a cité cette marque qui a été pour lui une source d’inspiration. Renovo appartient à Christo Mroz, également propriétaire de Pure Timber LLC. Canadien, mais basé à Gig Harbor Washington, États-Unis, Christo produit des fabrications en bois de haute qualité à grande échelle depuis 20 ans.
photo Renovo
Il se concentre sur le travail du bois cintré. Tout ce qui est courbé peut être fabriqué en bois. Cela comprend de grandes fabrications architecturales, la production d’instruments de musique, des pièces de meubles incurvées et un produit en bois d’ingénierie très unique appelé bois compressé que Mroz fabrique exclusivement et utilise pour plier le bois à l’extrême. C’est ce bois qui crée une partie de la magie des cadres de vélo Renovo.
Pour en savoir plus sur le travail architectural de Christo, rendez-vous sur www.puretimber.com
J’ai commencé la lecture de l’ouvrage d’Olivier Januario avec prudence, à la fois tenté par la découverte de cette épreuve d’ultra distance, mais avec également un à priori négatif, lié aux récits d’exploits vélos que je trouve souvent ennuyeux à lire. Je vous rassure, concernant cet ouvrage, ce n’est pas le cas. C’est sans doute à cause du style choisi par Olivier qui nous livre une histoire, qu’il ne raconte pas à la première personne.
Hannibal Rider est un Superbrevet qui doit être parcouru en 300 heures maximum. Il s’agit de 40 000 mètres de dénivelé positif de 2 500 km agrémentés de 160 km de gravier. Les participants franchiront 52 cols, dont quinze culminent à plus de 2 000 m d’altitude et un à plus de 3 000 m. Voilà pour la toile de fond du récit d’Olivier, qui après Paris-Brest-Paris en 2019 et le Tour de France Randonneur en 2021 se lance dans cette nouvelle aventure…
Dès le début de ma lecture, je découvre dans ce récit un personnage : Olivier qui aborde avec ses doutes cette épreuve cycliste, au départ d’une commune de la banlieue nord de Rouen : Pavilly. Mais que vient faire Hannibal dans cette région de la Seine Maritime ? Quel contraste entre ce point de départ anonyme pour la plupart des cyclistes et la promesse d’atteindre, à un moment donné sur le parcours, le col du Sommelier à plus de 3000 mètres d’altitude. Olivier a choisi de se placer comme un acteur du récit de cette aventure, qui du coup devient un roman.
Ce roman devient rapidement l’histoire d’une tribu “Oui c’est là que c’est magique !“, me dit Olivier “On ne se connaissait pas, on s’est rencontré, on est parti ensemble et nous sommes restés tous les 4 jusqu’au bout“. L’histoire prend alors une autre dimension et ce récit nous sort de l’aventure auto-centrée avec ces nouveaux personnages aux caractères différents qui pour chacun apporteront leur complémentarité à ce groupe soudé et déterminé à atteindre les Alpes. Philippe le roi de la mécanique, va aider le groupe en prodiguant ses conseils et apportant son support notamment quand il faudra à Olivier revoir son ratio de braquet et passer de 32 x 25 à 32 x 28, pour franchir les pentes les plus raides. “Charles est le super compagnon de vélo. Avec lui on peut discuter de tous les sujets sans jamais se prendre la tête“, me confie Olivier. Eric, ancien militaire sera, grâce à ses talents logistiques, l’organisateur des bivouacs.
Olivier, que j’ai appelé, et avec qui j’ai fait un podcast que vous pouvez écouter ici, a revécu cette aventure en écrivant ce livre. Il n’est pas parti d’un journal de bord et ce sont ses souvenirs qui sont remontés lorsqu’il a repris ses traces ; survolé avec Google Earth les paysages qu’il avait traversés avec ses compagnons de route. C’est sans doute cette vision aérienne de la trace qui a fait qu’il est devenu un des personnages de ce cycling trip.
Je vous conseille ce livre qui m’a fait revoir mon opinion sur les récits d’aventures vélos. C’est bien écrit et jamais ennuyeux et par moment on se met à rouler avec cette fine équipe sur les pentes de ces fameux cols des Alpes.
Hannibal Rider est le 3ème ouvrage d’Olivier qui, n’ayant pas trouvé d’éditeur “classique”, a choisi de se charger lui-même de l’édition. “Le récit fait souvent partie de l’aventure vélo. Les publications servent à ceux qui veulent tenter eux aussi l’aventure, de bénéficier de l’expérience. Dans le cyclotourisme il n’y a pratiquement pas d’éditeurs. Pour la partie édition je fais comme lorsque je prépare mes équipements, je gère ça tout seul. Il y a des systèmes qui éditent comme Amazon, il suffit d’écrire son livre, de faire la couverture, Amazon se charge de la diffusion“, précise Olivier qui peut ainsi sortir un ouvrage tous les 6 mois, alors qu’en passant par le canal de l’édition classique, ça pourrait prendre plus d’un an.
Quelques passages off-road sur Hannibal Rider – photo Olivier
2 500 km de randonnée à vélo, des sommets dans les Alpes italiennes, des pistes poussiéreuses, un col au-dessus de 3 000 m d’altitude, telle est la description du brevet de longue distance dans lequel Olivier s’engage. De retour d’un périple à vélo et en autonomie autour de la France, il se dit préparé voire rompu à ce type d’effort, même en solitaire. La randonnée, dont le départ se situe en Seine-Maritime, traverse la France via des petites routes et des grands cols Alpins. L’Oisans, le Dévoluy ou le Vercors recèlent de merveilleuses difficultés que les randonneurs découvriront, tout comme les 160 km inédits en gravel sur les pistes des spectaculaires cimes italiennes. – Ah tu roules avec des cales de route ! remarque un des participants la veille du brevet. Certain de sa préparation et de son vélo de route, Olivier prend tout de même le départ. Va-t-il seulement apercevoir le massif du Mont-Blanc ou parviendra-t-il, tel qu’il s’y attend, à vaincre toutes les difficultés de cette première édition de l’Hannibal Rider ?
Olivier dans la montée du Sommelier – photo Olivier
À propos de l’auteur
Olivier Januario est un auteur franco-canadien. Passionné de longue distance à vélo et en course à pied, il aime préparer de belles aventures et conter ses périples avec entrain. Il est heureux lorsqu’il a des projets en tête et de belles pages à partager. Après s’être essayé à la course à pied sur route allant jusqu’au marathon et tentant même les 100 km, Olivier commence à pédaler dans la région de Marseille où il réside alors. Progressivement les distances augmentent pour l’amener sur Paris-Brest-Paris. C’est cette approche progressive de la longue distance qui va inspirer son premier ouvrage.
Q36.5 enchaîne les innovations en matière d’équipements techniques pour les cyclistes exigeants. Dans ma quête de produits légers et performants, j’ai immédiatement repéré, à l’approche de l’hiver, la série Woolf 2.0. La marque italienne bouleverse les codes des vêtements cyclistes imaginant une “seconde peau”, qui utilise une alchimie de textiles techniques. J’ai voulu instinctivement me glisser dans celle de cet ensemble Woolf 2.0…
L’arrivée d’une livraison de produits Q36.5 est toujours synonyme de cadeau – photo Patrick VDB
Le mot “Woolf” qui se rapproche à une lettre près de wolf, m’a fait penser au loup. Cet animal totem, symbole de liberté possède une intuition sans faille et je trouve que cette symbolique s’accorde bien aux vêtements que je viens de recevoir. Lorsqu’on choisit un équipement sur un catalogue en ligne, on ne peut pas le toucher et parfois, à l’arrivée, c’est la surprise. Ayant déjà utilisé des équipements Q36.5 mon a priori sur la qualité était plutôt favorable. En dehors du packaging, toujours soigné comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, les finitions sont cette fois encore remarquables.
La surprise est le poids ! Je savais que le cuissard était light (180 g en taille S), mais c’est en le prenant en main que j’ai vraiment mesuré cette extrême légèreté. Il devrait me faire oublier mes anciens cuissards en tissu Roubaix, car (sur le papier), malgré cette apparente finesse, il permet de supporter les mêmes fraîcheurs. Comme mon cuissard Gregarius, ce cuissard à bretelles Woolf 2.0 est garni d’un pad Elastic Interface anatomique.
Ce cuissard devrait me faire oublier mes anciens cuissards en tissu Roubaix… photo Patrick VDB
Le maillot est également surprenant. Il est bourré de technologies et pour un maillot de demi-saison il est lui aussi particulièrement léger. Le tissu UF Active possède une double couche : lisse et doux à l’extérieur, légèrement granité à l’intérieur.
L’ensemble Woolf 2.0
Le maillot
Une couche d’isolation légère pour les conditions de mi-saison, le maillot de vélo à manches longues Woolf X offre la meilleure thermorégulation de sa catégorie pour un entraînement actif, lors de sorties fraîches en automne et au printemps. Doux au toucher et ajusté grâce à une coupe près du corps, des poignets extensibles et un col haut hermétique, le maillot s’adapte au corps du cycliste, comme une seconde peau, offrant une très bonne liberté de mouvement lorsqu’on est en selle.
Créé en utilisant UF Active, un tissu à double couche qui combine des fils super fins de mérinos et de polyamide, le maillot à manches longues Woolf X s’adapte à l’intensité de pédalage pour garder une régulation à tout moment. À l’intérieur, l’élément mérinos du tissu UF absorbe la transpiration et retient la chaleur, même dans des conditions humides, alors que le tissu extérieur en polyamide aide à expulser l’humidité. A seulement 175g/m2, le tissu UF Active offre plus d’efficacité thermique que les tissus tricotés traditionnels de densité beaucoup plus élevée. Tout cela contribue à rendre le faible poids de 195 g du Woolf encore plus impressionnant.
Au dos du maillot, trois poches intégrées offrent suffisamment d’espace pour les collations et les accessoires, tandis qu’une quatrième poche zippée offre un espace de rangement pour les objets de valeur. Une réflectivité bien placée sur les poignets, les poches et le dos complète le vêtement.
Poids du maillot taille M, 213 g vs. 195 annoncés pour la taille S – photo Patrick VDB
Il vous gardera au chaud lors de températures entre 5 et 15° C, il vous protégera de la pluie et pèse 180 g.
Le cuissard à bretelles, la Salopette Woolf 2.0 est la version améliorée du précédent modèle conçu pour augmenter le confort sur le vélo. Q36.5 a intégré une nouvelle construction des bretelles. L’introduction d’un “panneau anti-stress” à l’avant de la zone de l’entrejambe, réduit la pression à cet endroit et augmente la mobilité.
Le pad Elastic Interface ergonomiqueMélange de matièresLe tissu technique du cuissard laisse apparaître un fil argenté.Le nouveau pad, le Super Moulded
La construction de type salopette est de plus en plus appréciée pour les sorties hivernales et envoie les collants trois quarts au placard. Pour les coureurs très compétitifs, toutes les saisons, à l’exception de la saison de course, restent la saison des prévisions. Les pros roulent la plupart du temps en cuissard avec jambières ou genouillères.
Le nouveau pad, le Super Moulded, est un chamois extrêmement performant conçu pour une sensation ferme et enveloppante. Sa forme conviendra aux cyclistes « amateurs » plus droits sur la selle dans les montées à la position « route » qui place plus de pression sur la zone périnéale, jusqu’aux angles extrêmes d’une position contre la montre plus en bec de selle.
Poids du cuissard taille M, 194 g vs. 180 annoncés pour la taille S – photo Patrick VDB
Pour les sorties un peu fraîches qui pourraient se réchauffer plus tard, ou pour tous ceux qui préfèrent porter des jambières au lieu de collants complets, les jambières Woolf se marient parfaitement avec le cuissard à bretelles Woolf 2.0.
Fabriquées à partir du tissu exclusif UF Active avec un mélange de laine mérinos, ces jambières ont la technologie pour garder vos jambes au chaud et au sec pendant les sorties hivernales.
Ces jambières Woolf combinent les qualités de la laine mérinos et celle du polyamide dans un seul tissu conçu pour la performance. Légères mais chaudes, ces jambières tissées offrent néanmoins une efficacité thermique supérieure à celle d’un matériau tricoté beaucoup plus épais, surtout lorsqu’il est humide.
Elles sont conçues avec une coupe ergonomique préformée, des ourlets coupés bruts et des pinces qui maintiennent sans serrer. Elles restent bien en place et offrent la meilleure isolation de leur catégorie.
Créé à la base comme un gant de pluie, il est également devenu notre gant d’hiver préféré en raison de ses propriétés de thermorégulation et de sa coupe seconde peau ; celle-ci est créée par une construction sans couture qui maintient également un taux de respirabilité élevé.
Conçu avec un tissu à trois couches qui comprend une membrane imperméable, entre deux couches de polyamide, ce gant de pluie est de ce fait plus respirant et empêche le processus de condensation près de la peau qui pourrait se produire avec un matériau néoprène.
Dans la collection Q36.5 c’est le seul produit qui n’est pas fabriqué en Italie. Ces gants de pluie d’hiver ont été développés en collaboration avec un partenaire taïwanais qui est le principal fabricant de cette technologie.
Le cuissard est une véritable réussite. À l’instar de ma fameuse selle 3D Fizik, le pad offre un rembourrage différencié entre la position au niveau des ischions ou du périnée. Dès qu’on bascule le buste en position plus verticale, mains en haut du cintre, la partie arrière mise en contact avec la selle est plus amortie. À l’inverse lorsqu’on est en fond de cintre, plus à plat sur la machine, on vient en appui sur le périnée et à cet endroit le pad est plus ferme et galbe bien cette partie, afin d’accompagner le mouvement alternatif des jambes. J’aime vraiment la coupe salopette avec ses bretelles bien larges qui ne cisaillent pas les épaules.
Les jambières sont parfaitement isolantes et leur pouvoir calorique est étonnant par rapport à la finesse du textile. Elles surpassent largement d’autre produits hivernaux que je possède. Par contre, l’élastique de serrage à la cheville est trop serré. L’avantage est que ces jambières sont bien maintenues, mais j’aurais préféré un serrage plus large et plus plat.
Le maillot est bien coupé et il possède quelques détails raffinés comme le placement d’un insert de visibilité sur le bas de la manche. Vers les poignets, un biseautage du tissu habille une partie de la main. Les poches sont accessibles et leur contenance suffisante pour y glisser un coupe-vent, un téléphone et ma mini pompe. Une poche zippée assez large permet de ranger ce qui est le plus précieux. Le seul souci a été la fermeture éclair difficile à positionner, problème de montage je pense. Comme le cuissard, son isolation est remarquable pour ce maillot hyper light.
J’ai été bluffé par ma technicité de cette tenue qui fait appel à des textiles très techniques. Le cuissard est au dessus du lot. Je pourrai l’utiliser sur une grande partie de la saison car il est léger, mais également très protecteur. Pour les jambières, il faut repérer la jambe droite et la gauche afin de placer la partie réfléchissante à l’extérieur pour assurer une bonne visibilité latérale. L’insert luminescent que l’on trouve sur la manche du maillot se retrouve sur la partie arrière des 2 jambières.
J’ai adoré les gants bien isolants et confortables grâce à la matière tissée curieusement étanche. Les inserts graphiques sur le dos des gants contribuent à la visibilité dans le pinceau des phares des voitures.
Le Gravel que je vous présente aujourd’hui s’appelle ARGH, qui signifie : All Road Gravel History. Il est l’œuvre de la marque française BAAM. Ce Gravel BAAM Argh est fait d’acier et, plus précisément, de tubes Reynolds 853. Un vélo attachant à plus d’un titre que j’ai eu l’honneur de pouvoir essayer durant plusieurs semaines.
BAAM Argh
BAAM Argh, une histoire de passionnés
Mohawk’s qui jusqu’à présent se contentait de distribuer les marques des autres, se lance dans l’arène de la concurrence sous sa propre marque : BAAM, traduisez Bike Across AMountain. Cette marque est le fruit de l’imagination de l’équipe de Mohawk’s qui œuvre depuis plus de dix ans dans ce domaine. « Il était temps de marquer un tournant et d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire, ensemble” , nous dit-on chez Mohawk’s. Pour ce projet Argh que Bike Café vous a dévoilé dés l’année dernière, BAAM a choisi l’acier. Et pas n’importe lequel, puisque les tubes proviennent de chez Reynolds, bien connu des passionnés et de Bike Café puisque nous avons déjà testé des vélos utilisant de tels tubes, comme le Niner ou encore ce Sobre.
BAAM, une histoire de passionnés (photo Laurent BIGER)
Les tubesReynolds
Récemment, en 2018, la société Reynolds fêtait ses 120 ans ! Alors que l’histoire de Reynolds Technology remonte à la première moitié du XIXe siècle, The Patent Butted Tubing Co. Ltd. a été officiellement créée à Birmingham (Royaume-Uni) le 20 décembre 1898. La société a publié son premier catalogue de tubes de vélo en 1902. Cependant, lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, l’entreprise s’est tournée vers la production de tubes pour vélos et motos militaires. Puis, en 1923, ils ont changé leur nom en Reynolds Tube Co. Ltd, tout en introduisant des tubes à haute teneur en manganèse dès l’année suivante.
L’avènement du Reynolds 531
Puis, c’est en 1935 qu’Austyn Reynolds et Max Bigford ont présenté le Reynolds 531, ainsi nommé pour le rapport 5-3-1 des éléments clés composant cet alliage d’acier au manganèse. Ce tube allait être connu par des cyclistes du monde entier, y compris les vainqueurs du Tour de France comme Charly Gaul en 1958, Jacques Anquetil sur un Gitane en 1964 ou encore Eddy Merckx sur DeRosa en 1969.
Reynolds, Aciers et titanes
Puis, en 1976, l’entreprise a introduit le premier tube traité thermiquement dans l’industrie : le 753. D’ailleurs, les fabricants devaient obtenir une accréditation avant d’être autorisés à travailler avec ce tube, en envoyant à Reynolds un exemplaire de cadre pour un contrôle qualité.
Reynolds et le succès
Là-dessus, d’autres victoires sur des vélos utilisant des tubes Reynolds suivirent, par les icônes du Tour de France tel que Bernard Hinault, Greg LeMond et Miguel Indurain. Parallèlement Reynolds lance en 1995 le premier acier “commercial” et polyvalent : le Reynolds 853. Ainsi, ce tube devient rapidement populaire, notamment dans le milieu du VTT en plein essor à cette époque.
Guide Reynolds à l’usage des cadreurs
Premièrement, l’acier Reynolds 853 se durcit à l’air. Contrairement à d’autres alliages, la résistance de celui-ci augmente après un refroidissement à l’air immédiatement après le soudage, de sorte qu’elle devient ainsi plus forte dans la zone de soudure. Cela en fait une caractéristique forcément intéressante pour des zones sous fortes contraintes mécaniques, notamment la zone du boitier de pédalier.
Données d’élasticité et de résistance (modifiées par Laurent BIGER)
Selon Reynolds, l’interaction entre les composants métalliques se traduit par l’élaboration d’une structure qui se forme durant le refroidissement à l’air, sans la traditionnelle trempe (refroidissement dans de l’eau ou de l’huile). Puis, le traitement thermique selon la spécification 853 augmente la limite d’élasticité de l’ensemble du tube, ce qui se traduit par une plus haute résistance aux chocs. Par ailleurs, ce traitement thermique permet d’utiliser des parois minces, mais réellement résistantes à la fatigue mécanique. De par ses caractéristiques, l’acier Reynold 853 est prisé par de nombreux fabricants, qui vantent ses qualités dynamiques et sa grande robustesse. Enfin, cet acier est décliné en plusieurs versions : 853 “Pro Team” (mentionné dans le logo, en dessous du chiffre) et 853 “DZB” (Double Zone Butted).
Logo Reynolds 853
BAAM Argh : présentation de la bête
Le Cadre du BAAM Argh
Comme expliqué ci-dessus, le cadre de ce Gravel BAAM Argh est fait d’acier Reynolds 853. Par ailleurs, BAAM précise que ce cadre bénéficie d’un traitement dit de cataphorèse. La cataphorèse est une technique de peinture qui consiste à immerger la pièce dans un bain de peinture hydrosoluble, en mettant la pièce en cathode, reliée au pôle -, (d’où le nom de cataphorèse), et en faisant migrer les particules de résines et de peinture (chargées positivement) en suspension dans le bain électrolytique au moyen d’un courant électrique. Une cuisson entre 180 et 200°C termine le traitement. Cette dernière étape aboutit à l’obtention d’une couche organique inerte qui, grâce à sa passivité chimique, permet de protéger le cadre contre la corrosion, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, y compris les alésages et filetages.
Kit cadre du BAAM Argh
Là-dessus, fabriqué à Taïwan, le résultat est un cadre particulièrement bien fini, simple et pourtant classe. Sans fioritures ni véritables innovations quant à sa géométrie, il n’en demeure pas moins que le cadre du BAAM Argh dégage une évidente élégance, grâce notamment à un bel équilibre des formes et volumes de ses tubes.
Géométrie du Gravel BAAM Argh
Le Stack est relativement important, permettant d’envisager autre chose qu’une pratique uniquement sportive. Les autres données de la géométrie sont classiques, avec des bases de 425 mm et un empattement de 1015 mm en taille M.
Géométrie BAAM Argh (corrigée pour la valeur des bases)
Les inserts sont nombreux puisque, hormis les deux emplacements classiques pour les portes bidons, je note deux inserts sur le Top-tube, et deux autres sous le tube oblique. Là-dessus, d’autres inserts plus spécifiques permettent la fixation d’un porte bagages et de garde-boue.
Boite de pédalier format T47 (photo Laurent BIGER)
La boite de pédalier est au format T47. Une solution technique de filetage à M47x1.0mm imaginée par Chris King qui se retrouve de plus en plus puisqu’elle réunit le meilleur des deux mondes : un boitier de pédalier fileté qui peut accueillir sans sourciller les plus gros axes de pédalier. En somme, une sorte de super BSA, dans un but ultime de fiabilité et de rigidité (et de silence…).
La fourche ENVE G-Serie
C’est une fourche de la série Gravel de chez Enve qui trouve sa place sur le BAAM Argh. Intégralement en carbone, elle dispose d’un déport de 50 mm et peut accueillir un pneumatique de 50 mm en roue de 700 et jusqu’à 2″25 pour une roue de 27″5 (650B). Remarquablement finie, elle accueille un étrier de frein au format flat-mount et un axe de 12×100 mm la traverse.
Fourche ENVE G-Serie
Le groupe Campagnolo EKAR
Ce Gravel BAAM Argh que j’ai pu essayer est équipé d’un groupe complet (transmission et freinage) EKAR de Campagnolo. Celui-ci se compose d’un pédalier de 40 dents dont les manivelles sont réalisées en fibre de carbone UD (équipées de protection amovibles) et dotées de demi-axes en acier AISI 630. Le plateau est en aluminium 7075. Les quatre branches, disposées de manière asymétrique, présentent un BCD de 123 mm. Comme souvent sur un vélo en taille M, les manivelles sont en 172,5 mm. Enfin, le Q-factor de ce pédalier est de 145,5 mm.
Pédalier Campagnolo EKAR de 40 dents (photo Laurent BIGER)
Le système hydraulique de freinage ampagnolo Ekar utilise de l’huile minérale. Là-dessus, on retrouve des leviers très bien finis et à l’ergonomie si particulière et bien connue des aficionados de la marque italienne.
Etrier Flat Mount et disque Campagnolo EKAR. Notez la belle finition du cadre (photo Laurent BIGER)
Il me semble intéressant de préciser que la cassette démarre à 9 dents, gage de belle polyvalence ! Son étagement de 9-42 dents (9-10-11-12-13-14-16-18-21-25-30-36-42) ne l’empêche pas d’être vraiment légère pour une telle cassette de 13 vitesses : seulement 390 g.
La vaste cassette 13 vitesses de 9 à 42 dents (photo Laurent BIGER)
Les roues DT Swiss et pneus WTB
Équipées d’un corps de roue libre Campagnolo N3W et de moyeux DT 350, ces roues DT SWISS GR 1600 trouvent naturellement leur place sur ce BAAM Argh. D’une largeur interne de 24 mm, elles sont chaussées de généreux pneus WTB RIDDLER en 700×45 mm montés en tubeless.
Roues DT SWISS GR 1600 chaussées de WTB RIDDLER en 700×45 mm. Notez la confortable Clearance de la fourche (photo Laurent BIGER)
Les périphériques
USE Ultimate fournit potence et tige de selle. Cette société anglaise propose des périphériques résolument haut de gamme, comme le prouve l’exceptionnelle finition de la potence Race faite en aluminium 7075.
Potence Ultimate Race (photo Laurent BIGER)
La tige de selle Duro Carbon possède un déport de 10 mm et s’intègre bien avec la ligne de ce Gravel BAAM Argh, classique et moderne à la fois. Le cintre est une production BAAM, d’un dessin cohérent avec un usage Gravel, sans flare exagéré (9°) et un drop de 125 mm favorisant une position basse des mains. En revanche, la finition est bien en dessous des périphériques USE Ultimate précités. Enfin, une confortable selle WTB Koda surplombe le tout.
Cintre Gravel BAAM (photo Laurent BIGER)
Le Gravel BAAM Argh sur le terrain
Pour commencer, le dernier Gravel en acier haut de gamme que j’ai pu tester était l’excellent Cadence l’Orée. La comparaison s’arrêtera là, puisqu’il serait assez hasardeux de les comparer, tant leurs caractères diffèrent. Une fois en selle, j’ai apprécié immédiatement l’excellente ergonomie du poste de pilotage, notamment la dimension parfaite du cintre BAAM. À l’usage, celui-ci se révèle adapté à notre usage axé sur la polyvalence entre la route et les pistes.
Fruit d’une conception rigoureuse, la position idéale se trouve rapidement sur le BAAM Argh (photo Laurent BIGER)
De l’énergie à revendre
La zone du boîtier de pédalier affiche une excellente rigidité. Le résultat est un comportement rigoureux et surtout des plus efficaces en terme de rendement. C’est même plutôt surprenant car les bases ne sont pas spécialement courtes. Ainsi, le BAAM Argh est capable de faire jeu égal avec certains cadres en carbone en terme d’efficience.
Un comportement des plus efficaces en terme de rendement (photo Laurent BIGER)
Là-dessus, le poids maîtrisé (10 kg) est un atout pour emmener à bon rythme le BAAM Argh. En cela, les roues DT SWISS GR 1600 participent pleinement aux belles aptitudes dynamiques de ce vélo en acier REYNOLDS 853. D’ailleurs, même sur route, les larges pneus WTB en 45 mm ne viennent pas trop perturber cette énergie. Enfin, tout comme la fourche, le cadre apporte un dégagement largement suffisant, où même en condition hivernale, la monte en 700 x 45 mm est à son aise.
Un confort enviable
Quoique classique, l’angle de direction de 71° degrés, associé à un déport de 50 mm, apporte un bon compromis entre stabilité sur les pistes et vivacité dans les sentiers. La bonne combinaison du stack conséquent et du reach bien pensé me fait aborder tout en confiance de rapides pistes en descente. La fourche ENVE affiche un excellent compromis entre rigidité et filtration des aspérités, parfaitement en adéquation avec le cadre qu’elle équipe. Un cadre qui se défend très bien en terme de filtration verticale, mais aussi pour dissiper les vibrations. Je constate que le triangle arrière, grâce aux qualités intrinsèques de l’acier utilisé et à une géométrie bien pensée, exprime des capacités de filtration verticale tout à fait remarquables. Outre cela, la tige de selle en carbone de chez Ultimate n’est probablement pas étrangère non plus à cette performante filtration.
Dynamique, le BAAM sait aussi se montrer confortable (photo Laurent BIGER)
Le groupe Campagnolo EKAR sur le terrain
Enfin, un mot sur le groupe Campagnolo EKAR qui équipe ce Gravel BAAM Argh. Le groupe italien brille par une amplitude peu habituelle grâce à une vaste cassette de 9 à 42 dents. De plus, échelonnée sur 13 vitesses. Là-dessus, il faut admettre que Campagnolo a frappé fort pour son premier groupe dédié à notre pratique favorite. Si le freinage n’appelle aucun reproche, l’ergonomie des leviers reste particulière : on aime ou pas… Par ailleurs, je trouve tout de même que l’unique levier pour actionner le dérailleur manque un peu de précision. Selon moi, son jeu mécanique latéral est trop important pour s’avérer précis en toutes circonstances. Le groupe EKAR regroupe de belles pièces, à l’image du pédalier, et constitue une alternative aux géants japonais et américains !
Le groupe 13 vitesses Campagnolo EKAR apporte une amplitude rare sur une transmission mono plateau (photo Laurent BIGER)
Pour conclure sur le Gravel BAAM Argh
Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à piloter ce vélo de Gravel. Pas tant que ce BAAM Argh est beau (même si c’est important), mais surtout parce que j’ai été surpris d’une telle polyvalence. A vrai dire, au regard de la géométrie et du choix de l’acier, je m’attendais à trouver un vélo avant tout confortable. Et c’est effectivement le cas. Mais la vraie bonne surprise fut de constater que ce BAAM Argh était également performant, et pas qu’un peu ! A la fois souple et prévisible dans son comportement, le BAAM Argh sait aussi se montrer incisif pour aller chercher les émotions en descentes ou encore les KOM dans les ascensions. Finalement, c’est un vélo que j’aurais bien voulu garder encore un peu…
BAAM Argh équipé en Campagnolo EKAR (photo Laurent BIGER)
Caractéristiques du Gravel BAAM Argh
Cadre : Tubes Acier Reynolds 853
Boitier de pédalier : format T47
Tube de selle : 27,2 mm, USE-Ultimate Duro carbon
Selle : WTB KODA Cromo BAAM
Potence : USE-Ultimate Race
2 inserts sur le top tube
Possibilité de monter des gardes boues et porte bagage arrière
Compatible mono et double plateaux
Câbles et durites hydrauliques partiellement internes
Fixation des étriers de freins : format Flat Mount
Axes traversants 12×100 mm à l’avant et 12×142 mm à l’arrière
Dégagement offert pour les pneus (clearance) : 50 mm à l’avant et 45 mm à l’arrière en roues de 700c. 2.25’’ à l’avant et 2.1’’ (53 mm) à l’arrière en roues de 650b
Fourche Enve G-Series (déport de 50 mm)
Jeu de direction ChrisKing ZS44/EC44
Groupe complet : Campagnolo EKAR 1×13 vitesses (pédalier 40 dents, cassette 9-42 dents)
Cintre : BAAM Gravel en Alu A6061-T6, Reach de 75 mm, Drop de 125 mm, Flare de 9°, 44 cm
Veste 76 et casquette Kapelu, des vêtements en Gore-Tex Infinium signés Etxeondo - photo Anne Fontanesi
Etxeondo (prononcez « ètchéhondo ») est une marque de vêtements de cyclisme du Pays Basque, installée de l’autre côté des Pyrénées à Villabona, près de Saint-Sébastien. Francisco Rodrigo Belaza, le fondateur d’Etxeondo, a commencé à travailler pour des marques de designers de haute couture comme Dior ou Balenciaga avant de se consacrer à la création de vêtements de cyclisme, par passion pour ce sport.
Francisco Rodrigo Belaza, le créateur de la marque Etxeondo – photo site web Etxeondo
Même si Etxeondo est une marque encore relativement peu connue en France, elle a collaboré, depuis sa création en 1976, avec des équipes professionnelles comme Kas, Once, Reynolds, Banesto… et beaucoup des coureurs prestigieux comme Delgado, Indurain, Kelly, Olano, Ullrich ou Contador.
Une “Etxe”, la maison Basque traditionnelle – photo Dan de Rosilles
Curieux de mieux connaître leurs produits, j’ai profité de la saison hivernale pour tester une tenue complète : Cuissard long, baselayer, jersey long, veste de pluie, gants, casquette et casquette belge, chaussettes. Après presque un millier de kilomètres sur deux mois de cyclisme hivernal (dont une festive 500), je suis en mesure de vous livrer mes impressions sur ces vêtements originaux et surprenants.
Les vêtements Etxeondo sont conçus au Pays Basque – photo Dan de Rosilles
Les vêtements Etxeondo sont fabriqués en Espagne – photo Dan de Rosilles
La première chose que j’enfile lorsque je m’habille pour aller rouler, c’est le baselayer. Vous connaissez sans doute l’importance que j’attache à ce vêtement essentiel pour mon confort et mon moral de cycliste, été comme hiver ! À première vue, ce maillot de corps nommé Iluna, assez épais et doux, laisse penser qu’il sera trop chaud dans l’effort, s’imbibera de sueur et sentira mauvais au bout de quelques heures ; en fait, cette impression est trompeuse ! D’abord, il est intelligemment dessiné, en proposant un col assez ouvert, ce qui évite la sensation d’étouffement lorsqu’on roule à haute intensité. En ce qui me concerne, je suis très sensible à ce détail, il faut que ma chaleur corporelle puisse s’échapper au niveau du cou, sinon je me transforme en cocotte minute !
Le textile du sous-vêtement Iluna est très technique et performant – photo Dan de Rosilles
Ensuite, il est fabriqué dans un tissu très technique. Nommé Thermosystem Termika, ce textile ressemble à première vue à une matière quelconque, utilisée pour des vêtements basiques. Mais très vite, on réalise que sa surface extérieure est étrange, un peu caoutchouteuse d’aspect. À l’intérieur, on remarque un polaire très fin et très doux. Les fibres creuses du Thermosystem Termika maintiennent le corps à bonne température, même dans les conditions les plus froides., il évacue parfaitement la transpiration. Que ce soit sous un jersey bien fermé lors de matinées glaciales ou en roulant jersey grand ouvert quand le soleil d’après-midi réchauffe la route, je me suis senti toujours au chaud, au sec et au doux avec ce baselayer. La technique du tissage, la coupe ajustée mais pas compressive et les coutures plates apportent un grand confort.
Le col ouvert du baselayer Iluna me convient parfaitement, et le confort est optimum – photo Dan de Rosilles
Enfin, je l’ai porté sans lavage plusieurs jours d’affilée, pendant cinq jours par exemple pour la festive 500 et je peux dire que la qualité du tissu et le traitement anti-bactérien sont très efficaces. Reste à voir, bien sûr, si cette caractéristique perdurera au fil du temps. En attendant, je considère que ce baselayer d’hiver est l’un des tous meilleurs que j’ai pu tester ces dernières années.
Le baselayer Iluna et le cuissard Exo Thermo Adventure sont les premières couches à enfiler avant la suite… – photo Anne Fontanesi
Enfiler le cuissard Exo Thermo Adventure
Après le baselayer, j’enfile mon cuissard. Ce « Exo Thermo Adventure » ne manque pas d’atouts : le chamois est doux et fin, de très bonne qualité. La capacité de stockage est incroyable, avec multitude de poches : les fameuses « cargo » sur le côté des cuisses (comme de plus en plus de marques le proposent désormais), mais aussi deux généreuses poches secrètes au niveau des reins et même deux petites poches « barres de céréales » sur le devant des bretelles au niveau de la poitrine. Cette grande capacité de stockage ravira sans doute les cyclistes de longue distance et tous ceux qui préfèrent, par choix ou par contrainte, charger le cycliste plutôt que le vélo.
La peau du Exo Thermo Adventure est irréprochable, même après plusieurs jours successifs en selle – photo Dan de Rosilles
Le cuissard Exo Thermo Adventure est clairement conçu pour offrir un confort exceptionnel : Il est doux, léger, protège très bien du froid… mais moins de la pluie. J’ai pu néanmoins le tester plusieurs fois pendant des averses, je n’ai pas eu froid, mais notez bien que le tissu n’est pas hydrofuge. J’avais opté pour ce modèle au vu de la météo d’hiver dominée par un vent sec et froid dans ma région d’Arles. Pour ceux qui roulent dans des conditions plus humides, il existe dans la gamme endurance d’Etxeondo le Exo Thermodry, qui sera sans doute plus adapté à la pluie.
Les poches cargo du cuissard Exo Thermo Adventure sont bien pratiques – photo Anne Fontanesi
L’Exo Thermo Adventure est fabriqué avec le tissu Thermosystem Ketaren, qui sèche très rapidement et évacue très bien la sueur. Mais si la coupe garantit un grand confort sur la durée, la compression est vraiment modérée, insuffisante à mon goût. Je préfère les cuissards plus compressifs, qui permettent un maintient parfait et précis du chamois, particulièrement lorsqu’on revient d’un passage en danseuse.
Deux poches dorsales larges et accessibles équipent l’arrière du cuissard – photo Anne Fontanesi
La technologie « Etxeondo Precision & Movement » qui, d’après les concepteurs, permet de « donner la forme anatomique parfaite au chamois afin que son adaptation avec le cycliste et le positionnement dans le cuissard soit imbattable » ne m’a pas convaincue. Ce cuissard, extrêmement versatile et pratique grâce à ces nombreuses poches, très confortable et chaud grâce à la qualité de son tissu, parfaitement adapté à de longues journées de selle et une utilisation de plusieurs journées de vélo sans lavage, conviendra à ceux qui privilégient à tout prix le confort, pas à ceux qui aiment être moulés et contenus par le cuissard.
Un cuissard qui ravira ceux qui privilégient le confort, moins ceux qui aiment la compression – photo Anne Fontanesi
Endosser le jersey la veste 76
Vient le moment, dans mon rituel d’habillage, de mettre le jersey. Avec « la 76 », on a affaire ici à un vêtement hybride, que je situerais entre jersey et veste. Bien qu’il soit fabriqué intégralement en Gore-Tex Infinium Windstopper, un textile résolument contemporain, ce vêtement a un aspect qui me fait un peu penser, par sa coupe, le choix des teintes et l’aspect extérieur du textile, à un vêtement de cyclisme d’il y a plusieurs dizaines d’années… Années 80 ? 90 ? 2000 ?
La Veste 76 se décline, toujours en tricolore – captures d’écran site web Etxeondo
J’ai demandé une petite expertise historique à mon ami Frédéric Ferrand, cycliste arlésien, spécialiste des vêtements de sport vintage, qui propose des pièces de seconde main dans sa boutique en ligne Gabba Vintage. Il m’éclaire sur le sujet : ” La grise me fait plutôt penser à la production Decathlon Y2K (années 2000, ndr), époque Série R. Les plus colorées, surtout la bleu/vert/noir, font effectivement très fin 80-début 90 ; la structuration et la coupe peuvent aussi y faire penser”. Certains adoreront ce look résolument vintage, d’autres moins… En tout cas, personne ne restera indifférent et cette Veste 76 pourrait très rapidement devenir culte !
La veste 76 pourrait très vite devenir culte – photo Anne Fontanesi
Mais cessons-là ces considérations historiques. À l’usage, je dois dire que la Veste 76 est un excellent vêtement. Tout d’abord, parce que cette coupe modérément ajustée permettra à toutes les physionomies d’y prendre place, ce qui est parfait pour une veste polyvalente, adaptée autant à la route qu’au gravel, tant aux sorties intenses qu’à la longue distance.
Le textile Gore-Tex Infinium Windstopper et les détails de la 76 sont splendides – photo Dan de Rosilles
Ensuite, le Goretex Infinium Windstopper est un tissus très technique qui s’adaptera à une large plage de températures, à des conditions météo variées et à toutes les intensités de pédalage. Il est coupe-vent, déperlant, respirant… D’autant plus polyvalent que la coupe de la veste permet même de l’utiliser en couche 3, en portant par exemple un jersey mérinos en sandwich entre le baselayer et la veste !
Enfin, pour terminer la description des caractéristiques de cette excellente veste, on peut citer les traditionnelles trois poches dorsales suffisamment spacieuses et les éléments réfléchissants tout à fait convainquants pour la sécurité quand la lumière se fait rare.
La veste 76 convient pour une large plage de températures – photo Anne Fontanesi
Se protéger avec la veste de pluie / coupe-vent Shake Dry
Si la veste 76 est déperlante, elle n’est pas non plus adaptée à une sortie sous la pluie. Il y a aussi des matins où, avec des températures autour des 4 ou 5°C, le baselayer et la veste n’ont pas réussi, à eux seuls, à m’empêcher de grelotter. C’est pour ces raisons que j’ai tenu à compléter la panoplie Etxeondo avec leur version de la fameuse Shake Dry en Gore-Tex. Avec seulement 155 grammes, elle garantit 100% d’imperméabilité, quelle que soit l’intensité de la pluie.
Une pluie battante n’arrête pas le cycliste lorsqu’il porte une Shake Dry – photo Dan de Rosilles
Nous avons maintes fois chanté, à Bike Café, les louanges de cette pièce indispensable à tout cycliste 4 saisons qui souhaite transporter avec lui, dans un encombrement le plus réduit possible, une veste capable de le protéger par une froide descente de col, un orage violent, ou même un matin brumeux quand il n’a rien d’autre sur le dos qu’un fin jersey d’été.
Une bande anti-glisse en silicone au bas de la Shake Dry – photo Dan de Rosilles
La fermeture à glissière est étanche – photo Dan de Rosilles
Les manches sont extensibles
Tous les détails en font un vêtement haut-de-gamme – photo Dan de Rosilles
Sur les flancs, des fronces parfont la silhouette et l’ajustement de la veste – photo Dan de Rosilles
La version basque de la Shake Dry est tout simplement… luxueuse. Aucun détail n’a été oublié : empiècements de manche étirables pour un ajustement parfait et éviter les claquements d’air type « sac poubelle », d’élégantes fronces à la taille pour une coupe ajustée et élégante, un dos bien long qui protège les reins de la pluie, une fermeture à glissière hydrofuge…
Une bande corail très visible longe le dos de la Shake Dry Etxeondo – photo Anne Fontanesi
Pour couronner le tout, Etxeondo a personnalisé « sa » Shake Dry par une bande verticale orange corail sur toute la longueur du dos, qui rompt avec le traditionnel aspect brun-noir du tissu Gore-Tex Active Shake Dry et offre une belle visibilité la nuit dans le faisceau des phares. En couche 3, en complément du baselayer et de la veste 76, la Shake Dry complète parfaitement la panoplie hivernale Etxeondo.
La veste 76 et la Shake Dry composent un parfait ensemble pour le cycliste hivernal – photo Anne Fontanesi
La Shake Dry Etxeondo est parfaitement ajustée grâce à ses empiècements extensibles – photo Anne Fontanesi
Qu’un vêtement aussi indispensable soit aussi compressible m’étonnera toujours – photo Anne Fontanesi
Mouler ses pieds dans les chaussettes Bero
Certains vont penser : « Mais pourquoi les a-t-il choisies orange fluo ? » La réponse est simple : Comme les pieds sont en perpétuel mouvement, les chaussettes sont un signal visuel fort pour les automobilistes. Ce qui m’a vraiment plus avec ces chaussettes, c’est que le rapport finesse/isolation est très bon. Encore un bénéfice dû à l’usage d’une fibre très technique, le « Thermosystem Termika » dont Etxeondo use et abuse pour le plus grand bonheur du cycliste frileux que je suis.
Les chaussettes Bero sont à la fois chaudes et fines – photo Dan de Rosilles
Les chaussettes orange fluo sont très sécurisantes en faible lumière – photo Dan de Rosilles
Casquettes, gants et chaussettes Etxeondo sont parfaits pour les extrémités – photo Dan de Rosilles
Sortir avec la casquette Kapelu WS
Cette casquette, bien profonde et élégante, est composée de pas moins de sept panneaux différents ! Comme elle est en Gore-Tex Infinium Windstopper, la casquette Kapelu est à la fois chaude et respirante et s’adapte parfaitement aux conditions hivernales. Elle se porte sous le casque sans aucun problème et représente une excellente alternative au bonnet fin, la visière en plus. Je n’ai rien contre le bonnet, bien au contraire, mais la visière de la casquette est un avantage certain en hiver, quand les lumières sont rasantes la plupart du temps. Cette casquette est d’un rapport qualité/prix tout à fait étonnant ; c’est un must pour l’hiver.
La casquette Kapelu est en Gore-Tex Infinium Windstopper, parfait pour les rides hivernaux – photo Dan de Rosilles
Pas moins de 7 panneaux composent cette casquette – photo Dan de Rosilles
Mettre les gants Esku
C’est encore le Gore-Tex Infinium Windstopper qui a été utilisé pour fabriquer ces gants d’hiver Esku. Cela leur offre des qualités de légèreté et d’élasticité très intéressantes. Ils sont à la fois beaux (j’adore la déclinaison du logo Etxeondo sur les reliefs antidérapants à l’intérieur de la main) et sécurisants (l’inscription Etxeondo sur le dessus est hautement réfléchissante la nuit). Décidément, Etxeondo se fait remarquer par la haute qualité de ses équipements d’extrémités : Chaussettes, casquette et gants sont de grandes réussites et ont d’ores et déjà rejoint ma sélection de produits de l’année 2022.
Les gants Esku sont élégants 🙂 – photo Dan de Rosilles
Les gants Esku sont intégralement en textile Gore-Tex Infinium Windstopper – photo Dan de Rosilles
Le marquage sur le dessus des doigts est parfait pour indiquer clairement sa direction de nuit – photo Dan de Rosilles
Profiter de la casquette belge Buru
Figurez-vous que j’ai aussi testé Buru, la casquette belge d’Etxeondo ! Je ne la mets pas sous le casque, car comme je suis entre deux tailles pour les casques, mon réglage de tour-de-tête ouvert au maximum ne me permet pas cette coquetterie. Mais je porte la casquette belge hors du vélo (avant et après la sortie, en terrasse au café, pour aller prendre le train) et lorsque je roule sans casque, car, n’en déplaise à certains, c’est tout à fait autorisé et bien agréable !
La doublure de la casquette belge Buru la rend très agréable à porter, même pendant l’effort – photo Dan de Rosilles
Avec la Buru, je prends plaisir à rouler parfois sans casque – photo Anne Fontanesi
Avec la Shake Dry et la casquette belge, les frimas peuvent venir ! – photo Anne Fontanesi
Résumer le test Etxeondo
Période et durée du test : Novembre 2022 – Janvier 2023 / plus de 900 km (route et gravel) Type d’équipement : Tenue complète demi-saison et hiver Usage : Route, gravel, longue distance, bikepacking Plage d’utilisation : 5 – 15°C
Les points forts : Fabrication en Espagne, confort, polyvalence, qualité/prix, technicité et performance des textiles, look 90’s
Les points faibles : cuissard peu compressif, look 90’s
Belle découverte que cette tenue Etxeondo ! – photo Anne Fontanesi
La marque californienne Giro Sport Design, est bien connue dans le monde du cyclisme. Elle se distingue notamment par la production d’une gamme de casques de vélo particulièrement riche, dans laquelle il sera difficile de ne pas trouver votre bonheur. Elle annonce aujourd’hui le lancement de son nouveau casque : Aries™ Spherical. Il est plus léger et plus aéré que son prédécesseur le Giro Aether Spherical, qui était la référence en matière de casques de route. Nous avons eu la chance de recevoir un produit avant l’annonce de sa commercialisation, voici le résultat de notre test.
Le nouveau casque Aries Spherical – photo Giro
Tête à casque
Pourquoi existe t-il autant de choix de casques vélo ? Les raisons sont multiples : en premier lieu, il y a la diversité des usages (route, VTT, urbain) et en second il y a l’adaptation du “bol” à la forme de votre crâne. Ces 2 critères de choix vous permettent d’approcher, faute de sur-mesure, le casque qui vous conviendra. Il faut savoir que ce n’est pas votre crâne qui se conformera au casque, ni d’ailleurs l’inverse. Il ne doit pas y avoir de pression trop forte ou une gêne sous peine de transformer votre sortie vélo en séance de torture. Alors un casque s’essaie, un peu comme une paire de chaussures. Il y a des tailles – généralement S, M, L – avec heureusement un serrage micro-métrique pour l’ajuster à votre tour de tête. Si vous aimer porter une casquette, essayez votre casque avec. Pensez également à l’essayer avec vos lunettes préférées, pour valider que les branches se positionnent bien, lorsque vous avez le casque sur la tête.
Les ressources permettant de mettre au point et tester les produits à Scotts Valley, dans le centre de Recherche & Développement, appelé le DÔME, sont nombreuses – photos Giro
Nous sommes à la pointe de la technologie du casque depuis près de 40 ans…
“L’annonce d’un nouveau casque de route haut-de-gamme de Giro est toujours très attendue, mais l’Aries™ Spherical est une évolution majeure” , déclare Peter Nicholson, Brand Manager chez Giro. “Les ingénieurs de Giro font vraiment la différence avec toutes les ressources à leur disposition ici à Scotts Valley dans notre centre de Recherche & Développement, appelé le DOME. Le DOME est sans égal : que ce soit grâce à notre soufflerie interne (« Wind Tunnel ») ou à notre « Therminator » : notre machine (en forme de tête) thermosensible unique en son genre, plus de 50 machines de tests sont accessibles quotidiennement par nos ingénieurs. Nous sommes à la pointe de la technologie du casque depuis près de 40 ans, et tout cela a abouti à un casque que l’on semble oublier dès les premiers kilomètres, tout en parvenant à obtenir le meilleur score jamais attribué par Virginia Tech dans son classement des casques qui réduisent au mieux les risques de blessures“.
Une double sécurité
Giro a pensé à tout en offrant sur ce casque la double sécurité Spherical + Mips déjà présente sur plusieurs de ses modèles. En décembre 2020, j’avais réalise le test du casque Hélios qui avait été le premier à en bénéficier. En déballant le colis reçu, j’ai été surpris par la légèreté du produit que j’ai immédiatement vérifié sur la balance. Sur le marché du casque de vélo on trouvera sans doute plus léger, mais ces produits “lights” sont dépourvus de cette fameuse double sécurité présente ici. Giro aime bien pousser les contrôles et les mesures pour valider l’efficacité de sa technologie Spherical. L’organisation indépendante Virginia Tech (Institut polytechnique et université d’État de Virginie) qui a testé le produit va classer ce casque en tête de tous les casques testés.
Rappel : la technologie Spherical associe 2 couches d’EPS de densité et nature différente reliées par une rotule, porte le drôle de nom de « Ball & Socket ». Ce dispositif permet, en cas d’impact, aux deux éléments de glisser indépendamment l’un de l’autre pour réduire les effets néfastes de la rotation de la tête.
Présentation
Détails du casque Giro Aries – photos Giro
L’Aries présente également le nouveau système de gestion de la transpiration DryCore™ de Giro, qui utilise une gouttière en silicone, intégrée dans la mousse frontale, pour rediriger la sueur loin du front du cycliste. Ainsi, plus d’irritations des yeux à cause de la sueur.
La forme du casque est plus compacte et son poids plus léger : 268 g en taille M. La superposition des couches « Progressive Layering » à double densité de mousse EPS Nanobead, vient compléter l’attirail de protection. Les 24 aérations Wind Tunnel sont maximisées par l’arche de renfort AURA II et associées à un réseau de canaux internes profonds, qui améliorent la circulation de l’air. La mousse frontale DryCore™ gère, elle, la sueur. Le système de réglage Roc Loc® 5+ Air offre une bonne fiabilité. Par ailleurs, la couverture complète de la partie inférieure du casque améliore sa durabilité.
Le test terrain
Un casque qui se fait oublier – photo Patrick VDB
Je constate en le posant sur ma tête, sans le serrer, que mon crâne est assurément un crâne Giro. La circonférence du casque correspond parfaitement à la forme de mon crâne. Tout comme le Hélios, que je possède déjà, je retrouve sur ce Aries le “chaussant” de la marque. C’est un point important car certains ont des crânes plutôt ronds, d’autres seront plus allongés et étroits. Je fais 58 de tour de tête et ce casque taille M couvre du 55 au 59, le réglage se faisant par le système d’ajustement Roc Loc 5+ Air facile à manoeuvrer à l’arrière du casque, même avec des gants d’hiver.
Avec ma casquette belge qui me tient chaud et qui m’offre une petite visière pour me protéger du soleil rasant hivernal – photo Patrick VDB
Je l’ai porté avec différentes casquettes. Avec ma casquette belge doublée Café du Cycliste relativement épaisse, c’est un peu juste mais ça passe. Une taille L aurait été trop grande pour un usage tête nue. Mes branches de lunettes se placent bien. Vu la température actuelle et le temps que j’avais pour faire ce test, je n’ai pas pu tester le nouveau système de gestion de la transpiration.
On apprécie un casque dans la mesure où il se fait oublier. C’est le cas de ce Aries grâce à son chaussant et sa légèreté. On peut rouler l’esprit tranquille avec le sentiment d’être bien protégé par la double protection : Spherical et Mips. Je ne suis pas fan de la couleur du casque que j’ai reçu… mais rassurez-vous, il y a le choix.
Les couleurs : vous avez le choix – photos Giro
J’ai aimé
Options pour la sécurité
Confort / poids
J’ai moins aimé
La couleur
Le prix, mais l’apport de sécurité a un coût
Le casque Giro Aries™ Spherical est disponible dès maintenant chez les détaillants Giro agréés au prix de 319,95 €.
Le discours général autour de l’usage du vélo pour se rendre au travail est généralement centré sur les métropoles (ces grandes aires urbaines de plus de 500 000 habitants). Le projecteur, orienté sur ces grandes agglomérations, laisse croire que ce phénomène social est principalement urbain. Il est vrai que le monde s’urbanise : en 1950, les habitants des villes représentaient un peu moins de 30 % des habitants de la planète ; aujourd’hui on parle d’un habitant sur deux et selon les estimations des Nations Unies, les citadins représenteront plus de 70 % de la population mondiale en 2050 (source Cairn Info). Il n’en reste pas moins vrai que le vélotaf n’est pas seulement un phénomène lié aux grandes villes, on le trouve en campagne dans nos bourgs, nos cantons, nos régions.
Car, oui effectivement, je vous l’apprends peut-être : le vélotaf des campagne existe ! Il est certes moins bruyant et moins visible, mais il se développe également, car les problèmes économiques et écologiques n’échappent pas à nos provinces. Notre réseau ferroviaire a été sacrifié par les politiques publiques pendant des décennies. Aujourd’hui encore, on ferme des lignes et la SNCF peine à rétrocéder ce réseau, qui pourrait être réutilisé en voies cyclables ou autres moyens de transport collectif vertueux… Mais si la ville et la campagne ont été longtemps opposées – sur la base d’une ouverture à la modernité pour la ville et d’un attachement à des traditions pour la campagne – le vélo est peut-être bien le trait d’union entre ces deux mondes qu’on a tendance à opposer ; et le vélotaf, le point commun des préoccupations quotidiennes de milliers d’entre nous, à la campagne comme à la ville.
Le vélo est peut-être bien le trait d’union entre ces deux mondes qu’on a tendance à opposer, ville et campagne – photo Patrick VDB
En campagne c’est pas simple
Obligation de réalisation d’aménagements cyclables lors de la construction ou le réaménagement de voies
Alors, est-ce que le vélotaf est uniquement une pratique de citadins ? Il est vrai que les distances forcément plus longues, les automobilistes qui vous frôlent à plus de 80 km/h, les camions et autres véhicules agricoles qui ne vous voient pas sont autant de freins à votre usage quotidien du vélo dans les campagnes. En pourcentage, la mortalité des cyclistes y est plus importante (chiffres relevés par la FUB : 2/3 des cyclistes tués décèdent hors agglomération) la cause étant principalement liée à la vitesse des engins motorisés. Par ailleurs, les infrastructures routières en campagne ne sont pas toutes adaptées à la pratique du vélo et elles ne sont pas éclairées. Il y a encore du travail à faire sur les voies cyclables, mais la loi nous aide…
Les automobilistes qui vous frôlent à plus de 80 km/h – photo Patrick VDB
Rappel : La loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités a créé une obligation de réalisation d’aménagements cyclables lors de la construction ou le réaménagement de voies dans trois cas et en ce qui concerne ce qui est hors agglomération : obligation de réaliser un aménagement ou itinéraire cyclable lors de de la rénovation ou du réaménagement des chaussées.
Les voies cyclables granuleuses sont parfois jonchées de toutes sortes d’obstacles – photo Patrick VDB
Comme sur les pistes cyclables en ville, on trouve sur nos voies cyclables en campagne toutes sortes d’obstacles, qui ajoutent du risque à la pratique du vélo. Certains sont plus spécifiques : les herbes des bas-côtés qui reviennent progressivement les envahir, les racines des arbres bordant les routes qui soulèvent le bitume, des enjoliveurs de roues perdus, des morceaux de pare-chocs cassés qui jonchent le bord des routes. Lorsque ces aménagements existent, il faut les entretenir et malheureusement c’est rarement le cas.
Les enjeux sont pourtant là : le vélo pourrait participer aux flux vers les zones d’activités péri-urbaines à partir de l’habitat des campagnes. L’arrivée du vélo à assistance électrique permet maintenant de parcourir des distances plus longues et contribue à “aplatir” les dénivelés dans certaines régions. Le sujet du développement du vélotaf de campagne doit prendre sa place dans le débat général sur la mise en place des mobilités douces.
Les vélotafeurs de campagne existent, j’en ai rencontré !
J’ai rencontré des Vélotafeurs des campagnes
Qui êtes-vous cyclistes “provinciaux”, rouleurs du petit matin qui utilisez vos vélos pour aller bosser : doit-on vous appeler vous aussi des vélotafeurs ? Vos trajets vous conduisent de vos lieux d’habitation éloignés des coeurs de villes à des zones d’activités, elles aussi décentralisées. Vos parcours vous entraînent sur des routes de campagne, des chemins alternatifs, des sentiers parfois au milieu des champs… Vos déplacements à vélo sont parfois de véritables entraînements sportifs. Un petit bout de gravel au passage pour le fun ou pour éviter les routes trop agitées par la circulation automobile. Le vélo c’est l’aventure, comme nous aimons à le dire sur Bike Café et le vélotaf de campagne apporte une autre dimension à cette aventure.
Pour illustrer mon propos, voici donc une série de portraits de cyclistes qui, pour se rendre à leur travail, parcourent quotidiennement les campagnes françaises. Espérons que ce panorama permettra aux plus urbains d’entre vous de prendre une bouffée d’air moins chargée d’odeurs de gazole et, pour les cyclistes provinciaux, de se sentir partie intégrante de la grande vague silencieuse, mais si dynamique, créative et pugnace des vélotafeurs des campagnes.
Laurianne : l’ultra vélotafeuse
Laurianne rejoint son bureau chez Millet Lafuma à Annecy-le Vieux sur son vélo avec sacoches – photo Laurianne Plaçais
Laurianne Plaçais, une célèbre vélotafeuse… “J’utilise le vélo pour aller travailler 3 jours par semaine. Cela me permet de faire du vélo, sans trop impacter le temps libre et la vie familiale. L’enjeu est également écologique et économique. Le vélo me préserve mentalement des problèmes de bouchons et de la fatigue nerveuse liée à la circulation automobile. Parfois le retour est difficile, avec la fatigue de la journée de travail.” Laurianne est web designer pour une célèbre entreprise d’équipements outdoor. Elle habite une région montagneuse à Montcel petit village sur la route du Revard. Elle rejoint sur son gravel en alu son bureau situé en ville à Annecy-le-Vieux.
Fréquence : Le plus souvent possible sauf quand les conditions météo sont trop mauvaises ou dangereuses
Depuis quand : depuis 2007
Parcours : Domicile – travail (Montcel <-> Annecy-le-Vieux) 80 km /1100 m de D+
Vélo : Gravel alu (Origine Trail) équipé en pneu route en 32 / porte bagage et bagagerie très light
Difficultés : Pas d’éclairage en campagne, circulation très dense en ville
Jean-Yves Urvoy : le curé d’Arles
Jean-Yves sur les marches de son église rentre son vélo après une visite en ville – photo L. Beylot avec l’accord de Cyclist
Jean-Yves est le curé d’Arles. il a décidé de se déplacer uniquement à vélo dans sa commune, pourtant la plus étendue de France. Lorsqu’on le voit passer sur ses petits trajets en ville, en tenant fermement le bas de sa soutane, on pourrait croire que l’on assiste au tournage d’un « remake » de don Camillo. Pour Jean-Yves, le vélo est un moyen de transport, un sport et également un formidable moyen pour rapprocher les hommes, ce qui correspond bien à la mission d’un homme d’Église, sur cette terre où les gens, parfois, se renferment sur eux mêmes. “Mon plaisir à l’occasion de ces déplacements à vélo est aussi la découverte comme, lors de mon premier trajet Rognac – Aix, celle du panorama de l’aqueduc de Roquefavour. Je ne connaissais pas l’existence de cet aqueduc, je me suis dit, pas possible je suis au Pont du Gard !…” Mais parfois tout ne se passe pas bien “Je vais célébrer en plein hiver la messe en Camargue avec pluie et vent au programme. En arrivant à Saliers, l’église est ouverte, mais pas un seul pèlerin, vu le temps, les fidèles avaient pensé que je ne viendrais pas ! …” Et Jean-Yves de poursuivre “Une autre pour la route : la nuit de Pâques, je vais aux Saintes pour la célébration de la Vigile pascale en prévoyant que le bus mis à la disposition des fêtards de la feria arlésienne qui fait à 23h00 le trajet Arles Les Saintes pourra me ramener à Arles. Il arrive à l’heure, dépose les “aficionados” de la feria, pendant ce temps je mets mon vélo en soute, monte dans le bus et me vois débarquer par le chauffeur au motif qu’il n’a pas la consigne de prendre aussi des voyageurs dans le sens les Saintes-Arles, seulement dans le sens Arles les Saintes ! 10 minutes de palabre seront inutiles. La Loi n’est pas faite pour l’homme, mais l’homme pour la Loi ! Je reprends donc mon vélo, et le trajet est agrémenté d’un certain mistral défavorable… La joie parfaite de Saint François d’Assise ! …”
Fréquence : dans tous mes déplacements, depuis l’urbain (Arles) jusqu’aux villages de la paroisse et du doyenné (pays d’Arles, Camargue) et ponctuellement Aix-en-Provence (Archevêché), Marseille, Avignon, Rochefort du Gard (sanctuaire à Marie) ou encore Pays du Ventoux (abbaye du Barroux).
Depuis quand : 2006
Parcours : 30 km en moyenne. Pour les distances de 40 km et plus, je combine train/vélo, bus/vélo (surtout pour les Saintes Maries de la Mer
Vélo : Trek Emonda, mais bientôt un Monas avec un cadre en bois fabriqué par mon neveu Thomas Monasterio
Difficultés : Agressivité des automobilistes, passage de Vitrolles-Marignanne non sécurisé, pistes cyclables au rabais (gros grain d’asphalte et pas d’entretien).
Bernard Dardennes : le jardinier de la Poudrerie
Bernard devant son lieu de travail à Miramas – photo Bernard Dardennes
Bernard est jardinier d’espace naturel et gardien du Parc de la Poudrerie à Miramas. Cet ancien compétiteur utilise régulièrement son vélo pour se déplacer entre son domicile à Miramas et le Parc où il travaille. Il habite à 5 km l “Ça ne fait pas beaucoup ! …“, me dit-il pour expliquer le choix du vélo comme moyen de transport. Je vois les trajets de Bernard sur Strava et je sais que par moment ça fait pas mal, car Bernard rallonge la sauce et lorsque la météo est favorable il s’éloigne largement de son trajet direct. “À l’aller c’est facile, ça ne fait que descendre, c’est plus dur au retour. Je n’ai pas d’autre choix en matière de transport : c’est voiture ou vélo…J’ai compté : cette année j’ai fait 130 trajets aller/retour en vélo.” Bernard se faufile dans la circulation lorsqu’il arrive sur Miramas “C’est le côté intéressant du vélo quand ça bouchonne, je passe”, effectivement je connais la virtuosité de Bernard sur un vélo et j’imagine qu’il sait se jouer de ce genre de situation. “Parfois il y a des voitures qui me frôlent, et les conducteurs ne s’en rendent même pas compte“. Bernard a équipé son vélo pour le rendre visible avec des pneus qui ont des flancs réfléchissants, il a installé de l’éclairage et il porte des vêtements voyants pour sa sécurité.
Fréquence : quotidienne
Depuis quand : 2018
Parcours : 5 km… mais souvent bien plus
Vélo : Son ancien vélo de cyclocross Ritchey
Difficultés : En ville c’est plein de trous de plaque d’égouts, mais dans l’ensemble la chaussée est bonne.
Jean-Marie Garrigue : l’urbaniste
Après son périple du bord de mer, Jean-Marie rejoint, sur son Chiru Vagus en titane, un univers plus vertical – Photo Jean-Marie Garrigue
Jean-Marie est directeur du développement, en charge de projets urbains et immobiliers dans la région de Nice. Adepte et amoureux du vélo dans son jeune âge de 3 à 17 ans, il a retrouvé ce qui avait été pour lui un vrai outil de plaisir, de liberté et finalement d’émancipation. “J’ai repris le vélo le jour où mon petit dernier âgé de 10 ans, me talonnait sur les pistes de skis… J’avais 46 ans. “
Depuis, il redécouvre les bienfaits de cette ingénieuse machine. Il chevauche régulièrement un Look carbone 586 dont il ne saurait se séparer. Il a découvert le plaisir du Gravel, posé sur son Chiru Vagus en titane… “Le vélo c’est juste et avant tout le plaisir !“, me dit-il. Il délaisse parfois son confortable véhicule de fonction et ses monstrueuses durées de trajets, à cause des embouteillages légendaires de l’A8, pour utiliser le vélo sur un long périple entre Saint-Raphaël et Nice. Pour lui le temps de trajet est relatif en égard à l’explosion des heures d’embouteillages, sur le trajet entre le port de St Raphael et Nice qui s’établit entre 1h10 et 1h50… “Avec le combo TER + vélo mon temps de trajet s’établit à 1h20 net, avec en prime le sourire et la bonne forme. Ce temps peut se encore se réduire en bougeant le curseur TER / vélo.” Jean-Marie cultive les belles et bonnes rencontres avec des cyclistes qu’il côtoie avec bonheur depuis des années, et dont il ne connait pourtant pas le prénom…
Des voies cyclables presque exemplaires sur le trajet de Jean-Marie… Le voies sur trottoir posent toujours ce genre de problème… même avec des policiers municipaux – photos JM Garrigue
Fréquence : Une ou deux fois par semaine.
Depuis quand : 2014
Parcours : Saint-Raphaël – Nice. Une ou deux fois par semaine. 50% en vélo le matin : 36 km (le reste en TER) et 70 km le soir.
Vélo : son Look ou son Chiru Vagus
Difficultés : Je ne peux pas dire que je rencontre de grosses difficultés y compris au cœur des embouteillages où je m’y sens plutôt zen et privilégié. La seule véritable gêne est le ressenti d’une véritable hostilité, notamment lorsque je traverse la ville de Cannes. L’usage des pistes cyclables qui sont utilisées pour le stationnement des livreurs…
Laurent Biger, le soldat de Verdun profite de ses trajets Vélotaf pour tester des vélos : ici le Monstre de Sauvage – photo Laurent Biger
Notre chroniqueur, qui réside dans la Meuse, assure régulièrement son trajet pour aller au boulot, comme il l’a fait auparavant dans le Var. Plus qu’un classique trajet, le vélotaf est la base de son entrainement, quitte à rallonger le parcours en période estivale. Comme il le dit, “Rien ne remplace le vélotaf, gage de régularité mais aussi de rusticité”. Cela lui permet de combiner trajet travail et entrainement, une méthode efficiente pour minimiser l’impact de l’entrainement sur le fragile équilibre familial et ses fortes exigences professionnelles, qui l’amène à s’absenter régulièrement.
Fréquence : quotidienne
Depuis quand : 2016
Parcours : Verdun à Etain en TER et vélo le matin (soit 10 km de vélo) et en vélo au retour (33 km)
Vélo : GT Grade ou Giant Revolt, ou encore les vélos que je dois tester pour Bike Café et d’autres magazines
Difficultés : Lorsque j’habitais encore le Var, la difficulté était surtout le dénivelé, exigeant en période estivale par grosse chaleur. Hormis cela, c’était plutôt simple malgré le fait que dans le centre Var, les aménagements cyclables sont proches de zéro ! Depuis que j’habite Verdun, les aménagements cyclables sont plus nombreux dans le centre ville. De plus, les automobilistes sont également plus tolérants dans cette région. En revanche, une fois que je quitte le péri-urbain pour m’engager dans la campagne meusienne, c’est tout autre chose. J’emprunte des routes secondaires et des pistes. Aussi, le Gravel s’impose car il permet de faire de belles moyennes sur ces 33 km de routes et pistes. En revanche, je redoute la période hivernale. Même bien équipé, le froid et l’humidité, souvent associés à une bise dans la plaine de Woëvre, viennent user mon moral au fil des jours. Là-dessus, je scrute les conditions météo pour arriver à prédire la présence de verglas, qui m’a valu une belle chute en janvier 2022. Car c’est un constat amer : seuls les grands axes sont salés. Malgré cela, et surtout une fois sorti de l’hiver, je prends un réel plaisir à me passer de voiture. Car dans la beauté de la Lorraine, le vélotaf en campagne est quelque part enviable au regard du peu de circulation routière !
Colin sur le départ pour une journée de boulot à notre bureau d’Éguilles – photo Colin Gosse
Colin est designer digital, il conçoit et intègre des sites web. Il est un des associés de Bike Café SAS, c’est lui qui gère notre site. C’est peut-être depuis qu’il a rejoint notre équipe à la création de la SAS que le vélo est entré plus profondément dans ses habitudes : “Pour ma part, choisir le vélotaf me permet de répondre à plusieurs problématiques : maintenir un minimum d’activité physique, diminuer mon empreinte carbone et faire baisser mes coûts de déplacement.” Pour venir de Saint-Cannat, où il habite, à Éguilles où nous avons nos bureaux au co-working Spotee, il n’existe comme alternative que la voiture. “Les premiers temps, ce qui m’a le plus ému, c’est le fait de redécouvrir une route qu’on a l’habitude de prendre en voiture. Cela permet de poser un regard neuf, de découvrir des détails qu’on n’avait pas aperçus à vive allure… On sent les odeurs et on entend la respiration des forêts, en un sens on fait corps avec cet environnement.” Colin redécouvre avec plaisir sa région. Parfois quelques aléas viennent émailler ses trajets : “L’année dernière, en hiver, j’ai fait le trajet retour par la forêt, à la tombée de la nuit. Lorsque j’ai voulu allumer ma lampe, normalement fixée sur le tube de fourche, je me sui rendu compte que celle-ci avait disparu, sûrement tombée plus tôt sans que je ne m’en rendre compte… J’ai terminé le trajet sans rien voir… heureusement que je connais bien cette forêt.“
Fréquence : En alternance avec la voiture. Plus fréquent à la belle saison.
Depuis quand : Il y a un an environ : c’est tout récent
Parcours : En Aller/Retour et par le chemin le plus court : 25 km et environ 500 D+. Néanmoins il m’arrive de prendre d’autres routes ou des pistes forestières et dans ce cas le trajet est plus long.
Vélo : Graxx 1 de chez Origine. Il est parfait car il est adapté à l’ensemble de mes besoins, sur route ou sur piste.
Difficultés : Il n’y a qu’une seule route directe entre le village dans lequel je vis et le village voisin dans lequel se trouve le coworking. Le principal problème est que cette route est très empruntée par les automobilistes et elle n’est équipée d’une voie cyclable que sur un tiers environ de sa distance, et que dans un sens. Aux heures de pointe, cette route est un véritable danger pour les cyclistes. L’alternative c’est la forêt, mais dans ce cas je me rajoute 50% de distance et je double mon temps de trajet… Il a aussi fallu choisir le bon matériel, en l’occurence un sac à dos Vaude, pour prendre soin de mon ordinateur portable.
Patrick Lamarre : le pilote d’hélico
Patrick qui vient d’arriver au boulot devant le hangar où est son hélicoptère – Photo Patrick Lamarre
Patrick est pilote d’hélicoptère de la Gendarmerie Nationale. Il a toujours utilisé un vélo dès qu’il le pouvait pour se rendre au travail. “Je me rends au boulot à vélo pour des raisons économiques, écologiques et pour mon entraînement sportif, sauf lorsque je suis de permanence. Dans ce cas je dispose d’un véhicule avec gyrophare pour arriver au plus tôt auprès de mon hélico et décoller. En fonction de l’humeur, la météo, de l’envie je peux doubler la distance et aller faire un peu de dénivelé“. Sur son trajet aller de 11 km il y a 5 km de route. “Il m’arrive régulièrement de redoubler sur la route vers l’arrivée sur l’aéroport des véhicules m’ont doublé avant et qui bouchonnent…Un jour, à cause de la neige je suis rentré chez moi avec mon Fat Bike, qui était resté dans le hangar au boulot, j’ai été le seul à pouvoir passer dans la poudreuse, c’est assez rare ici à Montpellier“.
Patrick est également un passionné de vélo, allez voir sa chaîne Youtube pour le découvrir.
Fréquence : Quand il n’est pas de permanence, sinon c’est voiture avec gyrophare.
Depuis quand : 30 ans
Parcours : 20 à 40 km selon l’envie ou l’humeur entre Maugio et l’Aéroport de Montpellier
Vélo : Ses 3 vélos mais plutôt son VTT tout rigide avec une sacoche de cadre et sac à dos.
Difficultés : Pas vraiment, belles pistes cyclables sur les parties routières. Parfois un peu trop de vitesse des automobilistes qui sur les parties limitées à 50 sont plutôt à 70 km/h.
Thierry Malécot : le directeur de coopérative agricole
Comme tous les jours Thierry arrive à la coopérative à l’heure – photo Thierry Malécot
Thierry est directeur de la coopérative de producteurs de tomates Rougeline à Saint-Martin-de-Crau.. “J’ai redémarré le vélo de route en 2016 à 55 ans et puis très vite je me suis dit que le meilleur entraînement pouvait être les déplacements boulot pour équilibrer sport et vie de famille. Mon objectif est de participer au Paris-Brest-Paris en 2023, après avoir fait les qualifications en 2019, mais sans réalisation par manque de temps.” Pour Thierry les alternatives sont : le bus (1h30), la voiture (30′) et en vélo (1 heure au plus court). Sur son trajet Thierry savoure les paysages “Passer chaque matin vers Barbegal, au pied des Alpilles, avec le lever du soleil dans la brume ou les gelées. Vers 7 heures, voir des renards ou des sangliers traverser ma route. Observer le vol des oiseaux migrateurs au-dessus de la Camargue : c’est une chance“. Parfois il y a bien quelques déconvenues “Lorsque j’arrive pour des entrées d’école le matin, où les parents n’ont aucune espèce de retenue avec leurs SUV, pour amener leur progéniture au plus proche de l’entrée de l’école“.
Fréquence : quotidienne
Depuis quand : 2016
Parcours : Entre Bellegarde ou Arles et Saint-Martin-de-Crau en variant les tracés selon la météo, la fatigue et l’heure d’embauche.
Vélo : un vélo en alu Qbike tout temps avec un plateau 52*11 pour prendre de la vitesse en ville et accessoirement en fixie pour prendre le train.
Difficultés : le pire ce sont les ronds-points ! Je m’entraine pour les prendre sans me faire coincer par les voitures.
Jean-François l’infirmier avec son sac à dos, utilise souvent un fixie pour sa tournée chez ses patients – photo JF Veran
Jean-François est venu au vélo justement pour faire sa tournée quotidienne d’infirmier libéral dans son secteur urbain et les hameaux autour d’Arles. Le vélo est devenu aussi par la suite un loisir. Cette année il a fait notamment la Desertus Bikus en Espagne c’est dire qu’en 15 ans ce quotidien lui a donné une sacrée forme ! Il a choisi le vélo car c’est plus souriant plus agréable, plus rapide, plus libre, plus accessible… plus économique aussi. “Je n’ai pas attendu que le prix de l’essence augmente pour circuler à vélo, ce côté économie n’est pas ma motivation la plus profonde“. Dans le secteur couvert par Jean-François il existe des bus, mais il y a des horaires et des fréquences pas vraiment compatibles avec son boulot. Reste la voiture de façon exceptionnelle… “J’ai fait un test sur ma tournée de porte à porte chez mes différents patients : en vélo je gagne 1h30 de temps de déplacement. Cela m’offre la possibilité de m’arrêter prendre un café et de ne pas stresser. En général je suis attendu pour les soins et il ne faut pas être en retard, je ne suis jamais coincé.” Pour les aléas crevaisons et autres Jean-François surveille son matériel “Quand tu commences à crever il faut changer les pneus. Et puis plus particulièrement faire attention aux bouts de vélo pendant la période de la Feria…“
Fréquence : quotidienne
Depuis quand : 15 ans
Parcours : Domicile et sa tournée sur Arles : 40 à 60 km/jour
Vélo : Plusieurs vélos en fixe 42×17 ou alors mon gravel Sunn avec mon sac à dos infirmier avec tout mon matériel.
Difficultés : la mauvaise qualité des pistes et couloirs cyclables. Sur Arles tout est défoncé.
Patrick : le fondateur de Bike Café
Comment ne pas m’associer à ce sujet qui m’est justement venu à l’esprit en roulant en vélo pour me rendre au bureau situé à 6 km de mon domicile. En écoutant certains podcasts vélo comme celui de mon ami Jérôme Sorel sur Rayons Libres et d’autres, je découvre des problématiques urbaines qui ne sont pas tout à fait les miennes… Ça ne veut pas dire que je ne rencontre pas de difficultés, mais elles sont différentes par la nature même des distances, du type de route, de la vitesse des automobilistes hors agglomérations… Je trouve que la parole n’est pas suffisamment donnée à ceux qui utilisent le vélo dans les campagnes, si toutefois on peut qualifier nos régions de campagnes 😉
La partie petite route de mon trajet… le plaisir – photo Patrick VDB
Dès lors que l’on emprunte un réseau routier hors agglomérations, le regard que les usagers de la route porte sur les cyclistes est différent… Ils pensent sans doute que nous pratiquons notre loisir et que pour ça il y a le dimanche matin : un point c’est tout ! Ces 6 km qui me séparent du bureau de Bike Café situé dans le coworking Spotee sont agréables : 40% petites routes et 60% une départementale bien empruntée car cet axe dessert la région de l’étang de Berre. Rien à voir avec le trajet de Laurianne. Je me rends très peu souvent au bureau car je travaille la plupart du temps de chez moi. Je n’ai pas attendu le succès actuel du télétravail : je pratique depuis de nombreuses années.
Fréquence : à la carte
Depuis quand : 2 ans
Parcours : Aix à Eguilles 6 km et parfois plus
Vélo : un de mes 3 vélos, plutôt ma randonneuse 70’s équipée d’un sacoche posée sur un porte paquet
Difficultés : la D10 route de Berre sur laquelle circulent camions et voitures bien au-delà de la limite de vitesse 70 km/h
Pour conclure
Dans les ville ou dans les campagnes le transport à vélo se développe d’un façon significative. Ces différents témoignages font souvent référence à l’attitude agressive, voir dangereuse des automobilistes. Les cyclistes hors des agglomérations, paient un lourd tribu en matière de mortalité. Le réseau routier qui est pourtant en France en bon état, n’a pas été conçu pour accueillir le vélo. Les cyclistes doivent s’imposer sur la route et affirmer qu’ils ont droit d’y circuler, tout autant que les voitures. Les obligations de la loi de décembre 2019 ne vont pas se faire sentir dans l’immédiat, mais c’est positif. La création de nouvelles voies cyclables pose des problème d’emprises foncières : ce n’est pas simple. Par contre, beaucoup souligne le manque d’entretien des voies cyclables, il y a clairement des efforts à faire à ce niveau pour sécuriser nos routes.
Souvent la pratique du vélotaf hors agglomérations se cumule avec des difficultés plus urbaines. C’est le cas de plusieurs des témoins de cet article. C’est la transition entre les tronçons effectués sur des voies calmes avec peu de trafic et le passage d’un seul coup dans une circulation urbaine intense, qui peut engendrer un problème. Si on ne veille pas à rétablir très vite une vigilance active, cela peut mal se finir.
Souhaitons que les mentalités évoluent et que les automobilistes ne voient plus ces cyclistes comme des promeneurs à vélo qui vont les ralentir sur leur route, juste pour les embêter. Le cycliste est un travailleur comme les autres à part qu’il a fait le choix d’aller au boulot en pédalant.
Dans mes échanges avec ce panel de pratiquants j’ai constaté qu’ils utilisaient tous des vélos plutôt routiers ou gravel. Personne ne m’a parlé de vélo de ville, peut-être à cause du kilométrage, pas de V.A.E non plus. C’est aussi ça la différence avec les urbains : les campagnards sont plutôt vélo de course : ce sont des rustiques comme le dit Laurent…
On a déballé nos cadeaux de fin d’année et testé ces nouveautés, qui conviendront pour une pratique gravel, route ou même pour se rendre au travail !
Tenue hivernale Castelli
Testée par Matthieu
J’ai eu la possibilité de tester une tenue hivernale complète proposée par la marque Castelli, à savoir :
Un collant long Free Aero RC
Une veste manches longues Perfetto RoS2
Une paire de gants Perfetto Max
Ces 3 produits ont été testés pendant une dizaine de sorties hivernales, avec des températures comprises entre 0 et 14°C et une présence assez fréquente de mistral.
Au niveau de la taille, j’ai trouvé un fit parfait avec du Médium par rapport à mon gabarit (1,77 kg pour 68 kg). Comme très souvent avec la marque italienne, les vêtements “tombent” bien et la coupe est ajustée, c’est à dire épousant le corps mais sans vous compresser.
Le cuissard long Free Aero RC s’enfile facilement, notamment au niveau du bas de jambe, qui pose souvent des problèmes avec la formation de plis. C’est grâce à l’ajout de matière extensible que Castelli résout ce problème. En venant facilement glisser le bas de la jambe sous votre chaussette, votre malléole est ainsi doublement protégée du froid. Castelli a choisi un insert Progetto X2 Air sans coutures qui reste bien en place même si vous changez de position ou alternez les passages assis ou en danseuse. Le confort est excellent, sur des sorties qui ont duré jusqu’à 4 heures. Les bretelles sont très fines et ont tendance à venir vriller sur les épaules mais une fois plaquées dans le bon sens, elles ne bougent plus et surtout, vous les oublierez complètement en roulant.
Le bas du cuissard est doté d’une matière très élastique, agréable au contact de la peau, et surtout aidant l’enfilage et le bon positionnement du vêtement. Photo : Philippe Aillaud.Le bas des jambes extensible avec bordures sans ourlet rend les fermetures éclair inutiles au niveau des chevilles. Photo : Philippe Aillaud.
Au niveau des matières utilisées, le produit associe du Nano Flex 3G de la taille au genou pour assurer une bonne liberté de mouvement et un maintien au chaud et du tissu Nano Flex stretch en polaire brossée au bas de la jambe pour une protection contre les éclaboussures sur routes mouillées. Au fil des kilomètres, je n’ai jamais eu froid aux jambes et sa plage recommandée d’utilisation par Castelli de 2 à 12°C est donc parfaitement justifiée.
La veste thermique Perfetto est une pièce très technique, que j’ai portée en troisième couche, au-dessus d’un base-layer manches longues en mérinos et d’un maillot manches longues Specialized Prime Power Grid (test à venir !). La Perfetto joue parfaitement son rôle de produit coupe-vent grâce à sa membrane Gore-Tex Infinium Windstopper brossée, placée sur la face avant. Sur la face arrière, Castelli utilise aussi la même membrane, mais avec une variante plus élastique pour accompagner les mouvements du dos. A noter l’ouverture de ventilation zippée sur le coté de la poitrine, permettant d’évacuer plus rapidement l’humidité en cas d’effort intense. J’ai bien apprécié la fonctionnalité déperlante du produit qui permet d’être maintenu au sec en cas de crachin ou légères pluies.
La veste, ici en taille M, est bien coupée et possède des détails réfléchissants, comme ici sur les épaules.La caractéristique hydrophobe de la membrane Gore-Tex permet de former des gouttelettes qui glissent sur le tissu, sans vous mouiller.
Les gants Perfetto Max sont relativement minces mais diablement efficaces en termes de protection thermique grâce à l’association d’une doublure en polaire à l’intérieur et d’une membrane Gore-Tex Infinium coupe-vent sur l’extérieur. Le confort est aussi au rendez-vous, que vous rouliez mains sur le cintre ou en position de coursier. Une fois enfilé, avec la transpiration, j’ai trouvé qu’ils étaient un peu difficiles à retirer et à réenfiler. Si vous n’êtes pas un pro du “lâcher de guidon”, mieux vaut s’arrêter pour les enlever ! Un point décevant : la promesse d’une technologie tactile sur le bout des doigts permettant de les utiliser avec un écran de smartphone, ce qui n’a jamais bien fonctionné avec mon téléphone (certes équipé d’une vitre de protection, mais bon…).
Sobres, techniques et bien ajustés !Les zones en silicone sur la paume augmentent l’adhérence des mains sur le cintre. Le CDS (Castelli Damping System) a été conçu pour protéger le nerf médian.
Niveau température, les gants m’ont bien maintenu les mains bien au chaud, jusqu’à une utilisation par 4°C. En dessous de cette température, avec un taux d’humidité important dans l’air, j’ai eu froid aux mains. Un peu déçu donc car la fiche produit assurait une bonne protection thermique jusqu’à 0°C. Malgré ce petit bémol, ce sont d’excellents gants, confortables, bien coupés et qui pourront se porter jusqu’au début du printemps.
Collant Castelli Free Aero RC Tailles : XS à 3XL Coloris : noir, gris, bleu foncé. Prix : 179,95 €
Veste Castelli Perfetto RoS 2 Tailles : XS à 3 XL Coloris : gris, noir, jaune, bleu foncé et bleu acier. Prix : 179,95 €
Gants Castelli Perfetto Max Tailles : XS à 2XL Coloris (unique) : noir Prix : 79,95 €
FIVE, en collaboration étroite avec GORE, a repensé la façon de concevoir un gant hiver. En créant un modèle coupe-vent, résistant à l’eau, ultra respirant et tactile, pour ne pas avoir à le retirer pour manipuler un écran ou un objet. Grâce aux inserts gels dont il est doté dans la paume, le CYCLONE INFINIUM absorbe les vibrations liées aux imperfections du terrain ou de la route. La technologie GORE-TEX INFINIUM™ Stretch permet de supprimer la plupart des coutures, pour une construction 3D réduisant la quantité de matière de 35% par rapport à un gant classique.
FIVE CYCLONE INFINIUM STRETCH
Réalisée en deux parties thermo-moulées autour d’une main modélisée en 3D, la forme finale obtenue correspond à la forme du gant sur la main. Doté d’une seule couture, il est léger, flexible et procure une dextérité étonnante. Vous n’aurez aucune difficulté pour attacher vos lacets ou pour faire une photo avec votre smartphone. Une doublure en fibre polaire entoure le dos de la main et le poignet pour offrir ce qu’il faut de chaleur, et un imprimé silicone au niveau de la paume permet une meilleure adhérence au guidon, même par temps humide.
J’ai pu tester ces gants durant un mois en Lorraine, et une quinzaine de jours dans le Vaucluse où j’avais fait le choix de n’emporter que ces gants FIVE. Soit une amplitude thermique totale de mon test de -5 à 15°C. Facile à enfiler, ces gants m’ont tout de suite séduit par leur ajustement parfait et leur finition vraiment haut de gamme. Le look est à la hauteur, à la fois discret et moderne.
Le gant remonte idéalement sur la veste, protégeant efficacement du froid et de la pluie (photo Laurent BIGER)
Autant le dire de suite, par température négative, j’ai dû remettre des gants plus chauds. Mais c’est finalement conforme au descriptif “Mi-Saison / Hiver” de la marque. Pour une utilisation entre 4 et 15°C, je trouve ces gants FIVE vraiment parfait, surtout dans un environnement humide où la célèbre membrane Gore-Tex fait des merveilles. Le descriptif de la marque dans la présentation ci-dessus est parfaitement en phase avec la réalité du terrain, ce qui est finalement rare ! Mon seul reproche serait que la zone des inserts en gels n’est réellement efficace que dans la position “main en haut” de la photo ci-dessous. Il aurait été intéressant d’avoir une filtration similaire également quand on a les mains sur les cocottes, position en principe la plus utilisée dans notre usage Drop-Bar. Outre cela, ces gants FIVE sont pour ma part un véritable coup de cœur !
C’est dans cette position que la filtration des vibrations est la plus efficace (photo Laurent BIGER)
Veste thermique PEdALED Essential
Testée parPatrick
PEdALED est marque nippo-italienne qui tire partie avec bonheur du style japonais fabriqué par la meilleure des confections italiennes. Ce cocktail fonctionne à la perfection dans les coupes, les couleurs et le design. Dans notre sélection de matos de décembre 2022, nous vous avions présenté la collection gravel Odyssey, particulièrement réussie. De mon côté j’ai été attiré cette fois par la veste hivernale Essential d’une belle couleur “dark brown” que j’ai pu testée.
Le col, bien montant, protège bien le cou – Photo : Philippe Aillaud
Cette veste hivernale conçue par PEdALED conviendra à tous les cyclistes qui voudront affronter l’hiver. Elle figure dans la gamme “Essential”, c’est-à-dire dédiée à la route, mais sa coupe classique s’adaptera à toute les pratiques. Personnellement je porte cette veste sur route, en gravel et en ville pour mes déplacement taf et urbains.
Elle est confortable et protectrice. Ce n’est pas la plus chaude ni la plus étanche de ma garde robe, mais sa polyvalence et la tolérance à la variation de température la rend particulièrement efficace. Elle permet, notamment lorsqu’il fait très froid, de jouer la superposition de couches. Lorsque le thermomètre remonte, un base-layer et un maillot manche courte suffiront.
Toute la pluie glisse sur moi …
Cela pourrait-être le refrain d’un chanson et même si la pluie tombe sur moi, le traitement DRW de cette veste la fera rouler sur la surface du tissu. Le col, bien montant, protège bien le cou et petit détail important, les 2 poches arrières, particulièrement généreuses, sont équipées d’un rabat qui évitera qu’elles se remplissent d’eau de pluie ou par l’eau projetée par la roue arrière. Autres petits détailsbien pensés : des poignets bien ajustés pour éviter à l’eau et à l’air froid de pénétrer à l’intérieur et pour finir une bande silicone bien large pour éviter à la veste de remonter dans le dos.
Testée lors de sorties venteuses la veste a été un véritable rempart pour lutter contre le mistral glacial. Juste un petit reproche à propos de la petite poche zippée latérale qui est un peu étroite. On arrive tout juste à glisser un iPhone (modèle standard) et il est difficile d’y plonger la main pour attraper des clés au fond. Il manque 1 cm je pense et ce serait parfait.
Les 2 poches arrières sont équipées d’un rabat qui évitera qu’elles se remplissent d’eau de pluie ou par l’eau projetée par la roue arrière – Photo : Philippe Aillaud
Caractéristiques
• Chaleur isolante • Tissu traité DWR • Deux grandes poches • Poignets coupe-vent • Respirant • Élements réfléchissants
Fizik Terra ARTICA GTX Goretex, des chaussures hiver qui tiendrons vos petons bien au chaud, photo Hugues Grenon
Patrick a testé récemment la version route de ce modèle, la Tempo Artica GTX.
Celle-ci existe également en version Gravel / VTT / All-Mountain, la Terra Artica GTX. Les deux principales différences sont la semelle cramponnée plus adaptée à la pratique Offroad et le système de fixation des cales adapté aux cales VTT.
Les caractéristiques sont les suivantes :
Membrane GORE-TEX isolée Koala
Doublure molletonnée douce
Tige en PU haute densité + tissu Ripstop
Cadran L6 BOA® D Fit System
Semelle extérieure en nylon X5 avec crampons en caoutchouc, indice de rigidité 5
Poids : 432 grammes
Tailles : 36-48 (37 à 47 également en demi-pointures)
Prix public : 259 € mais vous les trouverez bien moins cher en fouillant un peu.
Comme à son habitude, Fizik propose une chaussure très confortable, qualitative et design. Grâce au système Boa et la languette à large ouverture, elles s’enfilent très facilement. Le pied se glisse comme dans un chausson. Le confort est d’ailleurs digne d’un chausson grâce à la polaire intégrée très moelleuse. Et je n’ai pas eu besoin de « rodage », le confort et l’adaptabilité ont été présents dès la première sortie.
Un confort immédiat dès la première sortie, photo Hugues Grenon
Le serrage est très précis au niveau du pied grâce à la molette Boa. La languette supérieure à scratch vient refermer le cou-de-pied. Son serrage est par contre peu précis. Une languette avec serrage dans un passant puis recouvrement aurait permis de réaliser un serrage plus précis et important si besoin.
Un maintien assuré par un serrage Boa L6 et une languette supérieure à scratch, photo Hugues Grenon
Au pédalage, ces Terra Artica seront parfaites pour la majorité des cyclistes. La semelle est d’une dureté intermédiaire qui conviendra à la majorité donc.
Les chaussures sont plutôt légères pour des chaussures hiver et montantes avec un poids unitaire de 432 grammes. Une légèreté qui se ressent au pédalage et à la marche.
Les crampons et la largeur de la semelle font que la marche et l’accroche dans la boue profonde seront aisées. Vous pourrez même y rajouter deux crampons sur le devant, si besoin. Par contre la dureté et le profil assez élevé font que l’accroche en pierrier ou sur terrain plus sec sera moins efficace.
Des crampons accrocheurs dans la boue mais durs en terrain sec ou rocailleux, photo Hugues Grenon
Au niveau température, les Artica tiennent leurs promesses grâce à leur membrane Gore-tex et à la polaire intégrée. Couplées à une paire de chaussette en Merinos, vous pourrez affronter des températures d’hiver aux alentours de 0°C mais pas en-dessous.
A l’inverse, toujours grâce au Gore-Tex qui permet une excellente respirabilité, vous pourrez aussi les utiliser par des températures plus clémentes (jusque 15/18° C maximum dirais-je) sans avoir l’impression d’être dans une cocotte-minute, quitte à adapter votre paire de chaussette. Au niveau imperméabilité, je n’ai pu l’éprouver au maximum ayant roulé par des temps plutôt secs. Mais Patrick l’avait validé dans son test des Tempo Artica.
Pour la taille, n’hésitez-pas à prendre une demi, voire une pointure au-dessus de votre taille habituelle. D’une part pour pouvoir compenser l’épaisseur d’une chaussette hiver et d’autre part parce qu’elles taillent un poil petit, y compris en largeur, surtout au niveau du bout du pied. Mais aucune gêne à déplorer pour ma part malgré des pieds larges, tout est parfaitement ajusté. J’ai pris une taille 42,5 pour d’habitude du 42, l’avantage de proposer des demi-tailles, merci Fizik !
Enfin, niveau design, ces chaussures, comme le précisait Patrick, ont un design ne les faisant pas ressembler à de grosses bottines d’hiver ! Si vous voulez plus de fantaisie, Fizik les propose dans une magnifique couleur « Grape », aubergine, rose.
Une couleur « Grape » très originale
En synthèse :
J’ai aimé
L’alliance du confort, du design, de la finition et de la technicité, une fois n’est pas coutume chez Fizik.
La facilité de chaussage et déchaussage.
La légèreté pour une chaussure hiver.
Le maintien et la rigidité parfaite qui conviendra au plus grand nombre.
J’aurais aimé
Une languette de serrage scratch avec passant afin de faciliter et doser le serrage.
Plus de crampons et de taille inférieure répartis sur une surface plus grande. Et une dureté des crampons plus molle.
Un prix plus accessible mais justifié vu les caractéristiques. Mais vous les trouverez à prix plus doux en fouillant un peu.
Pour des régions aux températures plus froides ou clémentes vous trouverez également votre bonheur dans la gamme Fizik.
Découverte par Hugo, la marque Armos propose du textile vélo personnalisé (mais aussi pour le running et le triathlon), notamment une tenue gravel déclinée en modèles hommes et femmes que Séverine et Hugo avaient testée en juillet. Accessoire indispensable pour continuer à rouler l’hiver, les couvre-chaussures sont nombreuses dans la gamme du fabricant nantais. J’ai pu tester depuis le début de l’hiver le modèle Thermo, que j’ai délibèrement choisi en coloris jaune fluo pour augmenter ma visibilité.
La fermeture éclair est décalée pour éviter une trop forte tension sur cette zone. Le zip waterproof est doté d’un fermoir autobloquant. Photo : Philiipe Aillaud.
Enfiler ces sur-chaussures a été plus facile que mon ancien modèles, des Craft en néoprène épais qui étaient très ajustées. Le modèle Armos est réalisé dans une matière assez fine, vendue comme étant une membrane thermique, déperlante et coupe-vent. J’ai pu effectivement vérifier que les pieds sont maintenus au chaud et bien coupés du vent. J’ai commencé à avoir un peu froid au bout de 2 heures de sortie quand le thermomètre est venu frôler les températures négatives. J’ai bien apprécié le logo réfléchissant placé sur l’arrière, au niveau du talon, permettant d’avoir plus de visibilité, qui plus est sur un point mobile du corps.
Zoom sur la zone réfléchissante présente sur le talon. Photo : Philippe Aillaud.
Pour résumer, j’ai surtout apprécié la facilité d’enfilage du produit et sa capacité de protection contre le vent et le froid. Petit plus : il est fabriqué à 100 % en Italie, ce qui est rarement le cas pour du textile vélo !
Décathlon a lancé sa gamme Gravel Merinos il y a quelques années. J’avais déjà eu l’occasion de tester un maillot cycliste polo Triban et vestes au rapport qualité / prix attractif et au look s’adaptant à une pratique du Gravel « décontractée ». La gamme s’agrandit avec de nouveaux articles intéressants en cette saison froide.
Un Hoodie cool et confortable
Un hoodie confortable et décontracté, photo Hugues Grenon
Le « style » Gravel se cherche un peu. Et comme le Gravel se segmente, il n’y aura au final pas un mais plusieurs styles. Pour un look décontracté, Décathlon, avec sa marque Triban consacrée entièrement au Gravel désormais, propose un hoodie parfait pour temps frais.
Composé à 29% de laine mérinos, il permet d’être bien au chaud jusqu’à des températures de 8/10° C d’après mon ressenti, équipé d’une seule couche chaude dessous. Il permet d’être très à l’aise par rapport à des veste serrées. Son pourcentage de méerinos (29%) lui permet d’être moelleux et doux, de sécher plutôt vite et de limiter les mauvaises odeurs ! Il n’est pas conçu pour être coupe-vent donc ne vous attendez pas à des miracles en cas de vent froid glacial. Ce hoodie n’oublie pas le côté pratique avec 2 poches latérales et 1 poche transverse dorsale. Attention à ce que vous mettrez dans cette poche dorsale car les ouvertures étant latérales, gare à ne pas faire tomber votre smartphone par exemple.
Deux poches latérales et une grande poche dorsale transversale
Son style cool et casual lui permet d’être porté chaque jour et ne vous donnera pas un look pur cycliste lors d’un arrêt boulangerie ou au café. Un élastique est positionné en bas à son pourtour. Parfait sur le vélo mais à l’arrêt, ce dernier est un peu remonté et il faudra tirer vers le bas pour remettre le hoodie en place. Cependant, il paraît difficile de se passer de cet élastique pour ne pas détériorer l’étanchéité à l’air en partie basse.
Niveau respirabilité, cette dernière est correcte et dépendra de votre sous-couche. Mais nous ne sommes pas sur une respirabilité de textile style Gore-Tex. En termes de sécurité, un liseré réfléchissant au dos et c’est tout. Il aurait peut-être été judicieux d’en ajouter devant et sur les manches sans détériorer l’esthétique.
Tissu principal 53% Polyester, 29% Laine, 13% Acrylique, 5% Polyamide Doublure de la capuche 100% Polyester Empiècement 100% Polyester.
Il existe en trois couleurs : Bourgogne, Ocre, Cèdre bleu. Taille S à 2XL.
Trois couleurs pour ce hoodie mérinos : ocre, bourgogne, cèdre bleu.
Une veste mérinos parfaite pour les journées fraîches
Une veste parfaite pour les journées d’hiver ensoleillées et fraîches, photo Hugues Grenon
Ce maillot à manches longues a été conçue pour des sorties par temps frais. Composée de 49% de mérinos, il apporte un excellent confort thermique, une belle liberté de mouvement et une bonne respirabilité. Le positionnement des empiècements mérinos permet une respirabilité maximale au dos, aux bras et sur les flancs.
Avec une sous-couche adaptée, il permettra d’affronter des températures d’hiver assez basses. Je l’ai testé jusque 5° avec une sous-couche mérinos également. Et si les températures baissent encore, vous pourrez mettre en plus un coupe-vent pour gagner quelques degrés. Sa bande anti-dérapante en partie basse permet de le garder bien en place. Ces nombreuses poches sont très pratiques : quatre poches dorsales dont une filet très grande et une double poche sur le devant, très pratique et design.
D’ailleurs question design, ce maillot est très réussi. Il est élégant avec ses différents empiècements, ses épaules matelassés, sa pochette sur le devant, son col remontant un peu mais pas trop et ses élastiques larges aux manches et en partie basse.
Niveau sécurité, plusieurs bandes réfléchissantes sont positionnées astucieusement sur les côtés, le dos et les manches. Il aurait été intéressant d’en positionner également en partie avant.
Il existe en trois couleurs comme le hoodie. Et du S au 2 XL.
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