Ils viennent chaque année animer les étapes de montagne lors des grands tours cyclistes européens : ce sont les fils de la Cordillère. Sur la couverture du livre de Guy Roger s’affiche en grand le dernier de leurs héros : Bernal, mais ce livre est avant tout l’histoire de ces coureurs Colombiens, qui depuis Cochise Rodriguez bouleversent la hiérarchie convenue du cyclisme international.
En Colombie, depuis des générations, le vélo est le moyen de passer de montagnes en vallées. On y recense 20 millions de vélos et le vélotaf n’est pas là bas un concept, mais une réalité quotidienne. Dans ce contexte dès l’âge de 13 ans un certain Nairo Quintana effectuait quotidiennement 1000 m de D+ dans un sens et dans l’autre sur les 16 km sur le trajet qu’il devait emprunter pour aller à l’école.
Le livre de Guy Roger est un ouvrage de référence et une mine d’informations sur ces fils de la Cordillère, plutôt discret sur leur vie et peu bavards devant les micros. Cet ouvrage comporte deux parties : la partie 1 (88 pages) est consacrée à Bernal le vainqueur surprise du dernier Tour de France, la partie 2 concerne ceux qui lui ont montré la voie. L’auteur connaît parfaitement son sujet et ce livre m’a appris beaucoup de choses. On s’intéresse peu à ces coureurs “saisonniers” qui sont très discrets dans les courses classiques, mais qui brillent dès que les courses prennent de l’altitude sur plusieurs jours.
Cet ouvrage est une belle découverte et je vous invite à lire.
Depuis un siècle, la Cordillère est la source de toutes les vocations cyclistes qui se sont envolées ou effondrées entre Bogota et Medellin. À Zipaquira, cité proche de la capitale, c’est entre les eucalyptus du Parque de la Sal, à 2800 m, qu’un gamin de 8 ans, prénommé Egan, s’est découvert à VTT, une vocation qui l’a propulsé sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2019. Il se confie longuement dans ce livre.
Mais le jeune Egan Bernal est aussi l’héritier d’une dynastie de grimpeurs fameux aux destins extraordinaires. Cochise Rodriguez, recordman de l’Heure et fidèle équipier de Felice Gimondi, Lucho Herrera, meilleur grimpeur du monde des années 80, enlevé par les FARC après sa carrière, Fabio Parra, l’Homme de fer, Patrocinio Jimenez, mineur au fond d’un puits de charbon à l’âge de 10 ans, Martin Ramirez, bourreau de Bernard Hinault, en 1984, dans un Dauphiné d’apocalypse, Alfonso Florez, vainqueur du Tour de l’Avenir 1980, assassiné par des sicarios, Cacaito Rodriguez qui se levait à 4h du matin pour aller s’entraîner, Mauricio Soler, maillot à pois du Tour 2007, miraculé et handicapé pour le restant de ses jours après une chute d’une gravité extrême, Nairo Quintana dont les tests d’effort à 18 ans étaient supérieurs à ceux d’un autre colombien, âgé de 30 ans, Santiago Botero, champion du monde contre la montre 2002. Même les frères Pablo et Roberto Escobar ont tenté un jour leur chance dans le peloton.
On ne peut les citer tous mais Rigoberto Uran, Superman Lopez, Fernando Gaviria, ont grandi eux aussi sur les pentes de la Cordillère, territoire Comanche pour les Européens, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Luc Leblanc, Charly Mottet, Pascal Simon et récemment Julian Alaphilippe, venus la défier.
Ce sont ces moments de vertige, au bord du gouffre que l’auteur raconte sous forme de petites nouvelles, à travers des personnages, magiques, un peu borderline, humbles ou phénomènes, rencontrés au fil de ses voyages. Tout cela dans le décor grandiose de sa Majesté la Cordillère où s’entrecroisent des hommes épris de religion, des narcos, des FARC, tous réunis par l’amour du cyclisme.
À propos de l’auteur
Guy Roger, ancien journaliste de L’Équipe, est spécialisé dans le cyclisme. Il a voyagé de nombreuses fois en Colombie.
Ce n’est pas OSS 117 sous la plume de Jean Bruce qui le dit, mais Bertin qui le prouve avec ce C117 : l’alu n’est pas mort. On ne pouvait pas résister à titrer ainsi cet article concernant le test de ce vélo de gravel disposant d’un cadre en alu. Ces dernières années l’aluminium a eu plutôt mauvaise réputation dans la sphère française du gravel. Le plus souvent en répétant, par imitation, que ce matériau est trop rigide, ne se déforme pas, etc. Je me souviens pourtant de l’argumentaire précis d’un cadreur italien prestigieux (qui fait aujourd’hui des cadres carbones sur-mesure) qui constatait avec regret, que l’aluminium avait été enterré bien trop vite dans le domaine du cycle haut de gamme. Quand Mickael Bertin m’a proposé de tester ce C117, c’est donc avec un plaisir particulier que j’ai accepté d’évaluer ce vélo en aluminium qui, de plus, est de conception française. En fin d’article, je reviendrai également sur la tenue VAUDE portée sur ces photos.
L’alu n’est pas mort … les belles marques non plus
Je suis né en 1981, et je viens du milieu VTT XC des années 90. Aussi je vais être honnête : pour moi le nom BERTIN n’évoquait pas grand-chose. J’avais en tête de vague souvenir de vélos de route. C’est probablement un avantage : sans nostalgie, mon jugement sur ce vélo n’en sera que plus objectif.
Curieux (et ayant probablement un peu honte), je me suis quand même renseigné de plus prés sur cette marque française pour rattraper mon retard en matière d’histoire du vélo. En quelques mots, cette marque a été fondée par Andrée Bertin en 1946. Il était lui-même coureur cycliste. Bien plus tard, Bertin deviendra Shimano France, ce qui concordera également avec la fin progressive des cycles Bertin. Et c’est finalement en 2016 que Mickael Bertin relance, en famille, la production des cycles du même nom. Une entreprise familiale, aujourd’hui implantée en Bretagne, plus précisément à Quimper.
Dans la généalogie des modèles Bertin, y compris actuels, on retrouve toujours la lettre C suivi d’un chiffre. C’était déjà le cas durant la période historique précitée. Le C117 était dans les années 70 un modèle « Super Randonneur » en roues de 700, que vous pouvez visualiser sur cet excellent site anglophone.
Bertin-C 117 Super Randonneur des années 70
Dans la continuité
C’est donc avec une certaine continuité que le C117 incarne aujourd’hui le gravel au sein de la gamme Bertin. Ce cadre aluminium est fabriqué en Italie par un artisan qui utilise des tubes de chez Dedacciai. Sa géométrie est conventionnelle, avec des bases plutôt longues de 435 mm, et un angle de direction avoisinant les 70°. Des valeurs propices à la stabilité et au confort, qui seront confirmés lors de mon essai.
GéométrieLes cotes
Le rendu de cette couleur est du plus bel effet, même si cela reste bien sûr un jugement personnel. Bertin propose d’ailleurs un programme pour pouvoir personnaliser le vélo aux couleurs de son choix. J’ai pu noter pendant l’essai, que cette peinture n’était pas très sensible aux impacts de pierres, ce qui est un bon point pour notre pratique.
Le cadre et la fourche sont aux standards actuels, avec les désormais classiques axes traversants de 12 mm de diamètre et les fixations d’étriers Flatmount. À noter, comme la plupart du temps sur les cadres en aluminium, des inserts permettant la pose éventuelle de garde-boues. Les soudures sont relativement discrètes, donnant à l’ensemble une finition enviable.
Le cadre du C117
Mon exemplaire de test était dans une configuration « moyen de gamme », avec un montage cohérent. C’est le groupe Shimano GRX-600 qui anime le tout, associé à un dérailleur arriére Shimano Ultegra RX.
Les roues Mavic Allroad Elite sont de la partie et hébergent des pneus Vittoria Terreno Mix en 700 x 38. Des roues et pneus que je connais déjà très bien, ce qui m’aidera à me concentrer sur le comportement de l’ensemble cadre et fourche. Côtés périphériques, c’est plus haut de gamme, avec des périphériques FSA plutôt légers. Sans pédales, la balance annonce 8,9 kg pour ce montage en taille 52. Avec des roues qui ne sont pas particulièrement légères, c’est donc plutôt une bonne surprise.
Un montage très cohérent
Les présentations étant faites, abordant sans attendre les aptitudes dynamiques de ce Gravel de conception française.
Le Ventoux comme terrain de test du Bertin C117
Mon essai a été de courte durée. Enfin, j’entends par là qu’il a été bien plus court que la majorité de mes tests de vélos qui dépassent pour la plupart les 1000 km. J’ai pu tester ce Bertin durant une seule journée, mais pas des moindres, puisque c’était durant la VentouX – More Gravel que j’ai organisé début juillet, et dont vous avez été déjà nombreux à lire le déroulé dans notre article.
Le Géant de Provence
C’est donc le « Géant de Provence » qui a servi de support à ce test, avec un parcours de 73 km et 2000 m d’élévation (et de descentes …). Un parcours que je connais bien et qui m’a servi de nombreuses fois pour différents tests. C’est un avantage pour en extraire des données objectives, même si les sensations et les performances varient bien évidemment en fonction des aléas physiques et environnementaux. Ce tracé est finalement un bon condensé, assez exigeant, avec des pistes plus ou moins roulantes selon les secteurs, et des portions de routes en montées, comme en descentes.
Vers le col du Comte
La piste du col du Comte n’est pas toujours des plus roulante, ce qui m’a permis d’apprécier la filtration verticale de ce cadre, qui est tout à fait correcte. Les bases, plutôt longues, de 435 mm n’y sont pas étrangères. Ce qui sera également un avantage pour conserver la motricité sur cette piste.
La démultiplication du groupe GRX-600 permet d’enrouler sans grande peine les pourcentages du Ventoux. Aucune remarque particulière à ajouter sur la panoplie GRX du groupe japonais qui a, depuis sa sortie, largement convaincu – dans le milieu Gravel, Cyclo-Cross, et vélo d’aventures – grâce à ses qualités indéniables d’ergonomie, de précision, y compris dans le freinage, où il excelle.
Le groupe GRX est parfait pour le Ventoux
Mais revenons à ce cadre C117. Au fil des km se dévoile un vélo particulièrement bien équilibré, sur lequel il est facile de trouver ses marques. Son comportement est prévisible, et permet de vite en trouver le mode d’emploi. Sur les belles pistes roulantes qui se dévoilent face à nous, le Bertin permet de prendre une belle allure, tout en se sentant en sécurité.
Sur une belle piste du Ventoux
Le cadre et la fourche sont censés pouvoir accueillir des pneus allant jusqu’à 650b x 50mm ou 700c x 45mm. Ici doté en 700 x 38 mm (finalement plus proche de 40 mm), la fourche est à tout à fait à son aise :
Dégagement confortable au niveau de la fourche
Avec des bases aussi longues, j’appréhendais les deux passages sur routes, à fort pourcentages de ce parcours mixte. Mes préjugés ont été rapidement battus en brèche. Je découvre un cadre étonnement réactif et vif. C’est d’autant plus étonnant que les ensembles tournants présents ne sont pas fait pour aider.
Si ces roues ont déjà largement prouvé leur robustesse, ce n’est pas un modèle de performances pures, tout comme ces pneus Vittoria Terreno Mix, avec lesquelles j’avais testé le Basso Palta, qui sont d’une excellente robustesse et accroche en tout terrain, mais terriblement énergivores sur le bitume. Malgré ces équipements résolument « Off-road », le C117 se relance aisément et la position offerte est tout à fait adaptée pour grimper. Hormis le bruit dégagé par les pneumatiques, la sensation est extrêmement proche d’un (bon) vélo de route. La rigidité latérale du cadre, et notamment de la zone sensible du boîtier de pédalier, est excellente. Suffisamment rigide, sans être élitiste, ce cadre permet de très belles relances dont on peut conserver assez facilement le bénéfice. En descente, l’excellent compromis entre filtration verticale et rigidité latérale permet de trouver un guidage rassurant et efficace, tant sur routes que sur pistes.
Vers le sommet du Ventoux
Pour conclure
Pour conclure, difficile de trouver un défaut à ce Bertin. Peut-être aurait-il pu bénéficier de davantage de points d’emports, que ce soit sur le cadre (pour un troisième porte-bidon par exemple) ou sur la fourche, car il pourrait tout à fait être de la partie sur une longue virée, grâce à son confort appréciable.
Le prix du kit cadre n’est certes pas des plus attractifs, mais cela reste cohérent avec une production européenne. Ce C117 est la parfaite illustration que l’aluminium est un matériau qui peut encore être à la pointe des productions actuelles. D’ailleurs, il n’a jamais quitté certains domaines d’application exigeants, notamment en aéronautique, où on le trouve toujours en bonne place. En se montrant excellent sur routes, et à l’aise sur les pistes, ce Bertin est un sérieux prétendant pour ceux qui recherche un vélo unique pour la route et le gravel.
Caractéristiques du kit Bertin Cadre C117 :
Cadre en aluminium fabriqué artisanalement en Italie avec des tubes Dedacciai à triple épaisseurs
Comme évoqué en introduction, il me semblait judicieux d’évoquer également la tenue portée durant cette escapade sur le Géant de Provence, et que j’ai eu l’occasion de tester depuis sur d’autres sorties plus ou moins longues. La tenue que vous pouvez voir sur les photos de cette page est signée VAUDE. Une marque allemande que vous êtes nombreux à connaitre, notamment pour son éthique “durable” et éco-responsable que l’on retrouve dans presque l’intégralité du catalogue VAUDE. Le maillot porté est le Cyto Trikot, développé en priorité pour le VTT XC, bien que sa coupe, trés “fit” peut tout à fait s’adapter à une pratique routiére, et bien sûr également Gravel. J’ai trouvé ce maillot particulièrement adapté aux efforts intenses, comme la sortie du jour au Ventoux, où sa respirabilité est un atout majeur pour les longues ascensions. De plus, la possibilité désormais courante de pouvoir ouvrir intégralement le zip central est un plus indéniable. Ses trois poches dorsales sont classiques et sont complétées par une poche équipée d’une fermeture éclair, plutôt pratique pour sécuriser certains objets. Lien fabriquant : https://www.vaude.com/fr-FR/Hommes/Vetements/Maillots-de-velo/
Le cuissard court à bretelles VAUDE Pro IV reprend lui aussi les codes de la marque tout en faisant appel néanmoins à une autre marque allemande, SQ-Lab, pour confectionner le rembourrage si précieux pour nos fessiers. Le savoir faire de cette marque est reconnue, même si il ne convient pas à tout le monde. On retrouve, comme toujours chez SQ-Lab, un rembourrage particulièrement fin qui épouse la selle. Sur un autre vélo, doté d’une selle de la même marque, l’association “rembourrage” et selle SQ-Lab était trés réussi. Ici sur une selle d’une autre marque, la performance est moins probante, même si l’on reste là sur un produit haut de gamme tout à fait adapté à de longues sorties sportives. Le reste du cuissard est finalement classique, mais la finition résolument haut de gamme. Les élastiques de cuisses sont efficaces, le cuissard ne remonte pas durant l’effort.
Pour conclure, cet ensemble VAUDE respire la qualité, c’est trés léger, et avouons le, c’est également plutôt classieux, voire classique. Ce qui est un avantage pour facilement le marier avec d’autres accessoires… Cette tenue VAUDE, plutôt haut de gamme, est donc bel et bien conforme à l’esprit de la marque, qui se revendique “durable”.
Depuis des années, j’utilise sur mes vélos en pignon fixe les pneus Continental Ultrasport qui ont comme avantage, en complément de leur polyvalence et de leur robustesse, un prix assez contenu. Pour moi, qui “consomme” des pneus sans modération au moulin de mon Desgënà en 47X17, l’arrivée de cette version III de l’Ultra Sport est un événement qui ne passe pas inaperçu : je me devais donc de le tester sans attendre.
Je vais tester sans attendre les Continental Ultra Sport III sur mon pignon fixe – photo Dan de Rosilles
En pignon fixe, la gomme des pneus est mise à rude épreuve : l’absence de roue libre, l’effet rétro pour ralentir, le ratio inamovible en montée ou en descente, les accélérations et décélérations brusques ont tôt fait de transférer la gomme des pneus dans les interstices de l’asphalte. Le pignon fixe est donc un excellent révélateur de la durabilité et de la qualité d’accroche et de vitesse des pneus, c’est pourquoi je ne me prive pas d’utiliser ce type de vélo pour tester des pneumatiques qui pourront par ailleurs, bien entendu, être montés sur les vélo de route en carbone, avec dérailleurs, roue libre, sélecteurs de vitesses et tout et tout.
Mon fixe a besoin de faire peu neuve : la transmission (plateau, chaîne et pignon) est en fin de vie … Photo Dan de Rosilles
Ça tombe bien : après quelques mois d’usage et environ 3000 km, mon pignon fixe Desgëna (une petite marque de Turin qui mérite d’être connue) a besoin de faire peu neuve : la transmission (plateau, chaîne et pignon) est en fin de vie, et le jeu de pneus Continental Ultra Sport qui équipent le vélo sont carrés comme des boîtes à savon. On distingue à peine, sur la bande de roulement, les trous-témoins d’usure qui indiquent l’épaisseur de gomme restante.
Mes anciens Ultra Sport II sont en fin de vie, carrés comme des boîtes à savon – photo Dan de Rosilles
Le set de rechange est là : Une chaîne D.I.D (Daido, Osaka) “Racing Pro – Extra Strong” homologuée NJS (Nihon Jitensha Shinkokai, l’association de keirin professionnel au Japon), un plateau piste en 1 1/8″ Shimano Dura-Ace de 47 dents et un pignon Victoire cannelé de 17 dents vont équiper le vélo de façon durable, pendant plusieurs milliers de kilomètres, en résistant à l’effort intensif et brutal développé de 47 X 17 sur routes plus ou moins pentues.
Une chaîne D.I.D “Racing Pro – Extra Strong” et un plateau de piste Shimano Dura-Ace de 47 dents montés sur mon pédalier Sram Omnium – photo Dan de Rosilles
Les nouveaux pneus Continental Ultra Sport III ont l’air vraiment prometteurs, même si je suis de prime abord déstabilisé par le profil beaucoup plus complexe et moins slick que l’ancien : Hors la bande de roulement centrale qui est lisse, il y a une rainure intermédiaire, puis des stries et des encoches latérales en chevron, nettement marquées. Sur la bande de roulement, on retrouve les fameux trous-témoin d’usure caractéristiques des pneus Continental.
La gomme des pneus et le profils sont très différents des anciens – photo Dan de Rosilles
La gomme des pneus est aussi très différente des anciens, Continental a développé, pour contrer la concurrence, le fameux “PureGrip Compound” qui garantit l’adhérence en virage, la durabilité et le rendement. Sans doute à base de silice, cette technologie a été initialement conçue pour la performance, mais après un développement intensif du service R&D de Continental, un nouveau composé plus évolué a vu le jour, avec une adhérence exceptionnelle qui permet désormais de l’utiliser aussi pour les pneus VTT de la marque.
Avec un juste équilibre entre performance et longévité, ils devraient être parfaitement adaptés pour mon pignon fixe – photo Dan de Rosilles
Le résultat obtenu est tellement costaud, que Continental préconise aussi l’usage de ces pneus de route pour les vélos électriques ; en juste équilibre entre performance et longévité, ils devraient être parfaitement adaptés pour mon pignon fixe. Bien sûr, il faudra quelques milliers de kilomètres pour valider cette affirmation, mais les premiers tours de roue devraient me permettre de me rendre compte assez vite de leur comportement en courbe, de leur confort, de leur rendement et de leur adhérence ; pour ce qui est de l’usure, je ne manquerai pas de revenir sur cet article dans quelques mois.
Le fameux “PureGrip Compound” qui garantit l’adhérence en virage, la durabilité et le rendement. Sur le flanc du pneu, on remarque le logo “Electric Ready-25km/h” – photo Dan de Rosilles
N’en déplaise à Continental, pour le montage je choisis des chambres à air d’une autre marque allemande, Scwhalbe. Il faut dire que les SV15 me donnent entière satisfaction depuis des années, malgré de nombreux tests de chambres à air d’autres marques, elles restent pour moi des références car elles sont très peu poreuses, sont équipées de valves d’excellente qualité et sont tellement durables, qu’en montant ces nouveaux Ultra Sport III, je réutilise sans hésiter les chambres qui étaient dans les anciens pneus !
Pour le montage je choisis des chambres à air d’une autre marque allemande, Scwhalbe – photo Dan de Rosilles
Au gonflage (je mets 6 bars, ce qui semble être la bonne pression pour mes 64 kg d’après mes premiers essais), le pneu prend une jolie forme bien haute, pas ampoulée, car les jantes H Plus Son de 23mm de large accueillent parfaitement ces pneus de 25mm. Du coup, le moelleux est là, une sensation de boyau, à la fois confortable et tenu en courbe. Reste à savoir combien de temps le pneu gardera sa hauteur sans s’affaisser, seul le temps et les kilomètres nous le diront, mais tout laisse à penser que la structure du pneu, à l’instar de la nouvelle gomme, a été entièrement revue dans l’optique d’une durabilité accrue.
Au gonflage, je mets 6 bars, ce qui semble être la bonne pression pour mes 64 kg d’après mes premiers essais – photo Dan de Rosilles
À moins de 15 Euros, même s’il est (peut-être ?) un peu moins rapide et léger que les pneus haut de gamme de la marque ou de la concurrence, ce tout nouveau Continental Ultra Sport III damnera le pion à bien d’autres références, car sa solidité, son adhérence et sa durabilité lui permettront de se positionner honorablement comme pneu d’entraînement trois (voire quatre) saisons, mais aussi pour des pratiques de longue distance, sur des vélos de route électriques et bien sûr le pignon fixe.
À près de 35 km/h ces pneus sont étonnants de rendement – photo Dan de Rosilles
La stratégie de Continental, à savoir injecter sa gomme haut-de-gamme riche en silices dans un pneu de grande série fabriqué en Asie s’avère payante : on obtient là un produit au rapport qualité/prix incroyable. Lors des deux premières sorties, 150 kilomètres dans les Alpilles avec 1500 mètres de dénivelé positif, j’ai pu tester le pneu dans toutes sortes de contextes : Montées, plat, descentes, goudrons lisses ou dégradés. Le pneu est confortable, rend incroyablement bien pour un pneu de milieu de gamme, il accroche en virage même quand l’eau des canaux d’irrigation déborde sur la route et il est très précis en trajectoire.
Montées, descentes, goudrons en plus ou moins bon état… L’Ultra Sport III est à l’aise partout – photo Dan de Rosilles
Je ne nie pas qu’il faut maintenant le faire rouler plusieurs milliers de kilomètres pour vérifier la bonne tenue du pneu dans le temps, comment sa gomme s’use et comment sa structure évolue. Mais je ne pouvais pas passer sous silence la sortie de ce pneu et attendre la fin de l’hiver prochain pour vous en parler, car c’est à partir de maintenant que vous aussi, vous en aurez peut-être besoin …
Les Classiques en vélo : ça vous parle ? … Ces courses d’un jour animent le début de saison des épreuves internationales de cyclisme sur route. Elles existent depuis plusieurs décennies et leur distance dépasse généralement les 200 kilomètres. Les cinq classiques les plus prestigieuses, sont Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Fizik a sorti cette année une collection d’équipements en série limitée qui n’ont rien de classiques en terme de look.
La collection les classiques
La collection série limitée les Classiques de Fizik affiche une esthétique distinctive inspirée par la boue, la sueur et la poussière – photo Bike Café
Honorant les héros mythiques de ces courses qui ont lieu souvent sur les pavés, la nouvelle collection « Les Classiques » affiche une esthétique distinctive inspirée par la boue, la sueur et la poussière. Elle offre un choix intéressant pour les fans des courses Classiques et pour tous les cyclistes attirés par l’appel des pavés … Mauvaise pioche me direz-vous pour moi, cycliste méridional, qui ne voit pas souvent la boue et qui, à part quelques calades, ne fréquente pas les pavés. Il me reste la sueur et quelques routes granuleuses du Vaucluse pour me faire une idée de ces produits qui m’ont surtout attiré par leur look.
Les chaussures les Classiques de Fizik – photo Bike Café
Après le lancement en mai dernier des chaussures Les Classiques Tempo Overcurve R4, Fizik complète la collection avec la selle Argo R3 en édition spéciale et le ruban adhésif Bondcush Tacky, chaque pièce a été repensée pour souligner la douleur et le triomphe qui attendent les coureurs prêts à répondre à l’appel des pavés.
Collection les Classiques de Fizik
Les chaussures Tempo Overcurve R4 sont construites autour d’une semelle extérieure R4, moyennement rigide ; pour trouver un équilibre entre confort et efficacité de pédalage. Ces chaussures de route polyvalentes, utilisent un chaussant asymétrique « Overcurve » pour suivre la forme naturelle du pied et un serrage BOA® IP1 micro-réglable pour des ajustements faciles et sûrs.
Les chaussures les Classiques de Fizik avec le serrage BOA IP1 micrométrique – photo Bike Café
La selle Tempo Argo R3, offre une assise stable sur des routes et des surfaces inégales. Fabriquée avec un profil Argo adaptable elle sera parfaite pour l’endurance. La selle Tempo Argo R3 permet une position plus droite grâce à un rembourrage progressif. Sa forme est raccourcie.
Les Classiques de Fizik : la selle Tempo Argo R3 pèse 240 g – photo Bike Café
Pour compléter la collection Les Classiques, le ruban de cintre Tempo Bondcush Tacky de Fizik agira pour réduire les vibrations de la route et évitera la fatigue des mains. Ce ruban combine une mousse polymère amortissante avec une finition extérieure antidérapante pour offrir une bonne tenue du guidon.
La collection série limitée les Classiques de Fizik comprend également une tresse de guidon – photo Bike Café
Le test
Pour tester ces produits j’ai utilisé mon Fixie 80’s … Après tout les course “Classiques” se sont déroulées au début en pignon fixe. Le premier Paris Roubaix s’est déroulé en 1896 …
Paris – Roubaix 1896
Possédant déjà des chaussures Fizik Infinito R1, mes pieds se sont immédiatement sentis comme chez eux dans ce modèle Tempo Overcurve qui reprend l’ergonomie du modèle haut de gamme de la marque. Un seul Boa pour les serrer confortablement dans un intérieur qui épouse parfaitement la forme du pied. J’ai monté des adaptateurs 3 trous / 2 trous Crank Brothers (voir mon article) pour utiliser sur ce fixie des pédales Candy …
Fizik série limitée Les Classiques … ici il n’y a pas les pavés du nord mais les routes sont parfois rugueuses – photo Bike Café
Plus souples que les Infinito, ces Tempo se sont montrées plus confortables. Il a fait très chaud pendant la période de l’essai et la prise d’air qui se trouve sous la semelle a parfaitement joué son rôle pour ventiler le dessous du pied. Petit détail : des picots en silicone au niveau du talon de la chaussure calent parfaitement le pied, évitant qu’il bouge lorsqu’on s’arrache en danseuse. Le serrage micrométrique du BOA est précis, ce système est une référence.
Collection série limitée les Classiques de Fizik
La selle a fière allure sur mon fixe rose peint à l’Aérographe. On est pile dans la tendance néo-rétro avec ce vélo ainsi équipé. Cette harmonie entre les éléments neufs et anciens me plait énormément. Prendre ce qui est bien dans les 2 mondes est un exercice intéressant, mélangeant look et efficacité.
Collection série limitée les Classiques de Fizik
La selle moderne apporte cette touche, mais au delà du look, ce qui est intéressant c’est le confort et l’ergonomie. Sur un fixie on tourne les jambes en permanence et l’assise joue un grand rôle. Sur cette Tempo Argo j’ai apprécié le confort ferme au niveau des ischions qui permet de se caler pour pousser du braquet.
La selle Tempo Argo R3 a fière allure sur mon fixe rose peint à l’Aérographe – photo Bike Café
La découpe au niveau périnéal soulage des pressions notamment lorsqu’on roule de longues lignes droites, mains au fond du cintre, en basculant plus le bassin vers l’avant. Enfin cette forme courte est bien adaptée à l’entrejambe et elle permet de retrouver sa position dès qu’on se rassoit après un passage en danseuse.
Pour conclure
La collection série limitée les Classiques de Fizik donne à mon vélo une touche néo-rétro qui me plait beaucoup – photo Bike Café
Cette série limitée présente un travail esthétique qui vous convaincra peut-être et qui vous fera craquer pour ces équipements Fizik. Ils ne sont pas nouveaux, mais ils donneront, en plus de leurs qualités intrinsèques, un look affirmé à votre vélo. Pour ma part c’est adopté et je pense que certains pratiquants de gravel que je connais, aimeront le graphisme de cette série limitée. Sans attendre les Classiques de début de saison vous pouvez vous laissez séduire immédiatement par cette collection. Pour ma part, vivant en Provence, j’aime bien : j’ai enfin des traces de boues sur mes chaussures 😉
Chaussures Tempo Overcurve : 200 €
Selle Tempo Argo R3 : 129 €
Tresse de guidon Tempo Bondcush Tacky : en rupture pour l’instant
Le nouveau western, « Il erre dans les plaines, fier, solitaire son vélo² est son partenaire », un titre de roman, que Mc Solar n’aurait pas renié. Souvenez-vous, c’était en 1993 ! (² le texte original mentionne le cheval, comme partenaire, comme vous êtes sur Bike Café et non pas Equidia, on se permet de modifier le texte original)
Avouez, parfois que sur vos vélos d’aventure vous vous prenez pour des garçons vachers ou pour des Calamity Jane des temps modernes. Faut dire qu’il y a de quoi. Comme Clint, vous avez les fesses posées sur une selle. Comme John Wayne, vos sacoches sont posées sur votre monture. Comme Charles Bronson, vous plissez des yeux malgré le couvre-chef posé sur la tête. Comme Lucky Luke, votre plus fidèle compagnon est votre monture. Comme Marylin Monroe dans Rivière sans retour, vous n’êtes jamais bien loin d’un comptoir de bar.
Marc Fernandez s’est aussi vu comme un cow-boy, il a d’ailleurs baptisé son vélo Tornado (Ne faites pas semblant, vous savez bien que Tornado est le cheval de Zorro). Marc est l’auteur de ce livre “Le nouveau Western” – sur la route du Cid – paru aux éditions Paulsen. D’origine espagnole, un défi lancé à la cantonade à son éditrice et le voilà obligé de se préparer pour aller sur les traces de ses ancêtres. Il va suivre le périple du Cid entre Burgos et Valence, soit un peu plus de 900 km dans la pampa.
Sur la route du CID – Direction Valence ? ce n’est pas tout droit
Marc est né en 1973 (un excellent millésime) et ses dernières séances de sport remontent au cross de Saint-Cucufa organisé par son lycée. Au prix d’une soigneuse préparation physique pendant 2 trimestres, Marc part à l’aventure au mois de mai 2019, accompagné par Gontzal Largo, fin connaisseur de la région. De ce voyage il en extrait ce roman qui oscille entre les faits historiques – la vie de Rodrigue et son quotidien – et son voyage à vélo – son histoire personnelle et ses souffrances sur son vélo –
Le Cid, c’était un cow-boy ?
En lisant ce livre vous ne découvrirez pas le Cid, sa vie son œuvre sous toutes ces coutures, vous ne partirez pas non plus dans une introspection sur l’éloge de la lenteur ou l’intérêt philosophique du voyage à vélo. Il n’empêche que ce récit vous fera voyager en Espagne, avec des sauts autour des années 1050/1080 ou encore les cicatrices douloureuses de l’Espagne Franquiste. Il vous fera aussi réaliser que partir rouler 950 km à vélo est à la portée de beaucoup. Il suffit d’un peu de préparation en amont, trouver un thème pour donner un peu de sens à ce voyage ; il suffit d’un vélo (pas forcément bon), d’un peu de volonté et souvent un compagnon (ou une compagne) de route pour égayer le quotidien.
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
Cette célèbre phrase mise dans la bouche de Rodrigue par Corneille pourrait devenir une maxime pour les voyageurs à vélo :
“À atteindre sans souffrance, on savoure sans joie”
(là, c’est de moi, toute modestie mise à part)
Ce livre est d’une actualité intéressante. Quand Netflix s’intéresse au Cid pour en faire une série, quand en cette période post-covid de plus en plus de questions se posent autour du tourisme et de son impact environnemental*. Marc Fernandez démontre par l’exemple que le vélo reste un formidable moyen de voyager, de découvrir, de vivre.
Dans la même veine, je vous invite à suivre le voyage, à cheval, de Gaspard Koenig**, qui s’est embarqué avec sa jument, la bien-nommée Destinada, sur les traces de Michel de Montaigne, à travers l’Europe, pour un voyage de 2500km, de Bordeaux à Rome, en passant par Paris, notamment.
Ces écrivains voyageurs, finalement, n’inventent pas grand chose, ils sont sur les traces de RL Stevenson, avec son livre chroniqué ici. Il n’empêche que c’est rassurant de constater qu’en 2020, le voyage lent, juché sur une monture a plus que jamais du sens. Si c’est votre programme pour cet été, vous pouvez glisser dans votre baluchon ce récit à côté de votre harmonica. Vous êtes un cow-boy ou pas ?
*si pourquoi et comment réinventer les vacances vous titille, je vous recommande la lecture de ce numéro de le 1 hebdo.
**Pour suivre le voyage de Gaspard Koenig, c’est ici
900 kilomètres à vélo dans un décor de western pour retracer la vie d’un chevalier mythique : le Cid, figure espagnole légendaire aux résonances actuelles et digne d’un personnage de polar.
Si le Cid voyageait à cheval, c’est sur son VTT – baptisé Tornado – que Marc Fernandez suit sa route de Burgos, ville natale du chevalier, jusqu’à Valence, où il mourut en 1099. Une épreuve et un défi pour l’auteur, à la découverte d’une partie méconnue de l’Espagne, médiévale, immensément vide. 900 kilomètres à vélo, 11 302 mètres de dénivelé positif dans un décor de western, pour retracer la vie extraordinaire d’une figure mythique digne d’un personnage de polar.
Le Tour de France inspire les auteurs de bouquins qui, chaque année, réécrivent son histoire. Il a récemment inspiré Jean-Lin et Arnaud qui l’ont effectué façon randonneur. Cette fois, Thierry Saint-Léger (TSL), le plus grand des « Chevaliers » du Pignon Fixe français, s’est réincarné en coureur de 1903, date du tout premier Tour de France. Il a effectué sur ce parcours les mêmes 6 étapes qu’à l’époque, dans un remake hors du commun. Faire 2453 km en pignon fixe 42 x 17 et en totale autonomie relève de l’exploit, vous en conviendrez.
Le dossard 48 est parti de Marseille à 22h48 … Maillot blanc à brassard noir, comme celui de Maurice Garin – photo Luc Royer
L’exploit
« Le lundi 20 juillet 2020 à 07H48, au bas de la Montée de Borel, un longiligne et solide cycliste rallie Saint-Antoine et les quartiers Nord de Marseille. Il est allé seul à vélo via Toulouse, Bordeaux, Nantes, Paris, Lyon pour boucler ce périple ici à Marseille. Les six étapes du Tour de France 1903 ne l’ont pas effrayé. Il a voyagé d’une traite, dormant dans un bivvy, souvent sur le bord de la route, accompagné sur certains secteurs par quelques courageux cyclistes venus l’encourager », raconte sur sa page facebook Luc Royer, admirateur de ce cycliste hors norme.
Tour de France 1903 avec Thierry Saint Léger – photo Luc Royer
Pas de chiffre, pas de moyenne horaire, pas de classement, pas de médaille, pas de selfie … Ce Tour de France en pignon fixe, sur les traces des pionniers de juillet 1903, est un « exploit pour rien », comme on les aime sur Bike Café. Thierry nous a habitué à des défis toujours plus audacieux les uns que les autres, à chaque fois en pignon fixe, dans la plus grande discrétion, sans l’oeil des caméras ni le regard des médias.
Il part sur la route avec très peu. Il ne se sert pas de son GPS, il dort comme il mange de façon frugale. Équipé d’un minimum avec un bivvy, offert par Sport 2000 Mende, sans duvet ni veste chaude, sans produit énergétique, avec sa seule gourde dont il fait le plein aux robinets des cimetières. Il croit aux chiffres et aux symboles : 42×17 son seul et unique braquet est celui qu’utilisait Terront, son dossard 48 et ses horaires de départ 22h48 et d’arrivée 7h48 lui évoquent son cher département de Lozère. Thierry est un cycliste à part dans l’univers du vélo, presque mystique par moment. Il possède une culture vélo énorme, étant capable de dire en passant à un endroit qu’ici en telle année c’est tel ou tel cycliste qui a remporté un sprint que tout le monde aura oublié.
Hommage … à chaque exploit de Thierry le nom de Charles Terront y est associé
On se souvient de ses plus belles épopées comme Paris – Marseille, Rome – Paris, Évian – Nice dans une incroyable traversée des Alpes, son 1000 Km sur le vélodrome en ciment de Cavaillon, … En attendant la prochaine aventure, sans doute un Saint-Pétersbourg – Paris « en suivant Charles Terront », il invite tous les pratiquants du pignon fixe à un autre incroyable défi : 11h48 de vélo sur le Causse Méjean ce dimanche …
Avec Denis Moreno au départ “On s’en fout de la distance et des chiffres. Ce qui compte c’est l’intensité et l’histoire que l’on raconte” – photo Luc Royer
« On s’en fout de la distance et des chiffres. Ce qui compte c’est l’intensité et l’histoire que l’on raconte » a-t-il murmuré à l’oreille de Denis Morino au soir du départ. Denis, lui-même en pignon fixe l’avait accompagné sur ce premier tronçon de 300 km. L’histoire, Thierry ne la raconte pas souvent avec des mots : il est du genre taiseux et discret. Il a choisi un autre mode d’expression : celui du rythme incessant des rotations de son pédalier de 42 dents qui ne s’arrête jamais.
Inspiration
Tous ceux qui connaissent Thierry savent son immense admiration pour Charles Terront, considéré comme le premier champion cycliste français de l’histoire après son succès dans le premier Paris-Brest-Paris en 1891. En 1903 ce grand cycliste félicitait ainsi le vainqueur Maurice Garin : « Vous, les coureurs du Tour, vous êtes des Géants, tu es le premier vainqueur du Tour de France, le pionnier de l’épopée cycliste, tu entres dans l’Histoire. Je t’admire. » Partant de cette déclaration, et de cette simple phrase, Thierry a imaginé ce vagabondage sur les traces des forçats de la route, que son idole Charles Terrot avait ainsi salué en 1903. Un superbe prologue à la Grande Boucle qui aura lieu en septembre au départ de Nice. Thierry n’écrit pas des livres d’histoires : il vit dans l’histoire.
6 étapes
Départ de Marseille le 10 juillet
1- Marseille –> Villefranche-Lauragais
2- Toulouse –> Langon
3- Bordeaux –> Rocheservière
4 – Nantes –> Ville d’Avray (Paris)
5 – Paris (Montgeron) –> L’Arbresle
6 – Lyon –> Saint Antoine (Marseille)
Arrivée le 20 juillet …
Ils ont fait un bout de route avec lui …
Denis Morino est resté avec Thierry de Marseille à Carcassonne et de Lyon à Éguilles …
Denis Morino a fait plus qu’un bout de route … « C’est assez déstabilisant, en roulant avec Thierry, de voir que les kilomètres et les heures de selle ne comptent pas pour lui, il appelle ça son fil d’histoire. J’ai vécu de grandes aventures avec lui, et là encore j’étais là juste comme soutien et notamment lorsqu’il s’est endormi dans la descente du col de la République je lui ai dit : là il faut qu’on dorme. C’est compliqué de rouler avec lui : il peut rouler pendant des heures à 30 km/h puis pendant un autre moment à 15 km/h car le rythme lui est dicté par quelque chose qu’il appelle son histoire … ».
Denis a fait 2 gros morceaux avec lui : Marseille – Carcassonne. On s’est arrêté boire un café à Arles chez Dan de Rosilles, qui a roulé avec nous jusqu’à Nîmes. Le final entre Béziers et Carcassonne a été dur avec 70 km/h de vent contraire. Et puis les routes ont bien changé depuis 1903, ce sont maintenant des nationales. La deuxième partie que Denis a faite avec lui à partir de Lyon jusqu’à Aix-en-Provence a été plus dure. Thierry a plus de 2000 km dans les jambes et il rentre dans les 400 derniers kilomètres. « Arrivé à Saint Étienne dans la nuit, il me dit : tu as à manger mon petit Denis ? … Oui bien sûr … Et bien moi je vais m’arrêter pour manger quelque chose. Mais Thierry il est une heure du matin ! … Il me dit : on va trouver. Finalement ça s’est fini dans un Kebab, une rencontre complètement lunaire avec le patron et Thierry ( végétarien depuis 1975) qui est reparti avec une barquette de riz … Voilà c’est Thierry », poursuit Denis. Il fait 4 degrés dans la montée du col de la République, le premier vrai col et le seul de plus de 1000 m que le tour 1903 franchira.
Jean-Lin Spriet d’Ancenis à Orléans et Pascal Paineau (de Villandry à Blois)
Jean-Lin Spriet a accompagné Thierry sur la partie Val de Loire « La base des exploits de Thierry est de revivre ce que Charles Terront a réalisé. L’admiration pour cet ancien champion l’amènera sans doute à faire un jour le Saint Petersbourg – Paris, que Terront avait fait en 1893… Il a plein d’idées en tête, et pour retracer cet itinéraire il a dû se pencher sur les archives de la BNF pour trouver dans les archives du magazine l’Auto, tous les détails de ce Tour 1903. C’est passionnant de rouler avec lui, on s’est retrouvé du côté d’Angers on a roulé ensemble sur les bords de Loire en passant par Saumur, Tours, … On a roulé de nuit jusqu’à Orléans. J’ai fait 250 km avec Thierry et Pascal Paineau qui nous a rejoint au château de Villandry et qui nous a quitté après Chambord. »
Swanee Ravonison et Stéphane Lange de Nevers à Moulins
Swanee Ravonison (Fée du vélo) en compagnie de Stéphane Lange « Rouler jusqu’à l’aube, puis continuer pour accompagner Thierry 60 km sur les traces des pionniers a été un bon moment qui a permis à Stéphane d’entrer dans une nouvelle décennie. Bon anniversaire Stéphane ». Les histoires se croisent et s’entre-croisent.
On referme la valise
Les anciens coureurs rangeaient leurs équipements dans une valise, lorsqu’ils venaient sur une épreuve. Le sac de sport n’existait pas, pas plus que les bagages spécialisés pour ranger et protéger les vélos. Comme les coureurs de 1903, Thierry a rangé sa tenue du Tour de France 1903 de TSL dans sa valise.
Il faudra remercier tous ceux qui l’ont aidé, ou fait un geste pour soutenir son exploit presque utopique. Merci à ceux qui ont apporté ce soutien à Thierry en sachant qu’ils n’allaient pas tirer profit de cette « réclame », comme on disait autrefois, mais simplement et symboliquement aider cet homme courageux, tirant son braquet dans les bosses, luttant dans les descentes contre l’emballement que sa roue arrière demandait à ses jambes.
La 4L Chilkoot avec à son volant l’infatigable organisateur et compteur d’histoires Luc Royer. Les sièges de cette 4 L ont permis à Thierry de dormir un peu avant son arrivée à Marseille.
Tour de France 1903 avec Thierry Saint Léger
Sport 2000 Mende lui a fourni quelques éléments de bivouac dont un bivvy, Ravito lui a offert une musette, l’Atelier Tuffery lui a brodé la musette (TDF 1903 TSL) et puis Chilkoot a dessiné et offert le maillot blanc et noir exclusif « Héritage Hexagone 1903 » puis donné de son temps pour le relais « live » de communication via Facebook et Instagram, ainsi qu’un support logistique (avec la Renault 4L Chilkoot) de Marseille à Arles et de Lyon à Marseille.
Comme le dit Thierry pour conclure « L’aventure s’achève par le clap d’une valise garnie de rencontres et de partages lors de ce magnifique vagabondage, qui a juste laissé un peu de gomme sur notre hexagone qu’est la France. Allez zou ! » Fixivement…
La sortie en salle du film The Climb était initialement prévue en mars … Pour les raisons que vous connaissez, elle se fera finalement sur les écrans des cinémas à partir du 29 juillet.
À cette occasion Bike Café (en association avec Weelz et Menschagency) a eu envie de vous faire gagner quelques places de cinéma, et si vous avez un peu de bol, un bidon Café du Cycliste, spécialement dessiné pour ce film. Pour participer c’est très simple, cliquez sur ce lien pour enregistrer votre adresse email. Nous contacterons les gagnants après le tirage au sort, pour l’expédition des lots.
The Climb le film
Quelques mots sur ce film.
Dans toutes les salles, dès le 29 juillet 2020, ce film Américain multi-primé (Coup de coeur du jury un certain regard au festival de Cannes, Prix du jury au festival de Deauville), met à l’honneur le vélo et les routes de l’arrière pays Niçois. La scène d’entrée n’est pas bien loin de la première étape du Tour de France 2020, qui va (normalement on l’espère) s’élancer à Nice début septembre. L’affiche présente deux cyclistes affrontant les côtes du col de Vence, c’est aussi la scène d’introduction du film. Une longue scène qui permet de poser les personnages et la relation qui lie Kyle et Mike.
The Climb est un joli film sur l’amitié entre deux hommes, une amitié mise à mal par les difficultés du temps. Quelques hauts et beaucoup de bas, quelques coups bas aussi pas loin de la traitrise. D’aucuns diront que le scénario est aussi palpitant qu’une étape de montagne du Tour de France. D’autres trouveront que la façon dont le vélo est traité est parfois un peu cliché. Est-ce bien grave ?
En allant voir ce film vous saurez si l’amitié peut être plus forte que l’amour.
Notez que The Climb n’est pas un film sur le cyclisme, disons plutôt que le vélo sert de fil narratif au réalisateur. Vous devriez passer un bon moment de détente, calé dans votre fauteuil. Et si vous ne connaissez pas la marque Café du Cycliste, en sortant de ce film, ce point sera corrigé. À croire que cette jolie marque, qui a ses quartiers sur le port de Nice, est co-productrice du film.
Envie de lire une interview des deux acteurs principaux ? c’est sur le site café du cycliste
Le titre du film : The Climb
La date de sortie : le 29 juillet 2020
Réalisé par Michael Angelo Covino
COUP DE CŒUR DU JURY UN CERTAIN REGARD AU FESTIVAL DE CANNES PRIX DU JURY AU FESTIVAL DE DEAUVILLE
La marque italienne, des Dolomites est une référence dans le monde de l’équipement sportif, et particulièrement dans celui du vélo. Son représentant le plus célèbre est Peter Sagan, une référence. Pour cette saison Sportful nous a concocté une gamme complète avec des choix de couleurs, des matières et des lignes pour tous univers cyclistes.
Je teste depuis plus d’un mois sur les routes ensoleillée des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. Ce jour là au lac de Sainte Croix il faisait très chaud sur mon WishOne version road – photo Bike Café
Je connaissais Sportful pour avoir déjà dans ma garde-robe vélo, une excellente veste d’hiver hyper efficace et bien coupée, doublée en fibre Alpha de Polartec. Au Bike Café nous avons fait une dégustation en « diagonale » de la cuvée des équipements 2020, avec dans un premier temps les nouvelles tenues Giara et Super Giara. De mon côté je me suis collé au test d’une tenue complète pour la route, avec laquelle je roule régulièrement depuis plus d’un mois sur les routes ensoleillée des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse.
Les produits
Le maillot Monocrom
Le maillot Monocrom … Fit – photo Philippe Aillaud
Comme son nom l’indique ce maillot est monochrome, ce qui ne veut pas dire monotone. Sa couleur unie est traitée avec une résine, il est passé ensuite dans un autre bain de couleur. Il en résulte un rendu original, grâce aux absorptions toujours différentes des teintures. C’est ce qui rend ce maillot Monocrom unique dans son genre. J’ai flashé sur la teinte « Sea Moss » … une mousse de mer qui donne envie de plonger la tête la première dans l’univers de Sportful. J’ai longtemps hésité avec la couleur « Coconut » qui me plaisait beaucoup également. Les manches sont longues dans la tendance du moment, maintenues aux extrémités par une bande stretch.
Le cuissard Total Comfort
Pour le cuissard j’ai choisi le modèle « Total Comfort » me disant qu’avec un tel nom, je ne pouvais pas me tromper. La promesse de ce cuissard est d’offrir ce confort, effectivement, mais également un bon maintien. La nouvelle bretelle s’adapte au corps dans les quatre directions, tandis que le bas de la jambe est réalisé en silicone appliqué à chaud, avec une adhérence encore meilleure sur la peau.
Mes 64 kg dans cette tenue très fittée – photo Philippe Aillaud
Le reste
Une casquette Sea Moss assortie à mettre sous le casque pour la visière et la protection anti-insectes, pour s’harmoniser avec le maillot et des chaussettes noires modèle Ride.
Ces produits déballés je constate l’excellente finition de l’ensemble. Ceci dit on est sur des produits haut de gamme avec un maillot à 99,90 € et un cuissard à 159,90 € une casquette à 29,90 € et des chaussettes Ride 15 à 18,90 €.
L’essayage
Cette ligne est très fittée. On ne va pas se mentir, ce sont des produits « race » conçus pour ceux qui ne veulent pas de prise au vent et qui ont un IMC de sportifs affutés. J’ai une première déconvenue avec le cuissard que j’avais commandé en S, me fiant au tableau des tailles du site. L’échange a été fait et je suis revenu au M qui est ma taille habituelle. Malgré tout, et comparativement à d’autres marques, je constate que Sportful taille petit. Je mesure 1m78 pour 64 kg et les produits sont très près du corps, particulièrement le cuissard. Je le sais ce genre de produits s’enfile doucement, progressivement. Une fois bien en place ils constituent une seconde peau. C’est d’ailleurs un avantage pour un cuissard qui doit être très moulant pour ne pas créer de plis qui pourraient agresser la peau avec les frottements prolongés sur la selle.
Le Test
Avec cette chaleur revenue dans le sud j’ai pu tester ces produits lors de différentes occasions et sur différents vélos : mon WishOne Sub perso, le route Meral Louison carbone en test, mon fixie et même, pour le cuissard, une sortie longue de 150 km en vélo vintage (et selle vintage).
Une sortie longue de 150 km en vélo vintage avec une arrivée difficile en haut de la Bonne Mère – photo La Bonne Mère Classic. Le maillot en laine vintage (pour être raccord avec le vélo) est bien moins fitté que mon cuissard Total Comfort
Comme je l’ai évoqué plus haut il faut prendre son temps pour enfiler cette tenue et glisser correctement sa morphologie dans le cuissard et le maillot. Après ajustement aucune crainte que ça bouge. Je sens que les bretelles, peu élastiques, sont très (trop) tendues : elles pèsent sur mes épaules.
Sur mon fixie. Ce jour là j’avais oublié le casque … je ne veux pas faire l’apologie du sans casque mais 70 km la tête bien ventilée c’est vraiment très agréable surtout avec la casquette aérée de Sportful – photo Bike Café
Cet inconvénient sera particulièrement désagréable au moment où fatalement je dois m’arrêter pour uriner … Recherche, contorsions, … en me penchant et me recroquevillant pour relâcher la tension des brettelles, j’arrive enfin à sortir l’objet, luttant contre le cuissard qui fait pression sur le canal de l’urètre. Sur les 150 km entre Aix et Marseille j’aurais à faire cet exercice deux fois.
Heureusement, sur cette même sortie, je n’aurais qu’à me louer de ce cuissard en terme de confort. Malgré une moyenne honorable (24 km/h) sur mon vieux vélo 70’s en acier équipé d’une selle Idéale d’époque un peu détendue, une chaleur élevée, je suis arrivé sans aucun échauffement ni blessure. Le plus gros danger aura été de traverser Marseille de l’Estaque à la Pointe Rouge un dimanche après-midi. Les bretelles par contre devront subir une opération couture. Ma femme m’a réparé 2 déchirures partielles au niveau de l’attache de celles ci sur le dos du cuissard. Depuis la réalisation de ces solides sutures : plus de problème.
Sportful joue la transparence … le tissu utilisé est particulièrement aéré – photo Philippe Aillaud
Une autre sortie de plus de 100 km celle vers le plateau de Valensole et le lac de Sainte Croix dans le Verdon m’a permis de rouler plusieurs heures par fortes chaleurs. J’ai apprécié la facilité de manœuvre de la fermeture éclair. Le col très échancré dégage bien le cou. Les manches bien plaquées ne bougent absolument pas sur les bras plutôt fins.
Des poches bien remplies. Je ne m’appelle pas Sagan je dois avoir tout ça avec moi – photo Philippe Aillaud
Dans les détails les poches ne sont pas immenses mais largement suffisantes pour recevoir à gauche téléphone et porte monnaie, au centre petite pompe et ravito, à droite clés et ma caméra d’action Virb de Garmin. Vu de dos je ne ressemble plus à Peter Sagan mais à un randonneur. L’important étant d’être autonome car je n’ai pas de voiture suiveuse.
La casquette accessoire que j’adore pour éviter les éblouissements – photo Bike Café
J’ai adoré la casquette. Je suis adepte de cet accessoire qui me permet de jouer avec la visière en fonction du soleil et qui me protège les yeux en cas de pluie. Pour la pluie ça n’a pas été utile : pas une goutte en juin et en juillet.
Des chaussettes solides en mailles aérées – photo Philippe Aillaud
Cette casquette est aussi aérée que la maillot, y compris pour sa visière. Les chaussettes sont solides et aérées également.
Une tenue très fittée pas de prise au vent, je me faufile face au Mistral – photo Bike Café
Voilà pour ce test qui me permet de retrouver la qualité des produits Sporful. Reste à la marque de revoir l’ergonomie du cuissard, de rallonger ou de donner plus d’élasticité aux bretelles et le tout sera parfait.
Les produits testés
Maillot taille M Modèle Monocrom Jersey 1102018-329 | SEA MOSS – Prix : 99,90€
L’été rime avec chaleur, et cet été nous sommes gâtés dans le sud. Le thermomètre monte facilement à 36°C et il faut s’adapter pour supporter ces températures et les variations entre les 13°C lors de départs très tôt le matin, et les plus de 30°C atteints plus tard.
J’ai choisi et expérimenté quelques produits pour affronter ces températures. Hydratation et aération sont les deux ingrédients d’une sortie estivale réussie.
La gourde isotherme Camelbak Podium Chill
L’hydratation en vélo est stratégique. Un bidon isotherme peut s’avérer être très utile lorsque la balade dure plusieurs heures. Depuis le début de l’été l’utilise ce bidon Camelbak Podium Chill … Chill veut dire refroidissement, n’exagérons pas quand même, l’eau ne sera pas refroidie toute la journée. Il faut quand même reconnaître que ça marche et que l’eau reste plus fraîche, en tout cas plus longtemps, que dans un bidon classique.
Bidon de vélo isotherme Camelbak Podium Chill … On refait le plein à la fontaine de Saint Antonin aux pieds de la Sainte Victoire – Photo Philippe Aillaud
L’isolation thermique ne donne pas de goût particulier au liquide contenu dans la gourde. Étant, par principe, opposé aux “poudres” énergétiques, je n’ai pas testé le bidon avec ces mélanges parfois agressifs. Je roule « naturel » emportant fruits secs, bananes, barres bio, … et je me contente d’eau claire. À part une bonne bière éventuellement à l’arrivée, mais je ne la verse pas dans mon bidon de vélo.
Le très bon débit permet par une pression sur le corps de la gourde d’avoir une bonne lampée d’eau à chaque fois. Si vous renversez la gourde bouchon ouvert l’eau de coule pas.
Bidon de vélo isotherme Camelbak Podium Ice sur le cadre du nouveau Méral Louison lors d’un test route sous la chaleur. C’est le modèle 24OZ – 0,7L … il faut ça – Photo Philippe Aillaud
Caractéristiques
Isolation en aérogel : garde l’eau froide 4 fois plus longtemps que les autres bouteilles
Ajustement optimisé de la cage : conçu pour s’adapter en toute sécurité à une variété de cages à bouteilles
Easy Squeeze : obtenez plus de fluidité avec moins d’effort
Capuchon auto-obturant à haut débit : maximise le débit tout en éliminant les éclaboussures et les déversements
100% sans BPA, BPS et BPF : Ride clean, drink clean
Facile à nettoyer : les pièces peuvent être séparées pour un nettoyage en profondeur
Verrouillage pour un transport étanche
Polypropylène TrutasteTM avec HydroguardTM : Goûtez votre eau et rien d’autre, maintes et maintes fois.
Même en été pour le confort et l’isolation, l’utilisation d’un maillot première couche est intéressante. J’ai découvert cette petite merveille d’isolation qui fonctionne parfaitement grâce à une nouvelle fibre créée par Polartec.
Les tissus Power Wool sont conçus pour garder votre corps confortablement au sec lorsque vous transpirez. C’était le cas sur la Maures gravel avec 36°C dans la plaine des Maures.
Les tissus Polartec® Power Wool sont conçus pour garder le corps au sec lorsque vous transpirez. Tous les tissus de la série bénéficient d’une structure en maille bi-composant utilisant des fils différents pour chaque face du tissu. Deux surfaces distinctes sont ainsi créées : une pour évacuer l’humidité de la peau, l’autre pour sécher rapidement. Le maillot parait chaud à l’oeil du fait de son épaisseur, mais à l’usage il n’en est rien. Pour moi le prix sera le seul obstacle.
Pas Normal Studios adopte le tissu Polartec® Power Wool pour ses premières couches conçus pour garder le corps au sec lorsque vous transpirez … photo Bike Café
Pour bien gérer l’humidité, il faut :
Évacuer de la transpiration,
Offrir de la respirabilité,
Sècher rapidement.
Pour être complet le produit doit :
Protéger des mauvaises odeurs,
Garder une mémoire de forme,
Être lavable en machine.
La couche extérieure en fibre synthétique évacue l’humidité et permet son évaporation. La couche intérieure en laine naturelle se charge de la respirabilité, de l’absorption et de la régulation thermique. La laine évacue l’humidité à l’état de vapeur. Les points de contact sur la surface intérieure du tissu absorbent la transpiration. La transpiration, ainsi évacuée, se disperse rapidement sur la surface extérieure du tissu favorisant l’évaporation. Lorsque la transpiration atteint la face extérieure du tissu, elle s’étale sur une surface plusieurs fois supérieure à sa surface d’origine, permettant un séchage ultra rapide.
Ce n’est pas vraiment une découverte pour moi car j’utilise ces chaussures depuis 2 ans, principalement en été. J’apprécie toujours leur respirabilité et l’aération que le tissage “knit” apporte à mes pieds par fortes chaleurs. J’avais d’ailleurs à l’époque consacré un test complet de ces chaussures que vous pouvez retrouver ici.
Comme vous pouvez le voir ci-dessous en 2 ans le tricot n’est pas abîmé, les lacets plats sont très confortables et maintenus par un serrage élastique, ils ne flottent pas au vent.
Chaussures Giro Empire EC70 Knit – photo Philippe Aillaud
Le thème de ce billet étant consacré à la panoplie d’équipements pour l’été, j’en profite pour reparler de ce modèle. Pour l’instant je n’ai pas trouvé mieux comme compromis entre l’aération et l’efficacité de pédalage. J’ai donc ressorti mes Knit, et franchement l’air qui s’introduit à l’intérieur procure une sensation de fraîcheur appréciable en ce moment. Dans les descentes mes pieds reçoivent avec plaisir cette ventilation et sur des distance longues par grosse chaleur, c’est franchement appréciable.
La marque italienne nous a habitué à des graphismes originaux et une très bonne qualité de ses équipements textiles. Je suis fan de cette marque depuis que j’ai testé la collection Klimatik cet hiver. Reçue en même temps que le casque Smith Network, pendant le confinement il m’a fallut attendre pour lpouvoir l’apprécier correctement. Cette tenue comprenant un maillot gravel et un cuissard avec poches que j’ai pu utiliser sur mes pistes favorites.
Maillot Joshua de ALÉ Cycling … très aéré dans le dos, on peut voir les plantes derrière par transparence – photo Bike Café
Vraiment dans l’esprit gravel
ALE Cycling a parfaitement intégré la nécessité d’offrir aux pratiquants de gravel un très bon confort et un produit léger (250 g). On est maintenu, mais pas serré. Le maillot épouse bien les formes, les poches arrières sont profondes, … Petit détail : la protection de fermeture en bas pour ne pas l’accrocher. Côté aération, deux larges bandes de tissu aéré partent des omoplates jusqu’au bas du dos. Seul bémol la manipulation en roulant de la fermeture éclair n’est pas hyper facile. Le tissu très souple et léger ne maintient pas assez le maillot, il faut lâcher les 2 mains.
En terme de ressenti et grâce à sa légèreté, on est avec ce maillot entre chemisette et maillot de vélo.
Le cuissard est également d’excellente qualité. Je le mets souvent lors de mes sorties gravel. Les poches maintiennent bien ce qu’elles contiennent et la peau est de très bonne qualité. Je le porte également lorsque je me déplace en urbain ou péri-urbain avec en haut un t-shirt ou une chemisette et j’utilise les poches dorsales et latérales pour caser clés, téléphone, porte-monnaie, petite pompe, caméra, …
En mettant ce casque Smith sur ma tête, je m’installe dans un réseau bien protégé : le Network. Ce « firewall » crânien, sorte de diode contre les impacts, est là pour me protéger des chocs qui pourraient endommager ma CPU personnelle, refroidie par les 20 orifices …
Dans le Network
Je ne suis pas un « Androïd », mais un cycliste qui doit se protéger. Les risques sont à chaque coin de rue et partout sur les routes et les chemins. Le casque fait partie désormais de notre incontournable panoplie, même si la loi ne nous oblige pas à le porter. J’ai roulé autrefois cheveux au vent (à l’époque j’en avais plus) et c’était bien agréable. La première qualité d’un casque est de nous protéger, et si en plus il sait se faire oublier c’est parfait.
Vue de dessus – Photo Bike Café
Un beau profil – Photo Bike Café
La petite visière amovible – Photo Bike Café
306 g sur la balance – Photo Bike Café
Cliquez sur les images pour les agrandir
Le Smith Network est un casque relativement léger (300 g pesé 306 g). Certes on trouve mieux sur le marché, mais le Network est équipé du système Mips et dispose d’une grille d’aération particulièrement efficace. Ce n’est pas un casque de chrono, mais plutôt un modèle polyvalent endurance, urbain et gravel.
Bien ventilé
La qualité première d’un casque est bien évidemment l’efficacité de la protection offerte en cas de choc. Dans l’essai que je vous livre je ne suis pas allé jusqu’à m’assurer de la chose : le crash test n’était pas prévu au programme. Autre qualité importante, dont il faut s’assurer : le confort. C’est un peu comme pour des chaussures : en posant le casque sur votre tête vous devez sentir que ça s’emboite bien. Si vous passez plusieurs heures sur le vélo, et que le casque ne correspond pas à la forme de votre crâne ça risque de devenir gênant à la longue. Le casque est rigide et votre boîte crânienne aussi. Il est donc préférable que les formes correspondent. Les rembourrages internes assureront l’ajustement fin, mais il y a des incompatibilités qu’un simple essayage en boutique permettra de vérifier. Moi j’ai un crâne Smith compatible en taille M (55 – 59 cm) et c’est le 3ème modèle de cette marque que j’utilise et cette fois ci encore je m’y sens bien.
Sur la Maures Gravel … chaleur 36*C ce jour là dans la plaine des Maures photo Laurent Biger
Je roule dans une région de France très chaude et l’autre point important est pour moi la ventilation. Avec ses 20 orifices de ventilation ce Network assure la climatisation de ma “CPU” … Autre détail, qui pour moi n’est est pas un, le Network est livré avec une petite visière amovible qui me permet de supprimer la casquette qui devient trop chaude en été. Cette visière agira comme le « pare soleil » que nous trouvons dans les voitures, pour éviter l’aveuglement provoqué pars les rayons solaires ou le pinceau des phares la nuit. Cette visière est même très utile en cas de pluie pour protéger en partie les lunettes et par temps ensoleillé, pour offrir un peu d’ombre. Elle s’enlève facilement en roulant pour disparaître dans la poche du maillot si elle devient inutile. Pour la remettre il faudra quand même s’arrêter.
La circulation d’air est assurée par 20 events
Le test
Reçu juste avant le confinement il ne m’a pas été utile dans un premier temps pour faire du home trainer sur mon balcon. Depuis la reprise je l’utilise pour mes sorties sur route et gravel. J’aime bien sa couleur qui se marie très bien avec notre tenue Bike Café Rapha custom. Je l’ai utilisé par des températures comprises entre 13 et 36 degrés. Les matériaux Koroyd et VaporFit sont protecteurs mais ils ont tendance à emmagasiner la chaleur. Heureusement la ventilation est très bonne avec ses 20 events qui assurent une bonne circulation d’air. Les réglages sont simples et efficaces et l’ajustement est parfait.
Test du casque Smith Network avec différentes lunettes …
Le casque reçoit les lunettes sans gène au niveau des branches. Je l’ai porté avec des lunettes Smith mais également avec des Rudy Project et même des lunettes de vue. Les branches s’intègrent très bien et les lunettes restent bien en position.
Mon avis …
J’aime
Le côté sécurisant de ce casque : système MIPS, matériaux utilisés Koroyd et VaporFit
Qualité / prix correct pour un casque MIPS
Confortable
Visière réglable et amovible
20 évents
Garantie à vie
Moins
Pas de protection anti insectes
Matériaux de protection gardant un peu trop la chaleur
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