Illustration Dan de Rosilles, d'Après Ultima Cena, Leonardo Da Vinci
Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui, une play-list composée par Dan de Rosilles Illustration de bannière : Dan de Rosilles, d’Après Ultima Cena, Leonardo Da Vinci
Voilà, le réveillon, c’est demain, il va être temps de passer à table. Au sens propre, bien sûr. Pas au sens figuré. Parce que la table, avant d’être le lieu des confessions et des aveux, est avant tout synonyme de plaisir. C’est vrai en matière de gastronomie (n’exagérez pas quand même, les kilos en trop, vous allez les regretter dès la reprise de l’entraînement), mais aussi dans d’autres domaines : en musique, par exemple. Oui, parlons musique, ça s’impose car demain, il y en aura, de la musique. À toutes les tables et dans toutes les oreilles.
C’est dingue. Avant d’écrire cet édito, je n’avais jamais remarqué le nombre d’expériences musicales géniales qui se vivent autour d’une table. Au Brésil, par exemple, la table est l’épicentre du samba de mesa (littéralement, samba de table), une forme de samba minimaliste, où les couverts peuvent servir d’instruments de musique, comme les fameux prato e faca (une assiette et un couteau) détournés ici de leur usage initial pour interpréter la chanson Batuque na cozinha (batterie de cuisine) :
Ce samba de mesa ou pagode, très populaire partout au Brésil, se chante entre amis, accompagné d’un cavaquinho (guitare miniature à 4 cordes hyper tendues) et de petits tambours frappés avec les mains : pandeiro, surdo de mão, repique de mão, tamburim… C’est gai, convivial, plutôt alcoolisé, et ça concerne tous les milieux sociaux, tous les quartiers et toutes les générations, à tous les coins de rue :
Más hondo (plus profond, au propre comme au figuré), en Espagne, dans les cuevas flamencas (caves) ou dans l’intimité des foyers gitans, on peut s’émouvoir du flamenco al golpe, où la table est à la fois instrument de musique et au centre du rituel, comme avec le cantaor originaire de Huelva, Francisco José Arcángel, qui chante ici por bulerías :
C’est tellement beau, que ça me donne envie de vous faire découvrir une autre assemblée flamenca, plus métissée, plus festive et plus actuelle : celle du rappeur madrilène C. Tangana, entouré de sa famille et de ses amis, devant une imposante table chargée de victuailles :
Mais revenons chez nous, chez vous, car demain soir, toutes les tables connaîtront leur moment musical et festif. Souvent, la table sera même un élément structurant (au propre comme au figuré), de la fête, en supportant les doubles platines de la DJay qui va animer la soirée :
https://youtu.be/NUgyChJ8xMA?si=1epVKss1jnKNjt3n
Allez, ça suffit ! Maintenant je vous demande d’appuyer sur le bouton stop. Toutes les bonnes choses, les bonnes chères et les bonnes chaises, ont une fin. Il va falloir, le réveillon et ses agapes terminés, reprendre vos esprits et votre routine. Remonter sur le vélo, par exemple. Parce que la pratique du cyclisme permet enfin de s’éloigner de la table et de toutes les tentations. L’activité physique, le mouvement, le grand air… Mais est-ce si sûr que ça ? Pas vraiment ! Car le vélo produit aussi ses propres moments de convivialité. Lorsqu’on sort en groupe, bien sûr, mais aussi et surtout, après la sortie : les cafés vélos, dont nous vous parlons souvent à Bike Café, vous les avez oubliés ? C’est bien souvent autour d’une bière posée sur une table qu’on se retrouve après l’effort ! C’était déjà le cas en 2024, il y a de fortes chances que ce le soit encore en 2025…
Alors, bonne année à toutes et à tous, à vélo, et à table !
Belle ambiance dans un café vélo après une sortie Arles Gravel – photo Pascal Colomb
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Par le passé, vous avez pu découvrir à travers mes tests le Rondo Ruut Ti, le Ruut en carbone et plus récemment l’étonnant MYLC. Cette fois, c’est le nouveau Rondo Ruut CF qui nous intéresse, dénommé G2 (pour Generation 2). Plus précisément dans sa version CF2, qui constitue l’entrée de gamme “carbone”. Photo de bannière : Cassandra Dumery.
Un peu d’ histoire…
Szymon Kobylinski, leader du groupe de rock Blenders qui sévissait dans les 90’s avec un certain succès, a été un des précurseurs du VTT DH en Pologne. Là-dessus, désireux de mettre un nom sur les machines que ses amis et lui assemblaient, NS BIKES voit le jour au début des années 2000. Puis, vient Octane One en 2008, positionné en entrée de gamme, suivi des vélos urbains CREME en 2010, et enfin la marque de vélos de route et de Gravel RONDO en 2017. Ces marques co-existent au sein de la société 7ANNA, dont Szymon Kobylinski est le CEO.
Rondo Ruut CF2 G2 : présentation
À travers la dénomination G2 pour Generation 2, Rondo perpétue la lignée des Ruut. D’ailleurs, il y a eu avant cette version G2 une version “1.5” à travers la nouvelle génération de fourche TWINTIP. Fruit du hasard, lors d’un More Gravel Club Ride, nous avons pu aligner les trois évolutions du Rondo Ruut CF (Carbon Frame) dans le massif des Maures.
Voici les trois évolutions du Rondo Ruut CF qui ont mené au CF2 G2 à droite – photo Laurent Biger
Cette nouvelle génération de Rondo Ruut CF se compose de six modèles. Cette version CF2 constitue l’entrée de gamme “carbone” du Rondo Ruut G2, au tarif catalogue de 3 799 €.
Rondo Ruut G2 CF2 – photo Laurent Biger
Pour autant, il partage le même cadre que ses grands frères plus richement équipés. Si le temps vous manque pour parcourir ce chapitre, je vous invite à regarder cette vidéo de Rondo pour découvrir la conception de ce Rondo Ruut CF2 G2 :
La conception du Rondo Ruut G2 – vidéo Rondo
Le Cadre du Rondo Ruut G2
Au déballage de ce vélo, je découvre un cadre anguleux qui me rappelle le Rondo MYLC testé l’an passé, mais aussi le Rondo Ratt que j’ai testé pour le magazine Cyclist. D’ailleurs, le Ruut se situe au milieu de ces deux modèles, que ce soit pour l’usage, mais aussi concernant le design. Les différentes sections du cadre constituent un vélo à l’identité affirmée et singulière.
Le cadre anguleux du Rondo Rutt G2 – illustration Rondo
Le tube de selle se divise afin de laisser place à un parallélogramme qui va constituer le “triangle arrière”, qui désormais n’en est plus un… Des fabricants ont également tenté l’expérience de ce concept, notamment Specialized sur le Sirrus, et bien avant, le EXPLOZIV de Pascal Blanc*. Mais sur un gravel, c’est bien une première ! *je remercie mes contacts Jean-Yves Couput et Patrick de Briko-Bike pour ces contributions historiques. La douille de direction est imposante, avec une face avant large et quasi plate, inspirant une certaine “puissance”.
La “proue” du Rondo Ruut G2 CF2 est impressionnante – photo Laurent Biger
Comme plusieurs modèles de chez Rondo, c’est le designer Jurek Dąbrowski qui a dessiné cet étonnant vélo. Semblable à aucun autre, ce Ruut se démarque sans peine des autres gravel.
Jurek Dąbrowski est le designer à l’origine du dessin singulier de ce Ruut – photo Laurent Biger
Malgré la forme particulière de ce cadre, les inserts sont relativement nombreux. Ainsi, on retrouve de quoi fixer un garde-boue, deux portes-bidons sur le tube oblique et un porte-bidon sous celui-ci. Deux autres inserts se situent sous le tube supérieur droit du parallélogramme. Ceux-ci ont pour rôle d’accueillir une interface optionnelle permettant la fixation d’un dérailleur avant pour un montage double-plateau.
L’interface optionnelle (en bleu) permettant la fixation d’un dérailleur avant pour un montage double-plateau. En dessous, la boite de pédalier au standard T47A – illustration Rondo
Le boitier de pédalier est au format T47, et donc fileté. Un bon point pour la facilité d’entretien et la fiabilité. Plus précisément, au format T47 “A”, pour Asymetrical. Ce qui se traduit par un roulement interne du côté gauche, et un roulement externe du côté droit.
Boitier de pédalier T47A : roulement interne du côté gauche, externe du côté droit – photos Laurent Biger
Pour mémoire, le standard T47 est une solution technique de filetage à M47 x 1,0 mm imaginée par Chris King et censée réunir le meilleur : un boitier de pédalier fileté qui peut accueillir les plus gros axes de pédalier, tout en facilitant l’intégration des gaines qui transitent nécessairement dans cette zone. En somme, une sorte de super BSA, dans un but de fiabilité et de rigidité. Le cadre du Rondo Ruut G2 est compatible avec la norme UDH. Ce choix garantit une rigidité optimale, devenue essentielle pour les transmissions modernes, et une compatibilité avec les groupes SRAM de type Full Mount (sans patte de dérailleur).
Le cadre est compatible avec la norme UDH – photo Laurent Biger
En conséquence, l’axe traversant de 142×12 mm est lui aussi standardisé, afin de pouvoir s’introduire dans l’interface UDH, qui impose un filetage M12 x 1,0 mm. Pour en savoir plus sur l’ UDH, je vous invite à lire mon article à ce sujet :
La fourche en carbone est équipée du système TWINTIP, “signature” technique de la marque polonaise. Ce dispositif, qui en est à sa deuxième version, permet de choisir entre deux positions de l’axe de la roue avant, ce qui offre deux géométries possibles (détaillées plus bas).
Système TWINTIP 2.0 – illustration Rondo
Pour effectuer ce changement, outre l’axe, l’interface de l’étrier de frein avant devra être présente ou retirée.
Les deux positions du système TWINTIP 2.0 – illustrations Rondo
Les illustrations ci-dessus ne sont pas propres à ce Rutt, mais bien à l’ensemble des Rondo équipés d’une fourche de type TWINTIP 2.0. Aussi, si les fourches sont différentes sur certains points, le principe est bien le même sur toutes.
Le système TWINTIP 2.0 du Rondo Ruut G2 – illustration Rondo & photo Laurent Biger
Par ailleurs, la fourche est dépourvue d’inserts, mais est équipée pour recevoir un fil de dynamo, ainsi que d’un garde-boue.
La fourche est dépourvue d’insert, offrant un look épuré – photo Laurent Biger
Géométrie du Rondo Ruut G2
Géométrie du Rondo Ruut G2 – illustrations Rondo
Le système TWINTIP précédemment évoqué va permettre de faire évoluer la géométrie. Pour résumer, dans la position HI (axe en haut), les angles deviennent plus agressifs et le boîtier de pédalier s’abaisse. La position est ainsi plus sportive, plus aéro (reach plus long et stack plus bas). Au contraire, la position LO (axe en bas), offre des angles plus ouverts, ainsi qu’une valeur de stack à la hausse pour favoriser une position de pilotage plus relevée. Par ailleurs, les bases sont courtes, en cohérence avec la sportivité affirmée du Rondo Ruut.
Transmission et freinage
C’est Shimano qui équipe majoritairement ce Rondo. Ainsi, on retrouve ainsi un pédalier mono plateau GRX-600 en 40 dents, des leviers GRX-600 et enfin un dérailleur 11 vitesses GRX RD-RX812.
Rondo Ruut G2 CF2 – la géométrie du cadre met en exergue le pédalier mono-plateau – photo Laurent Biger
Pour autant, je note une infidélité au fabricant japonais en ce qui concerne la cassette 11 vitesses en 11-42 dents, qui est issue du fabricant Taïwanais Microshift. En l’occurrence, c’est la cassette CS-G113 dont l’étagement est le suivant : 11-13-15-17-19-21-24-28-32-36-42 dents. En somme, une transmission dont la fiabilité n’est plus à démontrer, mais qui n’offre “que” 11 vitesses. Du côté du freinage, on retrouve des étriers de freins Shimano GRX-400 qui viennent pincer des disques Shimano SM-RT70 de 160 mm. Peu courant sur des cadres gravel, l’étrier de frein avant est caréné, dans un but d’aérodynamisme et d’esthétisme.
Un étrier de frein avant caréné – photos Laurent Biger
Roues et périphériques
Les roues sont constituées de moyeux Rondo qui accueillent des axes traversant aux standards actuels (12×100 mm à l’avant et 12×142 mm à l’arrière) et dont la fixation des disques est au format IS 6 trous (IS pour International Standard).
Moyeux Rondo – photo Laurent Biger
Les jantes en aluminium sont également signées Rondo, et d’une largeur interne de 23 mm. Ces roues sont équipées de pneus Pirelli Cinturato Adventure en 700×40 mm. Le tout est bien évidemment monté en tubeless.
Les périphériques sont en aluminium et proviennent du catalogue 7ANNA. La potence de 75 mm en aluminium CNC est une très belle pièce, fabriquée en Pologne. Massive et d’une finition remarquable, elle contribue elle aussi à l’identité particulière et singulière de ce Rondo Ruut.
Une potence “Made in Poland” – photo Laurent Biger
Il est à noter la présence d’une selle italienne, Italia Novus Superboost, fixée sur une tige de selle en aluminium ayant un léger déport.
Selle Italia Novus Superboost – photo Laurent Biger
Côté poids, j’ai pesé ce vélo en taille M et monté en tubeless à 9,5 kg. Pour finir cette présentation, soulignons la finition qui est de très bon niveau, grâce notamment à une peinture réussie et des ajustements précis.
Rondo Ruut CF2 G2 : le test terrain
J’ai pu évaluer ce vélo durant plusieurs semaines dans le massif des Maures, mais aussi dans le massif de l’Esterel comme lors de cette sortie organisée par Ride & Smile :
Les premières semaines en position LO
Ce Rondo Ruut me fut livré avec la fourche en position LO. Comme nous l’avons vu précédemment, cela correspond donc à l’axe de roue avant dans sa position la plus basse. Aussi, j’ai logiquement commencé mon test dans cette position.
Un test qui commence dans le Var – photo Cassandra Dumery
Pour commencer, j’ai volontairement surgonflé les pneus avant d’aller emprunter des pistes que je connais bien. Dans ces conditions, il m’a fallu peu de kilomètres pour constater l’excellente filtration verticale qu’offre ce cadre. Cela est d’autant plus remarquable au regard des bases courtes de 420 mm. Sur ce point, il faut bien admettre que Rondo a vu juste avec cette géométrie particulière. Dans cette position LO, le pilotage se montre facile. Le vélo est maniable, tout en étant rassurant dans certains passages techniques.
Avec la fourche en position LO, le pilotage se montre facile – photo Cassandra Dumery
Bien que typée sport, la position offre un bon compromis, grâce à une valeur de stack qui reste assez élevé pour offrir un minimum de polyvalence.
Même si le cintre incite à mettre les mains en bas, la balade reste possible… photo Cassandra Dumery
Passage en position HI
Je dois admettre que j’étais impatient de basculer l’axe avant de ce Ruut en position HI. Pour autant, il faut pour cela s’affranchir d’un peu de mécanique. Pas grand chose, mais il sera difficile de réaliser l’intégralité des étapes en moins de 30 minutes. L’ultime étape étant un nouveau réglage de l’étrier de frein.
Les étapes pour passer de la position LO vers HI, décrites dans le manuel – photos Laurent Biger
Aussitôt prêt, j’enfourche à nouveau le Rondo afin de découvrir les conséquences de ce changement de position. Pour mémoire, dans cette position les angles deviennent plus agressifs et le boîtier de pédalier s’abaisse. Le reach est plus important, alors que le stack diminue. En somme, le Ruut “baisse la tête” de tout son état. Mais il s’allonge légèrement aussi (+7 mm). Dès lors, dans cette position le déport de la fourche (offset) augmente. Une des conséquences est la réduction de la chasse (Trail). Guidon en main, cela se traduit par une direction plus incisive, mais aussi moins stable à grande vitesse, surtout sur des surfaces accidentées.
En position LO ou HI, le Rondo Ruut incite à l’engagement physique – photo Cassandra Dumery
Pour autant, à grande vitesse, l’empattement à la hausse et le boîtier de pédalier qui s’abaisse sont des caractéristiques intéressantes pour la stabilité. Surtout dans des conditions de courses ou qui s’en approchent. D’ailleurs, c’est dans cette position HI que j’ai préféré le comportement du Rondo Ruut. Je le trouve encore plus précis, plus rapide (grâce au gain aérodynamique), mais aussi plus ludique ! Par ailleurs, le cadre possède des qualités dynamiques indéniables. Le boitier de pédalier est solidement ancré, transmettant ainsi toute la puissance délivrée.
Le cadre possède des qualités dynamiques indéniables – photo Cassandra Dumery
Sur ce point, Rondo a toujours su faire des cadres performants, et le nouveau Ruut ne viendra pas ternir cette réputation. Néanmoins, je reste sur ma faim du côté de l’équipement. Proposer un groupe de transmission mécanique de seulement 11 vitesses sur un vélo dépassant les 3000 € n’a plus sa place en 2024. Heureusement, les roues sont à la hauteur, tout comme les périphériques, notamment le cintre qui se montre bien adapté à notre pratique.
Focus sur ce cadre décidément atypique – photo Cassandra Dumery
Et les bidons dans tout çà ?
À première vue, il est légitime de penser que l’emport de bidons peut être contrarié par cette géométrie inhabituelle. En effet, s’il y a bien présence d’inserts pour deux portes-bidons sur le tube diagonal, ils sont assez rapprochés. Pour mémoire, il y a d’autres inserts sous ce même tube, mais aucun sur le tube de selle. Pour ma part, en cette période hivernale, je me suis contenté d’un unique bidon Zefal Magnum de 975 ml.
Le Rondo Ruut CF2 G2 dans une configuration différente et équipé du bidon Zefal Magnum de 975 ml, dans le massif de l’Esterel – photo Laurent Biger
Cependant, je suis conscient que cela peut être insuffisant selon les conditions. Aussi, j’ai commandé chez Elite trois portes-bidons Ambo qui offrent une entrée latérale et une large plage de réglages quant à leurs fixations. J’ai pu y glisser un bidon Elite FLY Tex de 750 ml et un de 550 ml. Je peux les retirer sans difficulté en roulant, grâce à l’ouverture latérale.
Portes-bidons ELITE AMBO et bidons ELITE FLY Tex – photo Laurent Biger
De son côté, Rondo encourage à adopter la solution magnétique Fidlock. D’ailleurs, cet équipement est de série sur le haut de gamme Ruut CF0 G2.
Rondo encourage à adopter la solution magnétique Fidlock – photo Rondo
Ainsi équipé, le tube diagonal peut accueillir, selon la taille du cadre :
Taille XS : 2 x bidons Fidlock de 450 ml ;
Taille S : 1 bidon Fidlock de 450 ml + 1 bidon Fidlock de 590 ml, ou 2 x bidons Fidlock de 590 ml ;
Taille M (et plus) : 2 x bidons Fidlock de 750 ml, ou 1 bidon Fidlock de 750 ml + 1 bidon Fidlock de 590 ml.
Pour conclure
Une vingtaine d’années après que le marché de l’automobile l’ait quitté, c’est celui du gravel qui est actuellement dans une phase bio-Design*. Ainsi, on voit fleurir sur nos vélos des douilles de direction, entre autres, qui s’inspirent de formes biologiques pour réaliser des gains aérodynamiques. Mais une nouvelle fois, Rondo se soustrait des codes actuels avec ce vélo résolument différent. Différent dans le design, avec des angles vifs et une surface frontale imposante. Différent aussi dans la géométrie, en osant à l’échelle industrielle, un cadre innovant et même disruptif. Selon moi, l’expérience est réussie. Ce Rondo Ruut est un gravel performant, qui se montre aussi confortable à rouler que ludique à piloter. Finalement, un vélo qui ne laisse pas indifférent. *courant conceptuel du design industriel porté par Luigi Colani.
Rondo Ruut CF2 G2 : caractéristiques
TAILLES
XS, S, M (taille testée), L, XL
CADRE
RUUT G2 FLY CARBON
FOURCHE
TWINTIP V 2.0 CARBON
JEU DE DIRECTION
Intégré IS52/28,6 | IS52/40
POTENCE
Aluminium, RONDO ICR de 75 mm (XS, S, M), 90 mm (L, XL)
GUIDON
Aluminium, RONDO de largeur 380 mm (XS), 420 mm (S), 440 mm (M, L), 460 mm (XL)
TIGE DE SELLE
Aluminium, RONDO (diamètre 27,2 mm)
SELLE
ITALIA NOVUS SUPERBOOST
MANETTES
Shimano ST-RX600-R
ÉTRIERS DE FREIN
Shimano GRX BR-RX400
DISQUES
Shimano SM-RT70 de 160 mm
DÉRAILLEUR ARRIÈRE
Shimano 11 vitesses GRX RD-RX812
CASSETTE
Microshift CS-G113, 10-42 dents, 11 vitesses
CHAÎNE
Shimano CN-HG701
PATTE de DÉRAILLEUR
UDH
PÉDALIER
Shimano GRX FC-RX600, plateau 40 dents
BOÎTIER DE PÉDALIER
T47-77 ASYMETRIC
ROUES
RONDO ALUMINIUM 622-23 / 584-23 (sur taille XS)
AXES TRAVERSANTS
Avant : 12 x 100 mm Arrière : 12 x 142 mm
PNEUS
PIRELLI GRAVEL ADV H 700C x 40 / 650B x 45 (sur taille XS)
ACCESSOIRE
Interface pour étrier de frein avant (fourche TWINTIP)
Voir le Monde à travers le prisme de l’aventure à vélo est le sujet de ce beau livre d’Axel Carion, édité par les éditions Casa.. Comme le précise l’auteur, il s’agit une ode à l’aventure et pas un carnet exhaustif, qui tenterait de condenser le Monde dans ces quelques pages. Je connais Axel Carion, avec lequel j’ai souvent échangé agréablement à propos de ses aventures et de sa passion du vélo. Le propos est vif, l’homme est passionné. La personnalité d’Axel évoque pour moi un mélange de Tintin et de Sylvain Tesson. Tintin car Axel pourrait être un héros de BD : Axel chez les Incas, Axel au Laos,… D’ailleurs, dans le chapitre consacré au Maroc de son livre, il titre à propos de son périple “On a marché sur la Lune”. Sylvain Tesson, car comme cet écrivain aventurier, Axel aime à arpenter les traces des grandes migrations humaines.
Explorateur pour lui et initiateur pour d’autres, Axel aime partager sa connaissance du voyage à vélo. Ses vidéos didactiques sur ses choix matériel sont précieuses pour les néo aventuriers. Ces voyages aventureux ont été fondateurs du concept des Bikingman, qu’il a imaginé, mélange savamment dosé de la performance et de la découverte du Monde. Dans ce bel ouvrage, qui pourra devenir l’objet d’un beau cadeau pour un passionné d’aventure à vélo, il relate quelques belles expériences de sa vie d’aventurier. Couverture cartonnée, photos sur papier brillant, mise en page agréable et des textes d’Axel très clairs avec à chaque fois une fiche qui invite à découvrir les 10 (ou plus) choses à voir et/ou à faire sur place.
Si vous aussi, l’idée de découvrir le Monde à vélo vous titille, ce livre peut être le point de départ de votre propre aventure. Attention à l’addiction… Il faut néanmoins considérer que le Monde n’est pas un parc d’attraction pour des cyclistes qui débarqueraient en charters. Le vélo doit rester le complice d’une découverte respectueuse de l’environnement, comme Axel nous la présente dans cet ouvrage.
Le Monde à Vélo, le dernier livre d’Axel Carion, entraîne le lecteur dans un voyage extraordinaire à travers certains des paysages les plus spectaculaires de la planète. Des montagnes arides du désert marocain aux sommets vertigineux de l’Amérique du Sud, ce récit d’aventure transporte au cœur de l’exploration à vélo, à travers des défis physiques et des découvertes culturelles.
Avec près de 13 500 km parcourus en 240 jours et des ascensions atteignant 5 800 m sur les pentes du volcan Uturuncu en Bolivie, chaque page raconte une histoire fascinante d’endurance, d’émerveillement et de dépassement de soi. En plus de récits palpitants, Axel Carion offre des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent suivre ses traces, faisant de Le Monde à Vélo une véritable invitation à l’aventure.
À propos de l’auteur
Né le 26 juillet 1985 à Chartres (Eure-et-Loir), Axel Carion est un explorateur français, recordman, qui arpente à vélo les tracés les plus vertigineux du globe depuis plus de 14 ans, sur les traces des grandes migrations humaines. Il partage sa passion pour l’aventure et l’exploration à vélo avec ses récits dans la presse, des vidéos thématiques, au cours de conférences mais également avec le BikingMan : le 1er championnat du monde d’ultracyclisme en autonomie qui a rassemblé des milliers d’aventurières et d’aventuriers.
Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui : Dan de Rosilles
Je dois vous avouer que je n’ai jamais vraiment cru au Père Noël. Enfant, j’ai très vite compris ce qui se tramait derrière tout ça. Les catalogues de jouets qu’on feuilletait fiévreusement vendaient la mèche : il y avait un prix à payer pour chaque jouet. Mais je m’en tirais plutôt bien. J’avais beau affirmer haut et fort que le Père Noël n’existait pas, je “recevais” quand même des cadeaux et en échange, je n’ai jamais eu l’impression qu’on exige de moi la moindre compromission ou subordination. C’est cool, d’être un enfant. Aujourd’hui, c’est différent. Il n’y a plus de miracle. Plus aucune raison d’y croire. Les cadeaux qu’on reçoit, il faut les payer. Ce qu’on fait semblant d’avoir, ce qu’on fait semblant d’être, on le paie. Ce qui me tient debout, mes valeurs, mes principes éthiques, se heurtent sans cesse à une société où tout semble les contredire. Soyons lucides : dans “marché de Noël”, le mot important, c’est “marché”.
L’ultra-consommation (et l’attitude de consommateur) me dépriment – photo Dan de Rosilles
Ça, c’est vieillir. Pas juste les rides, mais ce décalage. Sentir que le monde s’éloigne de nous, ou plutôt que nous nous éloignons de lui. La vieillesse, voilà encore une bonne raison de ne pas croire au Père Noël. Les routes qu’on pensait à nous deviennent des routes pour les autres. Les jeunes, les plus vaillants. Sur Strava, mes performances sont de moins en moins bonnes. Pour pouvoir établir un nouveau “PR” (Personal Record), je suis obligé de me donner à fond, si possible avec le vent dans le dos. Quant à un “KOM” (King Of Mountain, le record de vitesse sur un segment), il y a belle lurette que je n’en espère plus.
Plus j’y vais, plus c’est dur – photo Dan de Rosilles
Alors, que faut-il faire ? Déprimer, pleurer à chaudes larmes, se mettre à boire, prendre des anti-dépresseurs, se jeter du haut du balcon ? Je ne crois pas. Ce n’est pas mon caractère, dans l’adversité, je me cabre. Il doit bien y avoir des solutions. Et si le vélo en était une ? Celui-là même qui est devenu le miroir cruel de mon propre déclin sera, a contrario, mon antidote. Parce qu’il m’offre autre chose : la promesse de projets, d’horizons. À défaut de rajeunir, il me permet de vieillir un peu moins vite. Et surtout, il se réinvente sans cesse : il y a mille façons de pédaler, mille défis à relever.
Pendant la festive 500, il fait froid, mais la lumière rasante est magique – photo Dan de Rosilles
Les longues sorties d’hiver par exemple, me conviennent bien. J’attends avec délice le 24 décembre, non pas pour accueillir ce satané Père Noël, mais pour m’élancer dans la Festive 500, un défi qui consiste à parcourir au moins 500 km pendant les “Fêtes”. C’est magnifique, élégant, insensé, mais à la portée de tout cycliste qui en a la volonté. À raison d’un minimum de 80 km par jour, le niveau de forme n’entre pas, ou très peu, dans la balance. La vraie contrainte, ce sera de se lever tôt, jongler entre les repas de famille et composer avec une météo peu clémente. Mais c’est là tout l’intérêt : la contrainte, après tout, c’est ce qui nous maintient en vie.
Une voie “de garage” n’en est pas toujours une, ça dépend de comment on s’y frotte – photo Dan de Rosilles
Dans Les Villes invisibles, Italo Calvino disait : « La contrainte donne forme à la liberté. » Et si c’était vrai ? Prenez les ornières, par exemple : il y a deux façons de les considérer. À première vue, une ornière, c’est un piège : boue, glissade, chute. Mais c’est aussi une occasion : celle d’apprendre à anticiper, à affiner sa trajectoire, à sortir des rails. Une ornière, c’est une école de vie miniature, un jeu d’équilibre où l’on ne gagne qu’en affrontant.
Quel “Sugar Daddy” se cache derrière la fausse barbe du Père Noël ? – illustration Dan de Rosilles / Leonardo AI
Le Père Noël est une ornière. Si l’on attend trop de lui – qu’il devienne le facteur de nos désirs, le chef d’orchestre de notre bonheur – la frustration et la déprime sont inévitables. Mais si on soulève son manteau pour voir ce qu’il y a dessous, qu’on tire sur sa fausse barbe pour le démasquer et qu’on relâche ses rennes, que reste-t-il de lui ? Rien. Ou peut-être, au contraire, tout. La possibilité de continuer. Sans illusion. Sans miracle. Juste avec cette étrange envie : Celle de sourire, de pédaler, de grimper en danseuse, encore et encore, malgré le vent contraire et les années qui passent.
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L’Islande est une île de feu et de glace. Durant l’été 2021, Joffrey Maluski l’a traversée avec deux amis ; puis, il est revenu en solitaire, pour une version hivernale en 2023. Partir rouler pour vivre des aventures est le choix de vie de ce trentenaire. Photographe et vidéaste, il rapporte de ses voyages une belle moisson d’images, qu’il partage ensuite sur son site personnel et les réseaux sociaux. En plus de sa production audio-visuelle, il a réalisé cette fois-ci un superbe bouquin qui raconte son aventure islandaise. Je vous propose de découvrir le parcours de ce jeune aventurier, qui aime rouler en montagne et dans le froid.
L’itinéraire de ce parcours hivernal – illustration Joffrey Maluski
Devenir aventurier
Il n’existe pas de formation spécifique pour devenir aventurier. Vous ne trouverez pas de cursus, dans les programmes scolaires, qui pourrait répondre à votre vocation… On est, ou on n’est pas, aventurier. Certains seront toujours tentés d’aller voir ce qu’il y a au delà de l’horizon de leur quotidien. Peu importe : l’aventure sera occasionnelle pour beaucoup. Pour Joffrey, elle va devenir une occupation à temps plein.
Joffrey est passionné par les activités de plein air. “Lorsque j’étais plus jeune j’ai fait beaucoup d’escalade avec ma mère, ça m’a donné le goût pour la montagne“. Il pratique alors régulièrement la randonnée, le bivouac, l’escalade, la highline, le parapente… Aujourd’hui, il parcourt le monde, partageant ses aventures à travers la photographie. En 2017, il entreprend un road trip en van, pendant deux ans, du Canada au Guatemala. Cette expérience va profondément changer sa façon de voyager.
Il nous raconte ce parcours dans le Blabla 134
Je trouve que rouler solo, par -20°C , personne autour dans ce décor incroyable, constitue une formidable expérience…
Sa rencontre au Canada avec des cyclistes lui donne l’envie de faire un tour du monde à vélo. La pandémie de COVID-19 va bouleverser ses plans, en lui offrant l’opportunité inattendue d’explorer son propre pays. C’est ainsi qu’il découvre le bikepacking à travers les Alpes et les Pyrénées. Ce mode de voyage devient rapidement une passion. Dès lors, il n’a jamais cessé de pédaler, traversant les Hautes Terres d’Islande en été comme en hiver, atteignant le Cap Nord, et plus récemment, bravant la Nuit Polaire en Laponie.
Le film
Préparer la traversée de l’Islande
Pousser le vélo – photo Joffrey Maluski
Tirer la pulka chargée avec le vélo – photo Joffrey Maluski
Avancer seul et profiter – photo Joffrey Maluski
La beauté des images ne doit pas occulter les longs préparatifs qui ont été nécessaires pour les produire. En général, les aventures réussies sont celles qui ont été bien préparées. Joffrey l’évoque à propos de cette traversée hivernale. Il a dû se préparer physiquement et s’habituer à rouler dans le froid, sur des sols gelés. “Dans les 2 ans qui ont séparé mon voyage en été et celui que j’ai fait en période hivernale, je me suis entraîné à rouler dans le froid. J’ai fait en hiver un voyage de Nice au Cap Nord, un autre trip à vélo, avec les skis de rando, dans les Alpes du Sud et pas mal de bivouacs en montagne dans le froid…” Cette préparation a permis à Joffrey de s’acclimater pour affronter ce qui allait l’attendre en Islande l’hiver, ainsi qu’à valider son matériel. Même s’il aime rouler avec ses potes, il apprécie la solitude. “Je trouve que rouler solo, par -20°C, personne autour dans ce décor incroyable, constitue une formidable expérience.On se rappelle pourquoi on est là et on essaie d’en profiter au maximum.”
Le vélo et sa pulka. Le poids du matériel est déporté sur le traineau pour alléger le vélo. L’ensemble pesait au départ 78 kg – photo Joffrey Maluski
Pour le matériel, la préparation a également été minutieuse. Le poids total du vélo chargé était de 78 kg, dont 23 kg de nourriture. “Je me suis vite orienté sur le choix d’une pulka (traîneau utilisé pour la pratique sportive ou le transport) qui me permettait d’alléger le vélo sur la neige pour éviter qu’il s’enfonce trop. Je l’ai utilisée également dans les moments rendus difficiles à cause du vent en mettant le vélo dessus et en trainant l’ensemble en m’aidant des bâtons.“
Pour les prises de vues dans lesquelles on le voit seul, dans cet univers tout blanc, je titille Joffrey, lui demandant, si il n’avait pas une équipe vidéo avec lui. “On me pose souvent la question…“, dit-il, amusé. “En fait, j’ai un pied sur lequel je pose l’appareil photo que je règle en time lap et je passe devant. Pareil pour les vidéos. Après, j’ai un drone pour les vues aériennes.” Joffrey m’avoue que la seule difficulté est de devoir retirer ses gant pour le réglage de ses appareils.
Son matériel et sa nutrition en Islande
Voilà le matériel que Joffrey a dû emporter pour réaliser cette traversée en complète autonomie. C’est impressionnant ! Il ne faut pas en amener trop, mais surtout il faut tout prévoir, car il n’y a pas de magasins ouverts sur ce parcours. Pour cette traversée hivernale certains matériels sont spécifiques à la pratique du vélo sur la neige et la glace. Les pneus Dillinger 5 en 27,5 x 4.5, offrent une flottaison sur la neige poudreuse et une bonne adhérence grâce aux crampons latéraux. Ils sont disponibles en configurations cloutées et non cloutées, Joffrey a choisi la version cloutée. Autre équipement stratégique : la pulka. Ce modèle Acapulka Scandic Tour 100 est souvent choisi par ceux qui font de longues traversées sur les terrains glacés et/ou enneigés (skieurs, marcheurs, cyclistes). Grâce à son poids relativement modeste de 3,5 kg et son aménagement : protection en cordura et sangles, c’est l’outil idéal pour tracter son lourd équipement.
La nourriture : 23 kg au départ, c’est une charge qui ira en diminuant au fur et à mesure de la progression. “Le matin, j’avais un chocolat chaud, fait avec de la poudre de lait. Ensuite, je me préparais un plat salé lyophilisé, avec pas mal d’huile d’olive pour les calories. La journée, je mangeais des barres énergétiques pour ne pas avoir à sortir le réchaud. Le soir, des cacahuètes, un plat lyophilisé et huile d’olive et quelques morceaux de chocolat“.
L’inventaire de l’équipement – photo Joffrey Maluski
Voilà le détail de l’équipement de Joffrey. Ça pourra peut-être vous aider si, vous aussi, l’envie de rouler dans le froid polaire vous gagne.
Partir pour une aventure lointaine expose les explorateurs à un paradoxe : d’un côté, leur quête repose sur une approche profondément respectueuse de la nature, tandis que de l’autre, le transport en avion, souvent nécessaire, est loin d’être vertueux. Les aventuriers-rières du 19ème siècle n’étaient pas confronté-es à un tel dilemme. Le 25 juin 1894, partant de Boston, Annie Cohen Kopchovsky, alias Annie Londonderry, sans un centime en poche, avec pour tout bagage quelques vêtements de rechange et un revolver à manche de nacre, annonçait son départ pour un Tour du Monde sur sa bicyclette Columbia. Elle mettra 152 jours pour le boucler et il n’était pas question, alors, de monter dans un avion pour franchir plus vite les mers et les océans.
Le vélo est la monture idéale pour vivre pleinement une aventure. Son usage affiche un bilan carbone quasi-nul, tout en offrant une belle autonomie, permettant d’accomplir de grandes distances. Depuis le 19ème siècle, nos montures ont bien évolué et les équipements textiles et électroniques facilitent la vie aventurière, au risque de banaliser les aventures, faisant croire aux néo-aventuriers que c’est facile : méfiance…
Joffrey est sensible aux problèmes écologiques. Ses voyages sont organisés dans le respect des lieux où il pose ses roues. Il utilise le vélo pour des projets visant à sensibiliser à la préservation des milieux naturels. Ceux qui regardent comme moi ses vidéos, ont dû découvrir le film qu’il a réalisé avecLoïc Forques. Ils ont tracté un canoë fait de bambou et de 600 bouteilles plastiques de Biarritz à Tarbes, avant de monter au Col du Tourmalet à vélo (source du fleuve Adour). Ils ont ensuite récupéré le bateau à Tarbes, pour le mettre à l’eau à Aire-sur-l’Adour afin de descendre le fleuve jusqu’à l’océan, à Anglet. Le but étant de retracer le cycle du déchet des montagnes, jusqu’à l’océan et montrer que l’aventure peut se vivre près de chez soi, avec peu de moyens !
Un livre
Pour cette aventure glacée en Islande, Joffrey s’est lancé dans l’écriture. En plus du visionnage du film, les passionnés d’aventure pourront feuilleter le récit de ce périple. Pour financer la fabrication de l’ouvrage, Joffrey a lancé une collecte sur Ulule.
Nombreux sont ceux qui rêvent de fabriquer leur gravel eux-mêmes, avec des composants choisis avec soin et en fonction de leurs besoins. Avec mon ami Vincent, j’ai franchi ce pas. Après trois ans de réflexions, de recherches, de doutes, après avoir fabriqué ce vélo et l’avoir roulé, je vous propose de partager avec vous cette aventure si particulière : fabriquer soi-même un vélo de gravel, ici, en France !
Après les deux premiers épisodes consacrés à la genèse du projet et la fabrication du cadre, place, dans ce 3ème et dernier épisode, au retour d’expérience sur ce vélo et surtout sur la technologie “boîte de vitesses”, après plus 2 ans de roulage dans toutes les conditions et presque 10 000 km au compteur.
Le montage du gravel
Avant de rouler ce gravel, il convient de recevoir mon cadre artisanal totalement terminé et de le monter ! Dans l’épisode 2, après une semaine de stage chez Edelbikes avec mon ami Vincent, nous avons réussi à réaliser nos cadres, mais ils n’étaient pas tout à fait finis. Il manquait encore à souder quelques inserts et à polir bon nombre de soudures. François et Morgan d’Edelbikes ont réalisé ce travail de finition avant d’envoyer les cadres en peinture.
Nos deux cadres fraîchement terminés et revenus de peinture – photo Edelbikes
Quelques détails de finition représentant le beau travail artisanal réalisé.
Quelques détails de finition – photos Edelbikes
Direction Effigear, dans le massif du Pilat, chez qui nous ferons le montage avec Edelbikes pour clôturer ce projet de longue haleine. Quel plaisir de voir naître nos vélos après toutes ces étapes passionnantes qui, au total, auront pris plus de deux ans. Durée, il est vrai, un peu allongée par l’épisode Covid. Il faut savoir être patient sur ce genre de projet.
Montage du gravel chez Effigear avec Edelbikes – photo Hugues Grenon
Voilà, mon gravel est terminé, prêt à rouler et à avaler les kilomètres :
L’aventure se termine, ou plutôt va commencer ! Avec de gauche à droite : Vincent Lecornu et David Roumeas d’Effigear, Hugues Grenon, François Cau et Morgane d’Edelbikes – photo Effigear
Un petit aperçu du vélo de Vincent, plus orienté monstercross :
Le Gravel Monster Cross de Vincent – photos Hugues Grenon
Quelques détails de mon vélo terminé :
Quelques détails du montage final et des finitions – photos Hugues Grenon
Allez ! pour les afficionados du poids des vélos, voici celui du mien : 11,2 kg
11,2 kg, pas un poids plume, mais très acceptable au vu des choix réalisés – photo Perrine Grenon
Pour rappel, le poids n’était pas du tout un critère pour ce projet, car le vélo est destiné à barouder tranquillement, chargé ou pas. Il est donc tout à fait acceptable, sachant que la cadre est en acier, que je n’avais aucun périphérique en carbone à part la fourche, que les composants n’ont pas été sélectionnés pour leur légèreté, que les roues sont en aluminium et que la boîte apporte un surplus d’environ 500 g par rapport à une transmission classique. Plutôt une belle surprise donc, pour un montage cohérent.
Place au test de terrain
Comme évoqué dans les épisodes précédents, le vélo a été conçu selon les critères suivants, basés sur mes besoins et envies : une fabrication la plus locale possible, un cadre en acier, une transmission française sans entretien (ou presque), une capacité à barouder dans un confort pullman. Bref, un vélo facile à vivre, sans prise de tête et durable : on le prend, on roule, et on ne pense qu’à rouler et rouler encore. Ce n’est pas un vélo de compétition, dont le poids et le nombre de vitesses sont les critères prépondérants.
Évidemment, ce vélo sort de l’ordinaire et ne conviendra pas à tout le monde, car il peut y avoir certaines contraintes à rouler sur ce vélo atypique. Mais vous allez voir que les avantages, pour ma pratique et mes besoins, j’insiste à nouveau sur ce point, les supplantent largement. J’ai roulé avec ce vélo sur environ 10 000 km depuis plus de deux ans et demi dans toutes les conditions : chargé (et même très fortement chargé), dans la boue, sur piste humide, sèche, été, hiver… Bref, un véritable retour terrain long terme me permettant de mettre en avant honnêtement les atouts de ce type de vélos.
Avec la boîte de vitesses, l’entretien, c’est fini !
La boîte de vitesses Mimic Effigear – photo Hugues GRENON
Pour avoir échangé avec des possesseurs de vélo à boîte de vitesses, la phrase qu’on entend souvent est : je ne reviendrai pas au dérailleur. Alors pourquoi ? Quels sont les avantages, les inconvénients, les différences ? Hervé Villard chantait “Capri c’est fini”. Et bien je peux chanter « L’entretien c’est (presque) fini ». Car l’entretien courant se résume à sa plus simple expression : un rapide nettoyage de la chaîne et du couple plateau/pignon, une lubrification à la cire, et c’est reparti. Puis, une vidange annuelle ou tous les 5000 km. Durée : 5 minutes. Coût : 10,80 €. L’opération est très simple à réaliser soi-même.
Un entretien réduit à sa plus simple expression, une vidange annuelle ou tous les 5000 km – photos Hugues Grenon
Au niveau du couple plateau/pignon, je n’ai pas eu à les remplacer et ils se sont très peu usés durant un an et demi et 5000 km d’utilisation. Normal, la ligne de chaîne est parfaite, donc mécaniquement, il y a assez peu de contraintes latérales et de frottements. J’ai remplacé une fois la chaîne qui s’est étirée trop vite, le modèle Sram PC1051 10 V qui équipait le vélo en première monte et qui coûte une vingtaine d’euros. Je conseille donc d’utiliser une chaîne plus haut de gamme et plus durable, afin de ne pas avoir à la retendre trop souvent.
Concernant la câblerie, qui est spécifique, le kit vaut 35 € TTC. Je n’ai pas eu encore à le remplacer. Au niveau des réglages de tensions de câble, j’ai eu juste un resserrage de tension à faire, après quelques semaines d’utilisation, avec la molette présente sur le câble. Rappelons que les manettes sont des Sram Rival Hydro, dont le ratio de tirage de câble est modifié par Effigear.
En ce qui concerne la boîte elle-même, pas grand-chose à signaler. Il y a eu un petit jeu au niveau des manivelles usinées CNC, qui a été réglé rapidement. Et puis, un suintement au niveau des joints des sorties de câbles de boîte, qui a également été réglé depuis. Rappelons que j’ai bénéficié d’une des premières boîtes sorties de l’usine. Depuis, Effigear continue d’améliorer sa Mimic et la met à niveau si besoin pour ses clients, avec un SAV très réactif. Mon ami Vincent pourra en témoigner : il a vu la sienne revenir comme neuve en 48h à peine, après qu’il ait foiré un de ses axes de manivelles lors du montage…
Ce montage transmission avec chaîne est déjà très satisfaisant, mais je voulais aussi tester un montage avec courroie. Rappelons qu’initialement, je devais faire le montage avec courroie mais que, Covid oblige, ce fut impossible d’en obtenir une.
Une monte courroie bluffante de réactivité, de fluidité et de simplicité d’entretien – photo Hugues Grenon
N’y allons pas par quatre chemins : j’ai été bluffé par la monte avec courroie. On passe à nouveau un cran dans la simplicité et l’absence d’entretien. Plus aucun entretien, plus aucune contrainte : on prend le vélo, on va rouler, on le redépose et ainsi de suite. Juste le plaisir de rouler ! Je pensais que le pédalage serait plus « mou » qu’avec une chaîne. C’est une idée reçue. L’enclenchement du pédalage est immédiat, ce qui est logique puisqu’il n’y a aucun jeu et temps mort comme avec une chaîne, avec laquelle il y a un micro-jeu dû à l’espacement des maillons. De plus, les frottements sont bien moindres. Cela se ressent au pédalage, avec une fluidité incomparable. Sans compter un silence de cathédrale, toujours appréciable en pleine nature. Pensez à la sonnette pour avertir les passants de votre arrivée !
Aucun entretien, un silence de fonctionnement total, une fluidité hors pair, la courroie, le Graal de la transmission ? – photo Hugues Grenon
Gros plus également : la propreté. Plus d’huile sur les mains, jambes ou vêtements. Un avantage si vous utilisez votre gravel pour du vélotaf par exemple. Bref, j’ai été conquis par cette technologie avec courroie.
En termes de coût immédiat, cela rajoute environ 280 € par rapport à la solution chaîne. Mais le jeu en vaut la chandelle et la durée de vie de la courroie est d’environ 30 000 km… Le calcul est vite fait. Rappelons tout de même qu’il faudra un cadre adapté qui pourra « s’ouvrir » pour pouvoir passer la courroie, ce que j’avais prévu dès le départ.
Parlons du prix de ce système boîte. Comparé à une transmission déraillée moyenne gamme, la solution boîte est amortie en environ 4 ans. Et cette durée d’amortissement a tendance à se réduire, vu l’augmentation incessante du prix des composants traditionnels (cassette, chaîne, dérailleur, plateaux… ). La boîte est donc une solution durable, à envisager sur le long terme.
La boîte protège les éléments de transmission
Toujours dans une optique de sérénité, mais au roulage cette fois-ci, l’absence de dérailleur et de cassette est un vrai plus. Même plus peur de cogner le dérailleur sur un rocher ou contre une barrière. D’autant que les dérailleurs sont devenus énormes et dotés de grandes chapes touchant presque par terre, à cause de l’augmentation de la taille des pignons.
Plus de risque de cogner ou casser un dérailleur ou une chape de dérailleur puisque… il n’y en a plus ! – photo Hugues Grenon
Les pignons de la boîte qui remplacent la cassette, eux, sont bien à l’abri dans la boîte et lubrifiés en permanence.
Les pignons sont bien à l’abri dans le carter de protection et dans le bain d’huile – photo Hugues Grenon
Sur la photo ci-dessus, vous visualisez le principe de la boîte. Des pignons et une navette interne (représentée en dessous pour comprendre le fonctionnement) positionnée dans l’axe supérieur (pignons du haut), navigue selon le rapport sélectionné pour ouvrir des cliquets qui mettent en prise deux pignons, un haut et un bas. On peut donc descendre et monter d’un coup autant de vitesses que l’on veut, même à l’arrêt.
Un poids supérieur mais une meilleure répartition des masses
Alors qu’avec une transmission traditionnelle, le poids est plutôt réparti sur l’arrière et sur la roue, avec une boîte, le poids de la transmission est bas et centré sur le vélo. Sur le terrain, cela entraîne une belle stabilité. Le vélo est très facile à manier, comme sur des rails, un avantage d’autant plus intéressant en tout-terrain.
La transmission par boîte apporte une répartition des masses optimisée, une belle stabilité et une bonne maniabilité – photo Hugues Grenon
Lors des reconnaissances du Challenge du Tourmagne par exemple, j’ai pu également tester le vélo en mode bikepacking très chargé. Cela n’a rien changé au comportement ni à la fiabilité du vélo. Le poids du système est un peu plus élevé qu’une transmission classique, d’environ 900 g. Mais il est mieux réparti, comme expliqué ci-dessus. Et 900 g de plus pour un vélo qui part chargé pour une reconnaissance en plein mois d’avril, ce n’est pas un souci !
Le vélo bien chargé pour une reconnaissance du Challenge du Tourmagne en plein mois d’avril – photo Hugues Grenon
Le passage des rapports
Avec une boîte, on ne passe pas les vitesses comme sur une transmission déraillée. Distinguons la descente des vitesses de la montée : en descente, le passage est extrêmement réactif, instantané et fluide, plus qu’avec une transmission classique. Il donne l’impression d’une transmission automatique. À la montée, c’est différent. Il faut vraiment relâcher l’appui sur la pédale pour passer les vitesses. Plus que pour un dérailleur où, même si ce n’est pas conseillé, on peut passer les vitesses en force. Il faudra donc un petit temps d’adaptation et d’anticipation lors des montées. Mais en deux ou trois sorties, l’habitude sera prise. Autre avantage du système boîte : vous pouvez passer autant de vitesses que vous voulez à l’arrêt ou en roue libre, à la montée ou à la descente.
La fiabilité, la durabilité et la fabrication française
Une fabrication française et durable – photos Hugues GRENON et Effigear
Rappelons que cette boîte de vitesses Effigear est de conception et fabrication entièrement française, avec des pièces très majoritairement fabriquées par Effigear en France, à plus de 95 %. C’est suffisamment rare dans l’industrie pour être souligné. La fiabilité est au rendez-vous, ce test très longue durée en atteste. Je n’ai eu absolument aucun souci avec la boîte et la transmission dans son ensemble. Je vous avouerais que c’était un de mes questionnements initiaux, car il n’est jamais facile de se lancer et faire confiance à une nouvelle technologie qui est plus complexe qu’elle ne peut paraître. Effigear travaille sur cette boîte depuis plus de 10 ans et a écouté et accompagné ses clients. Nous avons eu de très nombreux échanges avec l’équipe. Depuis le début du développement de cette boîte, Effigear se devait de proposer un service au top pour convaincre les utilisateurs, mais aussi les fabricants de vélos susceptibles d’utiliser sa boîte.
Alors, la boîte est-elle LA solution et LA transmission parfaite ? Ce serait bien trop facile d’asséner cela. Et pourquoi ne se développe-t-elle pas plus vite ?
Une alternative au dérailleur, une technologie ancienne dominée par des acteurs historiques
Comme dit dans l’épisode 1, la technologie dérailleur a plus de 100 ans.
Le système déraillé, une technologie ancienne
Toute l’économie des acteurs actuels de la transmission est basée sur son développement. La technologie déraillée fonctionne plutôt bien. Mais est-elle optimale ? Est-elle toujours aussi durable et réparable ? N’est-il pas temps d’innover ? Pour les vendeurs de dérailleurs, la course au nombre de vitesses semble l’argument le plus vendeur depuis des décennies.
Le nombre de vitesses ne cessent d’augmenter. Avec, pour conséquence, des cassettes qui grossissent déraisonnablement, des chaînes qui se rétrécissent, des croisements de chaînes plus importants, donc une usure plus rapide, de nouveaux standards de pattes de dérailleurs (voir l’excellent article de Laurent sur le sujet de la patte UDH) et des prix qui s’envolent. Mais la plupart des cyclistes ont-ils réellement besoin de toutes ces vitesses ? Les transmissions mécaniques 10 v et 11 v étaient très fiables et faciles à régler et plutôt économiques. Les 12 v et 13 v nécessitent des ajustements plus précis et plus réguliers et s’usent plus rapidement. On remarque d’ailleurs en ce moment un retour en arrière des fabricants, qui proposent des composants plus abordables avec moins de vitesses. Dans ce registre, de nouveaux acteurs apparaissent aussi, en proposant des transmissions moins chères.
Pour gérer la précision d’indexation, l’électronique propose une alternative plutôt intéressante et fiable.
Une transmission électronique sans fil à multiples vitesses qui s’installe dans le paysage déraillée depuis quelques années, source Sram
Mais quid de la durabilité et la réparabilité de ces Di2 et autres AXS ? Pourra-t-on encore dans 50 ans réutiliser, bricoler ou remplacer des pièces de ces systèmes électroniques ? Je vous invite à lire sur ce sujet l’excellent article de Nic Morales sur Bikepacking.com.
On peut supposer que l’arrivée des boîtes de vitesse sur le marché dérange des fabricants ou des détaillants, car elle supprime presque la vente de cassettes, dérailleurs, chaîne, plateaux… Et une bonne partie de l’entretien à réaliser sur ces organes de transmission…
Il n’est pas facile de peser le pour et le contre. Choisir entre boîte et dérailleur reste avant tout une démarche personnelle, à mettre en adéquation avec ses besoins, ses convictions et ses envies, car le vélo est et restera un objet-passion.
Vitesses et étagement
La Mimic propose 9 rapports, ce qui peut paraître peu. Mais Effigear propose avec sa Mimic une plage largement suffisante et un bon étagement. Certes, 9 rapports par rapport aux 12 ou 13 vitesses proposées en dérailleur ne suffiront pas à tout le monde. En particulier pour les plus affûtés et les compétiteurs qui ne veulent pas trop de « sauts » entre les vitesses. Mais pour ma part, avec une plage de 469 % et un excellent étagement qui permet de passer vraiment partout, cela simplifie encore l’utilisation.
L’étagement de la boîte et ses différents ratios de développement – données Effigear
Il faudra juste bien choisir son couple plateau / pignon. Et pour ceux qui désireraient plus de vitesses, la marque allemande Pinion propose des boîtes avec un nombre de rapports plus élevé.
Le rendement
Il faut savoir qu’une boîte de vitesses a besoin d’un rodage d’environ 1500/2000 km avant de donner son rendement maximal. Les articles spécialisés avancent qu’une boîte provoque une perte de rendement de 2 à 4 % par rapport à une transmission classique. Cela est du à des frottements plus importants, ce qui est compréhensible vu la largeur des pignons de boîte.
Vue éclatée de la boîte de vitesses Mimic Effigear et de ses pignons, source Effigear
Mais c’est en partie compensé par l’alignement parfait de la chaîne ou de la courroie, ce qui engendre moins de frictions. Il faut aussi considérer qu’une transmission traditionnelle perd de son rendement en tout-terrain, avec la boue qui dégrade son parfait fonctionnement. Pas facile de juger… En ce qui me concerne, j’ai constaté que le rendement était moindre effectivement. J’ai donc choisi un couple plateau/pignon avec un développement plus petit, soit l’équivalent de 2 dents de plus sur la cassette arrière. Par exemple, si vous rouliez avec dérailleur avec une cassette de 42, prenez en une équivalente de 44 avec boîte. À noter que plus la boîte se rode, plus les frictions diminuent.
Un système exclusif et un réseau à développer
Le système Effigear nécessite un emplacement spécifique dans le cadre du vélo pour s’y loger. Il faut donc que les constructeurs adaptent des cadres à cette technologie.
La boîte nécessite un cadre spécifique pour son intégration – photo Edelbikes
À ce jour, ils ne sont pas très nombreux… Voici une liste (non exhaustive) de constructeurs avec qui Effigear collabore :
Le berceau recevant la boîte est un « standard », le même que pour les boîtes Pinion, ce qui est déjà un atout indéniable pour le développement de cette technologie. Rappelons qu’il se vend environ 5000 à 6000 boîtes par an dans le monde actuellement, le développement potentiel est donc énorme. Mais il faut la faire connaître, les habitudes ont la peau dure, tant chez les fabricants que chez les cyclistes. C’est une démarche de longue haleine, dans un marché empreint d’habitudes et de croyances parfois longues à détricoter (freins à disques versus patins, tubeless versus chambre à air, pneu large versus pneu étroit…).
Il convient donc de se tourner vers des artisans du cycle qui collent bien avec cette démarche ; mais cela implique un budget plus élevé que pour un cadre “standard” de grande série.
Je rappelle que l’entretien d’une boîte est simplissime. Tout le monde peut réaliser la vidange soi-même. Pour le changement du câble de transmission, Effigear propose en ligne des vidéos très didactiques. Les plus hermétiques au bricolage pourront faire démonter leur boîte et la renvoyer chez Effigear qui se chargera de l’entretien.
Les périphériques de mon vélo
Pour être tout à fait complet, voici un retour rapide sur le vélo dans son ensemble et sur les périphériques. Aucun problème à signaler à ce sujet depuis le début ; tout fonctionne parfaitement. Les roues avec moyeux Aivee français et jantes Mach1 n’ont pas bougé. Un très bon point donc pour une paire de roue presque 100% française (rayons Belge Sapim uniquement). Le freinage Hope RX4 couplé avec les disques Galfer sont vraiment à conseiller en lieu et place des Sram Rival. Il faut juste être patient pour un réglage parfait sans frottement des plaquettes sur les freins. La géométrie du vélo me satisfait pleinement. Ce n’est pas un gravel performance comme vous l’avez compris mais malgré ses bases assez longues (440 mm), qui peuvent varier un peu en fonction de la tension de chaîne ou courroie, il est très polyvalent et ludique. Le seul point que je n’ai pas encore fait évoluer est la fourche carbone, que je désirerais remplacer par une fourche acier pour gagner encore plus en confort, l’actuelle étant quand même trop inconfortable à mon goût.
Avant de conclure, je voulais vous livrer des témoignages d’autres utilisateurs de boîtes Effigear, afin d’être le plus objectif possible. Plusieurs témoignages valent mieux qu’un !
Un autre regard sur le vélo et la transmission – photo Hugues Grenon
Témoignage de Cédric, moniteur MCF: « Un vélo roule toujours »
“J’ai découvert Effigear il y a une dizaine d’années, sur un salon où j’ai pu essayer un VTT Cavalerie, l’Anakin. J’avais été séduit par le fonctionnement de la boîte, son silence et son faible entretien. Et j’ai gardé cette envie. Depuis, j’ai changé de vie, je suis devenu moniteur cycliste (MCF). Et cette année, au moment de renouveler mon VTT, cette idée d’une transmission avec peu d’entretien a ressurgi. J’ai donc franchi le pas et fais faire un endurigide chez Egérie, un artisan local, que j’ai équipé d’une boîte Mimic avec une courroie. Au départ, la boîte a besoin d’être rodée, tout comme le pilote, qui a dû apprendre à relâcher la pression sur les pédales au changement de vitesse. Passé cette étape, ce n’est que du bonheur. Les changements de vitesse sont fluides et silencieux, la courroie transmet parfaitement la puissance et il n’y a pas de bruit de roue libre (le top pour profiter de la nature). Cette transmission me permet de rouler plusieurs jours d’affilée, quelle que soit la météo, sans avoir à me soucier de l’entretien de celle-ci. Elle permet aussi de changer les vitesses sans pédaler et facilite l’anticipation des rapports entre descente et montée. Et surtout, grâce à l’absence de dérailleur, on peut frôler les branches ou les rochers sans crainte. Après ces quelques mois d’utilisation, quelquefois intensive, je suis encore plus convaincu par cette boîte et je réfléchis déjà à un autre vélo équipé d’une Mimic.”
Le VTT de Cédric, moniteur MCF dans les Alpes – photo Cyrille Gauthier
Témoignage de Vincent Morisset, patron du magasin Roulavélo : ” Mon ami Pedro”
“C’était mon rêve de réaliser un vélo qui correspondrait parfaitement à mes besoins, mes envies et mes convictions. Un vélo à tout faire, solide et durable. Capable de m’emmener au magasin en vélotaf, de partir barouder quelques jours, de rouler un peu en tout terrain et aussi sur la route. Bref, un vélo polyvalent. Cela faisait quelques années que nous en discutions avec Hugues et que nous cherchions ou espérions que ce vélo arrive, bien avant l’émergence du gravel. Nous avons donc mûri le projet pendant près de deux ans, un long accouchement. Mais pour un tel projet, il ne faut surtout pas être pressé, il faut prendre son temps. C’est ce que je dis à mes clients quand ils veulent un vélo à la carte. Réfléchir, échanger et mûrir le projet est important. L’adage “Chi va piano va sano” a pris ici tout son sens. Et je dois dire que mes espoirs et mes attentes ont été totalement comblés.”
Vincent Morisset avec un beau monstercross en baroud du côté de la Vendée – photo Hugues Grenon
“Mes vélos sont plus que des objets à mes yeux, comme pour beaucoup de cyclistes passionnés je pense. Ce sont de véritables amis du quotidien qui nous emmènent jusqu’à bon port et nous font visiter du pays. Des machines à plaisir. C’est pour cela que je l’ai appelé “Mon ami Pedro”, comme l’âne Pedro qui, parfois avance vite, parfois lentement, et qui ne connait jamais vraiment sa direction. Le projet a été passionnant, des premières réflexions et échanges avec Hugues, Effigear, Edelbikes et les autres fournisseurs, en passant par le stage pour le souder, jusqu’au montage final que j’ai réalisé moi-même. En quelques mots, je résumerais Pedro par : polyvalent, fiable, durable, confortable et local. Je suis totalement satisfait du comportement du vélo et de ma position, très confortable, que j’avais validée grâce à une étude posturale. On se sent tout de suite “comme à la maison”. Nous avons aussi sélectionné des composants fiables et au maximum locaux qui m’apportent entière satisfaction. Concernant la solution boîte de vitesses Effigear, je suis aujourd’hui totalement convaincu par le système. Il est vrai que nous partions dans l’inconnu. Incroyable de se dire qu’une petite entreprise française propose une alternative crédible et différente des deux géants mondiaux de la transmission. L’entretien est réduit à son strict minimum. J’ai réalisé une seule vidange en plus de deux ans. Passé un temps de rodage, le fonctionnement est fluide. Une fois l’habitude prise de relâcher la pédale pour monter les vitesses, ce n’est que du bonheur. Certains diront que 9 rapports sont limités. Mais grâce à une plage de 469% largement suffisante, si on choisit bien le couple pignon/plateau, en fonction de sa région et sa pratique, on passe partout. Et l’étagement est parfait. Pour ma pratique, c’est largement suffisant. Pouvoir passer les vitesses à l’arrêt ou sans pédaler est également un régal et permet d’anticiper les montées par exemple. Au niveau du prix, vu les économies réalisées sur les composants, qui deviennent de plus en plus onéreux (cassette, plateaux, chaîne, corps de roue libre, boitier de pédalier), l’investissement est assez vite rentabilisé, je dirais en 2/3 ans pour quelqu’un qui roule régulièrement. En conclusion, ce vélo est mon ami et n’est pas prêt d’être remplacé. C’est et ce sera un ami fidèle. Je suis fier d’avoir mené à bien ce projet pour avoir un vélo qui me correspond parfaitement.”
Une technologie en passe de se développer
Cette série d’épisodes sur ce projet, de la genèse en passant par la fabrication et jusqu’au retour terrain, est « dans la boîte ». Plus de 4 ans entre le début de la réflexion, la fabrication des cadres et ce retour-terrain au long cours. Une expérience et un projet passionnant et très enrichissant, avec de très belles rencontres et des beaux échanges avec les différents acteurs du projet. Mais aussi avec les cyclistes croisés sur la route, très curieux de découvrir ce système encore méconnu de boîte de vitesses, mais qui ne demande qu’à se faire connaître et à se développer. Car, vous l’avez compris, j’ai été emballé par le vélo et surtout cette technologie boîte de vitesses.
Chapeau à Edelbikes pour ses réalisations et sa proposition de stage de fabrication de vélo, qui permet à des novices de découvrir le travail de cadreur. Et chapeau à Effigear et son équipe de passionnés. Une « petite » entreprise française, qui a su s’accrocher et mettre au point une boîte fiable et durable, fabriquée en France, dans un contexte de marché difficile depuis le Covid et face aux mastodontes mondiaux du secteur : une véritable prouesse !
Les deux gravels Edelbikes / Effigear – photo Hugues Grenon
Fabriquer un vélo presque 100% français ou “proche France” pour certains composants est donc possible. Mais qui est, en plus, un vélo durable. Certes, le prix d’un tel vélo est élevé, mais il ne l’est pas plus qu’un modèle de grande série équipé d’une transmission haut de gamme. Et sa facilité d’entretien simplifie grandement la vie. Si l’écosystème des boîtes se développe, les prix baisseront.
Je pense que cette technologie peut convenir à beaucoup de pratiquants qui ont des usages très différents. Elle sera parfaitement adaptée à des cyclistes urbains, des vélotaffeurs en monte courroie : plus de risque de se salir, plus d’entretien et un fonctionnement fiable. Le rêve du vélotaffeur qui ne veut pas se soucier de mécanique et cherche avant tout la simplicité. Elle est également parfaitement adaptée pour le VTT, que ce soit pour des usages Gravity, Enduro ou Loisir. Et enfin, comme le montre cette expérience, pour un usage gravel, baroud ou loisir.
Clap de fin sur ce projet… Mais mon petit doigt me dit que des développements vont très bientôt arriver sur cette technologie. A suivre !
Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui : Matthieu
Fin octobre, le gouvernement a annoncé l’abandon du Plan vélo et marche 2023-2027. Un projet estimé à 2 milliards d’euros s’évapore ainsi dans la fumée des gaz d’échappements des automobiles et autres autobus, que semblait privilégier le récent ex-ministre des transports, François Durovray. Mais alors, faut-il pleurer ou y voir de nouvelles opportunités ?
Vélo-cipédiquement parlant et pour citer Justice, « Comme nous sommes tes amis, tu ne seras plus jamais seul »… bref, comme votre fidèle pompe, je vais vous remonter le moral et vous conseiller de ne pas vous en faire.
Vous ne serez pas seuls face à ce manque d’amour de la part des pouvoirs publics – illustration Matthieu Amielh / Leonardo AI
Permettez moi de rappeler le contexte. Ce Plan vélo défendu par l’ancienne Première Ministre, Élisabeth Borne, reposait sur trois axes ambitieux et prometteurs : former au vélo dès le plus jeune âge, faire du vélo une alternative aux autres transports, développer une filière économique et industrielle du vélo.
Dans le cadre du premier volet de ce plan, le décret du 29 novembre 2024 a malheureusement confirmé que toutes les aides de l’État à l’achat de vélos allaient être supprimées le 14 février 2025 – tous types de vélos confondus – alors qu’elles avaient été garanties jusqu’en 2027. Le jour de la Saint-Valentin, à croire que la date ait été choisie exprès, ce n’est pas possible…
Les subventions à l’achat d’un vélo, classique ou électrique seront toutes annulées à partir du 15 février prochain – source France Vélo
Voyons tout d’abord le verre à moitié vide… Non, en fait, passons directement au côté positif ! Je crois comme dur comme au fer à la place essentielle du vélo dans notre monde, tant sur le plan sportif que sociétal. Le vélo nous sort de votre isolement, nous stimule, nous permet d’aller au travail, à l’école (comme avec les initiatives de la World Bicycle Relief), bref, il nous maintient reliés aux autres et en bonne forme : 1 km à vélo, c’est un euro d’économisé en frais de santé, d’après cette très sérieuse étude du Lancet publiée en avril 2024.
Qu’il s’agisse de vélos classiques ou électriques, tous les vélos sont bons. Même si vous l’utilisez pour de micro-déplacements ou des macro-aventures, comme l’aventurier Joffrey Maluski dont on vous parlera cette semaine. Et pour s’équiper, pas besoin d’acheter du matériel dernier cri. Si vous vous sentez un tantinet bricoleur, notre maître de l’atelier, Pierre de Meerler, vous expliquera comment retaper l’ancien vélo de votre grand-mère pour moins de 200 euros.
L’économie du vélo représente aujourd’hui 50 000 emplois en France. « La filière économique du vélo avait le vent dans le dos. L’arrêt du plan vélo le transforme en vent de face. » avait adroitement lancé François Lucas, président du Cluster CyGO Cycle Grand Ouest. Certes, mais les artisans français et autres PME n’ont pas attendu que les grands manitous parisiens leur donnent des subventions pour fabriquer des vélos ou des composants. On ne compte plus tous les nouveaux cadreurs qui se sont lancés ces 5 dernières années, le dernier que vous avez pu découvrir s’appelle Brivaël Laurendeau, déjà très talentueux du haut de ses 24 ans. L’industrie française du cycle monte en puissance avec un assemblage de vélos toujours plus important dans l’hexagone, et surtout une relocalisation de la fabrication en France.
Il est loin le temps où les élus aimaient le vélo : Barbara Pompili, ex-ministre de la Transition écologique et Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre délégué chargé des Transports, en visite chez Cyclable Paris, septembre 2020 – photo DR
Enfin, « Demain est un autre jour » comme le disait Margaret Mitchell dans Gone With The Wind. Peut-être que notre nouveau gouvernement rétropédalera ou remettra du braquet pour détailler un nouveau Plan vélo. C’est tout ce que l’on peut souhaiter. Mais vous avez bien compris, si le Plan vélo doit sauter, cela n’empêchera pas la France de rouler…
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Vous avez aimé le Cyclist Film Festival 2024, celui de 2025 vous plaira sans aucun doute. Il y aura forcément une salle près de chez vous car cette année, les 2h30 de films de rêves et d’aventures seront diffusés dans 96 villes et dans 4 pays.
Le Cyclist Film Festival est un évènement-plaisir conçu pour divertir tous les fans de vélo, qu’ils soient novices ou experts. À l’inverse des réseaux sociaux, où l’on visionne seul dans son coin des films publicitaires et des vidéos amateur de qualité médiocre, ce festival permet de se rassembler en nombre dans une même salle, pour un moment de partage et de convivialité, autour d’une sélection de films inédits et d’une belle diversité de pratiques (route, VTT, gravel, fixie etc.)
La tournée démarre à partir de janvier 2025 en France, Suisse, Belgique et au Royaume-Uni.
Choisissez votre soirée parmi les villes qui accueillent le festival : voir la liste ici.
Bike Café, partenaire de l’événement
Comme l’an dernier, Bike Café est partenaire de cet événement. Pour partager avec nos lecteurs le plaisir de découvrir ces films, nous organisons un tirage au sort pour vous faire gagner 20 places.
Gagnez votre sac à dos Deuter Rogla 5 !
Deuter et Bike Café vous propose de gagner un des 2 sacs à dos Deuter Rogla 5. Pour cela, rejoignez notre newsletter et tentez votre chance ! Vous êtes déjà inscrit à notre newsletter, pas d'inquiétude, inscrivez-vous quand même vous pourrez ainsi participer au tirage au sort !
Vous avez jusqu'au 31 mai pour vous inscrire, à vous de jouer !
Le programme 2025
PEAKS OF THE BALKANS
EN EXCLUSIVITÉ France – 33 min – Version originale sous-titrée Un film de Jérémie Reuiller
Dans Peaks of the Balkans, Jérémie Reuiller suit l’aventure de deux vététistes, Ludo May et Jérôme Clementz, qui traversent les montagnes « maudites » des Balkans entre le Kosovo, le Monténégro et l’Albanie. Leur défi : parcourir cette boucle inexplorée à vélo, en empruntant des sentiers techniques et sauvages tout en traversant des paysages époustouflants. Malgré la neige, des ascensions difficiles et des passages ardus, ils savourent chaque instant, prennent le temps de rencontrer la population locale en échangeant sur leurs traditions et leur mode de vie. Cette aventure allie quête d’adrénaline, dépassement de soi, et connexion profonde avec la nature et la culture des Balkans.
LE PETIT BRAQUET 2
PREMIÈRE MONDIALE France – 20 min – Version française Un film de Peignée Verticale
Vous avez aimé le premier volet, vous adorerez leur retour ! Après un tour d’Auvergne plus proche des sommets de la gastronomie que des KOM Strava, la joyeuse équipe de cyclos du Petit Braquet remet le couvert pour une traversée alpine déjantée entre Nice et Annecy. Vous allez partager avec eux plus de 700 kilomètres d’effort ordinaire au cœur d’un peloton, dopé à la joie de vivre, et traverser les paysages les plus légendaires du Tour de France. Sans pression évidemment, à part celle de leurs boyaux et de la fin d’étape !
PARFUM D’ESSENCE
France – 52 min – Version sous-titrée malentendants Un film d’Anaïs Béné et de Jessica Malbet
C’est le récit de deux jeunes femmes qui partent, sur un coup de tête, direction l’Himalaya à vélo. Sans aucun entraînement (c’est bien trop fatigant !), elles se lancent dans un périple insolite et mouvementé qui les mène, contre toute attente, à la rencontre du 14ème Dalaï-Lama. Au fil du chemin, passant du rire aux larmes, de vraies frayeurs à des moments d’amour fraternel, armées de drapeaux de prière tibétain, elles seront poussées à questionner les limites de la paix et de la liberté au gré des rencontres et des contextes politiques.
Leur seule devise tout au long du périple : pourvu qu’on se marre !
DOLOMITES ACTION CUT
KILIAN BRON France – 4 min Un film de Pierre Henni
Plus qu’une série de séquences à couper le souffle, Dolomites Action Cut, c’est la découverte d’un endroit unique au monde, à travers les yeux de Kilian Bron et de son équipe. Rider en haute montagne implique un engagement total et une prise de risque incomparable. Rares sont les pilotes capables d’affronter ces situations incroyables. Résumer quinze ans de voyages et d’apprentissage en cinq minutes, c’est le pari de Kilian Bron et de son équipe avec ce court métrage, où l’engagement est permanent et le droit à l’erreur, inexistant.
Mr CATO
EN EXCLUSIVITÉ
USA – 23 min – Version originale sous-titrée Un film de Ryan Ross
M. Cato est instituteur et athlète professionnel de BMX. Il transforme la vie de ses élèves en leur enseignant non seulement l’art de faire du vélo, mais aussi l’importance d’en prendre soin. Il est certain qu’en transmettant sa passion du deux roues, il inspire les nouvelles générations et rend le monde meilleur. C’est pour cela, qu’il met tout en œuvre pour promouvoir son sport, le BMX Flat, menacé d’extinction aux États-Unis. Tout en surmontant ses propres difficultés, il espère d’ailleurs briguer une place aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
LE COURSIER
Angleterre – 19 min – Version originale sous-titrée Un film de Finley Newmark
Le terme coursier fait référence à la fois au métier de « livreur » mais aussi à celui de « compétiteur », celui qui fait des courses. Marin de Saint-Exupéry allie les deux, puisqu’il passe sa vie à vélo, travaillant comme coursier, s’entraînant en montagne et participant à des courses d’ultra-distance. Ce film présente ce coureur engagé qui refuse de prendre l’avion et se rend à vélo au départ de chaque épreuve, ajoutant ainsi une difficulté à la difficulté. Suivez Marin pendant son année de préparation à la Transcontinental Race et partagez avec lui sa vision singulière du cyclisme.
Avec le Checkpoint, Trek a démontré que son savoir faire pouvait également s’appliquer aux vélos gravel. Fort de ce succès, le fabricant américain souhaite, à travers le Checkmate, investir le segment plus récent des vélos typés Gravel Race. Un segment en pleine croissance mais où la concurrence est affutée. Désormais, Trek laisse partir le Checkpoint sur la voie de l’aventure, confiant au Checkmate la mission de briller en courses et de ravir les KOM* ou les QOM*. Mais ce gravel est-il digne d’un nom de baptême aussi évocateur, échec et mat ? *King/Queen of Mountain (Strava) – Photo de bannière : photossports.com
Trek Checkmate SLR 7 AXS – photo Laurent Biger
TREK Checkmate SLR : présentation
La gamme Checkmate SLR se compose de trois modèles, ainsi que d’un kit-cadre. Celui que je vous présente est le Checkmate SLR 7 AXS qui se positionne en milieu de gamme au tarif de 8 999 €.
Trek Checkmate SLR 7 AXS – photo Laurent Biger
Le kit cadre
Afin de réduire le poids, le Checkmate est fabriqué avec le carbone de la série 800 OCLV Carbon (OCLV : Optimum Compaction Low Void). Les tubes sont dessinés selon le concept Trek nommé Full SystemFoil, dans un but d’aérodynamisme.
Kit cadre Checkmate SLR – photo TREK
Le Checkmate SLR est conçu autour du système IsoSpeed, censé atténuer chocs et vibrations. Pour résumer, ce système isole le tube horizontal de la tige selle. Contrairement à d’autres modèles antérieurs de chez TREK, le système IsoSpeed n’est pas réglable sur le Checkmate SLR.
Le système Isospeed se cache dans cette zone du cadre – photo Laurent Biger
L’IsoSpeed a pour conséquence, entre autres, la présence d’un système de serrage de la tige de selle particulier. Celui-ci s’avère pratique et fiable à l’usage.
Le système de serrage de la tige de selle s’avère pratique et fiable – photos Laurent Biger
Le cadre inclut des fixations pour un garde-boue*, deux portes-bidons sur le tube oblique, un porte-bidon sous celui-ci, un porte-bidon sur le tube de selle, une sacoche Adventure sous le tube supérieur, une sacoche Adventure Triangle, et une sacoche de tube horizontal Adventure. Mon exemplaire de test était équipé “seulement” de la sacoche de cadre Adventure sous le tube supérieur, dans sa version 2,6 litres. *Même sur un vélo typé Gravel Race, ce type d’équipement conserve son utilité pour l’entrainement. N’oublions pas que les pays où le cyclisme est très représenté sont souvent des contrées aux climats contrastés (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, etc.). L’actuel champion du monde de gravel, en la personne de Mathieu van der Poel, en est l’exemple.
Sacoche TREK Adventure – photo Laurent Biger
Cette gamme de sacoche se fixe dans les inserts prévus à cet effet grâce à une boulonnerie incluse, ne nécessitant aucun outil. Le résultat est intéressant car l’intégration est parfaite, ce qui est un avantage aérodynamique et pour préserver l’intégrité de la peinture.
Cette sacoche se fixe dans les inserts prévus à cet effet, sans outil – photo Laurent Biger
Sur un gravel aussi typé race que le Checkmate SLR, le but est avant tout de transporter l’essentiel pour les courses, si longues soient-elles, à l’image de la UNBOUND XL par exemple. D’ailleurs, le manuel du Checkmate SLR, très complet, détaille toutes les configurations possibles pour optimiser l’emport.
Un exemple d’utilisation de la panoplie de sacoches TREL Adventure – photo TREK
Le boitier de pédalier est au format T47, et donc fileté. Un bon point pour la facilité d’entretien. Pour mémoire, le standard T47 est une solution technique de filetage à M47 x 1,0 mm imaginée par Chris King et censée réunir le meilleur : un boitier de pédalier fileté qui peut accueillir les plus gros axes de pédalier, tout en facilitant l’intégration des gaines qui transitent nécessairement dans cette zone. En somme, une sorte de super BSA, dans un but de fiabilité et de rigidité.
Remarquez derrière la manivelle la présence du boitier de pédalier au format T47, ici dans une version pour axe de pédalier au format DUB – photo Laurent Biger
Le cadre du TREK Checkmate SLR est compatible avec la norme UDH. Ce choix garantit une rigidité optimale, devenue essentielle pour les transmissions modernes, et une compatibilité avec les groupes SRAM de type Full Mount (sans patte de dérailleur). En conséquence, l’axe traversant de 142×12 mm est lui aussi standardisé, afin de pouvoir s’introduire dans l’interface UDH, qui impose un filetage M12 x 1,0 mm. Pour en savoir plus sur l’UDH, je vous invite à lire mon article à ce sujet : UDH : trois lettres qui changent le marché – Bike Café.
Le cadre du TREK Checkmate SLR est compatible avec la norme UDH – photo Laurent Biger
La douille de direction accueille une fourche intégralement en carbone, conçue autour d’un axe traversant de 12 × 100 mm, et tout comme le cadre, d’une conception Flat-Mount pour fixer l’étrier de frein.
Épurée, la fourche ne comporte aucun insert – photo Laurent Biger
Exceptés ceux destinés à accueillir un garde-boue, aucun autre insert n’équipe cette fourche. Tout comme le cadre, la fourche peut accueillir sans sourciller des pneus de 700 x 45 mm, et sûrement plus en terrain sec (mais 700 x 38 mm si le vélo est équipé de garde-boue).
Le dégagement offert par la fourche est généreux (ici avec des pneus de 700 x 40 mm) – photo Laurent Biger
Par ailleurs, et cela n’est pas un détail pour les compétiteurs, le cadre du TREK Checkmate SLR est homologué par l’UCI. À droite de ce label, on distingue les deux inserts qui permettent d’équiper ce vélo d’une transmission double-plateaux.
Le TREK Checkmate est conforme aux exigences de l’UCI – photo Laurent Biger
Du côté du poids, TREK annonce une cadre peint, en taille ML (tel que celui de mon exemplaire) à 1146 g. Quant à la fourche, là aussi avec sa peinture, le fabricant annonce un poids de 415 g. En somme, ce ne sont pas là des poids révolutionnaires dans cette catégorie “Gravel Race”. Pour conclure sur ce kit cadre, je souhaite attirer votre attention sur la peinture, qui s’avère aussi belle (selon moi) que résistante aux projections de pierres. Certes, sur un vélo à ce prix, c’est la moindre des choses me direz-vous. De plus, TREK propose un service qui permet de personnaliser son exemplaire : c’est le programme Project One.
Un exemple de personnalisation par le programme Project One – photo TREK
Géométrie du TREK Checkmate SLR
La géométrie du TREK Checkmate SLR respire la sportivité avec des angles plutôt agressifs pour la catégorie gravel. Cela afin de rendre le vélo vif dans ses changements de direction, ce qui est cohérent avec le programme pour lequel est fait ce gravel : la course. Pour autant, un empattement conséquent et un boitier de pédalier disposé assez bas traduisent la volonté des concepteurs d’apporter de la stabilité à ce Checkmate SLR.
Équipements du TREK Checkmate SLR 7
Tout d’abord, je vous rappelle que le Checkmate SLR 7 AXS se positionne au milieu de sa gamme, au tarif de 8 999 €. Mais nous allons voir que c’est tout de même un vélo “haut de gamme”.
Groupe SRAM Force AXS XPLR
Sur le plan de la transmission et du freinage, c’est SRAM qui équipe ce Checkmate SLR 7. Ce groupe électronique 12 vitesses SRAM Force AXS brille par une ergonomie bien pensée, et une fiabilité désormais éprouvée.
Le système de freinage SRAM FORCE AXS – photo Laurent Biger
Aidé par une application smartphone, qui s’avère aussi simple qu’efficace (état de charge des batteries, mises à jour, configuration, etc.), ce groupe constitue le haut de gamme des groupes électroniques SRAM AXS, juste en dessous du Red AXS. Le plateau de 42 dents et la cassette de 10-44 dents constituent une transmission adaptée à un usage sportif et à la compétition.
La cassette 12 vitesses de 10-44 dents est désormais un classique de chez SRAM – photo Laurent Biger
De plus, TREK a équipé ce Checkmate SLR 7 d’un capteur de puissance. En effet, le pédalier en carbone est traversé d’un axe DUB qui accueille le capteur de puissance Quarq de la manivelle gauche. Aussi, la mesure ne se fait que sur la jambe gauche (extrapolation numérique pour celle de droite).
Manivelle gauche SRAM FORCE AXS, intégrant le capteur de puissance Quarq – photo SRAM
Détail intéressant, TREK a équipé le Checkmate SLR d’une patte anti-déraillement. Un équipement qui a toute sa place sur ce vélo. Si ceci reste rare à l’entrainement, je peux témoigner que les déraillements sont plus fréquents en course, ce qui explique que ce type de dispositif est largement répandu sur les lignes de départs des Gravel Race.
Roues et pneus
Les roues sont les Aeolus Pro 3V issues du catalogue Bontrager. Des moyeux Rapid Drive 108 équipent ces roues, dont la fixation des disques est au format Center Lock. Qualifiées Tubeless Ready, les jantes sont en carbone, de 35 mm de hauteur et d’une largeur interne de 25 mm. Ce set pèse autour de 1545 g. Quant à la monte pneumatique, c’est également Bontrager qui équipe ce vélo, avec desGR1 Team Issue de dimensions 700×40 mm, dans une version tressée en 120 TPI.
Roues Bontrager Aeolus Pro 3V – photo Laurent Biger
Périphériques
Partageant le même esprit compétition que le Madone, le Checkmate SLR possède sensiblement le même cockpit (cintre et potence) RSL Aero. Ce choix favorise aussi bien l’aérodynamisme, que la légèreté et l’ergonomie. Cependant, à taille de cadre identique que le Madone, le Checkmate SLR est livré avec un cockpit plus large afin d’assurer un meilleur contrôle sur les pistes.
Cockpit Trek Aero RSL – photo Laurent Biger
Ainsi, on retrouve sous les mains un cintre en carbone d’une largeur de 440 mm. Celui-ci est dessiné autour d’un flare de 6°, d’un reach de 80 mm et d’un drop de 124 mm. Quant à la potence en carbone, elle est inclinée de -7° pour une longueur de 100 mm. La tige de selle en carbone est dotée d’un déport de 5 mm, et d’une section en D, afin de s’intégrer dans le système Isospeed vu plus haut. Ce choix technique interdira donc toute monte ultérieure d’une tige de selle télescopique. Enfin, la selle est une Bontrager Aeolus Pro, dont les rails sont en carbone.
Selle Bontrager Aeolus Pro – photo Laurent Biger
Pour clôturer cette présentation statique, je vous précise le poids de ce vélo : 8,4 kg en taille ML.
TREK Checkmate SLR : le test terrain
J’ai pu évaluer ce vélo durant plusieurs semaines dans le massif des Maures (Var). Mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, où j’ai aligné ce TREK Chekmate SLR sur la ligne de départ du Raid des Alpilles.
Agilité et rapidité
Une fois les réglages effectués, mes premiers parcours sur les routes secondaires de l’arrière pays varois ont révélé rapidement le potentiel de ce vélo. Le cadre réagissait promptement : les changements de directions étaient rapides, précis, et ce dès les premiers kilomètres. Nul besoin d’un mode d’emploi. En ce sens, c’est la preuve d’une géométrie réussie. Une géométrie aussi facile qu’incisive, qui fait la part belle à l’agilité. Sur le Raid des Alpilles, cette agilité s’est avérée intéressante car les changements de rythme et de direction étaient exigeants.
Une agilité qui permet un pilotage incisif – photo photossports.com
Là-dessus, le rendement n’est pas en reste, bien au contraire. La rigueur du cadre est exemplaire, aucune sensation de déperdition d’énergie n’est perceptible au niveau de la boite de pédalier. De même, l’ensemble douille de direction / fourche permet d’inscrire ses trajectoires avec précision, facilitant ainsi le pilotage.
Un vélo performant, c’est déjà un vélo qui ne gaspille pas les watts, comme ce TREK – photo photossports.com
Stabilité et confort
L’empattement du TREK Checkmate SLR est généreux. Cette caractéristique se traduit sur le terrain par une stabilité rassurante, y compris à grande vitesse. Sur ce point, les concepteurs ont réussi un beau compromis entre l’agilité, évoquée plus haut, et la nécessaire stabilité.
Le TREK Checkmate SLR affiche une stabilité rassurante – photo photossports.com
Outre cette stabilité rassurante, qui permet de rouler plus “engagé” en descente, le TREK Checkmate SLR se démarque par une bonne filtration verticale. Ce qui, dans cette catégorie de vélos Gravel Race, est plutôt rare. Là-dessus, le système IsoSpeed fonctionne efficacement pour atténuer les vibrations. Cela est d’autant plus vrai pour les vibrations à hautes fréquences. Mais bien moins pour amortir les chocs. Mais rien d’étonnant à cela puisque le système IsoSpeed n’est pas véritablement une suspension.
Le TREK Checkmate SLR est probablement un des vélos “Gravel Race” parmi les plus confortables du marché – photo photossports.com
Quant aux roues qui équipent ce vélo, elles sont en cohérence avec le kit cadre. Performantes dans les relances sur les surfaces roulantes, elles restent confortables et tolérantes sur les terrains plus techniques. Rien à redire sur le groupe SRAM Force AXS, rapide et ergonomique. Le choix d’un plateau de 42 dents est pertinent pour un vélo conçu pour une pratique sportive et en compétition. Ce ratio permet de ne pas être trop “court” sur le bitume.
La transmission SRAM Force AXS est idéale pour un usage sportif – photo Photossports.com
TREK Checkmate SLR : au bilan
À vrai dire, les vélos qui sont dynamiques dans leur comportement sont fréquents. Il “suffit” de concevoir un cadre qui soit suffisamment rigide en certains points, comme la boite de pédalier, entre autres. En revanche, combiner cette rigueur avec des qualités de filtration verticale est une toute autre affaire. Et c’est bien sur cet aspect, ô combien essentiel dans la pratique gravel, que le Checkmate SLR se démarque. TREK démontre avec le Checkmate SLR qu’il a parfaitement intégré la dimension du confort dans le concept de la performance. Difficile de reprocher quoi que ce soit à ce vélo, si ce n’est peut-être le budget qu’il nécessite. Mais même sur ce point, la concurrence ne fait pas forcément mieux. Selon moi, le Checkmate SLR est un vélo que l’on devrait rencontrer souvent sur les prochaines Gravel Race.
Caractéristiques du TREK Checkmate SLR 7 AXS
TAILLES
XS, S, M, ML (taille testée), L, XL
CADRE
OCLV Carbon Série 800, IsoSpeed
FOURCHE
Intégralement en carbone
JEU DE DIRECTION
Intégré, conique
POTENCE
Intégrée, inclinée de -7° pour une longueur de 100 mm (taille ML)
GUIDON
Ensemble intégré cintre/potence en carbone Trek Aero RSL : – flare 6° ; – reach : 80 mm ; – Drop : 124 mm ; – largeur : 440 mm (taille ML).
Croyez-vous encore au Père Noël ? En voyant votre air indécis, nous espérons quand même qu’il y a encore un peu d’enfant en vous. Cela nous laissera une chance de vous intéresser à cette sélection de Noël. Car à Bike Café, nous sommes de grands enfants passionnés. Et pardon à ceux qui trouveront que nos choix ne sont pas raisonnables : passion n’est pas raison !
Le cadeau “high-tech” : Home trainer interactif D100 Van Rysel
L’hiver est à nos portes, et si l’on veut garder la forme en ces temps propices aux agapes, l’entraînement sur Home Trainer offre l’avantage d’épargner les frimas. Mais l’exercice n’est pas des plus fun. Sauf si votre modèle de Home Trainer est du type connecté, permettant ainsi une plus grande variété de séances, voire de les partager avec des partenaires, virtuels ou pas.
J’ai repéré ce nouveau modèle proposé par Décathlon, le Van Rysel D100.
Home trainer D100 Van Rysel – photo DR / site Décathlon
Positionné en entrée de gamme, il a des caractéristiques intéressantes à ce niveau de prix :
Puissance : 600 watts à 60 km/h, précision de mesure : +/-5% (EMS), pente maximale : 6% ;
Discrétion sonore : <56dB mesuré à 1m50 à 30km/h ;
Compatibilité cassette : Shimano, SRAM 9/10/11/12 vitesses (SRAM XDR 12v, nécessite un corps de cassette dédié) ;
Compatibilité serrages : Attaches rapides de 130 mm et 135 mm / Axes traversants de 142 mm et 148 mm ;
Compatible Bluetooth FTMS : smartphone, tablette, Windows et Mac ;
Dimensions : 600x490x450 mm / plié : 600x280x540 mm ;
Poids : 10,5 kg.
Il s’agit d’un modèle Direct Drive, ce qui signifie que l’entrainement ne se fait pas via la roue arrière frottant contre un galet, mais directement par la cassette à installer (non fournie) sur le Home Trainer. La sensation est plus fluide et les nuisances sonores réduites. Il est compatible avec les Apps les plus connues (Zwift, Kinomap, Bkool) mais aussi avec celles accessibles gratuitement : Mywhoosh, Frive.
Home trainer D100 Van Rysel – photo DR / site Décathlon
Lors de notre déplacement sur le dernier salon du Roc d’Azur, j’ai découvert sur le stand DMT cette paire de chaussures GK1 Sughero. Immédiatement, elles ont attiré mon regard. Enfin, une paire de chaussures qui se démarque vraiment, et pas qu’un peu, puisque leurs tiges sont fabriquées en liège naturel.
chaussures DMT GK1 Sughero – photo DMT
DMT nous informe que le liège utilisé pour fabriquer ces chaussures est prélevé de façon artisanale sur des chênes-lièges. Amoureux du massif des Maures, où poussent en nombre ces magnifiques arbres, je ne pouvais rester insensible à ces GK1 Sughero.
La tige de chaque chaussure est unique – photo DMT
De plus, un examen visuel de la semelle n’a fait qu’accroitre mon attraction pour ces chaussures à lacets. En effet, le fabricant français Michelin s’invite pour produire la semelle de ces chaussures italiennes.
Semelles MICHELIN GK1 – photo DMT
Voyant mon intérêt, le représentant de DMT me précise que le procédé de fabrication utilisé pour la tige en liège rend chaque chaussure unique. Ces quelques caractéristiques m’ont convaincu de vous en proposer un test dans les mois à venir.
Des chaussures à lacets résolument “branchées” – photo DMT
Mais d’ici là, les fêtes de fin d’année se profilent. Peut-être que, tout comme moi, vous trouverez en ces DMT l’idée d’un cadeau “branché”, qui valorisera sans peine son hôte lors d’une fin de sortie arrosée de quelques bières IPA locales… Puisqu’en définitive, être “branché” dans le milieu gravel, cela ne tient pas à grand chose : une belle paire de chaussures et une bonne bière locale feront (peut-être) de vous le dandy du quartier.
Quand on pense atelier, on pense surtout au vélo… mais qu’en est-il du cycliste ? C’est pendant les courses longue distance que j’ai compris l’utilité de prendre soin de mon corps. Qui veut aller loin, ménage sa monture… et son organisme. Il y a bien sûr, tout ce qui précède l’épreuve : le sommeil, la nutrition, l’entraînement, les assouplissements, la musculation. Mais ça, c’est comme la préparation du vélo, qu’on amène chez le meilleur mécano avant de partir, il vaut mieux prévenir que guérir ! Le problème, une fois qu’on est sur la trace, c’est que rien ne se passe comme prévu. Il y a la météo, capricieuse, les chutes, traitresses, les courbatures et les crampes, dues au manque de sommeil et à l’effort prolongé, les piqures d’insectes, le cuissard qui macère, et j’en passe… Aussi, j’ai une trousse à pharmacie minimale, celle que j’emporte toujours avec moi et qui couvre 90% des petits bobos et désagréments de la route. Pour les 10% restant, plus rares, il y a toujours une pharmacie ou un médecin pas trop loin, comme il y aura un vélociste pour les gros soucis de vélo. Le truc, c’est qu’on est tous différents, et que je ne suis pas médecin. Aussi, pas question que je vous donne des conseils en matière de soins. Mais il y a un cadeau que je vais vous faire ; vous parler d’un produit sûr et efficace, que vous pouvez vous offrir, et offrir aux cyclistes autour de vous, sans risque de vous tromper. Dans la catégorie “atelier du corps”, voici un produit in-dis-pen-sable !
Pansement Mepilex Border Flex ovale 7,5 X 9,5 cm – captures d’écran site web Mölnlycke Health Care
Mepilex Border Flex est un pansement hydrocellulaire auto-fixant siliconé fabriqué par le laboratoire suédois Mölnlycke Health Care, un des principaux fabricants mondiaux de solutions à usage unique pour le bloc opératoire et le traitement de la plaie pour les professionnels de la santé. Pendant mes courses longue distance, j’emporte toujours avec moi 2 ou 3 exemplaires, dans sa version ovale 7,5 X 9,5 cm, de ce pansement prévu pour les zones arrondies (comme mes fesses), et angulaires (comme mes coudes et mes genoux). Il serait impossible, tant ce fut fréquent, de dénombrer les situations exactes où j’ai eu recours à ce produit miracle de la pharmacie moderne, pour moi ou l’un de mes amis. Blessures de selle, irritations, poils incarnés, kystes sébacés, aucun désagrément ne résiste à l’action à la fois protectrice, émolliente, drainante et cicatrisante du Mépilex Border Flex. Il a aussi prouvé son efficacité sur toutes sortes de plaies ou brûlures superficielles dues à des chutes, – après bien sûr nettoyage minutieux des plaies à l’eau vive et désinfection – quitte à acheter des versions plus grandes du pansement, selon l’étendue de la blessure. On le gardera en place le plus longtemps possible – parfois plusieurs jours. Posé correctement (toujours appliquer du centre vers l’extérieur), son bord étanche résistera à la sueur, à la pluie et aux douches. Mais attention : ce pansement, utilisé en situation d’urgence, ne dispense pas de consulter un médecin, dès que les derniers tours de pédales auront été donnés.
Un cadeau d’une valeur inestimable, à un prix très raisonnable : de 7,50 à 17,50 € (selon conditionnement)
Le cadeau “empoisonné” : un dossard pour la Wish One Millau Grandes Causes
Madame (ou Monsieur), votre compagnon (ou votre compagne, mais le comportement égocentrique que je vais décrire est bien plus répandu dans le milieu masculin) fanfaronne souvent après ses sorties gravel ? Elles sont toujours plus longues et plus rapides… vous l’écoutez lors du dîner en acquiesçant automatiquement par un hochement de tête. Une gymnastique devenu chez vous un réflexe, pour ne pas heurter son égo, et qui, et ce n’est pas négligeable, vous dispense de répondre oralement. D’ailleurs, c’est inutile, il s’auto-alimente de son récit. Vous êtes tous les deux arrivés tant bien que mal au dessert, et comme d’habitude, il sort son smartphone et le place à 20 cm de votre visage pour vous imposer de regarder les “PR” (Personal Record) de sa sortie enregistrée sur Strava. Ce soir là, cela s’éternise plus qu’à l’accoutumée, puisque aujourd’hui Monsieur a réussi a obtenir un “KOM” (King Of Mountain). Il faut dire qu’apparemment, il n’est pas l’air mauvais, votre homme. Il pédale longtemps, et apparemment assez vite pour mettre la misère à la plupart de ses prétendus amis. Et même lors de randonnées “officielles” ici et là, il est souvent (d’après lui), le plus rapide. Oui, mais voilà : il y a une faille dans son monde. Votre homme ne fait jamais de course. Je ne parle pas d’être à bloc sur un segment Strava ou d’arsouiller sur les pistes avec ses potes. Non, une course. Une vraie, avec un dossard, une plaque de cadre et une ligne de départ. Cet endroit, ce moment, où vous ne connaissez personne, où tout le monde regarde devant, où les plus stressés tentent des semblants de discussions amicales pour masquer leur inquiétude. Souvent tôt le matin, souvent frais, ce moment est le prélude de la vérité. Au fond, je suis exactement comme votre homme. Tout comme lui, je ne suis pas mauvais, et même plutôt bon par moment. Tout comme lui, je suis au dessus de la moyenne des pratiquants qui m’entourent. Mais voilà, les hommes comme nous, on ne comprend qu’une chose : une bonne raclée. Tout simplement pour nous remettre à notre place, la seule que l’on mérite. Et la course a cette vertu singulière. Elle permet à ceux qui se croient vraiment bons de les remettre à leur juste place. Ni plus, ni moins. Et oui, car on ne va pas se mentir : ni votre homme, ni moi ne sommes des champions. À force d’essuyer quelques défaites, notre ego s’assagit et nous ramène à une perception plus juste de nous-mêmes. Alors rendez service à votre homme : offrez lui cette opportunité de se prendre une raclée mémorable. Il ne le sait pas encore, mais c’est pour son bien (et in fine le votre). Et pour cela, au Bike Café, on vous conseille l’épreuve ci-dessous. Au moins, il en prendra plein les yeux. Si lors du diner qui suivra il parle du paysage des Grandes Causes sans évoquer le classement : c’est gagné. Il a pris une raclée. Il a grandi.
C’est dans l’air du temps. Notre planète souffre de ces nombreux produits en fin de vie, qu’il est difficile de faire disparaître. On extrait des matières premières, on les transforme, on les utilise et on les jette. L’entreprise La Virgule s’est intéressée aux équipements sportifs qui sont mis au rebut : combinaison de surf, enveloppes de bateaux pneumatiques, matelas gonflable, voiles, toiles de montgolfière, … autant de produits techniques qui mobilisent beaucoup de ressources pour être fabriqués.
La Virgule collecte ces produits afin de leur donner une deuxième vie. Contrairement au recyclage, l’upcycling demande très peu d’énergie : une paire de ciseau, une machine à laver et beaucoup d’imagination suffisent pour transformer un kayak gonflable en sac à dos.
Sur le site de La Virgule, il y a une catégorie qui intéressera les cyclistes, avec notamment la proposition d’un kit de sacoches de bikepacking et une housse de transport vélo ultralight faite en toile de Montgolfière.
Upcycling et bikepacking – photo La Virgule
Pour la ville ou pour partir à l’aventure, les sacoches et accessoires vélo La Virgule sont upcyclés à partir d’équipements outdoor en fin de vie. Ces produits durables, qui vont vivre une seconde vie, sont fabriqués au plus proche : en France, au Portugal et en Allemagne.
Le seul défaut de ce cadeau en ce sera le prix, largement supérieur à celui des sacoches que l’on peut trouver ailleurs. Mais, comme c’est un cadeau, pourquoi pas le voir aussi comme un geste en faveur de la sauvegarde des ressources de notre chère planète ? Et puis, rouler avec une morceau de voile en guise de sacoche, ça peut vous donner des idées de voyages au long cours.
Dans la continuité des sacoches La Virgule repérées par Patrick, je vous propose une idée de cadeau militant à double effet : faire plaisir à la personne à qui vous l’offrez et aider la planète dans sa lutte pour sa survie. Je ne présente pas la mission de Sea Shepherd, je pense que vous en avez largement entendu parler ces dernières semaines, et j’ose espérer que, comme moi, vous la trouvez légitime. Les déboires actuels de son capitaine Paul Watson vous ont probablement interpellé. Pour s’être interposé entre des cétacés et des chasseurs de baleines, Paul Watson est en détention au Groenland (territoire autonome danois) depuis le mois de juillet, dans l’attente d’une éventuelle extradition vers le Japon.
Beaucoup d’artistes et de personnalités se sont exprimés en soutien à Paul Watson. Parmi ceux-là, j’ai retenu l’initiative du street artist français Invader. Figure de référence du street art, Invader réalise des œuvres en céramique qu’il colle dans l’espace public. Ces œuvres font partie d’un projet “d’invasion” chacune étant numérotée, cartographiée et documentée. Parfois, elles sont ludiques ou humoristiques, d’autres fois, elles sont politiques.
Fin septembre, Invader a collé deux œuvres en céramiques, réalisées en soutien à Paul Watson et à Sea Shepherd, sur les façades des ambassades du Japon et du Danemark, à Paris. Le Japon a rapidement fait retirer l’œuvre, le Danemark l’a, pour l’heure, laissée en place.
L’engagement de l’artiste Invader ne s’est pas arrêté à cette action coup de poing. Ses visuels ont été imprimés sur des t-shirts et des sweat-shirts unisexes, que l’on peut se procurer sur la boutique en ligne de Sea Shepherd France. Grâce à l’argent collecté, Sea Shepherd pourra faire face aux dépenses engagées pour la défense de son capitaine et reprendre au plus vite à sa mission de protection de la vie marine.
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