Bombtrack fait évoluer 4 de ses modèles les plus populaires de sa gamme gravel. Voici l’annonce des modifications qui seront proposées pour 2023.
BEYOND SUS
Grâce à la fourche suspendue Rock Shox, aucune surface ne vous secouera lorsque vous piloterez le BEYOND SUS. La fourche est livrée avec des supports de garde-boue, mais cela ne s’arrête pas là : le cadre Columbus Cromor à double butted comprend des emports sur le tube supérieur, des emports de triple cage sur le tube diagonal et même en dessous, afin que vous puissiez répartir votre chargement dans la configuration souhaitée.
Photos Bombtrack
Le groupe Sram Rival 1×11 fournit la puissance, grâce à une généreuse cassette Sram XG-1150 10–42T. Les freins à disque hydrauliques offre un freinage fiable dans toutes les conditions. Les jantes WTB ST i23 tubeless-ready avec pneus WTB Venture Light sont rapides sur toutes les surfaces, tandis que les moyeux à axe traversant Bombtrack Tau de 12 mm avec un pilote XD sur chacun, vous permettent de réparer facilement au bord de la piste.
Le BEYOND AL est la version aluminium de la gamme. Grâce aux propriétés naturelles de l’alliage, ce vélo est plus léger que les autres Beyond, offrant au cadre une flexion plus naturelle, qui est également plus légère. Le profil de tube et de la fourche sont fortement hydroformés. Ils ont été optimisés pour fournir un équilibre idéal entre rigidité et confort. En proposant un tube supérieur légèrement incurvé, on obtient une extrémité avant rigide lorsque la direction est complètement chargée et cela maintient en même temps un confort maximal au niveau du tube de selle. Cela sera nécessaire pour les longues chevauchées.
Le vélo est livré avec un cheminement interne des câbles d’éclairage, des supports de garde-boue, de porte-bagages et de triple cage pour les voyages de nuit. Le BEYOND AL est compatible avec un dérailleur avant, pour ceux qui préfèrent une gamme plus complète d’options de vitesses. Toutes les tailles sont équipées d’axes traversants de 12 mm à l’avant et à l’arrière, en plus de roues de 27,5 pouces de taille adaptée sur l’option de taille S, pour assurer une géométrie efficace sur toute la gamme.
Le HOOK EXT RIVAL AXS est équipé de série du groupe électronique Rival AXS 1×12 de Sram et de freins hydrauliques. La transmission est livrée avec le plateau Sram Rival Wide 38T pour un contrôle constant de la chaîne. Le cadre Columbus Cromor à double butted avec tube de direction conique et support de feu arrière résistera longtemps à l’épreuve du temps.
Photos Bombtrack
Pour que vous puissiez prendre des routes moins lisses, des jantes plus larges améliorent les performances des pneus. Vous aurez également plus d’options de montage : supports directs sur le tube supérieur, supports à triple cage sur le tube diagonal et le tube de selle pour les positions de chargement de votre choix, ainsi que sous le tube diagonal et les supports de porte-bagages arrière pour ceux que l’aventure plonge dans des territoires inconnus.
Pour un vélo à la fois accompli et ambitieux, ne cherchez pas plus loin que l’ARISE SG APEX. Il a subit une sérieuse mise à niveau sur ses capacités en étant équipé de leviers à double commande Sram Apex 1×11 drop-bar et d’un dérailleur arrière qui actionne une généreuse cassette 11 vitesses 11–42T.
Photos Bombtrack
L’acheminement interne des câbles d’éclairage, ainsi que les supports de cadre et de fourche et de garde-boue, équipent l’ARISE SG Apex pour vous emmener bien au-delà de l’horizon. Les jantes WTB ST tubeless-ready SG complètent la construction avec des cerceaux durables et fiables, dont la taille est adaptée à toute la gamme pour assurer un ajustement parfait sans compromettre la géométrie.
L’idée germait depuis un moment dans la tête de nos chroniqueurs Séverine et Hugo… Avec leurs 2 compères, Sabine et Éric, ils ont décidé de nous proposer une belle expérience en bikepacking, les 8 et 9 juillet, dans une région qu’ils connaissent parfaitement. Cette envie de partage les a conduit à créer une association et à se rapprocher de partenaires locaux pour organiser un week-end d’aventure à vélo exceptionnel. On sillonnera la forêt domaniale de Bercé, classée forêt d’exception, et la Vallée du Loir, vallée magique et secrète, petite cousine de la proche Vallée de la Loire. Les participants traverseront les départements de la Sarthe et du Loir-et-Cher pour le plus grand et le moyen parcours.
L’autonomie
Bercé par le Loir, une aventure bikepacking en autonomie
L’autonomie est le maître mot de cette aventure. C’est elle qui donnera ce petit frisson et qui sublimera cette balade exploratoire à vélo. Rassurez-vous, nous sommes en France et jamais très loin de la civilisation, vous ne risquez pas de vous perdre dans la forêt de Bercé. De plus, l’organisation fournit un tracker dans la musette de départ, pour pouvoir vous localiser et que vos amis et vos proches suivent votre progression. Trois parcours sont proposés : 285 km, 220 km ou 150 km pour les plus contemplatifs. Ces distances seront à faire sur les 2 jours et jalonnées de Check-Points / ravitos. Vous serez attendus au retour à Teloché le dimanche matin à partir de 8 h pour les plus rapides et jusqu’à 20 h. Les distances de 150 km voire 220 km paraissent réalisables dans la journée par des pratiquants assidus, mais l’organisation a pensé aux personnes désirant découvrir la discipline et pour qui ces distances sont déjà un beau challenge ! D’autant que le parcours est assez exigeant niveau dénivelé et répétition des difficultés, souvent pour aller chercher de beaux points de vue ! Les plus rapides et entraînés devront donc choisir le 285 km pour respecter ce critère de nuit libre en autonomie. A vous de vous organiser donc : bivouac ou hébergements. Vous trouverez sur le site de l’organisation les contacts avec les Offices de Tourisme pour choisir votre formule et organiser votre nuitée du samedi.
3 distances
3 parcours au choix de 285 km, 220 km ou 150 km à réaliser sur le week-end
Ces 3 épreuves sont des randonnées, pas de classement donc, juste une invitation à la découverte de cette belle région. Parcourir ces tracés en vélo vous ouvrira toutes ses portes : petits villages, châteaux, vignoble, cours d’eau, futaie d’exception… Cette petite cousine de la prestigieuse Vallée de la Loire possède des richesses plus intimistes, qui vous surprendront. Mais elles se mériteront !
« Le Vent Dôme Woua » : 285 km / 3100 m D+, un parcours sportif et exigeant, pour contenter les plus aguerris et ceux qui veulent s‘essayer à cette distance. Il emmènera les participants jusqu’à Vendôme.
« Le Trôo Cool » : 220 km / 2500 m D+, un parcours intermédiaire, pour lequel il faudra déjà un bon entraînement et qui permettra de réaliser son premier 200 gravel, et un peu plus même. Il vous emmènera jusqu’à Montoire-sur-le Loir, aux portes du Loir-et-Cher, en passant par le village troglodytique de Trôo.
« Le Be Boppe » : 150 km / 1600 m D+, destiné à celles et ceux désirant découvrir la discipline, passer leur première nuit en bivouac sereinement, flâner et prendre le temps. Les aventuriers passeront par la Futaie des Clos et son célèbre chêne Boppe, et atteindront les premiers coteaux du Loir jusqu’à la Chartres-sur-le-Loir.
En moyenne, les parcours sont constitués d’environ 30% de chemins non revêtus et 70% de petites routes. Cependant, la succession de côtes et le rapport D+/km ne sont pas négligeables donc préparez bien vos mollets !
Les points de vue et les points d’intérêts se mériteront!, photo Hugues Grenon
Une région pleine de charme
Photos Hugues Grenon
Ce Bercé par le Loir est un défi sportif, mais également une belle occasion de découvrir les espaces traversés et le patrimoine naturel, culturel, architectural, historique, viticole et gastronomique à travers les producteurs locaux. Pour ce faire, les traces ont été savamment étudiées et reconnues afin de faire découvrir des lieux et points de vue d’exception. Les aventuriers auront accès à une première dans ce type d’organisation. En effet, ils auront la possibilité d’avoir des informations sur les points d’intérêts, via leur smartphone sur une application de tracking qu’il faudra installer.
Agenda du week-end
Retrait des musettes au Café vélo de Teloché La Pince à Vélo, photo Hugues Grenon
Vendredi : L’aventure débute dès le vendredi après-midi à Teloché pour retirer la musette participant au café vélo du village ! Les papotages pourront se poursuivre autour d’un verre. Un concert rythmera la soirée et un repas composé de produits locaux sera à réserver à l’avance pour les plus gourmands.
La Citadelle des Anges, lieu culturel aménagé sur le site d’un Ancien Four à Chaux, inscrit au Patrimoine Historique, témoin du passé industriel de la région, photo Sylvain Michoux
Samedi : Le départ, samedi matin, aura lieu à Teloché à la Citadelle des Anges, lieu culturel aménagé sur le site d’un Ancien Four à Chaux inscrit au Patrimoine Historique, témoin du passé industriel de la région. Les parcours seront jalonnés de Check-Points, qui permettront aux participants de se ravitailler de produits locaux et faits maison. Ils devront valider ces Check-Points identifiés sur leur « Carnet d’Aventure » remis au départ.
Dimanche : le retour des aventuriers est attendu à Teloché en fonction de leur rythme et dans un lieu encore tenu secret.
Tarifs et inscriptions
Les tarifs, fixés à 65, 60 et 55 € selon les parcours, comprennent :
La mise à disposition des traces GPX
Le « Carnet d’Aventure »
Une musette « surprise » composée de nombreux produits locaux et utiles
Des « bons ravitos » à utiliser sur chaque Check-Point
La mise à disposition du tracker
Des informations sur le patrimoine traversé via l’appli de tracking
Une assurance dommages corporels
De la passion et de la bonne humeur
En option : Le repas locavore du vendredi soir sur réservation : 14 €
Les participants sont encouragés à se rendre à l’évènement en vélo, en train ou en co-voiturage.
Teloché se trouve à une vingtaine de kilomètres du Mans et est facilement accessible en vélo depuis la gare du Mans. Une trace GPX « Gravel » sera fournie pour rejoindre Teloché depuis la gare du Mans. Le Mans est un nœud ferroviaire facilement accessible en TER ou en TGV depuis Paris, Angers, Tours, Laval, Caen, Nantes, Rennes etc.
C’est également un noeud routier et autoroutier propice au co-voiturage. Un parking dédié (non gardé) sera mis en place au village.
Pour ceux désirant planter la tente le vendredi soir, un camping se trouve à Ecommoy, à 6 km de Teloché : camping Les Vaugeons et un lieu de bivouac (places limitées et sur demande) sera organisé à Teloché.
Location de gravels, sacoches et équipements de bivouacs
Pour ceux désirant découvrir le gravel et la discipline du bikepacking et bivouac en autonomie, et qui ne sont pas encore équipés, un partenariat a été mis en place avec le magasin Roulavélo : celui-ci proposera des gravels en location. En complément, un partenariat avec le site Le Cyclo vous permettra de louer tout l’équipement nécessaire : sacoches, équipement de bivouac, etc. Plus d’informations seront disponibles début mars.
Aujourd’hui, j’ai l’opportunité de vous parler d’un pneu dédié au Gravel qui dénote des habituelles productions : le KRUMBEIN de American Classic. De par ses dimensions très généreuses, son dessin mais aussi par sa signature American Classic, Bike Café ne pouvait pas l’ignorer.
American Classic Krumbein
American Classic
En 2022, American Classic fêtait ses 40 ans. Enfin, pas exactement puisque cette marque américaine historique a vécu une interruption entre 2018 et 2021. Bill Shook a fondé l’entreprise en 1982. Compétiteur dès 14 ans, il a commencé à fabriquer ses propres pièces au cours de sa carrière de coureur, durant laquelle il a intégré l’équipe nationale américaine sur piste.
Bill Shook (photo de Robert F.George, Cyclenews,1974)
Après avoir obtenu une maîtrise en génie mécanique, il lance American Classic. Tout d’abord avec un porte bidon, puis une tige de selle comme premiers produits. Le succès vient vite grâce à l’esprit bouillonnant de Bill qui multiplie les brevets, notamment dans le domaine des moyeux. Là-dessus, les roues American Classic sont symbole d’innovation et de performance. Qui n’a pas en souvenir de belles roues American Classic dans les années 90, en pleine effervescence du Mountain Bike ?
American Classic : une marque à l’historique singulier (photo American Classic)
Malheureusement, fin de l’histoire en 2018 sur fond de problèmes financiers. L’usine à Taïwan ferme et Bill revend une bonne partie de ses brevets. Fin 2021, la marque à l’aigle renaît de ses cendres. Ainsi, American Classic revient pour proposer une vaste gamme de pneus, toujours fabriqués à la main, et toujours à Taïwan. Celle-ci est proposée en vente directe en ligne aux consommateurs, mais uniquement aux USA. Pour la France, c’est AlernativSport qui distribue désormais American Classic.
Une fabrication à la main, toujours localisée à Taiwan
American ClassicKRUMBEIN
Le Krumbein est présenté par American Classic comme un pneu de Gravel agressif pour pistes défoncées. Il est le pneu le plus extrême de la gamme Gravel qui en compte cinq différents. Qui plus est, il est ici dans sa taille la plus généreuse de 700×50 mm. La conception comprend de larges crampons latéraux pour une adhérence sur l’angle et les conditions rocheuses. Les crampons centraux chanfreinés et bas minimisent la résistance au roulement. L’espace entre les crampons est important pour éviter l’accumulation de boue.
Domaine d’utilisation du Krumbein
La bande de roulement est faite du composé maison Rubberforce G. Ce pneu est tressé en 120tpi et protégé par une enveloppe dite Stage 5S. A noter qu’il est proposé en trois coloris et se montre compatible avec les jantes Hookless (sans crochets).
Carcasse Stage 5S
Unboxing , mesureset montage
Premièrement, je découvre ces pneus livrés dans un packaging simple et bien visuel, et pas suremballés dans d’inutiles cartons. Là-dessus, la finition s’avère visuellement de belle qualité pour ces pneus qui sont toujours fabriqués à la main à Taïwan.
American Classic Krumbein (photo Laurent BIGER)
Deuxièmement, direction la balance pour vérifier le poids annoncé par le fabricant American Classic. Celui-ci s’avère conforme, et plutôt une bonne surprise au regard de la dimension généreuse.
676 g pour l’American Classic Krumbein en 700x50c (photo Laurent BIGER)
Quant au montage, celui-ci va se faire sur des roues Alsatrade GRV Wavy de 24 mm de largeur interne. Une donnée importante puisque la largeur interne a une influence directe sur le ballon d’un pneu. Mais je n’en suis pas encore là puisque il faut déjà les monter. Pas si simple. Comparativement à d’autres pneus, le Krumbein m’a bien animé sur ce point. Au fil des années de tests, j’ai développé quelques astuces pour me simplifier le montage tubeless. Là-dessus, j’ai dû en utiliser pas mal pour y arriver. C’est selon moi lié à deux facteurs. Premièrement, le volume et flux d’air nécessaires pour faire claquer un pneu de 700×50 mm, donc d’un gabarit VTT. Deuxièmement, le plus prégnant, est la relative épaisseur et rigidité des flancs qui perturbe le claquage initial. Finalement, une fois monté, la dimension est respectée avec une largeur de 50,2 mm à 3 bars (ce qui est évidemment bien trop, c’est juste pour le montage rassurez vous). De plus, je n’ai constaté aucune porosité de liquide préventif au premier montage. En cela, j’estime que c’est un gage de qualité dont d’autres fabricants de pneumatiques devraient s’inspirer !
Une dimension réelle conforme à celle annoncée (photo Laurent BIGER)
American Classic KRUMBEIN : le testterrain
Tout d’abord, et c’est important, ce pneu donne une sacré allure. Massif et sculpté comme un spartiate, le Krumbein a une belle gueule !
Le KRUMBEIN 700×50, ici monté sur un Giant Revolt (photo Laurent BIGER)
Pour rejoindre les pistes, j’emprunte quelques kilomètres de route qui font ressortir le caractère légèrement bruyant de ce pneu. Cela étant, ce n’est clairement pas une surprise au regard du gabarit. Pour autant, ce pneu affiche sur le bitume un rendement plutôt étonnant. Merci aux crampons bas de la bande de roulement !
Des crampons bas sur la bande de roulement : un bon rendement (photo Laurent BIGER)
En revanche, une fois sur les chemins, ce pneu exprime son potentiel et affiche un caractère enjoué. Volontairement, je m’aventure sur des chemins moins stabilisés.
Le Krumbein en test sur des chemins parfois instables (photo Laurent BIGER)
Désormais sur un terrain plus instable, je constate un confort en retrait, du moins pour un pneu tressé en 120 TPI et au gabarit si généreux. Même en dessous des 2 bars (ce qui est d’ailleurs impératif), la carcasse reste relativement ferme. Finalement, cela conforte mon jugement au montage au sujet des flancs : c’est du costaud !
Des flans robustes, mais peu souples (photo Laurent BIGER)
Par ailleurs, son gabarit permet de s’affranchir des limites (souvent psychologiques) d’un Gravel. D’ores et déjà en confiance, je me permets certaines descentes à une allure difficile à tenir avec des pneus plus modestes. Hormis cela, la motricité est bonne et le débourrage excellent. Cependant, je note qu’il est inutile et même dangereux d’utiliser ce pneu au delà des 2 bars de pression. Passé cette limite, le Krumbein devient flou et décroche brutalement.
American Classic Krumbein sur les pistes gelées de Verdun (photo Laurent BIGER)
Pour conclure
Finalement, ces Krumbein sont une bonne surprise. Comprenez par là que je m’attendais à un pneu exclusif, voire extrême. Ce n’est pas le cas ! Contrairement à son allure agressive, le Krumbein démontre une réelle polyvalence, notamment par un rendement étonnant. La robustesse est bien au rendez-vous, mais au détriment du confort. C’est un pneu à considérer si vous pratiquez le Gravel dans des régions aux chemins contrastées, à fortiori si vous êtes d’une nature aventureuse. De plus, son montage à l’avant complété par un pneu plus roulant derrière peut aussi être un excellent choix ! Quoi qu’il en soit, cela fait plaisir de constater le retour d’American Classic avec des pneus performants, qui plus est avec un rapport qualité prix avantageux.
Caractéristiques
Modèle
KRUMBEIN
Composé
RUBBERFORCE G
Carcasse
Stage 5S Armor
Couleurs
Black Tan Brown
Tubeless
Oui
Compatible Hookless
Oui (jantes sans crochets)
TPI
120
Fabrication
Taïwan
Tailles
700x40C (ETRTO 40-622) Poids : 540-545 g 700x50C (ETRTO 50-622) Poids : 670-680 g vérifié : 676 g 650Bx47mm (ETRTO 50-584) Poids : 625-630 g
Plus qu’un mois à tenir pour assister au retour du printemps ! En attendant, les températures, clémentes à certains endroits de France, mais basses, voire encore négatives dans certains coins nous contraignent à utiliser des panoplies d’hiver efficaces pour nous protéger du froid. L’équipe Bike Café vous présente ici sa sélection de pièces textile (base-layers, maillots, vestes, gilets, gants…) qu’elle a testées intensivement pendant plus d’un mois. Focus sur des produits techniques, avec des matières ou des associations de tissus vraiment innovantes.
L’été dernier, je vous avais présenté une tenue gravel estivale innovante fabriquée par UYN (Unleash Your Nature). Saison oblige, j’ai eu l’opportunité de pouvoir tester un combo hivernal de la marque italienne. Trois produits testés en Lorraine, où je livre mon ressenti “terrain” après une présentation technique de ces produits italiens haut de gamme.
Veste UYN FULLSHELL
La veste UYN FULLSHELL est conçue pour le froid modéré. Pour cela, on retrouve un tissu trois couches avec une membrane intelligente MEMBRAIN115, qui protège contre les projections d’eau et le vent, et une surface intérieure avec la technologie BUFFERCONE, qui retient la chaleur corporelle. Dans la zone arrière des manches, des épaules et du cou se trouve un tissu hautement élastique et plus léger pour augmenter la respirabilité. Grâce à la conception ERGOMOTION, les deux tissus différents se rejoignent dans la zone scapulaire sans créer de plis ni de constriction.
Veste UYN FULLSHELL
CARACTÉRISTIQUES
Col montant anatomique, conçu pour s’adapter à la position du cycliste en selle et aux mouvements typiques de la tête
Zip résistant à l’eau, réfléchissant et irisé
Logos réfléchissants
Poignets plats à bords bruts qui s’adaptent parfaitement aux gants
Construction d’épaules ERGOMOTION pour la liberté de mouvement
Trois poches arrières
“Green pocket” pour ranger les emballages de gel vides et autres déchets
Le cuissard à bretelles RACE DEEPWINTER est destiné aux les journées les plus froides. Dans les zones les plus exposées (tibia, fessier et quadriceps), on retrouve un tissu avec une membrane imperméable et élastique MEMBRAIN115 et, sur la surface intérieure, une structure exclusive BUFFERCONE qui emprisonne la chaleur corporelle en créant une couche isolante. Au niveau de l’abdomen, des lombaires et du dos, l’imperméabilité est obtenue grâce à un traitement déperlant résistant au lavage. Les inserts stratégiques au mollet, en tissu tricoté double épaisseur, optimisent l’ajustement et assurent une grande liberté de mouvement. Le dos est protégé par une couche de tissu Buffercone isolant.
Cuissard long UYN DEEPWINTER
CARACTÉRISTIQUES
Bretelles élastiques
Panneau arrière avec technologie BUFFERCONE qui emprisonne l’air pour favoriser l’isolation tout en permettant la ventilation
Les gants UYN V-SHIELD sont réalisés avec une couche amovible d’un design fendu pour les doigts, conçu pour être coupe-vent et offrir une prise sûre sur le cintre. Cette sorte de “demi-moufle” comporte une couche intérieure dotée de la technologie isolante BUFFERCONE pour fournir chaleur et ventilation.
La tenue UYN à l’essai sur les pistes glacées de Verdun (photo Laurent BIGER)
La photo ci-dessus illustre bien les conditions hivernales de ce test terrain. J’ai pu tester cet ensemble UYN en Lorraine dans des températures comprises entre -5 et +5°C, comprenant également des averses. Premièrement, la veste tient ses promesses. A noter que je l’ai porté à chaque sortie avec un base-layer technique hiver Uyn Ambition, qui n’est pas étranger à la bonne performance de cette veste FULLSHELL. Bien que d’apparence simple et sobre, elle cache bien son jeu. L’isolation est efficace face au froid, et sa déperlance est réelle. Mais surtout, elle brille par une excellente respirabilité. J’aurais juste souhaité une petite poche de poitrine.
Concernant le cuissard long DEEPWINTER, je suis un peu plus réservé. Si sa respirabilité est également excellente, son isolation est à mon sens insuffisante pour se voir qualifié de “grand froid”. Sa plage idéale de température est de 0 à 10°C. Dans les températures négatives, certaines parties mériteraient plus de protection, y compris face à la pluie.
Enfin, passons à ces étonnants gants en “V”. Très bien pensée, la protection rabattable permet d’apporter une plus-value indéniable face au froid et aux intempéries de l’hiver. Si bien que j’ai regretté que le pouce soit lui bien tout seul sans cette protection ! Cette différence de traitement se fait sentir lorsque les températures sont franchement froides. Hormis cela, ces gants sont réellement isolants, bien adaptés aux conditions hivernales. Finalement, UYN continue à proposer des produits sobres, et pourtant innovant dans leurs performances. Certes, le prix est élevé, mais l’efficacité est avéré et la fabrication (européenne) très soignée.
Specialized propose depuis longtemps une gamme textile, plutôt technique et vaste. Voici en test un sous-vêtement et un maillot de la collection Hiver.
Le sous-vêtement technique Manches Courtes Hiver Seamless
Ce sous-vêtement – ou base-layer – est constitué de zones de tissage différenciées sans couture. Ainsi les flancs et le dos sont conçus comme respirants alors que la face avant est isolante. Fabriqué en Italie, plutôt épais au toucher.
Ce maillot apparait d’emblée plus fin au toucher. La fibre utilisée est le Polartec® Power Grid™, une évolution des tissus polaires annoncée comme renforçant “l’efficacité des performances en augmentant la chaleur et la respirabilité tout en réduisant simultanément la masse du tissu” . Ce maillot est lui aussi constitué de panneaux différenciés mais avec une construction plus traditionnelle, avec assemblage par couture ; les zones respirantes étant situées au niveau des aisselles et en bas du dos. Il présente 3 poches plaquées au dos et une quatrième avec zip. A l’avant, ouverture totale avec zip ; on note des extrémités de manches plus longues sur le dessus afin d’assurer la jonction avec les gants. Enfin, des pads silicone présents en bas du maillot sur la partie arrière et un col montant complètent les caractéristiques de ce maillot fabriqué en Chine.
Lors de l’enfilage du sous-vêtement, la première impression ressentie est une épaisseur notable. Mais finalement normale au vu du label « hiver » qu’il présente. A contrario, l’élasticité est impressionnante ; le vêtement épouse les formes et on ressent immédiatement un effet seconde peau très agréable, pas compressif. La taille conseillée sur le site me convient tout à fait.
Il est temps d’enfiler le maillot : lui aussi présente une coupe fit et un ajustement parfait pour la taille recommandée. Agréable à porter, on se sent libre de ses mouvements, pas engoncé.
Les différentes sorties avec ce combo base-layer & maillot se sont déroulées par des températures de -5° à 14°C.
Pour les conditions les plus clémentes – avec un départ à 0°C – j’ai complété ces 2 couches avec un coupe-vent. Ce dernier a été ôté à mi-parcours, après plusieurs heures de pédalage. Aucune sensation de fraicheur ou d’humidité à ce moment-là. Preuve que la respirabilité est bien assurée, ce qui permet de conserver une température constante. L’effet isolant est bien réel, le vent et la vitesse de déplacement ne parviennent pas à faire ressentir la fraicheur ambiante.
Dans des conditions plus froides, avec des températures négatives aggravées par le mistral, la 3ème couche était assurée par une veste hiver. Dans ces cas-là, cette dernière a été conservée pendant toute la durée de la sortie. A l’arrivée, même constat quant à l’absence d’humidité.
Bien que n’étant pas en conditions de raid longue distance, j’ai tenté l’expérience de ne pas laver ces articles après chaque sortie pour juger de la persistance des odeurs au fil des usages. Pas d’odeur à signaler, ce qui est logique au vu de la bonne ventilation évoquée ci-dessus. Si l’on doit parler du lavage, rappel en ce qui concerne les vêtements techniques : il faut bien entendu respecter les températures mais surtout proscrire l’usage d’assouplissant, celui-ci ayant tendance à mettre en péril la respirabilité du tissu.
En conclusion, voici deux articles que j’ai appréciés. Tant pour le ressenti près du corps, très agréable, que pour leur isolation et leur respirabilité de très bon niveau.
C’est Patrick qui m’a fait découvrir cette belle marque textile basée à Squamish en Colombie Britannique. Ses impressions très positives du cuissard Fundation et du short Farside m’ont convaincu de tester cette nouveauté hivernale.
Distribuée en France par Ludovic Thépin (Reson.8), cette marque propose du textile vélo haut de gamme. Les trois fondateurs, Tyler Jordan, Calum Davidson et Ian Martin, cumulent en effet à eux trois plus de 50 années d’expérience au sein de la marque d’outdoor Arc’teryx (groupe Amer Sports).
J’ai roulé avec ce gilet sans manches durant tout l’automne et le début de l’hiver, en le portant au dessus d’un maillot manches longues du type Specialized Prime Power Grid (assez chaud), avec des températures entre 5 et 10°C, et au-dessus d’une veste Castelli technique quand la température descendait en dessous de 5°C.
La spécificité de cette veste sans manches réside dans le nouveau tissu, breveté par 7 Mesh, le constituant : le WTV (acronyme de “Wind Thermal Ventilation”, en anglais). Voici l’argumentaire produit de 7Mesh : “la perméabilité à l’air exceptionnelle de WTV offre des performances par temps frais qui couvrent une gamme de confort plus large que jamais. L’extérieur tissé extensible garde les éléments à distance tandis que l’intérieur loft brossé retient la chaleur. Avec sa construction perméable à l’air équilibrant l’humidité et la température, WTV permet aux cyclistes de se concentrer sur la conduite, pas sur les conditions.”
L’intérieur du tissu WTV avec un rendu type impression 3D “gaufrée”.
La matière WTV est assez étonnante : sur l’intérieur, on a le toucher d’une fibre grattée avec un motif “gaufré” en forme de rectangle qui se répète tandis qu’à l’extérieur, on a la sensation d’avoir un tissu membrané (coupe-vent) avec également des éléments en relief. Mon interprétation est ce que ces textures données à la matière ont pour but de vous garder au chaud sur la surface interne tout en permettant à l’air et à l’eau de bien s’évacuer. Quand on tient la veste devant soit, on voit que la matière laisse passer la lumière, ce qui confirme son caractère respirant.
Voici une vidéo explicative sur cette nouvelle matière (en anglais) :
Porté sur le vélo, ce gilet est efficace pour vous protéger du vent et la qualité de la coupe est à souligner avec un haut de gilet qui remonte bien pour couvrir le cou. C’est assez ajusté au niveau taille mais la matière est élastique donc facile à enfiler. J’ai choisi une taille Médium, habituelle pour mes hauts de vélo.
Lorsque vous roulez avec une intensité suffisante pour transpirer, vous sentez que votre base-layer se mouille à cause de la transpiration mais il n’est jamais trempé, grâce au bon échange thermique et la respirabilité du produit.
Au niveau du stockage, la Seton intègre 3 grandes poches dorsales, faciles d’accès, ainsi que deux poches zippées, à gauche et à droite. Celle que vous atteignez main gauche est particulièrement pratique car elle occupe la largeur de deux poches et peut ainsi facilement contenir une pompe, une paire de gants ou du ravitaillement.
La poche zippée côté droit.Les poches dorsales sont profondes et faciles d’accès.
Le gilet Seton existe aussi en version femme, en deux coloris : gris et bleu marine.
J’ai beaucoup apprécié ce produit qui est polyvalent et pourra même vous accompagner en été dans des descentes de col nécessitant une bonne protection thermique. Il est aussi facilement compactable et pourra se glisser aisément dans une sacoche de vélo ou une poche de maillot.
Tailles : XS, S, M, L, XL, XXL.
Coloris : jaune (veste testée), noir et bleu marine.
Une tenue hivernale contre le froid et l’humidité (photo Eric Guzman)
Séverine a testé très récemment une tenue hiver Shimano Kaede et Beaufort adaptée aux températures très froides de cet hiver rigoureux par chez nous. J’ai eu l’occasion de tester également une tenue composée d’un sous-vêtement manches longues, un collant et une veste. Présentation.
Le sous vêtement à manches longues BEAUFORT
Grâce à sa laine Merinos, ce sous-vêtement est chaud et efficace contre le vent
Caractéristiques
Coupe anatomique élégante qui s’étire confortablement pour s’adapter à la forme de votre corps
Col rehaussé pour plus de chaleur autour du cou
La conception des manches avec plus de longueur améliore l’ajustement et le confort de position en roulant
Les coutures plates cousues de manière élégante s’ajustent parfaitement sans provoquer de frottement ni de compression
Tissu extensible et léger qui épouse parfaitement les formes du corps pour un meilleur ajustement et confort
Fabriqué avec un mélange de tissus techniques et naturels pour vous garder confortablement au chaud lors des sorties venteuses
Logo SHIMANO réfléchissant imprimé sur le cou
Matières
Partie principale : 61 % laine, 33 % polyester, 6 % élasthanne ; Partie avant : 89 % polyester, 11 % élasthanne
Tailles : Europe : XS-XXXL
Séverine l’avait trouvée très efficace dans son article récent et je ne peux que confirmer son avis. Il est très agréable à porter de par sa composition Merinos/polyester/élasthanne. Testé jusque -6°C avec deux autres couches dont la veste, il s’est révélé très efficace contre le froid donc mais aussi le vent grâce à sa partie avant en polyester et élasthanne. Le col remonte légèrement ce qui est très agréable. La transpiration s’évacue bien mais les odeurs restent plus présentes qu’avec certains autres modèles Merinos. Prenez votre taille habituelle pour ce modèle.
Prix public : 100 € mais vous le trouverez bien moins cher en fouillant un peu. Info sur le site Shimano
La veste chaude Nagano
La veste Nagano est placée dans la gamme VTT mais s’utilisera également très bien en pratique Gravel (photo Eric Guzman)
Caractéristiques
La coupe VTT décontractée épouse le corps et bouge avec vous sans flotter au vent
La partie principale en matériau coupe-vent et imperméable composé à 97 % de polyester recyclé vous protège des éléments lorsque le temps est glacial
Les trous de ventilation découpés au laser sous les aisselles améliorent la circulation de l’air et la respirabilité
Éléments réfléchissants pour une meilleure visibilité dans des conditions de faible luminosité
Capuche élastique escamotable en polyester 100% recyclé, qui peut se porter sur n’importe quel casque
La finition des coutures au cou offre un ajustement doux et confortable
Deux poches latérales zippées faciles à saisir, avec tirette et garage
Matières
Partie principale : 97 % polyester recyclé, 3 % polyester ; Capuche : 100 % polyester recyclé
Tailles : Europe : XS-XXXL
Cette veste est un article qui intègre la catégorie VTT. Cela tombe bien, ma pratique gravel est plutôt orientée VTT et j’aime être confortable dans les vêtements cyclistes. Mais pas trop non plus… La veste taille très grand. J’ai pris une taille en dessous de ma taille habituelle et suis encore bien « confort ».
Son avantage est qu’elle est réalisée à 97% en polyester recyclé. Elle est très chaude et remplit parfaitement son rôle même si pas hyper respirante. Les poignets élastiques permettent une étanchéité à l’air préservant les bras des remontées de courant d’air. Le col remontant pourrait être un atout mais il remonte énormément et serre le cou. Je l’ai laissé un peu ouvert pour être plus à l’aise et l’ai agrémenté d’un tour de cou. Ce col renferme une capuche. Cette dernière est très ample afin de pouvoir couvrir le casque. C’est bien, mais elle est trop ample et non équipée d’un cordon de serrage, elle a tendance à tomber devant les yeux ; pas pratique ni sécurisant.
Une veste équipée d’une capuche très ample, trop même (photo Hugues Grenon)
Les poches arrières ou de côté sont pratiques et logeables, un très bon point. Un liseré réfléchissant parcourt le dos de la veste.
Proposée en 3 couleurs, cette veste à la coupe ample trouvera un public aimant être à l’aise et protégé du froid avec une ou deux sous-couches.
Trois couleurs : Noir, Rouge épice et Terre sombre.
Prix public : 180 € mais vous la trouverez moins chère en fouillant un peu. Info sur le site Shimano
Le collant à bretelles EVOLVE
Un collant orienté gravel avec une poche extérieure sur la cuisse
Caractéristiques
Matériau haute performance pour la partie principale, composé à 83 % de polyamide recyclé et à 17 % d’élasthanne recyclé
Le traitement DWR sans fluor combat l’humidité des deux côtés pour garder les jambes au chaud au cours des sorties glaciales
Des bandes élégantes et réfléchissantes en bronze sur les mollets augmentent la visibilité dans des conditions de faible luminosité
La bande adhérente extensible au niveau des cuisses s’adapte confortablement sans bouger
Poche latérale droite en mesh durable avec reliure réfléchissante en bronze, facile d’accès en roulant
Partie supérieure en mesh léger fabriquée avec 73 % de polyamide recyclé et 27 % d’élasthanne recyclé
La peau de chamois STERRATO de fabrication italienne absorbe les vibrations et répartit également la pression pour un confort tout au long de la journée en roulant.
Matières
Partie principale : 83 % polyamide recyclé, 17 % élasthanne recyclé ; Partie en mesh : 73 % polyamide recyclé, 27 % élasthanne recyclé ; Poche : 82 % polyamide, 18 % élasthanne
Tailles : Europe : XS-XXXL
Niveau taille, ce collant a une coupe plutôt généreuse et n’est pas du tout compressif. Le confort est donc au rendez-vous. Mais je préfère un peu plus de compressibilité afin de bien plaquer la peau de chamois et éviter des plis éventuels. Le collant garde bien la chaleur. Testé par des températures jusque -6°C, il a bien rempli son rôle thermique. A l’avant, le ventre est bien protégé des courants d’air.
Le collant pose bien sur le bas des jambes grâce à une bande en silicone à l’intérieur. On peut cependant regretter l’absence de zip, toujours pratique pour enfiler les pieds. Mais les fermetures peuvent également être un point de faiblesse à long terme. On ne peut pas tout avoir. Les brettelles sont larges, confortables et extensibles.
Au niveau sécurité, un bon point avec des bandes réfléchissantes en partie arrière, avant et de côté.
Deux liserets réfléchissants en partie basse à l’arrière, un logo Shimano sur la cuisse et un autre en partie avant (photo Hugues Grenon)
La poche devient un incontournable en pratique gravel car elle est bien pratique pour mettre votre téléphone et vos papiers aux arrêts boulangerie ou supérette. Celle-ci est bien conçue au niveau des coutures qui ne cisaillent pas, comme ce peut être le cas sur d’autres modèles. Par contre, elle est un peu lâche et surtout positionnée un peu basse au niveau de la cuisse et a donc tendance à être trop près des genoux selon moi. Il est vrai cependant que je ne suis pas très grand donc elle serait certainement plus haute sur un gabarit plus longiligne, mais tout de même.
Une poche bien pratique et confortable mais positionnée un peu bas, photo Hugues Grenon
Au niveau de la peau de chamois, la matière est très douce et agréable à porter. Cependant, je ne sais si c’est le fait que le collant ne soit pas très compressif, mais je ne roulerais pas sur une journée entière de 10/12 h ou sur plusieurs jours à la suite. Le confort est acceptable pour des sorties de 3/4 h. Mais cet aspect peut rester très personnel.
Prix public : 200 € mais à prix bien plus doux également en fouillant un peu surtout en cette période de soldes. Info sur le site Shimano.
Conclusion
Le prix total public de la tenue est de 445 € ce qui est un budget pour un ensemble hiver, certes de qualité, mais sans non plus d’utilisation de matières très techniques et avec un design très classique et quelques améliorations possibles. En fouillant sur le net vous la trouverez pour environ 280 €, un budget plus conforme, voire intéressant, par rapport aux caractéristiques de cette tenue.
Siglée de la griffe Audax, la patte Aventure de la marque niçoise, la veste Zélie est conçue pour les pratiques routes et gravel longue distance. Comme me l’a confié Rémi Clermont, fondateur de la marque, l’idée de cette veste lui est venue d’un modèle concurrent qu’il trouvait particulièrement performant en ski de randonnée.
La veste repose sur une conception innovante de trois couches de tissus. Une doublure en maille polyester est associée à une couche d’isolation thermique et un tissu extérieur, coupe-vent, pour combiner isolation thermique, respirabilité et protection contre le vent. J’ai roulé avec cette veste en décembre – entre -3 et 10°C – en combinaison avec une première couche chaude et un maillot technique lorsque la température restait bloquée en dessous de 5°C ; avec simplement une première couche chaude (base-layer Cosette manches longues en mérinos) durant les sorties en milieu de journée, où la température pouvait souvent atteindre les deux chiffres.
Une veste technique et que j’ai trouvée très réussie esthétiquement (Photo Philippe Aillaud)
La veste est très efficace en tant que barrière thermique et coupe efficacement le vent. Lors d’une sortie de 70 km sous une pluie assez forte, j’ai été également surpris par sa bonne imperméabilité. Certes, au bout d’un moment, la pluie a fini par passer au travers de la matière mais je n’ai pas fini complètement trempé et n’ai pas eu froid sur le haut du corps, alors que mes pieds, enveloppés de chaussettes mérinos et couvre-chaussures Armos, étaient complètement mouillés avec une sensation de froid très désagréable.
En testant la veste durant une sortie pluvieuse, j’ai eu l’agréable surprise de ne pas être complètement trempé en dessous ! (Photo Matthieu Amielh)
J’ai beaucoup apprécié certains petits détails comme le col qui remonte très haut, protégeant efficacement le cou, zone susceptible de vous faire attraper un coup de froid. Le col remonte haut sans venir vous étrangler comme peuvent parfois le faire certaines vestes techniques ajustées et j’ai parfois roulé sans porter de tour de cou. Bien vu également, la petite poche zippée sur la poitrine, facilement accessible et qui m’a permis de transporter de l’argent ou un gel de “dernière nécessité”.
Une veste qui conviendra pour l’hiver, portée en troisième couche et la mi-saison, en deuxième couche (Photo Café du Cycliste)
Outre ses performances techniques, j’ai aussi été conquis par le look du produit, très réussi. La veste peut se porter en dehors du vélo, en vous donnant un look sportif mais pas cycliste.
J’ai également apprécié les panneaux réfléchissants placés en bas des manches et sur l’arrière de la veste. Ils sont larges et augmenteront votre visibilité lorsque vous croiserez des véhicules. J’aurais bien vu également une poche filet ouverte sur une des manches pour y stocker des emballages de barres ou autres petits déchets, peut-être sur la prochaine version ?
La veste dispose de trois poches cargo ainsi que d’une grande poche zippée dans le dos, complétées par une poche poitrine zippée. Le plus produit : la capuche permettant de garder la tête bien au chaud sous le casque, validée à maintes reprises dans les descentes !
La taille M de cette veste convenait parfaitement à mon gabarit (1,77m pour 68 kg). Photo : Philippe Aillaud.Trois grandes poches dorsales complétées par une grande poche filet ainsi qu’un accès zip permettent d’emmener de nombreuses choses. Photo : Philippe Aillaud.
J’ai pu tester cet hiver, dans le froid et sous la pluie du nord de la France, une panoplie hivernale complète de la marque Spatzwear. Dans cette dotation il y avait les fameux gants d’hiver Thrmoz. Ces gants sont bourrés d’astuces, voici mon retour d’expérience.
Tom Barras est un cycliste anglais ancien pro qui a créé sa marque en imaginant des équipements pour rouler par tous les temps. Il a fondé sa réputation en inventant des sur-chaussures absolument géniales qui ont été adoptées par de nombreux champions. Je vous les présenterai dans un prochain article. Après les pieds, il s’est intéressé aux gants et j’ai pu tester ce modèle Thrmoz, le plus chaud de la gamme Spatzwear.
Si vous cherchez une paire de gants pour vous garder au chaud au cœur de l’hiver, vous l’avez trouvée. Super chaud avec une couche coupe-vent supplémentaire à déployer lorsque les choses deviennent bibliques. Ce sont les gants que l’équipe Alpecin-Fenix Pro Cycling spécifie pour l’entraînement hivernal.
Dans une revue très récente, “The Independent” a déclaré : “Si vous recherchez des performances pures dans les conditions les plus difficiles, nous opterons pour le superbe Spatzwear Thrmoz“. On ne peut pas discuter…
Photo Jean-Lin Spriet
Les “Thrmoz” sont l’évolution du gant race “Glovz”. Ils ont un “trou d’index peepy” pour utiliser votre smartphone, si vous avez vraiment besoin de consulter les news Bike Café lors de votre sortie, par exemple 😉 Des grips en gel époxy résistants et adhérents ont été ajoutés sur la paume, le pouce et l’index pour une bonne adhérence, sensation et dextérité. Il est important de sentir le guidon et les manettes pour piloter votre machine. Une bande réfléchissante et des logos en gel époxy surdimensionnés ajoutent de la visibilité dans la pénombre.
Des zones ont été protégées avec un coussinet couvrant le nerf cubital ainsi que sur le pouce et les trois premiers doigts. Ce sont les zones qui frottent et s’usent traditionnellement sur les gants.
Pour la chaleur tout va bien. Quand vous avez chaud, la régulation de la température n’est pas suffisamment présente et j’ai eu vite trop chaud. J’ai transpiré dans les gants et du les faire sécher à mon retour. J’ai contacté la marque à ce sujet pour comprendre tellement j’étais surpris. Voici sa réponse : « L’humidité vient de la transpiration, les gants Thrmoz sont vraiment chauds, nous n’avons pas vraiment eu ce genre de remarque de la part des clients. Nous recommandons ces gants jusqu’à 5°C. Au dessus de cette température envisagez les Glovz qui le sont moins. Ils sont équipés d’une membrane étanche et sont régulièrement positionnés et catégorisés comme des gants chauds. La marque ne ment pas !“
Les gants Thermz avec la petite ouverture pour sortir le doigt pour utiliser son smartphone (photo Spatzwear)
Si dans un moment d’inattention, vous vous arrêtiez quelques instants pour boire un café, les remettre légèrement humides avec un bon vent qui vous glace, c’est une sensation plus que désagréable. Je ne vous l’apprends pas : froid plus humidité ne pardonnent pas. Vous avez les mains gelées même en mettant la membrane protectrice au dessus de vos mains.
Les gants Thrmoz. Pour la chaleur tout va bien… Sur cette photo j’utilise la coque rangée dans une petite poche au-dessus du gant qui vient couvrir en 2 parties les doigts pour assurer une protection complémentaire (photo Jean-Lin Spriet)
Un mot concernant celle-ci : je l’ai mise à une main uniquement pour la mettre en évidence. Elle se range facilement dans l’espace prévu à cet effet (juste sur le dessus du gant) et vous arrivez à la mettre sans difficulté en roulant. Elle apporte une bonne protection complémentaire. L’idée est bonne et apporte un vrai plus dans son utilisation. J’ai fait un exercice de comparaison le 29 janvier avec des gants Windstopper (Goretex), avec un sous-gant en soie. Vent du Nord et tout juste 2°C, 0°C en température ressentie. J’ai eu moins chaud aux mains. La matière utilisée dans les gants Thrmoz est vraiment chaude, il leur manque simplement un peu de respirabilité pour être géniaux !
Vous pourrez lire prochainement sur Bike Café mon test des autres produits Spatzwear.
Les trois nouvelles couleurs sont baptisées “Black” (noir), Rose Champagne et Putty (blanc cassé), présentées sur les 3 kit-cadres ci-dessous :
Rose ChampagneBlanc PuttyNoir
Pour rappel, voici les différents montages dans lesquels le Cervélo Aspero est proposé :
Modèles complets Aspero 2023
Cervelo Aspero – GRX RX 815 Di2 (6.999euros)
Rose ChampagneNoir
Cadre : Aspero carbone Fourche : carbone Jeu de direction : FSA 1″ 1/8 – 1″ 1/2 Roues : Reserve carbone 40/44 Pneus : Panaracer Gravel King SK 38 mm Transmission : Shimano GRX RX 815 Di2 Pédalier : 48/31, Cassette : 11/34 Cintre : Cervélo AB09 carbone diamètre 31,8 mm, flare : 16°. Tige de selle : Cervélo SP19 carbone 27,2 mm Potence : Cervélo ST27 alu Selle : Prologo Dimension NDR T 4.0 Accessoire : Smartpak Top Tube Storage Bag
Cervélo Aspero – GRX810 (4.799 euros)
Rose ChampagneNoir
Cadre : Aspero carbone Fourche : carbone Jeu de direction : FSA 1″ 1/8 – 1″ 1/2 Roues : Fulcrum Rapid Red 300 (alu) Pneus : Panaracer Gravel King SK 38 mm Transmission : Shimano GRX 810 Pédalier : 48/31, Cassette : 11/34 Cintre : Cervélo AB09 carbone diamètre 31,8 mm, flare : 16°. Tige de selle : Cervélo SP19 carbone 27,2 mm Potence : Cervélo ST27 alu Selle : Prologo Dimension NDR T 4.0 Accessoire : Smartpak Top Tube Storage Bag
Cadre : Aspero carbone Fourche : carbone Jeu de direction : FSA 1″ 1/8 – 1″ 1/2 Roues : Reserve 40/44 carbone (nouveaux coloris), Reserve 32 (anciens coloris Purple Sunset et Noir Satin). Pneus : Panaracer Gravel King SK 38 mm Transmission : Sram Rival XPLR eTap AXS 12 vitesses Pédalier : 40 dents, Cassette : 10/44 Cintre : Cervélo AB09 carbone diamètre 31,8 mm, flare : 16° (nouveaux coloris) Easton EC 70AX carbone (anciens coloris). Tige de selle : Cervélo SP19 carbone 27,2 mm (nouveaux coloris), Easton EC70 carbone (anciens coloris). Potence : Easton EA70 alu ou Cervélo alu Selle : Prologo Dimension STN ou Selle Italia Novus Boost Evo Superflow Manganese Accessoire : Smartpak Top Tube Storage Bag
Cervélo Aspero – GRX RX 600 (3.799 euros)
Rose ChampagneNoir
Cadre : Aspero carbone Fourche : carbone Jeu de direction : FSA 1″ 1/8 – 1″ 1/2 Roues : Alexrim Boondocks (alu) Pneus : Panaracer Gravel King SK Sport 60 tpi 38 mm Transmission : Shimano GRX 600 (dérailleur arrière GRX810 sur les nouvelles couleurs). Pédalier : 46/30, Cassette : 11/34 Cintre : Zipp Service Course 70 XPLR alu 31,8 mm, flare : 16°, outsweep : 11°. Tige de selle : Cervélo alu 27,2 mm Potence : Cervélo alu Selle : Cervélo Road Accessoire : Smartpak Top Tube Storage Bag
Sur ces quatre modèles, les nouvelles couleurs Black, Rose Champagne seront disponibles et les “anciens” coloris Purple Sunset (photo d’ouverture de l’article) et Satin Black restent encore disponibles pendant encore quelques temps, selon PON Bike Performance France.
Cervélo Aspero – APEX 1 (3.499 euros)
NoirBlanc “Putty”Rose
Cadre : Aspero carbone Fourche : carbone Jeu de direction : FSA 1″ 1/8 – 1″ 1/2 Roues : Alexrim Boondocks 7D (alu) Pneus : Panaracer Gravel King SK Sport 60 tpi 38 mm Transmission : Sram APEX 1 Pédalier : 40, Cassette : 11/42 Cintre : Zipp Service Course 70 XPLR alu 31,8 mm, flare : 16°, outsweep : 11°. Tige de selle : Cervélo alu 27,2 mm Potence : Cervélo alu Selle : Cervélo Road Accessoire : Smartpak Top Tube Storage Bag
Nouvelle année et nouvelle saison pour la Team Gravel Café du Cycliste. En 2023, les 4 athlètes de l’équipe seront engagées sur les plus grandes courses européennes que compte la planète gravel.
Une équipe 100% féminine – photo Café du Cycliste
L’objectif initial de Café du Cycliste en montant une équipe 100% féminine en 2022 était de mettre en valeur ces athlètes dans un sport requérant de fortes qualités d’engagement et d’endurance. Café du Cycliste est convaincu que la pratique du cyclisme n’est pas réservée aux hommes “Nous croyons à la force physique et mentale des femmes“. La dimension internationale d’une équipe composée de femmes issues de différentes nations et courant dans la plupart des disciplines cyclistes (VTT, Route, gravel, cyclo-cross) constitue le coeur de ce projet.
Une belle saison 2023 se prépare
Durant la saison 2022, les coureuses de l’équipe ont atteint le haut des classements, s’adjugeant des victoires individuelles sur des épreuves de renom comme The Traka (Espagne) ou The Rift (Islande) qui se couraient sur des distances de 150 à 200 km. L’équipe version 2023 – plus internationale que jamais – se composera de : Isabelle Beckers (Belgique), Annabel Fisher (Suisse), María Guðmundsdóttir (Islande) – Lire le portrait de Maria sur Bike Café – et Lydia Iglesias (Espagne).
Une partie de la gamme Gravel Café du Cycliste 2023.
Au programme des courses 2023, outre une manche qualificative des championnats du monde UCI de gravel à Aachen en Allemagne, l’équipe sera engagée sur plusieurs épreuves des Earth Gravel Series. La Team Café du Cycliste prendra notamment le départ de The Traka (ES), The Migration Gravel Race (KEN), The Rift (IS) et participera à la finale de ces séries internationales qui se déroulera en Espagne. Si l’ambition d’apparaître au top des classements reste intacte, la volonté de rallonger les distances et d’accroître les difficultés anime encore et toujours l’équipe. The Migration Gravel Race, course à étapes de 4 jours au Kenya marquera sans aucun doute le point d’orgue de la saison.
Le X-ROAD sur les contreforts du Mont Ventoux (photo Laurent BIGER)
Apesud Cycling, distributeur de la marque Superior pour la France, a souhaité faire tester deux modèles Gravel par le média Bike Café, leader français dans ce domaine. Aussi, l’objectif de la démarche de Bike Café et Apesud est de proposer un retour fiable et concret sur chacun des vélos mais aussi de proposer une synthèse dans le but d’orienter les futurs utilisateurs dans leur recherche du vélo le plus adapté à leur pratique.
Pour cela, l’essai des vélos a été confié à Laurent Biger qui a une expérience poussée avec plus de 40 modèles testés . Ainsi, il a pu tester et apprécier à sa juste valeur les vélos et faire une analyse comparative de ces deux modèles, en cumulant 750 km sur les deux X-ROAD. Voici ce qu’il en dit.
Laurent BIGER à l’essai des Superior X-Road (photo Dan de Rosilles)
Premièrement, Superior Bikes nous vient de République Tchèque, une marque bien présente dans le circuit mondial UCI, notamment en VTT. Courant 2022, j’ai eu l’opportunité de tester deux modèles de la gamme X-ROAD. J’ai pu tester pour chacun d’entre eux sur une dizaine de sorties dans le nord du Vaucluse, sur les pistes des Dentelles de Montmirail et les contreforts du mont Ventoux.
Cadre Aluminium Vs Cadre Carbone
Superior X-Road EliteSuperior X-ROAD Team Comp GRSuperior X-Road : Cadre Alu à gauche, Carbone à droite
Pour commencer, le X-ROAD Elite est un vélo de Gravel qui constitue l’entrée de gamme de la marque tchèque. Un cadre en aluminium et une fourche en carbone équipe ce modèle. A contrario, le X-ROAD Team Comp GR constitue le billet d’accès au cadre carbone de la marque tchèque dans ce segment très concurrentiel des Gravel en carbone que l’on peut qualifier « d’abordables ». Là-dessus, comparer ces deux matériaux n’est pas aisé tant ils sont différents. Visuellement plus gratifiant, le cadre carbone a pour lui un gain de poids non négligeable et une rigidité difficile à mettre en défaut. Néanmoins, le cadre en aluminium du X-ROAD reprend l’avantage pour l’entretien grâce à un boitier de pédalier fileté, gage de maintenance facilitée.
Gainage semi-intégré et boitier de pédalier fileté (photo Laurent BIGER)
Le dégagement pour les pneumatiques est quasi équivalent pour les deux : pas plus de 42mm de large en pneu de 700. Malgré tout, le cadre en aluminium possède un peu plus de dégagement, grâce notamment à des bases un peu plus longue. Sur le modèle en aluminum, le routage des gaines est semi-intégré pour le cadre, et totalement externe pour la fourche. Alors que sur le modèle carbone, le routage des gaines est quasiment intégré pour le cadre, tout comme pour la fourche. Dans les deux cas, le cadre peut accueillir un garde-boue et se montre facilement compatible double plateau. Enfin, la douille de direction est conique, au format tapered.
Géométrie
Pour les deux Gravel Superior X-Road testés, l’orientation est vers l’agilité et la sportivité. D’abord au regard des bases courtes, 420 mm pour l’Alu et 412 mm pour le Carbone. Au même titre que l’empattement court de ce vélo (respectivement 989 mm et 996 mm pour un taille M !). En conséquence, nous avons des vélos très agiles qui ne démériteraient pas sur un cyclo-cross (d’ailleurs, les cadres sont homologués UCI). A noter que le cadre carbone, à même taille, est légèrement plus long (reach plus élevé).
Équipement
Pour ces deux Gravel Superior X-Road, c’est Shimano qui est majoritairement retenu, avec un mix de l’ensemble de la gamme GRX. En premier lieu, on retrouve un pédalier mono plateau GRX-600 en 40 dents, puis des leviers GRX-600, des étriers de freins GRX-400 et enfin un dérailleur GRX RD-RX812. C’est un assemblage que je trouve judicieux parmi la gamme GRX afin de contenir le prix global de ces vélos. En revanche, le modèle carbone prend un net avantage sur les roues, avec de sérieuses DT SWISS G1800 Spline et des disques de freins plus haut de gamme.
Transmission Shimano GRX et cassette SUNRACE (photo Laurent BIGER)
Finition
Ces Gravel Superior X-Road n’ont pas à rougir côté finition. Que ce soit sur le modèle Alu ou Carbone, ils sont visuellement valorisants. La peinture est de bonne qualité, tout comme les ajustements. Du fait d’une intégration des gaines et de l’absence de soudures, le Carbone se démarque par une finition plus épurée.
Comportement
Sportifs dans les deux cas, le modèle Carbone remporte la mise grâce à des roues bien plus agréables à emmener. C’est d’autant plus flagrant sur les sorties routières à bon rythme, où le modèle Alu est en retrait. En revanche, côté confort, les deux cadres se valent. Le cadre Alu, une fois monté en tubeless, fait aussi bien que son grand frère en carbone. Hormis cela, les deux cadres sont proches dans l’esprit, à savoir typiquement Allroad.
Le X-ROAD sur les pistes du nord Vaucluse (photo Laurent BIGER)
Rapport Prix-Prestations
Plus de 800€ séparent les deux modèles que j’ai testé, ce qui n’est pas rien ! Cependant, c’est assez conforme comme écart entre un cadre en aluminium et son homologue en Carbone. Globalement dans les prix du marché, les X-Road se démarquent par une relative exclusivité car encore peu répandus dans l’hexagone. Finalement, grâce à ses roues, j’estime que le Carbone possède un rapport prix-prestations plus favorable que son homologue en aluminium.
SAUVAGE est étroitement liée à la marque LÉON88 présentée il y a peu dans Bike Café. Sauvage, ce sont des vélos aux tailles standards prévus pour recevoir la plupart des périphériques et groupes actuellement sur le marché. Le critère principal de cette marque est de conserver un excellent rapport qualité/prix du marché “titane” tout en proposant du stock, et donc des délais courts. Les cadres en titane sont dessinés, montés et peints en France (à Senones, dans les Vosges). Les tubes viennent de chez TIMET et sont soudés dans un atelier spécialisé en Asie (HTTC). Les cadres répondent à une nouvelle mise à jour de norme mondiale d’exigences de sécurité ISO 4210 et sont garantis 50 ans. Des vélos que nous connaissons bien chez Bike Café, testés à plusieurs reprises ces dernières années :
La gamme Sauvage est disponible en kits cadres ou en vélos complets. Dans les deux cas, cela se passe sur un configurateur en ligne où l’acquéreur peut personnaliser son montage en fonction de son utilisation (et de son budget) :
Exemple du configurateur en ligne Sauvage
La gamme Sauvage 2023
Les caractéristiques communes aux cadres Sauvage :
Géométrie agressive et faisant la part belle à l’antéversion du bassin : position compacte et ramassée, conçue pour ouvrir l’angle entre le torse et les cuisses
Décoration gravée
Tubes titane double butted d’origine US (Timet)
Boitier de pédalier vissé au standard BSA
Tube de selle 31,6 mm, collier 34,9 mm
Passages internes des câbles et gaines
Filetages (boitier de pédalier, porte bidon, garde boue, inserts bike-packing) en titane soudé
Garantie 50 ans pour le cadre
Montage tubeless avec préventif à l’atelier, ou en chambre à air
Je vous propose aujourd’hui mes retours sur une veste d’hiver de chez Assos Of Switzerland, la Equipe R Habu Winter Jacket S9. Derrière ce nom à rallonge, l’emblématique marque suisse propose une veste premium d’hiver. On la trouvera sur le site Assos dans la collection Equipe / Racing Series, destinée aux cyclistes sportifs qui souhaitent effectuer des sorties à haute intensité lorsqu’il fait froid, voire très froid. Dans le “Clima Code” Assos, elle est classée 3/3 (1/3 correspond aux vêtements d’été, 2/3 à ceux de demi-saison).
Dans le “Clima Code” Assos, La Habu Winter Jacket est classée 3/3 – photo Anne Fontanesi
Difficile de rouler quand il fait très froid – photo Anne Fontanesi
Conditions du test
J’ai effectué le test pendant des sorties courtes à moyennes (30-80 km) à haute intensité, lors de la période de froid qui s’est abattue sur Arles et sa région ces dernières semaines, avec des températures de -2 à 8°C. Froid humide, vent glacé, brumes matinales, des conditions météo hivernales variées m’ont permis de mettre la veste à l’épreuve. Malheureusement, l’hiver très sec cette année en Provence ne m’a pas offert l’opportunité de tester la veste Habu sous la pluie.
Froid humide, vent glacé, brumes matinales, La Habu Winter Jacket s’adapte à toutes les météos hivernales – photo Anne Fontanesi
En complément de cette veste, j’ai porté pour le test d’autres vêtement Assos :
Le sous-vêtement Winter LS Skin Layer, conçu pour s’associer parfaitement avec les jerseys et les vestes de la marque. C’est un baselayer à manches longues, particulièrement respirant, avec une structure de maillage circulaire sans coutures et tissé avec un mélange de polypropylène et de fibres carbone ;
Les gants Winter Gloves Evo, coupe-vent et déperlants, compatibles avec les écrans tactiles de GPS et de téléphones.
Le baselayer Winter LS Skin est conçu pour être porté sous la veste Habu Winter Jacket – photo Anne Fontanesi
Le cuissard Endurance Mille GTO Winter Bib Tights C2 l’insert de pads au niveau des hanches – photo Anne Fontanesi
Les gants Winter Gloves Evo sont compatibles avec les écrans tactiles – photo Anne Fontanesi
Panneau de travaux Travail de panneaux
La première chose remarquable lorsqu’on déballe la veste Habu, c’est le nombre impressionnant de panneaux qui la composent. J’en ai dénombré 17 sur la face extérieure et 12 à l’intérieur, ce nombre restant à confirmer par une couturière professionnelle, tellement l’assemblage et les couches de cette veste sont complexes.
La Habu Winter Jacket est composée de nombreux panneaux de textiles très techniques, pour le plus grand confort du cycliste – photo Anne Fontanesi
Mais cette complexité, toute visuelle, s’oublie dès que l’on enfile la veste (un peu lourde, certes, mais c’est une veste d’hiver) qui se révèle tout à fait confortable et accueillante. Je vous rassure, le nombre de panneaux n’a plus aucune importance à partir du moment où l’on pédale, la veste sait se faire parfaitement oublier. Mieux encore, le tissu Airblock.888 qui la compose en majorité, un nouveau textile à trois couches résistant au vent et à l’eau, se révèle extrêmement efficace pour lutter contre l’humidité, le froid et le vent.
Le tissu Airbloc.888 et son motif noir sur noir est très élégant – photo Anne Fontanesi
Mistral bluffant
Je dois dire d’ailleurs que, outre sa capacité à vaincre le froid, c’est sa résistance au vent qui m’a le plus impressionné. Arles et la Vallée du Rhône sont sujettes au mistral, un vent sec venu du nord qui souffle en fortes rafales. Le mistral est particulièrement désagréable en période hivernale et on a coutume de dire que la sensation de froid est indexée à la puissance du vent : pour chaque 10 km/h de vent en plus, c’est un degré de moins ressenti… Vous imaginez donc ce que l’on peut vivre sur les routes lorsqu’il fait 3 degrés sous abri, mais que le mistral souffle à 70 km/h !
Le vent est un exagérateur de froid – capture d’écran site Météo France
Le hasard a voulu que ce mois de janvier soit exceptionnel, avec 20 jours de vent à plus de 50 km/h. J’ai donc eu largement le temps d’éprouver les qualités d’isolation et de respirabilité du tissu AIRBLOCK.888. Étonnamment, le cocktail habituellement imbuvable froid+fort vent+sortie à haute intensité est plutôt bien passé. La sueur s’évacue très bien, sans doute grâce aux panneaux du dos en deux couches, le textile RX Evo à l’extérieur et la doublure en filet “Fiamma” à l’intérieur.
Au contact du dos à l’intérieur de la veste, une doublure en filet favorise l’évacuation de la sueur – photo Anne Fontanesi
Je pense aussi que le col a un rôle important pour conjurer le conflit entre protection et régulation thermique. En ce qui me concerne, je ne porte jamais de tour de cou et j’ai vraiment apprécié le col léger et confortable de la Habu Jacket. Je suppose que les cyclistes particulièrement sensibles de la gorge rajouteront un foulard ou un tour du cou pour les journées plus froides.
Visibilité ou élégance…
… Il faudra choisir ! La Habu Winter Jacket est proposée en deux coloris : entièrement noire, ou noire et jaune. Dans le premier cas, elle conviendra parfaitement à ceux qui placent l’élégance au premier plan, et je dois dire que la texture sobre et technique du tissu « Airblock.888 » est très chic. Pour ceux qui privilégie la visibilité, la version noire et jaune sera tout à fait adaptée aux basses lumières et aux journées de brouillard. Tout dépendra aussi bien sûr du type de routes où vous roulez, du climat de votre région et de vos heures d’entraînement. Pour ceux qui opteraient pour la version noire, ils se rassureront grâce aux bandes réfléchissantes, discrètes de jour mais très visibles de nuit, qu’ils pourront compléter par un casque, des chaussures ou sur-chaussures très visibles, des lampes avants et arrières qui renforceront la visibilité du cycliste nocturne.
La Habu Winter Jacket existe aussi en version noire et jaune – captures d’écran site web Assos Of Switzerland
Mais les caractéristiques qui font l’élégance de cette veste ne se limitent pas à l’usage de tissus techniques et sobres ; comme toujours chez Assos, le luxe est dans des détails, qui ont toute leur importance ! On peut noter, par exemple, le parfait emplacement et le design des trois poches dorsales, très accessibles et leurs empiècements souples qui se rabattent sur ce qu’elles contiennent et les protègent de la pluie et des éclaboussures. Il y a aussi une poche ventrale (la « Assosoires Pocket », située sous le sein gauche) en filet étirable et avec un rabat qui protège bien son contenu. Cette poche est parfaitement intégrée à la veste, pratiquement invisible quand elle est vide, mais très pratique quand on en a besoin. Elle est suffisamment ample et solide pour contenir un téléphone, un portefeuille, un trousseau de clés…
Un rabat protège le contenu des poches dorsales – photo Anne Fontanesi
L’emplacement et le design des poches dorsales sont parfaits – photo Anne Fontanesi
La poche de poitrine “Assosoires” est pratique, élégante et discrète – photo Anne Fontanesi
Coupe aéro pour cyclistes affûtés
Comme toujours en ce qui me concerne, chez Assos je suis « situé » entre deux tailles. On va dire qu’Assos taille « petit », puisque chez eux je porte du M, alors que dans d’autres marques, ça sera plutôt du S. Lors de mon test de la veste aventure/gravel Mille GTC Löwenkralle Jacket C2 il y a quelques semaines, j’avais loué la coupe inclusive de ce modèle, ce qui est cohérent étant donné qu’il s’inscrit dans la gamme endurance Mille / Comfort Series de chez Assos. Avec la veste Habu, on se situe par contre dans la collection Equipe / Race Series, conçue pour le haut niveau, avec des coupes ultra aérodynamiques typées « World Tour ».
Chez Assos je suis entre deux tailles, S et M – photo Anne Fontanesi
J’avoue que ma silhouette n’entre pas dans les canons physiques exigés pour un cycliste de haut niveau… Pour mon buste et mes épaules, il me faudrait sans doute du S, alors que mon abdomen occupe sans soucis la taille M ! C’est une caractéristique propre à cette série et cette veste, élément qu’il faudra prendre en compte au moment de l’achat : si vous avez un physique genre Tour de France, cette veste vous ira comme un gant ; sinon, passez votre tour (de taille) !
Si vous avez des kilos en trop… passez votre tour ! – photo Anne Fontanesi
Haute intensité
Mais mon physique ne me complexe pas, et il ne m’empêche pas d’envoyer du bois ! Lorsqu’on roule fort et qu’il fait froid, le problème n’est pas, dans un premier temps, le ressenti, car en “cardio” on n’a pas vraiment le temps ni l’impression d’avoir froid. Mais la vitesse à vélo interdit tout textile mouillé ou humide au contact de la peau, au risque de grelotter très vite et de perdre beaucoup d’énergie et de motivation. Les vêtements de vélo doivent donc résoudre la difficile équation de tenir chaud malgré la vitesse, tout en évacuant parfaitement la chaleur corporelle, de façon à ce que le cycliste reste sec, même en plein effort.
Les vêtements de vélo doivent tenir chaud malgré la vitesse, tout en évacuant parfaitement la chaleur corporelle – photo Anne Fontanesi
L’association du baselayer LS Skin et de la veste Habu fait des miracles. On peut s’arracher le cœur et les poumons en danseuse, puis enchaîner par une descente rapide, sans ressentir « l’effet frigo » par des vêtements qui seraient mouillés. Dans les brumes matinales qui favorisent la gelée blanche ou par un mistral glacial à plus de 60 km/h, je n’ai jamais eu froid avec ce combo LS Skin / Habu Jacket.
Une sortie courte n’est pas forcément de tout repos – photo Anne Fontanesi
Par contre, n’oublions pas qu’il s’agit là d’un combo pour la haute intensité. Si vous roulez tranquillou à 20 km/h ou que vous aimez vous arrêter boire un café en terrasse, cette veste n’est pas faite pour vous ! Mais les sorties à haute intensité en hiver sont pertinentes, et même conseillées pour un cycliste qui veut rouler toute l’année. Effectivement, lorsqu’il fait froid, il vaut mieux planifier des sorties courtes avec un programme précis d’intervalles par exemple, plutôt que des sorties de type endurance. L’hiver, on dépense beaucoup d’énergie pour lutter contre le froid, donc les sorties longues en hiver sont contre-productives, il vaut mieux travailler son cardio et sa récupération… Dans cette optique, la Habu Winter jacket a toute sa place dans la penderie d’un cycliste qui ne craint pas de rouler l’hiver.
la Habu Winter jacket a toute sa place dans la penderie d’un cycliste qui ne craint pas de rouler l’hiver – photo Anne Fontanesi
En résumé
La Habu Winter Jacket est une veste ultra technique, élégante et de qualité premium, parfaitement adaptée aux sorties à haute intensité par temps froid ou très froid. Avec cette veste, vous n’aurez plus d’alibi pour rester enfermé lorsqu’il vente ou qu’il gèle, ni d’excuse pour refuser une sortie de club en peloton un dimanche d’hiver. Mais pas question de s’arrêter en terrasse ou de tchatcher sur le trottoir à la fin : Hors du pédalage en mode course, point de salut !
On a aimé : La qualité des tissues hautement techniques, les finitions, l’élégance, l’efficacité au service de la performance, les poches (au top).
Ne convient pas pour : Les sorties tranquilles et le farniente en terrasse, le bikepacking (veste non compressible et très spécialisée), les kilos en trop.
Derrière le vocable sensuel de “lignes de désir”, on trouve ces petits chemins, tracés de façon naturelle et logique par les usagers de la ville. Ces traces, qui se dessinent par l’érosion des passages répétés, illustrent le divorce entre les piétons qui se déplacent quotidiennement dans la cité et les urbanistes qui ont imaginé la ville. Il n’en fallait pas plus, pour que le bouillonnant et créatif club Strava Arles Gravel, s’empare du sujet pour le décliner en sorties vélo en mode gravel urbain.(les photos de cet article sont de : Christophe Marchi, Dan de Rosilles, Gilles Largeron, Jean-Pascal Borrot, Patrick Van Den Bossche, Philippe Aillaud.)
Le temps d’une sortie en vélo, chacun devient un observateur privilégié de l’évolution du paysage, de l’usage et du partage de l’espace public…
Tout a commencé en 2017, par la lecture d’un article, paru dans le Monde, évoquant ces fameuses lignes de désir. Ce papier mentionnait les stigmates d’une désobéissance urbaine tracés sur le sol. Cette rébellion était caractérisée par ces sentiers naturels filant au plus court en plein milieu de belles pelouses ou ces passages creusés sur le côté d’une chicane urbaine contraignante. Ces traces logiques sont encore plus visibles lorsque la neige recouvre la ville.
En 2020, inspiré par ce thème, Arles Gravel a commandé des parcours de 40 à 60 km à des traceurs expérimentés, fins connaisseurs de leurs cités respectives. Ces « lignes de désir » en mode gravel urbain questionnent notre propre perception de la ville. Le temps d’une sortie en vélo, chacun devient un observateur privilégié de l’évolution du paysage, de l’usage et du partage de l’espace public, de la vitalité et de la créativité sans cesse renouvelée des habitants des zones urbaines et péri-urbaines.
Le programme 2023
Le programme des Lignes de désir 2023
Aix ma ville
La trilogie Cézanne, le Roi René et la Sainte Victoire se fera discrète sur cette trace …
Après la série initiée en 2020, Arles Gravel nous invite à ce programme 2023, qui commence par Aix-en-Provence. L’image de cette ville est souvent caricaturée par des “clichés” touristiques et sociaux. Le parcours que j’ai imaginé s’écarte résolument de la carte postale. On ne suivra pas le tracé du “petit train” touristique. On oubliera les parcours commerciaux des troupeaux de touristes guidés par les petits drapeaux des Tours Operators. La trilogie Cézanne-Le Roi René-La Sainte Victoire se fera discrète sur cette trace, qui cherchera plutôt les “grugettes” et les “trous de souris” pour cyclistes. On s’introduira, en mode effronté, dans les parcs, on franchira les passerelles qui enjambent les artères routières, on s’étonnera de la rapide transition entre la ville et la campagne, on verra l’opposition architecturale entre les classiques du 17ème siècle et les œuvres de Rudy Ricciotti. Je vous invite sur ce parcours, issu de ma curiosité cycliste, de mes tâtonnements et de mes balades initiatiques en compagnie de mes petits-enfants. Voilà pour le programme…
Rendez-vous chez Louison
Sur le parking du gymnase Louison Bobet les participants arrivent.
Sur le parking du gymnase Louison Bobet les participants arrivent… Patchwork de vélos tous différents, tenues cyclistes hétéroclites : nous sommes bien au point de rendez-vous d’une sortie gravel. La singularité de ce joyeux mélange, ne se retrouve pas dans d’autres pratiques cyclistes. Le seul point commun de ceux qui constituent ce groupe bigarré est le sourire. Ils sont venus, ils sont tous là : Avignon, Bédoin, Toulon, Arles, mais également quelques cyclistes du cru, attirés par la découverte de cette version d’Aix Terra Incognita…
Suivez le guide
Petit briefing rapide par Dan de Rosilles, l’espiègle inventeur des Lignes de désir gravelistiques. Il m’avait dit “On ne donne pas le parcours et on n’en dit pas trop avant, pour ménager les surprises…” C’est donc confiants et sans trace gpx chargée sur leurs GPS, que la quarantaine d’aventuriers du bitume ont pris ma roue… Un belle piste cyclable nous amène dans un quartier “vertical” et moderne parti conquérir le ciel de la ville. On passe devant le premier point remarquable que je souhaitais faire découvrir à la petite troupe : le Pavillon Noir, une salle dédiée à la danse contemporaine. C’est l’œuvre de Rudy Ricciotti, l’architecte qui a conçu le Mucem à Marseille.
Un belle piste cyclable nous amène dans un quartier “vertical” et moderne parti conquérir le ciel de la ville.
Cette esplanade piétonne se connecte aux Allées Provençales, lieu de commerce désert en ce dimanche matin. La troupe de cyclistes s’introduit dans Aix et sur le cours Mirabeau ; à part quelques pigeons venus picorer, le lieu est désert. Palais de justice, cathédrale Saint-Sauveur on emprunte quand même un bout du circuit des Tours Operators qui envahissent à la belle saison ce quartier très vivant du centre d’Aix.
Sur le cours Mirabeau désert ce dimanche matin.
Les premières pentes nous obligent à faire passer la chaîne sur le petit plateau, pour venir découvrir le quartier Beisson avec ses HLM construits dans les années 60, sous la direction de l’architecte Louis Olmetta. Ces barres d’immeubles sont un peu “le quartier nord” local. Plus paisible que ceux de Marseille et plus “chic”, car ici les bâtiments ont été construits en pierres de taille massives. Le luxe n’est pas seulement dans le matériau de construction, car les habitants orientés à l’Est ont la plus belle vue Sainte Victoire de toute la ville. Petite pose sur la terrasse pour admirer la cité que l’on vient de quitter.
On quitte le centre ville touristique pour monter vers le quartier Beisson avec ses HLM construits dans les années 60…
Cap au nord
Direction plein nord vers le quartier des Lauves, dont le nom vient de ces anciennes coulées de lave qui constituent la géologie de cet endroit. Aix est située sur une zone sismique de risques moyens. On passe devant l’Oppidum d’Entremont qui était en l’an 180 avant J-C, la capitale de la confédération des Celto Ligures. On va s’introduire dans la campagne aixoise entre Puyricard et Aix pour atteindre une portion gravel qui longe la voie ferrée reliant Marseille à Briançon.
Fin de la boucle nord et je sens déjà que les cyclistes que j’entraîne dans mon sillage, ont révisé la perception qu’ils pouvaient avoir de cette ville, qui fait tout pour se cacher derrière son histoire et son attrait touristique. On commence à déchirer le voile…
On enchaîne la traversée de parcs et de passerelles, ralentis par des “filtres urbains”, conçus pour ne laisser passer que les piétons.
La voie ferrée que l’on suit nous ramène vers la ville, dans le quartier Saint-Mitre où j’habite. On enchaîne la traversée de parcs et de passerelles, ralentis par des “filtres urbains”, conçus pour ne laisser passer que les piétons. C’est sans connaître notre obstination pour contester ce que les urbanistes ont prévus pour nous, comme ces pistes cyclables qui nous obligent à longer bêtement les flots circulatoires agités et polluants.
Cap au sud
Deux nouveaux spots architecturaux viennent illustrer notre périple aixois. La Fondation Vasarely, imaginée par l’artiste lui-même et construite de son vivant. Plus loin encore, une réalisation de Rudy Ricciotti (encore lui), la 6Mic (Salle des Musiques Actuelles et Contemporaines). En quelques centaines de mètres, on passe de la campagne de Valcros à la zone commerciale des Milles. Deux rond points plus loin on replonge dans la campagne pour aller attaquer la rude montée de la Barre Saint-Jean et cette fois venir flirter avec Luynes, une autre commune de l’agglomération aixoise.
Une petite route campagnarde nous ramène vers le Val de l’Arc.
Une petite route campagnarde nous ramène vers le Val de l’Arc. On longe la rivière pour repasser de l’autre côté de l’A8 et passer dans le parc de la Torse. On longe le stade Georges Carcassonne, puis le cimetière pour se réintroduire dans Aix centre. La ville était un peu plus réveillée qu’à l’heure de notre départ. Une sortie de messe va nous ralentir un peu dans le quartier bourgeois Mazarin. On passe la Place de la Rotonde… la bière n’est plus très loin.
Bastien d‘Aquae Maltae, la brasserie artisanale d’Aix en Provence, nous attend de pied ferme.
Bastien d‘Aquae Maltae, la brasserie artisanale d’Aix en Provence, nous attend de pied ferme avec plusieurs fûts percutés pour nous désaltérer… On s’attarde un peu à refaire le monde du gravel et à revoir les endroits où nous sommes passés. Mes camarades de virée ont tous aimé la série de surprises et les passages improbables… Réussite ? J’ai adoré élaborer cette trace, issue de mes curiosités cyclistes et des balades “aventures” que j’organise pour mes petits-enfants. Une nouvelle fois le gravel nous étonne et nous rend curieux et c’est tant mieux…
Les sourires féminins sont pour moi la meilleure récompense de cette matinée joyeuse.
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.