Bike Café, l’agence outdoor italienne Vitaminac et la société Silasport s’associent pour vous offrir plein de cadeaux de Noël. Pour tenter de gagner l’un des lots présentés sur cette page, il vous suffit simplement de vous inscrire à la newsletter de Bike Café pour participer à un tirage au sort qui sera ouvert à tous les inscrits (fin du jeu le 31/12/2022).
En gardant le contact avec nous, vous recevrez régulièrement chaque lundi nos dernières publications concernant le gravel, le bikepacking, l’ultrabiking, le fixie et tout ce qui concerne le vélo aventure.
Voici la liste des cadeaux de Noël qui figurent dans la hotte du père Bike Café !
La société ARMOS offre 7 produits textiles
Lots offerts par ARMOS
1 – Deux jeux de sur-chaussures hiver fluo
Ces couvres-chaussures ont été développés pour vos sorties de cyclisme durant l’hiver. Ils sont constitués d’une membrane Italienne tri-couches aux propriétés thermiques, déperlantes et coupe-vent. Ces couvres chaussures vous permettront d’affronter le froid avec des températures comprises entre 0 et 15° C pour des sorties courtes ou longues.
Affrontez le froid grâce aux gants longs ARMOS EXTRÊME FROID. Cette paire de gants est doublée par 2 tissus complémentaires pour vos sorties entre -5 et 10° C. La membrane Windtex fabriquée en Italie vous préservera des vents froids pendant l’effort. Sa matière intérieure est très douce pour un maximum de confort. Le système de doublure permet à l’air de circuler entre les 2 couches à l’intérieur du gant et garantit parfaitement le maintien de la chaleur.
Le Gilet sécurité SILA est jaune fluo et vous apportera une grande visibilité pour vos séances sportives. Il est adapté à tous les types de sports : Cyclisme, Triathlon, Running, Roller…
Ces couvre orteils seront très efficaces pendant l’hiver. Si vous souhaitez une alternative aux couvre chaussures qui recouvrent entièrement vos pieds et chevilles, ce produit sera parfait pour vous afin de protéger vos orteils, l’une des zones les plus sensibles au froid pendant une séance de vélo.
Le sac Classic Light correspond exactement à ce qu’il vous manquait pour vos balades quotidiennes. Léger mais extrêmement durable, coupe réglable et bourré de fonctionnalités externes.
Le HydroBak™ Light transporte l’essentiel et une couche de légèreté pour que vous puissiez continuer. Des matériaux durables et ventilés font de ce sac un compagnon idéal pour toute aventure.
Le HydroBak™ Light transporte l’essentiel et une couche de légèreté pour que vous puissiez continuer. Des matériaux durables et ventilés font de ce sac un compagnon idéal pour toute aventure.
En cas de chute, le capteur de casque Tocsen va alerter automatiquement et immédiatement tes contacts d’urgence par le biais de l’application et par SMS (gratuit), ainsi que la communauté de secours à proximité.
9 – CRASH SENSOR ( Black ) et 10 – CRASH SENSOR ( Pink )
Le pneu P Zero Race 4S est le successeur du fameux pneu route compétition Pneu P Zero Vélo de Pirelli. Avec sa bande de roulement plus épaisse et le composé Smart Evo, cette nouvelle version adhère encore plus au sol, sur terrain humide ou sec, par toute condition météo.
Le Cinturato Hard Terrain est le pneu Gravel de Pirelli destiné aux sols compacts. Ne roulez plus, pilotez ! Sa bande de roulement est constituée de crampons bas et rapprochés qui priorisent la vitesse. Les crampons latéraux plus prononcés procurent l’accroche nécessaire dans les prises d’angle. Ce profil rapide est décliné en différentes sections et tailles.
La Boutique de Bike Café présente ses produits dérivés conçus par nos équipes avec le soutien de nos marques partenaires.
14 – Bidon
Fabriqué en France par la légendaire marque Zéfal, ce bidon est décoré du graphisme décliné du tee-shirt et de notre casquette.
15 – Casquette
Cette casquette en taille unique s’adapte à tous les tours de têtes grâce à son élastique sur l’arrière.
16 – Livre
Ce guide, nourri de la riche expérience de deux cyclistes passionnés, vous permettra de mettre tous les atouts de votre côté pour partir sereinement et profiter au maximum des plaisirs intenses et inoubliables que procure une micro-aventure à vélo !
17 – Tee-shirt
Tee-shirt casual et décontracté, agréable à porter en ville ou après votre sortie vélo
Le segment gravel Race se développe et cela n’a pas échappé à Decathlon qui nous annonce la disponibilité du modèle Riverside GCR sur son site. Ce vélo très bien équipé, avec notamment un groupe SRAM Rival eTap XPLR AXS et des roues Fulcrum RR 900, est commercialisé à 2800 € et sera vendu uniquement sur le net. (photo de couverture Decathlon)
Le design épuré et élancé du Decathlon Riverside GCR – illustration Decathlon
“Ce vélo gravel en carbone est un véritable phénomène à l’ADN sportif. Avec lui, élargissez votre terrain de jeu ! Nous avons imaginé LE gravel avec lequel nous rêvions de rouler : cadre en carbone, pourvu d’un équipement haut de gamme, et arborant un design épuré et élancé. Sensations garanties !“, peut-on lire sur la fiche produit du Decathlon gravel carbone Riverside GCR.
Rouler sur ce type de vélo ultra léger, c’est fou… On a l’impression de voler…
Jeanne Lepoix
On veut bien les croire et d’ailleurs Jeanne Lepoix – qui nous fait le plaisir de collaborer à Bike Café – a pu l’essayer lors du tournage de la vidéo et elle a été bluffée. “Rouler sur ce type de vélo ultra léger, c’est fou on a l’impression de voler dans les sentiers. J’ai des ailes quand je monte et quand je descends, je survole les pierres…”, témoigne Jeanne. Après avoir vu la vidéo de son essai, nous avons échangé avec elle. Elle a aimé ce vélo, qui s’est montré bien joueur avec son avant et son empattement assez court. Bien sûr pour elle, qui est une grande voyageuse à vélo, ce vélo ne conviendra pas pour le très technique, mais par contre il permet des relances faciles.
Decathlon Riverside GCR – Rouler sur ce type de vélo ultra léger, c’est fou… On a l’impression de voler… – photo Decathlon
Riverside
Decathlon va simplifier ses marques. Un moment tenté par une séparation entre performance et endurance avec Van Rysel et Triban, Decathlon clarifie les choses. Riverside était venu s’ajouter pour le vélo de voyage, comme le Riverside Touring 920 que nous avions été les premiers à vous présenter l’an passé. Désormais cette marque englobera les vélos de gravel, le voyage et la balade. La marque Triban sera arrêtée et de ce fait ce GCR est le bienvenu dans le bouquet de produits abrités sous l’ombrelle de Riverside. Restent par ailleurs Van Rysel pour la route et Rockrider pour le VTT.
Géométrie
Géométrie du Riverside GCR – source Decathlon
Le vélo est livré avec les pneus Hutchinson Touareg qui sont montés d’origine en tubeless, mais sans liquide préventif. La bouteille de liquide préventif est fournie avec le vélo dans le carton de livraison.
La ligne racée de ce Riverside avec une poutre diagonale bien dimensionnée qui contraste avec la finesse du tube horizontal. Les haubans sont attachés assez bas pour bien rigidifier le triangle arrière. (photos Decathlon)Decathlon Riverside GCR
Caractéristiques
Cadre et fourche carbone
Poids du cadre en taille M : 1058 g – Fourche : 442 g
Groupe SRAM Rival eTap XPLR AXS 12 vitesses
Pédalier : SRAM Rival Mono plateau 38T (manivelles S : 170 mm – M : 172.5 mm – L/XL : 175 mm)
Cassette : SRAM Rival 10-44
Cintre Oversize Ergo Alu 420 pour les tailles S/M et 440 pour L/XL
Potence Oversize Ergo : 80 (S) – 90 (M) – 100 (L) – 110 (XL)
Selle : Fizik Argo Terra
Freins : SRAM Rival hydraulic brakes – disques 160 mm
J’entends et je lis de plus en plus souvent l’expression « vélo musculaire », utilisée pour différencier le “vélo traditionnel” des “VAE”.
À chaque fois, cette expression me grattouille, même si je ne sais pas exactement pourquoi… Serait-elle en train de s’installer solidement dans notre vocabulaire cycliste ?
J’ai donc souhaité partager ma réflexion sur ce sujet avec un ami de trente ans, Rémi Coignet, cycliste et fin traceur de parcours gravel en région parisienne. C’est un spécialiste des chemins de traverse dans et autour de Paris : Lorsqu’avec Patrick nous avons rédigé notre petit guide « Week-end aventure à vélo », c’est à Rémi que nous avons demandé de tracer et décrire une aventure gravel Parisienne. De nouveau, je l’ai sollicité au sujet de cette histoire de « vélo musculaire » pour m’aider à y voir plus clair !
Vélo musculaire… Qu’est-ce-que ça veut dire ? – photo Phondras : Nude Cycling Females At Burning Man Festival, 2009
14/12/2022 – 13h45 – Dan à Rémi :
Cher Rémi,
Je n’aime pas du tout du tout l’expression “vélo musculaire” (par opposition à VAE), car je la trouve dérangeante, trompeuse et néfaste.
Dérangeante, parce que musculaire veut dire “Qui se rapporte, qui appartient aux muscles”. Je ne suis pas assez bon linguiste pour proposer une alternative, mais je ressens intuitivement que ce n’est pas le bon terme.
Trompeuse, car en creux, cette expression impliquerait que le VAE ne serait pas musculaire (ce qui est faux bien entendu !).
Néfaste, car elle sous-entend que le vélo ne serait “que” musculaire, contraint à sa seule fonction utilitaire de déplacement et/ou de la source d’énergie nécessaire à cette fonction. Ce qui est extrêmement réducteur, tu en conviendras n’est-ce-pas ?
Certes, le vélo est musculaire… mais pas seulement ! photos compte Instagram @dan_de_rosilles
Le vélo, tel que nous l’aimons et le pratiquons, est bien plus que cela ! C’est un outil pour rêver, partir à l’aventure, affronter les éléments, explorer des territoires, c’est un prétexte pour passer des heures sur la carte, rencontrer toutes sortes de gens, discuter pendant des heures, s’essayer à la mécanique, dépenser beaucoup d’argent… tout cela n’a rien à voir avec les muscles !
Personnellement, sans avoir eu le temps d’y réfléchir plus longtemps et sans source extérieure sur laquelle m’appuyer, je continue imperturbablement à utiliser le mot “vélo”, puisqu’il est légitime par son ancienneté et son Histoire, comparé à celles du VAE, ce nouveau-né tapageur certes, mais qui manque encore sérieusement d’étoffe.
Le vélo, ce n’est pas que du vélo, c’est toute une culture – photos compte Instagram @dan_de_rosilles
Bien sûr, on me répondra qu’il se vend de plus en plus de VAE, mais le vélo représente, en matière de richesse culturelle et de poids symbolique, celui des deux qui domine (encore) nettement.
Pour finir de poser le problème, je précise que si j’utilise l’acronyme “VAE” pour l’autre machine, ça ne me satisfait pas non plus !
Car, comme chacun sait, aussi intéressant, ludique et pratique soit-il, le VAE est tout, sauf un vélo : Pour ne donner qu’un exemple en faveur de cette affirmation, je dirais que l’assistance, qui le caractérise absolument, l’éloigne définitivement de la nature même de ce qu’est, d’après moi, un vélo !
L’assistance, ça n’existe pas vraiment à vélo – photos compte Instagram @dan_de_rosilles
14/12/2022 – 15h43 – Rémi à Dan :
Hello Dan,
Je suis d’accord avec toi, « vélo musculaire » est absolument dérangeant. Déjà, c’est un pléonasme [vélo est l’abréviation de vélocipède, composé des éléments véloci (rapide) et pède (pieds), ndr]. C’est comme si on disait l’aviron musculaire ! (ou le bateau musculaire par opposition au bateau à moteur).
Ensuite c’est dérangeant aussi, car ce qualificatif a surgi pour différencier LE vélo du VAE. Donc c’est un peu « pousse-toi de là que je m’y mette ! » Ça rejette LE vélo dans un archaïsme comme si le VAE était un progrès ; la nouveauté n’est pas forcément un progrès !
Donc, vélo musculaire est une manière de disqualifier comme ringard et/ou réservé aux sportifs LE vélo. On nous refait le coup du vélomoteur qui, en France du moins, a, avant même la généralisation de la bagnole, tué la pratique quotidienne et tout-public du vélo.
En France, dans les années 60-70, le développement du vélomoteur a précipité la chute du vélo – photo Alastair : Hackney burnt out bikes, 2011 riots
Je n’ai pas d’alternative satisfaisante à « musculaire ». On pourrait proposer VAH : vélo à assistance humaine ! Mais je suis d’accord avec toi, le mieux est de continuer à dire vélo tout court.
En effet, le VAE est aussi musculaire même si, on est d’accord, c’est tout sauf un vélo. Pour 2 raisons principales selon moi : le fait de gommer les difficultés et le fait d’être une machine impossible à réparer soi-même (ou même à recharger au milieu de nulle part ou en cas de black-out). Et ça rejoint ce que tu dis : avec le VAE, tu es assisté et donc dépendant.
À VAE tu es assisté, donc dépendant – photo Dmwdev : Electric Bicycle in Shanghai China, 2011
14/12/2022 – 18h17 – Dan à Rémi :
C’est sûr, VAE aussi est impropre, c’est aussi une question très intéressante. En tout cas, il y a un point commun entre vélo et VAE : ce sont tous les deux des “deux roues”, des bicycles. Du coup, on pourrait requalifier le VAE en « BEAM » (Bicycle Électrique à Assistance Musculaire), même si ça ne plairait pas à tout le monde ? [« beam » veut dire « poutre » en anglais, ndr]
14/12/2022 – 23h24 – Rémi à Dan :
Cette appellation de VAE, en fait, c’est comme l’invention du mot « VTT », c’est un coup de marketing français. D’un côté un euphémisme, de l’autre une hyperbole : si les VTT étaient vraiment tout-terrain, on en verrait (même) sur le Tour de France ! Les anglo-saxons décrivent les choses clairement pour leur part : e-bike et mountain bike…
Vélo ou VAE, c’est tous des bicycles, non ? – photo jbdodane : The Cyclist Chameleon, Angola, 2014
15/12/2022 – 8h55 – Dan à Rémi :
C’est vrai, je n’y avais pas pensé ! Parfois j’aime la subtilité de notre langue, comme par exemple la distinction entre « vélo » et bicyclette ». Mais « Bike », « e-bike », « road bike », « mountain bike » (et donc « e-mountain bike » j’imagine), ça a le mérite d’être clair !
L’anglais est une langue pragmatique. Dans la version française, on pense tout de suite que le vendeur est en train de te la faire à l’envers… en tout cas, c’est la désagréable impression que ça me donne.
15/12/2022 – 8h55 – Rémi à Dan :
Exactement ! Et tout le monde, utilisateurs, journalistes, grand public, adopte le langage du vendeur. En plus, VAE c’est imprécis puisque, comme tu le notes, il y a des « VTT » électriques, mais aussi des gravels, des vélos de route et surtout des vélos urbains. Donc pour notre part, autant rester simples et clairs : autant dire « vélo » et « vélo électrique ».
15/12/2022 – 9h02 – Dan à Rémi :
Vendu !
ORNI (Objet Roulant Non Identifié) – photo Jon Fisher : Bicycle Heaven Museum, Pittsburgh, 2018
Rémi Coignet est un auteur et éditeur free-lance. Il vit et travaille à Paris. Il a créé le blog Des Livres et des photos et est l’auteur de Conversations 1, 2 et 3, recueils d’entretiens avec plus d’une soixantaine de personnalités de la photographie, auteurs, mais aussi éditeurs et graphistes. Rémi Coignet a également contribué à de nombreux autres ouvrages, est commissaire d’expositions, membre de jury pour de grands festivals de photographie et anime régulièrement des workshops et des conférences.
Dans nos pratiques hivernales, bien choisir nos équipements est un acte important. Route, Gravel et Vélotaf… ces choix sont généralement faits dans un souci de polyvalence permettant de croiser ces différentes pratiques. Se protéger du froid et rouler confortablement, voilà les thèmes qui ont orienté cette sélection de produits.
Sac à dos Urban Backpack Zefal
Découvert et adopté par Olivier
Le sac Zefal Urban Backpack, votre parfait allié au quotidien qui peut tout transporter, ou presque ! photo Olivier Mallet
Olivier, du café vélo La pince à Vélo, a découvert ce sac dans la gamme Zefal et ne le quitte plus ! Il cherchait un sac pratique, modulable et permettant d’accueillir son ordinateur portable de grande taille. Ce sac rassemble ces trois qualités et même plus. Présentation. Tout d’abord ce Backpack est à la fois sobre mais original et élégant. Son tissu gris moyen « chiné » est réhaussé de touches de gris anthracite et surtout de courroies en cuir marron « Christophe », produit historique de Zefal, lui apportant une touche vintage classe et bienvenue. Le mélange du moderne et de l’ancien en quelque sorte. Son volume de 27 litres est idéal et ses dimensions de 30 x 45 x 13 cm sont parfaites pour y loger vos affaires de la journée et votre ordinateur portable jusqu’à 15 pouces.
Des dimensions parfaites pour vos objets et affaires du quotidien – photo Zefal
La fermeture se réalise par enroulement et vient se parfaire par les deux courroies en cuir. L’intérieur du compartiment principal est également accessible par le côté pour faciliter l’accès au PC. Un rangement supplémentaire est disponible mais aussi une poche extérieure avant avec zip étanche. Sur le côté, des sangles permettent de transporter un antivol en U. Pour le transport, deux options : soit sur le dos avec des sangles réglables en hauteur, larges et ergonomiques, soit sur le porte-bagage grâce à un système de fixation universel caché derrière une doublure molletonnée.
Un système de fixation universel sur porte-bagage bien pratique – photos Olivier Mallet et Zefal
Enfin, en cas de pluie importante, un sac de pluie jaune fluo logé sous le sac se déroule pour le couvrir.
Un sac de pluie très visible en cas d’intempérie, photo Olivier Mallet
Le sac est en RPET recyclé à partir de bouteilles plastiques. Affiché au tarif de 99,95 €, ce sera un beau cadeau de Noël qui vous suivra dans votre quotidien.
Scrapper, la marque de Go Sport, continue de proposer des produits très abordables et plutôt intéressants. C’est le cas de cette tenue destinée au Vélotaf, comme son nom le laisse suggérer. Commençons par la veste Urban Taff JKT. Celle-ci est une veste déperlante urbaine, ayant un indice d’imperméabilité de 10000 Scmherber et de 10000 gr/m2/24h pour la respirabilité (mesure MVTR). Celle-ci est dotée de logos réflectifs et de bandes réfléchissantes.
Concernant le pantalon Scrapper Urban Taff, vendu distinctement de la veste, celui-ci utilise strictement le même composé que la veste. Il se veut donc déperlant, avec un indice d’imperméabilité de 10000 Scmherber et de 10000 gr/m2/24h pour la respirabilité (mesure MVTR). Il présente aussi des logos réflectifs et des bandes réfléchissantes. Il est doté de couvre-chaussures amovibles (par boutons pressions).
A l’essai, cet ensemble est effectivement plutôt élégant, léger et discret. Presque trop, puisque ses coloris ne favorisent pas la visibilité. Mais l’aspect urbain est réussi et permet de revêtir facilement cet ensemble dans un environnement professionnel. J’ai trouvé que l’ensemble coupe bien et se montre même plutôt qualitatif, ce qui est rare dans cette gamme de prix ! L’étanchéité est réelle, même sous de belles averses, contrairement à la respirabilité, que je trouve en retrait. Cependant, pour un usage Vélotaf sur des distances et un engagement physique faibles, c’est tout à fait acceptable. La capuche, ainsi que les couvres chaussures sont bien adaptés au vélotaf. En revanche, j’ai noté une fragilité des boutons pressions des couvres chaussures (amovibles). En somme, voilà un ensemble abordable, globalement bien réalisé et cohérent avec la saison.
Dans le même esprit que la tenue précédente, Nakamura – propriété de Intersport – propose également des produits très abordables et intéressants, notamment dans le domaine du vélotaf “hivernal”. Cette veste réfléchissante est équipée de 11 LED, et elle est faite autour d’une membrane censée assurer imperméabilité et respirabilité. Les 11 LED situées dans le dos (rouges) et sur les bras (blanches) ont 2 modes de fonctionnement : fixe ou clignotant (choix via le bouton poussoir sur la batterie). Elles sont alimentées par une batterie amovible rechargeable par USB de 1200 mAh.
Veste Nakamura Led 360batterie amovible rechargeable USB de 1200 mAh
L’indice d’imperméabilité est de 8000 Scmherber et de 8000 gr/m2/24h pour la respirabilité (mesure MVTR). Les coutures sont étanches, tout comme les 4 poches.
A l’essai, cette veste est effectivement très visible. Difficile de faire plus visible à vrai dire, puisque hormis la couleur fluo, celle-ci est dotée de nombreux inserts réfléchissants. Certes peu discrète, cela n’empêche pas cette veste d’être bien coupée, d’un bon compromis entre liberté et sportivité. Les LED sont réellement efficaces de nuit, mais plutôt inutiles de jour car pas assez puissantes. L’autonomie est cohérente avec une utilisation vélotaf puisque j’ai pu tenir sans problème 3h00 en mode clignotant par une température d’environ 10 degrés. La notice annonce carrément 42h00 ! Le temps de charge est cependant lent, plusieurs heures sont nécessaires selon le chargeur. L’imperméabilité est de bon niveau, et la respirabilité également, notamment grâce aux zip sous les bras qui sont les bienvenus quand le cardio s’accélère. La partie dorsale mériterait cependant un peu plus d’aération. Finalement, voilà une bonne veste pour du vélotaf nocturne, abordable et qui semble assez durable au regard de la qualité de fabrication.
Un total de 11 LED6 LED rouges dans le dos et une large poche étanche
Bien plus innovant (et couteux), Urban Circus, spécialiste des vêtements à haute visibilité pour usagers des mobilités douces, a récemment dévoilé sa nouvelle collection créée à partir de tissus recyclés. La volonté d’Urban Circus est d’allier sécurité, style et éco-conception. Toutes les pièces de la collection sont éco-conçues à partir de polyester recyclé provenant de matières plastiques collectées dans les mers et les décharges. Ces tissus sont certifiés par le label GRS (Global Recycled Standard) garantissant le respect de critères environnementaux et sociaux (consommation d’eau, production responsable, traçabilité…). Au sein d’une gamme qui s’est bien agrandie depuis que Patrick vous l’avait présentée dès 2016, Urban Circus a franchi un cap en matière d’innovation en s’associant avec Continental pour créer DETECTABLE, la 1ère veste détectable par les caméras embarquées des véhicules. Dotée d’un tissu rétro-réfléchissant UrbanReflect®, la veste combine de manière inédite deux critères : la visibilité (par l’œil humain) et la détectabilité (par les systèmes d’aide à la conduite des véhicules motorisés).
DETECTABLE : le fruit de la collaboration d’Urban Circus et Continental
“Après des heures de test et de calculs, les ingénieurs de Continental ont détaillé les exigences à respecter dans la conception de la veste pour faciliter la détection par les systèmes d’aide à la conduite et ainsi créer la veste la plus détectable au monde. Nous avons ensuite, chez Urban Circus, développé avec nos propres technologies un design sur-mesure tout en gardant en tête les différentes attentes des cyclistes en termes de fonctionnalités comme par exemple la respirabilité et l’imperméabilité” explique Quentin Xavier, co-fondateur d’Urban Circus.
Imperméabilité et respirabilité restent au centre de la conception de la veste DETECTABLE
Concernant la visibilité, le cahier des charges respecte la norme Haute Visibilité EN17353 (efficacité de la veste de jour comme de nuit). Le tissu rétro-réfléchissant UrbanReflect® enduit de milliers de microbilles de verre, permet à la veste de réfléchir la lumière des phares des véhicules jusqu’à 300 m contre moins de 50 m pour un vêtement blanc. La veste assure également une visibilité oculaire de jour par ses empiècements de tissus technologiques fluorescents placés stratégiquement. « Le taux de réflectivité des parties rétroréfléchissantes a été optimisé pour éviter l’éblouissement des capteurs (LiDAR et caméra) des systèmes d’aide à la conduite. Cela a été obtenu par l’ajout d’un monogramme fluorescent du plus bel effet sur le tissu. Le risque d’un halo lumineux autour de la veste pouvant perturber l’identification par les capteurs est ainsi éliminé. La détection est ainsi améliorée quelles que soient les conditions d’éclairage. L’emplacement et la taille des différents empiècements de tissu sont stratégiquement choisis pour obtenir une parfaite symétrie et accentuer la silhouette d’un piéton. Par exemple, les surfaces sombres sous les bras aident à différencier les bras du reste du corps”, détaille Niklas Pettersson, expert en systèmes d’aide à la conduite chez Continental.
DETECTABLE by Urban Circus X Continental
La veste DETECTABLE, fruit de ce partenariat inédit, est détectée jusqu’à deux fois plus loin par les capteurs (Lidar et caméras). Le dispositif de Freinage Automatique d’Urgence (FAU) peut alors être déclenché plus tôt et ainsi éviter les risques de collision. « Les fonctions d’aide à la conduite se basent sur l’IA pour détecter les personnes (piétons, cyclistes…), estimer leurs trajectoires, leurs vitesses, leurs positions et adaptent le mouvement du véhicule et son comportement si l’IA estime qu’il y a un risque. » explique Boris Lugez, expert en systèmes d’aide à la conduite chez Continental.
A l’essai du vélotaf
Premièrement, ce qui saute aux yeux, c’est la finition, résolument haut de gamme et donc conforme au tarif, plutôt élevé. Deuxièmement, la coupe est un bon compromis entre aisance et ajustement, et rend cette veste bien coupée, et presque élégante sous certains angles ! Coutures et sérigraphie spécifique distinguent cette veste Urban Circus du reste des productions destinées à la mobilité urbaine. Là-dessus, le poids n’est pas le point fort de ce modèle qui accuse tout de même 750 g sur la balance pour cet exemplaire en taille M. Cependant, il est vrai que je suis plus habitué à tester des produits à la destinée plus sportive, donc bien plus légers (et bien moins visibles aussi). Le climat de cette fin d’automne m’a rapidement permis d’enfiler cette veste sous la pluie. Lors d’un trajet de 1h15 avec celle-ci, sous une pluie de faible à modérée, j’étais toujours au sec. La capuche s’enfile aisément par-dessus le casque, mais peut s’avérer un peu gênante pour la visibilité, notamment à cause d’une visière certes très protectrice, mais aussi de mon point de vue, trop longue.
Visible et imperméable, comme ici sous la pluie et de nuit (photo Laurent BIGER)
J’ai apprécié également la chaleur de cette veste, qui permet largement du vélotaf hivernal. D’ailleurs, les mitaines intégrées peuvent être suffisantes pour de courts trajets urbains, selon la température évidemment… La respirabilité est en léger retrait de certains produits qui peuvent être en concurrence, bien que différents puisque peu d’entre eux intègrent une matière isolante comme celle-ci (ce sont souvent des hardshell, à compléter par une couche isolante en dessous). Peu de poches équipent cette veste, mais finalement elles sont bien disposées, ce qui est bien l’essentiel.
Une veste bien coupée, et presque élégante sous certains angles (photo Laurent BIGER)
Pour conclure, la marque française Urban Circus propose avec la veste Detectable un produit résolument innovant, notamment à travers ce partenariat avec un mastodonte de l’automobile comme Continental. Le produit est certes couteux, mais qualitatif et même élégant. Aussi, cette veste ne devrait pas avoir de mal à s’imposer chez une certaine clientèle de grandes villes, avide d’une mobilité douce mais qui soit aussi “branchée”.
Urban Circus Detectable
Caractéristiques : La face réfléchissante est 100% en polyester avec un traitement déperlant. Elle est dotée d’empiècements réfléchissants jusqu’à 300 m et d’une membrane imperméable 10.000mm Schmerber et micro-perforée 5.000 gr/m2/24h MVTR pour la respirabilité.
Lieu de fabrication : Province de Jiangxi – Chine du Sud-Est
Shimano RX8, des chaussures performantes dédiées au gravel – photo Hugues Grenon
Shimano, outre ses transmissions spécifiques, développe une gamme « RX » de composants et de vêtements dédiés au gravel. RX comme « Road Crossover ». Les chaussures RX8, modèle référencé RX800 exactement, présentées ici, en font partie. Eric a pu les tester dans différentes conditions, voici son retour. Les caractéristiques sont les suivantes :
Constitution : cuir synthétique et inserts mesh pour la respirabilité
Système de serrage BOA IP1
Semelle en carbone composite très légère
Indice de rigidité de 10
Technologie Dynalast
Crampons en TPU léger résistants à l’abrasion
Système conçu avec des pédales SPD
Poids de la paire en taille 44 : 598 grammes
Tailles : du 38 au 48
Tout d’abord, la couleur bronze camouflage est originale et bien en rapport avec la pratique gravel. La prise en mains (en pieds plutôt) est facile malgré la rigidité des chaussures dues aux semelles en carbone avec un indice de rigidité maximum. Le chausson est bien étudié car le couvrant du coup de pied est en deux parties superposées qui, associé au serrage Boa positionné sur le côté, permet un bon serrage sans déformer la chaussure. La partie intérieure du coup de pied glisse sur la partie extérieure assurant ainsi un serrage uniforme sans point de compression particulier.
Un serrage millimétrique grâce au système de fermeture à deux languettes serrées via le Boa et au scratch en partie avant. La boue ne rentrera pas ! photo Eric Guzman
C’est un plus je trouve par rapport aux chaussures où le Boa se trouve centré sur le dessus. La languette du coup de pied peut dans ce cas se trouver déformée ou le Boa peut avoir tendance à serrer le coup de pied en fonction de la souplesse de la languette. La languette scratch en bout de pied a une fonction plutôt de libération au déchaussage car elle n’apporte pas trop au niveau du serrage.
La semelle intérieure est plutôt confortable et est livrée avec deux adaptateurs de voûte plantaire (medium et haut).
Une semelle intérieure livrée avec deux adaptateurs de voûte plantaire – photo Eric Guzman
La voûte médium est installée de base sur les semelles et était adaptée à ma morphologie de pied. Les personnes ayant un pied plus creux pourront utiliser l’insert rouge, plus haut, un plus pour le maintien et le confort.
Au niveau largeur, ayant un pied relativement standard, rien de spécial à signaler. J’ai juste ressenti à la première utilisation un point de compression tout autour du pied, mais qui n’a duré qu’une petite heure, le temps que la chaussure se fasse un peu. La mise en place des cales SPD n’a pas posé de problème particulier.
Au pédalage, la puissance est parfaitement transmise. On ne sent pratiquement pas de déformation de la chaussure, même lors de la phase de remontée. Elles sont extrêmement légères et se font oublier. Car elles sont également respirantes.
Des chaussures légères et respirantes qui se feront oubliées – photo Hugues Grenon
A la marche, lors des poussages ou portage du vélo, il conviendra d’être attentif sur les sols durs et glissants. Les crampons sont assez hauts et durs et l’appui n’est pas très large. Gare aux chevilles car le pied peut avoir tendance à vriller si l’on n’y prête pas une attention particulière.
Une semelle assez étroite et rigide assortie de crampons hauts : vigilance à la marche pour la cheville mais belle accroche en terrain gras – photo Hugues Grenon
J’ai pu les tester aussi en terrain très gras. Dans ce cas, la hauteur des crampons permet une bonne accroche. Dans ces conditions boueuses, le pied est resté au sec. D’ailleurs, l’intérieur de la chaussure est resté propre ce qui traduit un ajustement parfait comme dit plus haut.
Des chaussures adaptées aux conditions sèches et boueuses, vos pieds resteront au sec – photo Eric Guzman
La chaussure se nettoie et s’entretient très facilement. Un coup brosse et de chiffon humide et elles seront comme neuves.
En conclusion, ces RX8 sont performantes et confortables. Elles sont clairement plutôt dédiées à une pratique race mais s’accommoderont aussi de sorties plus loisirs si les phases de portages sur terrain accidenté ne sont pas trop fréquentes. Elle sont disponibles en trois couleurs : bronze (ici testée), argent et noir.
Deux autres couleurs plus conventionnelles, argent ou noir
La gamme RX8 existe aussi en version femme.
Une version femme est également disponible
Affichées à 235 € PP, vous les trouverez beaucoup moins chères en fouillant un peu. D’autant que des versions RX801 viennent de sortir récemment avec quelques améliorations supplémentaires (Boa, demi-taille, choix de la largeur) et une version RX801R pour les conditions plus humides.
La marque nippo-italienne m’a toujours intéressé. Je l’avais découverte en 2016 lors d’une visite à l’Eurobike et depuis j’observe avec intérêt la sortie de ses nouvelles collections, toujours inspirées. Le mariage du design japonais associé au savoir-faire textile italien fonctionne plutôt bien. La marque joue la carte de l’ultra, elle est notamment partenaire de la Transcontinentale Race. Elle conçoit des vêtements cyclistes faits pour durer et cette collection d’endurance Odyssey en est un excellent exemple.
Photo PEdALED
“S’habiller pour tenir la distance, que ce soit en sortie ou en course, nécessite une attention particulière.” Cette phrase qui annonce la présentation de cette collection résume l’intention. Les vêtements de vélo d’hiver Odyssey présentés associent des tissus techniques et polyvalents à des détails intelligents et réfléchissants, conçus pour les jours et les nuits interminables sur la selle.
Extrait de la collection Odyssey – site internet de PEdALED
Cette collection hivernale propose des vestes isolantes en Polartec aux maillots de vélo respirants fabriqués avec des tissus approuvés par Bluesign.
La marque de Nevers, bien connue dans l’univers de la conception carbone, dévoile son nouveau vélo : le 765 Optimum. L’évolution de sa gamme de vélos d’endurance bénéficie d’une disposition innovante des fibres de carbone et d’une géométrie spécifique, équilibrant rigidité et flexibilité. Cette alchimie entre confort et performance est destinée aux cyclistes passionnés afin qu’ils puissent rouler confortablement sur de longues distances, sans compromettre l’efficacité.
Le nouveau LOOK 765 Optimum – Photo Look
Entièrement redessiné, le cadre 765 OPTIMUM utilise des fibres de carbone de différents modules combinées à une fibre développée spécifiquement pour l’endurance et permettant une dissipation des vibrations, beaucoup plus rapidement et efficacement qu’avec tout autre matériau. La nouvelle géométrie du 765 OPTIMUM, optimisée pour l’endurance, utilise la technologie 3D wave, pour une souplesse 20% plus importante que le modèle précédent, tandis que le boitier de pédalier au standard T47 assure légèreté, fiabilité et un transfert de puissance ultra efficace.
Avec la possibilité de monter des pneus pouvant aller jusqu’au 700×34 mm, le 765 OPTIMUM permet aux cyclistes de choisir un pneu large pour un confort accru. Le routage intégré des câbles a été conçu pour un entretien simple et intuitif ; les câbles entrent dans le cadre sous le guidon, ce qui permet de retirer la potence et le guidon sans avoir à déconnecter les durites hydrauliques. Le nouveau 765 OPTIMUM offre la possibilité aux cyclistes au long cours d’ajouter une protection supplémentaire avec des garde-boues sans compromettre l’esthétique du vélo.
Le design
Le design du nouveau 765 Optimum – photos Look
La nouvelle potence Intégrée LS3 combinée au léger slooping du tube horizontal vient volontairement plonger dans les haubans 3D Wave accentuant ainsi un harmonieux galbe pour une allure particulièrement souple et élégante.
Les haubans
Le design des haubans enrichi de la technologie 3D WAVE apporte au vélo une efficacité latérale optimisée et un confort amélioré grâce à leurs formes spécifiques et au choix du carbone qui les composent. La technologie 3D WAVE accentue la filtration des vibrations pour obtenir un gain de confort de 20% par rapport à des haubans traditionnels.
Les haubans du nouveau LOOK 765 Optimum laissent imaginer un excellent confort – photos Look Cycles
Géométrie
XS
S
M
L
XL
Stack
534
558
582
606
630
Reach
359
369
379
389
399
I – Tube de direction (°)
70.8
70.8
70.8
70.8
70.8
J – Tube de selle (°)
470
490
510
535
560
A – Tube de selle
601.3
601.3
601.3
601.3
601.3
B – Tube horizontal
511.8
528.7
545.5
562.4
579.3
C – Front Center
576
594
613
630
650
D – Trail
67
67
67
67
67
F – Déport de fourche
50
50
50
50
50
G – Bases
415
415
415
415
415
K – Tube de direction
93
118
146
172
200
L – Fourche
385.5
385.5
385.5
385.5
385.5
HAV
76
76
73.5
73.5
71
Standover
742
766
790
814
838
Spécificités techniques :
• Géométrie endurance • Disposition des fibres de carbone spécifique à l’endurance • Technologie 3D Wave • Cadre et fourche – poids de 1400 g (en taille M) • Pneumatiques jusqu’à 700×34 mm • Boitier de pédalier T47 • Passage de câbles intégré via potence LOOK Cycle LS3 • Compatible garde-boues
Prix et disponibilités : Le 765 OPTIMUM est disponible en 5 tailles (XS, S, M, L et XL), avec 5 options de montage en vélo complet et 2 coloris en version cadre :
Les Éditions Ouest-France célèbrent Bernard Hinault, le plus grand cycliste français de l’après-guerre, en lui consacrant un livre événement. Cet ouvrage, de 112 pages baptisé Hinault, retrace l’histoire d’un champion, d’un sport, d’une époque et raconte le destin hors-norme de ce Breton dur au mal qui possède le plus beau palmarès français. Photo de couverture ce livre, posé sur un maillot collector créé par Mavic qui avait commencé une collection en hommage à de grands champions (Patrick VDB)
Cet ouvrage est une sorte de “Mook” à mi-chemin entre magazine et livre. Ce grand format (32 x 24 cm) permet une belle mise en page présentant agréablement un très bon choix photo. C’est le premier ouvrage d’une nouvelle collection “Prolongation” qui raconte les légendes du sport de l’Ouest comme vous ne les avez jamais lues. Ce premier titre dévoile Bernard Hinault dans sa vie, mais aussi dans la vie des autres avec des entretiens fleuves, des témoignages, de belles photos, des contributions surprenantes et populaires. Prolongation, c’est l’histoire d’un champion, d’un sport, d’une époque.
Dans le monde du vélo Hinault est mon idole. Il a démarré son incroyable carrière au même moment où, âgé de 30 ans, je reprenais goût au sport sur un vélo Peugeot acheté d’occasion. J’ai aimé le champion, l’homme sans le connaître, mais pour moi son authenticité était tellement flagrante, que je lui vouais une admiration inconditionnelle. Il me rendait bien cette admiration en nous offrant ses victoires “à la pédale” et ses réactions parfois vives et sincères, qui révélaient l’image d’un grand sportif au caractère affirmé.
La carrière sportive de Bernard Hinault est revisitée dans cet ouvrage – photo Patrick VDB
Ce livre m’a comblé… Il est écrit par des journalistes de talent, qui ont réalisé un vrai travail de recherche. Ils ont recueilli de nombreux témoignages de personnalités, ne venant pas uniquement du monde du vélo. Ils ont réalisé la meilleure interview de Bernard Hinault que j’ai pu lire depuis que le “Blaireau” s’est retiré dans son terrier. Derrière le champion il y a l’homme et sa femme Martine, ses petits-enfants. Ce livre est un beau cadeau pour tous les gens de ma génération, qui ont voué à ce grand champion une profonde admiration. C’est aussi pour les plus jeunes un exemple de vie qui donne du sens à la fameuse formule : “dans la vie et dans le sport, ne lâche rien”.
Les petits-enfants de Bernard lui ont fait arrêter sa collaboration avec ASO sur le Tour de France… photo Patrick VDB
Bernard et Hinault… les 2 périodes de vie de ce grand champion – photo Patrick VDB
Pendant de longs mois, les journalistes de la rédaction du premier quotidien de France sont allés à la rencontre de Bernard Hinault, cette légende du cyclisme originaire de Bretagne. À l’issue d’un travail d’écriture ponctué d’échanges et de confidences, les Éditions Ouest-France publient un recueil sur son incroyable carrière, jalonnée de victoires, de remises en causes, de coups de sang et d’exploits majeurs.
Baptisé Hinault, ce livre est une rencontre exceptionnelle avec ce Breton authentique et franc qui continue de fasciner toutes les générations.
Entre entretiens intimes, révélations émouvantes et belles images, le quintuple vainqueur du Tour de France se confie sur sa vie d’après au fil des pages. De nombreuses personnalités se sont prêtées au jeu des témoignages comme Eddy Merckx, Frédéric Lopez, Bixente Lizarazu, Laurent Gerra ou encore Philippe Brunel pour ne citer qu’eux. Cet ouvrage : Hinault est issu de “Prolongation”, la collection des Éditions Ouest-France qui raconte les grands champions de l’Ouest d’hier et d’aujourd’hui.
Je descends sans souci des monotraces rugueuses avec un sentiment de sécurité et l'envie de passer partout - photo Mavic-Jérémie Reuiller
En observant l’offre de pneumatiques gravel, je constate que le format 700 est en train de creuser l’écart par rapport au 650 B (27.5 pouces). Je me pose carrément la question de l’avenir de cette taille de pneumatiques. Avec l’arrivée de cadres de vélos plus permissifs en matière de passage de roue, le contexte matériel rend possible l’usage de largeurs 45 ou 50 en 700. Désormais, ces dimensions de pneus se sentent plus à l’aise dans les fourches et les bases de ces nouveaux cadres. Quelle est la vision des manufacturiers du pneu de vélo et celle d’un grand distributeur sur ce sujet ? – photo de couverture Dan de Rosilles sur un Caminade Allroad (Mavic-Jérémie Reuiller).
Matthieu sur un Salsa Warbird en Zipp G40 XPLR et Patrick en 650 x 43 Panaracer Gravelking sur son WishOne Sub… la différence est subtile, sauf le roulant – photo Philippe Aillaud
Le 650 a toujours été une niche depuis le début du gravel, mais j’avais remarqué il y a 5 ans une tendance qui poussait certains pratiquants à rechercher avec ce format (cf. mon article de 2017) la possibilité d’installer sur leurs vélos un plus gros ballon, pour gagner en confort. L’alternative proposée par les marques de vélos était 700×40 ou 650×47… C’était une sorte de “standard de fait” induite principalement par les gros volumes de commande en OEM (Original Equipment Manufacturer) passées par les constructeurs de vélos. J’ai l’impression que les parois de la niche, déjà étroites du 650, se resserrent encore plus. Des marques comme Schwalbe ou Hutchinson renoncent, sur leurs nouveautés, à produire symétriquement le format 650. Comme dans le VTT, où le 29 pouces est pratiquement devenu standard, va-t-on également sur une croissance des circonférences ? Un 700 monté en 50, ça commence à faire un beau tour de roue.
Chez Hutchinson
Le nouveau pneu Tundra a été testé cette année sur Bike Café. Il ne sera pas produit en 650 – photo Hugues Grenon
Chez le fabricant français de pneus il existe 3 modèles gravel : Overide, Touareg et Tundra. Le Tundra ne sera pas produit en 650. Pour les Overide et Touareg le format 47 est présent dans cette taille de roue, mais il n’existera pas dans les nouvelles versions 45 et 50 qui arrivent en 2023. “Effectivement, l’an prochain nous n’aurons plus que 5 références gravel en 650, contre plus d’une dizaine en 700. Les grosses sections que nous allons sortir ne seront pas disponibles en 650“, me confirme Sylvie Woroniecki, Global Communications Manager. “La demande en matière de 650 est plus faible. Elle se justifie par le montage sur des petits vélos comme chez Canyon par exemple ou pour des personnes qui ont une utilisation plus off-road“, précise Sylvie, pour signifier que ce format n’est pas inutile notamment en OEM. Le gros de la demande gravel chez Hutchinson est quand même centré sur du 700 “On est sur des pratiques où on va chercher à rouler et pas forcément faire du single technique“, conclut Sylvie.
Hutchinson produit 3 pneus gravel : le Overide, le Touareg et le Tundra – photo Hutchnison
De la même façon que Schwalbe, les possesseurs de roues de 650 ne seront pas abandonnés et franchement la différence en 47 et les futurs pneus en 50 n’est pas énorme. Par ailleurs il faut également regarder l’offre VTT de la marque avec des largeurs plus importantes dans la gamme 27.5 dans laquelle les amateurs de “gros ballons” pourront trouver leur bonheur.
La gamme gravel Schwalbe, tableau de choix en fonction de l’usage – illustration Schwalbe
Les pneus Overland récemment testés par Hugo – photo Hugues Grenon
“En 2022 nous avons sorti plusieurs pneus de gravel le G-One RS, le R et Overland qui ont tous les 3 des vocations différentes, mais aucun n’est disponible en version 27.5“, me précise Guillaume Vrignaud de Schwalbe France, en ajoutant qu’il reste le Bite l’UltaBite et le Allround dans ce format. Sur les ventes le volume en 27.5 reste confidentiel. “Pour ceux qui veulent du ballon, on peut l’avoir chez nous en 700 sur du One Speed en 50 ou 60“. Ceux qui cherchent des solutions pneumatiques se tournent parfois vers les pneus de VTT qui marchent aussi en gravel. “Ceux qui veulent rester en 650 peuvent trouver leur bonheur dans la gamme VTT en petites sections“. Guillaume évoque les montes possibles, avec notamment le Thunder Burt qui est un semi-slick dispo en 2.1. Les possesseurs de roues en 650 ne risquent pas de se retrouver démunis.
On peut comprendre que le RS plutôt taillé pour la course ne soit pas dispo en 650, mais il faut reconnaître que l’offre de Schwalbe est tellement large avec le nouvel Overland, que ce coût de production supplémentaire pour cette cible réduite ne s’imposait pas.
Un choix important de pneus gravel avec des prix intéressants
Si l’on se place sous l’angle des ventes, on constate également une baisse de proportion des achats sur le format 650 en gravel. Charles Boschetto, le patron de Cycle Tyres m’a communiqué quelques chiffres qui montrent cette baisse progressive du volume des ventes sur plusieurs années. En fait, le volume global des ventes gravel progresse, Cycle Tyres possède 150 références dans cette catégorie, mais la progression se fait plutôt remarquer sur le diamètre 700. “Effectivement on vend moins de 650 et on a tendance à faire moins de stock…” Certains pneus comme le WTB Horizon, qui était leader des ventes, ne se vend presque plus. La meilleure vente sur l’année en gravel est le Touareg en 700 x 40. On note une augmentation de la demande sur les pneus cramponnés. Pour le 650, il ne s’agit pas forcément d’une baisse du nombre de pneus vendus : Cycle Tyres constate surtout une montée du 700. Pirelli a fait une belle percée sur ce marché du pneu de gravel.
Le casque Shokz Openrun Pro a désormais un arceau plus court - photo Dan de Rosilles
Il y a quelques mois, j’avais testé un casque audio à conduction osseuse, l’Openrun de chez Shokz. Ce casque, qui laisse les oreilles complètement libres puisqu’il se porte en appui sur les tempes, m’avait vraiment convaincu dans son usage cycliste et péri-cycliste. Aussi ai-je décidé de tester un autre modèle de la gamme, l’Openrun Pro, qui est désormais disponible avec un arceau plus court et qui revendique une qualité audio supérieure à celle de l’Openrun. Voici donc mon verdict !
Il y a quelques mois, j’ai testé pour Bike Café l’Openrun de Shokz – photo Dan de Rosilles
Bref rappel juridique et domaines d’utilisation
Depuis le 1er juillet 2015, l’article R412-6-1 du Code de la Route fixe les modalités de l’interdiction des écouteurs en voiture, en moto et à vélo. Mais comme le casque à conduction osseuse ne couvre pas les oreilles, une certaine « zone grise » persistait quant à son utilisation par les cyclistes. Or, le texte a été remanié depuis, et la version en vigueur depuis le 22 mai 2020 ne laisse plus aucune place à l’interprétation : « Est interdit le port à l’oreille, par le conducteur d’un véhicule en circulation, de tout dispositif susceptible d’émettre du son, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité. »
Utiliser des écouteurs en roulant est une source supplémentaire de danger – photo Dan de Rosilles
Cela veut dire par exemple que si vous utilisez des applications sportives (Strava, Komoot, Openrunner…) pour vous guider, vous pouvez sans problème les consulter en regardant l’écran de votre téléphone ou votre GPS fixé sur un support de guidon. Mais si vous voulez utiliser un guidage vocal, du guidon à vos oreilles, avec les bruits ambiants, il faudra une ouïe particulièrement fine et mettre le volume à fond ! Car non seulement les dispositifs audio fixés à la tête sont prohibés, mais il est aussi interdit de tenir GPS ou téléphone à la main. Autre interdiction : aucun appel téléphonique ne peut être passé à vélo. Si vous vous faites prendre sur le fait, on ne pourra pas enlever de points à votre permis, mais vous vous exposerez, tout comme un automobiliste ou un motard, à une amende de 135€.
En gravel, sur les chemins, j’adore écouter mes musiques favorites – photo Dan de Rosilles
Ceci étant dit, il reste bien des contextes où le cycliste intensif peut utiliser un casque à conduction osseuse (à ses risques et périls bien sûr) : En gravel par exemple, sur les pistes cyclables, au bivouac le soir, ou en mettant pied à terre le temps de passer ou recevoir un coup de fil. En ce qui me concerne, je respecte globalement le code de la route, ayant bien conscience qu’utiliser un casque audio (même à conduction osseuse) dans le trafic automobile, ne peut que perturber mon attention et donc augmenter les risques. Mais j’avoue qu’il m’arrive d’écouter de la musique ou des podcasts lors de longues sorties nocturnes et/ou sur des routes à très faible circulation. J’ai d’ailleurs l’impression que la nuit, cela m’aide au contraire à rester éveiller et à mieux maintenir mon attention. Sur les pistes de gravel un peu techniques, j’ai aussi l’impression que ça m’aide à me concentrer, même si je suis et serai toujours un bien piètre pilote !
Sur les petites routes désertes, j’avoue qu’il m’arrive de déroger à la loi et d’utiliser mes écouteurs – photo Dan de Rosilles
Il m’arrive aussi d’être hors-la-loi, lorsque j’utilise mon casque à conduction osseuse pour un guidage vocal, pour traverser de grosses agglomérations que je ne connais pas. Dans cette situation, je considère cet usage moins dangereux que d’avoir les yeux rivés sur l’écran de mon GPS. Enfin, pour passer ou recevoir des coups de fils importants, je m’arrête brièvement au bord de la route (car lorsqu’on va vite de toute façon les bruits parasites générés par le vent gênent l’écoute des deux interlocuteurs) et j’utilise le casque Shokz en décrochant directement dessus via le commutateur situé sur le pad gauche, c’est très pratique car ça m’évite de sortir le téléphone du bikepacking.
La nuit, j’ai l’impression qu’ écouter de la musique m’aide à maintenir mon attention – photo Dan de Rosilles
Kif-kif ou pas kif-kif ?
Vérifions maintenant en détail les caractéristiques des deux modèles proposés par Shokz, l’Openrun Pro et l’Openrun. Tous les deux sont équipés d’un arceau en titane, du Bluetooth 5.1, et d’une très pratique fonctionnalité de charge rapide : 5 minutes de charge seulement offrent 1h30 d’écoute aux plus pressés d’entre nous.
À gauche, la boîte de l’Openrun Pro, à droite, celle de l’Openrun – photo Dan de Rosilles
En ce qui concerne les caractéristiques sonores, on notera que les deux modèles proposent la même bande passante (20Hz-20kHz) et la même puissance sonore maximum : 105dB SPL (Le dB SPL, ou decibel Sound Pressure Level, est une indication de la sensation de pression acoustique maximale que l’on éprouve à l’audition, ndlr). Seul, un test d’écoute nous permettra donc de savoir si la qualité sonore est meilleure sur le modèle Pro et justifie son prix plus élevé.
À gauche, l’étui rigide du modèle Pro, à droite, la pochette souple du modèle standard – photo Dan de Rosilles
Pour ce qui est de l’aspect, à première vue, ils sont assez semblables. Mais en y regardant de plus près, on peut constater plusieurs différences visuelles : l’angle incliné du port de recharge sur le modèle pro, mais surtout les pads d’écoute, qui sont équipés sur le Pro de deux petites zones grillagées de forme ovale, sortes de mini hauts-parleurs que Shokz nomme « réhausseurs de basses » (bass enhacers).
Le boîtier de transport rigide de l’Openrun Pro est très chic – photo Dan de Rosilles
Il s’agit du ou d’un des dispositifs spécifique à la « Technologie TurboPitch de 9ème génération » telle que la nomme le fabricant, qui est sensée améliorer notablement la précision des moyennes et hautes fréquences et renforcer la restitution des basses.
La zone magnétique de recharge est inclinée sur le modèle Pro pour ne pas que le doigt la confonde avec les boutons de volume – photo Dan de Rosilles
Le bouton situé sur le pad gauche, qui sert à décrocher lors d’un appel téléphonique et/ou mettre en pause/relancer l’écoute musicale, est légèrement plus protubérant sur le modèle pro. C’est très discret visuellement, mais nettement plus pratique au contact du doigt, surtout en hiver quand on porte des gants.
Le commutateur situé sur le pad gauche est légèrement plus protubérant sur le modèle Pro – photo Dan de Rosilles
Pour aller au bout de la comparaison et de ce qui distingue les deux modèles, on peut noter que le modèle Pro est plus lourd de trois grammes (29 g contre 26 pour l’Openrun), mais surtout, que son temps de charge est plus rapide (1h contre 1h30). L’autonomie de l’Openrun Pro est annoncée à 10h, contre 8h pour l’Openrun. Enfin, une dernière caractéristique les distingue : le modèle Pro coûte quand même cinquante Euros de plus !
Le bouton commutateur sur le pad gauche du modèle Pro est plus accessible, surtout avec des gants – photo Dan de Rosilles
Plic plic plic ou plouf !
On remarque que l’indice de protection (IP) n’est pas le même pour l’Openrun et pour l’Openrun Pro… au détriment de ce dernier : IP55 contre IP67. C’est sans doute dû aux petits « hauts parleurs » et trous de micro supplémentaires qu’arbore le modèle Pro. Vecteurs d’une meilleure qualité de son, ils sont sans doute aussi des portes d’entrée supplémentaires susceptibles d’être forcées par l’humidité…
Quel que soit le modèle que vous choisirez, il ne sera pas détérioré par la sueur – photo Dan de Rosilles
Pour comprendre ce que signifie l’indice de protection IP, il faut se reporter aux deux chiffres. Le premier indique le niveau de protection que l’enceinte fournit contre la pénétration de corps étrangers solides. Cette numérotation va de 0 à 6. 0 correspond à « Pas de protection contre le contact et la pénétration d’objets », 5 à « Protection partielle contre la poussière », 6 à « aucune pénétration ». Mais dans le cas de l’Openrun Pro, 5 est déjà un très bon indice : La pénétration de la poussière n’est pas entièrement empêchée, mais elle ne peut pas entrer en quantité suffisante pour interférer avec le bon fonctionnement de l’équipement. À 6, la protection est totale contre les corps étrangers, ce qui est le cas de l’Openrun.
La rosée et la pluie n’affecteront pas le bon fonctionnement de l’Openrun Pro et sa protection IP 55 – photo Dan de Rosilles
Le second chiffre indique le niveau de protection de l’équipement contre les infiltrations nocives de l’eau. Dans le cas de l’Openrun Pro, 5 correspond à une protection contre les jets d’eau. Le protocole utilisé pour établir cette norme consiste à projeter de l’eau sur l’appareil à l’aide d’une buse de 6,3 mm depuis toutes les directions, sans que cela ait d’effets nocifs sur l’appareil. Le 7 de l’Openrun correspond à une protection contre les immersion jusqu’à 1 m. La pénétration d’eau en quantité nocive ne doit pas être possible lorsque l’enceinte est immergée dans l’eau dans des conditions définies de pression et de temps. On peut donc en conclure que même si la protection du modèle Pro est suffisamment efficace pour l’usage qu’on peut en faire à vélo ou au bivouac, il est très loin de la protection quasi absolue que garantit l’Openrun.
Ne le faites pas, mais l’Openrun doit résister à un passage sous le robinet grâce à son classement IP 67 – photo Dan de Rosilles
Mini ou Standard
L’une des autres nouveautés pour l’Openrun Pro, c’est qu’il existe maintenant, en plus de la version d’arceau « standard », une version « mini », 21 mm plus courte. Jusqu’alors, seul l’Openrun proposait ces deux options. J’ai utilisé l’Openrun avec l’arceau « standard », me voici maintenant en test avec la version « mini » du Pro. Les deux versions me conviennent et s’adaptent parfaitement sur mes tempes. Personnellement, je préfère quand même la version « mini », esthétiquement surtout, parce que je la trouve plus discrète et moins protubérante derrière la tête. Attention néanmoins à ceux qui auraient une largeur sous-occipitale supérieure à 23,5 mm, il faudrait alors choisir impérativement la version standard. Idem pour ceux qui ont un cou large et qui voudraient, comme moi, porter le casque en « tour de cou » lorsqu’ils ne l’utilisent pas. Mon cou mesure 39,5cm de circonférence, l’arceau « mini » s’y adapte, mais pour des cous plus larges je conseille l’arceau « standard ».
Pour savoir quelle longueur d’arceau vous conviendra, il suffit de mesurer la distance qui sépare vos deux oreilles – captures d’écran site web Shokz
Pour savoir quelle est la taille d’arceau qui vous convient le mieux, il faut mesurer la largeur de votre sous-occiput, c’est à dire la distance qui sépare les points situés juste derrière vos deux oreilles. Si votre mesure est supérieure à 23,5 cm, choisissez la taille d’arceau « standard ». Sinon, préférez la taille « mini ». Attention, lors de l’achat, la sélection de la taille d’arceau s’effectue en bas à droite sur la page de présentation du casque (modèle Openrun ou Openrun Pro). Dès les étapes suivantes, il ne sera plus possible de changer d’option (voir capture d’écran ci-dessous).
On choisit la taille de l’arceau dès la page de présentation du produit – capture d’écran site web Shokz
Tu devineras jamais d’où je t’appelle
Shokz annonce aussi une autre spécificité intéressante : le double microphone anti-bruit pour prendre des appels téléphoniques sur le modèle Pro. J’avais noté, en passant des coups de fil à vélo avec l’Openrun, que les communications étaient perturbées à cause du vent, aussi bien pour moi-même que pour les interlocuteurs. En annonçant une réduction des fuites sonores de 50% et avec le double microphone anti-bruit, restait à vérifier si, malgré la vitesse de pédalage, le modèle Pro améliore « l’expérience utilisateur ».
Si vous avez le cou large, préférez l’arceau long pour pouvoir porter votre casque autour du cou – photo Dan de Rosilles
Mon premier test « dans la vraie vie » a donc consisté à passer un coup de fil depuis l’Openrun puis l’Openrun Pro, en pédalant à 25 km/h et de comparer la qualité de communication, dont la qualité de réception de mon interlocutrice, Anne en l’occurrence. En fait, la différence n’est pas notable… si on téléphone en roulant, ce qui est formellement interdit, comme expliqué plus haut ! Effectivement à l’arrêt, ou en marchant à côté du vélo, le gain de définition est clairement perceptible sur le modèle Pro. À l’écoute, la voix de mon interlocutrice est nettement plus détaillée et plus proche de sa “vraie voix”. De son côté, Anne m’a affirmé que notre conversation était de meilleure qualité.
Au téléphone, si on va vite, les bruits extérieurs parasitent la communication – photo Dan de Rosilles
En roulant, rien ne change : le système de micro du modèle Pro n’est pas mieux protégé du vent que son prédécesseur. Pour Anne, lorsque je roule à 15 km/h, le bruit de fond créé par le vent est très perceptible et gêne beaucoup la compréhension de ce que je dis. Mais les casques Shokz n’ont pas été conçus pour qu’on téléphone en roulant. Ça sera une excellente raison pour ralentir lorsqu’on téléphone, ou mieux encore, de s’arrêter et respecter le Code de la Route !
À pleine vitesse, il serait illusoire de profiter pleinement des qualités audio d’un casque Shokz, quel que soit le modèle ; autant donc le quitter ! – photo Adrien Moniquet
Restitution sonore : Les basses mon ami, les basses…
Passons maintenant aux choses sérieuses : Shokz promet, avec la version Pro, une expérience auditive largement supérieure à celle de l’Openrun. J’avoue que je suis impatient de faire cette comparaison, d’autant plus que les limites de qualité audio constatées avec l’Openrun, concernaient essentiellement deux points : la pollution sonore extérieure et la restitution des basses.
Les fréquences restituées par les deux casques Openrun s’étendent entre 20 Hz et 20 kHz… C’est très large ! – capture d’écran session Ableton Live
Effectivement, comme un casque à résonance osseuse ne couvre pas du tout les oreilles, les bruits ambiants (le vent de la vitesse à vélo, l’environnement urbain…) perturbent l’audition, dans toutes les gammes de fréquences, bruits ambiants qui viennent concurrencer, via les oreilles, ce qu’on perçoit via la résonance osseuse. C’est particulièrement un problème pour les fréquences basses, car elles sont omniprésentes dans l’environnement, et sont de surcroît beaucoup plus difficiles à restituer avec la technologie de la résonance osseuse que les fréquences medium ou aigües.
Les timbres les plus riches et complexes, comme ceux émis par un steel-drum par exemple, seront mieux restitués par l’Openrun Pro – photo Dan de Rosilles
C’est beaucoup moins problématique avec les fréquences médiums et aigües, comme par exemple avec la voix humaine, que ce soit au téléphone, pour écouter un podcast ou comprendre les paroles d’une chanson. Ce n’est pas un problème non plus pour bon nombre d’instruments : guitares, vents, caisses-claires ou cymbales (encore que toutes les voix et tous les instruments intègrent des fréquences basses, qui colorent et réchauffent leur timbre), mais c’est problématique pour les grosses caisses, les basses, d’autant plus si on écoute des musiques actuelles, particulièrement riches dans les registres graves et qui s’appuient essentiellement sur ce type de fréquences pour le soutien rythmique.
J’ai résumé dans ce tableau les caractéristiques techniques qui différencient les deux modèles – réalisé avec l’aide de captures d’écran site web Shokz
Cocon boum-boum
Mon protocole de test s’est effectué en deux étapes : une comparaison des deux casques en intérieur, dans les meilleures conditions de silence, puis un test à vitesse moyenne sur le vélo. Pour la comparaison en intérieur, j’ai utilisé deux smartphones diffusant le même morceau de musique, avec un volume de sortie équivalent pré-réglé sur les smartphones et sur les deux casques. J’ajoute que je me suis appliqué à positionner les pads exactement au même endroit sur mes tempes, pour garantir le plus d’objectivité possible lors de cette comparaison. Puisque les deux smartphones étaient des modèles différents, j’ai ensuite interverti l’appairage casque/smartphone pour éviter toute ambigüité.
Voici le moment de comparer la qualité sonore des deux casques – photo Dan de Rosilles
Je ne peux nier que le son de l’Openrun Pro est meilleur, mais à mon avis, il faut quand même une oreille avertie pour entendre la différence ! Pour ma part, bien qu’ayant travaillé plusieurs années dans le milieu musical et dans des salles de spectacle et avoir eu la chance d’exercer mon oreille au contact de musiciens et d’ingénieurs du son, j’ai dû me concentrer et intervertir plusieurs fois les casques pour être sûr de mon ressenti. Il y a bien une différence, en faveur de l’Openrun Pro, mais cette différence est plutôt subtile. C’est toujours assez difficile de traduire par le vocabulaire de tous les jours des sensations auditives, mais je peux confirmer ce qu’affirme Shokz : Les basses sont mieux restituées, les voix plus réalistes et plus chaudes (grâce aux basses)… mais la différence n’est pas révolutionnaire !
Les amateurs de musiques actuelles préfèreront le rendu des basses sur l’Openrun Pro… dans les situations où elles ne seront pas concurrencées par l’environnement sonore – photo Dan de Rosilles
Et puis, il y aussi d’autres différences sonores entre les deux modèles… qui ne sont pas forcément en faveur du modèle Pro ! D’abord, dans le silence du salon à la maison, l’Openrun Pro est plus sonore et gênant pour le voisinage. Quand on écoute un morceau très rythmé, l’entourage entend plus des fréquences mediums et aigües qui s’échappent du casque. Ce ne sera pas un problème bien sûr dans la solitude du cycliste, ou dans un environnement bruyant, mais à plusieurs au bivouac ou dans une chambre d’hôtel, cela peut gêner les personnes situées à proximité.
Dans les endroits calmes, l’arceau court est parfait pour s’allonger mais l’Openrun Pro est plus sonore que l’Openrun pour l’entourage – photo Dan de Rosilles
D’autre part, à volume égal, l’Openrun Pro vibre plus sur les tempes que l’Openrun, sans doute à cause de ses petits hauts-parleurs réhausseurs de basse. Cela m’a gêné plus qu’autre chose, sans m’apporter réellement plus de plaisir dans la perception des basses. La « qualité sonore premium avec des basses Technologie Shokz Turbo PitchTM », ne m’a pas complètement séduit. À mon avis, les basses ne sont pas de meilleure qualité, elles sont juste plus agitées… et pas spécialement plus graves.
La restitution des basses est très compliquée, les inventions pour y parvenir (comme ce caisson de basses qui accompagne les petites enceintes) se succèdent avec plus ou moins de réussite – photo Dan de Rosilles
C’est finalement sur l’écoute de voix sur une longue durée, par exemple de longues émissions de radio ou des podcasts, que j’ai trouvé un réel intérêt à la technologie “Turbo Pitch” : Les voix ne sont plus du tout nasillardes, l’écoute est beaucoup plus reposante sur la durée. Voilà un vrai plus qui distingue l’Openrun Pro de son petit frère ! Il est temps maintenant d’aller à l’extérieur pour continuer le test.
À vélo je n’utilise pas le casque audio en permanence, il faut savoir faire des pauses – photo @jaywaijaywai / Original Montpellier Gravel
94 BPM
J’ai continué mon test sur le vélo, à une vitesse constante de 25 km/h, à plat pendant une sortie sans vent. Le protocole de test a juste consisté à changer de casque et d’appairage en essayant de conserver ma vitesse pour ne pas “quitter” le bruit ambiant entre chaque essai de casque. Dans ce contexte, la qualité d’écoute est altérée de toute façon, quelque soit le modèle utilisé. Il y a le bruit du vélo, le vent de déplacement qui créent un “écran sonore”. Ce n’est pas dérangeant pour comprendre et suivre parfaitement un podcast, pourvu que le volume sonore soit suffisant bien sûr.
Il est très difficile d’expliquer par écrit ou par l’image ce que l’on ressent à l’écoute – photo Dan de Rosilles
On peut aussi tout à fait écouter de la musique, pour passer le temps, ajuster son rythme de pédalage à celui de la musique (c’est diablement efficace, surtout pour la longue distance ! Je me suis fait des playlists avec les tempos qui me conviennent le mieux…). Mais franchement, il serait illusoire de parler de qualité audio lorsqu’on roule ! N’oublions pas que l’Openrun Pro et l’Openrun ont été conçus essentiellement, comme leur nom l’indique, pour des coureurs à pied… Dans un tel contexte, c’est pertinent de préférer le modèle Pro pour sa qualité sonore supérieure. À vélo, je considère que cela ne change rien, ou pas grand chose. Au bivouac ou à l’hôtel, par contre, les audiophiles prendront plus de plaisir avec le modèle pro.
Lequel choisirez-vous ? L’un et l’autre sont d’excellents appareils – photos Dan de Rosilles
Un beau cadeau de Noël
S’il fallait dresser le portrait-robot de l’utilisateur de chaque modèle, je dirais que l’Openrun ravira les adeptes de la rusticité et des sorties en toutes saisons, l’Openrun Pro les audiophiles perfectionnistes et amateurs de high-tech. Tout dépendra aussi quel genre d’auditeur vous êtes : Plutôt France Info ou plutôt France Musique ? Bien sûr, le modèle Pro fera gagner deux heures d’autonomie et économiser une demi-heure de temps de charge aux cyclistes pressés et sans moyeu dynamo, mais pour obtenir ce confort, il faudra débourser cinquante Euros supplémentaires… À vous de voir si le jeu en vaut la chandelle !
Certains ont de bons yeux, d’autres de bonnes oreilles – photo Anne Fontanesi
Ceci dit rassurez-vous : Quel que soit le modèle que vous demanderez au Père Noël, il s’agit dans les deux cas d’équipements de qualité, parfaitement adaptés aux pratiques sportives d’extérieur, cyclisme ou autre : randonnée, course à pied, escalade… il existe même un modèle adapté à la natation, l’Openswim ! Mais celui-ci fera – peut-être – l’objet d’un autre test ?
Vue plongeante sur l'Etang du Pourra, avant de basculer sur Martigues.
Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de Garmin France.
Rappelez-vous, le dimanche 30 octobre dernier, nous passions à l’heure d’hiver. À 3 heures du matin, il fallait enlever 1 heure pour passer à 2 heures. Personnellement, j’ai toujours trouvé ce changement assez fascinant dans ce sens car je l’analysais comme une heure “gratuite” donnée pour faire tout ce dont vous aviez envie… la contrepartie étant d’avoir à subir un passage du jour à la nuit plus tôt le soir. Cette date du dimanche 30 octobre correspondait aussi à celle choisie par notre chroniqueur de Bike Café, Dan de Rosilles pour son Arles-Marseille en gravel ou ARL-MRS#4. Photos : François Deladerrière –grimpette.cc
L’épreuve était conjointement organisée avec Manivelle.cc (clubs organisateurs : Arles Gravel et Boomerang.cc). 140 km de trace concoctée aux petits oignons entre terre, marais salants, chemins roulants, cols bitumés et portions plus caillouteuses pour finir en beauté dans la cité phocéenne.
Dan étant musicien, il me comprendra peut-être aussi dans mon association d’idée. Son parcours me fait penser à une chasse au soleil, mais inversée puisque nous avons roulé vers une tombée de la nuit plus rapide, une sorte de Search of Sunrise, une compilation qui a bercé mes jeunes années, notamment lorsque je m’entraînais en intérieur. Cette dernière ne doit pas être étrangère non plus à notre chroniqueur et associé Laurent (alias ZeDarkRobot) et que l’on aurait pu programmer en playlist pour nous accompagner musicalement.
Arles-Marseille était aussi l’occasion de rouler sur un beau parcours totalement inconnu pour moi et de prendre en main le nouveau Garmin Edge 1040 Solar, qui avait déjà été testé par notre chroniqueur Jean-Louis.
Au départ, devant les Arènes d’Arles, nous étions près de 80 à avoir répondu présent à l’appel de Dan de Rosilles.
Dan de Rosilles, avec lequel j’ai eu le plaisir de rouler pendant une bonne partie de ce périple, revient sur la genèse de cet événement.
“Dès la première édition, il y a 6 ans, il nous paraissait logique de contourner l’Étang de Berre par le Nord, en raison de la présence de la zone industrielle de Fos-sur-Mer et d’une zone côtière au sud extrêmement urbanisée. Dans un coin de notre tête, on fantasmait quand même sur le fait de pouvoir passer par le Sud. Ce qui a changé la donne et permis de faire sauter un verrou, est de parler à un copain vététiste, Yannick (Yayabike sur Strava), habitant à Mouriès et qui allait travailler à Fos-sur-Mer en vélo. Ce dernier m’a confié qu’il y avait beaucoup de vélotaffeurs qui se rendaient dans la zone à vélo. Il existait donc des passages privilégiés“, explique Dan de Rosilles.
Après avoir quitté Arles, nous nous sommes retrouvés en moins de 10 kilomètres sur la digue du Grand Rhône.
De jolis chemins de halage longeant le Rhône pour laisser Arles derrière nous.Sur la photo, on aperçoit nettement les zones contenant les cellules photovoltaïques, en haut et bas de l’écran.Même en suivant la meute, il est bon de toujours garder un oeil sur la trace !
Sur ces 140 km, j’ai eu la chance d’être un des premiers à rouler sur le nouveau Specialized Diverge STR, le tout dernier gravel de la marque américaine, qui était équipé d’une sacoche de top tube Fjällraven, et sur lequel j’avais ajouté une sacoche de selle Missgrape. Un chargement light car le soir même, je reprenais le train de Marseille pour repartir à Aix.
Pour réaliser ce périple à la journée, j’ai eu la chance de pouvoir tester le nouveau Specialized Diverge STR.La traversée des salins, en quittant Arles, un bon bol d’air iodé !
Après avoir traversé l’Etang du Galabert, nous arrivons au Salin-de-Giraud et passons devant le Bar des Sports, bien connu de la locale de l’étape, Julie de MyBetterWay. Nous traçons pour rejoindre l’embarcadère et attraper le bac, mais pas de bol, ce dernier vient de partir, nous aurions eu le temps de prendre un petit café…
La traversée du Rhône à Salin-de-Giraud, un moment magique sur cette journée gravel !
Comme me l’explique Dan, dans quelques années, cette traversée bucolique risque de n’être plus qu’un souvenir car le bac pourrait être remplacé par un pont. De même, la traversée “gravel” de la zone de Fos va bientôt laisser place à une piste cyclable qui complètera le tracé de la ViaRhôna. Cela permettra aux cyclotouristes de poursuivre leur trace vers le Sud-Est et Marseille au lieu de tous filer vers Montpellier.
Une fois le bras du Rhône franchi, c’est parti pour une belle ligne droite sur une piste caillouteuse de près de 8 kilomètres, avec vue sur les éoliennes en arrière-plan et le mistral qui commence à souffler crescendo. Puis, c’est l’entrée dans la zone industrielle de Fos-sur-Mer, tout de suite reconnaissable avec ses énormes cuves d’industries pétrolières et ses torchères brûlant l’excédent de gaz produit.
Nous empruntons ici la trace découverte par Yannick et reconnue par Dan. Tout passe à vélo, rouler dans cet environnement industriel n’est pas désagréable, bien au contraire.
Début de la traversée de la ZI de Fos-sur-Mer. Ca passe partout à vélo, merci Yaya !Une des portions gravel que Dan, l’organisateur, a découverte en parlant avec Yannick.L’écran indiquant la recharge solaire.
Nous arrivons ensuite à Martigues, pile pour l’heure du déjeuner, après avoir eu la chance d’admirer l’Étang du Pourra. Depuis 1504, cet étang a connu une succession de périodes d’ennoyage et d’assèchement. Aujourd’hui, il est la propriété privée des Salins du Midi et est maintenu en eau et géré pour la chasse au gibier d’eau. Les roseaux qui s’avancent dans l’eau marquent l’emplacement de la sortie de la galerie construite en 1774 pour évacuer l’eau du Pourra vers celui de l’Engrenier. Ce petit single technique a été répéré par Christophe pour l’événement “Le Tour des Etangs” de Arles Gravel que Bike Café avait présenté en début d’année..
Vue plongeante sur l’Etang du Pourra, avant de basculer sur Martigues.
Au niveau distance, il nous reste encore une cinquantaine de bornes à avaler et c’est là qu’il va falloir s’accrocher car nous allons maintenant traverser la chaîne de l’Estaque et avaler la majorité du D+ de la trace initiale.
Le Garmin Edge 1040 Solar offre l’avantage d’une grande lisibilité avec un écran entièrement personnalisable.
“La traversée de la chaîne de l’Estaque est peu pratiquée par les Marseillais. Pour trouver la bonne trace, j’ai utilisé OpenRunner (une nouvelle version de l’application française de création et de suivi de traces avait été présentée sur notre site) qui, contrairement aux fonds de carte Open Street Map (Strava, Komoot), permet d’accéder à la nomenclature des chemins (mono-traces, chemins plus ou moins pratiqués). Dès mon premier repérage, j’ai trouvé une piste qui permettait de rallier Marseille sans problème“, nous explique Dan de Rosilles.
La traversée de l’Estaque, un terrain cassant mais un cadre magnifique.
Cette traversée s’est avérée très agréable, avec une alternance de pistes roulantes et techniques. Arrivé à Ensuès-La-Redonne, il nous reste une dernière montée au niveau du Rove pour éviter la route bitumée. Dans le début d’une descente, il ne fallait pas louper le virage à gauche entre deux maisons sur un petit chemin bien raide, appelé à juste titre “Chemin des Chèvres”. Ca monte entre 10 et 15 % pendant 200 mètres avant de rejoindre un petit sentier qui va serpenter sur la colline. Un petit check sur mon Garmin Edge 1040 Solar pour vérifier que je suis bien sur la bonne trace et je récupère aussi deux autres concurrents avec qui je vais retourner dans la civilisation, à savoir le 16ème arrondissement de Marseille et l’Estaque.
Du street art en plein massif de l’Estaque. Photo : Matthieu AmielhRetour dans la ville bouillonnante de Marseille
Comme sur la fin de la première édition de la MASSILIA trilogy, organisée en mai dernier par Sébastien Morin de Boost Cycles, je réalise mes derniers kilomètres en compagnie de Julien, qui a réussi le défi de boucler les 130 km de gravel avec des chaussures et pédales plates.
Après avoir renoncé à prendre l’autoroute du littoral (!) sur une erreur d’aiguillage, je m’envoie une dernière montée avec le Chemin de la Madrague puis traverse La Cabucelle et les Crottes avant de rejoindre le 3ème arrondissement et de finir en roue libre sur le Boulevard National qui croise en son extrémité le Boulevard Longchamp.
Après avoir réalisé un tel parcours, il faut savoir se faire mousser…
C’est le Longchamp Palace que Dan a choisi pour réaliser l’après-course : récupérer via une ou plusieurs boissons houblonnées (ou pas) et surtout pouvoir facilement reprendre le train grâce à la gare Saint-Charles toute proche.
La recharge du Garmin après la sortie. La luminosité relativement faible (29 %) a permis un gain limité en autonomie. Photo : Matthieu Amielh.Le bilan de la sortie en termes d’effort est mesuré par Garmin via un métrique appelé Training Effect.
Au global, plus de 140 kms de sorties près de 6h30 d’effort, mais un dénivelé limité (1 008 m), essentiellement concentré sur la fin de parcours. Au niveau intensité, le GPS Garmin vous indique en fin d’entraînement le Training Effect ou impact de ce dernier sur votre forme. Sur cette sortie, l’intensité a permis de faire travailler à la fois les filières aérobie et anaérobie, pour une charge d’entraînement de 605, jugée optimale par l’appareil, le genre de sortie qui permet de progresser !
Vivement la 5ème édition, qui est déjà prévue pour 2023, mais Dan ne lâchera rien à son sujet… si ce n’est que le parcours sera en grande partie inédit !
Malgré le réchauffement climatique général, les pieds des cyclistes restent plus particulièrement la cible du froid et de l’humidité. Il existe quelques solutions allant des sur-chaussures parfois munies de dispositifs chauffants, à des chaussettes épaisses… jusqu’aux chaussures d’hiver (voir notre sujet). Le problème étant de trouver chaussure à son pied, car nous ne roulons pas tous de la même façon ni sous les mêmes climats.
Fizik propose cette année un modèle équipé d’une fibre Gore-tex qui pourra vous convenir pour une pratique route régulière. Le challenge pour ce genre de produit est d’offrir une bonne étanchéité tout en offrant une bonne respirabilité. Voyons si ce modèle route Tempo Artica GTX coche toutes ces cases.
Les Fizik Tempo Artica GTX, esthétique irréprochable… on est loin des chaussures de “Charlot” – photo Patrick VDB
Est-ce que je deviendrais frileux ?
Habituellement je passe l’hiver avec des bonnes chaussettes mérinos dans mes chaussures normales avec éventuellement des sur-chaussures. Cette année j’ai été très tenté par ce modèle Artica GTX qui reprend le chaussant du modèle Tempo Decos que j’adore. J’ai l’impression que mon accoutumance aux températures chaudes de ma région, m’ont rendu frileux. Dès que les premiers froids arrivent, je les ressens plus vivement sitôt que la température descend en dessous de 10°C.
Les Artica GTX
Je suis devenu frileux – photo Patrick VDB
Artica pour le froid et GTX pour Gore-Tex… Ça ne veut pas dire que vous pourrez aller rouler au pôle nord, mais le nom du modèle nous met sur la piste de l’usage de ces chaussures. L’argument fort avancé par Fizik est : “Étanchéité et respirabilité”. Le modèle que je vais tester est destiné à la route. Pour ceux qui roulent sur les pistes de gravel, ils pourront s’orienter vers le modèle Terra Artica GTX que mon ami Hugo est en train de tester et qui adopte les mêmes solutions, sur une semelle différente. Il se fera un plaisir de vous parler de ce modèle, quand il aura suffisamment barboté avec dans le bourbier Sarthois.
Anatomie de la membrane Gore-tex utilisée dans la tige de cette chaussure
Dotée d’une membrane Koala isolée de GORE-TEX, l’Artica GTX est entièrement étanche. Cette fibre, qui permet de protéger les pieds par temps humide, est technologiquement optimisée pour offrir une bonne respirabilité. Cela signifie que même si l’humidité extérieure est stoppée à la surface, celle qui est produite par la condensation et la sueur à l’intérieur de la chaussure, peut facilement s’échapper par les minuscules pores de la membrane. Un gage de confort, pour garder les pieds au chaud et plus secs, lors de nos sorties hivernales froides et humides.
L’apparence extérieure laisse apparaître de petits trous qui pourtant sont étanches – photos Patrick VDB
La chaussure est élégante, et on ne dirait pas une chaussure d’hiver. C’est d’ailleurs ce look qui m’a séduit, en me disant aussi, que je n’aurais plus à me contorsionner pour enfiler et retirer mes sur-chaussures, surtout avec les doigts gelés. L’apparence extérieure laisse voir de petits trous, qui sont pourtant étanches : j’ai trempé la chaussure dans l’eau et je vous affirme qu’elle ne s’infiltre pas. Attention néanmoins à l’arrivée d’eau par le haut. L’eau qui ruissèle le long de la jambe rentrera à l’intérieur. Il faut dans ce cas utiliser un pantalon de pluie dont le bas sera fixé au-dessus du Velcro.
Le système de fermeture se compose d’une bande Velcro pour serrer la chaussure à la hauteur de la cheville. Un seul cadran Boa L6, assure le serrage du coup de pied et Fizik annonce qu’il facilite les ajustements, même avec de gros gants d’hiver… On vérifiera.
Un intérieur est du style cocooning… La doublure en polaire brossée tapisse l’intérieur du chassant pour apporter confort et isolation.
Les patins avant et arrière sont striés, il n’y pas de ventilation ni de glissières pour les vis de fixation des cales : la semelle doit être étanche – photo Patrick VDB
En observant la chaussure on remarque cette semelle sans aération qui reprend la forme de celle de la Tempo Decos. Les patins avant et arrière sont striés pour un meilleure accroche lors de la marche sur sol glissant. Cette fois la semelle est en nylon, comme les modèle R5 de la marque. Elle est moins rigide que le carbone unidirectionnel du modèle Decos et lors de l’essai je l’ai senti immédiatement.
322 g en taille 41,5, pour une annonce à 319 g… on ne va pas chipoter – photo Patrick VDB
Le poids du modèle annoncé par Fizik est de 319 g, ce qui est raisonnable pour une chaussure d’hiver.
Installation des cales
Placement de la cale Look sur la base du dernier symbole de la grille de réglage graduée sur 2 cm – photo Patrick VDB
J’ai repris les mesures que j’avais adoptées sur les Decos. Contrairement à ce modèle, il n’y a pas de glissière pour les vis de fixation des cales sur la semelle de l’Artica : étanchéité oblige. Le réglage se fera grâce aux lumières oblongues de la cale. Les Decos m’avaient permis un réglage des cales plus reculé, pour placer l’appui sous l’articulation tarso-métatarsienne. J’ai pu appliquer de cette façon ce même sur-engagement, qui convient bien à mon angle de pédalage. J’adapte le réglage “à fond de cales” en utilisant les petites graduation intégrées à la semelle. Chacun choisira le sien en fonction de son type de pédalage ou des données issues d’études posturales.
Parlons confort et ergonomie
Je fais mes premiers essais, qui serviront également de réglage fin de l’alignement des cales, sur mon home-trainer – photo Patrick VDB
Avant d’affronter le froid qui tarde à venir cette année, je vais faire mes premiers essais – qui serviront également de réglage fin de l’alignement des cales – sur mon home-trainer. J’ai toujours eu des doutes sur les chaussures à tige haute dans une pratique où la liberté de la cheville a son importance. À l’approche de ce test, je suis plutôt dans une phase “Je demande à voir…“, car le seul souvenir que j’ai dans ce domaine remonte à loin : années 80, c’était avec mes chaussures de Cyclo-cross Rivat, équipées de 2 crampons type chaussure de foot sur le talon. Pas terrible pour courir à côté du vélo sur certains passages. Depuis cette époque je n’ai jamais réessayé les chaussures montantes.
Sur la route
Froid sec bien couvert en danseuse : aucune gène au niveau de la cheville – photo Patrick VDB
Dès les premiers frimas, je saute dans mes Tempo Artica… Le froid bien sec arrive accompagné d’un petit Mistral qui apporte un ressenti hivernal. La transition a été brutale : la semaine passée je roulais en court et sans gants. Petite sortie de 40 km histoire de voir ce que ça donne. Je craignais que cette chaussure, qui monte au niveau de la cheville, entraine une gêne lorsqu’on se met en danseuse. Il n’en est rien, la tige montante ne nuit pas au mouvement circulaire de pédalage.
La semelle est moins rigide – photo Patrick VDB
La semelle est moins rigide que celle de mes Tempo Decos route, mais l’appui reste ferme. Le poids ne constitue pas non plus un réel handicap. J’ai apprécié immédiatement le confort intérieur du chaussant tapissé de polaire.
Et sous la pluie
Depuis que je suis installé à Aix-en-Provence je choisis de ne pas rouler lorsqu’il pleut, sachant que le lendemain la route sera sèche et que le soleil sera de retour. Mais voilà 2 jours de suite que les nuages nous arrosent, et je me suis dit que maintenant que j’avais des chaussures étanches et chaudes, autant en profiter. Les Artica ont bien joué leur rôle, même si je n’ai pas affronté des torrents d’eau mais plutôt de petites averses. Pas de remontée d’eau par la semelle et une bonne protection de l’humidité par la tige de la chaussure protégée par la membrane Gote-Tex Kaola.
Bilan
Essayées et adoptées ces chaussures Fizik Tempo Artica GTX – photo Patrick VDB
J’adopte… Après quelques sorties effectuées entre 2 et 10°C, routes sèches et mouillées, mon choix est fait : j’abandonne les sur-chaussures. Pratiques à chausser, étanches et chaudes… ces chaussures m’ont convaincu. Lorsque la température n’est pas trop basse je roulais aussi en hiver avec 2 paires de chaussettes et des chaussures normales. Ce ne sera plus nécessaire, en dessous de 10°C je mettrai ces Fizik Tempo Artica. Le coût d’achat est certes plus important, mais je vais amortir la dépense sur plusieurs années, au lieu de changer chaque année mes sur-chaussures qui finissent par se déchirer.
Caractéristiques et prix
Membrane GORE-TEX isolée Koala
Doublure molletonnée douce
Tige en PU haute densité + tissu Ripstop
Cadran L6 BOA® D Fit System
Semelle extérieure en nylon R5 indice de rigidité 6
Poids : 319 grammes
Tailles : 36-48 (37 à 47 également en demi-pointures)
En août 2020, j’avais pu vous présenter le Bertin C117. Un Gravel en aluminium que j’avais testé lors de la randonnée More Gravel sur le Ventoux. Pour mémoire, cette marque a été fondée par André Bertin en 1946, lui-même coureur cycliste. Bien plus tard, Bertin deviendra Shimano France, délaissant les cycles Bertin. Finalement, en 2016 Mickaël Bertin relance, en famille, la marque. Pour les dénominations de ses modèles, Mickaël puise directement dans l’historique de Bertin. Ainsi, les vélos de Gravel se voient estampiller des dénominations de la série « Randonneur », notamment pour le C133 testé en 2021. Aujourd’hui, le C134 a la mission de rendre abordable un Gravel fait de carbone. Affiché à 2 099€, le C134 a un tarif aussi agressif que son design. J’ai pu mettre la main sur cet exemplaire de présérie, qui préfigure à 90% le modèle de série qui devrait être disponible autour de février 2023.
Le nouveau Bertin C134, prévu pour février 2023 (photo Laurent BIGER)
Présentation du Bertin C134
C’est donc avec une certaine continuité que le C134 incarne aujourd’hui l’entrée de gamme du Gravel chez Bertin. Assemblé en Europe de l’Est et doté d’un cadre fabriqué en Asie, le fabricant Breton a usé d’ingéniosité pour tenter de trouver le bon compromis prix-prestation.
Le Kit CadreC134
Tout d’abord, ce cadre est réalisé dans une fibre dite “T800”. Ainsi, le nombre suivant la lettre T(Toray) indique la résistance à la traction en kgf/mm² ou ksi. Par exemple, la fibre T800 a une résistance en traction d’environ 800 ksi. Là-dessus, Bertin propose le C134 en vélo complet à 2099€, que je vais détaillé plus bas, ainsi qu’en kit cadre, vendu 1499€. Proposé en 4 tailles, celui-ci est composé du cadre, de sa fourche, mais aussi de sa tige de selle au profil particulier et propre à ce cadre. Les trois éléments sont fait du même carbone de fibre T800.
Bertin C134 (ici dans un autre type de montage, plus onéreux)
Mentionnons qu’une seule couleur est proposée pour le moment, un gris plutôt brillant, que je trouve un peu clinquant mais qui colle bien aux formes agressives du cadre.
Le cadre du C134 respire la sportivité
Outre cela, la géométrie est bien plus classique que les formes des tubes de ce cadre. Ainsi, les angles et dimensions sont tout à fait dans les standards actuels. J’ai trouvé intéressant les discrets inserts à l’intérieur des haubans et de la fourche destinés à accueillir des garde-boues, bien que je peine à les imaginer sur un cadre au dessin si sportif !
Géométrie du BERTIN C134
Par ailleurs, ce cadre est conçu pour accueillir un boitier de pédalier fileté au standard BSA. Sur le plan de la facilité d’entretien et de la fiabilité, c’est là une excellente nouvelle.
Boitier fileté BSA et clearance généreuse ! (photo Laurent BIGER)
Là-dessus, j’observe une finition conforme pour un cadre dans cette gamme de prix. Les axes traversants sont de 12×142 mm derrière et 12×100 mm pour la fourche.
Des haubans d’une rare agressivité, permettant également une belle clearance (photo Laurent BIGER)
Enfin, je constate que le routage des gaines n’est pas très intégré au regard de la tendance actuelle, mais n’en demeure pas moins bien réalisé et fonctionnel. La clearance au cadre et à la fourche permet de belles montes, le 700×40 mm étant ici à son aise !
Une clearance généreuse et une intégration partielle des gaines (photo Laurent BIGER)
La transmission du Bertin C134
En tout premier lieu, il me parait évident de rappeler que pour proposer un Gravel en carbone à un tarif agressif, il faut faire preuve d’imagination. Aussi, je constate un mix d’équipements autour de leviers de freins mécaniques et dérailleurs Shimano 105 de la série R7000, tout comme la cassette 11-30. Là-dessus, c’est un gage de fiabilité à toute épreuve et une manière judicieuse de proposer un groupe 2×11 vitesses. Quant au pédalier, c’est un Prowheel Victor au format semi-compact (50-34).
Plus précisément, ce pédalier d’origine chinoise est fait d’aluminium 6061-T6 et possède une classique ligne de chaine de 43.5 mm. En revanche, j’ai constaté un Q-Factor important lors de ma première sortie. Une sensation confirmée par le chiffre de 158 mm (pour exemple, un pédalier route est habituellement plutôt autour de 146 mm). L’association de ce pédalier avec son boitier fileté Prowheel sur la transmission Shimano 105 s’est montrée fiable et d’un fonctionnement onctueux, malgré les conditions météo difficiles de mon essai.
L’ensemble Prowheel Victor-621C-TT et son boitier fileté PW-BB68
Le freinage du Bertin C134
Quant au freinage, Bertin a équipé le C134 d’étriers hybrides. Ainsi, les plaquettes fonctionnent grâce à un système hydraulique fermé (à l’huile minérale) actionné par une commande par câble. Cela permet d’utiliser des leviers standards sans avoir à investir dans un système hydraulique bien plus couteux. Ici, ce sont donc deux étriers FunnOne PRO5.0 qui viennent pincer des disques 140 mm du même fabricant.
Bertin a équipé le C134 d’étriers hybrides (photo Laurent BIGER)
Le résultat est un freinage que j’estime suffisant mais en deçà d’un système hydraulique et finalement à peine mieux qu’un bon système mécanique. Cependant, le réglage s’avère simple et le modèle de série devrait disposer de plaquettes plus efficientes, ainsi que d’un disque de 160 mm à l’avant, ce qui devrait apporter un supplément de mordant non négligeable.
EtriersFunnOne PRO5.0
Les roues, pneus et périphériques du Bertin C134
Troisièmement, les roues sont constituées de moyeux NOVATEC (dont la roue libre fonctionne dans un silence impressionnant !) et de cercles DR30 en aluminium de fabrication taiwanaise. Ceux-ci sont étroits (18,5 mm de largeur interne) mais arrivent à loger les pneus CST Tirent en dimension 700×40 mm montés en chambres à air. CST pour Cheng Shin Tire, est un des plus gros fabricants au monde de pneumatiques, distribué dans plus de 150 pays.
Pneus CST Tirent sur une jante de 18,5 mm de largeur interne
Quant aux périphériques, et sans revenir sur la tige de selle spécifique évoquée avec le kit cadre, j’ai trouvé intéressant la présence de la selle Fizik Antares, appréciée par beaucoup d’entre nous ! Concernant la potence, celle-ci devrait revoir sa longueur à la baisse sur le modèle de série, à l’inverse du cintre qui va lui gagner en largeur.
Le test terrain du Bertin C134
J’ai pu tester ce vélo aussi bien sur routes secondaires que sur les pistes très roulantes du nord de la Meuse. Pour cela, j’ai laissé ce Bertin C134 dans une configuration “chambres à air”.
Le test terrain du Bertin C134 (photo Laurent BIGER)
On the road
Sur la route, le Bertin C134 ne fait pas trop sentir ses 10 kg tout rond. Mieux, son rendement est bon. Toujours sur cet aspect, et spécifiquement sur fortes sollicitations, je peux néanmoins remarquer que ce C134 n’a pas la rigidité latérale de certains vélos Gravel plus exclusifs (et bien moins confortables). Une caractéristique que j’avais déjà remarqué sur le C133. Seuls les chasseurs de KOM s’en plaindront, puisque ce C134 permet déjà une belle aisance routière qui permettra d’entreprendre de solides sorties à bon rythme, et sans être trop exigeant physiquement pour le commun des mortels. Seules ses roues marquent le pas dans les ascensions, où leur dynamisme platonique grève la performance globale du C134. Malgré cela, ce Bertin relance bien, grâce notamment à un boitier de pédalier suffisamment rigide pour transmettre sans trop de déperdition la puissance musculaire.
Un boitier de pédalier suffisamment rigide pour transmettre sans trop de déperdition la puissance musculaire (photo Laurent BIGER)
Off road
Sur les pistes, je vais commencer par évoquer le confort, de très bon niveau. Ce Bertin C134 filtre bien les irrégularités du terrain, grâce à un triangle arrière pas aussi rigide que son aspect sportif pourrait le laisser penser. Une filtration à mettre aussi au crédit des pneus CST Tirent, aux flans très souples. J’ai d’ailleurs bien apprécié leur grip, rassurant même sous la pluie.
Un triangle arrière confortable, pas aussi rigide que son aspect sportif pourrait le laisser penser (photo Laurent BIGER)
Evidemment, la transmission quelque peu “routière” de cet exemplaire de présérie cantonne le C134 à des parcours roulants. Cependant, cela n’empêche pas de prendre déjà du plaisir au guidon de ce vélo.
Oui, il est possible de se faire plaisir avec un vélo en carbone à 2090€ (photo Laurent BIGER)
Le cintre s’avère bien adapté à un usage Gravel, aussi bien que routier. Ce cintre ne comporte pas de flare excessif, ce qui rend la position des mains sur les cocottes naturelle et efficace. La géométrie classique du cadre rend ce Bertin à la fois maniable et stable. Un bon compromis qui prône ainsi la polyvalence et qui conviendra bien aux débutants dans notre pratique.
Confortable et relativement efficace (photo Laurent BIGER)
Pour conclure
En somme, il n’est pas facile pour moi de trouver à redire sur ce C134 proposé à un tarif très agressif de 2099€. Finalement, Bertin propose un Gravel en carbone confortable et suffisamment efficace pour la plupart d’entre nous. Alors oui, le C134 n’est pas parfait, notamment au niveau de certains choix d’équipements. Mais il constitue une base saine pour qui veut investir progressivement au fil des ans, en fonction de son budget, pour personnaliser et améliorer son vélo de Gravel. Une démarche vertueuse voulue par Mickaël Bertin, qui prouve que même dans une période d’inflation généralisée, on peut proposer un vélo agréable et abordable, et ce même en carbone.
Caractéristiques du Bertin C134
CADRE : CARBON UD T800
FOURCHE : CARBON UD T800, pivot carbone, axe 12×100 mm
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