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OpenRunner web fait peau neuve

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Nouveau Openrunner
Nouveau Openrunner

Ne vous fiez pas au nom de cette application, qui pourrait faire penser qu’elle s’adresse exclusivement au running. En effet, OpenRunner est un éditeur de parcours qui possède un spectre plus large, puisqu’il est utile à différentes pratiques sportives. Les cyclistes, et non pas les runners, constituent d’ailleurs le gros du peloton des utilisateurs de ce logiciel. L’outil se présente sur la forme d’une application web et d’une version “App” sur smartphones. Vous trouverez sur OpenRunner 6 millions de parcours multi-activités, créés par une communauté d’utilisateurs passionnés.

Grâce à des fonds de cartes détaillés et riches, vous pourrez affiner vos parcours et commencer déjà à les vivre derrière votre écran. Créée en 2006, au coeur des Alpes par son fondateur Eric Thouvenin, cette application bien française n’a cessé d’évoluer. Une nouvelle version web, particulièrement aboutie vient de naître, saluons cette arrivée dans le monde concurrentiel des applications de tracés.

Nouveau Openrunner
OpenRunner s’adresse à tous les sports outdoor…

“Des mois durant, nous avons remodelé et modernisé le site. Un travail de fond qui était nécessaire pour pouvoir répondre aux nombreuses attentes de notre communauté“, l’équipe OpenRunner nous offre une nouvelle version qui se veut à la fois ludique et performante.

Un site désormais sans publicité, toujours accessible gratuitement et avec une offre d’abonnement simplifiée, découvrez rapidement les nouveautés…

Ergonomie et design repensés

Ce n’est pas toujours simple de s’attaquer aux habitudes des utilisateurs. Dans cette nouvelle version le challenge a été de moderniser le site, sans affecter la souplesse offerte par la version précédente : rechercher, afficher, comparer et travailler sur plusieurs parcours à la fois. L’axe majeur a été d’améliorer la navigation entre les pages du site et de repenser les fonctionnalités de l’éditeur de parcours afin de rendre leur utilisation plus facile.

Traçage des parcours amélioré

Nouvelle version web d'Openrunner
Des outils de tracés appréciés

L’éditeur de parcours d’OpenRunner est l’un des plus appréciés des utilisateurs parmi les différents logiciels existants. Il a été encore amélioré ! Les types de voies font leur apparition : route, piste cyclable, piste forestière, agricole et DFCI, chemin et sentier. Vous pourrez visualiser leur répartition le long du parcours et du profil altimétrique, des informations précieuses pour affiner vos choix.
Des onglets vous permettront une meilleure gestion des parcours affichés dans l’éditeur. La fusion des parcours qui est une fonctionnalité avancée, facilite grandement l’assemblage de parcours et des traces GPX.

Recherches approfondies

Nouvelle version web d'Openrunner
La recherche à partir d’une carte avec affichage en vignette des parcours et des profils

La recherche de parcours et l’affichage des résultats ont été totalement repensés. Cette fonction permettra de trouver votre prochain terrain de jeu grâce à une sélection multi-critères. Vous pourrez utiliser une carte pour chercher rapidement des parcours dans une zone géographique précise. Les résultats s’affichent sur une carte en accédant à une toute nouvelle fiche parcours.

Support via le centre d’aide

Pour réaliser une transition en douceur entre l’ancienne et la nouvelle version, OpenRunner a mis en place un tout nouveau centre d’aide, avec les principales questions que vous pourriez vous poser et des tutoriels simples et courts qui vous aideront à utiliser OpenRunner de façon optimale. Le support est toujours à votre écoute si vous avez d’autres questions !

Une offre claire et complète

OpenRunner, est une petite équipe de passionnés qui grandit et se développe au fil des années grâce à la confiance et au soutien de ses abonnés. Dans cette nouvelle version, l’offre gratuite limitée dans ses fonctionnalités est désormais ouverte au choix des cartes. Une conséquence de la suppression de la publicité, qui était présente sur le site internet. L’offre EXPLORER, destinée aux utilisateurs réguliers, inclut l’intégralité des fonctionnalités avancées et des cartes topographiques(IGN France, IGN Belgique, SwissTopo, etc.). Les cartes sont utilisables sur le site et sur l’App. Il existe également une offre PRO, pour les clubs ou les organisations.

Mon avis

Le fait que je connaisse très bien Eric le créateur d’OpenRunner, n’influence pas totalement mon jugement. Cet outil de trace est mon préféré, et pas uniquement pour cette raison amicale. Je connais effectivement le créateur et je sais les difficultés qu’il a dû affronter pour poursuivre son projet d’entreprise. Depuis 2006, cette application résiste face aux applications comme Strava ou Komoot, qui sont arrivées sur ce créneau avec de gros moyens financiers et humains. Sans être en opposition frontale avec ces applications, OpenRunner est toujours là, et innove ce qui indique qu’il garde un certain nombre d’atouts, grâce à son agilité d’adaptation que ne possède pas les “majors” du secteur.

Ses nombreuses utilisations par les organisateurs d’événements, par les équipes de cyclisme (y compris chez les pros), dans d’autres applis en marque blanche (intégration sans que la marque s’affiche) ne sont pas suffisamment mises en lumière. La taille de l’équipe ne permettant pas de disposer des mêmes moyens de promotion que ses concurrents… David contre Goliath 😉 Mais OpenRunner, comme David sait bien manipuler sa fronde, la petite “french appli” sait faire la différence sur certains critères…

Retrouvez ici le sujet consacré aux équipes pro qui utilisent cet outils, notamment la FDJ en 2015…

Le résultat est là, et malgré le manque de soutien de nombreux acteurs du monde du sport outdoor, qui trouvent que l’herbe est plus verte ailleurs, OpenRunner existe toujours et continue d’innover. Certains organismes (je ne donnerais pas de nom) utilisent des fonds venant de subventions et de cotisations pour financer des développements propriétaires (parfois multiples) alors que OpenRunner, en marque blanche, eut été plus opportun et économique… J’arrête là ma plaidoirie “made in France” 😉 mais parfois ça me met en rogne je l’avoue. Et vous qu’en pensez-vous ?

Certaines applications comme “OnPiste” ont intégré OpenRunner dans leur App pour la partie tracés des parcours …

Certes, beaucoup d’outils sont bons et pour tracer si on veut être “fin” on en utilise éventuellement plusieurs. Parmi les outils que j’utilise par ailleurs il y a Strava : plutôt pour enregistrer mes sorties, et pour suivre mes copains dans leurs aventures. C’est mon réseau social préféré, sur lequel je retrouve également les organisations de “sorties partage” gratuites. J’utilise aussi Komoot qui a fait une percée remarquée dans le monde des éditeurs de parcours et qui est plébiscitée par les organisateurs, grâce à une présence commerciale très active. Le défaut avec cet outil est qu’il ne me fait pas rêver. Pour aller d’un point A à un point B il vous donnera souvent la même recette que celle qui est servie par d’autres : une aventure un peu convenue du coup et quelques galères sur des parcours étiquetés gravel.

Dans ce contexte de choix pléthorique, cette nouvelle version web d’OpenRunner apporte une certaine fraîcheur et place la barre très haut en matière d’ergonomie. La petite équipe française trace sa route (sans jeu de mots) et les outils mis à la disposition des utilisateurs sont très intéressants. J’apprécie la possibilité de mixer sur une trace la fonction auto et trace manuelle. L’analyse de terrain, lorsque les données le permettent, des types de revêtements rencontrés. La capacité de superposer plusieurs traces. Je suis fan depuis le début de la justesse du calcul de D+. Je l’avais en son temps comparée à des résultats obtenus avec des montres barométriques assez précises. L’algorithme d’OpenRunner est à mon sens celui qui est le plus fidèle, sachant que la précision dans ce domaine reste difficile à obtenir. Je suis également un grand rêveur sur les traces : celles que j’élabore pour moi, mais également celles obtenues par des GPX que je récupère.

Les fonds IGN sont une source documentaire précieuse, dont je ne peux pas me passer : voir la présence d’un oratoire, d’un château, les points d’eau, les toponymes qui révèlent plein de choses… tous ces éléments contribuent à l’invitation au voyage et à la découverte. Une fois mon parcours tracé, j’utilise l’appli sur smartphone pour un export GPX que je transfère sur mon Wahoo. 

Je peux ainsi partir sur ma trace en connaissant toutes ces informations. L’offre Explorer à découvrir sur le site est à 2,49 €/mois soit en paiement annuel à 29,99 €.

Voir détail de l’offre

Nouveautés gravel août

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Nouveautés gravel août 2022
Nouveautés gravel août 2022

Pas de répit pendant les vacances en ce qui concerne les nouveautés. Voici les équipements que notre équipe a repérés ou essayés.

Gravels Edelbikes Asperatus et Mutatus

Repéré par Hugo

Edelbikes Gravel
Edelbikes Asperatus, un magnifique gravel artisanal soudé Tig en petite série, ici présenté au Concours de Machines, photo François Cau

François Cau est une référence dans le monde de l’artisanat du cycle en ce qui concerne la réalisation de vélos en acier avec plusieurs participations au Concours des Machines. Il officie depuis une bonne dizaine d’année pour concevoir puis souder tout type de vélo : VTT, gravel, fatbike, tandem… selon les désirs et besoins du client avec souvent possibilité de répondre à des demandes de type « moutons à cinq pattes » comme il aime le rappeler. Les avantages de l’artisanat et du sur-mesure.

Edelbikes Gravel
Le tandem de et réalisé par François, photo François Cau

Mais pour pouvoir avoir accès à des vélos soudés artisanalement, plus « standards » et abordables, François a travaillé sur une proposition de vélos en petites séries et lance sa gamme gravel et monstercross.

Plusieurs éléments ont permis le lancement de ces séries et deux principalement. Tout d’abord le doublement de l’équipe ! Puisque maintenant François est épaulé depuis un an et demi environ par Morgan. Morgane encadre également avec François les stages permettant de réaliser son cadre en une semaine. Nous vous en reparlerons prochainement dans Bike Café puisque nous avons vécu l’expérience de l’intérieur.

Edelbikes Gravel
L’équipe Edelbikes, François à la soudure et Morgan, qui a rejoint François l’an dernier, photo Hugues Grenon

Second élément pour ces petites séries, le soudage est réalisé par le procédé TIG qui permet de gagner du temps et ne plus passer par la phase polissage des soudures.
Deux modèles sont au catalogue : l’Asperatus, un gravel « classique » et le Mutatus, un « grovel » orienté monstercross.
6 tailles sont disponibles ce qui permettra de répondre à l’immense majorité des morphologies, chapeau ! Trois couleurs unies seront proposées.

Caractéristiques de l’ASPERATUS :

  • Tubes : Dedaccai Zero et Zero Uno.
  • Géométrie : bases à 425 mm, angle de direction 72°, angle de tube de selle 73°.
  • Fourches : axe traversant 100×12 mm, au choix acier 5 segments avec inserts triples, plate-forme et low-rider ou fourche carbone Deda Carbone ou équivalent.
  • Boitier de pédalier BSA 68 mm.
  • Axe arrière traversant : 142×12 mm.
  • Passage de pneus : 622-47 ou 584-54.
  • 3 porte-bidons, fixation porte-bagage.
  • Serrage de selle intégré.
  • Diamètre tds de 27,2 mm
  • Fixation frein flatmount.
  • Passage interne du frein arrière.
  • Passage externe des vitesses.
  • JDD Hope fourni, douille 44 mm.
  • Peinture Epoxi 2 couches et décors.

Tarifs : Kit cadre / fourche / JDD Hope : 2150 €.
Option Stack et Reach sur mesure : 100 €.
Vélo complet à partir de 4400 €.

Délai : environ 3 mois.

Caractéristiques du MUTATUS  :

Un vrai baroudeur, vélo de voyage aventure, parfait pour une divide engagée. Transmission VTT possible ou boîte de vitesse Effigear.

  • Tubes : Dedaccai Zero Uno.
  • Géométrie : bases à 445 mm, angle de direction 69°, angle de tube de selle 73°.
  • Fourches : axe traversant boost 110×15 mm, au choix acier 5 segments avec inserts triples, plate-forme et low-rider ou fourche carbone Deda Carbone ou équivalent.
  • Boitier de pédalier BSA 73 mm ou support pour boîte Effigear.
  • Axe arrière traversant Boost : 148×12 mm.
  • Passage de pneus : 622-62 ou 584-75.
  • 3 porte-bidons, fixation porte-bagage.
  • Diamètre tds de 27,2 mm, entrée de commande pour tds téléscopique.
  • Fixation frein IS.
  • Passage externe freins et vitesses.
  • JDD Hope fourni, douille 44 mm renforcée.
  • Peinture Epoxi 2 couches et décors.

Tarifs : Kit cadre / fourche / JDD hope : 2150 €.

Ensemble cadre/fourche/JDD/ boîte Effigear : 3350 €.
Option Stack et Reach sur mesure : 100 €.
Vélo complet transmission VTT à partir de 4400 €.

Délai : environ 3 mois.

Toutes les informations sur le site Edelbikes

Une selle 3D chez Selle Italia

Repérée par Patrick

Après Specialized et Fizik, selle Italia nous propose également un revêtement 3D sur une base de SLR Boost.

L’entreprise italienne de Trévise lance sa première selle avec revêtement en 3D. Il s’agit d’une version de la SLR Boost, l’un des modèles de pointe de la marque, réalisée avec un revêtement imprimé en 3D avec un motif dédié et propriétaire. Le revêtement, développé avec la technologie Carbon DLSTM, est caractérisé par des zones de rembourrage différencié qui permettent une suspension progressive sur toute la surface, et de répondre aux exigences de confort et de soutien du cycliste durant le pédalage.

Selle Italia SLR Boost 3D
Selle Italia SLR Boost 3D – photo Selle Italia

La nouvelle SLR Boost 3D est réalisée avec un orifice Superflow – pour réduire la pression dans la zone du périnée – dans les tailles idmatch S3 ou L3 et est disponible avec un rail en carbone ou en TI316.

La selle SLR Boost 3D sera disponible dans les magasins dès la fin septembre. Nous vous donnerons plus de détail lors d’un test à venir.

Bidons Elite Syssa inox et Deboyo inox thermique

Testés par Hugo

Elite Sissa Deboyo
Une version inox classique Syssa et une version thermique inox Deboyo équipées avec un nouveau système de bouchon, photo Hugues Grenon

Elite revisite son bidon Sissa en inox, un des rares de sa catégorie dans ce métal et – excellente nouvelle – sort également une variante thermique, le Deboyo.

Ayant utilisé le prédécesseur du Syssa, j’ai investi dans ce nouvel opus car la tétine de l’ancien était endommagée après quelques années de bons et loyaux services, même si pouvoir changer juste la tétine aurait été une bonne idée mais pas elle n’était pas disponible en pièce détachée.
Le bidon Sissa évolue surtout par un nouveau bouchon assurant un jet rapide et plus abondant que l’ancien, le tout sans comprimer le bidon évidemment.
L’évolution est vraiment bienvenue à plusieurs niveaux. Le jet est effectivement très suffisant juste en aspirant. La technique a été de positionner un tube plastique coudé côté intérieur.

Elite Sissa Deboyo
La conception du nouveau bouchon avec un tube recourbé, photo Hugues Grenon

La partie supérieure rouge est aussi revisitée et se manipule très aisément lors de l’opération pour être en position ouverte ou fermée.
Autre point très positif, le nettoyage qui est grandement facilité par rapport à l’ancienne version car il y a moins de recoins et endroits difficilement accessibles.

La protection plastique transparente est toujours présente. Je l’ai de suite enlevée car je n’y vois pas une grande utilité à titre personnel et surtout sa manipulation n’est pas très aisée en roulant. Mais en la conservant elle protègera avantageusement le dessus du bidon s’il est positionné à des endroits exposés.

Elite Sissa Deboyo
La protection plastique transparente sur le dessus a été ôtée, photo Hugues Grenon

La contenance est inchangée et généreuse à 750 ml.
Il est très agréable de boire dans ce bidon inox Bpa Free. Préférez un porte-bidon en plastique ou carbone à un porte-bidon alu, la préhension en sera d’autant améliorée et la bidon marquera moins.
Deux couleurs sont disponibles : inox et noir. Le poids est de 171 g.

Le prix est également bien placé à 12 €.

Autre belle nouveauté et véritable coup de cœur pour ma part, ce bidon existe également en version isotherme.
A ma connaissance, c’est le seul existant dans ce métal, thermique et adapté aux cyclistes  (hormis les traditionnels thermos sans bouchon adapté pour cyclistes ou les bidons thermiques plastiques mais à la thermicité plus limitée).
Il permet de maintenir des liquides chauds pendant 12 heures et des liquides froids pendant 24 h grâce à la Vacuum Technology : deux récipients sont soudés entre eux avec un vide d’air permettant d’obtenir une isolation thermique.
Pour l’avoir utilisé sur plusieurs jours d’itinérance lors de la canicule, ce bidon a tenu toutes ces promesses et a été salvateur par rapport aux bidons plastiques dont l’eau devenait chaude en moins d’une heure…

Elite Sissa Deboyo
Un bidon thermique salvateur sous des températures caniculaires, photo Hugues Grenon

Ce Deboyo est livré avec deux bouchons : le bouchon cycliste et un bouchon à visser pour les randonneurs, bien vu.

Elite Sissa Deboyo
Deux bouchons pour le Deboyo, un pour cycliste et un traditionnel, bien vu !, photo Hugues Grenon

La capacité est de 550 ml pour un poids de 267 g.
Le prix est de 29 €.

Toues les infos sur le site Elite

Un cintre gravel qui a du flare chez Shimano

Repéré par Matthieu

Le nouveau cintre PRO Discover Gravel Alu présente un flare généreux de 30°. Il ajoute un choix d’inclinaison à ceux qui existaient déjà sur ce guidon ciblé gravel.
Cintre gravel Shimano Discover 30
Cintre gravel Shimano Discover 30

Conçu pour le gravel et les sorties au long cours en mode bikepacking, le cintre PRO Discover Alu 30 est doté d’un évasement (flare) de 30°, pour offrir une stabilité et un contrôle accru sur terrains accidentés. La partie supérieure dispose d’un diamètre surdimensionné pour améliorer l’ergonomie et d’une courbure compacte, ce qui permet de changer facilement la position des mains entre le haut du cintre, les repose-mains et le creux du cintre.

Ce cintre est disponible en version d’inclinaisons 12, 20 et 30°, et en largeurs 42, 44, 46 et 48 cm.

  • Flare de 30°
  • Matériau : Alliage d’Aluminium 6066.
  • Diamètre : 31.8 mm.
  • Dimensions : axe/axe.
  • Compatible Di2.
  • Finition mat.
  • Graduation de pose des commandes de vitesses.
  • Reach : 73 mm.
  • Drop : 110 mm.
  • Poids : 280 g.

Prix conseillé : 67,99 € constaté à 29,99 € sur Probike shop

Plus d’infos sur le site de PRO Bikegear

Casque Urge Nimbus City enfant et Strail Reflecto adulte

Testés par Perrine et Hugo

Urge Nimbus Strail
Nimbus City et Strail Reflecto, parfaits pour un ride ensoleillé avec la visière intégrée, photo Séverine Taquet

Urge, la marque française de casques est initiée par Jean-Pierre Garnier alias Zoobab, le designer de la planète VTT, Philippe Garcia et Fred Glo de Tribe Sports Groupe au début des années 2000. Fabien Barel, Christophe Gallo et Laurent Cornec de Tribe les rejoignent pour fonder l’entreprise en 2008. La marque de casques de ski et snowboard se diversifie alors dans les casques de VTT avec des modèles iconiques comme L’Endur-O-matic ou le Supatrail. Dès le lancement, ce qui va différencier Urge, ce sont d’une part des designs affirmés et reconnaissables (la fameuse « pastille » ronde en particulier), mais aussi un cahier des charges basé sur l’éco-conception et l’éco-responsabilité, une démarche sur le long terme à souligner que nous détaillerons quelque peu.
En 2021, l’intégralité de la gamme est réalisée en matériaux recyclés. Urge est présent dans tous les domaines du vélo y compris route/gravel et urbain. Nous avons eu l’occasion de tester deux modèles, le Nimbus City pour enfant et le Strail Reflecto qui mettent l’accent sur la sécurité et sont utilisables en pratique urbaine et gravel.

Une démarche globale éco-responsable

Une réduction de l’empreinte carbone est planifiée avec une neutralité carbone par casque prévue en 2028.
A ce jour les casques In Mold, dont font partie nos deux casques testés, sont en PVC recyclé et avec une peinture à base d’eau. L’intérieur est en EPS recyclé. Les pièces en plastique non fonctionnelles sont 100% en matériaux recyclés issus de plastiques collectés dans l’océan. Les sangles sont en PET recyclé à partir de bouteilles d’eau usagées. Les mousses sont en Nylon ECO (nylon recyclé). Tous les emballages sont en carton labellisé FSC, les notices imprimées à base d’encre d’origine végétale et les sacs de transport en maïs biodégradable et compostable.
Pour conclure, une démarche intéressante et responsable sachant qu’un casque a une durée de vie limitée et qu’il convient de le changer pour des raisons de sécurité selon les préconisations de la notice d’utilisation du constructeur (en général entre 4 et 5 ans de durée de vie).

Le Nimbus City enfant

Urge Nimbus Strail
Un casque enfant digne d’un modèle adulte qui vous accompagnera partout, photo Hugues Grenon

Ce casque reprend toutes les fonctionnalités des modèles adultes. C’est assez rare pour le souligner, les casques enfants étant bien souvent très « simples », lourds et assez peu évolués. Le serrage occipital est équipé d’une lampe LED à l’étanchéité IP33 permettant de se signaler à plus de 60 mètres.

Urge Nimbus Strail
Un éclairage arrière bien pratique et sécurisant, photo Séverine Taquet

La visière est réfléchissante et permet également de ne pas être ébloui par le soleil l’été. Le Nimbus comporte 15 aérations. Son serrage occipital précis couvre les tours de tête de 51 à 55 cm. Cela peut donc convenir à des enfants, ados ou même à des adultes au petit tour de tête. Mais attention il risque d’y avoir des conflits pour se le partager dans la famille tant il est agréable à porter !
Le poids est de 242 g ce qui est très léger. Trois couleurs sont au catalogue.

Le prix est de 89 €. C’est certes un investissement mais un vrai investissement sécurité pour votre enfant. Quand un casque est confortable et bien conçu on le porte à coup sûr tout le temps et avec plaisir. Et vous pourrez le passer à la petite sœur ou petit frère après.

https://www.youtube.com/watch?v=FqP2Gv0ucCY

Perrine a aimé :
* Le confort
* Le design et la couleur
* La visière réfléchissante et l’éclairage arrière intégré

Elle aurait aimé :
* Un filet antisecte
* La visière amovible et remplaçable par une mousse si besoin

Le Strail Reflecto

Urge Nimbus Strail
Le Strail Reflecto dont la surface est à 99% réfléchissante grâce à une peinture spéciale Reflecto, photo Urge

Le Strail Reflecto est le pendant adulte du Nimbus. Il comporte 17 aérations. Son serrage occipital est doté également d’un feu de position arrière. La visière est réfléchissante ainsi que l’ensemble du casque grâce à une peinture sablée réfléchissante d’où son nom « Reflecto ».
Il pèse 312 g ce qui n’est pas léger mais pas non plus une enclume. Il peut donc être utilisé en Gravel et vous apportera une sécurité supplémentaire de nuit.
Deux tailles sont proposées S/M couvrant 55/59 cm de tour de tête ou L/XL couvrant 59/63 cm et 4 couleurs non réfléchissantes complètent ce modèle Reflecto.

Le Reflecto est au prix de de 109 € et en couleur standard à 99 €.

J’ai aimé
* Le principe de la peinture réfléchissante totale
* Les aérations
* La démarche éco-responsable.

J’aurais aimé
* Un filet anti-insectes
* Une molette de serrage occipital manipulable plus facilement, cette dernière étant un peu haute et rentré quelque peu à l’intérieur du casque.

Toutes les infos sur le site Urge

Repente Corium

Repéré par Patrick

Repente propose Corium qui est une guidoline de qualité qui s’inspire de la couleur du cuir (“corium” en latin). Elle cible ceux qui veulent équiper leur vélo d’un style classique ou orienté vers les couleurs de la nature.

En combinaison avec la selle Artax GLM ou avec Quasar dans les versions “marron”, il représente une touche de raffinement et d’originalité, notamment dans l’esprit gravel . Les deux bouchons de guidon expanseurs sont résistants avec leur finition extérieure en résine et les adhésifs de fixation sur l’extrémité supérieure des rubans sont également assortis.

Repente Corium
Repente Corium – photo Repente

Corium est le résultat de la combinaison de trois types de matériaux, sélectionnés pour leurs caractéristiques techniques particulières : l’adhérence du polyuréthane à base d’eau s’associe à la résistance de la microfibre et au haut pouvoir d’amortissement de l’EVA.

La couche de surface du ruban est lavable et résistante à l’abrasion .

Le graphisme de l’emballage, en carton recyclable, reprend l’empreinte essentielle et “à l’ancienne” dont Repente s’est inspiré pour concevoir cette guidoline, conçue pour les amoureux du “bon vélo”.

Corium est produit sans l’utilisation de solvants et avec des matériaux non allergènes.

Chaque pack contient :
2 guidolines de 216 cm de long
2 bouchons d’expansion
2 bandes de fixation adhésives
2 bandes de ruban de 8,5 cm de long

Prix de la guidoline : 49 €

Selles : Quasar : 119 € – Artax : 179 €

Distribué par Alternativ Sports

Porte-vélos Yakima FoldClick, le compagnon des vacances

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Yakima FoldClick 2, vélos installés prêt pour la route

Nous sommes de plus en plus nombreux à faire le choix de partir en vacances avec notre monture favorite. L’envie de découvrir de nouveaux terrains de jeux est sans doute la raison de ce phénomène. Il nous faut alors choisir le bon compagnon qui saura porter notre vélo durant le voyage en nous offrant sécurité, facilité d’utilisation et encombrement minimal. L’offre en matière de porte-vélos est très large, tant par le choix du type d’attache (galerie de toit, attelage, hayon, embarqué…) que par la gamme de prix (à partir de 50 € jusqu’à 1200 € pour un porte-vélos élévateur électrique). J’ai testé le modèle d’attelage Yakima FoldClick 2 (pouvant transporter deux vélos) lors d’un roadtrip de 2500 km, des Bouches-du-Rhône au Finistère et retour par les Alpes. Contrat rempli pour ce porte-vélos qui saura vous apporter tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un porte-vélos, avec en prime quelques bonus.

Montage et Installation.

J’ai été séduit, dès la réception du carton, par le sérieux et le professionnalisme affichés par Yakima. En effet, le packaging est très bien pensé. Le porte-vélos arrive déjà monté dans un écrin conçu sur mesure, les pièces sensibles sont protégées, les accessoires et la notice d’installations sont placés dans un second carton inclus dans le premier. Ainsi, il ne peut pas être abimé durant le transport.

Yakima FoldClick 2, le carton reçu puis ouvert.
Un packaging très bien conçu dans lequel le porte vélo est déjà monté, prêt à être posé.

Le porte-vélos étant déjà monté, l’inventaire du colis est très simple : Le porte-vélos, les deux bras de maintien et l’adaptateur de prise 7 broches vers 13 broches (très utile dans mon cas).

L’installation est très simple et s’effectue en une poignée de secondes. Il suffit de déposer le porte-vélos sur la boule d’attelage (celle-ci doit être assez profonde), de le maintenir de manière parallèle au véhicule tout en le dépliant. Il vous reste alors à déplier les supports de roue, fixer les bras de maintien et connecter la prise électrique. Vous n’avez plus qu’à installer vos vélos ! Le Yakima FoldClick 2 est équipé d’une prise à 13 plots, comme tous les porte-vélos récents. Si votre véhicule est équipé d’un faisceau d’attelage à 7 broches, ce qui est également mon cas, pas d’inquiétudes, Yakima vous fournit d’office un adaptateur 13 plots vers 7 plots. Notez par ailleurs qu’un faisceau d’attelage à 7 broches vous offrira les mêmes fonctions d’éclairage qu’un faisceau 13 broches, qui aura lui la capacité de fournir un courant continu de 12 volts. C’est utile dans le cas d’une caravane, nettement moins pour un porte-vélos. Enfin, l’installation de la plaque d’immatriculation est très simple. Le support de plaque d’immatriculation convient à toutes les tailles de plaques européennes.

La vidéo d’installation réalisée par Yakima

Size Matters

Dans mon cas, l’installation du porte-vélos a nécessité quelques ajustements au niveau de mon attelage. En effet, mon véhicule est équipé d’un attelage avec une rotule en équerre qui n’offrait pas une profondeur suffisante pour permettre l’installation du porte-vélos. La base du Yakima butait contre celle de ma rotule d’attelage et empêchait ainsi le verrouillage. Le remplacement de cette rotule par une autre plus profonde (8 cm de profondeur pour la nouvelle rotule contre 6,5 cm pour celle d’origine) a suffit à régler ce problème. Il m’en a couté seulement un vingtaine d’euros. Si votre voiture est équipée d’un attelage col de cygne standard, vous n’aurez pas ce problème.

Utilisation

Ce modèle de porte-vélos se démarque notamment par sa facilité d’utilisation. L’installation se fait en un clin d’œil et la fixation des vélos se limite à trois points d’accroche, qui suffisent à eux seuls à maintenir fermement les vélos. Vous trouverez donc au niveau des roues deux sangles (ou straps) avec crochets de serrage (à la manières des fixations de snowboard) et un bras de maintien au niveau du cadre. Vous pouvez fixer ce bras soit au niveau du tube horizontal, soit au niveau du tube de selle. Les mâchoires qui s’accrochent au cadre sont équipées de supports en caoutchouc pour ne pas abîmer la peinture de votre cadre.

Notez que Yakima commercialise une barre horizontale à adapter sur les vélos proposants une géométrie de cadre inhabituelle, afin de proposer un point d’accroche haut. Pour ma part, lors de la première utilisation, j’ai observé en conduisant à vive allure un léger roulis au niveau des vélos, à peine perceptible. J’ai réglé ce problème en trouvant des points d’accroches plus haut, qui offrent donc une meilleure stabilité.

En ce qui concerne la sécurité, rien n’est laissé au hasard. Le porte-vélos est équipé d’un indicateur de verrouillage qui vous garantit que celui-ci est correctement installé. Une paire de clés permet de verrouiller à la fois l’insert de la boule d’attelage et également les accroches sur les bras des vélos. Ce système de sécurité sera suffisant pour vos petites haltes sur votre parcours mais peut-être pas pour laisser vos vélos toute une nuit sans surveillance…

Ce modèle Yakima est équipé d’un système de basculement afin de rendre possible l’accès au coffre. Si vous êtes comme moi et que vous voyagez chargés, ça vous sera très utile. Ce système fonctionne de manière très fluide, il s’actionne à l’aide du pied et en maintenant les vélos pour les accompagner. Après avoir mis la main sur votre carte bancaire qui se trouve être dans la poche d’un jean, dans la dernière valise de votre coffre 😅, il suffit de remonter les vélos jusqu’à entendre un clic de verrouillage.

Yakima FoldClick 2, les vélos sont basculés pour permettre l'accès au coffre du véhicule.
Le dispositif basculé offre une place conséquente pour accéder au coffre du véhicule.

Un encombrement minimal

Une des plus-value de ce modèle réside dans le fait qu’il est pliable. Cela permet par exemple de le ranger dans son coffre lorsqu’on part pour la journée, et ainsi éviter le risque qu’il soit endommagé sur un parking. Après votre sortie, vous pourrez également profiter de sa taille réduite pour le stocker facilement dans votre garage.

Plié, le porte-vélo peut facilement être rangé dans le coffre de votre voiture.

Conclusion

J’avais en ligne de mire trois facteurs d’évaluation : sécurité, facilité d’utilisation et encombrement minimal. Sur ces trois points, le porte-vélos Yakima FoldClick fait largement le job. J’ai particulièrement apprécié la rapidité d’installation / désinstallation (moins de deux minutes pour l’installer avec les vélos). Ce sera donc un bon choix si vous prévoyez un voyage avec de nombreuses haltes ou une sortie à la journée. Le petit bonus qu’offre ce porte-vélos réside dans le fait qu’il soit pliable, et donc qu’on puisse le ranger à la manière d’une valise, sur une étagère. Chez moi, la gestion de l’espace est une question critique 😅.

Caractéristiques (pour le modèle 2 vélos)

Prix public constaté595 €
Poids du porte vélo seul14,50 kg
Dimensions ouvertL. 128,5 cm / l. 64,5 cm / h. 67 cm
Dimensions ferméL. 74 cm / l. 68 cm / H. 30 cm
Poids max. des vélos45,50 kg
Largeur max. des pneus100 mm
Longueur max. par vélo2100 mm
Options disponiblesRampe d’accès pour vélos électriques
Bras de tube supérieur
Housse de protection

Notice d’installation

Consulter le produit sur le site Yakima

PS : Vous l’aurez peut-être constaté, ma voiture n’a pas été lavée pour les séances photos. N’y voyez pas un manque de respect de ma part, mais cet article ayant été réalisé en plein mois d’août, j’ai préféré m’abstenir de laver ma voiture en solidarité avec ceux qui sont privés d’eau. Les temps sont durs.

Hard’n Gravel : une nouvelle épreuve en Belgique

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Voici une nouvelle épreuve à ajouter à votre calendrier, surtout si vous êtes prôche de la Belgique, pays qui fait preuve d’un éternel dynamisme quand il s’agit de vélo. Si rien ne s’y oppose, je devrai pouvoir y participer et ne manquerai donc pas de vous livrer sur Bike Café cette expérience. En attendant, voici l’annonce de cette nouvelle épreuve.

Hard’N Gravel Challenge

Pour commencer, Lionel Syne, ancien coureur cycliste professionnel originaire de Stavelot et surnommé Le globe-trotter du cyclisme belge, a découvert le Gravel il y a plusieurs années grâce à l’insistance de son frère Nicolas à troquer ses pneus de 23 mm contre des boudins aux crampons plus prononcés… la sauce prend tout de suite. Ensuite, rapidement rejoint par Benoît, ils sillonnent la région avec un nouveau regard. 

Les Hautes Fagnes, terre de Gravel (photo : SYNE)

Ainsi, le trio composé de Lio, le baroudeur/compétiteur, sportif de haut niveau en quête de performance et de vitesse, Nico, sportif touche-à-tout et Beno, organisateur avide de nouvelles sensations, se rend rapidement compte que leur région natale, les Hautes Fagnes, est un véritable paradis pour le Gravel. Une nature préservée, un immense réseau de chemins et routes forestières, du dénivelé, bref tout y est !

Un immense réseau de chemins et routes forestières (photo SYNE)

Ainsi, la Hard’n Gravel Challenge propose de découvrir cette belle région avec un profil sélectif, mais ouvert à tout cycliste un tant soit peu préparé. Que ce soit en mode chrono pour celui qui vise le dépassement de soi en faisant abstraction des autres, ou en mode challenge pour celui qui se fixe un objectif sur une distance et un dénivelé conséquents.

Hard’n Gravel Challenge (photo SYNE)

Finalement, cela sera donc un départ de masse, mêlant compétiteurs de haut niveau et cyclos du dimanche sur un parcours réfléchi afin de découvrir les joyaux de cette région et, cerise sur le gâteau, le circuit de Spa-Francorchamps comme infrastructure de départ et d’arrivée ! La date est en accord avec l’agenda bien chargé du réputé circuit automobile : le dimanche 4 septembre 2022

Hard’n Gravel Challenge (photo SYNE)

Deux distances sont au programme : 

  • 110km/2000m D+ 

Le parcours exigeant de cette épreuve cumulera au total plus de 2 000m de dénivelé positif. 

Après 110km d’un parcours épique, l’arrivée se jouera sur le circuit de Spa-Francorchamps.

  • 60km/800m D+ 

Aussi, un parcours de 60km, ouvert aussi aux moins de 18 ans accompagnés, est également proposé. Celui-ci évite les difficultés les plus imposantes de la fin du long parcours. 

Lieu de départ : Circuit de Spa-Francorchamps 

Date : Dimanche 4 septembre 

Le Starter-pack contient :  

Trace GPX et fléchage, système de chronométrage, ravitaillements, vestiaires avec douches, bike-wash et bike-parking, 1 boisson après course. 

Heures de départ :  

  • 110km : 8h30 (départ de masse) 
  • 60km : 8h40 (départ de masse) et libre jusqu’à 9h20 

Tarifs : 

  • 110km : 40€ licencié, (+5€ non-licencié) 
  • 60km : 35€ (rando) 

Ravitaillements :  

  • Petit parcours : 1 ravito au au km35 
  • Grand parcours : 3 ravitos au km35, 60 et 85 

Bike wash à disposition des participants.

Bike parking sécurisé et gardé.

Parking auto à proximité. 

Comment s’y rendre ?  

En voiture : 

E42 sortie Francorchamps, suivre les panneaux HARD’N GRVL .

En train : 

Jusque la gare de Trois-Ponts ou SPA… puis via le Ravel depuis Trois-Ponts ou Spa. 

Catégories (hommes et femmes) : 

  • 18 – 34 ans 
  • 35 – 39 ans 
  • 40 – 44 ans 
  • 45 – 49 ans 
  • 50 ans & + 

Programme*  Hard’n Gravel : 

Samedi 3 septembre : 

  • 17h-19h : retrait des dossards  
  • 16h-19h : possibilité de tester les vélos CANNONDALE de notre partenaire Bike1.

Dimanche 4 septembre : 

  • 6h30-8h15 : retrait des dossards « last minute » 
  • 8h30 : départ HRD’N GRVL Challenge 110km 
  • 8h40 : départ HRD’N GRVL Challenge 60km (rando départ de masse) 
  • 8h40-9h20 : départ libre HRD’N GRVL Challenge 60km  
  • 15h : podium 
  • 6h30-15h : possibilité de tester les vélos CANNONDALE de notre partenaire Bike1

*Le programme est susceptible d’être modifié  

Toutes les infos sur : www.hardngravel.be 

Non : le gravel n’est pas un vélo de riches

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Test du Triban GRVL 120
Test du Decathlon Triban GRVL 120 - photo Philippe Aillaud

Vélo marketing, vélo cher, vélo de plus… j’en ai entendu des vertes et des pas mûres à propos du gravel… C’est pas faux, mais si on cherche un peu, on peut trouver des solutions bon marché pour se lancer dans la découverte cette nouvelle pratique. Conversion d’anciens vélos (VTT ou cyclocross), vélos d’occasion ou vélos de la grande distrib… L’esprit “custom” est le bienvenu dans l’univers gravel où, contrairement à d’autres disciplines, un vélo “low cost” sympa, peut faire la pige à un vélo de “dentiste” affiché à 10 K€. (Valensole en Triban 120 GRVL – Photo Philippe Aillaud)

Trek UCI Gravel World Series, Millau capitale française du Gravel
Le Triban GRVL 900 en titane sur le Trek UCI Gravel Grands Causses à Millau… un vélo haut de gamme low cost (2700 €) que malheureusement nous n’avons jamais pu tester – photo Philippe Aillaud

Nos lecteurs réagissent à propos du prix de nos vélos d’essais. C’est un sujet récurrent, qui tient au fait que les marques qui nous les prêtent pour les tests nous confient les plus beaux modèles : question d’image et de fierté… C’est en train d’évoluer, à cause du réalisme économique qu’il convient d’avoir par les temps actuels. D’ailleurs, si on explore en profondeur les gammes, on constate qu’il existe des modèles moins chers, qui sont également intéressants, dotés des mêmes géométries. L’aluminium revient dans les gammes de produits gravel et permet de faire baisser les coûts par rapport au carbone et à l’acier.

L’esprit custom est le bienvenu dans l’univers gravel

Pour rouler confortablement sur des sentiers, faire du bikepacking et avancer sur route, il n’est pas forcément nécessaire de casser votre livret A, d’autant que son taux vient d’augmenter ;-). Une machine d’occase ou venant de la grande distrib ou encore un ancien VTT 26 pouces rigide, dégoté en brocante pourra faire le job… Quelques éléments de personnalisation bien choisis, et vous verrez autour de vous des cyclistes qui vous diront “Il est cool ton vélo ! …”. Souvent 9 ou 10 vitesses suffisent, les bons vieux V-brakes ou cantilevers marchent toujours et donneront un look vintage branché à votre bécane. Si vous êtes un peu bricoleur, vous aurez une grande satisfaction en voyant ce que vous avez réalisé pour une poignée d’euros. Votre machine sera apte à rouler fièrement aux côtés de beaux vélos de gravel issus des catalogues des grandes marques.

Gravel low cost de récup
Un Spé Stumpjumper avec une fourche carbone. Un custom particulièrement réussi sur la base de ce VTT – photo Gravel it yourself

La grande distrib

Le succès du gravel est tel que ce vélo commence à sortir de la niche des “Geeks” qui se sont jetés sur la nouveauté débarquant des US. Le succès d’un sport suscite de la demande, cette demande déclenche une production, et le volume produit qui va suivre, tire les prix vers le bas : c’est mécanique. Les grandes enseignes ont intégré progressivement le besoin de vélos de gravel. Elles ont fait quelques essais pour tâter le terrain, comme par exemple le Triban 100 dont nous avions été les seuls à tester les qualités en 2017… il y a plus de 5 ans. Nous l’avions surnommé le passe-partout…

Les enseignes comme Decathlon, GoSport ou Intersport, démocratisent les pratiques sportives. Elles permettent de découvrir de nouvelles disciplines sans se ruiner. Pour le gravel, c’est le cas avec des vélos à moins de 1000 € qui font très bien le job. Pour l’affirmer, nous les avons testés, et franchement ils nous ont étonnés.

Après le modèle 100, qui était clairement un coup d’essai, Decathlon a développé sa gamme Triban GRVL et le premier chiffre de cette gamme commence par 120… 20 de plus que le 100 du départ, mais cette fois un produit plus abouti avec des pneus Hutchinson Overide, un guidon et une selle de bonne facture… Ce modèle est affiché à 750 € et pour ce prix c’est très correct.

Dans cette gamme Triban il y a également le 520, que nous avons également testé. Un peu plus cher mais dans différentes versions il est à 1100 € au prix catalogue. On trouvera même un Triban gravel titane à 2700 €.

Toujours pour moins de 1000 €, Laurent vient de tester le Nakamura 250… L’article est encore tout chaud sur notre site et si vous l’avez loupé, c’est par là :

Ré-usage ou récup…

Gravel low cost de récup
Notre ami Jean-Pascal alias Pouf le cascadeur est un adepte de la récup et de la transformation de vieux vélos pour en faire des gravels… Ici sur un ancien VTT rigide de Cannondale.

Sur Bike Café on aime bien le ré-usage… On a pratiqué dans le monde du fixie et du single ayant pour base d’anciens vélos 70’s. Il n’y a pas que la notion économique qui peut motiver ceux qui se lancent dans la conversion d’anciens vélos, le côté “c’est moi qui l’ai fait” joue également pour beaucoup dans ces reconversions. Attention bien sûr à ne pas vous faire embarquer dans un projet irréaliste, qui pourrait s’avérer plus couteux qu’un achat de vélo neuf. En effet, le prix des pièces détachées est relativement cher, et mis bout à bout la note peut grimper allègrement. 

Cette voie est néanmoins intéressante. Comme cela fut le cas dans le VTT. Le ré-usage créé une dynamique et une créativité intéressantes. D’ailleurs je vous renvoie à l’ouvrage de Mutsa Gartner que nous vous avons présenté sur Bike Café, qui illustre ce phénomène créatif et culturel, qui devance parfois les tendances. 

Dans cet univers nous suivons notamment les échanges très riches d’un groupe facebook Gravel it yourself administré par Samuel Moret et Patrick Moutaud. Ils partagent dans ce groupe leurs conseils avisés sur les adaptations possibles de vélos anciens à cette nouvelle pratique qu’est le gravel.

Bikepacking Sunn gravel cyclocross Cycloss CX
En bikepacking le vélo de Dan : un ancien cyclo-cross a plutôt fière allure – photo Dan de Rosilles

Sur Bike Café nous avons également une expérience dans ce domaine avec Dan de Rosilles qui a défriché ce qu’est le gravel avec un ancien Sunn cyclo-cross qu’il a converti progressivement à son usage que l’on sait plutôt intense et même poussé sur le versant du bikepacking. Jean-Louis Paul, notre contributeur spécialiste des produits électroniques, a également pour la bonne cause transformé un ancien Sunn en vélo de gravel, apte à affronter les difficiles DFCI des Bouches-du-Rhône. Jean-Louis a investit 250 € (stickers de cadre compris) pour effectuer cette transformation. 

Gravel low cost de récup
Le VTT Sunn de Jean-Louis transformé pour une pratique gravel. Les V-Brakes ont été depuis remplacés par des cantilevers – photo Jean-Louis Paul

Nous aurons l’occasion de revenir sur ce sujet dans de prochains articles, en attendant voici une galerie d’images qui illustrent de belles transformations. 

Cannondale Topstone Carbon, un très beau regard sur le gravel

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Topstone Carbon Cannondale
Regard braqué sur le nouveau Topstone, photo Hugues Grenon

La sortie du nouveau Topstone Carbon était attendue. Il faut avouer que Cannondale est une marque un peu à part, dotée d’un esprit novateur et original, et développant des solutions techniques différenciantes. Patrick avait déjà eu l’occasion de tester les versions précédentes et sa conclusion était sans appel en 2019 : « Un des meilleurs gravels que j’ai pu rouler jusqu’alors avec le sentiment que ce Topstone peut nous emmener partout grâce à sa polyvalence ».
En trois ans, l’univers du gravel et ses « standards » et caractéristiques ont quelque peu évolué. Voyons si les évolutions du Topstone 2022 et le test réalisé le classent toujours dans les tops de la catégorie.

J’ai eu l’occasion de tester le Topstone Carbon 2L équipé d’une partie du système SmartSense, système « intelligent » intégré développé avec Garmin et dont nous dirons un mot à la suite des tests terrain.

Les évolutions et les caractéristiques

Topstone Carbon Cannondale
De belles évolutions pour ce Topstone Carbon, photo Hugues Grenon

On retrouve toujours le fameux système Kingpin qui permet une flexibilité à l’arrière de 30 mm grâce à une conception spécifique du triangle arrière et du tube de selle.

Topstone Carbon Cannondale
Le système Kingpin apportant 30 mm de flexibilité à l’arrière, photo Hugues Grenon

Ce Kingpin, rappelons-le, n’est pas une suspension, mais apporte un flex pour plus de confort et d’adhérence sur la partie arrière, en jouant uniquement sur la flexibilité de la matière combinée à l’unique point de pivot à roulements. La conception a encore été améliorée afin de réduire encore plus les frictions et obtenir une plus grande sensibilité tout en gagnant 100 g au passage. On croit Cannondale sur parole, difficile de vérifier n’ayant pas testé la version précédente pour ma part. En tout cas, comparé à l’entretien d’une vraie suspension (qu’il ne remplace pas), ce système la réduit à sa plus simple expression avec cet axe traversant et c’est tant mieux !

Autre évolution majeure que certains attendaient – en particulier ceux pour qui le gravel rime avec Offroad et qui ont une pratique plus singles et chemins que bitume – c’est la possibilité de monter des pneus plus généreux. De 38/40 mm par 700 sur l’ancienne version, Cannondale annonce une monte possible jusqu’à 45 mm en 700 et 2.1 en 27,5. Dans la réalité vous pourrez monter au-delà. L’ayant reçu avec des pneus de 38 mm, je l’ai très rapidement passé avec les Hutchinson Tundra mesurés à 49 mm aux crampons sur ces jantes WTB de 23 mm de largeur interne. Des 47 mm passeront donc sans souci et sans risquer d’abimer le cadre.

Topstone Carbon Cannondale
Donné pour 45 mm, vous pourrez monter un peu en taille de pneu (ici 49 mm aux crampons) sans jouer non plus aux apprentis sorciers et prendre des risques pour le cadre, photo Hugues Grenon

La géométrie, déjà très au point, évolue par petites touches. La douille de direction est un poil plus courte et les bases 5 mm plus longues et asymétriques pour pouvoir accueillir les gros pneus restent tout de même dans une moyenne très basse à 420 mm. Le top tube est un poil plus haut, et sa longueur effective généreuse inchangée est bien dans la tendance avec une potence assez courte de 80 mm pour cette taille SM. Le tube de selle est court, ce qui confère au Topstone un sloping assez prononcé, ce qui n’est pas pour me déplaire venant du VTT. L’angle de direction est plutôt prononcé ce qui devrait jouer sur la stabilité de l’ensemble. Toujours 5 tailles sont proposées au catalogue.

Topstone Carbon Cannondale
Une géométrie moderne annonçant un vélo stable mais cependant joueur.

Notons que Cannondale travaille spécifiquement chaque taille de vélo, afin que les sensations de pilotage soient les plus similaires possibles quelle que soit la taille du vélo. C’est la technologie Proportional Response.

La fourche en carbone est également très réussie avec tout ce qu’il faut comme inserts et perçages pour partir voyager sereinement avec un passage interne de la durite.

Topstone Carbon Cannondale
Une fourche très réussie avec inserts et passages de câbles en interne, photo Hugues Grenon

Le cadre est également doté de très nombreux inserts et vous permettra de fixer des garde-boues.

Niveau couleur et design, Cannondale a la bonne idée de proposer quelques modèles en deux coloris différents : un modèle à coloris uni plus classique et un modèle plus original, avec plusieurs teintes comme celui-ci. Personnellement je trouve ce design très réussi avec ce panaché de verts. La peinture et finition sont très qualitatives.

Topstone Carbon Cannondale
Un dégradé de vert et un design général très réussi avec une peinture d’excellente qualité, photo Hugues Grenon

Les passages des câbles et gaines se font en interne ou semi-interne. Et des câbles il y en a beaucoup avec ce système SmartSense, nous y reviendrons plus tard.

Sa batterie trouve son logement dans le cadre. L’ensemble est évidemment étanche, vous pourrez laver le vélo au jet sans souci.

Les équipements

Pas moins de 11 versions sont disponibles à des niveaux d’équipements très variables, différenciées également par les options SmartSense, la fourche à suspension Lefty Oliver, des roues de 650B et une tige de selle télescopique.
Chacun trouvera donc Topstone à son pied normalement.

En ce qui concerne ce modèle Carbon 2L, on retrouve l’excellent groupe Shimano GRX en version haut de gamme 800 11V double plateaux. Une référence désormais et une valeur sûre.
Des roues WTB KOM Light en 23 mm de largeur interne avec un moyeu Formula.
Bonne pioche pour l’entretien avec l’utilisation d’un boitier BSA 68 mm
Niveaux périphériques, Cannondale fait appel à ses produits maisons : tige de selle carbone en 27,2 mm pour amener encore plus de confort, potence et cintre alu Cannondale et à une selle Fizik Terra Argo X5 déjà testée sur Bike Café avec succès mais cet élément reste très personnel…

Topstone Carbon Cannondale
Des équipements de qualité basé sur le groupe GRX 800 et des périphériques maison, photo Hugues Grenon

Le capteur de roue Wheel Sensor vient compléter ce tableau.

Topstone Carbon Cannondale
Le capteur de roue Wheel Sensor à appairer à l’application Cannondale, photo Hugues Grenon

Au niveau du poids, Cannondale ne communique historiquement pas le poids de ses vélos. Le comportement d’un vélo n’est avant tout pas dicté par son poids mais par sa conception, sa géométrie et la répartition des masses. En caricaturant un peu, un vélo très léger peut sembler lourd et pataud et un vélo plus lourd excellent et aérien. Avant de parler de poids, la sensation et l’expérience sont prépondérantes sur ce vélo un peu à part. Allez, pour les aficionados de la balance, ce n’est tout de même pas secret de polichinelle car très facilement vérifiable, j’ai pesé ce Topstone en taille S sans pédales et avec les pneus montés d’origine en tubeless à 9,375 kg, pesée réalisée à la fin du test donc n’influençant en rien mon avis durant le test. Sachant que la batterie pèse à elle seule 180 g, et sans les éclairages et câblerie, nous sommes en dessous des 9 kg.

Au niveau tarif ce modèle est proposé à 5199 €, un sacré budget donc. La gamme Carbon s’étend de 2949 € à 8999 € pour le très haut de gamme.
Après ces présentations de circonstances, voyons si ce Topstone roule au-dessus des pierres comme son nom le laisse supposer.

Le retour terrain

Topstone Carbon Cannondale
Le Topstone va-t-il voler au-dessus des pierres et graviers, réponse un peu plus bas… photo Hugues Grenon

Tout d’abord, je scinderais le retour terrain de la présentation du système SmartSense qui n’influe en rien sur le comportement du vélo qui existe d’ailleurs sans cette option comme dit plus haut.

Ce Topstone a été roulé sur environ 800 km, comme de coutume sur tout type de terrain. Majoritairement tout de même sur chemins et singles puisque c’est plus ma pratique gravel sur mes terrains de jeux.

Topstone Carbon Cannondale
Des tests sur tout type de terrain y compris meuble et un peu humide ! photo Marc Planchenault

D’emblée la position est trouvée et je ne toucherai à aucun réglage sur le vélo durant tout le test.
Effectivement, aux premiers roulages, les sensations sont tout de suite différentes des autres gravels testés. Une sensation d’extrême confort à l’arrière mais sans perte de rendement pour autant avec d’excellentes relances et un maintien aisé de la vitesse de croisière. La rigidité latérale est au rendez-vous avec un boitier généreux. Le vélo répond instantanément. Le système Kingpin produit son effet ! Et il est bienvenu pour soulager mon dos plutôt fragile.

Comme annoncé par Cannondale ce n’est pas une suspension mais un flex qui apporte confort et je dirais même un certain renvoi d’énergie.

Topstone Carbon Cannondale
Un excellent confort doublé d’un très bon rendement, photo Marc Planchenault

En montée, le système apporte également une adhérence supplémentaire. J’aurais juste préféré une cassette un poil plus généreuse pour passer les “montées impossibles” plus sereinement.

Du coup, en comparaison de l’arrière, la partie avant semble bien raide avec la fourche carbone et les pneus de 38 mm peu cramponnés. Pour équilibrer un peu l’ensemble, je monte des pneus bien plus larges afin d’apporter une touche de confort supplémentaire à l’avant. Tant qu’à faire je monte des pneus cramponnés, les Tundra de chez Hutchinson testés récemment, pour aller jouer un peu plus dans les singles et parties techniques et le pousser un peu dans ses retranchements.

Topstone Carbon Cannondale
Changement de train roulant avec des Tundra de 45 mm pour apporter plus de confort et de grip dans les parties techniques, photo Marc Planchenault

Ce changement, couplé à une baisse de pression à 2 bars environ, m’apporte vraiment une touche de confort supplémentaire sans être trop collé dans les parties caillouteuses ou lisses. Sur route, le vélo reste encore très performant mais évidemment un peu plus difficile à emmener. Chacun fera ses choix en fonction de sa pratique et son terrain de jeux. Un pneu plus roulant à 45/47 mm pourrait être un très bon compromis.

Direction la forêt et les parties techniques. Le système Kingpin jouant sur la flexibilité du carbone (30 mm ce n’est pas rien), je demande quand même par précaution à Cannondale si je peux engager un peu sans risque de casse. Le feu vert est donné, aucune question à se poser.

Le vélo est très stable et rassurant. Il permet de ne pas trop se poser de question en descente. C’est simple, je n’ai jamais été autant à l’aise ni en confiance avec un gravel. Les vitesses de passage approchent celles d’un VTT. Du tout bon. Du coup, malgré des pneumatiques plus généreux apportant une touche de confort, on en vient à rêver pour ma part à un système de flex avant ou même une suspension pour être au niveau de l’arrière. Ça tombe bien, le Topstone est aussi proposé avec la fourche gravel Oliver. Patrick l’avait testée dans cette configuration et l’avait appréciée pour une pratique ludique et engagée. J’entends déjà certains dire, autant prendre un VTT. Chacun ses choix et convictions, mais un VTT ne sera pas aussi rapide sur les parties roulantes, chemins et routes et vous fatiguera plus.

Topstone Carbon Cannondale
Pas de questions à se poser en descente technique avec ce Topstone, photo Marc Planchenault

Le Topstone enroule également parfaitement dans les singles grâce à une géométrie bien pensée, une potence assez courte et des bases réduites parfaites pour les relances.

J’aurais bien aimé un cintre avec encore un poil plus de flare et une largeur plus généreuse pour une prise en main plus ferme sur ce terrain de jeu. Mais ce choix reste très personnel et le flare de 12° est déjà très appréciable et plus adapté pour ceux qui roulent sur route et chemin. Ce cintre est en tout cas très confortable et la position est trouvée de suite.

Topstone Carbon Cannondale
Une belle stabilité et agilité dans les singles, photo Marc Planchenault

Rien à redire sur les roues qui n’ont pas bougé et qui contribuent à la cohérence et la performance de l’ensemble. Pas de remarque sur l’excellente transmission GRX. J’aurais aimé cependant une cassette plus grande que la 34 d’origine couplé au petit plateau de 31, mais cela reste très personnel. Le freinage GRX800 est toujours sans reproche, très puissant et endurant. Bref, un test terrain très concluant.

L’Ecosystème SmartSense : fait-il sens sur le Topstone ?

Le système SmartSense est un système intelligent connecté, destiné à renforcer la visibilité et la sécurité du cycliste.
Il est composé d’un éclairage avant et arrière dont l’intensité s’ajuste à la décélération, d’un radar Varia (en option), du capteur de vitesse et de l’application Cannondale App. Un vélo 2.0 en quelque sorte.
Tout ce beau monde est alimenté par une batterie intégrée au cadre et amovible rechargeable avec un câble USB-C. Pratique, car cela permet de n’avoir qu’une source de puissance, qui gère plusieurs fonctionnalités. L’éclairage a été développé avec Lezyne et le radar avec Garmin sur la base du Radar Varia.


Topstone Carbon Cannondale
Une visibilité avant et arrière accrue avec le Radar Varia et l’éclairage arrière indiquant les décélérations


Concernant le capteur Cannondale / Garmin, il vous permettra d’enregistrer toutes vos sorties via l’application My Cannondale téléchargée sur votre Smartphone, GPS Garmin ou Wahoo. L’appairage est très simple et rapide.

L’application, grâce à l’enregistrement de l’historique, et à la manière d’une voiture, vous donnera également les intervalles de révisions ou vérifications de chaque pièce sur le vélo.

Vous pourrez également enregistrer tous vos réglages et ajustements.

Topstone Carbon Cannondale
Enregistrement de vos réglages, utile pour vous ou pour le mécanicien pour vous restituer un vélo réglé parfaitement

L’application est vraiment intuitive et très bien réalisée. Moi qui ne suis ni un geek, ni un utilisateur régulier de ce genre d’équipements, puisque je roule l’immense majorité du temps sans équipement électronique, j’ai pu aisément connecter puis utiliser et enfin naviguer dans l’application. Elle permet également de piloter le système SmartSense, les éclairages et le radar.

Au niveau de l’écosytème SmartSense, je n’ai pas pu tester l’ensemble complet avec radar Varia, puisque le vélo était équipé uniquement du système d’éclairage sans le radar. Mais j’avais déjà eu l’occasion de tester ce radar, qui apporte un vrai plus pour la sécurité. L’intention de Cannondale est donc très louable concernant les aspects sécurité. Et le fait d’avoir une seule batterie pour tout alimenter peut vous simplifier la vie, plutôt que d’avoir X batteries à recharger pour chaque éclairage.
Mais ce Smartsense dans sa configuration actuelle n’intéressera selon moi qu’un certain type de vélo et de cycliste. Je m’explique.

L’autonomie de la batterie est restreinte à 3,5 h environ si on utilise les deux éclairages simultanément ce qui est l’objectif du système en terme de sécurité.

Topstone Carbon Cannondale
Autonomie des éclairages en fonction des modes d’utilisations

Le système pourra intéresser les cyclistes qui réalisent des sorties « courtes ». Au-delà de ce temps, les éclairages s’éteindront et donc vous ne bénéficierez plus des avantages du système. Vous pourrez économiser un peu en éteignant l’avant qui se rallumera cependant dans les zones sombres car il est doté d’un capteur de lumière. Et gérer l’utilisation ou pas de vos éclairages selon les terrains pratiqués via l’application. L’éclairage avant fabriqué par Lezyne délivre en permanence 350 lumens non réglable ce qui est suffisant de jour tout comme celui de l’arrière de 25 lumens qui est doté d’une forme très large et visible. Mais de nuit cette puissance de 350 lumens à l’avant reste tout juste correcte en utilisation route et clairement insuffisant en éclairage et pratique gravel sur chemins et singles en forêt. Surtout en comparaison avec ce qui se fait en terme de puissance et d’autonomie sur les éclairages actuels.

L’utilisation concerne donc selon moi des cyclistes réalisant des sorties de moins de 3,5 h ou qui calculeraient précisément leur retour de sortie de nuit pour bénéficier du reste de batterie disponible. Ou qui joueraient en permanence avec les différents modes avant/arrière via l’appli. Ce ne serait plus en accord dans ce cas avec les objectifs du système censé vous faciliter la vie et vous protéger aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.
Il pourrait peut-être intéresser les vélotaffeurs, la batterie étant facilement amovible et rechargeable.
Rajouter un éclairage supplémentaire de secours n’aurait que peu de sens. Une seconde batterie dans la poche, pourquoi pas ? Pour atteindre les 7 h et passer la nuit. Mais cela rajoute du poids et un coût supplémentaire.

Ce Topstone est clairement orienté longues et belles sorties grâce à son excellent confort et est parfait pour des trips bikepacking avec ces nombreux inserts. Donc un éclairage à la grande autonomie serait selon moi plus en accord avec ce Topstone.
Erreur de casting ou plutôt progrès à réaliser pour améliorer et adapter ce système intéressant au Topstone ? Le système est en constante évolution et devrait progresser sur ces points. L’éclairage classique au choix du cycliste me semble encore la meilleure solution en termes d’autonomie, de versatilité et d’entretien. D’autant que le choix de positionnement des éclairages (cintre, potence, prolongateurs, sacoches, tige de selle, fourche, etc…) varie en fonction de plusieurs critères.
La multitude de câbles intégrant le cadre ainsi que le positionnement des éclairages captifs du vélo figent leur emplacement. Et en bikepacking, l’éclairage est un élément qui doit être placé en fonction du combo utilisé, qui peut être différent à chaque trip.

Topstone Carbon Cannondale
De (trop) nombreux câbles sur cette version équipée du SmartSense, même si très proprement réalisé, photo Hugues Grenon

Il sera donc difficile de positionner des sacoches bikepacking, les câbles étant gênants. Cannondale essaie de corriger le tir en attendant et propose des extensions pour déplacer les éclairages plus bas et libérer de la place pour la bagagerie. Précisons que les éclairages sont fixés sur des supports de type GoPro, un très bon point.

A l’arrière, même principe, avec des supports à positionner plus bas sur la tige de selle, Cannondale ayant laissé du « mou dans le câblage.
 

Ces déports représentent une solution qui peut être testée, mais qui ne pourra pas tout de même systématiquement faire accepter l’accroche des sacoches de selle, tout dépendra de leur taille, leur encombrement et de la sortie de selle disponible. De plus, je trouve que cela casse la belle esthétique du vélo en rajoutant des supports supplémentaires.

Conclusion

Topstone Carbon Cannondale
Le Topstone vole au-dessus des cailloux mais file aussi comme le vent, photo Hugues Grenon

Le Topstone évolue encore de façon notable. Le fait de pouvoir désormais monter de plus gros pneus est tout à fait en rapport avec son programme et ses objectifs de confort mais aussi de performance. C’est un gravel un peu à part de par sa technologie Kingpin très réussie amenant un vrai plus niveau confort sans sacrifier le rendement. On aimerait qu’un tel système de flex soit développé pour l’avant afin d’avoir un équilibre de confort avant/arrière mais sans l’équiper d’une fourche à suspension apportant d’autres contraintes. Une monte pneumatique généreuse permettra de s’approcher de ce souhait.
Le Topstone est équipé de nombreux inserts et sera parfait pour partir sur de belles sorties ou Divide au long cours.
Préférez alors pour ces pratiques les versions sans le système SmartSense qui reste à faire évoluer pour ces usages.
Au niveau prix, ce modèle est positionné dans une fourchette haute mais, par exemple, la version Apex à 3099 € vous permettra de goûter à l’expérience unique de ce Topstone Carbon. C’est un des gravels qui m’a le plus séduit également et que j’ai eu du mal à quitter !

Toutes les informations sur le site Cannondale

ENVE… au dessus de la mêlée

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Enve Melee
Enve Melee - photo jussioksanen

Ce titre est un clin d’oeil… vous allez comprendre. En fait, il m’a été inspiré par la sortie d’un vélo, conçu par le célèbre facturier d’équipements carbone ENVE : le Melee (prononcez et traduisez Mêlée). Cette prononciation et la découverte des magnifiques photos accompagnant le communiqué, m’ont immédiatement fait penser au titre de l’ouvrage pacifiste de Romain Rolland. Rien de comparable entre ce Melee et le contexte guerrier de 1914… juste l’idée d’élever très haut la réflexion sur ce que peut être une approche holistique de la performance dans le monde du vélo.

Bien sûr vous allez tous tomber de votre siège en prenant connaissance des tarifs, mais je ne pouvais passer à côté de cette info qui pour certains restera un rêve et qui pour un nombre plus restreint, pourrait devenir une réalité. Ce vélo est à voir comme une belle voiture ou autre concept-car, sauf qu’il est bien réaliste et qu’il intègre des notions de polyvalence qui permettront par exemple de placer dans ce châssis sublime, des pneus de 35 mm.

La marque ENVE

ENVE Composites est un fabricant de cadres, de jantes et de composants de vélo en fibre de carbone fabriqués à la main. ENVE conçoit et fabrique 100% de ses jantes et cadres Custom Road dans son usine d’Ogden, Utah, USA. « Lorsque nous avons décidé que le moment était venu pour ENVE de se développer dans le domaine des cadres de vélo, nous savions que nous devions fabriquer notre premier vélo : le Custom Road ici à Ogden, et que nous voulions qu’il soit personnalisé. Dans le même temps, nous avons compris qu’en raison des contraintes du sur-mesure, la disponibilité du ce vélo serait limitée. Notre usine de fabrication aux États-Unis nous offre l’opportunité unique de concevoir, de prototyper à un rythme beaucoup plus rapide qu’à l’étranger, en particulier au cours de ces dernières années. Le Custom Road est le résultat de ce processus, il a établi une base solide sur laquelle nous avons pu créer le Melee », déclare Jake Pantone, chef produit.

ENVE Melee
Un vélo de route performant et polyvalent pour des cyclistes d’aujourd’hui – photo ENVE-jussioksanen

ENVE présente le Melee, un vélo de route performant et polyvalent pour des cyclistes d’aujourd’hui. En 2021, ENVE a lancé son premier vélo complet, le Custom Road fabriqué à Ogden, dans l’Utah, prouvant son intention de faire évoluer la marque, spécialiste des roues et des composants vers une marque de vélos complets. Contrairement au Custom Road fabriqué aux États-Unis, qui a une géométrie sur-mesure, le Melee est proposé en sept tailles de 47 à 60 cm et il est fabriqué à l’étranger dans l’usine d’ENVE.

Le Melee

Le Melee est un vélo de course moderne sans limite…

Le Melee présente une construction monocoque qui a permis d’affiner les formes des tubes, de réduire le poids et d’augmenter l’efficacité aéro du vélo. Alors que les surfaces mixtes ont presque toujours été présentes dans les courses sur route, ce n’est que récemment qu’elles sont abordables avec un seul vélo. La polyvalence est devenue la définition même du vélo de course moderne. Le Melee d’ENVE présente un généreux dégagement pour des pneus en 35 mm avec une géométrie et des caractéristiques de maniabilité optimisées pour les pneus entre 27 et 32 ​​mm.

En plus de ce grand dégagement, les performances aérodynamiques et l’intégration sont des attentes incontournables aujourd’hui de la part des cyclistes exigeants. En pratique, le Melee présente tous les éléments aérodynamiques attendus pour atteindre une efficacité de premier ordre – surface frontale minimale, des formes de tube Kamm tail et une intégration frontale complète. De plus, ENVE a conçu les formes du Melee pour se compléter avec les profils de jante SES. En conséquence, le flux d’air passe des roues aux surfaces du cadre en harmonie pour assurer une expérience de conduite calme et stable dans des conditions de vent variables.

Un régal pour les yeux …

Le Melee est disponible en une seule couleur : Gris Damascus. ENVE offre une possibilité de personnalisation grâce à des kits de stickers destinés à couvrir les logos d’origine. Le Melee est disponible dès maintenant en France, dans toutes les tailles, et il le sera en septembre pour les tailles 47 et 60 cm. Le châssis ENVE Melee (cadre, fourche, jeu de direction, potence, guidon, tige de selle) coûte 5499 €, le Melee complet s’affiche à partir de 9599 € en Sram Rival AXS.

Distribué en France par Mohawk’s

Quelques arguments de poids

Les poids détaillés pesés et vérifiés sur un cadre en stock chez Mohawk’s

  • Cadre 56 : 850 g nu
  • Cadre 56 : 940 g avec axe arr. et l’accastillage
  • Système de serrage de la tige de selle : 28 g
  • Fourche : 430 g avec axe av.
  • Expandeur : 24 g
  • Jdd : 84 g
  • Tds : 180 g
  • Potence : 184 g
  • Cintre : 250 g
  • Poids complet avec roues Enve SES 2.3 et groupe Sram Red AXS : 6.650 kg
  • Poids complet avec roues Enve SES 3.4 et groupe Sram Red AXS : 6.940 kg
  • Poids complet avec roues Enve SES 4.5 et groupe Sram Red AXS : 7 kg
  • Poids complet avec roues Enve SES 6.7 et groupe Sram Red AXS : 7.1 kg

Est-ce que le gravel risque de devenir ringard ?

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Gravel Trophy
Photo Gravel Trophy - Ugo Richard

C’est une question qui me traverse parfois l’esprit, à force de voir et d’entendre ce rabâchage de lieux communs à propos du gravel. Trop de gravel tue le gravel ! … L’usure serait-elle en train de produire ses effets ? … Le gravel est à la mode et Bike Café assume sa part de responsabilité dans sa promotion (since 2015). Nous savons cependant que les modes passent, mais parfois elles reviennent aussi ! … D’ailleurs, est ce que le gravel ne serait pas la version moderne de la randonneuse de papa ? Déjà, certains avant-gardistes, regardent vers la prochaine “danseuse” qui viendra séduire les insatiables appétits médiatiques. Je pense par exemple aux vélos cargos, qui déferlent dans le monde du transport alternatif, mais également dans le domaine des loisirs. C’est devenu très “hype”… (photo de couve Gravel Trophy – Ugo Richard)

Bike Café
Gravel Sainte Victoire, les pionniers en pleine découverte ; Bernard et son cyclocross en mai 2017 – photo Dan de Rosilles

Notre penchant pour ce vélo aventureux est entretenu savamment par le marketing. Il n’est pas nécessaire de forcer sur les campagnes de pub, pour faire admettre cette façon plus naturelle de rouler à vélo. Il me semble évident que ce vélo traversera la tête haute tous les changements de modes. Cette pratique, qui exprime si bien la liberté, n’est, ni VTT, ni route et elle s’est forgée en 5 ans une vraie personnalité. Ce vélo accompagne un nouveau mode de vie et son succès s’appuie sur une quête profonde de nature et une envie d’évasion permettant de fuir un monde devenu trop contraignant. Au guidon de ce type de vélo, on éprouvera encore, pendant de longues années, ce sentiment de liberté qui nous rend heureux.

Tendance, versus mode

Je suis amusé de voir l’opportunisme de ceux qui m’avait pourtant prédit en 2015, une vie éphémère à ce gravel trop vite comparé au Fat Bike. Retournement de veste ou plutôt de maillot, certains ont pris un virage à 180 degrés. Les as du coup de guidon m’étonneront toujours car aujourd’hui ils ne parlent que de ça, nous obligeant presque à regarder ailleurs. Non, je ne scie pas la branche sur laquelle Bike Café est assis, pour nous le gravel fait partie de notre ADN et de ce fait il coulera toujours dans nos veines cyclistes.

Le gravel est un vélo tendance, me dit-on ! … C’est pas faux, car la définition de ce mot signifie : “Orientation commune à un groupe de personnes, à une collectivité…”. Le nombre important de cyclistes qui se sont “orientés” vers cette pratique ces derniers temps le démontre : le gravel est bien tendance. Le sens des mots a son importance, et il se trouve que l’antonyme du mot tendance est “inaptitude”… S’il existe un vélo inapte au plaisir cycliste, ce n’est certainement pas un gravel.

En ce qui concerne la mode, on connait la valeur éphémère du phénomène, illustrée le plus souvent par ce qu’il se passe dans le monde du vêtement. On est cette fois sur le regard que la mode renvoie, les codes qu’elle impose et le goût individuel.

Le Café du Cycliste a choisi comme emblème de sa gamme gravel le poisson volant… ni oiseau, ni poisson. C’est pareil pour le gravel il est ni VTT, ni route… 

Café du Cycliste
Le Café du Cycliste, une marque qui a su interpréter le look gravel à contre-courant du troupeau – photo Café du Cycliste

Pourquoi je vous raconte tout ça ? … C’est simplement pour vous dire que si la mode du gravel passe, et si on se lasse d’en entendre parler , cette pratique “All road” restera toujours tendance, car nous serons toujours nombreux à partir à la conquête de territoires inconnus, de routes oubliées, de chemins ancestraux sur le même vélo que celui avec lequel on va au boulot ou chercher le pain.

Alors ringard ?

Pourquoi pas ! … D’ailleurs ce que l’on trouve ringard à un instant T, peut devenir ou redevenir subitement à la mode. Imaginez nos enfants (ou petits enfant pour moi) découvrir ce vélo magique dans quelques années, comme j’ai vu revenir à un moment donné les pantalons patte d’eph que je portais dans les années 70…

Passé le choc d’apprendre qu’un jour notre gravel adoré est devenu ringard, je reste confiant sur sa capacité à affronter la chose pour finalement résister et devenir un vélo culte.

Compteur GPS iGPSPORT630 : l’outsider économique

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Je vous propose mon retour d’expérience sur le dernier compteur GPS d’une marque qui commence à se faire connaitre en France : iGPSPORT. Rappelez vous, l’an passé je vous avais présenté en détails l’iGPSPORT 620, un compteur GPS simple et efficace. Aujourd’hui, je vous propose mon retour d’expérience sur le nouveau porte drapeau de la marque chinoise : le 630.

La société iGPSPORT

Pour commencer, rappelons qu’iGPSPORT est une société chinoise qui conçoit des produits électroniques depuis 2012. Son activité est axée sur l’électronique du cycle, avec une gamme de six compteurs, avec leurs capteurs et supports associés. Le modèle testé ici est le nouveau le porte-drapeau de la marque, à savoir l’iGS630 qui synthétise 10 ans d’expérience dans le domaine.

10 ans d’évolution d’IGPSPORT

Son prédécesseur le 620, affiché à un tarif agressif, s’est montré fiable et suffisamment précis pour suivre une trace au format GPX, via une cartographie simple, mais saine et lisible. Qu’apporte de plus son successeur, le 630 ?

Le hardware du compteur GPS iGPSPORT630

Packaging et finition

En tout premier lieu, le packaging séduit par son emballage et le conditionnement visible du produit. iGPSPORT semble avoir pris en compte la fonction de communication, de vente et de séduction exercée par l’emballage, encore assez présent dans nos sociétés de consommation.

Packaging de l’iGPSPORT 630 – (photo Laurent BIGER)

Ensuite, à la prise en main du produit, je constate une réelle différence. En effet, le 630 s’inscrit pleinement dans le design actuel, contrairement à son prédécesseur, dont j’avais qualifié le design de “daté”. Ce n’est clairement pas le cas ici. Désormais, j’ai entre les mains un bel objet, bien fini, d’un aspect valorisant. En somme, le 630 est déjà une réussite esthétique.

Poids et dimensions

Quant à son poids, je l’ai pesé à 90 g, ce qui constitue une belle surprise puisque cela fait de l’iGPSPORT 630 un des compteur GPS parmi les plus légers du marché actuel. En cela, pas d’évolution face au 620 qui accuse le même poids, mais pour un écran plus petit (2.2” contre 2.8”). Si le poids est identique, le 630 est bien plus fin (mais aussi plus long) que son prédécesseur. La fixation au dos de l’appareil est de type rotatif, standard Garmin. Un point positif pour qui possède déjà des supports dans ce standard de fixation devenu le plus répandu. Enfin, l’iGPSPORT 630 est armé de six boutons. Contrairement à plusieurs concurrents, iGPSPORT ne propose toujours pas de solution tactile.

l’iGPSPORT 630 accuse 90 g sur la balance (photo Laurent BIGER)

Protection, connectique et interface

La coque en silicone, optionnelle mais abordable (une dizaine d’euros), est finement ajustée et recouvre la tranche du compteur GPS. Je pense que c’est un accessoire pertinent quand on investit plusieurs centaines d’euros dans un produit électronique. Qui plus est, c’est une protection supplémentaire pour la batterie interne face au froid, permettant ainsi de gagner un peu d’autonomie. Celle-ci ne pèse que 10 g.

La prise de type USB-C (contre une micro-USB sur le 620) est en dessous. Aussi, comme malheureusement beaucoup de compteurs GPS du marché, cet emplacement ne favorise pas les solutions pour recharger le dispositif en roulant. A noter la présence d’un passage pour une éventuelle dragonne. L’iGPSPORT 630 est certifié IPX7, donc résistant à l’eau, ce que je peux confirmer à travers ce test. Quant à la chaleur, je n’ai pas constaté de problème, lors d’usages au delà de 40°C.

Les températures caniculaires n’ont pas altéré le fonctionnement (photo Laurent BIGER)

Ecran

Le compteur GPS iGPSPORT 630 dispose d’un écran couleur, en verre, de 2.8 pouces d’une résolution de 240×400 pixels, permettant de visualiser jusqu’à 10 données sur chaque page personnalisable. Celui-ci adapte sa luminosité à l’éclairage extérieur de façon à économiser la batterie. Lors de mes sorties, j’ai constaté que la luminosité de l’écran reste correcte, à condition de retirer le film plastique de protection (trop sensible aux reflets) et d’y monter le véritable film de protection livré avec le compteur . Quoiqu’il en soit, même si on est bien loin de l’écran d’un Hammerhead Karoo 2 (qui coute presque le double), la résolution est suffisante pour notre usage.

Ecran couleur de 2,8 pouces et une résolution de 240×400 pixels (photo Laurent BIGER)

Batterie

La batterie interne du compteur GPS iGPSPORT 630 dispose d’une capacité de 1300 mAh. D’après IGP, celle-ci est censé assurer une autonomie de 35h00 ! Lors de mes tests, avec la réception GPS toujours active, je suis arrivé à environ cette valeur, plus ou moins 5%. Cependant, mes tests ont été effectués en condition estivale. Ainsi, je serais curieux de constater l’impact du froid sur cette autonomie. La gestion de la luminosité, ainsi que le capteur de mouvement très sensible (pour basculer et sortir du mode pause) ne sont probablement pas étrangers à cette excellente performance.

Stockage et capteurs

Le stockage interne de 8 Go de mémoire est finalement bien suffisant puisque le compteur GPS iGPSPORT 630 utilise une cartographie de type OSM (j’y reviendrai dans la partie Software). Quant à sa réception satellite, iGPSPORT a équipé son 630 d’une puce de la gamme M10 de U-BLOX. Utilisée par d’autres marques premium, celle-ci est une valeur sûre dans le segment des récepteurs GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites) à basse consommation. Celle-ci permet à l’iGPSPORT 630 de réceptionner 4 systèmes en simultanés : GPS (incluant le QZSS qui est un système régional japonais complémentaire au système GPS), BeiDou, GLONASS, et enfin l’européen GALILEO.

GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites)

Effectivement, je n’ai pu que constater la belle précision de ce compteur GPS. Certainement que j’aurais pu probablement désactiver certains systèmes (le 630 le permet) afin de peut-être gagner encore en autonomie (?). D’ailleurs, l’autonomie générale du 630 est sûrement redevable de l’efficience annoncée de cette série de puce M10. Quant aux autres capteurs, c’est du classique avec la prise en charge des protocoles Bluetooth 5.0 et ANT+ pour communiquer avec les éventuels capteurs et surtout votre smartphone. Le système prend en charge les groupes électroniques, comme j’ai pu le vérifier en l’appairant avec un vélo en SRAM Rival AXS. Ainsi, j’ai pu visualiser les rapports engagés en temps réel et les niveaux de batterie de chaque élément. En revanche, oubliez le Wifi, absent de ce produit.

Le software du compteur GPS iGPSPORT630

En premier lieu, il est important de rappeler que le compteur GPS iGPSPORT 630 n’utilise pas de technologie tactile, l’interface homme-système se résumant à six boutons. A la mise sous tension, le démarrage est extrêmement rapide : environ 4 secondes avant d’arriver sur le menu principal. Là-dessus, un menu parallèle affiche d’autres catégories liées à la connectivité, la météo, et aux capteurs.

Sur le menu principal, la navigation se fait via les deux touches “flèches”, quand une autre permet de valider son choix. Plusieurs options disponibles permettent de personnaliser (un peu) l’affichage. Tout en reconnaissant que rien n’est magnifique, les menus sont clairs. Néanmoins, certaines traductions s’avèrent inadaptées.

Navigation

Le sous-menu Navigation va permettre de retrouver les traces GPX (ou FIT, TCX, CNX) préalablement chargées dans le dispositif. Pour cela, deux solutions : soit par l’application IGPSPORT (via un transfert par le protocole Bluetooth 5.0) ou soit par la connexion en USB à votre PC. Là-dessus, après avoir sélectionné la trace, le dispositif permettra de retrouver les “pages” (dénomination donnée par le système) actives de votre profil sélectionné : Route, Urbain, Trajet (comprendre vélotaf), Intérieur (comprendre Home-Trainer) et ceux que vous auriez éventuellement créés.

Notons que, comme évoqué en première partie, ce dispositif utilise un fond de carte issu de la base de données géographiques libre OSM, comme beaucoup de ses concurrents. À noter que les cartes régionales sont disponibles gratuitement sur le site IGPSPORT, via une procédure d’installation basique. A vrai dire, la cartographie OSM, les couleurs du système et la résolution correcte rendent la navigation efficace et simple. Diverses options permettent là aussi de personnaliser sa Navigation, par exemple le fait d’avoir des zooms automatiques sur les zones de changements de direction. En dessous de 45 km/h, la réactivité est suffisante pour ne pas louper la direction à prendre. Au delà, il vaudra mieux dézoomer afin de garder le bon cap.

Les fonctions de “Grimpeur”

En dessous de la cartographie évoquée supra, le profil altimétrique permet d’informer sur le profil de pente à l’instant T et à venir en fonction du niveau de zoom de la carte. Cependant, des fonctions plus avancées fournissent des aides qui peuvent être intéressantes. Notamment la fonction Climb-Pro (qui doit être activée dans les options). Ainsi, celle-ci va décoder toutes les pentes détectées dans le fichier GPX que vous avez préalablement chargé. De ce fait, une liste apparait avec les difficultés du parcours :

Les pentes détectées dans la trace GPX (photo Laurent BIGER)

En conséquence, une fois que vous arrivez à proximité de l’une d’entres elles, le compteur basculera sur la page Climb-Pro afin de vous situer dans votre effort, via un profil de dénivelé et les couleurs afférentes à celui-ci.

Comparativement à d’autres produits concurrents, la précision est dans la norme. Cependant, gardez à l’esprit que l’IGPSPORT 630 ne peut activer cette aide seulement à partir d’une trace préalablement chargée. En d’autres termes, il ne détectera pas une pente lors d’un parcours “libre”. En revanche, il offrira toujours un résumé en temps réel du dénivelé derrière soi, et total une fois la sortie terminée et enregistrée.

L’application

Enfin, je vais aborder l’application IGPSPORT. Au fil des fréquentes mises à jour, celle-ci a bien évolué depuis mon test du 620 en 2020. Ce n’est toujours pas un modèle de rapidité mais on dispose de toutes les fonctions nécessaires pour paramétrer son compteur. J’ai encore une fois vraiment apprécié la fonction nommée « Routes ». Bien nommée, celle-ci permet d’établir en un temps record un tracé afin de le suivre une fois envoyé en Bluetooth vers le compteur.

Utilisant désormais une cartographie MAPBOX, c’est réellement pratique pour un parcours simple, qui peut dépanner dans une zone géographique que l’on maitrise peu, et permet d’avoir une idée rapide et plutôt précise du dénivelé qui s’annonce… Attention, cela ne remplace en aucun cas un véritable logiciel de tracé que l’on utilise en principe sur son PC/MAC, lequel permettra d’établir des tracés bien plus complexes. IGPSPORT ne propose d’ailleurs pas un tel logiciel sur PC ou MAC. L’écosystème se limite principalement à l’application et le compteur. Le site WEB IGPSPORT étant surtout utile pour les téléchargements de cartes. Outre cela, l’application permet la mise à jour du Firmware du dispositif (en Bluetooth), de retrouver ses parcours, et de les synchroniser avec d’autres applications, comme Strava. Aussi, elle permet d’assurer la communication entre le smartphone et le compteur.

Au final

Pour conclure, j’estime que ce compteur iGPSPORT 630 est une réussite. Les points forts du 630 sont clairement son autonomie, au dessus de la moyenne et son bon rapport qualité prix. Bien fini et désormais riche de fonctions intéressantes, comme le Climb-Pro, le compteur 630 permet véritablement à iGPSPORT de se positionner en outsider des grandes marques habituelles. En cela, il faudra se contenter d’un écosystème minimal. En fin de compte, ce compteur GPS propose l’essentiel. Ce qui conviendra à l’immense majorité des pratiquants, qui ne sont pas forcément à la recherche d’innovations particulières, mais bien d’un produit simple, fonctionnel, et ayant une bonne autonomie.

Caractéristiques :

  • Géolocalisation : GPS + GLONASS + BEIDOU + GALILEO
  • Écran : 2.8 pouces, couleurs, rétro éclairage automatique, résolution 240×400 pixels
  • Altimètre barométrique : oui
  • Thermomètre : oui
  • Mémoire interne : 8GB
  • Support des groupes électroniques : Di2, e-Tap, EPS
  • Batterie : 1300mAh, autonomie de 35 heures (théorique maximale), rechargeable via USB type C
  • Résistance à l’eau : norme IPX7
  • Connectivité : USB, Bluetooth 5.0, ANT+
  • Formats de traces supportés : GPX, FIT, TCX, CNX
  • Notifications : oui
  • Détecteur de mouvement : oui
  • Calories : oui
  • Compatible Strava : oui
  • Dimensions (sans coque de protection): 92 x 52 x 16,5mm
  • Poids (sans coque de protection): environ 90 g
  • Prix public constaté : de 219,99 € à 249 € TTC
  • Site fabricant : Bike Computers, Cycling Sensors, Heart Rate Monitors | iGPSPORT

Composition du packaging iGSPORT IGS630 :

  • 1 x Compteur IGS630
  • 1 x Support
  • 1 x Câble USB-C
  • 1 x Film de protection
  • 1 x Manuel d’utilisation

Nakamura Century 250 Gravel : un choix avisé

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Fort heureusement, le plaisir de rouler en Gravel n’est pas proportionnel à la somme investie dans son vélo. Il suffit souvent de peu de chose pour prendre du plaisir : un vélo adapté et un minimum de condition physique. En cela, le Nakamura Century Gravel 250 en est le parfait exemple. Pour moins de 1000 €, celui-ci permet bien des choses et surtout bien plus que ce que l’on pourrait penser. Après très exactement 938 km à son guidon, je vous livre ici mon avis sur ce vélo au potentiel surprenant. 

Présentation du Nakamura Century Gravel 250 

Pour commencer, je vous précise que ce vélo est conçu et assemblé au sein de la Manufacture Française du Cycle. Ce fabricant, situé à Machecoul (Loire-Atlantique), est un acteur majeur du cycle français puisqu’il produit pour de nombreuses marques. 

Le Kit Cadre

Proposé dans un seul coloris gris, le cadre du Nakamura Century Gravel 250 présente bien. Derrière cette peinture plutôt réussie se cache un cadre fait d’aluminium 6061, dont les caractéristiques mécaniques ont été améliorées grâce à des traitements thermiques T4 et T6. S’il est impossible d’ignorer les soudures – massives – la finition est tout à fait acceptable.

Une finition tout à fait acceptable (photo Hugo Herment)

Quant aux standards de ce kit cadre, ils sont contemporains avec des axes traversants de 12×142 mm à l’arrière et de 12×100 mm à l’avant. Dans les deux cas, c’est la norme Flat-Mount qui accueille les étriers de freins. Fort heureusement, le boitier de pédalier est fileté. Un bon point pour la simplicité d’entretien. 

Axe traversant, norme Flat-Mount et étrier hydraulique Shimano série GRX-400 (photo Laurent BIGER)

Devant, c’est un pivot conique qui accueille la fourche entièrement en carbone. Aussi, c’est une belle surprise de constater un pivot en carbone dans cette gamme de prix ! Une fourche qui se pare d’une finition gratifiante, avec des liserés arborant fièrement nos couleurs nationales.

Géométrie 

La géométrie du Nakamura Century Gravel est somme toute très classique. Certes, les haubans sont soudés assez bas sur le tube de selle. Mais cela est devenu tellement courant dans la conception des cadres que cela n’en fait pas une originalité pour autant. Les angles de direction et de tube de selle sont eux aussi parfaitement dans la norme. Finalement, et ce n’est pas une surprise, aucune prise de risque du concepteur concernant la géométrie. J’ai tout de même noté des bases plutôt longues (435mm), ce qui aura bien sûr des conséquences sur le comportement du vélo (j’y reviendrai plus bas). 

Géométrie du Nakamura Century 250 Gravel

Transmission et Freinage 

Sur le plan de la transmission, c’est le groupe japonais Shimano GRX de la série 400 qui équipe ce Nakamura Century 250 Gravel. Le pédalier double plateau GRX FC-RX600 en 46/30 dents est associé à une cassette SHIMANO CS-HG500-10 en 11/32 dents. Le freinage hydraulique est également de la même série et vient pincer des disques également de provenance Shimano.

Autrement dit, malgré son tarif très serré et les problèmes actuels d’approvisionnement, ce Nakamura Century Gravel intègre un groupe complet de chez Shimano, qui plus est, de la série GRX. En règle générale, dans cette catégorie de Gravel à moins de 1000€ (et même au delà), il est fréquent de constater des groupes arborant des cassettes ou des pédaliers de marques plus exotiques et aussi plus lourds. Si bien que ce Nakamura Century Gravel marque là de sérieux points ! Et cela se constate sur la balance : 11 kg pour cet exemplaire en taille M équipé de deux portes-bidons. Ce qui est loin d’être ridicule dans cette gamme de prix.

Roues et pneus 

Ensuite, attardons-nous sur les roues. Etant donné le prix extrêmement agressif de ce Nakamura Century Gravel, je constate que comme souvent, les économies ont été faites sur ce poste. Ainsi, ce sont des roues assemblées en France qui animent ce Century. En l’occurrence des jantes de 700 MACH1 GRAVEL19 qui, comme leur nom l’indique, font 19 mm de largeur interne. Bien que construites en aluminium 6063 T6, celles-ci accusent tout de même 590 g pièce.

Jantes MACH1 GRAVEL19

Annoncées Tubeless Ready, il faudra néanmoins poser un fond de jante spécifique avant d’envisager toute conversion. En effet, celui en place est uniquement destiné aux montages classiques en chambres à air. Peu d’informations à vous partager sur les moyeux, si ce n’est qu’Intersport m’a rapidement changé la roue arrière car la roue libre accusait des faiblesses au bout de 100 km. En revanche, la suivante n’a pas fait parlé d’elle durant mon test.

Tubeless Ready, oui, mais pas avant d’avoir poser un fond de jante spécifique ! (photo Laurent BIGER)

Là-dessus viennent se monter des pneus de marque CHAOYANG, modèle Gravel AT SHARK SKIN 700x38C (40-622) tressés en 60 TPI. Cette marque fait partie du groupe chinois ZC Rubber (Zhongce Rubber Group). Un mastodonte du pneu sous toutes ses formes (du moins en volume de vente) qui regroupe les marques WESTLAKE, GOODRIDE, GOLDEN CROWN, TRAZANO et pour le cycle : ARISUN et donc CHAOYANG qui nous intéresse ici. Cette dernière propose trois modèles de pneus Gravel à son catalogue et c’est le Gravel AT que Nakamura a choisi.

Pneu CHAOYANG Gravel AT (photo Laurent BIGER)

Plus précisément, la version du pneu CHAOYANG Gravel AT que l’on retrouve sur le Nakamura Century Gravel est l’entrée de gamme, à tringles rigides. Par conséquent, ce pneu accuse 560 g quand je l’ai pesé, ce qui n’est pas rien pour un modeste 700×38 mm, mais logique en utilisant des tringles rigides.

Caractéristique du pneu CHAOYANG Gravel AT. La version équipant le Nakamura est la dernière, la plus basique.

Périphériques

Sur le plan des périphériques, je découvre bien évidemment de l’aluminium pour la potence, cintre et tige de selle. Cependant, la potence a retenu mon attention grâce à son profil inattendu sur un vélo à ce tarif. En effet, celle-ci s’insère de belle façon sur le pivot de fourche avec ses rondelles d’ajustement de la même forme profilée. Un détail qui participe à l’allure sportive de ce Nakamura Century 250 Gravel.

Belle intégration de la potence, surtout dans cette gamme (photo Laurent BIGER)

Quant au cintre, si important pour notre pratique Gravel, celui-ci mesure 420 mm de largeur (qui semble une valeur unique quelque soit la taille du vélo) et un flare de 16°. Néanmoins, cette valeur me semble fausse et la réalité est une valeur bien moindre (ce qui n’est pas pour me déplaire comme je l’aborderai plus bas). En revanche, je ne vous parlerai que peu de la selle : je n’ai tenu que deux sorties avant de la changer pour cet essai. J’espère que vous m’excuserez pour ce manque de persévérance ! Enfin, pour conclure cette présentation, la finition de ce vélo est globalement bonne et comparable à des vélos vendus plus chers…

Le Test Terrain du Nakamura Century Gravel 250

De façon à rester précis, j’articulerai mon propos sous deux thèmes. Deux thèmes qui ont rythmé mon test de ce Nakamura Century 250 Gravel que j’ai roulé durant 938 km en Lorraine : la « route » et les « pistes ». Deux aspects essentiels dans notre pratique du Gravel. Egalement, il me semble important de préciser que ce test a été effectué en configuration “chambres à air” et non pas en tubeless.

Sur la Route

Premièrement, le cintre est dessiné d’angles simples mais cohérents, le rendant agréable en pratique routière. Ainsi, pas de flare excessif ici (bien moins que les 16° annoncés), ce qui rend la position des mains sur les cocottes naturelle (merci pour nos poignets) et efficace pour rouler à belle allure sur route.

Le cintre est dessiné d’angles simples mais cohérents pour une utilisation polyvalente (photo Laurent BIGER)

Deuxièmement, la géométrie que j’ai évoqué en présentation confirme son classicisme. Autrement dit, une position et un comportement sans innovation particulière. Cependant, le Nakamura Century 250 Gravel fait partie de ces vélos en aluminium à la géométrie classique mais judicieuse, qui le rend facile à prendre à main dès les premiers kilomètres et quelque soit votre expérience. Malgré le poids important des roues, qui imposent de s’investir physiquement pour conserver une allure suffisante en cote, je suis étonné du rendement offert par le cadre de ce Nakamura. D’autant plus que les bases, comme évoqué en présentation, sont longues.
Pourtant, je constate que ce cadre est d’une belle rigidité latérale, ce qui se ressent sur les performances à son guidon. Après réflexion et un examen attentif, j’identifie la zone de jonction entre tube oblique-boitier de pédalier-bases comme responsable de ce beau rendement.

Judicieuse exploitation de la largeur disponible qui se traduit par un rendement surprenant dans cette gamme de prix (photo Laurent BIGER)

De surcroit, l’association de l’imposant tube oblique et du boitier de pédalier. En effet, le concepteur de ce cadre est d’un raisonnement simple et pragmatique : il a judicieusement exploité toute la largeur disponible dans cette zone. Ainsi, la rigidité est au rendez-vous lorsque l’on y met des Watts ! Quant aux pneus, ils sont plutôt à leur aise sur la route, et se montrent silencieux, grâce notamment à la gomme de ce pneu, assez dure.

Sur les Pistes

En Off-Road, le cintre possède un drop bien calibré qui permet un bon contrôle en descente. J’aurais cependant souhaité plus de flex de celui-ci et une largeur en adéquation avec la taille M, de 440 mm par exemple. Aussi, pour continuer à évoquer la position, l’amplitude entre le déport de selle (conséquent) et la potence relativement longue me semble un peu exagéré pour un usage polyvalent.

Le cintre possède un drop bien calibré qui permet un bon contrôle (photo Hugo Herment)

Néanmoins, j’ai pris du plaisir à rouler sur les singles techniques et les larges pistes de Verdun au guidon de ce Nakamura Century 250 Gravel. D’autant plus que le confort est de bon niveau pour un cadre fait d’aluminium. Ainsi, même monté en chambres à air, le triangle arrière offre une filtration verticale somme toute très correcte. Là-dessus, les bases de 435 mm et les haubans travaillent bien et permettent d’envisager sereinement de longs parcours.

Le confort est de bon niveau pour un cadre fait d’aluminium (photo Hugo Herment)

Quant au rendement sur les pistes, il rejoint logiquement ce que j’ai évoqué précédemment sur la route, permettant à ce Nakamura Century 250 Gravel d’être efficace. Vos Watts ne s’envolent pas ailleurs que sur la roue arrière, ce qui est déjà pas mal… D’autre part, l’ensemble douille de direction et fourche offre une belle rigidité, aussi bien frontale que latérale. Ainsi, une fois en confiance, il est assez aisé de descendre rapidement les pistes avec ce vélo, même avec ses pneus de 38 mm de largeur en chambres à air. D’ailleurs, cela m’a permis de constater la robustesse des roues, mais également des pneus !

Un rendement surprenant grâce à la belle rigueur du kit cadre (photo Hugo Herment)

En effet, ces pneus CHAOYANG Gravel AT m’ont surpris par leur robustesse malgré des parcours et un pilotage pas toujours tendres avec eux. D’ailleurs, je n’ai constaté aucune crevaison ou pincement durant ces 938 km. Néanmoins, si leur guidage est tout à fait correct, la prise d’angle doit être mesurée sur les revêtements fuyants. Après presque 1000 km, leur état est quasiment intact.

Nakamura Century 250 Gravel : loin d’être un vélo au rabais, et qui permet de vraiment s’amuser (photo Hugo Herment)

Enfin, concernant la transmission et le freinage, je ne m’étendrai pas sur le sujet. Le bien connu et éprouvé groupe Shimano GRX-400 n’est pas des plus rapides et onctueux, mais il n’en demeure pas moins fiable et adapté à notre pratique, axée sur la polyvalence. D’ailleurs, son amplitude de braquets est suffisante pour la plupart des usages. Quant au freinage, il est comme sur tous les groupes hydrauliques de Shimano : impérial !

Vos Watts ne s’envolent pas ailleurs que sur la roue arrière, ce qui est déjà pas mal ! (Photo Hugo Herment)

Finalement, à part ce souci de roue libre (très rapidement échangée), aucun autre problème n’est venu perturber mon essai durant ces 938 km. Même si j’ai la chance d’être fréquemment sur des vélos bien mieux équipés, j’ai réellement pris du plaisir au guidon de ce Nakamura Century 250 Gravel.

Conclusion

Depuis sa création, Bike Café n’a jamais fait l’impasse sur les “Gravel à moins de 1000 balles”. Au contraire ! Souvenez vous des tests de Patrick au guidon des Triban 520 et même 120, ou encore de mon essai du Scrapper. Aussi, il était important pour nous de vous présenter ce Nakamura Century 250 Gravel, qui à mon sens est un choix particulièrement avisé en ces temps difficiles. Non seulement bien équipé avec son groupe Shimano GRX-400, ce vélo étonne par la rigueur de son comportement grâce à un kit cadre classique mais savamment conçu. Une excellente base que chacun fera évoluer en fonction de ses besoins et de ses finances. Finalement, avec “1000 balles” en poche et un minimum de condition physique, ce Nakamura Century 250 Gravel vous ouvre le champ des possibles, y compris celui de suivre vos potes aux montures bien plus onéreuses…

Caractéristiques du Nakamura Century 250 Gravel

BOITIER DE PEDALIER SHIMANO BB-RS500 
CADRE Aluminium 6061 T4/T6 – Axe traversant 12mm x 142mm – Flat Mount – Boitier de pédalier fileté
CASSETTE SHIMANO CS-HG500-10 – 10 vitesses, 11/32 dents 
CHAINE YBN 10 vitesses 
CINTRE Aluminium, largeur 420mm, flare 16° (non vérifié), reach de 80mm 
DER ARR/AV Dérailleur avant : SHIMANO GRX FD-RX400 – Dérailleur arrière : SHIMANO GRX RD-RX400 – 10 vitesses 
FOURCHE Carbone, pivot en carbone, Axe traversant 12mm x 100mm, Flat Mount
JANTES Jantes aluminium MACH1 GRAVEL19 – Compatible Tubeless (après ajout d’un fond de jante spécifique) 622x19c 
JEU DE DIRECTION ROULEMENT SUPERIEUR 41mm 36/45° ROULEMENT INFERIEUR 49mm 36/45° 
LEVIERS DE FREINS SHIMANO GRX 400 ST-RX400 
DISQUES SHIMANO SM-RT66, 6 trous, de 160mm 
MOYEUX AV/AR Moyeu AV : Aluminium, M12x100mm, 32 trous Compatible Disque 6 trous, Moyeu AR : aluminium, M12x142mm, 32 trous – Compatible disque 6 trous 
PEDALIER SHIMANO GRX FC-RX600 – 30/46 dents (2X10 VITESSES) 
PNEUS AV/AR Pneus CHAOYANG Gravel AT SHARK SKIN 700x38C (40-622), 60TPI 
POIDS 11 Kg en taille M avec deux portes bidon (vérifié) 
POTENCE Ø 31,8MM, aluminium, Diamètre 1″ 1/8, longueur 100mm, inclinaison -10° 
SELLE NAKAMURA
TAILLES S,M (modèle testé),L 
TIGE DE SELLE Aluminium, 27,2mm x 300mm 

Prix public constaté : 999,99€

Lien fabricant : https://www.intersport.fr/gris-velo_de_route_adulte_century_250_gravel-nakamura-p-YA60I09AIA/