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Pi Roues … ça tourne autour de 3,1416 avec Éric Baudin

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photo ©Pi Roues

Dans le monde du vélo les grands acteurs sont de moins en moins nombreux, en revanche ils sont devenus internationaux. Face à cette mondialisation de l’industrie du cycle, la résistance s’installe et elle est menée par des sociétés plus modestes qui s’invitent sur ce marché en plein développement. Ces PME ou TPME sont locales et ce sont elles qui perpétuent un savoir-faire du vélo français un moment disparu. Elles ciblent les amateurs de beaux matériels qui recherchent des produits adaptés à leur pratique ou sur-mesure que les grands groupes ne peuvent pas leur proposer. Dans ce domaine on trouvera des fabricants de roues, de cadres, … et de nombreux accessoires.

Le petit monde du vélo rentre en résistance …”

Au comptoir du “Bike Café” les adresses s’échangent sur tel ou tel artisan ou société qui évoluent dans cet esprit. Dans notre rubrique “Rencontres” nous vous proposons d’en découvrir quelques uns : comment ont-ils mis le doigt dans l’engrenage du vélo, quelles sont leurs spécialités, comment travaillent-ils ? …

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Éric Baudin dans son atelier du Perreux dans le Val-de-Marne monte avec précision ses roues – photo ©Pi Roues

Pour ce premier chapitre de nos découvertes nous avons rencontré Éric Baudin qui a créé “Pi Roues” http://piroues.fr/. Pour ceux qui auraient oublié leurs cours de maths à l’école, il faut rappeler que cette lettre “Pi”, de l’alphabet grec, désigne le chiffre de 3,1416 qui est le rapport de la circonférence d’un cercle à son rayon.

3,1416 … des roues qui tournent bien

L’activité principale, dans laquelle Éric excelle, est le montage artisanal des roues. C’est un exercice où le travail se fait à la main car il nécessite autant de rigueur que de savoir-faire. Un travail qui sera peu à la portée de l’amateur muni de sa clé à rayons ou des machines automatiques d’une unité industrielle asiatique.

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Le tensiomètre : outil indispensable pour vérifier les tensions des rayons – photo ©Pi Roues

Nous sommes allés à la rencontre d’Éric chez lui au Perreux sur Marne. C’est à la fois son domicile et son lieu de travail. Une activité qui réduit donc au maximum “l’empreinte carbone” et qui économise le temps de trajet. Ce modèle était souvent celui des anciens qui autrefois étaient nombreux à travailler ainsi dans de petits ateliers attenant à leurs domiciles mais, malheureusement à l’époque, il n’y avait pas internet pour se faire connaître.

Les artisans dans le domaine du montage de roues sont rares, la transmission de ce métier avec les anciens, nombreux à une certaine époque, ne s’est pas vraiment faite. C’est par un intérêt grandissant du vélo que commence le parcours d’Éric. Il roule en vélo notamment à l’occasion des premières épreuves multisports, il assure l’entretien de ses vélos et par la même occasion celui de ses copains. L’entretien se transforme en montage à la carte. “La roue c’était ce qui me semblait le plus technique sur le vélo. Je me suis documenté mais à l’époque il n’y avait pas internet, même pas le minitel alors j’ai pris conseil à droite et à gauche. Je me suis fait ma propre expérience en lisant également quelques livres publiés par des monteurs connus à l’époque.” nous explique Éric.

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photo ©Pi Roues

Il se prend au jeu et place la barre un peu plus haut. Au dire d’Éric le montage complet d’une paire de roues ainsi que les interventions sur les suspensions restent les sujets les plus délicats sur un vélo. Le savoir-faire va s’acquérir avec l’expérience, la rigueur complétée par une curiosité naturelle pour l’innovation. Éric Baudin explique sa vision sur ce que doit être une roue correctement montée “Je vois souvent des utilisateurs qui trouvent normal de devoir dévoiler leurs roues ou de retendre des rayons régulièrement. Une roue montée dans les règles de l’art ne nécessite aucun entretien de ce genre et demande une éventuelle retouche qu’en cas d’accident majeur.”

Chaque client est un cas spécifique

Pour Éric chaque client est un “cas” spécifique qu’il doit être en mesure de satisfaire. Son activité s’est élargie au-delà du montage de roues avec le conseil de l’étude posturale. Son constat est sans appel, trop de cyclistes roulent avec une position inadaptée sur leur vélo. Son protocole est classique, lorsque cela s’avère nécessaire un ostéopathe participe aux corrections nécessaires. Il propose également un montage à la carte à partir de cadres qu’il a lui-même développés. Il est revendeur de la marque Sobre et monte sur cette base des vélos VTT et Gravel, dont nous vous avions parlés l’an dernier suite à une rencontre sur le Roc d’Azur.

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photo ©Pi Roues

L’atelier est modeste autant en surface qu’en équipement. Monter des roues et à l’occasion des vélos ne nécessite pas de disposer d’une grande surface. Les sources d’approvisionnement pour les cercles, les rayons et les moyeux sont soigneusement sélectionnées par Éric. Le critère de prix n’est pas celui qui pèse le plus dans les choix, proximité, réactivité, innovations sont les priorités qui vont déterminer les composants utilisés.

Côté équipement rien de high tech dans l’atelier. L’outillage spécifique comprend une paire de tensiomètres pour les rayons, un banc de centrage de roues modèle professionnel, un jeu de comparateurs et une machine à couper les rayons.

La commande pour un client débute toujours par son cahier des charges très précis et son budget. Eric maintient un stock de composants de la roue pour les montages les plus courants .

Le délai de montage de 3 à 4 semaines peut varier suivant l’importance du carnet de commandes en cours. La fourchette de prix pour ces montages est située entre 450 et 900 euros, le prix moyen étant de 750 euros.

Une liste préférentielle de fournisseurs, des moyens parfaitement adaptés mais surtout le savoir-faire font d’Éric un artisan au carnet de commandes parfaitement rempli.

Un site internet bien documenté

Le site internet d’Éric est à son image : précis et documenté. Il y a notamment une rubrique “Aide au choix” dont nous vous recommandons la lecture … même si vous ne souhaitez pas acheter de roues. Éric y détaille  les avantages d’une roue artisanale et livre quelques explications sur les options et choix techniques qui pourront vous aider à prendre une décision.

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Le site internet de Pi Roues

 

Vous trouverez toutes les information et les contacts sur le site de Pi Roues : http://piroues.fr/

 

 

Réfléchissez pour rouler visibles

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Comme les chats dans la nuit, tous les cyclistes peuvent devenir gris … et cette couleur sera celle du danger ! … Alors roulez visibles en mettant en place des éclairages mais pensez également à choisir le vêtement qui vous fera “réfléchir” … De nombreux fabricants proposent des équipements vélos qui utilisent des éléments réfléchissants qui capteront les lumières des phares de voitures pour renvoyer aux automobilistes un retour de leurs propres éclairages pour signaler votre présence sur la route.

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La loi le rappelle : pour le cycliste, le port du gilet fluo réfléchissant, quand il circule hors agglomération, est obligatoire la nuit et par mauvaise visibilité (article 20 du décret 2008-754 du 30 juillet 2008). Si ce gilet ne vous plaît pas … ce que je peux comprendre, il existe des alternatives plus séduisantes : lookées et/ou techniques pour vous faire briller dans la pénombre.

matos-un.jpgSpecialized réfléchit de la tête aux pieds

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photo ©Specialized

L’hiver est une saison qui n’est pas toujours agréable (froid, humidité, vent…), avec des jours plus courts et une luminosité faible. Outre une tenue chaude, coupe-vent, déperlante et respirante, il faut être bien vu par les autres usagers de la route. Specialized propose 4 équipements et accessoires pour rouler à vélo en toute sécurité.

Veste Deflect Reflect Hybrid

Réalisée dans un tissu stretch laminé réfléchissant 3M, la Deflect Reflect Hybrid est la veste « haute visibilité » par excellence. Elle est coupe-vent, respirante, résistante à l’eau et intègre une protection UV 50+. Suivant la météo, elle se transforme en quelques secondes en gilet grâce à ses manches amovibles. Astucieuse, elle possède une grande poche zippée dans le dos, très facile d’accès.

Prix : 449,90€

Casque S-Works Prevail II H.V.

Casque de compétition au design aérodynamique, le nouveau S-Works Prevail II High Visibility est le plus léger et le plus complet pour la route. Il allie une ventilation incroyable, un aérodynamisme exceptionnel et une structure ultra légère pour offrir les meilleures performances d’ensemble actuellement sur le marché : gestion de l’impact énergétique avec une mousse interne multi-densité, robustesse avec un squelette en Aramid renforcé, gestion optimisée de l’humidité et de la ventilation, ajustement de la hauteur du casque par mollette à l’arrière, confort et réglage facile avec la sangle TriFix et des stickers réfléchissants pour une meilleure visibilité. Visière en option.

Prix : 239,90 €

Gants Deflect

Dessus softshell coupe-vent en Windstopper® et résistance à l’eau pour ces gants Deflect, avec une paume rembourrée en daim Ax hydrophobe et le Wiretap™ sur les trois premiers doigts pour utiliser le smartphone sans ôter le gant.

Prix : 39,90 €

Chaussures Expert Road

Cette chaussure pour rouleurs confirmés allie haute visibilité, confort et performance grâce à sa semelle rigide (index 8,5) en carbone/fibre de verre, son système de fermeture par scratch/disque de serrage Boa® IP1, sa technologie Body Geometry pour un chaussant personnalisé et son coloris jaune fluo haute visibilité. Eléments réfléchissants sur le talon.

Poids : 260 g (42). Prix : 199,90 €

matos-deux.jpgUrban Circus une veste “branchée”

Avec un nom comme ça on a le sentiment de pénétrer sur la “Piste aux étoiles” … Cette piste n’est pas celle d’un cirque mais celle de votre trajet vélo que vous pouvez affronter sans crainte. Les 2 entrepreneurs parisiens qui ont créé Urban Circus sont ingénieur et styliste de formation. Ils ont su marier mode et technologie afin de proposer une alternative dans le domaine de la haute visibilité plus tech, plus sexy que les sempiternelles tenues jaunes fluo. Une veste branchée en quelque sorte : pas sur le courant alternatif mais sur les lumières des phares et de la ville.

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Avec mon single speed je n’ai jamais été aussi “brillant” – photo ©BC

Après un crowdfunding réussi en 2015 sur Ulule, Urban Circus a lancé une seconde campagne le 01/11/2016 sur Kickstarter… Retrouvez la campagne Ici 

Un grand challenge qui va permettre à la jeune marque parisienne de s’internationaliser mais surtout de financer la production de sa nouvelle collection après 1 an de R&D et de retours des utilisateurs.

Une collection en hymne à la rue et au street-art avec des collaborations exceptionnelles ( Rafael Sliks , Moyoshi, Kosla…) et des fonctionnalités techniques poussées : protections, mitaines, LED  de position, poche GPS tactile , textile technique haute visibilité …

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J’ai choisi le modèle Le Jongleur – photo ©BC

J’ai choisi le modèle Le Jongleur : 130 € … ceci dit je m’abstiens de jongler sur le vélo avec les voitures autour de moi : prudence … En terme de visibilité c’est parfait pour un usage urbain et quotidien. Une fois arrivé au bureau la veste se retourne pour passer plus inaperçue sans “s’allumer” à la lueur des lampes des bureaux … Un produit intelligent qui plaira aux jeunes ou moins jeunes en quête d’originalité et de “hi-tech”.

Infos sur le site 

matos-trois.jpgB’Twin réfléchissez bien au prix

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©B’Twin

B’Twin, le champion des produits accessibles a “réfléchi” à la question … La veste vélo homme 900 déperlante jaune est visible et vous protège également du froid grâce à sa membrane intégrale et son cache-col amovible. Elle dispose d’une bonne aération sous les bras et offre 4 poches dans le dos dont une qui ferme et une autre poche pectorale.

Elle est adoptée par les cyclistes du quotidien comme par les cyclistes au “long cours” … Je l’ai vu sur le dos de concurrents du récent Tour du Vaucluse organisé par Chilkoot. Confortable et efficace contre le froid vous serez assurés d’être parfaitement visibles sur la route.

Prix : 99,99 €

Infos sur le site de B’Twin

matos-quatre.jpgRapha … éblouissante collection

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©Rapha

Certains reprochent à la marque britannique son côté sombre, très élégant certes, mais qui rend le cycliste vulnérable sur la route … Et bien cette année vous pourrez vous habiller en Rapha pour briller sur votre vélo avec l’éblouissante collection de vêtements “visibles” proposée au catalogue. Que vous soyez “coursiers”, comme sur l’image ci-dessus, ou urbains, ou encore amateurs de randonnées à vélo, vous aurez un choix d’équipements qui de la tête aux pieds vous rendront visibles et différents.

Rendez-vous sur le site pour découvrir dans les différentes gammes les produits visibles et “chics” …

Voir infos sur le site

matos-cinq.jpgSugoi … plein feux sur Zap

La marque canadienne utilise “Zap”, un tissu imperméable entièrement réfléchissant pour rendre les cyclistes visibles dans les conditions de faible luminosité. La vidéo de démonstration parle d’elle-même : ne “zappez pas” …

Le modèle de veste est adapté à la pratique du vélo avec un dos retombant et protecteur vis-à-vis des projections venant de la route. Les coutures sont soudées et le zip de fermeture est étanche. La veste dispose de poche arrière pour ranger vos accessoires.

Zap Bike Jacket

Faire un tour dans le Vaucluse avec Luc Royer, créateur d’aventures

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photo ©BC

Luc Royer est un créatif, il conduit depuis plusieurs années le “traineau” de Chilkoot avec imagination et un sens évident de l’image. Pendant l’hiver 1997-1998, au cœur d’une forêt profonde du Queyras, Luc Royer donne naissance à CHILKOOT “la Compagnie Des Pionniers“, après avoir vu passer les mushers de la Trans’Alpes, lancés avec leurs attelages de chiens de traîneau. Il créé alors une association et réalise un recueil unique d’images d’aventures en noir et blanc avec un ami photographe marseillais. Il imagine ensuite une succession d’événements sportifs qui seront autant d’occasions de retrouver l’esprit du voyage des Grands Explorateurs pionniers du XXème siècle.

Chilkoot

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Born To Ride 2016 – ©Chilkoot

L’histoire de “Chilkoot la Compagnie Des Pionniers” commence véritablement à la fin du XIXème siècle, très exactement au cœur de l’hiver 1897-1898, alors que près de 30 000 chercheurs d’or, venant de San Francisco et d’ailleurs via Skagway en Alaska, s’attaquent au terrible Chilkoot Pass, unique point de passage pour « basculer » vers le Klondike et l’or promis, quelque part du côté de Dawson City au Canada … Cette histoire a inspiré Luc qui créé cette marque et qui décline son esprit en organisant des événements qui ont le goût de cette idée d’aventure.

À l’approche de l’hiver 2009-2010 Luc Royer, parti seul à vélo sur les traces d’un autre écrivain voyageur de renom – Robert Louis Stevenson – trouve enfin son « filon » de chercheur d’aventures. Après avoir bravé trois jours et deux nuits le froid et la solitude des forêts et des hauts plateaux cévenols, il finalise, cisèle, le concept de sa marque.

Depuis cette date Chilkoot propose des événements qui ont un goût très prononcé pour l’aventure en reprenant l’idée de Robert Louis Stevenson : « Je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour voyager …“. Ces événements sont inspirés des grandes explorations des XIXème et XX siècles, façonnés et proposés sous la forme de « programmes courts », très exclusifs. Limités en nombre (moins de 50 au départ), équipement léger, tracé autonome en respectant des CP, …  ces rendez-vous s’adressent aux explorateurs modernes amateurs de voyages étonnants.

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Toujours très graphiquement mis en scène le programme 2017 ciselé par Luc Royer fait déjà rêver – ©Chilkoot

Le Tour du Vaucluse

J’ai retrouvé Luc sur le terrain de l’une de ses aventures à Cavaillon, au départ du Tour du Vaucluse, un de ses événements dont il a le secret. Pour moi il s’agissait juste d’accompagner les participants pendant les premiers kilomètres, ne me sentant pas capable actuellement d’avaler 240 km et 3200m de D+ dans la journée.

Cette fois, l’inspiration de Luc est locale, puisqu’il fût il y a quelques années responsable de la communication de la ville de Cavaillon. Il connaît bien ce lieu de départ : le vélodrome municipal Joseph Lombard qui a déjà été le terrain de jeu de l’une de ses organisations en 2012 pour une épreuve de 24 heures.

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En cette matinée de novembre, c’est presque anachronique de voir autant de vélos sur la piste du vélodrome Joseph Lombard – photo ©BC

Cet étrange endroit, vestige de l’époque reine du vélo en France où le grand Eddy Merckx est venu autrefois user ses boyaux, est situé à deux pas d’un centre commercial et il accueille maintenant sur sa pelouse des matchs de rugby. Sa piste en ciment est un peu défoncée et sa couleur s’est défraîchie aux rayons du soleil de Provence. En cette matinée de novembre, c’est presque anachronique d’y voir autant de vélos …

Je suis tombé dans les archives de ce vélodrome et j’ai trouvé un parcours : le premier parcours originel du Tour du Vaucluse. C’était en 1923 et les coureurs étaient alors en pignon fixe.” déclare Luc qui en 2014 organisera une reprise de l’épreuve sur ce parcours. Depuis 1923 les routes et le trafic routier ont évolué et une partie devait emprunter la N7. Cette année le parcours sera plus tranquille sur de petites routes plus à l’est mais le relief sera plus accidenté.

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Luc s’active … chaque participant fait tamponner sa carte de route – photo ©BC

Luc s’active  … chaque participant fait tamponner sa carte de route pour prouver qu’il a bien pris le départ. Ici pas de puce électronique, ni de dossards épinglés sur le maillot. Vous ne ferez pas de méchants trous dans votre superbe jersey avec des épingles à nourrice. Avec cette carte de brevet imprimée sur un très beau papier et un brassard numéroté vous voilà parti pour l’aventure en totale autonomie.

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Alain Puiseux, le rédacteur en chef du magazine 200 qui (brassard N°4), ne se fiera pas cette fois à Strava mais au parcours fourni par Luc Royer – photo ©BC

Certains participants comme Alain Puiseux – le rédacteur en chef du magazine 200-, Thierry Saint-Léger – l’homme qui a traversé les Alpes en pignon fixe-, mon copain d’Arles Dan De Rosilles, … et quelques autres se sont lancés à l’assaut des 3200 m de D+ de ce parcours en pignon fixe dans l’esprit des pionniers de cette épreuve.

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Un tour de vélodrome pour le départ – photo ©BC

Je me suis offert ce tour du vélodrome et pendant un moment j’ai suivi le petit peloton pour finalement les laisser partir à regret pour revenir seul vers Cavaillon. Au passage je me suis souvenu de notre balade avec Pierre au sommet du petit Lubéron sur la route des Cèdres.

Le parcours

Voir le parcours … https://www.openrunner.com/index.php?id=6629054

Bien tentant ce Tour du Vaucluse, comme toutes les manifestations organisées par Luc Royer … En 2017 Chilkoot vous propose 11 rendez-vous, vous aurez le choix : https://chilkoot-cdp.com/calendrier/

Voir également le post de Matthieu des Cycles Victoire : http://www.victoire-cycles.com/fr/actualites/tour-du-vaucluse-historique-2016.html

Le Tour de France des Bike Cafés

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Nos bike Café …

Un peu partout en France il existe des endroits où les cyclistes aiment se retrouver. Le magasin du vélociste est un lieu de rencontres privilégié pour les cyclistes. Nous aimons y passer du temps. On y retrouve le maître des lieux qui distille sa science mais également d’autres clients venus hanter l’endroit.

Les échanges vont bon train et chacun y va de son anecdote : récits de randos cyclo ou de voyages, commentaires sur les nouveautés, … Les uns sont pour les freins avec disque les autres sont contre. “Tu mets des tubeless de 25, ça t’apporte quoi ? …” On est loin des froids linéaires et des échanges impersonnels des magasins de la grande distrib …

Bike Café
illustration ©Kinder

Certains de ces magasins sont devenus de vrais lieux de rendez-vous où les clients : cyclistes (ou pas) aiment venir se détendre et partager. Ce concept de “Bike Café” qui est très populaire en Grande-Bretagne, se développe chez nous et c’est la découverte du magasin Raleigh d’Eric Berthou à Brest qui m’a mis sur la piste de ces établissements devenus des “sanctuaires” du vélo où l’on accueille tout le monde, même les profanes. Espace pour se documenter, pour se restaurer, pour essayer des vélos, … point de rendez-vous pour le départ d’une sortie, le bike café est un lieu de vie nécessaire au développement du vélo.

Track & News
Eric dans sa “zone ravito” accueille avec Virginie ses clients venus faire la pause repas … photo ©Raleigh France

Le site web Bike Café, sur lequel vous êtes en train de naviguer, est un lieu virtuel qui s’inspire de ce concept … Nous vous proposons notre coin atelier pour y puiser des idées de montages, une liste de bouquins qu’on a aimé lire, des découvertes : régions, circuits, … des news du monde du vélo, … il manque juste un bar qu’il sera difficile vous le comprendrez, de virtualiser.

Nous allons faire avec vous un Tour de France à notre manière et les étapes seront celles des rencontres de ces lieux parfois insolites. On y prendra un café en discutant avec le “patron” ou “la patronne” et on vous racontera la visite pour vous donner envie comme nous d’y aller faire un tour.

Quelques adresses

Agen :

Angers :

Angoulême :

Bordeaux :

Brest :

Chambéry

Épernay

L’alternative du cycle : https://www.facebook.com/lalternativeducycle/

Grenoble :

Le café vélo : http://www.cafe-velo.fr/

Le Mans (Téloché)

Lille :

Lyon :

Montpellier :

Nantes :

Orléans :

Nice :

Paris et sa banlieue :

Rouen

Le retour de la bicyclette

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Le retour de la bicyclette

Je viens de terminer la lecture de cet ouvrage qui offre un éclairage très précis et complet sur l’évolution des déplacements urbains et la place que tient la bicyclette dans ceux-ci.

En lisant ce livre j’ai appris énormément de choses sur l’usage de la bicyclette depuis ses origines jusqu’à nos jours. J’ai suivi avec intérêt, depuis les premiers rebonds en 1970 jusqu’aux vélos en libre service de nos grandes villes actuels, la progression de l’usage du vélo comme moyen de transport.

Il y a énormément d’informations dans cet ouvrage pour comprendre les enjeux, les coûts, les blocages,  … qui expliquent une situation qui place notre pays dans le peloton de queue en Europe des usagers du vélo transport. Tout y passe : pistes cyclables, port du casque, coût exorbitant des VLS, santé, … Pour Frédéric Héran, “Adopter le vélo est beaucoup plus qu’un choix modal, c’est aussi le choix d’une politique de déplacement plus équilibrée, de finances publiques mieux maîtrisées, d’un mode de vie plus équitable, d’un art de vivre plus convivial. Il s’agit, en somme, d’un choix de société.”

Informations

Pitch de l’éditeur

Comment le vélocipède a-t-il concurrencé le cheval ? Pourquoi les Hollandais roulent-ils plus à vélo que les Français ? La voiture est-elle vraiment plus rapide que la bicyclette ? Que faut-il penser des vélos en libre service, des vélos pliants, du vélo à assistance électrique ? La multiplication des pistes cyclables suffit-elle à relancer la pratique ?
Retraçant le parcours de la bicyclette, depuis la draisienne du XIXe siècle jusqu’aux prototypes du XXIe, en s’intéressant à son environnement économique, culturel et social autant qu’à ses aspects techniques, Frédéric Héran raconte avec talent une autre histoire des déplacements urbains.
Alors qu’il triomphait dans les années 1920-1930, le vélo a été chassé des villes européennes dans les années de croissance d’après-guerre. Dès les années 1970, et contre toute attente, la bicyclette a pourtant réussi son retour progressif en Europe du Nord et dans certaines villes d’Italie. Mais la France et d’autres pays ont raté ce tournant.
Analysant les politiques de déplacements urbains à travers l’Europe, l’auteur montre que la modération de la circulation a joué un rôle déterminant dans le retour du vélo. Demain, la bicyclette pourrait devenir un moyen de locomotion indispensable pour contrer les effets de la crise économique et écologique. Et contribuer à faire de la ville un espace égalitaire et convivial.

À propos de l’auteur

Frédéric Héran est maître de conférences en économie à l’Université de Lille 1, chercheur au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques.

La casquette belge … une fois

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La casquette de vélo est devenue un accessoire vestimentaire bien codé qui affiche des “marqueurs” vintage assumés. Au delà du vélo cette casquette est devenue tendance. On peut en voir des versions “chicos” portées par des bobos à la mode ou encore trouver quelques versions publicitaires qui rendent bien service sur les chantiers portées par des travailleurs soucieux de se protéger du soleil.

Cette casquette était appréciée dans les années 70 – 80 par les annonceurs. L’arrivée de la télévision qui diffusait en gros plans les visages des champions en plein effort était une excellente opportunité pour la “réclame” de l’époque. L’arrivée du casque dans le milieu cycliste a un peu tué cette poule aux oeufs d’or.

Le retour de la casquette

Du premier coup d’oeil vous êtes nombreux à pouvoir identifier de façon évidente une caquette de vélo … Mais connaissez-vous la casquette belge ?

Ce n’est pas une blague, et en évoquant cette casquette je n’ai absolument pas dans l’idée de vous entraîner dans une histoire belge qui pourrait être dans le style :

  • – Comment reconnaît-on une casquette belge ? …
  • – Et bien : elle est noire, jaune et rouge … et elle donne la frite à ceux qui la portent … (rires … enfin peut-être !).

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Dans MASH le Caporal Walter O’Reilly dit « Radar » porte une casquette qui pourrait être l’ancêtre de la casquette Belge portée en hiver par les cyclistes

Pour Yann, l’auteur du blog “le velomane vintage”, qui a consacré plusieurs articles à ses casquettes belges, elle est dans sa forme plus proche des “Jeep Cap” que portaient les soldats américains en 1942. C’était un bonnet de laine avec une petite visière et des rabats pour protéger les oreilles du froid. Ceux qui ont vu le film M.A.S.H se souviennent peut-être du Caporal Walter O’Reilly dit « Radar » qui portait en permanence ce couvre-chef.

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La collection de Yann – photo ©levelomanevintage

En voyant les images des reliques de nos collectionneurs (Yann et Émile), les jeunes cyclistes vont sans doute ouvrir de grands yeux étonnés. Pour les plus anciens comme moi, elles nous ramèneront aux années 70 : une époque où l’on ne mettait pas de casque et que, pour se protéger du froid, nous utilisions ces casquettes d’hiver avec des rabats sur les oreilles.

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La collection d’Émile Arbés – photo ©EA

Pourquoi belge ?

La question reste ouverte … et aujourd’hui je n’ai que des hypothèses à vous proposer. Cette casquette avait des aficionados en Belgique dans les années 70 auprès de son important contingent de coureurs dont le célébrissime Eddy Merckx. Le climat belge étant particulièrement frais, le port de cette casquette d’hiver était plutôt recommandé sur les routes du nord. Ce qui aurait faire dire aux observateurs que c’était une “casquette belge”.

Une autre hypothèse, toujours suggérée par Yann, serait celle de la provenance. En effet, sur l’étiquette intérieure d’une de ses casquettes marquée Campagnolo, il est indiqué “Made in Belgium”. Dans les années 70 les fabriques de bonneteries étaient nombreuses dans le nord et en Belgique … elles n’étaient pas encore toutes parties en Chine.

Si vous avez une autre explication sur l’étymologie du qualificatif de ces casquettes je suis preneur et j’attends vos commentaires sur cet article.

Belge toujours

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Maintenant et dans les années 70 … à part la moustache rien à changé (ou presque) : j’utilise toujours une casquette belge, sauf qu’elle est plus classe que mon horrible bonnet vert : celle là c’est une Rapha – photo ©BC

Certaines marques nous proposent toujours des modèles de casquettes belges ou plus généralement nommées casquettes d’hiver. Parmi les marques dont je suis fan il y a la marque Rapha. C’est ce modèle que je porte l’hiver faute d’avoir gardé mes anciennes casquettes comme Émile et Yann.

Parmi les marques qui font survivre ce concept de couvre-chef hivernal en le modernisant, j’ai trouvé également (prix moyen 30 €) des casquettes belge “like” chez Castelli, Mavic (Roadie H20), Santini SMS (Cap UCI), Pedaled, SealSkinz, … D’autres marques ont choisi l’option bonnet à mettre sous le casque … c’est bien aussi mais je dois dire que la petite visière c’est bien plus classe et surtout bien plus pratique pour couper le vent ou pour servir de pare-soleil à la lumière rasante d’hiver.

Mettez vos têtes bien au chaud casquettes belges ou pas …

Remerciements à Yann (voir son très intéressant site) et à Émile le collectioneur qui m’ont confié leurs photos.

 

3 mois pour mieux grimper à vélo

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Voilà un guide bien utile à l’approche de la saison estivale qui sera propice à la réalisation de vos projets de grimpe de cols cet été. C’est une grande tendance, et désormais les cyclistes des plaines comme ceux des montagnes ne résistent pas à l’appel des sommets pour inscrire à leur palmarès les montées de nos cols célèbres.

Bike CaféLa saison des grandes épreuves cyclos approche avec l’Étape du Tour, la GFNY Mont Ventoux, Marmotte, Granfondo Alpes et Pyrénées … Les initiatives de “fermeture” aux voitures selon un calendrier précis participent également à cet engouement pour ces ascensions. C’est le moment de se préparer pour aller grimper des grands cols mythiques comme l’Izoard, le Galibier, l’Iseran, la Bonette…

Dans le guide « 3 mois pour mieux grimper à vélo » Fréderic Hurlin, Diplômé d’État, coach sportif, spécialiste des sports d’endurance et de la physiologie de l’exercice, a conçu un programme d’entraînement spécifique, complet et concret pour ceux qui veulent progresser à vélo en montagne et enchaîner plus facilement les cols.

Gravir des cols avec 2 000, 3 000 mètres, voire plus, de dénivelés positifs dans la journée ne peut se faire sans un entraînement spécifique et un travail qualitatif avec un travail de la force, de la vélocité, de la PMA, de l’endurance, de l’explosivité …
Ce guide propose un programme d’entraînement complet sur 3 mois. Il contient le déroulé technique à suivre semaine par semaine qui permettra de progresser pour défier les lois de la gravité et mieux grimper les cols à vélo.

Ce guide s’adresse aux cyclistes amateurs ou compétiteurs avec un programme conçu pour s’adapter à chaque niveau et aux différents emplois du temps.

Informations

  • Titre : 3 mois pour mieux grimper à vélo
  • Auteur(s) : Frédéric Hurlin
  • Editeur : disponible en téléchargement sur support numérique dès à présent sur les plateformes Apple, Fnac et Amazon à partir de 12,99 €.
  • Prix TTC : 12,99 €

Pitch de l’éditeur

Parce que la progression passe par une planification et une méthode, « 3 mois pour mieux grimper à vélo » propose un plan d’entraînement précis et détaillé sur 3 mois à l’aide d’outils opérationnels et concrets. Le programme se décompose en trois temps pour chacune des séances ; un objectif, un corps de séance et sa mise en oeuvre concrète. Cette méthode s’adapte selon l’emploi du temps et s’adresse à la fois à l’amateur, qui y trouvera un déroulé technique pour s’entraîner, et au compétiteur plus expérimenté cherchant à dépasser ses meilleures performances. L’objectif reste de pouvoir tenir la distance, accroître ses capacités physiques et ainsi se dépasser en allant jusqu’au bout de soi-même dans l’ascension

À propos de l’auteur

Fondateur d’Azur Performance, Frédéric Hurlin est Diplômé d’État (Universités de Nice et Bordeaux) et spécialiste des sports d’endurance et de la physiologie de l’exercice. AzurPerformance propose aussi des stages d’entraînement et de la vie en altitude alliant entraînement en montagne et en salle hypoxique

Eddy : ma saison des classiques en version 1973

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Admirateur de longue date du “Grand Eddy” j’attendais la parution du livre de François Paoletti avec impatience. Je connaissais François, et sa quête incroyable, au travers d’un article lu dans le magazine 200. Le projet m’a séduit : “Gonflé le mec !…” : refaire à vélo les parcours des grandes classiques gagnées par le “cannibale”. J’étais un peu méfiant quand même car on voit trop souvent paraître à l’occasion des fêtes des projets opportunistes autour de nos “vieilles” idoles, ressorties de la naphtaline …

Lorsque j’ai reçu le bouquin j’ai été immédiatement rassuré par le contenant et le contenu. Il faut dire que je suis de la même génération qu’Eddy, et à l’époque de ses grandes victoires j’étais également cycliste et je mesurais, en le voyant sur le petit écran, la classe qui était la sienne. Un type qui lâche un à un et sur le plat des “morts de faim” accrochés à sa roue arrière ne peut être qu’un “sur-homme”. Sa soif de victoires et son perfectionnisme dans le domaine mécanique m’ont marqué et depuis je n’ai rien retrouvé de comparable dans les générations qui ont suivi.

Track & NewsMais revenons au bouquin de François … J’ai énormément apprécié sa façon d’accommoder subtilement les extraits de presse de l’époque et le récit de l’aventure qu’il vivait sur la selle de son vélo pendant ces périples au goût de pèlerinage. J’ai retrouvé, aux côtés de citations de Léon Zitrone, Jacques Godet, Luis Ocana, Laurent Fignon, Antoine Blondin, Jacques Anquetil, … l’ambiance de l’époque et le sentiment d’admiration générale que suscitait ce champion discret. Les allers et retours du livre, entre les époques sont parfaitement mis en valeur par la maquette. Le récit de ces étapes pourrait être lassant, surtout sur les parties plates de certaines épreuves, mais François sait relancer du braquet littéraire quand c’est nécessaire. On apprend beaucoup de choses dans cette chronique du cycliste qui voit défiler à la fois les paysages et les souvenirs.

L’avantage du livre de François est que vous pouvez le lire de façon non séquentielle, par épreuve, et passer ainsi de Milan-San Remo à Paris-Tours.

Un beau bouquin à offrir pour les fêtes à un ou une cycliste de n’importe quelle génération car Eddy sera éternel comme tous les gens de talent.

Informations

  • Titre :
  • Auteur(s) : François Paoletti
  • Editeur :Rossolis
  • Site web éditeur :http://www.rossolis.ch/
  • Nombre de pages :240
  • ISBN :978-2-940585-03-8
  • Date de publication :20/11/2016
  • Prix TTC :33 €

Pitch de l’éditeur

L’auteur, la quarantaine et cycliste amateur, s’élance un beau jour sur les traces du grand Eddy Merckx, avec cette intention très singulière : prendre la roue du champion, à vélo, avec plus de quarante ans de retard… Le temps d’une saison, de mars à septembre, il va s’attacher à faire revivre les plus grandes courses d’un jour de l’histoire du cyclisme, dans leur version de l’époque, celles de l’année 1973, lorsque le héros que l’on surnommait « le Cannibale » était à l’apogée.

Milan-San Remo – Le Tour des Flandres – Gand-Welvelgem – L’Amstel Gold Race – Paris-Roubaix – La Flèche Wallonne – Liège-Bastogne-Liège – Paris-Tours – Le Tour de Lombardie

Au fil des « courses », l’approche de l’auteur et sa relation avec le champion se précisent, son parcours sur les tracés de 1973 devient une aventure, des rencontres se nouent, l’auteur observe le monde qu’il traverse mais réfléchit aussi à ce qui se passe en lui. Un voyage sportif et en même temps spirituel, le dialogue à distance avec le champion se transforme en un dialogue avec soi-même. À distance, vraiment ? Jusqu’à l’improbable rencontre…

À propos de l’auteur

« Un jour, presque à l’insu de mon plein gré, je me suis retrouvé le cul sur une selle à traverser la France. De Nemours à Béziers. Des blés du Gâtinais aux vignes du Languedoc. Un vieux rêve de gosse accroché l’été aux retransmissions du Tour de France. Le fantasme du pré-ado que j’étais, qui s’inventait en Bernard Hinault sur un Gitane semi course bleu que m’avait offert mon père, et dont pour rien au monde je me séparerais. »

Track & News

Après quinze années passées dans l’univers du marketing, François Paoletti voulait écrire et faire du vélo et, plus précisément, écrire en faisant du vélo. Son inspiration, il l’a puisée chez d’autres écrivains cyclistes et voyageurs – Louis Nucéra, Paul Fournel, Bernard Chambaz, Eric Fottorino – et l’idée de ce livre lui est venue d’un coup ou presque, un projet un peu fou et totalement inédit, c’est précisément pour cela qu’il l’a réalisé.

Un kit pour passer en single speed

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Si vous avez décidé de réaliser la conversion d’un vélo multi-vitesses pour le passer en mono-vitesse vous serez confronté immanquablement à l’alignement de votre chaîne par rapport au pédalier. Pour un bon fonctionnement de votre vélo en “single” il faudra obtenir une ligne de chaîne convenable et choisir le rapport qui vous conviendra le mieux.

Pour la ligne de chaîne (voir notre article précédent) l’une des variables d’alignement est la position du pignon arrière sur le moyeu. Concernant le rapport, ce sera le choix du nombre de dents du pignon combiné à celui du plateau. Une des solutions consiste à remplacer la roue libre multi-vitesses installée par une roue libre mono-vitesse avec le bon pignon en espérant la ligne de chaîne soit correcte. C’est rarement le cas.

Le Kit de conversion
Le Kit de conversion Point trouvé sur LeCyclo.com – photo PDM

Heureusement il existe une alternative séduisante proposée par le kit de conversion de la marque POINT commercialisé par LeCyclo.com.

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Outillage nécessaire – photo ©pdm

Il suffit de démonter la cassette de la roue libre et de la remplacer par l’empilage des entretoises et du pignon de 17 dents fourni avec le kit. Une fois le pignon en bonne place entre les entretoises, l’ensemble est serré par l’écrou crénelé fourni.

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La cassette 9 vitesses Shimano au départ … – photo ©PDM

Attention ce kit fonctionne uniquement avec les corps de cassette Shimano  de 8 / 9 / 10 vitesses. Le pignon est compatible avec les chaînes 1/2 et 1/8.

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On dévisse la cassette multi-vitesses avec la clé 12 cannelures et le fouet à chaîne – photo ©PDM

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On empile le pignon et les entretoises afin de placer idéalement le pignon dans l’alignement avec le plateau – photo ©PDM

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On referme l’empilage avec le boulon crénelé – photo ©PDM

Les corps de cassette existent sous de nombreux standards, particulièrement les anciens modèles et sont bien sur incompatibles avec cle standard Shimano.

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Voilà le résultat votre mono-vitesse est prêt à rouler … photo ©PDM

Le kit est fourni avec un pignon de 17 dents mais vous pouvez très bien, après démontage de la cassette, utiliser l’un de ses pignons de votre roue-libre. Il existe aussi un autre kit dans lequel se trouve un jeu de pignons de (14/16/18/) mais seulement 2 entretoises et sans l’écrou crénelé.

Outillage :

Pour réaliser ce montage il vous faudra un outillage spécifique :

Voir infos sur le site : Kit de transformation cassette en single speed

Gravel bike : je t’aime un pneu, beaucoup, à la folie …

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Lorsque l’on parle Gravel bike, au comptoir du Bike Café, on ne s’ennuie pas  … Les sujets abordés peuvent partir dans tous les sens : normal, le domaine d’usage des vélos de Gravel est beaucoup plus vaste et diversifié que celui de nos amis cyclosportifs. Parmi les sujets qui nous entraînent dans des échanges animés, celui du choix des pneumatiques figure souvent dans le peloton de tête. On va parler de section entre 28 et 40, de dessin de la bande de roulement, de tubeless ou pas, de résistance aux outrages qu’ils subissent, …

Quel pneu choisir ?

La réponse n’est pas simple et en dehors de l’affect que chacun peut avoir pour sa propre monte de pneumatique il convient de prendre un peu de recul par rapport à ces échanges parfois passionnés. J’aurais tendance à dire “Dis-moi où et sur quoi tu roules et ensuite on pourra parler ? …

Dis-moi où et sur quoi tu roules ? …

Le propre du Gravel : vélo polyvalent, est de pourvoir rouler sur toutes les surfaces : routes, chemins, pistes, sentiers, … Selon la proportion de type de revêtement sur lequel vous allez rouler vous avez déjà une partie de la réponse. Si vous faites généralement 70% de route ce ne sera pas le même choix que si vous faites 70% de sentiers cabossés. Si vous avez décidé de faire la French Divide, ou si vous allez de temps en temps sur les chemins dans votre coin votre choix sera évidemment très différent.

Et le 650b ? … Nouvelle tendance pour prendre du ballon : diminuer la taille de la roue et augmenter la section du pneu. On arrivera à la même circonférence mais ça changera tout. Voir notre article sur le 650b.

Track & News
Il ne faut pas se tromper dans le choix de la section – Photo ©Philou

Le pneu sans chambre “tubeless” a son “fan club” … Venu du VTT il progresse dans le domaine du Gravel et sur la route. Il faut avoir des jantes généralement “tubeless ready” aptes à recevoir ce type de pneu. Le montage est plus délicat que le pneu avec chambre mais il présente quelques avantages comme la diminution du risque de crevaison lié au pincement. Généralement, les crevaisons lentes se gèrent sans démontage grâce au préventif (liquide de colmatage que l’on introduit par la valve). Parmi les avantages, il y a aussi la faible pression de gonflage de ces pneus, qui permet d’offrir une meilleure adhérence sur les terrains difficiles, et qui apporte plus de confort. Voir notre sujet sur la réparation des “tubeless”.

Sur les hauteurs de Marseille vers la la Croix de St Marcel - photo ©Sergueï
Sur les hauteurs de Marseille vers la Croix de St Marcel – photo ©Sergueï

Sergueï qui roule sur les falaises entre Marseille et Cassis sur son antique cyclocross Alan témoigne “Vaste question ! Chacun a sa pratique, et sa vision de la chose. Personnellement, un “gravel” pour moi, c’est un vélo qui est à l’aise sur route ET sur sentiers. C’est mon seul vélo et par conséquent, j’exclus les gros crampons, qui me ralentiraient trop sur l’asphalte. Par chez moi, les chemins sont très rocailleux. Il faut donc une grosse section pour garder un peu de traction, et des pneus tubeless pour éviter tout pincement de la chambre. Avec tous ces critères, les Schwalbe G-One en 35c se sont imposés d’eux-mêmes, et je n’en suis pas déçu. Par contre la prochaine paire sera en 40c”.

Luc de son côté préfère une section plus petite : “Ma pratique étant la même que Serguei, mixte entre route et gravel, je me suis orienté vers des pneus tubeless plus fins en 33 voir 35 : j’ai opté pour les Trigger de Spé.

Mais la chambre à air a toujours ses adeptes : Sophie par exemple, qui a participé à la French Divide, nous explique son choix ” J’ai choisi des WTB Nano 40 avec chambre à air … Je n’ai pas eu de soucis, gonflés à 5,5 environ … deux crevaisons seulement … Mais le terrain était sec … Matinée humide dans les Pyrénées et là, par contre j’ai souvent glissé et chuté sur les pierres humides … Au terme des deux semaines mon pneu arrière est bien usé ( mais pas mort…).” Depuis Sophie a testé récemment des Compass Barlow en 38 sur un trajet Lille Toulouse en “tube” puis “tubeless” ( majoritairement sur routes mais aussi sur chemins….). “Je dirais que c’est un choix à considérer très sérieusement : très bon rendement sur route et un confort exceptionnel sur les parties moins “lisses” : clairement l’impression de rouler sur de la moquette … Incontournables pour qui veut rouler loin, longtemps en se ménageant ! Un peu chers néanmoins.

Peter a fait également un choix plus cramponné : “Chez moi ce sont des sentiers forestiers et un peu de graviers. J’ai choisi des Maxxis Ramblers en 40.”

Une autre tendance apparaît au travers du choix d’un couple “roues / pneus” … C’est le cas de Gabriel  “Étant en roues de 29 VTT je triche un peu. Je roule actuellement en Continental Attack : pneus de cross country car j’ai des roues Duster élite plutôt lourdes mais qui font vraiment le boulot en descente. À terme ce seront deux trains de roues : un très light avec des semi-slick pour mes longues sorties et un autre plus cramponné pour me lâcher dans le technique.

Chemins du nord - ©Manu Hus
Manu utilise comme Sophie des WTB Nano 40 avec chambre à air sur les chemins du nord – ©Manu Hus

François qui administre la page facebook Gravel France (1300 abonnés) conseille quelques pneumatiques qu’il a pu tester. Ce sont plutôt des modèles aux sections généreuses : “Rambler 40C, VEE rail 40C , WTB Raddler 37C ou 45C, WTB NANO, Clement X-plor 40C. Pour moi 38 à 45C sont les tailles idéales.

Antoine et d’autres adeptes des sorties avec une belle proportion de route … ont opté pour des Conti 4 Season en 32 qui conviennent très bien sur des parcours plus roulants. C’est également mon choix sur mes roues plus route. Pour Yan, ce seront des Challenges Chicane Pro Séries flan crème 700X33C. Pour Smolly ce sont des Yksion Elite Allroad 30 tubeless avec lesquels il a déjà fait 3500 km. Pour l’hiver il a monté des Challenge Gravel Grinder + en 33 pour un bon compromis feuilles au sol et terrain gras.

D’autres comme Gael avouent ne pas avoir encore trouvé l’idéal … Normal c’est une nouvelle pratique on s’essaye, on tâtonne, on évolue dans sa pratique, et parfois les choix du début ne correspondent plus aux terrains plus accidentés sur lesquels notre envie nous pousse.

Schwalbe Marathon+
Philipe ne fait pas du cinéma avec ses Schwalbe Marathon+ – photo ©Philou

Philippe fait un usage immodéré de son Rose. C’est lui qui a fait la belle photo que j’ai mis “à la une” de cet article. “Après quasiment 9000 km en un an, j’ai utilisé des Schwalbe racing Ralph section 33 avec chambre pendant tout l’hiver sur tout type de terrains : chemins secs et boueux (forêt et campagne), cailloux et petites routes (30%). Très bon comportement, résistants et assez confortables. À partir du printemps et avec un temps moins pluvieux je suis passé aux Schwalbe Marathon+ section 32 (avec chambre ) sur les mêmes types de parcours en région parisienne. Vraiment très bien. Il faudrait une section un peu plus large pour le confort. Je les ai utilisés sur des parcours très caillouteux, rugueux et délicats dans la montagne Cantalou, excellent rendement et bonne accroche malgré le peu de crampons. Moins confortables que les racing Ralph. Mon copain Patrice, cyclocross man de haut niveau, roule en mode gravel depuis plus de 3 ans avec. Il en est ravi : aucune crevaison. Prochainement sur les conseils de François, montage de pneus Vee rail section 40. Avec du recul et pour mon utilisation je vais privilégier la largeur de la section des pneumatiques.

Frank qui possède une sérieuse expérience du Gravel témoigne : “Je roule à 70% sur “gravel” : pistes et allées forestières avec racines, sable ou chemins à travers champs en utilisant des pistes cyclables et des routes entre les deux. J’ai commencé à rouler avec des pneus CX en 700X33 (en chambre) et j’ai vite abandonné : trop fragiles, crevaisons à répétition, manque de confort pour une utilisation pour des sorties de + de 2 h. J’ai donc adopté des pneus vtt Maxxis TREAD LITE 29×2.10 EXO Tubeless ou des Kenda Pneu FLINTRIDGE Pro DTC/KSCT 700c 40 mm. Maintenant je passe partout et je ne crève plus ….

Les fabricants de pneus s’intéressent au Gravel

Lors de l’Eurobike 2015 il fallait chercher pour trouver quelques pneus qualifiés de Gravel … Mavic s’était mis au “All Road” (voir notre article), Schwalbe proposait son G-One, … et on trouvait des pneus de CX si on voulait des crampons. En 2016 l’offre s’est largement ouverte et les pneus de Gravel étaient partout sur tous les stands.

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Hutchinson Overide monté sur un Caminade Espresso – photo ©PDM

Plus récemment au Roc d’Azur nous avons vu le nouvel Hutchinson Overide sur lequel on a roulé pour un essai du Caminade Espresso … Il sera disponible en magasin début 2017. De son côté Michelin prépare quelque chose … nous a-t-on confié sur leur stand lors du Roc d’Azur.

Le distributeur Cycletyres qui observe ce marché au travers de ses ventes en ligne nous donne son avis sur ce marché : “Le Gravel en France en est à ses débuts. Ainsi l’offre existante, assez réduite, est en train d’être étoffée car de nombreuses marques y ajoutent des produits (comme Hutchinson avec son pneu Overide). D’une manière générale la marque Schwalbe, une des premières à proposer des pneus sur ce segment, tire son épingle du jeu. Le modèle G-One est plébiscité pour son côté roulant. Le Smart Sam (plus cramponné) est également apprécié.

Quelle section choisir ? Là encore la réponse est liée à l’usage. En Gravel si on roule sur du 700 ce sera entre 28 et 40 de section et généralement la section de 32 ou 35 sera le bon compromis pour assurer du confort tout en offrant quand même un bon rendement.

Alors le pneu de Gravel idéal existe-t-il ? … Cycletyres ne le pense pas “Le pneu idéal n’existe pas encore à notre connaissance … En fonction du terrain sur lequel vous souhaitez évoluer, il faudra vous orienter sur un profil plus ou moins marqué.” 

Les pneus de “première monte”

Lorsque vous achetez un vélo de gravel le constructeur a souvent fait un choix roues / pneus pour vous et ce choix peut être dicté par des contingences de volume d’achats. Parfois, et même souvent, le choix est pertinent et on trouve souvent des Schwalbe G-One ou des Clément, qui sont de très bons pneus, montés de base sur les vélos de Gravel. Ce choix est également le résultat d’un compromis et si vous envisagez un usage très “typé” il faudra soit négocier au moment de votre achat un échange ou alors penser rapidement à changer vos “boudins”.

Certaines marques ont leurs propres “boudins”. Giant par exemple monte des Giant P-SLX 2 en 35 sur son Revolt. On a testé le vélo cet été avec 1000 km dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône : 0 crevaison. Specialized n’est pas en reste avec deux pneumatiques adoptés en Gravel : le Sawtooph qui est monté de base sur le récent Sequoia et le Trigger plus cranté qui se décline en différentes versions.

Généralement ces pneus de “première monte” vont vous permettre de faire vos premiers tours de roues sur vos terrains mixtes. Vous jugerez rapidement si ce choix est le bon. C’est en forgeant qu’on devient forgeron et c’est en roulant sur vos propres sentiers que vous affinerez vos choix …

En conclusion

Vous avez compris que le débat n’est pas prêt de s’interrompre. Les choix évoluent, l’offre des fabricants de pneumatiques s’élargie, … le dossier est loin d’être clos. En espérant que ce survol vous aura aidé à “défricher” le terrain. Vous pouvez continuer le dialogue sur la page facebook Gravel France ou en réagissant dans les commentaires de cet article.

Le groupe fb Gravel France