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Nutrition : les choix de la rédaction

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illustration Dan de Rosilles / Leonardo AI

L’équipe du Bike Café vous propose ses choix en matière de nutrition, solide ou liquide, maison ou “industrielle” pour la pratique du Gravel. Notre choix est large, évolutif, et reflète la personnalité des chroniqueurs qui ont préparé ensemble cet article.

Les choix de Laurent

En fonction de la sortie, ou course prévue, je ne vais évidemment pas envisager le dernier repas de la même façon. Pour une sortie qui s’annonce supérieure à trois heures, ou dont la dépense énergétique va être forte, comme une course Gravel, mon petit déjeuner sera souvent composé ainsi : un bol où je vais mélanger des flocons d’épeautre le plus brut possible, avec des amandes ou des noisettes natures. Le tout légèrement humidifié de lait de soja, mais copieusement arrosé de sirop d’agave. Celui-ci possède un index glycémique bas (30-40), soit bien en dessous du sucre blanc (65) et même du miel (73), ce qui peut être un avantage en fonction de l’épreuve à suivre. Un grand Mug de café (fort) et un jus de fruit accompagneront ce petit-déjeuner. Mais rien n’est figé : si une bonne pâtisserie de la veille est encore là, elle a de fortes chances de finir dans mon estomac !

nutrition avant l'effort
Mon petit déjeuner avant une randonnée ou une course – photo Laurent Biger

Une fois sur le vélo, je ne vais rien grignoter avant deux à trois heures, en fonction de l’intensité de l’effort. J’ai découvert sur le tard les produits Punch Power. Malgré ce nom, c’est une marque française déjà ancienne (une vingtaine d’année), dont une bonne proportion de ses produits sont Bio et fabriqués en France. Je dois dire que j’apprécie particulièrement les “Punchy Bar” aux amandes. Si le nom est exagéré (n’espérez pas de miracle), j’aime leur saveur discrète, presque neutre, mais toujours agréable. Par ailleurs, cette barre supporte bien les mauvais traitements (compression, sudation, pluie, etc.).

nutrition avant l'effort
Un exemple de ce que j’emporte – photo Laurent Biger

Sur la dernière heure, je vais me rabattre sur une pâte de fruits, souvent de la même marque. Plus classique, mais qui pourra se substituer à un Gel, très à la mode, mais plus couteux et pas forcément plus efficace. Si je peux m’arrêter, lors d’une randonnée entre amis par exemple, je vais emporter un “mix” de fruits secs et graines, neutre ou légèrement salé. Parfois “fait maison” si j’ai ce qu’il faut sous la main, ou du commerce, comme sur l’illustration supra. Enfin, la boisson est essentielle pour moi. Je bois beaucoup. J’ai eu pas mal de soucis avec certaines boissons isotonique, dont une m’a rendu malade plusieurs jours. L’eau pure est possible, mais me fait régulièrement des ballonnements désagréables. Là aussi, c’est finalement chez Punch Power que j’ai récemment trouvé celles qui me conviennent, avec la gamme Boost (en dotation au sein de la FFC) dans laquelle j’utilise aussi bien la version “-3h” que “+3h” (plus riche en magnésium et vitamine C). Cela dit, je n’en apporte pas plus que les bidons initiaux. Aussi, je finis avec de l’eau pure au fil des ravitaillements trouvés, avec plus ou moins de succès…

nutrition avant l'effort
Les produits Punch Power, fabriqués en France – photo Laurent Biger

Page produit : punch-power.com

Les choix de Matthieu

J’ai testé beaucoup de produits – dans le cadre de mon métier de journaliste sportif testeur de matériel – notamment autour de la diététique sportive. Je pratiquais le triathlon, notamment les formats longue distance où l’alimentation est cruciale et ces 8 dernières années, j’ai basculé sur le cyclisme avec une pratique du vélo comprise entre 6 et 15 h par semaine. J’ai découpé mes conseils selon le moment où vous souhaitez consommer les aliments.

Ma sélection de produits diététiques avant l’effort

En petit-déjeuner ou collation avant l’effort, j’ai longtemps consommé deux produits de chez Overstim.s, le Gatosport ou le Sportdej. Les deux produits sont très digestes, ce n’est pas une promesse marketing, car j’en ai consommé parfois à moins d’une heure du départ, sans ressentir aucune douleur pendant l’épreuve. L’avantage du Sportdej est qu’il peut être préparé “sur le pouce”, lorsque vous préparez votre repas, tandis que le Gatosport devra être préparé et cuit au moins la veille. Avantage du Gatosport : vous pouvez en couper des portions, à bien entourer de papier plastique pour le consommer pendant l’effort (ce que j’ai fait plusieurs fois sur des épreuves Ironman, assurant ainsi un “petit”, mais surtout consistant, repas).

Dans la gamme Overstim.s, je recommande le Sportdej et le Gatosport.

Quand j’ai le temps, mon petit-déjeuner “type” est composé de 2 oeufs mollet, d’une tranche de pain avec du beurre demi-sel (breton !) et d’un grand café noir dans lequel j’ajoute un peu de lait d’amande. J’ai déjà aussi consommé du riz froid, sur lequel je viens napper un peu de l’excellent miel de forêt, fabriqué par Serge (Les Ruchers du Pays d’Aigues – La Motte d’Aigues).

Les produits énergétiques pendant l’effort

Pendant – et avant – l’effort, je suis un grand fan de la banane. Fruit hyper-complet sur le plan nutritionnel, riche en glucides, en potassium et en magnésium (c’est le fruit qui apporte le plus de ces deux minéraux), elle a l’avantage de pouvoir facilement être transportée, à condition de ne pas la choisir pas trop mûre, sauf si vous aimez retrouver de la compote dans votre maillot !

nutrition sportive
La banane pour garder un cycliste heureux et en pleine forme – illustration générée avec Leonardo.AI

Sur les produits diététiques de l’effort, voici ceux que j’utilise régulièrement :

En produits énergétiques, je ne suis pas très fan des gels car j’aime avoir de la mache. C’est pourquoi je me tourne vers des produits comme les barres énergétiques. Récemment, j’ai découvert la marque espagnole 226ers et j’aime beaucoup consommer leurs barres énergétiques à l’avoine “Vegan Oat Bar“, avec un petit faible pour la saveur “Pain aux bananes”. Elles sont très reconstituantes et gourmandes. La contrepartie est qu’elles ne peuvent pas être consommées pendant un effort violent. Lors d’une pause café où vous lirez les derniers articles de notre sympathique média, elles conviendront parfaitement !

nutrition pendant l'effort
Les barres à l’avoine de 226ers sont très savoureuses.

Très réussies et facilement ingérables, les “Vegan Gummy Bar” ont la texture de bonbons et peuvent s’utiliser au moment où vous avez besoin d’un coup de fouet. Mon parfum préféré est cerise-cola, ce dernier contenant aussi de la caféine.

Un “bonbon” caféiné, très facile à consommer pendant l’effort.

En boisson, les pastilles d’hydratation TA Energy, faciles à transporter et offrant des goûts variés. Attention, ces boissons reconstituées ne sont pas des boissons de l’effort, de type isotonique. Elles n’apportent pas de sucre et doivent être complétées d’apports glucidiques mais elles demeurent intéressantes pour recharger votre corps en électrolytes et éviter les crampes. Les saveurs “Wild Berry” et “Citron” sont agréables en bouche.

nutrition pendant l'effort
Une pastille effervescente permet de reconstituer entre 500 et 750 ml de boisson permettant de faire le plein de minéraux. Le dosage sera propre à chacun. Attention, il n’y a pas ou très peu de sucres, ce n’est pas donc PAS une boisson de l’effort.

Se refaire la cerise après l’effort

Après un effort intense, j’essaie de faire un repas complet (glucides, protéines et lipides) aussi rapidement que possible, tout en buvant afin de compenser les pertes hydriques.
Pensez à bien prendre compte le concept de fenêtre métabolique, retrouvez plus d’informations à ce sujet dans cet article de L’Equipe.
En été, quand il fait très chaud, je bois aussi de la Saint-Yorre pour accélérer la réhydratation. Quand les efforts ont été courts et intenses, il peut m’arriver de prendre quelques gélules de BCAA (acides aminés branchés), que le corps ne sait pas fabriquer seul. J’ai testés les BCAA de chez Overstim.s, mais il en existe chez bien d’autres marques.

Les choix de Dan

J’adapte mon alimentation au type de sortie. Tout dépend de la durée de l’effort. Pour les sorties de moins de trois heures, la question ne se pose pas, je n’ai jamais faim. Pour les sorties sur une grosse demi journée, c’est différent, surtout si, à plusieurs, l’envie nous prend d’accélérer un peu plus que de coutume. En prévision, j’emporte un sachet contenant mon mélange secret de graines (pistaches et cajou grillées sans sel, pois japonais au wasabi, cacahuètes enrobées de produit chimique “goût bacon”) et de fruits secs (raisins, canneberges et jujubes). Le sachet est logé dans une poche dorsale et je pique dedans, comme à l’apéro. Cela correspond, pour moi, à ce qui pourrait remplacer des barres, ça revient beaucoup moins cher, on dose selon ses goûts (plus salé ou plus sucré, plus de ci ou de ça) et surtout, c’est plus rigolo.

Mon mélange secret de graines et de fruits secs : canneberges, raisins, jujubes, pistaches, cajous, pois au wasabi et cacahuètes goût bacon – photo Dan de Rosilles

Si la sortie dure une journée ou un peu moins et que je sais que je ne pourrais pas m’arrêter pour ravitailler (par exemple un 200 km avec les copains), j’ajoute à mon cocktail de graines, deux œufs fournis par les poules de mon jardin (variété coucou de Rennes uniquement). Ces deux œufs cuits durs, stockés dans l’excellente boîte à œufs double dégotée chez la Maison Empereur à Marseille, sont un parfait complément de gras et de protéines, se gobent rapidement et se digèrent très bien même pendant l’effort.

Les œufs de mes poules Coucou de Rennes sont toujours intacts lorsque je les transporte dans cette sublime boîte ; même en gravel – photo Dan de Rosilles

Pour les sorties sur une longue journée ou sur plusieurs jours, si j’ai le temps, je vais tout simplement au restaurant : comme pendant les vacances !
Quand je suis plus pressé, en mode course par exemple, je ne m’arrête jamais dans les boulangeries car malheureusement pour moi, je suis allergique au blé dans l’effort. Je me reporte donc sur les supérettes et les charcuteries et je m’achète des produits gras (poissons, fromages, spécialités charcutières locales, salades de museau et de pommes de terre, lentilles au lard…) que je déguste grâce à mon nécessaire de pique-nique rapide : couteau de poche parfaitement aiguisé, baguettes de voyage en titane, cuillère en titane (gravée à mon nom par Adrien Moniquet) et bien sûr, un décapsuleur en titane King Cage pour la bière du soir.

Mon nécessaire à pique-nique en titane (sauf le couteau qui est en inox) – photo Dan de Rosilles

Pour la boisson : de l’eau, de l’eau, et encore de l’eau. Pure. Tout le reste (boissons isotoniques, ajout de sucre et/ou de sel, jus de fruits coupés d’eau ou purs) me file d’abominables crampes. Je bois environs 500 ml d’eau par 50 km, sauf l’été par fortes chaleurs où je tombe un bidon toutes les trente bornes. Dans la mesure du possible, j’essaie toujours d’aménager l’espace sur mon vélo pour transporter au moins deux bidons de 500 ml, ce qui me donne une autonomie d’une centaine de kilomètres sans arrêt-ravito. Je précise que j’utilise toujours la même marque de bidons : Camelbak. Ils ont l’avantage de ne pas laisser dans l’eau un sale goût de plastique, même après plusieurs années d’utilisation.

À vélo, je ne bois que de l’eau – photo Dan de Rosilles

Les choix de Patrick

Pour ce sujet, il sera plus facile pour moi de vous parler de mes choix, que de mes non-choix : la liste sera plus courte. J’ai été très longtemps coureur à pied, de la fin des années 80 jusqu’à 2014 où j’ai vraiment basculé vers le vélo. Au début, en course à pied j’ai tout vu, tout entendu et essayé : ça allait des morceaux de sucres, des “carambar”, jusqu’aux premières boissons à base de poudre absolument “dégueu” à avaler. J’ai fait beaucoup de recherches en diététiques sportives et j’ai compris que la supplémentation pendant l’effort était pour certains un “gri-gri” pour se rassurer, pour d’autres c’était une bouée de sauvetage pour éviter le naufrage. L’expérience que j’ai fait alors sur moi-même a été de me nourrir qualitativement au quotidien et fin des années 80 j’avais rectifié le tir : bio, pas de produit transformé, peu de viande, graines germées, légumes vapeur, légumineuses… Les records sont tombés (ainsi que mon taux de graisse), un à un et sur marathon : eau + 1 cachet de Sporténine arnica tous les 5 km sous la langue me suffisait. Ensuite, j’ai fait du Trail Running, là les données ont changé. Le froid, le dénivelé, la durée de l’effort m’ont obligé à revoir ma copie notamment sur l’apport “salé”. Sur certaines épreuves, aux ravitos, je me précipitais sur la soupe, le saucisson, les TUC (petits gâteaux salés) bien connus des traileurs. Le rituel, dans lequel j’étais tombé à mes débuts, c’était le Gatosport d’Overstim que je prenais au petit-déj avant le départ. Ça me plombait le ventre et au bout de 3 tentatives, j’ai arrêté.

Après cette intro, on pourrait croire que je suis un farouche ennemi des produits de nutrition. Il y a un peu de vrai, dans la mesure où je pense qu’il est préférable de travailler sur sa nutrition du quotidien, que de vouloir remplacer les éléments nutritionnels que vous n’avez pas stockés lors de votre période de préparation. Après, je ne suis pas contre, et notamment en vélo, l’utilisation de produits spécifiques, s’ils sont bio, fabriqués avec peu d’ingrédients (tous identifiables) dans le respect des normes environnementales. Comme pour la “bouffe” du quotidien, je vous invite à lire les étiquettes. J’ai apprécié dans ce domaine, les savoureux produits Mulebar par exemple. Avec de petits contenants en silicone, que l’on pouvait recharger j’emmenais en trail du gel de cette marque.

Utilisés et testés

Test nutrition sportive 4 Ultra
4 Ultra… il va falloir choisir ce que je vais prendre pour mon ravito ce matin – photo Bike Café

En 2020 j’ai découvert les produits 4 Ultra : des purées de légumes conditionnées dans des gourdes façon compote. Très bons et je retrouvais un peu ce que j’avais connu dans le trail avec les soupes. Par contre, le contenant n’était pas trop vertueux mais les produits bio au gout naturel m’ont semblé intéressants sur des sorties à la journée. C’est bien mieux du point de vue nutritionnel que des viennoiseries ou les sandwichs qui restent en travers.

En 2021, j’avais apprécié les recettes à base de chocolat de la marque Holyfat qui nous avait accompagné sur une aventure de 2 jours. Les produits sont bons mais le chocolat au bout d’un moment prend la bouche et assèche. Il faut mixer avec autre chose comme des purées 4 Ultra.

Rouler sous la chaleur hydratation
TA Energy

En 2023, j’ai découvert et testé la marque Tā Energy pour le sujet “Rouler sous la chaleur : un sujet brûlant” que nous avions publié alors. Dans la mythologie maori, Tāwhirimātea (dont le surnom affectueux est “Tā”) est le dieu du tonnerre, des éclairs, du vent et des tempêtes. Voilà un nom inspirant, issu d’une telle force de la nature, pour représenter des produits énergétiques. Cette marque possède un catalogue bien fourni et j’ai adoré les “Gums” qui m’ont réellement aidé lors de sorties longues par forte chaleur. J’ai même dépanné un copain victime d’un vrai coup de moins bien et qui m’a témoigné de son sauvetage réussi.

Pages produits :

Les choix de Jean-Louis

Comme souligné par Patrick ci-dessus, il est primordial de “stocker” pendant les jours qui précèdent un effort, de façon à ne pas arriver le jour J avec des carences ; que ce soit en eau ou en sucres lents.

En matière de nutrition pendant l’effort, après avoir essayé pas mal de produits dédiés aux sportifs, je suis revenu à ce que j’appellerais des basiques : des aliments pas ou peu transformés, faciles à trouver, à conserver et à transporter. Des produits apportant naturellement de l’énergie, sous forme de sucres lents ou rapides ou sous forme de gras. Voilà pour le coté chimique de la chose. Mais quand on est dans le dur, dans la souffrance, lors d’un trip longue distance – ou pas, chacun ayant sa définition de l’effort « long » – il faut soigner son organisme, certes, mais surtout le Général en Chef de celui-ci, j’ai nommé : le mental ! Et dans ces cas-là, en plus d’être assuré (ou rassuré) sur l’effet énergétique que doit produire l’aliment, on doit surtout s’offrir une pause-plaisir, une pause qui réconforte, qui rebooste. Tel est mon crédo pour le choix des aliments que j’emporte avec moi. Ainsi, on va trouver dans ma sacoche :

  • Des fruits secs : noix de cajou, amandes grillées, noix, le tout modérément salés, ce qui permet également de compenser les pertes en sels minéraux dues à la sudation ; un avant-gout de l’apéro !
  • Des fruits déshydratés : ananas, mangue, fraise ; le sucre naturel du fruit et le vrai goût de ce dernier ; un régal avec les fraises !
  • Des pâtes de fruits : pour les grosses envies de sucre ;
  • Des compotes à boire, pommes/banane, pomme/rhubarbe, etc. : le booster avant une difficulté… ou la récompense après celle-ci.

Des aliments achetés en vrac pour la plupart, emportés dans des boites ou pochons réutilisables. Pour les derniers qui restent vendus en emballages jetables, une solution pérenne est à l’étude…

Pour les besoins les plus intenses en calories, il m’arrive de compléter avec une boisson : de l’eau pure enrichie en fructose.

Le gravel s’installe dans l’offre touristique à vélo

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Gravel Up séjour gravel Vosges
Petite pause sur les hauteurs de Gérardmer durant laquelle Tim nous explique la création de cette ville.

Le cyclotourisme et l’itinérance à vélo, ont réalisé en 2023 une percée spectaculaire. Les 22 millions de français qui déclarent faire du vélo pendant leurs vacances, constituent un énorme potentiel pour le développement d’une nouvelle offre touristique. De la micro-aventure d’un week-end à des séjours plus longs en mode autonome ou accompagné, l’offre s’élargit et cela donne des idées aux organismes touristiques qui découvrent dans le gravel la clé d’une nouvelle découverte de leur territoire. (photo de couverture Matthieu Amielh)

Tourisme à vélo

La lecture de l’excellent dossier “Le tourisme à vélo, maillot jaune 2023” de la revue professionnelle Espaces m’a inspiré cet article. Les chiffres mentionnés me font croire que le gravel, qui devient aujourd’hui très populaire, va prendre une place intéressante dans ce domaine. Le cyclotourisme est en pleine mutation et beaucoup de cyclistes choisissent ce moyen pour découvrir les richesses de notre beau pays.

Vous pourriez préférer randonner à pied, mais il faudrait une belle journée de marche pour parcourir 20 kilomètres, alors que la même distance à vélo peut se franchir en une heure. Vous pourriez aussi partir en voiture ou en train, mais le vélo est sans doute le moyen de déplacement le plus économique, le plus doux et le plus écologique. Alors, cette année vos vacances seront peut-être vécues sur la selle d’un vélo : seul, en bande ou en famille, vous aussi vous allez découvrir que le vélo est une aventure.

Le cyclotourisme n’est plus l’affaire de spécialistes

Le cyclotourisme est né d’une idée de Paul de Vivie dit Velocio. C’est lui qui a inventé ce néologisme à la fin du 19ème siècle. À partir de 1924, Velocio donne rendez-vous aux lecteurs de la revue « Le Cycliste » aux Baux-de- Provence. C’est un anniversaire particulier cette année. Ainsi naît le meeting cycliste de Pâques, réédité chaque année, jusqu’en 1930. L’événement Pâques-en-Provence, organisé en collaboration avec la Fédération française de cyclotourisme, se déroule dans cette belle région. Les participants ont ainsi l’opportunité d’explorer la région à vélo, de s’imprégner des merveilles de la Provence tout en partageant leur passion du cyclotourisme avec des adeptes venus de toute la France et d’ailleurs. L’édition 2024, du 30 mars au 1er avril, aura lieu dans la charmante commune de Pernes-les-Fontaines dans le Vaucluse qui sera le point de départ de cette tradition cyclotouristique.

Le Tourisme à vélo
Source : dossier “Le tourisme à vélo, maillot jaune 2023” de la revue Espaces

Au delà de ce mouvement fédéral, le tourisme à vélo s’est ouvert à quiconque possède un vélo et les chiffres publiés dans le dossier “Le tourisme à vélo, maillot jaune 2023” de l’intéressante revue Espaces sont éloquents. Le cyclotourime est devenu la première pratique d’itinérance touristique sur le territoire, devant la randonnée pédestre. La France se positionne comme la seconde destination mondiale pour le tourisme à vélo après l’Allemagne.

Un contexte favorable

Gravel et tourisme à vélo
photo Sportful

La période Covid et surtout celle qui a suivi la pandémie, a agi comme une bouffée d’oxygène, favorisant la pratique du vélo. Les infrastructures comme les véloroutes, qui étaient en cours de déploiement, ont été prises d’assaut par des “aventuriers” en quête de nature après cette longue période de confinement. Les régions et les structures d’accueil touristiques ont compris l’intérêt de cette nouvelle vague qui pouvait faire vivre des endroits délaissés depuis des années par les touristes qui préfèrent les bords de mer ou la montagne. Il est aujourd’hui plus valorisant de raconter, à sa famille et à ses amis, les aventures et les rencontres vécues lors d’un trip à vélo, que d’évoquer les heures de “bronzette” sur le sable d’une plage bondée ou les moments passés dans les files d’attente des lieux sur-fréquentés. L’aspect économique est également à considérer et le chiffre de 68 € de dépenses par jour, mentionnés dans le dossier de la revue Espaces, peut expliquer également cet attrait nouveau.

Le Tourisme à vélo
Source : dossier “Le tourisme à vélo, maillot jaune 2023” de la revue Espaces

Le monde du vélo a changé. Le cycliste urbain, qui a fait le choix du vélo pour ses déplacements quotidiens, aura envie de s’essayer sur des parcours plus ambitieux. Les cyclistes sportifs découvrent une pratique plus contemplative. Le vélo en France n’est plus uniquement centré sur le Tour de France. Le livre de Stéphane Dugast “L’échappée, la France en diagonale et à vélo“, que je vous avais présenté sur Bike Café est révélateur de cette ouverture vers le vélo, outil d’aventure. Ce sont surtout les pratiquants “Loisirs” qui ont choisi de s’orienter vers le tourisme à vélo.

Dans le podcast qui suit, Stéphane Dugast, journaliste, cinéaste, explorateur,… raconte son aventure à vélo, le long de la diagonale du vide. Une traversée de 40 jours pour réaliser un rêve d’enfance après un confinement trop long.

Week-end aventure à vélo éditions Vagnon

Les vélos ont également évolué, offrant confort et autonomie grâce aux progrès du matériel, aux innovations du bikepacking et de la navigation GPS… tous ces sujets dont nous vous parlons régulièrement sur Bike Café. Ainsi que tous les conseils que nous vous avons prodigués dans l’ouvrage que j’ai co-écrit avec Dan de Rosilles.

Et le gravel dans tout ça ?

Le gravel est le segment vélo qui connait actuellement la plus forte progression. Ce vélo, qui est l’héritier moderne de la randonneuse d’autrefois, est l’outil parfait pour accomplir de nombreux kilomètres dans le cadre de projets de tourisme. Il pourra même y ajouter le sel de l’aventure car rien ne vous empêchera, avec ce type de vélo, de sortir des véloroutes qui sont encombrées en période estivale. Le gravel acceptera un chargement qui permettra d’accomplir une simple balade à la journée, jusqu’au bivouac sur plusieurs jours en totale autonomie.

Pour que le tourisme en gravel devienne concret, il fallait attendre que ce vélo se fasse connaître. Dans un pays comme le nôtre, fortement imprégné par sa double culture routière et VTT, les acteurs de la filière vélo devaient prendre conscience du très large potentiel offert par ce vélo. La base des pratiquants est désormais importante et je pense que le gravel sera un élément majeur du développement du tourisme à vélo.

Gravel et tourisme à vélo
Les vélos ont également évolué offrant confort et autonomie grâce aux progrès du matériel, aux innovations du bikepacking et de la navigation GPS… photo Dan de Rosilles

Une nouvelle clé pour découvrir des territoires

Le cycliste prend le temps de s’arrêter
pour découvrir de façon curieuse les régions qu’il traverse.

Pour la filière tourisme, les retombées économiques sont le moteur du développement d’une incursion aventureuse du vélo sur des territoires qui ne sont pas visités traditionnellement par la masse. Les chiffres mentionnés dans la revue Espaces estiment les retombées directes à 4,6 milliards d’euros, montrant une progression de 46 % en dix ans. La filière générerait 33 800 emplois, dont la moitié dans l’hébergement et la restauration, mais aussi dans les commerces locaux, dans les professions du cycle et chez les opérateurs de tourisme. Le récent reportage au Café Vélo l’Échappée bleue révèle ce phénomène qui redonne vie à des commerces de proximité, plus accueillants et à l’écoute de ces nouveaux voyageurs. C’est un fait : le cycliste prend le temps de s’arrêter pour découvrir avec curiosité les régions qu’il traverse.

Gravel et tourisme à vélo
Les perpectives sont immenses – photo Dan de Rosilles

Quelques exemples

Les départements et les offices de tourisme

Dans les Alpes-Maritimes, Vence, cité historique, est la porte vers les pistes, les sentiers et les petites routes du département des Alpes Maritimes. En 2019, à l’occasion d’une reconnaissance du Gravel Trophy, j’avais rencontré Jean-Luc Cerruti, adjoint au sport, en charge des évènements sportifs.

Il m’avait expliqué son engagement dans le projet de cette nouvelle épreuve. « En matière de vélo, le territoire à proximité de la mer est le domaine des routiers. Les VTTistes, de plus en plus techniques, sont partis chercher des terrains plus montagneux. Entre ces deux territoires il existe un terrain sur lequel le gravel trouvera des pistes, des petits villages, des petites routes sympathiques. C’est pour cela que nous soutenons cette nouvelle façon de rouler à vélo qui nous semble adaptée à cette zone intermédiaire”. 

Gravel Trophy
Charles-Ange Ginésy, Président du Département des Alpes-Maritimes, m’explique l’implication du département dans le projet Gravel local devant l’OT de Valberg – Photo Gravel Trophy – Ugo Richard

Bike Café observe cette évolution et veut devenir un support de communication de cette nouvelle tendance. Nous avons déjà travaillé au travers de nos reportages avec des organismes qui ont décidé de se positionner sur ce créneau de valorisation des territoires. Loin des contrées dont la découverte entraine des dépenses considérables d’énergie carbonée, il existe à deux pas de chez vous des régions dont vous ne soupçonnez pas les richesses.

Récemment nous vous avons entraînés dans le pays d’Aubagne sur un circuit gravel accessible non loin des plages méditerranéennes. Un arrière-pays qui raconte des histoires et qui vous fait découvrir des lieux spectaculaires.

Trace gravel entre terre et mer au Pays d’Aubagne

L’Office de Tourisme du Val de Durance a pensé à vous. Il se propose de vous faire découvrir les Alpes de Haute-Provence, l’un des départements les plus vastes de France… mais aussi parmi les moins peuplés ; immersion dans la nature garantie !

Bike-packing en gravel au Pays des Lavandes

Seul ou accompagné…

Comme un film ou une pièce de théâtre, votre aventure à vélo sera plus belle et pertinente dans la mesure où elle s’articulera autour d’un scénario, le thème que vous choisirez lui donnera du sens. Il va vous aider à tracer votre itinéraire, vous guider vers des points d’intérêt, appuyer votre motivation.” (extrait de l’ouvrage Week-end Aventure à vélo). Vous pourrez tout à fait devenir l’auteur de votre scénario en élaborant votre voyage vous-même ou choisir un tracé déjà réalisé et documenté que vous trouverez sur les nombreux sites qui les diffusent sur Internet. Vous pourrez encore être un acteur dans un séjour organisé où vous serez encadré.

Différents organismes se sont lancés sur ce marché pour répondre à cette demande croissante du voyage à vélo “clés en main”. Nous avons expérimenté par exemple avec Gravel-Up ce type de séjour. Cette société travaille avec des guides locaux et elle se charge de tout, il vous restera quand même à pédaler.

Séjours gravel avec GravelUp

En immersion avec Gravel’Up dans les Vosges

En partenariat avec Gravel’Up, profitez de la location de vélo offerte en réservant un séjour dans les Vosges jusqu’au 31 mars !

Découverte d’itinéraires avec On Piste

On Piste est un service proposé par le Groupe Rossignol, qui met gratuitement à disposition des sportifs de tous niveaux, sur une seule plateforme, les meilleurs parcours balisés, des hébergements de qualité, les bons équipements et les rendez-vous à ne pas manquer, pour découvrir de nouvelles destinations, à pied, à vélo ou à ski. 

Vous trouverez dans les 200 destinations répertoriées par On Piste, des parcours balisés pour tous les niveaux, et à proximité tous les services dont vous avez besoin : magasins de location de vélo, hébergements et restaurants à votre écoute, zone de réparation et de lavage, etc.

Nous avons testé lors de 2 reportages ces destinations, les parcours sont variés et bien documentés.

La Normandie, une destination gravel & trail… laissez-vous guider par On Piste

Institut de Formation du Vélo

De la même manière, l’Institut de Formation du Vélo (IFV) qui propose des formations à ceux qui se destinent à des métiers dans le monde du vélo, s’oriente vers le gravel. La preuve en est donnée par ce séjour encadré par la promotion BP10 qui propose une belle découverte de la région du Ventoux.

L’IFV propose son séjour Gravel entre Ventoux et Luberon

Ou encore…

La Grande Traversée du Massif Central (GTMC) lance début 2024 une version Gravel. L’ossature sera la même que celle du VTT avec des déviations gravel. Publication début 2024. Possible de faire deux étapes en 1 jour, au vu de la vitesse de progression en Gravel. 

Le département du Doubs / Montagnes du Jura : va proposer une grande traversée Gravel en cours de création. Finalisation en début d’année 2024. Affaire à suivre pour l’inauguration du parcours sur Bike Café.

Les Pyrénées : Pour l’instant il n’existe pas de parcours “coordonnés” sur la totalité du massif, mais des intiatives départementales avec quelques parcours gravel dans la vallée du Louron (Loudenvielle, Htes Pyrénées, 65).

Pour conclure

2024 sera une année forte dans le développement du gravel qui trouve sa place dans l’offre touristique vélo. Bike Café se fera le relais de nouvelles propositions que nous présenterons dans des articles à venir. Commencez à préparer vos séjours et n’hésitez pas à nous faire part de vos expériences.

Challenger TLR, le Cuirassé Hutchinson

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Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre
Le Hutchinson Challenger est tellement solide que je rejoue sans crainte la fameuse scène du Cuirassé Potemkine devant les Arènes d'Arles - photo Anne Fontanesi

Hutchinson, qui fabrique ses pneus en France, annonçait il y a quelques semaines le Challenger TLR (TLR pour “Tubeless Ready”), un nouveau pneu qui embarque des technologies surprenantes pour s’adapter parfaitement à l’entraînement quatre saisons et à la longue distance sur route.
Non contents de relayer le lancement de ce pneu endurance 4 saisons, nous avons décidé de tester ce Challenger TLR, qui vient enrichir notre collection, plutôt conséquente, de pneus route-endurance tubeless de 32 mm de section.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre compound
Au sortir de sa boîte, le Challenger en impose – photo Dan de Rosilles

Un pneu qui en impose

Dans son communiqué de presse, Hutchinson annonce un pneu increvable, au propre comme au figuré, garanti 15000 km et capable de se jouer des revêtements les plus hostiles, comme ceux de la Transcontinental Race, une course de 4000 km à travers l’Europe. C’est une course sans assistance qui oblige les participants, pourtant équipés de vélos de route, à emprunter de longs passages tout-terrain très cassants pour rejoindre les points de contrôle. Autant dire que sur la TCR, éviter les crevaisons est un enjeu majeur.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre made in France
Comme tous les pneus Hutchinson, le Challenger TLR est fabriqué en France – photo Dan de Rosilles

Au déballage, le pneu correspond à tout à ce que j’imaginais : il pèse son poids dans la main, la gomme matte est épaisse même sur les flancs, la carapace de caoutchouc le couvre sans interruption d’une tringle à l’autre.
La bande de roulement est lisse, mais encadrée par des gravures en éclairs prévues pour l’évacuation de l’eau, très semblables à celles du Cinturato Velo de Pirelli, qui serait d’ailleurs, à première vue et au toucher, le pneu le plus proche du Challenger TLR dans cette famille des pneus route-endurance tubeless de 32 mm qui ne cesse de croître et se diversifier.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre rotation direction
Le sens de rotation correspond, sans surprise, au sens des chevrons – photo Dan de Rosilles

Les tringles sont massives mais étrangement souples, de section triangulaire aux angles ronds, ce qui est très original et correspond sans doute aux spécificités propres à ce pneu tubeless pouvant (d’après Hutchinson) être utilisé sans produit préventif. Cette intuition se confirmera par la suite, les tringles assurent une très bonne étanchéité du pneu.
Le Challenger TLR impressionne par son “corps”. Il y a sa masse bien sûr, mais on pressent également à la vue de sa composition et de la forme de la section de ses tringles, la complexité des technologies embarquées. Cela correspond tout à fait à l’idée qu’on peut se faire d’un pneu spécialisé et de catégorie supérieure.

À son envers, comme c’est de plus en plus souvent le cas dans les pneus tubeless, une gravure perpendiculaire au sens de roulement permet de mieux répartir le préventif sur toute la surface intérieure en utilisant la force centrifuge. Ce n’est pas anecdotique puisque le préventif pourra ainsi reboucher des crevaisons qui se situeraient loin de la zone de roulement. J’ai d’ailleurs pu, au démontage après le test, vérifier que le préventif se répartissait bien sur la largeur. Dans le cas contraire, lorsque les pneus sont entièrement lisses à l’intérieur, on peut remarquer quand on les démonte que le préventif se stocke uniquement dans la zone centrale très étroite qui correspond à la bande de roulement.

L’impression première se confirme sur la balance. Avec un poids de 470 grammes, le Challenger TLR est, de loin, le pneu route 32 mm le plus lourd de sa catégorie. À titre de comparaison et à l’autre bout du spectre, le Vittoria Corsa Pro que j’ai testé quelques semaines auparavant affichait un peu moins de 300 grammes sur la même balance… une différence considérable, qui annonce sans doute un comportement particulier et destine ce pneu à des usages assez spécifiques.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre heavy weight
On va pas se mentir : dans la famille des pneus route-endurance tubeless de 32 mm, à presque 500 grammes, le Challenger TLR est hors-catégorie – photo Dan de Rosilles

Le montage , un premier challenge ?

Contrairement à ce que pourrait laisser penser sa robuste carcasse, le Challenger TLR n’est pas très difficile à monter. L’ensemble du pneu est très épais (particulièrement près de la bande de roulement) mais les tringles, imposantes elles aussi, sont assez souples. Pour faciliter le passage des tringles sur la jante, j’ai pulvérisé de l’eau savonneuse sur le bord de la jante, les crochets et les tringles du pneu et j’ai pu finir de monter le pneu sur la jante à la seule force de mes doigts.

Étanches, très étanches…

L’un des arguments qui a attiré mon attention dans la communication d’Hutchinson au sujet du Challenger, c’est qu’il est absolument étanche, ce qui (en théorie), permet de l’utiliser sans produit préventif !
Bien entendu, mon devoir de testeur et ma curiosité légitime m’ont obligé à tenter l’expérience, sans pour autant me rassurer complètement, ni dissiper un certain nombre de questions.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre pressure test
12 jours après montage sans préventif (et sans rouler), le pneu avant est passé de 4 à 3,5 bars – photo Dan de Rosilles

Je m’explique. D’abord, pour ce qui est de l’inquiétude, si j’ai accepté de passer au tubeless en abandonnant la chambre à air, c’est avec l’assurance que le préventif boucherait les crevaisons qui ne tarderaient pas à se produire un jour ou l’autre. Mais comme vous le savez, les paradigmes ont la peau dure… Aussi n’est-ce pas sans crainte que j’ai osé l’expérience du Challenger sans produit préventif… tout en transportant en permanence une fiole de préventif dans ma sacoche de cadre : on n’est jamais trop prudent !

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre Protect'air Max sealant
Le liquide préventif d’Hutchinson, le Protect’Air Max, m’accompagne dans la sacoche quand il n’est pas dans le pneu – photo Dan de Rosilles

… Plus ou moins étanches (malgré eux)

Premier commentaire : non seulement je n’ai pas crevé, mais effectivement, les pneus se sont montrés complètement étanches ! Pour l’anecdote, j’ai dû m’absenter pour dix jours après avoir monté les pneus sur les jantes. À mon retour, les pneus n’avaient pas perdu un dixième de bar pour l’un, un seul bar pour l’autre !

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre tubeless preparing
Pour faire claquer le pneu, je démonte l’obus de valve pour optimiser le débit d’air – photo Dan de Rosilles

Après un mois de test, j’ai remarqué la chose suivante : alors que la pression du pneu avant ne bougeait pas, le pneu arrière perdait régulièrement de l’air. Cela était sans doute dû à une fuite au niveau de la valve ou de l’adhésif de fond de jante. J’ai donc choisi de laisser le pneu avant sans préventif sur toute la durée du test, et d’injecter 60 ml de préventif dans le pneu arrière.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre inflation
Personnellement, j’utilise un compresseur pour faire claquer les pneus tubeless – phot Dan de Rosilles

À la fin du test, au démontage, j’ai pu vérifier qu’effectivement mon pneu arrière se dégonflait à cause de l’adhésif de fond de jante. Mais j’ai pris tellement confiance dans l’étanchéité et la solidité du Challenger TLR que, pendant le test, j’ai progressivement oublié d’emporter un flacon de préventif au cas où. J’ai donc roulé 2000 km avec le pneu avant “sec”, sans aucun problème.

sealant leak
Mon adhésif de fond de jante, un peu fatigué, m’a obligé à utiliser du liquide préventif pour rendre le montage du Challenger étanche – photo Dan de Rosilles

Préventif ou pas ?

Cela nous donne déjà quelques éléments pour alimenter la réflexion (la polémique ?) sur les montages tubeless sans préventif : le Challenger est très étanche, mais les fuites ne viennent pas forcément du pneu.
Il y a deux failles potentielles si on utilise des pneus tubeless sans préventif : premièrement, en cas de crevaison, il faudra mettre du préventif pour réparer (donc en avoir toujours sur soi), ou une chambre à air si l’on n’a pas de préventif.
Deuxièmement, à moins d’avoir des jantes tubeless fermées sans besoin d’adhésif de fond de jante (à l’image des jantes Mavic utilisant la technologie Fore Carbone) et une valve très bien posée, on sera à la merci des fuites plus ou moins importantes que le scotch de fond de jante et la valve pourront provoquer.
À noter qu’Hutchinson préconise tout de même de monter le pneu avec du préventif. On n’est jamais trop prudent…

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre rolling action
Le Challenger change de couleur à toute vitesse selon qu’il embrasse des chemins blancs ou des routes goudronnées, sans se laisser démonter – photo Dan de Rosilles

Quel serait donc l’intérêt de rouler sans préventif ? Aucun a priori, car l’argument du poids économisé ne tient guère quand on utilise des Challenger TLR qui, comme on l’a vu plus haut, pèsent plus de 450 grammes l’unité ! Surtout si l’on transporte sur le vélo un flacon de préventif au cas où.
Mais il faut quand même considérer un avantage à garder ses pneus “propres” : Si l’on utilise les Challenger uniquement en saison hivernale, on pourra démonter et stocker les pneus jusqu’à l’hiver suivant sans avoir besoin de les nettoyer et les utiliser ainsi par alternance trois ou quatre hivers d’affilée tellement ils sont durables.
On peut également penser que si on met du préventif dans ces pneus qui sont, pour le coup, parfaitement étanches, il mettra beaucoup plus longtemps à sécher et restera efficace beaucoup plus longtemps que dans des pneus “poreux”.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre gravel upside
Le Challenger est confortable et d’une grande constance de stabilité, quels que soient les revêtements – photo Dan de Rosilles

Conditions du test

Le test s’est déroulé sur un peu moins de trois mois entre fin novembre 2023 et mi-février 2024. Pendant cette période hivernale où les conditions ont été majoritairement sèches et douces mais avec tout de même quelques sorties sous la pluie, j’ai roulé un peu plus de 2000 km avec les Hutchinson Challenger TLR montés sur mon vélo de route-endurance Chiru Kunlun.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre action picture
J’ai testé le Challenger sur plus de 2000 km – photo Anne Fontanesi

Poids des roues et poids du vélo

Je ne vais pas vous mentir, avec presque un kilo de pneumatiques autour de ses roues, mon vélo de route a clairement changé de comportement.
Dans un premier temps, j’ai accusé le coup. Il m’a fallu une bonne dizaine de sorties pour “oublier” que les relances en danseuse et les montées étaient devenues moins vives. Bien sûr, l’inertie des roues lourdes a bien quelques avantages, lorsque le vélo est lancé, à plat, face au vent… Mais je sais, avec l’expérience du bikepacking, qu’avec un vélo plus lourd, il faut atteindre sa vitesse habituelle plus progressivement, éviter les à-coups, sous peine de payer à un moment ou un autre le surplus d’effort consenti.
En longue distance, lorsque le vélo est chargé, on sait prendre ce facteur en considération et on se soucie moins du poids du vélo que pour des sorties courtes en peloton. Mais si le poids du vélo change la donne, lorsqu’il est situé au niveau des roues, la sensation de lourdeur est encore plus nette. Il faut alors une bonne dose d’abnégation et d’humilité pour l’accepter.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre climbing action
Avec des pneus plus lourds que de coutume, les relances en danseuse n’ont pas la même fulgurance – photo Anne Fontanesi

Constance et sérénité

Contrairement à d’autres pneus testés ces dernières années, je n’ai pas eu l’impression que les Challenger TLR mettaient du temps à se “faire”. Leur rendement et leur comportement n’a pas notablement évolué entre les premières et les dernières sorties du test. Les Challenger se sont distingués par un comportement remarquablement constant de zéro à 2000 km. On peut d’ailleurs généraliser cette constance du Challenger face aux différentes conditions météo, aux températures et aux revêtements les plus variables affrontés pendant cet essai. À l’image du Fleecer Ridge de René Herse, un pneu lui aussi conçu pour une épreuve d’endurance très difficile (le Tour Divide), le Challenger TLR reste admirablement efficace et égal quel que soit l’environnement qu’il aborde. Je dirais qu’il ne s’agit pas d’un pneu ludique mais d’un pneu sûr, qui va contribuer à la sérénité du pilote en toute circonstance. La Transcontinental Race n’a qu’à bien se tenir, le Challenger arrive pour la courir !

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre downhilling
En descente, le Challenger est sécurisant – photo Anne Fontanesi

Pressions, confort et adhérence

Les Challenger sont très confortables, avec un toucher de route que je qualifierai de “tendre”, et ce, quelque soit la pression de gonflage : pendant le test, entre 3 et 4 bars, je n’ai pas constaté de différence notable de rendement, de confort ou d’adhérence. Sans doute, la structure et/ou l’épaisseur de la gomme limitent, voire annulent, les différences de comportement habituellement liées aux choix de pression.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre riding action
Les itinéraires “sans voiture” proposent souvent des revêtements agressifs pour la plupart des pneus… mais pas pour le Challenger – photo Anne Fontanesi

Si le choix de pression a eu de l’influence, c’est uniquement sur l’accroche de la roue arrière. Je m’explique : Les Challenger se sont montrés très sûrs en courbe, que se soit sur route sèche ou mouillée et, dans une moindre mesure, sur graviers (on va pas tenter le diable quand même, il s’agit de pneus lisses). Mais sur les chemins de gravel, j’ai constaté en montée de rares et courtes glissades du pneu arrière sur des cailloux. Rien d’embêtant ou de dangereux, juste une perte d’adhérence dans le sens de roulement du pneu, pendant une fraction de seconde.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre gravel path
C’est en montée sur les pistes de gravel que le pneu arrière, à de rares occasions, a décroché en passant sur les plus grosses pierres – photo Anne Fontanesi

Cela ne m’a pas particulièrement gêné, mais c’est quelque chose que je n’avais pas constaté lors de mes précédents tests avec de pneus route-endurance. J’ai néanmoins remarqué que ces mini-glissades ne se produisent plus à 3 bars, qui est la pression de gonflage la plus basse que j’ai essayée.
Je suppose que ces dérapages pourraient aussi disparaître avec une bande de roulement un peu plus usée, un peu plus tendre. Mais il faudrait sans doute 1000 ou 2000 km de plus, car le Challenger est tellement costaud qu’après ce test de 2000 km, la bande du roulement du pneu arrière ne montre aucune trace d’usure, si ce n’est deux micro-coupures de surface, dues à des cailloux tranchants ou des morceaux de verre.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre hard skin
Les chenilles processionnaires n’ont qu’à bien se tenir – photo Dan de Rosilles

Blessures (très) légères

Oui, disons-le, les Challenger TLR ne sont pas absolument inattaquables. Mais après plus de 2000 km sans les ménager : routes lisses à très dégradées, milieu urbain, gravel léger, DFCI parfois très caillouteux, le pneu avant est comme neuf. Le pneu arrière ne montre aucune usure de la bande de roulement, ou alors il faut utiliser l’appareil photo en mode “macro” pour en constater une.
Cela n’annonce sans doute pas une durabilité jusqu’aux 10000 km évoqués par la marque, mais, à mon avis, largement au-delà des 5 ou 6000.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre close-up after 2000 km
Les témoins d’usure de la roue arrière n’ont pas bougé après 2000 km – photo Dan de Rosilles

Il y a donc deux micro-coupures sur la bande de roulement du pneu arrière, mais c’est très peu au vu de la rudesse des surfaces que j’emprunte et du kilométrage. D’après ce que je peux observer, ces entailles sont limitées à la couche supérieure de gomme et ne semblent en aucun cas menacer l’intégrité de la structure ou l’étanchéité du pneu. Au banc non scientifique et hasardeux de mes itinéraires “allroad”, le Challenger TLR est incontestablement le plus cuirassé de tous les pneus tubeless de 32 mm que j’ai testés jusqu’à présent.

Hutchinson, une marque assez gonflée

Il est temps de se faire un avis sur ce pneu pour le moins impressionnant et atypique. Le Challenger est clairement un pneu radical et spécifique, qui serait cantonné à un marché de niche et ne devrait intéresser finalement qu’une minorité de cyclistes.
Et après tout, pourquoi pas ? Ce qui est génial avec Hutchinson, c’est que la firme a déjà fait par le passé preuve d’audace, n’hésitant pas sortir des séries limitées, comme le Fusion 5 LTD Gridskin avec ses magnifiques flancs typés QR code.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre gravel path
Les longues lignes droites de gravel à l’américaine conviennent particulièrement bien au Challenger TLR – photo Dan de Rosilles

Créateur de mythes

Hutchinson a aussi inventé et commercialisé le mythique Speed’n’Stop, un pneu spécialement conçu pour les utilisateurs de pignons fixes “breakless” (sans frein). Lorsqu’on “skide” (dérape) pour ralentir ou s’arrêter net en bloquant les pédales, le pneu y laisse de la gomme, donc “Hut” a conçu le Speed’n’Stop avec une bande de roulement très épaisse, qui garanti un bon paquet de kilomètres et de skids sans que le pneu n’explose.
Akim Dermel de Granplato.CC, qui ne fait pas que du 26” mais aussi beaucoup de pignon fixe breakless, est un inconditionnel de ce pneu, avec lequel il dévale les Alpilles en laissant de sinueuses zébrures noires sur la route et comme une odeur de brûlé dans l’air.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre tarmac to gravel
Le Challenger TLR passe du tarmac au gravel comme qui rigole – photo Dan de Rosilles

Communication maîtrisée

Hutchinson est une marque majeure du marché du pneumatiques, qui ne perd pas le nord et ne fait rien par hasard. Cette stratégie du “pneu de niche” entre dans la composition équilibrée et efficace d’une communication à deux têtes, qui trouve son équilibre entre pneus très spécialisés mais au fort pouvoir évocateur et best-seller qui durent, comme par exemple les éternels Overide et Fusion.
Peut-être que les Challenger, même s’ils n’intéressent a priori que peu de cyclistes (ce qui reste quand même à vérifier), contribueront à la légende “aventure-exploit-épopée” de la marque ? L’avenir nous le dira !

Hutchinson tyres tires Speed'n'Stop Overide Sector
De gauche à droite : Speed’n’Stop, Overide, Sector : Hutchinson nous a habitué à sortir des pneus mythiques, pour certains confidentiels, pour d’autres très populaires – photo Dan de Rosilles

VAE Friendly

Et si le Challenger TLR n’était finalement pas un pneu destiné à un marché de niche ? Si le Challenger TLR équipe les cyclistes d’ultra-distance, il pourrait, par ailleurs, équiper les VAE sportifs de route qui sont en plein développement et pour lesquels le poids n’est pas un handicap puisque l’assistance électrique vient au secours des cuisses du cycliste.
Un pneu aussi confortable, solide et durable que le Challenger TLR sera donc tout à fait adapté aux VAE sportifs, sans oublier les vélotafs qui affrontent quotidiennement les débris de verre et les vélos de voyage sur leurs itinéraires exotiques et hostiles.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre urban tour
En ville, les dangers sont nombreux : verre brisé, débris métalliques… Mais le Challenger n’en a cure – photo Dan de Rosilles

Alors, êtes-vous un Challenger ?

Avant d’acheter ces pneus, il faudra peser (sans jeu de mot) le pour et le contre.
Si les crevaisons sont votre plus mauvais cauchemar, que vous voulez rouler sans soucis plusieurs milliers de kilomètres sans penser rustine, préventif, claquage au compresseur ; si vous voulez des pneus spécifiques pour rouler deux ou trois hivers entiers par tous les temps, même sur les tarmacs les plus agressifs, avant de monter des pneus plus légers pour la belle saison et/ou si vous avez de grosses cuisses, le Challenger TLR est fait pour vous.

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre gravel and cobblestones
Le Challenger n’a peur de rien, seul le pilote se méfie – photo Anne Fontanesi

Si, par contre, vous faites moins de 70 kg, que vous aimez accumuler le dénivelé positif et briller en peloton (voire dans les échappées), oubliez le Challenger ! Rassurez-vous, vous pourrez tout de même faire de l’endurance sur route avec des pneus tubeless de 32 mm signés Hutchinson, en vous rabattant par exemple sur l’excellent Sector, un pneu qui fait référence dans le club très fermé des pneus route endurance 32 mm, et que nous avons déjà testé et validé dans un précédent article.
Sans oublier qu’Hutchinson, qui a plus d’un pneu dans son sac, prépare peut-être la sortie d’un autre pneu en 32 mm, plus vif et léger, orienté performance, qui pourrait sortir dans les semaines à venir… mais ceci est une autre histoire !

Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre underwood adventure
Avec les Challenger, on peut s’enfoncer sans crainte au cœur du paysage en étant sûr que les pneus nous mèneront jusqu’à l’arrivée – photo Anne Fontanesi

Pneu Hutchinson Challenger Tubeless Ready – Hardshield – Bi-gomme 56,99€

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Hutchinson Challenger TLR 700 X 32 endurance road cycling tire tyre uphilling
Le Hutchinson Challenger TLR accompagnera tous les aventuriers aussi loin que nécessaire – photo Anne Fontanesi

EKAR GT : un nouveau groupe Campagnolo pour le Gravel

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EKAR GT : un nouveau groupe Campagnolo pour le Gravel
EKAR GT : un nouveau groupe Campagnolo pour le Gravel

Campagnolo dévoile son nouveau groupe Ekar GT : GT pour Gran Turismo, avec comme devise « Don’t hold back ». Après le succès mérité du groupe Ekar, Campagnolo souhaite enfoncer le clou avec cette version GT. Un groupe qui se veut plus accessible, mais pas moins innovant. Plus classique, une paire de roues en aluminium vient désormais seconder les Levante : les nouvelles Zonda GT.

Ekar GT

Groupe Campagnolo Ekar GT

Ce groupe est équipé d’une nouvelle transmission mono plateau 1×13 vitesses. Elle permet de de combiner quatre options de cassettes (9/36, 9/42, 10/44 et 10/48 dents) et pas moins de cinq plateaux différents (44, 42, 40, 38 et 36 dents).

Se voulant plus accessible financièrement, le nouveau pédalier est en aluminium et embarque les technologies Ultra-Torque™ et ProTech™, ainsi que la commodité de remplacer le plateau sans avoir à démonter le pédalier.

PÉDALIER CAMPAGNOLO EKAR GT

Le dérailleur arrière est équipé d’un système de blocage pour sortir plus aisément la roue arrière. La chape de dérailleur est unique pour toutes les cassettes. S’appuyant sur l’expérience de l’Ekar, Campagnolo a équipé ce dérailleur de galets plus grands et plus ajourés pour en faciliter le nettoyage.

DÉRAILLEUR ARRIÈRE EKAR GT

L’ergonomie des leviers a été repensée et permet un réglage pour s’adapter à toutes les tailles de main. Là-dessus, les matériaux ont été choisis pour leur robustesse et leur tenue dans le temps.

Ekar GT
Leviers ERGOPOWER EKAR GT


Le poids annoncé est de 2 700 grammes pour ce nouveau groupe (soit environ 400 g de plus que l’Ekar) qui se distingue par des détails graphiques qui mettent en valeur la roue ailée, symbole de Campagnolo. Quant aux étriers de freins et aux disques, ils sont communs avec le groupe Ekar. Un bon point quand on connait l’extrême efficacité de ce système de freinage !

Roues Campagnolo Zonda GT


Concernant les nouvelles roues Zonda GT, elles viennent compléter l’offre Endurance et Gravel de Campagnolo. Plus abordable que les Levante, qui sont en carbone, les Zonda GT sont faites d’aluminium.

Zonda GT
Roue arrière Campagnolo Zonda GT associé au groupe Ekar GT

Caractérisées par l’exclusif rayonnage G3 à huit nappes de 3 rayons, les Zonda GT sont proposées en version disque uniquement. Elles sont compatibles avec tous les standards de corps de roue libre dont bien sûr le N3W (standard Campagnolo). Elles pèsent 1 690 grammes la paire (donnée fabricant). Leur largeur interne est de 23 mm, pour une hauteur de 29 mm.



Prix public du groupe Ekar GT : 1.490 €
Prix public des roues Zonda GT : 690 €

Toutes les infos sont sur les Roues et groupes pour vélos gravel | Campagnolo

Les nouvelles chaussures route Trek utilisent la technologie Metnet

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Trek RSL Road Shoe

Pour ceux qui ne le sauraient pas, Trek ne propose pas que des vélos ! La marque produit également des équipements, des composants, des vêtements. J’ai récemment monté des pneus GR1 Team Issue sur mon gravel et cette fois je suis curieux de découvrir la technologie Metnet, utilisée sur les nouvelles chaussures route que Trek vient d’annoncer. Je me suis plus particulièrement intéressé à la version RSL Route qui, comme la Velocis et la RSL Knit, intègre cette nouveauté dans sa version 2024.

Metnet, ça me disait quelque chose. Effectivement c’est dans le domaine de la météo que j’avais entendu cet acronyme. Il y a encore un peu d’IA derrière tout ça. Sur les chaussures Trek, il n’existe pas encore de système prédisant la météo de votre prochaine sortie. Par contre, la technologie Metnet de Trek, faute de prévoir la météo, nous annonce plus de confort et une meilleure puissance sans compression. Je vais chausser ces “pantoufles” de 225 g pour le vérifier.

Metnet, pour être bien dans ses pompes

Trek annonce 3 nouveautés avec 3 niveaux de prix et un point commun : l’intégration de cette mystérieuse technologie “Metnet”. Trek répond ainsi à l’argument “massue” surutilisé aujourd’hui dans le monde du vélo : le confort. Je vous en avais parlé dans une chronique précédente sur les gravels suspendus, le confort est le mot qui revient souvent dans les argumentaires des constructeurs et des équipementiers. Les cadres, les pneus, les guidons et tiges de selles… aucun élément du vélo n’échappe à cette quête de confort, que les marques rabâchent dans leurs messages publicitaires. La grande révélation de ces dernières années a été la prise de conscience que le confort était aussi un élément de la performance.

Il était temps qu’on s’intéresse à nos petits “petons”. En effet, depuis de nombreuses années, nous avons associé la performance à un ajustement de la chaussure au pied du cycliste en quête de vitesse. Le pied serré au maximum dans une structure totalement dédiée au transfert de puissance. La rigidité était la qualité première et tant pis si certains cyclistes, aux pieds imparfaits, souffraient le martyr au fil des kilomètres. La respirabilité est apparue, un peu comme pour les casques, afin que nos pieds chauffent moins. Certaines marques comme Giro (Empire C70 testée en 2018) et plus récemment le chausseur de Tadej Pogačar, DMT, ont imaginé des meshs souples et aérés, parfois baptisés “Knit” (tricoté). Trek s’est lancé dans cette voie avec son modèle Knit, mais cela ne suffisait pas car, au delà de la souplesse et de l’aération, il faut garantir un maintien permettant de garder l’alignement du pied dans toutes les phases de pédalage et notamment en danseuse.

Metnet souhaite associer le meilleur des deux mondes : maintien et confort, pour habiller un pied humain, qui peut prendre des formes différentes. Trek a observé que les problèmes de chaussures sont ressentis à des endroits précis où il serait judicieux de créer des zones de soulagement. La tête du premier métatarse et la base du 5ème, subissent des points de pression qui peuvent entraîner des douleurs. Trek a donc choisi d’équiper ses 3 nouvelles chaussures route de cette technologie en la positionnant sur ces zones stratégiques.

Vidéo de présentation de la technologie Trek Metnet

La gamme

Gamme chaussures Metnet
Illustrations site web de Trek

Metnet RSL Road

Trek RSL Road Shoe
Belle boîte avec une pochette en tissu pour les emmener dans vos bagages – photo Patrick VDB

J’ai reçu les Trek RSL Route, un modèle performant tout de blanc vêtu (elles existent en noir également). Ce sont les chaussures utilisées par les pros, avec une semelle full carbone qui affiche l’indice maximum de rigidité de 14. Belle présentation : une belle boîte et une pochette en tissu pour les ranger. J’ai dans un premier temps eu des doutes sur la justesse de pointure 41 car sur le site il y a une incohérence. En effet, le guide des tailles indique la présence de 1/2 pointures, mais elles ne sont pas proposées à la vente (disponible du 36 au 48 quand même). Mon pied mesurant 26,5 cm je chausse habituellement du 41,5. Après essai, il a trouvé sa place et l’ajustement était parfait.

Trek RSL Road Shoe
228 g en taille 41 – photo Patrick VDB

Les détails

Belle finition extérieure, parfaite, avec un talon renforcé par des éléments vernis harmonisés avec la tête des disques Boa Li2. L’empeigne est décorée d’une myriade de perforations triangulaires qui représentent la partie visible de Metnet. Pour la rigidité et le transfert de puissance, le choix a été fait d’une semelle carbone entière en OCLV Carbon. La semelle laisse entrer l’air par 4 larges aérations grillagées : 2 sous les orteils et 2 autres sous la plante du pied. Belle finition intérieure également avec une semelle ergonomique conçue par des spécialistes avec Rise by BLOOM®, une mousse EVA bio-sourcée qui transforme les déchets d’algues issus de la pollution de l’eau en matériaux renouvelables. Le tissu qui habille la partie intérieure du talon est anti-dérapant afin d’éviter une sortie de talon.

Metnet à l’essai

J’ai monté mes cales Look noires (liberté angulaire 0°) sur les 3 vis. Réglages faciles grâce aux légères graduations imprimées dans le carbone de la semelle. Vérification sur home-trainer pour valider le réglage et direction les routes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. J’ai profité de l’essai des nouvelles pédales Look Keo Blade pour associer ces chaussures haut de gamme à des pédales d’un même niveau. J’ai fait cet essai avec mon “single speed” artisanal Brevet qui exige un coup de pédale rond et puissant avec de longues phases en danseuse en “pousser/tirer”. Les 100 tours/minute fréquemment enchainés sont également générateurs de pressions au niveau du coup de pied et de frottements dans la chaussure. La machine lancée en mode “essorage” est impitoyable, surtout si je veux tenir la roue des “déraillés” qui sortent la grosse braquasse.

Trek RSL Road Shoe avec Metnet
photo Alain Magré

Dans les montées, la plus difficile étant sur 4 km avec de longs passages en force en danseuse, le maintien du pied a été très bon. Actuellement mes sorties ne dépassant pas 3h30, je ne peux pas me prononcer sur le confort lors de sorties plus longues. Néanmoins, je suis très confiant et je me projette très bien sur de la longue distance avec ces RSL Road, tant la sensation de confort est présente. Mention spéciale pour la languette qui protège le cou-de-pied, même lorsque les fils des Boa sont tendus au maximum.

Ayant un pied fin et sans déformation particulière, je ne peux pas me prononcer sur les bienfaits de Metnet sur certaines pathologies comme le cor au pied ou l’œil-de-perdrix. J’ai simulé en effectuant une pression exagérée avec ma main sur les zones perforées de la chaussures, le gain de souplesse et d’élasticité constaté rendra certainement ces chaussures plus confortables que d’autres.

Metnet finalement…

Des trous de première classe …

Chanson : Serge Gainsbourg

Metnet résout l’absence de déformation des empeignes traditionnelles. L’idée n’est pas nouvelle et pas aussi high-tech que le sous-entend le nom de cette “technologie”. En fait, ce sont de simples perforations triangulaires qui, en ajoutant localement de la souplesse, assurent l’habillage du pied. Le fait est que ça marche très bien, car ces petites entailles apportent de l’élasticité à la matière et elles ont également l’avantage de faciliter la circulation de l’air.

Trek RSL Road Shoe avec Metnet
Le fait est que ça marche, car ces petites entailles apportent de l’élasticité à la matière et elles ont également l’avantage de faciliter la circulation de l’air – photo Patrick VDB

La semelle carbone intégrale assure
un très bon transfert de puissance.

Pour ma part, j’ai trouvé la “toe-box” (partie avant pour les orteils) un peu large pour mon pied. Lorsque je serre le Boa, le mesh de la chaussure ondule sur le dessus. J’ai un pied fin et sans déformation et ce modèle au bout large et arrondi conviendra mieux à ceux qui ont des métatarses épanouis ou des déformations au niveau de la tête du premier méta. La languette est très protectrice au niveau du cou-de-pied, vous pouvez sans hésiter serrer le Boa à fond, vous ne sentirez pas la morsure du fil. Un léger pli dans la languette lui permet de se conformer plus facilement à la forme du pied.

Trek RSL Road Shoe avec Metnet
Un recul intéressant pour ceux qui veulent un appui derrière l’articulation tarso-metatarsienne- photo Patrick VDB

La semelle carbone intégrale assure un très bon transfert de puissance. Pour ma part, ayant changé mes appuis suite au test Idmatch réalisé chez Tribe, j’ai reculé mes cales. Sur ces chaussures j’ai pu effectuer ce recul, ce qui n’est pas évident sur tous les modèles. J’ai apprécié la semelle intérieure ergonomique et la ventilation fournie par les ouvertures dans la semelle carbone. Il ne fait pas assez chaud pour en apprécier totalement les bienfaits, mais le potentiel est là pour cet été. Associé à la couleur blanche, je sens que mes pieds apprécieront.

Toutes les infos sur le site internet de la marque

L’IFV propose son séjour Gravel entre Ventoux et Luberon

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Natif du Vaucluse, je ne pouvais pas rester insensible au message de Tom qui souhaitait me présenter ce séjour Gravel entre mont Ventoux et Luberon. Un séjour hautement encadré, puisque c’est ni plus ni moins l’Institut de Formation du Vélo (IFV) de Voiron qui l’organise. Aussi, ce sont les aspirants moniteurs de la promotion BP10 de l’IFV qui vous guideront et vous apporteront la logistique et les conseils utiles pour ce séjour Gravel entre mont Ventoux et massif du Luberon. Le concept de ce séjour est aux antipodes du bike packing puisque les riders séjourneront dans des hébergements plutôt haut de gamme et seront épaulés par une solide logistique. En somme, un séjour Gravel qui s’adressent avant tout à des pratiquants qui souhaitent se concentrer uniquement sur la découverte des villages du pays du Ventoux et du Luberon en Gravel, sans se soucier du soutien logistique et qui accordent une certaine importance à la qualité du gite et du couvert.

BPJEPS dixième promotions : BP10 l’organisateur de ce séjour

Le programme du séjour Gravel, entre Ventoux et Luberon

Le parcours est intégralement tracé dans les Parcs Naturels Régionaux du mont Ventoux et du massif du Luberon. Alternant entre routes secondaires et pistes Gravel ensoleillées, la trace se faufile au milieu des vignes, des champs de lavandes et d’oliviers. Sous le regard du mont Ventoux, l’itinéraire vous fera découvrir les Gorges de la Nesque avant de se diriger vers le Colorado provençal et ses terres d’ocres. Pour être plus précis, c’est une boucle que l’on peut qualifier de Allroad.

Journée 1 : de Bédoin à Sault, on reste sur le mont Ventoux

  • Distance : environ 50 km
  • Dénivelé : environ 1000 m D+
  • Surface : environ 70% route


Pour commencer, une première journée au profil ascendant au pied du célèbre mont chauve. Un départ de Bédoin en découvrant le site archéologique de la villa Antique des Bruns pour ensuite glisser vers Flassan et Villes sur Auzon. Ce dernier est un village niché au pied du Ventoux sur des terres d’ocres où vignobles et cerisiers s’étendent à perte de vue.

le mont Ventoux
Le mont Ventoux (photo IFV)

Cette entrée en matière vous amènera au pied d’une gigantesque fissure aux allures de canyon entaillant le plateau calcaire des monts de Vaucluse. Ensuite, la route à travers les Gorges de la Nesque vous mènera jusqu’à Sault, pays de Lavande, d’épeautre et de nougat (entre autres !).

les Gorges de la Nesque
Les Gorges de la Nesque (photo IFV)


Posé sur un éperon rocheux à 766 mètres d’altitude, face au mont Ventoux, c’est dans le le village de Sault que vous dormirez la première nuit. Plus précisément à l’Hôtel Le Nesk situé dans une bâtisse du 18ème siècle. Par ailleurs, c’est dans cet hôtel trois étoiles que se trouve un salon Lounge & Vintage où trônent une partie de la collection de Lino Lazzerini. Notamment les vélos de Merckx, Hinault, Poulidor, ou Thévenet. Plus de 100 ans d’histoire du cyclisme sont exposés au Nesk. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette fabuleuse collection, je vous invite à (re)lire l’article de Patrick, Lino 60 ans de collection.

hotel Le Nesk
Salon Lounge & Vintage de l’Hôtel Le Nesk (photo Hôtel Le Nesk)

Journée 2 : de Sault à Gordes, du Ventoux au Luberon

  • Distance : environ 75 Km
  • Dénivelé : environ 1000 m D+
  • Surface : environ 70% route

Pour cette deuxième journée, l’équipe vous guidera vers le plateau d’Albion, en passant par Saint-Christol, aussi appelé Saint-Christol-d’Albion. Puis, il faudra encore s’investir pour atteindre Lagarde-d’Apt. A plus de 1.000 mètres d’altitude, sur le plateau d’Albion, Lagarde-d’Apt est le village plus élevé du Pays d’Apt et le plus petit du Vaucluse (39 habitants). La longue descente vers Rustrel vous fera rentrer littéralement dans l’histoire de l’exploitation de l’Ocre, le Colorado provençal.

Vaucluse Ventoux Luberon
Anciennes carrières d’ocres de Rustrel (photo IFV)


A dix kilomètres au nord-est d’Apt, entre Luberon et Monts de Vaucluse, ce village domine le bassin d’Apt à 400 mètres d’altitude. Puis, le chemin continue vers Saint-Saturnin-lès-Apt, village typiquement provençal, situé au cœur du Luberon qui offre un panorama exceptionnel. Quelques kilomètres plus loin c’est au tour de Roussillon de vous accueillir. Situé au coeur du plus important gisement d’ocre d’Europe, Roussillon clame sa singularité minérale par une étonnante palette de couleurs flamboyantes. Enfin, au loin, s’érige telle une citadelle : Gordes. Accroché à 340 mètres d’altitude à un promontoire rocheux des Monts de Vaucluse, Gordes domine la plaine et la Vallée du Calavon, offrant une vue imprenable sur la célèbre massif du Luberon qui lui fait face. C’est donc ici, dans un des plus beaux villages de France, que vous dormirez pour la seconde et dernière nuit. C’est Le Mas de la Senancole, hôtel trois étoiles, qui vous accueillera. Avec ses pierres apparentes, ce mas en pierres sèches a su conserver son identité.

Mas de la Senancole
Le Mas de la Senancole, hôtel 3 étoiles, est une petite adresse de charme au cœur de la Provence.

Dernière journée du séjour Gravel : de Gordes à Bédoin, du Luberon au Ventoux

De là, après une bonne nuit, il faudra ensuite rejoindre l’abbaye Notre-Dame de Sénanque, monastère cistercien fondé en 1148 qui est toujours en activité.

abbaye Notre-Dame de Sénanque
Abbaye Notre-Dame de Sénanque (photo IFV)

Après plusieurs kilomètres vigoureusement gagnés, sur une alternance de routes et pistes Gravel, vous voilà arrivés sur la ligne de crête des
monts de Vaucluse, au col de Murs. Ce col a été franchi par 2 fois lors des étapes du Tour de France (1998 et 2000). Situé à 626 m d’altitude, c’est tout de même une dizaine de kilomètres à plus de 4% :

Col de Murs (analyse climbfinder.com)

Une fois ce col “avalé”, une belle descente vous amènera sur Venasque, classé parmi les plus beaux villages de France. Il est situé sur un éperon rocheux au débouché des gorges de la Nesque. Dominant vignes et cerisiers, Venasque est une ancienne cité médiévale. Aussi, vous serez immergé sur le territoire de la cerise, véritable diamant rouge de Provence, qui offre au printemps un magnifique paysage de cerisiers en fleurs. La remontée vers Bédoin passera par Mormoiron, ancien village fortifié bâti au Moyen Age. La légende locale raconte que le nom de Mormoiron provient du mot « murmure », le murmure des abeilles que les habitants auraient jetées du haut de leurs remparts aux assaillants qui tentaient de s’emparer du village. Les piqûres douloureuses les auraient mis en déroute…

Clap de fin chez Pista, au pied du mont Ventoux

Le séjour se terminera chez @pistacafe.cc. Pour mémoire, Bike Café connait bien ce lieu où l’équipe s’arrête occasionnellement. D’ailleurs, je vous incite à relire notre article à ce sujet pour en savoir plus sur ce lieu devenu rapidement emblématique, tenu entre autres par Vicky Carbonneau, auteure du bouquin : « En danseuse ».

Modalités pratiques du séjour Gravel

Tarif : séjour est au prix de 585 € (départ du séjour sous réserve d’un nombre minimal de 6 inscrits)

Contact & Inscription :

Pour réserver votre séjour, téléchargez ce bulletin d’inscription et envoyez le par mail à ra******@***il.com ou remplissez directement ce Google Forms : https://forms.gle/nPAEHeYMQqWTc6ZZ9
Instagram : BPJEPS IFV (@raidbp10) • Photos et vidéos Instagram

Le prix comprend :


Du lieu du rendez-vous à celui de la séparation, dans le cadre du déroulement normal du programme, les prestations suivantes :
➔ L’encadrement par des guides instructeurs et des moniteurs en formation à l’Institut de Formation du Vélo (IFV) de Voiron.
➔ La pension complète :

Les repas de midi : pique-niques froids pris sur le terrain (salade composée à base de féculent, charcuterie, fromage et fruit);

Le matin et le soir : en gîte (souper copieux, chaud et équilibré et petit-déjeuner complet).
Barres de céréales énergétiques.
Réservation des places en gîte et hôtel 3*, en chambre double (ou à deux lits séparés).
Transport des bagages d’un hébergement à l’autre.
Le prix ne comprend pas :
Location d’un vélo Gravel
Transport jusqu’au lieu de rendez-vous du jour J
Assurance, l’assistance
Boissons
Visites de musées, monuments et sites non prévus au programme
Déplacements supplémentaires liés à une modification du programme pour raisons météorologiques
Dépenses personnelles
Tout ce qui n’est pas indiqué dans la rubrique “le prix comprend”.
Hébergement : en hôtel trois étoiles sur la base de deux personnes par chambre, conformément au descriptif
du circuit plus haut dans l’article. Hébergement en chambre individuelle possible sur demande.
Transport des bagages :
Vous ne portez que vos affaires de la journée. Tout ce dont vous n’avez pas besoin pendant la journée est acheminé par un véhicule.

Comment se rendre au point de départ ?
L’IFV vous donne rendez-vous le mardi 16 Avril 2024 sur le parking proche de l’école maternelle de Bédoin au 140 Chemin Derrière St Jean, 84410 Bédoin (heure à confirmer ultérieurement).

Informations complémentaires sur RAID GRAVEL – Tour du plateau de Vaucluse en Gravel (wordpress.com) et en téléchargeant ce livret.

L’ Institut de Formation du Vélo (IFV) de Voiron

Ce séjour Gravel entre Ventoux et Luberon est l’aboutissement d’une promotion d’aspirants moniteurs. Aussi, je laisse la parole à Tom Le Dren, qui en parlera mieux que personne, tant la passion du vélo l’anime : “Nous préparons un BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) qui prépare au métier d’animateur dans les domaines socio-éducatifs, culturels et sportifs. Au sein de notre centre de formation, nous nous spécialisons sur la mention activités du cyclisme. Cela nous permettra ensuite d’encadrer et organiser différents publics et prestations :

  • randonnée à vélo sur route ou chemins, notamment Vélos à Assistance Électrique ;
  • randonnée VTT sur circuits de niveau vert (très facile) ou bleu (facile) ou équivalents ;
  • séjours touristiques à vélo ;
  • encadrement en accueil collectif de mineurs ;
  • apprentissage du vélo, notamment en milieu scolaire, “Savoir rouler à vélo”, et initiation au BMX.

L’Institut de Formation du Vélo est situé à Voiron, proche de Grenoble. Il nous permet d’évoluer sur différents types de terrains, ce qui est un plus pour notre cursus. Nous avons également la chance de pouvoir suivre des cours avec de nombreux moniteurs au contact de publics divers et variés. Lors de notre entrée en formation, nous avons travaillé sur la pédagogie et la réglementation de notre futur métier. Puis, nous sommes partis en stage durant l’été avant un second bloc de formations. C’est durant celui-ci que nous avons commencé à préparer ce séjour Gravel en prenant en compte la communication, la planification d’itinéraire ou encore la démarche qualité d’un séjour touristique. Puis, suivra un dernier bloc de formation en avril, incluant ce séjour Gravel, qui est la dernière ligne droite avant nos examens en mai.

Au final, cette formation dure 12 semaines en centre et 350 heures de stage en structure professionnelle. Ensuite, nous pouvons créer nos structures en tant qu’indépendants ou être salariés dans une structure existante dans différents secteurs (associatifs, touristiques, scolaire/périscolaire…). ” 



Test des chaussures Northwave Magma X Plus : pour finir l’hiver les pieds au chaud !

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Test chaussures d'hiver Northwave Magma X Plus

J’ai l’habitude d’utiliser, pour mes sorties hivernales, un combo constitué de mes chaussures Fizik Terra Atlas et d’une paire de sur-chaussure Alé. Je dois reconnaître que dans le sud de la France, ce dispositif fait souvent l’affaire, tant les températures sont clémentes, même en hiver. Néanmoins, et ça arrive, nous connaissons des jours de froid intense, où les températures basses conjuguées au mistral nous imposent l’usage d’un équipement adapté. Je vous propose mon retour d’expérience sur les chaussures d’hiver Northwave Magma X Plus, conçues pour la pratique du VTT et du gravel par temps froid. (Photo de couverture Chloé Gosse)

La marque Northwave, née en Italie dans les années 70, développe des chaussures de vélo depuis 1993. Sa capacité à investir dans la R&D ou à nouer des partenariats avec des fabricants de matières high-tech, tels que Primaloft ou Polartech, permet à Northwave de proposer des produits innovants et performants, et ce dans de nombreuses disciplines. 

La technologie embarquée avec ces Northwave Magma X Plus : confort thermique et souplesse

En premier lieu, et c’est la raison pour laquelle j’ai trouvé opportun de tester ce modèle, les Magma X Plus proposent un rembourrage en Primaloft, matière constituée de microfibre polyester. J’avais déjà testé et approuvé des chaussettes en Primaloft, également disponibles chez Northwave, qui offrent une isolation thermique remarquable. 

chaussures Northwave Magma X Plus
L’isolation thermique de la chaussure est assurée sur le dessus par un rembourrage en Primaloft et par le dessous par la semelle intérieure Arctic. (illustration Northwave)

Le Primaloft Classique se décline en trois gammes : Gold, Silver et Black. Ici, c’est le Primaloft Gold qui a été utilisé, et c’est tant mieux car il s’agit de la gamme proposant la plus grande isolation thermique. Le reste de l’enveloppe est constituée de microfibre polyester à la fois respirante et permettant une faible dissipation de la chaleur.

Le col, bien nommé Easyfit, permet une protection thermique supplémentaire au niveau de la cheville. Il est composé en matière En Néoprène. La souplesse de ce dernier rend le chaussage facile et favorise la liberté de mouvement.

Le système de fermeture est assuré en premier lieu par un système propriétaire : la molette X-Dial SLW3. Cette dernière permet d’ajuster le serrage de manière assez fine. On tourne la molette vers la droite pour serrer, puis à l’aide de la gâchette située sur la partie haute, il convient d’appuyer dessus pour desserrer cran par cran jusqu’à obtenir le serrage souhaité. Pour ouvrir la chaussure, il suffit de maintenir la gâchette relevée et le tour est joué. La molette X-Dial SLW3 assure le serrage au milieu du cou-de-pied alors qu’une sangle Velcro assure le serrage dans une zone située après la pliure de la cheville, sur le haut du cou-de-pied.

La semelle intérieure “Arctic” assure un rôle d’isolation thermique. Elle est construite en 4 couches : Eva + Aluminium + Eva + Polaire. La semelle intermédiaire est quant à elle réalisée en EVA (éthylène-acétate de vinyle), un polymère élastomère dont les propriétés connues sont la flexibilité, la légèreté et l’isolation thermique. Enfin la semelle extérieur “Damp Evo”, constituée de caoutchouc, est conçue pour offrir une très bonne adhérence sur des pédales plates et permettre un excellent contrôle du vélo sur des terrains exigeants.

Ce modèle propose des inserts pour des systèmes de cales à deux trous (SPD et Crank), disposés sur une zone relativement large : 6.5 x 4 cm. Ces Magma X Plus ont été pensées pour un usage polyvalent sur pédales automatiques ou plates.

Test des Northwave Magma X Plus : la chaleur est au rendez-vous

J’ai testé ce modèle sur une période d’un mois, pour une fourchette de température s’étalant de -5 à 15 °C, par temps sec et sous la pluie. J’ai roulé sur des terrains de gravel engagé, des singles et des pistes accidentées mais également sur route et pour un usage vélotaf. 

Première impressions 

La première prise en main de ces Northwave Magma X Plus me confirme que le design est clairement orienté VTT. C’est toujours délicat pour les marques de réussir à bien placer le curseur, surtout dans le cas d’un produit qui est destiné à un usage à la fois VTT et gravel. Pour ma part, le style plus décontracté, parfois d’inspiration urbaine, dans lequel s’inscrivent généralement les produits VTT me convient très bien. 

chaussures Northwave Magma X Plus
Ces chaussures Northwave Magma X Plus adoptent un style résolument orienté VTT.

Je remarque également tout de suite la qualité de la finition du produit : couture, épaisseur des matières et de la semelle. Pas de doute, c’est du costaud. Et cela n’est probablement pas étranger au poids qu’affiche chacune des chaussures : 475 grammes par chaussure (sans la cale). Avec ce poids, on est un peu au-dessus d’autres modèles typés gravel proposés par la concurrence. Cela confirme aussi le positionnement “aventure” et moins “race” de ces chaussures.

chaussures Northwave Magma X Plus
Le verdict tombe à la pesée : 475 g par chaussure, sans la cale.

Pour avoir déjà eu du mal à me glisser dans d’autres modèles, je dois reconnaître qu’il est vraiment facile de chausser celui-ci. Il suffit de s’aider des deux sangles fixées au col Easyfit et on rentre dans ces chaussures sans encombre. En ce qui concerne le serrage, la sangle velcro conjuguée à la molette SLW3 permet de régler finement le serrage mais je note un léger manque à l’avant du cou-de-pied, peut-être lié à la morphologie de mon pied. Hormis ce détail, le confort global offert par ces chaussures est excellent, à la fois en roulage et pied au sol.

Par temps sec et froid les Northwave Magma X Plus sont dans leur élément.

J’ai été impressionné par le confort thermique proposé par ces chaussures. En effet, par temps sec et froid la rétention de la chaleur est très bonne, mais à condition bien-sûr de porter des chaussettes d’hiver d’une part (j’ai porté lors de ce test des chaussettes Northwave également en Primaloft) et de rester actif d’autre part. J’ai remarqué à l’occasion d’une longue descente sur route, environ 4 min à 40 km/h, que la chaleur se dissipait lentement. Il faut donc, et c’est bien normal, mettre du bois dans la chaudière.

La relative flexibilité de la semelle est un vrai plus lorsque l’on évolue à côté du vélo. Cette dernière affiche un indice de rigité de 4, c’est donc très souple. Pied à terre, le dessin de la semelle extérieure de ces Northwave Magma X Plus offre adhérence et stabilité sur des sentiers secs et rocailleux. J’ai passé une journée complète avec ces chaussures aux pieds, marché sur des distances assez longues sans que ce soit un problème. Aussi, je ne suis pas le mieux placé pour vous parler de rendement, mais j’ai eu le sentiment que le ratio flexibilité/rigidité était savamment dosé pour permettre d’éviter au maximum les pertes de watts. 

Par ailleurs, j’ai particulièrement apprécié la stabilité du maintien une fois la cale enclenchée sur la pédale. La profondeur de la semelle permet d’englober mes pédales Look X-Track Gravel, assurant une certaine stabilité et formant ainsi un combo intéressant. 

Par temps doux, attention à l’excès de chaleur.

On a connu un redoux en ce mois de janvier 2024 en Provence. Cela m’a donné l’occasion de tester ces chaussures par 15°C et clairement j’ai fini par avoir trop chaud. Je pense que le spectre de température idéal est situé entre -2 et 10° C.

Test chaussures d'hiver Northwave Magma X Plus
Ces chaussures, bien que respirantes, finissent par causer une sensation de chaleur excessive lorsque les températures flirtent avec les 15°. (photo Chloé Gosse)

Par temps pluvieux, une imperméabilité irréprochable.

L’imperméabilité des Northwave Magma X Plus est tout simplement excellente. Même après avoir plongé mon pied au ¾ dans une flaque d’eau, ce dernier est resté entièrement sec. Même mouillée, l’usage de la molette X-Dial SLW3 reste facile. 

Sur un terrain argileux et boueux, la semelle présente le désavantage de retenir la boue entre les crampons, celle-ci devenant par conséquent entièrement lisse. Ainsi, il devient dans ce cas difficile d’évoluer à pied sur des terrains en pente. Ce qui est donc un avantage en terrain sec et meuble se transforme en inconvénient sur ce type particulier de terrain.

En conclusion : mission accomplie, sans dépassement d’honoraires

Cette paire de chaussures automatiques Northwave Magma X Plus est parfaite pour un usage de gravel engagé ou VTT, par températures basses, à la fois par temps sec et sous la pluie. La flexibilité de la semelle assure un confort notable pied au sol tout en gardant de la réactivité au roulage. Enfin, le prix de ces chaussures reste bien placé au vu de la concurrence.

Matière isolante thermiquePrimaloft
Matière de la semelleEVA
Système de fermetureX-Dial SLW3 + Velcro
Poids475 g par chaussure (sans cales)
Taillesdu 37 au 47 (également en demie-pointure du 39 au 45)
CouleurBlack
Prix public conseillé199,99 €
Fiche produitMagma X Plus sur northwave.com

En Gitane G-Wild Alpina Carbon, explorez la liberté

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Gitane G-Wild Alpina Carbon

“Explorez la liberté”… telle est la signature des cycles Gitane. On peut dire qu’elle correspond bien au Gitane G-Wild Alpina Carbon, gravel que j’ai pu tester pendant 1 mois et demi. Un vélo résolument léger, bien équipé et polyvalent, prêt à vous suivre dans toutes vos aventures.

Est-ce utile de présenter la marque légendaire cycles Gitane ? Née en 1928 dans un atelier de Loire Atlantique, la marque connait notamment la gloire en 1961 et 1963, grâce aux victoires de Jacques Anquetil sur le Tour de France, avec un vélo Gitane. Depuis, on connaît plutôt la marque pour ses vélos de ville et ses vélos à assistance électrique. En effet, Gitane fut, en 1995, un des premiers fabricants de vélos à assistance électrique.

Fin 2021, Gitane dévoile sa nouvelle identité avec un nouveau slogan, “explorez la liberté”, accompagné d’un nouveau logo… une identité résolument plus sportive qui accompagne le lancement d’une gamme gravel : la G-Wild Alpina.

La collection G-Wild Alpina

Quatre vélos composent la collection G-Wild : trois en cadre aluminium (le Alpina 4 flatbar à guidon plat, le Alpina 2 GRX400 et le Alpina 1 GRX400 Adventure) et un en cadre carbone (le Alpina Carbon). Les prix s’étalent de 999€ pour l’Alpina 4 flatbar à 2999€ pour l’Alpina Carbon. Comme le nom de la collection le sous-entend, ces quatre vélos ont été pensés pour l’aventure. En effet, Alpina fait référence aux Alpes, à la montagne… A chaque vélo son aventure. Par exemple, le modèle Alpina 1 GRX400 Adventure arrive tout équipé de garde-boues et porte-bagages et prêt à partir pour de longs voyages.

Pendant un mois et demi, de décembre à mi-janvier, j’ai pu tester le modèle G-Wild Alpina Carbon. Avant de donner mon retour terrain, un zoom sur le montage du vélo s’impose.

Le Gitane G-Wild Alpina Carbon, sur le papier

Toutes les caractéristiques techniques du Alpina Carbon sont disponibles en ligne mais, en s’attardant sur certains points, on comprend comment et pourquoi ce vélo a été pensé :

  • Cadre et fourche carbone
  • Groupe Gravel Shimano GRX 2×12 vitesses
  • Pédalier sub compact 46/30
  • Cassette 11/34
  • Roues DT Swiss G540db 700
  • Pneus Hutchinson Touareg 40 mm, livrés avec chambres à air, mais tubeless ready
  • Selle Fizik Terra Argo X7
  • Œillets de fixation pour garde-boues et porte-bagages
  • Livré avec un feu arrière B&M fixé sur la tige de selle et rechargeable sur USB
  • Poids : 9,8 kg

L’équipe projet a fait le choix d’un cadre carbone pour son rapport poids / prix. Je m’attends à un vélo léger, rapide et ludique. La transmission 2×12 vitesses devrait en faire un vélo polyvalent, avec un très bon rendement quand le terrain s’y prête, notamment sur route ou toute portion avec vent dans le dos ou en faux plat descendant… Le double plateau en 46/30 et la cassette 11/34 apportent également de la polyvalence. Associés à la transmission 2×12 vitesses, on obtient une configuration qui devrait permettre d’obtenir les braquets adaptés pour être à l’aise et efficace sur route et sur chemins, sur le plat mais également dans les raidards et envisager de belles ascensions, même pour les cyclistes limités physiquement, dont je fais partie… surtout sur la fin de l’hiver 😂.

Finalement, avant d’attaquer le test, j’ai deux craintes : j’ai peur que le vélo soit trop rigide et, par conséquent, pas confortable. De plus, habituée à rouler en gravel avec un monoplateau 1×11 vitesses, je m’interroge sur l’utilité d’un 2×12 vitesses. Craintes fondées ou non ? Place au test pour répondre à cette question.

Le Gitane G-Wild Alpina Carbon, en pratique

J’ai testé le Alpina Carbon pendant 1 mois et demi, à raison de une à deux sorties par semaine. Il m’a emmenée (bon, je l’ai un peu aidé quand même !) sur les petites routes et chemins de Touraine en forêt ou, majoritairement, dans les vignes… le genre de chemins que l’on peut arpenter lors de de la Touraine Gravel Challenge : des chemins faciles, rarement techniques. Ma plus longue sortie n’a pas excédé 3h30, froid oblige… pas assez pour tester toutes les possibilités ou les limites du vélo, mais suffisant pour se faire un avis sur la bête et son équipement.

Un cadre carbone, léger, rigide mais confortable

Dès les premiers tours de roues sur chemins caillouteux, mes craintes concernant le confort du vélo s’envolent. Un belle surprise ! Oui, le vélo est en carbone, il est rigide… mais je me suis de suite sentie très confortable. Aucune douleur aux mains, poignets ou épaules en fin de sortie comme ça peut parfois m’arriver après avoir roulé sur les chemins un peu cabossés ! Le confort tient à la fois du carbone utilisé mais aussi de la géométrie du vélo, notamment les haubans fins et assez avancés (ils viennent s’accrocher sous le tube supérieur, devant la tige de selle), qui apportent de la flexibilité et du confort. Avec un montage tubeless et moins de pression, le confort serait sans aucun doute encore renforcé !

Gitane G-Wild Alpina Carbon haubans fins et avancés
Les haubans fins et avancés participent à la flexibilité du cadre et au confort sur le vélo (photo F. Chevet).

Une autre spécificité du cadre est l’épaisseur du tube diagonal. En effet, celui-ci est particulièrement large, surtout à sa base, et donne même l’impression d’avoir affaire à un vélo électrique. Ce détail m’avait surprise au déballage du vélo. Le transfert de puissance est ainsi renforcé et le rendement meilleur.

Tube diagonal large
Le cadre du Alpina Carbon a été conçu pour être performant et confort à la fois (photo F. Chevet)

Gitane G-Wild Alpina Carbon, un équipement fiable, sécurisant

Le vélo se montre léger, dynamique, ludique et fiable, sur tous les terrains. Sur le plat, sur routes ou sur les beaux chemins blancs très roulants, le double-plateau est un plus indéniable. Par contre, en quittant les pistes pour des chemins moins roulants ou des singles, je préfère la simplicité d’un monoplateau ! Si j’avais une meilleure technique, mon ressenti serait peut-être différent 😅. Quoi qu’il en soit, rien à dire sur ce groupe Shimano GRX 2×12 vitesses. Il est précis, rapide, fiable et sécurisant. On ne sent absolument pas le passage de vitesses, c’est précis, doux, beaucoup mieux que le GRX400 auquel je suis habituée. Concernant le freinage, je n’ai pas senti de grosses différences par rapport au GRX400 (et pour cause, puisque les étriers sont les mêmes). Par contre, le ressenti au niveau de la prise en mains des cocottes est meilleur, avec plus de grip.

single
Le groupe Shimano GRX 2×12 vitesses est précis, rapide, fiable et sécurisant. Par contre, sur les chemins, je préfère la simplicité d’un monoplateau ! (Photo F. Chevet)

Finalement, le Gitane G-Wild Alpina Carbon est un vélo très agréable à rouler, et qui passe partout. Clairement, je n’ai pas eu de cols à gravir en Touraine, ni de passages trop techniques mais, avec un tel montage, si ça ne passe pas, j’aurais tendance à dire que c’est la faute du cycliste, pas celle du vélo 🤣.

Passage de ruisseau
Le Gitane G-Wild Alpina Carbon passe partout, ou presque… quand ça ne passe pas, il est facile à porter 😜 ! (Photo F. Chevet)

Pour conclure

Le Gitane G-Wild Alpina Carbon est léger, confortable, dynamique et fiable. Grâce à son équipement, vous partirez confiant quel que soit votre objectif. Vendu 2 999€ avec son cadre et sa fourche carbone et, notamment, un groupe Shimano GRX 2×12 vitesses, on peut dire que le rapport qualité prix est excellent. Enfin, il est aussi extrêmement polyvalent : que vous rouliez sur route, sur chemins, en mode balade ou en appuyant fort sur les pédales, pour quelques heures ou plusieurs jours (en l’équipant de porte-bagages grâce aux œillets présents, par exemple), avec ou sans dénivelé, il saura le faire, et bien. En somme, un vélo prêt à “explorer la liberté”.

Informations complémentaires

Alpina carbon noir pailleté
Le Gitane G-Wild Alpina Carbon est disponible dans un unique coloris noir qui s’éclaire de reflets pailletés au soleil… soleil que je n’ai pas eu la chance de voir durant le test 😭 (photo Cycles Gitane).
  • Tailles : disponible en taille 46, 49, 52 et 55. Attention à bien vous référer au tableau des géométries, je roule habituellement sur un 52 et, pour le Gitane G-Wild Alpina Carbon, il m’a fallu une taille 49 !
  • Couleur : une seule couleur disponible : noir avec des reflets pailletés au soleil
  • Prix : 2999€, à réserver chez les revendeurs Cycles Gitane agréés
Géométries Gitane Alpina G-Wild Carbon
Attention à bien vous référer au tableau de géométries pour choisir votre taille (photo Cycles Gitane).

Page produit G-Wild Alpina Carbon

L’Échappée Bleue, un Café Vélo qui adopte la couleur locale

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Un Café vélo qui vous fait voir la vie en bleu
Un Café vélo qui vous fait voir la vie en bleu

Les Cafés Vélo fleurissent en France, jusqu’à devenir autant de “petits cailloux” qui auraient été semés sur le chemin des cyclistes, pour qu’ils puissent découvrir notre territoire. L’Échappée Bleue, est pour cela idéalement située sur la “Voie Bleue”, la vélo route nord-est qui relie le Luxembourg à Lyon. Ce nouveau rendez-vous vous attend à Thaon-les-Vosges. Vous pourrez y faire une pause café, faire réparer ou acheter un vélo ou participer aux nombreuses animations proposées… Le cycliste de passage ou local, trouvera ici un accueil chaleureux auprès d’Anthony et Hervé qui gèrent le lieu.

Un Café vélo qui vous fait voir la vie en bleu
photo l’Échappée bleue

Du bleu, plein les yeux

La couleur bleue est souvent associée au bien-être et à la spiritualité ; s’agissant des Vosges, cette symbolique prend une valeur particulière de par les magnifiques panoramas de la région et de sa fameuse “Ligne bleue“. Le café‑vélo l’Échappée Bleue a été créé par deux passionnés de cyclisme : Anthony Louis et Hervé Molitor. Ce sont des cyclistes actifs, également dirigeants de la structure sportive de Thaon-les-Vosges dédiée au vélo. En ouvrant leur café vélo, en octobre 2023, ils ont souhaité partager leur expérience avec le plus grand nombre de pratiquants, au travers d’une enseigne qui leur ressemble, à l’opposé de la grande distribution, des bike‑stores et autres commerces en ligne.

Le lieu

Un Café vélo qui vous fait voir la vie en bleu

En matière de commerce, le choix du lieu est stratégique. Quoi de mieux que la proximité avec la partie nord-est de cette grandiose Euro vélo 5, baptisée pour cette partie : la Voie Bleue. “Nous avons repris pour notre café ce nom de l’Échappée Bleue, qui était l’ancien nom de cette voie bleue…“, me dit Anthony. Pour les voyageurs qui empruntent cet itinéraire, reliant le Luxembourg à Lyon, le café vélo de Thaon-les-Vosges constituera une halte appréciée. Pour les cyclistes du quotidien ou les sportifs locaux de plus en plus nombreux, ce lieu où l’on répare et parle vélo sera idéal pour apporter un service de proximité. Anthony souligne le retour en grâce du vélo : “Nous sommes un point de rencontre pour ceux qui partagent notre passion, ainsi que les usagers du quotidien qui utilisent le vélo pour aller faire leurs courses, aller au collège ou au lycée, ceux qui ont choisi le VAE pour leurs déplacements… Nous sommes prêts à les recevoir pour leur offrir nos services, dans un cadre détendu et accueillant.”

Les services

Hervé, le spécialiste de la mécanique, est en charge de toute la partie technique et de l’atelier, c’est le coeur battant du Café vélo. Après de nombreuses années passées dans de grandes enseignes de vélo, il a décidé de mettre ses qualités de mécanicien du cycle à son propre compte. Anthony, commercial depuis toujours et cycliste baignant dans un environnement familial depuis l’enfance, par ailleurs président d’un club de vélo, s’occupe de la partie clients et fournisseurs. Entre ces deux associés le monde est idéalement partagé.

Un Café vélo qui vous fait voir la vie en bleu
photo l’Échappée bleue

Café vélo : un commerce différent

On n’est pas un restaurant, on n’est pas qu’un café,
on n’est pas un magasin de vélo… on est un tout.

Anthony Louis

L’essor des cafés vélos répond au souhait d’un retour au commerce de proximité. Les hangars des zones commerciales hideuses n’ont plus la cote. Les linéaires impersonnels avec des vélos sur lesquels fleurissent des étiquetages agressifs, ne font plus rêver le cycliste. Acheter ou parler vélo sont des actes qui accompagnent généralement une passion. Elle sera encore plus fortement ressentie dans des lieux où l’accueil sera chaleureux auprès de réels passionnés. Extérieurement, le local de l’Échappée Bleue peut paraître banal, mais le lieu est génialement placé sur la voie bleue jouxtant le canal de l’Est, avec un énorme parking pouvant accueillir toutes sortes d’événements.

La carte du café s’adapte aux saisons. Simple, en période hivernale, elle s’enrichit en été, dès que les beaux jours permettent de s’installer en terrasse, face au canal. “On n’est pas un restaurant, on n’est pas qu’un café, on n’est pas un magasin de vélo… on est un tout.”, explique Anthony.

Lorsqu’on est un petit détaillant qui démarre, qui plus est sous une forme qui n’est pas classique dans le monde du vélo, ce n’est pas facile d’ouvrir des comptes chez les distributeurs de vélos et d’équipements. “C’est vrai, mais nous avons réussi néanmoins à intéresser certaines marques qui travaillent avec nous. Nous avons la marque Ridley, Bianchi, le groupe Peugeot et Gitane, Merida et d’autres moins connues.“, précise Anthony qui constate que le monde de la distribution évolue. Face à Internet et aux grands groupes, le commerce qui se rapproche de ses clients a de l’avenir.

Bike Café vous invite à découvrir l’Échappée Bleue si vous passez sur la Voie bleue ou si vous êtes dans la région d’Épinal.

Le podcast bla bla #97

Un Café vélo qui vous fait voir la vie en bleu
Soirée projection à l’occasion d’un événement – photo l’Échappée bleue

Liens :

Un Café vélo qui vous fait voir la vie en bleu

Internet : https://www.cafevelo-echappeebleue.fr/

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Retrouvez les articles consacrés à nos Cafés Vélo >ICI<

Q36.5 lance Dottore Clima Shoes, des chaussures de route légères et moulantes comme des chaussettes

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Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
photo Q36.5

Q36.5, la marque italienne de Bolzano, se fait régulièrement remarquer par des productions performantes, esthétiques, et qui mobilisent des technologies innovantes. Après leurs chaussures de gravel Unique Adventure (que nous avions testées à l’occasion d’un séjour gravel dans les Dolomites et sur la Desertus Bikus) et leurs sœurs de route, les Unique Route, voici qu’arrive un tout nouveau modèle radicalement différent, la chaussure Dottore Clima.

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Les Dottore Clima existent en noir et gris glacier – photos Q36.5

Chaud devant

Chez Q36.5, « Dottore » correspond aux produits les plus haut-de-gamme, pensés pour la compétition, et « Clima » indique qu’il s’agit de produits conçus pour les fortes chaleurs. Nous voici donc tout simplement en présence de chaussures été, très haut-de-gamme.

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Les cyclistes sur route ont tendance à adorer les chaussures claires, ils vont être exaucés avec le modèle “gris glacier” – photo site web Q36.5

Q36.5 proclame que la technologie « Unibody Knitted » (traduisez : « tricot monocoque ») utilisée pour les chaussures Dottore Clima les rend exceptionnelles en terme d’ajustement et de transfert de puissance, tout en améliorant la thermorégulation. Cette technologie innovante promet des qualités de respirabilité et de transfert d’humidité exceptionnelles lors des sorties dans les conditions de températures les plus chaudes ; ces chaussures complètent ainsi la collection de vêtements été Clima, la collection “canicule” de Q36.5.

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Deux molettes Boa permettent un serrage micrométrique – photo site web Q36.5

Tricot High-Tech

La technologie innovante et très légère “Unibody Knitted”, utilisée pour la tige des chaussures, permet une construction sans coutures, sensée éliminer les points de pression et créer un ajustement semblable à celui d’une chaussette. Le niveau de confort est optimum et le maintien du pied améliore le transfert de puissance lors du coup de pédale.

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Le tricot monocoque sans coutures rend les chaussures exceptionnelles en termes d’ajustement et de transfert de puissance – photo site web Q36.5

Au sujet de cette intrigante tige en tricot révolutionnaire, Q36.5 nous apprend qu’elle est fabriquée à l’aide d’une structure qui change de densité en fonction de l’endroit où elle se trouve sur la chaussure, selon qu’il faille plus de maintien ou plus de souplesse. Le positionnement stratégique des densités garantit que la tige offre un soutien supplémentaire là où c’est nécessaire, tout en améliorant l’ajustement et le confort.

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Plus qu’un simple tricot, le maillage de la Dottore Clima est une technologie innovante – photo site web Q36.5

Le matériau est doté d’une « structure de force multimodules » qui utilise différents types de filaments pour distribuer des zones de stabilité et de rembourrage spéciaux sur toute la surface du pied. Ce maillage est fabriqué sans utiliser de renforts en TPU, ce qui évite d’utiliser de la colle, gage de plus d’écologie et de respirabilité.

Semelles star

Mais ces chaussures sont aussi révolutionnaires pour ce qui est de leur dessous. Q36.5 nous garantit un transfert de puissance exceptionnel, avec une semelle extérieure en carbone qui épouse et interagit avec le mouvement naturel du pied.
La semelle intérieure signée Solestar (une marque berlinoise fondée en 2010, très réputée dans le domaine des semelles intérieures) permet au pied de rester la plupart du temps dans sa position neutre. Cela optimise le confort pendant la sortie, quelle que soit sa durée.

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Les semelles intérieures sont signées Solestar – photo site web Q36.5

Fil précieux

Certes, ces nouvelles chaussures reprennent les codes de la tige en tricot, déjà utilisés par d’autres fabricants. Mais Q36.5 affirme non seulement que les Dottore Clima sont parfaites pour la course et l’entraînement dans les situations les plus chaudes et les plus intenses, mais surtout que la technologie “Unibody Knitted” offre tout simplement une nouvelle norme en matière de confort et de performance… Affaire à suivre !

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Q36.5 annonce un transfert de puissance exceptionnel – photo site web Q36.5

Les chaussures Dottore Clima Shoes sont d’ores et déjà disponibles à la pré-commande sur le site de Q36.5 ou chez tous les revendeurs au prix de 470€. Elles devraient être disponibles à partir du 1er mars. Attention, il ne devrait pas y en avoir pour tout le monde : Q36.5 annonce que la série sera limitée…

Q36.5 Italian road shoes Unibody Knitted Dottore Clima shoes
Enfiler son tricot ; partir rouler… – photos Q36.5

Caractéristiques techniques :

Tailles : du 37 au 48
Poids : 270 g en pointure 42
Composition : 55% Polyester, 30% Polyamide, 15% Elastane
Laçage : Boa
Garantie de stabilité de la température corporelle : 25°C

Dottore Clima Chaussures De Route grises glacier ou noires 470€