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Trois jours de gravel dans les Dolomites avec Q36.5

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Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Dolomiti Alto Adige Bolzano Bozen
Photo Jim Merithew

Et bien voilà, je vais cramer une bonne partie de mon crédit carbone annuel – 1700 km de bagnole en 5 jours seulement – et c’est pour une excellente raison : un aller-retour jusqu’aux vignobles du Sud-Tyrol, au pied des Dolomites, pour participer à un “Press-Camp” (traduisez : séjour de presse) organisé par la marque de vêtements Q36.5.

Ceux qui me lisent savent que j’ai déjà participé à une précédente édition de cet événement, en 2020. J’étais curieux de revivre cette expérience et découvrir les nouveautés que la marque de Bolzano ne manquerait pas de proposer pour l’occasion…

Au programme : de magnifiques sorties de gravel encadrées par des coureurs pros au sein d’un groupe de journalistes internationaux triés sur le volet, un test de vélo et de vêtements Q36.5, et surtout la visite du show-room de la marque, à la découverte des derniers développements et de prototypes de vêtements encore sous embargo… What else ?

Me voilà donc en route pour un loooooong voyage depuis Arles jusqu’au nord-est de l’Italie, à quelques encablures de la frontière autrichienne : pour informer ses lecteurs, l’envoyé spécial de Bike Café ne recule devant aucun sacrifice !

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Landscape
Les vignobles en coteaux du Haut Adige sont tout à fait exotiques à mes yeux et recèlent de biens belles routes et pistes de gravel – photo Dan de Rosilles

Ils sont venus, ils sont tous là

Je tiens tout de même à mettre les choses au clair ; ne croyez pas qu’une telle expédition ne soit qu’une partie de plaisir, avec une riche dotation vestimentaire, un accueil somptueux dans un hôtel de luxe, tout ça, tout ça.
D’abord, il faut quand même produire un article et des photos de qualité, et surtout, il va me falloir rouler avec de sérieux gars !

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Ivan Santaromita, ex champion d’Italie sur route, ici équipé de la tenue de la Pro Team Q36.5, nous accompagne pendant ce press camp – photo Jim Merithew

Imaginez plutôt : les encadrants du groupe ne sont autres que Ivan Santaromita, champion d’Italie sur route en 2013, Filipo Conca, jeune cycliste professionnel membre de l’équipe Pro Team Q36.5, Brennan Wertz, coureur pro de gravel et ambassadeur des pneus René Herse… sous la houlette de Mario Kummer, multiple champion du monde et champion olympique sur route, qui organise et dirige les événements cyclistes Q36.5.

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Bien que tous très affûtés, mes collègues journalistes s’emploient pour rester à hauteur de Mario Kummer (avec le sac à dos) sur les sévères pentes du Hault Adige – photo Dan de Rosilles

Pour couronner le tout, il faut savoir que la plupart des journalistes présents sont tous très affûtés, je sens que je fais partie de ceux qu’on va attendre en haut des cols, ceci n’est pas forcément fait pour m’enthousiasmer…

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À plus de 2000 mètres d’altitude, les premiers à franchir le “Passo Rolle” attendent le reste du groupe – photo Dan de Rosilles

Et ce fut le premier tour (de roue)

À l’arrivée, il faut s’affairer à récupérer son vélo et les vêtements à tester.
En ce qui concerne la monture, je vais rouler sur un Pinarello Grevil F9, monté avec une sublime paire de roues Princeton Grit 4540 DB et un groupe Shimano GRX Di2 1 X 11.

Pinarello Grevil F9 gravel bike Shimano GRX Di2 Princeton wheel set
Le Pinarello Grevil F9 qu’on ma confié pendant ce press-camp est une machine de course – photo Dan de Rosilles

Ce vélo haut-de-gamme, une sorte de Dogma off-road, extrêmement léger et très bien équipé, est clairement typé “gravel race”, taillé pour la compétition et la performance. Compatible avec des roues de 700 ou 650B, il passe des pneus jusqu’à une section de 50 mm en 700 et 2.1” en 650B.

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Pour un professionnel de la presse cycliste, le smartphone et le vélo sont deux outils de travail essentiels – photo Dan de Rosilles

C’est la première fois que je roule sur un vélo qui coûte plus de 10.000€ (devrais-je dire moins de 15.000 ?) et il faut raison garder… Mais j’ai beau chercher, il n’y a absolument rien à jeter sur cette machine. Si ce n’est peut-être (et encore, ce n’est qu’une question de goût) la ligne ondulante en nouille trop cuite du cadre et de la fourche, qui tranche fortement avec ce qu’on a l’habitude de voir chez les autres fabricants. Je retiendrai surtout que la légèreté du Pinarello Grevil F9, son comportement sans faille, son confort, sa vivacité, sa précision et le sentiment de sécurité qu’il procure sont tout bonnement exceptionnels.

Pinarello Grefil F9 Princeton carbon wheel
Du premier au dernier tour de roue, j’ai profité de chaque instant avec ce vélo magique – photo Dan de Rosilles

Du premier au dernier tour de roue, pendant trois jours de chemins plus ou moins cassants et de routes plus ou moins tortueuses, sur les pentes les plus raides en montée comme en descente, j’ai profité de chaque instant, en ayant bien conscience de l’opportunité qui m’était donnée de pouvoir jouer avec ce vélo magique.

La dotation vestimentaire

Mais la monture ne fait pas tout. Dans l’effort, de surcroît en montagne et en demi-saison, la technicité des vêtements a une grande influence sur le confort et la performance du cycliste. La marque Q36.5 est réputée pour la qualité et l’inventivité de ses productions, aussi ai-je hâte de déballer le paquet-cadeau qui m’attend dans ma chambre d’hôtel. J’y découvre une tenue complète, constituée d’un gilet Adventure Insulation, un jersey manches courtes woolf X, un cuissard Gregarius Ultra, des manchettes Sun&Air, des gants longs Anfibio et des chaussures gravel Unique accompagnées de chaussettes Ultra-Long.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy package
Dès mon arrivée, un colis m’attend pour un essayage – photo Dan de Rosilles

Les chaussettes et les chaussures sont noires, mais le reste de la panoplie est entièrement bleue marine, ce qui, je dois l’avouer, est loin d’être ma couleur favorite. Mais après avoir pu l’observer portée par mes collègues de press-camp, je trouve finalement que ce “marine” est tout à fait seyant et ne fait pas tâche dans le paysage automnal des Dolomites.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy kit
Je suis impatient de tester cet ensemble Q36.5 qui semble particulièrement adapté au gravel automnal – photo Dan de Rosilles

Pour être tout à fait complet sur la panoplie que j’ai utilisée pendant ce séjour, j’avais pris l’initiative en partant, craignant les températures d’octobre en altitude, d’emporter avec moi un baselayer 2 manches courtes. Cela m’a permis de rouler la plupart du temps sans gilet, le conservant pour les arrêts en altitude et les longues descentes.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Dolomiti hard climb baselayer 2 Woolf X jersey
Les vêtements Q36.5 sont très techniques et couvrent une large plage de température, quelle que soit l’intensité de l’effort – photo Dan de Rosilles

Une tenue qui tient la route… et au corps

Ce qui m’a le plus frappé avec cet ensemble, c’est la pertinence de l’assemblage. Les “pièces” sont complémentaires et fonctionnent très bien ensemble.
Tout d’abord, elles sont conçues dans la même “ligne éditoriale” : des vêtements extrêmement légers (c’est frappant quand on les déballe) et compacts quand on les replie, fabriqués à partir de textiles à la fois techniques et robustes.
Ensuite, elles assurent un parfait accompagnement de l’athlète, dans les situations de météo et d’intensité d’effort très variables. À cet effet, les 3 couches baselayer/jersey/gilet se superposent ou s’enlèvent pour répondre à toutes les situations.

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Le tissu hautement technique utilisé pour le jersey Woolf X est incroyablement efficace et confortable et convient tout à fait pour la demi-saison – photo Jim Merithew

Et puis individuellement, chaque pièce est exceptionnelle. Je prends pour exemple le cuissard Gregarius Ultra (qui est en fait exactement le même que le Gregarius Cargo, dont je vante les qualités ici et , mais sans les poches cargo). Ce cuissard fait partie des tous meilleurs cuissards que j’ai pu essayer jusqu’à aujourd’hui, son insert ultra-confortable et sa rusticité en feront un compagnon de choix en longue distance.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Gregarius Ultra Bib short
Le cuissard Gregarius Ultra est d’un excellent rapport qualité/prix et l’un des tous meilleurs pour se lancer dans les aventures les plus périlleuses – photo Jim Merithew

Comme tous les vêtements Q36.5, il est léger et couvre une large plage de températures. À 180€, je considère que son rapport qualité/prix est tout à fait exceptionnel, si on le compare à des modèles de qualité équivalente chez les principaux concurrents de Q36.5.

On pourrait dire à peu près la même chose du base layer 2 et du gilet isolé. Pour un cycliste intensif qui roule plus de 6.000 km par an sur 3 saisons, je pense que la durée de vie de ces pièces vestimentaires et leur polyvalence d’utilisation dans toutes les pratiques du cyclisme et presque toutes les situations météo valent largement l’investissement qu’il faut leur consacrer…

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Adventure Insulated vest
Le Gilet Adventure propose une astucieuse isolation en fleurs de lotus qui le rend léger et compact, mais terriblement efficace – photo Dan de Rosilles

Focus sur certains éléments de la tenue

Je ne m’étendrai pas plus sur les excellents cuissard Gregarius et jersey Woolf, car ce sont des pièces que j’utilise avec bonheur depuis maintenant plusieurs années et vous avez déjà eu l’occasion de me lire à ce sujet.

Q36.5 kit Desertus Bikus 2021
Lors de la Desertus Bikus 2021 ce kit Q36.5 a répondu à toutes mes attentes… et aux pires situations météo – photo Dan de Rosilles

Mais je voudrais plutôt mettre en lumière le parti-pris audacieux qui prévaut à la conception de certaines pièces, et qui laisse rêveur : les manchettes Sun&Air et les gants Anfibio, réalisés en tricot, font preuve d’une parfaite efficacité en déjouant toutes les idées préconçues qu’on peut avoir avant de les essayer. Franchement, qui peut raisonnablement penser que des manchettes puissent isoler autant des rayons ardents du soleil que des vents-coulis frais des Dolomites ? Que des gants en tricots vont déjouer la pluie ?

Q36.5 Anfibio Gloves cycling
Où tous les autres fabricants vont utiliser du néoprène pour des gants de pluie, Q36.5 utilise du tricot – photo Dan de Rosilles

Prenons l’exemple des gants : où tous les autres fabricants vont user de néoprène, Q36.5 (ré)invente le tricot… et ça marche ! Les gants Anfibio, conçus pour les sorties humides et froides, voire carrément pluvieuses, m’ont tout d’abord laissé perplexe. Je n’ai pas pu les tester pendant le press-camp, mais je les ai portés depuis lors des premières pluies arlésiennes, qui redoublent au moment où j’écris ces lignes. J’avoue avoir été bluffé par ces gants paradoxaux… Patrick, qui a pu les tester en exclusivité la saison dernière, en a fait ses gants d’hiver favoris.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Dolomiti Alto Adige grapes wineyard
L’automne en montagne, c’est l’assurance d’une météo changeante et capricieuse – photo Dan de Rosilles

Révisions heureuses

Autres surprises : Parmi les pièces que je croyais déjà bien connaître, je découvre que le gilet isolé et les chaussures Gravel Unique ont été entièrement repensés !
Les Unique Shoes que j’ai portées pendant la Desertus Bikus avaient déjà à l’époque montré leur potentiel : un excellent transfert de puissance et une rusticité à toute épreuve, ce qui est nécessaire pour des chaussures typées gravel/aventure. Mais j’avais un peu souffert au bout du pied car elles avaient été manifestement dessinées pour des pieds plutôt fins.

Unique shoes Q36.5 gravel cycling
En gravel, il arrive qu’on marche ; les Unique Adventure shoes ont été repensées dans cet esprit – photo Jim Merithew

Pour la nouvelle version , Q36.5 a pris en compte les retours des premiers utilisateurs et propose une chaussure complètement redessinée, aussi bien à l’avant du pied qu’au niveau du talon, ce qui améliore nettement le chaussant et le confort lorsqu’on marche. Cela permet également de mieux faire coïncider la taille de la chaussure et la longueur du pied. Pour moi qui chausse du 41,5 par exemple, la taille d’Unique Shoes qui me va est le… 41,5.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Unique Gravel Shoes
La nouvelle version des chaussures Unique Gravel me va comme un gant – photo Dan de Rosilles

Autre subtile amélioration d’un produit “ancien” : Le gilet Adventure isolé, pièce maîtresse de la gamme Adventure, taillait jusqu’alors un peu plus grand que les jerseys. C’était, de la part de Q36.5, un choix assumé, dans l’idée que ce gilet pouvait aussi être porté “à la ville”, donc par dessus des vêtements (pull, chemise) plus volumineux qu’un jersey.
Le nouveau “sizing” du gilet est désormais harmonisé à la taille des autres pièces de la gamme Adventure. Sans être très ajusté (comme pourraient l’être des pièces destinées aux cyclistes pros très affûtés), il épouse parfaitement les formes du corps.
Encore une preuve, s’il en manquait, que Q36.5, dans un esprit de perfectionnisme, retravaille ses produits, même plusieurs années après leur mise sur le marché.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Unique Gravel shoes
Entièrement redessinées, les chaussures Unique Gravel Q36.5 sont plus confortables et assurent une parfaite tenue du talon lors de la marche en montée – photo Dan de Rosilles

Luigi Bergamo, dessins et destin

C’est une évidence, la qualité des vêtements dépend de l’énergie, de l’intelligence et des budgets R&D mobilisés pour les inventer et les fabriquer. Les choix de production (matériaux utilisés, localisation industrielle) sont aussi à mettre dans la balance. Il faut savoir, par exemple, que tous les vêtements Q36.5 sont fabriqués en Italie, avec des technologies développées dans un rayon de 350 km maximum autour de Bolzano… Cette localisation a un prix, bien entendu, mais dépend de la volonté d’un seul homme : Luigi Bergamo, fondateur et designer en chef de Q36.5.

Q36.5 Cycling Apparel Luigi Bergamo portrait
Luigi Bergamo, fondateur et directeur de Q36.5 – photo Q36.5

Après avoir passé treize ans à la tête du département de recherche et développement d’Assos, il a fondé Q36.5 en 2013 avec Sabrina Emmasi Bergamo, son épouse et ancienne coureuse professionnelle suisse. En moins de 10 ans, en pariant sur la recherche et le développement, Q36.5 s’est fait une place dans le petit monde des grandes marques de vêtements de cyclisme. Avec désormais une équipe pro présente dans la division Continentale et Vincenzo Nibali comme ambassadeur, la marque qui était encore confidentielle il y a deux ou trois ans est désormais parfaitement identifiée par tous les aficionados du peloton et les cyclistes à la recherche des vêtements les plus pointus. C’est sans doute de ce mariage équilibré entre R&D et marketing qui a fait de Q36.5 une marque majeure.

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Q36.5 a inventé une protection du cycliste en cas de chute, le Grid Skin – photo Dan de Rosilles

Q36.5, une marque majeure ?

Il existe beaucoup de marques de vêtements de vélo, mais seulement quelques-unes, peut-être une dizaine à peine, se distinguent de toutes les autres par un style inimitable, une identité visuelle forte, une grande qualité de fabrication et des performances techniques au dessus du panier.
J’ai essayé de lister les principales caractéristiques de ce que, à titre personnel, j’attends d’une grande marque de vêtements, c’est à dire une marque chez laquelle je n’hésiterais pas à m’équiper. Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive et n’engage que moi, c’est mon “label qualité vêtements de vélo” personnel. Attention, ce “cahier des charges” ne veut pas dire qu’une marque qui ne cocherait pas toutes les cases ne serait pas intéressante et ne proposerait pas des vêtements de qualité. Mais a contrario, une marque qui présente toutes ces caractéristiques est assurément une grande marque :

  1. Équipements spécifiques pour couvrir absolument toutes les pratiques cyclistes
  2. Tailles et coupes inclusives (toutes morphologies, hommes et femmes)
  3. Cohésion et complémentarité des matières et des couleurs (même inter-gammes)
  4. Interpénétrabilité et interaction des gammes (car identité visuelle forte)
  5. Durabilité – qualité – rusticité
  6. Compacité et légèreté
  7. Polyvalence d’usage (météo et intensité de la pratique)
  8. Distribution dans le monde entier (web et magasins physiques)
  9. SAV performant (dont atelier de réparation)
  10. Customisation et commandes spéciales possibles
Q36.5 Cycling Apparel made in Italy jerseys
Une grande marque de vêtements de cyclisme doit proposer des gammes, des matières et des coloris qui fonctionnent bien ensemble – photo Jim Merithew

Je constate, en tout cas, que très peu de marques, peut-être une dizaine en tout, pour la plupart italiennes (si ce n’est une suisse et une anglaise), cochent toutes ces cases. Q36.5, malgré une apparition très récente sur le marché en 2013, fait déjà partie de cette “cour des grands”.

Le Show-Room : Focus sur des vêtements d’hiver

Situé dans la zone industrielle en banlieue de Bolzano, le long d’une voie rapide qui embaume le gazole, le Show-Room de Q36.5 n’est pas situé dans l’endroit le plus glamour du Tyrol du Sud. Mais dès la porte franchie, l’atmosphère ouatée, la luminosité du lieu et la foison de vêtements d’une qualité exceptionnelle fait immédiatement oublier les alentours de ce temple du vêtement de cyclisme. On touche à tout, et on a envie de tout acheter !
Parmi les vêtements que j’ai particulièrement remarqué lors de ma visite, il y a le fameux Baselayer 4 Plus à manches longues, un sous-vêtement parfaitement adapté à l’hiver dans le sud de la France et qui couvre une fourchette de température impressionnante : de -3 à 10 degrés.

Q36.5 Baselayer 4 Plus long sleeve cycling apparel
Le Baselayer 4 Plus couvre une fourchette de température de -3 à 10 degrés – capture d’écran site web Q36.5

On notera aussi la veste Bat Winter Jacket qui propose une excellente évacuation de l’humidité corporelle (une gageure pour les vestes d’hiver) grâce à des panneaux dorsaux contenant du graphène.
Associée au cuissard long Grid Skin Invernale et ses motifs de protection anti-chute imprimés 4D sur les hanches, on obtiendra une tenue d’hiver proche de la perfection… du moins, l’idée que je m’en fais !

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Luigi Bergamo demonstrating new winter jacket
Le show-room Q36.5 est l’endroit qui permet de voir de près des vêtements exceptionnels – photo Dan de Rosilles

Les projets, les secrets

Mais au show-room aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir aussi découvrir des produits qui ne sont pas encore au catalogue. Après le succès de ses deux premiers modèles de chaussures, la Unique Adventure consacrée au gravel et au VTT et de la Unique Route, Luigi Bergamo nous présente deux nouveaux modèles. Mais nous ne serons pas autorisés à les décrire plus avant et à les photographier, puisque ces deux chaussures sont encore sous embargo jusqu’à début février. Il faudra donc que les lecteurs de Bike Café patientent encore un peu pour découvrir les caractéristiques de ces nouveautés.

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Luigi Bergamo demonstrating new shoes
On ne pourra découvrir les nouveaux modèles de chaussure qu’au printemps – photo Dan de Rosilles

Les développement de la marque

Alors que je vais reprendre la voiture pour rentrer à Arles, je profite d’un moment de répit dans l’agenda très chargé de Luigi Bergamo pour lui poser quelques questions. Je suis en particulier intrigué par la facilité qu’à eu la marque à se hisser aussi vite parmi les leaders du marché, mais aussi par des produits en développement, encore sous embargo mais qui devraient bientôt faire beaucoup de bruit.

Lorsqu’il s’agit d’évoquer les derniers développements de Q36.5, Luigi Bergamo a du mal à masquer sa satisfaction :

“Depuis notre rencontre il y a deux ans, on peut parler d’une bonne période. Jusqu’alors, on s’était concentrés uniquement sur le développement des produits. Nous étions une entreprise plus axée sur la recherche que sur le marketing. Désormais, notre priorité n’est plus seulement de développer les meilleurs produits possibles, mais de les faire découvrir au plus grand nombre. Pour ce faire, nous nous sommes associés avec des partenaires (comme la marque de montres de luxe Breitling ou la banque Suisse UBS, ndlr), ce qui nous a permis de figurer dans le peloton professionnel avec notre équipe Pro Team” (deuxième division professionnelle, ndlr).

Q36.5 Cycling Apparel Luigi Bergamo portrait
En 10 ans, Luigi Bergamo a fait de Q36.5 une marque incontournable – photo Q36.5

J’essaie de savoir si Q36.5 va développer des magasins en France. À mon avis, cela reste un peu le point faible de la marque, qui vend surtout en ligne. Mais Bergamo reste vague :

“Notre magasin-phare de Zurich, en Suisse, qui est notre deuxième pays (la co-fondatrice de Q36.5, Sabrina Emmasi, est une ancienne cycliste professionnelle suisse, ndlr) est ouvert depuis deux ans et marche très bien. C’est une étape importante en vue de développer peut-être d’autres magasins de ce type ailleurs dans le monde.”

Q36.5 gravel camp experience cycling apparel
Q36.5 se développe étape par étape – photo Jim Merithew

Lorsque je le félicite pour la refonte des chaussures gravel et du gilet Adventure, il semble trouver ça normal :

“Oui, nous continuons a avoir un maximum d’attention sur les produits. Cela reste mon métier et ma passion, le marketing n’est rien sans la qualité des produits. Mais l’un ne va pas sans l’autre.”

J’essaie alors de savoir ce que je pourrai dévoiler aux lecteurs de Bike Café sur les produits encore en développement. Bergamo s’en tient à la communication “officielle” de Q36.5 :

“Nous allons dévoiler de nouvelles chaussures dans la collection été 2024, et aussi un tout nouveau chamois révolutionnaire.”
Je tente une petite pique au sujet du chamois : – “Un chamois maison ? Sans collaborer avec Elastic Interface ?“. La porte s’entrouvre enfin :

Q36.5 show-room Luigi Bergamo Made in Italy cycling apparel
C’est toujours très intéressant de voir comment un produit est conçu… et s’il s’agissait d’un nouveau chamois révolutionnaire ? – photo Jim Merithew

“Oui, c’est une aventure très excitante après celle des chaussures. C’est une nouvelle technologie que nous développons de façon totalement autonome. C’est une solution différente de ce qui existe déjà en matière d’insert. En développant nos chaussures dans le cadre de notre protocole des trois points de contact, dans lequel nous utilisons toutes sortes de capteurs sur la selle et sous les chaussures, nous nous sommes rendus compte que le moindre changement d’appui sur les chaussures avait des répercussions directes sur les appuis de selle. On essaie donc de minimiser les contraintes et les interactions entre ces types d’appui, et de fabriquer un chamois capable de convenir à toutes les positions de bassin, si différentes d’un individu à l’autre et d’une pratique à l’autre. On essaie de créer un insert qui, par son design et les matériaux utilisés, offre la meilleure interaction possible entre le corps et la selle”.

Voilà qui promet un test (et un article) passionnant… Mais il faudra patienter jusqu’au printemps !

Q36.5 Dolomiti gravel camp experience cycling apparel
Pour en savoir plus, il faudra patienter jusqu’au printemps – photo Jim Merithew

Panoplie Q36.5 testée pendant ces 3 jours de gravel :

Gilet isolé Adventure 165€
Maillot manches courtes Woolf X 170€
Cuissard court Gregarius Ultra 180€
Manchettes Sun-Air 40€
Gants d’hiver-pluie Anfibio 60€
Chaussures Unique Adventure 250€
Chaussettes Ultra Long 18€
Sous-vêtement 2 manches courtes 80€

Le nouveau Giant Defy, un vélo d’endurance 2.0 qui associe performance et confort

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Test du nouveau Giant Defy
Test du nouveau Giant Defy

J’avais dit “plus jamais de tests de vélos“, mais comment refuser celui de ce nouveau Giant Defy ? Lorsque j’ai publié le communiqué annonçant la sortie de ce magnifique vélo d’endurance, il m’a carrément fait de l’œil. Il se trouve que j’avais écrit un article évoquant la tendance qui consiste à “flouter” les différences entre vélos de Gravel et d’Endurance. Finalement, doit-on choisir un vélo d’endurance pour faire un peu de gravel ou doit-on choisir un gravel pour faire aussi de la route ? Rouler sur ce Defy sera pour moi l’occasion de réaliser un “travail pratique”, pour en apprendre plus sur ces frontières devenues poreuses, entre ces vélos très proches par leur géométrie et leur tolérance en matière de largeur de pneumatique. 

Présentation de mon Defy 

Bike Café est basé à Éguilles, à côté d’Aix-en-Provence et nous sommes presque voisins du siège de Giant France. Le Roc d’Azur terminé, il était convenu que je passe récupérer un vélo de test chez eux. Quelques minutes plus tard, j’étais de retour dans mon atelier et j’accroche le vélo sur mon peson : 7,16 kg ! (en taille M), j’hallucine ! Le vélo est chaussé en pneus de 32 mm, montés en tubeless, mais les équipements de la gamme Cadex contrebalancent le poids de ces pneumatiques. Je vous invite à lire l’écho des marques que nous avons publié récemment pour découvrir les caractéristiques du vélo.

La “robe” de ce Defy est somptueuse. Giant utilise une superbe peinture irisée – Blue Dragonfly/Black/Chrome – dont la teinte varie en fonction de la luminosité. C’est une déco très tendance sur les vélos haut de gamme et ce look positionne d’emblée ce vélo dans cette catégorie, son prix de 11800 € le confirmera.

Test du nouveau Giant Defy
Giant utilise une superbe peinture irisée Blue Dragonfly/Black/Chrome, un peu ternie sur cette photo car prise retour d’une sortie sous la pluie – photo Philippe Aillaud

Pour le reste, ce qui caractérise particulièrement ce Defy, ce sont les choix de ratios de la transmission et la largeur de la monte pneumatique. Certains cyclosportifs vont être surpris de trouver un double plateau Sram de 46-33, associé à une cassette 12 vitesses de 11 à 36. Un braquet de 33 x 36 : de quoi grimper aux arbres, diront certains ! Pour les pneumatiques, on trouve des Cadex Classic de 32 (mesurés à 33) et montés de base en tubeless. Lors de l’essai, j’aurai l’occasion d’évaluer cette pertinence, qui va dans le sens d’une recherche de confort, de polyvalence et de performance : un rêve pour beaucoup de cyclistes.

Premiers tours de roues avec le Defy

Le réglage de la hauteur de selle est l’occasion d’admirer le tube de selle et son design affiné – dicté par la techno D-Fuse sur cette pièce en composite en forme de D – conçu pour absorber les chocs et apporter du flex. Pour le recul, sans que j’ai eu besoin de bouger la selle, je me retrouve dans mes cotes habituelles. J’installe mes pédales Look Keo 2 Max Carbon, et le vélo est prêt à rouler. Un bref essai pour voir si tout fonctionne et dès le lendemain, j’envisage une sortie longue Aix – Eygalières dans les Alpilles.

Les routes granuleuses sont “Defy compatibles” 

Pour vérifier le confort d’un vélo, rien de tel que de longues sorties sur des routes granuleuses. Les routes que j’ai empruntées ne sont pas les plus lisses de la région. Je vais pouvoir apprécier l’effet confort de la monte pneumatique et les options choisies pour ce cadre hyper léger, repensé pour le confort. L’essai est concluant, je suis rentré sans aucune douleur et le ressenti, après 120 km, est celui d’une sortie de 90 km : le vélo, et surtout le cycliste, en avaient encore sous la pédale à l’arrivée. J’ai pu apprécier l’intérêt du flex de la tige de selle, mais également celui du guidon Cadex. J’ai roulé seul 70 km lors de cette sortie, souvent mains en bas et j’ai trouvé que le guidon amortissait bien les irrégularités du macadam.

Test du nouveau Giant Defy
Sur les routes granuleuses des Alpilles, j’apprécie sur ces montées la rigidité latérale du cadre – photo Alain Magré

Par contre, j’apporterais deux “bémols” à ce concert de louanges : le toe overlap (pointe de pied qui touche le pneu avant en tournant la roue, pédalier à l’horizontale) et le bruit assourdissant de la roue libre. Je découvre le premier lors du démarrage du vélo : mon pied touche le pneu et freine subitement le vélo.

À l’occasion de cette sortie, je fais une remise à jour de mes habitudes quant à l’usage du 12 vitesses associé à une transmission électronique. Je roule beaucoup sur un vélo en “single speed” et j’ai coutume de me mettre en danseuse, pour passer les bosses. J’ai dû réapprendre l’intérêt de ce nombre important de vitesses, qui sur ce Defy sont servies par un dérailleur électrique. C’est tellement facile de jongler avec les manettes, pour adapter précisément le ratio nécessaire au changement de profil de la route. Du coup, je suis plus souvent en appui sur la selle et je profite ainsi de la rigidité latérale de ce cadre, pour rester bien en ligne. Les roues Cadex, montées avec des rayons aero carbone, se montrent particulièrement dynamiques, le moyeu avec entrainement par “rachet” répond au quart de tour à mes coups de pédale nerveux en montée. Gonflé à 2,5 bars le vélo file bon train.

7,16 kilos en gravel, et même pas peur de sortir de la route

J’ai un peu de scrupule d’entraîner un vélo de ce prix sur des routes où il va être secoué. J’enchaîne le lendemain une autre sortie pour tester son comportement dans la descente bien pourrie du Col du Sambuc en direction de Jouques. J’irai même jusqu’à le faire rouler sur la piste partiellement abimée qui longe la voie ferrée à Meyrargues. Dans les deux cas, merci aux pneus de 32 qui ont sécurisé ma descente sur le revêtement détérioré de la face nord de ce petit col. Pareil pour la piste, où cette fois j’ai choisi de passer le plateau de 33 dents, afin de franchir en douceur et vélocité, les parties les plus difficiles. Même si il peut y avoir du flou entre endurance et gravel, ce vélo n’est pas un gravel. Par contre, il ouvre un champ de possibles et une polyvalence intéressante. Attention, ce Defy n’est pas non plus un vélo de bikepacking : on pourra éventuellement le charger avec des sacoches équipées de scratchs, si on veut faire de l’ultradistance. Son cadre est lisse et dépourvu de points de fixation sauf 2 petits œillets en haut des haubans, pour fixer un garde boue arrière. Je commence à cerner plus précisément l’usage de ce vélo, qui se montre véloce dans les montées de col et confortable sur la distance.

Test du Giant Defy Advanced SL
Il y a comme un esprit “Allroad” dans ce Defy. Ce n’est pas un gravel, mais si les hasards de votre route vous conduisent à quitter le bitume pour emprunter un chemin, il s’acquittera très bien de la tâche. Ses pneus de 32 mm, montés en tubeless, offrent une légère accroche et résistent très bien à l’agression des cailloux – photo Patrick VDB
Test du Giant Defy Advanced SL

Un routier efficace

Lorsque l’on choisi un vélo d’endurance, c’est principalement pour faire de longues sorties dans des conditions de confort acceptables. J’ai trouvé immédiatement ma place sur ce vélo et la dernière sortie longue de 110 km, partiellement sous la pluie, m’a confirmé que les 2 critères, confort et performance, étaient au rendez-vous.

J’ai pu relever mon “Defy” : suivre Matthieu qui roulait fort sur le retour des Alpilles à Aix… photo Colin Gosse

Dans la roue de mon “jeune” rédacteur en chef à plus de 35 km/h, le vélo file et le maniement subtil de la transmission Sram me permet d’ajuster d’un petit toucher d’index mon braquet en fonction du profil de la route. Ce dernier test a été probant. À l’arrivée j’étais naturellement fatigué musculairement, mais pas cassé et le soir je pouvais tout de même m’occuper d’un tas de choses à la maison 😉 Le vélo offre à la fois une excellente rigidité latérale et un bon confort vertical. La partie roulante du vélo joue un rôle important : les roues Cadex sont performantes et les pneus apportent un indéniable confort. Pour cette dernière sortie, j’ai gonflé à 3 bars, sinon sur chemins et routes en mauvais état j’étais dans un “fauteuil” à 2 bars.

Test du Giant Defy
Photo Philippe Aillaud

Pour conclure

Ce vélo est magnifique et il sera sans contestation un superbe outil pour un cycliste amoureux de belles balades routières. Il montrera son efficacité dans les rampes les plus dures, avec son braquet qui lui ouvre l’ascension de nos grands cols montagnards. Il répondra nerveusement à toutes les sollicitations lors des relances. Le point fort de ce Defy est la combinaison réalisée entre le confort et la performance. Les choix de Giant en matière de montage de pneumatiques larges en tubeless et la transmission sont très pertinents et ne dénaturent pas la performance. Une section de 32 en tubeless n’est pas un handicap bien au contraire, surtout si vous roulez sur des routes granuleuses. Par ailleurs, ces choix élargissent l’usage, en vous permettant de rouler sur les pistes blanches sans souci.

Cette combinaison de qualités introduit encore plus de flou dans mon esprit. Il ne s’agit plus de classer ce Defy dans le monde classique des vélos d’endurance, il appartient à ce que j’appellerais “l’endurance 2.0”, qui ouvre vers une plus grande polyvalence en “Allroad”. Avec ce Defy on sort des “cases” pour imaginer d’autres sorties, d’autres projets cyclistes. Le vélo testé est le haut de gamme et je reconnais que pour la plupart d’entre-nous, il rend ce “graal” inaccessible. Il convient de regarder la gamme pour trouver un modèle de Defy qui bénéficiera du même concept, mais avec un tarif moins élevé. Sur le premier prix équipé en Tiagra (2300 €) malheureusement le ratio 52-34 avec une cassette 11-34, sera un peu moins large.

Mes regrets : le “toe overlap” sur ce vélo qui risque de surprendre des cyclistes débutants. Par ailleurs, j’aurais aimé trouver plus d’inserts pour fixer du bikepacking sur le haut du tube horizontal et éventuellement un emport pour un 3ème bidon sous le tube diagonal. Au chapitre des moins : le bruit de la roue libre, qui sera sans doute apprécié par certains cyclosportifs, mais que pour ma part, j’ai trouvé un peu trop fort sur mes routes paisibles du Vaucluse.

Rendez-vous sur le site de Giant pour découvrir la nouvelle gamme Defy.

Vélotaf : la sélection de Bike Café

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Un choix de produits pour le Velotaf
Un choix de produits pour le Velotaf

Pour le vélotafeur aguerri, la pluie et la nuit ne sont pas un frein à poursuivre ses ambitions, mais pour le vélotafeur novice, ces éléments sont synonymes de questions, de doutes, voire de découragement. Que ce soit pour le vélotaf des villes ou pour le vélotaf des campagnes, cette sélection pourra peut-être aider certains à franchir le cap de l’automne, où les jours se raccourcissent et où la météo joue avec nos nerfs…

Les beaux jours d’un été qui s’est largement prolongé ont conduit nombre de cyclistes à opter pour ce mode de transport. Certains esprits chagrins disent “On verra, si en novembre ils seront aussi nombreux…” Les mêmes, qui prédisent que l’on range nos bécanes dès qu’il y aura 3 gouttes de pluie, pensent sans doute que le vélo n’est qu’un instrument de promenade, que l’on sort seulement s’il faut beau. Au Bike Café, on a une toute autre idée : bien au contraire, le vélo est addictif et lorsqu’on y a pris goût, il est difficile de s’en passer. A vélo, il n’y a pas de mauvais temps, mais juste de mauvais équipements ! C’est pour cela que nous en avons cherchés pour vous.

Les « Sélections » permettent de découvrir de nouveaux produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.

RACER THE QUEST – Veste hiver technique

Testée par Laurent

Description

Le modèle THE QUEST de RACER est une veste composée de laine MERINOS® et de matière synthétique, développée pour les sorties hivernales, et particulièrement urbaines. Cette veste se veut coupe-vent et imperméable. Elle est dotée d’aérations zippées à l’avant et à l’arrière. Elle est équipée de deux poches de rangement dans le dos ainsi qu’une poche pour objets de valeur. Cette dernière poche s’ouvre grâce à une tirette autobloquante. Des éléments réfléchissants sont visibles sur le dos et sur les bras.

À l’usage en vélotaf

Classe. Voilà le mot qui m’est de suite venu à l’esprit en déballant cette veste. Enfin, surtout la face avant à vrai dire car la face arrière rappelle avec ses poches que ce produit est destiné à la pratique du vélo. La finition est excellente, et la coupe, ajustée, est plutôt valorisante pour son hôte. J’ai apprécié la relative légèreté de ce produit, et la sensation de chaleur qu’il procure. La matière réfléchissante placée sur la partie dorsale est un plus indéniable, même si j’estime que celle-ci aurait du être placée plus bas. Même si cette veste n’est pas un vêtement de pluie, sa déperlance est réelle. En revanche, j’ai remarqué que la fermeture éclair n’était pas d’une grande fluidité. Reste à espérer qu’elle sera fiable dans le temps…

Prix : 149,95€

Site fabricant : RACER1927® – The Quest

Tomo Clothing – Cape de pluie Lou

Testée par Sabine

Description

Tomo Clothing est une marque née il y a 3 ans, de la rencontre de 2 filles, Céline et Zoé, toutes les 2 motardes, et d’un constat : sur le marché, il existe des vêtements beaux / mode, mais pas techniques ni adaptés à la pratique du 2 roues… ou des vêtements techniques, adaptés à la pratique du 2 roues, mais pas stylés et que l’on peut difficilement porter toute la journée sans avoir l’air déguisé ! L’objectif de Tomo était donc clair : introduire de la fonctionnalité et de la technicité dans la mode. Tomo s’adresse aux femmes, rouleuses au quotidien (à vélo, moto ou scooter) et propose des vêtements stylés, pratiques (pleins de grandes poches, plus longs derrière que devant), protecteurs (anti abrasifs et, pour certains, pourvus de coques de protection amovibles et certifiés pour la pratique de la moto), imperméables, déperlants et thermorégulateurs. Tomo est aussi une marque engagée qui priorise des matières et modes de production responsables, avec une empreinte carbone la plus faible possible, en utilisant des matières recyclées et une fabrication européenne la plupart du temps.

Parmi les produits phares de la marque : la cape de pluie Lou. La cape est imperméable, déperlante et pourvue d’éléments réfléchissants. Elle est riche en détails ultra pratiques :

  • une capuche ajustable pour pouvoir la passer sur un casque de vélo ;
  • des anses de guidon pour garder les mains et les cuisses au sec en roulant ;
  • des empiècements réfléchissants pour être vue ;
  • une grande poche ventrale imperméable pour stocker ses clés, son téléphone ou autres indispensables ;
  • un système de boutons pression pour créer des manches quand on n’est pas sur le vélo, ou pour plaquer la veste contre son dos quand on est sur le vélo et bénéficier d’encore plus de protection contre les éléments !

À l’usage en vélotaf

J’ai pu tester la cape Lou dans des conditions extrêmes pendant le passage de la tempête Ciaran qui s’est traduit, en Touraine, par des pluies interminables et de grosses rafales de vent. La cape a parfaitement tenu ses promesses : je suis arrivée le haut du corps et les cuisses au sec au boulot après 20 minutes sous la pluie (je conseille de combiner la cape avec le pantalon de pluie pour avoir le bas des jambes sec également !), sans surchauffer. Les boutons pression permettant de plaquer la cape contre le dos ont limité la prise au vent. Je suis partie déjeuner à pied avec mes collègues en étant stylée (les lacets au niveau de l’encolure sont très classes !), sans avoir l’air d’une cycliste et les mains libres grâce à la grande poche. Enfin, la capuche utilisable par-dessus le casque de vélo, et qui tient en place, est un vrai plus également.

La cape existe désormais en version V02, avec plus d’éléments réfléchissants pour encore plus de sécurité, et une nouvelle fonction pour la grande poche centrale qui permet maintenant d’y replier la cape pour la ranger !

Prix : 160€ (et 190€ la V02)

Site fabricant : Cape de pluie LOU ou Cape de pluie LOU V02

RACER THE CITYLIGHT – Veste réflective 2 en 1

Testée par Laurent

Description

La veste The Citylight est d’un look urbain et sobre. Elle est pourvue de 3 poches zippées d’un côté comme de l’autre. Sa composition en softshell extensible la rend imperméable au vent et à l’eau et une capuche ajustable pourvue d’une visière et d’un rabat magnétique complète le tout. Cette veste est réversible. Aussi, sur le côté “nuit”, des panneaux réflectifs 3M® présents sur les manches et la capuche apportent une visibilité bien plus importante que portée sur sa face noire.

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Racer THE CITYLIGHT – Veste réflective 2 en 1 (photo Racer)

À l’usage en vélotaf

La fermeture éclair de la célèbre marque japonaise YKK est ici présente, c’est un gage de fluidité et de fiabilité. Le port de cette veste est facile car dans sa face noire, la moins visible, elle a tout d’une veste urbaine sobre et même élégante. De belles averses en cette fin de mois d’octobre ont mis en valeur son imperméabilité. En revanche, cette veste est lourde puisqu’elle dépasse largement le kilogramme dans sa taille M (1170 g pour être exact). De ce fait, c’est une veste à réserver pour de courts trajets urbains, ou en VAE. Quoi qu’il en soit, la face “réflective” est réellement un plus côté sécurité, à défaut d’être aussi élégante que la face noire…

Prix : 227,95 €

Site fabricant : RACER1927® – THE CITYLIGHT – Veste imperméable, réflective et réversible – URBAN

BBB : éclairage avant et arrière

Testés par Laurent

Éclairage avant BBB StrikeDuo 2000

Le StrikeDuo 2000 de BBB est une lampe frontale puissante de 2000 lumens avec un double faisceau à LED. Le boîtier est en aluminium. La batterie est de grande capacité (6700 mAh). Le système de fixation (StrapFix) est inclus et convient aux cintres de Ø22-52mm et est compatible avec des prolongateurs de type aéro. Une télécommande est incluse, pour faciliter la manipulation en roulant. Cet éclairage pèse 218 g, et se recharge via une prise USB-C.

velotaf

À l’usage en vélotaf

Voilà un mois que j’utilise tous les jours en vélotaf, et par tous les temps, cet éclairage avant. J’apprécie vraiment sa puissance, surtout lors de mes passages off-road, où les 2000 lumens sont un réel avantage pour anticiper les obstacles. Par ailleurs, même si le StrikeDUO 2000 propose 7 modes d’éclairages, il permet aussi, via une manipulation, de n’en avoir plus que deux. En somme, un maximal et l’autre minimal. Et c’est finalement ce que j’utilise le plus. En revanche, même avec un chargeur délivrant une grosse intensité, sa charge est plutôt longue. Mais, comme souvent, la contrepartie est que son autonomie me permet de boucler une semaine de vélotaf. Je n’ai pas été conquis par la télécommande puisque celle-ci oblige de laisser le capot de protection du port USB ouvert. Ce qui par temps de pluie, n’est pas trés rassurant. Le système de fixation est efficace (même en usage off road), et permet de facilement l’installer sur un autre vélo sans outil. Finalement, un produit très réussi techniquement et au prix bien placé au regard de la concurrence.

Prix : 139,95€

Site fabricant : StrikeDuo 2000 Koplamp – BBB Cycling

Éclairage arrière BBB Signal Pro

Le Signal Pro offre un flash de jour de 250 lumens, et 4 modes pour utilisation nocturne, sur un périmètre de 270°. Les 8 LED de chaque côté affichent l’état de la batterie en temps réel. La sangle s’adapte aux diamètres de 5 à 45 mm, se montrant compatible avec des tiges de selle au profil aéro. Le feu se recharge via un port USB-C afin de permettre une autonomie de 2 à 21 heures selon le mode.

Velotaf BBB

À l’usage en vélotaf

A l’instar de l’éclairage avant, j’utilise ce feu depuis plusieurs semaines. Son point fort est sans conteste l’efficacité de son système de fixation au tube de selle. Simple et efficace. Le port USB-C est caché au dos de l’appareil, de façon étanche. Quant aux différents modes d’éclairage, là aussi l’efficacité est au rendez-vous. J’ai apprécié le mode jour, qui avec ses 250 lumens, s’avère rassurant. L’autonomie est appréciable, tout comme son poids, qui est vraiment minime !

Prix : 54,95€

Site fabricant : Signal Pro – BBB Cycling

Antivol Kryptonite Evolution 790 Folding Lock

Testé par Matthieu

J’ai souhaité tester ce modèle en raison de sa nature (modèle pliant) et parce qu’il peut s’installer facilement sur le vélo en utilisant les inserts d’un porte-bidons pour fixer son support.

Antivol Kryptonite Evolution 790 Folding Lock
Une fois replié dans son support, l’antivol est étonnamment compact.

En effet, la plupart des modèles en “U” que j’avais testés dans le passé nécessitent l’installation d’un support qui peut être gênant au pédalage ou même impossible à fixer sur les petits cadres.

Antivol Kryptonite Evolution 790 Folding Lock
Une fois déplié, j’ai apprécié l’envergure de protection, convenant à presque tous les scénarios d’accroche.

Voici les caractéristiques de l’antivol pliant Kryptonite Evolution 790 Folding Lock :

  • Barres en acier trempé de 5,4 mm assurant un verrouillage de haute sécurité ;
  • Revêtement en caoutchouc sur les barres pour protéger le cadre du vélo ;
  • Support par pression inclus dans le packaging pour un transport plus facile ;
  • 2 clés incluses ;
  • Programme de remplacement de clés ;
  • Eligible à l’offre de protection antivol ;
  • Approuvé pour les vélos électriques ;
  • Longueur : 90 cm ;
  • Poids : 1,5 kg.

J’ai testé ce modèle pour sécuriser mon Cannondale utilisé dans la vie de tous les jours (vélotaf) mais aussi durant des sorties sportives cet été dans les Vosges, lors de mon test du gravel Kona Libre. Il monopolise un porte-bidon mais sécurise bien votre vélo en cas de pause café ou au restaurant. Bien entendu, son poids est pénalisant dans les montées. Ce test sur chemins m’a par ailleurs démontré clairement la stabilité du système d’accroche. Malgré les chemins souvent défoncés, l’antivol n’a jamais sauté de son support, ni même bougé.

À l’usage en vélotaf

En vélotaf, j’ai beaucoup apprécié le fait de pouvoir partir avec un antivol installé proprement sur le vélo. Rien ne dépasse, rien ne bouge, le système pour débloquer l’antivol de son support est robuste et libère la bête d’un “clac” sonore. Pour verrouiller/déverrouiller à une barre ou autre mobilier urbain, c’est un peu plus long par rapport à un modèle en U mais l’accroche se fait facilement et rapidement quand on a pris le coup et demande moins de 30 secondes. La serrure est protégée de l’entrée de la pluie via un capot coulissant, bien vu.

Antivol Kryptonite Evolution 790 Folding Lock
Le support est facile à installer, le système d’ouverture/verrouillage de l’antivol fonctionne parfaitement.

Proposé avec un niveau de sécurisation de 7/10 sur l’échelle de Kryptonite, cet antivol m’a procuré entière satisfaction. Si vous n’êtes pas limité par le poids/la prise d’eau ou que vous voulez pédaler plus fort (!), il peut également être envisagé pour une utilisation en randonnée.

Assez peu connu du grand public, le programme de couverture Kryptonite antivol (Anti-Theft Protection Offer ou ATPO) propose de vous rembourser une partie de votre vélo. Pour cet antivol spécifiquement (7/10), à partir de 14,99 $ par an, vous êtes couverts à hauteur de 700 euros. Il faut bien sûr respecter certaines conditions décrites dans la page dédiée, notamment pouvoir prouver que l’antivol a été cassé.

Un grand nombre d’antivols Kryptonite, ce modèle y compris, sont également vendus avec le service Key Safe, vous fournissant votre premier jeu de clés de remplacement gratuitement, un geste commercial à saluer.

Prix public conseillé : 141,99 €

Site fabricant : https://www.kryptonitelock.fr/fr/products/product-information/current-key/005636.html

Distributeur : Triangle SAS

BBB ColdShield reflective – Gants réfléchissants

Testés par Laurent

Description

Voici un gant d’hiver coupe-vent et hydrofuge, doté d’une grande partie réfléchissante à la lumière. Fabriqué avec de l’isolant Halucin et une mousse Poron XRD placée sur la paume de la main. Ces gants sont dotés d’un grand velcro souple qui permet de les porter par-dessus une veste.

velotaf

À l’usage en vélotaf

La finition de ces gants est excellente, tout comme le confort. Je n’ai pas encore pu les tester par températures négatives, mais de toute façon, BBB recommande ceux-ci entre 5 et 10 degrés. Dans cette plage de température, ces gants remplissent bien leurs fonctions. La très large partie réfléchissante à la lumière est un plus pour la sécurité, surtout lorsque les phares de voitures arrivent perpendiculairement (dans un rond point par exemple). L’imperméabilité est bonne, même si la zone des poignets peut se retrouver humide selon la veste portée (en dessous ou dessus). Si tel est le cas, cette zone met du temps à sécher, ce qui est regrettable. Hormis cela, c’est un produit très bien fini qui respire la qualité.

Prix : 42,95€

Site fabricant :ColdShield Reflective Winter Gloves – BBB Cycling

Support de téléphone Quad Lock

Testé par Matthieu

Simplement, un des meilleurs supports de téléphone que j’ai testés ces dernières années. Découvert lors de ma première Born to Ride, le système Quad Lock utilise une coque spécifique à installer sur votre smartphone (partie femelle) et un support, décliné sur de nombreux produits (partie mâle) pour accrocher le téléphone.

Le noyau en polycarbonate résistant et la coque extérieure bord à bord en TPU absorbant les chocs protègent votre téléphone pendant les activités quotidiennes. Avec son profil fin et son matériau doux au toucher, elle est parfaite pour un usage quotidien.

Quadlock support smartphone
Le support simple pour cintre s’installe à l’aide de 2 élastomères, différentes longueurs sont fournies.

À l’usage en vélotaf et en sortie route

Ce modèle n’a jamais montré aucune faiblesse et je l’ai aussi bien utilisé pour une utilisation vélotaf que pour une sortie longue de 200 km. Le système est extrêmement robuste, ne bouge pas et le verrouillage quart de tour ne montre aucun jeu après des centaines de clipsage/déclipsage.

Quadlock support smartphone
Utilisation du système Quad Lock sur ma sortie longue Aix-Embrun.

Autre accessoire bien utile, le support pare-brise, s’installant facilement et très stable. Je ne m’en passerai plus pour du guidage en voiture !

Prix : à partir de 59,99 € le kit vélo Quad Lock pour iPhone/Galaxy/Pixel comprenant la coque Quad Lock originale ou magnétique et un support allongé ou allongé pro.

Site fabricant : Quad Lock.

Distributeur : Now Company.

Champions et leur légende

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Champions et leur légende - éditions Casa
Champions et leur légende - éditions Casa
Champions et leur légende - éditions Casa

Avec cet ouvrage, Christian Batteux et Cédric Leroy, signent un livre de référence sur les Champions du Monde de cyclisme qui, pour une année, endossent ce maillot arc-en-ciel très convoité. Certains, c’est plus rare, le gardent deux années consécutives, d’autres les collectionnent le temps de leur carrière. Chacune de ces victoires, qu’elle soit unique ou plurielle, révèle une intense émotion. Les auteurs nous le rappellent : dans la carrière d’un coureur, il y a le Tour de France pour les courses à étapes et le championnat du Monde.

L’avantage de ce titre mondial réside dans la visibilité qu’offre sur une saison complète ce “rainbow jersey”. Cédric nous rappelle cette très belle légende irlandaise qui dit qu’au pied d’un arc-en-ciel, il y aurait un trésor. C’est peut-être la croyance de cette légende venant de son pays qui a inspiré Stephen Roche qui a gagné par 3 fois le droit de porter cette tunique de chercheur d’or.

Nous sommes tous fascinés par ces champions qui ont forgé cette histoire du vélo. Ces histoires de champions, relatées par les auteurs, sont intéressantes et les anecdotes qui émaillent ces portraits dévoilent la forte personnalité de ces vainqueurs.

Ce livre plaira à ceux qui aiment la culture vélo. Vu par le prisme du championnat du monde, il restitue l’histoire du cyclisme dont il révèle 100 ans de légende. Voilà une bonne idée de cadeau pour un(e) passionné(e) de cyclisme qui pourra revivre autant de moments où le champion lève les bras sur la ligne d’arrivée, pour avoir le bonheur de rouler une saison avec ce maillot unique et légendaire.

Informations

  • Titre : Champions et leur légende
  • Auteur(s) : Christian Batteux et Cedric Leroy
  • Editeur : Casa Éditions
  • Sites : Disponible sur toutes les plateformes de distribution dont la FNAC
  • Nombre de pages : 143
  • ISBN : 2380583684
  • Date de publication : 14/09/2023
  • Prix TTC : 29,95 €
Champions et leur légende - éditions Casa

Pitch de l’éditeur

Sans doute connaissez-vous cette légende irlandaise qui dit qu’au pied d’un arc-en-ciel, il y aurait un trésor, un chaudron d’or et que seuls les ” bons ” peuvent le prendre… Le célèbre “rainbow jersey”, le maillot arc-en-ciel de champion du monde, est incontestablement d’or, à la fois une récompense et un investissement tant au niveau sportif que contractuel.
En effet, les Championnats, à l’instar des Jeux Olympiques, se courent par équipes nationales, ce qui renforce leur charme, leur originalité et leur prestige…

Champions et leur légende - éditions Casa
Stephen Roche : un spécialiste du “rainbow jersey”

Plongez dans l’univers passionnant des champions du monde de cyclisme et découvrez l’histoire de ces héros de la route.

Des photos exceptionnelles d’archives, des interviews exclusives et des anecdotes captivantes vous feront revivre les plus grands moments de ces champions. De Bernard Hinault à Julian Alaphilippe, en passant par Eddy Merckx, Greg LeMond ou encore Peter Sagan, partez à la découverte de ces légendes qui ont fait vibrer les foules et inspiré des générations de cyclistes.

Un livre incontournable pour tous les passionnés de cyclisme, qui rend hommage à ces athlètes d’exception, symboles de courage, de persévérance et de dépassement de soi.

À propos des auteurs

Christian Batteux

Intégré à la rubrique sport de Moto Revue en 1989, Christian Batteux a passé quinze ans à sillonner le monde pour assurer des reportages sur des championnats de motocross, de vitesse ou d’enduro, avant de devenir rédacteur en chef adjoint de ce magazine en 2004. L’année 1989, c’est aussi celle qui a déclenché sa passion pour le sport cycliste, avec notamment ce Tour de France d’anthologie opposant Greg LeMond à Laurent Fignon. Il a développé par la suite une connaissance encyclopédique pour ce sport, qu’il pratique en loisir, tout en comptant quelques voyages à vélo à son actif, comme un tour de l’Hexagone ou une traversée Est-Ouest des États-Unis, avec armes et bagages.

Cédric Leroy

Le sport comme passion et comme métier, Cédric Leroy ne pouvait pas trouver mieux pour son épanouissement professionnel et personnel. Après de longues années de cyclisme en compétition, il touche au monde de la montagne chez Snowsurf, Freestyler, Wind, avant de revenir vers son premier amour, le cyclisme, en devenant rédacteur puis rédacteur en chef des magazines Le Cycle et Gravel (Editions Larivière). Il couvre les cyclosportives, le Tour de France et les Classiques. Surtout il pédale à la fois sur la route et en gravel pour des tests matériels et des sujets, toujours à la découverte des grands espaces montagnards, des cols de France et des pays étrangers.

Lunettes vélo Number A, pas N°1 mais N°A !

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Number A

Zoobab, vous connaissez ? Même si vous ne connaissez peut-être pas ce surnom, toutes les générations, y compris actuelles, connaissent sa « patte » de designer qu’il a apposée au monde du VTT, en particulier depuis quelques (dizaines d’) années. Le style Zoobab – alias Jean-Pierre Garnier – a traversé les époques, les modes et les pratiques. Il a, entre autres, apporté son talent unique et si particulier à Sunn dans les années 90 avec ces designs tout droit sortis d’un univers de bandes dessinées qui collait parfaitement au slogan de l’époque « Va rouler » qui parlera aux plus anciens, comme moi. Le design du Sunn 5003R, élu VTT de l’année en 1993, fait partie du patrimoine français vététistique !
Certainement un des premiers « vrais VTT » que de nombreux adeptes du groupe Gravel It Yourself transforment pour en faire une base de gravel original et indémodable.

Mais Zoobab, c’est aussi le design Commençal et la création de la marque Urge Bike Products aux côtés de Fred Glo en 2008. Des casques également reconnaissables entre tous, grâce à la pastille rouge et les ronds d’aération caractéristiques des modèles iconiques Supatrail, Endur-o-matic ou bien encore Allmountain, pour ne citer qu’eux.

Après le design de vélos et de casques, Zoobab s’est penché sur l’univers de la lunette. En y apportant évidemment sa touche artistique, décalée et reconnaissable. Il fonde Number A avec Yann “Bubba”, un de ses amis d’enfance de son village des Cévennes. Yann ride fort en route et en VTT et est un de ceux qui s’occupe de la marque Commençal pour l’Australie. Et il s’occupe logiquement de Number A pour la partie Océanie. Ils sont rapidement rejoints par leur ami Cédric « CG » Garcia, figure iconique de la DH et du VTT qui est aujourd’hui commentateur des Coupes du Monde VTT DH pour Eurosport.

Rien que le slogan de Number A est évocateur de l’état d’esprit. « Peu importe qui est numéro 1, nous SOMMES Number A ». Pourquoi créer une marque de lunettes alors qu’il en existe tant d’autres et que chacune peut se revendiquer ou cherche à devenir numéro 1 ? Faire un pas de côté et créer une marque innovante et décalée avec une vraie identité, voilà l’esprit des fondateurs et de Number A. Zoobab et sa team appliquent la “méthode” et surtout l’esprit Sunn et Urge.

Des produits originaux, bien conçus, car testés et approuvés par des utilisateurs chevronnés, le tout dans une optique la plus responsable possible à l’image de ce qui est fait chez Urge. Voir l’article présentant la démarche éco-responsable chez Urge.

Pour résumer en quelques mots l’esprit de number A : simplicité, technicité, efficacité et design.

J’ai eu l’occasion de tester la paire Celona en exclusivité pendant une petite année désormais.

Number A
Le modèle Celona avec verres transparents, parfait pour les rides hivernaux ou nocturnes, photo Hugues Grenon

Présentation et test terrain

L’écran est « full », sans montures périphériques, ce qui permet d’avoir une excellente vision. Sa forme cylindrique épouse parfaitement la forme du visage et s’adapte très bien avec un casque. Ce choix technique sans montures, assumé pour la vision, fait que les écrans ne sont pas interchangeables.

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Un écran full sans montures périphériques pour une vision dégagée, photo Hugues Grenon

L’écran est assez éloigné du visage grâce au maintien nasal réglable, ergonomique et antiglisse. Par conséquent, il n’y a pas de formation de buée sur les verres qui sont aussi traités anti-buée mais aussi anti-rayures (sauf sur cette version transparente où il conviendra d’être plus vigilant), un très bon point pour la durabilité.
L’arche nasale s’adaptera à toutes les formes de nez pour un confort et un maintien optimum.
Les branches sont également enveloppantes et flexibles. Elles sont thermo ajustables pour s’adapter au mieux à votre forme de visage.

Les branches sont en matériaux biosourcés à base d’huile de ricin et non de pétrole. Il n’y a aucune pièce métallique sur ce modèle.

Number A
Des branches en matériaux biosourcés à base d’huile de ricin, photo Hugues Grenon

Plusieurs niveaux de catégories de verres sont disponibles : 0, 2, 3 et 1-3 photochromiques.

Sur cette version transparente catégorie 0, la possibilité est donnée d’adapter des tear-offs compostables grâce aux pines présentes aux extrémités de l’optique.

Number A
Les pines qui dépassent permettent d’adapter des tear-offs compostables, photo Hugues Grenon

La largeur de 135 mm s’adaptera à la majorité des formes et largeurs de visage. Et le poids plume de 26 g se fera oublier, point important pour les trips au long cours.

Cerise sur le gâteau, les porteurs de lunettes auront la possibilité d’adapter des verres correcteurs avec l’option myopia frame.

Number A
Le myopa frame, un adaptateur pour verres correcteurs, vendu 8 €.

Les montures existent en plusieurs coloris : orange, noir et gris.

Et la teinte des verres varie en fonction de la catégorie.

Les prix varient de 95 € pour la paire aux verres transparents, 105 € pour les catégories 2, 125 € pour les catégories 3 et 145 € pour les photochromiques 1-3.

Les paires sont livrées dans une boîte en carton brut et avec une pochette microfibre. Number A est membre de 1% for The Planet.

Number A
Une petite boîte en carton brut, c’est suffisant, photo Hugues Grenon

Number A propose aussi un masque pour l’enduro, le Stato, et des lunettes Casual, les Falgar.

Mon bilan des lunettes Number A

Number A
Number A peut voir l’avenir avec sérénité. Des lunettes que je vais conserver longtemps, photo Hugues Grenon

Vous l’avez compris, j’ai été emballé par cette paire de lunettes après une année de tests validés par tout temps. En mettant de côté mon « affect » pour les créateurs, ces lunettes valident les attendus annoncés : design reconnaissable, mais pas tape à l’œil, et au service de l’efficacité, technicité tant au niveau du maintien qu’au niveau de la qualité des verres et durabilité. Bref, pas d’esbroufe, on sent que le produit a été conçu et développé par et pour des pratiquants passionnés. Une fois sur le nez, on n’y pense plus, ce qui est un bon indicateur. Pas besoin d’être une multinationale pour sortir de bons produits. Quand la passion, l’expérience et le travail sont là, le résultat est au niveau. Alors, allons rouler 😉 !

Toutes les infos sur : Number A

Pneus gravel semi-slick, une tendance qui s’affirme

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Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick close up sea side Mavic Allroad wheel
Photo Christophe Marchi

L’offre et la diversité de pneus gravel n’ont jamais été aussi importantes. Que ce soit l’amplitude de sections proposées (pour des vélos qui acceptent des pneus de plus en plus larges, voir ma série d’articles sur ce sujet), de nouvelles marques de pneus qui se spécialisent sur le secteur du gravel ou des marques historiques de pneumatiques qui découvrent tardivement ce marché, ou bien encore la diversité des matériaux ou celle des profils… il y a désormais multitude !

la variété de pneus de gravel est immense – captures d’écran site web cycletyres.fr

Cette diversité accompagne également celle des pratiques. Le gravel est protéiforme, que ce soit pour répondre aux différents terrains à parcourir ou pour répondre aux désirs des pratiquants.
D’un côté du spectre, le vélo-loisir, le “tout-chemin” et le vélo de voyage, à l’opposé, la nouvelle vague du gravel race et la promotion de cette discipline par l’UCI.

Canyon Grail gravel race bike
Le Grail, le modèle gravel race de Canyon, est conçu pour la haute performance – capture d’écran site web Canyon

Forcément, ces nouveaux terrains à conquérir stimulent les bureaux de R&D et les agences de communication… On voit apparaître pas mal de nouveautés en matières de carcasses, de matériaux… et aussi de profils. C’est à la conjonction de la recherche et développement et de la demande grandissante de pneus de plus en plus rapides pour le gravel race qu’une nouvelle tendance voit le jour : les pneus “semi-slick”.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick weight
Le poids du G-One RS en 35 mm, le semi slick typé gravel race de Schwalbe, illustre parfaitement son usage : un compromis vitesse-accroche proche de l’idéal – photo Dan de Rosilles

Le “semi slick”, une invention… ancienne

Mais n’allons pas croire que les pneus semi slick soient une invention récente. Les “city” ou “travel” ont préfiguré les pneus avec des crampons à peine visibles. Le cyclocross a fait la part belle à des profils de pneus à la fois roulants et accrocheurs. Un “monument” du pneu gravel, le Overide de chez Hutchinson, qu’on peut tout à fait classer dans la catégorie des semi slick, est l’un des tous premiers pneu gravel à être apparu sur le marché.
Mais alors, qu’est ce qui caractérise les “nouveaux” pneus semi slick, et la demande qui les pousse en avant ?

Semi slick gravel tyres tires cycling Hutchinson Overide 45mm semislick all road
Le semi slick Hutchinson Overide (ici en 45 mm) est l’un des tous premiers pneus gravel apparu sur le marché – photo Dan de Rosilles

Le semi slick, un esprit, pas un modèle

En fait, il y a autant de semi-slick et de l’idée qu’on s’en fait, qu’il y a de marques de pneumatiques, voire de modèles. L’expression anglophone “same-same but différent” est tout à fait pertinente en matière de pneus semi slick !

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick Vittoria Terreno Dry comparison compare
Côte à côte, un Vittoria Terreno Dry en 33 mm et un Schwalbe G-One RS en 35 mm : “same-same but different” – photo Dan de Rosilles

Pour schématiser, on peut dire qu’un semi-slick propose une bande de roulement centrale la plus lisse (donc la plus rapide) possible, et des crampons latéraux (plus ou moins prononcés, espacés…) qui vont assurer l’accroche en virage et la traction lorsque le pneu s’enfonce dans les couches supérieures d’un terrain trop souple (boue, sable…) et rencontre enfin un substrat plus dense au fond.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick sand crossing Étang de Berre sea side
Dans le sable, avec le pilotage approprié, les semi-slick tirent parfaitement leur épingle du jeu – photo Christophe Marchi

Pour les concepteurs de pneus, dessiner un semi-slick consiste donc à inventer le meilleur compromis entre deux qualités a priori incompatibles : vitesse et accroche.

Plus étroit ou plus large ? La guéguerre des sections à foison

D’un certain point de vue, on pourrait dire qu’actuellement, on assiste à une hystérisation des profils de pneus : plus larges et plus cramponnés pour aller sur le terrain des VTT avec les “monster gravels”, plus fins et plus lisses pour la compétition et les parcours les plus roulants, à la frontière ténue entre routes sales et chemins propres. D’autant plus que, pour brouiller un peu plus les pistes, les nouveaux vélos de route, même les plus sportifs, acceptent, sous couvert “d’endurance”, des pneus tubeless de sections assez généreuse. À ce sujet, je vous renvoie à mon dossier sur les pneus route endurance 32 mm, mais ceci est une autre histoire…

D’un autre côté, on peut se réjouir de cette débauche d’offre… à condition de savoir s’y retrouver. Pour cela, il faudra tenir compte de son poids, du modèle de vélo qu’on utilise, analyser son style de pilotage et le type de terrain qu’on roule majoritairement. À partir de là, le cahier des charges sera plus clair et l’offre correspondante moins pléthorique.
Il restera ensuite à choisir la bonne section. Plus lourd sera le pilote, plus large sera la section. Plus caillouteux sera le terrain, plus grosse sera la section aussi. Ceci établi, c’est la pression de gonflage qui servira de variable d’ajustement pour le compromis vitesse/confort/accroche.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick cornering
Grâce à des crampons latéraux assez prononcés, les semi slick accrochent bien dans les virages un peu délicats – photo Christophe Marchi

Les “nouveaux” semi-slick

La tendance qui s’amorce et qui semble correspondre à la demande des compétiteurs en gravel race pourrait être décrite comme des pneus de 35 à 45 mm de section, avec des caractéristiques semi slick encore plus marquées que les “ancêtres” de la catégorie : une bande de roulement quasiment lisse ou tout à fait lisse et des crampons assez marqués sur les bords. Mais il s’agit là souvent de nuances très subtiles.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick fording river
Après six mois de sècheresse, je profite d’un lendemain d’orage pour tester des semi slick dans des conditions plus humides – photo Christophe Marchi

Par exemple, on pourra noter chez Vittoria la différence entre le Vittoria Terreno Zero, à la bande de roulement tout à fait lisse, et le Terreno Dry, au bandeau central un peu plus rugueux.
Le célèbre Panaracer Gravel King, qui se décline lui aussi désormais dans sa version semi slick, ne reprend rien en terme de design à ses deux grands-frères que ce soit le cramponné SK ou le modèle historique complètement lisse…

Toujours plus vite

Quels que soient les modèles choisis, les coureurs de gravel race y trouvent leur compte ! Sur tous les terrains et tous les continents, les vitesses n’arrêtent pas d’augmenter. À l’occasion de l’édition 2023 de la Steamboat Gravel par exemple, les premiers ont parcouru les quelques 230 km et 2800 mètres de dénivelé positif en moins de six heures (soit une moyenne de plus de 38 km/h !).
Si le vainqueur, Keegan Swenson, avait opté pour des pneus entièrement lisses (les Maxxis Velocita AR), le second, Petr Vakoc, a choisi les Schwalbe G-One RS.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick road cycling speed high
Moi aussi je peux rouler à 38 km/h avec des semi slick… mais sur route ! – photo Christophe Marchi

Tiens tiens… Le G-One RS. Un pneu récent, tout fraîchement testé dans Bike Café par notre ami Hugo, qui en dit beaucoup de bien… Penchons-nous sur ce semi slick moderne, et voyons comment il se comporte avec nous, aka les pratiquants amateurs, occasionnels et non compétiteurs. Nous aussi, on aimerait bien utiliser un pneu aussi rapide qu’accrocheur…

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick sense of rotation rear and front
Notre ami Hugo a dit dans nos colonnes beaucoup de bien du Schwalbe G-One RS – photo Dan de Rosilles

Le Schwalbe G-One RS, un semi slick apprivoisable

Puisque j’utilise sur les parcours les plus roulants un bon vieux vélo de cyclocross Ritchey Swiss Cross (j’adore sa réactivité en descente et en montée, sa vivacité et son poids contenu), j’avais déjà lorgné vers les cousins dans la catégorie cyclocross des G-One RS, les Schwalbe X-one RS.
Mais bien sûr, pour cause de réglementation propre aux compétitions de cyclocross, leur section est de 33 mm. Les G-One, au profil quasi-identique, sont eux proposés en 3 sections : 35, 40 et 45 mm, ce qui couvre toutes les situations de terrain, du plus lisse au plus caillouteux. J’avoue ne pas être le plus technique des pilotes, et je roule plus souvent dans les cailloux que dans la boue ; aussi ai-je délaissé les X-One en 33 mm et opté pour un confort de 2 mm supplémentaires avec les G-One RS en 35 mm.
Je ne vais pas revenir en détail sur le montage et le comportement du pneu, que Hugo a déjà très bien décrits, mais je vais plutôt me pencher sur les raisons qui m’ont fait adopter… et adorer ce pneu !

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick Collfred Pass Garrotxa trap
En montagne, même sur route, on peut toujours avoir des surprises douteuses sur des parcours qu’on ne connait pas – photo Dan de Rosilles

La vitesse, c’est pas que pour les pros

Bien sûr, je n’ai pas l’intention de parcourir les 230 km de la Steambolt Gravel 2024 à 38 km/h de moyenne… Je n’ai même pas l’intention d’y aller, ni même, plus généralement, de prendre l’avion pour aller faire du vélo !
Mais à mon âge et à mon niveau, la délicieuse sensation d’un pneu rapide car léger et avec du rendement est tout à fait réjouissante. Lorsque je “passe” une section que je connais bien plus vite que d’habitude parce que le pneu le permet, je me dis que j’aurais bien tort de m’en priver !

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick Étang de Berre
Les pneus semi-slick sont ludiques, sûrs, performants et fiables : pourquoi s’en priver ? – photo Christophe Marchi

Semi slick ne veut pas dire terrain sec (enfin, pas forcément)

On a tendance à penser intuitivement qu’un pneu semi slick ne sera pas adapté aux terrains humides ou semi-gras. D’après mes essais après les premières pluies d’automne, ce n’est pas forcément vrai.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick mud muddy path unblocking
Dans la boue, les semi slick ne bourrent pas… et déchargent tout de suite ! – photo Christophe Marchi

Même si un pneu slick n’est pas adapté à la boue profonde et prolongée, il aura deux avantages dans les courts passages boueux : il ne bourrera pas (car il n’a pas ou peu de crampons), et, particulièrement dans les sections les plus fines (33 mm pour le X-One et 35 mm pour le G-One), il aura tendance à s’enfoncer dans la couche supérieure, toujours plus fluide et liquide, pour aller accrocher un terrain plus épais au fond, grâce à ses crampons latéraux. Avec la vitesse, on passera l’obstacle sans soucis pour aller se rattraper ensuite sur un terrain plus stable. C’est vrai aussi dans le sable, où le G-One RS passe plutôt très bien, toujours en section étroite et en utilisant bien sûr la technique éprouvée du cyclocross qui consiste à dégager la roue avant en donnant des coups de guidon de droite et de gauche pour éviter qu’elle ne s’enfonce trop et bloque le vélo.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick soft ground
Dans les sols meubles, le Schwalbe G-One Rs en 35 mm descend rapidement dans la couche supérieure jusqu’à ce que ses crampons latéraux accrochent un sol plus profond et plus dur – photo Anne Fontanesi

Montre-moi ta section, je te dirai où tu roules (et inversement)

Car c’est là les limites d’un pneu semi slick, en fonction de l’endroit où on l’utilise.
Sur terrain sec, il sera bon partout, route, chemin sableux, gravillonneux, caillouteux… pourvu qu’on adapte la pression assez finement bien sûr : dur sur la route, où il aura des performance étonnantes, assez proches finalement, voire équivalentes, de pneus route endurance ; mou sur les chemins, pour “enrober” les aspérités et compenser en montée l’absence de crampons accrocheurs sur la bande de roulement.
Le reste ne sera qu’une question d’équilibre entre choix de la section (plus grosse si il y a plus de cailloux, plus fine pour les terrains roulants) et précision de la pression, selon les terrains que l’on pratique majoritairement.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick étang de Berre sand crossing
Avec une section relativement fine on passe mieux dans les terrains très mous – photo Christophe Marchi

En ce qui me concerne, la contrainte de la faible section (35 mm, due aux limitations de mon cadre de cyclo-cross) est compensée par mon poids contenu (66 kg) et mes efforts en matière de choix de trajectoire… avec quelques frayeurs parfois, je dois le reconnaître, dues à ma mauvaise technique.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick Jaï sand puddle pool
Sea, sand and sun : Au bord de l’Étang de Berre, les Schwalbe G-One RS sont à l’aise comme des semi-slick dans l’eau – photo Christophe Marchi

Polyvalent, finalement

Mais globalement, le Schwalbe G-One RS me convient parfaitement. Testé sur route en Catalogne, dans le col de Collfred aux pentes avoisinant les 20%, il s’est montré vif en montée dans les relances en danseuse et sécurisant en descente avec, comme je l’ai dit, des performances assez proches de pneus route endurance de section à peine inférieure (32 mm).

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick downhill Garrotxa Collfred pass bad tarmac
J’ai pu tester la fiabilité du Schalbe G-One RS sur des descentes très raides et des goudrons mauvais, comme ici dans le vertigineux Collfred en Catalogne – photo Dan de Rosilles

Sur les chemins forestiers de la “Fageda” (hêtraie) d’en Jordà dans le parc naturel des volcans de la Garrotxa, il s’est révélé un formidable compagnon de jeu, sur des sols forestiers doux, qu’ils soient feuillus, sablonneux, terreux, secs ou franchement humides.
Enfin, sur les pierres saillantes de la Serra de les Medes, il a tiré son épingle du jeu, et aurait même pu briller… si le pilote avait été à la hauteur !

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick Garrotxa Fageda d'en Jordà CX cyclocross cyclo-cross
Sur les chemins forestiers de la Fageda d’en Jordà, les Schwalbe G-One RS en 35 mm de section se comportent comme d’excellents pneus de cyclocross : rapides, vifs et accrocheurs – photo Anne Fontanesi

J’ai continué le test plus proche de chez moi, sur les bords de l’étang de Berre, où après les violents orages de la veille, les parties boueuses ne manquaient pas. Même la boue rouge et collante des terres riches en bauxites n’a pas réussi à charger suffisament les Schwalbe G-One RS pour m’handicaper sur la précision des trajectoires, l’accroche ou la vitesse.

Dans cette zone aussi, les pierres tranchantes du plateau de Vitrolles m’ont permis de tester les petites sections de 35 mm sur des terrains pourtant peu propices. Sans retrouver bien sûr le confort et la sécurité des larges sections que j’utilise sur mon monster gravel Salamandre, j’ai quand même pu m’amuser et passer un agréable moment, sans stress aucun.

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick rocks rocky ground
Avec la pression adéquate, les Schwalbe G-One RS ont avalé les cailloux les plus agressifs du Plateau de Vitrolles sans aucun problème – photo Christophe Marchi

N’ayons pas peur des semi slicks

Même si les semi slicks modernes ont été conçus en priorité pour séduire les pratiquants de gravel race, je suis persuadé que leur utilisation peut convenir à la plupart des cyclistes gravel du dimanche, sauf si bien sûr ils pataugent en permanence dans la boue ou s’ils n’arpentent que des sentiers abrupts de montagne.

Schwalbe semislick cycling tyre tire G-One RS
Ceux qui aiment prendre le train et ne connaissent pas trop les terrains qu’ils vont trouver à l’arrivée seront bien inspirés de choisir des semislick – photo Dan de Rosilles

Mon expérience avec le Schwalbe G-One RS, débutée il y a quelques semaines sur terrains secs et variés, va se prolonger dans l’automne malgré des sols plus humides. Le plaisir de rouler plus vite et plus vif compensera largement l’obligation d’être un peu plus attentif sur le pilotage… ce qui, après tout, est aussi l’un des plaisirs que l’on vient chercher dans la pratique du gravel !

Semi slick gravel tyres tires cycling Scwalbe G-One RS 35mm semislick plateau de Vitrolles landscape
Des pneus semi slicks conviendront pour la plupart des situations – photo Christophe Marchi

Prendre la route et veiller sur ses arrières avec Garmin Varia

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Reportage sur le Garmin Varia
Reportage sur le Garmin Varia

Comme tous les cyclistes, nous constatons l’accroissement des comportements dangereux sur les routes, que les automobilistes ont de plus en plus de mal à partager avec nous. Bien souvent, celui ou celle qui est sur le vélo est considéré comme un “promeneur” anachronique, sur des routes qui appartiendraient exclusivement aux voitures. Le vélo est pourtant un moyen de transport et son intégration à une circulation, routière ou urbaine, est à considérer. Pour le vélo, le danger vient souvent de ses arrières. Depuis 2015, Garmin propose un système d’alerte basé sur un radar qui détecte l’approche de véhicules et qui analyse leur comportement afin de déclencher une alerte pour le cycliste, qui n’a pas des yeux dans le dos. Nous l’utilisons pour nos trajets, voici un reportage qui le prouve. (photo de couverture Philippe Aillaudphotos de l’article Philippe Aillaud, Colin Gosse et Matthieu Amielh)

Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de Garmin France.

Reportage sur le Garmin Varia
Deux systèmes Varia… Le “old school” RTL500 sur le vélo de Patrick et le modèle plus récent le RTL515, au second plan.

Depuis son lancement en 2015, des cyclistes ont choisi la solution Varia de Garmin, pour protéger leurs arrières. Pour illustrer l’usage que nous en faisons au Bike Café, nous avons réalisé ce reportages qui relate un déplacement pour une réunion de travail de l’équipe. Patrick utilise son Varia RTL500 appairé au boitier RDU (matériel qui a 8 ans) et Matthieu le modèle actuel le RTL515 appairé à son Edge 1040. Il s’agit dans ce sujet, d’un grand trajet en mode Vetotaf en campagne et en ville. Nous sommes dans les Bouches-du-Rhône, une région où les déplacements à vélo ont du mal à trouver sereinement leur place. Pistes de bord de route mal entretenues, comportement parfois agressif des automobilistes, voies étroites parfois bordées de platanes : le contexte n’est pas favorable à l’adoption du vélo comme mode de déplacement.

Il était une fois Varia

C’est en 2015 que Patrick découvre le radar Varia dans sa première version RTL500. Nous étions alors parmi les premiers média à tester ce produit révolutionnaire, issu du rachat début 2015 par Garmin de la start-up iKubu, qui avait développé un prototype. Huit mois plus tard, en septembre, Garmin lançait ce Varia suite à cette acquisition et nous le testions en octobre. Dans son test à l’époque, Patrick disait :

C’est sur la route que j’ai trouvé son utilisation la plus intéressante. Si vous êtes cyclistes, vous connaissez tous l’état lamentable de nos pistes cyclables qui ne sont que des « bas-côtés » dépotoirs de la chaussée. Il peut être agréable d’emprunter la voie réservée aux autos qui est plus roulante dès lors que le voyant du RDU Varia est au vert. À l’approche d’un véhicule, vous aurez le temps de revenir vous protéger sur la piste cyclable.

Reportage sur le Garmin Varia
Le boitier RDU est appairé avec le radar RTL500 : le voyant est orange et un véhicule approche à quelques dizaines de mètres – photo Colin Gosse

Déjà très au point il y a 8 ans, le Varia a reçu au fil des années des améliorations et les dernières versions RTL515, utilisée par Matthieu, et le RCT715, avec une caméra intégrée, illustrent les bénéfices de cette longue expérience. C’est également sur la route et dans la traversée de villes, que nous avons décidé d’utiliser Varia.

Garmin Varia RTL515
Le système d’attache du Varia est simple mais efficace. Des inserts en élastomère de différentes épaisseurs sont livrés dans la boîte d’origine pour une installation aussi bien sur une tige de selle ronde que profilée. Photo : Matthieu Amielh.

Appairer le Varia RTL515 avec l’Edge 1040 Solar est très facile et ne prend quelques secondes : il suffit d’allumer l’éclairage/radar, vérifier qu’il clignote en bleu au niveau de sa LED, indiquant qu’il communique en ANT+ avec le GPS et sélectionner “Ajouter un nouveau capteur” sur le GPS, l’appairage est effectué.

Garmin Varia RTL515
L’appairage est très simple, plus qu’à cocher le case et vous êtes sous la protection du Varia. Photo : Matthieu Amielh.

Surveiller ses arrières

Cette expression, issue de principes militaires, prend un véritable sens pour le cycliste qui ne voit pas le danger arriver par derrière. Majoritairement, l’antagoniste heurte le cycliste par l’arrière, comme cela a été constaté par différentes études des accidents routiers.

Les routes anxiogènes des Bouches-du-Rhône

Pour nous rendre en ligne directe à Mouriès, où nous avions rendez-vous, nous n’avons pas le choix. Il faut emprunter, au départ d’Éguilles – le fief de Bike Café – la D17 (1) qui est une des plus périlleuses routes des Bouches-du-Rhône. Cette départementale avait été le lieu d’un drame il y a un peu plus de 2 ans avec le décès d’un cycliste, heurté de plein fouet par une automobiliste dépassant sans aucune visibilité. Le second cycliste avait été épargné mais marqué à vie par ce type d’accident, de plus en plus fréquent.

C’est également une des plus belles route de la région qui traverse de magnifiques paysages. Cela augmente les risques, en détournant l’attention des conducteurs contemplatifs de l’environnement. Cette RD17, qui traverse les Bouches-du-Rhône, s’étire d’Arles à Puyloubier, jusqu’à la frontière avec le Var. Elle traverse en ligne droite les Alpilles, puis serpente dans la trépidante ville de Salon-de-Provence, pour nous conduire ensuite sur Aix-en-Provence, où elle porte le nom de “route Cézanne” au pied du massif de la Sainte Victoire. Elle s’arrête finalement dans les vignes du Var, où elle devient la D57D. Les parties historiques de cette route, anciennement voie romaine, et la traversée de villages provençaux font qu’elle est naturellement étroite, ce qui accentue sa dangerosité.

Dès le départ sous la grisaille, nous abordons la partie la plus fréquentée par les voitures entre Aix-en-Provence et Salon-de-Provence. Nous passons le dangereux croisement des 4 Termes, franchissons le petit pont qui permet de laisser passer une seule voiture à la fois, pour plonger vers Pélissanne où nous zigzaguons dans la vieille ville, pour trouver la sortie vers Salon.

Reportage sur le Garmin Varia

Le radar Varia est particulièrement efficace sur les routes étroites de cette D17. Il signale la voiture qui arrive mais prévient également si elle est suivie par une autre ou plusieurs. Le réflexe du cycliste est de se serrer à droite à l’approche d’un véhicule et une fois celui-ci passé, il a tendance à reprendre sa place et c’est à cet instant que le second véhicule, souvent collé au précédent, risque de le faucher. Varia permet d’éviter cette situation.

Garmin Varia RTL515
Le Varia peut aussi détecter plusieurs véhicules en approche. Photo : Matthieu Amielh.

En ville, le système est intéressant, mais notre attention en éveil permanent prend le pas sur l’assistance radar. La traversée de Salon sous la pluie a été relativement sûre. Par contre, les pistes cyclables urbaines sont ici par endroit plutôt délabrées.

La sortie de cette grande ville nous conduit vers Eyguières et la D17 s’élargit, avec ce que l’on observe beaucoup dans notre département : une piste faite d’un revêtement d’une autre couleur, plus rugueux et généralement dégradé. Cette bande latérale est souvent jonchée d’objets qui peuvent aller des enjoliveurs de roues en quête de liberté et surtout de branches tombées des arbres lors des fréquents épisodes de grand vent. Dans ce contexte, Varia est particulièrement intéressant car il permet au cycliste de rouler sur la chaussée des voitures lorsque la voie est libre, pour revenir à l’abri de la piste dès que le radar l’alerte de l’arrivée sur ses arrières d’un ou plusieurs véhicules. C’est également un moyen pour nous de rouler côte à côte pour échanger un peu lors de notre long périple.

Sur le vélo de Matthieu, le couplage du Varia RTL515 avec le GPS Garmin Edge 1040 Solar, permet de concentrer toutes les informations sur le même écran. Il est également facile de personnaliser le réglage du radar à sa convenance.

Sur le modèle “historique” de Patrick, les alertes du radar apparaissent sur un dispositif RDU posé sur le guidon. Ces deux générations montrent l’évolution et l’intégration qui a été réalisée en 8 ans. Pareil pour le feu arrière : alors que le feux du RTL500 de 2015 est plutôt discret, celui du RTL515 est visible de très loin.

Reportage sur le Garmin Varia
Une partie de l’équipe : Philippe, Matthieu, Dan, Patrick et Colin… Échanges autour d’un solide plat du jour à Mouriès.

Arrivés à Mouriès, nous retrouvons nos associés pour notre réunion autour d’un bon repas. Après ces kilomètres en partie sous la pluie nous avons besoin de recharger les batteries pour le retour.

Nous aurions pu choisir de faire le retour sur la même route, mais comme le but de cette sortie de 100 km était de valider la pertinence de ce système, nous avons pris l’autre route possible en plongeant par la D5, vers la D113, qui est une ancienne nationale déclassée en 2006. Cette route est généralement évitée par les cyclistes. Elle longe l’autoroute et reçoit un trafic alternatif à la A54 qui est payante. Après Salon, que nous allons à nouveau traverser en passant par la gare, nous prendrons la D572 (2), assez large, car c’est également une ancienne nationale. En fin d’après-midi, cette partie qui longe La Barben pour arriver à Saint-Cannat est peu empruntée et le soleil est revenu après cette journée bien grise.

Le bilan de cette journée sous les radars

Reportage sur le Garmin Varia
Retour sur la D572 ; on passe devant le parc animalier de La Barben

On peut regretter d’être obligé d’avoir recours à des systèmes qui répondent à un comportement agressif qui ne devrait pas exister. Il faudrait remonter aux causes d’un mal sociétal installé depuis la généralisation du “tout-voiture”. L’Espagne, où le cycliste est mieux considéré par les autres usagers de la route, a pris ce virage. Il y a beaucoup de travail encore à faire du côté des aménagements routiers. En attendant que les mentalités et les infrastructures évoluent, Varia est une réponse intéressante. On peut se contenter d’un rétroviseur, il en existe désormais des modèles adaptés au vélo, et ajouter un petit feu arrière rouge clignotant. Mais Varia apporte un plus en concentrant le regard du cycliste sur un seul point sur son guidon et avec l’avantage de détecter les dépassements multiples.

Un autre avantage du Varia est qu’il tranquillise le cycliste qui souhaite consulter son téléphone ou fouiller dans une poche arrière. Qui, dans ce cas, n’a jamais fait d’écart sur la route, involontairement ? Grâce au Varia, vous pouvez choisir le bon moment pour sortir votre smartphone ou saisir une barre pour vous ravitailler.

Reportage sur le Garmin Varia

(1) Un peu d’histoire : la D17 ou RD17 que nous empruntons pour nous rendre dans les Alpilles est issue du chemin vicinal de grande communication n° 5, ou Gc5 (13) (créé en 1836), allant d’Arles à Salon, par Fontvieille, Maussane, Mouriès et Eyguières. Elle reprend le tracé du chemin vicinal d’intérêt commun n° 10, ou Ic10 (13) (créé en 1885), allant de Venelles à Éguilles et à Aix, et celui de l’Ic35 (13) allant d’Aix au département du Var. Sur plusieurs sections, notamment entre Arles et Mouriès, ainsi qu’entre Pélisanne et Eguilles, il reprend le tracé de la Via Aurelia. Depuis le 1er janvier 2017, le tracé situé sur le territoire de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence reste exploité par convention par le département des Bouches-du-Rhône (13).

(2) Un peu d’histoire : La RN 572 à sa création, en 1933, est définie comme la route qui va de Montpellier à Aix-en-Provence. En 1949, la section Arles – Salon-de-Provence a été reprise par la RN113. En 2006, l’intégralité de la route nationale 572 a été déclassée dans le réseau départemental, à l’exception du morceau de voie rapide (sortie 3 et 4) dans la continuité de l’autoroute A54 et de la RN113.

Croyance, quand tu nous tiens…

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6 croyances qui circulent encore dans le monde du vélo
6 croyances qui circulent encore dans le monde du vélo

Jean-Yves Couput anime, par sa curiosité naturelle, nos échanges sur facebook. Son expérience et sa réflexion sur le vélo, l’entraînent souvent à pratiquer un certain art du contre-pied, qui fait le bonheur des passionnés de vélo. Récemment, il a publié un pamphlet qui recense des croyances “fil rouge” des débats au sein des pelotons de cyclistes du dimanche matin. Avec son accord, et pour porter plus largement la démystification de ces croyances, nous avons souhaité republier son texte sur notre site. Voici, les 6 allégations les plus souvent entendues… (Image de couverture produite par l’IA représentant un cycliste perdu dans le labyrinthe des croyances)

Dans le monde du vélo les croyances font partie du folklore cycliste et nous les avons tous entendues, véhiculées par les plus forts en gueule qui animent les forums dominicaux des pelotons colorés. Ils justifient bien souvent leurs affirmations par leur longue expérience de coursier. Les temps ont changé, on le constate dans beaucoup de domaines, mais eux restent campés sur des idées d’une autre époque. Il y a de quoi déboussoler les nouveaux cyclistes, qui découvrent le vélo par le biais de cette “radio-cyclo du dimanche”. Ces croyances, amusantes pour nous qui sommes au fait des réalités du cyclisme moderne, sont encore plus préjudiciables lorsqu’elles sortent de la bouche de certains professionnels, qui les reprennent comme des arguments de vente. Le commerce du vélo, heureusement, a pris un chemin vertueux dans ce domaine et prendre le conseil auprès d’un bon magasin de distribution, est plus sûr que d’écouter un “cyclard” drapé dans les certitudes du passé.

Voici 6 croyances, qui selon Jean-Yves, posent question.

Bike Café

Le poids

Test du nouveau Giant Defy
Ce Giant Defy, vélo d’endurance affiche un poids de 7,16 kg et son cadre pèse 785 g – Photo Patrick VDB

Soulever le vélo, s’extasier sur sa légèreté, faire la moue sur son poids… Se dire « wow, 300 g gagnés sur le cadre, c’est énorme, ça doit faire une sacrée différence en bosse ! »

Question : Ressentez vous cette « énorme » différence lorsque vous grimpez un col avec un bidon à moitié vide versus un bidon plein ?

Lire aussi : l’article de Jean-Lin : “Dis, combien il pèse ton vélo ?

Bike Café

L’Aero

Roues aeri en soufflerie
photo : AeroOptimum

Baver sur l’aerodynamique des roues

Question : Votre maillot fait-il des plis ? Votre fermeture éclair est-elle ouverte. Ah tiens, vous avez aussi trois bagues sous la potence et vous roulez quand même bien souvent les mains aux cocottes, non ? Saviez vous que 80% de la traînée aérodynamique est générée par le cycliste lui-même, et que les roues comptent pour moitié de la traînée aérodynamique du vélo… soit un petit 10% du total.

Lire aussi : “Et si on parlait de l’importance des roues sur le vélo de route

Bike Café

Le gonflage

Importance du gonflage à vélo, demandez à des spécialistes.
Souvenez vous des Shadhoks qui pompaient… Illustration Jacques Rouxel

« Allez, je rajoute un petit « bar » supplémentaire pour que ça rende !… »

Question : Avez-vous essayé de baisser la pression pour réduire les micro-rebonds, la fatigue musculaire et améliorer la vitesse de passage en courbe ? Le rendement, ce n’est pas en accélérant dix mètres sur un parking, ni en se fiant aux dix coups de pédales d’une relance que cela se juge…

Bike Café

Les pneus

Bike Café
L’enfer du nord peut devenir un paradis si on est gonflé correctement – Photo Mathieu Poussou

« Plus c’est fin, plus ça va vite ! » a-t-on coutume de dire des pneumatiques…

Question : Quel genre de pratique est la tienne, tu roules plusieurs heures sur ton vélo, sur des routes secondaires granuleuses ? Sais-tu que les résistances au roulement sont inférieures avec un pneu de 28 mm versus 25 mm ?

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Les manivelles

Laurent Fignon adepte des longues manivelles
Laurent Fignon était un adepte des manivelles longues, ce qui lui a joué des tours au niveau des genous – photo DR

Les manivelles plus longues offrent un meilleur bras de levier et permettent d’enrouler de plus gros braquets…

Question : Pour dévisser rapidement un boulon qui tourne librement, vous prenez une clé de 20 cm, ou un tournevis à douille ?

Lire aussi : “Tendance : rouler petits bras

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Le mimétisme

Le cyclisme professionnel
On aimerait tellement ressembler à nos champions préférés pour arriver premier en haut de la bosse ou au prochain panneau… Photo DR

« Si c’est bon pour les pros, c’est forcément bon pour moi ! »

Question : Vous roulez 20 heures par semaine ? Vous avez une FTP de 400w ? Une puissance Max de 1600w ? Vous auriez envie d’utiliser une bombe atomique pour tuer une mouche ? Rien n’est plus facile que de construire la croyance et rien n’est plus compliqué que de défaire la croyance. Parfois même ni la science, ni la démonstration n’y parviennent… Laquelle d’entre elles êtes vous prêts à remettre en cause aujourd’hui ?

Jean-Yves Couput

Un clap de fin féminin, au Maroc pour le championnat BikingMan Origine 2023

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Bikingman Maroc 2023
Bikingman Maroc 2023

L’épreuve du BikingMan X au Maroc a marqué la fin de la saison 2023. C’est Laurianne Plaçais qui remporte cette année le championnat, grâce à sa seconde place prise ici à Marrakech, derrière Maxime Prieur. Elle remporte haut la main ce challenge 2023 en alignant une victoire, 2 places de deuxième et une 4ème place. Laurent Jalabert qui a bataillé un moment en tête de course avec Maxime et Laurianne, a dû abandonner à cause d’une panne de dérailleur, après 618 km de course (photos de cet article BikingMan).

Les BikingMan sont des épreuves d’ultra distance à vélo sur lesquelles chacun pourra trouver son bonheur, qu’il soit compétiteur ou amateur d’aventures. Sans vouloir exploser les chronos, tout le monde pourra vivre sa course sur ces épreuves. L’organisation est rodée et depuis sa création, ce championnat d’ultra distance propose des destinations variées, aux cyclistes amateurs de découvertes.

Bikingman Maroc 2023

Le BikingMan X, qui a lieu chaque année lors d’une destination secrète différente, est un peu spécial. Le parcours est dévoilé au dernier moment et les cyclistes en découvrent toutes les singularités, lors du briefing d’avant course. Pour Laurianne, qui arrivait souffrante sur cette épreuve, la course a été difficile. “J’ai eu un coup de fatigue le mardi et je me suis demandée si j’allais finir…”, me dit-elle. Elle a fini heureusement et c’est sans doute son mental exceptionnel, qui fait sa réussite sur ce type d’épreuves, conjugué à tous les autres détails, choix du matériel, alimentation, gestion du sommeil, suivi de la trace… Comme le précise Axel Carion “Tu ne maîtrises pas ce qui peut se passer sur un ultra. Tu peux avoir un chien qui vient te mordre, choper un coup de froid, avoir le mal aigu des montagnes, mal t’hydrater et avoir un coup de chaud… Il y a tellement de choses qui peuvent mal se passer. Les gens qui participent à ces épreuves sont un peu comme des funambules…”, précise Axel, qui connaît bien lui-même tous ces paramètres, qui donnent à l’ultra cette saveur d’aventure, que l’on trouve rarement ailleurs.

Un sommet féminin sur le podium du BikingMan

Sur près de 1.000 participants, Laurianne Plaçais remporte le titre du BikingMan devant les hommes, après avoir terminé 4 épreuves en 2023 :

  • Portugal (4ème place)
  • France (1ère place)
  • Euskadi (2ème place)
  • Maroc (2ème place)
Bikingman Maroc 2023
Bikingman Maroc 2023

Elle devient la première femme à s’emparer du titre du BikingMan depuis la création du championnat d’ultracyclisme grâce à son dernier podium ici au Maroc. Avec un temps final de 56h59min de vélo et seulement 10 minutes de sommeil ! Laurianne remporte ce championnat de l’extrême au Maroc avec 1.000 km de distance et 16.000 mètres de dénivelé positif, sur des pistes de gravel et de l’asphalte. Elle devait, conformément aux règles de ce type de course, gérer en totale autonomie : ravitaillements, orientation, réparations mécaniques et blessures. À titre de comparaison, le Tour de France féminin 2023 faisait 960 km et 14 000 mètres de dénivelé pour 7 étapes avec voitures suiveuses, repas chaud, kiné… et un bon lit pour dormir.

Bikingman Maroc 2023

Parmi ses adversaires principaux se trouvaient notamment Maxime Prieur (vainqueur de l’étape, retrouvez le compte-rendu de course du co-fondateur de Fast Club) et l’ancien cycliste professionnel Laurent Jalabert. Ce dernier a souffert d’une casse mécanique alors que Laurianne fondait sur lui dans la montée du col de Tizi n’Ouano (2 895 m).

Laurianne confirme le haut potentiel féminin sur des épreuves de l’extrême et d’ultra endurance, à l’image des sportives pionnières de la navigation telles que Florence Arthaud (victorieuse de la route du Rhum) et Ellen MacArthur (2ème du Vendée Globe) et d’autres cyclistes que nous avions évoquées dans notre article “Ces femmes qui font du vélo”.

Écoutez le podcast réalisé le lendemain de l’arrivée des premiers.

Journal de la course 

Extrait des éléments médias publiés sur le site de Bikingman par l’équipe de Cédric Ferreira de Race Angel.

Bikingman Maroc 2023

Cette dernière épreuve a commencé par un tronçon neutralisé de 40 km pour s’éloigner de Marrakech. Le peloton a roulé groupé jusqu’au pied du col de Tichka, 2 260 m, le plus haut col routier du pays. Dès la première ascension, les premières positions s’établissent avec Maxime Prieur en tête qui fixe le rythme, suivi de Laurent Jalabert et Ahmed Nkoub. Dans le Top 10, figurent Laurianne Plaçais et Cristian Auriemma, ex-vainqueur du BikingMan X. Au bout d’une centaine de kilomètres, Laurent Jalabert et Ahmed Nkoub font une erreur de parcours qui leur coûte quelques positions.

Bikingman Maroc 2023
Laurianne et Laurent sortent du CP1 ensemble

Laurianne passe alors 2ème, avant de céder cette position au tandem belge Mathieu et Guillaume. Laurent Jalabert entame alors une grande remontée. Ahmed quant à lui explose. Au CP1 Laurianne et Laurent Jalabert repartent ensemble. 

Au petit matin, les premiers arrivent déjà au Chekpoint 2. Une heure sépare le premier Maxime Prieur, du 2ème Laurent Jalabert, lui-même positionné une heure avant la première femme et 3e au scratch, Laurianne Plaçais. C’est alors que la dure loi de l’ultracyclisme frappe. Laurent Jalabert est contraint à l’abandon suite à une casse mécanique au kilomètre 618, après avoir réalisé un effort spectaculaire depuis le départ.

Bikingman Maroc 2023

Le champ est libre pour Maxime Prieur, qui prend la tête de la course, après avoir longuement bataillé avec l’ancien professionnel. Il est désormais suivi par Laurianne Plaçais et Florent Dumas qui se disputent les 2ème et 3ème places du podium. La bataille finale se poursuivra toute la nuit pour atteindre l’arrivée de ce BikingMan X Maroc.

Pour les coureurs qui ne se disputent pas le classement, c’est un mélange d’émotions intenses entre les sublimes paysages, la difficulté du parcours et les belles rencontres réalisées sur le parcours. Chacun s’accroche à ses motivations les plus profondes pour continuer à avancer et se rapprocher, kilomètre après kilomètre de leur objectif. Pour beaucoup, l’arrivée au CP2 est déjà une petite victoire. C’est l’occasion de se restaurer et se reposer avant de reprendre la route.

Pendant que la tête de course fixe un rythme effréné en survolant les difficultés du parcours avec Maxime en tête, Laurianne en deuxième position et Florent troisième, la verticalité du relief marocain se révèle pour tous les participants avec l’enchaînement redoutable des cols de Tazazerte et de Ouano. 

Bikingman Maroc 2023
Le beau podium de la course : Maxime Prieur, Laurianne Plaçais et Florent Dumas.

À l’arrivée, c’est Maxime Prieur qui l’emporte en 55h16min après avoir mené presque toute la course en tête. Il devance Laurianne Plaçais qui termine 2ème en 56h59min et première femme. Elle confirme ainsi sa victoire au scratch sur le championnat BikingMan 2023, après une course extraordinaire aux côtés de Maxime et Laurent Jalabert. Florent Dumas de Fast Club, termine sur la 3ème place du podium en 58h34min après une remontée fantastique !

Voir les infos sur le site de BikingMan.

ADRIS L’Aventure… est au bout du chemin

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Test du vélo Adris l'Aventure
Test du vélo Adris l'Aventure

Voilà quelques semaines, j’aperçois au hasard d’une visite chez un vélociste ce Gravel ADRIS “L’Aventure”. Vélo français et en carbone équipé en Shimano GRX à 2 399 euros, s’il vous plait Mesdames, Messieurs ! Cerise sur le gâteau, il est distribué par un canal traditionnel et issu d’une gamme bien fournie. Je suis donc très excité à l’idée de le découvrir. J’ai testé ce vélo sur plus de 500 km effectués sur mes chemins habituels et lors d’échappées le temps d’un week-end.

ADRIS, l’histoire bretonne

Ce Gravel ADRIS (qui se prononce avec un ‘S’ sonore), est effectivement un produit breton. Un vélo dont la conception et l’assemblage sont réalisés dans le Morbihan par une fratrie de 2 frères et 2 sœurs – qui a aussi embauché ses parents – aux compétences complémentaires. Les cadres sont classiquement produits en Asie selon des spécifications établies à la source.

Fondée en 2009, la société Adrisport commence, comme beaucoup d’histoires industrielles, dans un garage et un canal de commercialisation en direct via Internet. Dix ans plus tard, ADRIS franchit une étape avec 1.200 m2 de locaux dédiés et la vente se structure autour d’un réseau traditionnel de revendeurs. La gamme s’est aussi enrichie au fil des ans, avec plus de 10 modèles différents couvrant désormais toutes les pratiques du 2 roues : Route, VTT, Cyclocross, Gravel sans oublier le Triathlon, premières amours des frères Duault. Une gamme d’accessoires maison – Newwave – équipe également les vélos (potence, tige de selle, cintre, etc.). Au chapitre des projets à venir, il se murmure désormais qu’une gamme électrique est en gestation…

ADRIS “l’Aventure” GRX400, présentation

On découvre un Gravel au cadre carbone – garanti à vie – très généreusement pourvu en inserts : 3 sur le tube diagonal et 2 en dessous ; 2 sur le tube de selle, 2 sur le tube horizontal, 4 sur chaque jambage de la fourche et 1 sur chaque hauban.

Cet Adris GRX400 présente un look flatteur, avec une belle peinture bicolore, équipé en GRX400, double plateaux en 46×30, 10 vitesses et freins à disques hydrauliques issus du groupe GRX. On remarque des bases asymétriques, une généreuse boite de pédalier au standard BSA et un ancrage bas des haubans sur le tube de selle.

ADRIS Aventure vue de profil
L’ADRIS L’Aventure dans sa livrée orange ; existe aussi en kaki – photo Philippe AILLAUD

ADRIS livre le vélo équipé de série en tubeless avec les Vittoria Terreno Dry en 700×38 montés sur des roues MAVIC AllRoad. On trouve un passage des câbles en interne avec une potence à la câblerie semi intégrée, le bon compromis selon moi entre l’évolutivité – le changement de potence est aisé, car standard – et l’esthétique – ça reste très propre.

La clearance maxi indiquée par le fabricant est à 45 mm. Le verdict de la balance indique 9,5 kg avec pédales.

La géométrie de l’Adris Gravel

On remarque des bases à la valeur de 430 mm et ce quelle que soit la taille de cadre ; un angle de fourche dans une cote traditionnelle et des valeurs de Reach et Stack plutot dans une fourchette basse, donnant un cadre compact. Autant de métriques qui laissent présager un vélo orienté sur la vivacité.

ADRIS Aventure la géométrie

Bref, nous avons un engin au CV plutôt complet avec de belles promesses, qui plus est au regard d’un prix contenu. Allons vérifier ça sur le terrain !

L’ADRIS Aventure sur le terrain

On se sent de suite bien sur le vélo, avec un petit bémol en ce qui concerne le cintre qui aurait mérité quelques centimètres de plus en largeur.

Posé sur la selle Italia ModelX Superflow, je trouve rapidement mes marques et m’y sentirai bien durant toutes les sorties, même si le confort du séant est une chose très personnelle. Ce modèle Italia est dans la tendance actuelle des selles : courte et large. Attention lors de l’usage d’une sacoche de selle bike packing, l’accroche des rails à l’arrière de la selle est noyée dans le plastique et pourrait ne pas convenir à tous les modèles de sacoche.

ADRIS Aventure en descente
L’Adris Aventure apprécie les descentes rapides – photo Philippe AILLAUD

Avec ou sans tube ?

Rouler en tubeless en montage d’origine est très appréciable et c’est à mettre au crédit d’ADRIS. D’autant plus qu’au fil des jours, le couple pneu-jante va montrer une étanchéité sans faille avec très peu de perte de pression entre deux sorties. Les pneus Vittoria Terreno Dry en largeur de 38 présentent un ballon de 42 mm montés sur les jantes Mavic Allroad qui équipent l’ADRIS Aventure. C’est un détail à prendre en compte dans le choix de votre pression, ce qui m’a amené à diminuer celle-ci au fil des sorties pour trouver le bon compromis rendement/confort. Les neo-pratiquants qui découvriraient le Gravel et/ou le tubeless par la même occasion doivent sans faute soigner les pressions de roulage sous peine de subir des coups de raquette dans le train arrière et bien se faire secouer les bras. Ce serait dommage de ne pas profiter pleinement des avantages du tubeless.

Sensations

Les premiers kilomètres se font sur bitume pour rejoindre mes traces habituelles et le rendement, justement, est de bon niveau grâce aux pneus faiblement cramponnés au centre de la bande de roulement, et dans le silence.

Les pistes forestières confirment le caractère vif de ce vélo avec des relances aisées.

Les ascensions dans les parties cassantes révèlent une bonne motricité, ce vélo saura vous rendre les watts que vous lui donnez. Pour peu que la pression soit adéquate, toujours primordial cette liaison au sol !

Quand la pente s’inverse, il faudra modérer ses ardeurs, d’autant plus que le terrain sera cahoteux ; le fautif ? peut-être ce cintre qui mériterait une largeur plus importante – et pas seulement du Flare – pour améliorer la maniabilité.

Au fil des sorties variées, tant sur chemins de gravier que sur des parties moins roulantes, j’ai apprécié la position bien équilibrée entre confort et performance, clairement à l’avantage du confort du pilote lorsque les kilomètres défilent.

Côté transmission, on est sur un montage classique et éprouvé. D’aucuns pourraient rétorquer que plus haut dans la gamme Shimano, on trouvera un passage de vitesses moins « viril » mais ça fait le job, aucun reproche à ce niveau de service. La plage de rapports est intéressante et aussi bien adaptée à parcourir le bitume à vive allure que des chemins plus escarpés. Le freinage est à l’avenant : facile à doser et progressif.

ADRIS Aventure sur les pistes de gravel
Photo Jean-Louis PAUL

L’ADRIS Aventure vu par son propriétaire

J’ai demandé son avis sur le sujet à Eric, possesseur de ce même modèle, en coloris kaki, depuis plus de 6 mois. Eric pratique le voyage à vélo – essentiellement sur route avec parfois des chemins blancs – avec une dimension sportive bien prononcée, proche de l’ultra. « Séduit par son look, il apprécie le coloris et le rapport qualité/prix » et le trouve « très adapté pour le bikepacking avec tous ses inserts ».

Enfin, il met en avant son confort sur les longues sorties qu’il peut pratiquer, tel ce périple de 1.000 km dans l’Ardèche, l’Hérault, les Cévennes et l’Aveyron. Pour adapter sa monture à son usage, il a équipé son Aventure de pneus ReFuze Maxxis, un modèle tubeless route en 32 mm, ce fameux format de plus en plus populaire, voir notre dossier sur les pneus endurance 32 mm. Eric a changé la selle pour un modèle identique à celui de son vélo de route et il a troqué les jantes pour des Mavic, toujours, mais issues du milieu de la gamme.

Caractéristiques

  • Cadre : Carbon UHM
  • Fourche : Carbon tapered
  • Dérailleur Av. : Shimano GRX RX400 shadow+
  • Dérailleur Arr. : Shimano GRX RX400
  • Shifter : Shimano GRX RX400
  • Pédalier : Shimano GRX RX600-10-46-30
  • Cassette : Shimano HG50-10 / 11-34
  • Chaîne : Shimano HG54-10
  • Freins : Shimano GRX RX400 hydraulic
  • Disque : Shimano RT10 CL 160
  • Roues : MAVIC AllRoad Disc CL, axe traversant 100/12 (av), 142/12 (arr)
  • Pneus : Vittoria Terreno Dry G2.0 tubeless 38-622
  • Grip : Newwave Tape
  • Cintre : Newwave CLS Gravel Aluminium
  • Potence : Newwave SIC 7°
  • Jeu de direction : Token A-BOx 1.1/5-1.1/5
  • Selle : Selle Italia ModelX Superflow
  • Tige de selle : Newwave SP Road Aluminium 350
ADRIS Aventure dans les collines
L’Aventure, toujours partant pour une escapade, ici sur dans les collines marseillaises – photo Jean-Louis PAUL

Pour conclure

Après plus de 500 km passés à son guidon, je qualifierai ce vélo ADRIS l’Aventure de « bien sous tous rapports ». En effet, il présente une esthétique agréable à l’œil, est équipé de manière cohérente et révèle un comportement sans grand reproche, mix équilibré de vivacité et confort. Tout au plus, son cintre serait à revoir pour apporter une dose de souplesse au poste de pilotage et une maniabilité accrue dans le technique.

Il constitue une porte d’entrée hautement recommandable pour la découverte du Gravel avec une touche de sportivité non négligeable. Paré pour le bike packing avec de nombreux inserts, il sera le compagnon d’escapades au (plus ou moins) long cours. Enfin, son prix – très compétitif – achève de compléter un tableau déjà fort séduisant.

Nos remerciements à Eric BAGNON du magasin BICIMANIA à Istres pour la mise à disposition du vélo.

Vélo testé en taille S – pedigree du testeur : 1,68 m / 72 kg / 76,5 cm d’entrejambe

Prix du ADRIS L’Aventure GRX400 (modèle testé) : 2.299 €

Page produit ADRIS L’Aventure