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Gravel SILA Cycles, un gravel hors du commun

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Sila Cycles

Je vous avais présenté l’an dernier ce fabricant de vélo en bois de frêne, basé à Montréal au Québec qui s’appelait alors Picolo. L’entreprise a depuis évolué, changé de nom et se nomme désormais Sila Cycles. J’avais été totalement séduit par ce vélo magnifique et hors du commun, mais il fallait le voir en vrai, le toucher et surtout le chevaucher pour avoir un avis sur ce matériau et ce vélo novateur. Ici et là commencent à fleurir depuis quelques mois dans les magazines ou sur les réseaux sociaux des informations ou présentations de vélos en bois. Serait-ce le début d’une nouvelle aventure pour ce matériau aux nombreuses qualités ? Ou serait-ce le signe d’un renouveau des premiers vélos en bois que l’on appelait draisiennes et qui étaient réalisés dans cette veine, à partir de 1817.

Sila Cycles
La draisienne, ancêtre du vélo, inventée en 1817 par le baron Karl Drais von Sauerbronn, deux roues en bois reliées par un cadre en bois, poids de 40 kg !, Archives du Conservatoire National des Arts et Métiers

Je vous conseille d’ailleurs de parcourir ce lien très intéressant, qui retrace par grandes époques, l’histoire de la bicyclette et ses évolutions : document tiré des Archives du Cnam (Conservatoire National des Arts et Métiers)

De nombreuses questions me venaient à l’esprit et sont revenues systématiquement dans les discussions et échanges avec les personnes que j’ai croisées et qui ont vu ce gravel. Comment se comporte-t-il par rapport à des gravels plus classiques ? N’est-il pas lourd ? Craint-il l’humidité ? Quelles seront les émotions à le rouler en pleine forêt dans son milieu naturel et originel ? Nous allons essayer de répondre à toutes ces interrogations. Attendez-vous à avoir quelques surprises !…

Une remarque unanime : ce vélo est d’une beauté exceptionnelle.

L’esprit du gravel Sila Cycles

Sila Cycles
Un gravel hors du commun, photo Hadrien Legagneur

Loïc Dehoux, le boss de Sila Cyles, me l’annonce d’entrée : Le gravel Sila Cycles n’est pas un « concept bike » exclusif ou autre exercice de style. D’ailleurs le développement de la marque date déjà de 2015, suivi d’une première commercialisation du modèle route en 2018. C’est un vélo fait pour rouler comme tout autre gravel. Le matériau est certes peu usuel, mais il est au service de la performance globale du vélo. Nous y reviendrons.

Un mot sur l’évolution de l’entreprise créée par trois ébénistes. Loïc Dehoux, un des trois fondateurs, a repris les parts de Picolo à ses deux autres associés, et a renommé la marque Sila Cycles. Sila est un terme philosophique Inuktituk, langue autochtone de l’Amérique du Nord, parlée dans l’Arctique canadien. Sila est l’élément qui donne la vie, qui enveloppe tout le monde et investit tous les organismes vivants, et sans lesquels il ne peut y avoir de vie. C’est également un prénom d’origine arabe et latine, qui est un dérivé du mot « silva » signifiant forêt mais aussi « soleil ». Ce nom colle parfaitement à l’esprit du vélo.
Loïc travaille désormais à plein temps sur le développement de Sila Cycles pour le Canada et l’Amérique du Nord. Il espère prochainement l’implanter en France, d’où il est originaire.



Bien que ce vélo soit digne des plus beaux vélos artisanaux réalisés dans d’autres matériaux, et que le bois soit atypique, Sila désire positionner son gravel comme un vélo « traditionnel », performant et confortable, et disponible rapidement pour le client, en moyenne 6 semaines. Pas de délai de plusieurs mois, comme c’est de coutume chez les artisans du cycle. Il faudra cependant pondérer cet aspect, par les délais de disponibilité actuelle des pièces et composants, ainsi que par le succès rencontré pour fournir l’éventuelle forte demande ! Dans un premier temps, Sila sort une série de 50 gravel, disponibles assez rapidement donc.

La marque répond d’ailleurs, comme tout constructeur « de série » à la norme ISO 4210 pour laquelle le cadre a passé toutes les épreuves de tests et crash tests.

L’émotion Sila Cycles

Sila Cycles
L’émotion est intense lorsque le gravel retrouve son milieu naturel, photo Hugues Grenon

Volontairement, je ne présenterais pas d’emblée les caractéristiques techniques, mais plutôt l’émotion ressentie aux premiers regards. Nous sommes saisis par la beauté du bois de frêne, de ses veines apparentes, de ses courbes et de ses assemblages.

Quelle émotion d’arpenter la forêt et sillonner les singles entre les arbres dont il est issu.

Sila Cycles
Le gravel Sila dans un single de la forêt de Bercé, Sarthe, une des 5 forêts classée forêt d’exception en France, photo Hugues Grenon

Un retour aux sources en somme pour ce gravel. Le poser le contre un arbre, est un moment presque mystique.

Les avis ont été unanimes, lors des nombreux échanges sur ce gravel, le travail réalisé est d’exception.

Le bois de frêne est adapté à la fabrication de vélos. Il est résistant et rigide mais assez léger et filtre les vibrations. Il est utilisé depuis des décennies dans l’univers du sport, par exemple pour fabriquer les battes de base-ball ou encore les anciennes raquettes de tennis. Retrouvez les étapes de sa fabrication et les caractéristiques du bois dans l’article de l’an dernier cité en introduction.

Sila Cycles
De la matière première, le bois de frêne, au gravel Sila Cycles, il n’y a qu’un pas ou plutôt une roue ! Exposition au Domaine de la Raderie, Chahaignes, photo Hugues Grenon

Une question est revenue à plusieurs reprises : “Mais il roule ce vélo ?” Fin du suspense. Passées les émotions – fortes – voici mon avis sur ce gravel que j’ai pu malmener mais aussi cajoler pendant 3 mois d’hiver environ.

Un gravel très performant et incisif

Oui il roule ce gravel. Et même plutôt très bien. Reçu avec des pneus de 33 mm, montés en chambre à air, car précédemment utilisé par un compétiteur pour ses entraînements hivernaux, je décide de le prendre en main sur une petite sortie de nuit de 15 km sur route. Juste pour voir, pour l’apprivoiser. Et là, la claque. Le vélo est hyper réactif et performant. Chaque coup de pédale est retranscrit directement et intégralement. Le vélo se met en mouvement très rapidement et garde sa vitesse de croisière sans être hyper exigeant. Une sensation de facilité, rarement ressentie lors de mes tests sur d’autres vélos et ce, quelque soit le matériau utilisé. Sur route et revêtement bien lisse, cette performance se déroule dans un confort pullman. Le vélo filtre les vibrations de façon étonnante. C’est annoncé par Sila et ressenti sur le terrain : un de ses atouts est d’absorber très efficacement les vibrations. A confirmer sur des terrains plus engagés et typés gravel.

L’avant est très incisif. C’est un peu déroutant. L’angle de 71° pour cette taille M est pourtant plutôt standard, mais au final c’est en phase avec le caractère performant voulu et donné par Sila. D’ailleurs, hormis le cadre, l’équipement global du vélo est de haut niveau et les roues Shamal Campagnolo participent à ce niveau de performance.

Sila Cycles
Les excellentes roues Campagnolo Shamal qui contribuent à la performance globale du vélo, photo Hugues Grenon

Place aux chemins et singles forestiers. Exit les pneus de 33 mm. Je monte des Conti Terra Trail de 40 mm en tubeless. De bons pneus, un peu cramponnés adaptés à la saison humide. Comme toujours, il convient de trouver la bonne pression.

Sila Cycles
Continental Terra Trail, des pneus adaptés à la saison humide et qui vont me permettre d’arpenter les chemins et les singles forestiers, photo Hugues Grenon

Les impressions sont les mêmes que sur la route. Le gravel s’emmène très facilement, est très réactif et garde sa vitesse de croisière aisément. Il faut dire que le boîtier de pédalier a été très travaillé et dimensionné afin de garder une excellente rigidité. D’ailleurs Sila l’annonce sur son site, et au vu de la conception et de la masse à ce niveau, ce n’est pas une surprise.

Sila Cycles
Un boîtier de pédalier imposant et travaillé, gage d’une excellente rigidité, photo Hadrien Legagneur

L’avant reste très incisif ce qui est très utile dans les singles tortueux. Mais cette réactivité nécessitera de rester vigilant dans les changements de direction et d’être très précis sur le pilotage.

Un bon confort de filtration

Sila Cycles
Un bon confort de filtration tant que le terrain n’est pas trop chaotique, photo Hugues Grenon

Au niveau confort, trouver la bonne pression des pneus sera primordial. Comme dit plus haut, les petites filtrations sont très bien atténuées. Par contre, sur les gros chocs, l’absorption ne m’a pas semblé être du même niveau. Que ce soit sur le triangle arrière mais aussi sur l’avant, je trouve que le vélo absorbe assez peu les impacts des trous, racines ou nids de poule. Le triangle arrière est rigide, tout comme la fourche carbone. Les roues carbones contribuent également à cette rigidité d’ensemble. Pour gagner en confort, une paire de pneus en 45 mm tubeless gonflés à la bonne pression, permettront de gagner en confort à coup sûr sur les plus gros chocs, je pense.

Sila Cycles
Il reste de la place pour monter des pneus en 45 mm maximum afin de gagner en confort, photo Hugues Grenon

Le retour d’un utilisateur averti

Michel Gauvin, un passionné de vélo et entraîneur cycliste, a craqué pour le gravel Sila Cycles et roule depuis plusieurs mois sur différentes épreuves et types de terrains, photo Michel Gauvin

Il est toujours intéressant de confronter et d’échanger avec d’autres utilisateurs, car nous ne venons pas tous des mêmes univers vélos. Dans la présentation de la marque l’an dernier, Michel Gauvin nous avait livré ses premières impressions très positives sur ce gravel. Séduit, il en avait commandé un dans la foulée et le roule depuis août 2021, pour le plaisir, mais aussi sur de belles épreuves gravel qui, comme en France, se multiplient au Canada. Compétiteur averti sur route, entraîneur, passionné de gravel depuis quelques temps déjà, voici son retour d’expérience.
“Le gravel Sila Cycles est sans nul doute un vélo à l’esthétique unique. Dès les premiers instants, les regards sont éblouis et empreints de curiosité. La géométrie se rapproche de celle d’un cyclocross avec un boitier de pédalier assez haut offrant ainsi un dégagement important. Un excellent point pour celui qui voyage sur diverses configurations de parcours : terre battue, routes non pavées, singletracks… La position plus relevée est confortable. Après les ajustements des périphériques, les sensations lors de la première sortie sont étonnantes. Le vélo met tout de suite en confiance. La stabilité est étonnante. Moi qui ne suit pas descendeur et vient de la route, je me laisse aller à lâcher les freins. Sur le plat je multiplie les changements de rythmes et de braquets. Le vélo répond immédiatement à toutes les sollicitations. Nerveux et rigide, le transfert de l’effort est immédiat. Première épreuve, la Big Red Gravel avec 75 km et 1200 m de D+. Beaucoup de questions des participants au départ sur ce vélo atypique. Les premiers kilomètres plutôt plats sont négociés à des vitesses moyennes dignes des sorties routes à plus de 40 km/h. La suite sera plus des successions de bosses et descentes dont certaines typées VTT. Au final, je suis impressionné par le comportement du vélo et suis plutôt frais à l’arrivée grâce à un confort étonnant.”

Sila Cycles
Le gravel de Michel qui a déjà parcouru quelques centaines de kilomètres. Performance et confort sont les deux qualités mis en avant, photo Michel Gauvin

Suivront bien d’autres épreuves pour Michel – depuis août dernier – qui confirme un niveau de performance élevé allié à un excellent confort. Il va pouvoir compter sur son gravel Sila pour courir la Rift Gravel Race en Islande en juillet prochain avec 200 km et 3400 m de D+ en terrain volcanique.

Un équipement de haut niveau

Sila Cycles
Groupe complet Campagnolo Ekar, du haut de gamme, photo Hadrien Legagneur

Le modèle essayé est le haut de gamme équipé en Campagnolo Ekar. Compte-tenu des objectifs et des caractéristiques du vélo, ce groupe convient très bien à ce gravel performant fait pour envoyer du kilomètre en roulant fort sur de grandes pistes. Tous les éléments sont qualitatifs, très design et légers. L’usinage de la cassette est de toute beauté, tout comme le design du pédalier carbone ou encore le dérailleur arrière et les disques.

Le nombre de vitesses est impressionnant. Parfait pour envoyer sur la route à des vitesses importantes. Par contre, même si la cassette est assez imposante avec un dernier pignon de 42 sur le modèle testé, compte-tenu de la denture du pédalier en 42, j’ai eu parfois du mal à l’emmener dans les grosses cotes des coteaux du Loir. C’est très personnel et vous pourrez choisir des dentures de plateaux adaptés à vos besoins avec un 38 minimum et aussi choisir vos dentures de cassettes jusqu’à 44 dents.
En ce qui concerne les leviers, leur fonctionnement est très sec et mécanique, mais efficace. C’est la touche Campa. Totalement à l’inverse d’un groupe Shimano beaucoup plus souple et moelleux. Question de goût. Je n’ai pas particulièrement apprécié l’ergonomie des leviers. Ayant des petites mains, j’ai eu des difficultés à aller chercher les leviers pour le freinage. Ce dernier est par ailleurs d’excellente qualité grâce à un combo étriers/disques efficace.

Les passages de gaines se font en semi-interne avec une entrée par le tube diagonal et une sortie sous le boitier de pédalier pour longer sous les bases arrières jusqu’à l’étrier et au dérailleur.

À l’avant, le passage se réalise dans la fourche carbone qui est percée de trois inserts sur chaque bras. Pas de percement prévu pour la lumière.
Les périphériques sont issus de la série Deda Zero 100, une valeur sûre. Vous pourrez choisir votre longueur de potence et la largeur de votre cintre. Et si besoin voir avec Loïc s’il y a besoin d’adaptation spécifique. Dans cette configuration le vélo pèse 9,2 kg.
Un autre niveau d’équipement est proposé avec un montage GRX, des roues et périphériques Easton afin d’avoir une proposition avec un autre groupe de transmission et un tarif moins élevé. Mais compte tenu de la pénurie sur ces groupes, il risque d’y avoir du délai. L’entretien se réalise exactement comme pour un autre vélo. Vous pouvez le passer au jet d’eau, mettre des produits nettoyants puis le rincer, le sécher et lubrifier la transmission.

Sila Cycles
Un entretien similaire à tous les autres vélos, photo Perrine Grenon

Tailles et géométrie

Pour couvrir la majorité des morphologies, Sila Cycles propose pas moins de 5 tailles du XS au XL pour des cyclistes de 1,53 m à 1,90 m environ. Voici le tableau des tailles et géométries. A noter que les bases font 430 mm quelque soit la taille.

Sila Cycles

Equipé en Campagnolo Ekar et roues Shamal, le gravel Sila Cycles s’affiche à 8250 US $.
Equipé en Shimano GRX810, il s’affiche à 6670 US $.
Ces tarifs sont en rapport avec ce vélo d’exception et comparables à des tarifs de vélos artisanaux ou même parfois de série en carbone haut de gamme. Le cadre est garanti 15 ans ! Pour les détails de fabrication référez-vous à l’article cité en introduction.

Conclusion

Sila Cycles
Un gravel exceptionnel qui vous emmènera loin et longtemps, photo Hugues Grenon

J’avais hâte de voir et d’essayer ce vélo exceptionnel. Ce fut une très belle découverte et surtout une révélation. Ce matériau a un véritable intérêt pour réaliser des cadres de vélos. Il ne ressemble à aucun autre matériau dans son comportement mais rassemble le meilleur de chacun pourrais-je dire. La réactivité et la performance sont au rendez-vous, c’en est même bluffant. Et le confort de filtration sur route ou chemin est très appréciable. Ce gravel Sila Cycles est fait pour rouler vite et longtemps en ménageant son pilote tant que l’on reste sur des portions roulantes et peu défoncées. En terrain technique ou très défoncé, j’ai trouvé qu’il était assez rigide, que ce soit au niveau du triangle arrière ou de l’avant. Mais il est vrai que je suis un VTTiste à la base et roule gravel en cadre acier avec tout le confort associé à cette pratique et ces vélos. Les purs routiers comme Michel Gauvin qui nous a donné son retour averti ne seront pas tout à fait de cet avis.
Le gravel est de toute beauté et vous hésiterez peut-être à le salir ou le malmener. Mais aucune hésitation, il est à traiter exactement comme un vélo traditionnel. Autre intérêt, le bilan carbone, que Sila a fait calculer par le laboratoire d’Ingénierie du Développement Durable de Montréal. La fabrication émettrait quinze fois moins de gaz à effet de serre qu’un cadre carbone. Et la matière est renouvelable à l’infini en théorie. Un bel avenir semble donc promis à ce matériau qui demande à être connu et testé. Car le tester, c’est l’approuver !

Toutes les infos sur le site de Sila Cycles

Origine vous propose de remplacer votre kit cadre

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Kit Cadre Origine Cycles
Remplacement Kit Cadre Origine Cycles

Dans un contexte de rareté des équipements de vélo, Origine innove en lançant un concept de remplacement de kit cadre. Envoyez votre ancien vélo, quelle que soit sa marque, et Origine vous retourne un vélo monté avec vos anciens équipements sur un kit cadre flambant neuf de votre choix dans sa gamme. “Confiez-nous votre ancien vélo, on s’occupe du reste…“, propose Origine.

Un nouveau vélo, sans acheter un nouveau vélo

Par les temps qui courent, acquérir un nouveau vélo n’est pas toujours simple. Ça coince un peu du côté des composants et le remplacement de notre vélo actuel peut devenir un vrai chemin de croix. Vous possédez un vélo et vos roues et périphériques sont toujours en état et encore capables d’accomplir de nombreux kilomètres.

Kit Cadre Origine Cycles
Démontage de l’ancien vélo – photo Origine

Origine vous propose de changer votre kit cadre en les conservant. Pour cela, la marque nordiste vous propose de s’occuper de tout : il suffit de se connecter à une page dédiée sur le site d’Origine pour déclencher l’établissement d’un devis pour l’ensemble de ces tâches :

  • le transport de votre vélo jusqu’à l’usine d’Origine ;
  • le démontage de l’ancien cadre ;
  • le remplacement de certaines pièces (incompatibilité / usure) ;
  • le montage et le réglage de votre nouveau vélo ;
  • la livraison de votre nouveau vélo à votre domicile.

La proposition de remplacement s’applique aux vélos de toutes marques, même si ce n’est pas un Origine. Sont concernés les vélos de route à freinage patin ou disque, les gravel et les VTT. Pour certaines adaptations, il conviendra d’échanger avec un conseiller des Cycles Origine, qui répondra aux demandes particulières. Un ancien cadre, équipé en freinage jante, posera bien sûr certains problèmes pour être remplacé par un kit cadre avec freinage disque. Ceci dit Origine vend aussi des roues Prymahl 😉 et avec des TRP câbles, c’est peut-être jouable… Dans bon nombre de cas, l’échange sera possible et Origine pourra adapter ou changer quelques pièces sur la base d’un devis en prenant en charge l’opération de montage pour vous livrer un vélo immédiatement opérationnel.

Kit Cadre Origine Cycles
Ancien Graxx remplacé par un Graxx2 – photo Origine

L’opportunité de passer au gravel

C’est peut-être l’occasion de choisir un cadre adapté à votre nouvelle pratique. Celle-ci a évolué avec les années, mais votre vélo lui, n’a pas changé. Vous souhaitez profiter des chemins de gravier ? Transférez vos équipements sur un cadre gravel. Vous souhaitez allonger la distance ? Remplacez votre cadre par un Axxome GTR Evo Ultra, conçu pour la longue distance. Évidemment au comptoir de Bike Café, on en a parlé de cette opération d’échange et on a immédiatement pensé à l’opportunité d’utiliser cette proposition pour passer au gravel. On peut imaginer qu’ayant un vélo d’endurance, équipé en Shimano 105 par exemple, on pourrait du coup rouler en mode gravel sur un cadre 2022.

Kit Cadre Origine Cycles
Voila le résultat – photo Origine

L’idée est astucieuse et opportuniste dans un contexte où on favorise le ré-usage. Elle permet également de profiter des nouvelles technologies de construction des cadres récents et, “cerise on the cake”, de changer enfin la couleur de votre vélo dont vous vous êtes lassé. 

Infos sur le site d’Origine

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer

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Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer - photo Jeanne Lepox

Michele Boschetti a fondé Miss Grape en Italie en 2014 après avoir créé des bagages pour ses propres voyages à vélo. La marque est née de la volonté de compartimenter au mieux les affaires nécessaires aux périples à vélo les plus fous autour du monde. Le cyclisme étant un sport de plein air et devant donc être en harmonie avec la nature, l’entreprise adopte une approche durable : tous les sacs sont cousus à la main de manière à ce que les sacoches endommagées puissent être réparées plutôt que remplacées (sur leur site, il est d’ailleurs bien prévu qu’elles sont garanties à vie !).

Ainsi, ils ont développé une bagagerie qui promet d’être durable, fiable, légère et à peine perceptible une fois installée sur le vélo. J’ai souhaité savoir s’ils avaient atteint leurs objectifs en mettant à rude épreuve leurs différents modèles (sacoche de selle, guidon ou encore Top Tube), le plus souvent à VTT et entre autres sous la neige dans le Morvan en décembre.

Sacoche de selle / Cluster

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
La sacoche se nomme « Cluster 13 » – photo Jeanne Lepoix

La sacoche se nomme « Cluster 13 » car il existe au total trois volumes pour ce modèle de sacoche : 7L, 13L et 20L. Que vous partiez quelques jours ou simplement pour une seule nuit, c’est un bon compromis et ça permet d’emporter pas mal de matériel : vêtements, nourriture, matériel de bivouac… Elle s’adapte à n’importe quel volume de contenu car compressible. Elle peut même être utilisée complètement vide en la repliant sur elle-même. Il suffit de l’enrouler le plus loin possible puis de clipser les deux extrémités ensemble.

Imperméabilité et durabilité

La sacoche est fabriquée à partir d’un tissu en nylon noir qui est vraiment très résistant. On remarque tout de suite que l’accent a surtout été mis sur le dessous de la sacoche, renforcé par deux couches de tissu PVC : sûrement dans le but d’éviter l’usure due aux projections sur cette zone beaucoup plus exposée. La même surface recouvre la zone du rail de selle pour la protéger de l’usure. Malgré des conditions très humides sur de longues durées, tout est resté au sec à l’intérieur.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Test étanchéité dans des conditions extrêmes – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Le dessous de la sacoche est hyper renforcé pour encore plus de résistance aux projections de la roue arrière – photo Jeanne Lepoix

Fixation et stabilité

Le montage de la sacoche se fait rapidement et très facilement. Elle s’attache à la tige de selle grâce à deux fermetures velcro caoutchoutées et à deux sangles pour les rails de selle. Le tout est renforcé et très costaud. Le revêtement antidérapant sur les points de contact empêche de manière efficace les mouvements de la sacoche qui reste parfaitement stable. Aucun balancement n’est perceptible, que ce soit sur route ou sentier, où même lorsqu’on appuie fort sur les pédales et que l’on se met en danseuse. D’ailleurs, pour éviter que la sacoche ne balance latéralement, j’ai tendance à mettre les affaires plus lourdes au fond du sac (comme des outils ou des chambres à air par exemple) et de mettre des affaires légères (comme du textile) à l’entrée. Aussi, la position du sac n’a jamais gêné le pédalage.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Les sangles velcro caoutchoutées à fermer autour de la tige de selle contribuent à maintenir la sacoche bien en place – photo Jeanne Lepoix

Dimensions et poids

On a un beau volume mais la sacoche reste relativement mince et compacte. J’aurais peut-être aimé un peu plus de largeur pour ranger plus facilement les affaires. La construction monobloc offre un avantage de poids significatif par rapport aux systèmes constitués d’un harnais et d’un sac étanche. Cependant, vous devez toujours retirer le tout si vous souhaitez l’emporter avec vous. À plus de 400 g, c’est assez lourd, mais raisonnable, surtout compte tenu de la résistance et de l’épaisseur des tissus.

Détails

Le tissu avec ses minuscules petits pois est très esthétique. Le logo avec la feuille de vigne et les sangles vertes apportent un look vraiment sympa et original à l’ensemble.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Un look moderne, sobre et efficace – photo Jeanne Lepoix

Tout est soigneusement détaillé. Il y a par exemple un rangement pour empêcher l’extrémité de la sangle de fermeture de battre au vent, et aussi plusieurs boucles pour attacher des affaires supplémentaires ou un éclairage arrière. A mon sens, il ne manquerait que des éléments réfléchissants à l’arrière pour plus de visibilité de nuit.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Système de rangement astucieux pour éviter que la sangle de fermeture ne se balade – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Plusieurs boucles permettent de fixer d’autres accessoires – photo Jeanne Lepoix

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :

  • Hauteur : 14 cm
  • Longueur max : 49 cm
  • Distance minimum selle > pneu : 17 cm
  • Sortie de selle minimum : 9 cm
  • Volume : 13 L
  • Poids : 419 g
  • Tissus : Nylon polyester 420/300 et Polyester doublé PVC

Sacoche top tube / Node Road

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
C’est la plus petite et légère sacoche de la série Miss Grape – photo Jeanne Lepoix

Il s’agit de la plus petite et légère sacoche de la série Miss Grape : une solution de rangement bien pratique pour les essentiels comme des barres énergétiques, un portefeuille, un téléphone, une batterie externe… Néanmoins, de part sa petite taille, il ne faut pas s’attendre à ranger des tonnes de choses. Sa largeur est de 4,8 cm : j’ai rarement vu aussi étroit sur un sac de tube supérieur. Cette petite sacoche est surtout conçue pour être facilement accessible, afin de récupérer ses affaires même en pédalant.

Imperméabilité et durabilité

On retrouve les mêmes caractéristiques que pour la sacoche de selle : Nylon polyester 420/300, agrémenté d’un enduit polyuréthane pour l’intérieur pour plus de résistance à l’eau. Après une journée de neige, grosse déception sur la résistance à l’eau. Les affaires se trouvant dans la sacoche étaient humides voir même trempées. La sacoche est fabriquée en tissu résistant aux intempéries mais n’est pas étanche. Dommage pour ce type de sacoche qui est généralement destiné à l’électronique… Je recommande de ranger les affaires sensibles dans de petits sacs étanches séparés au détriment d’un espace réduit dans une sacoche déjà bien minuscule (0,75 L). Le site de la marque précise qu’elle est water resistant (et conseille l’utilisation d’un sac waterproof en plus si on veut une bonne étanchéité) et il y a donc une belle transparence de communication.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Le garage à fermeture éclair apporte une protection supplémentaire aux intempéries – photo Jeanne Lepoix

Fixation et stabilité

La sacoche dispose d’une large sangle velcro pour être fixée autour du tube supérieur. Bien qu’elle ne soit pas réglable, elle est particulièrement efficace. Il y a une deuxième sangle qui fait le tour du tube de direction pour sécuriser encore plus. Celle-ci est amovible si on ne souhaite pas l’utiliser.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Une large fixation velcro sur le top tube très rapide à installer – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Deuxième fixation avec système de clip autour du tube de direction – photo Jeanne Lepoix

Le revêtement sous la sacoche est anti-dérapant pour un maximum de stabilité. Aucun risque que la sacoche ne roule d’un côté à l’autre. C’est très appréciable. En pédalant, je n’ai eu aucun problème, les jambes et les genoux restant bien à l’écart du sac. Qu’elle soit vide ou pleine, la sacoche garde bien sa forme.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Un fond anti-dérapant qui permet une stabilité sans faille – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Même bien remplie, la sacoche tient parfaitement en place – photo Jeanne Lepoix

Détails

De chaque côté se trouve une partie de tissu plus lisse avec un espace qui pourrait potentiellement donner une place pour une carte ou quelque chose de fin qui n’a pas besoin de protection contre l’eau mais qui nécessite un accès facile.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Rangement discret et facilement accessible pour des affaires très minces – photo Jeanne Lepoix

Rangement discret et facilement accessible pour des affaires très minces.

L’ouverture du zip est très facile grâce à la grande tirette à boucle qui simplifie les choses. Son ouverture et fermeture est tout à fait possible d’une main.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
L’intérieur est en tissu matelassé avec isolation thermique permet d’y ranger de la nourriture ou des affaires fragiles. – photo Jeanne Lepoix

À mon sens, il manque juste un espace pour laisser passer un câble afin de pouvoir recharger un appareil (téléphone ou GPS).

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :

  • Hauteur : 8 cm
  • Largeur : 4,8 cm
  • Longueur : 20 cm
  • Volume : 0,75 L
  • Poids : 98 g
  • Tissus : Nylon polyester 420/300

Sacoche de guidon / Bud

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
La sacoche Bud est parfaite pour avoir tout à portée de main – photo Jeanne Lepoix

La sacoche Bud est parfaite pour tenir à portée de main un bidon, quelques collations, un petit appareil photo et tous les petits objets indispensables comme un multitool ou des batteries. Pour ma part, je l’ai trouvée très pratique pour ranger les barres de ravitaillement. Elles ont leur importance en longue distance et les avoir dans la sacoche la plus facile d’accès peut être judicieux. S’attachant à tout type de guidon et à la potence, cette sacoche de guidon universelle permet plus d’options de rangement pour les trajets courts ou les aventures de plusieurs jours.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Mon généreux espace ravito 🙂 – photo Jeanne Lepoix

Imperméabilité et durabilité

La sacoche est conçue en nylon résistant et enduit de polyuréthane pour lui conférer une bonne imperméabilité. C’est résistant, mais comme les coutures ne sont pas scellées, le sac n’est pas étanche. C’est aussi pour cela que j’y stocke des barres protégées le plus souvent par un film plastique.

Fixation et stabilité

Le montage est très simple grâce à trois points de fixation qui confèrent à la sacoche une grande stabilité :

  • Le principal point d’attache se trouve à l’arrière du sac avec une large bande velcro intégrée ;
  • Une deuxième bande velcro amovible peut se fixer à la potence ou autour du tube de direction. On peut choisir d’installer la sacoche à gauche ou à droite de la potence (ou en accrocher une de chaque côté) ;
  • Le troisième point de fixation est une sangle intégrée à la base du sac, qui forme une boucle à passer à travers la fourche du vélo, puis qui se clipse. J’étais un peu inquiète que celle-ci frotte sur la peinture de ma fourche, alors je ne l’ai pas utilisée. Cela n’a pas empêché le bon maintien de la sacoche.
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Large sangle velcro à fixer sur le cintre – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
La sangle à placer autour du tube de direction (ou autour de la potence) – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
La sangle à placer autour de la fourche – photo Jeanne Lepoix

Détails

La fermeture est sécurisée en tirant sur le bouchon de verrouillage du cordon élastique, qui se fixe ensuite parfaitement dans l’anneau en forme de “C” : très pratique pour qu’il ne se balade pas n’importe où à la moindre secousse.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Pratique : le cordon de serrage élastique est bien maintenu à l’écart – photo Jeanne Lepoix

À l’extérieur, il y a une poche en filet qui couvre une grande partie de la sacoche et qui permet de ranger des objets plus petits. Je l’ai souvent utilisée pour placer mes déchets à jeter.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Un petit filet supplémentaire pas négligeable pour attraper une barre rapidement par exemple – photo Jeanne Lepoix

L’intérieur bien spacieux est doublé d’un matériau vert vif. Il est légèrement rembourré et protège donc bien les objets de valeur des secousses.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
L’intérieur est matelassé pour protéger des vibrations les affaires sensibles – photo Jeanne Lepoix

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :

  • Hauteur : 15 cm
  • Diamètre : 9 cm
  • Volume : 1 L
  • Poids : 88 g
  • Tissus : Nylon polyester 420/300

Sacoche de guidon / Tendril

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
La sacoche de guidon Tendril, présente un large volume de 17 L – photo Jeanne Lepoix

La sacoche de guidon Tendril, avec son large volume de 17 L, est parfaite pour contenir l’ensemble pour bivouaquer : sac de couchage, matelas, oreiller, textile… Elle peut être montée sur une majorité de cintres, Drop Bar ou VTT. En effet, son système de fermeture par compression du sac et enroulement permet ainsi de s’adapter à toutes les largeurs.

Imperméabilité et durabilité

Une sacoche bien éprouvée sur cette journée hivernale mais l’intérieur est resté au sec.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Une sacoche bien éprouvée sur cette journée hivernale mais l’intérieur est resté au sec – photo Jeanne Lepoix

Fixation et stabilité

Le sac se fixe principalement au cintre via deux sangles vertes réglables. Une troisième sangle à boucle amovible fixe le sac au tube de direction.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Fixations autour du cintre : simple et efficace ! – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Les extrémités des sangles se rangent dans des emplacements bien pensés. – photo Jeanne Lepoix

Pour fermer le sac, les ouvertures à chaque extrémité sont enroulées, puis deux boucles permettent de clipser chacune d’entre elles. On peut ensuite les serrer à notre guise.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Fermetures latérales par enroulement – photo Jeanne Lepoix

Détails

À l’extérieur, il y a deux sangles noires qui font le tour du sac afin de pouvoir fournir un espace de stockage supplémentaire : une veste, une tente ou un simple sandwich 😉 Celles-ci peuvent néanmoins être retirées très facilement si vous préférez utiliser le sac tel quel.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Deux grandes sangles réglables permettent d’accrocher un élément supplémentaire – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Élément réfléchissant sur le devant de la sacoche : indispensable – photo Jeanne Lepoix

Des entretoises amovibles en mousse sont fournies pour préserver le cintre des frictions perceptibles, mais j’ai malheureusement très vite perdu l’un d’entre eux sur les chemins accidentés. Le scratch qui les maintient ne semble pas entièrement efficace… Il faut noter, si ça vous arrive, que ces entretoises sont disponibles à la vente au détail en cas de perte. Si vous préférez ne pas utiliser ces blocs de mousse, vous pouvez facilement les retirer.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :

  • Largeur : 34 > 70 cm
  • Diamètre : 18 cm
  • Volume : 10 > 17 L
  • Poids : 396 g
  • Tissus : Nylon et Polyester

Sacoche de guidon / Moon

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
La sacoche Moon a certes un nom étrange, mais c’est un petit sac de guidon sacrément chouette – photo Jeanne Lepoix

Je garde le meilleur pour la fin, car c’est la sacoche que j’ai préférée et utilisée le plus dans la gamme tellement elle est pratique. La sacoche Moon a certes un nom étrange, mais c’est un petit sac de guidon sacrément chouette. Gros coup de cœur, tant par son look que par son utilité. Avec sa forme originale de cylindre hyper rigide, j’y vois comme un “tonnelet”, objet indissociable du Saint-Bernard 🙂

Comme pour les sacoches “Top Tube”, elle est conçue pour tous les objets que nous aimons avoir à portée de main à tout moment. Autant à l’aise en ville que sur les graviers, elle est absolument compatible avec tous les vélos. Avec une longueur de 23 cm, elle s’adapte même aux configurations de cockpit les plus étroites (ma fille est très fière de l’avoir sur sa draisienne).

Avec son volume de 2 L, voici par exemple tout ce que j’arrive à ranger : deux chambres à air, une pompe, des démontes pneus et rustines, un tube de mèches, un multi-tool, une patte de dérailleur, une barre de céréales, un petit portefeuille et un téléphone ! Parfait pour une sortie allant d’une heure à la journée.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Volume parfait pour emmener Doudou en sécurité dans toutes les aventures ! – photo Jeanne Lepoix

Imperméabilité et durabilité

La sacoche est aussi fabriquée dans un mélange de nylon/polyester résistant et très durable. La sacoche n’est cependant pas étanche. De l’eau finit par pénétrer à l’intérieur après de longues heures sous la pluie. Il est important de mettre les objets précieux dans un sac étanche séparé. Ceci est sûrement dû à la fermeture éclair qui n’est pas imperméable.

Fixation et stabilité

C’est incroyablement simple et rapide à installer. Cela ne prend vraiment que quelques secondes. Il suffit d’enrouler simplement les deux sangles autour du cintre, de chaque côté de la potence, puis de clipser les deux systèmes de fermeture. Il y a une troisième sangle élastique que l’on peut mettre autour du tube de direction mais je n’en ai pas trouvé l’utilité. Cette dernière permet d’empêcher le sac de rebondir ou de se balancer. Même sans, et sur des sentiers particulièrement rugueux, c’est déjà parfaitement stable.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Système de fixation sur le cintre ultra simple et rapide – photo Jeanne Lepoix
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Système de fixation autour du tube de direction, pas nécessaire – photo Jeanne Lepoix

Facilité et ergonomie

L’accès à la volée est presque aussi simple qu’une sacoche de tube supérieur. La fermeture éclair semble très résistante et est facile à ouvrir et fermer. Elle possède une grande boucle qui est facile à saisir et à tirer, même avec des gants.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Une fermeture éclair hyper facile à ouvrir et fermer sans descendre du vélo – photo Jeanne Lepoix

Détails

De chaque côté de la sacoche, on retrouve une poche en filet. J’ai déjà testé de mettre des clés ou cartes SD et l’élasticité des filets fait bien le travail pour maintenir les objets en place.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Des filets bien pensés de chaque côté de la sacoche – photo Jeanne Lepoix

Deux sangles velcro au dos de la sacoche permettent de loger une pompe ou un antivol par exemple. J’ai déjà testé la configuration avec un petit U accroché lors d’une sortie agitée du Paris Chill Racing, et même sur les pavés à plus de 30 km/h, cela n’a pas bougé.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
Un espace de rangement supplémentaire également très pratique – photo Jeanne Lepoix

Le style est typique de Miss Grape. Noir, sobre et d’une pure simplicité. Outre le logo de marque Miss Grape, le devant comporte une grande bande réfléchissante. C’est un ajout bien pensé et qui contribue à rendre l’avant du vélo beaucoup plus visible pour le trafic venant en sens inverse.

Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer
La grande bande réfléchissante est simple mais bienvenue – photo Jeanne Lepoix

La grande bande réfléchissante est simple mais bienvenue !

Contre

Si je devais relever une chose négative et assez agaçante, c’est le bruit que peut faire un objet (clef, multi-tool…) qui se balade à l’intérieur de la sacoche en raison du revêtement plastique hyper lisse et non anti-dérapant. Sur les chemins cahoteux, c’est une machine à laver en plein essorage !

Aussi, pour ceux qui ont un support de GPS déporté, il faudra surement opter pour un autre système. L’accès à la fermeture ne sera pas impossible mais il imposera un arrêt et un peu plus de complexité pour ouvrir et fermer la sacoche.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :

  • Largeur : 23 cm
  • Diamètre : 11 cm
  • Volume : 2 L
  • Poids : 155 g
  • Tissus : Nylon polyester 420/300

Pour conclure

La collection de sacoches Miss Grape a été créée pour les cyclistes recherchant des sacoches bikepacking minimalistes et durables. Elles peuvent aussi bien être montées sur un VTT qu’un vélo de route sportif, sans oublier les vélos urbains pour les trajets quotidiens. Construites dans des matériaux durables, vos affaires resteront au sec malgré les intempéries. Aucun frottement ne viendra vous gêner, et cela, quelque soit la position sur le vélo. Elles sont légères et se font complètement oublier une fois en route. Pour finir, et pour ne pas déplaire, leur look est très sympa mais il me reste un mystère à élucider : pourquoi la grappe de raisin en guise de logo ? Car la marque est originaire de Vénétie et que les vins de de cette région font partie des meilleurs de l’Italie ? Je n’ai pas encore trouvé la réponse…

Distributeur de la marque Miss Grape en France : Spad Channel

En gravel, en VTT ou en route, les sacoches Miss Grape s’adaptent toutes parfaitement.

KASK Protone et lunettes Supernova KOO, légèreté et aération

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Koo Supernova
Les Supernova de Koo sont très légères et adaptées à un temps ensoleillé, photo Hugues Grenon

Le Kask Protone est un best-seller de la marque depuis 2016. C’est le modèle haut de gamme développé avec et pour les coureurs professionnels sur route qui recherchent légèreté, aérodynamisme et aération maximale par forte chaleur. Il peut également convenir parfaitement à une utilisation gravel ou VTT et sera particulièrement adapté aux sorties longues où plus courtes. Vous aurez moins de poids sur la tête, et votre cou, comme vos cervicales vous remercieront. Il est adapté également aux sorties sous la chaleur, grâce à de nombreuses aérations et un taux de dissipation de la température rapide et élevé. La nouveauté vient également des cinq couleurs mates, ajoutées récemment au catalogue. Début avril, Kask a annoncé la sortie d’un nouveau Protone “Icon” modifié au niveau de la structure interne apportant une optimisation de l’aération. Dans cet esprit de légèreté, les nouvelles lunettes Supernova de Koo complètent parfaitement ce Protone. Revue de détails de ces deux produits …

Kask Protone

Kask Protone
Le Kask Protone est aussi léger et aéré que la mousse d’un bon expresso pris au café vélo au retour d’une belle sortie rythmée sous une forte chaleur, photo Hugues Grenon

Le Protone est un poids plume. Annoncé à 215 g en taille M, difficile de faire mieux ! Essayé ici en taille L, il est annoncé à 260 g sur l’étiquette. Il est très ventilé : quatorze aérations dirigent parfaitement le flux d’air pour refroidir efficacement le crâne. D’après Kask et les tests effectués en soufflerie, la coque n’en demeure pas moins très aérodynamique et l’écoulement de l’air sera optimal quelque soit la position de la tête.

Kask Protone
Un casque extrêmement ventilé pour filer au vent, photo Kask

Vigilance pour les personnes comme moi ayant peu de cheveux ! Le soleil et les UV pourront vous jouer des mauvais tours et vous risquez d’arborer un crâne « zébré » si vous ne vous protégez pas !
Ces aérations sont couplées à des mousses moelleuses et généreuses, fabriquées en tissus CoolMax 3D Dry qui laissent également passer l’air. Vous ne surchaufferez pas en montée. La doublure interne est amovible, lavable en machine et disponible en accessoire en cas de rechange.

Kask Protone
Des mousses généreuses CoolMax et 3D Dry contribuent à l’aération et au confort remarquable de ce casque, photo Hugues Grenon

De fines mousses sont également positionnées sur le réglage occipital, aucun point de contact n’est laissé à l’abandon, afin d’avoir un confort sur tous les points d’appui.

Kask Protone
Le confort du réglage occipital n’a pas été oublié avec le positionnement de petites mousses, photo Hugues Grenon

La transpiration est absorbée sur le front par une mousse d’épaisseur de 8 mm. Elle absorbe efficacement la sueur mais il n’y a pas de solution miracle, en cas de forte transpiration, la mousse finira par saturer.

Kask Protone
Une mousse frontale absorbera une partie de la transpiration, photo Hugues Grenon

Le réglage est confié à l’excellent système Octofit qui est réglable dans tous les sens pour s’adapter parfaitement à votre taille et forme de crâne.

D’ailleurs ce casque, comme en général tous les modèles Kask, convient à la forme de mon crâne, ce qui n’est pas toujours le cas. Ce point est très personnel, à tester par chacun, mais il semble s’adapter à une grande majorité de formes de crâne.

La fameuse jugulaire en simili cuir, hypoallergénique et lavable, vient parfaire le tableau avec une excellente ergonomie générale. Elle arbore fièrement la mention « Italy Made » car, rappelons-le, la fabrication de ce casque est réalisée en Italie.

Kask Protone
La jugulaire en simili cuir hypoallergénique et lavable, photo Hugues Grenon

Au niveau sécurité, un autocollant réfléchissant est présent sur l’arrière du casque.

Kask Protone
Un large autocollant phosphorescent vous permettra d’être visible de nuit en complément d’un éclairage réglementaire, photo Hugues Grenon

La sécurité en cas de chocs est confiée au système interne WG11, doublé de la technologie MIT qui crée une couverture en polycarbonate sur le haut du casque, la lame à mi-hauteur ainsi que l’arrière de la coque.

Le seul bémol, qui d’ailleurs est le même sur les autres modèles Kask testés auparavant, est l’absence de filets anti-insectes. C’est dommage pour un casque destiné surtout aux sorties par temps chauds et donc potentiellement avec beaucoup d’insectes dans l’air. Il m’est arrivé plusieurs fois de devoir m’arrêter pour enlever le casque suite à l’intrusion d’un insecte. Dommage, car sinon on frise la perfection pour ce Protone.

Le design est sportif et original, avec des finitions très qualitatives y compris ces cinq nouvelles couleurs mates du meilleur effet : blanc, noir, bleu, gris et vert olive.

Kask Protone
Cinq couleurs mates sont désormais proposées, photo Kask

Une lumière frontale trouvera facilement sa place et pourra être sécurisée grâce à l’utilisation des aérations.

Une calotte hivernale est proposée en accessoire ce qui peut en faire un casque toute saison.

Il est proposé en 3 tailles de 50 à 62 cm. Le nouveau modèle sorti le 7 avril est affiché au prix de 275 € TTC ce qui en fait un casque haut de gamme. Vous trouverez le modèle présenté ici à des prix bien inférieurs en fouillant un peu sur le Net.

Toutes les infos sur le site Kask

Lunettes Koo Supernova

Koo Supernova
Les Supernova s’intègrent parfaitement avec le casque, photo Hugues Grenon

La marque italienne de lunettes techniques et racées équipées de verres d’excellente qualité développés par Zeiss a lancé récemment un nouveau modèle très épuré et léger puisque sans monture : les Supernova. Avec 21 g sur la balance ces lunettes sont vraiment des poids plumes. Leur principe : un vaste écran panoramique Zeiss, deux branches et un protège-nez.

Un de leurs points forts est l’impressionnant champ de vision procuré par le large écran et l’absence de structure périphérique. La vue est totalement dégagée. La qualité de l’écran vient parfaire cet excellent agrément de vision.
Il est composé de verres toriques en nylon fabriqué par Zeiss. Il est incassable, traité anti-reflet et protège à 100% contre les UV.

Koo Supernova
L’écran panoramique des Supernova permettra une large vision dégagée, photo Hugues Grenon

L’écran est optimisé pour un temps ensoleillé avec des filtres de catégorie 2 (luminosité moyenne) ou 3 (luminosité forte) couplé à un indice de VLT (Transmission de la Lumière Visible) variant de 11% à 23% en fonction des modèles.

L’écran est doté d’un revêtement miroir multicouche uniforme afin de vous offrir une vision nette et profonde.
Il est traité avec une technologie hydrophobe anti-gouttes ce qui vous permettra de rouler également sous un temps pluvieux.
Les dimensions sont les suivantes :

Les branches sont souples et résistantes et permettent de s’adapter à la majorité des formes de visage. Leurs extrémités sont en caoutchouc souple et adhérent.

Koo Supernova
Des branches souples pour s’adapter à la majorité des formes de visage, photo Hugues Grenon

Deux formes de protège-nez interchangeables sont fournies afin de s’adapter également à chacun d’entre nous. Il est aisé de les enlever mais plus compliqué de les remettre, il faudra s’armer de patience.

Koo Supernova
Deux protège-nez de formes différentes permettront de s’adapter à votre visage, photo Hugues Grenon

Ces Supernova sont donc adaptées à de multiples disciplines, de la course à pied en passant par le vélo ou les sports nautiques.
Pour ma part, j’ai choisi le modèle Black Matt Verres Green Mirror, catégorie 2, VLT de 23% adapté à ma région à l’ensoleillement moyen et à ma pratique faisant la part belle aux variations de conditions de luminosité entre forêt et chemins découverts.
Pour conclure, les Supernova sont très agréables à porter. Elles se font oublier vu leur poids plume et la vision est excellente grâce à la qualité des verres et au large écran sans monture. Elles se positionnent plutôt proche du visage mais pas de formation de buée intempestive remarquée. La ventilation se réalise naturellement grâce à l’absence de montures. Elle se sont également parfaitement intégrées à mon casque.

Le prix de 179 € est haut de gamme, en rapport avec la qualité du modèle, et particulièrement la qualité de l’écran panoramique.

Toutes les infos sur Koo Eyewear

Repente Artax GL : une selle Gravel légère et confortable

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Bike Café Repente
Repente ARTAX GL (photo Laurent BIGER)

La marque italienne Repente fut une des premières à décliner des modèles spécifiquement Gravel. D’ailleurs, l’intérêt de Repente pour notre pratique s’illustre notamment par le sponsoring des teams Rodeolabs Pro Gravel Team et Alta Marca Gravel. La gamme Gravel est articulée autour de trois modèles, et je vous propose aujourd’hui de découvrir la dernière arrivée : la Repente Artax GL.

Présentation de la Repente Artax GL

Premièrement, le packaging est valorisant, avec une belle boite et un emballage soigné. Une fois sortie de son écrin, je constate immédiatement le très bel aspect de cette selle Repente. Fabriquée en Italie, l’ajustement du rembourrage sur son châssis ne laisse place à aucune critique : la finition est tout simplement exemplaire. Deuxièmement, direction la balance pour vérifier les 165 gr annoncés. Là-dessus, je constate la véracité de cette information puisque j’ai pesé cette selle à 159 gr, ce qui en fait une des selles parmi les plus légères de ce segment.

Un poids d’environ 160 gr (photo Laurent BIGER)

Puis le moment est venu que je la monte sur un vélo (de Gravel évidemment !). C’est un Giant Revolt qui servira de banc d’essai, sur lequel je viens greffer cette Repente. D’ailleurs je vous avoue mon hésitation, tant la selle d’origine me convenait bien… Quoiqu’il en soit, le montage est aisé, je n’ai aucune difficulté à procéder à cet échange. Les rails en carbone de cette Artax viennent rejoindre une tige de selle faite du même matériau composite. D’ailleurs, un point qui a peut avoir de l’intérêt chez les gros rouleurs : Le système breveté RLS permet de remplacer facilement la “couverture” de selle sans avoir à changer le châssis.

Les éléments horizontaux de la structure en carbone sont conçus avec des sections différentiées afin d’obtenir le bon mix entre rigidité et flexibilité. Ainsi, les extrémités arrières ont été aplaties pour offrir confort et rigidité latérale, tandis que les extrémités avant se fondent en un seul élément structurel plus robuste.

Les tests sur le terrain de la Repente Artax GL

Comme dit précédemment, j’ai remplacé la selle Approach SL de mon Giant Revolt par cette selle Repente Artax GL. Attendu que j’en étais très satisfait, la tâche n’était donc pas aisée pour cette nouvelle selle italienne. Mes appréhensions furent de courte durée puisque ma première sortie a mis rapidement en évidence son adéquation avec mon séant ! Chanceux ou pas, je constate un confort bien supérieur à ce que le design, un peu minimaliste, laissé suggérer.

Repente Artax GL
La Repente Artax GL sur mon Giant Revolt (photo Laurent BIGER)

En tout premier lieu, trouver la selle qui correspond à tout un chacun n’est pas aisé. D’ailleurs je vous conseille la (re)lecture de l’article de Dan à ce sujet. Aussi, lors des sorties qui vont suivre, mon premier ressenti se confirme : cette selle est confortable. Cela étant, le touché est ferme, mais la forme ergonomique rend cette Artax GL vraiment adaptée à notre pratique. D’une part je trouve la forme bien adaptée, et d’autre part j’apprécie la flexibilité verticale de ce châssis en composite.

Repente Artax GL
Un bec de selle relativement large (photo Laurent BIGER)

La châssis de la Repente Artax GL filtre correctement les chocs verticaux tout en assurant une rigidité contrôlée lors d’efforts importants.

L’avis de Damien sur sa Repente Artax GL

Cela étant, nous sommes tous différents. Aussi, j’ai souhaité recueillir l’expérience de mon ami Damien qui possède également cette selle. Damien est d’un gabarit différent, plus grand et plus lourd. Il l’utilise sur son Léon GraAll (que j’ai testé en 2020) et sur des parcours plus routiers que les miens.

D’ailleurs Damien revient tout juste du Tour des Flandres 2022, où il a parcouru 144 km avec cette selle. Son verdict rejoint le mien sur le confort global de cette Repente. Cependant, Damien admet être parfois un peu gêné par la largeur du bec de selle de l’Artax. Une largeur qui personnellement ne me gène aucunement. Ce qui confirme une fois de plus que nous sommes tous différents et que rien ne remplace un essai pour choisir sa selle !

La Repente Artax Gl sur le Tour des Flandres (photo Damien Lang)
La Repente Artax GL sur le Tour des Flandres (photo Damien Lang)

Pour conclure

Finalement, je suis très satisfait de cette selle Repente Artax GL. Elle offre un excellent compromis entre poids et confort. Destinée aux morphologies féminines et masculines, cette selle très évidée sur la zone du périnée me semble bien adaptée à notre pratique. Enfin, compte tenu de son poids, j’estime l’Artax GL plutôt bien placée niveau budget. Par ailleurs, Repente propose aussi une version plus large (+10mm), nommée GLM. Une selle reste un élément très personnel, aussi je vous conseille avant tout de pouvoir l’essayer !

Caractéristiques

  • Poids vérifié : environ 160g
  • Longueur : 275mm
  • Largeur : 132mm (version GLM : 142mm)
  • Rails : ovales de 9x7mm – 100% fibre de carbone UD
  • Structure : Fibre de carbone
  • Rembourrage : Microfibre
  • Prix public conseillé : 169€
  • Couleurs : noir ou rouge
  • Site fabricant : Repente Artax GL
  • Revendeur français : Alternativ Sport

Chiru Kunlun v2 : Le vélo de route endurance – all road 100% Titane !

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Chiru Kunlun allroad allrounder road bike gravel endurance
Le nouveau Chiru Kunlun cadre et fourche titane - photo Anne Fontanesi

Les lecteurs assidus de Bike Café connaissent bien la marque Chiru, qui propose des vélos en titane conçus par Pierre-Arnaud Le Magnan, le fondateur de la marque. Nous avons plusieurs fois testé ou évoqué ces vélos, comme le Kunlun première version bien sûr, mais aussi le Chilkoot, le Vagus, le Kegeti… Ces vélos créés pour l’endurance sur route ou sur piste n’ont donc plus de secrets pour vous.
Non content de faire évoluer ses modèles pour toujours plus de confort, de performance et de polyvalence, Pierre-Arnaud, le créatif et perfectionniste cycliste-ingénieur français basé à Hong-Kong, n’en finit pas d’inventer et de pousser plus loin encore l’exigence dans le domaine de l’endurance, en proposant désormais des fourches en titane en option pour équiper ses cadres.
Curieux de tester l’évolution ultime du Kunlun, de surcroît équipé d’une fourche en titane, j’ai remué ciel et terre pour être le premier cycliste européen à rouler ce vélo original et audacieux !

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium Mont Ventoux
Le tout premier Chiru Kunlun “100% titane” à atteindre le sommet du Ventoux – photo Dan de Rosilles

Bande-annonce de la série

Pour mener l’expérience à bien et pousser le vélo dans ses derniers retranchements, je vais réaliser un test détaillé de longue durée, à la hauteur du vélo et de l’évènement que son arrivée provoque dans le petit monde de l’enduroad. Ce test sera publié sur Bike Café sous la forme d’une mini-série de trois épisodes.
Ainsi, dans ce premier article, je vous propose une description du montage et de la “prise en main” du vélo, qui s’est déroulée sur deux semaines, 1 200 km et quelques 10 000 m de dénivelé positif.
Suite à ce premier épisode, nous verrons ensuite comment je vais équiper et préparer le vélo pour participer à la Desertus Bikus, une course en autonomie complète et sans assistance à travers l’Espagne, sur plus de 1 000 kilomètres.
Enfin, dans le dernier épisode, je vous livrerai un compte-rendu de mon aventure, pour évaluer définitivement le comportement du vélo et de ses équipements en situation réelle.

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Le vélo est bien arrivé et prêt à rouler, je piaffe d’impatience à l’idée d’aller l’essayer – photo Anne Fontanesi

Un cyclisme sur route en pleine mutation

Aujourd’hui plus que jamais, les fondements du “cyclosport traditionnel” sont bousculés par de nouvelles pratiques sur route. On parle d’enduroad, d’endurance, d’ultra-distance, de randonnée sportive… Les vélos et les pneus “allroads”, “allrounders” évoluent. Plus grosses sections de pneus, vélos plus confortables, nouvelles technologies et nouveaux matériaux sont mis au service de nouvelles épreuves, plus longues, plus dures, où les cyclistes livrés à eux-mêmes se transforment en véritables “navigateurs terrestres”. C’est par exemple le cas de la fameuse course Transcontinental Race, que des milliers d’internautes suivent en “dot watching” grâce aux trackers GPS qui équipent les concurrents.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
La conception spécifique des haubans, en liaison directe avec les bases et les pattes CNC sont l’un des ingrédients de l’excellente rigidité latérale du Kunlun – photo Dan de Rosilles


C’est pour ce type d’épreuve qu’a été pensé le Chiru Kunlun, entre performance et confort, pour toujours plus d’efficacité. Ce vélo a été créé pour rouler plein gaz sur les routes les plus dures et les plus isolées. La souplesse verticale a été maximisée grâce à la conception spécifique des haubans, en combinaison avec les pattes CNC qui offrent une excellente rigidité en torsion : un parfait compromis confort/efficacité à l’arrière, désormais présent à l’avant aussi grâce à la nouvelle fourche titane.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
La rigidité latérale du combo cadre Kunlun+fourche titane+jantes CEC est excellente – photo Anne Fontanesi

Une fourche hors norme

La fourche titane #375T qui peut désormais équiper le Kunlun, est une fourche de route 100% titane, pensée et développée pour le cyclisme ultra-distance. Son dégagement généreux laisse passer un Hutchinson Overide de 35mm, ce qui permet des escapades gravel déjà très sérieuses. Elle est particulièrement versatile, avec ses passages intérieurs pour la durite de frein d’un côté et le câble d’alimentation du moyeu dynamo de l’autre. Elle est également pourvue d’emports : sur l’extérieur des fourreaux pour des cages, à l’intérieur pour installer un porte-bagage ou un garde-boue, et devant le pivot pour la lampe avant. Contrairement aux quelques fourches titane qui existent déjà, et pour lesquelles on utilise des tubes pour créer des fourreaux de fourche supportant les contraintes des freinages à disque, la technologie de soudage “secrète” utilisée pour les fourches CEC aux fourreaux en forme de lames augmente les caractéristiques mécaniques globales de la fourche et lui offrent une esthétique haut-de-gamme.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium fork serial number
Toutes les fourches CEC #375T reçoivent un numéro individuel de série – photo Dan de Rosilles

La rigidité avant et latérale a été optimisée pour offrir une sécurité et une tenue de route parfaite aux cyclistes ultra les plus exigeants. Précision de pilotage et douceur du “toucher de route” sont les maîtres-mots qui ont gouverné sa conception.
Jusqu’alors, beaucoup de fabricants et de concepteurs s’étaient cassés les dents à tenter de produire une fourche avec des fourreaux “en lame” capable d’encaisser les freinages puissants et asymétriques des freins à disque… Pierre-Arnaud a relevé le défi et affirme que sa fourche ne “broute” pas au freinage. La nouveauté technologique de cette fourche CEC #375T et son esthétique ne pouvaient pas me laisser indifférent ; je me devais de l’essayer !

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium fork
Les détails de finition de la fourche titane #375T sont irréprochables – photo Dan de Rosilles

Un début de parcours peu commun

Mon histoire avec le Chiru Kunlun a commencé de façon très particulière, car nous avions décidé avec Pierre-Arnaud de présenter le vélo sur la Desertus Bikus, qui commence le 22 avril. Or, le développement de la fourche titane ne fut pas une mince affaire, la période post-covid n’a pas aidé à trouver des pièces détachées pour équiper le vélo, et Hong-Kong n’est pas la porte à côté… Le compte a rebours a donc été très serré. Pour gagner du temps, le kit cadre+fourche titane et les jantes CEC (Pierre-Arnaud développe aussi des composants carbone sous la marque CEC) ont voyagé directement depuis Hong-Kong jusqu’à l’atelier secret de Frédéric Paulet, dans un village reculé des Cévennes Lozériennes ! Il y avait un embargo de communication sur la nouvelle fourche jusqu’à fin mars et il n’était pas question de publier des images du montage du vélo ou des premiers essais…

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
La ligne du Chiru Kunlun est sportive et ramassée, à l’image de ce passage de roue arrière. La géométrie du cadre, ainsi que l’ovalisation des tubes, a été minutieusement calculée – photo Dan de Rosilles

C’est donc au fin fond des Cévennes que je me suis rendu pour assister à la naissance du vélo, alors qu’une tempête de neige tardive s’abattait sur les sommets… Le montage des roues et des composants s’est déroulé dans une petite grange en pierres sèches, au coin du poêle à bois où crépitaient des bûches de châtaignier… Tout autour, les petites routes sinueuses, pentues et désertes et les DFCI schisteux ont été un terrain de jeu idéal pour les premiers tours de pédales. Un moment à la fois excitant et poétique, qui marquera à jamais mes débuts avec le Chiru Kunlun !

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
C’est Frédéric Paulet qui a assuré le montage des roues et du vélo dans le secret d’une petite grange cévenole – photo Dan de Rosilles

Le montage “à la carte”

Pour ce montage luxueux, le Chiru Kunlun en taille S a été équipé d’un groupe électrique Shimano GRX Di2 RX815, un 2X11 avec 48-31 à l’avant et 11-34 à l’arrière. Ce choix d’un groupe initialement conçu pour le gravel et aux ratios “tranquilles” m’a paru cohérent pour mon usage spécifique, orienté vers des terrains très mixtes, des parcours imprévisibles et un vélo souvent chargé.
Pour les roues, j’ai fait confiance aux cercles carbone CEC #2435 “maison” de Pierre-Arnaud (24 mm de largeur intérieure et 35 mm de haut) en 24 trous, parfaits pour accueillir en tubeless mes pneus all-road en 32 mm préférés, les Sector de chez Hutchinson. L’idée était de pouvoir rouler longtemps et partout dans le plus grand confort, sur des parcours route mais entrecoupés de sections dégradées et de gravel roulant, situations communes sur mes traces habituelles et sur la Desertus Bikus.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium CEC carbon rims
Les jantes carbone CEC #2435 sont aussi larges que mes pneus Hutchinson Sector de 32 mm, ce qui permet d’optimiser leur confort et leur rendement – photo Dan de Rosilles

Ces jantes surdimensionnées (les pneus de 32 mm font la même largeur que l’extérieur de la jante !) assurent une excellente rigidité latérale de la roue, pour un meilleur transfert de puissance. Mais leur largeur permet aussi au pneu de prendre ses aises et assurer un moelleux et un touché de route semblable à celui d’un boyau. Sur les conseils de Frédéric Paulet, j’ai choisi un moyeu Hope RS 24 à l’arrière, un moyeu fiable et polyvalent, facile à réparer. Un moyeu-dynamo Son 28, une référence dans ce domaine, équipera la roue avant et fournira l’énergie pour alimenter les lampes et recharger GPS et smartphone.
La tige de selle CEC #400 a été surmontée d’une selle ISM PN 3.1. Le cockpit, intégralement Profile Design, est composé d’une potence 1/Zero Seven de 100 mm et d’un cintre DRV/A d’un drop de 105 et 40 cm de large. Plus tard, il devra pouvoir accueillir les prolongateurs (de la même marque) qui me sont nécessaires sur les longs parcours.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium CEC carbon seatpost
La jonction entre le cadre du Kunlun et de la tige de selle CEC, assurée par le collier de selle en titane CEC, est tout simplement sublime – photo Dan de Rosilles

Titane chic, tinane choc

La mise en ordre de marche de ce Chiru Kunlun n’a pas présenté de difficultés particulières, notamment pour l’intégration du groupe Di2 et de l’éclairage. Il faut dire que cette évolution du Kunlun présente des différences notables avec l’ancienne version. Certes, ce sont d’abord les différences esthétiques qui sautent aux yeux, avec ce nouveau polissage extrêmement élégant, les gravures au laser des inscriptions et le nouvel “head badge” de la marque, qui représente une tête d’antilope chiru, cette antilope du Tibet à la laine si douce et si rare.
Mais cette nouvelle version du Kunlun a aussi été repensée d’un point de vue technique, avec la possibilité d’intégrer dans le cadre les durites, gaines et câbles nécessaires au groupe électrique, au freinage et à l’éclairage.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
Le polissage du titane et le badge frontal font de ce Kunlun un véritable objet de désir – photo Dan de Rosilles

Ainsi par exemple, la cage de boîtier de pédalier propose un renflement sur son pourtour pour laisser passer durites et câbles en interne autour du boîtier de pédalier. Des sorties de câbles et durites sont aussi prévues sur le cadre et la fourche, ainsi que des emports judicieusement situés pour fixer sacoches, cages, porte-bagages et garde-boue en fonction de la configuration et des usages choisis par l’utilisateur.
Pierre-Arnaud le Magnan, qui est lui-même un cycliste d’endurance expérimenté, prouve avec cette nouvelle version qu’il sait faire évoluer ses modèles en fonction de l’expérience qu’il a pu acquérir tout au long de ses périples.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
Sous le tube diagonal, des emports permettent de fixer un troisième bidon. La cage de boîtier de pédalier permet le passage intégré des gaines et des durites – photo Dan de Rosilles

Un test intensif et sans concessions

Dès que j’ai pu avoir le vélo entre les mains, je me suis précipité sur les routes et les chemins pour assouvir mon impatience et ma curiosité. Il s’agissait aussi de tenir les délais d’un agenda serré, puisque de ces premiers essais dépendait la validation technique du montage, ainsi que ma confiance dans les capacités et les performances du vélo sur le terrain. Il fallait aussi boucler cette prise en main dans un délai raisonnable, pour pouvoir, après la “révision des 1000 km”, équiper le vélo en vue des derniers tests avant l’échéance de la Desertus Bikus… Autant dire que je n’ai pas chômé, et j’ai renforcé mon programme cycliste pour enchaîner en moins de deux semaines des sorties longues, sur des profils de parcours variés, sur routes et sur chemin, pour pouvoir au plus vite me familiariser avec le pilotage du Kunlun et détecter d’éventuels problèmes ou limites d’utilisation.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
Le rédacteur, ne reculant devant aucun sacrifice, gravit le Ventoux par Bedoin et redescend côté Malaucène, sans aucune garantie de tout faire à vélo – photo Adrien Moniquet

Premiers tests validés

Après plus de 1 200 km et 10 000 mètres d’élévation, je dois dire que le constat est sans appel… Certes, je n’ai jamais essayé l’ancienne version du Kunlun, ni un montage du Kunlun avec la fourche carbone. Je n’ai pas non plus souvent l’occasion de piloter des vélos en titane (les derniers en date furent des Caminade, le Allroad manchoné-collé et une version soudée). Mais j’ai été époustouflé par le rapport confort/performance qu’offre ce vélo 100% titane. Il est sans conteste plus confortable que mes vélos en acier, avec lesquels je roule avec les mêmes pneus aux mêmes pressions, et qui sont équipés de jantes alu, a priori bien plus souples que les jantes carbone CEC. Je peux donc sans problème me faire une idée précise des qualités filtrantes du Kunlun dans sa version “full titane”. Pour ce qui est de la performance, c’est très clair aussi, depuis que je roule avec, je n’arrête pas de battre des records personnels sur des parcours habituels où je connais les segments par cœur.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
En roulant 1 200 km en moins de deux semaines, le testeur du Chiru Kunlun “all titanium” n’a pas chômé – captures d’écran site web Strava

C’est vrai sur des segments longs, où les qualités de confort du Kunlun aident à la performance sur la durée, mais aussi sur des montées, où malgré ses 10 kg sur la balance, le vélo réagit à la moindre impulsion grâce à son excellente rigidité latérale et la légèreté des jantes CEC #2435.
Plus encore, j’ai beau être d’habitude un cycliste endurant, je me surprends sur ce vélo à accélérer en fin de sortie, après 150 ou 200 km. La filtration du titane fait merveille et préserve le cycliste, plus frais qu’à l’accoutumée en fin de journée. J’ai également pu constater une récupération plus rapide que d’habitude après les sorties longues.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
En montée, les 10 kg du Kunlun sont compensés par son exceptionnelle rigidité latérale et la légèreté des cercles CEC #2435 – photos Anne Fontanesi

Comportements et usage

L’autre qualité du Kunlun qui m’a sauté aux yeux après quelques heures de selle, c’est le sentiment de sécurité que j’ai éprouvé à son guidon. D’abord parce que le comportement du vélo et sain et facile à appréhender dans les descentes rapides et sinueuses sur route et dans sa capacité à encaisser les petits accidents du revêtement (nids-de-poule, bosses…). Autant je ne suis pas convaincu par les arguments qui accompagnent habituellement la communication des vélos “polyvalents” (je ne crois pas, par exemple, à l’usage courant d’un vélo avec deux paires de roues : re-règleriez-vous le centrage de vos freins et l’indexation de votre dérailleur plusieurs fois par semaine, en passant de vos roues en 700 à celles de 650B ?), autant, je me suis amusé à changer de terrain avec le Kunlun, comme si de rien n’était.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
En descente, j’ai “envoyé du lourd” sans jamais prendre en défaut la fourche titane du Kunlun – photos Anne Fontanesi


Pour peu que l’on accepte de s’aventurer sur des pistes de gravel avec des pneus all-rounders de 32 mm montés en tubeless (et c’est mon cas), le Kunlun équipé des jantes CEC #2435 et des Hutchinson Sector m’a permis d’alterner avec un bonheur égal des parties de routes parfaites, des B-roads très abîmées, des DFCI, des chemins agricoles… J’aime changer de surface plusieurs fois dans la même sortie, ce vélo et cette configuration collent à merveille à ma pratique et à mes terrains de jeu préférés.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
Sur les descentes en gravel le Chiru Kunlun est à son aise (plus que le pilote) et la fourche titane montre sa vraie nature en absorbant les chocs – photo Anne Fontanesi

Pour des situations où le gravel dominerait en proportion par rapport aux segments routiers, il est possible, grâce au large passage de fourche, de monter à l’avant un pneu plus large et plus cramponné, comme l’Overide en 35 mm. cette configuration fonctionne très bien, c’est celle que je pratique à l’année sur mon fixe-gravel (un Cinelli Tutto), avec un Sector de 32 à l’arrière et un Overide de 38 à l’avant. C’est aussi le genre de configuration qu’a retenu mon compère Jean-François Veran sur son Open U.P. (Sector 32 à l’arrière et Overide 35 à l’avant) pour participer à la Desertus Bikus.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
La fourche en titane CEC #375T propose un passage de roue suffisant pour un pneu gravel Overide Hutchinson en 35mm – photo Dan de Rosilles


Même si le Kunlun a été pensé prioritairement comme un vélo de route, rien n’interdit de l’utiliser ponctuellement sur des portions gravel, voire quelques singletracks un peu techniques : il est confortable, agile et d’une solidité égale à celle des vélos conçus pour le tout-terrain.

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
Le Kunlun permet aussi de s’évader loin de la route – photo Anne Fontanesi

Dans les prochains épisodes

Très excité par cette prise en mains prometteuse, je pense que le test doit se poursuivre sous une autre forme. Effectivement, le destin d’un vélo “enduroad” n’est pas seulement d’accompagner son pilote sur des sorties hebdomadaires. Il doit aussi être le fidèle compagnon d’aventures plus longues et audacieuses…
Pour ce faire, il est nécessaire d’équiper le vélo de façon un peu plus complexe et spécifique que pour une “simple” sortie de 100 ou 200 kilomètres autour de la maison. C’est ce que nous verrons lors du deuxième épisode de cette série.
Enfin, rien ne vaut un test “grandeur nature” pour aller au bout d’un test de vélo. C’est pourquoi un troisième épisode sera consacré au compte-rendu de ma participation à la Desertus Bikus, pour faire le point sur le comportement du vélo et savoir si l’équipement complémentaire et le matériel embarqué pour cette aventure se sont révélés à la hauteur…
Alors… Ne manquez pas les prochains épisodes consacrés au Chiru Kunlun full titanium !

Kit cadre Chiru Kunlun chez Boost Cycles 2290€

Distribué également par Sports Fusion

Fourche #375T 709€

Chiru Kunlun endurance bike allroad allrounder enduroad full titanium
Quand les pétales de cet amandier tomberont, je serai déjà en train de préparer le Kunlun pour la Desertus Bikus – photo Anne Fontanesi

Cannondale Topstone Carbon 2022 un gravel capable de tout faire

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Le nouveau Cannondale Topstone Gravel 2022
Le nouveau Cannondale Topstone Gravel 2022

SOURCE : COMMUNIQUÉ DE PRESSE.

Cannondale redéfinit les limites de l’aventure avec un Topstone Carbon complètement rafraîchi. Doté d’une géométrie améliorée et d’une suspension Kingpin améliorée et plus souple, le Topstone Carbon a été repensé de fond en comble pour aller partout.

Capable de tout faire

Nous avons conçu le Topstone Carbon comme un outil capable de tout faire”, a déclaré Nina Baum, chef de produit chez Cannondale. “Qu’il s’agisse du singletrack local, du saut dans votre première course de gravel ou de ce voyage à vélo d’une nuit transformé en randonnée transcontinentale, le Topstone supplie son pilote de relever de nouveaux défis.”

Le nouveau Cannondale Topstone
Nous avons conçu le Topstone Carbon comme un outil capable de tout faire – photo Cannondale

Le nouveau Topstone Carbon est équipé de la suspension révolutionnaire Kingpin de Cannondale, construite pour être 100 grammes plus légère, plus durable et plus profilée qu’auparavant. Kingpin absorbe les chocs et les vibrations sans le poids et la complexité des amortisseurs ou des ressorts en utilisant un pivot à axe traversant dans le tube de selle qui permet à toute la partie arrière du cadre de fléchir. C’est une vraie suspension là où ça compte.

Le nouveau Cannondale Topstone
Le nouveau Topstone Carbon est équipé de la suspension révolutionnaire Kingpin de Cannondale – photo Cannondale

En combinaison avec la réponse proportionnelle appliquée par Cannondale, qui garantit que les cyclistes de toute taille obtiennent les meilleures performances et le meilleur confort de leur vélo, Kingpin donne à chaque cycliste une meilleure traction sur les terrains accidentés et lui permet de prendre les virages avec conviction. Des modifications supplémentaires de la géométrie, notamment une hauteur du tube supérieur et une hauteur de pédalier plus basse, ajoutent encore plus de confiance à la conduite.

Topstone carbon 2022
Topstone carbon lefty 2022

Le Topstone Carbon s’aventure facilement hors des sentiers battus avec la fourche Lefty Oliver primée de Cannondale, la fourche pour gravel la plus sensible et la plus précise au monde. Mais désormais, les modèles Lefty sont équipés en standard de roues 700c, ce qui rend le Topstone prêt pour le voyage. Le vélo peut accueillir des pneus jusqu’à 45 mm, et même de gros boudins de 27,5 x 2,1 pouces pour s’attaquer à toutes les surfaces. Pour rendre les choses aussi faciles que possible, le Topstone Carbon est maintenant livré avec un centrage de roue arrière traditionnel (arrêt de l’asymétrique) et un boîtier de pédalier BSA fileté, ce qui facilite le remplacement par une autre paire de roues ou de nouvelles manivelles. Le Topstone dispose également de nombreux supports et d’un StrapRack Cannondale pour vous permettre d’emporter chambre à air et outils.

Le Topstone Carbon est équipé du SmartSense, le système intelligent de lumières et de radars de Cannondale qui communique activement avec le cycliste, le vélo et les environs, alimenté par une seule batterie. Il a été conçu pour améliorer la vigilance et la visibilité, afin que le cycliste puisse mieux voir et être vu sur la route. Tous les Topstone Carbon sont prêts pour SmartSense, et certains modèles sont déjà équipés de ce système.

Quelques modèles

Topstone Lefty 1

Topstone Lefty 1
Source Cannondale

Topstone Carbon Lefty 2

Topstone Carbon Lefty 2
Source Cannondale

Topstone Carbon 2L

Topstone Carbon 2L
Source Cannondale

Topstone Carbon 3L

Topstone Carbon 3L
Topstone Carbon 3L

 

Topstone Carbon 3

Topstone Carbon 3
Source Cannondale

Topstone Carbon 4

Topstone Carbon 4
Source Cannondale

Tarifs

Le tout nouveau Topstone Carbon sera disponible dans les tailles XS à XL. Les modèles Topstone Carbon 1 Lefty et Topstone Carbon 2 Lefty sont équipés de la Lefty Oliver. Le SmartSense sera présent sur les modèles Carbon 1 RLE, 2 L et 3 L. Les prix de vente du Topstone Carbon varient entre 2849 € et 8999 €.

Tarifs des modèles Topstone

Topstone Crb 1 RLE8 999 €
Topstone Crb 1 Lefty8 999 €
Topstone Crb 2 Lefty5 199 €
700 U Topstone Crb 2 L5 199 €
650 U Topstone Crb 33 399 €
700 U Topstone Crb 33 399 €
700 U Topstone Crb 42 949 €
700 U Topstone LTD2 849 €
700 U Topstone 12 449 €
700 U Topstone 22 199 €
700 U Topstone 31 749 €
700 U Topstone 41 499 €

Toutes les infos sur le site de Cannondale

Pneus all-road/endurance tubeless Continental GP5000 S TR : un nouveau 32 mm route dans la cour des grands

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Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Les Continental Grand Prix 5000 S TR, de sacrés all-rounders - photo Dan de Rosilles

Désormais, la tendance de monter des pneus plus larges sur les vélos de route se confirme. Les routiers les plus “aéro”, qui ne juraient que par le 23 mm, n’hésitent plus à utiliser des pneus de 25 mm. Les adeptes de longue distance privilégient le 28 mm, voire le 32 mm, souvent en tubeless, particulièrement pour des pratiques all-road, bikepacking et ultra-distance. La tendance “enduroad” est désormais un élan que l’on ne peut plus arrêter.
Parallèlement à beaucoup de marques de vélos qui proposent des modèles entre route et gravel aux passages de roues de plus en plus généreux, les fabricants de pneumatiques mettent à leur catalogue des sections de plus en plus larges.
Continental ne déroge pas à la règle, et renforce sa présence dans ce créneau avec ce nouveau venu dans la famille Grand Prix 5000, le “S” Tubeless Ready. Nous avons donc décidé de tester ce “S” de 32 mm de section pour identifier ses terrains de prédilection et comprendre l’utilisation que les cyclistes sur route peuvent en avoir.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Belle gomme, cher Monsieur Continental… – photo Dan de Rosilles

S comme Spécial

Continental présente ce pneu comme particulièrement léger, rapide et solide des flancs. Pour ce qui est de la première assertion, il n’a pas à rougir face à la concurrence car avec ses 319 grammes pesés sur ma balance il s’aligne avec les Hutchinson Sector (315 grammes) et domine les Pirelli Cinturato Velo (350 grammes), tous deux d’excellents pneus “allrounders” que nous avions testés pour Bike Café ces derniers mois.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
À moins de 320 grammes, les GP 5000 S TR sont les champions poids-plume dans leur catégorie – photo Dan de Rosilles

Pour ce qui est de la rapidité et de la solidité, seul un test de terrain pourra nous fournir des éléments de réponse. Mais tout d’abord, penchons-nous sur la construction de ce pneu. Continental développe sa gamme GP5000 depuis quelques temps déjà (Anne avait testé les 5000 Transparent avec bonheur il y a quelque temps dans ces colonnes). En quoi ce “S” est-il différent de son frère aîné, le GP 5000 ?

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
C’est sur leur face intérieure que les GP 5000 S TR dévoilent toute leur particularité – photo Dan de Rosilles

S comme Squelette

Extérieurement, le motif “Lazer Grip” est le même, la gomme “Black Chili” et le film de protection “Vectran Braker” sont rigoureusement identiques… S’agit-il juste d’un effet d’annonce, d’un rafraîchissement de produit, d’un “coup de comm” ?
En fait, la réponse se trouve au plus profond du pneu, au niveau de son squelette. Alors que le 5000 “originel” propose une structure en 3 couches de 60 TPI chacune, le 5000 TR S n’en affiche que 2, mais beaucoup plus serrées, puisque en 110 TPI.

Continental Grand Prix 5000 technologies road cycling S TR all-rounder all-road GP
Même si de l’extérieur il est difficile de remarquer les différences entre le GP 5000 et le GP 5000 S TR, la construction de ces deux pneus montre bien des différences – captures d’écran site web Continental

Dans le premier cas, Continental propose un pneu très structuré avec trois maillages superposés pour un total de 180 TPI, alors qu’ici en seulement deux couches on arrive à 220 TPI… Cela permet d’obtenir un pneu à la fois plus léger, plus solide et surtout plus confortable car plus souple. Ce maillage qui court de tringle à tringle protègera bien sûr la zone de roulement, mais aussi les flancs du pneu.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières pour monter et faire claquer les GP 5000 S TR – photo Florent Santi

S comme Sérieux

Au sortir de la boîte, pas de surprise particulière, comme d’habitude chez Continental le pneu respire le sérieux. La surface est mate et un peu grise, ce qui indique la présence des silicates dans la gomme. Comme toujours, on retrouve les deux trous sur la bande de roulement, les fameux TWI (Tread Wear Indicators). Continental et Michelin intègrent ces indicateurs sur certains de leurs pneus pour vélo de route. Lorsque ces trous ne plus visibles, le pneu est usé et donc à remplacer.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire TWI
Ces deux petits trous sur la bande de roulement ne sont pas des défauts mais les TWI ‘Thread Wear Indicators” (indicateurs d’usure) chers à Continental – photo Dan de Rosilles

C’est sur son envers que le pneu marque sa particularité. L’intérieur montre des stries perpendiculaires à la bande de roulement, qui ont sans doute un rôle à jouer dans la répartition uniforme du préventif pendant qu’on roule. Au montage, je ne rencontre pas de difficultés particulières pour passer les flancs de la jante et faire claquer ce pneu tubeless. Mais avant d’aller rouler, je m’en vais voir mon ami Adrien Moniquet, forgeron d’argent et de titane à Maussane-Les-Alpilles, qui utilise ces pneus depuis quelques semaines déjà sur son Surly Steamroller.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Adrien Moniquet pose avec son Surly Steamroller équipé des Continental Grand Prix 5000 S TR – photo Dan de Rosilles

S comme Sexy

C’est Sébastien Morin – qui propose sur son site BoostCycles une très belle et très étudiée sélection de pièces et de vélos – qui a monté ce pignon fixe “à la carte” pour Adrien. Il a choisi de l’équiper avec les GP 5000 S TR ; je lui demande ce qui a motivé ce choix :
« Adrien souhaitait rouler en tubeless avec son Surly Steamroller (un cadre très confortable et pouvant passer des pneus larges, NDLR). Pour le montage à la carte de son fixie, j’ai sélectionné un modèle de pneumatique route avec le cahier des charges suivant : Tubeless ready, section de 32 mm (pour s’accorder au mieux avec les capacités du Steamroller et apporter du confort), équilibre entre rendement, accroche et résistance ».

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Adrien ausculte régulièrement ses pneus – photo Dan de Rosilles

S comme Select

Sébastien ajoute : « À mon avis, le Continental GP 5000 TL est une véritable référence sur route. Mais c’était aussi pour moi l’occasion de sortir des sentiers battus puisque Continental ne fait pas partie de la sélection habituelle chez Boost Cycles. J’aime proposer des choix différents lorsqu’un montage à la carte l’impose. Je ne me mets pas de limite, si ce n’est celle de la disponibilité.»

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Le GP 5000 S TR équipe le pignon fixe d’Adrien Moniquet – photo Dan de Rosilles

Enfin, il conclut : « Le fait que ce soit un pignon fixe a influencé mon choix, dans le sens où le fixie implique des contraintes supplémentaires au niveau de la résistance. Or, le Continental GP 5000 TL a bonne réputation dans ce domaine.
Sur le moment, Adrien souhaitait utiliser son Steamroller uniquement sur route. J’ai donc sélectionné un des meilleurs choix possibles en tubeless pour son utilisation. Au final, la section intermédiaire permet de rendre le vélo très polyvalent et désormais je sais qu’Adrien s’aventure aussi sur les chemins avec son Steamroller.
»

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Mesuré à 32mm pile sur mes jantes, le GP 5000 S ne devrait pas vous jouer de mauvais tour si votre passage de roue est limite – photo Dan de Rosilles

S comme Surfaces

Il n’y a plus qu’à aller tester moi-même ce 5000 S TR. Devinez : je vais le tester sur mon pignon fixe !
Je dois dire que ce vélo a ma préférence pour les tests de pneus. Effectivement, le lien direct avec les roues, sans l’amorti du dérailleur et de la roue libre, permet de mieux sentir les qualités des pneus et les met à la torture.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire

Comme en ce moment je roule en pignon fixe sans privilégier un terrain plus qu’un autre, c’est sur des parcours véritablement “tout-terrain” que j’ai mis les 5000 à l’épreuve. Des parcours roulants bien sûr, mais où les goudrons plus ou moins rugueux laissent parfois place à la terre, aux graviers, à l’herbe, aux galets… C’est dans de telles conditions qu’un pneu “all-rounder” doit faire ses preuves en matière de confort, de robustesse et de vitesse.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Sur route, le GP 5000 S TR m’a semblé particulièrement rapide – photo Florent Santi

S comme Solide

Dans ces conditions, les pressions de gonflage sont bien sûr primordiales. Avec mes 66 kg, pour du 32 mm j’alterne des pressions plutôt “hautes” (4 Bars) pour optimiser la vitesse sur route, et je descends jusqu’à 3 Bars pour un confort optimum sur les chemins. Comme ses concurrents, le GP 5000 TR S ne déroge pas à la règle : la section de 32 mm offre une merveilleuse plage de comportements et une large palette de gonflages, capables de s’adapter à tous les besoins, tous les pilotages, tous les terrains. Cette section de 32 mm est, à mon avis, la plus polyvalente qu’on puise utiliser sur un vélo “all-roads”. Dans tous les cas de figure et à toutes les pressions, le GP 5000 TR S ne m’a jamais trahi, ni en terme d’adhérence, ni du point de vue de la solidité, car aucune crevaison ou problème n’est à signaler pendant ce test.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire
Entre 3 et 4 bars, selon la pression choisie, ces GP 5000 S TR montrent toute leur polyvalence – photo Florent Santi

S comme Super

Malheureusement, mon planning de test de ces mois-ci ne m’a pas permis de dépasser, à l’heure où j’écris ces lignes, les 1000 km avec ces pneus, mais il est évident que je vais les laisser en place et les rouler encore longtemps. Après un peu plus de 500 km tout de même, une fine auscultation de la bande de roulement ne montre aucune lésion, si ce n’est des micro-coupures très superficielles, une paille au vu du régime auquel j’ai soumis ces pneus.

Continental Grand Prix GP 5000 S TR road cycling all-rounder all-road tyre tire

Avec les GP5000 TR S, Continental signe un coup de maître, plaçant ces “all-rounders” haut-de-gamme au niveau de ses principaux concurrents. Sans doute plus rapides que les Pirelli Cinturato Velo et les Hutchinson Sector (je n’ai néanmoins pas d’outils de mesure objectifs pour affirmer ce qui reste donc une impression), je les placerai en seconde place pour le confort (derrière les Sector) et à la seconde place pour la solidité (derrière les Cinturato Velo). Mais là encore, ces deux classements sont à prendre avec des pincettes, car mon magnifique terrain de jeu Provençal n’est pas à proprement parler un laboratoire scientifique…

Continental Grand Prix 5000 S TR 59,99€

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Après plus de 500 km sur tous les terrains, les GP 5000 S TR ne m’ont jamais fait faux-bond – photo Florent Santi

Gravel bikepacking et single mania

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Gravel et single mania
Gravel et single mania

Quand on parle de single, en ce qui concerne le vélo, cela signifie que l’on roule avec un seul pignon sur la roue arrière. Il existe deux catégories qu’il faut bien distinguer : le pignon fixe et le single speed. Dans le premier cas il s’agit d’un entraînement en prise directe de la roue arrière, dans le second le pignon dispose du dispositif de roue libre. Dans les deux cas, mais dans des contextes différents, le cycliste qui fait ce choix du pignon unique, s’impose quelques contraintes qui peuvent surprendre les adeptes du dérailleur. Photo de couve, le vélo de Maxime Barat.

Essayons de comprendre pourquoi certains sont atteints par cette “single mania”, notamment dans le monde du gravel longue distance. Alors masochisme, philosophie ou simplement plaisir assumé ? J’en ai parlé à 2 illustres utilisateurs de ce type de transmission : Maxime Barat, qui a terminé avec le deuxième temps, devant beaucoup de “déraillés”, lors de la French Divide 2021, et Rémi Lequint (dit “Quinquin”), qui a bouclé la Sea to Peak 2021 sur son vélo made in “par lui-même”.

Un peu d’histoire

Comme vous le savez le vélo, dans sa forme actuelle, est une invention qui remonte au 19ème siècle. À l’origine ce vélo était un “single” et l’usage du dérailleur viendra plus tard dans le cyclotourisme et il faudra attendre la fin des années 30 pour le voir sur le Tour de France. Au fil des années, les pignons qui ornaient notre roue arrière se sont multipliés. Lorsque je roulais dans les années 80 avec 6 vitesses je pensais que l’on avait atteint le maximum. Aujourd’hui nous en sommes au double et nous avons même atteint le chiffre de la chance : 13… Est-ce une chance ?

Mon propos n’est pas nostalgique, mais je me souviens que dans nos périodes hivernales d’entraînements on roulait en pignon fixe pour se préparer à la saison de printemps. On faisait ça sur des distances courtes, en mettant l’accent sur la vélocité que cette pratique permettait de développer. Les techniques d’entraînements ont évolué et aujourd’hui peu de coureurs se préparent ainsi à l’ancienne.

Pourquoi faire compliqué, quand on peut rester simple ?

Aujourd’hui rouler en single ou en pignon fixe est devenu presque ringuard, alors que c’était “hype” au début des années 2000. Les légendaires coursiers à vélo, qui étaient à l’origine de cette mode urbaine, souffrent de problèmes de genoux et ils disposent maintenant de vélos confortables ou de vélos cargos électriques. Les “solistes” urbains du pignon arrière sont moins nombreux. Je perçois néanmoins un frémissement, qui annonce un retour vers la simplicité. Ce qui est le plus étonnant, c’est qu’il m’est venu d’un terrain où je ne l’attendais pas : les pistes du gravel bikepacking et même du gravel engagé longue distance.

Une tendance forte aux US

Encore une fois cette tendance nous vient des US, ce qui est normal au regard du nombre de pratiquants présents sur l’énorme marché du cycle de ce grand pays. Le média “Bikepacking.com” se fait régulièrement l’écho de ces étranges cyclistes, qui ont fait le voeux de sobriété en matière de pignons. Pour faire le lien entre les coursiers à vélo et les amateurs de single longue distance, je vous invite à relire le portrait d’Alexendera, que Fabian avait fait pour Bike Café. Elle a été “coursière”, avant de s’aventurer vers des parcours plus lointains. Elle roule sur un Chumba monté en Singlespeed, équipé d’un pédalier de 36 dents associé à une cassette de 19 dents. Alexendera roule en pédales plates, chaussée de grosses « boots », qui ne sont absolument pas destinées au vélo, et encore moins à de l’ultra.

Toujours aux US le couple Katie et Andrew Strempke s’illustre sur des VTT légers montés en SS en participant à des courses de folie. Cette année, la course “Pinyons and Pines” consacrait la fête des singlespeeds, avec dans les 5 premiers finisseurs 4 cyclistes roulant de cette façon. Andrew a remporté la course au général et Katie s’est classée troisième au classement général et a été la première femme à franchir la ligne. (infos et photo sur Bikepacking.com)

Single Speed Mania
Katie et Andrew Strempke 

Et en pignon fixe alors !

Alors là c’est plus rare … la longue distance gravel ou “off road” en fixe, c’est une autre affaire. C’est pourtant le choix qu’à fait ponctuellement un de nos chroniqueurs le plus actif : Dan de Rosilles en terminant la Pirinexus 360 avec un braquet de 37 x 15 (ratio 2.5) et 37 x 20 (ratio 1.9) en retournant la roue. Au passage, il réalise ce petit exploit sur un vélo vintage sur lequel les pattes arrières ont été modifiées, pour assurer la tension de chaîne.

Il a même récidivé sur la Veneto Gravel : 720 km et 4300 m de D+ en 37X17, Chapeau …

Portraits croisés

Pour illustrer cette “single mania” j’ai contacté 2 ambassadeurs en France de ce retour à la simplicité en gravel bikepacking. Rémi et Maxime. Tous deux sont des bikepackers expérimentés et leurs exploits, dans le simple appareil d’un pignon unique, sont remarquables.

Les points communs de leurs vélos sont nombreux. Il y a tout d’abord le guidon plat choisi, qui autorise plus de manoeuvrabilité, le choix de l’acier pour la solidité du vélo, le ballon des pneus qui apporte le confort et qui permet d’aborder tous les terrains, l’importante sacoche de triangle (8 litres pour Rémi) qui permet d’emporter l’équipement minimal, placé idéalement sur le vélo. Enfin, pour conclure sur ces similitudes, il y a ce simple pignon arrière, qui est le sujet de cet article.

Les vélos de Maxime et Rémi sont bien des vélos pour le bikepacking léger dans l’esprit gravel, même si le flat bar et le dimension des pneus les rapprochent de la silhouette d’un VTT.

Maxime

Maxime Barat et son Brother single speed
Vendredi 3 septembre, Musette organise une soirée pour parler de ma French Divide en monovitesse et vous présenter mon fidèle Brother Cycles BIG BRO.

J’ai commencé le pignon fixe en 2015, je faisais déjà des longues sorties sur route. Ça m’a toujours plu, mais pour moi c’était trop contraignant de voyager avec un seul pignon en fixe“, explique Maxime. Il délaisse la route pour s’orienter plutôt sur VTT et le gravel, jusqu’au jour où fin 2019 il casse son vélo de voyage et il ne trouve pour le remplacer qu’un cadre spécifique pour le single speed. Du coup le voilà reparti sur un pignon unique, comme ceux de ses potes à Bordeaux qui roulent pour beaucoup en single l’hiver. Le terrain là-bas est plutôt plat et sablonneux ce qui malmène les cassettes multi-vitesses et engendre des frais qui sont bien plus élevés que sur une transmissions single.

Lorsque Maxime décide de refaire la French Divide après avoir déjà participé en 2018 sur un MR4, il contacte le Bike Café Musette à Bordeaux. “Eux, comme ils sont anglais et américains, ils sont branchés sur ce type de machines. Quand je leur ai dit que je voulais faire la French Divide mais que je n’avais pas trouvé le vélo pour ça, ils m’ont dit : attend Max on va te trouver ça …“, me dit Maxime qui s’empresse à aller le tester dans un premier temps avec un dérailleur car ce cadre possède des pattes coulissantes compatibles avec les 2 types de montages. C’est seulement une semaine avant l’épreuve, mis en confiance par le kilométrage effectué précédemment sur son single perso, que Maxime décide de démonter le dérailleur pour prendre le départ en mono-vitesse. “Et je me suis régalé …”, me dit Maxime qui signe le deuxième temps de cette édition 2021.

Single mania le single speed de Maxime Barrat
Single mania le single speed de Maxime Barat

Sur la French Divide Maxime a roulé en 32 x 18 ce qui fait un ratio de 1,8. “Sur le plat je roule à 22 km/h, entre 12 et 22 je suis assis, entre 7 et 12 je suis en danseuse et en dessous de 7 km/h je pousse“, précise Maxime.

Le podcast avec Maxime

Le vélo de Maxime est un Brother Big Bro

Rémi

Le poids de la machine est un critère important pour Rémi “C’est du bon sens, essayez un vélo à 25 kg dans les chemins et un autre à 15 kg, vous verrez tout de suite la différence“, explique t-il sur son blog. Cliquez sur ce lien pour découvrir la Préparation du vélo de Rémi pour la Sea to Peak.

Le vélo de Rémi Lequint qu'il a fabriqué lui-même
Le vélo de Rémi Lequint qu’il a fabriqué lui-même – photo Rémi Lequint

Le vélo de Rémi est son RouBaiX qu’il a fabriqué chez Lafraise. Il est monté en 29×2.2 avec des roues RAR avec moyeu dynamo à l’avant et en single speed. Il dispose de deux ratios : 1.9 et 1.7 pour la plaine et la montagne. Le guidon droit est là pour différentes raisons, en single speed. Selon Rémi avoir un cintre large avec du levier est un plus : “C’est comme si j’avais 2-3 vitesses en plus. Ensuite j’aime vraiment la position dans le technique, j’ai plus de contrôle et freiner avec juste un doigt est vraiment un plaisir. Enfin, ayant eu une tendinite au coude, j’ai remarqué que le drop bar était en partie en cause, ça se passe mieux avec le flat“.

Single mania le single speed de Rémi Quinquin
Le montage single speed du vélo de Rémi : 2 pignons du même côté pour disposer de 2 ratios : 1,7 et 1,9 – photo Rémi Lequint

Lorsque Rémi aborde le sujet de son choix de transmission il admet une recherche  simplicité et de déconsommation, ajoutant que le pilotage est plus efficace, plus fluide, plus pur comme diraient certains. “Oui, il y a un côté anti-conformiste, mais ce n’est pas un choix aberrant, au contraire, il ne faut pas oublier que l’Highland Trail 550 s’est gagné en single cette année et que c’est un singlespeed qui fini deuxième sur le Tour Divide 2018. Comme quoi, en longue distance, le single a un réel intérêt par sa régularité induite, même si il demande une bonne préparation pour s’y adapter et comme on dit … », précise Rémi, ajoutant « Tout est possible en single, à vérifier … »

Le podcast avec Rémi

Nouvelles fourches titane route et gravel chez CEC

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La nouvelle fourche titane de CEC
La nouvelle fourche titane de CEC

Dans le monde du vélo le titane est considéré comme le “graal”, en matière de construction de cadres. Les montages que l’on trouve associent généralement à ces cadres des fourches en carbone. Des marques se sont quand même lancées sur le “tout titane” et elles proposent des fourches faites du même métal. Ces fourches présentent quelques avantages, et nous avons pu en parler avec Pierre-Arnaud Le Magnan, président de Chiru Bikes et de CEC (Carbon Endurance Components). Il se trouve qu’il va prochainement commercialiser deux nouveaux vélos qui pourront tirer parti de cette nouvelle fourche CEC en titane qui sera également dispo pour des montages sur d’autres vélos… et même sur des cadres en carbone.

Pourquoi une fourche en titane ?

La nouvelle fourche titane de CEC
Le titane permet d’amortir les vibrations de haute fréquence… Ici la version 400T sur un cadre Kunlun route – photo Pierre-Arnaud Le Magnan

Ce n’est pas uniquement pour faire joli que CEC propose une fourche en titane. Pierre-Arnaud explique cela très bien : “La majorité des vibrations sont transmises au vélo par l’avant et notamment par la fourche. Elle est fixée par un seul point (le pivot) au cadre et contrairement à l’arrière, tenu par les bases et les haubans, ce point d’ancrage unique se trouve être la source d’oscillations. L’idée était donc d’utiliser les qualités intrinsèques du titane pour absorber une partie de ces vibrations“. Une célèbre marque française de cadre de vélo en carbone a longuement étudié le confort vibratoire du cycliste et mis en évidence le rôle clé de la fourche sur ce point ; cela a mis la puce à l’oreille de Pierre-Arnaud. L’autre avantage est industriel. Plus besoin de développer un moule pour chaque longueur. “C’est intéressant notamment pour les lancements et les petites séries. Je prépare 2 nouveaux vélos qui bénéficieront de ces fourches. Je vais pouvoir facilement combiner tous les besoins de fixations, passages, angles… en fonction du besoin particulier de chaque modèle“, précise Pierre-Arnaud. L’idée est donc d’utiliser les propriétés du titane pour rendre le vélo plus confortable et plus moelleux que ce soit sur les routes ou sur chemins. Le titane permet de dissiper les vibrations des hautes fréquences, plus communément appelé “road buzz”. Avec sa masse volumique inférieure de 40% par rapport à l’acier ces fourches restent légères. Les fourches en acier sont aux alentours de 1,2 kg sur des cadres Surly par exemple, pour les modèles de CEC on démarre à 680 g sur le modèle route. L’avantage poids restera néanmoins aux fourches en carbone.

Confort et maintient de la rigidité

La nouvelle fourche titane de CEC
Les fourches roulent depuis plusieurs mois. Voici le modèle 430 qui assurera le passage de pneus larges. Ici avec du 2.2 – photo Pierre-Arnaud Le Magnan

Les qualités du titane peuvent devenir des défauts sur une fourche qui subit pas mal de contraintes et qui doit garder le vélo en ligne même lors d’un freinage puissant. L’effort asymétrique exercé sur le moyeu via le disque de freinage peut intervenir sur la réaction du vélo si la fourche est trop “molle”. Les premiers essais n’étaient pas très bons “Au freinage ça broutait sur nos premiers protos“, avoue Pierre-Arnaud. CEC a depuis résolu les soucis de comportement dynamique et ces nouvelles fourches ont passé haut la main les tests ISO. Les fourches roulent depuis plusieurs mois et Pierre-Arnaud lui-même les a testé dans les plus dures conditions.

La nouvelle fourche titane de CEC
Testée par Pierre-Arnaud lui-même sur les pistes en mode gravel montagne à Taïwan – photo Carbon Endurance Components

L’usage du titane permet de développer le concept d’intégration optimale… Les bikepackers seront ravis car ils pourront accessoiriser selon leur configuration favorite. “Les fourches carbone de route n’offrent pas habituellement toutes ces possibilités… Sur le titane nous avons plus de flexibilité pour proposer des points de fixation multiples ou du routage interne. La fourche CEC pèse 680 g en route et un peu plus en gravel (30-40 g sur le modèle 400T)… Sur la route, c’est impressionnant on a quelque chose qui est beaucoup plus doux, il y a vraiment une différence par rapport au carbone et on le sent immédiatement“, précise Pierre-Arnaud. Les chocs frontaux sont amortis et le confort sur les routes difficiles est assuré. 

Pierre-Arnaud est allé ensuite tester le modèle 430 sur une petite expédition en montagne à 3000 m avec des pneus en largeur 2.2. “Dès qu’on passait dans les parties techniques en descente, j’ai laissé sur place mes compagnons d’aventure qui étaient équipés plus classiquement… Sur ce type d’obstacles qui nécessite un pilotage hyper fin… Là c’est bon on peut fermer les yeux et garder des vitesses très élevées“, précise Pierre-Arnaud qui je sais possède une bonne expérience dans ce domaine : moi malgré ce super matos, j’ouvrirai les yeux 😉

La nouvelle fourche titane de CEC
La nouvelle fourche titane de CEC se monte aussi bien sur des cadres carbone ou acier. À noter les bossages arasants permettant de conserver un esthétisme raffiné – photo CEC

Sur le marché, les fourches carbone en longueur de 430 mm sont rares ; installer cette fourche – même sur un cadre carbone – peut devenir intéressant pour monter un “Monster”, sans aller jusqu’aux fourches plus hautes qui défigurent un peu les vélos. Avec une 430, la clearance sera augmentée et le “toe overlap” sera dégagé, même avec le montage de gros pneus. Le cadre doit néanmoins être conçu spécifiquement pour cette longueur de fourche. 

Les premières fourches arrivent, d’abord en modèle route et gravel. Sur la route, ces fourches présenteront l’avantage d’offrir du confort et de l’anti vibration sur toutes sortes de cadre. C’est bien sûr plus joli sur un cadre titane, mais on peut trouver un intérêt sur un montage mixte avec du carbone ou du titane, d’autant que sur des vélos qui nécessitent une belle intégration freins / éclairage le fait d’avoir un T de fourche conique totalement creux présentera quelques avantages pour passer câbles et durites. Le câble de roue dynamo pourra sortir sur le té de fourche, mais il pourra également passer à l’intérieur du tube de direction pour se connecter à l’interface de Sync avec la sortie USB… On retrouve cette même comptabilité sur des fourches en acier, mais pas sur celles en carbone. 

Prix et dispo 

Modèle #375T avec axe et accessoires : 710 €

Modèles #400T ou #430T avec axe et accessoires : 734 €

Infos sur le site : www.cecomponent.com