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Pneu route endurance Vredestein Superpasso, le hollandais volant

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Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire boxed
photo Dan de Rosilles

Après avoir essayé le mois dernier avec grand plaisir le pneu de cross-country SpottedCat Superlite de la marque Vredestein sur mon monster gravel Salamandre, je teste aujourd’hui le Superpasso, un pneu tubeless typé route-endurance de 32 mm de cette même marque. Ce pneu sera-t-il aussi plaisant à rouler que son cousin tout-terrain ? Réponse ci-dessous !

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire
Qu’attendre d’un Superpasso tout juste éclos ? – photo Dan de Rosilles

Vredestein, une marque néerlandaise surprenante

Il y a quelques semaines encore, j’ignorais tout de Vredestein, cette marque de pneumatiques hollandaise. Depuis, j’ai découvert qu’ils produisent depuis fort longtemps des pneumatiques pour toutes sortes de véhicules, dont les vélos bien sûr. Si vous souhaitez plus d’informations sur la marque, je vous renvoie à l’introduction de mon article sur leur modèle Cross-Country Spotted Cat Superlite.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire tubeless mount
La tringle souple du Superpasso passe sans problème la barrière de mes jantes DT Swiss R460 – photo Dan de Rosilles

Vous connaissez le vif intérêt que je porte aux pneus tubeless route-endurance de 32 mm, qui me paraissent tout à fait adaptés pour les aventures au long cours, pour les routes secondaires parfois très dégradées et les pistes gravel les plus roulantes. Je me devais donc de compléter notre dossier thématique sur ce type de pneus avec le Vredestein Superpasso !

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire close up
Après 1200 km de Brest à Arles, par toutes les températures, toutes les météos et sur tout type de surface, j’ai une idée plus précise des qualités des Superpasso – photo Dan de Rosilles

Avant de commencer à parler spécifiquement de la version 32 mm bicolore que j’ai testée, il est bon de préciser que le Superpasso est proposé en quatre sections différentes (23, 25, 28 et 32 mm), tubeless ready ou non, toutes construites autour d’une carcasse de 150 tpi.
Il existe également plusieurs coloris selon les versions. Pour plus de détails, reportez-vous au tableau du site web de Vredestein qui est reproduit ci-dessous.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire versions
Les différentes sections et couleurs disponibles pour le Superpasso – capture d’écran site web Vredestein

Conditions du test

J’ai testé ce pneu sur plus de 2000 km en deux mois, en préparant puis en effectuant une diagonale en pignon fixe entre Brest et Montpellier, une aventure dont vous pourrez retrouver le carnet de voyage ici.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire diagofixe fixed gear long distance endurance
La Diagofixe de Brest à Montpellier, un terrain de jeu parfait pour pousser les Superpasso dans leurs derniers retranchements – capture d’écran compte Strava Dan de Rosilles

À mon avis, tester un pneu en pignon fixe est tout à fait pertinent, dans la mesure où le pneu sera beaucoup plus sollicité et plus au “contact des jambes” qu’avec une roue libre et un dérailleur. Cela permettra de le pousser à bout, tant en matière d’usure et de résistance, qu’au sujet de ses qualités d’adhérence, de vitesse…

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire fixed gear
Le pignon fixe sollicite beaucoup plus les pneus qu’un autre vélo, c’est donc un très bon banc de test pour les Superpasso – photo Dan de Rosilles

La durée du test et le kilométrage m’ont permis d’éprouver ce pneu sur tous types de terrains, en tout cas ceux sur lesquels on attend son utilisation. Des tarmacs les plus lisses aux chemins de gravel roulants, par toutes les météos et une plage de températures allant de 10 à 35°C, j’ai eu le temps de me faire un avis sur le Vredestein Superpasso.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire rinko bag train travel
Pour partir à Brest en TGV, vélo et pneumatiques ont dû subir le rituel japonais du rinko bag – photos compte Instagram @dan_de_Rosilles

Déballage

Les pneus sont livrés dans des boîtes en carton sobres et écologiques. Leur pelage bicolore (on dit “transparent”, les flancs sont bruns car dépourvus de gomme) est du plus bel effet. Le pneu bicolore est à la mode, aussi bien chez les fabricants que chez les cyclistes.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire transparent
L’inscription Black/Transparent signifie que les flancs du pneu sont bruns car ils ne sont pas recouverts du composant qui recouvre la bande de roulement – photo Dan de Rosilles

La boîte indique que les pneus sont “développés aux Pays-Bas”, sans aucune indication du pays où ils sont fabriqués. Mon petit doigt me dit que c’est sans doute en Asie… Mais rien ne permet de l’affirmer.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire developed in the Netherlands
“Développé aux Pays Bas” ne nous en dit pas plus sur le pays de fabrication – photo Dan de Rosilles

Tiens, on remarque sur la bande de roulement du pneu deux témoins d’usure, rigoureusement semblables à ceux qui ornent les pneus de la marque Continental… Ladite bande de roulement, manifestement riche en silice, rappelle aussi celle des pneus Continental Grand Prix 5000 S TR, que j’ai testés récemment ; mais aussi un peu celle de certains pneus Pirelli… difficile donc de deviner dans quel pays et dans quelle usine sont fabriqués ces pneus !

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire wear indicator
On remarque sur la bande de roulement les témoins d’usure, semblables à ceux des pneus Continental – photo Dan de Rosilles

Montage

Sur les flancs des pneus sont inscrites pas mal d’informations : leur incompatibilité avec les jantes carbone sans crochets (dommage, à ce stade de l’article je vais perdre des lecteurs parmi les utilisateurs de jantes Hookless) et leur sens de roulement (qui correspond assez logiquement au sens des chevrons gravés sur la bande de roulement). On retrouve aussi inscrit sur les flancs la fourchette de pression préconisée, même si, on le verra plus tard, ces préconisations méritent parfois d’être outrepassées.

À l’intérieur du pneu, la surface est striée. C’est de plus en plus courant à l’intérieur des pneus tubeless. Je ne sais pas si cela permet de mieux répartir le liquide préventif lorsque la roue tourne, c’est peut-être aussi tout simplement la structure du pneu qui affleure. Effectivement, pourquoi ajouter trop de matière à l’intérieur, surtout lorsqu’on souhaite fabriquer un pneu léger ?

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire inside
À l’intérieur des Superpasso, des stries perpendiculaires au sens de rotation ont sans doute été pensées pour une meilleure répartition du liquide préventif – photo Dan de Rosilles

Il faut dire qu’à 349 grammes sur ma balance, ce pneu se situe au cœur de sa catégorie. Bon, on va pas faire de concours, mais s’il fallait simplifier, on pourrait dire que les route-endurance de 32 mm que nous avons testés jusqu’ici sont divisables en trois familles : les cuirassés pour aller partout (Pirelli Cinturato Velo, American Classic Torchbearer), les poids-plume pour aller vite (Goodyear Eagle F1), les compromis entre-les-deux (Continental GP5000 S TR, Hutchinson Sector). Reste à voir sur le terrain, donc, dans quelle sous-catégorie le Vredestein Superpasso va s’immiscer.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire weight
À 349 g sur la balance, le Superpasso se situe dans la moyenne de poids des pneus tubeless route-endurance 32 mm – photo Dan de Rosilles

Rien de particulier à signaler lors du montage, si ce n’est que le pneu passe sans problème la barrière de mes jantes DT Swiss R460. Ce laxisme (relatif) des tringles fort agréable lors du montage, ne pose aucun problème au claquage, mais pourrait expliquer l’incompatibilité du Superpasso avec les jantes hookless. Comme souvent, le pneu affiche un p’tit 31 de large, mais comme chacun sait, je vais m’appliquer à l’écraser un peu : Nous voilà prêts, nous voilà propres ! Un gonflage précis à 4 bar, et c’est parti pour les premiers essais !

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire clearance
Après montage, le Superpasso se met sur son 31, mais devrait sans doute se mettre plus à l’aise après quelques sorties – photo Dan de Rosilles

Rodage

Au premier contact, le pneu colle un peu au bitume. Cette sensation aura totalement disparu après deux ou trois cent kilomètres et s’observe couramment sur certains pneumatiques, mais cela mérite d’être signalé.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire insect safety
La chenille du papillon machaon aura la vie sauve, les Superpasso sont très précis en terme de trajectoire. Point commun entre les deux : au début ça colle au bitume, après ça vole ! – photo Dan de Rosilles

Les premières sorties ont lieu autour de chez moi, dans les Alpilles, avec le vélo “à vide” (plus de 10 kg quand même, vive le Chromoly intégral !), sur petites routes et un peu de gravel, histoire d’avoir confiance en ce Superpasso avant de l’amener sur la Diagofixe et ses quelques 1200 km.
Dès le début, le pneu est rassurant, sain, étonnamment rapide et confortable. Du tout bon ! Sans insister en gravel (il ne s’agit pas de les abîmer avant la Diagofixe), les Superpasso se montrent à l’aise et ne laissent voir aucun stigmate après avoir été mis à l’épreuve dans les DFCI calcaires des Alpilles.

Décollage, étage 1

La suite de sa préparation (et de la mienne) c’est de charger le vélo (prolongateurs, bikepacking) de 8 kg supplémentaires, et d’allonger les distances : un aller-retour dans les Gorges de l’Ardèche sera l’exercice suivant.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire long distance aerobars endurance enduroad
En longue distance, les Superpasso se sont montrés particulièrement rapides et confortables – photo @adrienmoniquet.co

Première surprise : j’oublie d’ajouter de la pression dans les pneus et malgré les kilos supplémentaires, je réalise qu’à 4 bar, certes ils s’écrasent un peu au sol, mais continuent à se comporter tout à fait honnêtement. J’ai pris note de cette capacité du pneu à être utilisé en dessous des pressions préconisées, par la suite j’ai continué ainsi, pour profiter d’un excellent confort sans pour autant ressentir de perte de vitesse ou d’adhérence en courbe.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire pressure
J’ai pu constater que le Superpasso est intéressant à rouler en dessous des pressions recommandées – photo Dan de Rosilles

Pluie et soleil

En roulant en Ardèche et sur certaines étapes de la Diagofixe par des températures supérieures à 30°C, j’ai pu constater que le pneu se comporte très bien dans les conditions estivales. Il ne colle pas au bitume et s’est montré très sûr lorsque des bulles de goudrons brillent en surface.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire Cevenes trip bikepacking
Pendant la préparation de la Diagofixe, un week-end de bikepacking en Ardèche méridionale m’a permis de rouler par de fortes chaleurs – capture d’écran compte Strava Dan de Rosilles

Lors de la dernière étape de la Diagofixe, sur le plateau du Larzac, une pluie persistante m’a permis également de valider sa tenue de route sur surfaces mouillées. L’enchaînement des lacets du Col du Vent en pignon fixe chargé sous une pluie battante a été un bon moyen de valider l’adhérence des Vredestein Superpasso sur route mouillée.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire wet road rain
Sur le plateau du Larzac, la pluie intense permet de valider la tenue de route des Superpasso sur route mouillée – photos Dan de Rosilles

Le fin justifie la moyenne

Les seules situations où j’ai pu constater les limites des Superpasso, c’est au contact de granulats fins et réguliers. Pas le sable, pas les graviers, mais plutôt les “petites billes” de grès ou de granit, qu’on rencontre dans les cuvettes de goudron sur la route quand un orage les a déposées là, ou sur certains chemins de gravel. Le Superpasso déteste ce calibrage, donc le fuit immédiatement. Le dérapage guette…

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire gravel path
Le gravel n’effraie pas les Superpasso… – photo Dan de Rosilles

Bien sûr, une fois qu’on le sait, il suffit de ralentir dans les courbes, de rester concentré lorsqu’on rentre ou qu’on sort de l’ornière, et de façon générale, s’appliquer à comprimer l’avant un peu plus que de coutume pour garantir l’adhérence de la roue avant. Comme toute contrainte en lien avec le pilotage, on intègre très vite ces réflexes, et passé les deux ou trois premières “surprises”, ce défaut devient assez anecdotique : ce type de granulat est finalement assez rare, et le Superpasso n’est pas prévu non plus pour rouler en gravel toute la journée.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire sand
… mais attention, ce genre particulier de granulat fin et régulier ne plaît pas du tout au Superpasso – photo Dan de Rosilles

Un bilan très positif

Je me suis vraiment régalé avec les Vredestein Superpasso, aussi bien sur des sorties courtes plutôt explosives que des raids aventureux plus longs, avec le vélo chargé ou non. Ces pneus néerlandais se distinguent par leur élégance, leur grande polyvalence, leur excellente résistance à l’usure et un très bon rapport adhérence/vitesse.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire Luberon trip
Le test est fini, mais je vais continuer à trouver de bons prétextes pour rouler avec les Superpasso – capture d’écran compte Strava Dan de Rosilles

Les Vredestein Superpasso trouveront aisément leur place dans l’offre de plus en plus étoffée (pour notre plus grand plaisir) des pneus tubeless route/endurance de 32 mm, très proches des Hutchinson Sector et des Continental Grand Prix 5000 S TR, qui sont des best-sellers. Souhaitons au Superpasso la même réussite… En attendant un autre test de pneus de la même catégorie, je vais les laisser montés sur mon pignon fixe, et en profiter encore longtemps j’espère !

Vredestein Superpasso 700 X 32c de 55 à 65€ selon modèle et revendeur

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire
Demain est un autre jour… avec les Superpasso bien sûr ! – photo Dan de Rosilles

Origine Graxx 3, prise en main et présentation du nouveau gravel

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Le nouveau Graxx 3 de Origine Cycles
En descente, le vélo semble toujours aussi stable et maniable qu'auparavant.

Il y a 2 ans nous vous présentions le Graxx II, que Matthieu avait testé en avant-première sur Bike Café. Cette évolution tranchait singulièrement avec son prédécesseur, premier du nom, sur lequel Patrick avait roulé (retrouvez le test du tout premier Origine Graxx) en 2019. Quatre ans après la naissance de ce gravel d’Origine Cycles, voici l’héritier de la saga : un fils de bonne famille qui saura faire ses preuves sur le terrain dans les pires conditions, dans la rocaille ou chargé comme un mulet lors de vos explorations.

Le Graxx II s’était imposé comme une référence dans le paysage gravel français et européen. Pour célébrer ses 2 ans d’existence, Origine Cycles lui a offert plus qu’un lifting : une cure de jouvence. (Photos : Clément Siegfried – Origine Cycles.)

Deux versions sur l’Origine Graxx 3 : classique GTO et performance GTR !

En effet, il faudra désormais accoler derrière ce nom GRAXX les sigles GTO pour la version classique et GTR pour la version performance.

Chez Origine, ce n’est pas nouveau, le leitmotiv est la recherche constante de l’excellence. “Je suis très fier de ce vélo. Franchement c’est fou, car à chaque fois on se dit qu’on a fait le max et qu’on n’arrivera pas à faire mieux. Et finalement on y arrive toujours…“, nous dit Rémi Lefevre, un des boss d’Origine Cycles. “Nous ne nous sommes pas contentés d’évolutions esthétiques, le Graxx évolue également dans sa recette de carbone, pour encore optimiser le ratio performance / confort / facilité / solidité“.

Le nouveau Graxx 3 de Origine Cycles
Le nouveau Graxx 3 en action.

En complément de la version classique du Graxx, baptisée GTO, nous avons décidé de créer une version ultime en terme de performances. Une série taillée pour aller vite, sans renier l’essence de nos vélos en conservant ces notions de facilité / confort / fiabilité, grâce au Dynamic Response.

Deux profils de vélos se distinguent, sans classement de gamme, pour une palette de pratiques encore plus large.

Le Graxx GTO, qui est l’équivalent du Graxx que vous connaissez, conserve ses qualités avec la capacité de rouler au long court, de filtrer parfaitement les imperfections du terrain : l’extrême facilité et le confort en toutes circonstances. Le Graxx GTO bénéficie des évolutions de moulage carbone développées sur l’Axxome III, avec notamment l’optimisation du moulage EPS de la série GTO.

La fibre de carbone est compactée de façon encore plus linéaire, sur une surface plus large. Le résultat est encore plus de solidité, en conservant exactement les mêmes qualités dynamiques, qui ont fait la renommée du Graxx II. En agissant sur ce compactage la conséquence directe est l’amélioration du confort.

Le Graxx GTR, quant à lui, est taillé pour les relances explosives, les parcours rythmés et les courses où la moyenne prime. Toujours avec la facilité et le confort qui caractérisent les vélos Origine. Le GTR adopte la technologie de moulage Unique Matrix Layup développée sur les séries GTR route. “Nous avons adapté la fibre et sa densité par, rapport aux contraintes d’une pratique gravel, dont l’engagement technique peut titiller le VTT“, nous précise-t-on chez Origine.

Cette série GTR représente le savoir-faire en matière d’innovation, de maîtrise et modelage de la fibre et de performance. C’est directement la compétition qui a inspiré ce vélo. Origine a appris des retours de son team sur les formats courts, longs, roulants, défoncés, montagneux ou plats, pour mettre au point cette machine à faire tomber les chronos.

Les deux séries reçoivent également le triangle arrière CCT+, dans l’optique d’une réponse nerveuse : le Dynamic Response, toujours aussi prononcé, associé à une filtration optimale.

La partie visible sur l’Origine Graxx 3 : l’intégration

Terminée la câblerie apparente, le Graxx s’offre une intégration, qui n’est pas simplement esthétique, car elle offre des avantages notoires pour une pratique en bikepacking.

Origine est parti de son expérience sur le Fraxion qui a été déclinée sur l’Axxome III que nous avons présenté récemment. “Nous voulions une intégration parfaite et surtout parfaitement fluide, pour que les gaines et durites ne viennent en rien contraindre la rotation du poste de pilotage, ou pire en engageant le poste de pilotage sur le mauvais angle. Le développement de cette intégration nous a pris des mois sur le Fraxion, nous n’allions pas nous priver pour décliner cette recette sur le Graxx“, nous dit Origine.

Un an à rouler sur le Graxx 2 d'Origine Cycles
Le cintre sur le Graxx 2. Photo : Philippe Aillaud.

Grâce à cette intégration, la direction est encore plus fluide qu’avec des gaines et durites apparentes, qui pouvaient parfois contraindre le poste de pilotage. Ainsi, vous pourrez lâcher les mains du guidon en toute sérénité, dès qu’il s’agira d’avaler votre ravitaillement, remettre ou enlever votre veste, manipuler votre GPS ou fouiller dans vos sacoches.

Le nouveau Graxx 3 de Origine Cycles
L’intégration est perceptible lorsqu’on regarde le vélo sur sa face avant. Elle répond à une tendance actuelle et facilite l’installation de bagagerie de cintre.

Les avantages en gravel

  • Sans câble apparent, poser une sacoche de cintre devient un jeu d’enfant ;
  • Plus besoin de négocier ou réfléchir, on met, on enlève, on remet sans se poser de question. Pas de frottement des câbles sur la douille de direction ;
  • Plus de fluidité ;
  • En utilisation performance sans bagagerie, le vélo est plus aérodynamique.

Graxx 3 : pourquoi pas des pneus plus gros ?

Origine a choisi de conserver exactement les mêmes sections de pneus compatibles à savoir maximum 700 x 45 et 650b x 47 pour conserver une bonne polyvalence.

Le nouveau Graxx 3 de Origine Cycles
La monte de pneus est identique : 45 mm en roues de 700 et 47 mm en 650b.

Plus gros, c’est faire des choix techniques qui segmentent automatiquement un vélo en renonçant à la polyvalence. Le Graxx est un gravel très polyvalent, capable d’enchaîner des portions “off road” engagées en haute montagne, des kilomètres de pistes avec la sensation de piloter un tapis volant, de partir en voyage en autonomie totale, mais aussi pouvant être monté super light pour une utilisation route endurance et boucler l’Étape du Tour ou une Marmotte. Le Graxx n’est pas un couteau suisse : un couteau suisse combine une multitude d’outils moyens, alors que le Graxx excelle sur tous les terrains pour lesquels il est conçu.

Le nouveau Graxx 3 de Origine Cycles
Le Graxx 3 est un vélo polyvalent, utilisable en gravel engagé avec des pneus de 47 mm (650b) ou sur la route longue distance avec une monte de pneus tubeless de 32 mm, par exemple.

Cette polyvalence a été largement démontrée par les utilisateurs du Graxx durant ces 2 dernières années et aux mains des ambassadeurs de la marque. Auréolé et malmené sur les épreuves d’Ultra comme les Bikingman route et gravel, sur les formats courts gravel comme le Roc d’Azur, rudoyé par Axel Carion du Chili au Sri Lanka pendant 2 ans, les Graxx ont vagabondé en bikepacking sur les routes et chemins de l’Europe et ils ont aussi tenu les roues, dans les “fast-packs” du dimanche matin.

Les professionnels du secteur ne s’y sont pas trompés : l’organisateur de séjours en gravel (Gravel Up) Olivier Heissler a décidé d’équiper sa flotte avec des Graxx.

François-Xavier Plaçais présente le Graxx 3

Prise en main de l’Origine Graxx 3

Le nouveau Graxx 3 de Origine Cycles
Première session avec le Graxx 3. Photo Clément Siegfried

J’ai eu le privilège de tester cette nouvelle monture en marge de la 3ème édition de Nature is Bike à Angers. Un premier test d’une dizaine de kilomètres seulement, insuffisant pour vous remonter des informations pertinentes, mais qui m’a permis de me faire une première idée de la nouvelle machine de gravel d’Origine.

Tout d’abord, esthétiquement, le vélo me plaît beaucoup et l’intégration de la câblerie à l’avant (même si elle posera plus de problèmes en cas de démontage ou réglage de hauteur de cintre), donne au vélo un look beaucoup plus racé et orienté “course”. Impression confirmée par la présence d’une tige de selle également intégrée, et d’une peinture bi-couleurs très réussie à mes yeux.

Au roulage, toujours cette facilité de prise en main qui m’avait frappée lors de mon essai de la version précédente et ce mélange de confort et de rendement. Le vélo est nerveux et ne demande qu’à partir !

Origine Graxx 3 : nouveau cadre, nouvelle fourche

Présentation du nouveau gravel d'Origine Cycle le Graxx 3
La nouvelle fourche du GRAXX 3 – photo Clément Siegfried Origine Cycles

La recette est la même que pour l’OGV II : la fourche se veut confortable, précise et rigide. Cette OGV III reçoit de nouveaux œillets pour offrir plus de polyvalence, avec la possibilité de fixation de porte bagages (Tubus Tara) ou de porte-bidons (standard, entraxe 64 mm).

L’intégration du câble de moyeu dynamo est maintenant possible grâce à un perçage sur le sommet de la fourche, pratique pour installer proprement un éclairage avant (Dan avait écrit à ce sujet un Petit guide pratique pour rouler la nuit).

Le Graxx 3 dans le détail

Géométrie Graxx 3

Présentation du nouveau Graxx3 d'Origine Cycles

 

Spécifications

  • Poids cadre Graxx GTR 944 g
  • Boitier BSA 68 mm
  • Jeu de direction haut IS52 / 28.6
  • Jeu de direction bas IS52 / 40
  • Tige de selle Ø27.2
  • Section max. pneumatiques 700 x 45
  • Section max. pneumatiques 650 x 47
  • Disque 180 mm ou 160 mm AV/AR
  • Serrage de selle intégré
  • Routing interne

Voir les vélos en ligne sur le site d’Origine

Belle virée dans le Vaucluse avec la bagagerie Deuter

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Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Les vignes, le Mont Ventoux, les petites routes, un paysage typique du Vaucluse.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas roulé dans le nord du Vaucluse. Avec Philippe, photographe pour Bike Café, nous avons décidé de tracer un itinéraire au départ d’Apt, avec en point d’orgue les magnifiques Gorges de la Nesque.

Philippe a profité de cette belle virée pour faire une longue sortie avec le gravel électrique Mondraker Dusty RR, tandis que j’étrennais un nouveau vélo, le Kona Libre, un modèle de gravel en aluminium sur lequel je reviendrai avec plus de détails dans un prochain article. Pour emmener notre matériel de réparation, textile de rechange, nutrition ainsi que le nécessaire pour simuler une nuit en bivouac (matelas de sol et sac de couchage), nous avons utilisé la nouvelle ligne de bagagerie de bikepacking Deuter Cabezon.

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Voici nos montures équipées pour affronter à peu près toutes les conditions. Philippe avec le Mondraker électrique et moi sur le Kona alu musculaire.

Photos : Philippe Aillaud et Matthieu Amielh.

Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de Deuter France.

En route pour les Gorges

Philippe et moi nous étions donc donnés rendez-vous à l’ouest d’Apt, sur un petit parking déjà écrasé par la chaleur alors qu’il n’est que 9h30 du matin. La journée va être chaude ! Très exactement, nous sommes partis du pont Julien, un point romain, traditionnellement daté de l’an 3 avant J.C, “au débouché du défilé de Roquefure, à 5 km au nord de Bonnieux et à 8 km à l’ouest de la ville d’Apt” (source : Wikipedia).

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Le Kona Libre en mode bikepacking sous le pont Julien.

Une fois le parcours tracé sur OpenRunner, chargé sur nos Garmin et nos sacoches Deuter montées sur les vélos, nous voilà partis en direction de Saint-Saturnin-Lès-Apt !

Le début de la balade est parfait pour se mettre en jambes avec des petites routes bitumées très tranquilles, plates et sans aucune circulation automobile, nous nous arrêtons simplement pour renseigner un couple de cyclistes qui cherche son chemin.

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Philippe était “coincé” sur le 40/19 lors de la sortie en raison d’une batterie déchargée. Cela ne l’a pas empêché de bien rouler.

La trace créée par Philippe sur Openrunner présente une difficulté principale : le col de la Liguière et ses 9,5 km d’ascension à près de 6,5 % de moyenne. Philippe se cale sur mon rythme et nous avançons progressivement tout en nous hydratant régulièrement car il fait déjà près de 30°C et il y a très peu d’air pour se rafraîchir.

Voici la trace de notre parcours tracé dans le Vaucluse, au départ d’Apt. Intégration i-frame Open Runner.

Arrivé au sommet (998 m) où le Ventoux se dévoile au travers de la végétation, nous empruntons une belle descente qui nous amène gentiment à Sault, une des 3 voies pour grimper le Mont Ventoux et la plus facile également. Je l’avais déjà constaté sur des sorties plus courtes mais le Kona Libre est un vélo hyper agréable à piloter, se prenant facilement en main et c’est un régal de le piloter en douceur sur les lacets faciles nous ramenant sur le plat. Dans la descente, je ne sens pas la sacoche arrière balloter malgré la prise au vent importante et l’enchaînement rapides des virages, aucun souci de ce coté-là !

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Arrivée dans le village de Sault, il est temps de trouver un endroit pour casser la croûte !

Une fois passé le village de Saint-Jean, nous poursuivons au Nord en direction de Sault qui est la commune la plus étendue du Vaucluse avec ses 11 000 hectares. Il est midi passé et nous avons déjà roulé plus de 40 km, la montée nous a ouvert l’appétit et nous nous arrêtons dans un petit restaurant sympathique de Sault avec son menu cycliste à 12 euros ! Petit clin d’œil au passé : c’est sur la terrasse de cet établissement que j’avais fait un somme, avec mon pote Olivier, en préparation de ma première Born to Ride (Les Monts). C’était en 2017, de très bons souvenirs et une première expérience en longue distance !

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
L’arrivée sur Sault est magnifique. Ce village est posé sur un plateau calcaire en limite du plateau d’Albion, entre pierres, forêts et champs de lavande.

Requinqués après un plat de lasagnes maison et un bon dessert, nous repartons confiants et motivés vers Les Gorges de La Nesque. Les gorges démarrent au sud de Monieux, juste après le plan d’eau et à une altitude de 625 mètres, pour finir au pied du bourg de la commune de Méthamis, à une altitude d’environ 270 mètres. Certaines falaises mesurent plus de 200 mètres de hauteur.

Philippe et moi nous arrêtons au magnifique belvédère du Castellaras surplombant les Gorges. Ces gorges ont été chantées par le félibrige Frédéric Mistral et une stèle en son honneur a été dressée en 1966. Le poète parle de son voyage et de la découverte des Gorges avec deux de ses amis du Félibrige dans son livre Mes origines : mémoires et récits de Frédéric Mistral (publié en 1915). Une traduction de la version provençale donne ceci :

« Cette Nesque s’engouffre dans une gorge anfractueuse et sombre ; et vient ensuite un point où le roc brusquement et incroyablement se cabre… C’est du Rocher du Cire qu’il s’agit : Ni chat, ni chèvre, ni satyre, Je vous en réponds bien, jamais n’y grimperont ! »

Frédéric Mistral, Mes origines : mémoires et récits (1915)
Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Vue spectaculaire sur le début des Gorges de la Nesque.

Frédéric Mistral n’avait surement pas pensé à l’époque que des cyclistes puissent traverser cette barrière naturelle… Philippe et moi profitons du spectacle grandiose tout en faisant attention à la circulation, encore limitée à ce moment de la saison. Nous croisons quelques cyclistes qui remontent les gorges à contre-courant, la montée doit être également agréable car la pente ne dépasse pas les 5 % de déclivité.

La route taillée dans le flanc des gorges et les surplombant est étroite et serpente le long de la falaise. Philippe et moi nous laissons glisser sur ce joli bitume tout en profitant de ce fantastique paysage. La partie la plus spectaculaire des gorges est au début de la descente, sur environ 3 ou 4 kilomètres, quand vous avez une vue totalement dégagée sur ce “Grand Canyon à la provençale”.

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Une vue à couper le souffle quand vous descendez les Gorges. Ne faites pas comme le cycliste, roulez bien à droite ! Derrière moi, en forme de croix, le Rocher de Cire, autour duquel une légende est née…

En bas des gorges, nous traversons le village de Villes-sur-Auzon, qui sera le point où nous bifurquons vers le sud. Nous retrouvons de petits chemins et routes agréables près de vignes. Le Vaucluse semble être passé à l’heure de la sieste et nous ne croisons pas âme qui vive sur les routes provençales.

Des cerises plein les sacoches…

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Les vignes, le Mont Ventoux, les petites routes, un paysage typique du Vaucluse.

A la sortie de cette localité, le mur de Méthamis (300 mètres à 13 %) est un joli raidard à monter, en plein soleil pour corser le tout. Ma transmission Sram 1×11 tout à gauche, j’arrive à le grimper en me mettant en danseuse dans la portion terminale de la difficulté. Je sens un peu la sacoche de selle balloter mais rien de perturbant. Au “sommet”, nous retrouvons une petite route qui monte régulièrement pendant une dizaine de kilomètres. Je me cale dans la route de Philippe et trouve mon rythme entre 15 et 20 km/h. J’aurai bien besoin de sucre car je me sens un peu faible… On dirait que le ciel m’a entendu car surgissent alors comme par magie des cerisiers en bord de route ! Philippe et moi nous régalons des fruits sucrés à point… parfois, le hasard fait bien les choses !

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Le temps des cerises… Fruits garantis sans pesticides !

Nous redescendons sur le village de Lioux (km 100) où une fontaine datant de 1892, d’après l’inscription sur la pierre, nous permet de refaire le plein d’eau. Je n’ai pris qu’un seul bidon et cela s’est révélé insuffisant. Comme souvent, la sacoche de cadre est gênante pour installer un porte-bidon sur le tube vertical mais le problème peut être résolu en installant les bidons sur la fourche, ce qui est possible grâce aux inserts présents sur celle du Kona Libre.

En arrière-plan de la première photo, l’impressionnante falaise de la Madeleine du haut de laquelle on peut apercevoir les Monts du Luberon et le Ventoux par temps clair.

Notre sortie touche à sa fin et nous passons par le village de Roussillon, avec ses magnifiques falaises d’ocre. Au 19e siècle, six entreprises d’ocre employaient 1 500 ouvriers à Roussillon. L’usine Mathieu (aujourd’hui Écomusée de l’ocre) produisait environ 1 000 tonnes d’ocre par an entre 1921 et 1963. Après avoir traversé la localité, heureusement encore peu fréquentée par les touristes, nous enroulons du braquet sur les 5 derniers kilomètres pour rejoindre notre point de départ près d’Apt.

Deuter Cabezon sacoches bikepacking
Les falaises d’ocres de Roussillon seront la cerise sur le gâteau de notre beau circuit vauclusien.

La bagagerie Deuter Cabezon utilisée dans ce reportage

Au cours de ce grand reportage, nous avons utilisé les produits suivants :

Sacoche de selle Deuter Cabezon SB16

J’ai apprécié le fait que cette sacoche soit en deux parties : une partie fixe ou base venant se fixer sur le tube selle avec deux larges velcros et sur le chariot de selle avec deux sangles clipsables et une partie amovible composée d’un sac étanche avec rabat roulé à double fermeture par boucle. Bien vues : la valve de purge permettant de chasser l’air quand on comprime les affaires avant de fermer et la sangle rabat qui vient assurer un serrage dans le sens vertical.

Sacoche de cintre Deuter Cabezon HB14

La sacoche de cintre s’installe facilement sur le cintre mais il faut bien la serrer en utilisant les 3 lanières velcro (deux lanières se fixant autour du cintre et une autre passant sous la potence). Un mauvais serrage crée du ballottement et présente le risque de la voir toucher le pneu avant du vélo…

Sacoche de cadre Deuter Cabezon FB6

La sacoche de cadre m’a été envoyée en dernière minute par Deuter. Elle a tenu la route mais mériterait une lanière supplémentaire pour venir l’attacher sur le tube horizontal. Elle s’installe rapidement et le zip d’ouverture est facile à manipuler. D’une contenance de 6 litres, elle aussi en volume de 4 litres (Deuter Cabezon FB4).

Le Mondraker Dusty à la conquête des pistes provençales

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Test du gravel Mondraker Dusty
Test du gravel Mondraker Dusty

Voilà un e-gravel qui n’a pas froid aux yeux : ce Mondraker Dusty n’a même pas peur des pistes DFCI rugueuses de Provence. La marque espagnole l’a conçu pour s’attaquer de façon ludique aux terrains les plus difficiles, tout en visant une grande polyvalence d’usage. Après la découverte du modèle Dusty XR à Alicante, voici le test du modèle RR sur nos pistes méridionales des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. (Photos Phillipe Aillaud – vidéo Patrick VDB)

Depuis le premier e-gravel que j’ai essayé en 2018, j’ai rapidement été convaincu que le gravel électrique était le VAE idéal. Je me demande pourquoi les revendeurs de vélo continuent de prescrire, dès qu’on vient les voir pour un VAE, des VTT Electriques qui pèsent une tonne pour rouler sur route ou sur des chemins de campagne. Je l’ai déjà clamé dans plusieurs de mes articles : pour moi LA solution, basée sur le principe simple de la polyvalence d’usage devrait logiquement conduire à proposer des e-gravel, plus légers et plus sobres en énergie électrique. Laissons les VTT électriques à ceux qui veulent grimper pour conquérir des pistes techniques ou descendre des singles piégeux. Le e-gravel est la solution pour rouler sur route ou sur chemins, grimper des cols, aller au marché en ville, suivre la sortie du dimanche avec les copains, partir en bikepacking : la polyvalence est le maître-mot.

Mondraker arrive dans le monde du gravel

Ceux qui connaissent la marque espagnole savent qu’elle ne fait pas dans la demie mesure. Cette marque, qui jusqu’à présent ne s’intéressait qu’aux VTT ou aux urbains eux-mêmes typés VTT, vient de mettre un pied en dehors de sa zone d’excellence habituelle. Avec cette arrivée dans le monde du gravel, elle confirme qu’elle a du caractère et des idées. Pour ne pas faire comme tout le monde, elle fait curieusement cette entrée avec un “E-gravel” : ce n’est pas commun d’aborder une nouvelle discipline avec un vélo motorisé.

Test du gravel Mondraker Dusty
Le design et la géométrie du Dusty, ont été conçu pour s’attaquer aux pistes les plus rudes – photo Philippe Aillaud

Ensuite, comme vous pouvez le remarquer sur le design et la géométrie, le vélo a été conçu pour s’attaquer aux pistes les plus rudes. Les valeurs des angles – qui sont les mêmes que sur le BMC URS – et la potence courte donnent le ton de ce vélo qui hérite d’un ADN plutôt VTT. Matthieu avait roulé lors du press camp d’Alicante sur le modèle XR équipé d’une fourche suspendue à faible débattement, j’ai choisi le modèle RR, équipé d’une fourche rigide et d’une transmission Sram Rival. 

On remarque immédiatement ce guidon, avec un flare accentué, qui positionne les leviers de freins “couchés” en mode bikepacking. Cette tendance est confirmée par le nombre d’emports présents sur un cadre de vélo, que les aficionados des sacoches auront plaisir à compter ! L’habillage du triangle avec des sacoches sera délicat, car le dessin du cadre est très sloping.

Le design reprend des éléments identitaires de la marque avec le dessin de la colonne de direction, l’attache des haubans arrières qui évoquent une suspension et dont la forme a été pensée pour ajouter du confort sur l’arrière. Le vélo est beau et on remarque le subtil design du décor de sa peinture qui trace, de l’avant vers l’arrière, cette bande noire. 

Géométrie et dimensions

Cela fait une bonne dizaine d’années que Mondraker a bouleversé la géométrie des vtt à prédilection dénivelé négatif en créant la Forward Geometry, qui se traduit par un angle de direction plus fermé, compensé, entre autres, par une potence plus courte et un reach plus important, impliquant un pilote plus dans le vélo que sur le vélo et avec plus de place pour déplacer son corps. Ce type de géométrie a encore plus de sens avec l’augmentation du diamètre des roues. “En 2014, j’en ai ressenti les bienfaits en passant d’un Yeti 575 26’’ à un Mondraker Factor XR, sûrement le premier 29’’ avec une géométrie moderne”, précise Philippe Aillaud qui a essayé également ce Dusty.

Mondraker Dusty géométrie
Mondraker – géométrie du Dusty
Mondraker Dusty RR
Un reach allongé (405, mon WishOne est à 385 en taille M), un faible angle de direction de 70° qui favorise une posture de pédalage droite, améliorant la maniabilité du vélo dans les descentes et les sections techniques.
TAILLE DU CADRESMLXL
ALongueur du tube de selle440 mm460 mm500 mm530 mm
BLongueur du tube supérieur550 mm570 mm595 mm620 mm
CAxe de pédalier70 mm70 mm70 mm70 mm
DHauteur de pédalier286 mm286 mm286 mm286 mm
ELongueur de la chaîne425 mm425 mm425 mm425 mm
FAngle de tube de selle74º74º74º74º
GAngle de tube de selle effectif74º74º74º74º
HAngle du tube de direction70º70º70º70º
IDéport de fourche45 mm45 mm45 mm45 mm
JEmpattement1034 mm1056 mm1082 mm1110 mm
KLongueur du tube de direction125 mm150 mm175 mm210 mm
LReach393 m405 mm424 mm440mm
MStack548 mm576 mm595 mm628 mm
NStem Length60 mm60 mm70 mm80 mm
OFork Height420 mm420 mm420 mm420 mm
Les cotes de géométrie du Mondraker Dusty

L’essai 

Je sors tout juste du test du Trek Domane +SLR 6 équipé du moteur TQ HPR-50 et en septembre dernier, j’avais testé le Help d’Origine équipé du même moteur que ce Dusty, le Mahle X20. Ce sera ma base de comparaison dans cette offre de VAE qui commence à s’étoffer. La comparaison sera partielle, car la vocation de ces vélos est différente, particulièrement pour le Trek qui est un vélo de route pouvant éventuellement faire quelques pistes. Sur le papier, avec les géométries de ce Dusty, je pense qu’il saura s’adapter aux pistes rugueuses de notre territoire provençal.

Premiers rides

Test du gravel Mondraker Dusty

Lors de cette première sortie de réglage, j’ai dû faire face à un Mistral de 70 km/h. C’était une sortie de réglage qui m’a permis de prendre en main le vélo. J’apprécie les commandes dérailleur et niveau d’assistance remarquablement bien placées à proximité comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.

Test du gravel Mondraker Dusty
Les commandes de dérailleur et de niveau d’assistance sont placées à proximité – photo Philippe Aillaud

Par rapport au moteur TQ, je trouve ce Mahle bien bruyant, mais cette remarque est à relativiser car le TQ est totalement silencieux. Je me sens bien posé sur ce vélo qui possède une géométrie pourtant très différente de mon WishOne Sub personnel. Le montage des cocottes me gène, je n’aime pas cette angulation et finalement dans les drops c’est délicat pour attraper le bout du levier de frein.

Test du gravel Mondraker Dusty
Le Mondraker Dusty survole les champs de cailloux – photo Patrick VDB

Après quelques sorties sur nos pistes méridionales un peu dégradées par les orages, je me mets à apprécier le comportement très sûr du vélo en descente. Ce Dusty me pardonne mes fréquentes erreurs de pilotage. Sur les pistes fortement dégradées, il survole les champs de cailloux et se sort très bien des nappes profondes de gravillons. L’angle de direction assez fermé offre une belle précision de trajectoire. La direction ne bouge pas et j’ai pu filmer avec une seule main sur le guidon sans me faire de frayeur.

Test du gravel Mondraker Dusty
Finalement en 40 mm tubeless ça passe très bien – photo Patrick VDB

Pour l’assistance, le premier niveau (vert) a été suffisant et j’ai utilisé le niveau moyen (rouge) à partir des pentes à 12%. Je rencontre parfois, sur ces pistes, des passages à 16% où sur mon vélo perso, je suis obligé de relancer en danseuse. Là, en restant assis, ça passe très bien. Ce vélo est ludique et malgré mes piètres qualités de pilotage, je me surprends à passer facile certains endroits délicats que je connais. Je me disais que ces pneus de 40 mm seraient légers pour nos DFCI, finalement non. Les excellentes roues Mavic Allroad filent bien et encaissent les rugosités des pistes méridionales.

Le bilan de ce test pourrait être idyllique, mais malheureusement le comportement un peu lourd de l’arrière finit par éprouver le cycliste. Ça tabasse pas mal et ce moteur qui ajoute du poids, cumulé au rayonnage nécessairement court, n’apporte pas un grand confort. J’aimerais vraiment voir ce que ce vélo pourrait donner en version non motorisée. Le design des haubans suggère une recherche de confort, mais le résultat n’y est pas. L’autre point noir a été le guidon et le placement des cocottes. J’ai été obligé de lever le guidon pour trouver une position me permettant de poser les mains en haut sans me casser les poignets. Du coup, le bas du cintre était trop vertical. Je n’aime pas ces leviers “couchés” très mode bikepacking, mais très inconfortables.

L’autonomie de la batterie est intéressante. On peut facilement envisager de faire 140 km avec du dénivellé. Cela permet de partir en bikepacking sur plusieurs jours, à condition d’emporter le (les) chargeurs.

Mon avis

J’ai apprécié le côté ludique de ce vélo, très agréable à piloter. Il passe partout, sa direction est précise, son design est très réussi. L’intégration électrique est bien réalisée, l’écosystème (cycle / moteur) délivre une assistance en rapport avec les watts que l’on voudra bien mettre. Petit bémol, suite à la panne de batterie vécue par Philippe (voir remarques plus bas), effectivement il faut garder à l’esprit que les charges des 2 batteries (moteur et dérailleur) sont indépendantes. Il faudra y penser surtout si vous partez en itinérance.

Je suis étonné que Mondraker ait commencé à aborder le gravel par un VAE. Perso, j’aimerais bien tester le même sans assistance pour récupérer un arrière plus agile. En fait, ce Dusty a une proue qui nous ouvre de façon intéressante les pistes difficiles, mais l’arrière ne suit pas. Pour le freinage, je partage l’avis de Philippe et j’ai une petite préférence pour Shimano.

Le vélo est globalement bien équipé et la fabrication est soignée. Le prix est élevé, mais dans la norme de vélos comparables.

Le test du Mondraker Dusty par Philippe

Lors d’un reportage dans le Vaucluse, Philippe Aillaud, notre photographe, a suivi Matthieu pour réaliser les photos. Victime d’un Covid, je n’ai pas pu les accompagner et j’ai proposé à Philippe de rouler sur le Dusty afin qu’il bénéficie de l’assistance électrique, pour transporter le matos photo. Le test était intéressant puisque qu’il lui a permis de rouler 111 km avec un beau dénivelé de 1816 m en n’utilisant que 70% de la batterie.

Je retrouve ce type de géométrie utilisée sur certains gravel ayant des gènes VTT prononcés. Naturellement pour son premier gravel, Mondraker ne pouvait que décliner ces géométries que la marque connait bien sur son Dusty.

J’ai roulé ce Dusty RR lors de trois sorties, deux mélangeant route et hors bitume pour 80 km et 900 de D+ et la troisième 99 % route de 110 km et 1800 m. Cette dernière en mode mono car la batterie du dérailleur étant à plat, la chaîne était calée en milieu de cassette (soit un 40/19).

Ce Dusty de test étant en taille M, j’ai été obligé de fortement reculer la selle. Comme les durites sont intégrées, je n’ai pas pu relever le cintre et ai du me contenter de tourner vers le haut. En comparant les géométries des tailles M et L du Dusty avec celles de mon Graxx II, ce dernier s’intercale entre les 2. Je me suis retrouvé plus sur l’arrière et un peu plus bas de l’avant qu’à mon habitude.

En montée, tout passe bien mieux qu’en musculaire, même en restant en mode 1 et en jouant du dérailleur. D’ailleurs, dans la première montée raide (plus de 12 %), j’ai trouvé la démultiplication trop longue ; puis j’ai allumé le moteur ! D’une façon générale, je n’ai utilisé le mode 2 que très ponctuellement dans des raidards.

Et j’ai pu remonter un sentier avec de modestes racines et marches, mais présentes quand même, sentier qui m’est impossible à passer avec un gravel musculaire.

En descente, certes sur des traces VTT faciles, mais secouantes, si la géométrie du vélo ne pose pas de problème, il en va différemment du confort. Le moteur se fait alors très présent, non pas par son bruit mais par son poids et avec les rayons courts nécessaires à son montage : çà tape ! Et l’avant n’est pas un parangon de confort : cela reste « viril ». Pour comparer, j’ai refait avec mon Graxx la même descente d’un petit sentier mêlant pilotage, racines et quelques cailloux. Avantage indéniable pour ce dernier, les 2 étant en tubeless aux mêmes pressions. Et je n’ai pas noté l’avantage de la géométrie du Dusty. Est ce dû à une taille un peu courte ?

Le poste de pilotage apporte sa pierre négative : les leviers du groupe RIVAL ETAP font mal aux doigts lors des freinages – et avec des freins SRAM, il faut beaucoup les utiliser pour se ralentir et forcer pour vraiment freiner. En comparaison, le freinage Shimano (105 ou GRX), seulement un doigt est nécessaire pour de la modulation et de la puissance. J’ai constaté cela lors de tous les tests de vélos gravel équipés en SRAM. Par contre en vtt, je suis en SRAM (les Guide RS et Code RS m’apportent modulation et puissance) trouvant les Shimano trop on/off. Et cerise sur le gâteau, ou tourment supplémentaire, la bosse présente sur les manettes, bien que sous le ruban de cintre, se fait sentir à en meurtrir la paume de la main entre le pouce et l’index. J’ai été obligé de descendre les mains sur les cocottes car le dessin et la position des leviers m’ont empêché de placer mes mains au creux du cintre. Peut être que ce problème de poste de pilotage peut s’amoindrir avec un positionnement des cocottes plus haut, et des cales sous la potence ; enfin avec une position moins en appui sur l’avant ?

Sur bitume

Là les défauts du poste de pilotage en descentes rugueuses ne se ressentent pas, à part le freinage toujours très progressif (!). Mais sur certaines ondulations ou des trous, l’arrière est toujours inconfortable. Ce qui n’est pas le cas de la selle que je n’ai pas remarqué, ce qui est un superbe compliment.

L’avis de Philippe

J’ai roulé sur plusieurs sorties avec de la distance et du dénivelé sur un autre gravel assisté d’un moteur central, de poids plus conséquent (18 kg) et de géométrie plus classique, mais à ma taille (le Giant Revolt E+). Je pense qu’un moteur central est plus efficace en termes de répartition des masses et de confort.

Le moteur permet d’en faire plus, soit avec moins d’effort, soit à plus grande vitesse. À vous les sorties au long cours…

Je m’interroge sur l’adéquation du groupe RAM RIVAL ETAP au gravel. L’ergonomie des leviers et cocottes est, je pense, à revoir, surtout en comparaison du GRX. Par ailleurs, je suis très dubitatif sur l’utilisation d’un dérailleur électrique : outre l’impossibilité de sentir le passage des pignons, l’utilisation d’une batterie spécifique de petite capacité alors que la batterie principale est conséquente, est une aberration. Je comprends que SRAM, qui ne produit pas de motorisation, n’offre pas la possibilité d’utiliser la batterie principale pour alimenter le dérailleur, mais les constructeurs devraient assurer l’interface entre motorisation et groupe.

Une collab avec Apidura

Lorsque l’équipe de Mondraker a roulé pour la première fois avec le DUSTY, elle s’est rendue compte qu’il manquait un petit détail pour apporter une dimension pratique aux émotions que ces premiers rides leur procuraient. Ils ont contacté les experts du bikepacking chez APIDURA pour qu’ils conçoivent des sacoches, qui seraient à la hauteur de la situation.

Apidura et Mondraker Dusty
photo Mondraker


Cette collaboration a permis de proposer des sacoches pour le tube supérieur et le cadre qui ont été conçues spécifiquement pour le DUSTY, afin de protéger vos objets de valeur de la poussière, de l’eau et de la boue. Elles sont fabriquées en nylon 420D, elles sont totalement étanches et dotées de fermetures éclair scellées. La sacoche de cadre est ajustable grâce à une bande Velcro, et la sacoche de tube supérieur a deux positions de fixation filetées.

Sur le vélo d’essai dont je dispose, j’ai pu apprécier la sacoche de cadre qui m’a permis d’emporter un peu de matériel lors de mes essais.

Voir les infos sur le site de Mondraker

Ceux qui prennent plaisir à compter le nombre d’inserts présents sur un cadre de vélo seront ravis. Après, pour l’habillage du triangle du cadre avec des sacoches, ce sera difficile car le dessin du cadre est sloping.

Caractéristiques

  • Modèle Dusty RR
  • Cadre Dusty Stealth Air Carbon
    Fourche Stealth Carbon
  • Transmission Dérailleur Sram Rival XPLR Etap AXS 12 vitesses, pédalier Sram Rival 40 dents
  • Cassette Sram XG-1251 10-44 dents, 12 vitesses
  • Roues Mavic Allroad
  • Pneus Maxxis Rambler 700×40 mm
  • Freins Sram Rival
  • Poids vérifié 13,4 kg en taille M

Prix du vélo : 6299 €

Infos mondraker.com

BAM : l’explosion joyeuse du voyage à vélo.

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BAM le Festival du voyage à vélo

Chaque année, on se dit qu’on partirait bien en vélo pour rouler jusqu’à Mantoue en Italie, afin de participer au festival du voyage à vélo BAM. On suit, depuis sa première édition en 2014, la remarquable évolution de ce point de rendez-vous annuel qui fêtera l’an prochain son 10ème anniversaire. Cette fois, nous avions la chance d’avoir là-bas un ambassadeur avec Pierre-Arnaud Le Magnan, le boss de Chiru Bikes. Pierre-Arnaud est une référence en matière de bikepacking aventureux, c’est au travers de son regard de spécialiste, jamais blasé des différentes formules de voyages, que nous pouvons vous proposer cette immersion dans l’ambiance de ce BAM 2023. (photos Pierre-Arnaud Le Magnan)

BAM le Festival du voyage à vélo

BAM un festival né d’une intuition

BAM Europe l'explosion joyeuse du voyage à vélo
3 lettres qui brillent dans la nuit BAM : Bicycle Adventure Meeting

BAM signifie Bicycle Adventure Meeting et c’est Andréa Benesso qui a eu l’idée de créer ce rassemblement en 2014. À l’image de cet acronyme explosif, cet événement est devenu en quelques années le rendez-vous européen majeur et joyeux des voyageurs à vélo. « Il n’existait pas en Europe d’événement qui pouvait être un point de rencontre pour les voyageurs à vélo. La première année nous pensions être 15 et nous avons été 150, la deuxième année nous pensions être 500 et nous étions 3.000 », précise Andréa. Cette année ce sont 1.200 cyclistes qui ont bivouaqué sur les bords du lac Supérieur à Mantoue et globalement ce sont 4.000 visiteurs, qui sont venus ici à vélo pour consacrer le voyage à vélo.

L’idée fondatrice d’Andréa est arrivée au bon moment. En 2014, le gravel et le bikepacking démarraient pour populariser le voyage à vélo, qui était réservé aux spécialistes “sacochards” qui promenaient partout en Europe leurs randonneuses en acier. BAM est devenu un lieu de rencontres, à la fois pour ceux qui pratiquaient cette forme classique du voyage à vélo et pour cette nouvelle génération de bikepackers, qui ont découvert grâce au gravel, une nouvelle façon de voyager. Cet apport de sang neuf a modifié la pyramide des âges de ces cyclistes voyageurs et il n’est pas rare de voir une large population de trentenaires s’adonner au voyage à vélo, ne serait ce qu’un week-end par ci par là.

L’an prochain marquera la 10ème édition du BAM et Andréa compte bien marquer le coup pour cette première décennie.

Ecoutez notre échange en mode bla bla avec Andréa Benesso

Aller en vélo au BAM

C’est le principe de ce festival que nous a décrit Andréa dans ce podcast. Ici on ne vient pas en SUV, il est de bon ton de venir à vélo pour bivouaquer sous tente ou s’héberger à Mantoue le temps de ce week-end intense de rencontres. Allez au BAM à vélo fait partie du charme de ce festival. Pierre-Arnaud avait rendez-vous à Rivoli à côté de Turin pour une présentation chez son distributeur pour l’Italie : Ciclocentrico. Le jeudi, avec ses amis italiens, ils ont pris la route pour se retrouver chez Alba Optics à Milan. Après un accueil réconfortant et un hébergement sur place, le lendemain le petit groupe a repris la route. Les cyclistes italiens, avec lesquels roulait Pierre-Arnaud, avaient fait tous les BAM depuis le début. À partir de Turin, puis ensuite de Milan jusqu’à Mantoue ils ont suivi une trace en partie gravel très variée. Ils sont arrivés le vendredi et ils ont installés leurs tentes au milieu du village de toile.

« J’ai été surpris de cette ambiance festive réunissant toutes les tendances du voyage à vélo. Pratiquants du gravel, du bikepacking aventure et du cyclotourisme étaient réunis dans un grand moment de partage », me dit Pierre-Arnaud qui avait accepté gentiment de jouer au reporter pour Bike Café, lors de ce week-end festif à Mantoue. Il a installé sa tente au milieu de cet immense bivouac accueillant 1.200 personnes sous les tentes en plein coeur de l’événement. Ça commence le vendredi après-midi, la grosse journée c’est le samedi et le dimanche ça se vide progressivement. Les cyclistes replient leurs bivouacs et reprennent la route ou le train pour rentrer chez eux. “Il y avait des douches sur place, de l’alcool qui coulait à flot et des pétards un peu le soir. C’est la fête, mais ce n’est pas du tout trash, il y a de la musique, quelques pogos joyeux sans agressivité, c’est vraiment cool …“, m’explique Pierre-Arnaud. Comme sur ce type de rassemblement il y a des stands de vente de tee-shirts, casquettes, … les marques sont présentes, mais moins dans l’esprit salon et plutôt en mode atelier, démos, animations.

Les sorties vélos proposées sur place sont légères“, me dit Pierre-Arnaud. C’est finalement le parcours que chacun aura tracé pour venir au BAM qui sera en fonction de chacun la partie vélo du Festival. “Après, quand on est sur place, on ne bouge plus beaucoup. On profite des animations, des rencontres, de la musique …“, précise Pierre-Arnaud.

Turin –> Mantoue 

Pierre-Arnaud nous a rapporté un portfolio de son trajet pour rejoindre le BAM avec ses amis italiens.

Pierre-Arnaud et ses amis sont rentrés à Turin par le train réjouis par ce week-end festif de vélo.

Découvrez le BAM Europe et restez à l’écoute pour le 10ème anniversaire en 2024

BAM le Festival  européen du voyage à vélo
C’est fini il faut rentrer …

SRAM démocratise le 12 vitesses, avec une transmission 1×12 APEX ciblée pour le gravel

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La nouvelle transmission APEX de SAM

SRAM a annoncé la sortie de son nouveau groupe APEX 1 x 12 (prononcez 1 by Twelve), plus particulièrement orienté gravel. Il sera disponible en version électronique sans fil (technologie AXS) dès le mois de juin et en version mécanique (à câbles) en septembre, pour satisfaire tous les besoins. SRAM affirme que son approche de l’innovation est de simplifier ce qui est compliqué, pour améliorer l’expérience des cyclistes. Le nouveau groupe APEX 1 x 12 propose des choix multiples avec une plage de développement polyvalente plus étendue. Ce groupe est en cours de test actuellement par Laurent pour Bike Café.

Nouvelle transmission Sram Apex 12 vitesses électrique AXS et mécanique
Laurent Biger teste la nouvelle transmission Sram Apex 12 vitesses. Un test à lire prochainement sur Bike Café ! Photo : Laurent BIGER.

SRAM poursuit logiquement la démocratisation de sa transmission sans fil. Après les groupes haut de gamme comme le Red et le Force AXS 12 vitesses, voici la version AXS APEX 1 x 12. Ce groupe ambitionne de nous faire passer un excellent moment. Il propose une plage de développements étendue 1×12 pour le Gravel, le Bikepacking, les aventures au long cours, les sorties décontractées et toutes sortes de pratiques. Il peut être associé au changement de vitesse sans fil AXS ou à un système classique mécanique DoubleTap. Ce groupe offre des changements de vitesses fluides et fiables, une gestion de la chaîne optimale et un freinage hydraulique puissant et maîtrisé. Le fonctionnement du groupe Apex est facile à comprendre et à utiliser pour offrir plus de plaisir de rouler.

La combinaison s’annonce imbattable à tous les niveaux : un freinage hydraulique fiable et puissant associé à des changements de vitesses sans fil 12 vitesses intuitifs. La forme optimisée de la cocotte s’adapte à toutes les tailles de mains pour permettre un freinage maîtrisé et confortable, que les mains soient positionnées sur les cocottes ou dans le fond du cintre. La logique des changements de vitesses est toujours aussi simple : une palette pour monter un rapport et l’autre palette pour descendre.

Une gamme complète AXS ou mécanique

voici un résumé de la nouvelle transmission Sram Apex 12 vitesse, disponible en versions électrique (AXS) ou mécanique.

Nouveau groupe SRAM Apex
La gamme APEX – Image SRAM

La transmission Sram Apex 12 vitesses version AXS

APEX XPLR AXS

SYSTÈME DE FREINAGE-CHANGEMENT DE VITESSES – ED-APX-D1

Voici une combinaison imbattable à tous les niveaux : un freinage hydraulique fiable et puissant associé à des changements de vitesses sans fil 12 vitesses réellement intuitifs. La logique des changements de vitesses est toujours aussi simple : une palette pour passer à un rapport plus facile et une autre palette pour passer à un rapport plus difficile. Rien de superflu, rien pour vous distraire.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
photo SRAM
  • Connectivité AXS pour faciliter la configuration, la personnalisation et la fiabilité de ce système sans fil.
  • Logique de changements de vitesses eTap pour un fonctionnement sans fil réellement intuitif.
  • Freins à disque hydrauliques offrant puissance et modulation.
  • La forme optimisée de la cocotte assure le confort pour la très grande majorité des tailles de mains.
  • Cocottes et palettes de changements de vitesses texturées pour un meilleur confort et une maîtrise optimale.
  • Technologie Reach Adjust pour personnaliser la garde et l’adapter à la plupart des tailles de mains.

APEX XPLR AXSDÉRAILLEUR ARRIÈRE – RD-APX-1E-D1

Disponible juin 2023

Le dérailleur arrière Apex XPLR AXS est compatible avec différentes cassettes à plage de développements étendue dotées de grands pignons de 36 ou 44 dents. Il est doté d’un embrayage à ressort pour une parfaite gestion de la chaîne sur route ou sur chemins et sentiers. Avec sa logique des changements de vitesses eTap à la fois innovante et intuitive et sa connectivité AXS, Apex vous permet de profiter pleinement de vos sorties, sans aucune distraction.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • Connectivité AXS pour faciliter la configuration, la gestion, la personnalisation et la fiabilité de ce système sans fil
  • Système 1x compatible avec les cassettes 10-36 dents ou les cassettes XPLR 10-44 ou 11-44 dents
  • La gestion de la chaîne garantit le fonctionnement fiable et silencieux de la transmission

APEX AXS EAGLE

X1 EAGLE AXSDÉRAILLEUR ARRIÈRE – RD-X-1E-A1

Disponible juin 2023

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12

Du VTT Trail au Gravel en passant par toutes sortes de pratiques intermédiaires, le dérailleur arrière X1 Eagle AXS est le choix de prédilection des cyclistes qui recherchent un dérailleur qui soit à l’aise quel que soit le terrain. Compatible avec toutes les cassettes Eagle, le dérailleur X1 Eagle AXS s’adresse aux adeptes de Gravel et de VTT. Parce qu’il reprend les fondamentaux des dérailleurs AXS pour VTT, X1 Eagle AXS sait se protéger des chocs grâce à la fonctionnalité Overload Clutch, ce qui le rend encore plus robuste et fiable par rapport aux dérailleurs classiques. Quelle que soit la pratique à laquelle il se destine, le dérailleur X1 Eagle AXS est conçu pour que vous puissiez profiter pleinement de vos sorties.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • Compatible avec l’écosystème Eagle.
  • Connectivité AXS pour faciliter la configuration, la gestion, la personnalisation et la fiabilité de ce système sans fils.
  • Compatible avec les cassettes Eagle 50 ou 52 dents.
  • Overload Clutch protège contre les chocs.
  • La technologie Cage Lock permet de changer de roue ou d’installer une chaîne sans perte de temps.

APEX AXSKIT CAPTEUR DE PUISSANCE – PM-APX-ASSY-D1

Disponible juin 2023

Aujourd’hui, il est pratiquement indispensable de disposer de mesures de puissance précises et fiables et l’intégration d’un capteur de puissance dans la manivelle Apex AXS est le moyen le plus simple d’obtenir ce genre de données. Logé à l’intérieur de l’axe DUB, il s’adapte à presque tous les vélos tout en restant discret.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • L’unité DUB-PWR intégrée à l’axe mesure la puissance de la jambe gauche et calcule le total de watts.
  • Fiabilité et précision éprouvées.
  • Longue autonomie de la pile (+ de 400 heures) pour faire parler la puissance tout au long de la saison.
  • Pile AAA au lithium facilement remplaçable.
  • Le boîtier de pédalier DUB offre simplicité et durabilité.
  • Système étanche (indice IPX7 à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes).
  • Système léger (à peine 40 g de plus qu’un pédalier standard).

La transmission Sram Apex 12 vitesses version mécanique

La dernière technologie 12 vitesses, issue des groupes électriques haut de gamme, devient disponible pour les changements de vitesses mécaniques  Voici une transmission 1×12 dotée d’une cassette à plage de développements étendue avec une technologie de gestion de la chaîne disposant des dernières avancées ergonomiques pour minimiser les distractions et optimiser la facilité d’utilisation. Tout ce que vous avez à faire, c’est de profiter du paysage.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12

APEXSYSTÈME DE FREINAGE-CHANGEMENTS DE VITESSES – SD-APX-D1

Disponible septembre 2023

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
Photo SRAM

Le levier de freinage-changements de vitesses Apex reprend la plateforme de freinage hydraulique éprouvée désormais boostée jusqu’à 12 vitesses, pour fonctionner avec les différents développements Eagle et XPLR proposés en version 1x. SRAM a intégré l’ergonomie réputée de des commandes AXS, pour optimiser la maîtrise et le confort qui correspond à la très grande majorité des tailles de mains. La technologie Reach Adjust permet de régler la garde et le connecteur de durite Stealth simplifie et accélère la procédure de montage.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • Forme optimisée de la cocotte qui s’adapte à la plupart des tailles de mains
  • 12 vitesses pour une utilisation avec les dérailleurs mécaniques Eagle et Apex XPLR
  • Freins à disque hydrauliques offrant puissance 
et modulation
  • Cocottes de changement de vitesses texturées pour un meilleur confort 
et une maîtrise optimale
  • Technologie Reach Adjust pour ajuster la garde en fonction de 
la plupart des tailles de mains
  • Connecteur Stealth-a-majig pour une configuration simplifiée

APEXFREINS À DISQUE – DB-APX-D1

Disponible septembre 2023

Aucun mécanisme de changements de vitesse n’est nécessaire, mais par contre le frein à disque Apex regorge de fonctionnalités. Sram a optimisé la forme de la cocotte, afin qu’elle soit adaptée à la plupart des tailles de mains et a intégré la technologie Reach Adjust pour permettre une meilleure personnalisation.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • Freins à disque hydrauliques offrant puissance et modulation.
  • Forme optimisée de la cocotte qui s’adapte à la plupart des tailles de mains.
  • Cocottes de changements de vitesses texturées pour un meilleur confort et une maîtrise optimaleTechnologie Reach Adjust pour ajuster la garde en fonction de la plupart des tailles de mains.

APEX XPLRDÉRAILLEUR ARRIÈRE – RD-APX-1-D1

Disponible septembre 2023

Vous voulez que votre vélo puisse tout faire, alors il vous faut un groupe qui puisse tout faire. Le dérailleur Apex XPLR vous permet de changer de vitesse en douceur tout en vous faisant bénéficier d’une plage de développements étendue, d’une gestion de la chaîne optimale et de la simplicité d’un groupe 1x. Effectuez des changements de vitesse rapides et silencieux sur nos cassettes 12 vitesses à grand pignon de 44 dents en ayant la certitude que vous aurez tous les rapports dont vous avez besoin.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • Compatible avec les cassettes à grand pignon de 44 dents.
  • Fonctionne avec une chaîne Flattop.
  • Fonctionne avec les leviers de dérailleur mécaniques 12 vitesses Apex et Eagle.
  • L’embrayage contrôle la tension de la chaîne pour des changements de vitesse fiables.
  • Le design X-HORIZON à parallélogramme droit restreint le mouvement au seul axe horizontal, ce qui rend les changements de vitesse. inopinés impossibles et réduit la force nécessaire aux changements de vitesse.
  • La technologie Cage Lock permet de changer de roue ou d’installer une chaîne sans perte de temps.

APEX EAGLEDÉRAILLEUR ARRIÈRE – RD-APX-152-D1

Disponible septembre 2023

La plage de développements Eagle sur un vélo équipé d’un cintre de route ? Champagne ! Le dérailleur arrière Apex Eagle assure des changements de vitesse rapides et silencieux sur les cassettes Eagle 12 vitesses et le système de gestion de la chaîne spécifique aux configurations 1x maintient la chaîne là où elle doit être. C’est ce que nous avons de mieux en matière d’innovation pour les vélos de route et les VTT, en un seul système.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • Compatible avec les cassettes Eagle 50 ou 52 dents.
  • Fonctionne avec les leviers de changements de vitesses Apex et les commandes Eagle 12 vitesses.
  • Fonctionne avec une chaîne Eagle.
  • L’embrayage Roller Bearing Clutch contrôle la tension de la chaîne pour des changements de vitesses fiables design X-HORIZON à parallélogramme droit restreint le mouvement au seul axe horizontal, ce qui rend les changements de vitesses inopinés impossibles et réduit la force nécessaire aux changements de vitesse.
  • La technologie Cage Lock permet de changer de roue ou d’installer une chaîne sans perte de temps.

APEX 1PÉDALIER WIDE – FC-APX-1W-D1

Disponible juin 2023

Un seul plateau avec une cassette à plage de développements étendue est une solution extraordinairement épurée pour profiter de nombreuses disciplines et SRAM reste leader en matière de 1x. Le pédalier Apex 1 Wide est doté de manivelles en aluminium, d’un axe DUB léger et rigide et de plateaux X-SYNC à montage direct élégants et fiables qui offrent une gestion parfaite de la chaîne. La ligne de chaîne élargie est adaptée aux pneus larges pour tout type d’aventure.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • La transmission mono plateau simplifie le fonctionnement du système et réduit le poids de l’ensemble.
  • Pédalier conçu pour une ligne de chaîne élargie et adapté aux pneus de Gravel très larges.
  • L’axe de pédalier DUB plus long s’adapte aux standards de largeur du boîtier de pédalier aussi bien pour les vélos de route que pour les VTT afin de garantir une compatibilité incomparable entre les différentes marques.
  • Compatible avec un espacement arrière de 135 mm, 142 mm ou Boost.
  • La technologie SRAM X-SYNC alternant dent large et dent étroite garantit un maintien optimal de la chaîne sur le plateau.
  • Le boîtier de pédalier DUB offre simplicité et durabilité

XPLR PG-1231CASSETTE – CS-PG-1231-D1

Disponible juin 2023

Plage de développements optimale sans aucun chichi. Cette cassette 12 vitesses de 11 à 44 dents offre une plage de développements 2x avec une configuration 1x compatible sur un corps de cassette 11 vitesses classique pour une intégration impeccable. La progressivité du nombre de dents sur chaque pignon permet d’avoir un écart réduit du nombre de dents sur les petits pignons quand il faut rouler vite tandis que les écarts du nombre de dents sont plus significatifs sur les grands pignons pour les montées.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • 12 vitesses
  • Plage de 400 % offrant les développements que les cyclistes roulant en 1x recherchent
  • Taille des pignons : 11, 12, 13, 15, 17, 19, 21, 24, 28,
32, 38, 44
  • À utiliser avec un dérailleur arrière XPLR 1x
  • Compatibilité avec les chaînes Flattop
  • Pour les corps de cassettes route 11 vitesses

APEXCHAÎNE – CN-APX-D1

Disponible juin 2023

La technologie Flattop, est bien plus qu’un look très particulier. Grâce à cette technologie, les chaînes 12 vitesses sont plus légères, plus robustes et durent plus longtemps que tout ce qui a été conçu auparavant. La chaîne Apex reprend la même conception que les chaînes Rival et Force, avec une finition polie de couleur grise.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • 12 vitesses.
  • La technologie Flattop permet d’obtenir une chaîne plus étroite encore plus silencieuse, plus robuste et plus durable.
  • PowerLock Flattop inclus.
  • Acier poli, coloris gris.

S-300FREINS À DISQUE – DB-S300-A1

Disponible septembre 2023

Puissance, fiabilité et légèreté avec un étrier Flat Mount. Ce frein présente tous les atouts. Modulation et mordant homogène pour une confiance absolue kilomètre après kilomètre.

Le nouveau groupe de SRAM Apex 1 x 12
  • Système Flat Mount pour les cintres plats
  • Mêmes technologies de leviers éprouvées 
que pour les freins Guide : piston, joints, réservoir et vessie
  • Corps de levier compact avec DirectLink

Les tarifs des groupes complets

  • SRAM Apex 1x AXS XPLR : 1411 € (1225 € en cintre plat)
  • SRAM Apex 1x AXS Eagle : 1460 € (1274 € en cintre plat)
  • SRAM Apex 1x Mécanique XPLR : 1176 € (811 € en cintre plat)
  • SRAM Apex 1x Mécanique Eagle : 1149 € (784 € en cintre plat)

Informations sur le site du fabricant : Sram Apex 12 vitesses.

Nature is Bike : une 3ème édition pleine de nouveautés

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Nature is Bike Gravel 2023
Une météo parfaite pour le départ de la Gravel of Legend "327km". Photo : Fabien Boukla.

La troisième édition du salon Nature is Bike à Angers a tenu toutes ses promesses : une belle participation sur les 7 épreuves du festival, un salon des exposants et des marques bien animé et riche en nouveautés et l’inauguration d’un nouveau site très nature près du Lac du Maine qui a séduit un large public.

Un festival d’épreuves gravel à Angers

Epreuve phare du festival, la Gravel of Legend Legendre a donné le coup d’envoi du festival angevin.

À 6 du matin, le vendredi 16 juin, 420 participants se sont élancés de plage de Gold Beach à Arromanches-Les-Bains pour rallier, d’une traite (en moins de 21 heures) ou bien en version bikepacking (1 nuit en bivouac en totale autonomie), Angers et le festival du Gravel et de l’Aventure à vélo.

Nature is Bike Gravel 2023
Le départ de la Gravel of Legend Legendre, à l’aube, a lancé cette 3e édition de Nature is Bike. Photo : Kryzalid.

C’est vers 19 h que les premiers aventuriers sont arrivés au coeur du salon, avec un groupe de six coureurs qui se sont donnés l’accolade au moment de franchir la ligne, un beau moment sportif. Parmi ceux-ci, citons la présence de l’ancien cycliste professionnel, Jérôme Cousin, qui a fondé Baroudeur, une agence de voyage pour cyclistes, avec son ancien coéquipier Pierre Rolland ou encore de Mathieu Drujon, chef de produit pour Sidi, Vittoria, Selle San Marco et SP Connect chez Royal Velo France, qui était présent sur le salon pour exposer les marques citées précédemment.

Nature is Bike Gravel 2023
L’arrivée des six premiers sur la Gravel of Legend (327 km) en 12h55. Photo : Matthieu Amielh.

Sur les sept épreuves du week-end, ce sont 1.200 participants qui ont pu s’aventurer sur les différentes épreuves proposées par Nature is Bike, notamment la Race 200 Panaracer et ses sections chronométrées, faisant partie du circuit Gravel Earth Series.

Nature is Bike : un salon des marques riche en nouveautés

Pour cette troisième année, le salon d’exposants du Festival Nature is Bike s’était installé au Lac de Maine à Angers. Dans un cadre nature très agréable, un peu difficile à trouver la première journée en raison de l’absences de panneaux (corrigé le deuxième jour !), il a regroupé les marques de cycles leaders du marché mais aussi des fabricants d’équipements et de textile, des destinations touristiques et d’activités nature.

Tout le long du week-end, le Salon du Gravel et de l’Aventure à vélo a accueilli 5.600 visiteurs. Ces derniers ont pu découvrir les nouveautés des 92 partenaires et exposants (dont des marques leader du marché comme Specialized, Origine, DT Swiss, Look/Corima, Sportful,…).

Nature is Bike Gravel 2023
Le tout nouvel Axxome 3 était présenté sur le stand d’Origine. Avec un cadre pouvant accueillir des pneus de 35 mm, il peut être envisagé sur des parcours gravel “light”. Photo : Matthieu Amielh.

Pour la première fois cette année, une grande zone de test a été mise en place sur le village de l’événement et aux abord du lac ce qui a permis aux pratiquants de tester de nouveaux vélos en vue d’un futur achat. Près de 500 tests vélos ont été réalisés durant le week-end.

Un nouveau gravel chez Commencal

Commencal a lancé le premier gravel de sa gamme, c’était tout chaud puisque la marque l’avait dévoilé le mardi 13 juin. Des photos avaient fuité sur le compte de l’influenceuse Kim Gintrand dès le mois de janvier, mais le vélo a bien été lancé en juin, avec une disponibilité annoncée par la marque d’Andorre entre fin août et début septembre, en vente directe sur le site de Commencal (voir la fiche produit du Commencal 365) et dans les magasins.

Nature is Bike Gravel 2023
Un nouveau modèle gravel chez Commencal, sur la base d’un cadre alu, pour rester fidèle à l’ADN de la marque. Photo : Matthieu Amielh.

Le 365 (prononcez Three Six Five, si vous voulez être dans le coup) est construit sur la base d’un cadre et d’une fourche en aluminium.

Il sera proposé en 3 montages et niveaux de prix :

  • 365 Ride, transmission Shimano GRX600/812 – 2 000 euros – 1 coloris “Chalk” ;
  • 365 Race, transmission Shimano GRX810/812 – 3 000 euros – 2 coloris “Frozen Brown” – Tige de selle télescopique KS et jantes DT Swiss G1800 Spline ;
  • 365 Signature, transmission Sram Force AXS XPLR – 4 500 euros – Coloris “Signature Pure White” – Tige de selle télescopique RockShox Reverb et jantes DT Swiss GR1600 Spline.

DMT présente des nouveautés chaussures

Le fabricant italien, distribué en France par Plein Nord, est venu présenter deux nouveautés route : la SH10 (279 euros), une chaussure équipée d’un double serrage Boa L6 (photo) ainsi que la KR30 (239 euros), un modèle doté d’une semelle 100 % carbone et d’un serrage Boa L6. Le point fort du fabricant italien : la tige tricotée dans une seule pièce (le 3D Knit). Patrick avait évoqué cette technologie de tricotage lors de son essai de la chaussure DMT KR3. Une marque avec laquelle le champion Tadej Pogacar roule au quotidien.

Nature is Bike Gravel 2023
Thomas et Julien de Plein Nord sont venus faire essayer le textile Sportul ainsi que les chaussures DMT, fabriquées en Italie. Photo : Matthieu Amielh.

En gravel, DMT propose la GK1 (179 euros), une chaussure à lacets également équipée de la tige en 3D Knit mais aussi d’une semelle développée avec Michelin, dotée d’une gomme assez tendre pour augmenter l’adhérence lors des phases de marche.

Nature is Bike Gravel 2023
Les 3 coloris de la chaussure gravel de DMT, la GK1, vendue 179 euros. Photo : Matthieu Amielh.

Un gravel 100 % configurable chez S1Neo

S1Neo, l’assembleur de vélo français, a également dévoilé un nouveau châssis gravel, le GX1, qui se décline en 8 montages complets et 4 version kit-cadre (à partir de 3 299 euros le vélo complet GX1 OzONE équipé en Shimano 105, jusqu’à 7 399 euros équipé de la nouvelle transmission Sram Force AXS 12 vitesses).

Nature is Bike Gravel 2023
Johanny Delmas, fondateur de la marque S1Neo, pose devant le nouveau gravel de la gamme, le GX1, décliné en plusieurs versions dont une version “suspendue” (tige de selle et fourche). Photo : Matthieu Amielh.

Le point fort de la marque : la personnalisation complète du vélo au niveau de l’équipement grâce au configurateur en ligne S1Neo ainsi que le choix de la peinture.

De nouvelles roues gravel et des développements en cours chez Duke

Le fabricant artisanal de roues, Duke Racing Wheels, a dévoilé lors du salon, sa nouvelle jante World Runner dédiée à la pratique gravel et cyclo-cross. Dotée d’une largeur interne de 22 mm permettant de donner davantage de volume aux pneus, cette jante d’une hauteur de 25 mm en aluminium (465 g la jante seule) est doté d’un profil asymétrique.

“Nous avons dessiné une jante arrière asymétrique qui va donner un parapluie bien supérieur aux jantes symétriques (offset de 2 mm) et va permettre de rééquilibrer les tensions des deux nappes, apportant ainsi plus de rigidité et plus de durabilité” précise le fabricant.

Nature is Bike Gravel 2023
Duke a mis à jour son modèle gravel, la World Runner 25, disponible avec une décoration personnalisée (21 coloris). Photo : Matthieu Amielh.

Entièrement personnalisable (24, 28 ou 32 rayons, type de rayon et choix du moyeu), la World Runner 25 est proposée à partir de 564 euros la paire.

Duke travaille également sur une nouvelle roue de cyclocross tubeless ainsi que des rayons carbone plats et ronds (ces derniers sont en phase de test).

Une gamme complète de vélos avec Leon, Sauvage et Robert Frameworks

Après avoir débuté la commercialisation des vélos Sauvage en 2017, David Robert a progressivement développé son offre de vélos avec 3 marques : Léon88 (décliné en modèles sur-mesure et depuis cette année, en modèles Léon88 titane de série), Sauvage et enfin Robert Frameworks, utilisant des pièces de titane hydroformées (retrouvez le test de Laurent sur le Robert Frameworks RG1 gravel).

Nature is Bike Gravel 2023
David Robert, le créateur des marques Sauvage, Leon et Robert Frameworks, a fait le déplacement pour présenter et faire tester ses 3 marques aux cyclistes. Il pose ici avec le modèle Léon88 Graall. Photo : Matthieu Amielh.

Le vélo phare de chez Léon88 demeure le Graal, un vélo vendu sur-mesure et en géométries de série, un vélo “All-Road”, polyvalent pour la pratique route, gravel et longue distance, en changeant si besoin la paire de roues en fonction de son utilisation. Le cadre du Graall peut accueillir des pneus de 42 mm de section maximum. Il est proposé à partir de 4 500 euros en vélo complet et il faut rajouter 200 euros pour une version sur-mesure.

La galerie des nouveautés vues sur Nature is Bike

Des tables rondes et des rencontres autour du vélo

Comme l’an passé, le salon a fait la part belle aux rencontres avec des présentations, des discussions avec des voyageurs à vélo venus raconter leurs aventures ou encore des retours d’expérience de participants de la Gravel of Legend.

Nature is Bike Gravel 2023
Le Salon du Gravel se décline aussi en tables rondes. Ici Jérôme Cousin, raconte sa nouvelle vie en tant qu’entrepreneur et la création de Baroudeurs. Photo : Matthieu Amielh.

Un atelier animé par Xavier Lebreton, voyageur à vélo, a permis de découvrir les magnifiques photos et rencontres que le Français a réalisées lors de son périple de 25 000 km en 261 jours, entre la France et la Mongolie. L’aventure d’une vie, racontée dans un livre “L’éveil d’un voyageur, de l’océan atlantique aux steppes de Mongolie“.

Autre voyage, en famille cette fois, celui de Lucie et Maxime, avec leur enfant de 3 ans, qu’ils racontent dans leur livre “Et si on pédalait jusqu’à Stockholm ?”

Nature is Bike Gravel 2023
Le vélo était mis à l’honneur avec de jolis récits de voyage. Ici, Lucie Cuadrado et Maxime Courtoison étaient venus présenter leurs dernières aventures à vélo. Photo : Matthieu Amielh.

La manche UCI Gravel World Series 2023 à Millau : un plateau exceptionnel

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UCI Gravel World Serie Millau France
UCI Gravel World Serie Millau France

Le gravel en mode race rencontre un succès croissant auprès des jeunes cyclistes à la recherche de nouvelles sensations. À Millau, ce week-end c’était la 2ème édition le la manche Gravel UCI française organisée par Wish One et qualificative pour les championnats du monde. Par rapport à la manche 2022 de Gravel UCI World Series de Millau, l’épreuve avait grossi et comprenait quelques têtes de série venant du peloton des cyclistes pros, de jeunes venus tâter de cette nouvelle pratique, mais également de plus anciens avec quelques grands champions dont Alain Prost qui a terminé premier de sa catégorie 65-69 ans et Julien Absalon 3ème de la catégorie 40-44. (photos @lorisvonsiebenthal @mateo__giraud)

« Ça s’est très très bien passé, on est content ! …», me dit François-Xavier Blanc que je dérange au téléphone, en plein démontage des infrastructures du village départ, installé sur Millau Plage. « Nous étions 600 sur la course UCI Gravel World Series, alors qu’on s’attendait à 500, mais nous avons pris beaucoup d’inscriptions à la fin ». La participation a été de qualité et le plateau de coureurs internationaux était de très haut niveau … Il y avait Freddy Ovett, Russel Finsterwald, qui a fini 4ème sur la Unbound, le team Total Energie avec Geoffrey Soupe qui termine 2ème de l’épreuve et beaucoup de coureurs de très haut niveaux.

Chez les femmes, Carolin Schiff, vainqueure à l’Unbound, récidive à Millau. La météo a été bonne et le parcours a énormément plu aux participants. « Nathan Hass nous a dit que c’était le plus beau parcours de gravel sur lequel il avait couru jusqu’à présent », poursuit François-Xavier. Nathan est un ancien coureur pro, qui depuis 2021 écume le circuit gravel international et qui a déjà participé à quelques manches UCI Gravel World Series.   

Les podiums 

UCI Gravel World Serie Millau France
Les vainqueurs de la Wish One Millau Grands Causses ont été sacrés, l’après-midi de l’épreuve, sur la ligne d’arrivée devant les locaux de Wish One, installés sous le viaduc de Millau.

Caroline Schiff est arrivée la première chez les femmes après s’être rapidement extirpée du peloton féminin dès le Causse Noir et avoir réalisé une course d’anthologie. L’Allemande s’impose devant Jade Treiffesen et Rosa Kloser après 146 km parcourus à travers les chemins des Terres de Gravel.

La course World Series Wish One Millau 2023

D’abord, chez les femmes, où les meilleures spécialistes étaient présentes. Dès le pied de la Pouncho d’Agast, nous avons vu l’athlète de longue distance, Virginia Cancielleri, imposer le rythme, rapidement relayée par Carolin Schiff, meilleure cycliste gravel du moment. Leur montée impressionnante de la Pouncho en 22 min 19 s, seulement 4 min de plus que le trio de tête chez les hommes, composé de Freddy Ovett, Aurélien Philibert et Byron Munton, a captivé l’attention.

UCI Gravel World Serie Millau France
Les femmes dans la montée de la Pouncho

Ces trois-là n’ont eu que très peu de temps pour eux avant d’être rattrapés par un peloton réduit à une vingtaine de coureurs.

Le regroupement entre les femmes et les hommes, dans les premiers chemins du Causse Noir, a permis à Carolin Schiff et Rosa Klöser de se détacher des autres concurrentes, tandis que le peloton masculin continuait de perdre des éléments dans cette partie éprouvante en gravier.

UCI Gravel World Serie Millau France
Carolin Schiff seule en tête sur les pistes du camp militaire du Larzac.

Ils n’étaient déjà plus que 12 dans la côte de Pierrefiche, avant d’aborder le camp militaire. Pendant ce temps, chez les femmes, Carolin Schiff avait semé sa dernière concurrente, Rosa Klöser, qui a été rattrapée par Jade Treiffesen pourf former un duo en contre-attaque.

L’éprouvant Camp Militaire a été un défi pour les coureurs qui ont dû lutter contre un vent, particulièrement fort cette année. Les paysages dégagés n’ont pas été une distraction, mais ont plutôt contribué à une sélection plus rigoureuse, réduisant le groupe de tête à 10 coureurs à la sortie du Camp d’instruction du Larzac.

UCI Gravel World Serie Millau France
UCI Gravel World Serie Millau France

La décision s’est produite dans la nouvelle partie du parcours, dans la cote du Rouquet, au km 87,5. Toby Perry a lancé son offensive et a fait éclater le groupe, qui s’est retrouvé isolé, un à un, dans la spéciale du Rallye Terre des Cardabelles, avec dans l’ordre Geoffrey Soupe, Nathan Haas, Russell Finsterwald et Emeric Turcat.

À La Cavalerie, les trois premiers poursuivants se sont regroupés et ont collaboré dans l’espoir de rattraper le jeune Britannique de 23 ans. Du côté des femmes, Rosa Klöser a payé le prix de ses efforts du début de course et a dû laisser Jade Treiffesen seule à la poursuite de Carolin Schiff.

Malgré les efforts de la contre-attaque, Toby Perry a continué d’agrandir l’écart de façon impressionnante, sans jamais montrer de signes de faiblesse, franchissant la ligne d’arrivée chez Wish One sous le Viaduc de Millau avec plus de 6 minutes d’avance sur son premier poursuivant, Geoffrey Soupe du Team TotalEnergies et Russell Finsterwald.

UCI Gravel World Serie Millau France

La performance de Toby Perry a émerveillé tous les spectateurs présents à Millau. La performance du jeune Anglais laisse indéniablement une trace pour l’avenir et un record qu’il faudra battre. « C’était étonnant cette fin de course que je suivais dans la voiture de tête. Malgré le vent et les efforts conjugués de ses poursuivants, il leur prenait du temps. Il nous a fait un vrai numéro en gagnant avec 6′ d’avance », explique François-Xavier.

Cette performance a été suivie d’un récital tout aussi impressionnant chez les femmes : Carolin Schiff a confirmé sa suprématie en terminant ces 145 km avec près de 12 minutes d’avance sur ses compatriotes Jade Treiffesen et RosaKlöser. 

Malheureusement dans le team Wish One, Laurent Brochard a chuté et à dû abandonner.  « Je prends le départ ce matin malgré la chute de la semaine dernière, qui m’a bien amoché, avec la volonté quand même de me qualifier pour les championnats du monde. Bon, c’était sans compter sur un concurrent qui est tombé juste devant moi, alors que nous étions en file indienne, ça n’a pas pardonné… Je suis retombé sur la même épaule et le même côté … Je suis un peu déçu, mais maintenant je me tourne vers l’avenir afin de décrocher mon pass pour les championnats du monde ».

Résultats coupe du monde UCI Gravel World Series Millau 2023 

Un parcours gravel à Millau plébiscité par les coureurs

UCI Gravel World Serie Millau France

« Sur la journée du samedi avec nos nouvelles épreuves pour les jeunes et la découverte, nous n’avons pas eu un gros succès, mais on va insister car on y croit pour l’avenir », explique François-Xavier. Le parcours était nouveau et tout le monde voulait le connaître. L’équipe organisatrice n’a pas voulu le divulguer avant l’heure, pour ménager la surprise et pour éviter des tentatives d’invasion en reconnaissance dès les pistes de la légion étrangère sur le plateau du Larzac.

De façon unanime, tout le monde a apprécié cet ajout de belles pistes par rapport à l’édition 2022. Rendez-vous est donné l’an prochain à Millau car l’équipe Wish One a un accord sur 3 ans qui permettra en 2024 d’organiser ici cet événement qui restera sans doute la seule manche française de ce challenge.    

Wish One Millau Grands Causses – site Internet organisateur

Tenues Gravel EKOÏ : confort ou performance ?

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Tenue Ekoi Gravel Performance
Tenue Ekoï Gravel Performance

La marque varoise EKOÏ, très active sur tous les segments du marché vélo, se lance également dans le Gravel. Précédemment, Bike Café vous a présenté comment EKOÏ s’était lancée sur les sentiers du Gravel. Là-dessus, Sabine et Laurent ont voulu évaluer sur le terrain cette nouvelle gamme, déclinée en une tenue Gravel Performance, et une autre baptisée Confort.

Tenue Gravel EKOÏ Performance, testée par Sabine

J’ai pu tester la gamme Ekoï Gravel Performance durant une quinzaine de jours, sous des températures allant de 15° à plus de 30° C, par temps sec mais aussi sous de fortes pluies orageuses, lors de sorties 100% gravel sur les chemins de Touraine, d’une durée allant de 2h30 à 4h.

Tenue Ekoi Gravel Performance
La tenue Ekoï Gravel Performance (photo Olivia Martinez)

Maillot unisexe EKOI GRAVEL PERFORMANCE

Le maillot est proche de ceux que l’on a l’habitude de porter en vélo de route, gamme Performance oblige : il est près du corps, fermé par un zip autobloquant sur toute la longueur devant, et contient 3 grandes poches dans le dos. Par contre, il a la particularité – très appréciable – de présenter 2 petites poches supplémentaires (soit 5 au total), une de chaque côté, d’un format idéal pour contenir son téléphone d’un côté et un paquet de mouchoirs de l’autre, par exemple, ou de la nutrition. J’ai trouvé ce maillot très confortable à rouler, très léger et doux sur la peau. Il ne bouge pas grâce à la bande de silicone à la base.

J’ai suivi la grille des tailles femmes : me trouvant entre 2 tailles, j’ai choisi la taille la plus grande et c’est parfait. Quant à la couleur, je l’ai reçu en jaune : ça change, c’est visible, et le maillot n’est pas transparent, même après un gros orage. Par contre, cette couleur est à éviter par temps orageux car j’ai été victime d’attaques de moucherons ! Il n’a pas bougé après lavage et les traces de projections de boue sont parties sans souci. J’aurais apprécié qu’une des poches arrières soit zippée, pour ranger mes clés et papiers en sécurité, mais ils ont trouvé leur place dans la sacoche top-tube présentée plus bas.

  • Prix : 129,99 €
  • Existe en 4 coloris (jaune, le coloris testé ici, kaki, gris et bleu marine)
  • Fabriqué en Roumanie
  • Infos sur le site d’EKOÏ

Cuissard femme EKOI Gravel Poches Cargo Perf Femme

Je ne porte que des cuissards à bretelles. J’en ai plusieurs avec un système d’ouverture / fermeture magnétique des bretelles dans le dos pour faciliter les pauses techniques, mais des modèles route uniquement, sans poches, et j’en ai plusieurs avec des poches, mais sans ouverture / fermeture magnétique. J’étais donc curieuse de tester celui-ci. Vous l’aurez compris, le cuissard Ekoï Gravel Poches Cargo Perf regroupe tous ces avantages : pour les pauses techniques, on ouvre facilement l’attache dans le dos et on baisse simplement l’arrière du cuissard, il n’est pas nécessaire de se déshabiller complètement. C’est toujours moins rapide que pour les hommes, mais on gagne un temps précieux tout de même. Pour refermer, il faut juste un peu de souplesse dans les épaules pour attraper la partie supérieure de la fermeture qui remonte quand on la détache.

Cuissard Ekoi Gravel Poches Cargo Perf femme ouverture
Le système d’ouverture / fermeture des bretelles (photo Sabine Barrat)

Le cuissard possède 3 poches en mesh : sur le côté de chaque cuisse et une à l’arrière. Elles sont de bonne contenance et très élastiques donc plutôt solides. Quand on enfile le cuissard, il faut quand même veiller à ne pas tirer sur les poches, c’est plus prudent ! J’y ai glissé mes ravitos et l’accès était très facile en roulant. L’insert en gel est conçu spécifiquement pour les femmes. Il est indiqué pour des sorties jusqu’à 6h. J’ai testé le cuissard sur des sorties jusqu’à 4h et l’ai trouvé confortable. Il est gainant mais pas compressif. Enfin, grâce à la bande de silicone à la base de chaque cuisse, le cuissard ne bouge pas.

  • Prix : 169,99 €
  • Existe en 3 coloris (kaki, le coloris testé ici, noir et bleu marine)
  • Fabriqué en Croatie
  • Infos sur le site d’EKOÏ

Gilet coupe-vent unisexe EKOI GRAVEL ULTRALIGHT

J’ai porté le gilet coupe-vent Ekoi Gravel Ultralight en début de mes sorties longues quand la température était encore un peu fraîche. Il m’a aussi tenue au sec sous une pluie fine, mais pas sous l’orage ! Ensuite, une fois replié dans sa poche arrière, on le range dans une poche de maillot et il se fait vite oublier. Le zip à double curseur permet d’ajuster son niveau de protection et d’accéder facilement aux poches arrières du maillot. Par contre, le zip semble assez fragile, il faut notamment faire attention quand il est ouvert des deux côtés et que l’on souhaite ouvrir ou fermer complètement le gilet. Concernant la taille, j’ai pris la même que pour le maillot mais le gilet taille plus large !

  • Prix : 59,99 €
  • Existe en 4 coloris (jaune, le coloris testé ici, kaki, gris et camo)
  • Fabriqué en Chine
  • Infos sur le site d’EKOÏ

Chaussettes unisexe EKOI GRAVEL

Les chaussettes Ekoï Gravel viennent finaliser la tenue. Elles taillent normalement, sont assez hautes, tiennent bien en place mais sans serrer le mollet. Les chaussettes sont confortables, ont l’air solides et possèdent un renfort au niveau de la plante du pied.

Chaussettes Ekoi Gravel
Les chaussettes Ekoï Gravel (photo Sabine Barrat)
  • Prix : 14,99 €
  • Existe en 4 coloris (kaki, le coloris testé ici, gris, marine et noir)
  • Origine de fabrication inconnue
  • Infos sur le site d’EKOÏ

Sacoche de cadre EKOI GRAVEL Kaki

La sacoche top tube comporte un grand compartiment interne, avec une poche filet de chaque côté à l’intérieur permettant d’organiser ses affaires. J’y ai rangé mes papiers, mon téléphone et mes clés. Sa capacité d’1L permet d’y ranger bien plus. Elle a gardé mes affaires au sec sous une grosse pluie d’orage. Enfin, ses dimensions font qu’elle ne gêne absolument pas le pédalage, pas même en danseuse. Elle ne gêne pas non plus à la descente du vélo.

  • Prix : 24,99 €
  • Existe en 3 coloris (kaki, le coloris testé ici, noir et camo)
  • Fabriquée en Chine
  • Infos sur le site d’EKOÏ

Tenue Gravel Ekoï Confort, testée par Laurent

Tout d’abord, il faut dire que j’ai testé les effets qui suivent durant ce mois de juin chaud et très sec en Lorraine, sur une amplitude de températures de 14 à 29°C (un peu plus en plein soleil). Par ailleurs, si j’ai évalué ces produits lors de sorties typiquement Gravel, ils n’ont pas été épargnés non plus par le Vélotaf des campagnes. En somme, un condensé des usages qui rythment ma semaine…

EKOI
La tenue Confort sur le terrain (photo Laurent BIGER)

Gilet matelassé EKOI GRAVEL Confort

Le gilet que j’ai reçu en kaki se montre parfait dans cette taille M, ample mais pas trop pour ma corpulence de 1,79 m pour 72 kg. N’ayant pas pu le rouler en dessous de 14°C, je ne pourrai pas me prononcer sur son isolation à des températures plus froides. En revanche, au dessus de cette température, la partie dorsale, bien plus fine que la partie avant matelassée, démontre de bonnes qualité de respirabilité. Les poches arrières sont vastes, faciles d’accès, et leur texture ajourée participe à la respirabilité du gilet.


La fermeture à double curseur avec zips autobloquants permet plusieurs configurations pour s’aérer efficacement. Si le concept (pas nouveau) est réussi, je suis plus réservé sur la qualité de ces zips, loin d’être aussi fluides que des zips de chez YKK (certes, sur des produits souvent plus onéreux). Enfin, ce gilet, de surcroit léger, se compacte bien, ce qui en facilite grandement le rangement.

Maillot EKOI GRAVEL Confort

D’une coupe droite et ample, ce maillot possède des manches Raglan unies noires sans couture qui sont probablement le point fort de ce maillot. Son tissu s’avère bien respirant et j’ai apprécié qu’il ne sente pas (trop) mauvais si on enchaîne plusieurs sorties avec (oui, je l’ai fait…). Par ailleurs, ce maillot est muni de deux poches arrières dotées chacune d’un rabat à l’intérieur, lequel est censé empêcher aux objets contenus de s’éjecter à la suite de secousses. Là-dessus, une discrète poche latérale zippée permet d’accueillir des clés ou autres précieux objets.

Deux poches, ainsi qu’une autre quasi invisible et zippée, équipent la partie dorsale de ce maillot EKOI (photo Laurent BIGER)


Très agréable au port, j’ai apprécié le compromis réussi de ce maillot : des manches ajustées qui rappellent l’aspect aéro du vélo de route, et une partie centrale plus ample, proche d’un produit VTT. Le zip frontal fait le job, mais j’aurais préféré qu’il descende plus bas pour les sorties les plus chaudes à venir…

Un maillot simple mais bien pensé (photo Laurent BIGER)

En somme, un maillot simple mais bien pensé et adapté à notre pratique. En prime, son look est sobre et polyvalent, ce qui facilite son port une fois le vélo déposé.

Short EKOI GRAVEL Confort

Premièrement, le maintien du short EKOI Gravel au niveau de la taille est crocheté. Système que j’ai trouvé efficace et agréable à l’usage. Deuxièmement, deux scratchs velcro permettent un ajustement de la taille. Enfin, la bande large de 40 mm à l’arrière du short est élastiquée et dotée d’un insert siliconé. Rien à redire sur le maintien, c’est simple et efficace.

Par ailleurs, le short EKOI Gravel est muni de deux poches latérales avec fermetures dotées chacune d’un zip autobloquant étanche (bien que je n’ai pas pu vérifier ce dernier point). Tout comme le gilet, je ne suis pas très convaincu par ces zips, qui manquent de fluidité et de précision. En revanche, les poches latérales sont vastes et bien positionnées. Heureusement, puisque ce short est dépourvu de poches classiques. Dans ces conditions, impossible d’y glisser les mains !


Mais à bien considérer les choses, cette absence de poches classiques permet un pédalage plus naturel. Ainsi, aucune gêne sur le côté des quadriceps comme c’est parfois le cas avec de (mauvais) shorts de VTT. Pareillement, l’ajustement est ample mais reste proche du corps. Là-dessus, la respirabilité est correcte. En somme, un short simple mais réussi puisque adapté à notre pratique.

Sous short EKOI GRAVEL Confort

Enfin, un mot sur le sous-short de la marque varoise, que j’ai utilisé sous le short EKOI. Tout d’abord, il faut dire que c’est un modèle unisexe. Ensuite, j’ai été surpris par l’efficacité de ce sous-short, certes onéreux au regard du reste de la gamme, mais vraiment qualitatif.

Tant et si bien que l’insert s’avère de bonne qualité (concept V-LIGHT, développé par Ekoï), et l’ensemble ne bouge pas durant le pédalage, malgré l’absence de bretelles. En somme, c’est une réussite !

Tenue EKOI Gravel Confort (photo Alexis Aubert)

Pour conclure sur les tenues Gravel EKOÏ

Finalement, nous estimons que ces tenues sont globalement une réussite. Certes, il existe mieux sur le marché, mais c’est bien plus onéreux. En point d’amélioration, nous retiendrons notamment des zips peu agréables. Outre ceci, le look est réussi et le compromis entre amplitude et coupe sportive est bien réalisé. Par ailleurs, le prix est plutôt bien placé et certains de ces produits sont fabriqués en Europe. Enfin, nous ne manquerons pas de mettre à jour cet article au fil des lavages et des utilisations les plus variées…
(note : à l’heure de conclure cet article, les produits testés semblent être tous soldés à -50%)

Infos sur le site d’EKOÏ

Nathalie Baillon, une cycliste qui a de l’audace

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Nathalie Baillon tentative de record de la traversée de l'Europe
@PhotoNomades Production

Effectivement, Nathalie Baillon, cycliste bien connue désormais dans le monde de l’Ultra, ne manque pas d’audace. Elle vient de le prouver en s’attaquant au record de la traversée de l’Europe à vélo sur 6.400 km entre Tarifa (Espagne) et le Cap Nord (Norvège). Elle a inscrit le premier temps record féminin sur cette distance, mais les circonstances météo et un passage difficile en Russie ne lui ont pas permis de battre le record du monde actuel de 16 jours, 20 heures et 59 minutes détenu par l’anglais Ian Walker.

Le cyclisme féminin est en plein essor et Nathalie Baillon fait partie de ces femmes qui rivalisent sans complexe avec les hommes sur de longues distances à vélo. Nous avons abordé récemment ce sujet des femmes qui étonnent. Elles sont belles, courageuses, sportives… et surtout elles ne lâchent rien et, comme Nathalie, font preuve d’audace.

Nathalie Baillon est une femme spécialiste du bikepacking, reconnue et récompensée à de nombreuses reprises sur des épreuves de cyclisme longue distance. De 2014 à 2021, elle occupait un poste confortable d’ingénieure en développement d’applications mobiles. Suite à un premier voyage à vélo en Nouvelle-Zélande, elle décide de se consacrer exclusivement à sa passion pour le cyclisme. Son défi, qui consiste à traverser l’Europe, l’a poussée dans ses limites physiques et mentales. “Je savais que ce serait très difficile de battre ce record. Je l’ai tenté pour me donner un objectif et me pousser. Si je le battais, c’était bien, mais déjà terminer, ça me convenait…” déclarait la jeune femme. Au passage Nathalie réalise quand même le record féminin sur cet axe sud – nord et elle boucle ce trajet en bikepacking sur une distance qu’elle n’avait jamais réalisé jusqu’à présent. Quelques jours après son arrivée au Cap Nord, nous avons souhaité recueillir ses impressions sur cette tentative de record de la traversée de l’Europe sud – nord. Elle était partie jeudi 18 mai de Tarifa, au sud de l’Espagne, pour rejoindre le cap Nord, en Norvège le 5 juin. Un périple de 6 400 kilomètres à travers 10 pays dont un passage délicat en Russie dans la conjoncture internationale actuelle.

Le journal de bord

Voilà le résumé que nous a adressé l’équipe de tournage qui l’a suivie. Les obstacles ont été nombreux et malgré ces aléas qui éloignaient la perspective d’établir un nouveau record, Nathalie a tenu jusqu’au bout et n’a pas abandonné.

Jour 1 : Départ de Tarifa à 7 h 25. Première journée très montagneuse avec du soleil, mais aussi des orages. Bonnes sensations malgré une petite chute et une crevaison. « J’ai roulé jusqu’à 3 h du matin avec 390 km au compteur ».

Jour 2 : « Au début c’était très vallonné, je ne m’attendais pas à autant. Ensuite beaucoup de longues lignes droites avec du vent de face, j’ai pris le mauvais chemin plusieurs fois. Je pense que j’arriverai en Espagne demain ».

Jour 3 : « Je suis en forme malgré quelques petites douleurs. Profil plus plat, beau temps malgré le vent de face ».

Nathalie Baillon record de la traversée de l'Europe Sud-Nord
Photo @PhotoNomades Production

Jour 4 : Journée difficile avec quelques douleurs, des petits problèmes mécaniques, un vent de face très fort. « Plusieurs personnes sont venues à ma rencontre et cela m’a remonté le moral, je sais que si je dors 7 heures, je ne finirai jamais dans les temps. Maintenant je dors 3 heures, je me sens en forme, je me sens fatiguée tôt le matin, je fais une sieste et ça va ».

Jour 5 : Journée courte en raison des orages de l’après-midi. Le temps et l’humeur étaient bons, malgré les jambes lourdes et la vitesse lente. Repos au Vélo Gite de Valence l’après-midi.

Jour 6 : Après un départ sous la tempête, le soleil est revenu. « Beaucoup de personnes sont venues m’encourager en France et en Suisse, cela m’a donné un grand coup de pouce. 430 km parcourus aujourd’hui malgré un fort vent de face ».

Jour 7 : Nathalie est en pleine campagne allemande. Davantage fatiguée aujourd’hui. Dure journée, la fatigue commence à se faire sentir, les genoux font mal et la solitude pèse un peu après une journée d’encouragements sur les routes.

Jour 8 : Nathalie vient de passer le cap des 2700 km, la plus longue qu’elle ait jamais réalisée ! « C’est dur, journée plus compliquée avec des hauts et des bas ». Le record sera très difficile à battre mais elle n’abandonne pas.

Jour 9 : « J’ai dormi 4 heures dans un abribus. Les routes sont superbes ici, mais beaucoup sont en travaux, j’ai donc dû faire plusieurs détours. J’ai traversé la frontière polonaise : les routes sont cahoteuses et un peu dangereuses parfois. Le parcours est finalement plat, mais j’ai toujours un fort vent de face depuis des jours presque depuis le départ. j’ai atteint une vitesse moyenne impressionnante de 23 km/h, ça ne m’était plus arrivé depuis longtemps. Je chercherai un hôtel après avoir atteint 400 km pour bien dormir ».

Nathalie Baillon record de la traversée de l'Europe Sud-Nord
Photo @PhotoNomades Production

Jour 10 – 27 mai : D’abord découragée par une nouvelle journée de vent contraire, Nathalie retrouve de l’énergie dans l’après-midi : elle n’abandonnera pas sans combattre.

Jour 11 : Nathalie a enfin du vent dans le dos ! C’est un bon coup de pouce pour son humeur, mais elle doit lutter contre la fatigue maintenant. « J’en ai marre, j’aurais pu faire des kilomètres à vélo et je suis coincée ici sur cette route ne menant nulle part, j’ai été prévenue. Je m’y attendais, et quand un camion me dépasse, ce n’est jamais plaisant ». Si elle se sent bien pendant la journée, elle s’endort dès que le soleil se couche.

Jour 12 : « Les routes sont horribles en Lituanie avec beaucoup de camions, la plupart passent très près de moi c’est vraiment dangereux. Ian m’avait prévenu, mais j’ai mal compris. Je pensais que c’était seulement près de la frontière polonaise. C’était encore bien là-bas, mais maintenant c’est horrible sur des centaines de kilomètres. Je pense que ce sera comme ça pour tout le trajet en Lituanie ».

Jour 13 : Que penses-tu du passage de la frontière russe ? « J’espère juste qu’il ne faudra pas trop de temps pour traverser la frontière. J’ai mon visa, mais je ne sais pas comment ça va se passer en Russie. Je n’aurai plus d’accès à Internet, ce sera un peu plus difficile car les cartes de crédit françaises ne fonctionnent plus là-bas donc ce sera l’inconnu. Je dois prévoir la nourriture et tout ce dont j’ai besoin à l’avance ».

Jour 14 : « Il était plus facile d’entrer en Russie que d’en sortir. Hier, je suis donc arrivé en Russie vers 8 heures du matin. Cela s’est passé assez rapidement. On m’avait dit que cela pouvait prendre beaucoup de temps, surtout pour les voitures. On a rapidement examiné mes affaires. On m’a posé quelques questions. Ensuite, j’ai eu le vent en poupe et j’ai roulé rapidement jusqu’à Saint-Pétersbourg. J’ai bien progressé ».

Mais Saint-Pétersbourg, c’est l’enfer ! Il est très difficile de s’y déplacer à vélo. Il y a de grandes routes sans bas-côtés et les Russes conduisent vite. « Cela m’a demandé beaucoup de concentration. J’avais prévu de dormir en Finlande un peu après la frontière. Mais le passage de la frontière a pris plus de temps que prévu. Les Russes m’ont beaucoup interrogé pour savoir si j’étais un espion. Ensuite, à la frontière finlandaise, ils m’ont simplement demandé comment les choses s’étaient passées en Russie et quelles questions ils m’avaient posées. Je suis finalement arrivé en Finlande à 4 heures du matin ».

Jour 15 : « Il ne reste que 2 pays à traverser sur 12. Rafales de vent et de grêle avec un fort vent de face ».

Nathalie Baillon record de la traversée de l'Europe Sud-Nord
Des conditions météorologiques difficiles : les températures étaient glaciales – Photo @PhotoNomades Production

Jour 16 : Une journée très dure avec des conditions météorologiques difficiles. Les températures étaient glaciales et il a plu presque toute la journée. Il reste moins de 1000 km à parcourir pour atteindre le Cap Nord !

Jour 17 : « Les derniers kilomètres semblent interminables de lassitude. Heureusement, les paysages sont magnifiques et le fait d’apercevoir des rennes sur la route a rendu ma journée passionnante ».

Jour 18 – 4 juin : La ligne d’arrivée se mérite. Nathalie a une nouvelle fois lutté contre les éléments. Mais elle y est arrivée en 18 jours, 15 heures et 27 minutes.

L’équipe de Bike Café adresse toute ses félicitations à Nathalie (carnet de bord tenu par les vidéastes / photograhes de PhotoNomades Production)

Bientôt le film

J’ai appelé Gregory Berger et Julien Delvolgo les deux photographes et vidéastes qui ont suivi Nathalie sur son périple. En dehors de la petite fenêtre de cadrage de leur caméra, ils ont vécu en direct tous les moments de ce périple : aléas mécaniques, chute, pluie, camions, erreurs de parcours, … et les moments de joies aussi quand le vent soufflait dans le bon sens. « Elle nous a étonné par son côté aventurière et sa capacité à gérer les moment difficiles. Elle sait rouler dans des conditions rudes, au milieu du trafic des camions dans certains pays, passer les frontières et faire face à des situations délicates devant lesquelles beaucoup auraient renoncé. Elle place très haut le curseur de la gestion des risques, qu’elle affronte avec optimisme. Son apparente timidité et sa réserve, ne laissent pas soupçonner la force dont elle est capable. Elle est même trop humble par rapport à son niveau », m’ont dit Grégory et Julien.

Pour le film il est trop tôt pour en parler, mais bien sûr, il y aura un film réalisé par PhotoNomades Production. Il est en cours de montage et sera peut-être présenté lors du prochain festival “Tous en selle » si les conditions de projection sont acceptables.

Des partenaires de qualité

Nathalie Baillon record de la traversée de l'Europe Sud-Nord
Entre la tenue d’été pour le départ en Espagne et celle qui était nécessaire en Norvège, les panoplies Assos ont été testées sous toutes les conditions climatiques – photos @PhotoNomades Production

Nathalie a pu compter sur des partenaires de qualité qui lui ont fourni des équipements qui se sont avérés bien utiles sur ce long trajet. Elle avait des vêtements Assos : une tenue été pour la chaleur du début en Espagne et des vêtements chauds et étanches pour la partie nord : DYORA RS Jersey S9 Targa Coloris interstellar ou ProfVenus Violet et UMA GTC Bib shorts (testé pour Bike Café par Anne) Une veste chaude Trail Winter jacket et une veste de pluie DYORA RS Rain jacket.

Les sacoches de bikepacking on été réalisées sur mesure par notre ami Vincent de Batsoul, le vélo était un modèle de la marque LIV (groupe Giant).

Suivez Nathalie :