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Nouveautés gravel de novembre

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Nouveautés gravel novembre
Nouveautés gravel novembre

C’est toujours étonnant de constater la créativité dont font preuve les marques. Des chaussettes françaises, dont on parle dans les allées du Salon du Made in France, des lampes originales, des lunettes stylées, une selle confort… découvrez nos trouvailles dans cette revue de matos pour tous les cyclistes qui aiment l’aventure.

Selle Brooks Cambium Carved Carbone

Testée par Hugo

Brooks C13 Cambium Carved
La série Brooks Cambium en caoutchouc naturel et nylon est une selle iconique du gravel et voyage à vélo car apparue avec ce nouveau vélo et appréciée des bikepackers, photo Hugues Grenon

Les selles Cambium de Brooks England sont une référence dans le monde du Gravel et du bikepacking. Apparues en même temps que le gravel en 2015, elles apportaient une véritable innovation et un look inimitable de par leur design, leur matériau et leurs rivets !
Ces selles atypiques n’ont pas besoin de rodage comme leur grande sœur en cuir. Constituées de caoutchouc naturel vulcanisé et nylon, elles apportent une certaine souplesse à l’assise. En version « pleines » non évidées et rails classiques aciers, elles pèsent un peu sur la balance, aux environ de 450 g. Pour gagner encore en confort et poids, vous pourrez opter pour cette version Carved évidée qui apporte une belle souplesse supplémentaire et des rails en carbone tressé qui apportent également un confort et une filtration appréciable. L’ensemble apporte un gain de poids significatif puisque la selle C13 Carved rails carbone en 145 mm de large pèse 280 g ce qui est tout à fait honorable.
Ayant roulé des milliers de kilomètres avec sa petite sœur – la C15 Carved rails acier – je ne peux que valider pour mon séant cette version C13 Carved. Le nez de selle est assez rigide, il faudra tester pour l’adopter… ou pas. C’est vrai que la mode actuelle est au raccourcissement des selles.
Soyez vigilant à sa compatibilité avec votre tige de selle. Les rails ovales de 7×9 mm en carbone tressé sont hauts et donc pas compatibles avec toutes les tiges de selle.

Le poids maximum du cycliste préconisé est de 100 kg. Prudence également si vous rajoutez un sac de selle, ce n’est peut-être pas une bonne idée au niveau des frottements et contraintes sur le carbone. Enfin, la Carved étant assez flexible, elle s’enfonce d’un petit centimètre maximum sous votre poids, il faudra peut-être revoir d’un poil à la hausse votre hauteur de selle. Elle existe en deux largeurs : 145 mm comme ici et 158 mm.
Bon point, cette selle est fabriquée en Italie. C’est la plus légère des Cambium mais elle allègera aussi votre porte-monnaie de 200 €… pas une paille.

Toutes les infos sur le site de Brooks England

Lampe Ravemen FR 160

Testée par Patrick

Cette lampe ultra plate FR160 est conçue pour se fixer sur les supports GPS et servir également de support. C’est un entre deux intéressant. Sa fonction est plutôt celle d’un feu de signalement visible de jour, léger et facile à utiliser. Elle vous rendra visible de face sur les petites routes par temps brumeux et lors des périodes matinales ou nocturnes avec une faible visibilité.

Test lampe Ravemen FR160
La lampe Ravemen FR160 en plein jour, Photo Patrick

Elle dispose de LED COB à haute efficacité (max 160 lumen) et d’un mode clignotant particulièrement accrocheur ; il augmente considérablement la visibilité des cyclistes en journée. La lumière est compacte et se fixe sur les supports GPS Garmin et vous pouvez y fixer dessus votre GPS Garmin. Des adaptateurs Wahoo ou Bryton sont vendus séparément.

La lampe est résistante à une pluie battante (IPX6) et se recharge via un port USB-C.

Je l’ai utilisée sur mes différents vélos : gravel, single speed, vintage. Je choisis en principe le mode clignotant pour me signaler quand je roule seul sur les petites routes étroites de ma région. En mode éclairage fixe elle me permet de rouler en ville de nuit, pour être conforme au code de la route. Sur route elle peut nous éviter des situations périlleuses, avec par exemple une voiture qui en double une autre en face de vous, et qui ne vous a pas vu… Ça m’est arrivé ! Pour vous éviter d’avoir à sauter dans le fossé, cette petite FR 160 peut vous rendre service.

Prix : 39,95 €

Infos sur le site

Lunettes Adidas SP055 + verres photochromiques

Testées par Colin

La marque aux trois bandes, géant mondial de l’équipement sportif, propose sur son site dédié aux lunettes une large gamme de modèles sportifs et lifestyle. Parmi les modèles sportifs, et plus précisément ceux dédiés à la pratique du cyclisme, figure le modèle SP0055 que j’ai eu l’occasion de tester, équipé d’un verre photochromique.

Dotées d’un poids de 28 g et pourvues d’une plaquette de nez et de branches réglables, ces lunettes conviendront à tous types de visages et sauront se faire aisément oublier. Un système d’aération a été intégré sur le haut de la monture. J’ai pu constater que, même dans l’effort, la buée ne s’installe pas sur les verres. L’épaisseur de la monture me faisait craindre une gêne dans la périphérie de mon champ de vision mais à ma grande surprise ça n’a pas été le cas. Pour les sceptiques, Adidas propose un modèle sans monture, les lunettes Adidas SP0062.

L’autre point fort de ce modèle, c’est son verre Vario Photochromic. Le principe d’un verre photochromique réside dans le fait qu’il est réactif. Ainsi il s’adapte à la luminosité ambiante. Dans ce cas, j’ai été particulièrement séduit par la capacité du verre à augmenter le contraste tout en filtrant la luminosité. Cela se traduit par un vrai confort au roulage. De plein jour, j’ai pu passer de l’ombre à la lumière sans ressentir la moindre gêne, là où avec des verres classiques, je devais parfois retirer mes lunettes. De nuit, ce verre permet également une très bonne visibilité, à condition d’être équipé d’un éclairage suffisant. Alors que les jours raccourcissent, c’est un bon point pour la sécurité ! Un seul petit bémol : lors d’une sortie matinale, j’ai été ébloui par le soleil levant, lorsqu’il se situait bien en face de moi. À noter que le verre est facilement interchangeable grâce à un système qui s’actionne au niveau du pont, faisant coulisser le haut de la monture.

Avec son design sportif, ses points de réglages et son verre photochromique, les lunettes Adidas SP0055 conviendront parfaitement au cycliste qui recherche une paire de lunettes polyvalentes, à l’aise de jour comme de nuit.

Son prix se situe dans la moyenne pour ce type de produit haut de gamme, pour l’acquérir il vous faudra tout de même débourser 209 €.

Infos sur le site Adidas Eyewear

Eclairage et alarme vélo Knog

Testée/Présentée par Matthieu

J’ai déjà beaucoup roulé dans le passé avec des éclairages de la marque australienne Knog. Grand classique de la marque, le Blinder R-150 est un éclairage arrière qui est très simple d’utilisation puisqu’il vient se fixer sur la tige de selle via un système de collier en élastomère ne risquant pas d’abîmer la matière, qu’il s’agisse d’aluminium ou de carbone. À noter qu’il est aussi compatible avec une tige de selle aéro ce qui n’est pas le cas de tous les éclairages !

Eclairage arrière vélo Knog Blinder R 150

Cet éclairage produit 150 lumen, au pic, mais il dispose aussi de 8 modes d’éclairage avec des durées variables selon l’intensité lumineuse demandée :

Eclairage arrière vélo Knog Blinder R 150
Les 9 modes d’éclairages et intensités lumineuses, le passage de l’un à l’autre se fait avec un simple appui sur le bouton on/off.

La technologie de LED COB (Chip-on-Board) permet de produire un faisceau très lumineux d’une puissance assez remarquable. Grâce à la géométrie de la lentille, la marque promet un éclairage avec un angle de visibilité de 200°.

Eclairage arrière vélo Knog Blinder R 150
Un éclairage puissant qui vous maintiendra visible de jour comme de nuit.

La visibilité du R-150 est également facilitée par une LED stroboscopique haute puissance dédiée et placée en bas de la l’éclairage (voir photo ci-dessous). Cela permet à l’élément stroboscopique de cette lumière de fonctionner indépendamment du reste des LED. Enfin, avec l’optique focalisée par LED stroboscopique réglée à un angle de 12°, cela signifie que même lorsqu’il est monté sur un tube de selle, le stroboscope pointe dans la bonne direction (parallèle à la route) pour maximiser la visibilité sur de longues distances.

Eclairage arrière vélo Knog Blinder R 150
Une LED stroboscopique fonctionne indépendamment du reste des LEDs COB, pour augmenter la visibilité.

La recharge via un USB-A est cachée de manière ingénieuse dans le système de serrage. La marque donne un temps de recharge de 3 heures pour récupérer 100 % de batterie. Un indicateur de charge affiche une couleur verte qui s’éteint une fois cette dernière est terminée. Pour vous prévenir que la batterie atteint les 10 % d’autonomie, la LED près du bouton on/off s’allumera en rouge pour vous rappeler de recharger, bien vu !

Point intéressant, le produit est certifié IP67, ce qui signifie qu’il peut résister à une forte pluie et continuer à fonctionner correctement (test d’immersion pendant 30 minutes à 1 mètre de profondeur).

Son prix reste raisonnable pour un produit technique et qui pourra aussi bien être utilisé pour une pratique sportive ou en usage urbain. Pour une utilisation de roulage la nuit, je recommande de doubler l’éclairage arrière, afin de pouvoir pallier une éventuelle panne d’une des deux lampes. A noter que Knog propose aussi des éclairages avants de qualité, comme celui que Laurent avait testé en début de saison : le PWR Road 700.

J’ai aimé :

  • La facilité d’installation
  • La légèreté du produit (40 grammes)
  • L’autonomie et les nombreux modes proposés

J’aurais aimé :

  • Un bouton On/Off un peu plus accessible une fois l’éclairage installé (si on veut pinailler !)

Prix : 64,95 €

Plus d’informations sur le site du distributeur Now Company

Fiche produit de l’éclairage arrière Knog Blinder R-150 sur le site web de la marque.

Knog propose aussi un petit système intelligent, le Scout, qui joue le rôle d’une alarme vélo (85 décibels) et d’un tracker permettant de géolocaliser son vélo en temps réel via l’application Apple “Find My”. Bike Café démarre le test de ce produit et vous en dira plus d’ici quelques semaines.

https://www.youtube.com/watch?v=lI6-NzrEs_8

Lunettes SC ICON

Testées par Hugo, Séverine et Eric

SC ICON
Des lunettes au grand écran panoramique, parfait pour se prémunir de la luminosité encore très présente dernièrement, photo Hugues Grenon

SC ICON est une marque italienne fondée en 1980 près de Bassano del Grappa, berceau de l’industrie du cyclisme. Luciano et Claudio Fantin lancent le pari de concevoir et fabriquer des sacs pour transporter de manière sûre les vélos en avion. En 1982, ils fabriquent également des sacoches de cyclotourisme. En 1984, ils développent avec Francesco Moser le premier sac de voyage pour transporter un vélo de route et en particulier celui qui le conduira à son record du Monde de l’heure à Mexico avec 51,151 km/h. En 1989, la marque présente une première mondiale : la première valise de voyage à parois rigides.

Depuis, la gamme n’ a cessé de s’étoffer et équipe depuis 2013 de nombreuses équipes et coureurs professionnels comme Sagan, Contador, Cancellara… utilisant les sacs SC ICON. En 2017, la marque se diversifie dans la fabrication de vêtements cyclistes et en 2018 dans la conception et fabrication de lunettes de soleil en partenariat, entre autres, avec Essilor Sun Solutions. Depuis, la marque s’est développée et imposée dans le peloton professionnel. Elle est la marque la plus représentée dans le ce peloton et en particulier celui du Tour en France où elle a été doublement couronnée avec la victoire de Tadej Pogacar en 2020 et 2021.
Séverine a pu tester le modèle Aeroshade Kunken et Eric et moi-même le modèle Aerowing.

SC ICON
Les Aeroshade Kunken ont un design moderne élancé et couvre une bonne partie du visage, photo Séverine Taquet

Séverine a aimé :

  • La large vision panoramique grâce à la grande taille de l’écran solaire de catégorie 3 ici avec une transmission lumineuse de 11% adaptée à des journées ensoleillées à la lumière vive. Cette taille permet de bien protéger les yeux et leurs contours du vent, du froid, des branches et autres projections.
  • La forme des branches qui permet de s’adapter au visage et ne gêne pas du tout avec le casque.
  • Le réglage nasal Flexfit qui se règle en largeur et un peu en hauteur et qui permet de trouver la bonne assise de la monture. Les stries présentes sur celui-ci empêchent la lunette de glisser sans être gênantes, bien vu.
  • Les nombreuses aérations empêchant la buée de s’installer.
  • La légèreté avec un poids de 35 g très correct au vu de l’épaisseur des verres et de la taille de la monture.
  • Le kit fourni avec une pochette de rangement, un écran de rechange transparent et un étui microfibre.

SC ICON
Un kit complet fourni avec un écran de rechange transparent, une pochette souple et un étui microfibre

Elle aurait aimé :

  • Un réglage des branches plus prononcé.
  • Un prix plus doux, le modèle testé s’affichant à 190 €, certes intégrant un kit très complet.
SC ICON
Les Aerowing, un design dynamique et moderne et une belle qualité de fabrication, photo Hugues Grenon

Eric et moi avons aimé :

  • Le grand format panoramique qui protège parfaitement les yeux et apporte une belle vision.
  • Le design inspiré des modèles des années 90.
  • L’étendue de la gamme avec pas moins de 24 couleurs et plusieurs types de verres proposés en fonction de la luminosité.
  • Les ventilations qui empêchent la formation de buée mais qui néanmoins n’assèchent pas la cornée. Eric étant porteur de lentilles de contact, ce point est important à souligner.
  • La qualité des verres de catégorie 3 avec une transmission lumineuse de 11% adaptée à une lumière vive mais qui n’assombrit pas trop non plus en entrant dans des endroits plus ombragés.
  • La possibilité d’interchanger les écrans si besoin avec un degré de filtration différent ou photochromique.
  • Le programme de remplacement gratuit (hors frais de port) en cas de rayures ou casse valable, à vie pour l’acheteur initial, à raison de deux remplacements tous les 12 mois. Rassurant.
  • Le kit proposé toujours complet avec surtout le verre de remplacement transparent qui vous permettra de les utiliser toute l’année.
  • La personnalisation possible des branches, logos, et la disponibilité des pièces détachées : verres, montures, clip nasal etc.
  • La fabrication en Italie.

Nous aimerions :

  • Un réglage plus précis des branches et de la palette nasale. Même si cela dépend de la forme du visage et du nez, ce modèle avait tendance à glisser pour ma part.
  • Des verres inrayables. Quelques micro rayures sont apparues rapidement, il est vrai sans aucune gêne à ce stade pour la vision. Les verres résistent par contre aux gros impacts d’après SC ICON.
  • Un prix plus doux (180 € pour ce modèle) même si la qualité des verres et de la monture, le kit complet et le programme de remplacement peuvent le justifier.

Toutes les infos sur le site SC ICON

La Chaussette de France

Portées par Hugo

La Chaussette de France
La Chaussette de France, fabriqué à Troyes depuis 1961, photo Hugues Grenon

Le textile français est en plein renouveau et la chaussette est à la mode. Comme dirait un célèbre slogan, les chaussettes ne se cachent plus, surtout en vélo et depuis quelques temps maintenant. C’est une des touches finales à la tenue cycliste.
La Chaussette de France est a été créée en 1961 à Troyes, dans l’Aube, un des berceaux de la tradition textile en France. La marque emploie une cinquantaine de personnes sur un site de 5000 m2. Elle détient le label “Made in France” matérialisé par le petit drapeau français sur le côté de la tige et était d’ailleurs présente au salon du Made In France le week-end dernier. Elle est présente dans de nombreux sports : ski, alpinisme, trail, vélo…
La marque propose aussi un programme de personnalisation sur une partie de sa gamme et a quelques ambassadeurs de renom comme Enak Gavaggio, skieur acrobatique célèbre pour sa série Rancho Webshow.

En ce qui concerne le cyclisme, La Chaussette de France propose deux modèles : la Paulette Sailor, reprenant le design de la célèbre marinière, et la Louison, proposée en 3 coloris.

La Chaussette de France
Deux modèles, la Paulette Sailor et la Louison, photo Hugues Grenon

Ces chaussettes sont composées en majorité de polyamide (78%), de coton (20%) et d’élasthanne (2%). La tige est mi-haute et l’épaisseur moyenne ce qui en fait une chaussette été/mi-saison mais pas hivernale. Après quelques belles et longues sorties de mi-saison et de nombreux lavages, je ne peux que vous conseiller cette chaussette de France toujours aussi pimpante !
Comme ces chaussettes, le prix est plutôt doux à 15 €.
Toutes les infos sur La Chaussette de France


Selles 3D : La high-tech au service de vos fesses

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Selle 3D saddle Fizik Antares Evo R1 Specialized S-Works Power Mirror
La Fizik Antares Adaptive Evo R1 (à g.) et la Specialized S-Works Power Mirror (à d.), deux selles imprimées 3D au banc d'essai - montage images web Dan de Rosilles

On constate que des fabricants de selles proposent désormais des modèles imprimés en 3D, qui permettent de remplacer le traditionnel rembourrage en mousse par des matériaux issus de la haute technologie. Mais s’agit-il d’un effet de mode, d’un malin stratagème pour vider la bourse des plus geeks d’entre nous, ou d’un véritable progrès qui améliore le confort et la performance au fil des kilomètres ?
Pour satisfaire à notre (et votre) légitime curiosité, nous avons testé deux modèles différents, proposés par des marques de référence sur ce marché.

Dan de Rosilles Strava account screen capture
Le test d’une selle est une affaire sérieuse, il faut multiplier les kilomètres pour mieux la connaître – captures d’écrans compte Strava Dan de Rosilles

Le(s) bon(s) choix

Pour ce test, nous avons sélectionné deux selles aux profils différents pour deux pratiques différentes, l’idée n’étant pas de les comparer, mais de disposer de la plus large palette d’essais possible. Pour la route longue distance, où les kilomètres s’enchaînent pendant de longues heures, usant cuissards et fesses par d’incessants frottements, nous avons choisi l’Antares Versus Evo R1 de chez Fizik.
Pour le gravel sur tous les terrains, où les surfaces plus ou moins lisses mettent à mal par les vibrations les fesses, le dos et les membres supérieurs, nous avons opté pour la Power Pro Mirror de chez Specialized.

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle gravel riding
Sur les pistes de Camargue, je fais voir du pays à la Specialized Power Pro Mirror – photo Dan de Rosilles

Bien sûr, il n’y a pas de règles absolues en matière de selles, de leurs usages et des modèles les plus adaptés à telle ou telle morphologie. Certains utiliseront l’Antares en gravel ou en VTT, d’autres la Power Pro Mirror sur route. En ce qui me concerne, après quelques tâtonnements, j’ai opté pour les configurations décrites ci-dessus.

Fizik Antares Versus Evo R1 selle 3D saddle riding road cycling
La Fizik Antares Versus Evo R1 m’accompagne désormais sur les routes – photo Adrien Moniquet

Des U.S.A. à l’Italie… et retour

Fizik et Specialized sont très connus dans le monde du vélo, il nous semblait logique de faire ce test en utilisant des modèles de ces grandes marques qui sont parmi les premières à franchir le pas des selles imprimées en 3D.
Fizik est née en 1996 aux U.S.A. mais fait fabriquer ses selles à la main en Italie par le plus grand fabricant de selles au monde, Selle Royal.

Fizik Antares Versus Evo R1 selle 3D saddle level
Il faut toujours régler l’inclinaison d’une selle avec minutie – photo Dan de Rosilles


Specialized a été fondée en 1974, également aux États-Unis. Cette grande marque de vélos a lancé en 1981 le premier VTT destiné au grand public et continue sa progression en créant désormais des équipements, comme des pneus, des jantes et des selles, dont du très haut-de-gamme : Sous l’intitulé “S-Works”, Specialized propose ce qui se fait de mieux en terme de matériaux et de technologies. Nous avons testé ici la Power “Pro”, qui se distingue du modèle “S-Works” par le fait que les rails ne sont pas en carbone. Sinon, il s’agit de la même coque et de la même impression 3D.

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle duo
Quand deux Power Pro Mirror se rencontrent, de quoi parlent-elles ? – photo Dan de Rosilles

Selle Specialized Power Pro Mirror, gravel itinérant et engagé

J’ai installé la Power Pro Mirror sur mon “monster gravel” Salamandre, consacré aux voyages tout-terrain et aux parcours les plus engagés. Cette selle courte et large laisse une grande latitude de rotation du bassin pour des séances de pilotages longues, où la souplesse permet de ne pas trop s’épuiser au fil des heures.

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle salamandre cycles
Courte et accueillante, la Power Pro Mirror permet de changer rapidement de position selon le terrain – photo Adrien Moniquet

Son ergonomie “Body Geometry”, spécialement étudiée pour la morphologie masculine, supprime la pression sur la zone du périnée du cycliste avec une zone centrale dont le nid d’abeilles est extrêmement souple, mais permet quand même un soutien minimum, à la différence des selles trouées, qui évitent la compression certes, mais n’assurent aucun maintien dans cette zone.

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle focus
La Specialized Power Pro Mirror est noire mais sait se faire remarquer – photo Dan de Rosilles

C’est l’une des principales qualité des selles 3D, et nous y reviendrons plusieurs fois au cours de cet article : leur capacité à offrir l’exact niveau de souplesse (ou de fermeté) pour chaque micro-zone de l’assise, à la différence des selles rembourrées de mousse, où ce type de “réglage” est beaucoup plus aléatoire, imprécis et évolutif au fur et à mesure de l’usure de la selle.

Selle Fizik Antares Evo, routes sans fin

Sur les longues distances en route, j’ai besoin de pouvoir changer de position sur la selle, passer du bec (où l’appui va plutôt porter sur le périnée) à l’arrière de la selle, plutôt sur les ischions. J’apprécie les selles assez plates et longues, un peu à contre-courant des selles plus courtes et plus larges que beaucoup de fabricants proposent actuellement.

Fizik Antares Versus Evo R1 selle 3D saddle design Instagram Dan de Rosilles
Le déballage de la Fizik Antares Versus Evo R1 est un grand moment de contemplation esthétique – photos Instagram @dan_de_rosilles

La position assise et le moulinage permanent pendant de longues heures, parfois sur plusieurs jours (comme pendant les événements longue distance), provoquent des irritations dues aux frottements contre certaines parties de la selle. même lorsque vous pensez avoir trouvé la selle qui s’adapte parfaitement à votre anatomie, tôt ou tard, des irritations, des échauffements apparaissent…

Fizik Antares Versus Evo R1 selle 3D saddle Instagram Dan de Rosilles
Sur les petites routes provençales au soleil levant, la Fizik Antares Versus Evo R1 se prête à tous les jeux de lumière – photos Instagram @dan_de_rosilles

Contrairement aux selles rembourrées de mousse et recouvertes de simili-cuir, les alvéoles des selles 3D minimisent ce type de frottements. Sans les faire disparaître totalement, la sensation est plus proche d’un “mini-massage” que de l’échauffement provoqué par deux surfaces lisses au contact l’une de l’autre. Difficile de décrire ce ressenti… Avez-vous déjà essayé des sandales en plastique avec l’intérieur des semelles garnies de picots ? Ou un tapis de relaxation type “fakir” ? On serait plus ou moins proche de ce type de sensation.

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle dirt roads
La Power Pro Mirror est polyvalente et parfaitement adaptée aux changements de surfaces qu’impose le gravel – photo Dan de Rosilles

Rembourrage mousse ou impression 3D ?

Une chose est claire : sans pouvoir encore, par manque de recul, présager de la durabilité des selles imprimées en 3D, on peut dire sans crainte qu’elle dureront plus longtemps que les selles rembourrées de mousse. Nous sommes nombreux, parmi les cyclistes, à rouler des selles mousse depuis plus de 10 ou 20000 km… sans trop nous demander si elles sont encore confortables ; la réponse serait sans doute plus douloureuse si nous avions l’occasion de tester soudainement la même selle, dans sa version neuve !

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle sitting
Contrairement au rembourrage en mousse, la technologie d’impression 3D confère aux selles une très longue durée de vie – photo @jaywaijaywai / Original Montpellier Gravel

Ce qui m’a le plus frappé dans l’essai de ces deux selles de marque et de conception différentes, c’est la finesse avec laquelle l’impression 3D permet de répartir les zones de pressions sur l’assise. Un simple test “au doigt” permet de constater les variations de fermeté d’une zone à l’autre, et de l’immense latitude que permet l’impression 3D dans ce domaine. Il est évident qu’un rembourrage en mousse ne permet pas une telle précision, et que l’usage répété va modifier mécaniquement l’effet d’amorti de la mousse.

L’impression 3D, c’est moderne high-tech

Les technologies 3D ouvrent la porte à des développements que les méthodes traditionnelles de rembourrage ne peuvent pas permettre.
Chez Fizik par exemple, le rembourrage des selles Adaptive est fabriqué à l’aide de la technologie Digital Light Synthesis (DLS), un processus de fabrication additive qui utilise une projection numérique de lumière ultraviolette, des optiques perméables à l’oxygène et des résines liquides programmables pour produire des pièces avec d’excellentes propriétés mécaniques, résolution et finition de surface.

Fizik Antares Versus Evo R1 selle 3D print saddle close up
Le rembourrage des selles Adaptive est fabriqué à l’aide de la technologie Digital Light Synthesis – capture d’écran site Fizik

Chez Specialized, l’impression 3D à partir de polymère liquide reproduit exactement une structure complexe en nid d’abeilles qui permet d’ajuster à l’infini la densité du matériau, ce qui n’est pas possible avec de la mousse. Le résultat est une matrice de 16000 liaisons de support et 7799 croisements, chacun pouvant être réglé individuellement.

On peut donc imaginer, dans un avenir proche, l’impression de selles sur-mesure, à l’unité… en attendant, le résultat de ces modèles de série est bluffant de précision et d’efficacité.

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle SWAT system
Sous la Specialized Power Mirror, un système de fixation, le SWAT, permet d’installer des accessoires – photo Dan de Rosilles

Frotti-frotta

Certains de mes abonnés sur les réseaux sociaux ont attiré mon attention sur les risques d’usure prématurée que les selles 3D risquent de faire subir aux cuissards. En ce qui me concerne, j’use déjà pas mal mes cuissards sur les selles en mousse, et je n’ai pas constaté, en tout cas à ce jour, que je les usais plus sur les selles en 3D. J’imagine que cela dépend aussi beaucoup de la façon dont chaque cycliste se rassoit après un passage en danseuse, également de la puissance de son pédalage et de sa propension à bouger plus ou moins, basculer son bassin, changer de position…

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle Mont Ventoux
Sur les pistes du Ventoux, la Power Pro Mirror reste bien plus ferme que le cycliste – photo Adrien Moniquet

En ce qui me concerne, j’ai toujours eu tendance à utiliser des selles fermes au contact, car avec les selles molles les frottements sont accentués et renforcent les échauffements.
Avec des selles “full carbone”, sans aucun rembourrage, je suis parfaitement à l’aise, mais j’ai constaté une usure plus prématurée de mes cuissards. Avec ces deux selles 3D que j’ai testées, la sensation de contact est très intéressante, avec son effet “micro-massage” dû aux alvéoles, mais la souplesse globale de contact n’est pas trop agressive pour les cuissards. Les selles 3D seraient-elles le parfait compromis entre confort et fermeté ?

L’usure d’un cuissard dépend de facteurs multiples : le nombre de kilomètres, le profil et le type de selle, mais aussi le poids et la puissance du cycliste et son style de pédalage – photo Dan de Rosilles

Entretien et durabilité

Les selles imprimées en 3D ont beau être perforées, elles sont relativement faciles à nettoyer. Certes, les projections de boue s’incrustent immédiatement dans les alvéoles en nids d’abeille, mais de retour à la maison, j’ai toujours pu, sur les deux modèles à l’essai, chasser facilement la terre sèche bloquée dans les alvéoles avec le jet d’eau du jardin.

Specialized Power Mirror S-Works 3D print saddle selle road riding
Adrien Moniquet, forgeron d’argent et de titane à Maussane-Les-Alpilles, a adopté la Specialized Power Pro Mirror sur son gravel Moots – photo Dan de Rosilles

Pour ce qui est de la résistance aux UV et la résistance à l’usure, je n’ai pas assez de recul après seulement quelques semaines de test, mais les fabricants ont soumis les selles à des tests d’usure accélérée et garantissent plusieurs années d’utilisation sans soucis. Faut-il les croire ? malheureusement, il sera difficile de les contredire aujourd’hui… seul le temps nous dira sa vérité. Rendez-vous sur Bike Café dans trois ou quatre ans pour le savoir !

La selle 3D, une tendance bien installée

Rails titane ou carbone, coques monobloc, lignes pures et design futuriste, ces nouvelles selles 3D ont tout pour séduire un public de cyclistes intensifs, exigeants et prêt à dépenser beaucoup pour leur passion.

Fizik Antares Versus Evo 00 selle 3D saddle white version
L’Antares Versus Evo 00, ici en version blanche, est le très haut-de-gamme de chez Fizik – capture d’écran site web Fizik

Même s’il existe encore peu de modèles disponibles, que toutes les grandes marques n’ont pas franchi le cap et que les prix sont encore très élevés, nul doute que les selles 3D ont un bel avenir devant elles. Les techniques de fabrication se démocratisent et les prix suivront. Cette technologie permet de produire des selles plus durables et plus confortables, pour le plus grand bonheur des cyclistes intensifs qui passent de longues heures sur leur selle et tous ceux qui ont du mal à trouver le modèle le plus adapté à leur postérieur.

Selle Fizik Antares Versus Evo R1 300€

Selle Specialized Power Pro Mirror 370€

BMC amplifie son Roadmachine avec la version électrique 01 AMP X : esthétisme, polyvalence et silence

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BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50
BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50

BMC dévoile un nouveau Roadmachine : le AMP X qui est un vélo de route à assistance électrique plutôt haut de gamme qui s’appuie sur l’étonnant moteur TQ-HPR50. Ce mariage d’un châssis en carbone premium, avec un moteur silencieux et performant, est particulièrement réussi. C’est un vélo d’endurance doté d’un usage AMPlifié, qui le rend capable de vous emmener sans complexe sur les routes et les chemins. Voici une première présentation des 2 versions : ONE et TWO…

BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50
L’esthétisme du BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50 – photo BMC Switzerland

La première impression, en découvrant ce vélo, est son esthétisme. Qui aurait pensé, lorsqu’on a vu arriver les premières générations de VAE, qu’on pourrait arriver à un tel degré d’intégration.

BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50
La Transmission 1 X du Roadmachine AMP X – photo BMC Switzerland

Le Roadmachine 01 AMP X est équipé d’une transmission 1x et utilise la nouvelle potence suspendue ICS avec MTT x Redshift de BMC. Bike Café avait roulé récemment sur la version musculaire du BMC Roadmachine X du côté du Plateau des Glières et l’avait trouvé déjà vraiment intéressante. La nouvelle versions est dotée de fixations pour garde-boue, mais aussi d’un ordinateur intégré et de fixations pour éclairage sur le cintre. L’écran 2 pouces de la motorisation est intégré dans le tube supérieur pour permettre de consulter et de suivre facilement les données.

Un éclairage arrière BMC personnalisé est directement connecté à la batterie pour une meilleure autonomie, et le support d’ordinateur permet d’installer facilement un éclairage avant. Répondant aux exigences les plus élevées, le Roadmachine 01 AMP X assure la sécurité du cycliste quelles que soient les conditions, pour une liberté d’esprit totale sur les routes de gravel.

BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50
Éclairage arrière du BMC Roadmachine AMP X – photo BMC Switzerland

Le moteur TQ-HPR 50

Ce moteur, choisi par BMC est en passe de devenir la coqueluche des constructeurs. Léger, silencieux, personnalisable, … on lui prête toutes les qualités. Il est l’oeuvre de la société bavaroise TQ qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle avait développé un HPR-120S en partenariat avec Haibike. TQ fabrique en Allemagne l’ensemble du moteur ainsi que ses composants dans son unité de production à Inning am Ammersee.

Par rapport au 120S, qui envoyait 120 Nm de couple, nous sommes ici dans une configuration de puissance plus modeste. Le poids du moteur est relativement faible : 1,85 kg et son couple est de 50 Nm avec 300 W de puissance maximale. Si vous voulez en savoir plus sur ce moteur je vous conseille de consulter l’excellent article paru dans Vojo Mag.

Géométrie

BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50
Géométrie du BMC Roadmachine AMP X

Les 2 versions

BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50
BMC Roadmachine AMP X – Version ONE
BMC Roadmachine AMP X moteur TQ-HPR50
BMC Roadmachine AMP X – Version TWO

Tailles, disponibilité et prix

Le Roadmachine 01 AMP X est disponible en six tailles (47, 51, 54, 56, 58, 61) et 2 modèles. Le Roadmachine 01 AMP X ONE est disponible dès novembre 2022 au prix de 8 499 euros. Le Roadmachine 01 AMP X TWO est disponible depuis novembre 2022 au prix de 7 499 euros.

Infos sur le site de BMC Switzerland

Sacoche Ortlieb Seat pack QR, ce qui compte, ce n’est pas la taille… Enfin presque !

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Sacoche Ortlieb Seat pack QR
Sacoche Ortlieb Seat pack QR

Du haut de mes 1,53 m (Lol !!) et une hauteur de selle de 57 cm, pas évident de trouver une sacoche de selle destinée au bikepacking. (Il serait d’ailleurs temps que les marques se penchent sur le problème !) Après avoir passé bon nombre de produits en revue, je tombe sur ce modèle de chez Ortlieb, enfin une lueur d’espoir…

Qui n’a jamais entendu parler de la marque Ortlieb ? Entreprise allemande qui exporte aujourd’hui ses créations dans une trentaine de pays à travers le monde, considérée comme leader dans des produits tels que : sacoches de vélo, sacs à dos et sacs de voyage. Elle a fondé sa notoriété grâce à l’étanchéité de ses articles et surtout sur le nombre de brevets déposés.

En 1982, Hartmut Ortlieb, créateur de la marque, qui pour son besoin personnel eut besoin de sacoches, a eu l’idée d’en fabriquer à partir de bâches de camions avec la machine à coudre de sa mère. Il rencontra un certain succès, et de fil en aiguille, ce qui était fabriqué artisanalement et testé par ses amis et connaissances, devint une entreprise. Et dès 1984, M. Ortlieb introduit la technique de soudure à haute fréquence, une étape technique majeure pour la marque.

Notre chroniqueur Hugo avait déjà testé la ligne de bagagerie bikepacking d’Ortlieb en 2019. Mais revenons au produit ici concerné, le Seat Pack QR.

Description de l’article
Largeur 48 cmProfondeur 22 cm
Poids 625 gCharge utile : 3/5 kg
Valve de compressionRéflecteur 3M Scotchlite
Daisy chain pour feu arrièrePlaque de protection sur la face inférieure

Au déballage, pas de doute possible en ce qui concerne la qualité de cette sacoche. Tout, absolument tout de ce qui la compose, paraît vraiment d’excellente facture, avec des finitions irréprochables… En un mot, elle inspire confiance ! Classée IP 64, elle vous offrira une protection contre la poussière de 6/7, et contre l’eau de 4/7, en enroulant la fermeture 3 ou 4 fois.

Sacoche Ortlieb Seat pack QR
Attention cette sacoche est déconseillée sur une tige de selle carbone, ainsi que sur une selle avec rails carbone – Illustration Ortlieb

Sa particularité : elle se fixe directement sur les rails de la selle, et qu’elle n’a besoin que peu de place sur la tige de selle (4,5 cm environ) et elle est même compatible avec les tiges de selle télescopiques (adaptateur fourni) ; malheureusement mon gravel n’en étant pas pourvu, je ne pourrai pas tester cette configuration. Attention toutefois, si vous avez une tige de selle carbone, ainsi qu’une selle avec rails carbone, vous ne pourrez pas l’utiliser. Il vous faudra aussi vérifier la compatibilité de votre selle (cf. photos).

Sacoche Ortlieb Seat pack QR
J’ai échangé ma selle Italia SLR contre une WTB Vol

Ma selle Italia SLR, par exemple, n’était pas compatible, elle descendait trop en masquant un peu les rails. Ce sera donc sur une WTB Volt que je poserai cette sacoche. La première installation se fait rapidement, après desserrage des 4 vis sur le système Seat Lock (système breveté), on place la sacoche pour trouver l’écartement nécessaire pour la fixation des crochets sur les rails de la selle, on retire la sacoche et on resserre les 4 vis. Le Seat Pack QR est maintenant prêt à être utilisé. (tout est très bien expliqué sur la notice d’installation fournie)

Sacoche Ortlieb Seat pack QR
Malgré la faible hauteur de ma tige de selle, ça passe… photo Virginie Munte

Comme vous pourrez le constater sur cette photo, je n’ai quasiment pas de sortie de selle, mais j’ai quand même pu utiliser cette sacoche… Victoire ! Elle a été testée sur 4 sorties :

Une première sur routes et chemins faciles, une deuxième sur chemins Lotois avec cailloux et racines mais sans trop de D+, une troisième sur 55 km avec 800m de D+ et sur une dernière de plus de 100 km avec 1300m de D+. Evidemment, comme mon pneu arrière est très proche de la sacoche, je n’ai jamais pu utiliser la totalité de son volume, mais j’ai quand même été surprise de ce que j’ai réussi à y rentrer, sans que ça touche ! Une serviette de toilette, 2 paires de chaussettes, une veste, un maillot manches longues, un maillot manches courtes, un T-shirt manches longues, un pantalon de pluie, un cuissard long hiver, mon matelas de bike packing, ma doudoune et mon gilet sans manche placés sur la sacoche et tous les deux maintenus par le cordon élastique avec serrage. (cf. photos)

Dès les premiers tours de roue, ce qui est frappant c’est qu’elle ne se balance pas du tout ! Hyper stable, même en danseuse sur les pédales… Ses 5 sangles de compression, efficaces et de qualité, qui ne se desserrent pas lors de l’utilisation, permettent de bien maintenir votre chargement et même de le comprimer, grâce à la valve pour vider l’air placée sur la sacoche. Sur routes et chemins relativement plats et propres, vous pourrez vous permettre de la charger un peu plus, par contre pour les parcours moins roulants, il vous faudra bien réfléchir à la façon la plus adéquate de ranger vos affaires à l’intérieur.

Sur les 4 sorties réalisées avec le Seat Pack Qr, il n’y a qu’une seule fois où j’ai dû m’arrêter pour régler un problème de frottement (c’était durant la sortie la plus « technique »), dû entre autres, à une mauvaise organisation de mon paquetage. L’arrière de ma sacoche venait taper mon pneu arrière, il m’a fallu improviser ! En déplaçant la sangle arrière (orange) et en venant l’attacher avec une des deux sangles qui se trouvent au niveau des crochets, l’arrière de la sacoche n’a plus du tout touché pendant la sortie !

Sacoche Ortlieb Seat pack QR
En déplaçant la sangle arrière (orange) et en venant l’attacher avec une des deux sangles qui se trouvent au niveau des crochets, l’arrière de la sacoche n’a plus du tout touché pendant la sortie ! photo Virginie Munte

Peut-être du coup une amélioration à apporter sur ce produit, l’ajout d’une sangle supplémentaire qui aiderait à relever et à ramener l’arrière du chargement au plus proche de la selle, de façon à optimiser son utilisation par les personnes de petite taille. Sinon, il vous faudra prévoir une petite sangle supplémentaire à rajouter. (cf. photo ci-dessus)

Pour conclure

En conclusion, je dirais que je suis plutôt plus que satisfaite par le Seat Pack Qr, très bon produit proposé par Ortlieb, à un tarif qui me semble juste, au vu de sa qualité ! Jamais je n’aurais cru possible l’utilisation d’une sacoche de selle au regard de ma taille ! Même si les petit(e)s ne pourront jamais utiliser la totalité de son volume, cela leur offrira un espace de rangement supplémentaire stable pour leurs aventures de Bikepacking.

Le clipsage et dé-clipsage de la sacoche sur les rails de la selle est très facile, elle ne se balance pas, les sangles font bien leur job et ne se desserrent pas durant son utilisation et leur positionnement permet de bien maintenir et compacter son contenu ! La valve de compression, placée sur le côté gauche de la sacoche, permet de bien chasser l’air, afin de comprimer l’ensemble au max ! La plaque de protection placée sur le dessous en cas de contact avec le pneu, fait également office de garde boue. Compatible avec les tiges de selle télescopiques, autre point positif avec la grande stabilité de ce produit, ce qui convaincra ou pas, tous les chanceux et toutes les chanceuses qui ont le choix en matière de sacoche de selle ; car il faudra rajouter en moyenne 100 à 200 g supplémentaires pour celle-ci en comparaison avec d’autres produits similaires sur le marché.

Info produit : www.ortlieb.fr

Distributeur France : Cyfac International

Prix : entre 141 € et 159,99 € (prix constatés)

Selle Italia SLR Boost Gravel Ti316 Superflow, des selles gravel hautes en couleurs

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Selle Italia gravel saddle short nose titanium rails
Deux nouvelles couleurs pour la SLR Boost Gravel Superflow - photo Dan de Rosilles

Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de Selle Italia.
Selle Italia propose désormais son modèle iconique SLR Boost Gravel en deux nouvelles couleurs, un terre de Sienne et un bleu-gris canard. Ces deux nouvelles teintes sont subtiles et originales. Elles composent, avec le modèle noir déjà disponible, une gamme qui permettra à chaque cycliste de trouver la selle qui s’adaptera au mieux à son vélo et s’harmonisera parfaitement à la diversité de paysages que le gravel permet d’explorer.

Selle Italia, plus de 120 ans d’histoire

Selle Italia est une marque italienne historique, née à côté de Milan, dans le village de Corsico, en 1897. L’entreprise s’est développée progressivement en fabriquant des selles pour les vélos de tous les jours, massivement utilisés en Italie dans la première moitié du XXème siècle par les classes populaires qui n’avaient pas les moyens de s’acheter une automobile.
Mais en Italie à la fin des années 1970, la voiture devient le moyen de transport privilégié et le vélo une pratique sportive et de loisir. Selle Italia s’adapte en développant des modèles innovants, en utilisant des matériaux high-tech et en faisant appel aux toutes dernières technologies. Désormais, Selle Italia propose des selles de vélo haut de gamme, en s’appuyant sur des programmes de recherche et de développement ambitieux, pour fabriquer des selles pour toutes les anatomies et toutes les pratiques cyclistes.
Aujourd’hui, l’entreprise Selle Italia s’est engagée dans une démarche pour limiter son impact sur le réchauffement climatique. Le processus a commencé par une première étape, l’analyse de l’empreinte carbone de deux selles produites à l’aide de la technologie Greentech, brevetée par l’entreprise.

Io parlo italiano

La selle SLR Boost Gravel TI316 Superflow a été spécifiquement développée pour le gravel.
Derrière ce nom à rallonge et un peu barbare se cache une selle élégante, performante et légère.
SLR est une “famille” (un profil) de selle très répandu chez Selle Italia, décliné avec des modèles adaptés à la route, au VTT et au gravel. C’est un profil de selle inclusif, susceptible de s’adapter à tous les cyclistes, quelque soit leur type de rotation pelvienne.
La version Boost propose un bec de selle plus court, qui est une tendance notable chez beaucoup de fabricants de selle aujourd’hui. Un bec court permet une utilisation polyvalente et des changements de style de pédalage en fonction des situations variées qu’impose la pratique du gravel.
TI316 signifie que les rails sont en titane, un gage de légèreté et de robustesse pour fixer la selle au vélo. Superflow est un design spécifique avec un évidement au centre de la selle pour éviter tout frottement ou pression dans la zone du perinée et améliorer ainsi le confort sur la longue distance et les terrains cabossés.

Tailles et couleurs

La SLR Boost Gravel est proposée en deux largeurs S3 (130 mm) et L3 (145 mm) pour répondre à tous les écartements d’ischios et 3 couleurs différentes : noir, brun et bleu-gris. Si le modèle noir est intemporel et s’adaptera par sa neutralité à tous les vélos, le modèle brun rappelle la couleur de la terre et surtout les flancs bruns des pneus de gravel, très à la mode en ce moment. Le modèle bleu-gris est particulièrement original et séduisant : ce n’est effectivement pas une couleur habituelle pour une selle. Mais dans la nature, même si la couleur bleue n’est pas la plus répandue, elle évoque le ciel, l’eau et les reflets de feuillages omniprésents dans la forêt méditerranéenne : oliviers, chênes kermès, euphorbe, ciste cotonneux…
Quelle que soit la couleur choisie, deux zone réfléchissantes “haute visibilité” ont été positionnées sur l’arrière de la selle pour augmenter la sécurité du cycliste pendant les sorties nocturnes ou par temps gris.

Matériaux et technologies

La SLR Boost Gravel Superflow est à la fois rigide, confortable et légère. Nous avons pesé la version L (large) à 207 g (204 g annoncés pour la version S).
La coque combine du nylon polymère et du carbone, avec pour objectif d’offrir une structure avec un équilibre parfait entre rigidité et souplesse.

Les rails de 7 mm de diamètre (ils s’adapteront à tous les chariots de selle) ne sont pas en titane comme l’inscription “Ti316” pourraient le laisser penser, mais faits d’un acier inoxydable haut-de-gamme stabilisé au titane, ce qui augmente sa résistance, sa flexibilité et sa durabilité par rapport à un acier inoxydable classique.
Le système d’insertion “Shock Absorber” des rails dans la coque réduit notablement les vibrations induites par les surfaces roulées en gravel.
Un gel ultra léger recouvre la coque. Il assure le confort d’assise et contribue à absorber les vibrations sans trop rajouter de poids à l’ensemble.
Enfin, le revêtement en Fibra-Tek est une micro-fibre qui garantit une excellente longévité et contribue au poids contenu de la selle.

Nature profonde

Avec un prix qui la classe parmi les modèles haut-de-gamme, cette selle conviendra aux cyclistes intensifs, en loisir ou en compétition. Son profil inclusif et les deux largeurs proposées lui permettent de s’adapter à la plupart des morphologies, aussi bien masculines que féminines. Cette selle moderne au design élégant est conçue pour répondre à une pratique cycliste polyvalente, entre route et chemin, ce qui justifie son positionnement “gravel”.

Confort et performance

Avec Anne, nous avons utilisé cette selle à l’occasion d’un “Arles Marseille” en gravel de 140 km. Même en utilisant une selle très peu roulée auparavant, elle a répondu à nos attentes en terme de confort et de performance. Son profil “généraliste” et les deux largeurs disponibles conviendront à la plupart des cyclistes.

Poids S3 204 g – L3 209 g
Dimensions S3 130 x 248 mm / L3 145 x 248 mm
Rail TI 316 Tube Ø7 mm
Intended use Gravel
Family SLR

Selle Italia SLR Boost Gravel T1316 Superflow, de 190 à 230€

Comment serez-vous chaussé(e) cet hiver ?

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Shimano MT 21 gravel shoes
photo Anne Fontanesi

Voilà une vraie question, presque un dilemme pour les cyclistes que le froid et la pluie n’arrêtent pas. Les chaussures d’hiver, montantes ou non, ne sont plus les gros godillots d’antan. Les matières ont techniquement progressé, la respirabilité et l’étanchéité font meilleur ménage. Mais le prix de ces chaussures très élaborées est également très élevé.

Les sur-chaussures, ces bottillons de chasse sous-marine détournés par les cyclistes, se sont améliorées et s’enfilent plus facilement qu’au tout début. Mais il semble qu’ils ne soient pas exempts de tout défaut.

Il y a aussi la débrouille, le fameux “système D”. Chaussettes découpées et enfilées par-dessus les chaussures, morceaux de couverture de survie enroulées autour des chaussettes, sacs plastiques, chaufferettes chimiques (si si, ça existe !), tout est valable ou presque, tant qu’on n’y laisse pas un orteil ou deux !

Vous avez sans doute vos propres préférences, voire des a priori sur ce qu’il faut chausser en hiver. Entre toutes les options, il faudra choisir ou alors rester à la maison… Pour aider les indécis nous avons posé la question à des chroniqueurs de Bike Café qui roulent toute l’année. Quelles sont leurs préconisations pour affronter le froid et lutter contre l’humidité ?

Bike Café Team
L’équipe de Bike Café en mars dans les Alpilles ne recule devant aucun sacrifice, même celui de rouler en hiver – photo Dan de Rosilles

Dan : la controverse des sur-chaussures

“J’ai beaucoup de chance : je vis et je roule dans des régions où les hivers ne sont pas trop rigoureux ; du moins suffisamment doux pour choisir de ne pas aller rouler lorsqu’il pèle vraiment !
Mon autre atout, c’est que je ne suis pas trop frileux des pieds… je pense que, de ce point de vue, nous ne sommes pas tous égaux 🙂

En tout cas, je n’aime pas du tout les sur-chaussures. D’abord, parce que, lorsqu’il pleut, leur espérance d’étanchéité est assez courte, et une fois que les chaussures sont mouillées elles empêchent le vent de nous sécher les godillots. Les pieds macèrent pendant des heures, je trouve ça tout-à-fait contre-productif.

Il ne fait pas bon (pour les sur-chaussures) marcher avec des sur-chaussures – photo Dan de Rosilles

Lorsqu’il fait froid-sec à fendre les pierres, les sur-chaussures ont tendance à comprimer l’ensemble chaussettes-chaussures et on perd ainsi du pouvoir isolant que constitue l’air emprisonné entre la peau et la chaussure. Enfin, moi qui marche souvent à vélo, que ce soit en gravel ou en route-endurance, j’ai remarqué que le dessous des sur-chaussures ne supporte guère l’opération qui consiste à aller acheter du pâté de foie dès l’ouverture de la charcuterie lorsqu’on a roulé toute la nuit, ou même de pousser (discrètement) son vélo dans cette montée trop caillouteuse et trop raide.

Je ne suis pas à franchement parler
un adepte des sur-chaussures …

Bref, vous l’aurez compris je ne suis pas à franchement parler un adepte des sur-chaussures. L’hiver, du coup, je choie particulièrement la première couche qui, pour les pieds comme pour le reste du corps, est déterminante pour se sentir au chaud et au sec. Je collectionne les chaussettes en mérinos, qui ont le triple avantage de tenir chaud, ne pas trop craindre l’humidité (même mouillées elles restent relativement isolantes) et ne pas sentir (trop) mauvais même après plusieurs jours d’utilisation lors des aventures au long cours.

Un troupeau de chaussettes en mérinos – photo Dan de Rosilles

En ce qui concerne les chaussures, en gravel je suis hyper fan de ma paire de Shimano MT-21, un ancien modèle conçu pour le “VTT loisir”, mais malheureusement plus fabriqué depuis belle lurette. Ces chaussures sont un peu lourdes certes, mais très rustiques, très coquettes avec leur dessus “daim” (“oh putain !”… vous avez vu le film de Quentin Dupieux avec Jean Dujardin ?). Les semelles sont parfaites pour la marche. Associées à une paire de chaussettes mérinos épaisses, je peux rouler tout confort même lorsque le thermomètre approche le zéro.

Mes vieilles Shimano MT-21 m’accompagnent partout lorsqu’il fait froid – photo Dan de Rosilles

Pour la route, j’ai une paire de Sidi Zero Gore-Tex extrêmement performantes, aussi chaudes qu’étanches, avec semelles en carbone, fermeture Boa et tout et tout. Mais malheureusement, si les semelles ultra-rigide transmettent parfaitement la puissance, elles sont aussi le meilleur moyen de se vautrer en entrant dans la susdite charcuterie… Quant au gravel dans les cailloux, pas moyen. J’ai bien trouvé le moyen d’adapter dessous mes cales Crankbrother “deux trous”, mais de là à aller crapahuter dans la colline avec ses chaussures pur routier, il y a un gouffre…

Quasi-étanches, hyper-chaudes, les Sidi Zero Gore-Tex permettent de rouler très vite sur la banquise mais font marcher comme un pingouin – photo Dan de Rosilles

J’espère donc bien prochainement tester dans ces colonnes des chaussures d’hiver tout-terrain qui soient plus techniques et plus légères que mes ancestrales (et sans doute pas immortelles) MT-21. Le marché ne manque pas de références ; je vais donc me pencher d’ores et déjà sur la question !”

Les conseils de Nanou

“Hey les gars ! Savez-vous au moins comment on enfile correctement les sur-chaussures ?
En premier, on retrousse les sur-chaussures, puis on les enfile sur le mollet, LE PLUS HAUT POSSIBLE.
Ensuite, on met ses chaussures, ET LÀ SEULEMENT, on redescend la pointe de la sur-chaussure vers le bas.
C’est ma copine Nelly, championne de triathlon, qui m’a donné l’astuce…

Pour enfiler une sur-chaussure bien ajustée, autant ne pas se tromper de méthode – photos Dan de Rosilles

je préconise les chaussures
à lacets plus bienveillantes
pour la circulation sanguine …

L’hiver, il faut D’ABORD mettre de bonnes chaussettes : hautes, épaisses et agréables. C’est PRIMORDIAL.
Moi, je remonte les chaussettes PAR DESSUS le cuissard, sinon ça me comprime trop le mollet. Le froid ralentit la circulation du sang vers les extrémités, alors il faut éviter les vêtements trop serrés !

Rapha Festive 500
À vélo l’hiver tout doit être bien ajusté mais pas trop serré – photo Dan de Rosilles

Lors d’une Festive 500 en Camargue, il faisait -4°C, j’ai eu tellement froid aux pieds que je déclipsais et tapais contre la manivelle pour activer la circulation. Je m’applique à gigoter des orteils, ce qui implique de ne pas trop serrer la chaussure. Du coup, je préconise les chaussures à lacets plus bienveillantes pour la circulation sanguine que les Boa.”

Rapha winter apparel cycling clothes
Il faut que le sang circule, comme la sève des arbres – photo Dan de Rosilles

Les conseils de Laurent, pour ne plus avoir d’excuses !

“Si vous préférez comme moi les sorties au grand air de l’hiver, plutôt que celles virtuelles dans votre garage, considérez ce qui va suivre comme étant des conseils d’un vélotafeur quotidien en Lorraine (vous pouvez vérifier sur mon Strava), région au climat de “caractère” où je pratique le Gravel toute l’année.

Sur mon parcours de vélotaf hivernal en Lorraine – photo Laurent BIGER


Les sur-chaussures, cela me suffisait quand j’habitais encore le Var. Mais désormais à Verdun, c’est clairement insuffisant dans des régions où l’humidité se mêle souvent aux températures négatives. Dans ces conditions, si l’on souhaite tenir plus de 2 h sans avoir les pieds congelés, des chaussures hautes, spécifiques, qui soient étanches et isolantes sont nécessaires. C’est dans ce cadre que j’avais réalisé le test des chaussures Vaude Minaki ou encore de ce modèle VTT et Lake MX-146. Des conditions d’utilisations hivernales, avec une amplitude thermique allant de -12°c à 10°C.

Ces chaussures spécifiques sont
onéreuses, mais sont durables …

Je préconise des chaussures à molettes BOA, qui est un vrai plus pour ajuster au mieux le serrage sans enlever ses gants. Veillez également à ce que le modèle de chaussures permette un ajustement au plus près de la cheville (c’est-à-dire la partie haute de la chaussure) afin de limiter l’infiltration par ruissellement. Une membrane imperméable et respirante est évidemment indispensable, tout comme des matières qui sèchent vite (car il faut bien repartir dès le lendemain matin avec !).

Test du nouveau NS BIKES RAG+
L’hiver n’est pas forcément hostile si l’on est bien équipé, on peut même y prendre un certain plaisir ! photo : Laurent BIGER

Ces chaussures spécifiques sont onéreuses, mais sont durables et surtout permettent de pratiquer, et même de prendre du plaisir, dans des conditions que l’on pourrait penser hostiles aux cyclistes. De plus, elles permettront de préserver vos chaussures estivales. Ainsi équipé, vous n’aurez plus d’excuses !”

Patrick : l’apôtre de la double-chaussette

“J’ai la chance d’habiter une région bénie en matière de climat. En gravel je suis ni chaussures montantes, ni sur-chaussures. Ma solution est dans la chaussette et même la double chaussette. J’ai des chaussettes en mérinos bien chaudes, et si vraiment il fait très froid : je mets en dessous une seconde paire plus fine. Pour l’humidité c’est tellement rare, par ici à Aix-en-Provence, que je m’abstiens d’aller rouler sous la pluie et lorsqu’il a plu j’évite les flaques autant que possible.

Hiver les pieds au chaud
La solution double chaussettes une chaussette fine et aérée, sous une chaussette épaisse en Mérinos – photo Patrick VDB

La transformation en “homme
grenouille” : c’est pas mon truc …

Pour caser mes chaussettes, j’ai une paire de chaussures de gravel qui est un peu large, que j’utilise dans ce cas-là et tout va bien. Les sur-chaussures ne feraient qu’un déjeuner de soleil sur nos DFCI méridionales, où parfois il faut marcher sur des cailloux coupants. En plus, vu ma souplesse légendaire, je préfère éviter les contorsions qui m’épuiseraient, avant même d’avoir pu enfourcher mon vélo. La transformation en “homme grenouille” c’est pas mon truc. Sur route, à cause de vitesses plus importantes, j’utilisais parfois des sur-chaussures dès que la température flirte avec le 0°C le matin. Cette année, à force de devoir remplacer celles qui se déchirent, ou chercher en vain un pied que j’ai perdu au moment de partir, je vais tester la chaussure montante. J’ai pour la première fois choisi une chaussure Fizik Tempo GTX, dont vous pourrez lire le test prochainement sur Bike Café.

Hiver les pieds au chaud
Une rare sortie sous la pluie dans la campagne aixoise – photo Patrick VDB

Il se trouve que dans mon boulot de testeur, qui m’amène parfois à faire des trucs insensés, j’ai essayé les sur-chaussures qui chauffent … Alors là mes amis c’est le luxe : on est comme si on avait les pieds devant la cheminée. Le principe marche tel que je l’ai expliqué dans l’article, mais ce n’est pas pour moi. Les batteries rechargeables ajoutent une contrainte et une obligation de charge régulière si on veut les utiliser régulièrement. On a le même souci de dégradation des sur-chaussures, même si le matériau est plus costaud que les modèles classiques. Il y a le poids qui s’ajoute aux pieds et la manipulation en roulant du niveau de chauffe est scabreuse … Trop compliqué pour moi.”

E-Cover Racer sur-chaussures chauffantes pour le vélo
E-Cover Racer sur-chaussures chauffantes pour le vélo

Hugo, des chaussures montantes pour l’hiver, sinon rien !

Test du gravel Atlas de Focus
Des chaussures montantes Gore-Tex pour affronter les conditions hivernales – photo Hugues Grenon

“Fin des années 80 / début des années 90, les sur-chaussures étaient de mise pour la pratique du VTT l’hiver. Habitant en Picardie, elles permettaient de réchauffer un peu les pieds vu les températures souvent négatives et le taux d’humidité qui augmentait la sensation de froid ! Je n’avais pas les moyens de m’offrir une vraie paire de chaussures hiver et l’offre était limitée à l’époque. Pour sortir à vélo l’hiver par temps très froid, il fallait déjà une certaine motivation pour se préparer et enfiler toutes ses couches de vêtements. Venait alors le moment fatidique de « l’enfilage » des sur-chaussures. Au pluriel, parce qu’elles vont par paire évidemment, mais aussi au pluriel car je ne compte plus le nombre de sur-chaussures déchirées et les fermetures éclair cassées…

Bref, à deux doigts de rester sous la couette rien qu’à y penser ! Sans compter que la sanction était double, puisqu’il fallait également les ôter aux forceps au retour. Vous l’avez compris, en pratique VTT dans ces régions froides à l’hiver rigoureux, je n’ai jamais été fan de ces sur-chaussures difficiles à manipuler, à ajuster et au final pas très efficaces contre le froid et l’humidité. Surtout au niveau des cales automatiques, par où s’engouffre le froid. De plus, difficile de marcher avec dans la boue, glissades assurées. Elles avaient cependant l’atout d’être plus abordables qu’une vraie paire de chaussures hiver et permettaient d’utiliser une seule paire de chaussures pratiquement toute l’année.
Quelques années plus tard ou décennies plutôt, j’ai pu me payer une vraie paire de chaussures hiver montante en Gore-Tex qui m’a duré quelques années.

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Des chaussures montantes Gore-Tex, un must pour une pratique hivernale VTT / Gravel “nature” avec des semelles hiver en laine – photo Hugues Grenon

Au final, m’équiper de chaussures
montantes hiver de qualité a été
une opération plutôt rentable

Quel bonheur pour ma pratique VTT et gravel dans la forêt ou dans la neige ! Associées à une bonne paire de chaussettes Merinos de chez Décathlon, fini les doigts de pieds gelés. De la chaleur douillette et tout de même une respirabilité très correcte grâce à ces deux matières assez fantastiques. Pas de sensations « d’étuve » et de transpiration excessive, très malvenue par grand froid. Je privilégie aussi des chaussures montantes à lacets pour plus de simplicité. Le serrage Boa est vraiment très efficace et précis mais en voyage à vélo les lacets sont plus simples et fiables. Pas de risques de casse ou sinon ils sont facilement réparables ! Et en avoir une paire de rechange peut-être une bonne idée, un lacet ça sert toujours !
Au final, m’équiper de chaussures montantes hiver de qualité a été une opération plutôt rentable puisque je les ai conservées plus de cinq ans avant qu’une semelle ne lâche. Comparé à une paire de sur-chaussures par an environ, le calcul est vite fait. En guettant les promotions après l’hiver, vous pouvez dénicher de super chaussures hiver en Gore-Tex aux environs d’une centaine d’euros. Pensez également à la semelle intérieure. Celle-ci peut facilement être changée pour une semelle bien plus chaude pour quelques euros. C’est ce que j’avais fait pour gagner quelques degrés dans mes chaussures hiver lors de reconnaissances fatbike de quelques jours dans le Vercors par -20° C. Aucun souci à déplorer avec des pieds bien au chaud et bien au sec !

Surchaussaures
Une bonne paire de chaussures montantes Gore-Tex et une semelle intérieur en laine, l’assurance d’avoir les pieds bien au chaud – photo Hugues Grenon

Pour conclure, je pense que l’utilisation de sur-chaussures dépend de sa pratique, de leur qualité, de la région et des températures clémentes… ou pas. En région froide et humide, des chaussures hiver sont certainement plus adaptées et faciles à vivre !”

Bon hiver à toutes et à tous … les pieds au chaud !

Voilà, maintenant à vous de choisir la bonne solution, celle qui conviendra à votre région et à votre pratique. N’hésitez pas à nous faire part, grâce à vos commentaires en bas de cet article, de vos idées et suggestions afin de les partager avec tous nos lecteurs.

Un tour de Pista à Bédoin

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Pista Cycling Café
Pista Cycling Café

Bédoin est un haut lieu du vélo grâce à sa situation privilégiée au pied du Ventoux. De nombreux magasins de cycles, loueurs de vélos y sont installés, pour satisfaire une clientèle venue des 4 coins de France et du Monde entier, pour défier le Mont Ventoux. Curieusement, parmi les commerces dédiés ici au vélo, il n’existait pas de Café-Vélo au sein de cette “Mecque” du cyclisme. Vicky Carbonneau et Jean-Sébastien Dimeglio ont comblé ce manque, en ouvrant en juin dernier le “Pista Cycling Café”. Ce nouveau repaire pour cyclistes offre, un peu à l’écart de l’agitation du centre de Bédoin, un accueil paisible et ouvert sur un jardin tranquille. Visite guidée des lieux…

Je venais juste de lire le bouquin de Vicky : “En danseuse”, lorsque nous avons décidé d’organiser avec une partie de l’équipe du Bike Café notre journée “Team building” à Bédoin. C’est Laurent, qui connait bien les lieux, qui nous a tracé un parcours dans lequel il a intégré une pause-café au Pista Cycling Café. Belle idée, car du coup on peut vous présenter les lieux et l’esprit de ce Café-Vélo.

Les Cafés-Vélos

Pista Cycling Café
Un rack plein de vélo… voilà sans doute un repaire de cyclistes – photo Patrick VDB

Depuis la création de notre site, que nous avons baptisé “Bike Café”, nous publions une série de présentation de ces établissements atypiques dont le thème est le vélo. Un concept anglo-saxon revisité à la française qui progressivement s’installe sur notre territoire. Le récent bouquin “Guide des Cafés-Vélos” de Yves Blanc, recense ces lieux et, si cela vous inspire, à vous d’imaginer un Tour de France en vélo pour aller les visiter. Le concept de ces Bike Cafés est à géométrie variable. Tantôt café seulement avec quelques services vélo à côté, ou bien magasin de cycles avec de la restauration, la palette de ces établissements est large et c’est ce qui en fait leur charme.

Le Pista Cycling Café

Pista Cycling Café
Un lieu de rencontre pour cyclistes que l’équipe de Bike Café a testé – photo Patrick VDB

Le Pista Cycling Café est plutôt dans la catégorie lieu de rencontres pour cyclistes, avec un service de restauration qui permet de manger sur le pouce ou de s’attabler plus longuement pour profiter d’un moment de convivialité. “On a ouvert au public le 20 juin pour un petit événement avec Les Rookies – Gravel & Bikepacking et Wilma”, me dit Jean-Sébastien. Alors pourquoi ce nom : Pista ? “Pista comme les routes, les chemins, les trails… Pista c’est tout ça ! C’est pour tous les cyclistes. Vélo de route, VTT, gravel, cyclotourisme, tandem, vélo électrique, pignon fixe...”, Vicky insiste sur cette vision élargie à la grande famille des cyclistes. Vous pouvez venir ici avec n’importe quel vélo, on ne vous regardera pas de travers. L’endroit est propice à accueillir des événements vélos, et Bédoin n’en manque pas. 

Le lieu est accueillant et plutôt tourné vers l’extérieur avec un jardin où sont installées des tables et des chaises. La déco est branchée plutôt inspirée par le style récup et le mélange fonctionne bien. La grande salle intérieure où trône une imposante cheminée est baignée de lumière. Sur un portant vous pouvez découvrir des équipements textiles de la marque de vêtements Wilma, dont Vicky est directrice de collection.

Pista Cycling Café

Pour le côté assiette les produits sont majoritairement locaux. La région du Ventoux est une terre agricole particulièrement riche. La bière vient d’une brasserie du coin, le café Fastclub est dans le thème du vélo. 

Nous avons passé un bon moment chez Vicky et Jean-Sébastien. On a eu du mal à s’arracher pour poursuivre notre route tant nos discussions de cyclistes et nos échanges étaient intéressants et passionnés. 

L’adresse, et ça ne s’invente pas : c’est au 79 chemin de la Ferraille… Attention ça ne veut pas dire que les vélos carbone y sont interdits…

Site Internet : https://pista.cc/

Facebook : https://www.facebook.com/Pista.cycling.cafe

Instagram : https://www.instagram.com/pistacafe.cc/

Pista Cycling Café
Photo – Pista Cycling Café

Scott Addict Gravel 30 : la performance au bon prix

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Scott Addict Gravel 30

Bike Café et le Scott Addict Gravel, c’est une relation qui dure. Dès 2016, Patrick avait pris le départ de la première course Gravel du Roc d’Azur sur le Scott Addict Gravel version 2016. Puis, Dan avait réèlisé le test du Scott Addict Gravel 20 en 2018 avant que je ne prenne le relais en 2019 pour vous présenter l’Addict Gravel 30. C’est précisément la relève de celui-ci que je vous propose de découvrir ici. Totalement revu depuis cette époque, j’ai pu tester deux semaines ce Scott Addict Gravel 30. D’abord sur les pistes du Var, puis sur les pentes du Ventoux et des Dentelles de Montmirail.

Addict Gravel
Scott Addict Gravel 30 (2022)

Présentation du Scott Addict Gravel 30

Scott Addict Gravel 30 (photo Laurent BIGER)

Le kit cadre

En premier lieu, je constate immédiatement une peinture du plus bel effet. Le nouvel Addict Gravel est visuellement désirable. Le cadre est en carbone, homologué UCI, et pourvu de neuf inserts permettant de fixer des sacoches, garde boue et autres porte bidons additionnels. Cependant, aucun insert sur la fourche, qui est intégralement en carbone. En revanche, celle-ci intègre discrètement deux points de fixations pour accueillir le garde boue Syncros compatible. Ce système utilise le support dédié sur les haubans à l’arrière, tout aussi discret :

GARDE-BOUE SYNCROS ROAD GRAVEL

Comme à l’accoutumé chez Scott, l’intégration a été une des priorités des concepteurs. Là-dessus, rien ne dépasse ou presque ! C’est beau et cela colle parfaitement à la ligne très sportive de ce kit cadre qui respire le dynamisme. Ainsi, le routage des câbles est particulièrement poussé sur ce vélo :

Addict Gravel
Le routage des câbles du Scott Addict Gravel

La conception brevetée du profil aérodynamique de SCOTT a été appliquée aux tubes principaux du vélo (tube diagonal, douille de direction, tube de selle, top tube et haubans) dans le but d’optimiser le flux d’air et de réduire ainsi la traînée globale à haute vitesse. Là-dessus, la boite de pédalier est au format Press-Fit, pas forcément une bonne nouvelle pour la facilité d’entretien…

Géométrie

La géométrie de ce Scott Addict Gravel est dans les codes actuels. Ainsi, comparativement à la génération précédente, le Reach s’est allongé, et la potence s’est raccourcie (bien que celle-ci mesure tout de même 103 mm sur cet exemplaire en taille M). Cependant, j’ai noté que la valeur du Stack était en deçà de certains concurrents, ce qui est un premier indice intéressant sur la position ! Puis, j’ai remarqué que la valeur de l’angle de direction est relativement classique (71°), ce qui là aussi permet déjà d’imaginer le caractère de cet Addict. De même, l’angle du tube de selle est assez élevé et promet de belles aptitudes de grimpeur, que les courtes bases en 425mm ne viendront pas perturber.

Pour finir sur la géométrie, on peut noter l’emplacement bas des haubans sur le tube de selle. Censé amener un flex vertical, cette conception est désormais devenue très courante sur les cadres contemporains.

Des haubans placés bas, comme beaucoup de cadres contemporains (photo Laurent BIGER)

Hormis cela, Scott communique sur une largeur de pneumatique maximale de 45mm. Cependant, à la vue de l’espace restant autour des Schwalbe G-ONE Bite Performance en 700×45, on peut raisonnablement envisager un peu plus si les conditions d’utilisations sont sèches.

Une Clearance généreuse, qui accueille ici du 700x45mm (photo Laurent BIGER)

Pour finir la présentation de ce cadre, il faut tout de même souligner la magnifique peinture que revêt cette version 30 de l’Addict Gravel.

Magnifique peinture sur cette version, et une clearance de fourche très généreuse (photo Laurent BIGER)

Equipements

Premièrement, c’est Shimano qui anime cet Addict 30 avec un mix de la gamme Gravel GRX. Ainsi, on retrouve un pédalier double plateau GRX-600 en 46-30 dents, des leviers GRX-600, des étriers de freins de la gamme GRX-400 et enfin un dérailleur arrière GRX RD-RX810 sur une cassette de 11-34 dents. Un assemblage que je trouve judicieux parmi la gamme GRX afin de contenir le prix global, mais aussi le poids total. Puis, je constate que les roues viennent logiquement de chez Syncros, équipementier du groupe Scott. D’une largeur interne de 22 mm et faites d’aluminium, elles sont bien adaptées à une pratique moderne du Gravel. Difficile de trouver des indications fiables au sujet de leurs poids, mais je reviendrai plus bas sur mon ressenti. Quant aux pneus, ce sont de généreux SCHWALBE G-ONE en 700×45 mm qui habillent ces roues que j’ai testées en chambres à air.

Périphériques

Enfin, les périphériques issus eux aussi du catalogue Syncros, participent amplement à la belle finition et au look dynamique de ce Scott Addict Gravel. Bien évidemment, dans cette gamme de prix ils sont en aluminium mais de très belle facture et d’un look épuré, comme l’illustre la potence avec ce routage intégré des gaines du poste de pilotage. Une vraie réussite esthétique et technique !

L’Addict Gravel partage la tige de selle Syncros Duncan Aero SL et le collier de selle avec l’Addict RC (modèle depuis 2020). D’ailleurs, le tube de selle revêt, comme les autres tubes du cadres, une forme en D. Le serrage du tube de selle à la section particulière est assuré par un système de collier au serrage interne.

Le test terrain du Scott Addict Gravel 30

De façon à rester précis et factuel, j’articulerai mon propos sous deux thèmes. Autrement dit, deux thèmes qui ont finalement rythmé mon test de ce Scott Addict Gravel 30 que j’ai roulé durant trois jours sur les pistes varoises, puis une dizaine de jours dans le nord du Vaucluse, sur le Ventoux : le « roulant » et le « technique ».

Le Scott Addict Gravel 30 sur les pistes varoises (photo François Renault)

Le “roulant”

Après avoir réglé les périphériques, je m’installe sur ce beau vélo. En premier lieu, je constate ce que j’avais pressenti à la lecture du Stack dans la géométrie exposée précédemment, c’est à dire une position relativement sportive. En cela, c’est peut-être le seul point commun avec son prédécesseur, qui était à l’origine un pur vélo de cyclo-cross.

Une position plutôt sportive, mais qui reste cohérente (photo Denis Cauvin)

Pour autant, la position n’est pas non plus extrême, surtout que mon exemplaire est livré avec la potence dans sa position la plus haute (que je vais laisser ainsi durant mon test). Là-dessus, je suis plutôt heureux de retrouver la selle Syncros Tofino, qui est maintenant dans sa version 2.0, mais tout aussi confortable et adaptée au Gravel. Quant au cintre Syncros Creston 2.0 en aluminium, celui-ci s’avère adapté à notre usage. Son flare reste contenu, ce qui permet des positions cohérentes en usage routier (et de préserver nos poignets). Le drop est bien pensé et le flex de ce cintre Syncros est bien réel et participe au bon contrôle de l’Addict Gravel. Ce qui est plutôt rare pour un cintre aluminium de première monte.

Le cintre Syncros est adapté à un usage Gravel polyvalent (photo Denis Cauvin)

Après les premiers kilomètres sur routes et sur pistes roulantes, le constat est sans appel : le rendement est tout simplement exceptionnel pour un vélo affiché à 2790€.

Laurent BIGER

De plus, les roues se prêtent bien au jeu des relances et ne viennent pas pénaliser le potentiel de ce cadre, qui semble résolument époustouflant en terme de rendement.

Le rendement est tout simplement exceptionnel (photo Denis Cauvin)

Pareillement, la zone de la boite de pédalier ne bronche pas et restitue fidèlement à la transmission les watts investis musculairement. De la même manière, cette rigueur se retrouve dans la rigidité latérale qui ne sera pas remise à mal quand vous accélèrerez brutalement en danseuse.

La zone de la boite de pédalier est d’une rigueur exemplaire (photo Denis Cauvin)

Sur ces revêtements routiers et sur ces pistes roulantes, le confort est ferme mais acceptable. Le triangle arrière se montre vif, d’une cinématique axée sur le rendement, et cela fonctionne parfaitement ! Là-dessus, la partie avant ne démérite pas, bien au contraire. L’ensemble douille de direction et fourche est d’une précision chirurgicale, faisant des descentes de cols une récréation à haute vitesse.

Le “technique”

En conformité avec sa rigueur, mais aussi sa fermeté, le Scott Addict Gravel 30 exige un peu de savoir-faire si l’on souhaite l’emmener vite sur des pistes et sentiers chahutés. Dès lors que le sol se dégrade, je dois anticiper le comportement vif du triangle arrière qui ne ménage pas son hôte. En cela, le choix du fabricant d’équiper d’origine l’Addict Gravel d’une généreuse monte pneumatique de 45 mm de largeur n’est pas un hasard… Grâce à l’adhérence et la robustesse des Schwalbe G-ONE, la confiance s’établit et en conséquence, la vitesse aussi !

Un triangle arrière vif, qui demande un peu de “métier” (photo Denis Cauvin)

A contrario, la motricité n’est pas le point fort de ce virulent Addict. Néanmoins, ce n’est pas rédhibitoire mais seulement à prendre en compte afin d’adopter une position propice au franchissement, ainsi que des pressions de gonflages cohérentes.

Addict Gravel
La motricité n’est pas le point fort de ce virulent Addict et nécessite d’être soigneux dans sa position lors des franchissements (photo Roger Barret)

Au même titre que sur route, la rigueur de l’ensemble douille de direction et fourche permet d’être incisif dans le pilotage off-road. Là-dessus, l’Addict est précis, n’élargissant jamais ses trajectoires. Néanmoins, son angle de direction rassurant mais bien dosé permet des changements rapides, propices à s’amuser dans les singles (ou sur les épingles d’un cyclo-cross !). Dans ces conditions de pratique, la filtration du triangle arrière est réelle, mais limitée. En cela, le flex de la tige de selle n’est pas des plus marquants.

Dans ces conditions, la filtration et la motricité du triangle arrière sont réels, mais limités (photo Denis Cauvin)

Pour conclure

Au fond, Scott a réussi le pari de proposer un Gravel très performant en dessous de 3000€. D’ailleurs, l’Addict Gravel 30 peut s’aligner tel quel sur une course de type UCI comme j’ai pu le faire sur la Yuzzu Houffa Gravel (UCI Gravel World Series) cet été. Remarquablement performant, l’Addict Gravel n’est pas le plus confortable de sa catégorie, mais permet de délivrer des sensations dynamiques que je n’avais rencontrées que sur des vélos bien plus légers et onéreux. Finalement, le marché du Gravel se segmente afin de répondre aux besoins différents, et parfois opposés, des pratiquants. En définitive, le Scott Addict Gravel est avant tout destiné à ceux qui ne veulent aucune paresse sur la route et qui apprécient la vitesse sur les pistes. En bref, l’Addict Gravel 30 est d’un rapport prix-performance qui s’avère redoutable !

Le Scott Addict Gravel 30 dans le Var (photo Denis Cauvin)

Caractéristiques du Scott Addict Gravel 30

  • Cadre : carbone HMF
  • Fourche :carbone HMF
  • Transmission : Shimano GRX RX810 et 600, 22 vitesses
  • Roues : Syncros RP2.0 Disc
  • Pneus : Schwalbe G-ONE Bite Performance 700x45c
  • Tige de selle : Syncros Duncan Aero SL
  • Collier de selle : Addict Aero
  • Selle : Syncros Tofino Regular 2.0
  • Cintre : Syncros Creston 2.0 (alu)
  • Potence : Syncros RR2.0 (alu)
  • Pivot de fourche : 1 1/4 – 1 1/2
  • Axe de roue arrière : 12x142mm
  • Axe de roue avant : 12x100mm
  • Boite de pédalier : format Press-Fit 41×86.5mm – Boitier Shimano BB-RS500 PB
  • Pédalier : Shimano GRX FC-RX600-11 46×30
  • Dimensions de disque avant Max/Min :180/160mm
  • Dimensions de disque arrière Max/Min :160/140mm
  • Disques de freins : Shimano SM-RT70 CL
  • Etriers de freins : Shimano BR-RX400
  • Largeur de pneus max. conseillée par Scott : 45mm
  • Dérailleur arrière : Shimano GRX RD-RX810
  • Dérailleur avant : Shimano GRX FD-RX810-F
  • Cassette : Shimano CS-HG700 11-34
  • Leviers : Shimano GRX ST-RX600
  • Chaine : Shimano CN-HG601-11
  • Poids : environ 9,4 kg (vérifié en montage chambres à air)
  • Prix public : 2 799,00 €
  • Info fabricant : Vélo SCOTT Addict Gravel 30 (scott-sports.com)

La Look Keo 2 Max Carbon : ma botte de Nevers

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Pédales Look Keo 2 Max
Pédales Look Keo 2 Max

Aujourd’hui personne ne conteste l’efficacité des pédales automatiques. On se rappelle tous de l’époque pionnière de cet accessoire devenu indispensable. C’est la victoire de Bernard Hinault sur le Tour de France 1985, équipé de ses pédales Look, qui a lancé l’affaire. Cet exploit a bouleversé l’industrie de la pédale et le concept a été rapidement imité par la concurrence. Je tâtonne dans cet univers très concurrentiel depuis un moment et je m’adapte après avoir cherché l’universalité. Je viens de découvrir une bonne solution pour moi avec la Keo 2 Max Carbon.

Pédales Look historique PP65
La pédale Look historique la PP65

L’année 1984 marque une rupture pour le monde du cyclisme. Look décide d’adapter son concept de fixation de ski au cyclisme. L’entreprise développe la PP65, première pédale automatique destinée à sécuriser le cycliste, tout en lui apportant un niveau de performance inégalé. L’année suivante, sur le Tour de France, alors que les coureurs ont les pieds fixés aux pédales par des lanières, Bernard Hinault teste cette pédale révolutionnaire et remporte le Tour.

Aujourd’hui la production des pédales de Look, qui était déjà majoritairement assurée à Nevers, va revenir totalement en France. Un bon exemple de relocalisation.

Mon histoire de pédales

J’étais cycliste à la fin des années 70 et début 80, mais j’ai arrêté totalement le vélo pour me mettre à la course à pied sans avoir connu la pédale auto. Dans années 2000 je bascule sur le trail running, et pour diversifier mon entraînement, j’achète un VTT semi-suspendu. Le vendeur me propose des cales Time. Je découvre, parfois douloureusement à cause de quelques chutes liées à la difficulté de déclipser, que les cales ça se règle, mais que, quand tout va bien, c’est un sacré avantage.

En 2008 j’achète un vélo de route Orbéa en carbone et tout naturellement je choisis des pédales Time route (l’activité pédales de Time a été rachetée par SRAM), sans vraiment faire une étude comparative. En basculant du journalisme dans la course à pied, à la thématique vélo en 2015 je me mets au gravel et je découvre les pédales Shimano : un standard de fait dans ce domaine, avec le concept SPD. Pour la route j’avais conservé mes Time, que je trouvais pourtant peu pratiques.

En 2018 je découvre pour le gravel les  Crank Brothers que je trouve plus efficaces que mes Shimano. Je cherche alors une solution polyvalente pour combiner une pratique route et gravel afin d’adapter mes Eggbeater et mes Candy à des chaussures routes, dotées de 3 trous. J’opte pour des convertisseurs 2 trous – 3 trous, pour ne pas changer de pédales sur mon WishOne Sub, devenu mon vélo unique : gravel et route. Tout allait bien jusqu’au jour où je me suis entiché de single speed sur route. Sur ce type de vélo chaque watt a son importance dans le combat consistant à grimper de belles pentes avec un seul pignon. J’ai alors trouvé les limites de ces adaptateurs. Après une tentative insatisfaisante avec les Speed Play, je retrouve dans un tiroir de mon atelier une paire de Look Keo Easy, entrée de gamme. Je les ai montées sur mon single et j’ai été séduit par la facilité du chaussage et le transfert de puissance qu’elles m’apportaient.

Cette longue explication est pour vous montrer que le tâtonnement en matière de pédales peut-être long et qu’il y a des nuances qu’il faut intégrer pour choisir la bonne solution. La moralité étant qu’en matière de pédales, il n’existe pas de solution unique…

Dans la famille Keo

Dans un contexte route, avec une approche plus exigeante en matière de transfert de puissance, j’ai commencé à tester la famille Keo.

Pédales Look Keo
Ma rencontre avec la famille Keo – photo Patrick VDB

Keo Easy

Je suis parti des Keo Easy qui est véritablement un modèle de base vendu chez Decathlon 35 €. Je ne sais pas comment elles sont arrivées dans mon tiroir. Je pense qu’elles étaient livrées avec un vélo d’essai, mais je ne m’en souviens plus. Le descriptif de Decathlon vous indiquera le positionnement “Pédales LOOK Keo easy, une pédale accessible pour découvrir l’efficacité et le confort d’une pédale automatique“… Une pédale découverte donc.

Pédales Look Keo
Me voilà sur la bonne voie avec ces Keo Easy – photo PVDB

C’est par hasard que je les monte un jour sur des chaussures avec semelles en carbone, ne voulant pas dérégler mes cales sur les autres paires… Belle surprise je pars sur mon single “Old School” et j’apprécie immédiatement le chaussage précis et l’efficacité. Cette Keo n’étant pas réglable je regarde de plus près la gamme Keo chez Look.

Keo Blade Carbon Ceramic

Avec l’arrivée de mon nouveau single artisanal, construit par les Cycles Brevet, je me dis que ce vélo mérite mieux et je m’oriente vers un modèle haut de gamme en lisant ce descriptif sur le site de Look : “Les roulements en céramique associés à notre fameuse technologie BLADE offrent un transfert de 100% de vos watts dans le pédalier. Avec sa surface d’appui étendue à 700 mm², votre pied dans la chaussure ne fera plus qu’un avec la pédale.“… Alors effectivement, je ressens principalement l’amélioration de la surface d’appui. Mon pied bloqué dans cette pédale envoie tout ce qu’il peut. L’apport des roulements en céramique n’est pas perceptible à mon niveau de performance, mais je me dis que c’est bien et sans doute plus durable. En faisant tourner la pédale sur son axe on ressent effectivement la fluidité du mouvement : les roulements en céramique prouvent leur efficacité.

Le hic, c’est qu’ayant été victime d’une fracture du fémur cette année, ma jambe gauche s’est trouvée affaiblie dans sa capacité à effectuer un mouvement rotatif pour déclipser, et manque de chance je suis gaucher en la matière. Je roule quand même un peu avec, mais je me fais peur 2 fois lors d’arrêt en urgence… Je cherche à savoir si une plaque carbone de 8 peut s’adapter pour remplacer la 12 qui est installée… Look déconseille ce montage, seules les plaques de 16 (livrées) ou celles de 20 (achetées séparément) peuvent être montées sur ces pédales. Je vais attendre de récupérer plus de vigueur sur ma jambe, avant de tenter à nouveau des sorties avec ces “Blade”.

Keo 2 Max

Pédales Look Keo 2 Max
Seulement 10g d’écart entre la Keo 2 Max Carbon et la Blade Ceramic – photo PVDB

Excellente alternative aux Blade Carbon Ceramic, le modèle Keo 2 Max Carbon est un bon compromis. Equipé de ressorts réglables, je peux cette fois moduler le serrage de la cale de ma jambe gauche, par un simple tour de clé allen… La surface d’appui est parfaite : 60 mm. Le pied est moins bien maintenu que dans la Blade, mais malgré les déhanchements en danseuse il reste stable et suffisamment maintenu…

Cette Keo 2 Max est une pédale plutôt typée endurance. Elle possède une plaque d’appui en acier inoxydable de 500 mm², inférieure à la Blade mais bien supérieure à la Easy. Cette plaque améliore le transfert de puissance et maintient bien le pied. La tension de libération s’ajuste de 12 Nm à 8 Nm via une vis située sur le dessus du cliquet avec mention + et -.

Pédale Look Keo 2 Max Carbon
Les cales Keo Grip sont anti-dérapantes – photo Patrick VDB

Associées à ces pédales, les cales KEO GRIP ressemblent à leur grande sœur les KEO CLEAT, toutefois leur face côté semelle en TPU élimine les risques de glisse sur des semelles en carbone. Côté pédales, elles sont anti-dérapantes pour vous apporter sécurité et stabilité lorsque vous marchez. Elles sont disponibles de 0° de liberté angulaire à 9° en passant par 4,5°. C’est la couleur qui permet de l’identifier : 0° (noire), 4,5° (grise) ou 9° (rouge). Je suis resté en couleur grise pour l’instant et je vais tester les noires prochainement.

Mon avis

Le pédalage route nous amène à pousser, à tirer et à exercer une pression forte sur les pédales. En danseuse, le pied ne doit pas glisser pour rester dans l’axe. Le maintien du pied sur la pédale doit être ferme et il vaut mieux éviter qu’il s’échappe de la pédale, lors de mouvements intenses en montée. Dans ce domaine je n’ai pas eu de surprise avec la Keo 2 Max Carbon. J’ai gardé finalement la tension maximum du ressort, que ma jambe gauche défaillante sur la Blade assume sur ce modèle. Pour la largeur 60 mm, elle convient bien à mes chaussures Fizik relativement étroites. J’ai un pied fin et donc des métatarses à l’échelle de cette surface d’appui. J’ai depuis quelques mois modifié l’engagement de mes pieds, par rapport à l’axe de la pédale. J’ai reculé mes cales et suis plus en arrière afin de privilégier un appui plus ferme sous l’articulation tarso-métatarsienne. Un autre critère peut se mesurer sur une pédale : la hauteur d’appui… Avec une hauteur de 17,3 mm : 11 (pédale) + 6.3 mm (cale), la Keo n’est pas une championne comparée à la Speedplay et même à la Shimano qui se rapprochent plus de l’axe de la pédale. On verra si je poursuis l’essai pour mesurer le bénéfice de ce rapprochement d’appui, mais pour l’instant j’ai trouvé ma botte de Nevers et je garde ces Keo 2 Max.

Infos sur le site

Prix : 104,90 €

Guide des Cafés-Vélos

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Guide des Cafés-Vélos
Guide des Cafés-Vélos
Guide des Cafés Vélos

Sur Bike Café nous connaissons bien Yves Blanc, que nous avons croisé à maintes reprises sur des événements vélos. Après l’arrêt de sa collaboration avec le magazine Le Cycle, il n’a pas lâché le guidon. C’est à la rencontre des Cafés-Vélos qu’il s’est lancé, découvrant en France ce qu’il avait vu naître il y a déjà de nombreuses années aux États-Unis.

Ce petit guide était nécessaire. Il informe les cyclistes, mais pas que, désireux de trouver des endroits accueillants où ils pourront parler vélo, mais aussi trouver de nombreux services. Je retrouve avec plaisir quelques Bike-Cafés que nous avions recensés dans une rubrique de notre site. Heureux de voir qu’ils ont résisté à la crise sanitaire et heureux de découvrir tous ceux que je ne connaissais pas.

J’ai aimé ce guide bien illustré et plus particulièrement les fiches infos pratiques, qui rassemblent toutes les informations concernant chaque établissement. Certains font cafés uniquement et aussi restauration. D’autres font atelier, vente de vélos et d’équipements… Beaucoup cumulent avec bonheur les deux activités. On peut selon le cas y passer une soirée spectacle, venir regarder sur écran un événement vélo, on peut y dormir, car certains tiennent également un gîte. Ce commerce à géométrie variable redonne de la vie au vélo et autour du vélo, il créé du lien social. C’est un nouveau mode de vie, qui nous éloigne de la grande distribution et des linéaires impersonnels.

Guide des Cafés-Vélos
Un des premiers que nous avions découverts sur Bike Café : celui d’Eric et Véronique à Brest

Les cafés-vélos sont présentés dans l’ouvrage par ordre alphabétique. Une carte de France, au début de l’ouvrage, les répertorie sur notre territoire. Cela permet de voir qu’il reste des régions à peupler de nouveaux Bike-Cafés tendance … Avis à ceux qui voudraient se lancer de ce type de commerce parfaitement dans l’air du temps.

Informations

Pitch de l’éditeur

Guide des Cafés-Vélos
Dynamo cantine à Lorient… une restauration de haut volt 😉 

Apparus il y a quelques années aux États-Unis et dans le nord de l’Europe, les cafés-vélos s’implantent progressivement en France au coeur des villes et parfois des villages. Créés par de véritables passionnés, ces lieux où l’on restaure aussi bien le cycliste que sa monture, ont pour valeurs communes partage et convivialité. Cependant, ces boutiques, ateliers, bars, restaurants, ne sont pas que des points de rencontre où se retrouve la communauté cycliste avant et après chaque sortie ou lors de retransmissions d’étapes du Tour de France. Dans des régions où les bistros ont mis la clé sous la porte, ils agissent aussi en véritables acteurs de la vie locale. Dans un monde en permanent excès de vitesse, les cafés-vélos invitent à une pause régénératrice favorisant le contact, l’échange, mais aussi une approche contemplative de la pratique du vélo. Ils symbolisent ce nouvel art de vivre autour de la bicyclette.
Ce premier guide qui leur est consacré est un véritable tour de France des cafés-vélos. Illustré par de nombreuses photos, il vous propose un large aperçu de ces endroits atypiques et présente la carte des services proposés par chaque enseigne. Nul doute que quelques nouvelles adresses verront le jour très prochainement.

À propos de l’auteur

Guide des Cafés-Vélos
Merci Yves pour ta sympathique dédicace

Sur Bike Café on connait bien Yves Blanc ; journaliste au magazine Le Cycle, dont il a été le rédacteur en chef de 1997 à 2019. Ses nombreuses années de compétition et ses activités professionnelles lui ont permis d’explorer les plus belles routes de France et du monde entier.