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Q36.5 Gravel Camp Experience : l’irrésistible ascension

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Q36.5 Gravel Camp Experience Adventure
Lors du Gravel Camp Experience de la marque italienne de vêtements de cyclisme Q36.5 - photo @gianlucavanzetta

En tant qu’envoyé spécial de Bike Café, j’ai été convié à la deuxième édition du “Gravel Camp Experience” organisé par Q36.5, une marque de vêtements de cyclisme installée dans les Dolomites Italiennes. À cette occasion, Q36.5 proposait à une petite dizaine de journalistes européens trois jours de gravel intensif, à la découverte du Tyrol du Sud et des produits de leur collection automne/hiver 2021.
Ayant déjà testé et apprécié plusieurs produits Q36.5, comme leurs mitaines Unique Gloves et plusieurs pièces de leur gamme “Adventure”, j’étais très curieux de rencontrer “In Real Life” et sur son propre terrain de jeu l’équipe qui produit ces vêtements haut-de-gamme. J’ai donc fait le déplacement pour gravir des montagnes et vivre plus vite et plus haut l’expérience gravel Q36.5.

It’s a long way to Bozen

800 km de voiture m’ont été nécessaires pour rejoindre le Q36.5 Gravel Camp Experience – photos Dan de Rosilles

C’est donc après huit-cent kilomètres et onze heures de voiture (une fois n’est pas coutume), que votre rédacteur préféré a atteint Bozen (Bolzano en italien), dans cette région fort reculée et très exotique pour un Arlésien qu’est le Trentin-Haut-Adige, dans le Tyrol du Sud. Ici, figurez-vous, on est en Italie… mais tout le monde parle allemand ! Ce versant méridional des Pré-alpes faisait partie de l’Autriche il y a encore un siècle, et il en est resté des spécialités culinaires (comme les fameux knödel), une architecture typique et la langue germanique. Heureusement, toute l’équipe de Q36.5 et les autres journalistes invités ont fait l’effort d’échanger en anglais pendant ce gravel camp ; je les en remercie chaudement !

Dans le Trentin-Haut-Adige, les panneaux de signalisation sont d’abord en Allemand, ensuite en Italien – photo Dan de Rosilles

Luigi Bergamo, le visionnaire attentif et créatif

Q36.5 est, dans le marché ultra-concurrentiel du vêtement de vélo en Italie, une nouvelle marque créée par Luigi Bergamo, un esthète féru de cyclisme et de technologie. Cet homme d’affaire visionnaire, novateur et perfectionniste, a rassemblé autour de lui une équipe jeune et dynamique constituée de créatifs et de commerciaux tous très impliqués et cyclistes de haut niveau. À n’en pas douter, Luigi Bergamo a la ferme intention de faire de Q36.5 une marque d’excellence. Je l’interroge sur la raison qui l’a amené à penser des vêtements pour le gravel. “Chez Q36.5 on s’intéresse à toutes les formes de cyclisme et toutes les tendances, et le gravel s’est désormais fait une vraie place dans le monde du cyclisme” dit-il. “Nos vêtements sont extrêmement confortables, techniques et solides, ils peuvent être utilisés aussi bien sur route que sur les pistes”. Je ne peux que valider cette affirmation, la polyvalence des vêtements Q36.5 que j’utilise déjà me permet de le confirmer.

Q36.5 Italian cycling apparel Luigi Bergamo Trentino Dolomites
Luigi Bergamo (à d.) est un chef d’entreprise perfectionniste et créatif – photo @gianlucavanzetta

Des nouveautés haut-de-gamme

Lors de la visite du show-room de Q36.5, en périphérie de Bozen, je constate mi-amusé, mi-impressionné l’excellente cohésion qui règne dans l’équipe. Le staff fait montre d’une grande admiration et d’un grand respect envers le “boss”, mais celui-ci a su aussi créer une relation cordiale et complice avec ses assistants, subtil équilibre que l’on peut observer dans les équipes qui entourent un grand couturier ou un artiste réputé. Tout le monde est très investi, mais sans esbroufe. On va à l’essentiel, les vêtements qui nous sont présentés, tous mûrement conçus et exclusivement fabriqués en Italie, sont là pour le prouver : il s’en dégage une aura de sérieux, de qualité et d’originalité.

Q36.5 Italian Cycling Apparel Showroom Daniela Fusar Poli
Au show room Q36.5 Daniela Fusar Poli me présente des produits encore en développement (que je suis donc obligé de flouter sur l’image) – photo @gianlucavanzetta

Outre quelques prototypes qui annoncent le printemps 2022 (mais dont je ne peux encore parler car ils sont sous embargo – nous y reviendrons, j’espère, dans quelques mois), nous pouvons admirer les nouvelles productions de la marque, orientées “Adventure” (traduisez : gravel / VTT / bikepacking) et automne/hiver bien sûr : les chaussures haut-de-gamme Unique Adventure Shoes, la très chaude et technique veste à double panneau avant Interval termica, et bien sur la déclinaison de gilets, baselayers, jerseys et cuissards présentés sur les portants qui tous donnent très envie d’être touchés, essayés et utilisés sur les pistes pentues des Dolomites.

Q36.5 Italian Cycling Apparel Showroom
Les vêtements présentés sur les portants donnent tous envie d’être touchés et essayés – photos Dan de Rosilles

Un kit sur mesure

Ça tombe bien, ces trois jours de gravel intensif ont été l’occasion d’éprouver la qualité des vêtements Q36.5 sur des parcours très exigeants. Encadrés par des cyclistes de très haut niveau (Mario Kummer, cinq Tours de France, quatre Tours d’Italie et quatre Tours d’Espagne, ancien directeur sportif de Telekom et Astana ; Ivan Santaromita vice-champion d’Italie 2010 ; Elena Valentini multiple championne de cyclo-cross), j’ai pu choisir et tester la tenue correspondant à ma pratique et au contexte dans lequel je roule. J’ai donc opté pour une panoplie adaptée à l’automne-hiver dans le sud de la France, une région tempérée mais avec de forts différentiels de température du matin au soir, pour des efforts intensifs sur de longues distances, sur route et en gravel.

Q36.5 Italian Cycling Apparel
Elena Valentini, championne de cyclocross, porte ici les Arm Warmers Header SunAir – capture d’écran site Q36.5

J’ai donc composé la tenue suivante :

Q36.5 Italian cycling apparel showroom
Au showroom Q36.5 de Bozen j’ai pu sélectionner les vêtements les plus adaptés à ma pratique – photo Dan de Rosilles

Un test grandeur nature

Dans le cadre pittoresque qui nous a servi de terrain de jeu, j’ai pu valider l’excellente versatilité de ma tenue, aussi efficace à 25°C dans la vallée qu’à 8° en haut des cols. Au plus près du corps, le Baselayer 2 a très vite séché dans les descentes qui ont suivi des montées où j’ai pourtant dû puiser dans mes ultimes réserves pour tenir la cadence infernale imposée par nos guides et les autres journalistes présents, pour certains anciens coureurs pro. Lors de la pause de demi-journée en extérieur le deuxième jour, j’ai gardé le baselayer sous le gilet et la veste coupe-vent pendant que je faisais sécher le jersey sur un poteau en bois. Cela m’a permis de ne pas avoir froid et de repartir avec un baselayer et un jersey parfaitement secs.

Dolomites Cycling Trentino
Dans le cadre pittoresque qui nous a servi de terrain de jeu, j’ai pu valider l’excellente versatilité de ma tenue – photo @gianlucavanzetta

Lors de la pause de midi le troisième jour dans un restaurant de montagne, je n’ai gardé que le baselayer sur le dos de façon à ce qu’il sèche plus vite, cette stratégie m’a permis de repartir sur ce plateau à deux-mille mètres d’altitude juste après le déjeuner, en descente, sans avoir froid. En combinant le baselayer, le jersey, le gilet et la veste coupe-vent, j’ai bénéficié d’une tenue complète d’hiver (du moins l’hiver tel que je le pratique dans le sud de la France), en jouant sur les superpositions / soustractions de couches en fonction de la température, de l’altitude, de la vitesse et de l’intensité.

Q36.5 Italian Cycling Apparel
Au restaurant d’altitude, chacun s’est organisé pour sécher au plus vite et repartir en descente avec des vêtements parfaitement secs – photo Dan de Rosilles

Il est à noter qu’outre leur versatilité et leur complémentarité, les vêtements Q36.5 sont extrêmement légers et compacts, j’ai donc pu rouler durant ces trois jours en transportant l’intégralité de la panoplie avec moi, veste, gilet et manchettes rangés dans les poches arrières du jersey entre deux descentes, ou dans une mini sacoche de selle lorsque je ne les utilisais pas. Le gilet dispose même d’une poche de compression en filet intégrée à l’intérieur du col, qui permet de le réduire à la taille d’une grosse pomme.

Q36.5 Italian Cycling Apparel Adventure Insulated Vest compression
Le gilet isolé Adventure dispose d’une astucieuse poche de compression à l’intérieur du col – photos Dan de Rosilles

La plupart du temps, j’ai roulé seulement avec le baselayer et le jersey. Dans les montées par exemple, j’ai roulé jersey à demi ou complètement ouvert, ne le refermant que pour le plat et les pistes de gravel vallonnées en forêt. Malgré sa finesse, ce jersey, combiné au baselayer, est étonnamment isolant. Je prends conscience de l’effort de recherche et développement qui a été consacré à l’étude de la combinaison des textiles entre eux. Souci du détail et précision technique sont les mots-clé qui caractérisent définitivement cette ligne “Adventure” développée par Q36.5. Nos guides, qui connaissent parfaitement le parcours et les qualités intrinsèques de chaque vêtement, on d’ailleurs participé activement à ce test en nous conseillant différentes combinaisons de couches en fonction de l’heure, de l’altitude, et de la spécificité du parcours.

Q36.5 Italian Cycling Apparel Dolomites Bolzen
Nos guides nous ont conseillé différentes combinaisons de couches en fonction de la spécificité du parcours – photo @gianlucavanzetta

Le cuissard Gregarius Cargo Adventure lui aussi a tenu son rang. Les poches extérieures m’ont permis de fourrer à la hâte les papiers usagés des barres énergétiques que j’ai avalé en cours de route… Vous le savez, je ne suis pas trop sucre, mais le niveau sportif de ce gravel camp m’a tellement sorti de ma zone de confort que j’ai dû négocier avec mon régime habituel. Le chamois de ce cuissard, développé par Elastic Interface® CyTech Italy, s’est révélé très confortable dès la première sortie, alors qu’il était neuf et n’avait donc pas été lavé préalablement. La compression des cuisses est excellente, de généreuses zones réfléchissantes judicieusement disposées garantissent la sécurité lorsqu’on roule de nuit (cette caractéristique est d’ailleurs commune à tous les vêtements Q36.5 que j’ai utilisés).

Q36.5 Gregarius Cargo Adventure pad bib short cycling apparel
La peau du cuissard Gregarius Cargo Adventure, co-signée Q36.5 et Elastic Interface, est fine et d’excellente qualité – photo Dan de Rosilles

Seul reproche à faire à cette panoplie, les chaussettes, qui ne m’ont pas convaincu. À l’enfilage, elles se sont étirées démesurément. L’emplacement réservé au talon s’est retrouvé au niveau de ma cheville, alors que du tissu disponible restait à l’avant des orteils. En manipulant les chaussettes, j’ai pu les réajuster, elles ont repris une forme normale autour de mon pied. Mais malgré cette étonnante élasticité, je ne les ai pas trouvées suffisamment ajustées. Peut être aurait-il fallu que je descende à la taille en dessous ? C’est en tout cas un critère à prendre en compte lors d’un achat, en interprétant “vers le bas” le guide des tailles disponible sur le site.

Q36.5 Adventure socks Unique Adventure shoes cycling
Les chaussettes Adventure s’étirent démesurément et m’ont paru trop grandes par rapport à la fourchette de tailles indiquées ; par contre, les chaussures Unique Adventure sont paraît-il très bien mais je ne les ai pas essayées – photo Dan de Rosilles

Q36.5, une future marque de référence ?

Mais voici qu’arrive la fin de ce “Q36.5 Gravel Camp Experience”… Trois journées très excitantes et riches d’enseignements, de cyclisme et de convivialité. Je retrouve Luigi Bergamo pour déguster une dernière bière blanche de fermentation haute, non filtrée, lumineuse et trouble : la fameuse Hefeweizen Bier du Trentin-Haut-Adige. Je lui fait remarquer que Q36.5 prend de l’ampleur et je m’étonne qu’il n’y ait pas encore de magasins ouverts dans des grandes villes européennes. Il sourit : “On ouvre un magasin à Zurich dans les semaines qui viennent” me dit-il. “La question n’est pas de savoir combien de magasins on va ouvrir, ni où ; mais encore faut-il rencontrer les bonnes personnes”.

Q36.5 Italian Cycling Apparel Showroom show room Bolzen Bolzano
Pour Luigi Bergamo, ouvrir des magasins “In Real Life” est d’abord une affaire de rencontres – photo @gianlucavanzetta

Je comprends que Luigi Bergamo est un stratège qui veut aller loin mais en construisant sur des bases solides. Son entreprise est à l’image de ses vêtements, pertinente et inattaquable. En très peu de temps, la marque Q36.5 a réussi à créer des produits avec des qualités que l’on retrouve chez seulement quatre ou cinq marques de référence dans le vêtement de cyclisme : Une parfaite coordination des matières et des couleurs, une totale transversalité des collections, où l’on peut puiser indifféremment pour composer une panoplie adaptée à n’importe quel cycliste et à n’importe quelle pratique, et enfin des coupes inclusives et des tissus évolutifs, qui conviennent à toutes les morphologies.

Q36.5 Italian Cycling Apparel
Les vêtements Q36.5 conviennent à toutes les morphologies de cyclistes – photo @gianlucavanzetta

Chez Q36.5, les prix sont élevés. On a affaire à des vêtements très techniques, aux spécificités poids/volume exceptionnels et entièrement fabriqués en Italie. Mais ces vêtements haut-de-gamme se vendent déjà très bien en Europe, aussi en Asie (particulièrement en Corée), ce qui laisse présager une irrésistible ascension de la marque et des perspectives de développement prometteuses. Prochaine étape, les magasins… “encore faut il rencontrer les bonnes personnes” disait Luigi Bergamo. Des candidats ?

Kit “Adventure” Q36.5 :

Avignon : le vélo avec passion

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Avignon Vélo Passion
Avignon Vélo Passion le salon des exposants - photo avignonvelopassion2021©bryanregnier

Lors de l’événement Avignon Vélo Passion la ville des Papes confirme sa volonté de développer l’usage du vélo sous toutes ses formes… Elle travaille depuis plusieurs années sur le déploiement du vélo dans la cité, mais également et plus largement avec la région du Vaucluse, avec de solides arguments touristiques et entrepreneuriaux. Contrairement aux plans vélos que l’on voit fleurir opportunément dans certaines villes qui enfourchent vite fait la bicyclette, Avignon et le Vaucluse font du vélo un atout majeur du développement de la région toute entière.

Politique et plan vélo

C’est un fait : le confinement a été le catalyseur d’un nombre important de plans vélos. La politique, qui devrait anticiper les évolutions sociales, a démontré une nouvelle fois son “retard à l’allumage” sur le sujet vélo. Elle agit souvent en réaction et très rarement par anticipation. Puissance du lobbying du tout voiture, incompétence, manque de culot, attentisme électoral, peur du changement… les raisons sont nombreuses. Le gouvernement, vient de confier début octobre une mission parlementaire sur l’industrie du vélo en France, au député LREM du Val-de-Marne Guillaume Gouffier-Cha, qui est par ailleurs le vice-président du Club des élus nationaux pour le vélo. Il en sortira peut-être un jour un beau rapport qui, on l’espère, ne sera pas obsolète lorsqu’il paraîtra. En effet, il est grand temps de faire revenir en France une production qui est encore largement délocalisée. L’enjeu est de taille, et une nouvelle fois, alors que la France était une “nation de vélo”, on risque de payer ce retard vis-à-vis d’une demande qui explose.

Avignon Vélo Passion
Photo Jérôme Armand

Comme pour les concepts “achetés sur étagère”, proposés aux communes sans imagination : éco-quartiers, smart city… certaines d’entre elles, ont cédé aux offres de prestataires qui ont senti venir le filon vélo. D’autres, comme Avignon et le département du Vaucluse, ont fait le choix d’adapter le développement à leurs besoins au travers d’initiatives qui s’appuient sur les structures et les opérateurs locaux. C’est rassurant de voir qu’au niveau local on sait faire, et bien faire, sans avoir recours à des projets fumeux, qui n’existent que pour donner le change et décrocher des subventions.

Le vélo n’est pas uniquement ce moyen de transport alternatif, qui est souvent mis en scène pour illustrer son développement. C’est aussi une industrie et du tourisme, et il faut mettre en relation tous les opérateurs de cet écosystème pour fertiliser un développement profitable à tous.

Avignon lance le speed dating du vélo

J’ai assisté, avec mon ami Jérôme de Radio Cyclo, aux rencontres professionnelles organisées en marge de l’événement Avignon Vélo Passion. Ces rencontres baptisées Cycle Meet’” étaient une première, et elles ont été franchement une belle réussite. Le ton des prises de paroles était emprunt de réalisme et de sincérité, bien loin des discours langue de bois que nous entendons régulièrement au sujet du vélo.

Avignon Cycle Meet
Ces rencontres baptisées “Cycle Meet'” étaient une première – Vaucluse Provence Attractivité

Tous les sujets ont été abordés par des intervenants de qualité qui sont venus décrire les actions concrètes entreprises sur le territoire et les projets à venir. On a abordé les tendances et les évolutions de la filière vélo en France et son incidence sur l’offre vélo en Vaucluse. André Ghestem, Directeur Général de Shimano France et Président de la commission Cycle de l’union Sport et Cycle a introduit ce thème avec à la clé des statistiques édifiantes.

« Je pense que c’est une région qui possède un potentiel énorme qui n’est pas exclusivement orienté mobilité, même si il y en a, comme dans toutes les villes. Ici, ce potentiel intègre le tourisme et il accepte tous les types de vélos : le vélo balade, le VTT, le gravel, le vélo de route… Il faut raisonner vélo et pas seulement spécialité », déclare André Ghestem dans cette interview.

Dans un deuxième temps nous sommes redescendus sur le local avec le détail des nouveautés vélo à venir en Vaucluse : aménagement des véloroutes et voies vertes, vélo loisir, développement du gravel…

Avignon Vélo Passion
Avignon Vélo Passion, les rencontres professionnelles Cycle Meet’ – photo avignonvelopassion2021©bryanregnier

Après avoir pris un peu de retard, des rendez-vous personnalisés étaient organisés. Une sorte de “Speed dating” pour que les professionnels des filières vélo, tourisme… et autres puissent échanger pendant 15 minutes sur la base de prise de rendez-vous. Cette formule a été particulièrement appréciée et ces prises de contacts vont permettre aux opérateurs de tous ces secteurs de croiser et fertiliser leurs projets par la suite.

Le résumé en vidéo d’Avignon Vélo Passion 2021

Pour Bike Café, média alternatif et peu conventionnel, ces rencontres nous ont apporté beaucoup de fraîcheur sur un thème vélo qui est souvent traité de façon sectaire. Pour nous, le vélo doit évoluer et progresser dans un monde aux parois devenues “poreuses”. Avignon et la région du Vaucluse en donnent un bon exemple en mettant en relation les acteurs de la filière, et au delà en ouvrant les contacts avec des opérateurs d’autres secteurs qui pourront contribuer à faire évoluer la pratique du vélo de façon globale, sans regarder le sujet par le petit bout de la lorgnette. Nous avons déjà réfléchi de notre côté à des projets éditoriaux qui mettront en avant les richesses de ce territoire, que nous connaissons, mais que ces rencontres nous ont encore plus dévoilé.

Entrez dans la Legend Wheels

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Test des roues de gravel Legend Wheels
Test des roues de gravel Legend Wheels

L’évolution du vélo présente parfois un côté « mystérieux » et bien malins seront ceux qui pourront décoder l’alchimie de ses mutations. Cette remarque s’applique également au domaine des roues, avec un marché dont l’offre ne cesse de s’élargir avec toujours plus d’innovations techniques. Le développement des propositions de montages artisanaux réalisés à la carte, va de pair avec la tendance concernant la personnalisation de nos montures. Techniquement, nous constatons de vrais ruptures techniques avec par exemple, l’agrandissement de la largeur interne de la jante afin de mieux « assoir » les pneumatiques.

Legend wheels, entreprise française installée depuis 2016 dans le paysage des monteurs de roues route, VTT et cyclocross, s’est naturellement tournée récemment vers le marché des roues gravel tout en conservant son approche : performance, légèreté et personnalisation. Nous allons tenter de percer les mystères de ses magnifiques roues gravel Legend Wheels, que j’ai eu l’occasion de tester pendant plus de deux mois sur environ 800 km avec tous les types de terrains et lors de rides très variés.

Entrons dans l’univers de Legend Wheels.

L’histoire de Legend Wheels

Contrairement à ce que ce nom pourrait laisser penser, Legend Wheels est une entreprise bien française basée dans le Tarn et Garonne, dans un village près de Montauban. Le terrain de jeu là bas est idéal pour tester et valider les produits. Legend Wheels est spécialisée dans le montage à la carte de roues carbones légères et performantes, pour l’univers de la route, du VTT, du cyclocross et du gravel désormais.

L’histoire débute en 2016. Devinez où ? Dans le garage familial, comme une grande majorité des belles histoires liées à l’univers du vélo. Axel et Arnold Crochard, ex semi-professionnels, constatent que les roues haut de gamme carbone ont encore une marge de progression tant en terme de performance que de finition et de rapport qualité/prix. Ils se lancent dans l’aventure, réalisent du sourcing, conçoivent leurs cercles qui seront sous-traités en Asie, utilisent les excellents moyeux et rayons DT Swiss et commencent à monter des roues pour leur entourage présent dans l’univers du vélo de route particulièrement. Les premiers retours sont bons et les commandes commencent à affluer. L’entreprise sponsorise des coureurs et l’équipe cycliste Occitane Cyclisme Formation en DN1. L’histoire est lancée. Le nom Legend Wheels a une connotation internationale et permet d’être plus facilement « reconnaissable » hors de nos frontières. Succès aidant, une extension est réalisée en 2018. Puis en 2021, l’entreprise déménage dans un bâtiment plus spacieux et fonctionnel.

L’équipe devant le nouveau bâtiment fonctionnel, sobre et plus spacieux, photo Legend Wheels

L’équipe est désormais composée de quatre personnes : Arnold et Axel Crochard, les fondateurs, Gabriel Retou, monteur de roues et Clément Lalba, l’ingénieur chargé de la R&D qui vient juste de quitter les pelotons de l’Élite Nationale. Clément est en charge de la R&D car Legend Wheels conçoit ses propres cercles et est propriétaires de ses moules, la fabrication est réalisée en Asie. Pour les moyeux, l’entreprise fait confiance à DT Swiss depuis le début de l’aventure. On ne saurait la contredire sur ce choix. Elle propose également un moyeu badgé Legend Wheels sous-traité à Bitex, mais amélioré au niveau des roulements afin de proposer une offre plus accessible.

Performance, légèreté, montage à la carte et personnalisation, la marque de fabrique de Legend Wheels.

Dès le départ, l’équipe a compris que le montage artisanal de qualité, la personnalisation, la légèreté et la performance ainsi qu’un bon rapport qualité/prix bien placé sur le haut de gamme carbone, permettrait à la marque de se différencier sur ce marché certes en expansion mais très concurrentiel.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Le montage à la carte des roues dans les nouveaux locaux, photo Legend Wheels.

La personnalisation intervient à plusieurs niveaux via le configurateur en ligne sur le site. Tout d’abord, vous pourrez personnaliser votre couleur de design, moyennant une plus-value (entre 100 et 150 € par paire) si vous sortez de la couleur initiale du modèle. À noter que ce ne sont pas des stickers juste posés sur la jante, mais un vernis protecteur appliqué sur l’ensemble de la jante, gage de longévité. Le rendu est vraiment esthétique et haut de gamme.

Coucher de soleil sur l’estuaire de la Loire. La maison suspendue, à l’image du gravel Niner suspendu sur ses roues Legend Wheels à la finition très réussie, photo Hugues Grenon

Vous choisissez ensuite votre corps de roue libre parmi toutes les options existantes aujourd’hui. Puis votre moyeu : RS Legend Wheels, DT 350, 240 ou 180. Cerise sur le gâteau, vous pouvez choisir un moyeu Son Dynamo également pour les baroudeurs désirant être autonomes niveau électrique.

Pour les rayons, droits (straitght Pull) sur toute la gamme, vous pouvez choisir votre tension en fonction de vos caractéristiques et envies : standards, race avec une tension de +10% ou Endurance avec une tension de -10% pour plus de confort et souplesse. Scotch et valve tubeless sont inclus.

Enfin, vous pouvez choisir également en option le kit « prêt  à rouler » en piochant parmi une gamme de cassettes, de disques et de pneus (Pirelli pour l’instant pour les modèles de roues Gravel) afin de recevoir une roue complète qu’il ne reste plus qu’à monter sur votre vélo.

Vous pouvez aussi venir directement à l’entreprise qui vous accueillera dans son showroom.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Vous pouvez passer à l’entreprise visiter le showroom et échanger sur vos futures roues, photo Legend Wheels

Les caractéristiques techniques et esthétiques des 39 P Disc Pro III testées.

Le modèle testé est le modèle haut de gamme gravel 39P Disc Pro III en carbone UD fibres Toray T800. Comme sa référence l’indique la hauteur de jantes est de de 39 mm ce qui reste rare en gravel mais en ligne avec la philosophie performance de Légende Wheels.

La configuration est la suivante :

  • ·Moyeux RS Legend Wheels (6 cliquets, roulements inox), dimensions d’axes au choix, montés ici en 15/100 AV et 12/142 ARR.
Test des roues de gravel Legend Wheels
Moyeu Legend Wheels, photo Hugues Grenon
  • Finition (sans plus-value) noire mate / logo noir brillant,
  • Tension de rayons standards (3 choix de tensions possible).

Les caractéristiques de série :

  • Largeur : 30,8 mm
  • Largeur interne : 24 mm
Test des roues de gravel Legend Wheels
Une belle largeur interne de 24 mm qui permettront de monter en section et bien assoir le pneu dans la jante, photo Hugues Grenon
  • Rayons : mix Dt Swiss Aerolite et Aerocomp, 24 AVT/AR croisés par 2.
  • Catégorie : ASTM2 en rapport avec la pratique gravel (utilisation route et VTT avec des sauts de 15 cm).
  • Pneus recommandés de 28 à 50 mm.
  • Poids limite max : 110 kgs.
  • Fixation disques centerlock.
  • Fonds de jante tubeless posé et livré avec valves tubeless.
  • Poids annoncé configurateur de la paire :  1380 g
  • Poids mesuré avec scotch et valves : 1445 g
  • Prix dans cette configuration : 1499 € TTC

Legend Wheels a décidé de rester sur son créneau de la roue carbone légère et performante, qui fait son succès, en gardant une hauteur de jante généreuse mais aussi une belle largeur interne qui fait la différencie avec des productions similaires actuelles moins généreuses.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Une belle largeur et hauteur de jante, on parle bien des roues du vélo hein !, photo Hugues Grenon

Les tests terrains

Test des roues de gravel Legend Wheels
Place aux tests terrains hors du bitume, photo Hugues Grenon

Pour les tests, vu la saison encore clémente par ici, j’ai monté les désormais classiques et reconnus Hutchinson Touareg en 40 mm de large, en tubeless évidemment. Le montage s’est réalisé très aisément sans forcer pour les positionner sur la jante. Claquage à la pompe à main. Un pneu dégonflé le lendemain mais le préventif fera son effet dès le second gonflage puis plus de problème ensuite. Le pneu prend donc bien sa place et le ballon a été mesuré à 41 mm à une pression de 2,2 bars.

Les disques sont des Ultegra en 160 mm.

Première impression, les jantes transforment le look du vélo. On aime ou pas mais elles donnent une touche racing apportant un peu de sportivité à ce Niner plutôt typé baroude.

Les Legend Wheels seront roulées sur environ 800 km sur tout type de terrain : chemins, singles, route, sable, cailloux et également sur deux rides bikepacking.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Les Legendwheels vous accompagneront aussi bien sur des rides engagées que sur des rides au long cours, photo Hugues Grenon

Premiers essais sur de la pure route bitumée, pour voir ce qu’elles ont dans le ventre sur du roulant. Je m’interroge sur ma capacité à les emmener car ma pratique s’est vraiment éloignée du goudron depuis quelques temps maintenant, que la hauteur de jante pourrait en faire des roues exigeantes et rigide et que ma forme à ce moment-là est moyenne. Vu leur légèreté (moins de 1,4 kgs la paire), ça envoie bien, mais effectivement je sens qu’elles dévoilent leur plein potentiel sur route qu’à partir de vitesses assez élevées (28/30 kmh). Une fois lancées, elles sont sur des rails et les kilomètres défilent. Il est vrai que je n’atteints ces vitesses que très rarement en gravel « routier », comme une grande majorité d’entre nous d’ailleurs. Olivier, mon ami du Café Vélo, ancien coureur sur route, les trouvera très rapides et performantes.

Bonne surprise quand ça grimpe, elles s’emmènent relativement aisément, malgré leur profil haut. En cas de vent latéral, il ne faudrait pas plus de hauteur de jante, mais en pratique gravel nous sommes plus souvent abrités par rapport à la route.

Autre constat rassurant, le confort est au rendez-vous. La hauteur de 39 mm, assez inhabituelle en gravel, pourrait les rendre rigides voire inconfortables, mais avec des pneus gravel tubeless de bonne section et une tension de rayon adaptée, ce sont de vrais tapis volants.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Les roues filent comme le vent pour rejoindre le bistrot du Paradis, elles sont aussi motivées que leur testeur !, photo Hugues Grenon

Direction mon terrain de jeu de prédilection, les chemins de graviers, les pistes sablonneuses et les singles techniques.

Les roues n’ont pas été épargnées par les tests sur tout type de terrain, photo Hugues Grenon

Je suis certes dans mon élément, mais ces roues sont vraiment plaisantes à rouler dans ces conditions. Constat confirmé également concernant leur confort sur ces terrains de jeu : elles absorbent très bien les chocs et filtrent parfaitement les vibrations. Evidemment le pneu et la pression choisis y sont pour quelques chose, mais ce ne sont pas des bouts de bois. Vous pourrez gagner en rigidité en choisissant une tension de rayon supérieure (+10%) ou gagner encore en confort en la choisissant moins élevée (-10%). La traction est excellente et le vélo ne rebondit pas et reste collé au sol. Pour preuve, une montée impossible, réalisée d’habitude en VTT ou fatbike qui est passée étonnamment également en gravel.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Les Legend absorbent bien les chocs et vibrations, des petits graviers aux plus grands cailloux !, photo Hugues Grenon

La direction ne bronche pas. C’est clair, net et précis.

Le moyeu RS Legend Wheels à 6 cliquets est plutôt réactif, n’est pas trop bruyant et c’est tant mieux. Je recherche un maximum de silence en roue libre en ride nature et ne suis pas fan des bruits de « crécelles ».

Allons maintenant les emmener bien chargées en trip bikepacking.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Une belle baroude bikepacking qui révèlera le potentiel des Legendwheels, photo Hugues Grenon

Une belle révélation. C’est presque dans cette pratique que je trouve qu’elles ont révélées leur meilleur potentiel. Vélo bien chargé, ça ne bouge pas. Sur le bitume ça file fort et en montée elles s’emmènent facilement. Je pense que dans cette configuration, leur légèreté, combinée à leur hauteur de jante généreuse, leur donne un excellent rendement et l’avantage se creuse alors sur des roues alu moins haut de gamme.

Un second trip bikepaking de 200 km environ, avec encore plus de dénivelé que le premier (600 m sur les 30 premiers km, un exploit par chez nous …) confirmera cette caractéristique.

Test des roues de gravel Legend Wheels
Une belle grimpette pour atteindre le col des Quatre Garde…à 325 m d’altitude que nous grimperons deux fois de suite, Photo Pascal Paineau

La finition de la jante n’a pas bronché après ces deux mois de tests. Le vernis protecteur permet de garder intact la finition d’origine et protège la finition des impacts divers légers. Pas de saut ni de voile à déplorer à la fin de ce test sur les deux roues.

Test des roues de gravel Legend Wheels
La roue a été malmenée par deux barbares mais n’a pas bronché tant au niveau finition que voile ou saut, photo Hugues Grenon

Pour conclure

Test des roues de gravel Legend Wheels
Lever du soleil annonçant un beau trip gravel, photo Hugues Grenon

Un bon vélo est un ensemble adapté et cohérent mais repose sur deux piliers principaux : le cadre et les roues. L’un ne va pas sans l’autre. Les Legend Wheels vous permettront d’upgrader et d’alléger votre monture, si votre cœur balance pour des roues carbones haut de gamme. La hauteur de jante les rendra quelque peu singulière dans le monde du gravel, mais cette hauteur n’entache pas le confort si vous adaptez parfaitement vos pneus et leur pression.

Elles donnent à votre vélo un côté race et « techno » qui séduira les plus sportifs d’entre vous. La personnalisation et le montage à la carte est un vrai plus, tout comme les kits « prêt à rouler ». Pour les plus baroudeurs d’entre vous, elles peuvent être montées avec un moyeu Son en option. Notons que les délais actuels sont maîtrisés : 1 semaine sur des roues « standards » et 8 semaines sur des roues personnalisées. Le tarif est haut de gamme, mais cependant mieux placé que certaines autres productions équivalentes de série. N’oublions pas qu’elles sont entièrement montées à la main et développées en France. Une version plus accessible est disponible pour  1200 € TTC.

Toutes les informations sur : https://www.legendwheels.com/

Baselayer Isadore Apparel, ce doudou des cyclistes

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Cycling sous-couches

Le vélo est un sport parfois très dur, à cause des efforts consentis et des conditions météo pas toujours clémentes. En gravissant les cols, dans les longues descentes, face au vent, sous la pluie, au plus chaud de l’été ou au cœur de l’hiver, tout ce qui peut nous protéger et nous rasséréner est bienvenu.

Les sous-couches (baselayers en anglais) sont des vêtements essentiels pour le confort du cycliste. Portées à même la peau, été comme hiver, sous les jerseys, gilets ou vestes, elles garantissent une meilleure isolation thermique et l’évacuation de l’humidité pendant l’effort.
Je suis allé me faire dorloter chez Isadore Apparel, qui propose une impressionnante palette de sous-couches à son catalogue. J’y ai choisi trois modèles différents que j’ai portés tour à tour pendant 3 mois, du plus fort de l’été à la fin de l’automne, afin de vous livrer un retour d’expérience en matière de cocooning, de douceur, de quiétude et de tendresse.

Isadore Apparel baselayer vélo
Le vélo est un sport très dur, tout ce qui peut nous rasséréner est le bienvenu – photo Dan de Rosilles

Isadore Apparel, made in Europe

Isadore est une jeune marque de vêtements de cyclisme créée par Martin and Peter Velits, deux frères jumeaux, anciens cyclistes professionnels Slovaques. À l’image de ses créateurs, cyclistes pro originaires d’un pays qui n’est pas particulièrement au cœur de la culture vélo, Isadore s’attache à développer des vêtements pertinents, beaux et efficaces qui s’affranchissent des conventions véhiculées par les marques traditionnelles. Ainsi, leurs vêtements sont conçus en tenant compte des pratiques alternatives comme le cyclisme urbain, le gravel, la longue distance, mais aussi en essayant de développer une esthétique originale ou en utilisant des matières naturelles et des matériaux recyclés. Tous leurs vêtements sont conçus et fabriqués dans des pays européens.

Martin Velits Peter Velits Isadore cycling Apparel
Martin (à g.) et Peter Velits (à d.) sont de jeunes ex-cyclistes pro et fondateurs de la marque Isadore Apparel – captures d’écran site Isadore Apparel

Pourquoi porter une sous-couche ?

J’avoue avoir découvert les avantages du baselayer sur le tard, d’abord parce que ce vêtement, invisible car porté à même la peau sous le jersey, n’est que très rarement valorisé sur les photos et dans la communication des marques de vêtements de cyclisme.
Ensuite, faut-il faire intensément du vélo, sur de longues distances et en toutes saisons, pour souffrir réellement et durablement du froid, de la chaleur, d’irritations dues aux frottements répétés du jersey contre le torse et de la désagréable sensation de tissu mouillé collé à la peau que l’on ressent en pleine intensité ou dans les descentes de col ; là, il faut pouvoir imaginer qu’il existe des solutions pour éliminer ce problème… aussi incroyable que cela paraisse, avec un bon baselayer on peut totalement oublier les inconvénients des vêtements de vélo.

Baselayer sous-couche merino mérinos Isadore Apparel cycling
Tant que le jersey n’est pas ouvert, on ne voit pas le baselayer – photo Anne Fontanesi

Enfin, les (bons) baselayers sont chers, parce qu’ils sont techniques, nécessitent un gros effort de recherche et développement pour les marques et sont souvent constitués de matériaux nobles et/ou aux spécificités complexes et performantes : évacuation de l’humidité, séchage ultra-rapide, isolation thermique (chaleur et froid), confort au contact, propriétés anti-bactériennes…
Donc pourquoi investir une belle somme dans un vêtement qu’on ne voit pas et dont on ne perçoit pas forcément l’utilité ? Tant que l’on a pas essayé un bon baselayer, on ne peut pas vraiment croire à l’importance de ce vêtement. Mais ensuite, il devient difficile de s’en passer… Aussi, si vous ne souhaitez pas investir quelques dizaines d’Euros de plus dans des vêtements de vélos dans les jours qui viennent, je vous conseille de cesser la lecture de cet article immédiatement ; sinon, il est vraisemblable que vous achetiez bientôt un baselayer, un élément indispensable dans une garde-robe de cycliste.

Au fil des saisons

L’une des principales qualités qu’on recherche pour un baselayer est la versatilité. Il devra couvrir un large panel de températures et de conditions météo. Ceci dit, chaque baselayer est conçu pour une certaine plage de température et/ou un moment de l’année. Par exemple, les trois baselayers Isadore que j’ai testé me permettent de couvrir les températures que je rencontre autour d’Arles la plupart du temps, puisque je roule entre 8 et 30°C dix mois sur douze. Le modèle “Alternative SS Baselayer” a été parfait pendant les grosses chaleurs d’août, en septembre, mais s’est révélé un peu juste en octobre, même pendant les belles journées. Le modèle en résille “Merino Light SS Baselayer” est un excellent choix pour la fin d’été/ automne, alors que le modèle en mérinos “100% Merino SS Baselayer” va m’accompagner tout l’automne et pendant les plus belles journées d’hiver.

Isadore Apparel baselayers base layers sous-couches cycling
J’ai testé 3 baselayers proposés par Isadore Apparel pour répondre à toutes les situations ou presque – captures d’écran site Isadore Apparel

Mais un cycliste situé plus au nord ou en altitude devra plutôt choisir au moins un baselayer à manches longues et/ou en mérinos épais dans sa garde-robe pour couvrir des demi-saisons plus froides et un hiver rigoureux. Bien sûr, pour trouver la juste protection thermique, le baselayer doit se combiner avec la couche qui le recouvre, pour pouvoir s’harmoniser avec les variations de températures. Le même baselayer peut ainsi être utilisé à bon escient sous un jersey ultra-léger ou sous une veste d’hiver ; la sous-couche, au contact même du corps, est le premier rempart contre le froid et va se combiner en multi-couches avec une ou deux protections supplémentaires.

Un (bon) baselayer n’a pas d’odeur

Isadore Apparel baselayer vélo
Dans le cadre d’un usage intensif, gorgé de sel et de sueur, un bon baselayer ne doit pas sentir mauvais – photo Anne Fontanesi

Une autre qualité à rechercher pour une bonne sous-couche est sa capacité à rester inodore.
Bien sûr, tout le monde ne fait pas de l’ultra-distance et la plupart des cyclistes lavent leurs vêtements après chaque sortie. Mais un vêtement qui sent mauvais à tendance à le rester ou à le redevenir rapidement même après lavage. C’est pour cela que les sous-couches de qualités sont souvent fabriquées en mérinos, une laine de mouton particulièrement résistante aux mauvaises odeurs, ou en fibres synthétiques spécifiquement conçues ou traitées pour résister aux bactéries. Certes, les fibres inodores ont tendance à perdre leurs qualités au fur et à mesure des passages en machine, mais des fibres vraiment résistantes aux bactéries vont le rester au moins pendant deux saisons. Et rien ne vous empêche de faire persister les qualités anti-bactériennes de vos baselayers en les lavant à la main, à l’eau froide ou tiède avec juste un peu de savon (ils sèchent très vite de toute façon) pour augmenter leur durée de “vie non odorante”.

À vélo comme à la ville

Isadore Apparel cycling shirt Alternative SS baselayer
Le baselayer peut transformer un vêtement “de ville” en vêtement de cyclisme – photo Dan de Rosilles

Il est à noter qu’un baselayer peut être porté dans la vie de tous les jours. Un vêtement qui moule le torse, qui sait disparaître sous le vêtement qui le recouvre, qui isole du froid comme du chaud et qui résiste aux mauvaises odeurs est un vêtement idéal pour tous les jours et toutes les activités.
Réciproquement, c’est une “base sportive” qui va permettre, pendant l’activité cycliste, de porter “en surface” un vêtement originellement non prévu pour le vélo : chemisette, chemise, pull-over… deviennent d’originaux vêtements de vélo avec des qualités “sportives” supportées par le baselayer. À la sous-couche le boulot d’isolation, de confort et d’évacuation d’humidité, au vêtement qui le recouvre la fonction esthétique.

Manches courtes ou manches longues ?

Isadore Apparel baselayers
Plus que toute autre marque, Isadore Apparel propose une large palette de baselayers – capture d’écran site Isadore

En ce qui me concerne, j’utilise essentiellement des baselayers à manches courtes car j’ai pour habitude rouler la plupart du temps avec des jerseys à manches courtes que je complète avec des manchettes lorsqu’il fait froid. mais, comme dit plus haut, je vis dans le sud de la France et j’ai quand même un ou deux baselayers à manches longues pour les jours les plus froids ou lorsque je m’expatrie au nord de la Durance.
Conscients de l’importance du baselayer dans le kit de vêtements cyclistes, Isadore propose des baselayers déclinés à manches courtes ou longues pour toutes saisons et toutes régions. Leur codification à base de 5 soleils ou 5 flocons permet de repérer facilement quels sont les plages météorologiques correspondant à chaque sous-couche. Pour ce qui est des caractéristiques et des qualités des baselayers proposés par Isadore, j’ai testé trois différentes catégories parmi celles qu’ils proposent : “Alternative”, “Merino Light” et “100% Merino”.

Alternative SS Baselayer

Isadore Apparel Alternative SS Baselayer
Le Alternative SS Baselayer est très fin et disparaît même sous les jerseys d’été les plus ajustés – ^hoto Dan de Rosilles

Chez Isadore la gamme “Alternative” rassemble sous-couches, jerseys et cuissards fabriqués à partir de fibres synthétiques recyclées. Le baselayer “Alternative” est conçu pour les sorties estivales chaudes et à haute intensité et contribue à maintenir la température corporelle bien régulée et la peau sèche. De toute la gamme, c’est sans doute le baselayer le plus adapté aux sorties “sportives” : courtes, intenses, répétées. Ce baselayer est très mince et disparait même sous les jerseys d’été les plus fins et les plus ajustés. Je dois dire que j’ai été surpris qu’un tissus synthétique soit aussi doux et aussi frais sur la peau. la sensation de confort est parfaite et ne galvaude pas le concept de “seconde peau”. Ce qui est étonnant c’est que l’effet d’évaporation de la sueur garantit une sensation de fraîcheur dans les montées en plein soleil, sans pour autant refroidir le torse dans les descentes. Je ne sais franchement pas comment cela est possible, mais les techniciens d’Isadore ont réussi cet exploit. Je suppose que le baselayer “Alternative” évacue immédiatement la transpiration pendant l’effort (d’où la sensation de fraîcheur) et qu’il est déjà sec (ou presque) dès le début de la descente, d’où l’effet de protection thermique.

Isadore Apparel cycling shirt Alternative SS baselayer
En pleine intensité la sous-couche Alternative SS procure une vraie sensation de fraîcheur – photo Anne Fontanesi

Bien que ce baselayer soit conçu pour les jours les plus chauds de l’année, je l’ai porté avec bonheur dans une fourchette de températures allant de 18 à 35°, il est donc plus versatile que ce qu’on pourrait penser de prime abord. Comme en été le linge sèche très vite, il ne fait pas hésiter à laver à la main cette sous-couche après chaque sortie. Un peu de savon et d’eau froide suffisent pour un baselayer extrêmement facile à laver et à entretenir. Par expérience, je sais que les fibres synthétiques ont tendance à sentir mauvais plus vite que le mérinos, mais sur les 6 semaines pendant lesquelles j’ai porté ce baselayer je n’ai remarqué aucune dégradation des propriétés anti bactériennes. À suivre l’été prochain, après une pleine saison d’utilisation…

Merino Light SS Baselayer

Isadore Apparel Merino Light SS Baselayer sous-couche base layer cycling
La résille crée une couche d’air isolante entre la peau et le jersey – photo Dan de Rosilles

Cette résille crée une couche d’air isolante entre la peu et le jersey et assure une évacuation rapide de l’humidité. C’est mon type de baselayer favori en demi-saison, et de mon point de vue le système de sous couche le plus versatile pour couvrir une très large palette de situations météo, ce qui en fait le baselayer idéal en gravel ou en ultra-distance par exemple. Ce baselayer mélange la laine mérinos à 80%, gage de douceur, de confort et de protection anti-bactérienne et un polyamide extensible (20%) qui contribue à l’ajustement et à la durabilité du tricot. L’avantage du mérinos qui compose la résille est un contact hyper doux avec la peau, ce qui évite l’effet “quadrillage” de certaines résilles tout en synthétique.

Isadore Apparel Merino Light SS Baselayer base layer
L’étiquette est cousue à l’extérieur du baselayer pour éviter tout frottement contre la peau – photo Dan de Rosilles

On remarquera que l’étiquette du vêtement est cousue à l’extérieur pour éviter tout frottement indésirable. Le bord des manches, du cou et du bas de la sous couche sont terminés par un biais qui évite les effets de rouleaux aux extrémités du vêtement. Cette résille Isadore est sans aucun doute la plus “discrète” que j’aie eu l’occasion d’essayer, elle se fait complètement oublier sur la peau et reste invisible sous le jersey. Bien sûr, le ressenti de confort est subjectif, mais en ce qui me concerne, j’ai porté ce baselayer sous des jerseys plus ou moins épais à des températures allant de 12 à 25°C. La couche d’air qu’il maintient entre la peau et le jersey constitue une excellent isolation thermique aussi bien contre la chaleur que contre le froid. Avec une résille, le contact entre peau et tissu est réduite à son minimum et la désagréable sensation de tissu mouillé est quasiment inexistante.

100% Merino SS Baselayer

Isadore cycling Apparel 100% SS Merino Baselayer base layer
En hiver, un jersey en mérinos sur un baselayer en mérinos m’offre un confort optimal et la liberté d’ouvrir/fermer le jersey pour m’adapter aux températures qui changent au fur et à mesure de la journée – photo Dan de Rosilles

Le baselayer “pur mérinos” est à réserver aux sorties les plus paisibles, les plus longues et/ou les plus froides. Le mérinos est la matière idéale si vous devez porter le même vêtement pendant plusieurs jours, sur le vélo et pour dormir : Il vous préservera, vous et votre entourage, des mauvaises odeurs. Je ne remercierai jamais assez mes vêtements en mérinos que lorsque je fais la queue à la boulangerie après deux jours de vélo non-stop : personne ne se retourne en plissant le nez, ce qui n’est pas le moindre des avantages pour des vêtements de vélo…
Le mérinos, outre ses propriétés anti-bactériennes, présente aussi l’immense avantage de ne pas “tenir froid” lorsqu’il est mouillé ; ainsi lorsque vous transpirez dans du mérinos, ou lorsque vous prenez une averse, vous aurez moins froid qu’avec n’importe quelle autre matière sur vous. Cela fait du mérinos un matériau très intéressant pour les baselayers, mais aussi pour les chaussettes, les bonnets…

Isadore Apparel 100% SS Merino Baselayer base layer cycling
Le 100% SS Merino Baselayer porté avec un short en jean’s fait bonne figure au restaurant ou dans le train mais reste un formidable haut de cyclisme – photo Dan de Rosilles

Enfin, un tricot de qualité en mérinos est très joli et peut être porté à la ville comme un vêtement “normal”. J’avoue qu’à ce titre, j’ai porté la sous-couche “100% Merino” d’Isadore au moins autant hors du vélo que sur le vélo, dans une fourchette de températures allant de 8 à 20°C. Lorsqu’on descend du vélo, associé à une chemise, une veste légère ou telle quel, ce mérinos fin (180g/M) est un vrai et beau vêtement, ce qui est à considérer sérieusement lors des raids en bikepacking, ou le poids et le volume nous est compté et où des vêtements aussi bien adaptés au vélo qu’au restaurant ou au train sont vraiment les bienvenus.

Quelques conseils pour un meilleur usage du baselayer

Choisissez la juste taille pour votre baselayer. Trop lâche, il sera mal adapté pour être porté sous un jersey ajusté. Trop serré, il perdra de ses capacités isolantes en limitant la couche d’air qu’il crée entre la peau et le jersey. Pour choisir le baselayer qui vous conviendra le mieux, pensez à utiliser le guide des tailles disponible sur les sites marchands, comme sur celui d’Isadore par exemple.

Isadore Apparel Baselayer
Prenez le temps de vérifier le guide des tailles sur le site d’Isadore avant d’acheter – capture d’écran site Isadore Apparel

Au départ, juste avant de partir rouler, assurez vous d’avoir un peu froid. Sinon, ça veut dire que vous êtes trop couvert et que dans l’effort vous allez transpirer, mouiller vos vêtements et donc avoir encore plus froid. Même si vous frissonnez avant de commencer à pédaler, rassurez-vous, votre baselayer vous protègera dans l’effort dès que votre température corporelle va monter et votre confort sera optimum.

Combinez l’effet isolant de votre baselayer avec des couches plus ou moins isolantes en fonction de la saison. Mais préférez toujours les sur-couches les plus techniques et les plus respirantes car les vêtements étanches annulent l’efficacité du baselayer en piégeant l’humidité à l’intérieur des vêtements. En cas de courtes averses par exemple, il vaut mieux parfois porter des vêtements non imperméables mais qui vont sécher très vite après l’averse, plutôt que de porter une veste étanche qui vous gardera plus mouillé que si vous aviez reçu l’averse.

Isadore Apparel Alternative SS Baselayer
Combinez votre base layer avec d’autres couches techniques en fonction de la météo et de la saison – photo Anne Fontanesi

Lors d’une pause-café pendant une sortie intense, pensez à enlever immédiatement (ou du moins ouvrir) votre jersey pour aérer le baselayer au maximum. C’est ainsi, à l’air et au contact de votre corps qu’il sèchera le plus vite, vous permettant de repartir ensuite avec une première couche sèche et sans les frissons désagréables qui caractérisent la reprise d’après pause par temps frais ou froid.

> Alternative SS Baselayer 55 €

> Merino Light SS Baselayer 50 €

> 100% SS Merino Baselayer 65 €

Avignon Vélo Passion vous propose 3 épreuves gravel de 70 à 200 kms

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Du gravel et bikepacking à Avignon
Le Vaucluse est un terrain de jeu idéal pour la pratique du gravel. A Rasteau, le département a ouvert un centre dédié à sa pratique et pour s'initier au bikepacking. Photo : Gravel Ventoux Tourisme

La prochaine édition du salon Avignon Vélo Passion surfe sur la tendance Gravel ! Avec 3 épreuves organisées durant le week-end du 30 et 31 octobre au départ de la cité papale, Ventoux Gravel Aventure vous propose de sortir des sentiers battus et découvrir à votre rythme les beautés de son territoire, dans le cadre du salon Vélo Passion organisé par Avignon Tourisme.

Trois parcours inédits de 70 à 200 km sur un ou deux jours ont été imaginés pour offrir aux participants un concentré de sport et d’évasion et des expériences inédites à la découverte du patrimoine historique et de la nature vauclusienne.

“Sur les chemins de la Cité des Papes, du Grand Avignon jusqu’aux Monts de Vaucluse et du Luberon, les tracés sélectionnés empruntent peu de routes fréquentées par les voitures au profit des voies cyclables, des chemins et de la sécurité des cyclistes.”

Lionel Beccari, organisateur de l’événement

Le Gravel Découverte

Une randonnée de 70 km aux portes d’Avignon qui joue les contrastes entre le cœur historique et les espaces naturels préservés de l’Île de la Barthelasse. Avec des passages exclusifs sous le Palais des Papes, le Pont Saint-Bénezet, par le Fort Saint-André à Villeneuve et les digues du Rhône, de la Durance… Ce circuit quasiment plat s’apparente autant à une balade urbaine qu’à
une randonnée de pleine nature.
– Départ samedi 30/10/2021 à 12h00

Le Gravel Aventure

100 km (1500 m de D+) pour un parcours sportif de toute beauté et un tracé équilibré entre les routes à faible fréquentation routière, les sentiers et les pistes qui conduisent d’Avignon au sein du Parc naturel du Luberon. Ce tracé a été idéalement dessiné pour les vélos de gravel, révélant au fil des kilomètres des panoramas privilégiés et des points de vue inoubliables sur les paysages vauclusiens.
– Départ dimanche 31/10/2021 à 07h30

Le Gravel Bike Packing

En itinérance et en autonomie sur 200 km environ (2000 m de D+), 3 étapes et deux journées sur les chemins du Vaucluse, le parcours de Gravel BikePacking traverse de superbes paysages entre Avignon et Gordes. 

La beauté des villages vauclusiens, un détour par le vallon secret de l’abbaye de Sénanque ou la traversée du village des Bories font de ce tracé un raid sportif unique, riche de merveilleuses découvertes.
– Départ samedi 30/10 à 12h00
– Arrivée dimanche 31/10 entre 16 et 18h00
– Bivouac nocturne à Velleron
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Plus d’informations, règlement et inscriptions ici !

Le Salon Vélo Avignon Passion

Avignon Vélo Passion est une manifestation qui regroupe, sur un même site, au cœur de la Provence et le temps d’un week-end, l’ensemble des pratiques « vélo ». Un mode de déplacement doux et durable, plus que jamais d’actualité : électrique, vélo urbain, VTT, vélo de route, Gravel, Vélo Cargo, BMX, draisienne…

Avignon Vélo Passion, c’est aussi :

  • Des compétitions de BMX avec un millier de pilotes attendus
  • Une balade en famille sur le chemin des Canaux (23 kms)
  • Un bike and shoot pour les enfants de 6 à 12 ans associant parcours à vélo et tir à la carabine infra-rouge.
  • Une chasse aux galets en vélo pour les enfants de 5 à 12 ans.
  • Un hall complet dédié à la pratique de la draisienne pour les enfants, à partir de 2 ans.

Sur près de 35.000 m2, un village d’exposants, des animations, des évènements sportifs, des rencontres avec les professionnels ainsi que de nombreux temps forts permettent de découvrir 1001 façons de pratiquer le vélo.

INFORMATIONS PRATIQUES

AVIGNON VÉLO PASSION
Parc Expo d’Avignon
Vendredi 29/10 de 9 à 19h00
Samedi 30/10 de 9 à 20h00
– Open Pro Show Indoor BMX à 19h30
Dimanche 31/10 2021 de 9 à 18h00.
Organisation Avignon Vélo Passion
Avignon Tourisme – Tél. 04 90 84 02 04
Renseignements : Office de tourisme Avignon
Tél. 04 32 74 32 74

www.avignon-velopassion.com

Présentation du salon, en mode teasing :

Pour cette 4e édition, sportifs du dimanche, amateurs éclairés, experts ou non-initiés partagent désormais un seul mot d’ordre : Tous à vélo !

Le vélo inspire les inventeurs

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Les inventions dans le monde du vélo
Les inventions dans le monde du vélo

Le vélo inspire la recherche et depuis le brevet de son invention, enregistré en 1843 par Alexandre Mercier, la bicyclette a toujours suivi les progrès technologiques. Parfois, lors de nos visites sur les salons, nous découvrons des stands qui nous attirent par l’ambiance “Concours Lépine” qui règne autour. De nombreux badauds s’y arrêtent, les yeux écarquillés essayant de comprendre comment fonctionnent les inventions qu’ils découvrent.  Avec les 2 innovations que nous avons récemment découvertes, on n’est pas dans la caricature de l’épluche-patate ou du système génial pour plier les tee-shirts, mais véritablement sur des idées que l’on pourra retrouver sur les vélos de demain.

Fasten : montage de roues facile

On est tous agacé par les crevaisons, surtout de la roue arrière… Les freins à disques, l’axe traversant ajoutent à la manipulation d’une chaîne grasse son lot de problèmes. Le système Mavic Speed Release avait été une première réponse à cette problématique. Fasten va plus loin avec les parties mécaniques qui restent fixées sur le cadre lors d’un montage de roue. Finies les mains salies par la graisse de la chaîne lors d’une réparation au bord de la route, finie la recherche de l’axe traversant qu’on a posé on ne sait où, fini le tâtonnement pour remettre le disque entre ses mâchoires…

Fasten système de montage de roues de vélo
Fasten rend le montage de roues facile – photo Fasten
Fasten Jean-Paul Lagar Award Eurobike 2021
Jean-Paul Lagar avec son Award Eurobike 2021 – photo Eurobike

Fasten est une méthode révolutionnaire de fixation pour les roues équipées de freins à disque sur les vélos de courses. Ce système a reçu un Award remporté au concours de l’Eurobike 2021 à Freidrichshafen. Son inventeur est Jean-Paul Lagar, un entrepreneur albigeois, qui depuis 2004 travaille sur différents sujets visant à améliorer de nombreux concepts dans le monde du vélo.

Jean-Paul Lagar a mis au point ce système génial qui permet de monter et démonter ses roues de façon simple. Le système de roue libre et de cassette ainsi que les freins restent sur le vélo. Seule la roue avec son axe creux se dépose. Cela permet l’interchangeabilité des roues avant et arrière qui deviennent identiques. Le mieux pour comprendre ce qui semble magique, est de regarder cette petite vidéo très explicite.

Fasten permet de changer la roue arrière en un tour de main, en quelques secondes et sans outil. Les roulements sont désormais fixés sur le cadre et la fourche ; de plus, on peut interchanger les roues entre l’avant et l’arrière : ce sont les mêmes roues. On peut oublier tous les inconvénients liés au placement du disque entre les plaquettes, le remontage de la cassette dans les galets du dérailleur… Si vous êtes cycliste, je ne vais pas vous faire un dessin vous aurez compris le gain apporté par ce système.

Jean-Paul Lagar a bon espoir qu’un premier modèle de vélo sorte en 2022 équipé de Fasten. Son système a intéressé de nombreuses marques et son Award très remarqué montre qu’il pourrait y avoir encore du progrès sur nos vélos qu’on pensait aboutis.

Infos sur le site de Lagar Concept

Les lunettes CosmoVision

Les lunettes Cosmo ne sont pas celles de Thomas Pesquet. Ces lunettes, que nous avons pu poser sur notre nez dans les allées du salon du Roc d’Azur, intègrent la technologie ActiveLook permettant d’afficher des données directement dans le verre. Ce dispositif d’affichage que l’on peut trouver dans les cockpits d’avions ou dans les pare brises de certaines voitures, arrive dans les verres de nos lunettes de sports. Ce sont des lunettes connectées…

Cosmo Vision intègre ActiveLook
Essai sur le stand AciveLook du Roc d’Azur – photo Philippe Aillaud

La solution ActiveLook permet l’affichage, en temps réel, des données utiles : vitesse, cadence, rythme cardiaque… Cette technologie miniaturisée est couplée à un savoir-faire logiciel qui permet son intégration dans les lunettes sans nuire à leur design ou leur ergonomie. Peu consommatrice, elle offre une autonomie importante pour accompagner les sportifs dans leurs pratiques.

ActiveLook

Fruit de 5 ans de recherche et développement, avec un investissement de plusieurs millions d’Euros, ActiveLook® fournit une offre complète qui comprend un hardware et une API ouverte pour facilement l’intégrer chez des fabricants de lunettes et des fournisseurs de services connectés tiers. En intégrant la technologie ActiveLook®, les marques de lunettes peuvent ainsi enrichir leur gamme de lunettes de sport permettant d’afficher des informations critiques via une transmission en temps réel de type Bluetooth.

Nous avions vus en 2019 également sur le salon du Roc d’Azur le modèle Evad de Julbo. D’autres produits comme ces lunettes Cosmo arrivent sur un marché qui se développera au rythme de l’intégration qui sera faite des outils de navigation que les cyclistes utilisent aujourd’hui via des compteurs qui affichent les données classiquement sur leur écran.

Les lunettes connectées de Cosmo Vision sont une application concrète de cette technologie et elle seront commercialisées début décembre. Elles fonctionnent avec une appli sur téléphone mobile et bientôt avec d’autres systèmes qui auront intégré l’API d’ActiveLook qui est ouverte aux développeurs.

Infos sur le site de Cosmo Vision

Ruée vers l’or, avec Gaerne et Boa

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Le gravel nous rend flous
Le monde devient flou

Cette ruée vers l’or, dans laquelle je me suis lancé avec les Gaerne G.STL, sonne un peu “bling bling”… On est loin de l’ambiance pieds dans le ruisseau, manœuvrant la bâtée pour trouver une pépite. Pour ces chaussures, la découverte a été plus simple, il m’a suffit d’ouvrir la boite, pour admirer les disques dorés fixés sur chaque pied. Le look très précieux de ces chaussures ne doit pas masquer le côté hyper technique du produit. C’est sûr, elles ne passeront pas inaperçues, mais je peux vous dire que je n’ai jamais ressenti un tel plaisir à rouler avec aux pieds cette combinaison de performance et de confort.

Présentation

Ces deux dispositifs permettent une transmission de puissance et un contrôle précis.

Je découvre la tige de la chaussure réalisée en microfibre faite d’une seule pièce. Elle est percée au laser pour assurer la ventilation du pied. L’ANATOMIC HEEL CUP 1.0 (autrement dit la coque du talon) possède un traitement interne antidérapant qui permet une meilleure stabilité et un bon contrôle du pied. Cette coque est combinée au TARSAL SUPPORT SYSTEM 1.0 (la semelle interne) qui cale bien le talon et épouse parfaitement le pied du cycliste. Ces deux dispositifs permettent une transmission de puissance et un contrôle précis.

Gaerne G.STL et Boa Li2
Gaerne G.STL et Boa Li2
Boa System Li2

La nouvelle plateforme de ce modèle G.STL équipée du nouveau disque Li2 de BOA constitue une avancée majeure avec son design qui lui a permis de recevoir le Design & Innovation Award 2021. Ce nouveau BOA System est plus petit, encore plus solide et d’une durabilité accrue. Avec son micro-ajustement, clic par clic, le Li2 actionne huit zones de fixation assurant une multitude d’ajustements précis et disponibles en un tour de main. Les nouveaux cadrans Boa, en aluminium anodisés, sont d’excellente facture. Ils apportent une finition haut de gamme remarquable et une meilleure adhérence, pour une prise en main parfaite dans toutes les conditions d’usages.

La semelle externe en carbone EPS ultra légère et ultra mince est faite en fibres de carbone tressées. C’est elle qui va assurer le transfert de puissance sur les pédales. Quatre orifices d’aération captent l’air pour assurer la ventilation à l’intérieur de la chaussure. La semelle est dotée d’un insert antidérapant au niveau des orteils et d’un coussinet interchangeable à l’arrière.

Ajustement à la carte

Je suis un fan de la chaussure et j’apprécie qu’elle “habille” parfaitement le pied. Ancien coureur, j’ai pendant plusieurs années testé des chaussures de running, en arrivant à la conclusion que la chaussure ne doit pas se substituer aux mouvements naturels du corps humain. Dans le domaine du vélo, c’est un peu particulier, il faut que le maintien du pied soit efficace pour accompagner le mouvement de rotation circulaire. Accroché par la cale, le pied, qui est solidaire de la pédale, doit tourner en tirant / poussant. Par ailleurs, l’appui exercé sur la pédale doit être ferme afin de transmettre le maximum de force aux leviers du pédalier. Qui dit maintien, dit serrage et qui dit fermeté implique une certaine rigidité de la semelle.

Test Gaerne G.STL avec BOA Li2 - photo Bike Café
J’apprécie qu’une chaussure “habille” parfaitement le pied – Photo Bike Café

Ce combo est en principe contradictoire au confort. Le pied, emprisonné, sera compressé sur une plaque rigide, avec pour conséquence un certain inconfort. C’est pour parer à cet inconvénient que les serrages de type Boa ont été inventés, et rapidement adoptés par les grandes marques de chaussures, pour leurs modèles haut de gamme. L’ajustement à la carte, tout en en roulant, constitue un atout majeur dans l’adéquation maintien / type d’effort. Par ailleurs, et comme pour les cadres de vélo en carbone, les semelles conçues avec ce matériau réputé rigide, ont bien évolué. 

Test Gaerne G.STL avec BOA Li2 - photo Bike Café
Je serre les 2 Boa qui activent le tirage progressif, clic par clic – Photo Bike Café

Dans ces Gaerne, je retrouve cette double préoccupation. Je glisse mon pied dans la chaussure et la sensation de confort est immédiate. Je serre les 2 Boa qui activent le tirage progressif, clic par clic, des lacets de serrage qui ondulent comme les serpents auxquels ils ont emprunté le nom. En serrant au maximum je ne ressens aucun point de gêne. La taille 42 est conforme à ma longueur de pied de 26,5 cm. Le tableau de correspondance des tailles du site, m’a permis de choisir ma pointure exacte. Ce détail est important, et même crucial. Dans d’autres marques (Fizik par exemple) je fais du 41,5 là c’est du 42. Chez Gaerne il existe également des 1/2 pointures. 

Les cales 

Test Gaerne G.STL avec BOA Li2 - photo Bike Café
Les cales Crankbrothers Candy me permettent une polyvalence route / gravel – Photo Bike Café

Mes options pédales vont choquer les routiers puristes. J’ai choisi Crankbrothers (standard 2 trous) car je pratique le gravel, la route et le single speed. Pour la route et le gravel j’étais lassé de changer de pédales pour mes différents types de chaussures. J’ai donc opté pour un adaptateur 3 trous / 2 trous pour être universel. J’ai sur mon single des Eggbeater titane pour le look de ces objets qui d’ailleurs s’accordent avec les teintes (et le tarif) de ces chaussures “Ruée vers l’or”. Sinon, pour un meilleur appui, j’ai des Candy sur mes autres vélos. J’aime bien ce montage qui m’offre en plus la possibilité de marcher (un peu), car la cale métallique n’est pas directement en contact avec le sol.

Test Gaerne G.STL avec BOA Li2 - photo Bike Café
La semelle interne en EPS perforé. Le galbe du talon contribue au parfait maintien du pied – Photo Bike Café

Je roule sur l’or 

Le positionnement des cales au montage sur les chaussures est facilité par les repères tracés sur la semelle. Je reporte mes cotes qui ont été déterminées lors d’une étude posturale. Me voilà prêt à tester ces chaussures. Dans un premier temps ce sera en single speed, avec la contrainte de pousser mon 46 x 19 sur des passages jusqu’à 12%. Dans ce genre d’exercice le maintien du pied est hyper important. La rotation accélérée des manivelles de 165 entre 90 et 100 tours par minute crée également des contraintes au niveau du talon et celui-ci doit être particulièrement bien maintenu dans le chaussant. La coque de talon (Anatomic Heel Cup) s’en sort plutôt bien. L’appui métatarsien est parfait avec la semelle intérieure aérée grâce à des perforations. Ces premiers essais se sont déroulés sous une température allant de 10 à 25°C et la ventilation, via les 4 aérations, est largement suffisante. 

Gaerne G.STL avec Boa Li2
Sur mon single speed, vérification du maintien du talon – Photo Bike Café

Rattrapé sur une longue ligne droite par un jeune triathlète, je colle à sa roue et repasse devant. Étonné par ma vitesse de rotation on discute un peu et il m’indique que mon pied, vu par l’arrière, reste bien calé et en ligne. 

Après ces circuits single de 50 à 70 km, je me lance sur mon WishOne avec les pédales Candy. Circuit plus long avec des bosses de 2 à 4 km. Je serre les “Boa” en gardant la plaque (pour moi une modeste soucoupe de 48 dents). Je tire mon braquet en force accompagnant à chaque fois la remontée de la pédale : le pied ne bronche pas. Je manipule les disques : serrage, desserrage en roulant. Le crantage plus marqué de cette version alu rend la manipulation plus facile et je suis plus précis dans la manœuvre. Le transfert de puissance est très bon. Sur le plat, calé en fond de selle et dans les drop je sens l’efficacité de la rigidité. Cette semelle rigide ne rend pas la chaussure inconfortable.

Bilan

Test Gaerne G.STL avec BOA Li2 - photo Bike Café
De toutes mes chaussures de vélo c’est de loin la meilleure et surtout celle qui a le mieux réussi à associer des qualités qui pourraient être antagonistes – Photo Bike Café

Efficacité et confort : pour moi les deux cases sont cochées pour cette G.STL. De toutes mes chaussures de vélo, c’est celle qui a le mieux réussi à associer ces qualités qui pourraient être antagonistes. Le look sophistiqué, mélangeant noir mat et brillant et le doré, est sublime. C’est un modèle dédié au 60ème anniversaire de la marque italienne. Le Boa System apporte un plus esthétique et technique. La répartition des tensions de serrage est parfaitement dosée et équilibrée. La contre partie du confort est le poids : elles pèsent 300 g, ce qui à côté de mes Fizik Infinito peut paraître lourd, avec une différence en sa défaveur de 70 g. C’est pour cela que cette Gaerne G.STL va cibler plutôt les pratiques longue distance, pour lesquelles le confort contribuera à la performance.

Reste le prix de ce modèle haut de gamme qui peut faire tousser. Ramené à mon budget de chaussures de Running, je le relativise. Une paire de Gaerne G.STL fera plusieurs saisons, ce qui n’est pas le cas en course à pied, où autrefois quand je courais beaucoup, j’usais 3 paires / an.           

Caractéristiques

  • Excellent indice de rigidité de 12.
  • Poids : 300 g (taille 43).
  • Couleur : Noir mat/Or.
  • Prix : 419 €

Voir infos sur le site

Crux, Checkpoint, URS… le gravel joue les stars chez les grandes marques de vélos

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Nouveautés gravel 2022
Nouveautés gravel 2022

Il est désormais rare de voir des marques de vélo qui ne possèdent pas de Gravel bike à leur catalogue ! … Depuis que Bike Café s’intéresse au sujet (2015 : la pré-histoire du gravel en France), nous n’avions pas vu une telle débauche de nouveaux modèles et une telle créativité de la part des équipes de R&D pour cibler une pratique aussi évolutive que diversifiée. Les marques de vélo redoublent d’imagination pour séduire une clientèle de plus en plus accro au Gravel. La marque Specialized, inspirée par son modèle Aethos nous présente le Crux : un gravel light. Trek perfectionne son modèle Checkpoint et en décline 3 usages possibles. BMC offre à son très réussi URS un amortisseur de direction pour rouler “Long Trail”… Le gravel inspire toutes les communautés cyclistes, et pour nous c’est la fête… Nous partageons avec vous ce rapide résumé des annonces récentes en attendant de pouvoir tester ces vélos.

Crux : sur le ring des poids légers

Le Crux est un vélo de Gravel parmi les plus légers du monde, qui permet néanmoins d’adopter la monte de pneumatiques de belle largeur, et le tout sur un cadre doté d’une géométrie Gravel tournée vers la performance.

Le Crux version 2022 est le résultat d’un coup de baguette magique des équipes de Specialized qui ont transformé ce qui était une des meilleures montures de cyclocross, en Gravel. Après un titre de champion du monde dans cette catégorie et de nombreuses autres victoires, ce vélo s’était fait remarquer sur les tourniquets en sous-bois. Après avoir réussi quelques avancées sur modèle route Aethos, Specialized a pensé qu’elles pouvaient s’appliquer à ce vélo pour en faire un Gravel light simple et léger.

Cette idée est née dans le cerveau de l’ingénieur Specialized Peter Denk, qui a réinventé les proportions et la forme des tubes afin de créer le cadre en carbone le plus efficace. La méthodologie des plis plus longs et ininterrompus dans un positionnement plus cohérent qui a abouti à un cadre de 585 grammes pour l’Aethos a été suivie de la même façon pour la plateforme du Crux.
Specialized a en fait fabriqué deux cadres : le S-Works en fibre 12r et du 10r pour les autres modèles. Le résultat : 725 g pour le S-Works … et 825 g pour les Pro / Expert / Comp.

Un dégagement pneu pour du 47 en 650B 

Vélo de gravel Crux de Specialized
photo Specialized

Avec un dégagement pneumatique équivalent au Diverge (roues de 700), le Crux s’aligne sur un format pneumtique équivalent, mais en 650.  Ce Gravel sportif n’aura pas peu d’affronter la terre et les passages dans la boue. La base droite et creuse, côté transmission, permet de garder l’ensemble léger et élégant. Le Crux accepte des pédaliers spécifiques Gravel 1x et 2x, qui sont devenus la norme pour cette pratique. Le choix des pneus sera la dernière pièce de ce puzzle pour ajuster et affiner l’expérience de pilotage en fonction de l’endroit, de la manière et des surfaces sur lesquelles vous allez rouler.

725 g le cadre 12r : 7.25 kg le vélo S-Works complet
825 g le kit cadre 10r Pro / Expert / Comp

ModèlesPrix
S-WORKS CRUX12 200 €
CRUX PRO8 000 €
CRUX EXPERT6 000 €
CRUX COMP4 000 €
S-WORKS CRUX FRAMESET4 500 €
CRUX FRAMESET3 000 €

Infos sur le site Specialized

Trek Checkpoint : un point de contrôle inévitable

Récemment Trek a présenté une nouvelle et vaste gamme de modèles Checkpoint, qui permettra à chaque cycliste, depuis le mordu des épreuves de gravel jusqu’au cycliste occasionnel, de trouver le vélo de gravel d’aventure qui lui convient. Un “point de contrôle” par lequel Trek vous invite à passer pour trouver le vélo de gravel qui vous conviendra.

Le nouveau Checkpoint se décline désormais en trois versions : SLR, SL et ALR. Leurs caractéristiques, qui ciblent différentes pratiques du gravel, possèdent comme point commun la possibilité d’accueillir des pneus de 45C et une géométrie progressive rapide et agile, qui garantit stabilité et maîtrise dans les descentes rapides et accidentées.

Checkpoint SLR

Gravel Trek Checkpoint
Checkpoint SLR 9 – photo Trek

Conçu pour la course, le Checkpoint SLR est le vélo de gravel le plus léger et le plus rapide jamais créé par Trek. Il possède un cadre en OCLV Carbon Série 700 avec des formes de tube aérodynamiques inspirées par l’Émonda, un espace de rangement interne pour les outils, la technologie IsoSpeed au niveau du tube horizontal pour le confort et le nombre parfait de support d’accessoires pour les cyclistes qui visent principalement les courses.

Checkpoint SL

Checkpoint SL5 – photo Trek

Conçu pour l’aventure, le Checkpoint SL est prévu pour tous ceux qui prennent l’aventure au sérieux. Il possède un cadre en OCLV Carbon Serie 500, un espace de rangement interne pour les outils, la technologie IsoSpeed au niveau du tube de selle pour le confort et un grand nombre de fixations pour le bikepacking et le ravitaillement. Les pilotes qui adorent descendre les singletrack à fond auront la possibilité d’opter pour une tige de selle télescopique.

Checkpoint ALR

Gravel Trek Checkpoint
Checkpoint ALR 5 – photo Trek

Conçu pour tout faire, le Checkpoint ALR est le modèle utilitaire de la gamme. Son robuste cadre en aluminium Alpha Série 300 possède d’innombrables supports destinés à accueillir des garde-boue, des sacoches, des bidons, ainsi que des porte-bagages avant et arrière. Il est à l’aise en mode « aventure », « trajet quotidien », voire en mode « course » de temps à autres.

Checkpoint SLR 9 eTap11 999 €
Checkpoint SLR 7 eTap8 499 €
CheckpointSLR 78 299 €
Checkpoint SLR 6 eTap6 999 €
Checkpoint SL 7 eTap5 999 €
Checkpoint SL 6 eTap3 999 €
Checkpoint SL53 499 €
Checkpoint ALR 52 399 €

Infos sur le site Trek

URS vise le “Long Travel”

BMC Switzerland met à jour en 2022 sa gamme de vélos de gravel en écrivant une nouvelle page sur le grand livre du gravel. Avec le modèle URS LT (LT pour Long Travel) on découvre un vélo avec une ajustabilité poussée au maximum, une suspension innovante ainsi qu’une amplitude d’usages accrue.

Au cours de sa première saison, l’URS 01 a fait ses preuves dans les déserts jordaniens, à travers l’Europe dans ses coins les plus isolés. Il a été salué par le monde du vélo pour son côté innovant. À présent, l’URS LT (Long Travel) arrive pour confirmer l’ambition de BMC d’élever le Gravel à un niveau supérieur, en intégrant une suspension avant à ressort hélicoïdal intégrée.

Le nouveau gravel BMC URS LT
photo David Schultheiss

Dans une discipline qui révise régulièrement sa définition, la tendance est aux vélos capables de s’adapter à différentes situations. Avec l’apport d’une suspension, la possibilité d’avoir un stack personnalisable, la compatibilité avec les transmissions électroniques et mécaniques 1x, le câblage interne pour une tige de selle télescopique, le moyeu-dynamo, les fixations sur le tube supérieur, … le LT offre de nombreux atouts.

Le cadre en carbone Premium retravaillé a été doté de la géométrie Gravel+, avec un angle de direction de 70° inspiré du VTT XC. Cette ouverture d’angle associée à un tube supérieur long et une potence courte lui, apporte une très bonne stabilité à grande vitesse une maniabilité bien utile en Gravel moderne.

Efficacité repensée

Les vélos de gravel modernes sont très dépendants de la taille et de la pression des pneus pour le confort. Il faut garder à l’esprit les risques de crevaison en descente, ou les sensations de rebond et de lenteur sur les surfaces plus dures. Aux côtés de HiRide, les pionniers en matière de technologie de suspension adaptative et d’intégration, les ingénieurs de BMC ont créé une toute nouvelle fourche à suspension MTT avec 20 mm de débattement au niveau du pivot de fourche. Cette fourche innovante, avec amortisseur hydraulique, permet aux cyclistes d’utiliser la pression de pneu optimale tout en augmentant de manière significative les capacités du vélo à évoluer sur toutes les surfaces. Elle dispose d’un verrouillage total, de trois différents niveaux de rigidité de ressort et des bagues de précharge pour la personnalisation. Un ajustement du stack de 4 cm est possible au niveau du pivot de fourche pour optimiser la position.

Côté techno

Le nouveau gravel BMC URS LT
Détails des systèmes d’amortissement à l’avant et à l’arrière – photos BMC

La page blanche s’est vite remplie grâce au passage de câble en option pour le système à moyeu-dynamo. Le vélo est équipé de la technologie TCC Gravel, la meilleure version de technologie Tuned Compliance Concept de BMC. Elle se compose d’un tissage carbone dédié, d’une tige de selle en forme de D et de haubans MTT ; le niveau de souplesse supérieur éprouvé et inspiré du VTT pour la partie arrière, avec un élastomère XCell pour 10 mm de débattement supplémentaires et une conception double qui améliore l’adhérence et le contrôle sur les terrains techniques dans un design léger et fiable à l’intégration imperceptible.

Gravel BMC URS LT
Gravel BMC URS LT – photo BMC

L’URS LT conserve certaines caractéristiques de ses prédécesseurs éprouvées dans le temps : des disques flat-mount de 180/160 mm pour un freinage puissant, des pneus pouvant aller jusqu’à 700×45 mm, des protections intégrées sur les pattes de la fourche, le tube diagonal et les bases arrières, une fixation fonctionnelle sur le tube supérieur pour y ajouter des sacoches, un éclairage sur batterie ou d’autres accessoires ; la solution intégrée Dfender de BMC pour une protection discrète contre les projections de la roue arrière, ainsi qu’une compatibilité avec les porte-bagages et garde-boue légers, permettant au cycliste de choisir son set-up idéal.

L’URS LT est disponible en quatre tailles (S, M, L et XL) et deux modèles : URS LT ONE (7 999 euros) et URS LT TWO (5 999 euros). Ces deux vélos sont désormais disponibles en magasin.

Infos sur le site  BMC

Revivez le Grinduro, nouvelle épreuve pour les fondus de gravel et de fête

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Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Audrey Gianotti à l'attaque d'une section chronométrée. On a pu voir une grande mixité sur la Grinduro, preuve de l'attractivité de la discipline gravel auprès des féminines. Photo : Paul Humbert.

Le Grinduro, kesaco ? J’ai découvert ce nouveau circuit d’épreuves gravel, en participant le samedi 2 octobre à l’événement se tenant en Suisse, à Unterägeri.

Ce magnifique petit village, situé sur les bords du lacs Aegeri, se trouve dans le canton alémanique de Zoug, également capitale de ce canton. Autour du lac Aegeri, des collines verdoyantes couvertes de forêts offrent un terrain de jeu idéal pour des balades en gravel sans fin avec des vues spectaculaires sur les Alpes suisses.

Une épreuve gravel très Spéciale

Je suis parti sur cette épreuve, ne sachant pas du tout ce que j’allais découvrir. Simplement que la compétition, s’il est bon de l’appeler ainsi, serait une boucle de 93 km de gravel, avec 2.700 m de D+, beau programme sportif déjà !…

Question classement, pas de chronométrage du temps mis pour boucler l’épreuve mais 4 Spéciales chronométrées, clairement inspirées de ce qui fait dans le monde de l’Enduro VTT, et qu’on a pu voir déjà chez certaines organisations comme la Wish One Aveyron.

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Le parcours de ce Grinduro 2021 : 93 km et 2.620 m de D+, très solide, avec 4 sections chronométrées (spéciales) de longueur variant entre 1 et 3 km. Ma préférée a été la dernière : peu technique et 5-6 % max, mon type de terrain favori ! Photo : Matthieu Amielh.

L’épreuve démarrait en réalité la veille par un prologue d’une trentaine de kilomètres, le vendredi 1er octobre. Les concurrents, au nombre de 300 inscrits sur les deux formats, Grinduro et Grindurito, avaient le choix de partir entre 15 h et 18 h. Personnellement, c’était un départ vers 18 h 30, étant donné mon arrivée tardive sur le site, ce qui m’a permis de réaliser un décrassage d’un peu plus de 27 km et 660 m de D+. De quoi prendre en main mon vélo Salsa Wardbird, équipé des nouveaux composants SRAM et ROCKSHOX. Je publierai un article dédié à ces nouveautés d’ici quelques semaines (test en cours de finalisation).

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Lors du prologue de 30 km la veille de l’épreuve, j’attaque un joli sentier à plus de 10 %, entre chien et loup. Photo : Paul Humbert.

Race Day, le Grinduro

Le jour J, je pars avec la première vague de coureurs. Plutôt des pratiquants aguerris puisque y figuraient deux athlètes du Team Wish One Gravel, Jean-Charles Kuchly et Florent Besses (Team Wish One), Harvey Mikayla du Team Canyon/Sram Racing, Nicola Rohrbach (Goldwurst Power) ainsi que la présence de 2 longilignes cyclistes kenyans : Suleman Kangangi et Geoffrey Langat, membres du Team Amani Project. Pas mal de Français avaient fait le déplacement comme Maxime Poisson (Wish One), Gilles Labarbe (Cycles Rouge Gorge), beaucoup de fabricants bien sûr venus renifler ce qui se passait en Suisse, mais j’ai aussi vu pas mal d’Italiens, d’Espagnols, d’Américains, d’Allemands et bien sûr de Suisses !

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Des passages sur routes bitumées dans un cadre verdoyant, avec les montagnes en toile de fond. Photo : Paul Humbert.

Je démarre à mon rythme, enchaînant les premières difficultés : des petites routes bitumées montant rapidement à des pourcentages à deux chiffres. Rapidement, avec l’ancienne et mauvaise (?) habitude de rouler en mode cyclo, je me retrouve en tête de course. Quelle course me dis-je ? Redescends sur Terre, tu es en tête de la première liaison, la première spéciale va arriver au 30ème kilomètre. Je décide donc de me calmer et surtout d’attendre le “premier” groupe, au sein duquel je rencontre les 2 cyclistes du Team Wish One. Maxime Poisson, le co-fondateur de la marque, était également au départ mais nous nous sommes vite perdus de vue.

Arrivé au pied de la première spéciale, la petite banderole violette, code couleur de l’épreuve et un bip au passage de notre bracelet électronique nous informent que c’est parti !

Pour une première, c’est du costaud avec 1,1 km de single technique dans les bois et 120 m de D+, soit près de 12 % à tenir à fond !

J’essaie de me caler sur le rythme des 2 féminines pros qui sont parties devant moi, mais elles montent trop vite et je me grille à mi-parcours. Comme elles, je mettrai pied à terre pour passer les marches naturelles, ainsi qu’un joli pont en bois. Une fois mes pédales reclipsées, j’attends la fin le cœur dans la bouche… plus que 400 m comme nous l’indique un panneau. Ça y est, on aperçoit une petite clairière et c’est le sommet !

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Entre les spéciales, on prend le temps de faire des rencontres sympathiques, comme ici avec Florent Besses (de face) et Jean-Charles Kuchly du Team Wish One Gravel, qui finiront respectivement 2e et 5e chez les 31-40 ans. La tête et les jambes ! Photo : Paul Humbert.

Rapidement, nous arrivons au premier ravitaillement après une longue descente, et attaquons la seconde spéciale, moins technique car sur un sentier plus large, mais plus longue (3 km) et avec une pente toujours au dessus de 6 %. Parti vite, mais tout de même plus prudemment que la première fois, je me fais rattraper par 3 avions de chasse que sont Suleman Kangangi et les 2 Wish One. En haut, on récupère et j’en profite pour voir arriver à fond Audrey de Sram. C’est tellement bien de voir que les marques qui développent les produits les testent aussi sur le terrain. Pas de meilleure façon selon moi de bien connaître son sujet…

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Audrey Gianotti à l’attaque d’une piste gravel. On a pu voir une grande mixité sur la Grinduro, preuve de l’attractivité croissante de la discipline gravel auprès des féminines. Photo : Paul Humbert.

Des pentes… raides !

Nous enchaînons ensuite les longues montées sur le bitume, avec des portions conséquentes à plus de 10 ou 12 %. Tout à gauche, 42 à l’avant et pignon de 44 à l’arrière, impossible de ne pas se mettre dans le rouge. Voir les gars de Wish One peiner aussi me met un peu de baume au cœur, même les “bons” ont du mal.

Après une arrivée au sommet d’un col où nous sommes accueillis par des cors suisses, nous attaquons le morceau de bravoure du Grinduro, un long chemin mélant bitume et sentier herbeux, taillé à la serpe dans la montagne devant moi, et qui en 3 lacets doit nous mener à son sommet.

Toujours calé dans la roue des deux féminines, je regarde les chiffres défiler sur le Garmin : 12, 13, 14, 15, 17, 18 %, ça ne s’arrêtera donc jamais !

La partie sommitale est vraiment ardue et je suis obligé de tout passer en force (plateau de 42 trop gros pour ce pourcentage). En restant collé les fesses sur la selle, j’arrive tout de même à faire patiner la roue en essayant de passer dans l’herbe et manque de tomber !

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Deux coureurs cyclistes kenyans avaient fait le déplacement. Ici, Kangangi Suleman (Team Amani) prendra la 2 place dans la catégorie “Pro”. Photo : Matthieu Amielh
Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Vue typique durant le parcours. Avec le beau temps qui a encore magnifié ce paysage de rêve. Photo : Matthieu Amielh

Plus qu’un virage à droite et nous terminons sur un resto d’altitude. Nous avons vaincu la plus grosse difficulté du parcours : 5,8 km d’ascension avec rien en dessous de 9 % et cette dernière portion, le Halsegg Climb (780 m à 14 %). Mais le jeu en valait la chandelle, car au Cippa Coppi de ce parcours (1 327 m), nous attendait un savoureux Hot Swiss ainsi qu’une vue spectaculaire sur les Alpes Suisses.

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Le Hot Dog revisité à la mode suisse. Remplacez simplement la saucisse par de la fondue et ca joue ! Photo : Matthieu Amielh
Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
A terrace with a view. Pause ravito en haut du pétard d’1 km à 20 %. Ca valait le coup puisque nous y attendait un Hot Swiss, l’équivalent helvète du hot-dog ! Photo : Matthieu Amielh
Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Pause apéro pour déguster le Hot Swiss. Photo : Matthieu Amielh.
Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Après la montée de l’enfer, vue panoramique avec zoom sur les différentes montagnes situées vers l’Est de la Suisse. Photo : Matthieu Amielh

Après ce moment de gloire, nous attend une longue descente sur un sentier jonché de pierres. J’ai l’occasion d’utiliser la fonction Double Tap de la techno Sram XPLR pour baisser la tige de selle télescopique.

Cette technologie sans fil est hyper réactive et en quelques millisecondes, la selle descend pour vous permettre de baisser votre centre de gravité et passer derrière la selle, pour éviter que le vélo ne se retourne.

La fin du parcours sera un peu moins exigeante que le début en nous faisant passer dans des sous-bois magnifiques à plus de 45 km/h, avant d’attaquer la 3ème spéciale d’1,2 km, mélant piste roulante montante et descendante dans sa partie terminale. La 4ème spéciale sera quant à elle une épreuve de résistance au seuil avec 2,7 km de piste forestière très roulante (5-6 %). En haut (km 80), je me dis que le job est fait et que je vais faire de la roue libre pour retourner vers le lac d’Aegeri, où a été donné le départ ce matin. C’était sans compter les 325 m de D+ finaux à avaler, non sans mal, pour rallier Unterägeri et le village exposants vers 15 h. Je passe la ligne seul, ça aussi c’est souvent inhabituel et rends mon bracelet électronique au bénévole qui me donne immédiatement mes chronos sur un reçu type ticket de caisse. 23ème sur 73 chez les 31-40 ans, pas si mal que çà, en tout cas, je ne pouvais pas donner plus !

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Fin d’épreuve, fier d’enregistrer les données de cette sortie sur mon Garmin 1030 Plus : près de 6h de roulage pour venir à bout des 93 km ! Photo : Matthieu Amielh.
Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
A l’arrivée, un stand de lavage Kärcher permettait de remettre un coup de propre sur le bike tandis que des douches attenantes assuraient le même service pour le pilote. Ah, l’organisation helvète… Photo : Matthieu Amielh

Le test du nouveau groupe SRAM XPLR

La participation sur le Grinduro a été rendue possible grâce à la marque SRAM (Sram, RockShox et Zipp), partenaire de l’événement, qui m’a invité à découvrir ce nouveau circuit, promis à un bel avenir. Tout était réuni pour avoir une belle épreuve : parcours magnifique aux paysages variés, exigeant sportivement, pas trop technique et avec un concept de spéciale qui m’a bien plu ! Voici l’équipe SRAM au complet que je remercie chaleureusement pour l’accueil et la mise à disposition du vélo Salsa Warbird. Ce dernier était équipé des nouveaux produits XPLR développés spécifiquement pour le gravel :

Une transmission XPLR Rival eTap AXS 12 vitesses en plateau de 42 avant, couplé à la nouvelle cassette XPLR 10-44 arrière.

Une tige de selle téléscopique Reverb AXS XPLR pilotée de manière wireless avec le Double Tap.

Une fourche RockShox Rudy Ultimate XPLR avec 30 mm de débattement, possibilité de blocage sur la tête de fourche.

Seules les roues Zipp XPLR 101 n’ont pas été testées. Vous trouverez un test complet du vélo Salsa Warbird et de tous ces produits d’ici quelques semaines sur Bike Café !

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
La marque Sram, partenaire du circuit Grinduro, avait fait le déplacement. Autour de moi, de gauche à droite, Audrey Gianotti, responsable communication sur le segment VTT pour l’Europe du Sud, Till Engelmann, en charge du développement magasins, Daniel Lategan, spécialiste technique et marketing pour l’Europe et Géraldine Bergeron, responsable communication globale pour les produits route. Photo : Paul Humbert.
Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Un des vélos vus le stand SRAM, équipé d’une transmission “mullet” (hybridant un pédalier route et une cassette VTT). Cintre, potence, tige de selle et roues Zipp. Bagagerie Evoc. Photo : Matthieu Amielh

La fête, de la musique et l’after-race

Point fort de la Grinduro, la convivialité ! Ici tout le monde est accepté : mollets rasés, poilus, hommes et femmes, de tout niveau comme on a pu le voir avec la venue de certains pros (hommes et femmes) et de débutants venus rouler sur le Grindurito (plus petit parcours de 53 km). Le vendredi et le samedi soir, des concerts et DJ sets étaient également programmés avec notamment DJ LINDAR Alias DANCE ARMSTRONG (çà ne s’invente pas…). Le dimanche avait lieu un Hangover Ride (Sortie gueule de bois) organisé avec Komoot, pour lequel les participants pouvaient télécharger gratuitement le parcours… Bref, une philosophie d’épreuve qui personnellement m’a séduit et devrait faire mouche !

Revivez le mode Spéciale avec cette vidéo !

Le Grinduro, nouveau circuit international d'épreuves gravel avec spéciales chronométrées
Remise des médailles le soir de la compétition. Ambiance festive garantie ! Photo : Paul Humbert.

Les vélos gravel vus sur la Grinduro

Voici un petit aperçu des vélos rencontrés sur l’épreuve, c’était très varié !

Un circuit d’épreuves dans le monde entier

Le circuit Grinduro, mélangeant à merveille le côté fun et sportif, est promis à un bel avenir. L’événement helvétique était organisé… à la Suisse, donc aux petits oignons. Les prochaines compétitions mondiales auront lieu en 2022 (Japon, Australie, Italie et Canada). Plus d’informations par là : circuit Grinduro

Plus d’informations sur l’épreuve suisse : Grinduro Switzerland

ZEFAL, des équipements futés et pratiques

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Les produits Zefal pour le vélo
Les produits Zefal pour le vélo

Qui ne connaît pas, ou n’a pas au moins un équipement de marque Zéfal ou issu d’une invention Zéfal sur son vélo ? Pas grand monde certainement. À titre d’exemple Zéfal est l’inventeur de la valve Presta en 1880. L’entreprise familiale française, créée en 1880, située près d’Orléans, continue de se développer grâce à des produits souvent bien pensés, fiables, abordables et majoritairement fabriqués en France. J’ai fait un point sur les équipements que j’utilisais depuis quelques années et effectivement quelques références Zéfal en font partie. À ces produits sont venus s’ajouter quelques équipements ou accessoires qui ont retenu également mon attention et qui pourront vous faciliter la vie dans votre pratique cycliste quotidienne.

Sacoche de selle Z Adventure R5

Les produits Zefal pour le vélo
Une sacoche idéale pour des sorties à la journée ou pour les plus minimalistes en ride bikepacking, photo Hugues GRENON

Cette sacoche est idéale pour des sorties à la journée ou pour des riders voyageant léger grâce à son volume adapté de 5 litres. Elle séduira ceux qui, comme moi, ne portent rien sur le dos, mais font porter ce qu’ils emmènent à leur monture.

Le système d’accroche classique par sangle scratch est simple et robuste. Deux sangles à travers les rails de selle et une sangle bien large autour de la tige de selle. La sacoche est installée en un clin d’œil. De par sa taille limitée, l’espace nécessaire entre le rail de selle et le haut du pneu est peu important, c’est donc idéal pour les plus petits cadres. La sacoche faisant environ 15 cm de haut, un espace de 18 cm sera suffisant.

Les produits Zefal pour le vélo
Un système classique de deux sangles d’accroche dans les rails de selle et une très large autour de la tige de selle, allié à un encombrement et une hauteur limités, photo Hugues GRENON

D’autant que sa rigidité est sans faille et elle ne s’affaissera pas vers le pneu. En effet, la matière est renforcée au niveau de la fixation afin de limiter les frictions et les déchirures. Vues sa compacité et sa rigidité, le ballottement est pratiquement inexistant si elle est bien chargée et accrochée.

Son système de fermeture à enroulement est simple et efficace. La sacoche est en tissu thermosoudé ce qui garantit une parfaite étanchéité.

Pesée à 400 g ce n’est pas un poids plume mais c’est normal vu sa conception privilégiant solidité, simplicité, étanchéité et prix abordable.

Deux sangles supplémentaires astucieuses sur le haut de la sacoche permettent de sangler une veste par exemple.

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Deux sangles sur le dessus permettent de positionner une veste par exemple, photo Hugues GRENON

Pour conclure, cette sacoche est un véritable coup de cœur et vous permettra d’emporter tout ce qu’il faut pour une belle journée de baroude pour un budget raisonnable d’une cinquantaine d’euros.

Pompe EZ MAX FC

Les produits Zefal pour le vélo
Une pompe astucieuse, bien finie, légère et peu encombrante, photo Hugues GRENON

Zéfal est aussi un spécialiste historique des pompes à vélo avec l’invention du modèle Solibloc en 1949 ou plus récemment la première mini-pompe télescopique VTT en 1990.

La EZ MAX FC concentre toute l’ingéniosité et le savoir-faire de Zéfal.

Tout d’abord la pompe est munie d’un flexible avec tête réversible vissable Presta ou Schrader. Il est toujours bien plus pratique et sûr d’utiliser un flexible qu’un gonflage direct sur la valve, ce qui souvent la tord ou l’endommage. D’autant que celui-ci est intégré à la pompe et libre de ses mouvements, c’est-à-dire que lorsque vous vissez le flexible à la valve, la pompe ne tourne pas. Bien pratique.

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Flexible intégré avec embout réversible valve Presta ou Shrader, photo Hugues GRENON 

Jusque-là rien de révolutionnaire mais la particularité de cette EZ MAX FC est de pouvoir l’utiliser aussi comme gonfleur CO2. Une pompe deux en un. Il suffit de visser au « cul de la pompe » une cartouche CO2 et le flexible sur la valve.

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Bien vu la possibilité d’utiliser la pompe également avec une cartouche CO2, photo Hugues GRENON

En utilisation normale la pompe gonfle jusqu’à 8 bars.

Elle est entièrement en aluminium, gage de solidité et durabilité. Elle pèse 124 g et 138 g avec son support. Elle est relativement compacte mesurant 19 cm. Une attention particulière est portée à la protection contre les éléments extérieurs. Les deux parties de la pompe se referment et sont maintenus grâce une fermeture aimantée. A chaque extrémité des protections anti-boues évitent l’encrassement des connexions.

Elle se fixe grâce à un support en plastique avec serrage caoutchouc qui semble robuste. La pompe ne bouge pas.

On peut juste s’interroger sur la durabilité de cette fixation caoutchouc dans le temps par rapport à un système basique à sangle de serrage traditionnelle et remplaçable si besoin.

Cette pompe deux en un cumule donc de nombreux avantages pour un prix raisonnable constaté de 34 €.

CO2 Inflator Kit

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L’inflator kit avec deux bonbonnes de CO2, en complément de la pompe EZ MAX, photo Hugues GRENON

L’Inflator Kit viendra en complément de la pompe EZ MAX afin de transporter vos cartouches CO2. Il permet de positionner deux cartouches CO2 de la contenance de votre choix où vous le désirez sur le vélo : sur le tube de selle ou sur un tube du cadre. Les sangles à scratch sont solides et rétro-réfléchissantes. Le serrage se fait aisément et tient parfaitement, aussi bien le kit que les cartouches de 16 g fournies pour un prix total de 26 €.

Z Bar plugs

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Deux parties s’insérant chacune dans les deux extrémités du cintre vous permettront de réparer sereinement en cas de gros trous, photo Hugues GRENON

Toujours dans la lignée du gonflage et de la réparation du train roulant, le Z Bar Plugs est un système d’intégration d’un kit mèche en cas de trou conséquent impossible à colmater par le préventif. Moins nous utilisons ces accessoires et mieux nous nous portons, mais il est vrai qu’ils peuvent vous sauver votre sortie ou votre divide en cas de gros pépin. Afin de ne pas obérer le volume de votre trousse à outils, l’intégration des outils est un des axes de réflexion prégnant chez les accessoiristes.

Les Z Bar plugs se glissent dans les extrémités du guidon. D’un côté le premier embout contient l’aiguille et 3 mèches de 5 mm. Un espace est prévu pour fixer également un maillon rapide de secours. De l’autre côté, l’embout contient un couteau et 3 mèches de 2 mm pour les plus petits trous. Le verrouillage se réalise en tournant les capuchons extérieurs en aluminium faisant office de protections extérieures également.

Les produits Zefal pour le vélo
Ni vus ni connus, les Z Bar Plugs sont cachés et se font discrets, photo Hugues GRENON

L’ensemble pèse 75 g, mesure 5 cm pour chaque embout et peuvent s’insérer dans des cintres de diamètres intérieurs de 17,5 à 21 mm.

L’intégration du kit est le point fort. Sa mise en place est aisée mais nécessite une certaine habilitée et minutie car l’ensemble de serrage conique est tenu par deux petits joints élastiques qu’il convient de bien maintenir. Vu leur finesse, à voir s’ils tiendront correctement dans le temps.

Le prix de l’ensemble est de 25 € environ.

Protections de cadre Skin Armor

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C’est parti pour la mise en place de la protection du Versatile avant montage, photo Hugues GRENON

Voici quelques années que j’utilise les protections de cadre Zéfal Skin Armor. L’intérêt d’une telle protection est de conserver en l’état la peinture en évitant les rayures ou pocs. Pratique en cas de revente mais surtout pour conserver un bel état esthétique du vélo dans le temps. Très utile en cas d’utilisation bikepacking où les scratches des sacoches rayent souvent la peinture. Idem pour les passages de câbles en externe.

La mise en place nécessite patience et minutie afin qu’elle soit correctement positionnée à l’endroit voulu. Si vous faites un montage à la carte il est plus pratique de les positionner avant de réaliser le montage du vélo.

Vous pouvez en mettre où bon vous semble et surtout aux endroits exposés. Attention cependant aux cadres munis de stickers. Si vous positionnez de la protection à ces endroits-là, il y a de grandes chances que les stickers partent avec si vous enlevez un jour la protection.

L’avantage de la protection Zéfal est qu’elle est repositionnable ce qui est pratique car il est rare de la positionner correctement du premier coup. Ce n’est pas une opération que nous réalisons tous les jours ! Elle n’est pas repositionnable à l’infini évidemment, mais vous pourrez l’enlever tout de même plusieurs fois. Afin d’avoir un rendu parfait, il faut être attentif à bien dégraisser et nettoyer vos tubes du vélo ainsi qu’avoir les mains parfaitement propres pour éviter les traces de doigt.

Mise en place d’une protection sur un hauban, endroit sensible si vous posez le vélo contre un mur par exemple, photo Hugues GRENON

La protection est assez épaisse, gage de qualité, mais est tout de même parfaitement malléable afin de bien s’adapter aux courbures des tubes. Il sera plus difficile de bien appliquer la protection sur les courbures prononcées de tubes fins, tels les haubans ou les bases. Il vous faudra redoubler de minutie. Les tubes ayant de plus en plus d’inserts, bien pratiques au demeurant, il vous faudra bien mesurer puis découper au cutter les trous aux endroits adéquats.

Le Skin Armor est en polyuréthane. Il est conçu pour ne pas avoir de bulles emprisonnées, tient bien dans le temps et résiste aux UV.

Zéfal propose trois kits différents S,M et L en fonction de vos types de vélos et du nombre d’endroits où vous voudrez positionner ces protections. De 6 à 10 €.

Toutes les informations concernant ces équipements sont parfaitement détaillées sur le site de Zéfal avec la présentation des caractéristiques techniques et la mise en œuvre des équipements, via des vidéos tutos très claires.

https://www.zefal.com/fr/