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Le vélo fait des “Follies” à Courtrai en Belgique

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Visite du salon des Velofollies à Courtrai

Cela faisait un moment que nous voulions aller au salon “Velofollies”. Chaque année, cela tombait mal avec notre agenda et nous remettions à l’année suivante le déplacement pour aller voir ce qui se passe en Belgique. Profitant de notre visite de la nouvelle usine des Cycles Origine à Valenciennes, nous avons profité de notre présence dans le nord pour pousser jusqu’à Courtrai. Cette incursion en territoire “flahute” nous a permis, comme les 39 316 autres visiteurs, de découvrir le deuxième plus important salon européen du vélo. (Article Patrick & Matthieu – vidéos Jérôme – photos Philippe)

C’est sous un froid de canard que nous sommes arrivés dans le nord. La neige était tombée les 2 jours précédents. Ambiance polaire pour nous Aixois, ayant quitté notre région où il faisait 16°C, pour arriver dans un Nord glacial avec des températures largement négatives. Nous débarquons dans ce salon, installé dans les grands halls du Kortrijk Xpo. Situé à Courtrai, c’est un des plus grands lieux d’exposition de Belgique et dans le Benelux avec 55 000 m² de superficie totale.

Des “Follies” raisonnables

Autant vous l’avouer tout de suite, j’ai été un peu déçu par ma découverte de ce salon. En effet, le nom de “Velofollies” m’avait fait imaginer une ambiance belge, un peu originale et même délirante. En fait, il n’en est rien : ici pas de “follies”, c’est du sérieux. Le salon affiche un réel professionnalisme en présentant un plateau énorme avec 335 exposants, couvrant toutes les gammes de vélos et d’équipements. Avec 6 halls qui communiquent, on a largement de quoi se perdre et d’ailleurs c’est ce que nous avons fait. Dans les allées, ça parle le flamand et nos amis belges nous enchantent avec leur accent si particulier lorsqu’ils s’expriment en français. Dans la première allée, au moment de commencer notre visite, nous sommes interpellés par Denis, un cycliste belge lecteur de Bike Café. Il a repéré le logo Bike Café sur nos sweat-shirts et nous échangeons un moment : il est abonné à notre newsletter. On l’écoutera dans notre prochain Grinder Mag.

Une vitrine de l’industrie du vélo

L’un des faits marquants de cette année a été le grand intérêt porté à la toute dernière tendance en matière de cyclisme, le Gravel bike. Non seulement les exposants, mais aussi un grand nombre de visiteurs enthousiastes sont venus à Courtrai spécialement pour cela.

Pieter Desmet, organisateur des Velofollies

Nous sommes surpris par l’affluence de ce premier jour de salon. Matthieu, qui est déjà venu ici, constate le phénomène et moi je remarque que les visiteurs sont essentiellement des hommes, plutôt dans la tranche d’âge 35 – 50 ans. Pour plus de 80 %, le salon est orienté B to C (Business to Customer). Les amateurs de vélos viennent ici, un peu comme au salon de l’auto, pour voir de belles mécaniques et peut-être affiner leur choix pour le futur achat d’une nouvelle machine. Dans une telle marée de vélos différents, nous ne voyons pas émerger la réalité de la progression du Gravel, pourtant révélée par les chiffres annoncés lors d’une conférence sur le marché du vélo.

Visite du salon des Velofollies à Courtrai

Un marché belge du cycle “drivé” par le gravel et le vélo de route, musculaire ou électrique.

Matthieu a assisté à la conférence concernant l’analyse du marché du vélo en Belgique. Il nous en donne un résumé.

En 2022, les ventes de vélos avaient explosé en Belgique, avec un marché qui était passé de 584.913 à 695.871 unités vendues (+ 19% en un an). Les ventes de vélos électriques étaient reparties en forte hausse avec 328.080 VAE vendus, soit une augmentation en volume de plus de 45 %. En trois ans, la part de marché du vélo électrique était ainsi passée de 34 % à 47,2 %.

Lors du salon, les premiers chiffres de l’année 2023 ont été communiqués. L’an passé, il s’est vendu 606.167 vélos, soit une baisse de 13 % par rapport à 2022. Une baisse certes, mais un chiffre à relativiser car il reste supérieur à ceux de 2021 et 2020. Il s’agit plus d’une régularisation du marché, après un “millésime 2022” exceptionnel.

Voici les chiffres de ventes, par catégorie, en nombre d’unités (année 2022/2023) ; données provisoires communiquées par Traxio et susceptibles d’être modifiées :

  • Route : 67.220/71.073
  • VTT : 88.943/54.096
  • VTTAE : 18.167/17.387
  • Gravel/Cyclo-cross : 17.664/19.225
  • Route électrique : 4.697/8.154
  • E-Gravel : 1.404/1.639
  • Cargo électrique (longtail) : 3.205/6.328
Visite du salon des Velofollies à Courtrai
Lors du salon, les premiers chiffres de l’année 2023 ont été communiqués – photo Bike Café

Ce qu’il faut retenir : sur la catégorie des vélos sportifs, le VTT musculaire s’est effondré (baisse des ventes de 40 %) tandis que le vélo de route et surtout le gravel ont bien progressé (+6 % et +9 % respectivement). Sur les VAE sportifs, le marché de la route électrique explose également avec plus de 8.100 vélos vendus, soit une progression de 74 % tandis que les gravel électriques trouvent de plus en plus leur public, avec une hausse des ventes de 17 %.

Velofollies 2024
Le nouveau gravel électrique de Van Rysel est annoncé à 18 kg en taille M et 3.500 euros prix public. Disponibilité : fin février 24. Photo : Matthieu Amielh.

Les VTT électriques déclinent légèrement, probablement remplacés par des achats de gravel électriques, capables de faire beaucoup, avec un poids fortement réduit par rapport au VTT. Enfin, sur le segment urbain, notons l’envolée du cargo longtail électrique, qui double pratiquement ses ventes de 2022 à 2023.

La Belgique, un marché de pratiquant-e-s sportifs comme en atteste le dynamisme des ventes sur la route et le gravel (modèles musculaires et électriques)

Filip Rylant, porte-parole de la Fédération de la Mobilité TRAXIO, résume : « En novembre 2023, TRAXIO organisait une étude de marché représentative auprès de 2.000 répondants portant sur leur intention d’acheter un vélo neuf ou d’occasion. Il en ressort que l’intention d’achat est très élevée : près de la moitié (47 %) des sondés répond avec conviction par l’affirmative tandis que 18 % hésitent encore. Une affirmation prometteuse tant à court qu’à long terme : 39 % planifient un achat dans les deux ans, 43 % dans un laps de temps entre deux et cinq ans et 17 % dans cinq ans ou plus. L’intention d’achat porte principalement sur un vélo électrique (46 % purement e-bike + 18% vélo mécanique ou vélo électrique). Les vélocistes (43 %) et magasins de sport (29 %) sont les canaux privilégiés pour l’achat d’un vélo neuf. Par ailleurs, le consommateur n’est pas encore disposé à acquérir un vélo d’occasion, contrairement à nos voisins du nord déjà très familiarisés avec ce type d’achat. »

Velofollies 2024
La nouvelle motorisation Bosch Performance Line SX, de 4 kg et offrant 55 N.m, devrait équiper de nombreux vélos de route et gravels électriques cette année. Photo : Matthieu Amielh.

Des rencontres intéressantes sur Velofollies

On trouvera même des draisiennes et grands bi en bois. Il y a également les répliques de vélos anciens de Achielle que j’avais rencontré en 2014 à Anjou Vintage. Mais l’ambiance de ce salon est principalement portée par la nouveauté et les produits high-tech qui montrent la vigueur d’une industrie en pleine croissance.

Visite du salon des Velofollies à Courtrai
Photo Bike Café

Le stand qui m’a le plus impressionné est celui de Van Rysel. Nous y avons vu de belles choses et notamment un vélo “concept” qui préfigure ce que pourrait être le vélo d’Ultra distance du futur. En imaginant une course fictive de 18.000 km, les équipes de Van Rysel ont créé ce vélo dont le châssis utilise un mélange carbone et aluminium. La démarche a été à la fois technologique et écologique.

Velo Concept Van Rysel
Le Vélo concept d’Ultra distance de Van Rysel – photo Philippe AIllaud

L’apport de l’aluminium sur les parties plus inertes du cadre est plus vertueux que les éléments en carbone gardés pour assurer le dynamisme du vélo. Ce vélo reprend la géométrie de l’avant du vélo que l’équipe pro de AG2R La Mondiale utilisera sur la saison 2024. Pour l’arrière, l’équipe design a imaginé une géométrie orientée vers le confort qui sera déjà intégrée sur les prochaines versions commerciales des vélos Van Rysel. Sur ce stand, décidément intéressant, nous avons pu voir une veste luminescente capable de stocker de l’énergie, un Gravel électrique et évidemment les vélos de l’équipe pro AG2R. On vous reparlera de ces différents sujets.

Je me suis intéressé à la marque Classified, connue pour ses moyeux révolutionnaires, qui annonçait la sortie de plusieurs modèles de roues. Cette annonce tombait à point nommé au moment même de notre présence sur le stand.

J’étais curieux de découvrir ce qu’il y avait derrière le sigle de GFNY. Pour avoir vu quelques vidéos et un passage sur les pentes du Ventoux de ces maillots verts, je voulais en savoir plus. J’ai rencontré Cédric Haas qui a importé cette licence en France après avoir lui-même découvert le concept aux États Unis.

Pour ceux qui cherchent le fun et qui adorent le custom, Matthieu a interviewé le spécialiste Color Monkey qui est devenu une référence dans le domaine de la peinture custom de cadres gravel, route et VTT.

Velofollies : une 16ème édition réussie et plein d’idées pour 2024

Même si je n’ai pas trouvé l’ambiance “Follies” qui m’était promise, j’ai apprécié ce salon généraliste qui m’a offert un panorama très riche de ce qui se fait dans le vélo. La présence massive des visiteurs locaux, venus malgré le froid et la neige, montre l’engouement des passionnés du vélo. L’organisation est top, même si la signalétique des allées serait à améliorer. Nous sommes rentrés chez nous dans le sud de la France avec quelques idées et des contacts, pour ajouter de nouveaux projets de reportages à notre calendrier 2024.

Le mot de la fin revient à Pieter Desmet, organisateur du salon :

“Avec plus de 39 316 visiteurs au compteur, la 16ème édition des Velofollies peut à nouveau être qualifiée de succès. Une fois de plus, le mix d’activités, de rencontres, d’équipements cyclistes de pointe et l’accessibilité d’ex-professionnels tels que Tom Dumoulin, Alberto Contador, Paolo Bettini, André Greipel, Greg Van Avermaet et Marcel Kittel s’est avéré très populaire”.

Mesdames, rouler confort et sans rebond, c’est possible : deux brassières au banc d’essai

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Deux brassières Anita et Thuasne au banc d'essai

Tous les cyclistes savent combien le choix de l’équipement peut être déterminant. Aussi, pour les femmes, il existe un élément crucial, essentiel pour toute activité physique, mais souvent négligé : la brassière. Trouver la perle rare, celle qui allie confort et maintien, devient un défi de taille, tant les références sur le marché sont nombreuses. L’importance de cette quête ne se limite pas à une simple question de confort pendant l’effort, mais s’étend également à la préservation à long terme de la santé de la poitrine. Pour vous aider à trouver LA brassière qui vous garantira un soutien optimal à chaque coup de pédale, foulée, saut ou mouvement, Jeanne et Sabine ont testé pour vous deux modèles des marques Thuasne et Anita. Après le test effectué par Virginie d’une brassière BV Sport, retrouvez dans cet article, ces deux brassières au banc d’essai. D’abord, la brassière Top’Strap X-Back de chez Thuasne, puis le soutien-gorge Sport Performance de chez Anita.

La brassière “Top’Strap X-Back”, de chez Thuasne, testée par Jeanne.

Créée en 1847, l’entreprise française Thuasne a une très forte expérience dans la fabrication textile, et notamment dans la conception de dispositifs médicaux : maux de dos, traumatismes musculaires, squelettiques, lymphatiques, veineux… La marque met également son expertise au service des sportifs : récupération et prévention des blessures mais également le maintien de la poitrine des femmes pour plus de confort dans leur pratique.

logo Thuasne sport

Il est plus que primordial de prendre soin de cette partie du corps des femmes. Pour se donner une petite idée et se convaincre, lors de l’effort sportif, la poitrine peut peser jusqu’à cinq fois son poids ! Thuasne propose alors une gamme complète adaptée aux différentes morphologies et avec trois niveaux d’impact : maintien normal, supérieur et extrême. J’ai eu l’occasion de tester un modèle extrême, la version Top’Strap X-Back, pendant plusieurs semaines et lors d’entraînements running et vélo, plutôt typés nature et accidentés. Habituée à porter des brassières de la marque Anita, je suis curieuse de découvrir de tester autre chose.

Brassière Thuasne Top’Strap X-Back
Modèle phare de Thuasne : la brassière Top’Strap X-Back

Un design simple et efficace mais haut en technicité

Plusieurs points essentiels sont à observer dans le choix de sa brassière de sport : la taille, les bretelles, la bande de maintien sous la poitrine, le tissu et les coutures. Le style ne doit pas être le premier critère à prendre en compte. C’est parfait puisque Thuasne ne fait pas dans la fantaisie : un look minimaliste avec seulement trois coloris disponibles assez classiques : noir, blanc ou rouge.

Brassière Thuasne détail petits pois
La brassière dans son coloris noir : un basique indémodable

Mais si on regarde de plus près, on peut voir des petits détails sympas comme la petite bande à pois bleus sur la version noire que je teste, l’intérieur bleu nuit du tissu ou encore les inserts du logo en impression silicone (que je trouve très réussi et parlant) à deux reprises. Immédiatement, on sent qu’on a entre les mains un textile purement technique. Sur le devant, la brassière fait une jolie poitrine et derrière, le dos nageur avec ses bretelles croisées est plutôt harmonieux.

Brassière Thuasne intérieur bleu nuit classe
Intérieur bleu nuit très classe

Le confort, une histoire de taille

Pas facile de trouver une brassière à sa taille, mais pour la marque Thuasne que je trouve extrêmement bien taillée, je recommande de prendre une taille correspondant à celle de ses soutiens-gorge habituels. Le mieux reste de prendre ses mesures, de se reporter au guide des tailles très bien réalisé sur leur site internet, mais surtout, un peu comme pour les chaussures, de les essayer !

brassière Thuasne Top’Strap X-Back guide tailles

Un confort maximal pour se faire vite oublier

Tout de suite, j’apprécie beaucoup le fait que la brassière soit assez flexible pour pouvoir se passer sans dégrafer les attaches. Ces dernières semblent spécifiques à la marque et ressemblent à des papillons. Une fois le coup de main pris, elles sont vraiment faciles à enclencher. Le contact du dos avec les agrafes, qui sont très fines, presque plates, ne révèle aucune gène.

Brassière Thuasne attaches_papillon
Attaches de type “papillon” bien pratiques

Le tissu effet seconde peau semble être de très bonne qualité, quoique peut-être un peu épais sur le devant. Le dos en mesh permet d’évacuer l’humidité et la transpiration assez rapidement. On retrouve ce mesh aéré sur le devant sous les bretelles. Lors de mes tests, je n’ai jamais eu de frissons dus à la sensation d’une brassière trempée. La matière est très agréable et le contact sur la peau est super doux.

Brassière Thuasne dos nageur aéré
Dos nageur avec un tissu mesh très aéré

J’ai vraiment apprécié les larges bretelles matelassées qui ne laissent aucune marque sur les épaules. Super confort sur ce point. Réglables, elles permettent un ajustement parfait à sa morphologie.

Brassière Thuasne bretelles matelassées
Bretelles larges et matelassées au confort optimum

Zéro frottement

Les bonnets doublés enveloppent parfaitement la poitrine et ont l’avantage d’être sans coutures : aucune irritation ou frottement désagréable à déplorer. Lors de mon premier test, j’avais tout serré au maximum pour être certaine d’être bien maintenue. Pourtant, je n’ai pas eu le moindre échauffement, ni sur les épaules, ni sous la poitrine, ni sous les aisselles. Malgré les séances longues et intensives de course à pied ou de vélo, j’ai pu pratiquer sans être dérangée. Même après les nombreux lavages sur deux mois de pratique, je n’ai pas eu besoin de la réajuster car elle n’avait pas bougé d’un iota. A voir sur le très long terme…

Brassière Thuasne bonnets enveloppants
Très peu de couture et des bonnets bien enveloppants

Un maintien extrême pour pratiquer en toute sérénité

Dès les premières foulées, la brassière se fait vite oublier. La respiration n’est pas gênée et la poitrine, une fois les bons réglages trouvés, n’est pas compressée. Le dos nageur croisé permet une amplitude parfaite dans les mouvements. Sauter, courir, accélérer : on se sent totalement libre et on bouge naturellement grâce au dos et aux bretelles totalement réglables apportant un ajustement parfait.

Brassière Thuasne dos réglable
Dos réglable comme les bretelles

Le maintien est excellent dans tous les types de mouvements de la poitrine : verticaux, horizontaux et latéraux. En plus de l’élastique placé sous la poitrine (environ 25 mm de large), on sent une large bande de contention placée au-dessus de la poitrine (environ 35 mm de large) qui apporte une sensation de sécurité rassurante lors des accélérations. Le maintien est homogène et aucune zone n’est oubliée.

Brassière Thuasne bande de contention au dessus de la poitrine
Bande de contention au dessus de la poitrine avec le joli petit motif pointillé bleu

En résumé, ce que j’ai aimé

  • Adaptée aux sports à impact particulièrement élevé
  • Ultra facile à enfiler
  • Bretelles matelassées particulièrement confortables
  • N’engendre pas de frottements
  • N’occasionne pas de douleurs aux cervicales
  • Maintien renforcé grâces aux bandes de compression
  • Séchage rapide grâce à son tissu aéré
  • Liberté de mouvement grâce au dos nageur
  • Excellent rapport qualité / prix
  • Nombreux réglages possibles pour un ajustement optimum

Conclusion

Je dois accorder un sans faute pour cette brassière de la marque Thuasne que je n’avais encore jamais essayée. Si vous êtes à la recherche d’une brassière offrant à la fois un excellent maintien lors de la pratique de sports à fort impact, tout en étant confortable, respirante et parfaitement ajustable, le modèle Top’Strap X-Back est un indispensable. Testée surtout en trail sur de courtes comme de longues distances avec sac d’hydratation sur les épaules, j’ai apprécié également son utilisation en VTT pour soutenir la poitrine lors des grosses secousses.

Informations complémentaires

  • Composition : 70% polyamide, 21% élasthanne, 9% polyester
  • Tailles : disponible du 85A au 105E
  • Couleurs : noir, rouge ou blanc
  • Prix : 53 €

Page produit Brassière Top’Strap X-Back

Le soutien-gorge “Performance”, de chez Anita, testé par Sabine.

Retrouvons maintenant, sur ce banc d’essai brassières, un modèle de la marque Anita. La marqué a été fondée en 1886 à Dresde, en Allemagne. Au fil des décennies, elle s’est imposée comme une référence incontestable dans l’univers de la lingerie. On connait Anita en particulier pour sa lingerie sportive, grâce à sa marque Anita Active. En effet, Anita Active conçoit des soutiens-gorges et des brassières dédiés aux activités physiques. Anita Active a su allier savoir-faire traditionnel et innovation technologique pour répondre aux besoins spécifiques des femmes actives. Depuis sa création, la marque n’a cessé d’évoluer. Ainsi, Anita Active propose aujourd’hui non seulement des brassières, mais aussi des culottes, et même des leggings. Ces articles sont adaptés pour tous les types de sports, y compris ceux à très fort impact. Enfin, les brassières s’adressent à toutes les tailles du bonnet AA au bonnet K !

Le soutien-gorge “Performance”, en pratique

J’ai pu tester, pendant plus de deux mois, un des modèles au plus fort maintien de la marque (“maximum support”) : le modèle “Performance”. J’ai testé la brassière dans des conditions variées : sorties de course à pied, trail, gravel, randonnée, renforcement musculaire et CrossFit.

La brassière Anita Performance vue de face
La brassière Anita Performance à rude épreuve, ici après une session de crossfit (photo Olivia Martinez)

Le maintien est vraiment le critère le plus important pour moi quand je choisis une brassière. En effet, si je ne me sens pas maintenue, il m’est juste impossible de courir, sauter ou rouler. C’est le cas, je pense, de toutes celles qui ont une poitrine généreuse. Par contre, si on pense à l’état de notre poitrine dans quelques années, le maintien est l’affaire de toutes, quelle que soit sa taille. Pour moi, le confort vient après. Mais, si une brassière peut cocher les deux conditions, c’est mieux. En effet, le confort est d’autant plus important quand je m’aventure sur le longues distances, par exemple en ultra-trail. Le modèle “Performance”, de chez Anita, coche bien les deux critères ! Il maintient parfaitement la poitrine, tout en restant confortable, sans sensation de compression.

Brassière Anita Performance Maximum Support
La brassière Anita Permance, classée Maximum Support, disponible en bonnets A à G (photo Sabine Barrat)

Maintenue, mais pas comprimée

Le maintien est assuré par un large élastique sous poitrine, des bonnets préformés, des bretelles larges, une fermeture par 3 agrafes, une forme très enveloppante et un séparateur de bonnets qui remonte assez haut.

Enfin, deux coutures latérales, reliant chaque bonnet au dos du soutien-gorge, semblables aux armatures qu’on l’on peut trouver sur les soutiens-gorges à fort maintien classiques, viennent renforcer le maintien. Ces coutures n’ont pas d’armature ni de guide vertical mais participent quand même au maintien.

Brassière Anita Performance profil
Une couture latérale, reliant le bonnet au dos du soutien-gorge, que l’on aperçoit très bien de profil, renforce le maintien (photo Olivia Martinez)

Confortable et léger

Plusieurs détails techniques et ergonomiques participent au confort de ce soutien-gorge. Le soutien-gorge est sans armature et les bonnets sans couture, ce qui limite le risque de frottements ou blessures. De plus, la matière est légère et sèche rapidement. Le motif perforé, en plus de participer à la légèreté de la matière, ajoute une touche tendance. Les bretelles sont larges, en partie rembourrées et surtout, la largeur de chaque bretelle est échelonnée, elle n’est pas la même en tout point de la bretelle, pour mieux s’adapter aux épaules et rendre le soutien-gorge encore plus confortable.

Enfin, le soutien-gorge s’enfile comme un modèle classique, grâce à un système de 3 agrafes au dos, ce qui le rend facile à enfiler et à enlever. Ainsi, fini les contorsions et c’est tant mieux car on manque parfois un peu de souplesse après une sortie longue 😅.

Brassière Anita Performance dos
Fermeture classique facile par 3 agrafes dans le dos : fini les contorsions ! (photo Olivia Martinez)

En résumé

J’ai aimé

  • le maintien élevé sans sensation de compression
  • la matière qui sèche rapidement, ce qui en fait une très bonne candidate pour le triathlon !
  • les bretelles larges partiellement rembourrées
  • l’enfilage et le déshabillage facile
  • le choix des couleurs
  • le motif perforé

J’aurais aimé

  • du tissu éponge à l’intérieur des bonnets, pour encore plus de douceur, comme sur le modèle Momentum
  • des bretelles rembourrées tout du long
  • un dos nageur pour rester invisible sous certains débardeurs

Conclusion

J’ai l’habitude de porter des brassières au maintien irréprochable, mais qui compriment… au point d’avoir du mal à respirer, du moins pendant les premières minutes. Avec le soutien-gorge Anita Performance, j’ai découvert la sensation de maintien sans compression. Ma poitrine ne bouge pas pendant l’effort et je n’ai pas ressenti de douleur post effort. Pas de frottement à signaler non plus, même sur longue distance… mais je mets toujours de le crème anti-frottements sur le long ! Pour conclure, cette brassière allie confort, maintien et légèreté. Certes, une brassière de qualité a un coût, mais celle-ci vaut le coup et vos seins vous remercieront !

Informations complémentaires

  • Composition : 62% Polyamide, 21% Polyester, 17% Élasthanne
  • Tailles : disponible du 85A au 110G
  • Couleurs : noir/bleu piscine, anthracite/rouge fiesta, dark oliv/noir, noir/anthracite, rose élégant
  • Prix : 49,95 €

Page produit Anita Sport Performance

SHIMANO RX880 : des roues Gravel en carbone dynamiques, élégantes et solides

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Test des roues Roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL

La gamme Shimano GRX ne compte pas seulement des groupes, il y a aussi des roues. Arrivées en même temps que l’annonce des nouveaux groupes 12 vitesses, ces nouvelles roues RX880 ont perdu 64 grammes par rapport au modèle précédent. Élégantes, avec leur hauteur de 32 mm, elles sont tubeless-ready et affichent une belle largeur interne de 25 millimètres, qui conviendra aux pneus de 32 mm à 50 mm de large. Elles sont adaptées aux transmissions 12 vitesses et disposent du nouveau moyeu arrière “Direct Engagement”.

J’ai reçu ces roues au même moment où je réalisais l’upgrade de mon dérailleur Shimano Ultegra pour passer en GRX 12 vitesses. Elle arrivent nues, équipées du moyeu Direct Engagement, avec la nouvelle roue libre allégée HG L2. À peine sorties de leur boite, je les soumets à la pesée.

Le poids

Mesurées à 1440 g la paire avec les valves tubeless.

Test des roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL

L’aspect

Elles sont très sobres, avec une “peau” carbone noir mat très qualitative ornée d’un simple logo discret sur fond bleu Shimano. La hauteur de 32 mm, qui devient la norme dans cette catégorie de roue haut de gamme pour le gravel, leur donne un look “Race”. Les 24 rayons à l’avant et à l’arrière sont croisés par deux. Ils sont en acier et les écrous de serrage en alu, pour gagner un peu de poids en périphérie.

Test des roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL
Une “peau” carbone noir mat très qualitative ornée d’un simple logo discret sur fond bleu Shimano sur le GR69 La Routo – photo Patrick VDB

Le montage

Hyper facile, elles sont livrées avec le tape déjà installé et les valves vissées. Elles sont vraiment “tubeless ready” pour le montage avec leurs crochets. Les pneus Bontrager GR1, que j’ai choisis, se sont glissés dans le sillon central, avec l’aide de mon démonte pneus magique Crankbothers. Quelques coups de ma pompe à pied Zéfal et ils ont claqué chacun leur tour. En principe, je les laisse une nuit gonflés au maximum indiqué pour vérifier l’étanchéité le lendemain. Une des roues avait un peu perdu, l’autre pas… Après avoir dévissé les obus, j’ai fait couler du préventif pour colmater la légère perte d’air et depuis rien n’a bougé.

J’ai installé une cassette 11-36 afin de disposer d’une plage plus importante pour me confronter aux pentes parfois raides de ma région.

Test des roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL
Après un montage des pneus facile à la pompe à pied – photo Patrick VDB

Sur le terrain

En montant des pneus de 38 mm j’ai joué la carte de la polyvalence qui correspond bien à ces roues. Je les ai utilisées aussi bien sur les DFCI autour de la Sainte Victoire que sur les routes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. Lors de ma première sortie, j’ai tout de suite senti qu’elles étaient plus réactives et plus rigides que les Crankbrothers que j’ai testées précédemment. Elles n’ont pas la même vocation : les Synthesis étaient plutôt des voyageuses, ici on joue la carte du dynamisme. Déjà au niveau du poids, avec 1440 g vérifiés chez moi avec valves et tape, elles sont plus légères.

Test des roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL

Le gros plus de ces roues est leur réactivité et la polyvalence qu’elles offrent entre un usage route / piste. Elle filent bon train avec des pneus de 38. Après quelques centaines de kilomètres avec, je trouve qu’elles sont efficaces dans tous les domaines d’usages attendus en gravel. Elles ont roulé sur toutes sortes de terrains : des plus rugueux sur des DFCI, au plus soft dans les sentiers de vignes. Je suis un piètre pilote en descente, avec ces roues j’ai pris confiance sur le goudron dégradé de la descente du Sambuc côté nord. La largeur interne de 25 permet d’avoir un pneu bien posé, qui ne roulera pas sur lui même dans les trajectoires en virage.

Un “crash-test” non prévu

Nous n’avons pas pour habitude sur Bike Café de pousser nos tests jusqu’au “crash” du produit. Pourtant, pour ces roues et de façon accidentelle, nous avons pu vérifier la solidité de la roue arrière. En effet, une touchette sur une pierre et voilà la chape de mon dérailleur GRX 12 vitesses happée par un rayon de la roue en mouvement. L’incident a provoqué la rupture de l’attache du dérailleur, le blocage de la roue et accessoirement ma chute. Lorsque j’ai examiné les dégâts, le dérailleur et la chaîne étaient enchevêtrés dans les rayons. J’ai eu un mal fou à démêler le dérailleur et la chaîne prisonniers des rayons. Heureusement j’étais sur le retour de ma sortie Gravel et je n’étais pas loin de la civilisation. Après un bon kilomètre de draisienne sur mon vélo sans transmission, j’ai pu être récupéré en voiture et je n’ai pas eu besoin de réduire la chaîne pour rentrer en single speed.

Test des roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL
Le dérailleur et la chaîne étaient emmêlés dans les rayons… photo Patrick VDB

J’ai regardé la roue : rien ! Pas de rayon cassé, pas de voile… comme si il n’y avait rien eu. Question solidité : ces roues sont au top. Ne comptez pas sur moi pour recommencer ce type de test, le prochaine fois j’éviterai !

Bilan

Test des roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL
Photo : Patrick VDB

Voilà une paire de roues cohérentes et parfaitement adaptées à une pratique Gravel et All-road. Le nouveau moyeu Direct Engagement apporte un plus en terme d’efficacité dans les relances. Le poids et les tarifs de ces roues sont dans la norme du marché. J’ai particulièrement apprécié le dynamisme des roues dans les montées et la mise en œuvre facile lors du montage des pneumatiques. Grâce à la largeur entre-crochets de 25 mm elles pourront satisfaire les différents pratiquants de Gravel qui pourront monter des semi-slicks rapides, jusqu’à des gros boudins cramponnés, en fonction des terrains pratiqués. Alors : solides oui, car ce crash-test me l’a démontré ainsi que la rencontre avec quelques pierres sur les DFCI locales, élégantes oui pour moi, dynamiques aussi, notamment lors des sollicitations en montées et dans les relances.

Test des roues Tubeless Carbone WH-RX880-TL
photo : Patrick VDB

Caractéristiques des roues WH-RX880-TL

  • Moyeu DIRECT ENGAGEMENT
  • Jante : profil de 32 mm
  • Largeur entre crochets : 25 mm
  • Jante en carbone
  • Section de pneus recommandées : 32-50 mm
  • Corps de roue libre remplaçable – interchangeable avec un moyeu MICRO SPLINE et HG L2 (Note : Non-compatible avec les cassettes HG 11 vitesses)
  • Poids : 1394 grammes (MICRO SPLINE)
  • Poids : 1397 grammes (HG L2)
  • Tarif catalogue : 1800 €

Marin met à jour son Four Corners, un vélo en acier à 1 000 euros conçu pour rouler aux quatre coins du Monde

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Marin Four corner 1

La célèbre marque californienne Marin vient d’actualiser un des vélos fétiches de son catalogue : le célèbre Four Corners ! Ce vélo a déjà fait ses preuves auprès des aventuriers, amoureux du voyage à vélo ou de simples balades occasionnelles. Il vient de recevoir quelques légères modifications, afin d’offrir encore un meilleur confort aux pratiquants.

Le Four Corners a été réintroduit dans la gamme Marin Bikes en 2016 à l’occasion du 30ème anniversaire de la marque. Depuis des décennies, il a participé à la réputation de Marin, dans la catégorie randonneuse / utilitour. Ces vélos ont toujours été solides grâce aux cadres acier munis de nombreux œillets, pour un confort lors de longs voyages, mais aussi pour permettre d’y ajouter d’importantes charges de bagages. Marin a toujours fait le choix d’équipements solides que le cycliste pourra retrouver dans les quatre coins du monde en cas de soucis. Ce choix a inspiré le nom de ce modèle : quatre coins / four corners.

Voyager aux quatre coins du Monde

Un fois essayé, le Four Corners est adopté grâce à son confort et ses capacités, que ce soit par le grand voyageur ou les pratiquants de trajets quotidiens / vélo taf. Depuis 2018, le Four Corners utilise des tailles de roues différentes pour respecter ses capacités de maniabilité avec ou sans charge. Sur les tailles XS et S, le vélo sera doté de roues de 650b et pour les M, L, XL, la monte sera en roues de 700.

Marin Four Corners 1
Une direction haute – photo Marin Bikes

Ces modèles sont dotés d’une direction haute pour permettre une position plus droite du cycliste pour le confort et une meilleure visibilité, mais aussi pour apprécier le paysage. Cela permet également d’offrir un dégagement supplémentaire pour y ajouter des sacoches d’important volume.

La géométrie a été légèrement modifiée par rapport au modèle précédent, avec des angles de direction plus faibles de 0,5° et des tubes de direction plus courts de 10 mm, alors que les stacks sont presque inchangés. Les tubes de selle sont désormais compatibles avec une tige de selle télescopique, le guidon est plus large (de 400 à 440 mm) et donne non seulement plus de confiance au cycliste en usage hors route, mais aussi pour disposer d’un peu plus d’espace pour accrocher des bagages et fixer des accessoires.

Marin Four Corners 1
Le nombre de supports d’accessoires sur le cadre a été augmenté – Photo Marin Bikes

Le nombre de supports d’accessoires (œillets) sur le cadre a été augmenté, avec deux sur le haut du top tube au niveau du tube de direction, ainsi que trois sur le dessous de celui-ci. Ces nombreux supports sont parfaits pour ceux qui souhaitent faire fabriquer des sacoches de cadre sur mesure, et Marin fournira une carte détaillée de l’emplacement sur le site Web.

Le Four Corners est équipé de pneus en 40 mm de large (pour les deux tailles de roues), et les cadres ont maintenant un dégagement pouvant accueillir des pneus jusqu’à 45 mm.

Caractéristiques

Ce vélo vise la fiabilité avec la transmission Shimano Sora 3×9, traditionnelle et largement diffusée, associée aux freins à disque Tektro Spyre-C, actionnés par câble.

  • Cadre et fourche en acier CroMo de serie 1, avec tailles de roues spécifiques pour un ajustement de la maniabilité (XS & S = 650b, M, L, XL = 700c)
  • Dérailleur Shimano Sora 3×9
  • Frein à disques mécaniques Tektro Spyre-C
  • Pneus Vee Tire Co GP Vee 40 mm, Couleurs disponibles : Bleu ou Noir
  • PPC : 1 099€
  • Le Four Corners 1 est disponible dès à présent.

Voir les informations sur le site de Marin Bikes.

Trace gravel entre terre et mer au Pays d’Aubagne

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trace gravel Aubagne Pays de l'Etoile
Le sommet du Regagnas a été le point culminant de notre virée. Retrouvez la vue imprenable à 360° dans la vidéo présente dans l'article. Photo : Philippe Aillaud.

Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de l’Office du Tourisme du Pays d’Aubagne et de l’Étoile.

Le Pays d’Aubagne, terre de Marcel Pagnol et de la chaîne de l’Étoile, est un terrain de jeu fantastique pour les sportifs et autres amateurs de sports outdoor. Le Gravel est une des activités fortement développées sur le territoire. Il permet de s’éloigner des dangers de la route et de profiter de la beauté de ce site naturel d’exception.

Bike Café avait déjà eu l’occasion de tester le potentiel “gravelistique” du Pays d’Aubagne il y a deux ans, avec un départ de la ville natale de Marcel Pagnol. Cette année, Philippe et moi avons suivi une autre trace, beaucoup plus roulante, et permettant d’accéder à un point de vue unique donnant sur la Mer Méditerranée et les différents massifs naturels de la région.

Une virée gravel variée avec vue mer

La trace, une boucle au départ de la commune de La Bouilladisse, à 20′ d’Aix-en-Provence, couvre une distance d’environ 50 km pour 1.000 m de D+. Un parcours sportif, certes, mais jamais trop difficile et surtout passant majoritairement sur des pistes bien roulantes sur lesquelles un vélo équipé de pneus de 40 mm, tubeless de préférence, sera tout à fait à son aise.

trace gravel Aubagne Pays de l'Etoile
Belle lumière sur cette entame de journée, nous attaquons une longue montée pour gravir la montagne du Regagnas. Photo : Philippe Aillaud.

Notre rendez-vous en milieu de matinée à La Bouilladisse, près d’une célèbre enseigne américaine de restauration rapide, nous a permis d’éviter les flux de travailleurs matinaux. C’est sur une petite route de campagne, sans voiture, que nous nous élançons sous un beau soleil mais avec un thermomètre qui affiche -2°C. Après 2 km, nous bifurquons à gauche pour passer en mode Gravel. Une piste DFCI assez raide et cassante nous emmène ensuite sur une très belle piste de Gravel, un “boulevard” damé comme une piste de ski en hiver, sur lequel nous rencontrerons de nombreux vététistes, traileurs et adeptes de la marche nordique.

trace gravel Aubagne Pays de l'Etoile
Jérémy nous a guidé sur cette belle trace. Photo : Philippe Aillaud.

Sur ce “billard”, nous prenons beaucoup de plaisir à rouler et la piste étant très large, nous pouvons échanger quelques mots avec Jérémy, notre accompagnateur qui nous fait découvrir cet itinéraire. Un peu comme sur la route, mais sans le stress des voitures, un sacré avantage en termes de sécurité !

Sur notre droite, nous admirons les premiers reliefs du massif de la Sainte-Beaume. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, un petit panneau discret, planté entre 2 rochers, vous indique le belvédère du “Point Sublime” où l’on peut s’arrêter pour profiter du paysage. En contrebas de la falaise calcaire sur laquelle nous évoluons se trouve le village de Saint-Zacharie, lové dans la brume matinale. Le Graxx 3 est sur son terrain de jeu et il continue sa découverte du terrain.

Après cette belle piste, nous bifurquons à droite toute pour attaquer une petite route au bitume défoncé, qui se transformera en chemin caillouteux. La pente indiquée par le GPS ne cesse d’augmenter : 10, 12, 15, 17 %… et nous apercevons enfin le sommet de la montagne du Régagnas, marquée comme souvent dans la région, par la présence d’une antenne radio et surtout d’une vigie permettant la surveillance des massifs en période estivale. La montagne du Regagnas est un relief situé à l’est des Bouches-du-Rhône qui se trouve en partie à l’ouest du Var, en s’étendant sur 6 km. À noter que la chaîne du Regagnas est aussi accessible depuis Auriol, Belcodène et Saint-Zacharie.

Sur cette vidéo je vous propose de profiter d’une vue à 360° sur l’ensemble des massifs méditerranéens, la cité phocéenne et la Mer Méditerranée. Jérémy commente ce paysage qu’il connait très bien et notre drone élargit encore ce panorama splendide.

Après l’effort, place aux joies de la descente ! La piste nous ramène au sommet du col du Pas de la Couelle que les cyclistes locaux ont surnommé le “Petit Galibier”. Je l’ai maintes fois franchi sur un vélo de route, mais c’est une première pour moi en Gravel ! Après 12 km seulement, j’éprouve déjà une agréable sensation de dépaysement.

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Bien connu des routiers, la descente du “Petit Galibier” nous a permis de récupérer avant de repartir sur les pistes. Photo : Jérémy Morel.

Nous basculons ensuite dans la descente pour 3 kilomètres de route bitumée, avant de repartir au niveau de Kirbon sur les pistes de la commune de Trets. Pas le temps de s’arrêter à la Pastorale du Regagnas pour y déguster quelques fromages de chèvres élevées sur place alors qu’il est midi passé, dommage… Nous retrouvons une belle et large piste sur laquelle Philippe est contraint d’appuyer plus fort sur les pédales de son gravel élec, pour parvenir à nous suivre !

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Encore une belle piste roulante sans difficulté sur lequel nous roulons à plus de 25 km/h, avant de rallier Belcodène. Photo : Matthieu Amielh.

Nous rentrons sur la commune de Gréasque et découvrons les restes du Puits Prosper, vestige du temps où la Provence dépendait du charbon, indispensable à l’époque pour faire tourner les usines marseillaises, en plein essor au début du 19ème siècle. Sans doute ce puits a-t-il pris le nom d’un personnage en lien avec son fonçage, nom donné au creusement d’un puits dans le domaine minier. “En 1876, on comptait déjà 442 mineurs à Gréasque, dont 155 femmes. Les fours à chaux se multipliaient. Rien que sur la route de Fuveau, aux Paillasses et sur l’ancienne chaussée romaine de Gréasque à Belcodène, il y en avait plus de 15. La mine, par la force des choses, devint le moyen de vivre pour la plupart des habitants de Gréasque“, peut-on lire sur le site web de la commune de Gréasque.

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Passage près d’une ancienne mine de charbon exploitée au milieu du 19ème siècle. Nous sommes sur la commune de Gréasque. Photo : Matthieu Amielh.

Après la traversée de la commune de Belcodène, nous faisons un arrêt à Peypin pour une pause déjeuner tardive. Une recharge des batteries nécessaire, car même si nous n’avons roulé que 37 km, nous avons grimpé près de 900 m. Lestés d’un sandwich steak/frite, qu’on appelle mitraillette en Belgique, nous repartons heureusement sur une grande descente avant de réattaquer une montée sur un chemin très étroit (de Pierrasca). Nous retrouvons ensuite la forêt et le sentier qui s’étire sur la colline nous permet d’atteindre un très joli point de vue donnant d’un côté sur la Montagne Sainte-Victoire et de l’autre sur le col du Marseillais.

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Vue imprenable sur la barre du Cengle et la Montagne Sainte-Victoire. Photo : Matthieu Amielh.
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Une légère brume en fin de journée ne nous a pas empêché d’admirer le Mont du Marseillais. En contrebas, la ville d’Aubagne. Photo : Philippe Aillaud.

Place enfin à la descente sur une grande piste, tellement large, que l’on pourrait se croire sur une piste de ski sans neige. Nous enchaînons les grandes courbes pour redescendre vers la civilisation et récupérons la route au niveau du Pont de Joux, puis Auriol, La Destrousse, avant de retourner à La Bouilladisse par la route.

Pays d’Aubagne et de l’Etoile : un vaste choix de parcours route et gravel

Le Pays d’Etoile est un terrain de jeu fantastique pour toutes les activités de pleine nature et le gravel en fait partie. On peut le pratiquer, ici sur des pistes accessibles depuis le niveau débutant jusqu’à celui de confirmé. L’Office du Tourisme vous propose notamment 2 traces gravel, au départ de Saint-Zacharie (fichiers .GPX téléchargeables) ainsi qu’une sélection de traces route accessibles depuis son site Internet. Vous pouvez aussi retrouver des traces route et gravel sur le site et l’application On Piste.

trace gravel Aubagne Pays de l'Etoile
Au mois de novembre, les pistes du Pays d’Aubagne et de l’Étoile s’offrent à vous pour des parcours variés et accessibles physiquement. Photo : Matthieu Amielh.

AllTrails passe à l’I.A.

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Alltrail GPT Store IA
image Dan de Rosilles / Leonardo AI

Avec le slogan “Des itinéraires qui vous correspondent”, AllTrails est une application sur PC et smartphones, qui propose à tous les passionnés d’outdoor des itinéraires VTT, vélo de route, course à pied/trail, ski de fond, mais aussi des parcours pour les passionnés de raquettes ou encore de pêche, et même des sentiers ornithologie pour les amateurs de faune sauvage.
AllTrails se veut aussi une entreprise engagée, en rendant l’accès à la nature toujours plus inclusif et intuitif. La plateforme intègre notamment des itinéraires adaptés aux personnes à mobilité réduite et répertorie aujourd’hui en France 207 chemins accessibles à ces dernières.
L’entreprise s’engage également au travers d’un partenariat avec 1% for the Planet en reversant une partie de ses revenus à des organisations environnementales comme The Conservation Alliance.

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AllTrails propose aussi bien des parcours pour les cyclistes que pour les ornithologues – image Dan de Rosilles / Leonardo AI

AllTrails, qui s’autoproclame “plateforme leader international en aventures outdoor”, a décidé de proposer désormais des recommandations d’itinéraires alimentées par l’IA (Intelligence Artificielle). En lançant AllTrails GPT, une expérience de génération d’itinéraires alimentée par l’IA dans le nouveau GPT Store d’OpenAI, AllTrails propose désormais à ses utilisateurs une réelle innovation, qui vient compléter l’offre déjà étendue de fonctionnalités qui aident les gens à profiter d’activités en plein air et à améliorer leurs expériences sur les sentiers.

Alltrails GPT Store AI
En faisant appel à l’IA, AllTrails souhaite améliorer l’expérience de ses utilisateurs – image Dan de Rosilles / Leonardo AI

Première en son genre, AllTrails GPT est une expérience interactive sur le GPT Store, où les utilisateurs peuvent stimuler l’IA en décrivant leurs besoins uniques et en obtenant des informations précises et adaptées sur les itinéraires. Par exemple : « Je cherche une boucle de trois à cinq kilomètres où les chiens sont admis et qui a de belles vues panoramiques dans un rayon de 20 kilomètres de Marseille ». Ce genre de demande, appelée “prompt” dans le jargon des utilisateurs de l’IA, est commune à toutes les fonctions génératives que propose l’IA : texte, images… et désormais, itinéraires.

Alltrails GPT store IA
Les utilisateurs peuvent stimuler l’IA, pour obtenir des parcours stimulants – image Dan de Rosilles / Leonardo AI

Les utilisateurs d’AllTrails pourront recevoir des recommandations d’itinéraires personnalisées basées sur des critères précis tels que la localisation, le niveau de difficulté, l’accessibilité, la distance, le dénivelé positif et les points d’intérêt et profiter pleinement du répertoire mondial de plus de 420 000 itinéraires d’AllTrails.
Ce nouvel outil complètera l’offre actuelle d’AllTrails, avec sa communauté de plus de 60 millions de passionnés d’outdoor qui échangent avis, évaluations et conseils. Car l’IA ne fera pas disparaître l’humain, à l’image de l’équipe d’experts en données qui actualisent les informations permettant de mieux préparer ses aventures en pleine nature. 

Alltrails GPT Store AI
AllTrails, c’est une communauté de plus de 60 millions de passionnés d’outdoor – image Dan de Rosilles / Leonardo AI

« En tant que plateforme leader des activités de plein air, nous sommes ravis de nous associer à OpenAI, le leader de l’Intelligence Artificielle, pour nous lancer dans son nouveau GPT Store », a déclaré Ron Schneidermann, PDG d’AllTrails. « Avec AllTrails GPT, nous combinons le modèle d’Intelligence Artificielle extrêmement avancé d’OpenAI avec les vastes données d’AllTrails pour fournir des recommandations personnalisées, a-t-il expliqué. En tirant parti des technologies les plus récentes et les plus performantes, nous avons créé un moyen amusant et innovant d’aider encore plus de personnes à profiter du plein air dans le monde entier ».

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À droite ou à gauche ? Demandez-donc à l’AI ! – image Dan de Rosilles / Leonardo AI

AllTrails GPT est disponible pour les utilisateurs de ChatGPT Plus via le nouveau GPT Store. Ce lancement arrive tout juste après qu’AllTrails ait été nommée application iPhone de l’année par Apple, et représente la première innovation dévoilée par la marque au premier trimestre 2024, parmi d’autres à venir… Affaire à suivre, donc. 
 
AllTrails, application mobile à retrouver sur Google Play et Apple Store

Le All-road : un vélo classé “X”, symbole d’un cyclisme décomplexé

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Vélos Allroad

Les constructeurs se sont tous donnés le mot : entre 32 et 38 mm de largeur de pneumatiques, les vélos d’endurance 2024 ont adopté des gros “boudins” tubeless, épicés à la sauce préventif. Il y a de quoi rendre dingue un cyclosportif “old school” en quête d’un nouveau vélo. Les cyclistes venaient tout juste de convenir que les pneus de 28 étaient peut-être mieux pour eux que les 25. Ils avaient eu du mal à l’admettre et “paf”, ça bouge une nouvelle fois ! Cette inflation de millimètres, sur la section de leurs pneus, risque de les rendre fous.

Voilà l’histoire d’un vélo classé “X”, qui brave les interdits.

Wish One Gravel Allroad Sub carbone made in France
Le Wish One Sub avec son cadre carbone fabriqué en France, équipé de pneus Terreno Zero 38 mm revendique cette appellation All-road – Photo : Philippe Aillaud.

Ce nouvel article est la suite de celui que j’avais publié en septembre, intitulé “Le gravel nous rend flou“. Vélos d’Endurance ou de Gravel, j’espère qu’après la lecture de ces deux sujets vous pourrez faire votre choix. Depuis la rentrée automnale, une avalanche d’annonces rend le choix encore plus difficile.

Dans les pelotons bariolés des “CRIT” du
dimanche matin, on en parle : “Jusqu’où vont-ils aller ?…”

On ne peut pas s’empêcher de penser que cette quête d’élargissement des passages de roues, la largeur de celles-ci et que tous les “add-ons” destinés à apporter du confort, apparaissent pour faire vendre de nouveaux vélos. Le mont clé du marketing est “le confort”… L’arrivée du disque avait déclenché une première vague d’achats de vélos complets ; est-ce que cette deuxième vague, encore plus iconoclaste que la première, produira un nouveau renouvellement des machines ? Le vélo léger, rigide, reposant sur de petits pneus avec chambres à air, durcies par 8 bars de pression, a rejoint le musée du vélo. Dans les pelotons bariolés des “CRIT” du dimanche matin on en parle : “Jusqu’où vont-ils aller avec la taille des pneus ?” Jusqu’à présent, pour beaucoup de cyclistes, le modèle était simple : leur vélo devait être le même que celui du champion, ou à la limite lui ressembler à quelques grammes près. Aujourd’hui, ils ne savent plus quoi choisir : un modèle “X”, symbole d’un usage croisé, un gravel léger ou encore un modèle endurance, avec des passages de roues généreux ? Finalement, est-ce que tout ce marketing un peu “brumeux” n’est pas en train de converger vers une tendance qu’il convient d’appeler “All-road” ou “X-Road” ?

On a mis la gomme

Par approches successives, la taille
des enveloppes a pris du millimètre…

Et si le passage de roues plus permissif sur les châssis des vélos était lié à l’énorme progrès des pneumatiques et l’intérêt du montage tubeless ? C’est un peu l’œuf et la poule. Qui a commencé le premier, entre la taille des pneus et celle des passages de roues élargis ? Je me souviens de l’arrivée révolutionnaire des pneus Compass, baptisés par la suite René Herse, distribués par 2.11 Cycles. Le champion est le modèle Bon Jon Pass, en 35 mm, qui affiche un poids de 350 g et qui a été adopté par les amateurs de longue distance. Les manufacturiers importants du monde des pneumatiques, voyant le marché du vélo se développer, sont de retour sur ce segment qu’ils avaient délaissé. Pirelli, Goodyear, Michelin… revenus des circuits de vitesse, se sont remis à penser vélo et proposent désormais une offre riche, bénéficiant des recherches issues de la compétition auto et moto.

Vittoria Corsa Pro Tubeless coton road tyres 700 X 32
Un Vittoria Corsa Pro monté en tubeless sur une jante en carbone, ça a de la gueule quand même ! – photo Dan de Rosilles

Vous trouverez sur notre site de nombreux articles consacrés aux pneumatiques et notamment celui-ci concernant la tendance “semi slick”. Le montage en tubeless venu du VTT a apporté ses vertus au monde de la route et encore plus au domaine du gravel en plein essor. Moins de pression, moins de crevaisons, plus de confort et, de façon surprenante pour beaucoup, une performance qui ne s’en trouve pas dégradée. Par approches successives, la taille des enveloppes a pris du millimètre et aujourd’hui il semble acquis que le 32 mm serait le point de départ du compromis idéal entre confort et performance, comme j’ai pu le vérifier lors de mon test du GIANT Defy ou comme sur le Lapierre Pulsium que nous vous avions présenté en mai dernier.

Randonneuse de papa, tapis volant et avion de chasse

N’est-on pas en train de voir revenir aux goûts du jour le concept de la “randonneuse de papa” ? Évidemment, le marketing ne choisira pas ce vocable pour parler de ces nouveaux vélos. Il préférera le mot “All-road” comme l’a choisi par exemple Lapierre et son modèle Pulsium Allroad. Ça peut se comprendre, car cela conviendra mieux au marché à l’international, mais c’est surtout que ces vélos ne se résument pas à randonner.

Evolution Gravel Race 2023 avec WishOne
Un “tapis volant” au dessus des terres africaines, Lachlan Morton utilise ce vélo hybride équipé d’une fourche suspendue – Photo EF Pro Cycling – Dominique Powers

Le vélo All-road qui revendique plus de confort n’est pas pour autant un “tapis volant”. Cette image, destinée à appuyer la communication sur le confort des vélos, a fait son temps. Soyons réalistes et éloignons-nous des légendes des “Mille et une nuits”. Un vélo All-road est un compromis qui a des limites. Pour des objectifs particuliers, il faudra envisager de faire appel à un “Monster gravel” ou un VTT, comme on le constate sur les course d’Ultra en bikepacking.

Van der Poel gravel UCI
Mathieu van der Poel a décidé de disputer le Mondial de Gravel 2022 avec un vélo de route équipé de pneus gravel… Une décision qui a sans doute pesé dans l’évolution du modèle Canyon Endurace – photo DR

Est-ce que le All-road, tellement proche d’un vélo de course, pourrait être considéré comme un avion de chasse, capable de faire sauter des KOM ? Faut pas pousser non plus. En observant sa géométrie, on imagine la position du “pilote” plus relevée. Ce n’est pas un Rafale, mais plutôt un Alpha Jet. En effet, on ne peut nier que la recherche de performance est bien présente dans l’ADN de ces vélos All-road, il suffit pour s’en assurer de peser les cadres inférieurs au kilo et d’admirer leurs formes aero.

Alors finalement oui, le All-road rassemble dans un seul “corps” une partie des ces qualités : polyvalence, confort et performance. Un peu randonneuse, un minimum “Fly carpet” et également un “chasseur” pacifique, capable de vous faire découvrir l’ivresse de la vitesse. Ses missions sont élargies à la randonnée en bikepacking léger, aux sorties gravel sur les pistes et aux cyclosportives de plus en plus hors routes ainsi que le gravel race. C’est un vélo qui repousse la segmentation qui fait vendre. Le marketing vélo ne serait-il pas en train de perdre les pédales ?

Quelques vélos All-Road testés en 2023

Dans cette catégorie au sens large, qui oscille entre Gravel et Endurance, voici quelques vélos que nous avons pu tester. En 2024, la liste va sans aucun doute s’allonger.

En décembre
En novembre
En septembre
En Septembre
En Juillet
En mai
En Avril
En janvier

Les tendances de l’année sportive 2023 selon Strava

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Lignes de désir Aix
Sur le parking du gymnase Louison Bobet les participants arrivent - photo Philippe Aillaud

Chez Bike Café, les chiffres que Strava vient d’annoncer à la presse ne nous étonnent pas, ils confirment ce que l’on découvre régulièrement dans les articles de notre web magazine. En 2023, plus de 120 millions d’athlètes sur Strava se sont motivés et ont investi les chemins, les routes, les salles de sport, les couloirs de nage et les pistes en nombres records. C’est le gravel qui enregistre la croissance la plus spectaculaire à l’échelle mondiale avec 55 % de pratiquants en plus. (photo de couverture : rendez-vous d’un club Strava pour un gravel urbain – photo Bike Café)

Strava, la plus grande communauté sportive en ligne, dévoile les chiffres de 2023. Prises dans leur ensemble, ces données illustrent les tendances qui ont façonné le monde de l’exercice physique et de l’exploration. Dans cette communauté Strava, c’est la course à pied qui est sur la plus haute marche du classement des sports les plus pratiqués. Elle est suivie par le vélo et la marche complète ce podium.

Le “hors route” plébicité

En 2023, la part d’athlètes qui a enregistré des sorties en course à pied sur Strava a augmenté de 4 %.  Le gravel enregistre une croissance spectaculaire de 55 % à l’échelle mondiale, devenant l’un des sports qui se développent le plus rapidement sur Strava. L’appétit d’aventure ne s’est pas arrêté là, car de manière générale les sports sur sentiers et hors route ont tous connu une croissance importante en 2023.

Analyse de la saison 2023 sur STRAVA

Les autres chiffres publiés par Strava montrent qu’une routine d’entraînement les aide à faire de l’exercice physique régulièrement. En France, les coureurs et les cyclistes sur Strava ont respectivement 28 % et 42 % plus de chances d’atteindre un record personnel (PR) sur un segment dans un groupe de 2 ou plus, que s’ils sont en solo.

Partir rouler : Big Stupid Ride
Partir rouler : Big Stupid Ride, une bande de copains qui s’embarquent pour un ride de 2 jours. photo Thomas Lecoq

Tout cela évidemment plaide pour l’utilisation de l’outil Strava, qui permet de suivre et d’enregistrer son activité, sa progression et de les partager avec une communauté. Plus de la moitié des athlètes Strava déclare que ce sont leurs amis ou les membres de leur famille qui les motivent le plus à faire de l’exercice. Et qui trouve-t-on tout en bas de la liste ? Les célébrités et les influenceurs, même pour les générations Z et Y (*). Élément intéressant, dans une époque délirante de ce monde fait de “like” que l’on voit devenir de plus en plus superficiel.

Sociologie du sport

L’analyse, par le prisme des données extraites de l’outil Strava, est intéressante pour comprendre les comportements sociaux des différentes générations. J’y ai découvert des éléments que nous avons pu constater sur le terrain : des jeunes qui ne sont pas les suiveurs des “têtes d’affiche” de l’influence, le besoin de créer des “meutes” affinitaires, des plus anciens qui ne “lâchent” rien en matière de performance, prouvant ainsi une longévité sportive étonnante…

Analyse de la saison 2023 sur STRAVA

Les athlètes de la génération Z déclarent se sentir plus proches des autres, lorsqu’ils voient les activités de leurs amis ou de leur famille sur Strava. C’est également à la génération Z que l’on doit l’augmentation de 11 % du nombre de nouveaux clubs Strava en 2023. Cette statisque est intéressante, car elle met en évidence la grosse montée “sociale” de Strava qui favorise la création de groupes ou de “meutes” de sportifs qui se réunissent en dehors des clubs et fédérations officielles.

Analyse de la saison 2023 sur STRAVA

Les athlètes Strava de la génération Z sont 31 % moins susceptibles de faire de l’exercice en premier lieu pour leur santé que leurs homologues de la génération Y ou de la génération X. Ils sont en revanche plus enclins à faire de l’exercice physique dans le but de réaliser des performances. On comprend pourquoi le gravel sous sa forme Race les intéresse comme également l’Ultra distance.

39% des athlètes Strava de la génération Z ont démarré un nouvel emploi et 30 % ont déménagé en 2023. Malgré cela, ils sont 32 % plus nombreux que les autres générations à se dire en meilleure forme que l’année dernière.

Vite fait… bien fait ! La génération Z a enregistré l’allure médiane la plus rapide en course à pied et en vélo sur Strava, mais cette tranche d’âge a aussi enregistré les sorties en course à pied les plus courtes et se place 2ème dans le classement des sorties à vélo les plus courtes.

Analyse de la saison 2023 sur STRAVA

17% des jeunes utilisent le vélo pour des trajets quotidiens et les enregistrent sur Strava contre 8 % il y a cinq ans. Les Millennials de la génration Y représentaient la part dominante des utilisateurs du vélo au quotidien, tandis que la part de la génération X a connu la plus forte baisse depuis 2019.

Pour conclure

Même si tout le monde n’est pas sur Strava, les résultats affichés montrent une réelle cassure dans les pratiques. Le gravel confirme dans l’usage les ventes réalisées, la perte de licence des structures fédérales ne veut pas dire que l’on fait moins de sport, mais qu’on le fait autrement. Les clubs Strava progressent grâce à la facilité de mise en place des outils communautaires. Les échanges entre les membres de ces clubs sont plus cordiaux et respectueux que sur d’autres réseaux sociaux.

(*) Les 4 générations

  • les baby-boomers : individus nés entre 1946 et 1964.
  • la génération X : entre 1965 et 1979.
  • la génération Y : entre 1980 et 2000.
  • la génération Z : à partir de l’an 2000.


 

microSHIFT Sword : un groupe alternatif mais pas low-cost

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microshift

Souvenez-vous, en plein confinement, je vous présentais en 2020 le test d’un vélo équipé du groupe microSHIFT Advent. Le groupe microSHIFT Sword en prend la relève en ajoutant une vitesse. Le fabricant taïwanais propose le Sword en deux versions, double et mono plateau. C’est cette dernière version que j’ai pu tester. Le vélo hôte est un Ibis Häkka MX, testé par Gabriel en 2020. Ces deux marques étant distribuées en France par Race Company.

microSHIFT

microSHIFT Sword : présentation

La fabricant microSHIFT propose le Sword en deux versions, double et mono plateau. De quoi couvrir tout le marché du Gravel, où les deux technologies continuent de se côtoyer. D’ailleurs, cet article sera principalement axé sur la version mono, la seule que j’ai pu tester. Pour autant, le point technique commun à ces deux versions est l’absence de technologie hydraulique sur ce groupe Sword. Aussi, microSHIFT persévère dans des leviers à tirage mécanique, destinés à actionner des étriers mécaniques de marques tierces, puisque microSHIFT n’en propose point à son catalogue.

Les leviers

Les leviers du groupe microSHIFT Sword affichent un look moderne. Que ce soit dans le design ou le choix des couleurs, la plus-value est nette en comparaison du groupe Advent. D’ailleurs, fini le câblage externe, les leviers Sword adoptent un cheminement interne bien plus contemporain.

Par ailleurs, une variante du levier gauche, non présentée ici, permet d’actionner une éventuelle tige de selle télescopique. Intéressant, microSHIFT propose sur les leviers Sword des possibilités de réglages que l’on ne rencontre pas habituellement dans cette fourchette tarifaire. Ainsi, il est possible de régler la garde des leviers de freins, tout comme celle du shifter principal :

Quant aux matériaux utilisés, on retrouve principalement de l’aluminium, et un matériau composite qui s’apparente à un plastique rigide. Le poids annoncé est de 276 g pour le levier droit (abritant le mécanisme de changement de vitesse) et de 190 g pour le levier gauche. Enfin, pour finir sur la présentation de ces leviers, microSHIFT propose une vidéo d’aide au montage particulièrement bien réalisée. La paire de leviers est vendue 169,90 €.

Le dérailleur arrière

Pièce maitresse d’un groupe mono, le dérailleur arrière RD-G7005M anime la transmission microSHIFT Sword. Celui-ci est réalisé en aluminium et accuse 308 g sur la balance. Son fabricant précise qu’il est prévu de pouvoir remplacer indépendamment la cage de la chape en cas de crash, mais aussi pour le convertir en version double plateau.

Quant à la tension de la chape, celle-ci se caractérise par deux positions. L’une pour le montage, démontage et opérations de maintenance, et l’autre pour le roulage :

Enfin, pour finir la présentation de ce dérailleur 10 vitesses plutôt élégant, notons que celui-ci peut accueillir une cassette pouvant aller jusqu’à 48 dents. Son prix public se situe autour de 80 €.

La cassette 11-48 dents

Le fabricant microSHIFT propose deux versions de l’imposante cassette 11-48 dents. Une première, la plus abordable, intégralement en acier, et une deuxième qui intègre une étoile en partie faite d’aluminium. C’est cette dernière qui sera la plus adaptée pour un usage Gravel, avec un poids raisonnable de 424 g. L’étagement est constitué ainsi : 11-13-15-18-21-24-28-34-40-48, les deux plus gros pignons étant en aluminium. Un spacer permet l’adaptation sur un corps de roue libre au standard HG. Cette cassette est vendue 79,90 €.

Le pédalier

J’aborderai uniquement la version mono du pédalier Sword, bien plus représentatif de la vocation du groupe Sword. Le fabricant propose deux versions du pédalier en mono : 42 et 40 dents. Concernant ce pédalier, il est intéressant de savoir que grâce au choix d’un axe de diamètre 24 mm, il est de fait compatible avec les boitiers de pédaliers filetés et Press-Fit aux standards Shimano. Par ailleurs, via une opération assez simple, il est possible de le convertir en version double-plateau. Là-dessus, son poids annoncé est de 790 g en manivelles de 172,5 mm et sa ligne de chaine (paramètre ô combien important) est de 50 mm. Enfin, microShift ne communique pas sur les valeurs de Q-factor. Dommage car cette donnée n’est pas négligeable dans le choix d’un pédalier. Son prix est lui de 123,90 €.

microSHIFT
Pédalier microSHIFT FC-G7000-40 Sword

Pour conclure cette présentation statique, il faut noter que les ressources techniques en ligne sur le site de microSHIFT sont de bonne qualité.

microSHIFT Sword : sur le terrain

J’ai pu tester ce groupe durant une semaine entre Vaucluse et Drôme provençale, sur des parcours variés et à fort dénivelé. Autant dire qu’entre mont Ventoux, Dentelles de Montmirail et Baronnies provençales, j’ai apprécié le ratio de 0.83 qu’offre le pédalier de 40 dents associé à la cassette de 48 dents.

microSHIFT
Le groupe microSHIFT à l’épreuve du terrain (photo Laurent BIGER)

Reçu parfaitement réglé, je n’ai volontairement pas (re)lubrifié le groupe durant mon test. Aussi, j’ai observé une lente dégradation de fluidité dans le passage des rapports.

Microshift Sword
Le microSHIFT Sword, c’est déjà un imposant dérailleur (photo Laurent BIGER)

Fluidité qui s’est rapidement détériorée lors d’une sortie copieusement arrosée, où le groupe Sword a rencontré les projections de sable et de terre sur des pistes détrempées, et sous une pluie battante. Sur ce point, et malgré le nombre plus restreint de vitesses, le groupe microSHIFT requiert une lubrification et un nettoyage plus fréquent que ses rivaux japonais et américains. Ces derniers s’en sortent mieux dans ces conditions sévères (mais réalistes). Également, le traitement de surface de la cassette s’est vite détériorée.

microshift
Dans ces conditions d’utilisations, et sans lubrification régulière, le microSHIFT Sword perd vite de sa fluidité (photo Laurent BIGER)

Concernant l’ergonomie, si la grosse palette permettant de monter les rapports n’amène aucune critique, la plus petite est quant à elle sujette à discussion. Me concernant, je n’apprécie pas sa position, trop haute, qui oblige à adopter une gestuelle peu naturelle. Ce soucis s’amplifie avec des doigts engourdis par le froid et/ou avec de gros gants.

microSHIFT
Si la palette inférieure est facile d’accès, ce n’est pas le cas de la supérieure (photo Laurent BIGER)

Difficile de juger de l’efficacité de la cinématique du freinage, puisque je vous le rappelle, les leviers actionnent des étriers mécaniques. Bien que correctement réglés, ceux-ci se sont vite montrés totalement inadaptés à ma pratique dans le relief environnant. Pour autant, les leviers sont larges, clairement inspirés de ceux des Shimano GRX. La zone caoutchoutée, nervurée, est bien finie, et se montre adaptée à notre usage.

microSHIFT sword
Une zone d’appui nervurée bien adaptée à un usage Gravel (photo microSHIFT)

microSHIFT Sword : pour conclure

Comparer le groupe microSHIFT Sword à ses concurrents japonais et américain n’est pas simple. Pas si bon marché que cela sur le sol français (contrairement au marché US, où il est plus abordable), le groupe taïwanais doit se démarquer techniquement s’il veut être légitime sur un segment où l’utilisateur pardonne peu. Son aisance avec les grosses cassettes peut être un argument, tout comme sa finition, de très bon niveau. Pour le reste, malgré de nets progrès depuis l’Advent, le Sword peine à faire mieux ou même égaler ses rivaux naturels. En cela, je pense que l’on retrouvera ce groupe en première monte sur des vélos importés (marché OEM), mais rarement en upgrade sur le sol français. De mon point de vue, microSHIFT doit revoir à la baisse ses tarifs pour l’Europe, mais surtout, être capable de proposer la technologie hydraulique. Technologie de plus en plus abordable (Shimano GRX400, SRAM Apex) qui laisse de moins en moins de place au “tirage à câble”.

Le groupe Sword sur le site fabricant : Sword | microSHIFT
Distribué en France par Race Company : Race Company

Mes tips et mes tops 2023

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Mes tips de blogueur, mes tops de testeur : voici une sélection de produits qui ont retenu mon attention en 2023.
J’ai le sentiment que cette année s’est caractérisée par une grande mobilisation des marques en matière de recherche & développement. Les pneus, vêtements et autres équipements atteignent des sommets de technicité et d’achèvement, dans leurs moindres détails. Je suppose que la concurrence est rude entre les fabricants, et les cyclistes de plus en plus exigeants.

Vittoria Corsa Pro Control endurance road cycling tire
En 2023, les équipements atteignent des sommets de technicité et d’achèvement – photo Dan de Rosilles

Certes, la mobilisation de matériaux de plus en plus coûteux et d’équipes de conception et de recherche fait que les prix s’envolent, mais les pratiquants bénéficient d’équipements encore plus ludiques, efficaces et confortables.
Que va nous réserver l’année à venir ? Peut-on aller encore plus loin ?
À la rédaction de Bike Café, on va rester à l’affût de ces évolutions, pour partager avec vous nos futurs coups de cœur et découvertes.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2024 !

Chaussures Gravel Unique Q36.5, sans cesse sur le métier remettez votre ouvrage

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Unique Gravel Shoes
La chaussure Unique Gravel, qui existe pourtant depuis deux ans, vient d’être entièrement redessinée – photo Dan de Rosilles

C’est à l’occasion d’un voyage de presse dans les Dolomites proposé par Q36.5 cet automne que j’ai eu l’occasion de porter pour deux jours de gravel ces chaussures que je croyais bien connaître, puisque je les avais utilisées sur la Desertus Bikus en 2022. Mais j’ai été surpris de constater que ces Unique Shoes avaient été entièrement redessinées, pour un gain de confort indéniable et une plus grande adaptation à la diversité des pieds !

Q36.5 Cycling Apparel made in Italy Unique Gravel shoes
Entièrement redessinées, les chaussures Unique Gravel Q36.5 sont plus confortables et assurent une parfaite tenue du talon lors de la marche en montée – photo Dan de Rosilles

Les “nouvelles-anciennes” Unique Shoes proposent un étagement de tailles plus cohérent, le transfert de puissance a été amélioré, ainsi que la marche, grâce à une meilleure tenue du talon.
En redessinant subtilement la Unique, Q36.5 prouve qu’elle ne s’endort pas sur ces lauriers et, sans manquer de développer de nouveaux produits (on attend de nouveaux modèles de chaussures au printemps prochain), n’oublie pas d’améliorer sans cesse ceux qui sont déjà au catalogue.

Chaussures Gravel Unique Q36.5 noires – 250 €

Selle San Marco Shortfit 2.0 3D, il en faut pour tous les culs

Selle San Marco Shortfit 2.0 3D saddle gravel cycling
La Shortfit 2.0 3D, proposée par Selle San Marco pour la route, est aussi très bien pour le gravel – photo Dan de Rosilles

Dans une série de tests que j’ai pu faire cette année, sur les selles fabriquées avec les technologies d’impression 3D, j’ai eu la chance d’essayer plusieurs modèles de marques différentes, parmi lesquelles je l’avoue j’aurais bien du mal à choisir un modèle favori, tant ces selles se sont révélées confortables et cohérentes. Mais puisqu’il faut bien en retenir une, je citerai la Selle San Marco Shortfit 2.0 3D, parce que j’ai eu l’opportunité de l’essayer dans deux largeurs différentes, et parce que je suppose qu’elle a un design un peu plus inclusif que d’autres. Effectivement, chaque cul est différent et il est souvent compliqué d’essayer une selle avant de l’acheter. Avec cette Shortfit, San Marco a essayé de proposer un modèle qui se veut polyvalent, du moins je le pense…

Selle San Marco Shortfit 2.0 3D saddle ergonomy
Je peux dire que ça a bien collé entre La Selle San Marco Shortfit 2.0 3D et moi – photo Anne Fontanesi

Ce qui est sûr par contre, c’est que cette technologie, encore novatrice, mais permettant de fabriquer des selles durables avec moins de déchets industriels devrait rapidement se démocratiser, ce qui permettra aux fabricants de proposer un plus large choix de modèles et des prix plus attractifs.

Shortfit 2.0 3D Carbon FX – 399,90€

Pneus en coton Vittoria Corsa Pro, un matériau naturel pour des performances surnaturelles

Vittoria Corsa Pro Tubeless coton road tyres tires 700 X 32 elegant
Les Vittoria Corsa Pro, pneus haute-couture – photo Dan de Rosilles

Avec ce pneu très haut-de-gamme destiné aux compétiteurs et aux cyclistes en quête de vitesse et de vivacité, Vittoria prouve que les plus récentes technologies et matériaux innovants peuvent s’associer à des matières naturelles utilisées par l’homme depuis la nuit des temps, pour un résultat absolument convaincant et efficace.

Vittoria Corsa Pro Tubeless coton road tyres tires 700 X 32 climb
En montée, la légèreté du Vittoria Corsa Pro donne des ailes – photo Anne Fontanesi

Décliné dans une version renforcée un peu plus lourde mais encore très performante, le Corsa Pro, pourtant très cher, surfe sur la renommée d’une marque qui équipe les vélos des tous meilleurs cyclistes mondiaux.
Le Corsa Pro et, dans une moindre mesure, le Corsa Pro Control, garantissent à ceux qui auront la motivation et le budget pour s’en équiper, un gain de performance notable et un confort inégalé, proche de celui qu’on éprouve en utilisant des boyaux.

Pneu route endurance Vittoria Corsa Pro 700 X 32 – 72,99 €

Mavic Crossride UB 26, la continuité durable

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Les roues Mavic Crossride UB 26, de fabrication récente, ont redonné toute sa fluidité au vélo – photo Dan de Rosilles

À l’occasion d’une série d’articles sur l’éternelle attraction que les anciens VTT 26” exercent sur les cyclistes actuels, j’ai remarqué que Mavic continue à proposer à son catalogue des roues 26” à freinage sur jante, tout à fait indiquées pour remettre en état des VTT souvent splendides mais qui ont tellement roulé que leurs roues d’origines sont difficilement réparables.

Fred
La roue Mavic Crossride UB 26 accepte les cassettes de 8 à 11 vitesses grâce à des entretoises – photo Dan de Rosilles

Les Crossride UB 26 proposées par Mavic permettent ainsi d’équiper d’antiques VTT de roues profitant de technologies tout à fait modernes et performantes, pour un prix très correct. On sait tous que de bonnes roues transfigurent un vélo, merci à Mavic de nous offrir l’opportunité de redonner une seconde vie à des montures qui ne demandent qu’à retourner piaffer sur les singletracks !

Paire de roues Mavic Crossride UB 26 – 298 €

Café du Cycliste veste Audax Zélie, la parka réinventée pour pédaler

Zélie, la parka revisitée par Rémi Clermont – capture d’écran site web Café du Cycliste

En attendant un article de Anne Fontanesi consacré à une tenue d’hiver Café du Cycliste, je profite de ces mois les plus froids de l’année pour évoquer une pièce emblématique de la marque niçoise, sa veste Zélie, conçue pour un usage longue-distance-aventure en hiver.
Zélie s’inscrit dans la collection “Audax”, qui propose des vêtements utilisables dans un large spectre de conditions météo et d’intensité de pratique.
Rémi Clermont, le Directeur Artistique de Café du Cycliste, fidèle à son violon d’Ingres, s’est inspiré d’un vêtement emblématique de la culture outdoor – la parka – pour concevoir une veste de cyclisme aux caractéristiques techniques très attractives (rapport respirabilité/isolation, poids, compacité…) et à la capuche qui peut englober un casque mais qui ne prend pas le vent lorsqu’on la libère entre les deux omoplates.

La veste Zélie s’adapte à toutes les météos et toutes les intensités de pratique – capture d’écran site web Café du Cycliste

Cette “parka de cyclisme” au look intemporel et polyvalent, disponible en coloris anthracite, caramel ou bleu marine, se portera en complément de tous types de vêtement, sur de longues distances à vélo bien sûr mais aussi pour du vélotaf ou un chocolat chaud en terrasse avec les copains.

Zélie veste Audax – 265,00 € / 185,50 €

Vredestein, une marque remarquable

Vredestein Spotted Cat Superlite XC Cross-country 29er gravel tyre tire bikepacking
Le lettrage bleu sur les flancs des Spotted Cat ne laissera personne indifférent – photo Dan de Rosilles

Honnêtement, j’ai testé toutes sortes de pneus formidables cette année, et il m’est difficile d’en faire le hit-parade, tant les caractéristiques de chacun sont différentes et les usages de plus en plus spécifiques.
Aussi, j’attirerai votre attention sur une marque qui m’était absolument inconnue il y a quelques mois encore, Vredestein.
Ces pneus Indo-hollandais fabriqués en Asie par Apollo Vredestein B.V. au plus près des zones de production du caoutchouc, méritent d’être connus et utilisés, à l’instar du pneu route-endurance tubeless Superpasso que j’ai roulé en 32 mm sur mon pignon fixe à l’occasion d’une “Diagofixe” Brest > Montpellier, et du pneu XC Compétition ultra-léger Spotted Cat Superlite qui m’a accompagné moi et mon monster-gravel Salamandre lors du festival gravel Catalan Mussara Hunting Dogs.

Vredestein Superpasso endurance road cycling tyre tire close up
Après 1200 km de Brest à Arles, par toutes les températures, toutes les météos et sur tout type de surface, j’ai une idée plus précise des qualités des Superpasso – photo Dan de Rosilles

Depuis, j’ai aussi découvert que la marque propose la panoplie complémentaire à tout montage tubeless, à savoir valves, adhésifs de fond de jante et bien sûr liquide préventif. Ne vous étonnez pas si, dans un avenir proche, vous voyez passer sur Bike Café d’autres articles sur les produits Vredestein, à l’image de l’article de Laurent Biger sur le pneu gravel Aventura : cette marque n’a sans doute pas fini de faire parler d’elle dans nos colonnes !

Pneu monster cross Vredestein Spotted Cat Superlite 29 X 2.20

Pneu route endurance Vredestein Superpasso 700 X 32

Sacoche top-tube Tailfin, fin fin fin

Tailfin Cycling Top Tube Pack range bikepacking gravel MTB road cycling
capture d’écran site web Tailfin Cycling

Les anglais de Bristol sont réputés pour leurs équipements performants et modulables, destinés aux bikepackers.
En proposant désormais des sacoches, dont une déclinaison de sacoches top-tube, Tailfin confirme son soucis du détail, quasi obsessionnel, avec des sacoches absolument adaptables à tous les cas de figure (largeurs de tubes variables, fixation par sangles ou sur insert, ajustement de la sacoche par rapport à l’angle de la potence…).

Tailfin Cycling Top Tube Pack range bikepacking gravel MTB road cycling
Au contact du top tube, la sacoche est très stable, n’abîme pas la peinture et dispose de plusieurs systèmes de fixation – photo Tailfin Cycling

Aérodynamiques comme des poissons pélagiques (tailfin signifie “nageoire caudale” en anglais), ces toptubes sont livrés avec une flopée d’accessoires de fixation, un plan de montage, et sauront se rendre utiles pour stocker smartphones, batterie externe ou barres de céréales, sans perturber la fluidité du pivot de la fourche ou gratouiller l’entre-jambe du cycliste à l’arrêt.

Tailfin Small packs, de 60 à 70 €

Lunettes de vue Ekoï SF Sport Fashion

Les montures des Sport Fashion SF sont légères et bien dessinées – photo Dan de Rosilles

Ekoï est une marque française installée dans le Var, qui a fait sa fortune et sa renommée avec une idée géniale : proposer aux clubs fédéraux des kits de vêtements personnalisés, floqués aux couleurs du club et avec les logos des sponsors. Mais, avec le temps, ce créneau a montré ses limites : un marché saturé et une réputation un peu vieillotte auprès des plus jeunes, pratiquants d’un cyclisme “alternatif” (gravel, bikepacking, endurance…) avec des marqueurs culturels en rupture avec le cyclisme traditionnel.
Aussi, Ekoï tente de rafraîchir son image, en proposant désormais des vêtements pour de nouvelles pratiques (j’en prends pour exemple les gammes gravel Confort et Performance, testées par Sabine et par Laurent dans nos colonnes) et une montée en gamme de certains équipements, comme avec les casques et les lunettes.

Malgré un mistral soutenu l’effet masquant des Sport Fashion est excellent – photo Dan de Rosilles

À ce propos, j’ai testé des lunettes photochromiques adaptées à ma vue, très pratiques et performantes, que je prends plaisir à utiliser partout, dans des conditions météo très différentes. À l’usage, ces lunettes se révèlent également d’une excellente qualité et confirment, s’il le fallait, que Ekoï sait proposer des équipements durables et pertinents.

Lunettes Ekoï Sport Optical

GPS Wahoo Elemnt Roam v2, sans complexes

GPS Bike Computer Wahoo ELEMNT Roam 2 map precision
Le Roam est le modèle le plus complet de la gamme ELEMNT – photo Dan de Rosilles

Née à l’ombre des home trainers dans les salles de sport, Wahoo Fitness travaille depuis quelques années à proposer et perfectionner deux ordinateurs de vélos conçus pour le “vrai” cyclisme outdoor : les compteurs Elemnt Roam et Bolt.
Petit à petit, la marque a imposé sa propre vision du compteur vélo, c’est à dire sa logique d’interface, ses fonds de carte, son écosystème connecté et les fonctionnalités de ses appareils face à la domination hégémonique de Garmin et a su gagner les faveurs des plus exigeants des cyclistes en matière de GPS : Les bikepackers et les compétiteurs longue distance sur route et sur piste, pour qui la fiabilité et les fonctionnalité du GPS sont souvent le seul moyen de continuer sa route en toute sécurité et en toute sérénité.

GPS Bike Computer Wahoo ELEMNT Roam 2 winter IP7 protection
L’ELEMNT Roam 2 ne craint ni le froid ni la pluie – photo Dan de Rosilles

Avec sa version 2 du Elemnt Roam, Wahoo a fait plus qu’une mise à jour logicielle, en retravaillant l’ergonomie physique de ses boutons (les compteurs Wahoo n’ont pas d’écrans tactiles) et en intégrant un écran plus contrasté, une batterie plus autonome et une puce plus puissante.
Fiable, puissant, autonome et pratique, le Roam V2 est désormais un GPS incontournable non seulement dans le petit monde connecté des cyclistes longue distance, mais aussi dans les sphères plus larges des rouleurs à la demi-journée.

Ordinateur de vélo GPS Elemnt Roam v2 – 399,99 €

Crankbrothers Mallet Trail, culte et cool

Crankbrothers Mallet Trail pedals box
La boîte en carton de la Mallet Trail contient deux pédales, des cales et beaucoup de rêve – photo Dan de Rosilles

Pour terminer ce mémo 2023, je ne peux résister à l’envie d’évoquer un nouveau modèle de pédales Crankbrothers, conçues pour marteler (“Mallet” veut dire maillet en anglais) les pistes de trail du monde entier.
Avec l’essor du bikepacking, des week-end aventureux dans la nature et des vélos de gravel à gros pneus typés monster-cross, des fat bikes et des VTT de voyage rigides, c’est un pan de la culture cycliste nord-américaine alternative qui débarque en Europe et séduit de plus en plus de cyclistes du Vieux Continent.

Crankbrothers Mallet Trail pedals platforms
Les Mallet Trail clipsent facilement, comme toutes les pédales Crankbrothers, et en plus elles sont cool – photo Anne Fontanesi

Les Mallet Trail de Crankbrothers s’inscrivent parfaitement dans cette Divide Fever : polyvalentes, hyper accueillantes, colorées, elles embellissent le vélo et participent d’un état d’esprit décontracté et spontané qui séduit de plus en plus d’adeptes pour de longues sorties à l’aventure sur les chemins.
Elles seront parfaites pour attaquer 2024 du bon pied… en espérant que cette nouvelle année nous ouvre de nouvelles pistes, riantes, vallonnées et verdoyantes !

Pédales Crankbrothers Mallet Trail – 179,99 €